• Voix sans issue ? Amazon officialise une narration audio par l’IA
    https://actualitte.com/article/119155/audiolivres/voix-sans-issue-amazon-officialise-une-narration-audio-par-l-ia

    La proposition d’Amazon aux narrateurs et narratrices sent tellement l’arnaque, comme toutes les propositions d’Amazon (ce que Cory Doctorow appelle « emmerdification »).

    L’amélioration des outils de synthèse vocale, grâce aux possibilités de l’intelligence artificielle, suscite l’intérêt de plusieurs acteurs du livre audio. Amazon et sa filiale Audible en tête : après le développement d’une solution à destination des auteurs autopubliés, la multinationale inaugure une offre dirigée vers les narrateurs eux-mêmes. Elle propose aux professionnels de « cloner » leurs voix, pour en faire des outils de l’IA, moyennant rémunération.

    Publié le :

    11/09/2024 à 11:08

    Antoine Oury

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    Amazon et Audible exploitent plus franchement les possibilités des technologies basées sur l’intelligence artificielle, avec l’ouverture d’un nouveau programme adressée aux narrateurs et narratrices professionnels. Sur le territoire américain uniquement, la firme leur propose de « cloner » leurs voix, pour que ces dernières soient ensuite utilisées à des fins de génération de livres audio.

    Autrement dit, les professionnels de la voix intéressés participeront à l’entrainement de l’intelligence artificielle d’Audible, qui prendra alors le relais, en reproduisant timbre, intonations et rythmes de lecture sur toute une variété de textes.

    En guise de compensation, lorsque la voix reproduite par l’IA sera utilisée pour lire un texte, le propriétaire de celle-ci sera rémunéré en recevant une part des revenus générés — Amazon n’a pas encore détaillé le pourcentage reversé.
    Une phase de test

    Dévoilée sur le blog d’ACX - pour Audiobook Creation Exchange, la place de marché d’Amazon pour la création de livres audio -, l’opération reste pour l’instant très fermée, et réservée à un petit nombre de narrateurs professionnels.

    Grâce à ce programme, « les participants peuvent développer leurs capacités de production de livres audio de haute qualité, générer de nouvelles activités en acceptant plus de projets simultanément et augmenter leurs revenus », promet la multinationale. D’après la publication, les narrateurs participants, même une fois leur voix « clonée » par l’IA, conserveront un contrôle sur les textes qu’ils « liront » de manière artificielle.

    À LIRE - En région PACA, l’IA observée sous toutes les coutures

    Par ailleurs, les narrateurs seront amenés, en utilisant les outils à disposition fournis par ACX, à contrôler la qualité de la lecture par l’IA, voire à corriger les erreurs éventuellement commises par cette dernière. La reproduction de leur voix par l’intelligence artificielle sera totalement gratuite pour les narrateurs intéressés, souligne Amazon.
    Diversifier le catalogue

    ACX travaille de longue date avec des narrateurs et narratrices professionnels, qu’il met en lien avec des auteurs, des éditeurs et des producteurs désireux de créer et commercialiser des livres audio. Cette accélération de la production, avec l’aide de l’intelligence artificielle, présente l’opportunité pour la firme d’étendre un peu plus son catalogue de titres disponibles.

    À LIRE - Amazon révèle une synthèse vocale “de pointe” avec BASE TTS

    Face à la concurrence de Spotify et d’autres acteurs du marché, Amazon entend accomplir pour le livre audio ce qu’elle a réalisé pour l’autopublication : devenir une plateforme incontournable, en proposant le plus grand nombre de références.

    Les auteurs autoédités ont déjà la possibilité de générer un livre audio à l’aide de l’intelligence artificielle, en s’appuyant sur la synthèse vocale — une voix totalement générée, qui ne s’inspire pas forcément d’une voix existante, donc. En mai dernier, Amazon avançait le chiffre de 40.000 livres audio générés automatiquement via ce programme. Des titres qui, produits avec les outils d’Amazon, resteront commercialisés par la firme avant tout...

    Photographie : illustration, murdelta, CC BY 2.0

    #Amazon #Livre_audio #Emmerdification #Voix_clonée

  • « La #forêt_amazonienne est habitée depuis toujours »

    Sous ses dehors sauvages, la forêt amazonienne est habitée depuis des millénaires par des populations qui ont su l’exploiter tout en la préservant, comme le raconte le géographe François-Michel Le Tourneau dans ce 4ᵉ volet de notre série d’été consacrée à la forêt.

    On imagine la forêt amazonienne comme un espace vierge de présence humaine. Mais c’est loin de la vérité. Vous êtes spécialiste de la région amazonienne, notamment dans sa partie brésilienne. Pouvez-vous nous dire qui habite cette forêt aujourd’hui ?
    François-Michel Le Tourneau1. Depuis une trentaine d’années, le concept de forêt vierge appliqué à l’Amazonie est en train de voler en éclats. L’histoire de la région a été dominée jusqu’aux années 1970 par des archéologues occidentaux, qui avaient imposé l’idée d’une forêt impénétrable, produisant peu de ressources, en particulier peu de protéines animales, où ne pouvaient subsister que quelques tribus nomades. Mais c’est faux ! D’abord, le peuplement de cette région remonte au moins à 11 000 ans avant notre ère. Différentes populations ont peu à peu domestiqué des plantes comme le riz et le manioc. Elles ont par ailleurs développé des civilisations denses et quasi-urbaines dans les siècles qui ont précédé la colonisation européenne, comme le montre l’apport récent du lidar, une technique de télédétection laser qui traverse la canopée et révèle le modelé exact du sol.

    Mais à cause de l’arrivée des Européens et, avec eux, des épidémies, 80 % à 90 % de cette population a été décimée. Les Portugais ont alors importé de la main-d’œuvre depuis l’Afrique et une partie de ces esclaves, les quilombolas, appelés aussi « Noirs marrons », se sont échappés pour vivre en forêt. Par ailleurs, des métissages ont eu lieu entre Amérindiens et Européens, dont sont issus les caboclos, des paysans qui ont formé petit à petit le gros de la population du bassin amazonien. Le peuplement de la forêt amazonienne est donc le fruit d’une histoire où se sont succédé et mélangées des populations d’origines très différentes.

    Les Amérindiens ne sont donc pas les seuls habitants de cette forêt ?
    F.-M. Le T. Non, en effet. Et l’histoire ne se termine pas là ! Au XIXe et au XXe siècle, deux grandes vagues d’immigration ont entraîné des afflux de population du Nord-Est. À la fin du XIXe siècle, quand la demande de latex a explosé dans le monde, 500 000 seringueiros sont venus pratiquer en forêt la saignée des hévéas (seringueira en portugais, Ndlr). L’euphorie liée au commerce du caoutchouc n’a pas duré longtemps, car la Malaisie a repris cette exploitation à grande échelle. Comme dans le conte de Cendrillon, la région amazonienne s’est rendormie pour plus d’un siècle. Jusqu’à ce que le régime militaire brésilien arrivé au pouvoir en 1964 décide de développer une région considérée – toujours à tort ! – comme vide et arriérée et de l’arrimer au reste du pays, craignant une prise de contrôle par d’autres puissances. Il organise alors un grand plan de colonisation agricole par des populations paysannes sans terre, ce qui lui permet en même temps d’éviter une réforme agraire dans le reste du pays.

    Plusieurs millions de personnes arrivent ainsi dans les années 1970-1980, profitant des routes qui sont construites dans le même temps à travers la forêt. La population urbaine commence à dépasser la population rurale… au point que la géographe brésilienne Bertha Becker qualifiait dès 2000 cette Amazonie brésilienne de « forêt urbanisée » ! Aujourd’hui, environ 25 millions de personnes vivent en Amazonie brésilienne, dont 753 000 Amérindiens. Parmi elles, 350 000 habitent au cœur même de la forêt.

    La population amérindienne est à nouveau en progression ?
    F.-M. Le T. Oui, elle a fortement augmenté depuis trente ans au Brésil en général et en Amazonie en particulier. Depuis les années 1970, une meilleure prise en charge sanitaire, notamment vaccinale, a amélioré la santé des Amérindiens. Surtout, une convergence est apparue à partir de 1985 entre la montée des préoccupations environnementales d’une part et les luttes sociales des populations autochtones d’autre part.

    En 1988, une nouvelle constitution a reconnu leurs droits et leurs langues, et leur a restitué de larges pans de territoires : aujourd’hui, sur 3,3 millions de kilomètres carrés de forêt amazonienne brésilienne, environ 1,3 million de kilomètres carrés (trois fois la France métropolitaine environ) sont exclusivement réservés aux Amérindiens. À cela s’ajoutent les terres allouées à d’autres populations traditionnelles, comme les seringueiros. Confrontés dans les années 1970 à l’arrivée de propriétaires qui défrichent massivement, ils ont obtenu une gestion communautaire de ces terres. Même chose pour les ribeirinhos vivant sur les berges du fleuve, qui ont récupéré des réserves de développement durable et des droits spécifiques dans la préservation de ces écosystèmes.

    On oublie trop souvent que des centaines d’espèces et de variétés étaient cultivées en forêt par les Amérindiens avant le contact avec les Européens, sans entraîner de dégradation de la fertilité des sols, au contraire ! Là où les grandes entreprises agricoles défrichent d’immenses surfaces pour ne faire pousser que quelques espèces à grand renfort d’intrants chimiques.

    De quelle façon ces populations vivent-elles de la forêt ?
    F.-M. Le T. Les Amérindiens pratiquent pour la plupart un système mixte qui repose sur une agriculture rotative par abattis-brûlis, la collecte de ressources végétales (graines, semences, lianes), ainsi que la pêche et la chasse. Pour fonctionner, ce système impose d’avoir accès à de vastes surfaces qu’ils parcourent en fonction des saisons et des besoins.

    Les autres populations traditionnelles ont repris certaines bases des Amérindiens, notamment l’agriculture rotative, mais elles utilisent souvent plus intensivement d’autres ressources car elles tirent une partie de leur subsistance de la vente de ces produits (noix, fibres, semences, etc.) sur les marchés. Dans les deux cas, de plus en plus, les allocations sociales et les salaires participent aussi aux économies des familles, entraînant des changements de régimes alimentaires pas toujours heureux.

    Ces populations traditionnelles sont-elles un rempart contre la déforestation ?
    F.-M. Le T. En partie oui. Le gouvernement brésilien considère d’ailleurs que les territoires amérindiens participent au réseau des unités de conservation de l’environnement. Dans le même temps, les politiques de développement se pensent toujours face à une nature sauvage qu’il s’agirait de domestiquer, avec des plantations monospécifiques, des pâturages destinés aux élevages ovins et bovins, des grandes cultures, qui ne laissent aucune place aux processus naturels. L’idée perverse d’une profusion inépuisable de la forêt n’est pas remise en question...

    Mais les peuples autochtones deviennent aussi, pour certains, prisonniers d’une injonction à sauver la forêt. Or, leur projet de développement dans le futur n’est pas forcément de conserver un mode de vie traditionnel. De nouveaux besoins se font jour, qui nécessitent souvent l’accès à des revenus monétaires. Certains, pour subsister, acceptent de faire des coupes à blanc (abattage sur de très grandes surfaces de la totalité des arbres d’une exploitation forestière, Ndlr) dans la forêt afin d’y créer des pâturages pour de l’élevage. Doit-on les en empêcher ? Il faut noter enfin que la plupart ne résident plus seulement dans leurs territoires d’origine mais pratiquent des mobilités circulaires entre ville et forêt, utilisant l’espace périurbain pour continuer leurs activités agricoles et de collecte tout en profitant des avantages de la ville, comme l’accès à la scolarité ou à des emplois rémunérés.

    Le sujet est compliqué. En réalité, ce devrait être à l’État de protéger cet environnement, tout en acceptant le droit à l’autodétermination de ces populations et leur aspiration à une prospérité matérielle équivalente à celle du reste du Brésil.

    https://lejournal.cnrs.fr/articles/la-foret-amazonienne-est-habitee-depuis-toujours

    #géographie_du_vide #géographie_du_plein #Amazonie #peuples_autochtones #forêt #Amérique_latine #forêt_vierge #exploitation #Brésil #peuplement #quilombolas #noirs_marrons #esclavage #histoire #caboclos #agriculture #villes #urbanité #latex #hévéas #caoutchouc #colonisation #colonisation_agricole #réforme_agraire #forêt_urbanisée #vaccins #vaccination #démographie #agriculture_rotative #abattis-brûlis #alimentation #régime_alimentaire #déforestation #plantations #pâturages #terres #coupes_à_blanc #élevage #mobilités_circulaires

  • The Stakes Behind the Fight Over Lina Khan’s Future at the F.T.C.
    Andrew Ross Sorkin, Ravi Mattu, Bernhard Warner, Sarah Kessler, Michael J. de la Merced, Lauren Hirsch, Ephrat Livni
    https://www.nytimes.com/2024/07/26/business/dealbook/behind-the-democrats-fight-over-lina-khans-future.html

    Kann es heute in der US-domnierten Welt gelingen, Macht und Einfluß der Wirtschaftsgiganten auf ein sozial verträgliches Minum zu reduzieren, oder handelt es sich bei Versuchen dazu um Kämfe gegen Windmühlenflügel? Antworten auf diese Frage ergeben sich aus der Beobachtung von Erfolg und Mißerfolg von Lina Khan, der Vorsitzenden der Aufsichtsbehörde Federal Trade Commission (FTC), vergleichbar einer Kombination des deutschen Bundeskartellamts mit staatlichen und nichtstaatlichen Einrichtungen des Verbraucherschutz.

    The debate over Lina Khan’s tenure as F.T.C. chair reflects wider anxiety over how a Kamala Harris administration would regulate business.Credit...Haiyun Jiang for The New York Times
    A question about the future of antitrust

    News that Reid Hoffman, the billionaire LinkedIn co-founder and major Democratic donor, wants Vice President Kamala Harris, if she wins in November, to replace Lina Khan as chair of the F.T.C. provoked outrage on the left. Senator Bernie Sanders, independent of Vermont, called it “unacceptable,” and Tim Wu, the Columbia Law School professor and former Biden antitrust official, demanded that the Harris campaign return Hoffman’s donations.

    Khan is perhaps the most consequential regulator for business in the Biden administration, and her fate as F.T.C. chair underscores anxiety among Democrats about how Harris would approach antitrust policy should she become president.

    A president can’t fire an F.T.C. chair at will. Per a 1935 Supreme Court case, Humphrey’s Executor v. United States, a president can only remove an F.T.C. commissioner for good cause, which excludes policy agreements.

    That said, the president has the power to designate the chair among existing members. So Khan could be stripped of that role and replaced with a colleague, though that could be awkward.

    The political calculus of replacing Khan is complicated. Khan’s term expires in September, though she could serve until any replacement is confirmed by the Senate. But nomination processes take time and if Republicans retake the Senate in November, that could make it difficult for a Harris administration to get a different nominee confirmed.

    One wrinkle: Donald Trump’s own running mate, Senator JD Vance of Ohio, has praised Khan as part of his anti-Big Tech stance.

    Khan has given no indication that she plans to step down. She has shown a desire to permanently reshape U.S. antitrust law, dating to her law school days. When DealBook asked an F.T.C. spokesman if Khan would consider serving as chair in a Harris administration, he said, “Yes.”

    The debate underscores Democrats’ anxiety over how Harris would govern. Khan’s appointment arose in part out of Biden’s effort to shore up progressive support in 2020 by giving Senator Elizabeth Warren of Massachusetts significant sway over economic regulatory agencies. “Warren, to an extraordinary degree, was the gatekeeper for the administration about appointments,” William Kovacic, a former F.T.C. chair, told DealBook.

    But corporate donors have backed Harris in part because they believe she would be more moderate when it comes to regulating business.

    It’s unclear what Harris’s own antitrust views are, or whether she would seek to continue the Biden administration’s approach. “I don’t know if that commitment that Biden made to Warren is going to bind Harris,” Kovacic said. “The crucial question is what is her relationship going to be with the strong intervention-minded members of the Democratic Party who extracted that promise.”

    In other election news: Barack Obama endorsed Harris, after the former president had sought to stay impartial on the matter. A new Times/Siena poll shows Harris in a virtual tie with Trump among likely voters. And the Black Economic Alliance PAC recently convened a call with more than 250 business leaders — including Charles Phillips, formerly of Infor; Roz Brewer, formerly of Walgreens Boots Alliance; and Ken Frazier, formerly of Merck — asking them to back Harris for president, DealBook is first to report. The B.E.A. PAC has raised more than $3 million for the Democratic presidential ticket.

    Lina Khan’s rise was heralded as an antitrust revolution. Now she has to pull it off
    https://edition.cnn.com/2023/10/16/tech/lina-khan-risk-takers/index.html

    17.10.2023 by Brian Fung, Catherine Thorbecke - When the Federal Trade Commission and 17 states sued Amazon last month in a landmark antitrust case, Lina Khan, chair of the FTC, described it as a “cutting-edge” lawsuit that captures “state-of-the-art thinking” about modern monopolies in the tech industry.

    The closely watched case may be the biggest of the 34-year-old’s career. It symbolizes the toughest regulatory challenge Amazon has faced in recent memory; for Khan, however, it is also the culmination of a years-long effort to challenge decades of received wisdom about how governments can protect competition, particularly in the tech sector.

    If the Khan-spearheaded suit succeeds, it could mean huge changes for Amazon’s sprawling e-commerce business. But perhaps even more meaningfully, it could become an important step toward Khan’s larger goal: To broaden the scope of antitrust law and to encourage regulators and courts to apply it more creatively in shaping the entire global economy.

    The Amazon suit isn’t Khan’s only effort to rein in Big Tech. Other ongoing suits have targeted industry giants including Microsoft and Meta, the latter on multiple fronts. It’s a huge gamble, spending gobs of taxpayer dollars and pitting small teams of government lawyers against the world’s most powerful and deep-pocketed corporations.
    Packages move along a conveyor belt at an Amazon Fulfillment center on Cyber Monday in Robbinsville, New Jersey, in November 2022.

    The point of it all, Khan told CNN in a recent interview, is to bring more of the government’s resources to bear on the daily economic problems of ordinary Americans.

    “What we hear day-in, day-out is that people too often feel like they’re not getting a fair shake in the market,” Khan said. “There’s more and more public awareness about [how] decisions the FTC is making on antitrust or consumer protection are affecting people in their day-to-day lives.”

    If her push pays off, Khan could become one of the most consequential FTC chairs in history. But, two years into her tenure, she is up against determined opponents in business and law, and a mixed record in court that her critics say is evidence of her folly.

    She may also be running out of time. Khan’s term expires next September. And should a Republican win the White House in 2024, or should President Joe Biden win reelection and choose another FTC chair, her time at the agency helm could soon come to a close. In the interview, Khan acknowledged she would step aside if a new administration sought to replace her. “That’s the president’s prerogative,” she told CNN.

    For now, at least, Khan leads an agency that has a dizzying number of active investigations, lawsuits and regulatory proposals on the table. Many of them aren’t close to being resolved, and some may not reach a conclusion until long after she is gone. But her supporters and critics agree: From the beginning, Khan has helped spark a global debate about the power of technology companies and the role governments play in regulating them.

    “Everybody in our field, they know who Lina Khan is, and they know about her ideas,” said William Kovacic, a former FTC chair during the George W. Bush administration.

    Khan’s path might have turned out differently had it not been for Barry Lynn, an early mentor who hired Khan in 2011 not long after her graduation from Williams College.

    In their initial conversations, Lynn recalled, Khan seemed to have an intuitive grasp of how corporate control of markets could have important effects on everything from workers to consumers. 

    One of Khan’s first projects at Open Markets — at the time part of the Washington think-tank known as the New America Foundation — was an in-depth study of Amazon and its impact on authors and book publishing — a line of inquiry that would come to define her career and led to a viral 2017 law article she wrote about Amazon’s economic dominance.

    But she also explored other topics, including chicken farming. That led to a 2012 article in The Washington Monthly arguing the Obama administration failed to act decisively enough to stop large poultry processors from exploiting independent chicken farmers on a vast scale.

    Even in those early writings, Khan’s critical view of the status quo was emerging — questioning the government’s reluctance to sue meat processors amid fears that litigation could lead to damaging court losses. 

    “One wonders,” she wrote, “whether the administration’s actions—taken as a whole—did not set the farmers back as much as would a loss in court.” 

    That appetite for litigation has persisted. Khan has consistently indicated a preference, if not a zeal, for taking companies to court. Even losing could still help more broadly, she has argued, if it convinces Congress to update the laws in response to new competitive harms.

    Driving her convictions, Lynn said, is a powerful sense of justice, as well as a “healthy sense of anger.” 
    Lina Khan, the author of the Yale Law Journal article, “Amazon’s Antitrust Paradox” is pictured here on July 7, 2017 in Larchmont, New York.

    “I remember one day sitting around talking,” Lynn recalled of the chicken farming story. “She was like, ‘What these people are doing, it’s just wrong … It’s insulting, because it is intellectually so unjustifiable.’” (Khan said she did not recall saying those exact words but agreed with the overall sentiment.)

    Khan blamed the farmers’ plight on Reagan-era policymakers who pushed to reinterpret antitrust law primarily through consumer prices instead of a broad spectrum of shared societal values — a move she said promoted consolidation, reduced competition (and accountability) among meat processors, and enabled the farmers’ abuse in the first place.  

    That shift in legal doctrine was profound, shaping how courts have applied antitrust law ever since.

    Defenders of the change have argued it’s led to decades of cheaper prices for consumers and created more stability for businesses. 

    Khan and her allies have argued, by contrast, that an excessive focus on price overlooks how companies might harm competition in less obvious ways, affecting everything from labor markets to product quality to consumer privacy.

    Khan’s ideas have challenged the closest thing to a sacred cow in antitrust law. Now, armed with the power to investigate companies and to frustrate mega-deals, she is betting big and taking on America’s richest businesses to test her vision for a more expansive form of monopoly enforcement.

    “She’s sort of trying to overturn a very well-entrenched orthodoxy,” and “decades worth of court decisions that have been influenced” by it, said Robert Hockett, another early mentor of Khan’s who now teaches at Cornell Law School. “It’s a tough road to hoe.”

    While still a law school student, Khan and her 2017 article on Amazon — published in the Yale Law Journal — championed a unique approach to antitrust policy and sparked a new explosion of academic research on the topic.

    It also caught the eye of lawmakers trying to find new ways to reel in the dominance of America’s powerful technology companies.

    In 2019, when he was staffing up a landmark investigation of Big Tech, Rhode Island Democratic Rep. David Cicilline deliberately sought out Khan. By this time, her paper on Amazon had already taken the academic world by storm, and he believed hiring her could amplify what he saw as the first antitrust probe performed by Congress in half a century. 

    “I knew that if we could bring Lina into the investigation, it would really elevate people’s expectations,” Cicilline told CNN in an interview.

    With Khan’s help, the 16-month investigation produced a 450-page report concluding tech giants enjoyed unchecked “monopoly power” that led to a raft of legislative proposals. The most ambitious of those never became law, but Khan’s role in the probe, which Cicilline described as “critical,” helped further raise her profile.
    The logos of Google, Apple, Facebook, Amazon and Microsoft are seen displayed on a mobile phone in December 2020.

    In 2021, a few months after the House report was released, the recently elected Biden announced Khan would not only serve as an FTC commissioner but would leapfrog the agency’s existing members to become its most senior appointee.

    In office, Khan has embarked on an ambitious program not only to scale up US antitrust and consumer protection enforcement but also to expand the scope of the law in new ways.

    In addition to last month’s Amazon suit, the FTC under Khan has sued the company for allegedly tricking users into signing up for its Prime service and convinced Amazon to adopt multimillion-dollar privacy settlements surrounding its Alexa and Ring home devices. 

    Khan has continued an FTC lawsuit filed during the Trump administration that seeks to break up Facebook-parent Meta. She sought to prevent Meta from buying a virtual reality startup, Within Unlimited, and, in a rare move, to revisit and expand the scope of Meta’s historic $5 billion Cambridge Analytica settlement to cover children’s personal data. 

    Khan also brought Microsoft back under the antitrust microscope for the first time since the turn of the millennium, pushing to block the company’s $69 billion acquisition of gaming giant Activision Blizzard.

    Since Khan’s appointment, the FTC has investigated or sued to block more than three dozen proposed mergers, said agency spokesperson Douglas Farrar, which in turn has led to 17 settlements, 17 deals being abandoned by the companies and one — the Within Unlimited case — where the FTC has conceded in the courts.
    FTC Chairwoman Lina Khan and SEC Chairman Gary Gensler testify during the House Appropriations Subcommittee on Financial Services and General Government hearing titled FY2023 Budget Request for the Federal Trade Commission and the Securities and Exchange Commission, on Capitol Hill on May 18, 2022.

    Some of those cases reflect stepped-up enforcement against vertical mergers, a type of deal involving companies in different lines of business that critics including Khan have said were largely ignored in recent decades due to an excessively narrow focus on consumer prices.

    In one of her most significant policy moves, Khan and her Justice Department counterpart, Jonathan Kanter, have worked to revamp the federal guidelines that describe how and when the US government may consider a merger to be illegal, including, for the first time, how a merger’s impact on worker pay and benefits may affect a deal’s overall legality.

    Other major steps Khan has taken include proposals to ban noncompete clauses in employer agreements the FTC estimates have cost American workers $250 billion a year.

    Khan has also made data privacy issues a priority. In a pair of record-breaking settlements, Epic Games, the maker of “Fortnite,” agreed to pay more than half a billion dollars to resolve allegations it tricked players — including children — into making unintended purchases within the game. And after the reversal of Roe v. Wade, the FTC has made a point of highlighting how it is paying attention to the misuse of reproductive health data.

    Along the way, Khan has faced several high-profile court setbacks, including in some of the aforementioned cases, that have given her opponents more ammunition.

    “You are now 0 for 4 in merger trials. Why are you losing so much?” demanded California Republican Rep. Kevin Kiley at a House oversight hearing this summer. “Are you losing on purpose?”

    Earlier this year, the FTC gave up its Within Unlimited case against Meta after a federal judge declined to block the merger. The rejection dealt a blow to the FTC’s novel legal theory that Meta was trying to thwart future competition in a developing market for virtual reality tech. And federal courts have twice rejected the FTC’s bid to halt Microsoft’s Activision merger, which officially closed last week after being approved by UK regulators.

    In her interview with CNN, Khan said she was “quite happy” with the FTC’s merger work and cited as success feedback she’s received from business leaders about the agency’s “deterrent effect.”

    “We’ve heard that executives are taking much more seriously the potential antitrust risks of deals on the front-end,” she said, adding that “deals are not being pursued because they’re recognized on the front end as being legally suspect.”
    Chair of the Federal Trade Commission Lina Khan during a House Judiciary Committee hearing in Washington, D.C., on July 13.

    Beyond the litigation, many of Khan’s proposed rules are bound to invite legal scrutiny. Topping the list is the FTC’s draft rule to ban noncompetes, said Kathleen Bradish, acting president of the American Antitrust Institute.

    “If they try to implement this rule, it’s going to be tied up for a while in the courts,” said Bradish, who has otherwise supported the FTC’s tougher competition agenda.

    Khan’s corporate opponents argue that the very record that cemented her reputation should disqualify her. Amazon and Meta have both pushed for Khan to recuse herself from matters involving the companies, questioning her objectivity.

    Khan resisted those calls, saying she has never prejudged any case or set of facts and that she has no financial conflicts of interest that would necessitate a recusal. Last year, the judge presiding over the FTC’s case to break up Meta ruled Khan did not have to recuse herself from that case, because, among other things, Khan’s views on antitrust policy did not amount to a “personal animosity” that would legally disqualify a prosecutor.

    Khan’s critics are not limited to those outside the FTC; its two Republican commissioners have stepped down after objections to her handling of the agency. One of the two GOP commissioners, Christine Wilson, resigned in February in protest, accusing her in an op-ed not only of bias against companies like Meta but also of governmental power grabs. (Wilson did not respond to requests for an interview; Khan responded to Wilson’s departure with a joint statement alongside the agency’s two other Democrats thanking her for her service. The other former GOP commissioner, Noah Phillips, declined to be interviewed; at the time of his departure, he had cited family reasons as a primary factor in his decision.)

    The lawsuit the FTC filed last month against Amazon is a far more streamlined set of arguments than critics have lobbed at the company in the past.

    It focuses on Amazon’s use of allegedly unfair tactics to ensure it always offers the lowest prices on the internet and to encourage sellers to purchase Amazon’s own fulfillment services. The case makes no claims of liability due to use of seller data, alleged predatory pricing, past mergers or its cloud computing business, all of which figured prominently in either the congressional report Khan helped author, her 2017 paper or both.

    If there is any discrepancy between her earlier work and last month’s lawsuit, Khan told CNN, it can be chalked up to two things: investigative access that Khan didn’t have as a law student and changes in industry practices since 2017 and even since 2019 when she worked on Capitol Hill.

    “Your entire understanding of what’s going on beneath the hood is going to look different than when you’re on the outside doing independent research,” Khan said. More generally, she added, the suit by the FTC and the states “is about tactics that Amazon is engaging in today.”
    The Amazon.com website is seen on a laptop in New York in September. The US Federal Trade Commission sued Amazon.com Inc. in a long-anticipated antitrust case, accusing the e-commerce giant of monopolizing online marketplace services by degrading quality for shoppers and overcharging sellers.

    Whatever Amazon may have done in the past, she argued, it is now in an “extraction mode” that illegally siphons value from consumers and independent sellers by anticompetitive means.

    Amazon has said the case is “wrong on the facts and the law,” and a trade group that represents the company, NetChoice, argues that Khan’s track record shows she has already fallen flat on the lofty expectations of systemic change that accompanied her confirmation.

    “They aren’t picking good cases,” said Carl Szabo, NetChoice’s vice president and general counsel. “It’s not making smart bets.”

    “There’s no reason to think her motives are anything other than genuine,” Szabo added. “Unfortunately, the effects of her actions just happen to produce bad outcomes.”

    Many of Khan’s policy initiatives — as for any agency chief — could take multiple administrations to stick, and only if those future administrations remain committed to initiatives like Khan’s draft merger guidelines and noncompete rules.

    Several legal experts drew sports analogies: Khan is still in the early innings, some argued. To win more matches requires playing more and being willing to lose, another said. And a third argued that securing wins is critical to boosting team morale.

    Whatever happens in the courts, though, Khan has created a durable change in how people talk about competition, according to Kovacic.

    “All of a sudden, the upholders of the status quo look old and tired to me. There’s truly a generational change happening,” Kovacic said. “I think that’s going to last.”

    #USA #Monopole #Amazon #Plattformkapitalismus #Regulierung

  • Big Tech Consolidation Amplified the CrowdStrike Outage
    https://jacobin.com/2024/07/crowdstrike-microsoft-big-tech-consolidation

    21.7.2024 by Freddy Brewster, Lucy Dean Stockton , Katya Schwenk, Helen Santoro - On Friday, an update to a cybersecurity program took down Microsoft systems across the globe. Microsoft has resisted efforts to regulate a root cause of this chaos: the concentration of digital infrastructure in the hands of a few tech giants.

    A little more than a year before Microsoft’s systems crashed on Friday, creating global chaos in the banking, airline, and emergency service industries, the company pushed back against regulators investigating the risks of a handful of cloud services companies controlling the world’s technological infrastructure, according to documents we reviewed.

    “Regulators should carefully avoid any intervention that might disturb the competitive offerings that have promoted the explosive innovation and growth attributable to the cloud,” the company wrote in response to the Federal Trade Commission’s 2023 review of cloud computing companies’ security practices and interoperability protocols.

    The agency questioned whether these companies “invest sufficient resources in research and development” of systems upon which the economy and government rely.

    Microsoft is blaming this week’s global cloud outages on an update from CrowdStrike, a cybersecurity firm whose software protects against hacks. The debacle comes two days after federal agencies released new guidance sounding additional alarms that Big Tech’s consolidation of cloud services could put consumers at serious risk. It also comes one day after Microsoft’s cloud services experienced a separate outage in certain parts of the United States.

    “This is a CrowdStrike-caused outage. It would be inaccurate to report this as a Microsoft outage,” the company said in a statement. “A CrowdStrike update was responsible for bringing down a number of IT systems globally. We are actively supporting customers to assist in their recovery.”

    CrowdStrike did not respond to a request for comment.

    “All too often these days, a single glitch results in a system-wide outage, affecting industries from healthcare and airlines to banks and auto-dealers,” posted Lina Khan, Federal Trade Commission chairwoman, whose agency spearheaded the probe of the cloud computing industry. “Millions of people and businesses pay the price. These incidents reveal how concentration can create fragile systems.”

    At the root of the problem, regulators and researchers say, is Big Tech’s consolidation of cloud services, a technology that allows consumers to store computer information in massive data centers rather than storing it on-site. Just three companies — Amazon, Microsoft, and Google — control 65 percent of the cloud market, according to a report released on July 18 by CloudZero, a cost management platform.

    Microsoft and CrowdStrike also dominate the end point security market, which ensures cybersecurity for devices like desktops, laptops, and mobile devices. As of 2022, the two companies controlled more than 30 percent of the market.

    This consolidation helped allow a simple error to spiral on Friday.

    “We had this cascading failure of all of these businesses, banks, the London Stock Exchange, all of these airlines had to be grounded, because of this one mistake,” said Zane Griffin Talley Cooper, a researcher at the University of Pennsylvania studying digital infrastructure. “And it’s because the internet has become so centralized in the hands of four or five big companies.”

    “With that model, catastrophic failures like this are going to be increasingly common,” he added.
    Regulatory Scrutiny Intensifies

    In March 2023, the Federal Trade Commission announced a wide-ranging survey of the business practices of cloud providers. The agency looked at “market power, business practices affecting competition, and potential security risks,” soliciting comments from companies and the public.

    In its response to the Federal Trade Commission’s probe, Microsoft claimed the marketplace for cloud services remains robust, and warned that regulations may affect “billions of dollars” in investments.

    The company also suggested that the Federal Trade Commission’s intervention would “run the risk of impacting the quality of these solutions and the pace of innovation, and ultimately disadvantaging American companies on the global stage,” Microsoft wrote.

    Public Citizen, a consumer advocacy nonprofit, warned the Federal Trade Commission in 2023 that the market dominance of Amazon, Microsoft, and Google over the cloud services sector is a threat to the economy.

    “Single point dependency on a cloud provider is a structural weakness for the entire economy with the potential to cause more consumer harm in the future,” the group wrote in June 2023.

    On Wednesday — just two days before the global outage — the Department of the Treasury, along with the Consumer Financial Protection Bureau and other federal agencies, cautioned that the industry’s deep reliance on a small handful of cloud service providers left it vulnerable to widespread outages and disruptions.

    The Treasury also released a suite of guidance for banks and financial institutions, following its report from last February that raised an alarm about the potential risks of the highly consolidated market. The report advised that a failure like the one on Friday “could impact multiple financial institutions or U.S. consumers,” and recommended additional oversight, like inspecting third-party service providers.

    The Consumer Financial Protection Bureau’s chief, Rohit Chopra, said on Friday that the failures are just a glimpse of the havoc that could be wreaked by this kind of outage in the financial sector. His agency has warned that in the future, such events could further “freeze parts of the payments infrastructure or grind other critical services to a halt.”

    “There are just a handful of big cloud companies where so much of the economy is now resting on,” Chopra said on CNBC. “We’re getting a taste of some of the potential effects of a real reliance of sectors across the economy relying on a handful of cloud companies and other key systems.”

    Friday’s outage was just a preview, he said, of what could go wrong in extreme cases of corporate consolidation and deregulation.

    “Break Up This Cloud Consortium”

    First reports of the outage surfaced early Friday morning, as computers running on Microsoft’s Windows operating system went down all at once. The issue traced back to a system update that was pushed by a company called CrowdStrike, a cybersecurity provider that is used to protect against hackers in a wide range of sectors, from airlines to banking — and was previously known for its involvement in the 2016 investigation into Russia’s hack of the Democratic National Committee.

    CrowdStrike quickly said it had identified the problem with the update and began pushing a solution, but added that the fixes could take hours.

    “We are aware of this issue and are working closely with CrowdStrike and across the industry to provide customers technical guidance and support to safely bring their systems back online,” Satya Nadella, Microsoft’s CEO, posted on X.

    Microsoft, which was one of the early pioneers of cloud computing software, controls a staggering 85 percent of federal productivity software, and even more of its operating system.

    Yet the Big Tech giant has a history of pushing back against cybersecurity measures. In 2016, the Federal Reserve, the Office of the Comptroller of the Currency, and the Federal Deposit Insurance Corporation released a joint rulemaking notice regarding the need for increased regulations on “enhanced cyber risk management standards for large and interconnected entities.”

    The proposed rule would have “significant consequences not only for the financial services industry but also for third-parties like Microsoft,” the company wrote in a comment letter. It also raised concerns about the new rules, and added that cloud service providers offer better service and cybersecurity than traditional on-site storage centers.

    The rule was withdrawn in March 2019.

    Agencies and Congress have repeatedly tried and failed to strengthen cybersecurity regulations. Within the past three years, lawmakers have introduced at least four legislative initiatives to address these concerns, though none have been adopted so far.

    This February, the federal Cybersecurity and Infrastructure Security Agency also announced it was renewing a task force charged with managing risks to the global information and communications technology supply chain, crucial for protecting computer hardware, software, and applications.

    The companies themselves were seemingly aware of the potential threat caused by an overreliance on cloud-based systems.

    In a 2023 comment letter to the Consumer Financial Protection Bureau about a proposed rulemaking to tighten personal data restrictions, CrowdStrike — the cybersecurity company responsible for Friday’s data breach — argued that the biggest risk to cybersecurity was not software supply chain issues, but hackers.

    “It is our view that perhaps the most significant threat to data comes from bad actors operating unlawfully, leading to data breaches, cyberattacks, exploits, ransomware attacks and other exposure of consumer data,” CrowdStrike wrote.

    CrowdStrike echoed their concerns about the dangers of hackers and resulting system failures in their most recent annual 10-K report. The company told investors that the “consolidation of siloed products” was a concern because “integrating and maintaining numerous products, data and infrastructures across highly distributed enterprise environments” created “blind spots that hackers can exploit.”

    Microsoft, in its 2023 annual report to shareholders, also expressed that “providing [their] customers with more services and solutions in the cloud puts a premium on the resilience of [their] systems.”

    But the companies have worked hard to keep regulators from taking steps to address these risks.

    Microsoft is one of the country’s top spenders on lobbying, ranking in the top one hundred of corporations. So far this year, the company spent more than $5 million on campaign donations and lobbying lawmakers and regulators. Microsoft lobbied Congress, the Federal Trade Commission, the Treasury Department, the Executive Office of the White House, and other regulators on “policy issues in cloud computing,” among other issues, disclosures show.

    “What we really need,” said Cooper, the University of Pennsylvania researcher, “is regulators to break up this cloud consortium of four or five companies and help distribute management of the internet backbone through a host of different companies.”

    Contributors

    Freddy Brewster is a freelance reporter and has been published in the Los Angeles Times, NBC News, CalMatters, the Lost Coast Outpost, and other outlets across California.

    Lucy Dean Stockton is the news editor at the Lever.

    Katya Schwenk is a journalist based in Phoenix, Arizona.

    Helen Santoro is a journalist based in Colorado.

    #capitalisme #informatique #internet #nuage #sécutité #GAFAM #cloud_computimg #monopoles #Microsoft #Amazon #Google

  • La galaxie Grand Frais, un système implacable pour limiter les droits des salariés
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/07/07/la-galaxie-grand-frais-un-systeme-implacable-pour-limiter-les-droits-des-sal

    « La cadence, la cadence, la cadence. Tout est millimétré. » En commençant sa journée de travail trois heures avant l’ouverture de l’un des 316 supermarchés Grand Frais de France, Antoine – son prénom a été changé par crainte de représailles –, employé du rayon des fruits et légumes, sait déjà à quoi s’attendre. Ce trentenaire aux cheveux courts commence toujours par « bien refaire le tri, tailler toutes les croûtes noircies des salades, enlever les premières feuilles des choux… », avant de disposer l’arrivage du matin dans les rayons « selon une technique bien précise qu’il faut respecter ».

    • Bienvenue chez Grand Frais, enseigne en pleine croissance (130 magasins il y a dix ans, 316 aujourd’hui), mais aussi système implacable, avec son aspect extérieur attirant et ses rouages complexes. Côté face, ce sont des magasins inspirés des halles alimentaires de Paris, avec des étals de fruits et de légumes brillants comme s’ils venaient d’être récoltés et rangés aussi esthétiquement que sur une photo publiée sur Instagram, qui donnent aux clients l’envie de tout acheter, et aux concurrents de les imiter. Côté pile, une galaxie composée de plusieurs centaines de sociétés et un savant découpage de microentreprises qui étouffe tout dialogue social.

      [...]

      Chaque magasin est une société à part entière, construite sous forme de GIE (groupement d’intérêt économique). Il y a par exemple le « GIE Grand-Quevilly » pour le Grand Frais de cette commune près de Rouen, le « GIE de Pontivy » pour celui de la ville du Morbihan du même nom…
      Chaque GIE est partagé entre ses membres, des partenaires qui interviennent dans ses rayons. La société Despi, propriété de la famille Despinasse, gère le rayon boucherie de la plupart des Grand Frais. Euro Ethnic Foods (ex-Agidra), fondé par la famille Bahadourian et dont le fonds d’investissement PAI Partners détient 60 %, s’occupe de la partie épicerie. Enfin, Prosol gère tout le reste avec deux sociétés (Prosol Exploitation pour les fruits et légumes et la poissonnerie, et Crèmerie Exploitation pour la crémerie). Pour compliquer encore un peu plus les choses, Prosol a annoncé, mardi 2 juillet, l’acquisition à l’automne de Novoviande, le réseau de boucheries qui intervient dans trente-neuf Grand Frais de la région parisienne.

      En matière économique, chaque prestataire récupère le chiffre d’affaires qu’il réalise dans le magasin, et les dépenses concernant les « parties communes » (encaissement, parking, déchets…) sont, à la manière d’un immeuble en copropriété, réparties entre tous les intervenants. Rien de tout cela, en revanche, chez Fresh ou Mon marché, entièrement aux mains de Prosol, dont le fonds d’investissement Ardian est actionnaire majoritaire aux côtés de M. Dumont. « Grand Frais, c’est juste une enseigne, pas une société », résume Frédéric Leschiera, membre du bureau du syndicat SUD-Commerces et Services pour la région Auvergne-Rhône-Alpes.

      #commerce #travail #grande_distribution #Grand_frais #Fresh

  • La génération Fenwick et le monde la logistique sous l’œil des rappeurs.
    https://lhistgeobox.blogspot.com/2024/06/la-generation-fenwick-et-le-monde-la.html

    « Les grands groupes comme Amazon insistent sur la robotisation du travail et l’utilisation des nouvelles technologies dans le secteur de la logistique, laissant croire que ces innovations faciliteraient le travail ouvrier. Or, il n’en est rien. L’omniprésence de la technologie (logiciels pro de gestion, commandes vocales, écrans tactiles) confine les ouvriers dans des tâches hyper-spécialisées, proches de celles développées au temps du taylorisme triomphant. De même, le savoir-faire des salariés est rogné par le travail sous commande vocale, qui existe dans certaines plateformes logistiques. Guidés par une voix numérique, les ouvriers, équipés d’un casque sur les oreilles, manipulent les colis à traiter, puis valident l’action une fois la tâche requise effectuée, par l’intermédiaire d’une reconnaissance vocale. Un pseudo-dialogue se crée avec la machine, mais il n’y a aucune marge de manœuvre, d’autonomie ou d’initiative pour le travailleur. »

  • « No Tech For #Apartheid » : chez #Google et #Amazon, la fronde grandit contre un partenariat avec Israël
    https://www.rfi.fr/fr/technologies/20240417-no-tech-for-apartheid-chez-google-et-amazon-la-fronde-grandit-contre-un

    En 2021, le ministre des Finances israélien annonce la signature avec Amazon et Google d’un contrat faramineux de 1,2 milliard de dollars en échange de l’installation de centres de données régionaux en Israël, assortie de l’utilisation de ses services d’intelligence d’artificielle et de sauvegarde dans le cloud.

    À l’époque déjà, de nombreux employés émettent de vives inquiétudes quant à ce contrat. Une première tribune signée par des employés de Google et Amazon avait été publiée par le Guardian en octobre 2021 pour dénoncer le « projet Nimbus » et la « vente d’une technologie dangereuse à l’armée et au gouvernement israélien » qui pourrait permettre « une surveillance massive des Palestiniens et une collecte de données illégale », notamment en matière de reconnaissance faciale.

    Mais la pression est encore montée d’un cran le 4 mars dernier. Un jeune ingénieur de Google, portant un tee-shirt siglé du slogan « No Tech for Apartheid » a interrompu une conférence sur la tech israélienne se tenant à New York et sponsorisée par le moteur de recherche en criant devant le public : « Je suis ingénieur logiciel chez Google et je refuse de créer une technologie qui alimente un génocide, l’apartheid ou la surveillance ». Le jeune homme de 23 ans est alors évacué manu militari de la salle. Trois jours plus tard, il est convoqué par ses supérieurs et licencié par Google.

  • La Tribune : Amazon abandonne ses magasins sans caisse... en réalité gérés par des travailleurs indiens à distance Marine Protais

    Le géant du e-commerce, qui opère également des magasins physiques, renonce à sa technologie Just Walk Out dans ses supermarchés Amazon Fresh aux États-Unis. Ce système permet à ses clients de faire leurs emplettes sans passer par l’étape de la caisse. Mais il nécessite des caméras, des capteurs et surtout le travail de 1.000 travailleurs indiens, donnant l’illusion de l’automatisation.


    Pour faire ses courses dans les supermarchés Amazon, il suffisait d’entrer, de scanner un QR code sur une application, de prendre ses produits et de sortir. (Crédits : Amazon)

    En 2016, on les annonçait comme le futur du commerce. Plus besoin de caissiers, ni de vigiles, ni même de sortir votre portefeuille. Pour faire vos courses dans les supermarchés Amazon, il suffisait d’entrer, de scanner un QR code sur une application, de prendre vos produits et de sortir. Le montant de vos achats était calculé à la sortie du magasin grâce à un système mêlant caméras et capteurs décrit comme automatique, puis directement débité sur votre carte bancaire.

    Mais nous voici en 2024, et le géant du e-commerce, diversifié dans les magasins physiques, abandonne en partie cette technologie, nous apprend le média américain The Information https://www.theinformation.com/articles/amazons-grocery-stores-to-drop-just-walk-out-checkout-tech . Elle sera supprimée des 27 magasins « Amazon Fresh » américains (des supermarchés où l’on trouve des produits frais), où elle était installée. En guise de remplacement, ces magasins seront équipés de caddies « intelligents », capables de scanner automatiquement les produits, rapporte le média d’investigation américain. L’information a ensuite été confirmée auprès d’AP https://apnews.com/article/amazon-fresh-just-walk-out-bb36bb24803bd56747c6f99814224265 par un porte-parole de l’entreprise. Le système Just Walk Out restera pour le moment dans les plus petites boutiques « Amazon Go », et chez la centaine de partenaires de la firme.

    L’illusion de l’automatisation
    Pour se passer de caissier sur place, le système « Just Walk Out » nécessite son lot de caméras et de capteurs, permettant de suivre le client en magasin, mais surtout d’humains, chargés de vérifier à distance les achats des clients via les caméras. The Information rapporte que plus de 1.000 personnes en Inde sont chargées de ce travail.

    En plus de cette automatisation illusoire, le système « Just Walk Out » faisait depuis quelques années l’objet de critiques. Les clients se plaignent de tickets de caisse reçus des heures après leurs achats, ou de commandes mal gérées par le système. En 2023, la firme avait d’ailleurs annoncé une réorganisation de ses magasins, pour rendre les technologies moins visibles et l’ambiance moins froide. Et le rythme d’ouvertures des enseignes avait été revu à la baisse.

    Par ailleurs, la technologie soulève des questions quant à la protection de la vie privée. Fin 2023, plusieurs consommateurs ont lancé une class action, accusant Amazon de collecter les données biométriques des clients, la forme de leur main et de leur visage ainsi que la tonalité de leur voix, via le système Just Walk Out sans demander leur consentement. Une pratique contraire à une loi de l’Illinois sur le traitement des données biométriques.

    Les entrepôts « automatisés » d’Amazon également surveillés par des travailleurs indiens
    Comme le note le chercheur Antonio Casilli, spécialiste du « travail du clic », cette histoire est banale. Sur X, il rappelle qu’en 2023, Time nous apprenait qu’Alexa, l’assistant virtuel de l’entreprise de Seattle, fonctionnait grâce à l’écoute de 30.000 travailleurs qui annotaient les conversations des utilisateurs pour améliorer les algorithmes gérant l’assistant.

    Et en 2022, The Verge rapportait que les entrepôts automatisés d’Amazon nécessitaient le travail de vigiles, à distance toujours, de travailleurs au Costa-Rica et en Inde, chargés de regarder les images des caméras plus de 40 heures par semaine pour 250 dollars par mois.

    #IA#intelligence_artificielle : #Fumisterie , #arnaque ou #escroquerie ? #amazon #caméras #capteurs #automatisation #technologie #travail #Entrepôts #algorithmes #Alexa

    Source : https://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/amazon-abandonne-ses-magasins-sans-caisse-en-realite-geres-par-des-travail

    • Amazon : pourquoi la tech autonome “Just Walk Out” passe à la trappe
      Confirmation sur le blog d’Olivier Dauvers, le web grande conso

      Amazon vient d’annoncer l’abandon de la technologie Just Walk Out dans ses magasins Fresh aux États-Unis (une cinquantaine d’unités dont la moitié sont équipés). Just Walk Out c’est la techno, totalement bluffante, de magasin autonome sans caisses que je vous ai montrée en vidéo dès 2020 (ici) ou encore à Washington et Los Angeles dans de vrais formats de supermarché Whole Foods (ici et là). 

      Des centaines de caméras dopées à l’IA au plafond couplées à des balances sur les étagères permettent de pister l’intégralité du parcours d’achat du client, lequel s’affranchit du passage en caisse. Bluffant (vraiment) je vous dis. 


      un de ces magasins où l’être humain est bani

      Appelons un chat un chat, pour Amazon, ce revirement est un aveu d’échec cuisant. Car la vente de ses technos est au cœur du modèle économique d’Amazon dans le retail physique. Si le groupe lui-même ne parvient pas à prouver la viabilité de Just Walk Out, quel concurrent irait l’acheter ?

      Ce qu’il faut retenir de cet abandon ? Que les technos de magasins autonomes ne sont, pour l’heure, déployables que sur de (très) petits formats bénéficiant d’un flux clients très élevé. Pour des raisons assez évidentes de Capex/m2… mais aussi de supervision humaine. Car, à date, l’IA seule n’est pas en mesure de gérer tous les scénarios de course (dont les tentatives de démarque), obligeant un visionnage de contrôle par l’humain (localisé dans des pays à bas salaire). 

      #techno #échec

      Source : https://www.olivierdauvers.fr/2024/04/04/amazon-pourquoi-la-tech-autonome-just-walk-out-passe-a-la-trappe

  • More ways to play your GOG games with Amazon Luna
    https://www.gog.com/blog/more-ways-to-play-your-gog-games-were-teaming-up-with-luna-cloud-streaming-serv

    Soon, you’ll be able to play your favorite games from GOG, like the Witcher series or Cyberpunk 2077, on multiple devices of your choice. We’re teaming up with Amazon Luna cloud gaming service to give you even more ways of enjoying your titles, while still keeping our mission of DRM-free gaming.

    #jeux_vidéo #jeu_vidéo #business #gog #amazon_luna #cloud_gaming #gaas

  • Award-winning documentary ‘#The_Territory’ recounts the struggles and resilience of Indigenous Brazilians

    The story of #Bitaté-Uru-Eu-Wau-Wau and #Ivaneide_Bandeira, known as #Neidinha_Suruí, and their fight against deforestation in the Amazon, told in the documentary “The Territory,” gained international recognition, and now an Emmy Award.

    On January 7, the film won in the category Outstanding Achievement in Documentary Filmmaking at the Creative Arts Emmy Awards, which gives awards in technical and special categories to series and programs.

    On the stage alongside Neidinha and Bitaté were the Indigenous activist Txai Suruí, the executive producer and Neidinha’s daughter, with the American director of the film, Alex Pritz, and other team members.

    To receive the prize in Los Angeles, 63-year-old Neidinha endured over 40 hours of travel from her territory in Rondônia state to California.

    “When they announced [that we won], we didn’t believe it. We were shocked. We couldn’t cry because we were in shock,” the Indigenous activist recalled.

    The documentary, available for streaming on Disney+, has won several awards since its release. Before the Emmy, it won the Audience and Special Jury awards at the 2023 Sundance Festival.

    For Neidinha, the awards served to “burst a bubble”:

    It is a victory for our struggle, for the struggle for human rights and for nature, for the defence of the forest against deforestation, it’s the fight against the marco temporal [time marker, cut-off date for officially recognizing Indigenous lands]. We’ve come a long way. [Now] we see people on the plane talking about the film, wanting to know about our struggle. People we had never met talking about our cause and celebrating. Sometimes films like this reach a niche interest, a bubble, but ‘The Territory’ let us burst that bubble.

    Among the producers of the film is filmmaker Darren Aronofsky, director of “The Whale” (2022).
    Indigenous team

    “The Territory” recounts the struggle of the Indigenous Uru-Eu-Wau-Wau people in Rondônia state in northern Brazil to defend the territory against invasions from land grabbers and farmers.

    It shows the Indigenous people’s apprehension in the face of dangers to the forest and the communities, as well as moments from their daily life in the village. Some of the most powerful moments are scenes with the leader Ari Uru-Eu-Wau-Wau, who was murdered in April 2020.

    The recordings took place during one of the darkest periods in Brazil’s recent history, during the government of Jair Bolsonaro (2019-2022), whose policies were considered anti-Indigenous. He vowed not to recognize any more Indigenous territories during his presidency.

    During the Bolsonaro administration, there was a big rise in the number of invasions of Indigenous territories across the country, as well as a dismantling of environmental policies. In Rondônia, where the film is set, Bolsonaro received 70 percent of valid votes in the last election, in 2022, which was won nationally, however, by the incumbent, President Luiz Inácio Lula da Silva.

    The piece was filmed during the COVID-19 pandemic, which in Brazil alone caused more than 700,000 deaths. As it was not possible to enter Indigenous areas during this period, Indigenous people themselves carried out the filming.

    Neidinha told Amazônia Real that the recording equipment was left at the territory’s border in plastic bags, and everything was disinfected to avoid risks of disease. The Indigenous people received online guidance on how to use the equipment, as well as receiving instructions on what to film.

    “Bitaté [the Indigenous leader] said, ‘Look, we know how to do better than that, so let’s do it our way,’” Neidinha remembered.

    “The Territory” recounts threats and pressures suffered by the Uru-Eu-Wau-Wau Indigenous people who, lacking state assistance, decided to create a group to defend their territory from outside threats.

    The story’s protagonists are the young Indigenous leader Bitaté-Uru-Eu-Wau-Wau and the activist Neidinha, whom Bitaté considers his second mother. Neidinha recalled that neither she nor Bitaté imagined that the documentary would get this far:

    Bitaté once told me: ‘Mum, I didn’t think people would even watch us. I didn’t think our film would come to anything.’ We thought it would be just another documentary, that for us it would be important, but maybe not for the rest of the world. And it was great because National Geographic bought the film and we were amazed. We travelled around several countries presenting the documentary, giving lectures, talking about the Indigenous cause, in the middle of the Bolsonaro period and the pandemic.

    Celebration

    Txai Suruí, her daughter and an energetic activist in Indigenous movements, wrote in an Instagram post that the Emmy win was the “celebration and recognition of the voices and narratives defending the territories, [and of] the resistance and struggle that permeates the lives of Brazil’s Indigenous peoples”.

    The film’s director, Alex Pritz, also commented on the Emmy win, to the outlet Deadline:

    To receive the recognition of our peers, alongside such an incredible group of nominees, is an unbelievable honour. We share this award with communities around the world who are standing up in defence of our planet’s continued habitability and fighting for a better future.

    Bitaté-Uru-Eu-Wau-Wau also posted on Instagram:

    We won, my people deserve it, especially my community, my Uru-Eu-Wau-Wau people, my Pau Association, [and] the work is not only mine, it’s ours! I’m very happy about it, representing my leadership, and that’s it. We won and there is more to come in the future

    Being the son of a mother from the Juma people and a father from the Uru-Eu-Wau-Wau people, Bitaté goes between two territories, one in Rondônia and the other in Amazonas state. He is the grandson of Aruká Juma, one of the last of his ethnic group. He became the leader of his people at a young age. In 2021, as a member of the Indigenous group that was part of the Jovens Cidadãos (Young Citizens) blog, he wrote about his relationship with his grandparents.

    Jovens Cidadãos is a project created by Amazônia Real, started in 2018, which led to a section on the outlet’s website, in which the young leaders themselves recounted their stories.
    Inspiration for life

    Neidinha is one of the founders of the Kanindé Association for Ethno-environmental Defence, one of Brazil’s most well-recognized organizations working for Indigenous peoples’ rights. She was born in Acre state and arrived in Rondônia at about six months old. The move came about because her father began working in a rubber plantation inside what is now the Uru-Eu-Wau-Wau Indigenous Land, hence the proximity to the Indigenous people of that ethnic group.

    She left the territory at the age of 12 to study. Through magazines, she learned about the old American Far West, and says she sees the same kind of things being repeated in Brazil:

    In these stories, the Indigenous people were always killed and the colonels were the ‘heroes’ for having advanced to the West, which for me is very similar to the advance of colonization in Brazil. The advance into the Amazon is no different to the American Far West.

    The activist says that the success of “The Territory” brought more work, but also threats. However, she points out that the film does not depict heroes or villains.

    I didn’t want a film where we’re the hero and the other side is the villain. We wanted the reality. The film manages to see both the pressure on the Indigenous people and also the pressure on the poor people, who are used [and] manipulated to grab land for the powerful to [then] take.
    It has strengthened my certainty that I am not wrong in my struggle, because there are moments where you are so threatened, so pressured, that you think about backing off, but the reactions of people around the world have strengthened our convictions.

    https://globalvoices.org/2024/02/29/award-winning-documentary-the-territory-recounts-the-struggles-and-res

    #peuples_autochtones #film #documentaire #film_documentaire #Brésil #territoire #forêt #déforestation #résilience #Amazonie #forêt_amazonienne #Txai_Suruí #Bitaté

  • Amazon révèle une synthèse vocale “de pointe” avec BASE TTS
    https://actualitte.com/article/115810/technologie/amazon-revele-une-synthese-vocale-de-pointe-avec-base-tts

    L’équipe d’une vingtaine de chercheurs ne dissimule pas sa fierté d’avoir mis au point un modèle de synthèse vocale doté d’un nombre impressionnant de 980 millions de paramètres, et « entraîné » à l’aide de 100.000 d’enregistrements vocaux issus du domaine public.

    BASE TTS, ou Big Adaptive Streamable TTS with Emergent abilities (Large modèle adaptatif de synthèse vocale en diffusion continue) est présenté comme une technologie de synthèse vocale « de pointe », capable de prononcer correctement des mots étrangers dans un discours en anglais, de marquer la ponctuation, mais aussi d’exprimer telle ou telle émotion.

    Le modèle fonctionne à partir d’un texte brut, qu’il analyse et interprète selon ses capacités, avec une relative autonomie. Son « entrainement » à partir d’un grand volume de discours et autres extraits de conversation a permis d’affiner la prosodie de BASE TTS, autrement dit sa lecture, mais aussi la manière dont l’outil prononce les mots de manière régulière, en respectant les sonorités et les rythmes.

    Autant de « détails » qui ne passent pas inaperçus, lorsque l’on écoute un texte retranscrit par une synthèse vocale...
    Des livres lus à la pelle ?

    Le développement de cet outil par des chercheurs affiliés à Amazon n’est pas anodin, puisque la firme de Seattle mise notamment sur le livre audio pour fidéliser ses clients. Sa filiale Audible a de nombreux concurrents, dont le géant suédois Spotify, et le nerf de la guerre se trouve entre autres du côté de la taille du catalogue.

    Aussi, l’enjeu de la synthèse vocale apparait-il comme crucial : en proposant aux auteurs indépendants, mais également aux éditeurs, un outil performant pour transposer le texte à l’oral, Amazon peut s’assurer un flux de récits et de documents audio continu.

    Amazon Polly, présenté en 2019, constituait un premier pas en ce sens, avec une solution technique simple et efficace pour faire la lecture avec un certain nombre de voix synthétiques. Fin 2023, la multinationale ouvrait même une phase de texte auprès des auteurs indépendants, pour qu’ils puissent aisément exploiter leurs textes au format audio.

    BASE TTS pourrait sans aucun doute améliorer l’expérience des utilisateurs de ces livres audio lus par des voix de synthèse. Pour la plus grande inquiétude des comédiens et comédiennes, déjà secoués par les développements technologiques dans ce domaine.

    Toutefois, le modèle de synthèse vocale restera pour l’instant réservé à d’autres recherches menées en interne, sans mise à disposition du public. Les chercheurs continueront à étudier les améliorations apportées par la fouille massive des données, pour développer d’autres applications de synthèse vocale.

    #Synthèse_vocale #Amazon #Livre_audio

  • Radio Canada La « merdification » du web

    « Je ne veux pas rétablir le "bon vieux" web. Je veux que nous ayons un "bon nouveau" web. »
    Cory Doctorow lors d’une conférence.

    Pourquoi le web semble-t-il brisé ces temps-ci ? L’auteur canadien Cory Doctorow croit avoir la réponse : un concept qu’il a popularisé et qui porte le nom de « enshittification », ou « merdification », du web. Entrevue avec les Décrypteurs.

    De plus en plus d’internautes se plaignent que les services web auxquels ils s’étaient habitués dépérissent. "Je n’arrive à rien trouver sur google." "facebook me suggère des groupes qui n’ont aucun rapport avec mes intérêts." "amazon me suggère des produits qui ne m’intéressent pas."

    Peu d’observateurs ont analysé cette réalité aussi scrupuleusement que Cory Doctorow. Ce penseur et blogueur canadien a trouvé le mot juste pour nommer ce côté moins vertueux d’Internet : « enshittification », que nous avons traduit par « merdification ».
    . . . . . .
    La « merdification », c’est quand des plateformes se dégradent parce qu’elles font partie de monopoles ou de quasi-monopoles.
    De nombreuses entreprises échouent très rapidement lorsqu’elles ne disposent pas d’une part de marché démesurée : elles font tout simplement faillite.
    Mais celles qui deviennent vraiment dominantes peuvent vivoter très longtemps et outrepasser le moment où elles auraient dû mourir.

    La « merdification » se produit en trois étapes.

    La première étape, c’est lorsqu’une entreprise a un excédent.
    C’est le capital des premiers investisseurs qui ne s’attendent pas encore à toucher de rendement sur leur investissement.
    Donc, l’entreprise utilise cet excédent pour offrir un bon service aux utilisateurs dans le but de les attirer.

    "facebook ne vous espionnera jamais !" C’était leur argument en 2006.

    "Tout ce que vous avez à faire, c’est de venir sur facebook. Dévoilez-nous tout ce qui est important dans votre vie. Dites-nous quels utilisateurs facebook vous sont chers. Nous vous montrerons leurs publications."

    Les utilisateurs deviennent donc prisonniers de la plateforme. Ils y restent parce que leurs amis sont là et parce qu’ils les aiment plus qu’ils ne détestent Facebook.

    Donc, une fois que facebook commence à sentir que ses utilisateurs sont prisonniers de la plateforme, la deuxième phase se produit.
    J’appelle cela le modèle d’affaires Dark Vador.
    Vous savez, Dark Vador a dit : "J’ai modifié l’accord. Priez pour que je ne le modifie pas davantage…"

    Alors, ils vont vers les annonceurs et disent : "Vous vous souvenez quand nous avons dit à ces idiots que nous ne les espionnerions pas ?
    C’était un mensonge !
    Nous les espionnons totalement !
    Si vous nous donnez de petites sommes d’argent, nous allons utiliser ces données de surveillance pour leur montrer des publicités ciblées."

    "Nous allons vous vendre ces annonces à très bas prix.
    Et parce que nous sommes des gens très bien intentionnés, nous allons vous les vendre à perte pour nous permettre d’investir dans la prévention de la fraude publicitaire.
    Donc, si vous achetez une annonce, des tonnes de gens la verront !"

    En même temps, ils sont allés vers les médias et leur ont dit : "Hé, vous vous souvenez quand nous avons dit à ces idiots que nous allions seulement leur montrer le contenu qu’ils voulaient voir ?
    C’était aussi un mensonge !"

    "Si vous mettez des extraits de votre contenu et un lien vers votre article sur Facebook, nous allons l’enfoncer dans la gorge de personnes qui n’ont jamais demandé à le voir et vous obtiendrez une tonne de clics gratuits."

    Et là, à un certain moment, ces annonceurs et ces médias deviennent à leur tour prisonniers de la plateforme et nous passons à la troisième étape.

    C’est la dernière étape de la « merdification », quand il ne reste plus d’excédents de capital pour offrir un bon service aux médias, aux annonceurs et aux utilisateurs.
    Les seuls qui sont bien servis sont les actionnaires, à qui on envoie cet excédent de capital.

    Pour les utilisateurs, la proportion de contenus d’intérêt – par exemple les publications de gens qu’ils suivent – devient tellement petite qu’on pourrait la qualifier d’« homéopathique ».
    Tout le reste, ce sont des publications qui apparaissent parce que quelqu’un a payé afin de les promouvoir.
    Pour les annonceurs, les publicités coûtent plus cher, alors que la modération des annonces dépérit.

    Or, les plateformes investissent juste assez de ressources pour inciter les utilisateurs à rester. Et c’est un équilibre très fragile. Il suffit d’un scandale de fuite de données personnelles, d’une fusillade de masse diffusée en direct, d’un lanceur d’alerte, et les gens se précipitent vers les sorties.

    Puis la plateforme technologique annonce qu’elle pivote. Dans la Silicon Valley, « pivoter », ça veut dire « paniquer ».

    Et le « pivot » chez facebook, c’est Mark Zuckerberg qui se réveille un jour et qui dit  : "Voici votre avenir. Je vais créer un monde virtuel dans lequel tous les êtres humains de la Terre vivront. Ils seront transformés en dessins animés pixélisés, sans vie, sans sexe et fortement surveillés. Nous appelons ça "le métavers". C’est une idée que nous avons volée à un roman cyberpunk vieux de 25 ans."

    Et ça, c’est la dernière étape de la « merdification », quand tout se transforme en tas de merde. Et c’est là que nous en sommes maintenant.

    Et amazon a suivi le même processus, n’est-ce pas ?

    Oui. amazon facturait autrefois de très petites sommes aux commerçants et dépensait beaucoup d’argent pour modérer la fraude publicitaire.
    Quand on cherchait quelque chose, le moteur de recherche montrait le résultat le plus pertinent.

    amazon bénéficie d’un marché de 39 milliards de dollars qu’on appelle un « marché publicitaire ».
    En vérité, ce « marché publicitaire », ce sont des pots-de-vin que versent des marchands à amazon.
    En échange, lorsqu’un utilisateur cherche un produit, amazon lui montre les produits de ces marchands, peu importe si c’est pertinent pour la recherche.
    Les vrais produits que cherche l’utilisateur se retrouvent plus bas dans les résultats.

    Donc, si tu es un vendeur sur amazon, soit tu investis de l’argent pour créer un meilleur produit, soit tu donnes de l’argent à amazon pour promouvoir ton produit et reléguer un produit meilleur que le tien à la 11e page des résultats de recherche.
    Et c’est ce que les vendeurs font. Pour l’utilisateur, le premier produit dans les résultats de recherche est en moyenne 30 % plus cher (Nouvelle fenêtre) que le meilleur, qui se retrouve en moyenne à la 17e place.

    En fin de compte, amazon facture davantage et le client en reçoit moins.

    Et sa « clause de la nation la plus favorisée » fait en sorte que les marchands sur amazon ne peuvent pas vendre leurs produits moins cher ailleurs, même pas sur leurs propres sites. Et puisque amazon prélève 51 cents sur chaque dollar de vente, les marchands doivent augmenter leurs prix. Et quand le prix augmente sur amazon, il doit obligatoirement augmenter ailleurs.

    Cela fait en sorte qu’amazon semble encore avoir des prix avantageux. Et tout ce que vous achetez coûte de 20 % à 50 % plus cher pour que le patron d’amazon, jeff bezos, puisse se permettre d’aller dans l’espace à bord d’une fusée en forme de phallus.

    On est vraiment loin de l’Internet du « bon vieux temps », la vision originale d’Internet. Vous étiez là, au tout début. Êtes-vous nostalgique ?

    La nostalgie est une pulsion toxique.

    Beaucoup de choses clochaient avec le « bon vieux » web. Je ne veux pas rétablir le « bon vieux » web. Je veux que nous ayons un « bon nouveau » web, un web qui incarne la promesse du « bon vieux » web, celle de pouvoir connecter la planète sans passer par des intermédiaires. Je veux que ce soit un web inclusif. Le « bon vieux » web était génial pour des gens comme moi, et je pense que le nouveau web devrait être génial pour tout le monde.
    Un homme parle à la caméra.

    Comment peut-on enrayer la« merdification » ?

    Il y a des choses qui mènent immanquablement à la « merdification ». La principale est une tendance vers la convergence et vers la consolidation. Cette tendance n’est pas un résultat inévitable. L’émergence des monopoles n’est pas un processus naturel. C’est arrivé parce que nous avons cessé de faire appliquer les lois qui assurent un environnement compétitif. Nous avons permis aux grandes entreprises d’acquérir leurs concurrents, par exemple.

    Prenez google, une entreprise qui a créé un seul produit utile, et ce, il y a 25 ans. Elle a créé un bon moteur de recherche. Depuis, sans exception ou presque, tous les produits qu’elle a créés ont été des échecs. Les seuls succès qu’elle a mis sur le marché, ce sont des produits qu’elle a acquis à d’autres entreprises  : leur technologie publicitaire, l’infonuagique, la suite Documents google, google Maps, vraiment tout. google a tout simplement acheté les idées d’autres gens.
    . . . . . . .

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2047650/merdification-enshittification-cory-doctorow-decrypteurs

    #web #internet #surveillance #facebook #censure #google #gafam #amazon #monopole #métavers #monopoles

  • Amazon France Logistique condamné à 32 millions d’euros d’amende par la CNIL pour « surveillance des salariés »
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/01/23/amazon-france-logistique-condamne-a-32-millions-d-euros-d-amende-par-la-cnil

    Le spécialiste du commerce en ligne a été condamné le 27 décembre « pour avoir mis en place un système de surveillance de l’activité et des performances des salariés excessivement intrusif », par le biais des scanners qu’utilisent les employés des entrepôts pour traiter les colis.

    « Pour avoir mis en place un système de surveillance de l’activité et des performances des salariés excessivement intrusif », #Amazon France #Logistique a été condamné le 27 décembre à une amende de 32 millions d’euros par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) selon un communiqué de l’instance publié mardi 23 janvier.
    Pour l’instance, le recueil de données par des scanners qu’utilisent les employés des entrepôts pour traiter les colis constitue un « système de suivi de l’activité et des performances excessif », « conduisant le salarié à devoir potentiellement justifier de chaque pause ou interruption ». Ces #scanners enregistrent les temps d’inactivité supérieurs à dix minutes ou le rythme de traitement des colis. La CNIL juge aussi « excessif de conserver toutes les données recueillies par le dispositif ainsi que les indicateurs statistiques en découlant, pour tous les salariés et intérimaires, en les conservant durant trente et un jours ».
    « Nous sommes en profond désaccord avec les conclusions de la CNIL qui sont factuellement incorrectes et nous nous réservons le droit de faire appel », a réagi Amazon dans un communiqué, arguant que « l’utilisation de systèmes de gestion d’entrepôt est une pratique courante du secteur : ils sont nécessaires pour garantir la sécurité, la qualité et l’efficacité des opérations et pour assurer le suivi des stocks et le traitement des colis dans les délais et conformément aux attentes des clients ». Le groupe a deux mois pour formuler un recours devant le Conseil d’Etat.

    Un système de « pression continue » sur les salariés

    Le gendarme français de la vie privée a sanctionné Amazon France Logistique sur les fondements du règlement général sur la protection des données (RGPD) et infligé une amende équivalente à environ 3 % du chiffre d’affaires de l’entreprise française. Une sanction « quasiment sans précédent », a-t-elle souligné auprès de l’Agence France-Presse (AFP), le maximum encouru étant une amende à hauteur de 4 % du chiffre d’affaires.
    Trois indicateurs enregistrés par les scanners et transmis aux manageurs ont particulièrement attiré l’attention de l’organisme de contrôle. Le « stow machine gun » qui note lorsqu’un article est scanné « trop rapidement », en moins de 1,25 seconde, et l’« idle time » qui signale une période d’inactivité d’un scanner pendant plus de dix minutes.

    Un autre indicateur mesure le temps écoulé « entre le moment où l’employé a badgé à l’entrée du site » et celui où il a scanné son premier colis, a encore expliqué la CNIL à l’AFP.
    L’instance estime que ce système conduit les salariés à justifier toute interruption, même « de trois ou quatre minutes », de l’activité de son scanner, faisant ainsi « peser sur eux une pression continue ».
    Plusieurs milliers de salariés sont concernés par ces indicateurs, note la CNIL, qui a ouvert une procédure en 2019 à la suite d’articles de presse et de plaintes de salariés.
    La CNIL a également épinglé la filiale française du spécialiste du commerce en ligne pour n’avoir pas suffisamment informé ses employés de son système de #vidéosurveillance. Elle a déclaré auprès de l’AFP « se réserver la possibilité de faire de nouveaux contrôles ».

    Lorsque les scanners n’envoient pas les signes d’activité au rythme attendu, les contremaîtres vont voir l’impétrant. Les données conservées dans le dossier du salarié lui sont opposées lorsque celui ou celle-ci sollicite la direction.

    #travail #salariés #commerce #e-commerce #client #délai #contrôle #surveillance #productivité #mangement #taylorisme

  • Des #cités_antiques en #Amazonie | CNRS Le journal
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/des-cites-antiques-en-amazonie

    La vallée d’#Upano se situe dans la région amazonienne du piémont andin. Elle est insérée entre deux cordillères et mesure une centaine de kilomètres de long sur une vingtaine de large. Elle est surplombée par le #volcan_Sangay, en état constant d’éruption depuis des décennies et dont les rejets rendent la région particulièrement fertile. Les agriculteurs locaux m’ont dit qu’ils obtenaient trois récoltes de maïs par an, c’est énorme !

    […] Nous avons identifié et fouillé des plateformes en terre qui servaient à isoler des bâtiments du sol humide, ainsi que des places, des chemins et des routes. La première occupation de la vallée commence environ en 500 avant notre ère pour durer jusqu’en 400-600 de notre ère.

    […] La vallée d’Upano a abrité de véritables cités, densément peuplées et conçues en damier en pleine #forêt_tropicale. Leur réseau est incroyablement complexe, avec des rues, des chemins vers les rivières, des routes primaires et secondaires… Les grands axes sont parfaitement rectilignes, faisant jusqu’à treize mètres de large, et traversent la vallée en faisant fi de son relief naturel. Ils coupent aussi bien des ravins que des élévations. Un tel réseau réclame une véritable #planification, ce qui montre que les différentes implantations de la vallée sont contemporaines.

    L’insistance à passer outre tous les obstacles, alors qu’il serait souvent plus simple de les contourner, suggère fortement que ces routes avaient une fonction symbolique. Elles peuvent avoir été un moyen d’imprimer dans le sol les relations entre voisins, et servir à des processions et des visites ritualisées, comme on peut encore le voir dans les villages annulaires du haut Xingu en Amazonie brésilienne.

    Certaines plateformes sont encore plus hautes, jusqu’à dix mètres. Ici, pas de soubassements d’habitations, mais on suppose que ces espaces étaient plutôt consacrés à des cérémonies collectives. De tels systèmes urbains ont été découverts chez les Mayas du Guatemala ou à Teotihuacan, au Mexique. La grande différence est qu’il n’y a pas de constructions en pierre dans l’Upano. En plus, il n’y a aucun site semblable en Amazonie précolombienne, y compris au Brésil.

    […] Leur culture disparaît brusquement après un millénaire, autour de 400-600, sachant qu’il n’y avait alors pas d’écriture dans la région.

    […] J’ai une hypothèse, hélas non confirmée, sur cette disparition. Les fouilles ont montré, au-dessus des derniers niveaux d’habitation, plusieurs couches noires qui évoquent des éruptions volcaniques. Mais, les datations ne correspondent à aucun évènement suffisamment catastrophique pour faire fuir tout le monde. C’est peut-être une série d’éruptions plus petites, mais plus nombreuses, qui a fini par décourager les habitants, ou alors une #crise_climatique. Ils auraient alors pu partir vers le sud, au Pérou, où l’on retrouve des céramiques similaires à celles d’Upano. Seule une société spécialisée et stratifiée a pu construire un réseau aussi vaste et complexe que dans la vallée d’Upano. Or, on sait que les sociétés urbanisées et hiérarchisées sont moins résilientes aux aléas climatiques. Peut-être que cette civilisation a tout simplement implosé au profit d’un retour à une organisation tribale et forestière. Nous n’avons pas d’explication ferme à proposer pour le moment. Mais, la recherche se poursuit…

    #archéologie_du_paysage #lidar

  • En Amazonie, la découverte d’un vaste réseau de cités-jardins vieux de 2 500 ans
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/01/11/en-amazonie-la-decouverte-d-un-vaste-reseau-de-cites-jardins-vieux-de-2-500-


    Site de Copueno, vallée d’Upano, Equateur. Une rue principale creusée traverse la zone urbaine, créant un axe le long duquel des complexes de plates-formes rectangulaires sont disposés autour de places basses IMAGE LIDAR A. DORISON ET S. ROSTAIN

    Un des principaux sites de la zone, baptisé Sangay, comme le grand volcan qui trône non loin, a été découvert dès la fin des années 1970, mais c’est grâce aux travaux du Français Stéphen Rostain que l’archéologie de la forêt amazonienne a pris une véritable épaisseur. L’article de Science, dont il est le premier signataire, condense vingt-cinq années d’études de ce directeur de recherche au CNRS. Sur le terrain, Stéphen Rostain pratique des décapages de grandes surfaces et découvre des vestiges d’habitations au sommet de monticules artificiels, des petites plates-formes de terre érigées pour s’élever par rapport à un sol gorgé d’eau.

    Il identifie des centaines de ces tertres, mais ce n’est rien par rapport à ce que livre une couverture Lidar (pour Laser imaging detection and ranging), effectuée en 2015. Analogue au radar mais remplaçant les ondes radio par du laser, cette technique de télédétection est mise en œuvre grâce à des appareils embarqués dans des aéronefs qui survolent la forêt, et elle a pour avantage de passer à travers celle-ci : « C’est une technologie qui déshabille la Terre de sa végétation et révèle le modelé exact du sol. C’est le strip-tease extrême et le nirvana pour les archéologues », s’exclame Stéphen Rostain.

    Résultat : sur 300 des 600 kilomètres carrés couverts en 2015, soit un rectangle de 10 kilomètres sur 30 traversé par l’Upano, sont apparus quelque 6 000 monticules rectangulaires. « Les bras m’en sont tombés, confie l’archéologue. A chaque fois que je regarde ces images, je suis stupéfait. » Sur cette zone, on ne compte pas moins de cinq villes et une dizaine de villages.

    En couplant le relevé Lidar aux travaux sur le terrain, un paysage bien particulier émerge. Tout d’abord ces plates-formes de quelques mètres d’élévation où se situait l’habitat, pour lequel on ne retrouve que des trous de poteaux. Il devait s’agir de maisons sans murs ou éventuellement avec des parois de bambous fendus, et un toit lui aussi végétal, pour se protéger des pluies. La forme standard de ces monticules, dit l’étude, est un rectangle d’environ 10 mètres sur 30. Ces lieux d’habitation sont rarement isolés et apparaissent en général par groupes de trois à six unités.

    Nombreuses voies de communication

    Cependant, le Lidar a aussi révélé des ensembles bien plus vastes, par exemple sur le site de Kilamope, où l’on trouve un complexe peut-être cérémoniel couvrant un espace de 10 hectares et comportant une plate-forme de 140 mètres sur 40. L’étude précise que, dans les zones les plus denses, on recense plus de cent éléments au kilomètre carré.

    Entre les monticules habités s’étale un patchwork d’espaces cultivés, des parcelles aux contours orthogonaux, délimités par des fosses de drainage de 4 mètres de large et de 40 centimètres de profondeur, elles-mêmes connectées à des canaux plus larges et plus profonds, qui traduisent un véritable souci de désengorger les sols, sous ce climat équatorial où il pleut tous les jours. Des sols enrichis par les retombées du volcan Sangay et qui, encore aujourd’hui, permettent trois récoltes annuelles de maïs. L’analyse des résidus d’amidon retrouvés sur les céramiques mises au jour a montré, en plus de la consommation de maïs, celle de haricots, de manioc et de patates douces.

    https://justpaste.it/bn40e

    #Amazonie #préhistoire #cités-jardins

    • Les tertres artificiels du piémont amazonien des Andes, Équateur – Les Nouvelles de l’archéologie 111/112 2008, pp. 83-88, Stéphen Rostain
      http://journals.openedition.org/nda/380


      Reconstitution de l’habitat précolombien Huapula au sommet d’un tertre : deux femmes vivaient dans cette maison et utilisaient chacune ses propres ustensiles

      RÉSUMÉ
      Sur le piémont oriental des Andes équatoriennes, la vallée de l’Upano court du nord au sud entre deux cordillères. Des dizaines de sites à tertres artificiels de terre sont disposés sur les terrasses bordant la rivière. Plusieurs de ces monticules ont été fouillés par décapage en aire durant deux projets archéologiques, entre 1995 et 2005. Une longue séquence culturelle a ainsi pu être définie entre au moins 500 av. J.-C. et 1200 apr. J.-C. Les tertres furent construits par des communautés de culture Upano, qui furent chassés de la région vers 300/400 apr. J.-C. par une forte éruption du proche volcan Sangay. Plus tard, des groupes de culture Huapula vinrent s’installer sur les monticules existants. Les restes d’un espace domestique très bien conservé furent fouillés au sommet d’un tertre. Une analyse ethnoarchéologique a permis de mettre en évidence de fortes similitudes entre les maisons Huapula et Jivaros contemporaines, suggérant une filiation entre les deux populations.
      […]
      Définition d’une séquence chrono-culturelle
      […]
      La chronologie culturelle nouvellement établie pour la région indique donc la succession d’au moins quatre ensembles culturels  :

      1. Culture Sangay  : environ 700 à 400 av. J.-C. Cette première occupation a laissé peu de vestiges.

      2. Culture Upano  : 400 av. J.-C. à 300/400 apr. J.-C. Elle correspond à la construction de tertres mais une importante éruption du volcan Sangay met fin à cette occupation.

      3. Culture Kilamope  : un nouveau style céramique est introduit pendant l’occupation Upano.

      4. Culture Huapula  : 800 à 1200 apr. J.-C. Réoccupation des tertres désertés par les Upano.

      5. L’évolution culturelle de cette région est comparable à celle reconnue dans d’autres aires amazoniennes  : les sociétés se complexifient graduellement pour atteindre un niveau de pré-chefferie (Upano). Aux environs de 800 apr. J.-C., on observe un éclatement et l’apparition de multiples petits groupes dispersés. Depuis la conquête européenne, le bassin de l’Upano a été occupé par des groupes Shuar de culture Jivaro, puis par les Espagnols et, plus récemment, par des colons descendus des Andes.
      […]
      Conclusion
      Les travaux français en haute Amazonie équatorienne, bien que très récents, ont déjà fourni des données totalement originales sur l’occupation précolombienne du piémont andin. On a ainsi découvert des sociétés complexes, édifiant des sites monumentaux et jouant un rôle primordial dans les échanges entre les hautes terres et les basses terres. En outre, de nouvelles informations ont été obtenues sur l’ancienneté de l’implantation des Jivaro, ethnies contemporaines, dans le bassin de l’Upano.

    • Upano. A propos d’urbanisme en Amazonie - Archéologie des Amériques (conférence du 26/05/2023)
      https://archam.cnrs.fr/upano-a-propos-durbanisme-en-amazonie

      Un immense système urbain vient d’être révélé en Amazonie équatorienne, dans la vallée de l’Upano, sur le piémont oriental des Andes. Ce sont des milliers de plateformes monumentales, des places carrées et des rues distribuées selon un modèle spécifique, des routes creusées larges et droites qui courent sur de grandes distances d’une implantation à l’autre, et de vastes drainages et terrasses agricoles. Plus qu’une simple série de sites successifs, c’est l’ensemble de la vallée elle-même qui a été modifié par des terrassements d’importance il y a plus de 2 000 ans. Par sa taille, sa configuration géographique et sa monumentalité, cet urbanisme vert étendu en haute Amazonie est comparable à des centres urbains mayas similaires récemment mis en évidence au Mexique et au Guatemala.

  • Amazon drought: ’We’ve never seen anything like this’

    The Amazon rainforest experienced its worst drought on record in 2023. Many villages became unreachable by river, wildfires raged and wildlife died. Some scientists worry events like these are a sign that the world’s biggest forest is fast approaching a point of no return.

    As the cracked and baking river bank towers up on either side of us, Oliveira Tikuna is starting to have doubts about this journey. He’s trying to get to his village, in a metal canoe built to navigate the smallest creeks of the Amazon.

    Bom Jesus de Igapo Grande is a community of 40 families in the middle of the forest and has been badly affected by the worst drought recorded in the region.

    There was no water to shower. Bananas, cassava, chestnuts and acai crops spoiled because they can’t get to the city fast enough.

    And the head of the village, Oliveira’s father, warned anyone elderly or unwell to move closer to town, because they are dangerously far from a hospital.

    Oliveira wanted to show us what was happening. He warned it would be a long trip.

    But as we turn from the broad Solimões river into the creek that winds towards his village, even he is taken aback. In parts it’s reduced to a trickle no more than 1m (3.3ft) wide. Before long, the boat is lodged in the river bed. It’s time to get out and pull.

    “I’m 49 years old, we’ve never seen anything like this before,” Oliveira says. “I’ve never even heard of a drought as bad as this.”

    After three hours of trudging up the drying stream, we give up and turn back.

    “If it dries out any more than that, my family will be isolated there,” Oliveira says.

    To get in or out they’ll have to walk across a lakebed on the other side of the village. But that’s dangerous - there are snakes and alligators there.

    The rainy season in the Amazon should have started in October but it was still dry and hot until late November. This is an effect of the cyclical El Niño weather pattern, amplified by climate change.

    El Niño causes water to warm in the Pacific Ocean, which pushes heated air over the Americas. This year the water in the North Atlantic has also been abnormally warm, and hot, dry air has enveloped the Amazon.

    “When it was my first drought I thought, ’Wow, this is awful. How can this happen to the rainforest?’” says Flávia Costa, a plant ecologist at the National Institute for Amazonian Research, who has been living and working in the rainforest for 26 years.

    “And then, year after year, it was record-breaking. Each drought was stronger than before.”

    She says it’s too soon to assess how much damage this year’s drought has done, but her team has found many plants “showing signs of being dead”.

    Past dry seasons give an indication of the harm that could be done. By some estimates the 2015 “Godzilla drought” killed 2.5bn trees and plants in just one small part of the forest - and it was less severe than this latest drought.

    “On average, the Amazon stopped functioning as a carbon sink,” Dr Costa says. “And we mostly expect the same now, which is sad.”

    As well as being home to a stunning array of biodiversity, the Amazon is estimated to store around 150bn tonnes of carbon.

    Many scientists fear the forest is racing towards a theoretical tipping point - a point where it dries, breaks apart and becomes a savannah.

    As it stands, the Amazon creates a weather system of its own. In the vast rainforest, water evaporates from the trees to form rain clouds which travel over the tree canopy, recycling this moisture five or six times. This keeps the forest cool and hydrated, feeding it the water it needs to sustain life.

    But if swathes of the forest die, that mechanism could be broken. And once this happens there may be no going back.

    Brazilian climatologist Carlos Nobre first put forward this theory in 2018. The paper he co-authored says that if the Amazon is deforested by 25% and the global temperature hits between 2C and 2.5C above pre-industrial levels, the tipping point will be hit.

    “I’m even more worried now than I was in 2018,” he says. “I just came back from COP28 and I’m not optimistic that greenhouse gases will be reduced by the agreement targets. If we exceed 2.5C, the risks to the Amazon are horrendous.”

    Currently 17% of the Amazon has been deforested and the global temperature is 1.1C to 1.2C above pre-industrial levels.

    But Dr Nobre finds some hope in the fact that deforestation fell in all countries of the Amazon this year and that all are committed to getting it to zero by 2030. He believes Brazil can get there even sooner.

    Not all scientists agree the forest will be transformed completely if Dr Nobre’s tipping-point conditions occur. Dr Flávia Costa’s research indicates that parts of the forest will survive - particularly those with easy access to groundwater, such as valleys.

    But there are worrying signs of degradation everywhere. In Coari, a city in the heart of the Amazon, the air was thick with smoke as we headed off for Oliveira’s village.

    When the forest is dry, small fires set to clear land for planting crops burn out of control. Usually they burn in already degraded or deforested parts of the Amazon but this year has seen more fires in untouched or primary forest.

    And there are other signs that the ecosystem is struggling. In two lakes in the region hundreds of dolphins have been found dead.

    “It was just devastating,” says Dr Miriam Marmontel, from the Mamirauá Institute for Sustainable Development. “We were dealing with live animals, beautiful specimens and then five days later, we had 70 carcasses.”

    In a matter of weeks they found 276 dead dolphins. Dr Marmontel believes it’s the temperature of the water that is killing them. It reached 40.9C in places, nearly 4C higher than dolphin - and human - body temperature.

    “You can imagine, the animal that has its whole body immersed in that water for so many hours,” Dr Marmontel says. “What do you do? That’s where you live, then all of a sudden, you’re in the middle of this soup and you can’t get away.”

    In her 30 years living in the Amazon, Dr Marmontel never imagined she would see it so dry. She is shocked by how quickly the climate is changing.

    “It was like a slap in the face. Because it’s the first time that I see and I feel what’s happening to the Amazon,” she says.

    “We always say these animals are sentinels because they feel first what’s going to come to us. It’s happening to them, it’s going to happen to us.”

    For Oliveira, too, this year has been a wake up call.

    “We know that we are very much to blame for this, we haven’t been paying attention, we haven’t been defending our mother Earth. She is screaming for help,” he says.

    “It’s time to defend her.”

    https://www.bbc.com/news/world-latin-america-67751685
    #Amazonie #sécheresse

  • « Tout a brûlé, que vais-je manger demain ? » La #Bolivie dévastée par les #incendies

    En #Amazonie bolivienne, les incendies sévissent depuis des mois. Trop longtemps laissés seuls face au drame, les locaux se sont organisés avec les moyens du bord, dérisoires.

    « L’État a mis beaucoup trop de temps à réagir et maintenant, il se félicite de prendre les mesures adéquates. Sauf que c’est trop tard, les dégâts sont irréversibles », affirme Valéria Kiesekamp, habitante de Rurrenabaque, la plus grosse ville de la zone touchée par les feux. Après plus de quatre mois d’incendies dans le département du Béni et de La Paz, en Amazonie, le gouvernement bolivien a enfin pris la décision de demander l’aide internationale, lundi 20 novembre.

    L’incendie serait parti d’un chaqueo. Une pratique ancestrale de la culture indigène qui consiste à brûler intentionnellement une terre pour la rendre à nouveau fertile. Cependant, avec la sécheresse et l’absence de pluie, le feu n’a pas pu être éteint et à la mi-novembre, les flammes se sont intensifiées dans la zone autour de la rivière Béni, qui couvre le parc national Madidi et la réserve du Pilon Lajas. Ces deux parcs naturels abritent l’une des biodiversités les plus riches du monde. Il aura fallu attendre que des maisons soient détruites pour que le gouvernement réponde aux demandes des locaux.

    Depuis le samedi 11 novembre, six habitations de la communauté de Buena Vista ont brûlé dans la municipalité de San Buenaventura, qui se trouve un peu plus au nord du pays, enfoncée dans la jungle. « Ici, il y avait ma maison », montre Albertina Gomez. Au sol, un tapis de cendres. Difficile même d’imaginer qu’il y avait une habitation. « Il n’y a plus rien », dit-elle avant de repartir en larmes. Il aura suffi d’une seule braise emportée par le vent pour que la propriété de cette Bolivienne âgée de soixante ans s’embrase. Plus loin, des débris de verre jonchent le sol. Un ventilateur n’a pas fini de fondre. Les maisons de ce bourg sont presque toutes désertes depuis bientôt deux semaines. Les habitants ont été évacués dans les communautés voisines. La fumée âcre, elle, persiste.
    3,3 millions d’hectares partis en fumée

    La communauté a aussi perdu ses plantations. Des champs de cacao, de bananes, il ne reste rien. C’est Dario Mamio qui constate les pertes au lendemain du premier sinistre : « Qu’allons-nous manger demain ? Ce que je devais bientôt récolter a disparu. Il n’y a plus rien, tout a brûlé, que vais-je manger demain ? » Il s’essuie les yeux d’un revers du bras. La nuit a été longue. Il a lutté contre les feux jusqu’à l’aube. Sur son visage, des traces de cendres noires commencent à s’effacer avec la sueur. Une semaine plus tard, le village reste très menacé par les flammes, il s’agit même d’une des zones les plus critiques du département. C’est d’ailleurs là-bas que doit se concentrer l’aide internationale coordonnée notamment avec le Venezuela ou encore la France.

    Depuis le début de l’année, la Bolivie a perdu plus de 3,3 millions d’hectares à cause des incendies. L’État a longtemps minimisé la situation de catastrophe dans laquelle se trouve la région et a même accusé les indigènes de répandre des fausses informations. L’aide qui avait été envoyée jusque-là par le gouvernement, c’est-à-dire quelques pompiers en renfort et trois hélicoptères, était loin d’être suffisante. Alors les communautés locales ont été contraintes de se mobiliser, entre elles, jour et nuit pour tenter de contrôler les incendies.

    « Si je ne le fais pas, qui va défendre nos terres ? Sûrement pas l’État ! »

    Rapidement, les habitants ont organisé un système de rondes. « Toutes les activités ont été suspendues. Tous ceux capables de marcher plusieurs heures et de résister à la chaleur sont actuellement occupés par les feux. On ne peut pas se permettre de continuer la vie normalement », nous raconte Teresa, l’une des bénévoles qui ont lutté contre le feu autour de Rurrenabaque. À ses côtés, Nils Rodriguez, étudiant de vingt ans a passé plusieurs nuits à défendre le centre animalier de la Cruz Verde. « Si je ne le fais pas, qui va défendre nos terres ? Sûrement pas l’État ! » s’indigne-t-il, le regard fatigué.

    Non loin du centre de la Cruz Verde, Miguel de la Torre arrosait sa maison comme tous les matins depuis le début de l’incendie avant d’aller prêter main forte. « Voir qu’une infrastructure en ciment a pu brûler, ça fait très peur, imaginez avec nos cabanes traditionnelles. En deux minutes, il n’y aura plus rien. » Perché sur son toit, il explique qu’autour du Béni, les habitations sont construites à partir de matériaux naturels issus de la jungle, bambou, feuilles de palmiers séchées, bois, et donc facilement inflammables.
    « Je ne peux pas aller au front, alors j’aide en seconde ligne »

    Malgré l’aide internationale, qui a commencé à soulager les locaux, la tension n’est pas redescendue. « Tant qu’il y aura du feu, on continuera de lutter », dit Luz de Sure. Sur les rives de la rivière, les citadins de Rurrenabaque se sont aussi organisés. Luz et Valeria achetaient des vivres avec des dons et naviguaient quotidiennement sur le Béni pour semer à plusieurs entrées de la forêt, des bouteilles d’eau et de quoi grignoter pour aider les volontaires à tenir. « C’est une zone de guerre, nous a déclaré Luz. Je ne peux pas aller au front, alors j’aide en seconde ligne. »

    Sur place, les militants environnementaux s’accordent à dire que la région va connaître une crise alimentaire importante à la suite de ces feux. Les locaux s’inquiètent aussi pour la faune et la flore. De nombreux animaux ont été retrouvés calcinés. Et, avec la saison des pluies qui arrive, tout ce qui a brûlé va tomber dans la rivière et intoxiquer ces eaux vitales pour les indigènes.

    https://reporterre.net/Tout-a-brule-que-vais-je-manger-demain-La-Bolivie-devastee-par-les-incen

    #forêt #Rurrenabaque #chaqueo #sécheresse #rivière_Béni #plantations #cacao #bananes #agriculture #crise_alimentaire

  • Amazon Lays Off 180 Employees In Its Games Division - Aftermath
    https://aftermath.site/amazon-lays-off-180-employees-in-its-games-division

    Two sources with knowledge of the layoffs told Aftermath that Amazon is eliminating 180 positions in its games division. This includes the entirety of Crown Channel, an Amazon-backed Twitch channel, and the Game Growth team, with a larger goal of refocusing efforts around Prime Gaming, a portion of the company’s Amazon Prime subscription that offers free games and in-game content.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #amazon #business #ressources_humaines #licenciements

  • #amazon Making its Own Linux-Based OS to Replace Android
    https://www.omgubuntu.co.uk/2023/11/amazon-vega-linux-based-os

    Amazon is reportedly working on its own Linux-based OS to replace Android on its Fire TVs, smart displays, and other non-tablet devices. —What’s that? This isn’t Ubuntu related? Oh I know that — but I’m excited! Word of Amazon’s new OS, which is being developed under the codename ‘Vega’ (causing me to remember the worst Android tablet I ever owned) comes by way of Lowpass‘ journalist Janko Roettgers. He says he’s spoken to sources who’ve confirmed Amazon is building its own iOS/Android competitor, and has tasked ‘hundreds of people’ in its Amazon Device OS group with building it. This includes former […] This post, Amazon Making its Own Linux-Based OS to Replace Android is from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #Hardware #News

  • La « malédiction de l’or » : une tragédie préméditée - Centre tricontinental
    https://www.cetri.be/La-malediction-de-l-or-une

    Riches en ressources minérales, les terres indigènes au Brésil attisent les convoitises, à l’exemple du Territoire Yanomami dans l’État amazonien du Roraima. Sous la présidence de Jair Bolsonaro, les orpailleurs clandestins y ont multiplié les incursions, les abus contre les communautés et les atteintes à l’environnement. Si le retour au pouvoir de Lula marque un répit pour les communautés indigènes, les évolutions politiques internes et la demande croissante en métaux dits « critiques », nécessaires à notre transition énergétique, risquent de relancer de plus belle la course prédatrice à la ressource dans leur territoire.

    #Or #métaux_rares #Amazonie #Accaparement

  • Quand le fleuve #Amazone ne coule plus : des images bouleversantes de la catastrophe écologique qui se joue
    https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/amazonie-fleuve-amazone-ne-coule-plus-images-bouleversantes-catastr

    Une étude publiée dans Science Advances envisage, quant à elle, que la #sécheresse extrême que connaît l’#Amazonie depuis plusieurs mois puisse correspondre à un « premier signal d’alarme » indiquant que la forêt approche d’un #point_de_bascule. Les chercheurs soulignent notamment le rôle de la #déforestation qui retarde le début de la mousson dans la région et met en danger tout l’équilibre de la forêt amazonienne. Selon leurs travaux, si les arbres continuent à être ainsi coupés, les précipitations pourraient chuter de 30 à 50 % en seulement quelques années. Et leur modèle n’inclut pas l’augmentation des niveaux de #CO2 dans l’atmosphère qui pourrait encore accentuer le phénomène !

    #climat

  • « Dans les cours de yoga, on retrouve toujours les mêmes codes très bourgeois, des salles aseptisées, aucune mixité » - Basta !
    https://basta.media/Dans-les-cours-de-yoga-toujours-les-memes-codes-tres-bourgeois-salles-asept

    C’est la manière dont il est aujourd’hui enseigné et promu, dans ces salles de sport comme dans les ateliers en entreprise, ou dans les écoles, les hôpitaux, etc. On met d’abord en avant la façon dont le yoga va nous permettre d’améliorer notre existence, en prenant soin de notre corps tout en soignant notre esprit. Cette dimension sotériologique (science théologique relative au salut, à la rédemption, ndlr) est parfaitement assumée. Le yoga est devenu l’instrument parfait de la « réalisation de soi ».

    C’est ce qui en fait un outil à la fois très dépolitisant, puisqu’il annihile toute référence à la mobilisation collective pour changer concrètement la structure du système. Mais la portée de ce discours n’en est pas moins politique, dans le sens où il réalise justement ce grand dessein néolibéral visant à réduire la société à une somme d’individualités. Si, tel que Pierre Bourdieu l’avait défini, le néolibéralisme consiste en « un programme de destruction des structures collectives [encore] capables de faire obstacle à la logique du marché pur », alors on peut considérer que le yoga y participe, à sa façon, aujourd’hui.

    Cela n’empêche pas une bonne partie des pratiquants d’être animés par des convictions très critiques contre l’ordre établi, avec des discours volontiers anticonsuméristes. Car le yoga entretient cet imaginaire de transformation sociale, la plupart des yogis pensent qu’ils agissent pour changer le monde. Il y a beaucoup d’idéalistes dans ces milieux.

    #yoga #néolibéralisme #bien-être

  • Arbeiten »wie ein Sklave«
    https://www.jungewelt.de/artikel/454502.prime-day-arbeiten-wie-ein-sklave.html

    11.7.2023 von Ralf Wurzbacher - Es ist mal wieder »Prime Day« bei Amazon. Zwei Tage lang ab diesem Dienstag gibt es Angebote satt, zum Schnäppchenpreis und exklusiv für »Prime«-Mitglieder und solche, die es werden wollen, möglich macht’s ein Probeabo. Wer sich locken lässt, spart sich ein paar Euro beim Einkaufen, was allerdings 90 Euro jährlich extra kostet. Dafür ist man dann irgendwie der bessere Kunde, »Prime« steht wahlweise für »prima«, »vorzüglich« oder »erster«. Die Allerletzten sind dagegen diejenigen, die den ganzen Plunder liefern müssen, insbesondere Beschäftigte von Subunternehmen, die für den Onlineriesen von Tür zu Tür müssen. Mehrere von ihnen haben sich in der Vorwoche gegenüber der Presse zu ihren Arbeitsbedingungen geäußert. Einer sagte: »Ich habe getragen wie ein Sklave vom Morgen bis zum Abend.«

    Auch wegen solcher Zustände wird bei Amazon erneut gestreikt – zum gefühlt tausendsten Mal in den vergangenen zehn Jahren. Seit einer Dekade verweigert der US-Konzern seinen Angestellten in den mittlerweile 20 Waren- und Versandzentren in der BRD den Abschluss eines Tarifvertrags nach den Vorgaben des Einzel- und Versandhandels. Aber die Gewerkschaft Verdi lässt nicht locker. Am Standort Winsen in Niedersachsen traten Teile der Belegschaft bereits zur Spätschicht am Sonntag abend in den Ausstand, für knapp 52 Stunden. Zudem rief Verdi zu einem Protestmarsch zum Hamburger Verteilerzentrum Veddel am späten Montag nachmittag auf. Durch die Rabattschlachten am »Prime Day« stünden wieder viele Überstunden bevor, teilte der Verdi-Landesbezirk Niedersachsen/Bremen mit. Die Beschäftigten hätten »für ihre harte Arbeit ein besseres Leben verdient, dafür kämpfen wir«, erklärte Verdi-Sekretär Nonni Morisse.

    Noch übler als den eigenen Leuten wird den an »selbständige« Firmen outgesourcten Paketzustellern mitgespielt. »Wenn um 20.00 Uhr Feierabend ist, dann kommst du heim, duschen, ins Bett«, schilderte einer von acht Fahrern, die täglich vom Verteilzentrum Völklingen-Wehrden ausschwärmen, gegenüber dem Saarländischen Rundfunk (SR). Im Rahmen gemeinsamer Recherchen mit Correctiv und der Nordsee-Zeitung haben die Journalisten die Angaben der Befragten auf ihre Richtigkeit überprüft. Demnach müssen diese regelmäßig bis zu 300 Sendungen täglich zustellen, während in einer offiziellen Amazon-Verlautbarung von einer »Standardroute mit ungefähr 8,5 bis neun Stunden Arbeitszeit« bei »ungefähr (…) 135 Paketen« die Rede ist. Dagegen berichteten die Betroffenen übereinstimmend davon, dass sie kaum leistbare Mengen zustellen mussten, von enormem Zeitdruck und einer hohen körperlichen wie seelischen Belastung. Dazu kommen Klagen wegen zu niedriger Lohnabrechnungen und unbezahlter Überstunden.

    Zitiert wird in den Beiträgen ein ehemaliger Subunternehmer: »Man kann kein erfolgreiches Amazon-Subunternehmen führen mit menschenwürdigen Arbeitsbedingungen«. Um einen Gewinn von 60.000 Euro jährlich einzuspielen, müssten den Recherchen zufolge zwölf Monate lang 20 Lieferwagen im Einsatz sein. Außerdem wären wesentliche Posten vom Autoleasing über die Buchhaltungssoftware bis zu Versicherungen zu vorgegebenen Konditionen über Vertragspartner von Amazon abzuwickeln. Nicht zuletzt ist man als Sub darauf angewiesen, dass Amazon genügend Touren beauftragt, wofür es keine Garantie gibt. Unter solchen Bedingungen wird Ausbeutung zum Regelfall. »Der Druck wird dann wirklich ungefiltert, ungebremst an die eigenen Mitarbeiter weitergegeben«, gab der SR den Sozialwissenschaftler Stefan Sell von der Hochschule Koblenz wieder. Das sei »Kern der Strategie von Amazon«. Der Bremer Fachanwalt für Arbeitsrecht, Frank Ewald, sieht gar Hinweise auf unerlaubte »Arbeitnehmerüberlassung«.

    Immerhin hat sich die Politik des Problems angenommen. Der Bundesrat will das Paketbotenschutzgesetz verschärfen, und in einer Prüfbitte an die Bundesregierung geht es unter anderem um ein Verbot des Subunternehmertums. Ausgenommen werden sollen jedoch Anbieter, die Tariflohn zahlen. Professor Sell ist skeptisch: »Tariflohn für die Paketzusteller, das müsste ja auch kontrolliert werden«, wozu die Behörden aber nicht in der Lage seien. Deshalb werde dieser Vorschlag den Leidtragenden kaum weiterhelfen.

    #Deutschland #Amazon #Botendienst #Lieferant #Ausbeutung #Fahrer #Logistik #Subunternehmer #Überstunden #Bundesrat

  • Come la morsa monopolistica di #Amazon danneggia i venditori indipendenti europei

    Il colosso dell’ecommerce esercita un potere enorme anche sui piccoli rivenditori, giocando al tempo stesso da intermediario, fornitore di servizi e concorrente. Dalle sole commissioni fatte pagare nel 2022 agli attori indipendenti europei ha ricavato 23,5 miliardi di euro. Un report di Somo ne fotografa la posizione dominante oggi

    Amazon soffoca i venditori indipendenti europei costringendoli ad acquistare i suoi servizi a tariffe sempre più elevate e imponendo loro condizioni abusive. È la morsa del colosso ben descritta nel report “Amazon’s European chokehold” (https://www.somo.nl/amazons-european-chokehold/#printing-Amazon%26%238217%3Bs%20European%20chokehold) pubblicato a giugno da Somo, il Centro di ricerca olandese sulle multinazionali. “Amazon ha conquistato l’Europa. Dopo un’espansione durata 20 anni, intensificata durante la pandemia da Covid-19, il gigante statunitense è ora di gran lunga l’azienda di ecommerce dominante in Germania, Regno Unito, Francia, Italia e Spagna -si legge nel rapporto–. In questi Paesi l’azienda è il principale approdo per gli acquirenti online. E questo l’ha resa quasi indispensabile per i venditori indipendenti che desiderano distribuire i propri prodotti in Rete”.

    I ricercatori di Somo hanno analizzato la complessa struttura di Amazon in Europa, tracciando l’andamento dei prezzi dei prodotti venduti sulla piattaforma ed esaminando la “giurisprudenza” delle autorità europee chiamati a regolare la concorrenza. Dal lavoro di analisi è emerso che Amazon nel 2022 ha incassato 23,5 miliardi di euro solo in commissioni di servizio, cifra triplicata rispetto al 2017 (7,6 miliardi di euro). Le commissioni includono l’inserimento negli elenchi della piattaforma, i costi di consegna e di assistenza.

    “Amazon sostiene che questo aumento sia dovuto al maggior volume di vendite. L’azienda, però, si rifiuta di fornire dati concreti ma ha affermato che nei due anni precedenti al 2021 il numero di prodotti venduti da negozi indipendenti sarebbe aumentato del 65% -continuano i ricercatori-. Tuttavia si tratta di una percentuale nettamente inferiore all’incremento dei ricavi che Amazon ha ottenuto dalle inserzioni e dalla logistica dei venditori. L’aumento degli acquisti non spiega quindi l’intero valore dei ricavi che è dovuto anche a un’impennata delle tariffe”.

    La situazione evolve ulteriormente se si considerano i ricavi pubblicitari. Nel 2021 le entrate dalle inserzioni da venditori indipendenti europei sono state pari a 2,75 miliardi di euro. Dal 2017 i guadagni da inserzioni della piattaforma in Europa sono aumentati di 17 volte. Per un totale, indipendenti e non, di 24,95 miliardi di euro nel corso del 2021. Di conseguenza il “Marketplace” della piattaforma è talmente grande che se dovesse essere scorporato dall’azienda madre diventerebbe immediatamente la terza azienda tecnologica per profitti in Europa.

    “Servizi come la consegna e la pubblicità sono teoricamente opzionali. Tuttavia Amazon ha usato il suo potere per renderli quasi indispensabili, sostenendo la loro importanza per il raggiungimento di visibilità e vendite -è il risultato della ricerca di Somo-. Negli ultimi anni la piattaforma ha mantenuto alte le tariffe (nel caso delle inserzioni) o le ha aumentate (ad esempio, per la consegna e il magazzino). L’analisi dei prezzi di consegna e stoccaggio dal 2017 al 2023 in Germania, Regno Unito, Francia, Italia e Spagna mostra che Amazon ha aumentato continuamente i costi di questi servizi”. Entrando nel dettaglio, tra il 2017 e il 2023 le tariffe sono aumentate da un minimo del 50% in Spagna e Germania fino al 98% in Italia e al 115% in Francia.

    L’aumento delle tariffe per i servizi di consegna e stoccaggio e dei costi pubblicitari ha fatto sì che crescesse anche la quota di Amazon sul venduto dei “clienti”. Secondo una ricerca di Marketplace Pulse, azienda specializzata in analisi dell’ecommerce, il gigante statunitense tratterrebbe in media il 50% sul venduto. Una quota che è aumentata del 10% negli ultimi cinque anni. “Queste tariffe stanno schiacciando i venditori che, tolte le spese di inserzione, consegna e pubblicità, hanno margini molto ristretti per pagare la merce venduta, i dipendenti e tutti gli altri costi generali. Qualcosa inevitabilmente deve cedere: o i venditori cessano l’attività a causa della diminuzione dei margini oppure aumentano i prezzi, contribuendo potenzialmente a creare tendenze inflazionistiche in tutto il mercato”, è l’allarme di Somo.

    Le autorità regolatorie della concorrenza e del mercato di Europa e Regno Unito stanno indagando sull’azienda per verificare un possibile abuso di posizione dominante. Secondo Somo le indagini effettuate in Italia e nell’Unione europea avrebbero dimostrato come Amazon abbia usato i dati ottenuti dai venditori per competere con gli stessi, costringendoli di conseguenza ad acquistare i servizi offerti dalla piattaforma per rimanere competitivi. A prezzi, come detto, sempre più elevati.

    Secondo Somo l’origine del potere monopolistico di Amazon sarebbe di natura strutturale e difficile da comprendere senza analizzare il suo modello di business. Nata come piattaforma per la vendita di libri online, ha in seguito ampliato la varietà di prodotti che distribuiva e aperto anche a venditori terzi.

    Il passo successivo è stato quello di fornire ai rivenditori attivi sulla piattaforma dei servizi aggiuntivi, che comprendono appunto logistica e pubblicità. Allo stesso tempo ha iniziato a vendere i propri prodotti. In questo processo Amazon ha assunto tre ruoli diversi e in potenziale conflitto di interessi. Agisce infatti come intermediario sul mercato, stabilendone regole e determinandone i prezzi, come venditore, in concorrenza con coloro che utilizzano la piattaforma per distribuire i propri prodotti, e come fornitore di servizi per la vendita online.

    “Nonostante l’accresciuto controllo da parte delle autorità garanti della concorrenza in tutta l’Ue, non è stato ancora affrontato il conflitto di interessi che è alla base del potere monopolistico e della ricchezza di Amazon -conclude Somo-. Le autorità per la concorrenza e i responsabili politici europei devono regolamentare rigorosamente l’azienda come un servizio di pubblica utilità, oppure suddividere le sue diverse attività per evitare conflitti di interesse tra il suo ruolo di intermediario della piattaforma, venditore e fornitore di servizi”.
    Da segnalare infine che Somo ha aperto una specie di “canale” di comunicazione con i rivenditori su Amazon per raccogliere segnalazioni, istanze, richieste di aiuto. “Vorremmo conoscere la vostra esperienza di utilizzo della piattaforma e raccogliere ulteriori dati sul trattamento riservato da Amazon ai venditori. Contattateci in modo privato e sicuro tramite Publeaks o via mail criptata all’indirizzo margaridarsilva@protonmail.com“. Un modo per uscire dalla morsa.

    https://altreconomia.it/come-la-morsa-monopolistica-di-amazon-danneggia-i-venditori-indipendent
    #économie #monopole #multinationales #commerce_en_ligne #Marketplace #publicité

    • Amazon’s European chokehold

      Independent sellers and the economy under Amazon’s monopoly power

      This research reveals the immense market power of Amazon in Europe and the revenue it derives from it. In most of Europe’s biggest economies, Amazon is the main route for independent businesses to access online shoppers. Amazon’s dominance allows the company to get away with extractive and exploitative treatment of sellers on its platform.

      By analysing Amazon’s corporate structure in Europe, its financial reports, and the findings of competition investigations, SOMO found that:

      – In 2022, Amazon raked in €23.5 billion in listing and logistics fees from independent sellers in Europe. This was more than triple the €7.6 billion in 2017.
      – To this, Amazon added an estimated €2.75 billion in advertising revenue from independent sellers in 2021. Since 2017, Amazon’s overall European advertising revenue has grown 17-fold.
      - Altogether, in 2021 Amazon’s revenue from European sellers amounted to €24.95 billion. Amazon’s European marketplace is so large, if it were spun off into a separate company, the new firm would immediately become Europe’s third-biggest tech company by revenue.
      - In this period, Amazon has also continuously increased the price of logistics services. The increases varied, but they could be as high as more than double in some categories.

      Dominant platform

      “For the past 20 years, Amazon has been expanding its monopolistic hold over online shopping in Europe. It is now so dominant that independent retailers who wish to sell online cannot avoid it. Sellers are locked into the platform and are essentially a captive clientele, making them a profitable source of monopoly rent”, says Margarida Silva, researcher at SOMO.

      Amazon argues that the increase in fee revenue results from more sales. However, the numbers the company provides show a slower rise in sales than the increase in the fees that Amazon charged from sellers. Higher sales are only part of the story. In this period, prices for services such as logistics (Fulfillment by Amazon) have been constantly raised, and advertising was made essential to achieve visibility and sales.
      Under investigation

      Competition authorities across Europe, including in Italy, the EU and the UK, have started probing the company for abuses of its dominance. The EU and Italian investigations show the company used sellers’ data to compete against them and pushed them into buying logistics services. A similar investigation is ongoing in the UK.

      In Germany, Amazon has long been the focus of the Bundeskartellamt. Already in 2013, the agency forced the company to remove price parity clauses from its contracts with sellers. It is again investigating whether the company is reproducing the price parity policy via its automated tools.
      Monopoly power

      Despite increased scrutiny from competition authorities across the EU, the conflict of interests that lies at the root of Amazon’s monopoly power and wealth has not been addressed.

      European competition authorities and policy-makers must either strictly regulate Amazon as a public utility or break up its different businesses to prevent conflicts of interest between its role as a platform intermediary, seller, and service provider.

      “To achieve a fair digital transition, European regulators need to break up the excessive market power wielded by corporations like Amazon. Europe needs to sharpen its antitrust tools, revive structural solutions and put them to work”, says Margarida Silva.

      https://www.somo.nl/amazons-european-chokehold/#printing-Amazon%26%238217%3Bs%20European%20chokehold

      #rapport