• Covid, réchauffement climatique : la résistance des villes
    https://metropolitiques.eu/Covid-rechauffement-climatique-la-resistance-des-villes.html

    Jacques Jullien, ancien élu et professionnel de l’aménagement, rend compte des analyses réunies par Guy Burgel sur la façon dont les villes, à travers le monde, peuvent répondre à la crise sanitaire et au changement climatique. Les opinions sur la ville semblent partagées entre ceux qui la défendent pour ses valeurs culturelles plus qu’économiques et ceux qui la dénoncent au nom de la contagion, de ses conditions d’habitat et des inégalités qu’elle engendrerait. Guy Burgel, concepteur et animateur d’une #Commentaires

    / #Covid-19, #aménagement, #adaptation, densité

    #densité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_jullien.pdf

  • Soupe pimentée de lentilles à l’ananas
    https://www.cuisine-libre.org/soupe-pimentee-de-lentilles-a-l-ananas

    Poudre de #Chili Préchauffer une petite poêle à feu moyen-doux. Ajouter les graines de cumin et les morceaux de piment ancho et remuer souvent, pendant 3 à 5 minutes, jusqu’à ce qu’ils soient parfumés et grillés. Transférer dans un moulin à épices et broyer en une poudre grossière. Ajoutez les graines de coriandre et pulser plusieurs fois pour les briser. Soupe de lentilles Préchauffer une grande marmite à feu moyen. Faire revenir les oignons dans l’huile 5 à 7 minutes jusqu’à ce qu’ils soient… #Lentille_verte, #Ananas, #Citron_vert, #Minestrones_et hariras, #Amérique_latine, Chili / #Végétarien, #Sans lactose, Végétalien (vegan), #Sans viande, #Sans œuf, #Sans gluten, (...)

    #Végétalien_vegan_ #Bouilli

  • Aménagement et #climat : une généalogie de l’adaptation
    https://metropolitiques.eu/Amenagement-et-climat-une-genealogie-de-l-adaptation.html

    Que signifie l’adaptation pour les disciplines de l’aménagement de l’espace ? Un ouvrage des géographes Vincent Berdoulay et Olivier Soubeyran développe un point de vue généalogique et critique sur les usages contemporains de cette notion. Dans L’Aménagement face à la menace climatique. Le défi de l’adaptation, les géographes Vincent Berdoulay et Olivier Soubeyran cherchent à clarifier la généalogie de la notion d’adaptation pour l’aménagement territorial confronté aux changements climatiques. Procédant à #Commentaires

    / #urbanisme, climat, #adaptation, #aménagement

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_younes.pdf

  • Pourquoi les Danois font du #Vélo ?
    http://carfree.fr/index.php/2022/02/21/pourquoi-les-danois-font-du-velo

    Dans le cadre d’une série de mini-documentaires sur les pays de l’Union européenne qui pourraient, notamment, inspirer la France, le média en ligne Loopsider a réalisé un reportage consacré à Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #aménagement #copenhague #cyclistes #danemark #documentaire #pistes_cyclables #vidéo

  • L’aménagement face à la menace climatique : les enjeux de l’adaptation
    https://metropolitiques.eu/L-amenagement-face-a-la-menace-climatique-les-enjeux-de-l-adaptation

    Que signifie l’adaptation pour les disciplines de l’aménagement de l’espace ? Un ouvrage des géographes Vincent Berdoulay et Olivier Soubeyran développe un point de vue généalogique et critique sur les usages contemporains de cette notion. Dans L’Aménagement face à la menace climatique. Le défi de l’adaptation, les géographes Vincent Berdoulay et Olivier Soubeyran cherchent à clarifier la généalogie de la notion d’adaptation pour l’aménagement territorial confronté aux changements climatiques. Procédant à #Commentaires

    / #urbanisme, #climat, #adaptation, #aménagement

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_younes.pdf

  • Urban Agriculture in Latin America: A Green Culture Beyond Growing and Feeding
    https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/frsc.2021.792616

    Over the coming decades, the level of urbanization in Latin America (LA) is expected to increase nearly 90%, with unwanted consequences such as accentuated socio-economic inequalities, food insecurity, violence, and environmental and health crises. In LA countries, urban agriculture (UA) has been adopted as one of the major strategies to address urban poverty and food insecurity, which have increased for different drivers, such as population growth, economic crises, or forced migration. Nevertheless, experience in these countries has demonstrated that urban agriculture is a complex activity that involves multiple benefits, risks, actors, processes, scales, and interactions. In this review, I analyse urban agriculture in LA countries using the ecosystems services framework as a tool to (...)

  • La démocratie recule partout, y compris au Canada Ximena Sampson - Radio Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1863280/democratie-classement-economist-monde-canada

    Les événements des derniers jours à Ottawa ont ébranlé bien des Canadiens. Si l’occupation du parlement par les camionneurs, les slogans haineux et les menaces inquiètent les observateurs, le recours à la Loi sur les mesures d’urgence ne les rassure guère sur l’état de la démocratie canadienne.

    Tout cet épisode illustre bien la détérioration subie par la démocratie ces dernières années. Une tendance amplifiée par la pandémie, selon l’indice de la démocratie en 2021, publié le 10 février par The Economist Intelligence Unit (EIUEIU).


    Le Canada n’échappe pas à cet effritement. Le pays a perdu sept rangs, glissant de la 5e à la 12e place, avec une note de 8,87 sur 10, contre 9,24 sur 10 en 2020.

    1 Norvège - 9,75
    2 Nouvelle-Zélande - 9,37
    3 Finlande - 9,27
    4 Suède - 9,26
    5 Islande - 9,18
    6 Danemark - 9,09
    7 Irlande - 9,00
    8 Taïwan - 8,99
    9 Australie - 8,90
    9 Suisse - 8,90
    11 Pays-Bas - 8,88
    12 #Canada - 8,87
    13 Uruguay - 8,85

    L’indice de la démocratie (Nouvelle fenêtre) est basé sur 60 indicateurs, regroupés en cinq catégories : processus électoral et pluralisme, libertés civiles, fonctionnement du gouvernement, participation politique et culture politique. La note, sur une échelle de zéro à dix, correspond à la moyenne de ces cinq scores. Les pays sont ensuite classés en quatre types de régimes, en fonction de leur score moyen : les démocraties pleines, les démocraties défaillantes, les régimes hybrides et les régimes autoritaires.

    Si notre pays demeure une démocratie pleine et entière (selon la définition de l’EIU), le repli est tout de même inquiétant, estime Andrew Potter, professeur agrégé à l’École de politiques publiques Max Bell de l’Université McGill. Comment explique-t-il cette détérioration ?

    “Ce qui s’est produit au cours des deux dernières années, c’est que le premier ministre a essentiellement fermé le Parlement pendant une longue période et a tenu à limiter l’opposition autant qu’il le pouvait”, croit le chercheur. La Chambre a siégé pendant un nombre de jours historiquement bas, rappelle-t-il.

    Lorsque ceux qui sont en désaccord avec les #décisions du #gouvernement ne peuvent plus s’exprimer dans le cadre prévu, ils vont chercher d’autres moyens de se faire entendre, dans la rue si nécessaire. En prenant la décision d’éliminer l’expression de l’ #opposition à l’intérieur des #institutions, M. Trudeau est donc “directement responsable de ce qui arrive”, estime M. Potter. “Son attitude envers le #Parlement a été méprisante et dédaigneuse, soutient le chercheur. Ce qui se passe actuellement dans les rues d’Ottawa en est, dans une large mesure, une conséquence directe. Quand les gens sentent qu’on ignore leur opinion ou qu’on la méprise, cela risque d’engendrer de la colère.”

    « Si vous vouliez délibérément faire du Canada un pays moins démocratique, il serait difficile de faire autre chose que ce que le premier ministre a fait au cours des deux dernières années. »
    -- Une citation de Andrew Potter, professeur agrégé à l’École de politiques publiques Max Bell de l’Université McGill

    Différents sondages menés au cours des derniers mois révèlent de la #frustration par rapport aux restrictions pandémiques, un déclin de la confiance dans les partis politiques et une augmentation de l’appui à des solutions de rechange non démocratiques.

    Américanisation de la politique canadienne
    Une autre tendance indiquée dans le rapport est une américanisation croissante de la politique canadienne.

    “La détérioration du score du Canada soulève des questions quant à savoir s’il pourrait commencer à souffrir de certaines des mêmes afflictions que son voisin américain, comme des niveaux extrêmement faibles de #confiance du public dans les #partis_politiques et les #institutions_gouvernementales”, écrivent les auteurs du rapport.


    Des gens manifestent devant la colline du Parlement, à Ottawa, le 30 janvier 2022. Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

    La polarisation, considérée comme la plus grande menace pour la démocratie américaine, guette-t-elle le Canada aussi ?

    Certainement, répond Jennifer Wolowic, responsable de l’initiative Renforcer la démocratie canadienne à l’Université Simon Fraser, à Vancouver, qui est d’avis que cette tendance est déjà bien présente ici.

    “Pour certaines personnes, la politique sature toute leur expérience quotidienne. Mon vote n’est plus seulement un aspect de mon identité parmi d’autres ; maintenant [le parti pour lequel je vote ] est mon équipe.”

    La polarisation, souligne-t-elle, ne se résume pas au fait d’avoir des idées différentes, c’est plutôt l’animosité qu’on ressent envers ceux qui ne pensent pas comme nous.
    . . . . .
    Quand on ne parle qu’à ceux qui partagent nos idées, on ne parvient pas à développer sa pensée critique, croit-elle. “En ce moment, nous sommes cloisonnés et nous ne parlons qu’aux personnes qui sont d’accord avec nous, alors nous perdons notre capacité à décortiquer les bases de nos croyances et à faire des compromis.”

    D’après François Gélineau, titulaire de la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires de l’Université Laval, le plus inquiétant, c’est la radicalisation. “Il y a une inhibition qui tombe”, affirme-t-il, citant les menaces de violence armée dans le cadre de la manifestation de Québec.
    . . . .
    Encore plus alarmant, selon lui, est de voir des acteurs politiques exploiter le sentiment d’exclusion que vivent certains citoyens à des fins partisanes. “Il y a des gens qui ne se sentent pas du tout représentés par les institutions. Mais est-ce que ça veut dire qu’il faut balayer les institutions du revers de la main ?”, se demande-t-il.


    La colère est palpable chez certains manifestants. - Photo : Getty Images / Scott Olson

    Le mythe de “l’exceptionnalisme canadien” est dépassé, croit pour sa part Andrew Potter. “On avait cette idée que ces choses-là n’arrivaient pas ici. Eh bien, on est en train de se rendre compte qu’on n’est pas si particuliers que ça.”
    . . . . . .
    Un phénomène mondial
    L’érosion de la démocratie n’est pas nouvelle, ici comme dans d’autres sociétés occidentales, rappelle François Gélineau. “On constate depuis plusieurs années un déclin de la confiance envers les #institutions et les #élites, ainsi qu’un effritement de la satisfaction à l’égard de la démocratie”, remarque-t-il.

    Les mesures prises pour lutter contre la pandémie ont accéléré ce processus, souligne le rapport de l’EIU. On a notamment observé l’année dernière “un retrait sans précédent des libertés civiles”, par exemple les restrictions sur les déplacements et l’introduction de preuves vaccinales pour avoir accès à certains services. La pandémie a également “conduit à la normalisation des pouvoirs d’urgence [...] et a habitué les citoyens à une énorme extension du pouvoir de l’État sur de vastes domaines de la vie publique et personnelle”.

    Le fort recul amorcé en 2020, pendant la première année de la pandémie, s’est poursuivi en 2021.


    Le président du Brésil, Jair Bolsonaro, est reconnu pour ses attaques contre les institutions démocratiques. - Photo : Reuters / PILAR OLIVARES

    “ La pandémie a eu un impact négatif sur la qualité de la démocratie dans toutes les régions du monde”, écrit encore l’EIU. C’est particulièrement vrai en #Amérique_latine, où plusieurs pays ont connu des régressions, notamment au registre de la culture politique. Cela reflète l’insatisfaction du public à l’égard de la gestion de la pandémie, ajoutée à un scepticisme croissant sur la capacité des gouvernements démocratiques à faire face aux problèmes qu’affronte la région, et une tolérance accrue à l’autoritarisme. Des personnages comme Jair Bolsonaro, au #Brésil, Andrés Manuel Lopez Obrador, au #Mexique, et Nayib Bukele, au #Salvador, en sont l’illustration, souligne l’EIU.
    . . . . .
    Moins de la moitié des habitants de la planète vivent dans un des 74 pays considérés comme plus ou moins démocratiques et moins de 10 % dans une vraie démocratie.

    La moyenne mondiale est de 5,37 sur 10, soit la note la plus basse depuis la création de l’indice en 2006.

    Les pays scandinaves se maintiennent au sommet du classement, tandis que l’#Espagne et le #Chili rejoignent la #France et les #États-Unis dans la catégorie des #démocraties_défaillantes. Le Canada risque-t-il de s’y retrouver lui aussi ?

    Andrew Potter craint la persistance de certains comportements problématiques apparus pendant la pandémie. “L’un des problèmes du système canadien est qu’il y a très peu de choses écrites”, croit-il. Une fois qu’on a atteint un certain plancher institutionnel, ni le parti au pouvoir ni l’opposition n’ont un grand intérêt à revenir à la normale. Alors, les normes ont tendance à s’éroder, mais pas à se reconstruire, déplore-t-il.

    “Une fois que vous avez établi des normes selon lesquelles le Parlement n’a pas besoin de siéger pendant la majeure partie de l’année, qu’après une élection, vous n’avez pas à être à la Chambre pendant deux ou trois mois et qu’il n’est pas nécessaire que les ministres soient aux Communes pour se réunir, quels arguments avez-vous pour revenir comme avant ?”

    La vigilance sera donc de mise afin que cette situation exceptionnelle ne devienne pas la nouvelle normalité.

    #justin_trudeau #trudeau #pass_sanitaire

  • piqd | Der Weltverbesserer Ischinger und seine anrüchigen Deals
    https://www.piqd.de/europa-eu/der-weltverbesserer-ischinger-und-seine-anruchigen-deals?ref=dailydigest

    18.02.2022 von Keno Verseck - Heute beginnt die Münchener Sicherheitskonferenz, international eine der wichtigsten geopolitischen Veranstaltungen. Ihr Chef, Wolfgang Ischinger, ist dieser Tage auf allen medialen Kanälen präsent, erklärt uns Deutschen und Europäern die Welt und wie man sie besser, sicherer und berechenbarer macht. Ischinger schreibt auch flammende Artikel darüber, warum die Welt korruptionsfreier und werteorientierter werden muss und wie das funktionieren kann. Er betont gern, dass der Vorsitz der Münchener Sicherheitskonferenz ein Ehrenamt ist und er nichts daran verdient. Tatsächlich vergoldet Ischinger sein Telefonbuch. Er ist Mitbegründer und bis heute Mitbeteiligter an der Firma Agora Strategy Group, die Staatslenker aus aller Welt mit Investoren und Rüstungsfirmen zusammenbringt, unter anderem beim nicht-öffentlichen Teil der Münchener Sicherheitskonferenz. Wobei Ischinger selbst im Aufsichtsrat eines Rüstungskonzerns sitzt. Agora bietet – laut streng vertraulichen Unterlagen – an, Waffendeals in Krisen- und Kriegsgebieten mit einzufädeln, was unter Umständen ein Verstoß gegen das deutsche Kriegswaffenkontrollgesetz sein könnte. Außerdem veranstaltet Agora exklusive Events in so exklusiven Etablissements wie dem China Club Berlin, bei denen mitunter Autokraten wie der ehemalige mazedonische Herrscher Nikola Gruevski mit Größen der deutschen Politik zusammengebracht werden. Meine Kollegen Sven Becker, Rafael Buschmann, Nicola Naber und Christoph Schult vom SPIEGEL sowie meine Wenigkeit haben über Wolfgang Ischinger und seine anrüchigen Deals recherchiert. Es ist eine Geschichte über Doppelmoral, die Niederungen des Lobbyismus in Deutschland und den Zynismus selbsternannter Weltverbesserer.

    #ames guerre #lobbyisme #Allemagne #OTAN

  • Budgeting Justice. Cities must empower historically marginalized communities to shape how public funds are spent

    During the summer of 2020, protestors demanded that George Floyd’s, Breonna Taylor’s, and too many others’ murderers be charged and convicted. They also demanded that cities nationwide defund the police. The Black Lives Matter uprisings provoked intense conversations regarding systemic racism in U.S. policing and foregrounded the need for institutional reforms.

    In the year since, responses have been woefully inadequate. Though Derek Chauvin was found guilty of killing Floyd, the prosecution’s case hardly mentioned race. Beyond his conviction, cities around the country issued apology statements for institutionalized racism—acknowledging the role of urban planners in redlining and the disinvestment of Black communities—and formed commissions for racial justice. But the results have been disappointing. The Philadelphia commission on Pathways to Reform, Transformation, and Reconciliation, for instance, only launched economic programs aimed at Black small business owners, not wage workers, freelancers, and the unemployed.

    These top-down moves give companies and governments a semblance of righteous action, even as they leave intact the histories and structures that enable police violence. They fail to redistribute funds away from police departments and toward new visions of community safety, freedom, and spaces where all individuals can thrive.

    To address police brutality, cities need budget justice: public budgets that give historically marginalized communities resources to address their needs. Budget justice requires a new sort of democracy that emphasizes three points of practice: first, budgets are moral documents that make explicit what communities choose to divest from and invest in; two, direct democracy must engage everyday constituents, rather than elected representatives, in a range of decision-making conversations and actions about collective needs; three, micropolitics must reshape the rules and expectations regarding whose knowledge, expertise, and lived experience shapes state policy and collective action.

    Policymakers usually make budget decisions behind closed doors. When elected officials do make public budgets transparent, they often present them as neutral documents and claim that “numbers don’t lie.” Budget numbers do, however, often obfuscate our everyday circumstances and needs. For example, without a sense of historical data or where exactly money is going, it would be difficult to discern whether additional funds for a particular school benefit all of the students, barely make up for the prior year’s budget cuts, or add amenities for a small selection of honors students. While public budgets are often portrayed as technical and impersonal, they are moral documents that reflect specific public values and theories of government.

    Taking cues from the platform articulated by the Movement 4 Black Lives, focusing on the budget part of budget justice prompts communities to articulate divest-invest strategies that redirect money away from expenditures the community doesn’t value and toward those it does. For instance, in the summer of 2020, protestors camped out in front of City Hall for more than a month, asking the New York Mayor and the City Council to cut the police budget by $1 billion and instead invest in community care: healthcare and social services, child and elderly care, and well-maintained streets, gardens, parks, and public spaces. Although the police eventually cleared the encampment, the monthlong Occupy City Hall protests significantly shaped the 2021 fiscal year budget, with more than $865 million in cuts to the police department’s operating expenses compared to the 2020 budget. (DeBlasio explicitly acknowledged the protests’ impact by including lower fringe benefits in his calculations, so that he could claim $1 billion in cuts.) The defund the police aspect of budget justice has received attention and deservingly so, but we also need new tools to meaningfully redistribute and invest money. In my work with activists, I have heard laments on how communities must articulate a vision of the different worlds we should work toward. Demands would then concern not just community safety and violence prevention, but all policy domains shaped by racial and class inequalities.

    We cannot expect such ideas to come from policymakers and those in power. Those most impacted by over-policing, carceral capitalism, unaffordable housing, and underfunded schools must make budget decisions. Likewise, many of the participants in the current uprisings against police brutality argue that voting is not enough; they claim that demographic or descriptive representation and placing “Black faces in high places,” as Keeanga-Yamahtta Taylor writes, have not addressed racial inequalities nor stopped the killing of Black Americans. Empowerment entails more than fighting voter suppression and fixing the electoral college. The road to budget justice emphasizes new modes of democracy—such as citizens’ assemblies and mini publics—that give participants opportunities for deliberation, not just picking from ready-made menus of policies or ballots.

    Our greatest challenge is breaking out of the confines of our popular imagination in radical ways and creating new social, economic, and political relations. As public policy is currently governed by racial hierarchies and neoliberal logics of competition, deservingness, respectability politics, and individual responsibility, struggling communities are too busy competing against one another to build a better world. Logics of competition undergird means-tested services for unhoused people, for instance, and expanding opportunities for bootstrapped hard work (through “uplift” and entrepreneurial mindsets, education, cultural competence, or plain hustle and “grit”). These are all formulated inside the box of austerity and mainstream liberal inclusion.

    We need new models altogether for grants and urban planning. We must demand substantively different models for affordable housing, schools, and public space. This asks cities to not just improve the numbers (of Black enterprises) in the current system, but to change the relationships between real estate developers, residents, and urban planners. In other words, this requires each of us to engage our communities’ experiences with racial capitalism and then change the criteria that determines the beneficiaries of current public policies and budgets.

    Changing these relationships begins with micropolitics, or what others have called prefigurative politics, which occurs outside official voting and formal advocacy. It involves mutual aid collectives, neighbors helping neighbors without asking for their résumés or histories of suffering, and constituents allocating funds to policies and projects that address community needs. It involves paying attention to community members’ local knowledges and lived experiences. The work of micropolitics reshapes participants’ class and racial subjectivities—the stories we tell ourselves about the positions we hold in social hierarchies and the roles we play vis-à-vis the government and one another. Realizing budget justice requires that community members themselves articulate the criteria we wish to live by, forwarding new logics of collective care and community control.

    The contemporary goal of budget justice attempts to pay tribute to the idea of abolition democracy W. E. B. Du Bois examined in Black Reconstruction in America (1935) almost ninety years ago. In recent decades, Black feminist, intersectional, queer, indigenous, critical race, and anticolonial scholarship have pinpointed just how systemic hierarchies persist in the afterlives of slavery and empire. As Harsha Walia writes, abolition democracy also demands the “imagining and generating of alternative institutions . . . prefiguring societies based on equity, mutual aid, and self-determination.” This project of world-building must be rooted in on-the-ground community organizing and participatory democratic experiments.

    Attempts to realize budget justice already exist. A number of cities, such as Los Angeles, Nashville, and Seattle, have articulated new funding priorities in lieu of policing. This has occurred against the backdrop of the COVID-19 pandemic, as the U.S. government has failed to coordinate adequate testing, protective equipment, and epidemiologically sound guidance, as well as offer support during remote schooling, job loss, and massive loss of life.

    Integral to such efforts is participatory budgeting (PB), a process by which residents, rather than elected officials, allocate public funds. Since it first began in Porto Alegre, Brazil in 1989, PB has spread to over 3,000 cities worldwide. In past cases of PB, diversity in participation by gender, income, and racial background contributed to the legitimacy, continuity, and redistributive potential of the processes. In the United States, PB has spread from a single local process in 2010 to over 500 currently active district, city, or institutional processes. PB attempts to give stakeholders an opportunity to draw upon their knowledge of local needs, articulate proposals, interact with neighbors, deliberate over priorities, and select—not just consult on—which proposals receive funding. In so doing, it lays out budget questions in tractable ways and helps individuals understand how city bureaucracies work. But some researchers have argued that PB has morphed from an empowering and democratizing process into a politically malleable, innocuous set of procedures that reflect subtle domination by elites or legitimize pro forma decisions by policymakers. Indeed, PB can be misused to reinforce existing racial hierarchies.

    New York City has the country’s largest PB process by far; since 2012, New Yorkers have decided how to spend more than $250 million on almost 1,000 projects through PBNYC. I draw on a decade of fieldwork on PBNYC to ground my ideals of budget justice, the limits and uses of the groundwork laid thus far, and how communities might build upon PB processes for budget justice.

    I conducted fieldwork in East Harlem, where residents gathered at PB assemblies and met in school cafeterias and auditoriums to discuss what they wanted to spend public funds on. A middle-aged white man from the Upper West Side had walked across town to come to a neighborhood assembly and pitch new amenities for his daughter’s school. As he listened to mostly Asian American, Latinx, and Black neighbors, especially elderly ones, talk about the need for laundry in their buildings and the neighborhood’s largest concentration of public housing in the country, he changed his mind. He decided to withdraw his proposal for his daughter’s school and instead help his neighbors advance their proposals.

    Through exchanges such as these, communities around New York have used PB to articulate and reprioritize funding allocations. An analysis by Carolin Hagelskamp, Rebecca Silliman, Erin Godfrey, and David Schleifer shows that from 2009 to 2018, capital spending in districts with PB were markedly different from those without. Schools and public housing, for instance, received more funding, while parks and housing preservation received less.

    Whereas electoral politics typically engage the “usual suspects”—higher-income, older constituents—PB engages traditionally marginalized constituents, including youth, formerly incarcerated constituents, and undocumented immigrants. The first citywide rulebook dictated that anyone over sixteen who lives, works, attends school, or is the parent of a student in a district could participate in neighborhood assemblies and project-vetting, and residents over eighteen, including undocumented immigrants, could vote on the allocations. Enthusiastic and strikingly fruitful youth participation in neighborhood assemblies then convinced adults to lower the PB voting age to sixteen and the participation age to fourteen in 2012. The voting age has been lowered almost every subsequent year, now standing at age eleven.

    Research coordinated by the Community Development Project shows that nearly one-quarter of people who voted in NYC’s PB process were not eligible to do so in typical elections. Carolina Johnson, H. Jacob Carlson, and Sonya Reynolds found that PB participants were 8.4 percent more likely to vote than those who had not participated in the process; the effects are even greater for those who have lower probabilities of voting, such as low-income and Black voters.

    Indeed, participants repeatedly stated that the PB process allowed them to engage in discussions with neighbors they otherwise wouldn’t have met, the proverbial “other” in deliberations. They emphasized PB’s deliberative nature, its encouragement to exchange ideas and compromise. This differs from electoral politics, even for those already politically active. For one participant, the combination of working with others unlike herself and working toward binding budgetary decisions gave the PB process a sense of impact lacking in her usual civic engagement.

    My interviews with PB participants revealed the potential for alliances between groups of residents and organizations who might usually lobby for funds independently. They spoke to how the PB deliberations allowed them to emphasize more than one aspect of their lives and identities—for example, as African Americans, Harlemites, parents, public housing residents, or sports fans—and emphasize issues of intersectionality, rather than a single identity of race, gender, or other social axes. More than one interviewee stated that, like the Upper West Side resident, they ended up backing projects they would not have otherwise thought of or supported.

    PB thus serves as a necessary, though incomplete, node in a larger ecosystem of participation and mobilization for budget justice. I highlight three takeaways:

    First, PB must be expanded and deepened beyond its current design. The East Harlem exchange previously described could not have transpired even two years later, after City Council lines were redrawn in New York (East Harlem was zoned to be in the same district as lower-income South Bronx neighborhoods, rather than higher-income Upper West Side ones). That district’s PB process thus lost much of its redistributive potential. Unless the funds and scopes of projects are substantially expanded, PB remains the exception to how municipal budgeting usually works: a way for constituents to voice concerns, let off steam, and see some of their ideas come to fruition while most of the budget remains opaque and predetermined. (In the 2019-2020 cycle, New York City Councilmembers devoted over $35 million to the PB process. That year, the city’s budget totaled $96 billion dollars.)

    Second, by focusing exclusively on the invest side of the equation, PB will remain incomplete. It thus risks propagating the myth that the problem is a scarcity of funds, rather than austerity as a policy. PB in the United States is not consistently tied to explicit questions of funds’ origins; eligible funds are often those deemed easy, limited, regressive, or discretionary. In Vallejo, California, the citywide PB process allocates proceeds from a sales tax. Other PB funds have come from Community Development Block Grants. In other places, community groups have campaigned for PB processes to allocate the proceeds of court cases where firms had to pay hefty damages. In New York current PB funds come from City Councilmembers’ discretionary budgets; when the pandemic hit, all but a few paused their PB processes. In 2018 a referendum to change the City Charter and establish a mayor coordinated PB process was approved by a landslide, but Mayor de Blasio failed to adequately fund it. PB must be tied to larger policy campaigns, individual projects (as with Seattle’s Solidarity Budget), progressive tax policies, and divestments and investments.

    Third, PB deliberations were profoundly shaped by micropolitics, namely how participants related to each other and to civil servants and city bureaucrats, as well as whose arguments and proposals were deemed credible. PB deliberations could perpetuate existing inequalities without attention to epistemic justice—actively questioning what bodies of knowledge are counted as rational, true, and valuable and who is seen as an expert. In PB this concerns how city bureaucrats sideline local knowledge in favor of technical knowledge. In issues related to budget justice, someone with lived experience should be considered an expert on their own environments as much as someone who has crunched quantitative policy analyses or studied the law. Without attention to epistemic justice, technical experts can reject project ideas with significant community support.

    These are not simply quibbles about institutional design, but about power. On whose terms and to what ends is PB carried out? These are questions of quality as well as size and scope.

    Even if the entire New York City budget were subject to a participatory process, to what extent does the process enable constituents to forward project proposals that combat dominant discourses on what New York needs? To be sure, the city government’s budgeting becoming more transparent does not render it liberatory. In particular, the prevalence of surveillance cameras among New York City PB projects, especially in public housing, highlights PB’s limited power in contesting racist logics of austerity. Thus far, these surveillance camera projects have won funding every year.

    These PB projects prompted debates in neighborhoods with changing demographics, deep inequalities, and new real estate developments—in other words, vulnerability to hyper-gentrification and displacement. Long-term residents felt that the surveillance cameras were yet another sign that they were being pushed out and local budgets were being used to make newer, wealthier residents feel safe and welcome. Many residents believe that new residents—less likely to be Black or Brown—voted for these surveillance cameras operated by the New York Police Department.

    But participants of color also advocated for surveillance cameras. These proponents reported that they did so because their visions of community safety included greater police accountability and economic support as well as surveillance. In their proposals, it was crucial to include both bottom-up accountability and access to the video footage captured by cameras. PB should allow constituents to shape both what programs are administered and how. Interviews suggested that the more robust, nuanced proposals had been dismissed, whittled down, abandoned, or improperly implemented during the PB process.

    By contrast, when implemented well, PB can help communities articulate proposals that tend to everyone’s safety. In one Brooklyn district, local participants reached out to members of historically sidelined communities and translated proposals into formal, technical language deemed “proper” by city bureaucrats. They also convinced their local Councilmember to make more creative proposals—with no current precedent in the existing city budgets—eligible to receive PB funds. When hate crimes rose after the 2016 election, innovative projects funded through PB in this district included bystander/ “upstander” training for residents to safely intervene when they witness harassment or violence. Residents also voted to fund self-defense workshops by and for Bangladeshi and Muslim women.

    This stands in contrast to the national and ostensibly progressive responses to anti-Asian violence. The March 2021 shootings in Atlanta spas prompted Congress to pass the COVID-19 Hate Crimes Act with rare, bipartisan support. However, the Act solely serves to allot more grant money to law enforcement agencies nationwide. In May President Biden signed it into law and deemed it a triumph against hate. This differs greatly from how members of affected communities would go about implementing change.

    PB entails tough conversations on the intersection between policing and gentrification, the availability of health and employment services, and how community safety policies should be executed and implemented. In this case of rising anti-Asian violence, it also entails conversations on whether additional policing would actually prevent individual acts of hate or address the white supremacy and austerity that sow systemic violence. The sorts of conversations that yielded the Muslim women’s self-defense workshops in Brooklyn, for example, also touched on histories of anti-Black urban policies, the War on Terror and anti-Asian xenophobia, and contradictions in popular discourse about Asian Americans as both model minorities and “foreigners.” Face-to-face dialogue and brainstorming help neighbors assist one another in concrete ways and articulate new roles based on solidarity, without fomenting racial resentments or hierarchies of oppression.

    The questions raised in PB deliberations prompt fraught conversations on race and class. Native-born, white residents report higher incomes than other residents. Moreover, higher-income, higher-educated residents may have the social networks and legal skills to navigate bureaucratic regulations more easily in municipal budgeting. Race continues to serve, as Stuart Hall put it, as a fundamental “modality in which class is lived. It is also the medium in which class relations are experienced.”

    Despite significant limitations, we know that PB is doing something in New York—if only because some city officials work so hard to contain it. Indeed, the most impressive and important impacts of New York’s PB process have not been the winning projects themselves. Rather, they lie in PB’s spillover effects and the changes prompted by the process itself.

    For example, from 2011 to 2013, parents and students were upset about putting PB discretionary funds toward school bathroom stalls, which felt like a basic need. The PB process mobilized them around this issue; in 2014, the Department of Education doubled its allocation for school bathrooms explicitly because of PB. By 2018 PBNYC had also sparked over $180 million in additional spending on specific, community-articulated priorities, such as air conditioning and bathroom repairs in schools. In another example, a former parent-teaching association (PTA) president angered by her wealthy school’s aggressive campaign in the local PB process led her to create a new organization explicitly aimed at helping PTAs at lower-income schools access funding.

    PB helps set new precedents for both spending priorities and how city agencies operate, and it helps to change residents’ expectations for city policymaking. For example, in addition to spending its budget differently, the Parks Department’s experiences with PB led it to design new websites to make it easier for residents to track its expenditures, including not-yet-implemented ones.

    When—as in the school bathrooms and PTA cases above—PB’s limits leave participants frustrated, indignant, and angry, the process has also trained constituents to want, demand, and fight for more. PB can hence serve as site for politicization. One participant, for instance, had never worked on a community issue before; she built upon her PB experiences to become a member of her public housing tenants’ union and then a tenant organizer, winning significant concessions for her housing project.

    PB can thus contribute to budget justice when it is tied to mobilization and ecologies of care. Indeed, many of the New Yorkers now active in mutual aid efforts during the pandemic became adept at non-hierarchical organizing and decision-making through PB, and several of the more recent PB projects funded during the pandemic, such as diaper distribution centers throughout Brooklyn, build upon mutual aid networks. Communities can only achieve budget justice if we combine seemingly disparate forms of resistance and care in strategic ways with a clear eye to the future. In so doing, we conceptualize democracy not as a set of institutions, but a set of practices and situated solidarities.

    https://bostonreview.net/articles/budgeting-justice/#

    #villes #budget #justice #budget_participatif #démocratie #TRUST #Master_TRUST #budget_public #aménagement_urbain #urbanisme #justice_budgétaire

  • Exterminez toutes ces brutes
    https://www.arte.tv/fr/videos/095727-001-A/exterminez-toutes-ces-brutes-1-4

    Indispensable. Disponible jusqu’au 31/05/2022.

    (1) La troublante conviction de l’ignorance
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    « Civilisation, colonisation, extermination » : trois mots qui, selon Raoul Peck, « résument toute l’histoire de l’humanité ». Celui-ci revient sur l’origine coloniale des États-Unis d’Amérique pour montrer comment la notion inventée de race s’est institutionnalisée, puis incarnée dans la volonté nazie d’exterminer les Juifs d’Europe. Le même esprit prédateur et meurtrier a présidé au pillage de ce que l’on nommera un temps « tiers-monde ».

    Dans une puissante méditation en images, Raoul Peck montre comment, du génocide des Indiens d’Amérique à la Shoah, l’impérialisme, le colonialisme et le suprémacisme blanc constituent un impensé toujours agissant dans l’histoire de l’Occident.

    (2) P... de Christophe Colomb
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    Ce deuxième épisode décrypte les dénis du mythe de la « terre vierge » figé par la culture populaire, qui va asseoir la domination de l’Europe et justifier la « traite » de millions d’Africains.

    Raoul Peck montre comment l’impérialisme, le colonialisme et le suprémacisme blanc constituent un impensé toujours agissant dans l’histoire de l’Occident. Ce deuxième épisode réexamine l’histoire du « Nouveau Monde » et du génocide des Nations amérindiennes.

    (3) Tuer à distance
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    Ce troisième volet montre comment l’industrie de l’acier et la maîtrise de la technologie ont permis aux Occidentaux de mener des guerres de plus en plus lointaines et meurtrières pour créer un cycle sans fin, qui culmine avec le crime de masse impuni que constituent les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, et dont les États-Unis se sont affirmés comme les maîtres.

    (4) Les belles couleurs du fascisme
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    Dans cet ultime épisode, Raoul Peck médite sur la Shoah, tout en soulignant l’impossibilité pour les États-Unis de concilier leur véritable histoire avec leurs idéaux de liberté et de démocratie. L’annihilation amérindienne ainsi que les héritages esclavagiste et colonialiste forment les fondations du racisme qui revit aujourd’hui dans le rejet des exilés et des déshérités. « Ce n’est pas le savoir qui nous manque », conclut-il.

    Déshumanisation

    Avec ce voyage non chronologique dans le temps, raconté par sa propre voix, à laquelle il mêle celles des trois auteurs amis qui l’ont inspiré (l’Américaine Roxanne Dunbar-Ortiz, le Suédois Sven Lindqvist et Michel-Rolph Trouillot, haïtien comme lui), Raoul Peck revisite de manière radicale l’histoire de l’Occident à l’aune du suprémacisme blanc. Tissant avec une grande liberté de bouleversantes archives photo et vidéo avec ses propres images familiales, des extraits de sa filmographie mais aussi des séquences de fiction (incarnées notamment par l’acteur américain Josh Hartnett) ou encore d’animation, il fait apparaître un fil rouge occulté de prédation, de massacre et de racisme dont il analyse la récurrence, l’opposant aux valeurs humanistes et démocratiques dont l’Europe et les États-Unis se réclament. « Exterminez toutes ces brutes », phrase prononcée par un personnage du récit de Joseph Conrad Au cœur des ténèbres, et que Sven Lindqvist a choisie comme titre d’un essai, résume selon Raoul Peck ce qui relie dans un même mouvement historique l’esclavage, le génocide des Indiens d’Amérique, le colonialisme et la Shoah : déshumaniser l’autre pour le déposséder et l’anéantir. De l’Europe à l’Amérique, de l’Asie à l’Afrique, du XVIe siècle aux tribuns xénophobes de notre présent, il déconstruit ainsi la fabrication et les silences d’une histoire écrite par les vainqueurs pour confronter chacun de nous aux impensés de sa propre vision du passé.

    #film #documentaire #histoire #racisme #génocide #impérialisme #fascisme #Amérique #esclavage #USA #religion #christianisme

  • L’Age d’or et la Fin de cycle ne sont plus ce qu’ils étaient ! - Maurice Lemoine

    Un « kasting » d’enfer ! En prévision du second tour de l’élection présidentielle chilienne du 19 décembre 2021, le candidat José Antonio Kast avait réuni autour de lui une impressionnante équipe de seconds rôles : José María Aznar, Leopoldo López, Mario Vargas Llosa ! L’un, Aznar, ancien président du gouvernement espagnol (1996-2004), administrateur de NewsCorp (dirigé par le milliardaire Rupert Murdoch) et président de la Fondation pour l’analyse et les études sociales (FAES), un think tank néolibéral situé sur le flanc droit du Parti populaire.

    https://www.medelu.org/L-Age-d-or-et-la-Fin-de-cycle-ne-sont-plus-ce-qu-ils-etaient


    #Amérique_Latine

  • #Chili : la lutte #Mapuche continue sous état d’urgence
    https://fr.squat.net/2022/01/27/chili-la-lutte-mapuche-continue-sous-etat-durgence

    Dans une partie des zones mapuche, soit les quatre provinces de Bío Bío, #Arauco, #Malleco et #Cautín, l’Etat chilien a décrété l’état d’urgence le 12 octobre dernier suite à l’offensive des groupes de lutte qui multiplient les attaques d’intérêts forestiers et les occupations de terres. Cela signifie notamment une augmentation de barrages policiers sur les […]

    #actions_directes #Amériques #arbres #Biobío #militaires

  • Faut-il dessiner la #transition ?
    https://metropolitiques.eu/Faut-il-dessiner-la-transition.html

    La transition est dans tous les discours, mais comment passer d’un vœu pieux et souvent théorique à de nouvelles pratiques de conception ? Paysagiste et illustratrice, Hélène Copin livre ici une lecture critique de l’ouvrage collectif Dessiner la transition. Dispositifs pour une métropole écologique. C’est à partir de ce thème qu’une dizaine de professionnel·les ont été invités par la Fondation Braillard Architectes de Genève et le Metrolab de Bruxelles à participer au cycle de conférences qui fait la #Commentaires

    / transition, #aménagement, mobilité, #alimentation, #urbanisme, #paysage

    #mobilité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/pdf_met_copin.pdf

  • En France, l’automobile règne sans partage
    https://reporterre.net/En-France-l-automobile-regne-sans-partage

    D’après l’enquête menée par l’Insee, les Français passent plus de temps à se déplacer qu’auparavant, et toujours majoritairement en #voiture. Les riches se déplacent le plus, surtout en #avion, tandis que les #aménagements manquent encore pour le #vélo.

    Résultats détaillés de l’enquête mobilité des personnes de 2019
    https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/resultats-detailles-de-lenquete-mobilite-des-personnes-de-2019
    #transport

    • La voiture reste le mode de transport majoritaire. Elle a représenté 62,8 % des déplacements en 2019. Suivent la marche à pied qui représente 23,7 % des déplacements, puis les transports en commun (9,1 %) et le vélo (2,7 %). L’analyse de Mathieu Chassignet montre que l’automobile gagne du terrain. Si l’on regarde le nombre de kilomètres effectués en voiture, ils ont augmenté de 9 %, soit « plus vite que la population, qui n’a augmenté que de 4,5 % entre 2008 et 2019. On reste dans le règne du tout-voiture », regrette-t-il.

  • Penco (Chili) : revendication d’attaque incendiaire contre un camion forestier sur la Route Itata
    https://fr.squat.net/2021/12/31/penco-chili-revendication-d-attaque-incendiaire

    « Les gens veulent prendre leurs propres décisions pour des petites choses, mais prendre des décisions sur des problèmes difficiles et cruciaux requiert d’affronter des conflits psychologique et la plupart des gens détestent ça ». « Pour tout être humain ayant grandi au bord d’une rivière, la liberté est le concept le plus haut ». […]

    #actions_directes #Amériques #arbres #Chili #Mapuche #prison

  • Popayán (Colombie) : des affrontements contre une opération d’expulsion sur la hacienda Rio Blanco
    https://fr.squat.net/2021/12/23/popayan-colombie-des-affrontements-contre-une-operation-d-expulsion-sur-la

    Depuis quatre mois, des demandeurs de logement décent occupent des locaux et des terrains de la hacienda Rio Blanco, dans la vereda Lame, au nord de la ville de Popayán. Le mercredi 22 décembre 2021, la police colombienne est arrivée pour expulser les squatters, provoquant la colère des « Sin Techo » (les « sans-toit »). Des affrontements ont […]

    #Vidéos #Amériques #Cauca #Colombie #émeutes #expulsion

  • La ville en jeux


    https://www.ville-jeux.com

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    Jeux de cartes à imprimer pour enseigner la construction, l’urbain et les mobilités

    Pour poursuivre ludiquement nos apprentissages en aménagement-urbanisme, plusieurs JEUX SERIEUX, conçus par la « Compagnie des rêves urbains » et disponibles en « Print and play » :

    – Le kifékoi du chantier : un jeu de cartes pour découvrir les métiers de la construction et son extension #PRU « #projet_de_rénovation_urbaine », https://www.ville-jeux.com/Le-Kifekoi-du-chantier.html
    - Voca’ville : un jeu de cartes pour tester son #vocabulaire sur la #ville et l’#architecture, https://www.ville-jeux.com/Voca-ville.html#myCarousel
    - Trivial’Cité : un jeu de carte pour débattre, se questionner sur la ville en général ainsi que sur son environnement urbain, https://www.ville-jeux.com/Triviale-Cite.html#myCarousel
    - ZAC LINE : un jeu de cartes pour comprendre les étapes de création d’une #ZAC, https://www.ville-jeux.com/ZAC-line.html
    - Tramway en ville : un jeu de plateau pour parler #mobilités et aménager une ligne de #tramway à partir de contraintes réelles, https://www.ville-jeux.com/Tramway-en-vue.html

    #urbanisme #aménagement #jeux #jeux_sérieux
    #ressources_pédagogiques

  • Gâteau aux noix express
    https://www.cuisine-libre.org/gateau-aux-noix-express

    À déguster avec le café. Réglez le #Four pour modéré : 350°F/180°C. Graisser un moule carré de 20 cm. Mélanger le biscuit mix et le sucre. Ajouter le shortening, l’œuf, la vanille et un tiers du lait. Battre une minute. Incorporer graduellement le reste du lait. Verser dans le moule. Enfourner et cuire environ 30 minutes jusqu’à ce que le gâteau soit légèrement doré. Pendant ce temps, mélanger les ingrédients restants. Étaler sur le gâteau cuit. Passer sous le grill pendant 3 minutes jusqu’à ce que la garniture… #Gâteaux, #Farines, #Amérique_du nord, #Poudre_de noix / #Sans viande, Four

  • « L’#Amazonie, c’est un passé renié, un présent en fumée, un futur hypothéqué »
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/12/13/l-amazonie-c-est-un-passe-renie-un-present-en-fumee-un-futur-hypotheque_6105
    #terres #environnement #sciences

    ENTRETIENDans un grand entretien au « Monde », l’archéologue Stéphen Rostain explique à quel point l’Amazonie a été transformée par les #Amérindiens durant des millénaires, et pourquoi cet héritage, qui s’est discrètement inscrit dans le paysage, est ignoré, afin de poursuivre l’exploitation de ces territoires jusqu’à leur destruction.

    Stéphen Rostain est archéologue. Directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) dans le laboratoire #Archéologie des Amériques, il a longtemps vécu et travaillé en Guyane et en Equateur, où il a dirigé plusieurs programmes interdisciplinaires et internationaux. Ses travaux ont radicalement changé le regard que l’on avait sur le monde précolombien d’Amazonie. Il s’est particulièrement intéressé à l’analyse du paysage à travers une approche faisant appel à l’écologie historique. Sous ses dehors sauvages, l’Amazonie est en fait une terre « domestiquée », rappelle-t-il.

    Baroudeur empruntant le plus souvent des chemins accidentés, imprévus, Stéphen Rostain est l’auteur d’une trentaine de livres pour moitié scientifiques et l’autre moitié à destination du grand public. Ses ouvrages les plus récents sont Amazonie, l’archéologie au féminin (Belin, 2020), qui a reçu le Grand Prix du livre d’archéologie, et La Forêt vierge d’Amazonie n’existe pas (Le Pommier, 268 pages, 23 euros), paru cette année. Il revient pour Le Monde sur son engagement et sa profonde admiration pour ces peuples amérindiens qui ont toujours vécu en interaction avec leur milieu naturel. Un milieu qui fait face, insiste-t-il, à une destruction systématique menée, depuis trois siècles, par les sociétés occidentales.

    Le titre de votre dernier ouvrage précède-t-il son écriture ?
    Oui, peut-être ! Ce livre est le résultat de trente-cinq ans de recherches. A chaque fois que je dis faire de l’archéologie en Amazonie, on me demande systématiquement la même chose : mais que trouvez-vous ? Cette question me laisse pantois, car elle fait forcément référence à ce que l’on trouve ailleurs. On est dans une admiration sans borne des cultures de la pierre, que l’on compare forcément à nous.

    Prenez les Incas ou les Mayas avec leurs édifices et leurs temples, ils ont fini par être perçus comme étant « presque » aussi civilisés que nous, non ? De fait, nous vivons dans un monde tellement urbanisé depuis le Moyen Age que nous avons confiné la civilisation entre les murs, et la sauvagerie, dans la forêt. Notre société naturaliste a séparé d’une barrière infranchissable le monde sauvage du monde citadin et civilisé. Entre les deux, il y a la campagne, qui n’est ni tout à fait sauvage ni tout à fait civilisée, une espèce de purgatoire de la civilisation. Cette frontière est fondamentalement inscrite dans nos gènes.

    Les Occidentaux ne comprennent pas, par exemple, que les indigènes « parlent » avec les tapirs et les jaguars. Et pourtant, ne faisons-nous pas la même chose avec nos chats et nos chiens ? Nous pensons qu’ils comprennent, qu’il y a un échange et de l’amour, non ? Et bien, c’est exactement la même chose avec les Amérindiens, sauf que les animaux ne sont pas domestiques, ils sont sauvages.

    Le constat c’est ça : une physicalité, une apparence différente, mais une âme comparable. L’Amazonie, c’est ce paradoxe permanent et hermétique à notre compréhension. C’est ça que j’ai voulu transmettre, d’une manière peut-être différente d’un énième essai sur la déforestation.

    Parce que l’urgence n’a jamais été aussi manifeste ?
    On le dit depuis près de quarante ans, mais l’Amazonie est vraiment au bord du précipice. Malade, affaiblie, exsangue, elle n’a plus sa vitalité d’autrefois. Dans certaines régions du sud et de l’est, la forêt amazonienne rejette plus de carbone qu’elle n’en absorbe. Près de 20 % de sa couverture a disparu en un siècle. Or, l’argument utilisé pour la détruire a toujours été le même, et ce, jusqu’à aujourd’hui : puisqu’elle est vierge, elle ne produit rien, elle est inutile, on peut donc y aller sans retenue.

    Dans ce livre, j’ai essayé d’inverser la proposition : l’Amazonie est culturelle, elle est anthropisée et domestiquée. J’ai abordé cet état de fait dans mes précédents ouvrages mais, cette fois-ci, je me suis davantage engagé parce que nous devons être plus militants et arrêter de prendre des pincettes, surtout face à ceux brandissant des tronçonneuses !

    Après quarante années passées dans le milieu scientifique, j’ai appris que les chercheurs ne sont pas forcément les meilleurs déclencheurs d’alerte, en tout cas sur les questions écologiques. Il y a une certaine frilosité à s’impliquer et à donner des informations définitives. La langue du bon scientifique reste le conditionnel. Et c’est cette timidité à affirmer les choses qui donne une espèce de brume au lecteur. Plutôt que d’en rester à un constat d’échec sur le grave état de santé de l’Amazonie, il nous faut donc urgemment comprendre les divers usages qui ont été faits de cette nature sylvicole et s’ouvrir les horizons face à la chronique habituelle d’une mort annoncée.

    C’est un plaidoyer ?
    Oui, ou plutôt un cri pour signifier qu’il y a deux façons de faire et que la nôtre est mauvaise. Notre attitude est inconséquente et irresponsable, alors que nous nous plaçons nous-mêmes dans une responsabilité vis-à-vis de ces peuples considérés à tort sauvages et irresponsables !

    En quoi est-ce si important pour sa préservation de savoir que l’Amazonie était occupée par des hommes il y a plus de 13 000 ans ?
    C’est important pour plusieurs raisons. En premier lieu, reconnaître qu’il y a un peuplement ancien, aussi vieux qu’ailleurs. Jusqu’à aujourd’hui, l’Amazonie est perçue comme une terre sans histoire, une simple aire géographique et non culturelle, où les Amérindiens ne sont qu’un détail de cette non-histoire. Prendre conscience de cette obsession de la stérilité tropicale qui a prévalu pendant des siècles est indispensable pour mettre en branle le statu quo et agir sur les décideurs.

    L’intervention humaine en Amazonie a commencé dès les premiers peuples paléolithiques. Ils ont manipulé des espèces végétales, ils se sont installés, déplacés, organisés. Au cours des siècles, des milliers de personnes se sont regroupées dans différentes régions d’Amazonie. Certains villages occupaient une surface de plus de 300 hectares. Il faut réellement imaginer cet immense bassin de 7 millions de kilomètres carrés comme un vaste marché, avec ses réseaux, ses bourgades et ses agglomérations, ses foires aussi où l’on venait échanger les produits de la pêche, les piments, les meilleurs curares, les outils, les céramiques, les arcs, etc.

    Des géoglyphes à Fazenda Paraná, dans la région de l’Acre (Brésil). Ils auraient été creusés à l’aide d’outils en bois ou en pierre à des fins de cérémonies, pour certains il y deux mille ans. MAURICIO DE PAIVA
    Oui, l’Amazonie précolombienne était traversée de routes permanentes et de tertres, de canaux, de fossés entrecroisés, de digues contenant des bassins et des réservoirs, des champs surélevés de toutes formes, dimensions et agencements possibles. Une terre à l’héritage architectural difficilement perceptible au premier regard, mais indéniable. Une aire gigantesque aux identités fortes, occupées par des populations diverses, parlant plus de 300 langues indigènes différentes et sans frontière physique aucune.

    C’est ce passé culturel impressionnant qui a débordé la simple échelle humaine, impactant et transformant les paysages. Ceux-ci ont été pollués par la présence humaine, mais pollués sans destruction. Ils sont devenus métis entre nature et culture, et, malgré cette pollution, ont gardé leurs pouvoirs de tempérance et de climatologie. L’Amazonie est ainsi restée pendant des siècles un acteur essentiel d’équilibre écologique mondial. Un milieu dans lequel les Amérindiens se sont intégrés tout en cohabitant parfaitement, sans tronçonnage ni tractopelle. En cela, ils nous montrent que les humains peuvent vivre avec la nature, dans un profit mutuel. N’est-ce pas un modèle d’espoir et un formidable exemple pour l’agriculture de demain ?

    Vous parlez aussi de « paradoxe amazonien »…
    Oui et même de damnation amazonienne ! Les Amérindiens étaient tellement bien intégrés et tellement en interaction intime avec la nature qu’on ne voit pas leurs traces. Cette force est devenue leur faiblesse. Qu’a dit l’Europe pendant la colonisation ? Puisque vous n’avez pas pu faire fructifier ces terres, vous n’en êtes pas propriétaires. Nier toute mise en culture notable de l’Amérique par les Amérindiens justifiait de leur refuser le statut de propriétaire des sols. En d’autres mots, laissez-nous faire. Le schéma n’a depuis pas changé, la mauvaise foi a perduré, et le résultat s’affiche, là, de manière effrayante et déplorable, devant nos yeux.

    Un des éléments centraux de votre livre est la « terra preta », terre noire en portugais, découverte il y a moins d’un demi-siècle. Expliquez-nous…
    Les Amazoniens ont concocté un sol artificiel en quelque sorte magique. Cette « terra preta », née des activités et rejets humains, n’est pas banale. C’est un sol composite, sombre et fertile, associé à des restes d’implantations, enrichi des débris d’occupation, du charbon et des cendres. Cette terre si particulière est la résultante d’occupations longues ou successives. Après des décennies d’études, elle continue d’intriguer. L’histoire même de ce sédiment hors norme est proprement fascinante : elle forme l’héritage direct des populations précolombiennes.

    On a longtemps pensé qu’il ne restait pour ainsi dire rien de ces peuples qui construisaient leurs bâtiments de bois et feuillages. C’était faux. Les Amérindiens ont clairement exercé une action déterminante sur l’environnement. Bien que le concept de propriété des terres soit absent du monde amérindien, l’espace sous le contrôle d’un groupe amazonien a toujours été minutieusement organisé et géré. Ils ont transformé l’Amazonie de manière beaucoup plus intensive que supposée auparavant : le couvert végétal, la nature des sédiments ou même le modelé des sols.

    En ce qui concerne la « terra preta », les fortes pluies tropicales ont créé un lessivage puissant qui a enfoui les charbons et les nutriments, produisant un phénomène étrange. Il semble qu’elles contaminent alors le sol indemne, en le transformant à son tour en « terra preta ». La ténébreuse fertilité artificielle s’étend progressivement et naturellement.

    Cette terre améliorée offre un potentiel appréciable pour le cultivateur. Bien avant l’arrivée des Européens, les autochtones y avaient planté du manioc et du maïs, ainsi qu’au moins trente espèces utiles, tant alimentaires que médicinales ou autres. Les savants estiment que la superficie totale de « terra preta » couvre 0,3 % du bassin de l’Amazone. Ce n’est pas rien ! C’est même absolument exceptionnel, un travail de titan.

    La découverte récente de milliers de champs surélevés est-elle pour vous tout aussi fascinante ?
    Oui, les Précolombiens ont édifié des buttes dans les savanes inondables afin de cultiver en drainant l’excès d’eau. Ces champs surélevés montrent comment les premiers peuples d’Amazonie combinaient savoir ancestral, astuce, efficacité et capacité d’interaction. Ces monticules souvent alignés avec une incroyable régularité métronomique fonctionnaient comme des écosystèmes efficaces. Agriculteurs et géomètres de génie, ils mesuraient tout, au point parfois d’être dans la totale démesure en construisant des damiers de terre gigantesques, non seulement fertiles mais aussi, une fois de plus, camouflés dans le paysage et l’environnement. Avec le matériau le plus modeste qui soit, la terre, ils ont créé des merveilles monumentales.

    Ces agriculteurs-bâtisseurs ont disparu d’un coup, pourquoi ?
    Pourquoi les habitants de l’île de Pâques ont-ils disparu ? Pourquoi les Mayas se sont-ils effondrés ? Ce sont des mystères difficiles à évaluer. Ici, en Amazonie, on est dans des paysages particuliers, des paysages de savanes inondables et donc très sensibles aux variations climatiques. On s’est aperçu que, entre 1000 et 1200, voire 1400 de notre ère, il y a de grandes transformations dans tout le bassin amazonien, avec des gens qui circulent dans tous les sens, des groupes qui apparaissent, d’autres qui disparaissent. On voit aussi des légères modifications climatiques qui coïncident avec la conquête européenne. On pense qu’il y a eu un peu plus de pluie en basse Amazonie, sur la côte des Guyanes. Et, si le niveau de l’eau augmentait dans les marais, les buttes devenaient inutilisables. En tout cas, la technique des champs surélevés s’est lentement éteinte peu avant ou aux alentours des premières années de la colonisation.

    Ensuite, l’Amazonie a été pénétrée par les colons, qui violèrent ses fleuves et semèrent la mort. La bombe microbienne venue d’Europe fut à elle seule responsable de la chute démographique de près de 90 % de la population amérindienne. Pour donner un ordre de grandeur et selon les estimations de différents archéologues, l’île de Marajo, à l’embouchure de l’Amazone, et le village de Santarem comptaient près de 20 000 habitants au moment de la conquête.

    Quels sites archéologiques sont les plus révélateurs ?
    Les premiers habitants d’Amazonie ont marqué leur présence directement dans la terre, la flore et le paysage lui-même. Deux sites archéologiques majeurs retiennent peut-être plus l’attention que d’autres. Les sites de Chiribiquete et de La Lindosa, en Colombie, sont parmi les plus extraordinaires. Ils sont hébergés dans un paysage incomparable de tepuys, plateaux de grès émergeant de la forêt pour culminer à près de mille mètres d’altitude. A leurs pieds, des dizaines d’abris-sous-roche ont été peints de milliers de dessins. Des représentations d’animaux, d’humains, de non-humains, d’esprits, de végétaux, de maîtres de la nature et d’autres êtres vivants de ce monde et de l’au-delà constituent des ensembles de pictogrammes mythologiques, témoignages de conceptions particulières du monde.

    D’autres sites démontrent avec encore plus d’évidence cette intimité entre humain et nature. Par exemple, la vallée de l’Upano, le long du piémont oriental des Andes, en Equateur, a fait l’objet de terrassements spectaculaires. Il y a plus de deux mille ans, des communautés construisirent des centaines de plates-formes symétriques disposées autour de places carrées et basses. Ils creusèrent également des chemins très larges et profonds reliant toutes ces structures. Grâce à un travail monumental, ils ont presque intégralement remodelé la superficie de leur territoire tout en initiant un véritable proto-urbanisme.

    Cette Amazonie précolombienne était donc une construction humaine réalisée en étroite interaction avec la créativité de la nature. Les Amérindiens ne s’y sont pas trompés en concevant le monde comme une continuité entre humains et non-humains, sans dresser de barrière entre la culture et la nature. Aujourd’hui, tous les voyants sont au rouge : la déforestation n’a jamais été aussi virulente, la biodiversité chute drastiquement et l’Amazonie vit une terrible pandémie [de Covid-19].

    Quel regard portez-vous sur la situation actuelle ?
    J’ai un mauvais pressentiment. Comme je l’ai écrit, l’Amazonie, c’est un passé renié, un présent en fumée, un futur hypothéqué. Le sort est atroce pour les Amérindiens qui voient leurs terres bafouées, dépouillées de leurs ressources vitales, les sols dévitalisés et les eaux empoisonnées. Et plus terrible encore, les sites sacrés – roches, collines, cascades, rivières, arbres, etc. –, fondamentaux à la cohésion sociale et spirituelle du groupe, ont été anéantis sans état d’âme, laissant planer des menaces métaphysiques et structurelles sur la communauté.

    Le Brésil, l’Equateur et tous les pays amazoniens sont tiraillés, d’une part, entre subvenir à d’énormes besoins énergétiques et maintenir leur dynamisme économique et, d’autre part, protéger le temple de la diversité du géant forestier et soutenir ses habitants, les Amérindiens. C’est l’autre grand paradoxe pour lequel je ne vois pas de solution miracle.

    Avez-vous des pistes ?
    La forêt tropicale voit chaque jour son espace se résorber, des trésors de biodiversité l’accompagnant dans sa disparition. Parallèlement, c’est un patrimoine humain irremplaçable qui est définitivement anéanti.

    Pour enrayer cette « mécanique du désastre », la prochaine étape devrait être d’inscrire au Patrimoine mondial des sites amazoniens d’exception car, aussi absurde soit-il, aucun monument précolombien d’Amazonie n’est encore protégé officiellement. Un seul a été récemment inscrit en 2018 par l’Unesco, dans le centre de la Colombie. C’est le parc de Chiribiquete, couvrant une superficie de 27 800 kilomètres carrés – presque la superficie de la Belgique – qui a été reconnu patrimoine mixte culturel et naturel de l’humanité. Malgré cela, il est encore sujet à des menaces tangibles sans que des mesures de préservation réellement efficaces soient mises en place.

    L’Equateur fut le premier à voter une Constitution, en 2008, sous la pression d’une menace alors croissante d’extraction pétrolière anarchique, pour attribuer à la forêt tropicale, aux rivières et même à l’air les mêmes droits qu’aux hommes. Pourtant, cette bonne intention a vite été oubliée quand il s’est agi de trouver de nouveaux puits de forage pétrolier. La situation est aujourd’hui redevenue catastrophique. En Nouvelle-Zélande, la rivière Whanganui a obtenu en 2012 une « voix légale », qui lui octroie les mêmes droits qu’une personne devant la justice. Là, cette loi fonctionne, pourquoi pas en Amazonie ?

    Avec le recul, on sait aujourd’hui qu’un site « protégé » n’a aucune chance de survie si ce ne sont pas les populations locales qui s’en occupent. Ce sont elles qui gèrent le mieux ces espaces. Il est grand temps d’écouter les autochtones, dont le savoir résulte de millénaires d’observations et d’apprentissage du monde tropical. Trop peu invités aux COP et autres événements où se prennent les décisions, ils se sont organisés et ont investi le monde académique occidental où ils obtiennent leur doctorat. L’Occident doit apprendre à les écouter et la concertation pourra enfin s’engager pour une meilleure justice environnementale.

    Comme le dit mon ami anthropologue Philippe Descola, l’humain est un virus pour la terre. Il faudrait qu’il apprenne à devenir un remède ! En tout cas, il faut se méfier de prescrire une cure depuis l’extérieur, sans intégrer les savoirs écologiques et culturels locaux, ce qui implique de développer une véritable justice environnementale tendant à minimiser équitablement la vulnérabilité et à répartir uniformément l’accès aux ressources. Nous en sommes loin.

  • HCR - Face à l’augmentation des besoins, les partenaires humanitaires sollicitent 1,79 milliard de dollars pour venir en aide aux réfugiés et aux migrants vénézuéliens
    https://www.unhcr.org/fr/news/press/2021/12/61b21957a/face-laugmentation-besoins-partenaires-humanitaires-sollicitent-179-milliard.

    Face à l’augmentation des besoins, les partenaires humanitaires sollicitent 1,79 milliard de dollars pour venir en aide aux réfugiés et aux migrants vénézuéliens
    Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) présentent aujourd’hui un plan régional d’un montant total de 1,79 milliard de dollars pour répondre aux besoins croissants des réfugiés et des migrants originaires du Venezuela et de leurs communautés d’accueil, et ce dans 17 pays d’Amérique latine et des Caraïbes.Le nombre de réfugiés et de migrants originaires du Venezuela dans le monde a désormais dépassé les 6 millions, la grande majorité étant accueillie par des pays d’Amérique latine et des Caraïbes. La plupart de ces personnes sont déracinées depuis de nombreuses années.
    Plusieurs pays d’accueil ont mis en place des mesures de protection et de régularisation innovantes pour leur permettre de faire valoir leurs droits et de bénéficier de services. Cependant, comme leur exil se prolonge, les vulnérabilités et les dangers auxquels les Vénézuéliens sont confrontés, ainsi que les besoins de leurs communautés d’accueil, ont considérablement augmenté.« Un soutien indéfectible de la communauté internationale reste crucial pour répondre aux besoins les plus urgents des réfugiés et des migrants, et pour aider les pays d’accueil à assurer leur intégration socio-économique », a déclaré Eduardo Stein, représentant spécial conjoint du HCR et de l’OIM pour les réfugiés et les migrants du Venezuela. « Ceux qui ont quitté le Venezuela sont prêts à contribuer et à contribuer au bien-être des communautés qui les ont accueillis. »
    La pandémie de Covid-19 a encore aggravé les conditions de vie des personnes les plus vulnérables de la région, notamment les réfugiés et les migrants. L’augmentation du chômage et de la pauvreté, les difficultés d’accès à l’éducation et aux services de base, ainsi que les risques sérieux de protection liés au fait de ne pas être en situation régulière ont plongé de nombreuses personnes dans le désespoir et les ont incitées à poursuivre leur route en quête de meilleures opportunités.Les frontières terrestres étant en grande partie fermées dans la région afin d’endiguer la propagation du Covid-19, les Vénézuéliens ont dû emprunter des itinéraires clandestins - souvent à pied - s’exposant ainsi à de sérieuses difficultés, telles que des conditions climatiques extrêmes, des menaces de la part des trafiquants d’êtres humains ou l’exploitation et les abus des passeurs. Malgré cela, les départs du Venezuela se poursuivent.Le Plan de réponse 2022 pour les réfugiés et les migrants (RMRP) est rendu public aujourd’hui pour répondre à ces besoins urgents tout en favorisant des solutions à plus long terme qui permettront aux Vénézuéliens de reprendre leur vie.Le RMRP vise à renforcer les réponses nationales et régionales, en soutenant les services humanitaires essentiels, notamment les interventions en matière de santé, d’hébergement, de nourriture, d’eau, d’assainissement et d’hygiène dans les pays d’accueil. Parallèlement, le RMRP se concentre sur l’intégration à plus long terme des personnes ayant passé plusieurs années dans les communautés d’accueil. Il encourage également le soutien au développement des pays d’accueil afin de garantir l’accès à l’éducation, à la protection, à la régularisation, au marché du travail ainsi qu’aux programmes nationaux de santé et de protection sociale. « Les efforts de régularisation en cours constituent un geste de solidarité fort et nécessiteront un investissement financier important pour aboutir », a indiqué Eduardo Stein. « Un engagement plus important et davantage de concertation sont nécessaires pour s’assurer que personne ne soit laissé pour compte. » Le plan de cette année rassemble 192 organisations partenaires impliquées dans la réponse, dont des agences des Nations Unies, des organisations non gouvernementales internationales et nationales, la société civile, des organisations gérées par des réfugiés ou des migrants et des organisations communautaires.

    #Covid-19#migrant#migration#ameriquecentrale#venezuela#OIM#UNHCR#protection#sante#humanitaire#routemigratoire#frontiere

  • La Nouvelle-Orléans, avant-poste de l’Empire français
    https://laviedesidees.fr/Cecile-Vidal-Caribbean-New-Orleans.html

    À propos de : Cécile Vidal, #Caribbean New Orleans : Empire, Race, and the Making of a Slave Society, University of North Carolina Press. En écrivant une #Histoire sociale totale de la Nouvelle-Orléans du XVIIIe siècle, Cécile Vidal propose de la recadrer comme un avant-poste caribéen de l’Empire français plutôt que comme une ville frontière nord-américaine.

    #esclavage #histoire_sociale #America #Books_and_ideas_originals #Amérique_du_Nord
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202111_nouvelle_orleans_fr.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20211209_nouvelle_orleans_fr-2.pdf

  • Mon pays fabrique des #armes

    Depuis quelques années, les ventes d’armes françaises explosent et notre pays est devenu le troisième exportateur mondial. Pourtant, le grand public sait peu de choses de ce fleuron industriel français, de ses usines, de ses salariés, des régions productrices d’armes et des grandes instances d’État chargées de les vendre.
    Car la France exporte massivement vers le Moyen-Orient. Beaucoup vers l’Arabie Saoudite. Au sein de l’État, qui arbitre lorsqu’il s’agit de vendre à des régimes suspectés de crimes de guerre ? A quoi la realpolitik nous contraint-elle ? Dans le reste de l’Europe, la société civile réagit à cette question. Si les armes sont si cruciales pour l’emploi des Français, si elles participent autant à l’indépendance de notre pays, pourquoi y sont-elles un angle mort du débat public ?

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/54294_1

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  • HCR - Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés préconise la création d’un mécanisme régional pour faire face aux déplacements sans précédent au Mexique et en Amérique centrale
    https://www.unhcr.org/fr-fr/news/press/2021/12/61a9e616a/haut-commissaire-nations-unies-refugies-preconise-creation-dun-mecanisme.html

    Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés préconise la création d’un mécanisme régional pour faire face aux déplacements sans précédent au Mexique et en Amérique centrale
    GENÈVE – Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a conclu une visite de dix jours au Mexique, au Salvador et au Guatemala par un appel sans équivoque en faveur de la mise en place d’un mécanisme régional qui permettrait de renforcer, de coordonner et de créer des synergies entre les différents programmes, politiques et initiatives visant à faire face à l’ampleur et à la complexité sans précédent qui caractérisent les mouvements de population au Mexique et en Amérique centrale. « Plutôt que d’ériger des murs pour retenir les gens, nous devrions plutôt aider ceux qui se déplacent à rester chez eux en créant les conditions nécessaires pour qu’ils n’aient pas besoin de partir et que ceux qui doivent s’enfuir trouvent ce dont ils ont besoin plus près de chez eux », a expliqué Filippo Grandi. « Ce dont nous avons besoin, c’est d’un mécanisme régional pour générer des synergies entre les différents programmes, alliances, plateformes et forums existants qui tentent de s’attaquer aux causes structurelles de la mobilité humaine et de trouver des solutions. »
    Le déplacement de près d’un million de personnes au Mexique et en Amérique centrale est dû à un certain nombre de facteurs économiques, sociaux et humanitaires interconnectés, notamment le manque d’opportunités, l’insécurité causée par les gangs et le crime organisé, les ravages de la pandémie de Covid-19 et les effets du changement climatique. En outre, les migrants et les demandeurs d’asile venant de plus loin au sud et des Caraïbes transitent de plus en plus par l’Amérique centrale. Cette année, plus de 100 000 hommes, femmes et enfants ont entrepris la traversée de la jungle du Darien entre la Colombie et le Panama, tandis qu’au cours des six premiers mois de 2021, le Mexique a reçu le troisième plus grand nombre de demandes d’asile au monde. « Le Mexique et le Guatemala ne sont pas seulement des lieux de transit, mais de plus en plus des pays où les réfugiés et les migrants trouvent la sécurité et un accès à des opportunités », a déclaré Filippo Grandi. « Dans ces deux pays, j’ai vu de nombreuses manifestations de générosité, un accueil chaleureux et de véritables efforts pour intégrer les réfugiés dans le tissu social et économique. J’ai également rencontré de nombreux réfugiés qui sont heureux de travailler, d’étudier et de contribuer de différentes manières au bien-être de leurs communautés d’accueil ». Le HCR collabore avec les gouvernements, la société civile et d’autres partenaires pour renforcer les systèmes d’asile au Mexique, au Guatemala et dans d’autres pays d’Amérique centrale, et plaide pour des alternatives migratoires en faveur de ceux qui en ont besoin. De nombreuses personnes déracinées par la violence dans la région ne franchissent pas de frontières internationales mais restent dans leur propre pays. Au cours de sa visite, le Haut Commissaire a pu constater les efforts déployés par le Salvador pour renforcer sa législation, ses politiques publiques et ses programmes afin de répondre aux besoins de protection, de services et d’assistance pour les personnes déplacées à l’intérieur du pays. Le mardi 30 novembre, le Haut Commissaire a participé à la 4e réunion annuelle du Cadre régional de protection et de solutions (MIRPS, selon l’acronyme espagnol), qui réunit le Belize, le Costa Rica, le Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Mexique et le Panama dans le but de coordonner les réponses régionales et nationales visant à s’attaquer aux causes profondes des déplacements forcés, à apporter des réponses efficaces aux besoins de protection de la population déplacée, des demandeurs d’asile, des réfugiés et des rapatriés ayant besoin de protection, ainsi qu’à la recherche de solutions durables.

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  • Le parcours de la combattante. Trajectoire migratoire d’une femme hondurienne

    Dans les dernières décennies, entre 150 000 et 400 000 migrants originaires d’#Amérique_centrale, principalement du « #triangle_nord » (Honduras, El Salvador et Guatemala), essayent de traverser le Mexique par la voie terrestre afin d’entrer aux États-Unis de façon irrégulière. La plupart de ces migrants décident de quitter leur pays pour plusieurs raisons  : insécurité, violence, difficultés économiques et désir d’améliorer leur vie et celle de leur famille. Cependant, ces dernières années, beaucoup de ces migrants ont été victimes, lors de leur passage au Mexique, de violences, de vols, d’enlèvements, d’arrestations et d’expulsions. Le territoire mexicain est ainsi devenu une immense frontière «  verticale  », où se dressent quantité d’obstacles que doivent surmonter les migrants avant d’arriver à la frontière nord. Dans ce contexte, les femmes sont particulièrement vulnérables. Selon Amnesty International, six femmes migrantes sur dix sont victimes de violences sexuelles pendant leur traversée du Mexique.

    Une de ces migrantes est Alma, une jeune Hondurienne de 24 ans qui a quitté San Pedro Sula, sa ville natale, craignant les représailles des délinquants qu’elle avait dénoncés après le vol de sa voiture. La trajectoire migratoire d’Alma est représentative de celle de plusieurs femmes centraméricaines. Nous l’avons rencontrée dans la ville de Mexico et voici son histoire.

    https://ulaval.maps.arcgis.com/apps/Cascade/index.html?appid=5fc33394b6fd4673aaaa2c7452072715
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