• * Gilets jaunes : à Amiens, l’appel au secours du neveu de Brigitte Macron Isabelle Boidanghein - Le Parisien - 4 Décembre 2018
    http://www.leparisien.fr/economie/gilets-jaunes-a-amiens-l-appel-au-secours-du-neveu-de-brigitte-macron-04-

    Jean-Alexandre Trogneux, propriétaire de la chocolaterie Jean-Trogneux dénonce les insultes et menaces dont il fait l’objet depuis la manifestation des Gilets jaunes du week-end dernier.

    « J’ai l’impression d’être un bouc émissaire, un défouloir. Il faut rétablir la vérité. » Le pourtant si discret Jean-Alexandre Trogneux, dirigeant et propriétaire de la chocolaterie Jean-Trogneux à Amiens (Somme), en a marre et il le fait savoir. Il tient à protéger ses quarante salariés et son entreprise, qui compte 8 boutiques dans les Hauts-de-France.

    Depuis plusieurs jours, surtout ceux de manifestation des Gilets jaunes, ils sont l’objet d’insultes et de menaces. La cause : une rumeur persistance qui certifie que le Président de la République, Emmanuel Macron, et oncle par alliance de Jean-Alexandre Trogneux (NDLR : Brigitte Macron-Trogneux est sa tante) est propriétaire de la chocolaterie : « On crache sur la vitrine des magasins. On raconte aux salariés qu’ils ont un salaud de patron. Des vendeuses arrivent en pleurs dans mon bureau. Pire, on a menacé de faire brûler la chocolaterie sur les réseaux sociaux. La personne a été placée en garde à vue. J’ai peur de l’acte d’un déséquilibré. »

    Le dirigeant a fait installer des caméras et embauché des videurs. Tout cela se solde par des baisses de chiffres d’affaires. Des clients boycotteraient la chocolaterie. Les commandes de paniers garnis pour Noël seraient aussi moins nombreuses. La fin d’année est d’autant plus difficile pour Jean-Alexandre Trogneux qu’il vient de perdre son père, Jean-Claude Trogneux. 2019 tournera une page. Jean-Baptiste, son fils qui porte le prénom du fondateur de la chocolaterie (1872), va venir le rejoindre. La sixième génération arrive.

    #Amiens #Trogneux #Macarons #Giletsjaunes #chocolat #macarons #famille #En_vedette #Actualités_françaises #Hauts_de_France #brigitte_macron

    • Pour une université française ouverte sur le monde

      Le gouvernement a annoncé l’augmentation des droits d’inscription des étudiants extracommunautaires en les passant de 170€ à 2770 €/an pour le niveau Licence et de 243€ / 380€ à 3770 €/an pour les niveaux Master/Doctorat.

      Le Président de l’université de Poitiers et son équipe manifestent leur opposition à cette augmentation.

      Cette mesure est un obstacle majeur à la démocratisation et à l’internationalisation de l’accès à l’enseignement supérieur. Elle est en contradiction avec l’objectif national fixé de 500 000 étudiants en mobilité en France d’ici à 2027, contre 320 000 aujourd’hui. Elle est aussi orthogonale à la politique de l’Union Européenne s’appuyant sur l’éducation comme vecteur majeur d’inclusion et de citoyenneté, au-delà des frontières européennes, promue par ailleurs par le Président de la République française.

      Cette mesure se heurte au constat d’une France récemment redevenue attractive pour les étudiants internationaux. Ces derniers choisissent à 70% d’intégrer nos universités et non les autres établissements aux frais d’inscription élevés. Prendre le risque de réduire l’accès des étudiants internationaux à nos formations revient à négliger leur apport à la diversité culturelle de notre société et au développement économique de nos territoires.

      L’augmentation des droits est une mesure de sélection par l’argent contraire aux valeurs humanistes portées par l’Université. Elle est discriminatoire. Elle s’oppose profondément aux valeurs de l’université de Poitiers qui, riche de ses 17% d’étudiants internationaux, a fait de « l’université dans la Cité » sa signature.

      Le Président de l’université de Poitiers et son équipe demandent au gouvernement de reconsidérer cette mesure dans le sens d’un service public de l’enseignement supérieur, favorisant l’accueil équitable de tous les étudiants.

      Le Président et les vice-présidents de l’université de Poitiers

      http://www.univ-poitiers.fr/actualites/international/pour-une-universite-francaise-ouverte-sur-le-monde-1653268.kjsp
      #résistance #université_de_poitiers #Poitiers

    • Affichée en première page de l’UFR de Maths de Nancy :


      http://depmath-nancy.univ-lorraine.fr

      #Motion du département de Mathématiques de l’#Université_de_Lorraine

      Le département de mathématiques de la Faculté des Sciences de l’Université de #Lorraine, réuni en Assemblée Générale le 22 novembre 2018, s’oppose à l’augmentation annoncée des frais d’inscription à l’université pour les étudiants étrangers hors UE.

      Cette mesure se traduira par une diminution du nombre global d’étudiants étrangers hors UE venant suivre leurs études en France et en particulier à l’Université de Lorraine, ainsi que par la sélection sur des critères financiers de ceux qui pourront encore venir.

      Loin des objectifs affichés, c’est une baisse de la richesse et la diversité des étudiants accueillis qui se prépare. Certains secteurs professionnels ont besoin d’étudiants très qualifiés qui manqueraient cruellement demain si les mesures annoncées se concrétisaient.

      Le département affirme son attachement à une université ouverte et craint par ailleurs que cette mesure ne prépare une augmentation générale des frais d’inscription à l’université et la transition vers un modèle, qu’il rejette, de financement de l’enseignement supérieur par l’endettement privé.

      /Adoptée à l’unanimité./

    • Motion (à la demande de l’assemblée)

      Suite aux différentes informations circulant ces derniers jours au sujet d’une augmentation des frais d’inscription des étudiants étrangers non communautaires (Premier ministre, Cour des comptes...), la motion suivante a été adoptée :
      « La #CP-CNU s’inquiète du renforcement des inégalités sociales dans l’ESR et s’oppose à toute augmentation significative des droits d’inscriptions des étudiants »

      Adoptée à l’unanimité moins 2 refus de vote, 21 abstentions, 5 contre.

      CP-CNU = commission permanente du conseil national des universités.

      Information reçue par email.

    • Appel des associations de la Confédération des
      Jeunes Chercheurs

      Les associations membres de la Confédération des Jeunes Chercheurs, réunies en assemblée générale à
      Paris, se prononcent fermement contre le projet gouvernemental d’augmentation considérable des frais
      d’inscription en doctorat pour les étrangers extra-communautaires.
      Nous craignons qu’avec ce projet, le gouvernement s’engage dans une course sans fin à la hausse des frais
      d’inscription derrière les modèles britannique et américain, où la plupart des étudiant-es et doctorant-es
      s’endettent lourdement pour respectivement se former et travailler.
      Que cette hausse massive des frais d’inscription soit à ce stade limitée aux étranger-es non
      communautaires ne constitue qu’un élément aggravant. Les doctorant-es étranger-es sont déjà
      sélectionné-es par l’établissement d’enseignement supérieur dans lequel ils ou elles souhaitent s’inscrire,
      par l’employeur qui souhaite les recruter, par les services leur délivrant des visas, et payent un nombre
      conséquent de taxes et frais de dossiers pour venir travailler en France. L’argument de l’attractivité
      internationale de l’enseignement supérieur français est fallacieux. Des pays ayant mis en place ce type de
      barrière financière ont connu dans les années suivantes une baisse importante du nombre de leurs
      étudiants et étudiantes internationales. Cet argument camoufle mal la volonté d’éviction des jeunes
      chercheur-es, étudiants, et étudiantes internationales venant de pays en développement, en particulier
      des pays francophones du Maghreb et d’Afrique subsaharienne. Appliquer des frais d’inscription dix fois
      supérieurs aux étrangers extracommunautaires revient en effet à réserver l’accès à la formation à la
      recherche aux plus fortuné-es en provenance de ces pays, hormis quelques rares élu-es à qui sera
      attribué une “aide sociale” stigmatisante. Les doctorant-es étranger-es faisant le choix de venir se former
      par la recherche en France ne sont pas un coût pour notre pays, ils et elles apportent beaucoup à sa
      recherche et à son économie. Penser qu’ils et elles ne font le choix de la France que par calcul financier
      est méprisant à leur égard et infamant pour la recherche française.
      La Confédération des Jeunes Chercheurs appelle l’ensemble des jeunes chercheur-es de France à
      rejoindre les différentes mobilisations initiées contre ce projet. Nous mettons à disposition des jeunes
      chercheur-es élu-es dans les conseils de laboratoire, d’école doctorale, d’organisme de recherche, de
      composante universitaire ou de conseils centraux d’établissements d’enseignement supérieur, des
      propositions de motion à déposer dans ces différentes instances, afin de rendre visible le rejet de ce
      projet par la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche. Nous appelons également
      l’ensemble des associations ou collectifs formels ou informels de jeunes chercheur-es de France
      souhaitant se mobiliser contre cette mesure, à entrer en contact avec la confédération afin de nous
      coordonner. Nous mettrons nos outils et notre structure à disposition de tous les collectifs de jeunes
      chercheur-es souhaitant converger dans cette mobilisation.

      https://cjc.jeunes-chercheurs.org/positions/appel_cjc_25112018.pdf

    • Contre l’augmentation sans concertation des frais d’inscription annuels pour les étudiants étrangers

      Prés de 450 universitaires réclament « le retrait immédiat » de l’augmentation annoncée des frais d’inscription pour les étudiants étrangers. Cette mesure étant jugée « indigne de notre Institution et de ses valeurs d’accès indiscriminé au savoir, quel que soit l’âge, le sexe, la religion, la nationalité et le niveau de richesse économique. »

      Nous, enseignants chercheurs à l’Université, titulaires et contractuels, nous opposons fermement à l’augmentation des frais d’inscription annuels pour les étudiants étrangers hors Union européenne à compter de la rentrée universitaire de 2019.

      Nous demandons le retrait immédiat de cette mesure, annoncée par le Premier ministre le 19 novembre dernier, lors des rencontres universitaires de la francophonie. Le retrait s’impose dès lors qu’il ne s’agit pas d’une simple annonce mais bien d’une décision actée, comme le présente sans aucune ambiguïté la page d’accueil bien vite actualisée du site « Etudes en France ».

      Par cette « décision », le Premier ministre entend soumettre les étudiants « extra-européens » (soit les étudiants étrangers hors UE et accords de partenariat entre établissements) au paiement de frais d’inscription considérablement plus élevés que ceux payés par les étudiants français et européens. Ainsi, il est prévu qu’à compter de la rentrée 2019, les étudiants étrangers qui s’inscrivent pour la première fois dans un cycle supérieur de formation à l’université en France devront acquitter des frais d’inscription annuels d’un montant de 2 770 euros en licence et de 3 770 euros en master et en doctorat. Cela revient donc pour une licence en trois ans à des frais d’inscription de 6 810 euros (sans compter un éventuel redoublement, qui ferait monter les frais à 9 080 euros pour une licence en quatre ans). Pour deux années de master (M1 et M2) les frais seraient d’un montant de 7 540 euros. Pour le doctorat quant à lui, soit trois ans au minimum (ce qui ne vaut pas pour le droit par exemple, où les thèses les plus courtes et financées durent très rarement moins de quatre ans), les frais d’inscription atteindraient 11 310 euros.

      Cette annonce, il faut le souligner, entraine une violation du préambule de la constitution du 27 octobre 1946, dont l’alinéa 13 est des plus clairs : « La Nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’Etat ». Elle est également contraire aux articles 2 et 26 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, dont nous fêterons les 70 ans ce 10 décembre, qui garantissent que l’accès à l’enseignement supérieur est reconnu à « toute personne » sans discrimination notamment fondée sur « la fortune » en fonction de ses « mérites ».

      La communauté des enseignants chercheurs s’interroge et s’inquiète. D’abord, la mesure servirait une « stratégie d’attractivité pour les étudiants internationaux » s’intégrant dans un plan intitulé « Bienvenue en France ». Cette attractivité passerait par un meilleur accueil des étudiants étrangers (il est vrai qu’en l’état il est tout à fait insatisfaisant), qui impliquerait d’avoir plus d’argent à l’université et donc de faire peser sur les étudiants eux mêmes, parce qu’ils ne sont pas européens, les frais engendrés par cette amélioration. Or, il est pour le moins paradoxal de présenter comme une mesure « d’accueil en France » une telle augmentation des frais d’inscription annuels, dont on sait pertinemment qu’elle conduira à exclure les étudiants étrangers les plus précaires, que le gouvernement ne veut manifestement plus voir dans nos universités françaises. La mesure sert, au contraire, en dépit des efforts de communication du gouvernement, une politique de fermeture de la France à l’égard des étudiants étrangers n’ayant pas les moyens d’acquitter de tels frais, soit à l’égard des étudiants les plus pauvres. Cette politique, qui instaure un accès privilégié à l’université aux étudiants étrangers les plus riches, est contraire aux valeurs historiques d’universalité, d’ouverture au monde et de diversité culturelle, chères à l’université française. L’accès au savoir ne saurait être conditionné à la richesse, d’où que l’on vienne.

      Ensuite, l’étendue de l’« augmentation » et les modalités ayant permis de retenir un tel niveau de frais d’inscription annuels interrogent. Parler d’augmentation des frais d’inscription annuels est un euphémisme. On passe d’une somme de 170 euros annuels pour une année de Licence à une somme plus de 13 fois supérieure à ce montant. De la même manière pour l’inscription en Master et en doctorat, il ne saurait non plus s’agir d’une simple augmentation. Il importe de bien comprendre la portée de la décision annoncée : il s’agit d’un changement de paradigme qui ne dit pas son nom et qui pourrait – suite logique des choses – être étendu à l’ensemble des étudiants, y compris les étudiants français. Ce changement fait passer l’université française à l’ère de l’accès fondé sur un critère économique, modèle qui lui est par essence étranger. En outre, nous nous interrogeons sur les montants retenus. En quoi le fait d’augmenter une inscription en licence de 2100 euros par an pour un étudiant étranger lui permettra-t-il de facto, de bénéficier d’un meilleur accueil et d’une meilleure prise en charge ? Cet argent sera-t-il affecté directement à cet accueil et par quel mécanisme ? Pourquoi ces sommes ont-elles été retenues et pas d’autres, moins importantes ou, à l’inverse, plus importantes ? Sur quels éléments s’est-on basé pour faire ce savant calcul ?

      Enfin, la procédure d’adoption d’une telle mesure nous paraît critiquable. Si les enseignants chercheurs étaient consultés, ils pourraient témoigner de l’extraordinaire richesse intellectuelle, scientifique, culturelle et humaine que la présence d’étudiants « extra-européens » représente dans leurs salles de classe et leurs amphithéâtres. Ils pourraient exprimer également leur rejet d’un modèle d’enseignement qui laisse de côté l’étranger démuni, sous couvert de rationalisation budgétaire. Tel n’est pas le modèle de l’Université que ces enseignants chercheurs avaient à l’esprit lorsqu’ils/elles ont embrassé la carrière et tel est pourtant le tournant que cette mesure non-concertée et imposée de manière unilatérale souhaite faire prendre à la recherche et à l’enseignement supérieurs en France.

      Pour toutes ces raisons, nous exigeons que le gouvernement abandonne cette mesure, indigne de notre Institution et de ses valeurs d’accès indiscriminé au savoir, quel que soit l’âge, le sexe, la religion, la nationalité et le niveau de richesse économique.

      Premiers signataires :

      Olga Mamoudy, PR, Université Polytechnique des Hauts de France ; Hélène Tigroudja, PR, Aix-Marseille Université ; Marie-Laure Basilien-Gainche, PR, Université Jean Moulin Lyon 3 ; Mélanie Jaoul, MCF, Université de Montpellier ; Serge Slama, PR, Université Grenoble Alpes, CESICE ; Véronique Champeil-Desplats, PR, Université Paris-Nanterre.

      PR : professeur,

      MCF : maître·sse de conférences

      HDR : habilité·e à diriger des recherches

      ATER : attaché·e temporaire d’enseignement et de recherches

      EC : enseignant·e chercheur/ chercheuse

      DR : directrice/directeur de recherches

      Post-doc : post doctorat

      Chargé·e de TD : chargé·e de travaux dirigés

      Universitaires ayant déjà signé :

      Abdel Rahman Dakak, Doctorant, INSA Lyon

      Achraf Rahmouni, Doctorant, Université Lyon 1

      Adam Hassan, Docteur, EC Rouen

      Adam Wilson, MCF, LEA, Université de Lorraine

      Adélaïde Lerebours, PR, Université de Portsmouth

      Adeline Crépieux, MCF HDR, Université Aix Marseille

      Adnene Belfodil, Doctorant, INSA, Lyon

      Adou Wilfried, Doctorant, Université Aix Marseille

      Adrien Bailly, Doctorant contractuel, Université de Loraine

      Adrien Fauve, Docteur, Université Paris Sud

      Adrien Foulatier, ATER, Université de Paris-Nanterre

      Adrien Frenay, EC, Université de Paris-Nanterre

      Affef Ben Mansour, chercheure associée, Université de Paris-Nanterre

      Afroditi Marketou, Doctorante, Université de Toulouse

      Alain Deville, Pr Em, Marseille

      Alain Mille, EC, Université Lyon 1

      Alain Trouve, MCF HDR, Université de Reims

      Albena Tcholakova, MCF, Université de Lorraine

      Alexandre Billon, MCF, Université de Lille

      Alexandre Blansché, MCF, Université de Lorraine

      Alexandre Borell, MCF, Université Paris-Est Créteil

      Alexandre Ciaudo, PR, Université de Bourgogne-Franche-Comté

      Alexandre Gauron, Doctorant, Tours

      Alexandre Moine, PR, université de Bourgogne-Franche Comté

      Alexandre Viala, PR, Université de Montpellier

      Alexandre Zabalza, MCF, Université Bordeaux

      Alexandre Zimmer, MCF, Université de Bourgogne

      Alexis Blanchet, MCF, Université Paris 3

      Alexis Cukier, MCF, Université de Poitiers

      Alexis Marie, PR., Université Reims Champagne-Ardenne

      Alexis Nuselovici, PR, Aix Marseille Université

      Alexis Sierra, MCF, Université de Cergy Pontoise

      Alexis Simons, ATER, Université de Lorraine

      Aliaa Chibi, Doctorante, Université Paris 11

      Alice Franck, MCF, Université Paris 1

      Alice Latouche, Doctorante contractuelle, Poitiers

      Alice Vintenon, MCF, Université Bordeaux Montaigne

      Aline Rivera Maldonado, Ancienne ATER, Université Paris-Nanterre

      Aliocha Imhoff, ATER, Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne

      Alix Loubeyre, Vacataire, Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne

      Amadou Diallo, Doctorant, Université Paris 11

      Amandine Spire, MCF, Université Paris Diderot

      Anaïs Auger, ATER, Université d’Angers

      Anna Neyrat, MCF, Université Montpellier III

      Anne Bonzon, MCF, université Paris 8

      Anne Jennequin, MCF, Université d’Artois

      Anne Millet-Devalle, PR, Directrice du Laboratoire de droit international et européen, Université Côte d’Azur.

      Anne Verjus, Directrice de recherche au CNRS, Science politique

      Anne-Laure Chaumette, MCF HDR, Université Paris Nanterre

      Anne-Laure Girard, PR, Université de Poitiers

      Anne-Marie Thévenot-Werner, MCF, Université Paris 2 Panthéon-Assas

      Anne-Sophie Denolle, MCF, Université de Nîmes.

      Annick Madek, MCF, Université de Bretagne Occidentale

      Antoine Bonnet, PR, Université La Rochelle

      Antoine Claeys, PR, Vice-Doyen, Université de Poitiers

      Antoine Jamet, Doctorant, ATER, Paris 11

      Ariane Gailliard, MCF, Université de Nanterre

      Armand Desprairies, ATER, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

      Armelle Enders, PR, Histoire Paris 8

      Arnaud Casado, MCF Paris 1, Panthéon-Sorbonne

      Arnaud le Pillouer, PR, Université Paris-Nanterre

      Arthur Molines, Doctorant Paris 1, ancien ATER

      Astrid Von Busekist, PR, Science Po

      Aude Farinetti, MCF, Université de Sceaux

      Audrey Adkin, MCF, USVQ

      Aurélie Tardieu, MCF, Université de Caen-Normandie

      Aurélien Camus, MCF, Université Paris Nanterre

      Aurore Gaillet, PR, Université Toulouse 1 Capitole

      Baptiste Delmas, doctorant en droit, Université de Bordeaux

      Baptiste Nicaud, MCF, Université de Limoges

      Barbara Schmidt, EC, Anglais, Université de Loraine

      Bastien Pereira Besteiro, enseignant vacataire, Université Lyon 2

      Béatrice Thullier, PR, Université Paris Nanterre

      Bénédicte Fischer, MCF, Université Grenoble Alpes

      Bénédicte Michalon, CNRS, Laboratoire Passages, Bordeaux

      Benoît Blottin, MCF, Université Paris Sud

      Benoît Darties, MCF, Université de Montpellier

      Bojana Stojanova, MCF contractuelle Ostrava University, ex-doctorante à Université de Montpellier

      Bruce Bégout, MCF HDR, Université Bordeaux-Montaigne SPH

      Bruno Cabanes, PR, Donald and Mary Dunn Chair, Ohio State University

      Camille Larue, Chargée de recherche CNRS, Université Toulouse

      Carine Boiteau, MCF, Université Descartes

      Carine Laurent-Boutrot, MCF, Université d’Orléans

      Carolina Cerda-Guzman, MCF, Université Montpellier 3

      Caroline Lantero, MCF, Université Clermont Auvergne

      Catherine Gauthier, MCF HDR, Université de Bordeaux

      Catherine Langle, MCF, Université Grenoble Alpes

      Catherine Mazauric PR Littérature, Aix Marseille Université

      Catherine Roudé, Docteur en Histoire du cinéma et de l’audiovisuel,

      Université Paris 1 Catherine-Amélie Chassin, MCF HDR, Université de Caen

      Cathie-Sophie Pinat, MCF, Université Lumière Lyon 2

      Cécile Bazart, MCF, Université de Montpellier

      Cécile Ferrari, PR, Université Paris Diderot

      Cécile Jebeili, MCF, Université de Toulouse

      Céline Bergeon, MCF, Université de Poitiers

      Céline Jouin, MCF, Université de Caen

      Charles Bonn, Prof émérite, Université Lyon 2

      Charles Boubel, MCF, Université de Strasbourg

      Charles-André Dubreuil, PR, l’Université Clermont Auvergne

      Charles-Edouard Senac, PR, Université de Bordeaux

      Charlotte Bouteille-Meister, MCF Université Paris Nanterre

      Charlotte Girard, MCF, Université Paris-Nanterre

      Cheikh Kalidou Ndaw, doctorant, ATER, Paris 11

      Cherif Zahar, MCF, Université Paris 8

      Choukri HMED, MCF, Université de Recherche Paris Sciences et Lettres PSL

      Cristina Del Biaggio, MCF, Université Grenoble Alpes.

      Christine Bertrand, MCF, Université Clermont Auvergne

      Christine Detrez, PR, ENS de Lyon

      Christine Lebel, MCF HDR, Université de Franche-Comté

      Christine Marcandier. PR, Aix- Marseille Université

      Christophe Le Digol, MCF, Université Paris Nanterre

      Christophe Maubernard, MCF HDR, Université de Montpellier

      Chrystelle Gazeau, MCF, Université Lyon 3

      Claire Lévy-Vroelant, PR, Université de Paris 8-Saint-Denis

      Claire Vial, PR, Université de Montpellier

      Clara Delmas, doctorante Lyon 2 et ATER Paris 5

      Claude Danthony, MCF, ÉNS de Lyon

      Clémence Ledoux, MCF, Université de Nantes

      Clément Benelbaz, MCF, Université Savoie Mont Blanc, Chambéry

      Cyrille Hanappe, MCF, École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Belleville

      Damien Cardinal, PR, UPMC, Paris 6

      Daniel Bert, MCF, Université de Lille

      Daniel Rodrigues,Vaulx-en-velin

      David Fonseca, MCF, Université d’Evry

      David Szymczak, PR, Sciences Po Bordeaux

      Delphine Burriez, MCF, Université Paris 2 Panthéon Assas

      Delphine Espagno, MCF, Sience Po Toulouse

      Delphine Lacombe, Chargée de recherche chez CNRS, URMIS, Paris

      Delphine Tharaud, MCF, Université de Limoges

      Denis Jouve, PR, Université Paris 8

      Denise Detragiache, MCF honoraire

      Despina Sinou, MCF, Université Paris 13 - Sorbonne Paris Cité

      Dimitri Houtcieff, PR, Université d’Evry

      Dominique Barbe, doctorante contractuelle, ENS Lyon

      Dominique Hiébel, PR, Université Paris 13

      Dubravka Saulan, enseignante contractuelle, Université de Bourgogne

      Elda Nasho Ah-Pine, Docteure, chercheure associée à Science Po Grenoble et Université Clermont Auvergne

      Eléonore Gigon, MCF, Université de Loraine

      Elizabeth Mullen, MCF, Université de Bretagne Occidentale, Brest

      Elisabeth Ronzier, MCF, Université du Havre

      Elisabeth Rousseau, MCF, Université de Rouen

      Elise Daniel, DR, chercheur, Ecole normale supérieur

      Elise Herting, doctorante, Université Paris Nanterre

      Élise Marrou, MCF, Sorbonne Université

      Elise Untermaier-Kerleo, MCF, Université Jean Moulin Lyon 3

      Elsa Bourdier, doctorante, Université Paris Nanterre

      Elsa Dorlin, PR, Université Paris 8

      Emanuele Coccia, MCF, EHESS

      Emilie Marcovici, MCF, Université Jean Moulin Lyon 3

      Emmanuel Netter, MCF HDR, Université d’Avignon

      Emmanuel Dockès, PR, Université Paris-Nanterre

      Emmanuelle Nef, Doctorante contractuelle chargée d’enseignement, Paris 11

      Emmanuelle Saulnier-Cassia, PR, UVSQ Paris-Saclay

      Éric Carpano, PR, Université Jean Moulin Lyon 3

      Éric Hertzler, Enseignant, Université Paris Est Créteil

      Éric Millard, PR, Université Paris-Nanterre

      Éric Sales, MCF, Université de Montpellier

      Étienne Candel, PR, Université Jean Moulin Lyon 3

      Eve Saint-Germes, MCF, Université Côte d’Azur

      Evelyne Lagrange, PR, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

      Fabien Archambault, MCF, Université de Limoges

      Fabien Guillot, MCF, Université de Caen

      Fabien Romey, ATER, Université Toulouse 1 Capitole

      Fanny Rogue, MCF, Université de Caen

      Fanny Tarlet, PR, Université de Montpellier

      Fanny Vasseur-Lambry, MCF HDR, Université de Douai

      Farah Safi, PR, université Clermont Auvergne

      Florence Johsua, MCF, Université Paris Nanterre

      Florence Maraninchi, PR, Université de Grenoble

      Florent Tétard, EC, Université Paris 13 Sorbonne Paris Cité IUT St Denis

      Fouzi Rherrousse, DR de l’université Paris 13, PR, université d’Oujda, Maroc

      Francesca Manzari, MCF, Aix- Marseille Université

      Francisco Martucci, PR Université Paris II

      Franck Latty, PR, Université Paris Nanterre

      Franck Marmoz, Doyen honoraire de la Faculté de droit, Université Lyon 3

      François Brenet, PR, Université de Poitiers

      François Cafarelli, MCF, Université de La Réunion

      François Calori, MCF, Université Rennes 1

      François Julien-Laferrière, PR émérite, Université de Sceaux

      François-Vivien Guiot, MCF, Toulouse 1 Capitole

      François-Xavier Nérard, MCF, Paris 1, Panthéon-Sorbonne

      Fred Nzaou, Vacataire, Université de Nîmes

      Frédéric Neyrat Professeur de

      sociologie Université de Rouen

      Frédéric Sawicki, PR, Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne

      Frédérique Coulée, PR, Université Paris 11

      Frédérique Ildefonse, CNRS/ ENS, UMR 8230

      Frederique Matonti, PR, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

      Frédérique Rueda, PR, Université de Bordeaux

      Gaëlle Debeaux, MCF, Rennes 2

      Geneviève Cortes, PR, Université Paul Valéry - Montpellier III

      Gérald Naro, PR, Université de Montpellier

      Géraldine Bozec, MCF, Université de Nice Sophia Antipolis

      Géraldine Chavrier, PR, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

      Germain Boissonnet, Doctorant, Université de La Rochelle

      Gérôme Truc, CR CNRS, Institut des sciences sociales du politique

      Gwladys Bernard, MCF, Université Paris 8

      Goulven Boudic, MCF, Science po Nantes

      Guillaume Beaussonie, PR, Université Toulouse 1 Capitole

      Guillaume Conraud, ATER Université Paris-Est Marne-La-Vallée

      Guillaume Landais, contractuel, Université des Antilles

      Guillaume le Blanc, PR, Université Paris Diderot

      Guillaume Protière, MCF HDR, Université Lyon 2

      Guillaume Sacriste, MCF, Paris 1 (Panthéon-Sorbonne)

      Guillaume Sibertin-Blanc, PR, Université Paris 8

      Guillaume Zambrano, MCF, Université de Nîmes

      Guy Bucumi, Docteur en droit, Post doc, Université Paris Sud

      Hamedi Camara, Doctorant, Chargé de TD, Paris 11

      Hélène Bernard, PSY Education Nationale

      Hélène Bertheleu, MCF, Université de Tours

      Hélène Duffuler-Vialle, MCF, Université d’Artois

      Hélène Hurpy, MCF, Université de Toulon

      Helene Thomas, PU science politique, Université Aix-Marseille

      Hélène Tigroudja, PR, Université Aix-Marseille

      Hervé Bismuth, MCF, Université de Dijon

      Hervé FLOCH, PRAG, Université de Bretagne Occidentale

      Hicham Rassafi-Guibal, DR qualifié, Université de la Sarre

      Igor Babou, PR, l’université Paris Diderot

      Isabelle Boucobza, PR, Université Paris-Nanterre

      Isabelle Fernandez, MCF, Université Clermont Auvergne

      Isabelle This Saint Jean, MCF, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

      Isabelle Tosi, MCF, Université de Montpellier

      Ismaël Omarjee, MCF, Université Paris Nanterre

      Jacques de la Porte, Orsay, Doctorant, ATER, Paris 11

      Jean Dhommeaux, PR émérite, Université Rennes 1

      Jean Matringe, PR, Université Paris I, Panthéon-Sorbonne

      Jean-Baptiste Joinet, PR, Université Jean Moulin Lyon 3

      Jean-Baptiste Thierry, MCF, Université de Lorraine

      Jean-Christophe Goddard, PR, Université de Toulouse Jean Jaurès

      Jean-Christophe Poully, MCF, Unicaen

      Jean-Claude Monod, directeur de recherche au CNRS

      Jean-Claude Saut, PR Emérite, Université Paris-Sud

      Jean-Louis Fabiani, Directeur d’études retraité, EHESS Paris

      Jean-Louis Fournel, PR, Université Paris 8

      Jean-Loup Amselle, Directeur d’études, EHESS

      Jean-Manuel Larralde, PR, Université de Caen

      Jean-Marc Serme, MCF, UBO Brest

      Jean-Philippe Tricoit-Lesquin, MCF HDR, Université de Lille

      Jean-Pierre Dubois, PR, Université de Paris-Sud

      Jean-Pierre Massias, PR, UPPA

      Jean-Vincent Holeindre, PR, Université Paris 2

      Jérémie Nollet, MCF, Sciences Po Toulouse

      Jérôme Bossan, MCF, Université de Poitiers

      Joël Andriantsimbazovina, PR, Université de Toulouse

      Joel Cabalion, MCF Sociologie anthropologie Université de Tours

      John Mullen, PR, Université de Rouen

      Joseph Dato, MCF associé, Université Grenoble Alpes

      Judith Revel, PR, Université Paris Nanterre.

      Julia Schmitz, MCF, Université Toulouse Capitole

      Julie Alix, PR, Université de Lille

      Julie Arroyo, MCF, Université

      Grenoble Alpes

      Julie Cardon, Doctorante, Université Polytechnique des Hauts de France

      Julien Ancelin, docteur, Université de Bordeaux

      Julien Bonnet, PR, Université de Montpellier

      Julien Cazala, PR, Université Paris 13

      Julien Léonard, MCF, Université de Lorraine

      Kantuta Quiros, MCF associée, École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes

      Karine Abderemane, MCF, Université de Tours

      Karine Parrot, PR, Université de Cergy

      Katarzyna Blay-Grabarczyk, MCF, Université de Montpellier

      Klaus-Gerd Giesen, PR, Université Clermont Auvergne

      Laetitia Guilloud Colliat, PR, Université Grenoble Alpes

      Laurence Dubin, PR, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

      Laurence Moulinier Brogi, PR, Université Lyon 2

      Laurent Cesari, PR, Université d’Artois

      Laurent Duvernet, MCF, Université Paris Nanterre

      Laurent Fonbaustier, PR, Paris 11

      Laurent Gardin, MCF, Université Polytechnique des Hauts de France

      Lionel Andreu, PR, Université de Poitiers

      Lionel Zevounou, MCF, Université Paris Nanterre

      Liora Israël, MCF, EHESS (Paris).

      Lola Isidro, MCF, Université De Lorraine

      Lorenzo Barrault-Stella, chercheur au CNRS

      Louis Imbert, doctorant et enseignant vacataire à Sciences Po Paris

      Luc Foisneau, directeur de recherche au CNRS, directeur de la mention Etudes politiques de l’EHESS

      Luca Nobile, MCF, Université de Bourgogne et Franche Comté

      Lucas Bento de Carvalho, PR, Université de Montpellier

      Lucie Sponchiado, MCF, Université Paris Est Créteil

      Lucie Taïeb, MCF, UBO

      Ludovic Hennebel, PR, Université Aix-Marseille

      Ludovic Pailler, MCF, Université Jean Moulin Lyon 3

      Ludovic Vigneron, MCF, Université Polytechnique des Hauts de France

      Magali Bessone, PR, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

      Magalie Flores-Lonjou, MCF HDR, Université de La Rochelle

      Manon Altwegg-Boussac, PR, UPEC

      Margaux Verove, Doctorante, Unicaen

      Maria Fartunova, MCF, Université de Lorraine

      Mariangela Albano, doctorante Université Sorbonne Nouvelle, Paris 3

      Marie Rota, MCF, Université de Lorraine

      Marie-Alix Poul, PR, Université de Montpellier

      Marie-Anne Vanneaux, MCF, Université d’Artois

      Marie-Charlotte Remy-Macaud, doctorante, Université de Bordeaux

      Marie-Emilie Voge, MCF, Université Lille 1

      Marie-Hélène Delavaud-Roux MCF, UBO, Brest

      Marie-Hélène Gauthier, MCF HDR, Université de Picardie Jules Verne

      Marie-Joëlle Redor-Fichot, PR, Université de Caen

      Marie-José Durand-Richard, MCF, Université Paris 8 Vincennes

      Marie-Laure Basilien-Gainche, PR, Université Jean Moulin Lyon 3

      Marie-Pierre Chopin, PR, Collège des Sciences de l’homme, Université de Bordeaux

      Marie-Pierre Dausse MCF, université de Paris 8

      Marie-Pierre Lefeuvre, PR, Université de Tours

      Marija Stojanova, doctorante contractuelle et ACE, ENS Lyon

      Marina Eudes, MCF HDR, Université Paris Nanterre

      Marina Seretti, MCF, Université de Bordeaux

      Mario Prost, PR, Manchester University

      Marion Attia, Doctorante, Université de Nanterre

      Marion Blondel, chargé de recherche, CNRS Paris

      Marion Dupuis, Ingénieure d’études, EHESS

      Marion Lacaze, MCF, Université de Bordeaux

      Marion Larché, Doctorante, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

      Marion Tissier, MCF, IUT Bordeaux

      Marjolaine Roccati, MCF, Université de Nanterre

      Marjolaine Unter Ecker, Doctorante contractuelle, Univ Aix Marseille

      Marjorie Beulay, MCF Université Picardie Jules Verne, Amiens

      Martina Avanza, senior lecturer en

      sociologie politique, Université de Lausanne

      Martine Boudet, PR, Académie de Toulouse

      Martine Kaluszynski.Directrice de recherches au Cnrs (Grenoble)

      Mary Picone, MCF, EHESS

      Maryse Bresson, PR, sociologie, USVQ

      Mathias Amilhat, MCF en droit public, Université de Lille

      Mathias Forteau, PR, Université Paris Nanterre

      Mathias Latina, PR, Université de de Nice Sophia Antipolis

      Mathias Millet, PR, sociologie, Université de Tours

      Mathieu Brunet, MCF, Université Aix-Marseille

      Mathieu Carpentier, PR, Université Toulouse 1 Capitole

      Mathieu Touzeil-Divina, PR, Université Toulouse Capitole

      Mathilde Julla-Marcy, ATER, Université de Nanterre

      Matthieu Caron, MCF, Université Polytechnique des Hauts de France

      Matthieu Renault, MCF, Université de Grenoble

      Mehdi Mezaguer, MCF, Université Côte d’azur

      Mélanie Dupéré, EC, La Réunion,

      Melanie Guenais, MCF, Univ Paris Sud

      Mélanie Jaoul, MCF, Université de Montpellier

      Menka Stojanova, ex-doctorante à Université de Claude Bernard Lyon 1

      Michel Fichant, professeur émérite, Sorbonne Université

      Mikaël Benillouche, MCF HDR, Université d’Amiens

      Mostafa Sabri, postdoc à Paris-Sud

      Mustapha Afroukh, MCF Université de Montpellier

      Naomi Yamaguchi, MCF, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3

      Natacha Coquery, PR, Université Lyon 2

      Nicolas Balas, MCF, Université de Montpellier

      Nicolas Bridiau, MCF, Université de la Rochelle

      Nicolas Bué, PR, Université d’Artois

      Nicolas Desrumaux , Chargé d’enseignement, Université de Lille

      Nicolas Kada, PR, Université Grenoble 2

      Nicole Abravanel, Chercheurs associée, Université de Picardie Jules Verne

      Ninon Grangé, MCF HDR, Université Paris 8

      Noé de Rancourt, ATER, Université Paris Diderot

      Olga Bronnikova, EC, Université Grenoble Alpes

      Olga Mamoudy, PR, Université Polytechnique des Hauts de France

      Olivier Clochard, CNRS, Laboratoire Migriner, Poitiers

      Olivier Dagnelie, MCF, Unicaen

      Olivier de Frouville, PR, Université Paris 2, Panthéon-Assas

      Olivier Devillers, DR, INRIA

      Olivier Le Bot, PR, Université d’Aix-Marseille

      Olivier Negrin, PR, Université Aix-Marseille

      Orazio Irrera, MCF philosophie, Université Paris 8

      Pascale Bouruet-Aubertot, PR, Université Pierre et Marie Curie Paris 6

      Patrice Vermeren, PR émérite, Université Paris 8

      Patricia Rrapi, MCF, Université Paris-Nanterre

      Patrick Charlot, PR, Université de Bourgogne

      Patrick Lang, MCF, Université de Nantes

      Patrick Weil, DR CNRS, Université Paris 1

      Paul Schor, MCF, Université Paris Diderot

      Pauline Folcher, MCF, Université de Montpellier

      Pauline Gervier, MCF, Université de Bordeaux

      Pauline Trouillard, Doctorante, Paris 2 Panthéon, Assas

      Pedro Lippmann, Doctorant contractuel, Université de Rennes 1

      Perrine Simon-Nahum, Directrice de recherches au CNRS, PR, ENS

      Philippe Billet, PR, Université Jean Moulin - Lyon 3

      Philippe Cossalter, PR, Universität des Saarlandes

      Philippe Guez, PR, Université Paris Nanterre

      Philippe Lagrande, PR, Doyen honoraire, Université de Poitiers

      Philippe Vervaecke, MCF, Université de Lille

      Pierre Bodeau-Livinec, PR, Université Paris Nanterre

      Pierre Bouopda, MCF, Université Polytechnique des Hauts de France

      Pierre Chantelot, Secrétaire national

      SNESUP-FSU

      Pierre Crétois, MCF, UBM

      Pierre Durand, Doctorant, Université Paris II, Panthéon-Assas

      Pierre Yger, Chercheur associé, INSERM, Paris

      Pierre-François Laval, PR, Université d’Orléans

      Rafaelle Maison, PR, Université Paris Sud

      Rainer Stiele, post-doc, Université de Claude Bernard Lyon 1

      Raphaël Brett, MCF, Université Paris Sud

      Raphaël Ehrsam, MCF, Sorbonne Université

      Raphaël Maurel, Doctorant, Université de Clermont-Auvergne

      Raphaël Savelli, Doctorant, Université de La Rochelle

      Rémi Augustyniak-Berzin, Chargé de cours - vacataire, Université Paris I Panthéon-Sorbonne

      Rémy Prouvèze, MCF, Université Paul Valéry Montpellier III

      Richard Baron, MCF, IAE de Saint- Etienne

      Robin Medard Inghilterra, ATER, Université de Nanterre

      Romélien Colavitti, MCF HDR, Université Polytechnique Hauts-de-France

      Sabine Lavorel, MCF HDR, Université Grenoble Alpes

      Saïda El Boudouhi, PR, Université Polytechnique Haut de France

      Samir Delimi, PRAG, Ingénieur de recherche, Université de Montpellier

      Samy Benzina, PR, Université de Poitiers

      Sara De Balsi, Docteur en Littérature française et comparée, Université de Cergy

      Sébastien Lerique, post-doc, ENS Lyon

      Sébastien Platon, PR, Université de Bordeaux

      Ségolène Barbou des Places, PR, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

      Selma Josso, MCF, Université de Tours

      Serge Slama, PR, Université Grenoble Alpes, CESICE

      Serge Weber, PR, Université de Marne-la-Vallée

      Séverine Cabrillac, PR, Université de Montpellier

      Simon Grivet, MCF, Université de Lille

      Soazik Kerneis, PR, Université Paris-Nanterre

      Solène Ringler, MCF, Université Polytechnique des Hauts de France

      Sophie Casanova, MCF, Université de Montpellier

      Sophie Poirot-Delpech, MCF, Université Paris 1

      Speranta Dumitru, MCF, Universités Paris Descartes

      Stéphane Bolle, MCF, Université Paul-Valéry Montpellier 3

      Stéphane Lemaire, MCF, Université de Rennes 1

      Stéphanie Hennette-Vauchez, PR, Université Paris-Nanterre

      Sylvain Cristol, PR, Université de Lille

      Sylvain Gauché, PR, Université de Clermont-Ferrand

      Sylvie Barrault, MCF, Université Paris Sud

      Sylvie Torcol, MCF HDR, Université de Toulon

      Tania Lévy, MCF, Université de Bretagne Occidentale

      Tanguy Allain, MCF, Université Cergy-Pontoise

      Thibaud Mulier, Docteur et ATER, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

      Thierry Garcia, PR, Université Grenoble Alpes

      Thomas Boyer-Kassem, MCF, Université de Poitiers

      Thomas Herran, MCF, Université de Bordeaux

      Thomas Perroud, PR, Université Paris 2 Assas

      Tristan Storme, MCF, Université de Nantes

      Vadim Jeanne, doctorant, ATER, Paris 11

      Valentin Schaepelynck, MCF, Université Paris 8

      Valère Ndior, PR, Université de Bretagne occidentale

      Valérie Foucher-Dufoix, MCF, Ecole d’architecture paris Belleville (Ensapb)

      Valérie Pouzol MCF, Université de Paris 8

      Vanessa Codaccioni, MCF Université Paris 8

      Véronique Champeil-Desplats, PR, Université Paris-Nanterre

      Vincent Echevin, IRD, Paris

      Vincent Message, MCF, Université Paris 8 Saint-Denis

      Vincent Réveillère, docteur en droit, Université Paris-Nanterre

      Vincent Ricouleau, PR droit, Ho Chi Minh City, Vietnam

      Virginie Gautron, MCF, Université de Nantes

      Virginie Iché, MCF, Université Montpellier 3

      Vivien Zalewski-Sicard, MCF, Université de Toulouse 1 Capitole

      William Pillot, MCF, Université d’Angers

      Willy Beauvallet-Haddad, MCF, Universite Lyon 2

      Xavier Souvignet, PR, Université Grenoble Alpes

      Yamina Tadjeddine, PR, sciences économiques Université de Lorraine

      Yann Basire, MCF, Université de Strasbourg

      Yann Bisiou, MCF, Université Montpellier 3

      Yann-Arzel Durelle-Marc, MCF, Université Paris 13

      Yannick Lécuyer, MCF HDR, Université d’Angers

      Yannick Perez, MCF HDR,

      Université Paris Saclay

      https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/031218/contre-l-augmentation-sans-concertation-des-frais-d-inscription-annu

      J’ai aussi signé, pour la petite histoire

    • La motion du CAC (conseil académique) de l’Université Grenoble Alpes votée le 4 décembre 2018 :

      Le CAC de l’UGA, attaché aux valeurs d’ouverture et d’accueil de la diversité qui sont celles de l’université, exprime ses inquiétudes et ses fortes réticences par rapport aux récentes mesures annoncées par le ministère d’augmentation importante des droits d’inscription pour les étudiants extra-communautaires dans les différents cycles de formation. Le CAC de l’UGA juge ces mesures discriminatoires, potentiellement nuisibles au rayonnement de la francophonie, précipitées, et estime qu’elles risquent de ne pas produire les effets bénéfiques pressentis, tant sur le budget des universités que sur leur attractivité à l’international. Le CAC de l’UGA souhaite avoir des précisions concrètes sur les moyens (administratifs et financiers) qui seront mis à la disposition des universités pour parer efficacement aux effets de discrimination sociale et culturelle que pourraient provoquer ces mesures ».

    • L’AG de Lyon2 vote le blocage des Campus

      Cette Assemblée Générale a eu lieu dans une actualité marquée simultanément par l’annonce le 19 novembre 2018 par le Premier Ministre d’une augmentation des frais d’inscription pour les étudiant.e.s étranger.e.s extra-communautaires de plus de 1000 % (2770€ en licence et 3770€ en master et en doctorat), la mise en œuvre du « plan licence » (prévoyant notamment la fin des compensations entre les semestres et entre les UE ainsi que la réduction du nombre de cours en présentiel) et plus généralement la dégradation des conditions d’études et de travail dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche.

      S’opposant à l’unanimité contre l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiant.e.s étranger.e.s, les membres de l’Assemblée Générale ont tenu à souligner l’inscription de cette mesure gouvernementale dans un contexte général d’austérité et de privatisation de l’ESR, ainsi que son caractère profondément classiste, raciste et sexiste : en effet, ce sont en premier lieu les milieux populaires, les personnes racisées, les femmes, les personnes LGBTI+ et les personnes en situation de handicap qui seront impactées par une augmentation du coût des études (personnes pour qui faire des études en France est un moyen d’échapper aux discriminations et persécutions qu’elles subissent dans leur pays d’origine).

      https://rebellyon.info/L-AG-de-Lyon2-vote-le-blocage-des-Campus-19899
      #Lyon

    • Encore une motion, provenant de l’Université Grenoble Alpes :

      Motion du conseil de l’école doctorale Sciences de l’Homme du Politique et du Territoire SHPT contre l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiant.e.s étranger.e.s

      Le gouvernement a annoncé le 19 novembre une hausse massive des frais
      d’inscription pour les étudiant.e.s hors Union Européenne. Ces frais
      s’élèveraient à 2770 euros pour une inscription en Licence et à 3770
      euros pour une inscription en Master ou en Doctorat.

      Nous considérons que cette mesure est discriminatoire.

      Le gouvernement prétend par cela attirer 200 000 étudiant.e.s
      étranger.e.s de plus dans les universités françaises. L’exemple de la
      Suède, où de telles mesures ont été mises en place, montre l’impasse
      d’une telle politique (baisse de 80% du nombre d’étudiant.e.s
      étranger.e.s [1]). Les conséquences d’une telle baisse serait
      importantes pour certaines de nos formations, et en particulier pour les
      programmes internationaux. Mais aussi pour notre Recherche : 41% des
      doctorants en France sont étrangers.

      L’argument avancé par le premier ministre que des étudiant.e.s riches
      viendraient profiter d’une formation sans payer d’impôt n’est pas non
      plus exact : ces étudiant.e.s participent à l’impôt via les taxes qu’ils
      paient dont la TVA. D’autre part, ils paient aussi des frais de
      procédure avant d’être acceptés (campus France) ou des frais de visa
      avant même d’être sur place. Enfin, si le coût des étudiant.e.s
      étrangèr.e.s est estimé à 3 milliards d’euros par an, leur apport
      économique l’est à 4,5 milliards d’euros par an pour ce qui concerne
      uniquement leur présence sur le territoire [2]. Et c’est sans compter
      les apports induits par les relations particulières qu’ils ont nouées
      avec la France.

      La confirmation de cette décision, ou son application à l’UGA, confirmerait
      la méconnaissance d’un texte à valeur constitutionnelle (l’alinéa 13 du
      préambule de 1946,
      dont la seconde phrase prévoit que l’"organisation de l’enseignement
      public gratuit et laïque
      à tous les degrés est un devoir de l’Etat") ;
      elle tournerait le dos à l’un des Pactes onusiens de 1966, celui relatif
      aux droits sociaux :
      en le ratifiant, la France s’est engagée internationalement à
      « l’instauration progressive de la gratuité »
      dans l’"enseignement supérieur" et, en tout cas, à son accessibilité « en
      pleine égalité » (§2.c)
      de l’art. 13 consacré au « droit de toute personne à l’éducation », auquel
      il est porté
      une atteinte grave). Elle va contre la conception, que nous défendons,
      d’une Université ouverte à tou.te.s sans condition de nationalité ni de
      revenus.

      Nous constatons également que ces annonces correspondent à une politique
      globale de démantèlement du service public de l’enseignement supérieur.
      Nous sommes pour le maintien d’un service public d’enseignement
      supérieur et de recherche permettant l’égalité d’accès de chacun.e,
      quelles que soient son origine ou sa nationalité, quelque soient ses
      moyens financiers.
      Nous considérons donc que la formation
      des étudiant·e·s à l’Université doit être financée par l’impôt et la
      solidarité nationale, sans discrimination. Ce n’est pas aux étudiant.e.s
      de payer le coût d’une formation publique.

      le conseil de l’Ecole doctorale SHPT s’oppose donc fermement à cette
      décision nationale, et à sa mise en œuvre à l’UGA. Le
      conseil de l’école doctorale SHPT demande donc au président de l’UGA, de la ComUE UGA, en
      tant que représentant de l’université, d’exprimer publiquement son
      opposition à ce projet.

    • Message de la présidence sur la hausse des frais d’inscription pour les étudiant·e·s étranger·e·s

      Sans concertation préalable avec les universités, le premier ministre a annoncé, le 19 novembre, une augmentation importante des droits d’inscription pour les étudiant·e·s extra-communautaires s’inscrivant pour la 1re fois en France dans un cycle de formation universitaire.
      Les droits d’inscription passeraient ainsi respectivement de 170€ à 2770€ pour les étudiant·e·s s’inscrivant en licence, de 243€ à 3770€ pour les étudiant·e·s s’inscrivant en master et de 380€ à 3770€ pour les étudiant·e·s s’inscrivant en doctorat.
      Cette augmentation motivée, aux yeux du ministère, par la volonté d’accroître l’attractivité de la France auprès des étudiant·e·s étrangèr·e·s et son rayonnement international dans un contexte de concurrence,
      s’accompagnerait, en contrepartie, d’une augmentation du nombre de bourses et d’exonérations et d’un ensemble de dispositifs d’accueil – financé par l’augmentation des droits – destiné à faciliter la venue d’étudiant·e·s étrangèr·e·s.
      Nous ne disposons pas actuellement de toutes les réponses aux questions techniques que posera la mise en œuvre de ces décisions.
      Quoi qu’il en soit, l’équipe de direction, tient à marquer son opposition à cette augmentation, et cela à plusieurs titres :

      Elle institue, au fondement des procédures d’inscription des étudiant·e·s étranger·e·s, le principe d’un marché concurrentiel de la connaissance au détriment du principe d’une université ouverte sur le monde.

      Présentée sous le titre de « Bienvenue en France », elle risque d’avoir pour effet immédiat d’exclure des universités françaises, et de la nôtre en particulier, une grande partie des étudiant·e·s issus des pays les moins riches qui représentent la majorité de nos étudiant·e·s.

      Associée à des mesures d’accompagnement (bourses, exonérations, tutorats) qu’elle a précisément pour objectif d’auto-financer, elle contraint les universités à l’appliquer ou à voir se dégrader la qualité de l’accueil qu’elles seront en mesure de proposer.

      Elle instaure une situation de concurrence inacceptable entre les universités.

      Dans ces conditions, comme l’a fait notre conseil d’administration le 23 novembre, la direction appelle le premier ministre à retirer cette mesure et à ouvrir en concertation le chantier de l’accueil des étudiant·e·s extra-communautaires dans l’enseignement supérieur français.

      https://twitter.com/UnivRennes_2/status/1070640574137540608

      #Rennes #Université_de_Rennes

    • Des universités bloquées contre la hausse des frais d’inscription pour les non-Européens

      Dans quelques universités, dont #Nanterre, les étudiants ont voté en assemblée générale le blocage pour protester contre la hausse des frais d’inscription dans le supérieur pour les étudiants extra-communautaires. D’autres établissements ont préféré fermer leurs locaux de manière préventive pour éviter les occupations.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/101218/des-universites-bloquees-contre-la-hausse-des-frais-d-inscription-pour-les
      #blocage #blocages

    • Éric #Piolle s’élève contre la hausse des frais d’inscription des étrangers à l’université

      Le maire de Grenoble, Éric Piolle, rejoint le mouvement de contestation contre la hausse des frais d’inscription des étudiants extra-européens pour la rentrée 2019. Annoncée en novembre par le gouvernement, cette augmentation multiplie environ par dix les frais actuels.

      « Plus de 67 000 étudiants poursuivent leurs études à Grenoble, métropole ouverte sur le monde. 77 % des étudiants étrangers sont extra-européens (Chine, Maroc, Brésil, États-Unis, etc.) », commence par rappeler Éric Piolle dans un communiqué publié ce lundi 10 décembre. Avant de voir dans la hausse de leurs frais d’inscription « la globalisation du culte des premiers de cordée » d’Emmanuel Macron. Une référence à la formule controversée du président de la République.

      Il n’est pas le premier à réagir. Les contestations enflent dans de nombreuses universités françaises contre cette augmentation des frais d’inscription, annoncée par le gouvernement en novembre. Quelques établissements (Tolbiac, Nantes, Rennes 2, Nanterre…), ayant profité du mouvement de contestation des gilets jaunes, sont d’ores et déjà bloqués.

      À Grenoble, une soixantaine de personnes se sont également réunies sur le campus de Saint-Martin-d’Hères, jeudi 6 décembre, pour clamer leur mécontentement. Enfin, ce lundi, la conférence des présidents d’université (CPU) a demandé au gouvernement de suspendre la mesure.

      « Un affront à la tradition d’accueil et d’hospitalité de notre territoire »

      Les frais d’inscriptions sont actuellement de 170 euros en licence, 243 euros en master et 380 euros en doctorat. À partir de septembre 2019, ils passeront à 2 770 euros en licence et 3 770 euros en master et doctorat. Une augmentation destinée à favoriser l’attractivité des universités françaises selon le gouvernement.

      De son côté, Éric Piolle dénonce un « affront à la tradition d’accueil et d’hospitalité de notre territoire ! » et affirme que « la Ville de Grenoble continuera à soutenir et accueillir les étudiants étrangers ».

      https://www.placegrenet.fr/2018/12/11/eric-piolle-frais-dinscription-etrangers/220876
      #Grenoble

    • La Fac bientôt réservée aux riches ?

      Jeudi 6 décembre 2018, plusieurs milliers d’étudiant·es rassemblé·es devant Campus France sont parti·es en manifestation spontanée pour porter leurs revendications dans tout Paris. La mobilisation contre une hausse colossale des frais de scolarité pour les étudiant·es étranger·es continue et semble prendre de l’ampleur. Au-delà de son aspect discriminatoire, cette mesure s’inscrit dans une stratégie de hausse généralisée du coût des études à l’université.

      « Sooo so solidarité avec les étrangers », scandent les étudiant·es réuni·e·s devant le siège parisien de Campus France, l’organisme public qui promeut l’université française à l’étranger et organise l’accueil des étudiant·es venu·es d’autres pays. Et pour cause, le 19 novembre dernier, le gouvernement a annoncé la hausse des frais de scolarité pour les étudiant·es étranger·es (hors Europe) à 2770€ par an (au lieu de 170€) en Licence et 3770€ par an (au lieu de 243€) en Master.

      Des tarifs jugés insurmontables par Julia, étudiante mexicaine en Master 2 à l’EHESS, venue manifester jeudi : « 4000 euros pour nous au Mexique c’est énorme, je n’aurais jamais pu venir étudier en France si ça coûtait aussi cher. » Pour elle, étudier en France est déjà un défi : « Il faut s’habituer à la langue, à la culture, payer les transports, trouver un logement… » Non boursière, elle travaille à côté des cours et « paie des impôts en France », rappelle-t-elle.
      Les étudiant·es étranger·es coûtent cher à la France, vraiment ?

      Outre la prétendue attractivité que cette mesure devrait faire regagner à la France, un autre argument est ressassé. « Les étudiant·es étranger·es coûtent cher à la France, c’est donc normal de les faire payer plus. » Faux, répond cette étude menée par Campus France en 2014, qui estime que la France gagne 1,65 milliards d’euros par an en les accueillant.

      En effet, même s’ils coûtent 3 milliards d’euros par an à l’Etat, ils lui rapportent, dans le même temps 4,65 milliards d’euros. Ces chiffres s’expliquent par plusieurs facteurs. Une fois en France, ces étudiant·es dépensent plus de 3 milliards d’euros par an en biens et services, qui profitent à notre économie. A l’image de Julia, beaucoup d’entre eux travaillent en France et y paient des impôts. S’ajoute à cela près de 500 millions d’euros déboursés par leurs proches lors de leur visite, ce qui est loin d’être négligeable. En plus de ces dépenses directes, on pourrait nommer les effets positifs de ces nouveaux locuteurs pour le rayonnement de la France à l’international et pour le tourisme. L’étude conclut d’ailleurs « qu’accueillir des étudiants étrangers est une source de richesses immédiate, mais aussi de prospérité économique et d’influence diplomatique à long terme. »
      Une hausse peut en cacher une autre

      Au-delà de l’aspect discriminatoire de cette réforme, cette hausse pourrait se généraliser à tous les étudiant·es. C’est l’avis d’Hugo Harari-Kermadec, maître de conférence à l’ENS Cachan et économiste spécialiste de la question des frais d’inscription à l’université. Il rappelle que l’idée d’augmenter les frais de scolarité à la Fac ne date pas d’hier. Depuis une vingtaine d’années, les organisations internationales comme la Banque mondiale ou l’OCDE incitent les gouvernements à le faire. Sous Jacques Chirac déjà, deux économistes français avaient remis un rapport au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin lui suggérant la même chose.

      Cette stratégie est scrupuleusement appliquée depuis, en commençant par les établissements les plus élitistes. En témoigne la hausse des tarifs à Sciences Po et à l’université Paris Dauphine qui « ont mis en place des frais de scolarité plus élevés pour tout le monde et à tous les niveaux » selon l’économiste. Les écoles d’ingénieurs sont aussi « presque toutes passées d’environ 400€ à plus de 4000€ l’année ». Même les universités n’ayant pas le titre de « Grand Etablissement » qui permet d’avoir des dérogations augmentent leurs frais. Pour cela, de nombreux Masters étiquetés « internationaux » fleurissent avec des frais pouvant aller « de 3000€ à 8000€ l’année ».
      Vers un modèle « à l’anglaise » ?

      Emmanuel Macron et son conseiller à l’enseignement et à la recherche, Thierry Coulhon, penchent plus pour une augmentation directe et globale des frais d’inscription selon l’économiste. Une méthode « plus hard » que celle expérimentée à Sciences Po et Dauphine. « Ce qui apparaît dans les Macron Leaks, les mails de l’équipe de campagne, c’est plutôt 5000€ ou 6000€ pour tout le monde dans le cadre du quinquennat », affirme-t-il. Pour donner la capacité aux étudiant·es de payer ces frais, le gouvernement mettrait en place des prêts. « Cela mènerait à une situation où tout le monde, hors sélection, a le droit d’aller à l’université par contre tout le monde en sort endetté », conclut-il.

      A terme, on pourrait tendre vers un modèle « à l’anglaise » où l’Etat octroie des prêts aux étudiants et où le tarif des universités s’est envolé. « Il est censé être fixé librement par les universités dans un plafond mais en fait tout le monde atteint ce plafond de 14 000€ par an en L1 », explique Hugo Harari-Kermadec. Les étudiant·es restent mobilisé·es et appellent à un deuxième rassemblement devant le siège parisien de Campus France jeudi 13 décembre.

      https://radioparleur.net/2018/12/12/la-fac-bientot-reservee-aux-riches

    • Motion votée par le Conseil de l’EDSJ

      Le conseil de l’Ecole doctorale de Sciences Juridiques de Grenoble, sensible à la situation des nombreux doctorants étrangers hors Union européenne que celle-ci accueille chaque année, tient à exprimer publiquement son opposition à la proposition d’augmentation injustifiée de leurs droits d’inscription en doctorat.

      https://edsj.univ-grenoble-alpes.fr/l-ecole-doctorale-edsj/toutes-les-actualites-edsj/motion-votee-par-le-conseil-de-l-edsj-773639.htm?RH=7523865

    • 35 revues signataires de la motion contre la hausse des frais d’inscription et contre la reforme du lycée

      En tant que membres de revues de Sciences Humaines et Sociales, participant à ce titre à la production de connaissance en relation avec nos enseignements, nous nous opposons à la hausse des droits d’inscription à l’Université pour les étudiant-e-s étrangèr-e-s « non communautaires », annoncée par le premier ministre Edouard Philippe le 19 novembre dernier. Cette décision est un déni du droit fondamental à l’éducation. Elle frappera d’abord les étudiant-e-s des pays les plus pauvres, celles et ceux que leurs gouvernements ne peuvent pas soutenir avec des bourses. Elle accentuera les disparités existantes entre les étudiant-e-s, en particulier ceux et celles qui proviennent des ex-colonies françaises. Elle s’articule également à une reconfiguration de l’enseignement supérieur qui sélectionne les étudiant-e-s les plus riches pour les orienter vers des écoles privées (d’ingénieurs et de commerce etc.). Finalement, la conjonction de ces mesures portera atteinte aux formations de sciences humaines et sociales qui seront les premières affectées, et nous interpellons à ce sujet les directions de COMUE pour qu’elles prennent position. Ceci pourrait également tarir la source de la recherche et ce d’autant que la reforme du lycée qui s’annonce risque de réduire nettement les vocations en Sciences Humaines et Sociales dans la mesure où elle menace particulièrement les enseignements de sociologie, de géographie et d’histoire. C’est pourquoi, nous nous y opposons également et soutenons à ce sujet la mobilisation lycéenne en cours. Nous, membres de comités de rédaction de revue de Sciences Humaines et Sociales, demandons solennellement au gouvernement de revenir sur l’ensemble de ces décisions.

      Actes de la recherche en sciences sociales ; Actuel Marx ; Agora débats/jeunesses ; Artefact ; L’Autre ; Biens symboliques ; Les Cahiers du genre ; Les Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique ; Les Carnets de géographes ; Contretemps ; Critique internationale ; Diasporas ; Genèses ; Genre en séries ; Genre, sexualité et société ; Histoire, médecine et santé ; Le journal des anthropologues ; Justice spatiale ; Lusotopie ; Monde Commun. Des anthropologues dans la cité ; Les Mondes du Travail ; Mouvements ; La Pensée ; Politique africaine ; Problèmes d’Amérique latine ; Nouvelles questions féministes ; Psychologie Clinique ; Revue d’histoire des sciences humaines ; Revue des sciences sociales ; Revue Interdisciplinaire de Travaux sur les Amériques ; Sociétés contemporaines ; Sociologie pratique ; Temporalités ; Tracés ; Travail, genre et Sociétés ; Urbanités ;

      https://acides.hypotheses.org/743#revues

    • #Aix-Marseille Université refuse d’augmenter les frais d’inscription pour les étudiants hors UE

      Avec 10 000 étudiants internationaux accueillis sur ses campus et l’ambition de s’ouvrir toujours plus à l’international, #Aix-Marseille-Université (#AMU) n’apprécie pas du tout les annonces du gouvernement qui veut augmenter les droits d’inscription à l’université pour les étudiants résidant hors de l’Espace économique européen (EEE).

      Pour marquer son désaccord, le conseil d’administration d’AMU a voté une #motion, où l’établissement considère que la question de l’évolution du montant des droits d’inscription des étudiants internationaux extracommunautaires nécessite une large concertation. Comme cette concertation n’a jamais eu lieu, une telle mesure ne pourrait donc pas se mettre en place. Dans sa motion, le conseil d’administration a indiqué que « si une augmentation des frais d’inscription entrait en vigueur à la rentrée prochaine, l’établissement utiliserait toutes les possibilités réglementaires qui lui seront offertes pour permettre aux étudiants internationaux extracommunautaires de bénéficier du régime tarifaire actuellement appliqué ».
      À partir de la rentrée 2019, ces étudiants devront s’acquitter de 2 770 euros en licence et 3 770 euros en master et doctorat, contre 170 euros pour une année de formation en licence, 243 euros en master et 380 euros en doctorat pour les jeunes Européens.
      Cette hausse permettrait selon le gouvernement d’augmenter le nombre de bourses ou d’exonérations de droits d’inscriptions à « 15 000 étudiants ».

      http://www.lamarseillaise.fr/bouches-du-rhone/education/74362-aix-marseille-universite-refuse-d-augmenter-les-frais-d-inscrip

    • Senza vergogna ! (réactions, analyses et mises en perspective à l’annonce de l’explosion des frais d’inscription des étrangers hors UE) - MàJ 11 janvier 2019

      S’il y a un argument qu’Edouard Philippe n’aurait pas dû s’autoriser, c’est bien celui des "étudiants étrangers fortunés" qui viennent profiter de la "quasi gratuité" des études en France. Depuis quand son gouvernement est-il sensible aux avantages et privilèges indus des plus fortunés ? Senza Vergogna !

      On n’avait pas fait attention que l’annonce de cette augmentation, le 19 novembre par le premier ministre, a eu lieu dans le cadre des « Rencontres universitaires de la francophonie »… On nous prie de préciser qu’il ne s’agit pas d’une "mesure" - mais d’une "annonce" sur campus France qui n’est fondée sur AUCUN ARRÊTÉ.

      http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article8452

    • Augmenter les frais d’inscription des étudiants étrangers ? La fac de #Clermont-Ferrand refuse

      L’#UCA est la première université en France qui ne suivra pas les directives du gouvernement sur les frais d’inscriptions pour les étrangers.

      En novembre, le gouvernement avait annoncé qu’il allait augmenter les frais d’inscription universitaires pour les jeunes extra-Européens, tout en affirmant vouloir attirer davantage d’étudiants internationaux en améliorant la politique des visas et en offrant davantage de bourses, notamment aux jeunes venus du Maghreb et de l’Afrique francophone.

      Une mesure particulièrement critiquée par les étudiants étrangers (et français), qui avaient manifesté dans plusieurs villes le 1er décembre.

      Solidaire, l’Université Clermont Auvergne (UCA) n’appliquera pas les directives du gouvernement, rapporte La Montagne. C’est la première à l’annoncer en France. À la rentrée de septembre, les étudiants étrangers ne payeront pas plus cher leurs frais d’inscription.

      Le président de l’UCA, Mathias Bernard, souhaite désormais discuter pour trouver d’autres modalités de financement. « Il y a besoin de pouvoir définir une politique tarifaire vraiment concertée qui permette de prévoir des exonérations pour des étudiants qui n’ont pas la possibilité de payer des droits d’inscription à 3700 euros », rapporte France 3 Auvergne Rhône-Alpes.

      Mi-décembre, les enseignants de l’UCA avaient déjà voté une motion pour s’opposer à l’augmentation des frais pour les étudiants étrangers, au nombre de 5000 à Clermont-Ferrand sur 35.000 étudiants.

      Actuellement, les étudiants extra-européens (une centaine de milliers) paient les mêmes droits que les étudiants français ou européens : 170 euros pour une année en licence, 243 euros en master et 380 euros en doctorat.

      À partir de la rentrée 2019, ils devront s’acquitter de 2770 euros en licence et 3770 euros en master et doctorat, soit « un tiers du coût réel » d’un étudiant étranger pour les finances publiques selon le gouvernement. Les étudiants extra-européens ayant déjà entamé leurs études en France ne sont pas concernés par cette hausse.

      https://www.huffingtonpost.fr/2019/01/11/augmenter-les-frais-dinscription-des-etudiants-etrangers-la-fac-de-cl

    • Mobilités étudiantes : quels enjeux internationaux pour les universités françaises ?

      Le plan « Bienvenue en France » prévoit de profondes modifications des conditions d’études en France pour les étudiants internationaux. A cette occasion, l’AFNEG – Association fédérative nationale des étudiants en géographie – présente son analyse des mobilités étudiantes. La géographie est une discipline intrinsèquement ouverte sur le monde. L’étude de l’ensemble des sociétés en fait la richesse. Les sciences humaines ne peuvent considérer les humains comme de simples sujets. Ils sont avant tout des acteurs et détenteurs légitimes de ce savoir. L’accès aux connaissances qu’elles génèrent doit être permis à toutes et tous, sans condition financière ou de nationalité. L’AFNEG s’oppose ainsi à la hausse des frais d’inscription pour les étudiants internationaux annoncée par le gouvernement.
      Des flux d’étudiants internationaux témoins d’une mondialisation universitaire ?

      La mondialisation est un processus communément admis, qu’elle concerne les biens ou les humains. Elle se définit par la création d’une échelle géographique partagée entre les sociétés : le Monde (Hypergéo, Christian Grataloup). C’est de l’accroissement des échanges, matériels et immatériels, et des mobilités des humains que naît ce concept. Cette transition vers un monde multipolaire génère de nouveaux enjeux pour les lieux. Ils sont confrontés à une concurrence accrue à échelle mondiale. Ils prennent alors, entre-autres, comme indicateur de leur attractivité l’intensité des flux qu’ils accueillent.

      La mondialisation augmente la mobilité des travailleurs, mais également celle des étudiants. Les universités sont le symbole du rayonnement intellectuel du pays dans lequel elles sont implantées. Ce sont des lieux de diffusion et de fabrication du savoir. Elles s’inscrivent ainsi naturellement dans cette dynamique mondiale depuis la seconde moitié du XXème siècle. Leurs réputations dépassent aujourd’hui les frontières nationales. Elles peuvent être mesurées par les flux d’étudiants en mobilité internationale qu’elles drainent. On parle alors de « mondialisation universitaire ». Le nombre d’étudiants en mobilité internationale croît régulièrement, au rythme de l’augmentation de la population étudiante mondiale. On passe ainsi de 1,3 millions d’étudiants en mobilité en 1990, à 4,5 millions en 2018.

      https://lh5.googleusercontent.com/dpF7Ey00MYTNwJytkGeVUnuvuyEoOZy2bM_WOGm6B4HWOIemckxdCHKwoFwAb

      Outre l’accroissement des flux, la mondialisation se caractérise par une dynamique d’uniformisation des modes de vie et de consommation des individus. Malgré l’émergence de nouveaux pôles économiques, cette dynamique reste principalement en faveur des sociétés occidentales. Ce phénomène est appelé le “soft-power”. Ainsi, dans la mondialisation universitaire, c’est le modèle des États-Unis qui s’impose. Attestant de cette supériorité supposée, les classements internationaux hiérarchisent les meilleures universités mondiales et font ressortir, en tête de file, les établissements anglophones. Leur rayonnement les fait alors apparaître comme une référence mondiale, une norme sur laquelle les autres établissements d’enseignement supérieur doivent s’aligner pour être compétitifs.
      Les diversités du monde universitaire

      Si l’excellence de sa recherche et de sa capacité à innover ne peut être contestée, l’université étasunienne est pourtant loin du modèle de l’enseignement supérieur français. Son coût considérable pour les étudiants élude la mission sociale des études et fait de l’enseignement supérieur un secteur de l’économie davantage qu’un outil d’émancipation de la jeunesse. Ce modèle est largement critiqué pour l’endettement qu’il génère, mais également car il incite à s’orienter vers des branches lucratives au détriment des autres. Face à ces problématiques, une dynamique de retour à la gratuité des études s’amorce. À l’Université de New-York, les frais d’inscriptions ont été supprimés à la rentrée 2018 pour les étudiants en médecine. En Allemagne, l’université est revenue à la gratuité de ses cursus dans la quasi-totalité des Landers.

      L’hégémonie du modèle universitaire étasunien pourrait pourtant être remise en cause par le développement de nouveaux pôles. À l’instar de l’économie, les classements d’universités tendent vers la multipolarité. Les universités des pays émergents occupent une place grandissante dans la hiérarchie, grâce à un investissement massif des États. Les enjeux sont multiples : ces pays cherchent à contrer la fuite de leurs étudiants vers l’étranger, mais également à développer leur rayonnement intellectuel mondial en investissant dans l’innovation et la recherche. Cette stratégie leur garantit alors un poids diplomatique, mais également une croissance économique. Ainsi, parmi les 100 premières universités du renommé classement de Shanghaï de 2018, la Chine compte 3 établissements à la 45e, 57e et 67e places, contre aucun en 2015. Y figurent également aujourd’hui deux universités de la cité-état de Singapour, et une université russe. Cette progression timide, marque l’essor de nouveaux pôles mondiaux de l’enseignement supérieur.

      Les questions des mobilités étudiantes dépassent alors la question des flux et des étudiants. De vrais stratégies sont construites par les États pour attirer les étudiants.
      Le système de l’enseignement supérieur contraint par la mondialisation universitaire ?

      La hiérarchie entre les établissements d’enseignement supérieur ne se mesure pas uniquement aux places dûment acquises dans les grands classements, mais également par les inégalités entre les origines et les destinations des étudiants internationaux en mobilité. Si l’on parle de « mondialisation des universités », ses principales caractéristiques (les flux de mobilités internationales et les classements internationaux), ne sont pas vecteurs d’égalité mais révélateurs de forts déséquilibres. Ils témoignent encore d’une forte polarisation par les universités occidentales qui concentrent les flux d’immigration estudiantine et exportent leurs savoirs sur des campus délocalisés à l’étranger (comme la Sorbonne Abu Dhabi, antenne de Sorbonne Université).

      https://lh3.googleusercontent.com/Z0XwYcd7SeRZCoc9gtdF7Vjq-eyGUs-6zAYAi14XLBXhOMsg5jfCZxrZhCZYp

      Une fois encore, la place des anciennes puissances industrielles est prépondérante. Sur 4,5 millions d’étudiants en mobilité internationale, plus de 20% se dirigent vers les Etats-Unis. Les universités y jouissent d’un soft-power économique et intellectuel ancien ainsi que de l’excellence de la recherche. Les 27 pays de l’Union européenne attirent quant à eux une part considérable des flux, avec un total de plus de deux millions d’étudiants en mobilité, communautaires comme extra-communautaires. Ces derniers se dirigent principalement vers le Royaume-Uni (430 000 étudiants internationaux), la France et l’Allemagne (250 000 étudiants internationaux chacune).
      Des origines et disparités diverses

      Les origines, comme les destinations, des étudiants en mobilité internationale sont diverses. À l’échelle mondiale, on constate une forte migration estudiantine en provenance des pays au revenu par habitant élevé, comme la France, l’Allemagne ou la Corée. Ce sont cependant les Nouveaux Pays Industrialisés qui représentent la proportion la plus importante de l’origine de ces flux, puisqu’elle avoisine le quart. La Chine et l’Inde s’illustrent particulièrement, avec respectivement 19% et 7% des étudiants en mobilité sortante en 2016. Ces chiffres augmentent rapidement dans des pays où la massification de l’enseignement supérieur est à l’oeuvre. Cette analyse mondiale montre la prédominance de deux grands pôles : l’un se démarquant par l’exportation et l’autre par l’importation d’étudiants internationaux.

      Une échelle plus fine fait apparaître des relations privilégiées entre certains États, qui échappent à la concurrence incarnée par les classements mondiaux. Les raisons sont alors à chercher dans les proximités culturelles, politiques, ou encore géographiques.

      https://lh5.googleusercontent.com/eJGmlY0LE4y_-ldktC6GLXMIDfnYT5zvvk9_dx0UMxmr3PZIe_FkHWIsaIi1x

      Quels enjeux et intérêts pour les étudiants et les universités ?

      Le poids diplomatique des universités est donc considérable. Au delà de contribuer au rayonnement intellectuel mondial d’un pays, elles forment les élites intellectuelles et deviennent un outil de diffusion d’une culture. Les étudiants internationaux présentent également un intérêt économique pour les pays qui les accueillent, en plus d’un intérêt scientifique et culturel pour les établissements. Les États ont depuis longtemps assimilé cet intérêt, et mis en place de nombreuses politiques visant à attirer les étudiants.

      Les étudiants internationaux représentent une réelle source d’enrichissement pour les étudiants nationaux à leur contact, comme le souligne Christophe Strassel dans “Enjeux géopolitique de la mondialisation universitaire”. Ils permettent de développer la valeur du vivre ensemble et offrent un enrichissement culturel indispensable à toutes les filières.

      Dans une société mondialisée, les mobilités dans le cadre des études sont aujourd’hui largement valorisées et incitées. Les raisons en sont multiples. Les expériences internationales sont une plus-value considérable pour tous les étudiants. Elle le sont dans le cadre de leur accomplissement personnel, de leur formation mais également de leur insertion professionnelle. Cet intérêt est bien compris en Europe, ou des dispositifs d’échanges sont mis en place pour faciliter les départs. ERASMUS ou d’autres programmes dans les écoles privées existent. Les mobilités sont même rendues obligatoires. Les intérêts sont également multiples pour les étudiants internationaux.

      Les mobilités peuvent également donner accès à un enseignement supérieur davantage réputé et ouvrir de meilleures perspectives d’avenir. Les études à l’étranger permettent enfin de s’installer plus facilement dans le pays une fois diplômé : ces personnes qualifiées, d’origine extra-communautaire, seront plus rapidement acceptées sur le territoire, et ce de façon durable.
      Des mobilités entrantes importantes en France

      https://lh6.googleusercontent.com/t3Pb7DizxS-q6z4ltkjEm335YAYDOalI5-l-tF5k3-HUuiOCICC_CuBWBwtKM

      Pour l’année 2016-2017, 250 000 étudiants internationaux étaient présents sur le territoire. La France est le quatrième pays d’accueil mondial, et le premier non anglophone. Elle ne se distingue pourtant pas dans les classements internationaux. Les raisons de l’attractivité française seraient donc autres. Ce ne sont pas quelques établissements qui attirent mais le modèle universitaire dans sa globalité. En atteste la répartition des étudiants internationaux sur le territoire, similaire à celle des étudiants nationaux.

      Les enquêtes menées par Campus France isolent quatres facteurs d’attractivité majeurs : le rayonnement culturel, le coût des études, la qualité des formations et la proximité linguistique. Le faible coût des inscriptions ouvre en effet les portes des établissements d’enseignement supérieur à de nombreux jeunes. Ils sont issus de pays en développement dont les universités nationales peinent à garantir une insertion professionnelle. C’est aussi des lieux où le revenu médian par habitant est bas. On comprend donc les liens indispensables unissant les pays d’Afrique francophones et le système d’enseignement supérieur et de recherche français.
      Les universités françaises menacées

      L’attractivité des universités françaises est pourtant aujourd’hui menacée. Le taux d’accroissement du nombre d’étudiants internationaux est particulièrement bas au regard des autres pays d’Europe. La France souffre des faibles politiques d’accueil, mais également des réformes successives. Elles ont durci les conditions d’obtention des visas des étudiants et des jeunes diplômés, comme la circulaire Guéant de 2013.

      Face à la multipolarité croissante, les universités françaises ne peuvent se reposer sur les acquis que représente la communauté francophone. La hausse des frais d’inscription annoncée dans le plan « Bienvenue en France » est loin de représenter une opportunité. Il marque au contraire la mise en place d’une nouvelle barrière. Le système universitaire français n’est pas en construction, les valeurs de gratuité et d’égalité font sa renommée et sa force. Cette vision humaniste s’oppose à la norme lucrative du modèle étasunien. Pensée pour augmenter le nombre d’étudiants internationaux, la hausse des frais d’inscription ne peut répondre ni à la mondialisation de l’enseignement, ni aux problèmes d’attractivité ciblés par le gouvernement. Il apparaît donc capital, pour maintenir l’attractivité de l’université française d’en maintenir l’ouverture.
      Pour conclure

      A l’heure où la transition économique bouscule l’ordre des puissances mondiales, il apparaît peu opportun de fragiliser les liens forts unissant la France et les étudiants internationaux. . Si le soft power culturel français reste un élément considérable, le rayonnement intellectuel des universités d’autres grandes régions du monde ne fait que s’accroître..

      Dans le processus de massification universitaire globale, la France doit aujourd’hui réaffirmer son ouverture. Elle doit aussi reconsidérer la jeunesse mondiale, sans distinction de nationalité. Tout cela dans un but de maintenir sa place sur l’échiquier mondial et son modèle unique.

      https://afneg.org/2019/01/mobilites-etudiantes-quels-enjeux-internationaux-pour-les-universites-francai
      #cartographie #visualisation

    • L’université de Clermont première à refuser d’appliquer la hausse des frais d’inscription des étudiants hors UE

      L’#université_Clermont_Auvergne n’appliquera pas la hausse des frais d’inscription pour les étudiants hors Union européenne comme annoncé par Édouard Philippe il y a quelques semaines. C’est la première université en France à annoncer qu’elle n’appliquera pas la hausse.

      https://www.ouest-france.fr/education/universites/l-universite-de-clermont-premiere-refuser-d-appliquer-la-hausse-des-fra

    • CP - L’#Université_Lumière_Lyon_2 s’engage à exonérer les étudiant.es étranger.es des droits d’inscription complémentaires à la rentrée 2019/2020

      Le Gouvernement a annoncé à l’automne dernier l’augmentation des droits d’inscription des étudiant.es extracommunautaires de 170€ à 2 770 € en licence et, respectivement, de 243€ et 380€ à 3 770 € en master et en doctorat.

      La Commission recherche, le Comité technique, le Conseil académique et le Conseil d’administration de l’Université Lumière Lyon 2 se sont clairement prononcés en décembre dernier contre l’augmentation des droits d’inscription pour les étudiant.es étranger.es extra-communautaires.

      Cette mesure, inscrite dans une stratégie intitulée paradoxalement « Bienvenue en France », remet en cause le principe d’une université française ouverte à tou.tes ainsi que la stratégie internationale de la France en matière d’accueil des étudiant.es étranger.es, de développement de la Francophonie et d’attractivité de la recherche française.

      Si l’amélioration de l’accueil des étudiant.es étranger.es est évidemment une nécessité, l’augmentation des droits d’inscription ne paraît ni pertinente, ni juste car elle concerne des étudiant.es parmi les plus fragiles et bat en brèche le principe d’égalité de traitement entre usager.es du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche.

      Le triplement annoncé des bourses et des exonérations ne permettra pas de couvrir tous les besoins. De nombreux/ses étudiant.es devront renoncer à leurs projets de formation en France en raison du niveau des frais d’inscription. Cette éviction concernera en premier lieu les régions du monde les plus pauvres et, plus généralement, les étudiant.es les moins fortuné.es.

      Afin de permettre au plus grand nombre de poursuivre leurs études en France, l’Université Lumière Lyon 2 exonérera à la rentrée universitaire 2019/2020 l’ensemble des étudiant.es étranger.es de ces frais complémentaires et leur appliquera uniquement les droits en vigueur pour l’ensemble des étudiant.es français.es.

      https://www.univ-lyon2.fr/universite/presse-medias/cp-l-universite-lumiere-lyon-2-s-engage-a-exonerer-les-etudiant-es-etrang

      #Lyon

      signalé par @gonzo
      https://seenthis.net/messages/753395#message753405

    • Sept universités s’opposent à la hausse des frais de scolarité pour les étudiants étrangers

      Des établissements font bloc contre la multiplication par quinze des tarifs afin d’obtenir un recul des délais d’application du plan « Bienvenue en France » prévu pour la rentrée 2019.

      La forte hausse annoncée à l’automne par le gouvernement a fait réagir officiellement pour l’instant les universités #Clermont-Auvergne, #Aix-Marseille, #Toulouse_Jean-Jaurès, #Lyon-II, #Nanterre, #Rennes-II et #Angers.

      https://www.liberation.fr/france/2019/01/17/sept-universites-s-opposent-a-la-hausse-des-frais-de-scolarite-pour-les-e

    • Dix-sept universités s’opposent à la hausse des frais de scolarité pour les étudiants étrangers

      Dix-sept universités ont annoncé leur refus d’augmenter les frais d’inscription pour les étrangers prévue dans le plan « Bienvenue en France ». Elles rejoignent ainsi l’Université Paris-Nanterre qui a clarifié sa position dans un communiqué datant du 12 décembre. La forte hausse annoncée à l’automne par le gouvernement a fait réagir officiellement pour l’instant les universités #Clermont-Auvergne, #Aix-Marseille, #Toulouse_Jean-Jaurès, #Lyon-II, #Nanterre, #Rennes-II, #Angers, #Le_Mans, #Tours, #Rennes-I, #Caen, #Rouen-Normandie, #Strasbourg, #Lorraine, #Grenoble, #Paris-Sud et l’École des hautes études en sciences sociales (#EHESS). Elles font bloc contre le coût d’une inscription en licence qui passera de 170 € par an à 2 770 € et en master (ou doctorat) de 243 € (ou 380 €) à 3 770 € pour les étudiants non communautaires (hors Union européenne). « Nous demandons un retrait de la hausse des frais d’inscription et la mise en place d’une réflexion collective sur l’accueil des étudiants étrangers », détaille à Libération Nadia Dupont, la chargée de mission formation à l’université Rennes-II. « Au-delà des questions de fond (attractivité de nos universités, accueil des étudiants), ce qui pose problème avec le plan "Bienvenue en France", c’est la méthode et le calendrier », expose Mathias Bernard, le président de l’université Clermont-Auvergne. « L’EHESS demande le retrait de la mesure. Dans le cas contraire, notre position est d’utiliser tous les moyens légaux dont nous pourrons disposer afin que nos étudiants internationaux ne subissent pas l’augmentation des droits », précise Victor Demiaux, directeur de cabinet du président du grand établissement français.

      https://www.liberation.fr/france/2019/01/17/dix-sept-universites-s-opposent-a-la-hausse-des-frais-de-scolarite-pour-l

    • Information de l’UGA sur les frais universitaires

      La Communauté Université Grenoble Alpes (ComUE UGA), l’Université Grenoble Alpes (UGA), Grenoble INP, Sciences Po Grenoble et l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble (ENSAG) rappellent leur attachement aux valeurs d’ouverture au monde et d’accueil des étudiants internationaux.
      Conscients des inquiétudes et des réticences suscitées par les mesures récentes annoncées par le gouvernement concernant l’augmentation importante des frais d’inscription pour les étudiants extracommunautaires, ils soutiennent la demande de la CPU de suspension de la mesure et d’engagement d’une concertation globale.

      Les Présidents et directeurs des établissements de la ComUE UGA, de l’UGA, de Grenoble INP, de Sciences Po Grenoble et de l’ENSAG s’engagent à poursuivre l’accueil de tous les étudiants internationaux dans l’ensemble des cycles de formation sans surcoût supplémentaire par rapport à la situation actuelle. À cet égard, ils s’engagent à faire bénéficier de l’exonération de la hausse des frais d’inscription tous ceux qui en exprimeront le besoin. Les conditions d’inscription des étudiants extracommunautaires pour Sciences Po Grenoble et l’ENSAG restent également inchangées.

      Publié le 29 janvier 2019
      Mis à jour le 31 janvier 2019

      https://www.univ-grenoble-alpes.fr/fr/acces-direct/actualites/a-la-une/a-la-une-universite/information-sur-l-accueil-des-etudiants-extracommunautaires-sur-

    • La #motion votée à l’unanimité au Conseil d’administration de l’Université de #Bordeaux-Montaigne du 21 décembre 2018 :

      Le 19 novembre dernier, lors des Rencontres universitaires de la francophonie, le premier ministre Edouard Philippe a dévoilé sa « stratégie d’attractivité pour les étudiants internationaux sous la bannière « Choose France ». A cette occasion, il a annoncé qu’il prévoyait d’augmenter le montant des droits d’inscription pour les étudiants étrangers extra-communautaires, qui sera ainsi multiplié par seize : 2770€/an en licence (contre 170€ jusque-là) et 3770€/an en master et en doctorat (contre respectivement 243€ et 380€ jusque-là).
      Cette décision, outre son caractère pour le moins paradoxal – va-t-on inciter plus d’étudiants étrangers à venir faire leurs études en France si les droits d’inscription augmentent fortement ? – est à la fois injuste, contre-productive, et prépare le terrain à une hausse généralisée des droits d’inscription.
      Elle est injuste car elle frappera d’abord les étudiants des pays les plus pauvres.
      Le Maghreb et l’Afrique sub-saharienne (près de la moitié des étudiants en mobilité en France viennent d’Afrique) seront particulièrement touchés. Cette hausse des droits d’inscription, même partiellement compensée par une augmentation du nombre des bourses qui seraient allouées aux étudiants étrangers, est une mesure de sélection par l’argent contraire aux valeurs humanistes portées par notre établissement. Dans un contexte où le soutien aux pays en développement est affirmé comme une priorité du gouvernement, il est difficile d’imaginer mesure plus injuste et contradictoire avec le rôle affiché de la France dans le monde comme facteur de démocratisation par la diffusion des savoirs scientifiques.
      Elle est contre-productive car elle est porteuse d’une réduction de l’ouverture internationale et de la diversité du monde de l’enseignement supérieur et de la recherche français, nous privant ainsi d’une richesse d’échanges et de liens nécessaires à la constitution de nos savoirs. Notre université connaîtra certainement une baisse d’attractivité d’autant plus conséquente qu’elle a noué des liens forts avec les pays de la francophonie et des Suds.
      Enfin, cette mesure pourrait être le prélude à l’augmentation généralisée des droits d’inscription. Ce qui va être valable dès la rentrée 2019 pour les étudiants étrangers pourrait le devenir très rapidement pour tous les étudiants, comme le préconise déjà un rapport de la cour des comptes qui propose de fixer les droits d’inscription en master à 965 € (soit une hausse de 297%) tout en ne touchant pas, au moins dans un premier temps, à ceux en licence2.
      Pour notre université, riche de la variété de ses publics, de leur origine, qu’elle soit géographique, sociale ou culturelle, il n’est pas envisageable de mettre un prix à l’hospitalité et d’interdire l’accès de nos formations à celles et ceux – qu’ils soient étrangers ou non – qui y projettent leur espoir d’une vie meilleure.

      Message reçu par email.

    • Motion des membres du #Lab’Urba contre le projet sur les droits d’inscription universitaires des étrangers

      Nous, membres du Lab’Urba, proposons une motion suite à l’annonce du gouvernement, le 19 novembre 2018, de la hausse des frais d’inscription pour les étudiant·e·s étrangers hors Union Européenne. Ceux-ci passeront à 2 770 euros en licence (contre actuellement 170 euros), 3 770 euros en master et en doctorat (contre 243 euros et 380 euros actuellement) à partir de la rentrée universitaire 2019-2020. Sous le label cynique de « Bienvenue en France », le gouvernement annonce vouloir passer des 320 000 étudiant·e·s étranger·e·s actuel·le·s à 500 000 d’ici 2027.

      Cette réforme renforce les discriminations et les inégalités entre les étudiantes et étudiants en fonction de leurs origines en différenciant les personnes communautaires et extracommunautaires. Elle représente une rupture radicale avec le principe d’accès libre, remettant en cause les principes d’égalité et de gratuité à l’Université. L’ensemble de ces tendances se développe dans un contexte général de diminution des moyens attribués à un enseignement supérieur public gratuit, de qualité et pour tout·e·s, participant au renforcement d’une logique de marché.

      A la suite des institutions d’enseignement et de recherche ayant pris position ces dernières semaines, dont les présidences de l’UPEM et de l’UPEC, l’ensemble des collèges du conseil de laboratoire du Lab’Urba du 20 décembre 2018, s’est prononcé fermement contre la hausse discriminatoire des frais d’inscription dans l’enseignement supérieur, ciblant les étrangères et étrangers extra-communautaires.

      Pour le Lab’Urba
      https://www.laburba.com

      Reçu via la mailing-list geotamtam

    • Nouveau site : Pour une université ouverte :

      Recenser les différentes initiatives pour un enseignement supérieur public, gratuit et émancipateur pour tou·tes. Mobiliser contre ParcourSup et la hausse des frais pour les étudiant·es extra-UE !

      https://universiteouverte.org

      Campagne #PayeTesFrais :
      https://universiteouverte.org/category/campagne-payetesfrais

      Les #carrés_rouges sont dans la ville :


      https://universiteouverte.org/2019/02/19/les-carres-rouges-dans-la-ville

      Histoire du carré rouge...
      http://cjf.qc.ca/revue-relations/publication/article/la-petite-histoire-du-carre-rouge

    • Nous ne serons pas complices !

      Le 11 mars, toutes et tous devant le ministère, pour dire NON !
      Laisserons-nous passer ce décret sur l’augmentation hallucinante des droits d’inscription qui est explicitement destinée à interdire d’accès à l’université les étudiants les moins riches ?
      Laisserons-nous ainsi passer un décret injuste, inique et discriminatoire, contre les étudiant.es extra-communautaires ?
      Laisserons-nous ainsi passer un décret qui met à mal plusieurs des principes fondamentaux de l’université ? Au premier rang desquels l’égalité, l’accès à toutes et à tous à ce service public qu’est et doit demeurer l’université, la non-marchandisation du savoir.

      Un décret indigne, placé sous l’autorité de ce cynique « Bienvenue en France » contre lequel la majorité d’entre nous s’est pourtant prononcée et que plus de 17 universités ont déjà affirmé ne pas vouloir appliquer !
      L’exonération des droits qui s’en déduira est certes honorable, mais elle ne résout en rien le problème. Elle ne fait que le reporter face aux impasses budgétaires de demain. Exonérer, ce n’est pas refuser ce décret, c’est un premier aménagement, l’introduction d’une comptabilité de l’inacceptable.

      Au-delà même de toutes nos revendications, cruciales pour l’avenir de l’université et de nos conditions de travail, l’urgence doit être de préserver l’accueil de tous les étudiants, sans distinction d’origine et de revenus. Et c’est à ce principe-là que le Ministère veut nous voir renoncer !

      Car cette augmentation n’est qu’un premier pas. D’autres mesures allant vers la privatisation des universités suivront. A ce jour, par rapport aux chiffres de l’an passé, on enregistre une diminution de 84% des pré-candidatures extra-communautaires aux diplômes de Paris 8. Qu’adviendra-t-il des postes BIATOSS et enseignant.es quand le nombre d’étudiant.es se verra réduit, et avec lui la dotation budgétaire ? Qu’adviendra-t-il des masters qui auront perdu la moitié de leurs effectifs ?

      Nos pétitions, nos assemblées générales, nos tribunes dans les journaux n’y suffiront pas, nos coups de gueule dans les Conseils non plus.
      Il nous faut nous engager plus directement encore, il nous faut nous organiser afin que nous soyons de plus en plus nombreux aux rendez-vous fixés devant les Universités d’ici le 11 mars, jour où le CNESER doit valider ce décret, et que ce jour-là nous soyons toutes et tous présent.es, devant les grilles du ministère, afin de crier notre refus contre cette honte qui nous menace collectivement.

      Sortons aujourd’hui de nos “obligations, contraintes et impératifs” si nous voulons que demain soit encore vivable !
      Ne nous faisons pas complices de l’inacceptable !


      Signataires

      Eric Alliez, Ferroudja Allouache, Anne-Marie Autissier, Roberto Barbanti, Pierre Bayard, Denis Bertrand, Clara Biermann, Nicole Blondeau, Christa Blümlinger, Stéphane Bonnery, Eric Bonnet, Florence Bouillon, Cécile Bourdais, Jean-Jacques Bourdin, Thomas Brisson, Aurélien Carotenuto-Garot, Farah Chérif-Zahar, Bernard Charlot, Michèle Cohen-Halimi, Annie Couëdel, nathalie coutelet, Antoine Da Lage, Marie-Pierre Dausse, Corinne Davault, Damien De Blic, Bruno Dell’Angelo, Marianne Derrien, Raphaëlle Doyon, Claire Fagnart, Vincent Farnea, Eric Fassin, Fabienne Flambard, Jean-Louis Fournel, Céline Frigau Manning, Henri Fourtine, Isabelle Ginot, Ninon Grangé, Fabien Granjon, Nacira Guénif, Alexis Guillier, Begonia Helguera, Orazio Irrera, Claire Joubert, Andrée-Anne Kekeh, Yala Kisukidi, Maren Köpp, Claudette Lafaye, Annamaria Lammel, Mahalia Lassibille, Isabelle Launay, Mathias Lavin, Jean-Louis Le Grand, Martine Le Lez, Eric Lecerf, Delphine Leroy, Claire Lévy-Vroelant, Thomas Lukowski, Vincent Manac’h, Damien Marguet, Béatrice Martin, David-Emmanuel Mendès-Sargo, Alexander Neumann, Hélène Nicolas, Pascal Nicolas-Lestrat, Vanessa Noizet, Philippe Nys, Sylviane Pagès, Catherine Perret, Julie Perrin, Marie Philémon, Laurent Pichaud, Anthippi Potolia, Marie Preston, Françoise Py, Grégoire Quenault, Pablo Rauzy, Matthieu Renault, Pascale Risterucci-Patterson, Jean-Yves Rochex, Christine Roquet, Tania Ruiz, Frédéric Sabouraud, Matthieu Saladin, Glenda Santana de Andrade, Valentin Schaepelynck, Mireille Séguy, Anna Seiderer, Yasmine Siblot, Makis Solomos, Cécile Sorin, Charles Soulié, Emmanuelle Sruh, Radija Taourit, Sylvie Tissot, Marie-Solange Touzeau, Elsa Tyszler, Carlo Vercellone, Jennifer Verraes, Dominique Willoughby, Barbara Zauli, Léonore Zylberberg

      Reçu par email, le 03.03.2019, via la liste geotamtam

    • « Démontrez-nous, Frédérique Vidal, que vous ne généraliserez pas les frais d’inscription à l’université ! »

      Pour les universitaires #David_Flacher et #Hugo_Harari-Kermadec, l’absence de signaux clairs dans la politique de la ministre de l’enseignement supérieur est de nature à entretenir un climat de doute sur ses réelles intentions.

      Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur est-elle sincère lorsqu’elle affirme dans Le Journal du dimanche du 24 février qu’elle va garantir, par décret, la stabilité des droits d’inscription à l’université pour les Français et les Européens ? La réponse à cette question est d’autant plus cruciale que notre modèle social est en jeu et, avec lui, les perspectives d’accès aux études des générations qui entreront dans les toutes prochaines années dans l’enseignement supérieur.

      La mission de concertation mise en place par la ministre sur la réforme en cours a rendu son rapport il y a quelques jours. On y lit que « la hausse différenciée des droits a très majoritairement suscité de vives oppositions » au sein du monde académique. Nous faisons partie des auditionnés, en tant qu’experts du domaine, et avons noté avec satisfaction que la mission développait, dans son rapport, l’ensemble des arguments qui devraient amener le gouvernement à renoncer à la hausse des frais d’inscription. Le gouvernement compte maintenir l’essentiel de sa réforme, tout en soutenant qu’elle ne constitue pas les prémices d’une généralisation des frais d’inscription à tous les étudiants.

      Comment la ministre peut-elle affirmer qu’elle garantira la stabilité des droits d’inscription pour les Français et les ressortissants de l’Union européenne par un décret… qu’un autre décret pourrait annuler aussi simplement ? Si le gouvernement n’a pas l’intention de généraliser ni de relever fortement les frais d’inscription pour tous, deux signaux clairs peuvent être envoyés.
      Augmentations considérables

      Tout d’abord, il semble crucial que la ministre décrète que les montants actuels de 170 euros pour une inscription en licence et de 243 euros pour un master soient appliqués à tous les établissements d’enseignement supérieur publics, pas seulement aux universités. Les frais d’inscription ont fortement augmenté ces dernières années dans de nombreuses écoles d’ingénieurs publiques, par paliers successifs : un étudiant (français ou étranger) qui payait, il y a quelques années, autour de 500 euros à l’Ecole centrale ou au Mines de Paris paie désormais 3 500 euros (s’il est français ou européen) et 5 500 euros (s’il est non européen). A Polytechnique, le tout nouveau Bachelor (équivalent d’une licence) coûtera 12 000 euros à un Français et 15 000 euros à un non-Européen ! A l’évidence, Français et Européens ne sont pas épargnés !

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/03/05/demontrez-nous-frederique-vidal-que-vous-ne-generaliserez-pas-les-frais-d-in

    • #Conseil_national_de_l'enseignement_supérieur_et_de_la_recherche - #CNESER

      Le CNESER viens tout juste de s’opposer à la quasi unanimité au projet « bienvenue en France » impliquant la hausses des frais d’inscriptions pour les étudiant-e-s étranger-e-s. Mais le ministère reste sourd et méprisant à l’opposition général du monde universitaire.


      https://twitter.com/Thibaud_Moreau/status/1105109613303775233

    • Les écoles d’ingénieurs publiques françaises doivent conserver des frais d’inscription universitaires

      Le réseau des INP (Grenoble, Toulouse, Nancy et Bordeaux) réfléchit à une augmentation significative des frais d’inscription de leurs étudiants qu’ils soient français, européens ou extra-européens. On parle de plus de 400% d’augmentation (2500€/an). Une question est de savoir ce que cela financerait, une autre de savoir si ce mode de financement est légitime. Sur la forme, le ministère aurait demandé aux écoles de se positionner suite à des augmentations autorisées l’an passé dans quelques écoles (Centrale, Mines…). Il s’agirait donc d’une augmentation massive et généralisée dans les écoles d’ingénieurs publiques.

      Les écoles d’ingénieurs publiques, y compris sous statut de grand établissement, sont soumises au code de l’éducation et font partie du service public universitaire national. Le système d’écoles d’ingénieurs se revendique d’un système méritocratique. Si cet objectif n’est que trop partiellement atteint, une augmentation des frais d’inscription ne peut qu’aggraver ce décalage. Augmenter les frais d’inscription, c’est limiter l’accès aux études d’ingénieur à certaines classes sociales et ceci est contraire aux missions du service public.

      Rappel du préambule de la constitution du 27 Octobre 1946, alinéa 13 :
      La Nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’Etat.

      Un étudiant aisé, cela n’existe pas. Aux frais d’inscription, s’ajoutent les frais de la vie quotidienne, location de logement, et frais complémentaires pour des séjours à l’étranger imposés par les écoles pour obtenir un diplôme. Un nombre croissant d’étudiants devront travailler pour financer leurs études et ne pourront s’y consacrer pleinement, ou devront s’endetter. Augmenter les frais d’inscription, c’est augmenter la précarité étudiante.

      Un étudiant aisé, cela n’existe pas. Éventuellement, les parents sont aisés. Alors, ils participent à l’impôt national suivant leur revenu. C’est à l’État de mener la politique fiscale, de fixer les taux d’imposition sur les revenus des particuliers et des entreprises, et de redistribuer cet impôt dans ses services publics. Augmenter les frais d’inscription c’est lever nous-mêmes un impôt supplémentaire.

      Les établissements autonomes depuis la loi sur les responsabilités et compétences élargies (dite loi LRU du 10 août 2007) créent des modèles à la carte où les écoles s’engouffreraient dans une loi de l’offre et de la demande irrationnelle. Qui fixe le barème ? Pourquoi 2 500€ par an et pas 5 000€ ou 10 000€ ? Les étudiants qui ne paieront qu’une partie des frais d’études n’en auront pas moins le sentiment d’être des clients. Augmenter les frais d’inscription, c’est entrer dans un système étudiant-client. Les étudiants ne sont pas des clients mais des citoyens qui se forment. Ils participent ainsi à l’investissement national dans une société de la connaissance. Augmenter les frais d’inscription, c’est changer la relation entre étudiants et corps enseignant.

      Si les écoles d’ingénieurs basculent dans un rapport de prestation à des clients, ne doivent-elles pas faire payer tous leurs usagers ? Si les étudiants sont considérés comme clients, que dire des entreprises qui engagent les ingénieurs formés dans ces écoles ? Quels mécanismes permettront aux écoles de faire payer aussi ces clients-là ? Si les écoles doivent s’autofinancer pour compenser le désengagement de l’État, augmenter les frais d’inscriptions, c’est faire payer les plus faibles car on est impuissants face aux autres usagers que sont les entreprises. Augmenter les frais d’inscription est une mesure socialement injuste.

      Que fera l’État en cas d’augmentation des frais d’inscription ? Qui peut garantir qu’il ne diminuera pas le budget des établissements concernés comme le démontre l’annonce récente de la non-prise en charge du GVT (glissement vieillesse technicité) au regard de recettes nouvelles liées à l’augmentation massive des frais pour les étudiants extra-communautaires (que le CA de Grenoble INP a unanimement rejeté au mois de décembre dans une motion adressée au ministère). Augmenter les frais d’inscription, c’est justifier un désengagement de l’État des services publics de l’enseignement supérieur.

      Ce désengagement n’est pas justifié. La France a les moyens d’investir beaucoup plus dans l’enseignement supérieur et la recherche. En s’alignant sur la moyenne des pays de l’OCDE, elle devrait simplement consacrer 2 % de son PIB à l’enseignement supérieur et 1 % à sa recherche (objectif 3 % du PIB). Pour juste rattraper le déficit actuel, il faudrait augmenter le budget de l’ESR de 2 à 3 milliards d’euros par an pendant 10 ans. Augmenter les frais d’inscription est une goutte d’eau pour l’ESR, et, donc, une fausse réponse au vrai problème de son financement.

      Dans la foulée de l’augmentation très polémique des frais d’inscription extra-communautaires, le premier ministre et la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation répètent qu’ils garantiront de manière pluriannuelle la non-augmentation des frais d’inscription pour les étudiants européens. Augmenter les frais d’inscription pour les écoles d’ingénieurs est une vraie incohérence politique et démontre que l’État prépare une généralisation des frais d’inscription dans toutes les universités.

      Augmenter les frais d’inscription, c’est remettre en cause le système social français. Que voulons-nous ? Un système anglo-saxon dont les exemples nord-américains et du Royaume-Uni démontrent l’échec avec des scandales à répétition : surendettement en début de carrière, achat de diplôme, mise en concurrence des formations, perte d’autonomie pédagogique du corps enseignants, etc.

      NOUS NOUS OPPOSONS ENERGIQUEMENT A CETTE EVOLUTION DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR PUBLIC. NOUS DEMANDONS LE RETRAIT IMMEDIAT DE TOUT PROJET OU ETUDE SUR CE SUJET ET LE RETOUR A DES FRAIS UNIVERSITAIRES STANDARDS POUR LES ECOLES PUBLIQUES QUI ONT RECEMMENT FRANCHI CE PAS INACCEPTABLE.

      Reçu par email, le 10 avril 2019.

    • « Le conseil de laboratoire du LATTS (Laboratoire Territoires Techniques et Sociétés, UMR 8134) rejoint les nombreuses motions d’institutions universitaires et de laboratoires de recherche s’opposant à la hausse des droits d’inscription à l’université pour les étudiant.e.s étranger.e.s (hors Union européenne, Espace économique européen et Confédération Suisse) fixée dans un projet d’arrêté présenté le 11 mars 2019 devant le CNESER.
      Cette augmentation discriminatoire et non concertée des frais d’inscription renforce l’exclusion de nombreux.ses étudiant.e.s de l’enseignement supérieur français en ajoutant à des obstacles administratifs déjà importants un obstacle financier conséquent. En entravant l’accueil et l’accès à l’enseignement supérieur, cette décision s’oppose aux valeurs universalistes que l’université publique française défend.
      En outre, cette décision dessine un avenir préoccupant pour l’enseignement supérieur. Plutôt que de barrières financières à l’encontre d’étudiant.e.s étrangers.ères, l’université publique a surtout besoin d’un projet refondateur, qui la repositionne dans un monde ouvert et la dote de moyens financiers à la hauteur des enjeux. Ce projet doit être négocié avec tous les acteurs du monde universitaire. Pour ces raisons, nous demandons le retrait de la décision gouvernementale et l’ouverture de discussions sur les conditions de refondation d’une université publique ouverte, sans condition de nationalité ou de revenus. »

      Reçu par email, le 15.04.2019

    • Mail de la présidente de l’université Bordeaux Montaignes (reçu par email) :

      Je souhaite également rappeler que nous avons décidé de ne pas mettre en œuvre, dans notre établissement, la hausse des frais d’inscriptions pour les étudiants extra-communautaires, il n’y aura donc pas d’inégalité de paiement entre étudiants. Nous avons soumis un dossier pour obtenir le label « Bienvenue en France » qui nous engage dans une procédure d’amélioration d’accueil des publics internationaux et nous permet de répondre à des appels à projets. Il s’agira notamment de mieux accueillir les étudiants et personnels étrangers (par la formation de personnels administratifs) et le développement de l’offre de formation en langue étrangère et de renforcer l’accueil par la mise en place d’un programme intensif de FLE (français langue étrangère, domaine de la communication et de la culture françaises).

    • L’#université_d'Amiens n’augmentera pas les frais d’inscription pour les étudiants étrangers

      L’année prochaine, les étudiants étrangers non-européens paieront la même somme que tous les autres étudiants non-boursiers de l’université, contrairement à ce que prévoit le décret gouvernemental publié au Journal officiel le 21 avril.

      https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/somme/amiens/universite-amiens-n-augmentera-pas-frais-inscription-et
      #Amiens

  • #Dans_le_meilleur_des_mondes

    Willi, chômeur de longue durée, préfère profiter des aides sociales et effectuer des petits boulots au noir que de chercher un emploi fixe. Ce quinquagénaire renfermé sur lui-même et aigri vit dans un immeuble quasiment vide qui est voué à être démoli. Un jour, un ami lui propose de « louer » illicitement l’un des appartements inoccupés à trois réfugiés africains : deux femmes et un adolescent. Contre toute attente et malgré la barrière de la langue, Willi prend ce dernier sous son aile et s’attache peu à peu à cet enfant qu’il surnomme « Franz ».


    https://www.programme-tv.net/programme/telefilm/13334523-dans-le-meilleur-des-mondes
    #chômage #film #réfugiés #migrations #sans-papiers #déboutés #amitié #patinage_artistique

    • TV-Drama „Schöne heile Welt“ zeigt Wandlung eines Griesgrams

      Im Supermarkt belagert eine muslimische Großfamilie den Flaschenpfand-Automaten – zum Missfallen eines Mittfünfzigers, der die Szene mit nicht mehr als einem Stirnrunzeln, einem leichten Verziehen der Mundwinkel registriert. Keine Frage: Der Mann ist total genervt und sauer.

      Richy Müller spielt diesen arbeitslosen Elektromeister Willi; und allein schon die Präsenz und Ausdruckskraft dieses wunderbaren Schauspielers, der mit kleinsten Gesten und Blicken ungeahnte Empfindungswelten eröffnet, macht Gernot Krääs (Buch und Regie) Fernsehfilm „Schöne heile Welt“ zu einem Erlebnis.

      Tatsächlich ist Willi, der pfiffig alle möglichen Leistungen des Sozialamts ergaunert und sich trickreich als einziger Mieter in einem zum Abriss bestimmten Häuserkomplex behauptet, kein Rassist. Berufliche und private Nackenschläge haben ihn zum verbitterten, wortkargen Menschenfeind gemacht, wie ihn etwa Clint Eastwood in „Gran Torino“ verkörpert hat.
      Zeitloser Film mit aktuellen Bezügen

      Willis Schutzmauer aus Egoismus, Isolation und Ablehnung bröckelt, ganz gegen seinen Willen, als ihm in seiner Mietshaus-Ruine ein jugendlicher afrikanischer Flüchtling (N’Tarila Kouka) über den Weg läuft. Irgendwie erinnert ihn der Junge, den er wegen des unaussprechlichen Namens nur Franz nennt, an seinen eigenen Sohn, zu dem er seit einer Ewigkeit keinen Kontakt mehr hat.

      Willi quartiert Franz, dessen Mutter und Tante in einer der leerstehenden Wohnungen ein, verschafft den beiden Frauen Arbeit als Kellnerinnen, nimmt „Franz“ unter seine Fittiche. Zwar kann sich das ungleiche Duo wegen der Sprachbarrieren kaum verständigen, doch rasch entdecken beide die gemeinsame Leidenschaft fürs Eislaufen. Doch über allem schwebt das Damoklesschwert der Abschiebung der illegal in Deutschland lebenden Familie.
      Geschichte zweier Verlierer in einer gründlich umstrukturierten Welt

      „Schöne heile Welt“ ist keineswegs nur ein weiterer Film zur den gegenwärtigen Diskurs bestimmenden Flüchtlingsthematik: Gernot Krää schrieb das Buch zu einer Zeit, als das Ausmaß der anstehenden Umwälzungen noch gar nicht erkennbar war. Zudem beleuchtet die Filmvorlage, die bereits 2015 für den Deutschen Drehbuchpreis nominiert wurde, das Thema aus einer völlig anderen Warte. Aktuelle gesellschaftliche oder politische Gegebenheiten spielen keine Rolle. In erster Linie geht es um die Geschichte zweier Verlierer in einer gründlich umstrukturierten Welt.

      Im Mittelpunkt stehen Menschen unterschiedlicher Herkunft, die jeweils tiefe Verletzungen erfahren haben und die trotzdem zu einem positiven emotionalen Austausch fähig sind. Vielleicht liegt es in Krääs Biografie als mehrfach preisgekrönter Kinder- und Jugendfilm-Regisseur begründet, dass sein Film so feinfühlig, so voller grenzenloser, beispielhafter Empathie ist. Es bedarf aber eben auch eines so exzellenten Darstellers wie Richy Müller, um – im Zusammenspiel mit N’Tarila Kouka – die Qualitäten des Drehbuchs in all seinen Facetten auszuleuchten.

      Fazit: Ein packendes Drama über zwei Verlierer in einer globalisierten Welt mit einem wunderbaren Richy Müller.

      https://www.waz.de/kultur/fernsehen/tv-drama-schoene-heile-welt-zeigt-wandlung-eines-griesgrams-id215225243.html

  • Etablissements scolaires, refuges de l’amiante ? - Journal de l’environnement
    http://www.journaldelenvironnement.net/article/etablissements-scolaires-refuges-de-l-amiante,94171?xtor=RS

    Interdit en France en 1997, l’amiante n’en a pas fini de compter ses victimes, d’autant qu’il est encore bien présent dans le parc immobilier construit avant cette date. Notamment dans les établissements scolaires, comme le dénonce vendredi après-midi l’Andeva, lors d’une manifestation parisienne partie à 14h de la gare Montparnasse.


    L’amiante, isolant star des années 1960-1970
    DR
    #amiante #écoles

  • Amiante : un lycée mobilisé contre le déni - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2018/10/11/amiante-un-lycee-mobilise-contre-le-deni_1684755

    Au groupe Georges-Brassens, en banlieue parisienne, les professeurs exercent leur droit de retrait depuis une semaine. Une manifestation nationale est prévue ce vendredi.

    En temps normal, il est discret. « Une petite souris », disent les collègues. Consciencieux comme les scientifiques de son espèce (prof de physique-chimie) et réservé comme tout fonctionnaire dès qu’il s’agit de mettre en cause sa hiérarchie. Pas du style à s’enflammer devant un journaliste. Mercredi, à 8 heures, nous avons vu tout l’inverse. Cédric (1) s’est avancé, la colère contenue mais glacée : « La circulaire de juillet 2018 prévoit un droit d’alerte pour les fonctionnaires en cas de danger grave et imminent et de risque irréversible. Je considère que c’est le cas, la santé de mes élèves est menacée. » Ses mains tremblent, il parle fort. Il faut dire aussi que toutes les deux minutes, un avion passe si bas qu’il faut élever la voix pour s’entendre. La route qui borde l’établissement n’arrange rien.

    Bienvenue dans la cité scolaire Georges-Brassens, à Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne). Le cadre est idyllique : dans un couloir aérien d’Orly, l’établissement jouxte une déchetterie et une zone industrielle très fréquentée par les camions. Dans les parages, il y a aussi un dépôt pétrolier, classé Seveso. Les bâtiments ont été construits dans les années 60, sur une sablière… un sol instable, qui s’affaisse par endroits. « Nous avons toujours eu des problèmes de toutes sortes ici, l’histoire de l’amiante est venue s’y ajouter », résume Laurence, prof de SVT à Brassens depuis vingt-neuf ans.

    Preuves à revendre

    L’émotion est forte. Quasiment toute la salle des profs est devant les grilles du lycée, refusant en bloc de rejoindre les classes. Ils exercent leur droit de retrait depuis une semaine, estimant que leur santé et celle de leurs élèves étaient menacées par la présence d’amiante dans les plafonds de l’établissement « en mauvais état et encore plus fragilisé depuis l’incendie et l’inondation du 29 septembre », poursuit Cédric. Le matin de notre venue, l’équipe avait reçu une injonction du recteur pour qu’ils rejoignent fissa leurs postes. « Au vu des dernières analyses qui nous sont parvenues par la région - qui a la charge des bâtiments, j’insiste -, il n’y a pas de danger imminent. Donc le droit de retrait n’est pas valable », justifie l’académie de Créteil. Sauf que les 70 enseignants ont l’intime conviction du contraire. Et des preuves à revendre.

    « Nous ne prétendons pas que l’amiante tombe en permanence du plafond, encore heureux ! Mais, avec le vieillissement du bâti, elle peut tomber n’importe quand. Et il suffit d’une fois, on sait que l’amiante peut contaminer quelle que soit la durée d’exposition », déplore un ancien professeur qui a quitté l’établissement l’an dernier « sur les rotules ».

    Alain Bobbio, secrétaire général de l’Association nationale des victimes de l’amiante (Andeva), acquiesce. Il est de plus en plus sollicité par des professeurs et parents d’élèves : « Il y a un vrai problème d’amiante dans les écoles de ce pays, largement sous-estimé et méconnu. Le danger n’est pas derrière nous. Bien au contraire. Il s’aggrave avec le temps, à mesure que les bâtiments vieillissent. »

    L’Andeva organise une manifestation nationale ce vendredi pour alerter l’opinion sur la présence d’amiante dans les écoles, et « qu’enfin, les responsables agissent ». Trop souvent, dit Alain Bobbio, les autorités sont dans le déni. A commencer par les collectivités territoriales qui ont la charge de la construction et l’entretien des établissements scolaires. A l’écouter, elles préfèrent parfois fermer les yeux comme si le problème n’existait pas car, vu son ampleur, elles ne savent comment s’y atteler. Le cas du lycée Brassens à Villeneuve-le-Roi en est, pour lui, la parfaite illustration.

    Devant les grilles, les profs empilent les épisodes dans le désordre, alignent les termes techniques. On cause « flocages », « score », « fibres », « cancérogénicité sans seuil »… « Nous n’avons pas eu d’autres choix que de devenir des experts scientifiques en amiante, justifie Cyril, jeune professeur de lettres. C’est compliqué pour nous de remettre en cause notre hiérarchie, mais à partir du moment où le doute s’installe… » Cécile, prof de lettres, le coupe. « Il ne s’agit pas d’un combat politique ou syndical. Là, il est question de santé publique. Je ne ferais pas entrer mes filles dans ce bâtiment, donc je ne fais pas entrer les élèves. C’est aussi simple que ça. » Tous parlent de « responsabilité morale ». Et ce sentiment d’être abandonnés par leur institution, comme si elle ne prenait pas la mesure de ce qui est en train de se jouer.

    Mousse blanche

    Leur combat remonte au 23 novembre 2017. Ce jour-là, une collègue découvre dans sa classe une sorte de mousse blanche au sol, visiblement tombée du plafond. Elle a le réflexe d’avertir sa proviseure, et un professeur en lutte à l’époque contre la ventilation défectueuse. Lui comprend tout de suite. Il suspecte la présence d’amiante, cette fibre 400 fois plus fine qu’un cheveu et très cancérogène. Ce matériau isolant, interdit dans les constructions depuis 1997, était largement utilisé avant cette date. La proviseure enclenche la procédure de mise en sécurité, les autorités sont prévenues, la salle fermée par précaution. Le 1er décembre, un employé de la société Innax, envoyé par la région Ile-de-France, pénètre dans la salle pour effectuer des prélèvements de flocages et constate « un taux de 11,4 fibres d’amiante par litre d’air, très supérieur à la norme de 5 fibres par litre d’air ». Les jours passent. L’équipe continue de faire cours dans les salles d’à côté, les agents d’entretien lavent les sols. « Le 15 décembre, notre proviseure reçoit un coup de fil : une équipe spécialisée dans le désamiantage est dépêchée pour enlever les ordinateurs de la salle, car ils sont contaminés… voilà comment on a appris officiellement la présence d’amiante », raconte un enseignant.

    Les professeurs entrent alors dans une lutte ouverte. Ils perdent confiance dans les autorités et entreprennent de farfouiller dans les caves du lycée, à la recherche des archives. Bingo ! La présence d’amiante apparaît dans des documents écrits dès 1987, dans une lettre d’une association de parents : « Le danger augmente à mesure que les plafonds se dégradent. Faudra-t-il alerter la presse et organiser une journée portes ouvertes ? » Cette lettre figure dans l’enquête du CHSCT académique transmise à la région et à l’éducation nationale, et que Libération a pu consulter. A l’époque, face à la mobilisation des parents, les plafonds avaient été recouverts d’une couche pour isoler l’amiante - « Les remplacer coûtait plus cher… le problème, c’est qu’avec le temps, cette deuxième couche s’est à son tour détériorée », précise l’association Andeva qui aide les enseignants dans leur lutte. Sylvette, professeure d’arts plastiques au lycée depuis 1991 : « Pendant des années, à chaque fois qu’on posait la question, les autorités nous répondaient dans les yeux : "Non, il n’y a pas d’amiante". Ils nous soutenaient que c’était une légende urbaine ! Mes élèves manipulaient les dalles du plafond pour y suspendre leurs travaux… je le porte sur la conscience, je ne leur pardonnerai jamais. »

    Contre-expertises

    Dans toute cette histoire, le décalage est saisissant entre l’angoisse et la colère du corps enseignant et le discours calme et rassurant des autorités, pourtant adeptes du principe de précaution, a fortiori quand il est question de santé et d’enfants. Après l’épisode du 23 novembre 2017 et les six semaines de droit de retrait exercé par les professeurs, la région a diligenté des expertises et contre-expertises, par plusieurs sociétés. « Toutes les analyses montrent que la qualité de l’air est normale. Il n’y a pas de dissimulation, d’aucune façon », insiste encore aujourd’hui la région, ne niant pas la présence d’amiante dans les plafonds. Et celle réalisée par Innax, avec un taux deux fois supérieur ? « Cela reste un mystère », admet-on du côté de l’académie. La salle où les taux ont été mesurés est néanmoins toujours fermée. « Nous avons mis en place le protocole requis », reprend la région. Un technicien vient chaque semaine avec des « pompes à air » (pour prélever des échantillons en vue d’analyses) dans certaines classes. Et la région de tacler les anciens élus d’Ile-de-France : « Le lycée Brassens est symptomatique de l’état dans lequel l’ancienne majorité a laissé les lycées franciliens. Un tiers d’entre eux sont vétustes. Nous avons engagé un plan exceptionnel de 5 milliards d’euros entre 2017 et 2027. » Les travaux de reconstruction de Brassens, promis depuis des lustres, doivent débuter prochainement. Des préfabriqués sont en train d’être installés à l’arrière du lycée, le déménagement est prévu début novembre. « Il n’y aura plus de problème, il va être démoli et reconstruit. »

    Braham, jeune prof de philo, parle bas. Son père a un cancer à cause de l’amiante. Pour lui, « jamais une telle situation ne se serait passée dans une banlieue chic. Ils auraient agi. »

    (1) Nous avons choisi de ne pas mentionner le nom de famille des professeurs.
    Marie Piquemal Photos Stéphane Remael

    #amiante #quartiers_populaires #discriminations #santé #droit_de_retrait #école #éducation

  • Plan santé : l’Hôpital Pinel en grève depuis 100 jours Alex Anfruns - 24 Septembre 2018 - Investigaction
    https://www.investigaction.net/fr/plan-sante-lhopital-pinel-en-greve-depuis-100-jours

    Le personnel du Centre hospitalier Philippe Pinel à Amiens a dressé ses tentes et ses banderoles : “On ne veut pas plus de salaires ni plus de congés : on veut des moyens humains pour des soins humains” ; “Hôpital en grève” ; “Pinel gronde, on veut une table ronde”… . Sur le campement improvisé au pied de l’entrée de l’institution, pas de drapeaux syndicaux mais une multitude de banderoles signées “Pinel en Lutte” : l’unité d’action prime. C’est dans une symphonie de klaxons continue – en signe inéquivoque de solidarité – que le “Tous ensemble” prend sa forme la plus concrète et aboutie.


    Pouvez-vous résumer en quelques mots les raisons qui ont déclenché votre action de grève ?
    L’Agence Régionale de Santé (ARS) met en avant que l’hôpital aurait des délais d’hospitalisation trop longs, et qu’on hospitaliserait trop les patients. Selon l’ARS, “ça coûte trop cher, c’est moins cher de les suivre à l’extérieur”. Elle prône donc la diminution de l’hospitalisation et le développement de l’ambulatoire, c’est-à-dire la prise en charge des patients en dehors de l’hôpital.

    Or, au lieu de nous donner les moyens de développer correctement la prévention pour éviter l’hospitalisation ; et puis le suivi du patient à l’extérieur pour éviter qu’il soit hospitalisé trop souvent, on a décidé tout simplement de fermer les services. On a donc fermé 4 services en 4 ans. Le premier, en 2015, est un cas emblématique. C’était l’unité qui servait à préparer la sortie des patients. Sous prétexte qu’il fallait sortir les patients de l’hospitalisation car cela coûtait trop cher.
     
    On vous oppose donc l’idée que votre hôpital aurait une durée d’hospitalisation plus longue que les autres hôpitaux de la région. Sans raison ?
    Il faut savoir que nous sommes dans le département de France où il y a le moins de structures alternatives ! Du genre Foyer d’Accueil Médicalisé, structures pour autistes, etc…Forcément nous sommes bloqués par cela, car nous avons des patients hospitalisés et il n’y a pas les structures pour les sortir.

    C’est pour cela qu’il faut commencer par une table ronde pour régler la situation en urgence ; sinon nous n’aurons jamais les moyens pour réduire à terme l’hospitalisation. On ne peut pas fermer demain des services en plus, en sachant qu’il n’y a pas les structures pour l’accueil, car la construction d’un bâtiment ne se fait pas en six mois.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=3CJkf7eeI4g

    Cette fermeture, a-t-elle eu lieu sans aucune transition ?
    L’unité a été fermée juste parce que c’était le service où il y avait le plus de personnel à l’intérieur, et donc c’était celui qui pouvait rapporter le plus d’économies. En même temps, on fermait des centres médicaux psychologiques en ville, qui étaient des centres de consultation pour les patients, ou de suivi à l’extérieur pour éviter l’hospitalisation. Cela va a l’encontre de ce que l’ARS prône ! Elle dit qu’il faut développer les ambulatoires et faire sortir les patients. Pourtant, elle a fermé d’une part l’unité de préparation à la sortie en foyer de ville ; et d’autre part les centres qui permettent de maintenir les patients à l’extérieur. Et cela, juste pour faire des économies !

    Concrètement, tous les ans un service a été fermé. L’année dernière on a voulu fermer l’hospitalisation à domicile, qui est aussi une manière de maintenir les patients à l’extérieur de l’hôpital. Mais cette fois-ci il y a eu une mobilisation qui a empêché qu’elle soit fermée. Bon, pas vraiment, car elle a été transformée en unité mobile, ce qui n’est pas tout à fait la même chose… Mais à la place on a fermé un autre service ici à l’hôpital. Et cette année on veut fermer un nouveau service. On a perdu un tiers des lits en quatre ans.

    En parallèle, l’ARS a cautionné la construction d’une clinique psychiatrique privée sur le terrain de l’hôpital, car il avait vendu une partie de ses terrains. Et cette clinique est juste à côté. En fait, comme sa construction était en retard, elle a même été ouverte dans l’un de ses services ici à l’hôpital ! Les lits d’hospitalisation n’ont pas été vraiment fermés, ce qui a été fermé ce sont les lits d’hospitalisation publics.
     
    Selon vous, quelle solution urgente devrait être apportée ?  
    On est en train de précariser l’emploi à l’intérieur de l’hôpital. L’urgence de la situation est d’abord de remettre du personnel dans les services, pour qu’on puisse faire du soin avec les patients et pour qu’on puisse les faire sortir dans un état correct et les traiter correctement. Et puis rouvrir des services pour régler la sur-occupation qui entraîne une dégradation de l’accueil du patient, qui ralentit les soins. En même temps, il faut réfléchir à comment on développe en amont la prévention, et en aval, les méthodes pour maintenir les patients dans la cité et non plus dans l’hospitalisation.

    Il faut aussi développer des structures d’accueil pour que les patients qui n’ont plus forcément la nécessité d’être hospitalisés, puissent bénéficier d’un soutien #médico-social dans un Foyer d’Accueil Médicalisé. Actuellement ces patients se plaignent qu’il n’y a pas assez de place en Foyer et restent à l’hôpital tandis qu’ils ont besoin d’une structure alternative. C’est la situation actuelle de l’hôpital, c’est pourquoi nous avons campé ici autant de jours.
     
    Vous avez proposé à la direction de négocier autour d’une table ronde. Y a-t-il eu accusé de réception ?  
    Pour l’instant la table ronde est bloquée. C’est connu, le directeur de l’hôpital reçoit les gens individuellement et puis il ne raconte pas la même chose à tout le monde. Cela nous empêche de réfléchir ensemble, d’organiser et construire notre travail pour les soins des patients. Le directeur nous propose des réunions de concertation avec les seules organisations syndicales, alors que nous souhaiterions discuter avec le directeur de l’hôpital, la directrice de l’Agence Régionale de Santé, le personnel, les organisations syndicales, les médecins et les associations des familles. Tout le monde autour de la table, pour pouvoir discuter de la situation de la #psychiatrie, de l’hôpital, des services dans le Département…Faire un état des lieux sur où on en est, et qu’est-ce qu’on veut faire. Nous ne voulons plus construire des choses juste pour faire des #économies.


    Nous voulons que le patient soit bien traité. Nous ne sommes pas opposés à ce que les patients soient moins hospitalisés, qu’ils aillent en dehors de l’hôpital. Mais il faut qu’ils sortent correctement, pour leur bien-être à eux, et pas juste pour faire des économies. Là, on fait tout l’inverse !

    On entend parler de « virage ambulatoire ». Est-ce une solution ?  
    Ici à Pinel le « virage ambulatoire » en psychiatrie a démarré en 1960. Et il a été bien développé : 70% des patients sont suivis en ambulatoire. Ce sont des structures dans la ville et qui font partie de l’hôpital. C’est-à-dire, des centres médicaux psychologiques pour consultation, des hôpitaux de jour, de petites maisons communautaires où les patients sont accompagnés, etc. qui permettent de maintenir le patient en dehors de l’hôpital. Cela lui permet de vivre correctement dans les cités, intégrés et bien accompagnés…

    En revanche, l’hôpital ne peut pas disparaître non plus, car la maladie psychiatrique est une maladie chronique avec des phases aiguës. C’est un peu comme le diabète : on peut l’avoir toute la vie, de manière équilibrée, mais de temps en temps il faut aller à l’hôpital pour la rééquilibrer. Dans la schizophrénie, le patient a des phases d’équilibre et des phases où il a besoin d’être hospitalisé. Il faut donc des structures alternatives et adaptées pour des patients qui ont plus besoin de soutien médico-social. Des structures qui n’existent pas suffisamment sur le département pour l’instant.

    Cela fait maintenant 100 jours qu’on demande de discuter. Pour l’instant, on nous le refuse…

    En revanche, l’hôpital ne peut pas disparaître non plus, car la maladie psychiatrique est une maladie chronique avec des phases aiguës. C’est un peu comme le diabète : on peut l’avoir toute la vie, de manière équilibrée, mais de temps en temps il faut aller à l’hôpital pour la rééquilibrer. Dans la schizophrénie, le patient a des phases d’équilibre et des phases où il a besoin d’être hospitalisé. Il faut donc des structures alternatives et adaptées pour des patients qui ont plus besoin de soutien médico-social. Des structures qui n’existent pas suffisamment sur le département pour l’instant.

    Cela fait maintenant 100 jours qu’on demande de discuter. Pour l’instant, on nous le refuse…
     
    Et comment les habitants d’#Amiens ont accueilli votre initiative ? On constate des signes de solidarité …
    Nous avons reçu beaucoup de soutien, essentiellement des dons des gens. Les gens en parlent et nous donnent des choses. Ce soutien s’exprime tout au long de la journée. Nous avons eu plus de 2500 signatures pour notre pétition, ce qui est déjà pas mal.

    Les gens ont très bien répondu aussi à notre opération “bouteille à la mer”. Nous avions demandé d’envoyer une bouteille en plastique avec un message de soutien dedans et les apporter à l’ARS. Nous avons ainsi récupéré 300 bouteilles en une semaine ! Dont des bouteilles qui ont été envoyées par colis du sud de la France.

    On est présents sur les réseaux sociaux et on commence à être visibles au niveau national, on parle de nous un peu partout… Oui, on commence à être visibles.
     
    Comment envisagez-vous la suite ?
    Pour l’instant nous avons mené une #lutte plutôt gentille. Après, si nous n’avons pas de nouvelles concrètes dans notre rendez-vous prochainement*, nous allons monter sérieusement d’un cran.

    Le personnel de l’#hôpital #Pinel appelle à un rassemblement pacifique
 devant l’#ARS d’#Amiens à partir de 16h pour soutenir la délégation


    Pour permettre de soutenir les #grévistes dans leur combat, il y a une cagnotte de soutien via Le Pot Commun  : Soutien au CHPP Pinel en Lutte https://www.lepotcommun.fr/pot/zfdyfyv0 .
    Vous pouvez bien sur vous abonner à leur compte Twitter : @pinel_en_lutte et poster des messages de soutien sur leur page Facebook : https://www.facebook.com/PinelEnLutte.

  • McDonald’s épargné par l’Union Européenne malgré ses astuces fiscales au Luxembourg AFP - 19 Septembre 2018 - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_mcdonald-s-epargne-par-l-union-europeenne-malgre-ses-astuces-fiscales-au

    L’UE a jugé légal mercredi le traitement fiscal avantageux accordé par le Luxembourg à McDonald’s, épargnant ainsi le roi du Big Mac, contrairement à d’autres géants américains, comme Apple, condamnés à rembourser des impôts non payés.

    La Commission européenne, gardienne de la concurrence dans l’UE, a ainsi mis fin, sans prendre de sanction, à une enquête ouverte en décembre 2015.

    Elle a « conclu que l’absence d’imposition de certains bénéfices de McDonald’s au Luxembourg n’a pas entraîné d’aide d’Etat illégale, étant donné qu’elle était conforme à la législation fiscale nationale et à la convention sur les doubles impositions entre le Luxembourg et les États-Unis ».

    « Le Luxembourg n’a pas enfreint les règles », a-t-elle conclu.

    « La Commission a raté une occasion de s’attaquer à McDonald’s », a regretté l’ONG anti-pauvreté britannique War on Want, à l’origine de la plainte, début 2015, avec trois fédérations syndicales internationales, qui avait débouché sur cette enquête.


    L’ONG et les syndicats avaient accusé le géant de la restauration rapide d’avoir mis au point une stratégie d’optimisation fiscale qui lui aurait permis d’éviter de payer environ un milliard d’euros d’impôts entre 2009 et 2013 en Europe.

    Selon l’enquête de la Commission, McDonald’s a transféré au Luxembourg certains bénéfices réalisés en Europe, avant d’expliquer au Grand-Duché que ces revenus ne pouvaient pas être soumis à l’impôt car ils seraient taxés aux Etats-Unis.

    Mais cela n’a pas été le cas, permettant au groupe de bénéficier au final d’une double non-imposition.

    En rendant sa décision mercredi, la Commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, a convenu que « McDonald’s n’avait payé aucun impôt sur les bénéfices en cause, ce qui n’était pas conforme au principe d’équité fiscale ».

    « C’est pourquoi, nous accueillons avec une grande satisfaction le fait que le Luxembourg prend des mesures législatives pour remédier au problème qui s’est posé dans cette affaire et éviter que de tels cas ne se reproduisent à l’avenir », a poursuivi Mme Vestager, surnommée « Tax Lady » par le président américain Donald Trump, justement pour avoir sanctionné de nombreux groupes américains pour leurs combines fiscales illégales.

    ’ Territoires offshore’
    Le ministre luxembourgeois des Finances, Pierre Gramegna, a salué la décision de mercredi, affirmant « avoir collaboré pleinement avec la Commission tout au long de son enquête ».

    Tout comme McDonald’s : « Nous payons les impôts que nous devons », a-t-il écrit dans un courrier électronique à l’AFP.

    « De 2013 à 2017, les sociétés McDonald’s ont payé plus de 3 milliards de dollars d’impôt sur le revenu des sociétés dans l’UE, avec un taux d’imposition moyen proche de 29% », a-t-il ajouté.

    Des affirmations contestées par Eva Joly, eurodéputée verte française : « Depuis l’ouverture de l’enquête, McDonald’s a complexifié ses structures dans le but de trouver de nouveaux échappatoires à l’impôt, en déplaçant notamment ses structures du Luxembourg vers le Royaume-Uni ».

    « C’est pourquoi il est aussi essentiel que, dans le cadre des négociations sur le Brexit, l’UE obtienne du Royaume-Uni qu’il règle le problème de ses territoires offshore », a-t-elle asséné.

    La décision sur McDonald’s survient le lendemain de celle faite mardi par le gouvernement irlandais, qui a récolté auprès d’Apple 14,3 milliards d’euros pour des avantages fiscaux jugés indus par la Commissaire Vestager.

    Apple et Dublin font toujours front commun pour contester ces accusations, jugeant tout à fait légales les conditions fiscales entourant l’activité de la marque à la pomme en Irlande.

    Apple et McDonald’s font partie d’une longue liste d’entreprises dans le collimateur de la Commission européenne pour leurs combines fiscales.

    Après le scandale de LuxLeaks fin 2014, mettant à jour les avantages fiscaux dont avaient bénéficié de nombreuses multinationales au Luxembourg, l’exécutif européen avait en effet promis de faire le ménage. Une promesse qui semblait d’autant plus nécessaire que le président de la Commission entrant alors en fonction, Jean-Claude Juncker, avait été ancien Premier ministre et ministre des Finances du Luxembourg.

    Parmi les autres sociétés punies après des accords fiscaux avantageux passés au Luxembourg, on compte Fiat en octobre 2015, Amazon en octobre 2017, le français Engie en juin 2018. L’américain Starbucks a lui été sanctionné en octobre 2015 pour avoir bénéficié d’avantages sur ses impôts payés aux Pays-Bas.

    #UE #Union_européenne est ses bons #amis #Luxembourg #mcdonald’s #mcdonald's #multinationale #paradis_fiscaux #économie #évasion_fiscale #fiscalité #finance #impôts #capitalisme
     

  • Be careful with each other
    Rushdia Mehreen et David Gray-Donald, Briarpatch, le 29 août 2018
    https://briarpatchmagazine.com/articles/view/be-careful-with-each-other

    We all know of an activist group that brands itself as “non-hierarchical” but is riddled with unspoken and insidious hierarchies. When some activists organize without sleeping for days or can dedicate all their time to organizing, it puts pressure on other members to match their standards of productivity and output. Those who contribute at extreme levels often gain more knowledge of the group’s goings-on, build more social capital, and claim more decision-making power. The invisible hierarchies that are created are hard to name and harder to dismantle.

    This dynamic calls for feminist and anti-capitalist ethics of care: focusing on and acknowledging effort and impact rather than performance or outcome; encouraging interdependence through shared and rotating tasks; and affirming and supporting members regardless of their level of output.

    We don’t need to be friends to be comrades
    David Camfield, Briarpatch, le 17 septembre 2018
    https://briarpatchmagazine.com/blog/view/we-dont-need-to-be-friends-to-be-comrades

    Many people burn out or stop being active (these aren’t the same, though lots of burned out people do stop being active) because of mistakes in their political outlook. Some of us don’t realize we need to pace ourselves for the long haul. We may overestimate what relatively small groups can accomplish, or how likely they are to win victories. When we don’t see victories, sometimes we decide we just have to try harder. Or we start to blame each other. These mistakes are connected to weaknesses in our politics and how we understand the ground on which we fight.

    Caring About Thriving
    Convergence Journal, février 2017
    https://politicsandcare.wordpress.com/2017/04/05/caring-about-thriving

    #Militantisme #Hiérarchie #Care #Efficacité #Domination #Solutions #Amitié #Burn_out

  • « Je ne suis pas féministe, mais... »

    Cet abécédaire, long entretien filmé de #Christine_Delphy avec Sylvie Tissot, explore en 26 lettres les concepts clefs de la théorie féministe (Genre, Travail domestique…) tout en revenant sur les épisodes de la vie de Delphy, ses rencontres et les événements historiques auxquels elle a participé. Il figure, avec le film Je ne suis pas féministe mais…, dans un coffret DVD. Nous souhaitons aujourd’hui le rendre accessible en intégralité au plus grand nombre. Le voici, de A comme Amitié à Z comme Zizi, qui rythmera, en feuilleton, le cours de votre été.

    http://lmsi.net/-Je-ne-suis-pas-feministe-mais,201-

    #féminisme #vocabulaire #mots #terminologie #film #dictionnaire

    • Bon, c’est plus pratique, alors je fais le taf de tout compiler.

      A comme Amitié
      Qu’est-ce que le féminisme a à voir avec l’amitié, et même avec l’amour ? Si le féminisme désenchante certaines relations, notamment les relations hétérosexuelles, il naît à la faveur de rencontres, joyeuses, intenses et créatrices. C’est ce dont témoigne Christine Delphy dans la première lettre, qui fait écho aux liens (entre sœurs, entre féministes, entre générations, souvent d’accord mais pas toujours) à l’origine de ce projet.
      https://vimeo.com/190077328

      B comme Beauvoir
      Dans une émission enregistrée en 1985, Christine Delphy, née pendant la seconde guerre mondiale, est invitée avec Simone de Beauvoir, auteure du Deuxième sexe publié en 1949, pour discuter de leur engagement féministe. Simone de Beauvoir fait partie des rencontres qui ont compté dans la trajectoire de Delphy et son soutien a été crucial pour les militantes du MLF. Comment s’est fait ce croisement de générations, ce passage de relais, et quelle forme exactement a pris ce soutien ?
      https://vimeo.com/191829142

      C comme Communautarisme
      Qu’est-ce que le communautarisme ? Ou plutôt de quoi parle-t-on quand on brandit le spectre du « communautarisme » ? Analyse d’un mot piège qui, comme l’« intégration », permet tout simplement de ne pas parler de racisme et d’incriminer ses victimes.
      https://vimeo.com/192669431

      D comme Désengagement
      Les contradictions font partie de l’expérience de toutes les féministes : être en couple et subir l’inégalité dans la répartition des tâches domestiques, avoir des enfants et s’éloigner des modes de vie alternatifs, etc. Que faire de ces contradictions et nous rendent-elles moins féministes ?
      https://vimeo.com/197268717

      E comme Enfant
      Le désir d’enfant n’a rien de naturel, mais l’obligation d’en avoir, pour une femme tout particulièrement, est très sociale.
      https://vimeo.com/198319954

      F comme Famille
      La famille, en distribuant des rôles à chacun et chacune de ses membres, crée des hiérarchies. Christine Delphy raconte comment elle a pris conscience dès l’enfance des inégalités entre les hommes et les femmes.
      https://vimeo.com/199863783

      G comme Genre
      Il est souvent reproché aux mouvements féministes et homosexuels d’abolir la différence des sexes, voire le sexe tout court. Les femmes et les hommes sont-ils si différents, et le cas échéant est-ce la nature ou le conditionnement social qui explique ladite différence ? C’est pour poser ces questions, et y répondre, que les féministes se sont emparées des concepts de sexe biologique, de sexe social, et de genre.
      https://vimeo.com/200877823

      H comme Harcèlement
      Christine Delphy revient ici sur l’affaire Anita Hill / Clarence Thomas, et plus largement sur les affaires de harcèlement sexuel et leur traitement, aux Etats-Unis et en France. L’occasion de déboulonner quelques clichés sur « le puritanisme américain » et la « culture française de la séduction »… et de souligner le déni français en la matière, et l’indigence des politiques publiques.
      https://vimeo.com/202398537

      I comme IVG
      Christine Delphy revient ici sur la rédaction, la publication et l’impact du « Manifeste des 343 » pour le droit à disposer de son corps, dont elle fut l’une des principales initiatrices.
      https://vimeo.com/205679327

      J comme Joie et Rabat-Joie
      Manque d’humour, autoritarisme, mocheté... Les féministes font face à de constantes stigmatisations, dont elles doivent toujours se défendre. Et avant tout, « elles n’aiment pas les hommes ». Comment comprendre ce lieu commun ?
      https://vimeo.com/207696763

      K comme Kilo
      Derrière les injonctions pesant sur les femmes (être mince sans l’être trop, sexy mais sans "faire pute"), se cache l’idée que leur corps doit toujours rester désirable et accessible aux hommes.
      https://vimeo.com/207696890

      L comme Libéralisme
      « Comment articulez-vous la lutte féministe à la lutte des classes ? Et d’ailleurs êtes-vous vraiment anti-capitalistes ? » : telles sont les questions auxquelles les féministes sont souvent sommées de répondre. Christine Delphy revient sur sa trajectoire politique et les relations conflictuelles qu’elles a entretenues avec les représentants auto-proclamés de la classe ouvrière.
      https://vimeo.com/208708456

      M comme Militant
      Christine Delphy revient sur l’amitié singulière que certains hommes militants portent aux féministes : soutien à la cause mais efforts soutenus pour la cadrer, et rappeler inlassablement aux femmes qu’elles ne sauraient, sans eux, s’émanciper correctement.
      https://vimeo.com/208709972

      N comme Non Mixité
      Le fait de se réunir entre elles, sans hommes, a permis aux militantes du MLF de respirer, de libérer leur parole, de mieux se comprendre, de réaliser leur commune condition et de réfléchir aux moyens de lutter. Delphy analyse ici comment la remise en question de la non mixité, parfois par les femmes elles-mêmes, peut relever d’un sentiment d’infériorité intériorisé.
      https://vimeo.com/212714658

      O comme Outre-Atlantique
      Dans ses analyses critiques des discours en France, Delphy montre que les États-Unis apparaissent souvent comme le grand repoussoir, notamment quand il s’agit de leurs luttes progressistes contre les discriminations.
      https://vimeo.com/215490856

      P comme Parité
      « J’étais bien pour les résultats de la parité, mais pas avec les argumentaires essentialistes ». Christine Delphy défend ici les politiques de parité homme femme au nom du principe simple de « l’action positive », affirmative action, connue – et décriée – en France sous le nom de « discrimination positive ».
      https://vimeo.com/215490901

      Q comme Questions féministes
      Fondatrice avec Simone de Beauvoir de la revue Questions féministes, parue entre 1977 et 1980, puis de Nouvelles questions féministes, qui parait depuis 1981, Christine Delphy a consacré de nombreuses années à l’animation et à l’organisation de ce travail collectif, à la fois scientifique et militant. Une double identité souvent mal acceptée...
      https://vimeo.com/217254245

      R comme Religion et engagement féministe
      Christine Delphy revient ici sur la loi de 2004 interdisant le voile dans les écoles publiques, une loi qu’elle qualifie de « loi d’exclusion », d’inspiration « néo-colonialiste ». L’occasion d’interroger aussi une « laïcité » trafiquée, et la singulière injonction à « s’habiller comme tout le monde ».
      https://vimeo.com/218672199

      R comme Religion et oppression des femmes
      Christine Delphy critique ici les tendances anti-religieuses qui se sont manifestées dans les campagnes « anti-voile », et plus largement l’idéalisme qui consiste à se focaliser sur des « idéologies » plutôt contre des « structures sociales ».
      https://vimeo.com/217909564

      S comme Sexe
      Le féminisme matérialiste et son indispensable analyse des mécanismes de domination sont-ils incompatibles avec les approches queer et l’attention qu’elles accordent aux formes individuelles de subversion ? Celles-ci nous font-elles forcément oublier les mécanismes structurels d’oppression ? Comment tenir compte, alors, des subjectivités, des désirs, des pratiques sexuelles ou des parcours identitaires qui – du changement de sexe pour les personnes trans au sexe tarifé par les travailleuses du sexe, en passant par le SM – suscitent de vifs débats chez les féministes ? Faut-il simplement les défendre comme des droits humains fondamentaux, faut-il les investir d’une signification politique ? Déclinée en 4 moments, la lettre S apporte une contribution à ces débats qui ne peuvent progresser qu’à condition d’affirmer un soutien résolu aux personnes discriminées et stigmatisées, et de donner la priorité aux alliances et aux espaces de rencontre plutôt qu’à l’exclusion.

      S comme Sexe et pouvoir
      Abolir le genre est l’horizon d’émancipation du féminisme matérialiste. Christine Delphy reproche à la théorie queer de l’abandonner, mais aussi d’occulter la dimension de pouvoir, tout particulièrement dans le domaine de la sexualité, où se déploie aussi la domination masculine.
      https://vimeo.com/228474271

      S comme Sexe tarifé
      Y a-t-il quelque chose de spécifique dans les relations de pouvoir qui se déploient dans la prostitution ? Christine Delphy revient sur un des ressorts de sa position abolitionniste : la volonté de soustraire la vie sexuelle et amoureuse des femmes aux relations de dépendance. Mais quelles sont les solutions concrètes ? Et si l’on veut « punir », comment le faire sans pénaliser les prostituées ?
      https://vimeo.com/226949098

      S comme Changement de sexe
      Moins travaillé par Christine Delphy que la question de la prostitution, le débat sur la question trans est abordé ici à travers l’articulation avec la question du genre et de son abolition. Les obstacles que rencontrent les transexuel-le-s pour changer de sexe, l’opprobre qu’ils et elles encourent pour questionner le caractère « naturel » des catégories « homme » ou « femme », n’ont-ils rien à voir avec ce que combat le féminisme ?
      https://vimeo.com/223011288

      S comme Hétéro-sexualité
      Christine Delphy revient sur l’évolution de sa position sur l’institution de l’hétérosexualité. Elle évoque le rôle des hétérosexuelles dans le mouvement féministe, regrettant qu’elles n’aient pas davantage compris que la répression de l’homosexualité était partie prenante de l’oppression des femmes, hétéros aussi.
      https://vimeo.com/219745359

      T comme Travail domestique - Mode de production domestique
      Le féminisme matérialiste qu’ont développé Christine Delphy, Colette Guillaumin et d’autres, met au coeur de l’analyse l’exploitation spécifique des femmes : pas seulement sur le marché du travail, mais aussi dans la sphère domestique. Christine Dephy explique ici la révolution théorique consistant, en dépit des résistances des marxistes mais avec certains outils du marxisme, à penser les femmes comme une classe.
      https://vimeo.com/225763092

      T comme Travail domestique et Famille
      Qu’est-ce qu’est exactement le travail domestique ? Pas seulement une liste de tâches – ce qu’on associe communément au travail ménager. C’est un travail effectué pour autrui, les hommes, et de façon non rémunérée, gratuite. Le féminisme matérialiste développe une nouvelle vision de la famille hétérosexuelle, où s’instituent des rapports de pouvoir. Cette analyse reste d’une grande pertinence aujourd’hui : même actives professionnellement, les femmes sont toujours tenues d’effectuer ce travail d’entretien du foyer.
      https://vimeo.com/223763647

      U comme Universalisme
      Dans son livre Un universalisme si particulier. Féminisme et exception française, Christine Delphy évoque la prétention très singulière des élites françaises à faire de leur pays une incarnation de l’universel et de l’universalisme, et souligne ce que cette prétention comporte d’arrogance – et souvent de racisme et de sexisme.

      V comme Viol
      Reprenant l’expression du journaliste Jean-François Kahn déclarant que l’« affaire DSK » était tout au plus « un troussage de domestique », Christine Dephy coordonne en 2011 un recueil de textes qui analysent le traitement médiatique de cette affaire en France. Elle revient ici sur le classisme, le racisme et le sexisme qui se sont exprimés à cette occasion, assimilant notamment le viol au libertinage. Elle explique aussi que l’accord entre Nafissatou Diallo et Dominique Strauss-Kahn suite au procès civil est, contrairement à ce qu’on affirmé les élites françaises, un aveu de culpabilité de ce dernier.
      https://vimeo.com/229813360

      W comme Wittig
      Christine Delphy revient ici sur la difficile acceptation de son homosexualité à la fin des années 50 et dans les années 60, notamment au sein de sa famille, puis sur les réactions suscitées, au sein du MLF, par la fondation du premier groupe non mixte de lesbiennes. Elle raconte enfin les formes de discriminations qu’elle a subies tout au long de sa carrière au CNRS.
      https://vimeo.com/236219888

      XY comme Différence des sexes
      L’idée d’une différence irréductible est l’argument ultime pour contrer ou relativiser les demandes d’égalité : les hommes et les femmes seraient par nature différents, et donc nécessairement conduits à occuper des rôles différents dans la société. Christine Delphy réfute ici ce faux argument.
      https://vimeo.com/237636887

  • Amiante, l’incroyable retour aux Etats-Unis - Sciencesetavenir.fr
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/amiante-l-incroyable-retour-aux-etats-unis_126726

    Depuis les années 1970, près de 60 pays ont interdit l’usage de l’amiante utilisé depuis la fin du XIXè siècle par l’industrie pour ses qualités ignifuges. Car le matériau présente le désavantage d’être particulièrement toxique. En effet, minéraux à structure fibreuse, les différents types d’amiante se dégradent en particules microscopiques qui restent en suspension dans l’air. Quand elles sont inhalées, ces micro-fibres déclenchent une maladie spécifique nommée asbestose (l’asbeste étant l’autre nom de l’amiante) décrite dès les années 1930 et qui désigne une fibrose pulmonaire. L’exposition aux particules d’amiante déclenche bien d’autres maladies, notamment des cancers des bronches, des poumons, de la plèvre.
    Limiter les tests d’évaluation des risques sanitaires

    Pourtant les Etats-Unis sont un des seuls pays industrialisés au monde à en avoir restreint l’usage sans le bannir complètement. Et sous l’administration Trump, la situation pourrait encore s’aggraver. L’amiante peut désormais faire son grand retour dans l’industrie du bâtiment grâce à une série de dérèglementations et de nouvelles règles mises en place ces derniers mois par l’agence de protection de l’environnement (EPA).

    #paywall #amiante #trump

  • La Tricontinentale. Les peuples du tiers-monde à l’assaut du ciel -
    https://www.cetim.ch/product/la-tricontinentale-les-peuples-du-tiers-monde-lassaut-du-peuple

    Le 3 janvier 1966 s’ouvre à la Havane la Conférence de solidarité avec les peuples d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine, plus connue sous le nom de #Tricontinentale. Vers la capitale cubaine convergent des représentants de tous les mouvements de libération et de toutes les organisations luttant contre « le #colonialisme, le #néocolonialisme et l’#impérialisme » du #tiers-monde. Des personnalités importantes comme le chilien #Salvador_Allende ou le guinéen #Amilcar_Cabral sont également de la partie. Certains des délégués ont quitté pour quelques jours leurs maquis pour participer à cette rencontre inédite. D’autres ont fait un périple de plusieurs milliers de kilomètres pour éviter les arrestations et participer au rendez-vous des #damnés_de_la_terre.

    Au menu des débats se trouve la solidarité avec le peuple vietnamien et avec les autres luttes de libération nationale. L’ambition est aussi de coordonner les #luttes des trois continents. Jamais une rencontre n’a suscité autant d’espoir chez les uns et autant de crainte chez les autres.
    La Tricontinentale prit des décisions et décida d’une organisation tricontinentale pour les mettre en œuvre. Elle participa à la #socialisation politique de toute une jeunesse au quatre coins du monde. Des rues de Paris à celles d’Alger, des maquis d’Angola aux campus de New-York, l’écho de la Tricontinentale se fait entendre pendant plusieurs décennies. Il porte l’espoir d’un nouvel ordre économique et politique mondial plus juste, plus égalitaire, plus solidaire.
    #livre
    Le monde a changé depuis la Tricontinentale mais les questions posées et les stratégies déployées restent d’une grande modernité. La connaissance de cette période, de ses espoirs, de ses luttes et de ses erreurs est indispensable aux combats d’aujourd’hui.

  • Le silence des blogues
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2018/07/28/Le-silence-des-blogues

    Maky et Mab le 12-7-1964

     

    Je pourrais certes parler du mien, que j’ai négligé toute l’année écoulée.

    M’étendre sur les raisons et les motifs de cette défection.

    Mais ce n’est pas pourquoi je l’ouvre aujourd’hui et décide d’y déposer un billet.

    Un billet triste, que j’écris encore bouleversée par la nouvelle que j’ai apprise, par l’intermédiaire de Samantdi, de la mort soudaine de Mab, survenue mardi soir dernier.

    C’est Maky, son époux d’un peu plus de 54 années qui a communiqué l’affreuse nouvelle, utilisant pour cela les commentaires du dernier billet posté par Le Goût, le meilleur moyen pour informer la communauté à laquelle elle appartenait fidèlement depuis tant et tant d’années.

    Le Goût, sa femme Heure-Bleue, Maky et Mab étaient les blogueurs de la première heure que j’avais eu la joie de (...)

    #Lucarnes #amitié #blogosphère #décès #famille

  • Benalla a été confié à une nounou issue du gang des Zemour. LGS - 28 Juillet 2018 - Jacques-Marie BOURGET
    https://www.legrandsoir.info/benalla-a-ete-confie-a-une-nounou-issue-du-gang-des-zemour.html

    La boucle est fermée, Alexandre Benalla a été pris en main par l’ancien "attaché de presse" du gang des Zemour. Marc Francelet v , la nounou d’Alexandre, saura guider la langue du jeune homme et refreiner ses éventuelles impulsions. La France est sauvée.

    « Pour la première fois depuis le déclenchement de l’affaire qui porte son nom, Alexandre Benalla parle. Barbe rasée pour ne pas être importuné, l’ancien chargé de mission de l’Elysée, accusé d’avoir molesté deux manifestants en marge des manifestations du 1er Mai, a accepté de répondre longuement aux questions du Monde.

    L’entretien, que nous n’avons pas fait relire, s’est déroulé à Paris, mercredi 25 juillet, au domicile de Marc Francelet, un ancien journaliste reconverti dans les affaires, qui se présente aujourd’hui comme « communicant ». Lors de la séance photo, réalisée en fin de journée, est apparue Michèle Marchand, figure de la presse people et très proche du couple Macron. Preuve que dans la tempête, M. Benalla n’est pas un homme seul. »


    Voilà le texte exact qui introduit l’entretien donné par Alexandre Benalla au quotidien Le Monde. Pour ceux qui ne sont pas les habitués des arrières cuisines de la presse, où l’atmosphère sent le rance des petits arrangements, Marc Francelet est un élément indispensable comme l’eau dans le Ricard. Voilà près de 50 ans que « Marco » grenouille, corrompt, fait chanter, menace, embrouille et ment. Marc sait que les journalistes gagnent peu, ou pas assez. Ils ont besoin de thunes ou équivalents. Et lui est là.

    Un soir, alors journaliste à l’Express, je suis surpris en décrochant mon manteau de la patère de sentir un volume inhabituel dans ma poche intérieure. C’était une grosse liasse de billets, il y en avait pour lourd. Et j’ai compris. Francelet étant passé là quelques heures plus tôt, c’était lui le sponsor caché. Je lui téléphone :

    « C’est toi qui a mis de l’argent dans ma poche ? »

    « Oui, je sais que tu pars pour un voyage au Japon et, là-bas, il faut des sous pour acheter des gadgets. »

    Je lui retourne son fric. C’est ça Francelet, l’achat à crédit où à long terme. Ainsi il a eu de nombreux amis dans la presse. Enfin, en 1980, quelques heures après la mort de mon père, ayant un peu plus de quatre sous dans ma poche, il a cette fois réussi à ce que la monnaie passe vers la sienne. Sans retour.

    J’ai connu ce garçon en 1975 après qu’il eut fait un premier séjour en prison. Intermédiaire dans une affaire d’Utrillo volés lors d’un hold-up, Francelet avait fait en sorte que les toiles de l’artiste se retrouvent vendues comme du bon pain au Japon ! Sa fille, alors un bébé, ayant besoin d’une opération à un pied, « Marco » étant à nouveau en taule, j’ai offert une poussette à sa femme. C’est vous dire si je connais ce bandit de longue date. Dans la foulée il est devenu l’attaché de presse du gang des Zemour. Depuis il n’a jamais cessé de côtoyer le banditisme comme le goéland suit le sardinier. D’exercer sa force de persuasion sur des industriels suivant une méthode qui, un moment, lui a permis d’utiliser à sa guise le jet privé de la Générale des Eaux. De temps en temps, un chantage qui a mal tourné, des pierres précieuses envolées... Marco retourne à la case prison, mais finalement assez peu pour un garçon qui mène un train de vie de nabab sans jamais avoir travaillé autre chose que l’embrouille. Jusqu’à devenir l’ayant droit des mémoires d’Ariel Sharon, puisque l’individu est très lié à certains clans en Israël. Pensez qu’il a un jour escroqué "Dédé la sardine", André Guelfi, d’une énorme somme en lui présentant un faux article (très utile pour Dédé) qui, assurait-il, serait publié dans Le Monde grâce à son intervention !

    J’écris tout cela dans le vide, contre le vent puisque je sais très bien que, pour la grande presse, Marco n’est qu’un confrère marginal, et rigolo. Utile. Le Monde II a naguère consacré un ahurissant papier à ce malfaiteur présenté comme le prototype du « grand reporter » aventurier. Je vous jure que c’est vrai ! Et ce matin, le même Monde, cette fois quotidien, nous dit qu’il questionne Alexandre Benalla « dans l’appartement de Marc Francelet »... Francelet tombe ici comme Jawad le « Logeur de Saint Denis », il est incontournable. Sans l’offenser, ce copinage ne contribue pas à blanchir l’auréole d’Alexandre Benalla. Qui ignore sans doute, faute d’une note de Collomb, la vraie nature du Francelet.

    Pour les lecteurs non convaincus, ou ayant du temps à perdre, je conseille l’ouverture de ces quelques liens qui seront pour eux l’occasion de lire un peu de polar. En cette période de vacances c’est utile de rebondir sur les rires de d’une affaire dans laquelle, comme l’écrit Le Monde, Benalla « n’est pas seul dans la tempête »... Le Monde a derrière lui une vraie culture de la perfidie et du coup de pied de l’âne, en écrivant cette phrase les journalistes subodorent un lien entre l’Elysée et Francelet, la nounou d’Alexandre. Ce jeune tabasseur a besoin d’un guide capable de lui dire ce qu’il doit dire et ce qu’il doit taire. Je me souviens que, lors de l’un de ses séjours en prison, Marco s’est retrouvé dans la même cellule qu’un père de famille ayant torturé son fils alors surnommé par les journaux « L’enfant du placard ». Depuis sa taule notre communiquant passe murailles a réussi à vendre à Match le témoignage de ce père indigne... et repentant. Au moment de la rédaction de la confession, quand le texte du papa n’était pas assez dur, cru, violent, Francelet exigeait qu’il reprenne sa copie vers le pire. Voyez que, pour la « com » Marco contrôle. La "com" ? Il l’a dans le sang des autres. Nul doute que le désarroi de l’élève Alexandre est maintenant calé dans de bons rails, sans risque de débordement. Nous ne saurons rien.

    Jacques-Marie BOURGET

    http://admi.net/archive/www.bakchich.info/Marc-Francelet-et-les-trois-cents,03945.html
    http://www.liberation.fr/societe/2012/10/14/les-comptes-et-legendes-de-marc-francelet_853213
    https://www.letemps.ch/monde/chute-roi-relations-publiques-embarrasse-presse-parisienne
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Francelet
    #communication #en_marche #histoire #police #mafia #amis #corruption #journalisme #médias

  • PROCESSO ETERNIT

    Lunedì 2 luglio si terrà il Processo Eternit bis di Torino “la fabbrica della morte”, nella speranza che finalmente venga fatta giustizia.
    #Stephan_Schmidheiny ha chiesto l’estromissione dell’ONA (Osservatorio Nazionale Amianto) e degli eredi del Sig. #Testore Giulio (dipendente Eternit Cavagnolo) costituiti parte civile con l’Avv. Ezio Bonanni. Le richieste di Stephan Schmidheiny sono state rigettate dal Tribunale di Torino e il processo vede protagonista l’Avv. Ezio Bonanni, il quale nel corso dell’istruttoria ha delineato una strategia in grado di portare alla condanna per il reato di omicidio colposo.

    In questa sede approfondiremo la vicenda Eternit dalle origini fino alle ultime battaglie legali condotte dal tenace avvocato Ezio Bonanni, Presidente ONA, da sempre in prima linea sulla questione amianto.

    Cos’è l’Eternit: un marchio, una fabbrica

    Il termine Eternit indica un marchio registrato di fibrocemento, materiale ampiamente utilizzato in edilizia per le sue innumerevoli proprietà.

    In Eternit si realizzavano tegole, tettoie, serbatoi, vasche, coperture, lastre piegate, ondulate, coibentazione di tubature ecc.

    Il principale componente dell’Eternit era l’amianto, una sostanza le cui sottilissime fibre (aereodisperse) provocano il cancro ed altre patologie devastanti.

    Il brevetto del 1901 fu realizzato dall’austriaco Ludwig Hatschek.

    Fu lui a chiamare il materiale Eternit – con riferimento al latino aeternitas, «eternità», per rimarcarne la sua elevata resistenza.

    Il brevetto venne acquistato nel 1903 dall’azienda svizzera Schweizerische Eternitwerke AG, che modificò il suo nome in Eternit negli anni ‘20.

    L’azienda iniziò ad aprire una serie di stabilimenti in Italia fin dal 1906 specializzandosi sopratutto nella produzione di tubi.

    Nel 1933 Eternit passò alla famiglia di imprenditori svizzeri Schmidheiny, che nel 1973 divenne responsabile anche degli stabilimenti italiani affiancata dai belgi De Cartier.

    La prima fabbrica venne aperta a Casale Monferrato “la città bianca” (Alessandria), località tristemente nota per l’ecatombe provocata dall’agente killer.

    Anche gli altri stabilimenti dell’Eternit in Italia (Bagnoli, Cavagnolo, Rubiera, Siracusa) registrarono migliaia di vittime di malattie asbesto correlate.

    Oltre agli operai, si ammalarono e si ammalano familiari e abitanti delle zone limitrofe, un ottimo motivo per dire stop all’amianto, attraverso una serie di scioperi ed iniziative sindacali.

    Nel 1986 Eternit finalmente chiuse i battenti: il ramo italiano dell’azienda era fallito.

    Il 22 dicembre del 2004 venne presentata a Torino la prima denuncia contro i proprietari dell’azienda per inosservanza di qualsiasi disposizione in materia di sicurezza sul lavoro.

    Ad occuparsi dell’inchiesta fu il Procuratore Raffaele Guariniello, che iniziò indagini, perquisizioni ed i primi sequestri.

    Utile precisare che nella sola città di Casale Monferrato, tra il 2009 e il 2011, sono stati registrati 128 nuovi casi di mesotelioma, che è solo una delle tante patologie provocate dall’amianto.

    Ancora oggi nella “città bianca” si registrano ogni anno circa 40 nuovi casi di mesotelioma e molte altre patologie tumorali provocate dalla contaminazione di polveri e fibre di amianto.

    I processi

    Il primo processo ebbe inizio il 6 aprile del 2009.

    Per l’occasione vennero presentate 2889 richieste di risarcimento danni: una per ogni vittima di amianto.

    In primo grado, il13 febbraio del 2012: Louis De Cartier e Stephan Schmidheiny, i due proprietari della multinazionale dell’amianto, vennero condannati a 16 anni per disastro ambientale doloso e omissione dolosa di cautele antinfortunistiche (il procuratore generale Guariniello aveva chiesto 20 anni).

    Il processo di secondo grado si concluse nel giugno del 2013.

    Stavolta Stephan Schmidheiny venne condannato a 18 anni di carcere, due in più della sentenza di primo grado.

    (Il barone belga Louis De Cartier nel frattempo morì a 92 anni).

    La sentenza stabilì le responsabilità penali non solo per i siti di Casale Monferrato e Cavagnolo, ma anche per Bagnoli (Napoli) e Rubiera (Reggio Emilia). Vennero anche stabiliti risarcimenti danni per circa 90 milioni di euro destinati al comune di Casale Monferrato, alla regione Piemonte, a sindacati e varie associazioni e 30 mila euro agli ammalati di patologie legate all’amianto e alle famiglie

    La Corte di Cassazione (sentenza 19 novembre 2014, n. 7941) dichiarò tuttavia la prescrizione del reato di disastro ambientale per il quale il magnate svizzero Stephan Schmidheiny era stato condannato in primo e secondo grado, sostenendo che il termine di prescrizione doveva decorrere dalla data di chiusura degli stabilimenti e non dalla fine del disastro (ovvero del fenomeno epidemico di patologie asbesto correlate) tutt’ora in corso tra gli ex dipendenti, i loro famigliari e gli abitanti delle città presso le quali erano ubicati gli stabilimenti Eternit Italia (Bagnoli, Rubiera, Cavagnolo, Siracusa e Casale Monferrato).

    Le novità processuali

    Subito dopo la prescrizione per l’ipotesi di reato di cui all’art. 434 c.p., la Procura della Repubblica di Torino contestò a Stephan Schmidheiny il reato di omicidio volontario, per la morte di 258 persone per mesotelioma e altre patologie asbesto correlate.

    Dopo un iter travagliato, la Corte di Cassazione, in seguito all’udienza del 13 dicembre 2017, ha dichiarato l’inammissibilità dei due ricorsi per Cassazione.

    Nel corso dell’udienza, l’Avv. Ezio Bonanni ha chiesto con insistenza che i due ricorsi trovassero accoglimento. Infatti, con la trasformazione del capo di imputazione da omicidio volontario a omicidio colposo, la gran parte dei casi di decessi per patologie amianto correlate (mesotelioma, cancro polmonare, tumore della laringe, faringe, asbestosi, etc.), sono stati dichiarati prescritti.

    I dati

    Purtroppo però i dati che vengono forniti oggi sono sempre approssimativi e sottostimati.

    L’Avv. Ezio Bonanni, durante la conferenza del 19 giugno 2018 presso L’istituto dell’enciclopedia italiana a Roma, titolata “Come la ricerca può sconfiggere i tumori da amianto: le ultime scoperte scientifiche”, ha reso pubblici i dati epidemiologici sull’incidenza delle patologie asbesto correlate e ha sollecitato le bonifiche amianto.

    “È necessaria la bonifica dell’Eternit e/o degli altri materiali di amianto e/o contenenti amianto per porre fine alla strage di cittadini e lavoratori che purtroppo è in corso in tutto il pianeta”.”- ha ribadito l’avvocato.

    L’Avv. Ezio Bonanni, è stato difensore di parte civile nel processo Eternit 1 fin ed attualmente è parte civile nel processo Eternit 2.

    A lui il merito di aver denunciato le lobby dell’amianto che ad oggi vedono come protagonista Stephan Schmidheiny, erede dell’omonima famiglia che fin dall’inizio del ‘900 si è arricchita sulla salute e sulla vita di migliaia di esseri umani provocando lutti e tragedie.

    “La salute umana non può essere sacrificata al profitto di pochi” (cit. Avv. Ezio Bonanni).

    Eternit bis: l’ONA parte civile

    Purtroppo la vicenda Eternit è sempre avvolta nelle spire misteriose della giustizia, tanto che L’Osservatorio Nazionale Amianto – si è costituito parte civile nel processo Eternit bis, in corso a Torino e a Napoli.

    Sono in corso altre indagini, in seguito allo spacchettamento del processo disposto dal GUP di Torino. La Corte di Cassazione non ha accolto il ricorso dell’ONA, dell’Avv. Ezio Bonanni e del Procuratore della Repubblica di Torino e della Procura Generale di Torino contro le sentenze del GUP di Torino.

    L’avvocato Bonanni come di consueto non arretra di un passo ed esige a gran voce il riconoscimento danni per le vittime di amianto Eternit.

    La richiesta risarcitoria si estende anche ai famigliari delle vittime e quanti abitavano nelle zone limitrofe, fosse solo per semplice esposizione (anche perché la sentenza della Corte di Cassazione, I Sezione Penale, n. 7941/14, che ha dichiarato la prescrizione, non ha assolto nel merito il Dott. Stephan Schmidheiny).

    Leggi il testo integrale delle sentenze Eternit di I° e di II° di condanna di Stephan Schmidheiny…

    Ricordiamo che migliaia di persone si sono ammalate di mesotelioma, tumore del polmone, asbestosi, placche pleuriche e altre patologie che ne hanno provocato il decesso.

    http://www.lavalledeitempli.net/2018/07/01/processo-eternit
    #Eternit #amiante #procès #justice #Schmidheiny

  • Le nouvel intérêt des villes intermédiaires pour les terres agricoles : actions foncières et relocalisation alimentaire
    https://journals.openedition.org/geocarrefour/10417

    En France, des #intercommunalités de villes intermédiaires portent un intérêt nouveau aux #terres_agricoles de leur périphérie. Pour renforcer leur système alimentaire local, elles font exploiter du #foncier public. Comment en arrivent-elles à mettre en œuvre de telles actions ? Quels types de terres, d’agriculteurs et de #modèle_agricole ciblent-elles ? Nous donnons un aperçu de trois trajectoires urbaines, à partir d’enquêtes qualitatives dans les intercommunalités d’#Amiens, #Millau et #Saint-Affrique. Peu stratégiques, elles ciblent le #maraîchage en #circuit_court et cherchent à l’implanter sur des terres aux statuts juridiques, physiques et symboliques particuliers. Les différentes formes de mise à disposition renvoient à des légitimités en conflit du rôle des terres dans l’approvisionnement alimentaire local.

    #urban_matter #agriculture #alimentation

  • Jewish extremists taunt ’Ali’s on the grill’ at slain toddler’s relatives | The Times of Israel
    https://www.timesofisrael.com/jewish-extremists-taunt-alis-on-the-grill-at-slain-toddlers-relatives

    Des terroristes sionistes se réjouissent publiquement, bruyamment et impunément de la mort d’un enfant palestinien (tué par leurs pairs), et les juges sionistes chargés de juger deux participants au crime se préparent à rendre un verdict encourageant des meurtres similaires,

    Inside in a dramatic ruling moments prior, the court’s three-judge panel threw out a confession given by the teenage accomplice accused of involvement in the deadly Duma attack, saying that the statement had been given under duress.

    However, a confession given by primary suspect Amiram Ben-Uliel was cleared for use after judges determined that enough time had passed between when he was tortured and when he admitted to the crime.

    The decision creates a major hurdle for the prosecution, which may now need to throw out the case against the unnamed minor accused of helping plan the firebombing of the Dawabsha family home on July 31, 2015.

    The minor and Amiram Ben-Uliel, charged last year with carrying out the attack, have claimed innocence, insisting they only confessed to the crime after being subjected to torture at the hands of Shin Bet interrogators.

    #impunité #vitrine_de_la_jungle #Israel #sionisme #crimes