L’amitié, c’est comme un statut Facebook : c’est souvent compliqué.
J’ai laissé canné quelques amitiés parce que je portais un jugement moral sur le comportement de l’autre... avec l’âge et le recul, je pense que j’ai eu tort. D’ailleurs, j’ai pu renouer des contacts (distants, certes) avec une très vieille amie et je m’en réjouis.
Au final, je n’accepte pas que l’on soumette mes choix de vie à un jugement moral, je me dis donc que je dois rendre la politesse. Le problème, c’est que je me réserve le droit de n’être pas d’accord. Mais pour beaucoup, ne pas être d’accord = rupture du lien, ce qui est compliqué.
Dernièrement, j’ai un pote qui a été outré parce que je n’exigeais pas de mon compagnon qu’il vote pour moi. Pour lui, dans le couple, c’est obligation de penser pareil. Pas pour moi. Il a considéré ma façon de voir comme une trahison et en a un peu profité pour me coller sur le dos notre échec électoral en passant, quand bien même AUCUNE de mes motions n’est passée dans le programme final. Aucune.
Comme c’est juste un pote, ça m’affecte assez peu aux entournures, même si je regrette la perte du lien.
Quand c’est un ami auquel tu as fais confiance, c’est vachement plus dur.
Le papier de Marc arrive pile poil pour m’aider à passer le cap, au moment où je me rend compte, à la faveur d’une non-rencontre fortuite, que je n’ai toujours pas fait le deuil... et que j’ai intérêt à me grouiller de le faire avant de me le reprendre sérieusement sur le coin de la gueule.
J’ai beaucoup de potes que j’aime beaucoup mais très peu d’amis à qui j’accorde ma confiance, avec lesquels je n’ai pas peur d’être juste moi... un petit truc pas très glorieux, en fait. Je me dis que j’ai peut-être été un peu trop... moi.
Bref, je suis en mode digestion.