• WhatsApp, faille que vaille
    https://www.liberation.fr/futurs/2019/08/01/whatsapp-faille-que-vaille_1743216

    Fake news, contrôle des données, cyberguerre... Retour sur la face sombre de nos vies numériques. Aujourd’hui, Facebook dépassé par un logiciel espion. Sur votre téléphone intelligent, ouvrez l’application WhatsApp. La messagerie qui appartient à Facebook revendiquant un milliard et demi d’utilisateurs dans le monde, il y a de fortes chances que vous l’ayez installée. Commencez une nouvelle conversation et observez ce message : « Les messages envoyés dans cette discussion et les appels sont désormais (...)

    #NSO #NSA #WhatsApp #Facebook #malware #Pegasus #smartphone #écoutes #exportation #activisme #sécuritaire #hacking #surveillance #journalisme #Amnesty (...)

    ##CitizenLab

  • Amnesty India staff complain of harassment and discrimination | Global development | The Guardian
    https://www.theguardian.com/global-development/2019/feb/15/amnesty-india-staff-complain-of-harassment-and-discrimination

    Prominent Indian rights activists have withdrawn their support for Amnesty India amid allegations of caste discrimination and harassment within the organisation, the Guardian has learned.

    The allegations include claims that staff were humiliated, ill-treated and discriminated against because of their caste, a system of social hierarchy among Hindus.

    A further 32 Indian lawyers and civil rights campaigners have written to Amnesty International’s secretary general in London to demand an independent investigation into the claims from staff members. Parts of the letter were seen by the Guardian.

    It comes after the human rights group released a report last week identifying a “toxic” work culture at Amnesty International with widespread bullying, discrimination, public humiliation and other abuses of power. The review of workplace culture was prompted by staff concerns after researcher Gaëtan Mootoo killed himself in his Paris office.

    #amnesty_international #Inde #caste #discriminations #harcèlement

  • Israel/OPT : Tourism companies driving settlement expansion, profiting from war crimes

    Online booking giants #Airbnb, #Booking.com, #Expedia and #TripAdvisor are fuelling human rights violations against Palestinians by listing hundreds of rooms and activities in Israeli settlements on occupied Palestinian land, including East Jerusalem, Amnesty International said today. In a new report, ‘Destination: Occupation’, the organization documents how online booking companies are driving tourism to illegal Israeli settlements and contributing to their existence and expansion.

    Israel’s settling of Israeli civilians in the Occupied Palestinian Territories (OPT) violates international humanitarian law and is a war crime. Despite this, the four companies continue to operate in the settlements, and profit from this illegal situation.

    One of the settlements included in Amnesty International’s report is #Kfar_Adumim, a growing tourism hub located less than two kilometres from the Bedouin village of #Khan_al-Ahmar, whose imminent and complete demolition by Israeli forces has been given a green light by Israel’s Supreme Court. The expansion of Kfar Adumim and other surrounding settlements is a key driver of human rights violations against the local Bedouin community.

    “Israel’s unlawful seizure of Palestinian land and expansion of settlements perpetuates immense suffering, pushing Palestinians out of their homes, destroying their livelihoods and depriving them of basics like drinking water. Airbnb, Booking.com, Expedia and TripAdvisor model themselves on the idea of sharing and mutual trust, yet they are contributing to these human rights violations by doing business in the settlements,” said Seema Joshi, Amnesty International’s Director of Global Thematic Issues.

    “The Israeli government uses the growing tourism industry in the settlements as a way of legitimizing their existence and expansion, and online booking companies are playing along with this agenda. It’s time for these companies to stand up for human rights by withdrawing all of their listings in illegal settlements on occupied land. War crimes are not a tourist attraction.”

    https://www.amnesty.org/en/latest/news/2019/01/israel-opt-tourism-companies-driving-settlement-expansion-profiting-from-wa
    #Israël #territoires_occupés #tourisme #Palestine #droits_humains #démolition #destruction #industrie_touristique
    ping @reka

  • Incroyable que même Amnesty puisse suggérer qu’il peut y avoir des #colonies « légales ».

    Amnesty France sur Twitter : "Apprenez à tirer comme un soldat, réservez un hôtel de luxe ou faites une balade à dos de chameau le tout sur des terres qui ont été volées !

    Grâce à #TripAdvisor, ces activités situées dans l’une des nombreuses colonies israéliennes illégales sont à votre portée." / Twitter
    https://twitter.com/amnestyfrance/status/1090567554173685760

    #illégal

  • #Caroline_Norma : Prostituer des personnes, un droit humain ? Amnesty International et la priorité des orgasmes masculins
    http://tradfem.wordpress.com/2019/01/30/prostituer-des-personnes-un-droit-humain-amnesty-international-et

    En avril 2012, A.I. a entrepris un réexamen de son programme politique en matière de prostitution. Plus de 10 ans auparavant, A.I. avait adopté une position sexuellement libérale sur la prostitution qui considère que « criminaliser les rapports sexuels consentis entre adultes constitue une violation des droits humains ». La section du Royaume-Uni (« UK ») s’est montrée particulièrement active pour orienter une révision de cette position vers une approche de soutien plus déterminée à l’égard des « droits » au sexe des participants de l’industrie, y compris les acheteurs. Après avoir entrepris un réexamen en 2013, le secrétariat d’Amnesty International, basé à Londres, a publié un certain nombre de documents généraux dans lesquels la prostitution d’autrui est décrite comme une mise en acte de l’« autonomie individuelle », et dans lesquels les politiques gouvernementales de criminalisation de l’achat de services sexuels (la pièce maîtresse du Modèle nordique) y sont condamnées en tant qu’atteinte de l’État à l’autonomie et à la santé des individus, comme suit :

    Les hommes et les femmes qui achètent du sexe à des adultes consentants exercent également une autonomie personnelle…. Certains développent une plus grande estime d’eux-mêmes dans leurs relations avec les travailleuses et travailleurs du sexe, améliorant ainsi leur joie de vivre et leur dignité. A un niveau très basique, l’expression de la sexualité et du sexe est un élément essentiel de l’expérience humaine, directement liée à la santé physique et mentale des individus. L’interférence de l’État dans la stratégie d’un adulte pour obtenir des rapports sexuels avec une autre personne adulte consentante est, par conséquent, une interférence délibérée contre l’autonomie et la santé de ces personnes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale dans l’ouvrage Freedom Fallacy (https://tradfem.wordpress.com/2018/02/25/preface-de-louvrage-freedom-fallacy)

    #système_prostitutionnel #amnesty_international #industrie_du_sexe #violences_masculines

  • Les géants du tourisme en ligne tirent profit de « crimes de guerre » en Cisjordanie, accuse Amnesty - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1155100/les-geants-du-tourisme-en-ligne-tirent-profit-de-crimes-de-guerre-en-

    Environ 430.000 colons israéliens vivent une coexistence souvent conflictuelle avec plus de 2,5 millions de Palestiniens en Cisjordanie, occupée depuis 1967 par Israël tandis qu’environ 200.000 Israéliens résident à Jérusalem-Est occupée et annexée.

    Les colonies construites par Israël en Cisjordanie sont considérées comme illégales par la communauté internationale, qui les voit comme l’un des principaux obstacles à la paix. Le gouvernement israélien conteste cette vision.

    Comme c’est joliment dit ! C’est moi qui souligne en me demandant qui sont les personnes qui rédigent ce genre de texte à l’AFP ou ailleurs...

    #palestine #novlangue

  • #Meghan_Murphy : L’hypocrisie sexiste du réseau Twitter est devenue intolérable
    https://tradfem.wordpress.com/2019/01/10/lhypocrisie-sexiste-du-reseau-twitter-est-devenue-intolerable


    La semaine dernière, l’organisme Amnesty International a publié les conclusions de son « Troll Patrol Project » — décrit comme un « effort réunissant des chercheurs et chercheurs en droits de la personne, des spécialistes des techniques d’information et des milliers de bénévoles en ligne en vue d’assembler la plus grande base de données collectives au monde sur le cyber-harcèlement infligé aux femmes ».

    Cette recherche a conclu que le réseau social Twitter était un milieu « toxique » pour les femmes ; L’étude de « tweets » reçus en 2017 par 778 femmes journalistes et politiciennes du Royaume-Uni et des États-Unis a relevé 1,1 million de tweets « agressants ou problématiques » au cours de cette année, soit un à toutes les 30 secondes en moyenne.

    L’équipe de recherche a défini les « tweets agressants » comme ceux qui violaient les propres règles de Twitter, y compris ceux qui « promeuvent la violence contre des personnes ou les menacent sur la base de la race, l’ethnie, l’origine nationale, l’orientation sexuelle, le genre, l’identité de genre, l’affiliation religieuse, l’âge, le handicap ou une maladie grave

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/12/27/twitters-sexist-hypocrisy-can-no-longer-ignored

    #twitter #harcèlement #amnesty_international #intimidations #violences_masculines #agression #censure

  • Le personnel d’#Amnesty_International cible de logiciels malveillants | Amnesty International
    https://www.amnesty.org/fr/press-releases/2018/08/staff-targeted-with-malicious-spyware

    Début juin 2018, un membre du personnel d’Amnesty International a reçu un message WhatsApp suspect rédigé en arabe. Ce texte comportait des informations détaillées au sujet d’une prétendue manifestation devant l’ambassade d’#Arabie_saoudite à Washington, et un lien vers un site Internet. Les investigations menées par les informaticiens d’Amnesty International ont montré que le fait de cliquer sur ce lien aurait, d’après leurs connaissances préalables, installé un « #Pegasus », qui est un outil de #surveillance sophistiqué créé par l’entreprise #NSO Group, basée en #Israël.

    How Israeli spyware tried to hack an Amnesty activist’s phone
    https://www.fastcompany.com/90212318/how-israeli-spyware-tried-to-hack-an-amnesty-activists-phone

    NSO, founded in 2010 by former Israeli intelligence officials...

  • Over 200 Migrants Drown in Three Days in Mediterranean — Death Toll for 2018 Passes 1,000

    This weekend, some 204 migrants have died at sea off Libya, pushing the total number of migrant drownings in the entire Mediterranean so far this year to over 1,000 people.

    Today (1/07), a small rubber boat packed with migrants capsized off AlKhums, east of Tripoli, with an estimated 41 people surviving after rescue. On Friday (28/06), three babies were among the 103, who died in a shipwreck similar to Sunday’s incident, also caused by smugglers taking migrants to sea in completely unsafe vessels.

    So far this year, the Libyan Coast Guard has returned some 10,000 people to shore from small vessels.

    “I am traveling to Tripoli once again this week and will see firsthand the conditions of migrants who have been rescued as well as those returned to shore by the Libya Coast Guard,” said William Lacy Swing, IOM Director General. “IOM is determined to ensure that the human rights of all migrants are respected as together we all make efforts to stop the people smuggling trade, which is so exploitative of migrants,” said Swing.

    IOM staff were deployed to provide support and first aid to the the 41 migrants who survived the capsize of their small rubber vessel that capsized off AlKhums. This is the second major shipwreck in as many few days. On Friday, a rubber dinghy capsized north of Tripoli and the 16 survivors (young men from Gambia, Sudan, Yemen, Niger and Guinea) were rescued by the Libyan Cost Guard. However, an estimated 103 people lost their lives.

    Adding to grim and tragic scene, the bodies of three babies were taken from the sea by the Libyan Coast Guard. IOM provided assistance at the disembarkation point, including provision of food and water and health assistance. IOM is also in the process of providing psychosocial aid at Tajoura detention centre where the survivors have been transferred. The need for physcosocial support is high as the survivors spent traumatizing time in the water as their engine broke only 30 minutes after departing Garaboli. The survivors have received psychosocial first aid at the detention centre and IOM continues to monitor their condition.
    From Friday to Sunday, close to 1,000 migrants were returned to Libyan shore by the Libyan Coast Guard, who intercepted small crafts as they made their way towards the open sea. Upon disembarkation to shore, migrants have received emergency direct assistance, including food and water, health assistance and IOM protection staff has provided vulnerability interviews. Those rescued and returned by the Libyan Coast Guard are transferred by the Libyan authorities to the detention centres where IOM continues humanitarian assistance.
    “There is an alarming increase in deaths at sea off Libya Coast,” said IOM Libya Chief of Mission Othman Belbeisi, adding: “Smugglers are exploiting the desperation of migrants to leave before there are further crackdowns on Mediterranean crossings by Europe.”

    “Migrants returned by the coast guard should not automatically be transferred to detention and we are deeply concerned that the detention centres will yet again be overcrowded and that living conditions will deteriorate with the recent influx of migrants,” added Belbeisi.

    https://www.iom.int/news/over-200-migrants-drown-three-days-mediterranean-death-toll-2018-passes-1000
    #Méditerranée #asile #migrations #réfugiés #mourir_en_mer #morts #décès #statistiques #chiffres #2018 #mer_Méditerranée

    en français:
    https://news.un.org/fr/story/2018/07/1018032

    • Dopo l’allontanamento delle ONG è strage quotidiana sulla rotta del Mediterraneo centrale

      Nel giorno in cui il ministro dell’interno e vice-presidente del Consiglio rilancia da Pontida l’ennesimo attacco contro le ONG, che vedranno “solo in cartolina” i porti italiani, e mentre tre navi umanitarie sono bloccate nel porto de La Valletta, per decisione del governo maltese, nelle acque del Mediterraneo Centrale si continua a morire. Si continua a morire nell’indifferenza della maggior parte della popolazione italiana, schierata con chi ha promesso che, chiudendo i porti, e le vie di fuga, ai migranti da soccorrere in mare, le condizioni di vita degli italiani colpiti dalla crisi potranno migliorare. Una tragica illusione. Il vero pericolo per tutti oggi non viene dal mare, ma dalla costituzione di un fronte sovranista ed identitario europeo, che potrebbe cancellare lo stato di diritto e la democrazia rappresentativa. E allora non ci sarà più spazio nè per i diritti umani nè per i diritti sociali. i più forti imporranno le loro leggi ai più deboli.

      Questa volta nessuno potrà accusare le navi umanitarie, come hanno fatto fino a oggi direttori di giornali in Italia ed esponenti della sedicente Guardia costiera libica. Adesso i libici, in assenza delle navi umanitarie, sono costretti ad avvalersi delle navi commerciali in navigazione nelle loro acque, per operazioni di soccorso che da soli non sono in grado di garantire, salvo poi attaccare le ONG. Per le persone “soccorse” in mare da questi mezzi il destino è segnato, lo sbarco avviene a Tripoli, porto più vicino ma non “place of safety“, e dopo poche ore, per coloro che sono trasferiti dal centro di prima accoglienza al porto, ai vari centri di detenzione gestiti dalle milizie, il destino è segnato.

      Si ripetono intanto attacchi scomposti contro gli operatori umanitari, che rilanciano la macchina del fango che da oltre un anno si rivolge contro le ONG, accusate di tutti i possibili reati, per il solo fatto di salvare vite umane in mare. Si vogliono eliminare tutti i testimoni dell’Olocausto nel Mediterraneo. Senza un voto del Parlamento si è cercato di introdurre in via surrettizia il reato di solidarietà, in spregio al principio di legalità, affermato dalla Costituzione italiana.

      Questa striscia di morte, che si allunga giorno dopo giorno, con una cadenza mai vista prima, deriva direttamente dalla eliminazione delle navi umanitarie e dall’arretramento degli assetti militari italiani ed europei che in passato, anche se si verificavano gravi stragi, riuscivano tuttavia a garantire più solleciti interventi di soccorso. Il blocco di tre navi umanitarie a Malta, come il sequestro della Juventa lo scorso anno, potrebbero essere stati causa di una forte riduzione della capacità di soccorso in acque internazionali, tra la Libia e ‘Europa, una capacità di soccorso che gli stati non hanno voluto mantenere negli standards imposti dalle Convenzioni internazionali a ciascun paese responsabile di una zona SAR ( ricerca e soccorso). La presenza delle navi umanitarie è stata bollata come un fattore di attrazione delle partenze, se non come vera e propria complicità con i trafficanti, come ha ripetuto in più occasioni Salvini. Ne vediamo oggi le conseguenze mortali.

      Anche l’UNHCR ha espresso la sua preoccupazione per la diminuzione degli assetti navali in grado di operare interventi di soccorso nelle acque del Mediterraneo centrale. Secondo l’OIM negli ultimi tre giorni sono annegate oltre 200 persone, una serie di stragi ignorate dall’oipinione pubblica italiana e nascoste dai politici concentrati nel rinnovato attacco contro le ONG. La “banalità” della strage quotidiana in mare costituisce la cifra morale del governo Salvini-Di Maio. Con il sommarsi delle vittime, e l’allontanamento dei testimoni, si vuole produrre una totale assuefazione nella popolazione italiana. Per alimentare altro odio ed altra insicurezza, utili per le prossime scadenze elettorali.

      Nelle prime settimane di insediamento del nuovo governo, ed in vista del Consiglio europeo di Bruxelles del 28-29 giugno scorso, il ministero dell’interno ha disposto in modo informale la chiusura dei porti ed il divieto di ingresso nelle acque territoriali, per alcune imbarcazioni delle Organizzazioni non governative che avevano effettuato soccorsi nelle acque internazionali antistanti le coste libiche. Sono state anche ritardate le operazioni di sbarco di centinaia di persone, soccorse da unità militari ( come la nave americana Trenton), o commerciali ( come il cargo Alexander Maersk), che, solo dopo lunghi giorni di attesa, hanno potuto trasbordare i naufraghi che avevamo a bordo e proseguire per la loro rotta. In molti casi si sono trasferite le responsabilità di coordinamento dei soccorsi alle autorità libiche, con i risultati che sono sotto gli occhi di tutti.

      Le ultime vicende delle navi umanitarie Acquarius , Lifeline e Open Arms, dopo il sequestro, lo scorso anno, della nave Juventa, ancora bloccata a Trapani, hanno aperto una nuova fase di tensioni anche a livello internazionale, in particolare con il governo maltese e con le autorità spagnole. Il governo italiano ha chiuso i porti alle poche navi umanitarie ancora impegnate nelle attività di ricerca e salvataggio (SAR) sulla rotta del Mediterraneo centrale, mentre si è rilanciata la criminalizzazione delle Ong, e più in generale di chiunque rispetti il dovere di salvare vite umane in mare, malgrado importanti decisioni della magistratura (di Ragusa e di Palermo) riconoscessero come lecite, anzi doverose, le attività di soccorso umanitario delle stesse Ong sotto inchiesta.

      Da ultimo si è appreso che ci sarebbero motivi “di ordine pubblico” alla base della decisione del ministro dell’Interno Matteo Salvini di vietare l’accesso ai porti italiani alla Open Arms.
Questi motivi, stando a informazioni che non sono state formalizzate in un provvedimento notificato agli interessati, sarebbero costituiti dalle “vicende giudiziarie” in cui è stata coinvolta la nave delle Ong spagnola, dissequestrata con una sentenza del Gip poi confermata dal tribunale di Ragusa, e dalle “manifestazioni”(rischio proteste) che si sono verificate in occasione del sequestro preventivo alla quale era stata sottoposta nel porto di Pozzallo.

      Si configura così come problema di “ordine pubblico” il doveroso espletamento di una operazione SAR che si è svolta nel pieno rispetto della legge e del diritto internazionale, per legittimare un provvedimento, ancora segretato, forse una circolare probabilmente da redigere, del ministro Toninelli, che vieta l’ingresso alle navi delle Ong nelle acque territoriali e nei porti italiani .

      L’allontanamento delle ONG per effetto delle “chiusure” informali dei porti, e la istituzione unilaterale di una zona SAR libica, oltre al blocco imposto alle navi umanitarie dalle autorità maltesi, riducono la presenza dei mezzi di soccorso nel Mediterraneo centrale e hanno già comportato un aumento esponenziale delle vittime.

      La realizzazione del progetto italiano di istituire una zona SAR , completata con una forte pressione sull’IMO a Londra, sta producendo tutti i suoi effetti mortali, considerando che la Guardia costiera “libica” non può coprire tutte le azioni di soccorso che è chiamata ad operare (spesso da assetti italiani), avendo a disposizione soltanto sei motovedette. Si tratta di mezzi ceduti dai precedenti governi italiani, oggi abbastanza logorati malgrado siano stati curati nella manutenzione dai marinai delle unità italiane, di stanza nel porto di Tripoli, nell’ambito della missione NAURAS. Non si sa come e quando arriveranno in Libia le 12 motovedette promesse alla Guardia costiera di Tripoli da Salvini, che doveva fare approvare la sua proposta in Consiglio dei ministri, approvazione che ancora non c’e’ stata. Una iniziativa che potrebbe infuocare ancora di più lo scontro tra le milizie libiche per il controllo dei porti, e del traffico di gas e petrolio.
      La creazione fittizia di una zona SAR libica, che sembra sia stata notificata anche all’IMO, sta legittimando gli interventi più frequenti della Guardia costiera di Tripoli, che arrivano a minacciare anche gli operatori umanitari mentre sono impegnati negli interventi di soccorso in acque internazionali. Interventi di soccorso che sono sempre monitorati dalle autorità militari italiane ed europee, che però non intervengono con la stessa tempestività che permetteva in passato il salvataggio di migliaia di vite.

      Il cerchio si chiude. Adesso arriva anche il supporto europeo alla chiusura contro le ONG, anche se non si traduce in alcun atto dotato di forza normativa vinclante. Tutte le politiche europee sull’immigrazione, anche i respingimenti, avverranno “su base volontaria”. Ma le navi di Frontex ( e di Eunavfor Med) rimangono vincolate agli obblighi di soccorso previsti dai Regolamenti europei n.656 del 2014 e 1624 del 2016. Atti normativi, vincolanti anche per i ministri,che subordinano le azioni contro i trafficanti alla salvaguardia della vita delle vittime, non esternazioni di leader sull’orlo di una crisi di nervi alla fine di un Consiglio europeo estenuante ed inconcludente.

      L’illegalità di scelte politiche e militari che vanno contro il diritto internazionale viene giustificata con lo spauracchio di manifestazioni democratiche di protesta. Non e’ a rischio soltanto la libertà di manifestazione o il diritto a svolgere attività di assistenza e di soccorso umanitario. Il messaggio lanciato dal governo italiano, e ripreso dal governo maltese, è chiaro, riguarda tutti, non solo i migranti. E’ la strategia mortale della dissuasione, rivolta ai migranti ed agli operatori umanitari. Altro che “pacchia”. Per chi si trova costretto a fuggire dalla Libia, senza alternative sicure per salvare la vita, il rischio del naufragio si fa sempre più concreto. Anche se gli “sbarchi” sono drasticamente calati, rispetto allo scorso anno, è in forte aumento il numero delle vittime, morti e dispersi, abbandonati nelle acque del Mediterraneo.

      In questa situazione la magistratura italiana è chiamata a fare rispettare le regole dello stato di diritto e gli impegni assunti dall’Italia con la firma e la ratifica delle Convenzioni internazionali di diritto del mare. Ma è anche importante il contributo della società civile organizzata, delle associazioni, di tutto quel mondo del volontariato che in questi ultimi mesi è stato messo sotto accusa con lo slogan della “lotta al business dell’immigrazione”. Quando erano state proprio le Organizzazioni non governative a denunciare chi faceva affari sulla pelle dei migranti e chi ometteva i controlli, denunce fatte in Parlamento e nel lavoro quotidiano di tanti cittadini solidali. L’attacco contro il sistema di accoglienza è stato utilizzato per delegittimare e bloccare chi portava soccorso in mare, mentre gli stati venivano meno ai loro obblighi di salvataggio. Verranno dalla società civile europea e dagli operatori umanitari le denunce che inchioderanno i responsabili delle stragi per omissione.

      Rispetto alle richieste di soccorso, e persino rispetto alle istanze che si stanno proponendo per avere chiarite le basi normative e i contenuti dei provvedimenti amministrativi, sulla base dei quali si sta interdicendo l’ingresso nelle acque territoriali e nei porti italiani alle navi delle ONG, impegnate in attività SAR nelle acque internazionali a nord delle coste libiche, silenzi e ritardi. Si può riscontrare silenzio e ritardo nell’attività delle pubbliche amministrazioni riconducibili al Ministero delle infrastrutture ( quanto al divieto di ingresso) e dell’interno (quanto alle note di rilevazione ed alla dichiarazione di una situazione di pericolo per l’ordine pubblico). Le decisioni dei ministri, su materie così importanti che incidono sulla vita ( e sulla morte) delle persone, non possono essere comunicate sui social, con messaggi Twitter o attraverso Facebook.

      Se gli avvistamenti iniziali ed il coordinamento “di fatto” (come rilevato dalla magistratura) della Guardia costiera “libica” sono effettuati da parte di autorità militari italiane, in sinergia con gli assetti aero-navali europei delle missioni Themis di Frontex ed Eunavfor MED, le autorità italiane non possono dismettere la loro responsabilità di soccorso.

      In questi casi il ministero dell’interno italiano ha l’obbligo di indicare un porto sicuro (place of safety) di sbarco in Italia, dal momento che la Libia non offre porti sicuri, e che Malta ha negato in diverse occasioni l’attracco a navi commerciali o umanitarie, che avevano operato soccorsi nelle acque del Mediterraneo centrale.

      Contro la scelta di chiudere i porti e di interdire l’ingresso delle navi delle ONG nelle acque territoriali, tanto per sbarcare naufraghi soccorsi in alto mare, quanto per effettuare rifornimenti e cambi di equipaggio, occorre rilanciare una forte iniziativa sul piano sociale, politico e legale. Per affermare il diritto alla vita, un diritto incondizionato, che non può essere piegato a finalità politiche o giudiziarie. Per battere quell’ondata di disinformazione e di rancore sociale che sta disintegrando il tessuto umano della nostra Repubblica, e la stessa Unione Europea, indicando nei migranti e in chi li assiste la ragione di tutti i mali che affliggono i cittadini italiani. Come se si trattasse di nemici interni da eliminare. Di fronte a tutto questo, la resistenza è un dovere.

      https://www.a-dif.org/2018/07/01/dopo-lallontanamento-delle-ong-e-strage-quotidiana-sulla-rotta-del-mediterran

    • La rotta più pericolosa del mondo

      Nel primo weekend in cui Tripoli ha coordinato i soccorsi in mare ci sono stati tre naufragi che hanno portato il numero complessivo dei morti e dei dispersi nel solo mese di giugno a 679. Secondo l’Alto commissariato delle Nazioni Unite per i rifugiati (Unhcr), il dato in meno di un mese è più che raddoppiato. Matteo Villa, un ricercatore dell’Ispi, ha elaborato i dati dell’Unhcr e dell’Organizzazione internazionale delle migrazioni (Oim) sulle morti registrate in relazione alle partenze dalla Libia e ha stabilito che dal 1 giugno la rotta del Mediterraneo è diventata la più pericolosa al mondo: “Muore una persona ogni dieci”.
      Un dato allarmante che riporta il tasso di mortalità e il numero assoluto dei morti ai livelli di quelli registrati prima della riduzione delle partenze nel luglio del 2017. “Dopo la repentina diminuzione delle partenze dal 16 luglio 2017, il numero assoluto dei morti e dei dispersi si è ridotto, ma ora siamo tornati incredibilmente ai livelli di prima”, afferma Villa (il tasso di mortalità invece era comunque aumentato nell’ultimo anno). Per il ricercatore questo fattore è legato a tre elementi: “Le ong sono coinvolte sempre di meno nei salvataggi, i mercantili non intervengono perché temono di essere bloccati per giorni in attesa di avere indicazioni sul porto di sbarco (come è successo al cargo danese Maersk) e la guardia costiera libica non ha né i mezzi né la competenza per occuparsi dei salvataggi”.


      https://www.internazionale.it/bloc-notes/annalisa-camilli/2018/07/03/morti-migranti-mediterraneo-libia
      #mortalité

    • Les tweet de Matteo Villa sur les morts en 2018 :

      Since June 1st, #migrant attempted crossings from #Libya have become THE RISKIEST since accurate public recordings started in 2016. ALMOST 1 IN 10 died or went missing upon departure from the Libyan coast bettween June 1st and July 2nd.

      After the sudden drop in #migrant departures from #Libya since 16 July 2017, the absolute number of dead and missing had abated. Astoundingly, we are now BACK to pre-drop levels. 679 persons have died or gone missing upon leaving Libya since June 1st.

      n 2018 so far, only about HALF of those departing from #Libya has made it to Italy (vs 86% last year). 44% have been brought back by the Libyan Coast Guard (vs 12% last year). 4.5% have died or gone missing (vs 2.3% last year).

      The increase in absolute dead and missings and in the risk of journey has occurred WHILE the Libyan Coast Guard rescued the highest number of persons in a single month since May 2016.

      Why is this happening: - NGOs carry out less and less SARs, may stop altogether; - commercial ships fear high losses if they do SARs and are held for days waiting for port; - Libyan Coast Guard understaffed and underequipped.

      https://twitter.com/emmevilla/status/1014068492872704000

      data set
      https://docs.google.com/spreadsheets/d/1ncHxOHIx4ptt4YFXgGi9TIbwd53HaR3oFbrfBm67ak4/edit#gid=0
      (si @simplicissimus n’a rien à faire dans les prochains jours...)

      MAJOR CORRECTION: dead and missing from Libya since 1 June amount to 565, not 679 as previously stated. Risk of journey skyrocketed from 2.3% in Jan-May 2018 to 7.6% (NOT 9.0%). Absolute levels are still maximum since drop in sea arrivals in July 2017.

      https://twitter.com/emmevilla/status/1014266248094474240

    • Record deaths at sea: will ‘regional disembarkation’ help save lives?

      Never has it been more dangerous for people in search of protection to make the crossing to Europe. The estimated death rate on boat migration journeys across the Mediterranean has risen from 4 per 1000 in 2015 to 24 per 1000 in the first four months of 2018, according to available data.

      While the death rate is higher than ever, the size of migration flows across the Mediterranean has shrunk dramatically. The number of refugees and other migrants who crossed the Mediterranean in June was down 94% compared to the peak of the migration and refugee crisis in 2015. This means that migration policy-makers now have an opportunity to move on from crisis response to a search for long-term solutions.

      Yet, Mediterranean boat migration is an increasingly thorny issue for intra-European relations, and a new surge in arrivals remains imaginable. It still dominates the political discourses of all major European countries. In Germany, Angela Merkel’s coalition remains wobbly due to disagreements over migration policy. Anxiety about migration is therefore much higher than the current number of border-crossings would suggest, and continues to shape policy-making. This was evident in the fraught discussions in the lead-up to the agreement reached by the European Council on 29 June. In fact, the pressure to reach agreement and deliver action seems to have overshadowed concerns about the feasibility of the proposed schemes.


      https://blogs.prio.org/2018/07/record-deaths-at-sea-will-regional-disembarkation-help-save-lives
      #mortalité
      signalé par @isskein

    • Responsibility for surging death toll in Central Med laid squarely at Europe’s door

      The number of people drowning in the Central Mediterranean or being taken back to squalid detention centres in Libya has surged as a result of European policies aimed at closing the central Mediterranean route, Amnesty International said in a new briefing published today.


      https://www.amnesty.org/en/latest/news/2018/08/surging-death-toll-in-central-med
      #responsabilité

      Lien vers le briefing:
      https://www.amnesty.org/en/documents/eur30/8906/2018/en

      #rapport #Amnesty_international

    • Combien de migrants sont morts en Méditerranée ? Où sont-ils enterrés ?
      L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) recense près de 17000 morts et disparus en Méditerranée depuis 2014

      Bonjour,

      Votre question renvoie vers un tweet de Pierre Sautarel (administrateur de Fdesouche, revue de presse consacrée aux thèmes favoris de l’extrême droite - immigration, sécurité, identité, etc.) qui s’appuie sur une erreur de chiffre dans une dépêche Reuters pour remettre en cause le décompte du nombre de migrants décédés en Méditerranée.

      « Plus de 100 000 migrants sont morts noyés [entre la Libye et l’Italie] depuis 2014, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) », lit-on dans l’extrait du texte de l’agence que poste Sautarel. Et celui-ci de commenter : « Mais pas trace d’un cadavre sur une plage ou dans un filet de pêche… Plus c’est gros plus ça passe… »

      De fait, il y a un « 0 » de trop dans la dépêche Reuters dont Sautarel reproduit un extrait. Il s’agit probablement d’une erreur de traduction, puisque sur le site de Reuters, le texte en français fait état de « plus 100 000 morts », mais la version originale en anglais, en compte « more than [plus de] 10 000 ». Cette erreur a donné l’occasion à Pierre Sautarel (et à d’autres) de remettre en cause le décompte des migrants morts, s’appuyant par ailleurs sur le fait que (selon lui) il n’y a aucune trace des cadavres.

      Comment, et par qui, sont comptés les morts ? Où sont-ils enterrés ?
      16862 morts et disparus en Méditerranée depuis 2014, selon l’OIM

      La source de Reuters (et de quasiment tous les médias) sur ce sujet est l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Entre le 1er janvier 2014 et le 30 juillet 2018, l’OIM, rattachée à l’ONU, a recensé 5773 « morts », dont on a retrouvé les corps, et 11089 « disparus », dont les dépouilles n’ont pas été récupérées immédiatement après les naufrages mais qui ont généralement été signalés par des survivants.

      Au total, l’OIM comptabilise donc 16 862 victimes en Méditerranée en quatre ans et demi.

      Selon l’organisation, dans leur immense majorité, ces décès et ces disparitions surviennent en Méditerranée centrale, entre la Libye, la Tunisie, Malte et l’Italie : 14587 morts et disparus dans cette zone selon l’OIM (on retrouve les « plus de 10 000 » dont parle Reuters).

      Cela représente plus de 86% du total méditerranéen. Il s’agit de la route migratoire la plus meurtrière au monde, selon l’OIM.
      Des sources essentiellement secondaires

      L’Organisation internationale pour les migrants collecte ces chiffres via le Missing Migrants Project (Programme des migrants disparus). Dans une publication de 2017, des chercheurs en charge du MMP précisent (en anglais) la méthodologie de cette comptabilité : « La base de données du MMP fournit une vue d’ensemble des données sur les morts des migrants, mais il dépend premièrement de sources secondaires d’information. » Ces sources secondaires sont évaluées en fonction de leurs avantages et de leurs inconvénients.

      Dans chaque cas (CheckNews a isolé ceux survenus en Méditerranée) l’OIM recense la date, le « nombre de morts », le « nombre minimum estimé de disparus », « le nombre de survivants ». Et renvoie vers des sources en ligne. A chaque type de source un chiffre (voir la méthodologie de collecte des données) : 1 quand un seul média a rapporté l’événement, 2 pour des témoignages de migrants à l’OIM, 3 quand plusieurs médias en font état, 4 si une organisation non-gouvernementale ou internationale en atteste, et 5 s’il y a au moins une source officielle (étatique ou gardes-côtes notamment) ou plusieurs sources humanitaires.

      Par exemple, le 30 juillet une personne meurt et deux survivent dans un naufrage près de Tanger selon un média local arabophone (indice : 1). Autre exemple : le 18 juillet, l’OIM enregistre 19 morts et (au moins) 25 disparus dans un naufrage au nord de Chypre, dont 103 personnes réchappent. Elle s’appuie sur Reuters, CNN en turc et un média turc, qui tiennent leurs infos des gardes-côtes turcs (indice : 5).

      L’OIM estime que le décompte n’est pas exhaustif, des cas de décès pouvant ne pas être portés à la connaissance des médias, ONG ou autorités locales. « Dans la plupart des régions, les chiffres sont probablement largement sous-estimés par rapport au nombre de vies perdues », selon un de ses rapports (en anglais).
      « Mortes sans laisser de traces »

      Autre source pour prendre la mesure des morts sur les routes migratoires : le réseau United for intercultural action. Se fondant également sur les articles de presse et les rapports d’ONG, une équipe basée à Amsterdam a compté, entre 1993 et 2018, 34 361 migrants morts lors de leur voyage vers l’Europe ou après leur arrivée. La liste a été publiée dans le quotidien britannique The Guardian, le 20 juin 2018, journée mondiale des réfugiés. Près de 80% de ces personnes sont mortes en mer.

      Le Guardian précise que cette liste non plus n’a pas de prétention exhaustive : « le vrai nombre pourrait être beaucoup plus élevé, puisqu’au fil des ans plusieurs milliers de personnes sont mortes sans laisser de traces lors de leur voyage par la terre ou la mer. »
      « Les Etats ne semblent pas faire d’efforts »

      Vous nous demandez aussi où sont les dépouilles des noyés de la Méditerranée. Comme nous l’écrivions plus haut, une majorité des corps ne sont pas retrouvés. Interrogée par CheckNews, Julia Black, qui coordonne le Missing Migrants Project à l’OIM fait le point : « 5773 corps et 11 089 disparus ont été enregistrés par le MMP depuis 2014, ce qui veut dire qu’à peu près 34% des migrants morts sont effectivement retrouvés. » Mais, l’Organisation internationale pour les migrations « n’a malheureusement pas de données sur où sont enterrées ces personnes », regrette Julia Black.

      « En général, les corps sont récupérés quand cela peut être fait sans compromettre les efforts de sauvetage », résume pour CheckNews Simon Robins, chercheur à l’université de York et responsable du projet Mediterranean Missing (auquel prend part l’OIM), qui vise à retrouver et identifier les morts en mer. Et de déplorer : « Les Etats ne semblent pas faire du tout d’effort pour recenser et publier des données concernant les corps qu’ils récupèrent. Cela est fait par la société civile et l’OIM. »
      « Cadavres traités comme des déchets »

      D’abord, donc, une majorité des victimes n’est pas retrouvée après les naufrages. Mais quand des corps arrivent sur des plages, la gestion s’avère compliquée. D’autant que « renvoyer une dépouille coûte cher et nécessite de la documentation. Cela n’est fait que si la famille est prête à investir la somme nécessaire et à remplir les papiers administratifs. Surtout, il faut que le corps soit identifié », souligne Simon Robins.

      Il incombe donc aux locaux de s’occuper des dépouilles non réclamées. Mediterranean Missing a consacré des rapports à la gestion des corps en Sicile (Italie) et à Lesbos (Grèce). Dans de nombreux cas, impossible d’identifier les migrants. Début 2016, la BBC publiait une enquête rapportant l’existence (d’au moins) 1278 tombes anonymes réparties dans 70 sites entre la Turquie, la Grèce et l’Italie (à l’époque, l’OIM recensait 8412 morts et disparus depuis 2014). Et le média britannique d’écrire : « En Turquie et en Grèce, les autorités locales, qui ont du mal à faire face à l’afflux de migrants et à la quantité inédite de corps qui s’échouent sur leurs plages, ont reconnu ne pas pouvoir tenir un compte précis des enterrements. » Des cimetières anonymes existent aussi en Tunisie, a constaté La Croix, et en Espagne, remarque RFI.

      En Libye, l’existence de fosses communes a même été rapportée (ici ou là). Les fondateurs de l’association Last Rights, qui veut donner un nom et une sépulture à tous les morts des migrations, Syd Bolton et Catriona Jarvis, confirment à CheckNews avoir recueilli « plusieurs témoignages » allant dans ce sens : « En Afrique, les autorités sont débordées et on entend parfois parler de cadavres traités comme des déchets. Ce n’est pas le cas, à notre connaissance, en Europe. »
      « Catastrophe »

      Cependant, « l’Union européenne n’a pas de politique vis-à-vis des migrants morts. C’est un problème qui incombe à chaque Etat, en fonction de sa loi et de ses pratiques nationales et régionales. Ces lois ne sont pas coordonnées ou harmonisées », détaille auprès de CheckNews la juriste Stefanie Grant, qui a rédigé un mémo juridique sur la question (en anglais) pour Mediterranean Missing. En revanche, au mois de juillet 2018, tous les Etats membres à l’exception de la Hongrie ont signé un engagement auprès de l’ONU sur les migrations. Le chapitre « Sauver des vies et faire des efforts coordonnés pour les migrants disparus » impose aux signataires de :

      Collecter, centraliser et systématiser les données concernant les corps, et assurer la traçabilité après l’enterrement […] établir des chaînes de coordination au niveau transnational pour faciliter l’identification et l’information des familles […] faire tous les efforts, y compris au travers de la coopération internationale pour retrouver, identifier et rapatrier les restes des migrants décédées à leurs pays d’origine […] et dans le cas d’invididus non identifiés, faciliter l’identification et la récupération des restes mortuaires.

      « Il ne manque plus qu’aux dirigeants de faire preuve de bonne volonté, c’est un processus très long », estiment les fondateurs de Last Rights, Syd Bolton et Catriona Jarvis. Ils expliquent à CheckNews que pour l’heure « les municipalités européennes doivent enterrer les morts qui arrivent sur leur territoire », mais qu’en termes de statistiques et de décompte, les pratiques varient d’une ville à l’autre.

      Pour les militants de Last Rights, cette situation explique pour partie le scepticisme de certains citoyens devant le drame des migrants : « Si l’Europe avait pris le parti de recenser exactement les disparus en mer et de s’occuper des dépouilles, personne ne pourrait douter de la catastrophe qui se déroule en Méditerranée. »

      http://www.liberation.fr/checknews/2018/08/09/combien-de-migrants-sont-morts-en-mediterranee-ou-sont-ils-enterres_16713

    • « La traversée de la Méditerranée se révèle plus mortelle que jamais »

      Plus de 1600 personnes ont trouvé la mort durant les premiers mois de 2018 lors de leur traversée de la Méditerranée. Selon un nouveau rapport publié lundi par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), la route maritime « est plus mortelle que jamais pour les migrants ».

      Le rapport, intitulé Voyages désespérés, constate que, même si le nombre de migrants tentant de rejoindre l’Europe a diminué, le taux des décès a augmenté vertigineusement. Entre janvier et juillet 2018, une personne sur 18 tentant la traversée est morte ou a disparu en mer. Au cours de la même période en 2017, on enregistrait un décès pour 42 personnes s’entassant dans les embarcations de fortune.

      « Le rapport confirme une fois de plus que la route méditerranéenne est l’un des passages maritimes les plus meurtriers du monde », affirme Pascale Moreau, directrice du bureau du HCR pour l’Europe, dans un communiqué.
      Mesures sécuritaires en ligne de mire

      Les mesures européennes de contrôle qui visent l’immigration irrégulière, les restrictions infligées aux ONG qui limitent les opérations de secours, ainsi que l’accès restreint aux ports italiens, en particulier depuis le changement de gouvernement dans la Péninsule, ont certes conduit à une diminution du flux migratoire. Mais le HCR tient à souligner que ces mesures entraînent une hausse du taux de mortalité.

      Comme solution, le HCR appelle les pays européens à s’engager en faveur de la mise en place de voies d’accès alternatives, légales et sécurisées pour les personnes fuyant la guerre et les persécutions. L’organisation onusienne suggère aussi aux Européens de s’entendre sur des ports de débarquement dans plusieurs pays, afin que l’accueil des migrants ne repose pas uniquement sur l’Espagne, la Grèce et l’Italie.

      https://www.letemps.ch/monde/traversee-mediterranee-se-revele-plus-mortelle-jamais

    • La traversée de la Méditerranée est plus meurtrière que jamais, selon un nouveau rapport du HCR

      Trois ans après la diffusion des images choquantes d’Alan Kurdi, cet enfant syrien dont le corps sans vie avait été retrouvé échoué sur une plage turque, la traversée de la mer Méditerranée est un itinéraire encore plus meurtrier qu’auparavant, indique un nouveau rapport du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

      Selon le nouveau rapport « Voyage du désespoir », plus de 1600 personnes ont déjà perdu la vie ou ont disparu cette année en tentant de rejoindre l’Europe.

      Si le nombre de personnes arrivées en Europe est en diminution, le taux de décès, surtout parmi ceux qui rejoignent le continent par la Méditerranée, a considérablement augmenté, souligne le rapport. En Méditerranée centrale, pour chaque groupe de 18 personnes ayant entrepris la traversée entre janvier et juillet 2018, une personne est décédée ou a disparu, contre une sur 42 au cours de la même période en 2017.

      « Ce rapport confirme une fois de plus que la traversée de la Méditerranée est l’une des voies les plus meurtrières au monde », a déclaré Pascale Moreau, la Directrice du bureau du HCR pour l’Europe. « Alors même que le nombre d’arrivants sur les côtes européennes diminue, il ne s’agit plus de tester la capacité de l’Europe à gérer les chiffres mais à faire preuve de l’humanité nécessaire pour sauver des vies. »

      Ces derniers mois, le HCR et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont appelé à une approche prévisible et régionale afin de garantir le sauvetage et le débarquement des personnes en détresse en mer Méditerranée.

      Le HCR exhorte également l’Europe à accroître les possibilités de voies d’accès légales et sûres pour les réfugiés, notamment en augmentant le nombre de places de réinstallation et en éliminant les obstacles au regroupement familial – ce qui permettrait de fournir d’autres options à des périples dont l’issue risque d’être fatale.

      Le rapport souligne également les dangers auxquels sont confrontés les réfugiés lorsqu’ils voyagent le long des routes terrestres vers l’Europe ou lorsqu’ils traversent celle-ci. Notant les mesures prises par certains pour empêcher les réfugiés et les migrants d’accéder à leur territoire, le rapport exhorte les États à faire en sorte que les personnes cherchant la protection internationale puissent facilement accéder aux procédures d’asile. Il lance également un appel aux États afin que ceux-ci renforcent les mécanismes de protection des enfants qui voyagent seuls et demandent l’asile.

      L’auteur à succès et Ambassadeur de bonne volonté du HCR, Khaled Hosseini, lui-même réfugié afghan, a publié un livre illustré dont la parution coïncide avec le tragique troisième anniversaire de la mort d’Alan Kurdi. Intitulé « Sea Prayer », l’ouvrage rend hommage aux milliers de réfugiés qui ont perdu la vie en fuyant la guerre, la violence et les persécutions à travers le monde.

      « Quand j’ai vu ces images épouvantables du corps d’Alan Kurdi, j’ai eu le cœur brisé », a déclaré Khaled Hosseini. « Pourtant, trois ans plus tard et malgré le fait que des milliers d’autres personnes perdent la vie en mer, notre mémoire collective et l’urgence que nous avions à vouloir faire mieux semblent s’être estompées. »

      En juin et juillet 2018, Khaled Hosseini s’est rendu au Liban et en Italie, où il a pu constater les conséquences désastreuses pour les familles qui ont perdu des proches alors que ceux-ci tentaient de rejoindre l’Europe.

      « En Sicile, j’ai vu un cimetière isolé et mal entretenu qui était rempli de tombes d’anonymes, dont de nombreux enfants, qui se sont noyés durant leur périple ces dernières années, comme Alan Kurdi », a-t-il expliqué. « Chacune de ces personnes n’est plus qu’un chiffre, un code sur une tombe, mais il s’agissait d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont osé rêver d’un avenir plus prometteur. Trois ans après le décès d’Alan, il est temps d’unir nos forces pour éviter d’autres tragédies et rappeler à nos amis, nos familles, nos communautés et nos gouvernements que nous sommes solidaires avec les réfugiés. »

      L’intégralité du rapport (en anglais) est disponible à l’adresse : http://www.unhcr.org/desperatejourneys

      Faits marquants

      Le long de l’itinéraire de la Méditerranée centrale, dix incidents ont eu lieu depuis le début de l’année, au cours desquels 50 personnes, voire davantage, sont décédées. La plupart d’entre elles étaient parties de Libye. Parmi ces incidents, sept se sont déroulés depuis juin.
      Depuis l’Afrique du Nord vers l’Espagne, plus de 300 personnes ont perdu la vie jusqu’à présent, soit déjà une nette augmentation par rapport au total de l’année 2017, durant laquelle 200 décès avaient été enregistrés.
      En avril dernier, lorsque 1200 personnes ont rejoint l’Espagne par la mer, le taux de décès est passé à une personne qui trouve la mort pour chaque groupe de 14 personnes qui arrive en Espagne par la mer.
      Plus de 78 décès de réfugiés et de migrants ont été enregistrés jusqu’à présent le long des routes terrestres en Europe ou aux frontières de celle-ci, contre 45 au cours de la même période l’an dernier.

      http://www.unhcr.org/fr/news/press/2018/9/5b8ccee9a/traversee-mediterranee-meurtriere-jamais-nouveau-rapport-hcr.html

      Lien vers le #rapport :
      http://www.unhcr.org/desperatejourneys

    • En septembre, près d’un migrant sur 5 partant de Libye aurait disparu en Méditerranée

      Sur les six premiers mois de 2018, une personne sur 18 qui tentait de traverser la Méditerranée y a disparu. D’après un chercheur italien, en septembre ce chiffre a radicalement augmenté, passant à un mort ou disparu sur cinq.

      Ils sont plus de 30 000. Trente mille hommes, femmes et enfants, qui ont trouvé la mort en Méditerranée en essayant d’atteindre l’Europe sur des embarcations de fortune. Depuis le début de l’année, et encore plus au cours des quatre derniers mois, la mortalité du trajet a explosé. Et ce, même si le nombre de personnes qui tentent la traversée a chuté.

      En septembre, le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) révélait qu’en 2017, une personne qui essayait d’atteindre l’Europe sur 42 trouvait la mort en Méditerranée et qu’en 2018, ce chiffre était passé à une personne sur 18. En septembre, ce chiffre a encore grimpé : ils étaient un sur cinq à perdre la vie ou à « disparaître » entre la Libye et l’Europe, selon le chercheur Matteo Villa, de l’Institut italien pour les études de politique internationale. Il a compilé, sur la base des chiffres officiels du HCR, de l’Organisation internationale des migrations (OIM), des récits publiés dans la presse et de témoignages récoltés lui-même, les données concernant les départs de Libye, les arrivées en Europe et les interceptions réalisées par les garde-côtes libyens (1). Il en ressort, pour le mois de septembre, qu’une personne sur dix a réussi à atteindre l’Europe, sept sur dix ont été interceptées par les Libyens et ramenées sur la rive sud de la Méditerranée, et deux sur dix ont disparu.
      « Politiques de dissuasion »

      « La chose la plus importante est qu’autant le risque de mourir que les décès avérés ont considérablement augmenté si vous comparez deux périodes : celle allant de juillet 2017 à mai 2018, soit avant l’arrivée du gouvernement actuel et le durcissement des politiques de dissuasion contre les ONG, et celle allant de juin à septembre 2018, soit après le changement de gouvernement italien et le début des politiques de dissuasion », explique Matteo Villa à Libération.

      Selon le chercheur, l’effet du durcissement de la politique migratoire du gouvernement italien, en particulier, est tangible : « Avant les politiques menées par Minniti [l’ancien ministre de l’Intérieur italien, en poste entre décembre 2016 et juin 2018, ndlr] ne fassent effet, à peu près 12 migrants mouraient chaque jour. Pendant les politiques de Minniti, il y en avait 3 par jour. Depuis Salvini [le nouveau ministre de l’Intérieur italien d’extrême droite, ndlr], le chiffre est monté à 8 morts par jour », détaille encore le chercheur.
      « Navires sous-équipés »

      Peut-on pour autant faire le lien direct entre la fermeture des ports italiens, depuis cet été, aux ONG qui portent secours aux migrants en mer, ou les difficultés rencontrées notamment par l’Aquarius, que le Panama ne veut plus immatriculer, et la hausse de la mortalité ? « C’est difficile à dire, mais à mon avis, oui. Les données racontent une histoire spécifique : sans les ONG en mer, les seuls navires qui restent sont ceux des garde-côtes libyens, qui sont sous-équipés et sous-staffés, donc ils ne pourront pas éviter un grand nombre de décès en mer », explique Matteo Villa.

      Dans le même temps, les départs de Libye n’ont jamais été aussi peu nombreux, depuis 2012, signale-t-il : « C’est plus difficile de trouver une place dans un bateau aujourd’hui. » Pour autant, la politique de dissuasion menée envers les migrants ne peut être considérée comme satisfaisante, selon lui : « L’hypothèse était que, étant donné le risque de mourir, les gens ne tenteraient plus de traverser la mer depuis la Libye. Mais les gens essaient toujours, et cela débouche sur un nombre très haut de morts avérées. »


      https://www.liberation.fr/planete/2018/10/01/en-septembre-pres-d-un-migrant-sur-5-partant-de-libye-aurait-disparu-en-m
      #mortalité

    • Migrant Deaths in Western Mediterranean This Year Double Those Recorded in 2017: UN Migration Agency

      IOM’s Missing Migrants Project (MMP) team, based at IOM’s Global Migration Data Analysis Centre (GMDAC) in Berlin, has confirmed that two migrant boats were lost in the Alboran Sea in late August and early September and at least 113 people lost their lives. Since the beginning of the year, 547 people are estimated to have died in these waters, more than double the 224 deaths documented in all of 2017.

      On 30 August, a boat carrying 52 migrants, including six women (one of whom was pregnant) disappeared, according to the NGO Alarm Phone. The boat left on 29 August from Nador, Morocco, and both Spanish and Algerian authorities were involved in the unsuccessful search for the lost boat.

      Days later, on 3 September, another boat, with 61 migrants on board, went missing in the Alboran Sea after it departed for mainland Spain. The bodies of 13 people were found on the shores of Morocco and Algeria in the following days.

      “What’s concerning is that we’ve seen a consistent increase in the number of migrant deaths recorded in the Western Mediterranean each year since IOM began keeping track,” said Frank Laczko, Director of IOM’s Data Analysis Centre. “These numbers, however, tell only a partial story of the tragedy unfolding in the Western Mediterranean. For each person lost at sea, families are left wondering if their loved one is dead or alive.”

      The families of the 113 people who disappeared in these two shipwrecks are forced to live in limbo, not knowing the fate of their loved ones. They will have no place to mourn and lay their loved ones to rest.

      Unfortunately, deaths in the waters between North Africa and the Spain are not a new phenomenon. The Andalusian Association for Human Rights has documented the deaths of over 6,000 people on this route since 1997.

      Laczko noted, “The increase in recorded deaths in 2018 is linked to the increase in attempted sea crossings from North Africa to Spain compared with the past five years, as well as the number of fatalities in each shipwreck.” Of the 547 deaths and disappearances recorded so far in 2018, more than half (289) occurred in seven shipwrecks in which more than 20 people died or were lost at sea. Between 2014 and 2017, two or fewer such incidents were recorded each year.

      There are also strong indications that many migrants have been lost without a trace in the Western Mediterranean this year. The remains of more than 60 people have been found on beaches in Spain, Morocco and Algeria in 2018 that are not associated with any known shipwreck.

      Furthermore, non-governmental organizations operating in Spain and Morocco have received numerous requests from family members reporting loved ones lost in the Alboran Sea in shipwrecks which cannot be confirmed.

      IOM’s Missing Migrants Project collects data on migrant deaths from various sources, including coast guards, non-governmental and civil society organizations, and media reports. However, reports on migrant deaths are scattered and incomplete, and there are no complete data on border deaths released by Spanish or Moroccan authorities.

      In general, Missing Migrants Project data on migrant deaths and disappearances are best understood as minimum estimates: the true number of fatalities during migration is likely much higher. This lack of data reinforces the marginality and invisibility of migrant deaths and leads to an environment in which deaths seem to be tolerated as an assumed risk of irregular migration.


      https://reliefweb.int/report/spain/migrant-deaths-western-mediterranean-year-double-those-recorded-2017-un-m
      #mortalité #Méditerranée #asile #migrations #réfugiés #statistiques #chiffres #mourir_en_mer #2017 #morts #décès #2014 #2015 #2016 (et estimations #2018)

      Pour télécharger le pdf:
      https://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/Migrant%20Deaths%20in%20Western%20Mediterranean%20This%20Year%20Double%20

      ping @isskein @reka

    • #Méditerranée_occidentale : les décès de migrants ont doublé cette année par rapport à 2017 (OIM)

      Selon l’Agence des Nations Unies pour les migrations (OIM), la mer Méditerranée reste l’une des voies les plus meurtrières pour les migrants, malgré la baisse du trafic sur la partie centrale. D’après le Projet de l’OIM sur les migrants disparus (MMP), en date du 24 octobre, 1.969 migrants « irréguliers » sont morts en Méditerranée, dont plus des deux tiers dans les eaux entre l’Afrique du Nord et la Sicile.

      Mais la voie de la Méditerranée occidentale reste la plus meurtrière parmi les routes méditerranéennes menant en Europe.

      « Depuis le début de l’année, 547 personnes ont péri dans la Méditerranée occidentale. Ce chiffre s’élevait à 224 pour toute l’année 2017 », a déclaré le porte-parole de l’OIM, Joel Millman, lors d’un point de presse vendredi à Genève.

      Selon Joel Millman, l’illustration de cette tragédie est le naufrage de deux bateaux sur la mer d’Alboran qui ont fait au moins 113 morts entre fin août et début septembre.

      Le 30 août, un bateau transportant 52 migrants, dont six femmes (une enceinte), a disparu, selon l’ONG Alarm Phone. Le bateau est parti le 29 août de Nador (Maroc) et les autorités espagnoles et algériennes ont participé à la recherche infructueuse de l’embarcation portée disparue.

      Le 3 septembre, un autre bateau, avec 61 migrants à bord, a disparu à une centaine de kilomètres au sud de l’île espagnole d’Alboran. Les corps de 13 personnes ont été retrouvés par la suite sur les côtes marocaines et algériennes.

      L’OIM rappelle que les décès dans les eaux entre l’Afrique du Nord et l’Espagne ne sont pas « malheureusement un phénomène nouveau ». « L’Association andalouse des droits de l’homme a documenté le décès de plus de 6.000 personnes sur cette route depuis 1997 », a ajouté M. Millman.
      L’Espagne reste la porte d’entrée en Europe des migrants arrivées par la Méditerranée en 2018

      « L’augmentation des décès enregistrés en 2018 est liée à l’augmentation du nombre de tentatives de traversées par la mer entre l’Afrique du Nord et l’Espagne par rapport aux cinq dernières années, ainsi que par le nombre de morts dans chaque naufrage », a déclaré de son côté Franck Laczko, le Directeur du Centre mondial d’analyse des données sur la migration (CMADM) de l’OIM. Sur les 547 décès et disparitions enregistrés à ce jour en 2018, plus de la moitié (289) ont eu lieu lors de sept naufrages au cours desquels plus de 20 personnes sont mortes ou portées disparuesen mer. Entre 2014 et 2017, deux incidents de ce type ou moins ont été enregistrés chaque année.

      Il existe également de fortes indications selon lesquelles de nombreux migrants sont portés disparus cette année, sans laisser de traces dans la Méditerranée occidentale. Les restes de plus de 60 personnes ont été retrouvés sur des plages en Espagne, au Maroc et en Algérie en 2018, qui ne sont pas pourtant associés à des naufrages connus.

      Malgré une traversée périlleuse en Méditerranée, les migrants continuent d’emprunter cette voie pour tenter de rejoindre l’Espagne, l’Italie ou la Grèce. D’après l’OIM, 95.909 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe cette année par la mer en date du 24 octobre, dont 45.976 rien qu’Espagne, la principale destination de débarquement cette année.

      En réalité, depuis les arrivées de fin septembre, l’Espagne a accueilli, en 2018, plus de migrants irréguliers qu’elle ne l’a fait pour toutes les années 2015, 2016 et 2017 combinées. En comparaison, ils étaient 147.170 à la même période dans la région l’an dernier et 324 267 au même moment en 2016.

      Recensant 46% de toutes les arrivées irrégulières cette année, l’Espagne (45.976 arrivées par la mer en plus de 5.202 par voie terrestre) continue de recevoir près de trois fois plus de migrants que la Grèce (26.340) et huit fois et demi de plus que l’Italie (21.935).

      https://news.un.org/fr/story/2018/10/1027622

    • Plus de 2.260 migrants sont morts en tentant de traverser la Méditerranée en 2018

      Des arrivées en baisse, mais plus de 2.260 morts : la Méditerranée est restée l’an dernier la voie maritime la plus meurtrière pour les migrants, selon le HCR qui a appelé les pays européens à « sortir de l’impasse ».

      Un total de 2.262 migrants sont « morts ou portés disparus » en tentant de traverser la Méditerranée en 2018, contre 3.139 l’année précédente, selon les chiffres publiés par le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) sur son site internet.

      https://www.courrierinternational.com/depeche/plus-de-2260-migrants-sont-morts-en-tentant-de-traverser-la-m

      Sur le site de l’HCR (04.01.2019) :


      https://data2.unhcr.org/en/situations/mediterranean

    • Méditerranée : forte baisse des traversées en 2018 et l’Espagne en tête des arrivées (HCR)

      C’est toujours la voie maritime la plus meurtrière au monde pour les migrants : plus de 2 260 personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée en 2018, selon les chiffres publiés par le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR), jeudi 3 janvier.

      https://news.un.org/fr/story/2019/01/1032962

    • Irregular migration death, disappearance toll exceeds 30,000 during 2014-2018: IOM

      At least 30,510 deaths occurred between 2014 and 2018 during irregular migration around the world, the UN International Organization for Migration (IOM) said in a report Friday.

      More than 19,000 deaths and disappearances were recorded due to drowning, not only in the Mediterranean Sea but also in the Rio Grande, the Bay of Bengal and many other overseas routes, said the IOM citing data gathered by its Missing Migrants Project.

      Nearly half of the five-year total fatalities of at least 14,795 men, women and children were recorded on the central Mediterranean route between North Africa and Italy.

      The Missing Migrants Project estimates that at least 17,644 lives were lost at sea on all three trans-Mediterranean routes in the last five years, equivalent to roughly 10 times the number of people who drowned when the luxury liner Titanic sank in 1912.

      “Irregular migration poses significant risks to those who undertake such journeys, and safe, legal pathways are urgently needed so that fewer people resort to this option,” said Dr. Frank Laczko, director of IOM’s Global Migration Data Analysis Centre.

      “Even though many focus on the Mediterranean, the truth of the matter is that people die on migratory routes worldwide,” he said.

      Due to the lack of official information on deaths during migration, and a lack of detail on most of those who die during migration, the IOM said the figures are best understood as a minimum estimate.

      Deaths recorded during migration throughout Africa comprise the second-largest regional total of the 30,000 deaths logged since 2014, with 6,629 fatalities recorded since 2014.

      Nearly 4,000 of those deaths occurred in northern Africa, where a lack of reliable data and extensive anecdotal reports indicate that many more migrants have died than are recorded.

      In Asia, where data are similarly scarce, the deaths of more than 2,900 people were recorded during migration, including 2,191 in Southeast Asia and 531 in the Middle East.

      At least 2,959 people died migrating in the Americas in the last five years, more than 60 percent of whom (at least 1,871) lost their lives on the border between Mexico and the United States.

      There were more than 1,000 deaths in the rest of Latin America and the Caribbean between 2014 and 2018, although the difficulty in obtaining reliable reports — particularly at sea or through remote jungle areas — means that migrant deaths were likely far higher, said the IOM.

      http://www.xinhuanet.com/english/2019-01/12/c_137737134.htm

  • #Janice_Turner : Payer pour du sexe est toujours un abus de pouvoir
    http://tradfem.wordpress.com/2018/02/21/janice-turner-payer-pour-du-sexe-est-toujours-un-abus-de-pouvoir

    Kate Allen, la directrice britannique d’Amnesty International, s’est dite, à l’antenne du magazine Woman’s Hour, « choquée » par le scandale des exactions perpétrées par les travailleurs humanitaires d’Oxfam en Haïti. Elle a réclamé une enquête – pour que « des leçons en soient tirées ». J’espérais que l’animatrice Jenni Murray allait lui répondre : « Alors que pense Amnesty des travailleurs humanitaires qui, dans les pays pauvres, paient des femmes pour des rapports sexuels ? » Mais comme elle ne l’a pas demandé, je l’ai fait moi-même.

    Pourquoi la question est-elle importante ? Parce qu’en 2015, Amnesty International, une organisation mondiale comptant sept millions de membres, a modifié sa politique en matière de prostitution pour en réclamer la décriminalisation intégrale. Les féministes ont été consternées : 3 000 personnes, dont Gloria Steinem, ont signé une pétition exprimant leur horreur qu’Amnesty légitime non seulement la location des corps des femmes, mais aussi les proxénètes et les tenanciers de bordels qui les exploitent.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.thetimes.co.uk/article/paying-for-sex-is-always-an-abuse-of-power-nnr3np5lm

    #humanitaire #Oxfam #Amnesty_international #ressources_prostitution

  • Sommet Afrique-UE : il manque une « cohérence d’ensemble »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/281117/sommet-afrique-ue-il-manque-une-coherence-d-ensemble

    À la veille du #Sommet_UE/Afrique, à #Abidjan, qui fera partie de la tournée africaine d’Emmanuel Macron, Amnesty #International publie ses recommandations. En ligne de mire : le dossier migrations, où l’ONG attend une « cohérence » de la part des Européens. Entretien avec #Jean-François_Dubost, responsable du programme Protection des populations.

    #Amnesty_international #libye #Migration #réfugiés

  • La #France veut aider une centrale à #Charbon en #Chine
    https://www.mediapart.fr/journal/france/221117/la-france-veut-aider-une-centrale-charbon-en-chine

    La centrale à charbon de 660 MW de Tianfu Energy à Shihezi (Sourcewatch) Au nom de la transition énergétique, l’Agence française de développement pourrait financer une centrale à charbon dans la province chinoise du Xinjiang, où sévit en outre une répression intense. Ce dossier sensible met à l’épreuve le volontarisme climatique affiché par l’Élysée.

    #350.org #Agence_française_de_développement #Amnesty_international #Climat #Emmanuel_Macron

  • Israël décide de « pourrir la vie » d’Amnesty International
    Nissim Behar, Libération, le 12 septembre 2017
    http://www.liberation.fr/planete/2017/09/12/israel-decide-de-pourrir-la-vie-d-amnesty-international_1595757

    L’Etat hébreu va appliquer la loi « anti-boycott » votée en 2011 : il reproche à l’ONG d’appeler à ne pas consommer des produits de la « Cisjordanie occupée ».

    Jusqu’à présent, les attaques israéliennes visant les organisations hostiles à l’occupation des territoires palestiniens étaient virulentes mais restaient purement verbales. Ce mardi 12 septembre marquera donc un changement majeur puisque le gouvernement de Benyamin Nétanyahou a décidé d’appliquer pleinement la loi « anti-boycott » votée par la Knesset en juillet 2011 pour punir les ONG appelant à ne pas consommer des produits de « Judée-Samarie » (la Cisjordanie occupée).

    La première ONG visée par les sanctions sera Amnesty International, que les officiels israéliens accusent de « mener une campagne injustifiée et proche de l’antisémitisme » contre les colonies de l’Etat hébreu. A en croire l’entourage de la ministre de la Justice, Ayelet Shaked (extrême droite), et de son homologue des Finances, Moshé Kahlon (droite), de « nombreuses plaintes » visant la campagne lancée par Amnesty International à l’occasion du 50e anniversaire de la guerre des Six Jours (juin 1967) auraient en effet été enregistrées à Jérusalem. Ce qui justifierait un examen attentif et l’application de la loi.

    De fait, les plaintes existent. Mais elles émanent d’organisations d’extrême droite favorables à l’annexion des territoires palestiniens, d’associations de colons, ainsi que de chefs d’entreprise installés dans les différentes zones industrielles des territoires occupés, lesquels redoutent évidemment de perdre des commandes. En vertu de la « loi anti-boycott », les ressortissants israéliens effectuant des dons à Amnesty International ne bénéficieront plus d’un abattement fiscal et la branche locale de l’organisation perdra également tous les avantages et réductions diverses qui auraient pu lui être accordés.

    Le mouvement BDS visé

    Lors du vote de cette loi, ses promoteurs ne cachaient pas que leur objectif principal était de « pourrir la vie des organisations ennemies d’Israël » en réduisant leurs rentrées financières et en rendant plus compliqué leur fonctionnement journalier. Ce qui sera le cas pour la branche israélienne d’Amnesty, désormais marquée du sceau d’infamie.

    En mars, la Knesset a par ailleurs voté une autre loi interdisant l’entrée du territoire aux partisans déclarés du boycott des produits « made in Israël ». Essentiellement des militants du mouvement BDS (« Boycott Désinvestissement Sanctions ») et de ses satellites dûment identifiés par un département spécialisé du ministère de la Sécurité intérieure. Mais des responsables de l’ONG Human Rights Watch ont ensuite été ciblés par la même mesure et au sein du ministère de la Justice, des juristes ont été chargés d’étudier la possibilité d’ajouter ceux d’Amnesty International à la liste.

    #Israel #BDS #Amnesty_International #ONG

  • #Amnesty dénonce les « chambres de #torture secrètes au #Cameroun »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/200717/amnesty-denonce-les-chambres-de-torture-secretes-au-cameroun

    Dans un rapport paru ce jeudi, l’ONG Amnesty #International dénonce la détention au secret et la torture par les forces de sécurité camerounaises des prisonniers soupçonnés de faire partie du groupe armé #Boko_Haram. Elle note également la présence de militaires français et américains sur une base utilisée comme centre de détention à Salak, dans le nord du pays.

    #Amnesty_international

  • UE-Libye: le partenariat de la honte
    https://www.mediapart.fr/journal/international/060717/ue-libye-le-partenariat-de-la-honte

    Un an et demi après l’accord UE-Turquie, l’Union européenne a renforcé, ce jeudi au sommet de #Tallinn, le partenariat avec la #libye pour endiguer la venue de #réfugiés africains en Europe. Une réponse qui fait fi de la situation des #droits_humains dans cet État failli du Maghreb.

    #International #Amnesty_international #asile #Italie #ONG #union_européenne

  • https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2017/06/04/etat-durgence-et-violations-du-droit-de-manifester-

    Calais a souvent le privilège d’être cité dans les rapports émanant d’instances diverses et portant sur les violations des droits en #France. C’est le cas dans le dernier rapport d’Amnesty International sur les violations de la #liberté_de_manifestation sous l’état d’urgence, intitulé « Un droit, pas une menace », et sous-titré « Restrictions disproportionnées à la liberté de réunion pacifique sous couvert de l’état d’urgence en France ».

    #Amnesty_International s’est concentrée sur l’interdiction de deux manifestations organisées les 1er et 16 octobre 2015 par la CISPM (Coordination Internationale des Sans-Papiers et Migrants). Mais de manière générale, toute manifestation pacifique dans l’espace public à propos des politiques migratoires et de leurs conséquences a été interdite depuis janvier 2015, dans une ville où elles revêtent une importance particulière. À cette politique de l’État s’ajoute celle de la municipalité, qui refuse toute mise à disposition de salle municipale pour des réunions, débats ou manifestations sur ce sujet, et fait pression sur les structures qu’elle subventionne pour qu’elles aient la même attitude. La liberté de réunion et d’expression est donc de manière permanente entravée sur un sujet qui marque pourtant le tissu social calaisien.

    https://www.amnesty.fr/dossiers/droit-de-manifester-en-france
    #état_d'urgence

  • Depuis 2015, l’état d’urgence grignote le droit de manifester
    https://www.mediapart.fr/journal/france/300517/depuis-2015-letat-durgence-grignote-le-droit-de-manifester

    « Dans une #France sous état d’urgence, le droit de manifester pacifiquement semble être de plus en plus perçu par les autorités comme une menace », indique un rapport d’Amnesty international. Depuis un an et demi, les autorités ont utilisé à 639 reprises les pouvoirs d’urgence pour empêcher des militants de participer à des rassemblements publics, dont 574 dans le cadre du mouvement contre la loi sur le travail.

    #Amnesty_international #état_d'urgence #La_France_sous_état_d'urgence

    • http://www.humanite.fr/rapport-letat-durgence-ete-pretexte-des-atteintes-aux-libertes-636766

      Après un an d’enquête, Amnesty International dénonce une restriction disproportionnée du droit à manifester en France en raison des mesures d’exception mises en place depuis fin 2015, qui s’est accompagnée d’une montée des violences policières.

      Manifester est un droit. Ce ne devrait pas être une menace à l’intégrité physique des personnes et à leur liberté. « Je n’avais pas fait de manifestation depuis l’an 2000, raconte Laurent Théron, secrétaire hospitalier syndiqué SUD. À l’époque, c’était tranquille, on manifestait en famille. Ce jour-là, le 15 septembre 2016, à midi, je mangeais avec mes enfants. À 17 heures, j’avais un œil en moins. » Laurent a été victime d’un tir de grenade de désencerclement à l’issue de la dernière manifestation intersyndicale contre la loi travail, à Paris. Ce syndicaliste est l’une des 82 personnes interviewées depuis un an par Amnesty International. Et le rapport de l’organisation non gouvernementale, dévoilé aujourd’hui, est accablant. Il dénonce le recours excessif à la force des autorités françaises et affirme sans détour que la prorogation de l’état d’urgence, cinq fois renouvelé depuis son déclenchement en novembre 2015, a restreint abusivement nos libertés et nos droits.

      « Le but proclamé du gouvernement était de prévenir d’autres attentats, pointe Marco Perolini, l’auteur du rapport d’Amnesty International, “Restrictions disproportionnées à la liberté de réunion pacifique sous couvert de l’état d’urgence en France”. Maintenant, un an et demi après, il est évident que les mesures d’urgence ont été utilisées pour un tout autre motif : prévenir des troubles à l’ordre public et non des actes terroristes. » Le chercheur et son équipe ont recensé 639 mesures individuelles pour empêcher des personnes de manifester entre novembre 2015 et le 5 mai 2017. « Les raisons avancées sont très vagues, poursuit ce secrétaire international de l’ONG, basée à Londres. Frédéric s’est vu interdire de manifester dans le centre de Rennes de septembre 2016 à janvier 2017, sans qu’il lui soit reproché des faits de violence. » Sa seule participation à différentes manifestations a suffi à le rendre « inquiétant » aux yeux de la préfecture.
      Des militants dans le viseur des renseignements généraux

      Maître Raphaël Kempf a ainsi défendu une dizaine de militants interdits de rassemblements, dans le viseur des renseignements généraux qui avaient rédigé des notes blanches (non signées) sur leurs comptes. Le seul défaut de ces citoyens engagés était de participer régulièrement à des manifestations. Dans la majorité des cas, l’avocat a obtenu du tribunal administratif qu’il annule ces interdictions (voir entretien ci-contre). La situation d’état d’urgence a aussi permis au bon plaisir des préfectures d’adopter 155 décrets interdisant des rassemblements publics. « Or ces mesures n’ont rien à voir avec des menaces terroristes, dénonce Marco Perolini. Il y a un détournement de leur usage et la logique préventive est utilisée par les autorités françaises pour gérer le maintien de l’ordre. »

      Si l’enquête d’un an, réalisée auprès de manifestants, syndicalistes, journalistes, représentants du ministère de l’Intérieur, de la Justice, de préfectures, décrit l’usage prétexte de ces mesures d’urgence pour bannir de façon injustifiée certaines personnes de manifestations ou interdire des rassemblements, Amnesty alarme sur de nouvelles stratégies de maintien de l’ordre public qui entraînent des restrictions illégales du droit à la liberté de réunion. « Il y a eu un recours immodéré au confinement de manifestants très souvent pacifiques, accuse Nicolas Krameyer, membre des équipes d’observation d’Amnesty International sur certains cortèges. La nasse peut être autorisée dans le droit international pour séparer des manifestants violents des autres. Mais nous avons constaté que les nasses étaient employées fréquemment, sans donner d’explication, dans un but d’encerclement des manifestants totalement pacifiques, les privant de liberté de circulation et de manifestation. » Le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits à la liberté d’association a dénoncé plusieurs fois cette tactique « préjudiciable à la jouissance des droits », tout comme en France le Défenseur des droits en 2015 à propos d’une manifestation contre le mariage pour tous.
      « Les gendarmes fouillaient les gens et jugeaient au faciès... »

      Mariana Otero peut témoigner de cette tactique systématique. La documentariste était présente sur le pont de la Concorde le jour où un rassemblement s’est spontanément formé devant l’Assemblée nationale pour dénoncer le recours au 49-3 afin d’imposer la loi travail. « À 16 heures, il y avait une cinquantaine de personnes, mais énormément de cars de CRS. Les gendarmes fouillaient les gens et jugeaient au faciès si vous n’étiez pas touriste, et vous obligeaient alors à rentrer dans la nasse. Les gens étaient extrêmement calmes. » La réalisatrice sera empêchée de filmer, accusée d’avoir frappé un CRS, emmenée au commissariat… Le garçon qui s’était interposé pour la protéger sera, lui, placé en garde à vue. « J’ai été témoin d’énormes violences des CRS. Moi-même, j’ai très peur d’aller filmer en manifestation, nous sommes dans un climat de terreur. »

      Le rapport signale un « recours excessif voire arbitraire à la force » par les autorités, l’usage « non nécessaire » de matraques, gaz, balles en caoutchouc, grenades. Nicolas Krameyer s’inquiète de la banalisation de l’usage de la force et du renforcement du sentiment d’impunité des forces de l’ordre. « J’ai été opéré il y a un mois du genou, et je sens les séquelles de l’agression au quotidien, témoigne Gildo, agent territorial syndiqué CGT. Le médecin du travail m’a obtenu un aménagement de poste au travail. Je ne cours plus depuis un an. En vingt-cinq ans de manifestations, je n’ai jamais vécu ça. On m’a ceinturé, on a essayé de m’asphyxier mais ma plainte contre les policiers à l’IGPN (l’Inspection générale de la police nationale – NDLR) a été classée sans suite. Moi, je passe en procès le 8 juin. »

      « Le gouvernement a tellement voulu faire passer la loi travail qu’il a tenté d’écœurer les manifestants, réagit Véronique Poulain, de SUD commerces et services, blessée au pied par une grenade de désencerclement le 26 mai 2016. Une copine, en voyant des reportages en Allemagne, a cru que nous étions en guerre civile ! Avec les ordonnances prévues par Macron, il y aura forcément d’autres manifestations. On va se faire gazer. Mais manifester est un droit. Les forces de l’ordre sont là pour protéger les citoyens, pas pour s’en prendre à eux. » Le gouvernement français doit lever l’état d’urgence, réclame en conclusion Amnesty International. En réponse, le nouveau président a déjà annoncé vouloir le prolonger jusqu’en novembre.

      Des organIsatIons appellent au retour au droIt commun

      Dans une lettre adressée au président de la République, plusieurs organisations de la société civile (le Syndicat des avocats de France, le Syndicat de la magistrature, la Ligue des droits de l’homme, la Quadrature du Net, Amnesty International…) appellent à la nonprorogation de l’état d’urgence. « Nous tenons par ailleurs à vous rappeler le coût social, politique et institutionnel très élevé de l’état d’urgence qui autorise des mesures impliquant des atteintes graves aux libertés individuelles sans contrôle en amont du juge judiciaire et sans que le contrôle a posteriori du juge administratif permette de compenser cette absence de contrôle a priori. Un régime d’exception ne saurait durer si longtemps impunément pour la République et ses citoyens », écrivent-elles.

      Kareen Janselme
      Journaliste, rubrique social

  • France : vos droits en danger - Amnesty International France
    https://www.amnesty.fr/actualites/rapport-france

    #Etat_d’urgence, crise de l’#accueil_des_réfugiés, ventes d’#armes, #discriminations des #Roms… revue de détail d’un sombre bilan en matière de #droits_humains.

    La France vit sous état d’urgence depuis plus d’un an. Un état d’exception qui menace les droits fondamentaux. Des catégories de personnes sont particulièrement visées mais c’est toute la société qui subit cette restriction des droits et des #libertés.

    D’autres droits essentiels continuent d’être remis en cause ternissant le bilan de la « patrie des droits de l’homme » en matière de protection des droits. De l’accueil des réfugiés, à la lutte contre les discriminations, en passant par la nécessité de responsabiliser les ventes d’armes… les engagements manquent pour que les droits de tous soient garantis et protégés.

  • Ces Français hors-la-loi qui distribuent des repas aux migrants malgré les interdictions et la répression
    http://www.bastamag.net/Ces-Francais-hors-la-loi-qui-distribuent-des-repas-aux-migrants-malgre-les

    Cédric Herrou vient d’être condamné, ce 10 février, à 3 000 euros d’amende avec sursis. Son délit : avoir refusé d’abandonner des migrants au bord des routes dans la vallée franco-italienne de la Roya. Sur place, la résistance ne faiblit pas. Claudine, Jean-Noël et Claudie font partie des paysans de la vallée qui, au sein de l’association Roya citoyenne, cuisinent et distribuent des repas aux centaines de réfugiés bloqués à Vintimille. « Une interdiction de nourrir les migrants est en vigueur à Vintimille, (...)

    #Témoignages

    / #Europe, #Solidarités_internationales, #Migrations, #Atteintes_aux_libertés, Droits (...)

    #Droits_fondamentaux

  • Les dérives sécuritaires gangrènent les démocraties européennes
    https://www.mediapart.fr/journal/international/170117/les-derives-securitaires-gangrenent-les-democraties-europeennes

    Amnesty #International publie une étude des législations de 14 États membres de l’UE ayant adopté des mesures d’exception ou des lois sécuritaires. Sous couvert de lutte contre le terrorisme, ces réformes sont « dangereusement disproportionnées » et remettent en cause les libertés. La France apparaît comme le moteur de cette escalade sécuritaire.

    #Amnesty_international #antiterrorisme #état_d'urgence #libertés_individuelles #libertés_publiques #union_européenne

  • Comment une #ONG fantôme a tenté d’espionner #Amnesty_International
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/12/21/comment-une-ong-fantome-francaise-a-tente-d-espionner-amnesty-international_

    Quelques jours auparavant, l’ONG a fait circuler son rapport, sous un strict embargo. La veille de sa publication, une employée d’Amnesty travaillant à Paris, chargée de la question des #droits_des_travailleurs au #Qatar, reçoit un courriel, écrit en français. Ce message provient d’une autre ONG et propose à Amnesty une collaboration sur cette délicate question. Le même jour, le responsable presse d’Amnesty reçoit un coup de téléphone de la même personne, au fort accent français, lui faisant une proposition similaire : ils échangent leurs coordonnées et conviennent de se rappeler plus tard.

    Les employés d’Amnesty n’ont jamais entendu parler de cette ONG, nommée Voiceless Victims, mais ça n’est pas si surprenant, pensent-ils alors, compte tenu du nombre d’organisations travaillant sur ce sujet.

    Cette missive sera la première d’une série de messages similaires provenant de membres de Voiceless Victims et adressés à plusieurs membres d’Amnesty. Problème : après quelques mois et une enquête approfondie, à laquelle Le Monde a eu accès en avant-première, Amnesty affirme que Voiceless Victims n’est pas une véritable ONG. Et, pire, que cette organisation fantôme située en France a tenté, par le biais de pièces jointes insérées dans ses courriels, de les espionner.

    #espionnage

  • En #Russie, la loi sur les “agents de l’étranger” muselle la société civile
    https://www.mediapart.fr/journal/international/241116/en-russie-la-loi-sur-les-agents-de-letranger-muselle-la-societe-civile

    Quatre ans après l’adoption de la loi sur les “agents de l’étranger”, Amnesty #International dresse le bilan d’une législation aussi ubuesque que surréaliste, mais d’une redoutable efficacité pour faire taire la société civile. 148 #ONG ont été inscrites sur le registre du ministère de la justice russe et leur réputation ruinée ; 27 d’entre elles ont fermé leurs portes.

    #agent_de_l'étranger #Amnesty_international #libertés_publiques

  • 44 ans isolés en #Prison, Donald Trump en sortant
    https://www.mediapart.fr/journal/international/141116/44-ans-isoles-en-prison-donald-trump-en-sortant

    Robert King et #Albert_Woodfox, deux militants du Black Panther Party qui ont passé plusieurs dizaines d’années en cellule d’isolement en prison, sont de passage à Paris. Ils parlent des conditions carcérales, du racisme persistant aux États-Unis et de l’élection de Trump.

    #International #Amnesty_international #Angola_3 #black_lives_matter #Etats-Unis #Incarcération #isolement #les_trois_d'Angola #Noirs #Robert_King

  • Inquiétudes autour de la reconnaissance faciale aux Etats-Unis
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/10/19/inquietudes-autour-de-la-reconnaissance-faciale-aux-etats-unis_5016364_44089

    Une étude affirme que la police et le FBI ont soumis à des logiciels de reconnaissance faciale les photos de la moitié des adultes américains. Des associations dénoncent des technologies « biaisées » et regrettent l’absence de « garde-fous ». Une cinquantaine d’organisations américaines de défense des libertés civiles ont exprimé, mardi 18 octobre, leur « profonde inquiétude » concernant l’usage des technologies de reconnaissance faciale par la police et le FBI. Dans une lettre commune adressée au ministère (...)

    #FBI #profiling #biométrie #réseau_social #facial #activisme #ACLU #Amnesty_International