Dove sei ?
▻https://www.antiwarsongs.org/canzone.php?id=67780&lang=it
2024 Io non c’ero ma ero lì
Nel 2019, in un periodo non molto diverso da questo, in cui il problema...
]]>Noi possiamo, con piccoli gesti
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2020 "Noi possiamo, con piccoli gesti”
E’ il racconto di un’intimità d’amore che diventa “sentimento...
]]>L’amour fou (1969), de Jacques Rivette Ou le complot d’une actrice pour en finir avec son propre rôle, et le metteur en scène, Mathilde Girard
▻https://lundi.am/L-amour-four-1969-de-Jacques-Rivette
Vendredi dernier, lors de la cérémonie des Césars au cours de laquelle elle a dénoncé la responsabilité du cinéma dans l’abus sexuel sur les petites filles, Judith Godrèche a cité un dialogue extrait de Céline et Julie vont en bateau, un film de Jacques Rivette :
« — Céline : il était une fois.
-- Julie : il était deux fois. Il était trois fois.
-- Céline : il était que, cette fois, ça ne se passera pas comme ça. Pas comme les autres fois. »
Dans le texte qui suit, Mathilde Girard revient sur un autre film de Rivette, L’amour fou, tentative cinématographique de mettre en pièce une image de l’amour, de la femme qui souffre, produite par les hommes et des siècles de romantisme hétéro, et dont le cinéma met encore un peu de temps à s’arracher.
C’est un film pas facile à trouver, mais dont j’aimerais dire quelques mots, parce que j’y repense dans ce moment où le cinéma, ses rôles et ses personnages, contribue aux révoltes que la vie peut opposer à la domination silencieuse de l’ordre des choses.
]]>#humour #st_valentin #amour #politique #art #caricature #macron #démission #Fred_Sochard #seenthis #vangauguin
]]>Une organisation en #souffrance
Les Français seraient-ils retors à l’effort, comme le laissent entendre les mesures visant à stigmatiser les chômeurs ? Et si le nombre de #démissions, les chiffres des #accidents et des #arrêts_de_travail étaient plutôt le signe de #conditions_de_travail délétères.
Jeté dans une #concurrence accrue du fait d’un #management personnalisé, évalué et soumis à la culture froide du chiffre, des baisses budgétaires, le travailleur du XXIe siècle est placé sous une #pression inédite...
L’étude de 2019 de la Darès (Ministère du Travail) nous apprend que 37% des travailleurs.ses interrogés se disent incapables de poursuivre leur activité jusqu’à la retraite. Que l’on soit hôtesse de caisse (Laurence) ou magistrat (Jean-Pierre), tous témoignent de la dégradation de leurs conditions de travail et de l’impact que ces dégradations peuvent avoir sur notre #santé comme l’explique le psychanalyste Christophe Dejours : “Il n’y a pas de neutralité du travail vis-à-vis de la #santé_mentale. Grâce au travail, votre #identité s’accroît, votre #amour_de_soi s’accroît, votre santé mentale s’accroît, votre #résistance à la maladie s’accroît. C’est extraordinaire la santé par le travail. Mais si on vous empêche de faire du travail de qualité, alors là, la chose risque de très mal tourner.”
Pourtant, la #quête_de_sens est plus que jamais au cœur des revendications, particulièrement chez les jeunes. Aussi, plutôt que de parler de la semaine de quatre jours ou de développer une sociabilité contrainte au travail, ne serait-il pas temps d’améliorer son #organisation, d’investir dans les métiers du « soin » afin de renforcer le #lien_social ?
Enfin, la crise environnementale n’est-elle pas l’occasion de réinventer le travail, loin du cycle infernal production/ consommation comme le pense la sociologue Dominique Méda : “Je crois beaucoup à la reconversion écologique. Il faut prendre au sérieux la contrainte écologique comme moyen à la fois de créer des emplois, comme le montrent les études, mais aussi une possibilité de changer radicalement le travail en profondeur.”
▻https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/une-organisation-en-souffrance-5912905
#travail #audio #sens #reconnaissance #podcast #déshumanisation #grande_distribution #supermarchés #Carrefour #salariat #accidents_du_travail # location-gérance #jours_de_carence #délai_de_carence #financiarisation #traçabilité #performance #néo-taylorisme #taylorisme_numérique #contrôle #don #satisfaction #modernisation #mai_68 #individualisation #personnalisation #narcissisation #collectif #entraide #épanouissement #marges_de_manoeuvre #intensification_du_travail #efficacité #rentabilité #pression #sous-traitance #intensité_du_travail #santé_au_travail #santé #épidémie #anxiété #dépression #santé_publique #absentéisme #dégradation_des_conditions_de_travail #sommeil #identité #amour_de_soi #santé_par_le_travail #tournant_gestionnaire #gouvernance_de_l'entreprise #direction_d'entreprise #direction #règles #lois #gestionnaires #ignorance #objectifs_quantitatifs #objectifs #performance #mesurage #évaluation #traçabilité #quantification #quantitatif #qualitatif #politique_du_chiffre #flux #justice #charge_de_travail
25’40 : #Jean-Pierre_Bandiera, ancien président du tribunal correctionnel de Nîmes :
« On finit par oublier ce qu’on a appris à l’école nationale de la magistrature, c’est-à-dire la motivation d’un jugement... On finit par procéder par affirmation, ce qui fait qu’on gagne beaucoup de temps. On a des jugements, dès lors que la culpabilité n’est pas contestée, qui font abstraction de toute une série d’éléments qui sont pourtant importants : s’attarder sur les faits ou les expliquer de façon complète. On se contente d’une qualification développée : Monsieur Dupont est poursuivi pour avoir frauduleusement soustrait 3 véhicules, 4 téléviseurs au préjudice de Madame Durant lors d’un cambriolage » mais on n’est pas du tout en mesure après de préciser que Monsieur Dupont était l’ancien petit ami de Madame Durant ou qu’il ne connaissait absolument pas Madame Durant. Fixer les conditions dans lesquelles ce délit a été commis de manière ensuite à expliquer la personnalisation de la peine qui est quand même la mission essentielle du juge ! Il faut avoir à chaque fois qu’il nous est demandé la possibilité d’adapter au mieux la peine à l’individu. C’est très important. On finit par mettre des tarifs. Quelle horreur pour un juge ! On finit par oublier la quintessence de ce métier qui est de faire la part des choses entre l’accusation, la défense, l’auteur de faits, la victime, et essayer d’adopter une sanction qui soit la plus adaptée possible. C’est la personnalisation de la peine, c’est aussi le devenir de l’auteur de cette infraction de manière à éviter la récidive, prévoir sa resocialisation. Bref, jouer à fond le rôle du juge, ce qui, de plus en plus, est ratatiné à un rôle de distributeur de sanctions qui sont plus ou moins tarifées. Et ça c’est quelque chose qui, à la fin de ma carrière, c’est quelque chose qui me posait de véritables problèmes d’éthique, parce que je ne pensais pas ce rôle du juge comme celui-là. Du coup, la qualité de la justice finit par souffrir, incontestablement. C’est une évolution constante qui est le fruit d’une volonté politique qui, elle aussi, a été constante, de ne pas consacrer à la justice de notre pays les moyens dont elle devait disposer pour pouvoir fonctionner normalement. Et cette évolution n’a jamais jamais, en dépit de tout ce qui a pu être dit ou écrit, n’ai jamais été interrompue. Nous sommes donc aujourd’hui dans une situation de détresse absolue. La France est donc ??? pénultième au niveau européen sur les moyens budgétaires consacrés à sa justice. Le Tribunal de Nîme comporte 13 procureurs, la moyenne européenne nécessiterait qu’ils soient 63, je dis bien 63 pour 13. Il y a 39 juges au Tribunal de Nîmes, pour arriver dans la moyenne européenne il en faudrait 93. Et de mémoire il y a 125 greffiers et il en faudrait 350 je crois pour être dans la moyenne. Il y avait au début de ma carrière à Nîmes 1 juge des Libertés et de la détention, il y en a aujourd’hui 2. On a multiplié les chiffres du JLD par 10. Cela pose un problème moral et un problème éthique. Un problème moral parce qu’on a le sentiment de ne pas satisfaire au rôle qui est le sien. Un problème éthique parce qu’on finit par prendre un certain nombre de recul par rapport aux valeurs que l’on a pourtant porté haut lorsqu’on a débuté cette carrière. De sorte qu’une certaine mélancolie dans un premier temps et au final un certain découragement me guettaient et m’ont parfois atteint ; mes périodes de vacances étant véritablement chaque année un moment où la décompression s’imposait sinon je n’aurais pas pu continuer dans ces conditions-là. Ce sont des heures de travail qui sont très très chargés et qui contribuent aussi à cette fatigue aujourd’hui au travail qui a entraîné aussi beaucoup de burn-out chez quelques collègues et puis même, semble-t-il, certains sont arrivés à des extrémités funestes puisqu’on a eu quelques collègues qui se sont suicidés quasiment sur place, vraisemblablement en grande partie parce que... il y avait probablement des problèmes personnels, mais aussi vraisemblablement des problèmes professionnels. Le sentiment que je vous livre aujourd’hui est un sentiment un peu partagé par la plupart de mes collègues. Après la réaction par rapport à cette situation elle peut être une réaction combative à travers des engagements syndicaux pour essayer de parvenir à faire bouger l’éléphant puisque le mammouth a déjà été utilisé par d’autres. Ces engagements syndicaux peuvent permettre cela. D’autres ont plus ou moins rapidement baissé les bras et se sont satisfaits de cette situation à défaut de pouvoir la modifier. Je ne regrette rien, je suis parti serein avec le sentiment du devoir accompli, même si je constate que en fermant la porte du tribunal derrière moi je laisse une institution judiciaire qui est bien mal en point."
Min. 33’15, #Christophe_Dejours, psychanaliste :
« Mais quand il fait cela, qu’il sabote la qualité de son travail, qu’il bâcle son travail de juge, tout cela, c’est un ensemble de trahisons. Premièrement, il trahi des collègues, parce que comme il réussi à faire ce qu’on lui demande en termes de quantité... on sait très bien que le chef va se servir du fait qu’il y en a un qui arrive pour dire aux autres : ’Vous devez faire la même chose. Si vous ne le faites pas, l’évaluation dont vous allez bénéficier sera mauvaise pour vous, et votre carrière... vous voulez la mutation ? Vous ne l’aurez pas !’ Vous trahissez les collègues. Vous trahissez les règles de métier, vous trahissez le justiciable, vous trahissez les avocats, vous leur couper la parole parce que vous n’avez pas le temps : ’Maître, je suis désolé, il faut qu’on avance.’ Vous maltraitez les avocats, ce qui pose des problèmes aujourd’hui assez compliqués entre avocats et magistrats. Les relations se détériorent. Vous maltraitez le justiciable. Si vous allez trop vite... l’application des peines dans les prisons... Quand vous êtes juges des enfants, il faut écouter les enfants, ça prend du temps ! Mais non, ’va vite’. Vous vous rendez compte ? C’est la maltraitance des justiciables sous l’effet d’une justice comme ça. A la fin vous trahissez la justice, et comme vous faites mal votre travail, vous trahissez l’Etat de droit. A force de trahir tous ces gens qui sont... parce que c’est des gens très mobilisés... on ne devient pas magistrat comme ça, il faut passer des concours... c’est le concours le plus difficile des concours de la fonction publique, c’est plus difficile que l’ENA l’Ecole nationale de magistrature... C’est des gens hyper engagés, hyper réglo, qui ont un sens de la justice, et vous leur faites faire quoi ? Le contraire. C’est ça la dégradation de la qualité. Donc ça conduit, à un moment donné, à la trahison de soi. Ça, ça s’appelle la souffrance éthique. C’est-à-dire, elle commence à partir du moment où j’accepte d’apporter mon concours à des actes ou à des pratiques que le sens moral réprouve. Aujourd’hui c’est le cas dans la justice, c’est le cas dans les hôpitaux, c’est le cas dans les universités, c’est le cas dans les centres de recherche. Partout dans le secteur public, où la question éthique est décisive sur la qualité du service public, vous avez des gens qui trahissent tout ça, et qui entrent dans le domaine de la souffrance éthique. Des gens souffrent dans leur travail, sauf que cette souffrance, au lieu d’être transformée en plaisir, elle s’aggrave. Les gens vont de plus en plus mal parce que le travail leur renvoie d’eux-mêmes une image lamentable. Le résultat c’est que cette trahison de soi quelques fois ça se transforme en haine de soi. Et c’est comme ça qu’à un moment donné les gens se suicident. C’est comme ça que vous avez des médecins des hôpitaux, professeurs de médecine de Paris qui sautent par la fenêtre. Il y a eu le procès Mégnien, au mois de juin. Il a sauté du 5ème étage de Georges-Pompidou. Il est mort. Comment on en arrive là ? C’est parce que les gens ont eu la possibilité de réussir un travail, de faire une oeuvre, et tout à coup on leur casse le truc. Et là vous cassez une vie. C’est pour cela que les gens se disent : ’Ce n’est pas possible, c’est tout ce que j’ai mis de moi-même, tous ces gens avec qui j’ai bossé, maintenant il faut que ça soit moi qui donne le noms des gens qu’on va virer. Je ne peux pas faire ça, ce n’est pas possible.’ Vous les obligez à faire l’inverse de ce qu’ils croient juste, de ce qu’ils croient bien. Cette organisation du travail, elle cultive ce qu’il y a de plus mauvais dans l’être humain. »
]]>#Dio_Valzer - #Mara_Redeghieri
Storia e tradizione della musica popolare Italiana
Dio Valzer - Canti popolari anarcosindacali
ed. Circolo Culturale Enrico Zambonini ©
All rights reserved to their rightful owners
01. Arroja la bomba - Mijal Ganime Lopez
02. #Inno_individualista - Mara Redeghieri*
03. #Il_crack_delle_banche - Mara Redeghieri*
04. #Stornelli_d'esilio - Mara Redeghieri*
05. #Le_quattro_stagioni - Mara Redeghieri*
06. #Il_galeone - Mara Redeghieri*
07. #Son_cieco - Mara Redeghieri*
08. #Bevi_compagno_bevi - Fausto Manfredi
09. #La_beghina - Fausto Manfredi
10. #Canto_dei_malfattori - Mara Redeghieri*
11. #Inno_dei_pezzenti - Mara Redeghieri*
12. #Festa_d'Aprile - Mara Redeghieri*
* alla chitarra Lorenzo Valdesalici
▻https://www.youtube.com/watch?v=RxeYfGpkT0k
#anarchisme #musique #chansons_populaires #Italie #musique_populaire #anarco-syndicalisme
« Maria passera aux Assises de janvier ; elle aura peut-être, non, pourquoi peut-être, elle aura certainement le sursis ; nous nous retrouverons et nous ferons ensemble de beaux voyages, en attendant de pouvoir aller cueillir nos hommes à la porte, car pour eux aussi ce jour vient tous les jours un peu plus. »
La Cavale fin de la partie II
Personne ne doit savoir, personne ne doit pouvoir balancer combien j’aime Maria » p. 123
La Cavale Partie II chapitre XIII
]]>« Maria et moi, c’est différent : je ne suis plus la bagarreuse solitaire, j’ai une alliée. Le combat devient ainsi moins aride, presque comique. Au fond, n’est-ce pas grandiose et burlesque de combattre l’adversité avec une visière pour heaume et un Bic pour épée ? Ce serait encore plus drôle, bien sûr, si ça faisait moins mal dans les côtelettes et les vertèbres, mais ça… »
Partie II chapitre XIII
#lutte #solidarité #amour #comique #humour #solitude #alliance #combat #écriture #bic
]]>« Le seul rappel de la peau doit être la litanie soupe-savonnette-linge. Je la fais tous les jours, ma toilette de mariée ; vous me charriez assez. Oui, je me lave méticuleusement, avec rage, pour que, passé l’heure du lavabo, il ne soit plus utile d’en parler. Alors, foutez-moi la paix. Et, s’il vous plaît, ne dites pas « Zizi » en parlant de Zizi.
En descendant les marches de la mairie, mon homme m’a dit :
« Oh là là ! C’est fini, je ne me marie plus ! »
Mais si, nous nous remarierons, tu verras. T’en fais pas, Zi, mon corps est docile ; c’est ma guitare d’ennui, je joue mon corps, je le prive, je le gave, je l’offre au silence, j’y crée ta forme et le radieux contact de ta main.
Je marche vers toi et je marche à ton côté, j’ai le soleil dans le dos.
Marchons dans les reflets, ne soyons ni ombre ni flamme. Ou plutôt, que les flammes s’assagissent et s’étalent en une grande clarté attentive. »
La Cavale, Partie II, Chapitre XI
]]>« Ouais : pour votre mariage à vous, il faut consommer : un verre pour deux, sans pailles. Bah ! À la coupe où nous ne pouvons boire, nos lettres puiseront, tels de légers chalumeaux. On s’épouse pour s’écrire, c’est vrai »
« Parce qu’il y a aussi la fidélité ! Ah, vous n’avez rien oublié : « Êtes-vous certaine, s’il sort avant vous, que… »
Qu’il sorte, père, qu’il baise ! Et vous, dormez en paix… »
« Lorsque j’ai rencontré mon amour, j’étais traquée, cassée, sans refuge ; et soudain, je devins refuge et trouvai le mien : nous étions là, embrouillés et liés par ce fil d’amour, sans passerelle, sans étai de forme, et nous n’en avions pas besoin. »
La Cavale, Partie II, Chapitre X
]]>Pas à pas, entre les vitrines de nos infinis souvenirs, nous avançons.
Inlassablement, nous imaginons la fin du dédale, tout ensemble entrée et sortie :
« J’ai la tête pleine de bijoux… »
Oui, pavée et tapissée de joyaux, nulle balle ne la peut trouer.
Je pense aussi à nos virées d’été, avec Zizi, quand il faisait trop chaud pour faire l’amour, et qu’on le faisait quand même ; je n’arrive pas à me rappeler vraiment, je suis incrédule ; dire qu’il suffisait d’être là, avec le seul pouvoir de nos carcasses, pour nous envoyer promener là là-haut, dans l’azur !
À cet endroit, je prends un léger élan, et hop ! je franchis le temps, des décors surgissent et se referment autour de moi…
La Cavale Partie I Chapitre IX
]]>Elle me jette en pleine pupille un regard verre et velours et reprend :
« Quant à Gina, elle ne laissera pas ici ses petites amies d’en bas. Elle a beau raconter qu’elles lui ont fait toutes sortes d’enculeries, elle tient à les garder. Moi, cavaler avec une, passe encore. Toi, par exemple… »
(Oh ! Maria, je fonds… mais…)
La Cavale Partie I Chapitre IX
]]>Bien que j’aie tout donné à Maria dans le premier regard, je m’efforce à la réserve et me cantonne dans les propos anodins : le beau ciel de l’Italie, l’été, les vedettes, nautiques et terrestres, et le dehors en général, la chose lancinante et tendre. Arrivée là, je glisse vers les possibles, je frôle, je tâte…
Au bout de la passegiata, nous revenons du bout du monde, Maria regrimpe l’escalier l’œil perdu et la quille hésitante, c’est bon signe.
Le lendemain, je continue à marteler, délicatement, le fer que je chauffe de soleil méridional, ma forge étincelle.
La Cavale Partie I Chapitre IX
]]>« Qu’est-ce que je risque, ici, à me payer une petite saison italienne ? L’idée du voyage est séduisante, mais il faut que je consulte, auparavant, mon Michelin. »
La Cavale, Partie I Chapitre VII
]]>« J’aime de Maria les silences, les chansons soudaines, les regards rapides et doux, le contraste surprenant de ses jolis accessoires, lunettes à monture italienne, alliance ciselée, avec ses cheveux un peu maigres, ses vêtements un peu disparates : oui, on a saisi aussi la plus grande partie de son vestiaire.
Elle porte une de mes jupes d’été, ça me plaît de regarder ma jupe sur Maria comme dans une glace. »
La Cavale, Partie I Chapitre VII
]]>« Ce n’est pas que j’aie l’intention de me remettre lesbienne, ni de me faire souteneur, bien qu’ayant le plus grand besoin d’être engraissée. Non, j’ai un plan d’amour établi une fois pour toutes, et pour ce qui est de la subsistance, bien que Maria semble avoir un bon stock de cantine et le cœur sur la main, j’essaie de me soutenir seule. »
La Cavale, Partie I Chapitre VII
]]>« Ainsi, mes yeux, même fixés sur l’écritoire, l’assiette ou le dessin – je dessine des masses de roses pour enjoliver les lettres – ne la quittent guère. Dommage qu’il faille dormir, sans quoi je la regarderais tout le temps.
Pourquoi ce coup de foudre ? »
La Cavale, Partie I Chapitre VII
]]>La production de l’évidence hétérosexuelle chez les enfants | #Kevin_Diter, dans Actes de la recherche en sciences sociales 2023/4
▻https://www.cairn.info/revue-actes-de-la-recherche-en-sciences-sociales-2023-4-page-20.htm
Une présomption hétérosexuelle omniprésente et diffuse
La perception de l’évidente #hétérosexualité des #enfants apparaît tout d’abord dans la manière dont les pères, les mères, les professeur·es et animateur·rices définissent et caractérisent les relations entre enfants : quand un·e enfant joue, parle, rigole avec un·e enfant du même sexe, cet échange est aussitôt pensé et défini comme une relation amicale. Il s’agit de deux ou plusieurs meilleur·es copains ou copines qui « aiment passer du temps ensemble », « se raconter leur vie », « faire les 400 coups » ou « se chamailler pour un oui ou un non, avant de se réconcilier » [...]. À l’inverse, lorsque deux enfants de sexe différent s’amusent ou restent simplement à proximité, sans montrer de faux signes d’agacement ou sans faire semblant de se repousser, la relation perd son caractère amical. Elle est immédiatement requalifiée par les adultes, puis par les autres enfants assistant à la scène, comme une relation amoureuse, et ce de façon d’autant plus vive si le garçon et la fille sont en « tête à tête » et restent relativement à l’écart de leurs copains et copines respectif·ves.
Cette redéfinition amoureuse des relations garçons-filles s’effectue même lorsque les enfants ne sont pas d’accord avec la labélisation proposée et estiment être dans une relation purement amicale.
[...]
La présomption hétérosexuelle des enfants se donne ensuite plus directement à voir dans les discussions parents-enfants, ou plus précisément les discussions mères-enfants, lorsqu’elles et ils abordent ensemble la question de leurs « vraies amours », c’est-à-dire de leurs #amours adolescentes et adultes, de leur mariage à venir, voire de la conception des enfants. [...]
Quand je demande aux mères et aux pères (qui sont toutes et tous hétérosexuel·les) s’il leur arrive d’évoquer lors de ces échanges les amours entre deux filles ou entre deux garçons, les réponses sont souvent identiques. Elles oscillent entre le « trop petits pour comprendre, on verra ça plus tard » et le « non » franc et massif [...].
Enfin, la présomption hétérosexuelle ressort de manière flagrante au moment de la Saint-Valentin ou à la fin des vacances, quand les adultes organisent des activités « romantiques », comme les boums, dont le but premier et présenté comme tel est de permettre aux enfants « d’aller à la rencontre de leurs amoureuses », et plus généralement, lors des slows, de « mélanger un peu les filles et les garçons » et de « voir des petits couples se former » pour reprendre les expressions amusées des animateurs et animatrices qui encadrent les activités dansantes. Lors de ces évènements, l’hétérosexualité – et l’ordre du genre sur lequel elle repose et qu’elle participe à légitimer – sont « hyper-ritualisées » [...].
Une homosexualité possible et pensable uniquement « à la troisième personne »
Tous les exemples [d’#homosexualité] pris par les enfants renvoient à des ami·es ou à des membres de la famille de l’âge de leurs parents (qui ont tous et toutes des enfants et qui ont donc fait preuve d’un véritable amour). L’homosexualité ne semble pas relever du champ du possible pour les enfants elles- et eux-mêmes. Cette mise à distance du monde enfantin de l’homosexualité est particulièrement saillante quand je leur demande si elles et ils pourraient être amoureux/ses d’un·e enfant du même sexe. Elles et ils me répondent immédiatement et sans aucune hésitation par la négative [...]. En d’autres termes, un effet de troisième personne émerge de leurs commentaires : si l’homosexualité entre dans le champ du possible et du pensable des enfants, et peut leur apparaître légitime, elle ne l’est pas pour elles et eux. Elle l’est uniquement pour d’autres personnes, des personnes relativement éloignées d’elles et eux puisqu’appartenant au seul monde des adultes. Cette mise à distance enfantine peut s’expliquer par le fait que les histoires de couple ou d’amour homosexuels que les filles et les garçons connaissent ne concernent généralement que des adultes et sont mentionnées sous le sceau du secret, signalant et renforçant leur caractère anormal pour les enfants.
De vraies amitiés entre filles et garçons
Plusieurs enfants soutiennent, malgré les moqueries dont elles et ils ont pu parfois faire l’objet, que l’« amitié avec les garçons, ça existe vraiment » (Céline, CM1...), « [qu’] on peut être copain avec une fille, sans qu’elle soit notre amoureuse » (Clément, CM2...), concédant toutefois que « c’est quand même vachement rare ». Elles et ils prennent le plus souvent pour exemple des #amitiés hétérosexuées qui se sont développées dans le cadre domestique ou lors de vacances, loin des regards moqueurs et des risques de rappel à l’ordre hétérosexuel de la part de leurs camarades d’école ou des professionnel·les de l’enfance. Ces amitiés se tissent le plus souvent avec les copains/copines de leur(s) frère(s) ou sœur(s) aîné·e(s) ou avec les enfants des ami·es de leurs parents, qui ont tous et toutes pour point commun de ne pas avoir le même âge. Cette différence d’âge, tout comme la coprésence imposée de l’enfant de l’autre sexe (puisque ce sont les autres membres de la famille qui l’ont convié·e au domicile), permettent aux amitiés filles/garçons de se développer sereinement dans la mesure où elles endiguent, voire suppriment, tout soupçon d’amour naissant. Les enfants des deux sexes qui jouent ensemble ne peuvent être des amoureux puisqu’ils et elles n’ont pas choisi d’être réuni·es. Ils et elles le sont, contre leur gré, du fait de l’intervention de personnes extérieures. De même, l’écart d’âge rend le développement de toute relation amoureuse impossible en raison de la distance (sociale) qui sépare les « grand·es » des « petit·es ». Ces dernier·ères seraient trop éloigné·es, trop différent·es pour qu’un sentiment plus fort qu’une simple camaraderie n’émerge .
]]>« Wolfgang #Schäuble et Jacques #Delors : une logique, un couple, des enfants »
Qui aura la garde ? :-D :-D :-D
Faisons l’#amour, avant de nous dire #adieu... :-D :-D :-D
« L’un défendait l’#austérité budgétaire et voulait l’appliquer à toute l’#Europe. L’autre représentait cette deuxième #gauche acquise au #libéralisme bruxellois et au #Marché unique. Le premier assumait fort bien son statut de père fouettard. Le second s’accommoda mal d’une impossible Europe sociale. Mais, ils finirent d’une certaine façon par faire bon ménage dans une UE faites de critères, de normes et de technocratie. (...) »
#politique #comique #fédéralisme #social #humour #tragique #fraternité #changement #seenthis #vangauguin
▻https://www.marianne.net/economie/wolfgang-schauble-et-jacques-delors-une-logique-un-couple-des-enfants#utm_
]]>Cette #hospitalité_radicale que prône la philosophe #Marie-José_Mondzain
Dans « Accueillir. Venu(e)s d’un ventre ou d’un pays », Marie-José Mondzain, 81 ans, se livre à un plaidoyer partageur. Elle oppose à la #haine d’autrui, dont nous éprouvons les ravages, l’#amour_sensible et politique de l’Autre, qu’il faudrait savoir adopter.
En ces temps de crispations identitaires et même de haines communautaires, Marie-José Mondzain nous en conjure : choisissons, contre l’#hostilité, l’hospitalité. Une #hospitalité_créatrice, qui permette de se libérer à la fois de la loi du sang et du #patriarcat.
Pour ce faire, il faut passer de la filiation biologique à la « #philiation » − du grec philia, « #amitié ». Mais une #amitié_politique et proactive : #abriter, #nourrir, #loger, #soigner l’Autre qui nous arrive ; ce si proche venu de si loin.
L’hospitalité fut un objet d’étude et de réflexion de Jacques Derrida (1930-2004). Née douze ans après lui, à Alger comme lui, Marie-José Mondzain poursuit la réflexion en rompant avec « toute légitimité fondée sur la réalité ou le fantasme des origines ». Et en prônant l’#adoption comme voie de réception, de prise en charge, de #bienvenue.
Son essai Accueillir. Venu(e)s d’un ventre ou d’un pays se voudrait programmatique en invitant à « repenser les #liens qui se constituent politiquement et poétiquement dans la #rencontre de tout sujet qu’il nous incombe d’adopter ».
D’Abraham au film de Tarkovski Andreï Roublev, d’Ulysse à A. I. Intelligence artificielle de Spielberg en passant par Antigone, Shakespeare ou Melville, se déploie un plaidoyer radical et généreux, « phraternel », pour faire advenir l’humanité « en libérant les hommes et les femmes des chaînes qui les ont assignés à des #rapports_de_force et d’#inégalité ».
En cette fin novembre 2023, alors que s’ajoute, à la phobie des migrants qui laboure le monde industriel, la guerre menée par Israël contre le Hamas, nous avons d’emblée voulu interroger Marie-José Mondzain sur cette violence-là.
Signataire de la tribune « Vous n’aurez pas le silence des juifs de France » condamnant le pilonnage de Gaza, la philosophe est l’autrice d’un livre pionnier, adapté de sa thèse d’État qui forait dans la doctrine des Pères de l’Église concernant la représentation figurée : Image, icône, économie. Les sources byzantines de l’imaginaire contemporain (Seuil, 1996).
Mediapart : Comment voyez-vous les images qui nous travaillent depuis le 7 octobre ?
Marie-José Mondzain : Il y a eu d’emblée un régime d’images relevant de l’événement dans sa violence : le massacre commis par le Hamas tel qu’il fut en partie montré par Israël. À cela s’est ensuite substitué le tableau des visages et des noms des otages, devenu toile de fond iconique.
Du côté de Gaza apparaît un champ de ruines, des maisons effondrées, des rues impraticables. Le tout depuis un aplomb qui n’est plus un regard humain mais d’oiseau ou d’aviateur, du fait de l’usage des drones. La mort est alors sans visages et sans noms.
Face au phénomène d’identification du côté israélien s’est donc développée une rhétorique de l’invisibilité palestinienne, avec ces guerriers du Hamas se terrant dans des souterrains et que traque l’armée israélienne sans jamais donner à voir la moindre réalité humaine de cet ennemi.
Entre le visible et l’invisible ainsi organisés, cette question de l’image apparaît donc extrêmement dissymétrique. Dissymétrie accentuée par la mise en scène des chaînes d’information en continu, qui séparent sur les écrans, avec des bandes lumineuses et colorées, les vues de Gaza en ruine et l’iconostase des otages.
C’est avec de telles illustrations dans leur dos que les prétendus experts rassemblés en studio s’interrogent : « Comment retrouver la paix ? » Comme si la paix était suspendue à ces images et à la seule question des otages. Or, le contraire de la guerre, ce n’est pas la paix − et encore moins la trêve −, mais la justice.
Nous assistons plutôt au triomphe de la loi du talion, dont les images deviennent un levier. Au point que visionner les vidéos des massacres horrifiques du Hamas dégénère en obligation…
Les images deviennent en effet une mise à l’épreuve et une punition. On laisse alors supposer qu’elles font suffisamment souffrir pour que l’on fasse souffrir ceux qui ne prennent pas la souffrance suffisamment au sérieux.
Si nous continuons à être uniquement dans une réponse émotionnelle à la souffrance, nous n’irons pas au-delà d’une gestion de la trêve. Or la question, qui est celle de la justice, s’avère résolument politique.
Mais jamais les choses ne sont posées politiquement. On va les poser en termes d’identité, de communauté, de religion − le climat très trouble que nous vivons, avec une indéniable remontée de l’antisémitisme, pousse en ce sens.
Les chaînes d’information en continu ne nous montrent jamais une carte de la Cisjordanie, devenue trouée de toutes parts telle une tranche d’emmental, au point d’exclure encore et toujours la présence palestinienne. Les drones ne servent jamais à filmer les colonies israéliennes dans les Territoires occupés. Ce serait pourtant une image explicite et politique…
Vous mettez en garde contre toute « réponse émotionnelle » à propos des images, mais vous en appelez dans votre livre aux affects, dans la mesure où, écrivez-vous, « accueillir, c’est métamorphoser son regard »…
J’avais écrit, après le 11 septembre 2001, L’#image peut-elle tuer ?, ou comment l’#instrumentalisation du #régime_émotionnel fait appel à des énergies pulsionnelles, qui mettent le sujet en situation de terreur, de crainte, ou de pitié. Il s’agit d’un usage balistique des images, qui deviennent alors des armes parmi d’autres.
Un tel bombardement d’images qui sème l’effroi, qui nous réduit au silence ou au cri, prive de « logos » : de parole, de pensée, d’adresse aux autres. On s’en remet à la spontanéité d’une émotivité immédiate qui supprime le temps et les moyens de l’analyse, de la mise en rapport, de la mise en relation.
Or, comme le pensait Édouard Glissant, il n’y a qu’une poétique de la relation qui peut mener à une politique de la relation, donc à une construction mentale et affective de l’accueil.
Vous prônez un « #tout-accueil » qui semble faire écho au « Tout-monde » de Glissant…
Oui, le lien est évident, jusqu’en ce #modèle_archipélique pensé par Glissant, c’est-à-dire le rapport entre l’insularité et la circulation en des espaces qui sont à la fois autonomes et séparables, qui forment une unité dans le respect des écarts.
Ces écarts assument la #conflictualité et organisent le champ des rapports, des mises en relation, naviguant ainsi entre deux écueils : l’#exclusion et la #fusion.
Comment ressentir comme un apport la vague migratoire, présentée, voire appréhendée tel un trop-plein ?
Ce qui anime mon livre, c’est de reconnaître que celui qui arrive dans sa nudité, sa fragilité, sa misère et sa demande est l’occasion d’un accroissement de nos #ressources. Oui, le pauvre peut être porteur de quelque chose qui nous manque. Il nous faut dire merci à ceux qui arrivent. Ils deviennent une #richesse qui mérite #abri et #protection, sous le signe d’une #gratitude_partagée.
Ils arrivent par milliers. Ils vont arriver par millions − je ne serai alors plus là, vu mon âge −, compte tenu des conditions économiques et climatiques à venir. Il nous faut donc nous y préparer culturellement, puisque l’hospitalité est pour moi un autre nom de la #culture.
Il nous faut préméditer un monde à partager, à construire ensemble ; sur des bases qui ne soient pas la reproduction ou le prolongement de l’état de fait actuel, que déserte la prospérité et où semble s’universaliser la guerre. Cette préparation relève pour moi, plus que jamais, d’une #poétique_des_relations.
Je travaille avec et auprès d’artistes − plasticiens, poètes, cinéastes, musiciens −, qui s’emparent de toutes les matières traditionnelles ou nouvelles pour créer la scène des rapports possibles. Il faut rompre avec ce qui n’a servi qu’à uniformiser le monde, en faisant appel à toutes les turbulences et à toutes les insoumissions, en inventant et en créant.
En établissant des #zones_à_créer (#ZAC) ?
Oui, des zones où seraient rappelées la force des faibles, la richesse des pauvres et toutes les ressources de l’indigence qu’il y a dans des formes de précarité.
La ZAD (zone à défendre) ne m’intéresse effectivement que dans la mesure où elle se donne pour but d’occuper autrement les lieux, c’est-à-dire en y créant la scène d’une redistribution des places et d’un partage des pouvoirs face aux tyrannies économiques.
Pas uniquement économiques...
Il faut bien sûr compter avec ce qui vient les soutenir, anthropologiquement, puisque ces tyrannies s’équipent de tout un appareil symbolique et d’affects touchant à l’imaginaire.
Aujourd’hui, ce qui me frappe, c’est la place de la haine dans les formes de #despotisme à l’œuvre. Après – ou avant – Trump, nous venons d’avoir droit, en Argentine, à Javier Milei, l’homme qui se pose en meurtrier prenant le pouvoir avec une tronçonneuse.
Vous y opposez une forme d’amitié, de #fraternité, la « #filia », que vous écrivez « #philia ».
Le [ph] désigne des #liens_choisis et construits, qui engagent politiquement tous nos affects, la totalité de notre expérience sensible, pour faire échec aux formes d’exclusion inspirées par la #phobie.
Est-ce une façon d’échapper au piège de l’origine ?
Oui, ainsi que de la #naturalisation : le #capitalisme se considère comme un système naturel, de même que la rivalité, le désir de #propriété ou de #richesse sont envisagés comme des #lois_de_la_nature.
D’où l’appellation de « #jungle_de_Calais », qui fait référence à un état de nature et d’ensauvagement, alors que le film de Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval, L’Héroïque lande. La frontière brûle (2018), montre magnifiquement que ce refuge n’était pas une #jungle mais une cité et une sociabilité créées par des gens venus de contrées, de langues et de religions différentes.
Vous est-il arrivé personnellement d’accueillir, donc d’adopter ?
J’ai en en effet tissé avec des gens indépendants de mes liens familiaux des relations d’adoption. Des gens dont je me sentais responsable et dont la fragilité que j’accueillais m’apportait bien plus que ce que je pouvais, par mes ressources, leur offrir.
Il arrive, du reste, à mes enfants de m’en faire le reproche, tant les font parfois douter de leur situation les relations que je constitue et qui tiennent une place si considérable dans ma vie. Sans ces relations d’adoption, aux liens si constituants, je ne me serais pas sentie aussi vivante que je le suis.
D’où mon refus du seul #héritage_biologique. Ce qui se transmet se construit. C’est toujours dans un geste de fiction turbulente et joyeuse que l’on produit les liens que l’on veut faire advenir, la #vie_commune que l’on désire partager, la cohérence politique d’une #égalité entre parties inégales – voire conflictuelles.
La lecture de #Castoriadis a pu alimenter ma défense de la #radicalité. Et m’a fait reconnaître que la question du #désordre et du #chaos, il faut l’assumer et en tirer l’énergie qui saura donner une forme. Le compositeur Pascal Dusapin, interrogé sur la création, a eu cette réponse admirable : « C’est donner des bords au chaos. »
Toutefois, ces bords ne sont pas des blocs mais des frontières toujours poreuses et fluantes, dans une mobilité et un déplacement ininterrompus.
Accueillir, est-ce « donner des bords » à l’exil ?
C’est donner son #territoire au corps qui arrive, un territoire où se créent non pas des murs aux allures de fin de non-recevoir, mais des cloisons – entre l’intime et le public, entre toi et moi : ni exclusion ni fusion…
Mon livre est un plaidoyer en faveur de ce qui circule et contre ce qui est pétrifié. C’est le #mouvement qui aura raison du monde. Et si nous voulons que ce mouvement ne soit pas une déclaration de guerre généralisée, il nous faut créer une #culture_de_l’hospitalité, c’est-à-dire apprendre à recevoir les nouvelles conditions du #partage.
▻https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/271123/cette-hospitalite-radicale-que-prone-la-philosophe-marie-jose-mondzain
#hospitalité #amour_politique
via @karine4
Les normes de l’amour
▻https://laviedesidees.fr/Les-normes-de-l-amour
Quel sens social donner aux relations amoureuses des adolescent et jeunes adultes ? Une enquête comparée étudie comment les jeunes de différents milieux envisagent l’amour et la conjugalité et la manière dont il éclaire la question du genre pour cette tranche d’âge. À propos de : Isabelle Clair, Les Choses sérieuses. Enquête sur les amours adolescentes, Seuil
#Société #sexualité #amour
▻https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230830_amours.docx
▻https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230830_amours.pdf
Mrs Eklöf-Berliner-Mauer: The woman who married the Berlin Wall
▻https://www.exberliner.com/books/eija-riitta-eklof-berliner-mauer-the-woman-who-married-the-berlin-wall/?mc_cid=2d6f23269c&mc_eid=31ea758e59
11.8.2023 by Poppy Smallwood - The course of true love never did run smooth. The story of how a Swedish lady married the Berlin Wall.
▻https://www.exberliner.com/wp-content/uploads/2023/08/Photo-via-kotzendes_einhorn.de_-jpg.webp
It was a lover and his lass. Photo: via kotzendes-einhorn.de
On August 13, 1961, amidst rising tensions between East and West Germany, and much to the surprise of ordinary Berliners, the construction of the Berlin Wall began. Locals regard the anniversary with mixed emotions, but for one eccentric woman, it would have been an occasion for a birthday cake, candles and perhaps even a present. Because it’s important to celebrate your husband’s birthday.
He was a wall. She was a girl. Can I make it any more obvious?
Eija-Riitta Eklöf was born in the little town of Liden in Sweden in 1954. She was just seven years old when the Berlin Wall went up, but she claimed it was love at first sight when she first saw the majestic structure on television. As a child she began collecting photographs of ‘him’ from newspapers and magazines, later adorning the walls of her room with pictures of her heartthrob just like any other teenage girl. In her teens and early twenties she saved money for romantic visits, during which they became increasingly close.
▻https://www.exberliner.com/wp-content/uploads/2023/08/imago0149784867h-jpg.webp
The early days of the Berlin Wall. Photo: IMAGO / UIG
We don’t know who popped the question, but on her sixth trip in June 1979, they officially tied the knot – it’s ok, we’ve done the maths, and can confirm that he was 18 years old at the time. It was an intimate ceremony with only a handful of family and friends. She hired an animist who claimed to be able to communicate with the Wall, and who was able to communicate his (hopefully enthusiastic) “I do”. Being a progressive young couple, they went for the triple barrelled married surname of Eklöf-Berliner-Mauer (Eklöf-Berlin-Wall).
Eija-Riitta Eklöf-Berliner-Mauer and a replica of her late husband. Photo: ▻https://www.facebook.com/Traditionsverband.NVA.Polska/photos/a.1752291644993012/1752292461659597/?type=3Eija-Riitta insisted that she had a full and loving relationship with the Wall, although presumably communication was sometimes difficult. She explained that she found “slim things with horizontal lines very sexy… The Great Wall of China’s attractive, but he’s too thick – my husband is sexier.” He was the strong, silent type, and she knew in the end that he’d always be there for her. Until of course, he wasn’t.
The Berlin Wall falls, 1989. Photo: IMAGO / Sven SimonEcstasy and tragedy – Eija-Riitta is widowed
In 1989 the world looked on with wonder as the Berlin Wall was torn down by euphoric Berliners. It must have been a terrible day for Mrs Berlin Wall, as she watched people trample, beat and hammer away at her husband’s defenseless body. He was only 28 years old, taken before his time, and Eija-Riitta became a widow. “What they did was awful. They mutilated my husband” she commented tearfully after the event.
Just as Eija-Riitta’s life was defined by her love of inanimate objects (she was said to have conferred her affections to a garden fence after her husband’s ‘death’), so also was her death – she died in a house fire in 2015.
However you choose to commemorate the anniversary of the start of construction of the Berlin Wall, take a moment to think of Mrs Berlin-Wall, and to remember a solid relationship like none other.
]]>Michela Murgia : « Il tempo migliore della mia vita »
Ha scelto un anello nuziale con la rana, animale «ibrido», come la sua famiglia queer, un capolavoro di creatività degli affetti.
Michela Murgia racconta la sua rivoluzione dell’amore, di un mondo dove ci sono coraggio e impegno, della morte (che non le fa paura). E si dichiara felice. Con un ultimo sogno coreano.
▻https://www.youtube.com/watch?v=xklhwR90Djk
#Michela_Murgia #amour #patriarcat #violence #père_violent #famille_queer #fuite #bible #foi #féminisme #pardon #famille #queer #famille_traditionnelle #couple #responsabilité #femmes #mariage #parentalité #seuil #maladie #tumeur #mort #douleur
Embracing an Ethic of Love : A Radical Path to Revolution in a World of Exploited and Divided Workers
▻https://berlinergazette.de/embracing-an-ethic-of-love
Prendre l’amour comme repère, motivation et méthode de son action politique n’est pas forcément l’expression d’un idéalisme naïf voué à l’échec. Quel autre facteur pourrait nous enpêcher de répéter sans cesse les mêmes erreurs, nous préserver d’accepter ou de commettre les actes de cruauté impardonnables qui une fois commises pésent sur plusieurs générations ?
Erich Mielke, le chef de la Stasi disait « ... mais je vous aime tous ! » en s’adressant à l’assemblée nationale de l’état qu’il avait crée cinquante ans auparavant qui venait de le destituer de ses fontions. Cet assassin par conviction arrivait au crépuscule de sa vie sans avoir compris qu’il avait trahi son idéal d’une société libre en agissant uniquement dans une logique de subordination militaire.
Une politique différente et meilleure est possible. C’est le combat pour l’amour, pour la création la base matérielle dont l’amour a besoin pour exister dans nos rapports. En temps de crise il est essentiel de se le rappeller. C’est comme ça que je comprends l’article suivant.
Dans ce contexte il serait utile de prendre en compte les idées du 仁 (rén) et du 礼 (lǐ) issues du conficianisme qui servent à trouver un équilibre entre l"amour ou la bonté et les contraintes matérielles de ce monde.
▻https://en.m.wikipedia.org/wiki/Ren_(philosophy)
▻https://en.m.wikipedia.org/wiki/Li_(Confucianism)
9.5.2023 by Muskaan Khemani - The question of love, far from being naive, is the measure of a ‘great revolutionary moment.’ Therefore, it is our task to go beyond the depressingly narcissistic culture of our time and ask: How, in the age of economic-ecological crisis, are the labor of love and social transformation related? In her contribution to the “Allied Grounds” text series, researcher Muskaan Jagadish Khemani urges us to launch an inquiry.
*
Loving one another is central to radical revolution. In his address “Where Do We Go From Here?”, Dr. Martin Luther King Jr. proclaimed “I know that love is ultimately the only answer to mankind’s problems.” Love was central to his revolutionary framework in the civil rights movement; in the era of climate crisis, a societal embrace of love will enable the necessary revolution to occur.
Artwork: Colnate Group (cc by nc)
The practice of love affirms that love is beyond a fleeting feeling, beyond the common notion of love as romantic. Rather, it affirms that love is present in all aspects of life to grow one’s own soul and the soul of another. It is a radical, revolutionary, uniting act that requires choice and work.
bell hooks encourages us to embrace a love ethic, which means “that we utilize all dimensions of love – ‘care, commitment, trust, responsibility, respect, and knowledge’– in our everyday lives.” Doing so augments our sense of living by emphasizing mutual respect and compassion for all. Love can be practiced in every aspect of our life, in self-growth, interpersonal interactions, and even work.
Love at work?
What would love at work look like? In the era of climate crisis, a culture of change driven by an ethic of love would affirm universal basic services for all. Universal basic services, especially food, shelter, health care, and education, enable people to live fully and freely by affirming and supporting their existence.
But an ethic of love, which would provide the crucial foundation for this, is not prevalent in today’s world. Instead, cultures that promote power are dominant. They are fostered by the socialization of capitalism and the legacy and reverberations of global colonialism. Dominant power cultures encourage competitive and scarcity mindsets where there is not enough to go around. Thus, the masses (of exploited workers) are called upon to, and increasingly do, engage in a constant struggle for resources.
Emphasizing the common good and struggling against systems of domination would mean radically changing the pervasive systems of production. Implementing an ethic of love by emphasizing mutual respect and compassion in our production systems would enable a world where basic universal services exist for all, not just the few. Moving away from a system based on competitiveness to one based on mutual respect is what makes climate justice possible: nothing less than a fundamental restructuring of the tenants of our society.
Love is the common denominator of this process. Not love as an object of romantic fantasy or a ‘feeling’ reserved for those close to you. Rather, love is an ongoing choice that seeks a type of union different from national unity and closer to a community of solidarity. M. Scott Peck brilliantly articulates that, ‘love is as love does.’ It produces what is put into it, and that holds true when applied to the means of production.
Universal basic services
A model in which producing people contribute to and benefit from shared surplus value would, in practice, be inseparable from an ethic of love. Production would take place within the community, and the results of production would stay within the community – from food grown on community farms, to housing built by residents, to affordable health services provided for and by community workers.
Mutual respect for each other’s existence would inform the distribution of resources and labor, and result in a network of mutual support. It might look like the creation of a community cooperative where a portion of people’s earnings went into a collective fund that ensured that all community members had health care, education, food, and shelter. In a tangible sense, people would feel connected to their results and see the fruits of their labor.
The production process would take place within a community, unlike the current labor system, with many workers providing essential basic services to communities outside their own. Their labor results in intangible outcomes for their own lives or those in their community. In addition, the current labor practice of people toiling, working, and striving for results is often not enough for people to survive at the most basic level – access to healthy food, affordable and equitable health care, and education are not present in many people’s lives. Especially not for our most ‘essential workers,’ who tend to be paid the least to keep our necessary societal systems functioning.
Politicizing community
Embracing a love ethic in our current capitalist society means claiming universal basic services for all, not for the few and the same. Capitalism promotes the well-being of a minority at the expense of the majority and is based on the exploitation of the working masses. It exploits and fuels fabricated chauvinistic differences that manifest themselves in xenophobia, sexism, racism, and imperialism, while dialectically promoting the homogeneity and uniformity that enable the united ‘we’ of nationalism.
In our modern societies, the search for communion has been superseded by sameness. Nation-states, which are the primary units of global order, require a collective identity (nation) tied to a political unit of power (state). This violent process relies on the homogenization of identities, resulting in violence to eliminate the “other,” those who do not fit into the nation-state’s agenda: India’s and Pakistan’s independence and partition, Israel’s creation and the Nakba, the United States and the genocide of Native Americans, among many others. Manufacturing an ethnic or religious majority, and creating a minority in the process, is the process of building a nation-state.
Our global world order was built through a violent and alienating processes called colonialism and capitalism, and most of our current nation-states and the relationships between them are structurally shaped by them. For more than 100 years, nation-states have been based on the premise that people are artificially different from each other, moving further and further away from mutual love, respect, and understanding. But is there no other way?
Imagine a state without a nation, built on accepting and valuing others instead of seeking power by artificially and forcibly uniting them. Imagine work that was healing because it provided the security of a comfortable livelihood for all. Restoring the practice of solidarity through an ethic of love can move society beyond a fixation on the individual to community care.
Connecting labor and climate struggles
Capitalism, nationalism, classism, and other systems of domination thrive on the pervasive lovelessness in society because they emphasize sameness, the individual over the collective, or the collective as unity personified by an individual – ‘the dictator,’ ‘the savior,’ ‘the avenger.’ Affirming that all individuals deserve a roof over their heads and comfort during dramatically changing weather patterns and extreme climatic events, consistent food and nutrition, access to health care for physical and mental well-being, and educational facilities to learn critical thinking, empathy, and how the world works, is radical. It is a radical act because it embraces the collective not as prefabricated unity but as multiplicity.
As bell hooks notes, “without an ethic of love shaping the direction of our political vision and our radical aspirations, we are often seduced, in one way or the other, into continued allegiance to systems of domination – imperialism, sexism, racism, classism.”
The climate crisis, as a social crisis, is dependent on the systems of capitalism that promote endless growth to achieve production benefits (profits), creating a society that is unjust and unsustainable. This framing places short-term individualistic gain above the longer-term collective good. The fight against this system, which extracts excessively from the environment and people in the pursuit of endless economic growth, leading to worsening environmental and social conditions, challenges us, exploited and divided workers around the world, to converge environmental and social justice struggles. And these interconnected struggles demand an ethic of love.
Note from the editors: This article is a contribution to the Berliner Gazette’s “Allied Grounds” text series; its German version is available here. You can find more contents on the English-language “Allied Grounds” website. Have a look here:
▻https://allied-grounds.berlinergazette.de
]]>bell hooks, All about Love : New Visions
▻https://en.m.wikipedia.org/wiki/All_About_Love:_New_Visions
THERE ARE NOT many public discussions of love in our culture right now. At best, popular culture is the one domain in which our longing for love is talked about. Movies, music, magazines, and books are the place where we turn to hear our yearnings for love expressed. Yet the
talk is not the life-affirming discourse of the sixties and seventies, which urged us to believe" All you need is love."
Publisher: William Morrow, Paperbacks, Year: 2001, ISBN: 0060959479,9780060959470
Description:
"The word “love” is most often defined as a noun, yet...we would all love to better if we used it as a verb," writes bell hooks as she comes out fighting and on fire in All About Love. Here, at her most provacative and intensely personel, the renowned scholar, cultural critic, and feminist skewers our view of love as romance. In its place she offers a proactive new ethic for a people and a society bereft with lovelessness.As bell hooks uses her incisive mind and razor-sharp pen to explode th question “What is love?” her answers strike at both the mind and heart. In thirteen concise chapters, hooks examines her own search for emotional connection and society’s failure to provide a model for learning to love. Razing the cultural paradigm that the ideal love is infused with sex and desire, she provides a new path to love that is sacred, redemptive, and healing for the individuals and for a nation. The Utne Reader declared bell hooks one of the “100 Visionaries Who Can Change Your Life.” All About Love is a powerful affirmation of just how profoundly she can.
]]>Lecture d’un extrait du livre « Nos corps lumineux » Aliona Gloukhova, paru aux éditions Verticales, en 2023.
►http://liminaire.fr/radio-marelle/article/la-chambre-a-brouillard-d-eric-chevillard
Le roman d’Aliona Gloukhova raconte l’errance émotionnelle d’une femme à l’annonce de son mari qu’il ne l’aime plus. Elle se sent vivre comme « suspendue », l’esprit parfois séparé du corps, en quête d’un impossible « chez soi ». Cette perte des repères quotidiens l’amène à réfléchir sur les lieux et les liens de son existence, revisitant son passé au fil de ses changements de résidences de Minsk à Barcelone en passant par Paris et Pau. Le récit est nourri d’éléments autobiographiques, porté par une écriture poétique et une construction en fragments qui apportent chacun leur éclat particulier à l’ensemble.
(...) #Radio_Marelle / #Écriture, #Langage, #Livre, #Lecture, #En_lisant_en_écrivant, #Podcast, #Littérature, #Amour, #Sciences, #Couple, #Vertige, (...)
▻http://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_nos_corps_lumineux_aliona_gloukhova.mp4
▻http://www.editions-verticales.com/fiche_ouvrage.php?id=478
]]>Point d’étape pour l’écriture à deux mains de « L’amour en Commun »
▻https://framablog.org/2023/04/25/point-detape-pour-lecriture-a-deux-mains-de-lamour-en-commun
Prouver par l’exemple qu’il est possible de faire autrement, tel est souvent le moteur des projets de Framasoft. Il en va ainsi pour #Des_Livres_en_Communs, qui propose un autre modèle d’édition : une bourse aux autrices et auteurs en … Lire la suite
#Communs_culturels #Amour #auteur #autrice #communs #DLeC #écriture #édition #essai #livres #poésie
]]>Quand les hommes aimeront
▻https://laviedesidees.fr/hooks-La-volonte-de-changer.html
À propos de : bell hooks, La volonté de changer. Les hommes, la masculinité et l’amour, Divergences #Recensions
/ Société, #féminisme, égalité , masculinité, #amour, #émotion
#Société #_égalité_ #masculinité
▻https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230327_hooks.docx
▻https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230327_hooks.pdf
Isabelle Clair : « Les ados se raccrochent à la norme du couple »
▻https://www.liberation.fr/idees-et-debats/isabelle-clair-les-ados-se-raccrochent-a-la-norme-du-couple-20230310_NGEE
Ils sont loin d’être non binaires, tentés par la fluidité sexuelle, le polyamour ou l’homosexualité. Ou alors pas encore, dans longtemps peut-être… A l’#adolescence, on rêve d’être en #couple, les #filles ont peur de passer pour des « putes », les #garçons pour des « pédés ». Le premier baiser, le rapprochement vers l’autre sont autant de moments d’excitation intense que d’angoisse profonde, de confusion aussi. La sociologue au CNRS #Isabelle_Clair appelle ces premières amours les Choses sérieuses, dans un livre enquête publié cette semaine au Seuil. La chercheuse a passé vingt ans à écouter des adolescents (de 15 à 20 ans) sur le thème de l’#amour et de la #sexualité, dans des cités de Seine-Saint-Denis, des villages de Sarthe ou des quartiers aisés parisiens. Un travail de recherches inédit qui déjoue les idées reçues sur les amours adolescentes.
Comment expliquer que le couple soit si central dans les premières expériences amoureuses ?
La norme conjugale n’arrive pas avec l’âge adulte, le mariage ou l’installation à deux. A 14 ans, les jeunes deviennent célibataires. C’est ainsi qu’ils se définissent… quand bien même ils étaient déjà seuls avant ! Mais ce que ce mot vient révéler, c’est le changement de statut, d’enfant à célibataire, ressenti comme un manque : le célibat est vécu comme quelque chose de déficitaire. Ce n’est que plus tard, au cours de la vingtaine, que la sexualité bouge et explore davantage, avec une remise en cause du couple et parfois une pluralité assumée des expériences sexuelles. Les ados, eux, sont plus balbutiants. Ils ont tendance à se montrer très conformes aux modèles amoureux classiques. L’inexpérience est plus paralysante que vraiment audacieuse, particulièrement durant les années collège. Un glissement intervient à partir du lycée.
Vous dites que, dans l’enfance et en début d’adolescence, les filles et les garçons vivent « ensemble séparés »…
L’expression du sociologue Erving Goffman décrit bien leur relation à cet âge : on se côtoie sur les bancs de l’école, mais assez peu dans les cours de récréation. Même si la mixité à l’école existe depuis plus de cinquante ans, la construction des garçons et des filles reste fondée sur la différence, de la façon de s’habiller aux loisirs. Pendant l’enfance et au début de l’adolescence, on apprend surtout à ne pas côtoyer « l’autre sexe » avec lequel il est attendu qu’on prenne ses distances quand on est un garçon, et dont il est difficile d’être proche quand on est une fille. Les premières rencontres amoureuses doivent donc dépasser la peur et l’angoisse de désirer l’autre de qui, jusque-là, on était éloigné : faire le premier pas pour les garçons et ne pas dire oui trop vite, sans non plus faire attendre trop longtemps, pour les filles. C’est pour cela que les ados se raccrochent aux normes, comme celle du couple. Elle rassure mais elle est aussi anxiogène, étouffante. Revient souvent dans les propos des adolescents la difficulté de se conformer à la norme, d’autant qu’elle prend racine et justifie sa reproduction dans la « nature ». Ainsi les filles seraient naturellement sentimentales, les garçons naturellement sexuels… ce qui veut dire qu’à un niveau subjectif individuel, on est à peu près sûr de ne jamais se sentir normal. On a souvent l’impression qu’individuellement on n’est pas raccord avec ce qu’on devrait être, ce qui crée un malaise.
Mais le couple valorise aussi, rend désirable…
Etre en couple donne le pouvoir de s’afficher, procure la possibilité d’être choisi ou de choisir quelqu’un : cela veut dire qu’on est désirable, qu’on a de la valeur, qu’on est populaire, beau, belle. C’est lié au désir et à la sexualisation qui survient à cet âge-là. Elle affecte les garçons et les filles de manière différenciée. Les filles entrent dans le radar de cette sexualisation dès qu’elles commencent à avoir un peu de poitrine, qu’elles se transforment physiquement. Elles doivent en permanence donner des gages pour ne pas passer pour des « putes ». Le couple leur assure une forme de protection, non dénuée de violence aussi, il leur donne une respectabilité.
Vous citez cette jeune fille qui n’est pas amoureuse de son petit copain, mais elle a couché avec lui dès la première soirée et s’oblige donc à rester avec lui plusieurs semaines…
Elle a eu une relation sexuelle à l’occasion d’une soirée et ne le vit pas très bien au réveil. Elle nourrit une forme de culpabilité, typique des filles, et s’invente un couple. Elle se force, donne le change et se rassure sur elle-même en tentant de respecter cette norme. La morale amoureuse pour les filles doit lier trois éléments : désir sexuel, sentiments et conjugalité. Il faut aimer et être en couple pour pouvoir coucher, le couple servant de preuve et de cadre. C’est cela qu’on attend d’elles. Les garçons, eux, sont plutôt encouragés à savoir dissocier ces trois aspects de la morale amoureuse. A mettre à distance le sentiment amoureux. Pour les garçons, l’enjeu est de devenir « grand », un « vrai mec » c’est-à-dire de ne pas passer pour un « pédé ». Beaucoup de garçons qui auront à partir du lycée ou plus tard une trajectoire sexuelle gay passeront, au collège, par des expériences conjugales avec des filles pour brouiller les pistes.
A quoi ressemblent ces couples adolescents ?
Cela peut être simplement un « veux-tu sortir avec moi ? ». Cela dure deux jours, un peu de parades dans la cour et quelques serments. Il y a des caresses aussi, le premier rapport sexuel vers 14 ans est très minoritaire. Le premier baiser arrive autour de 13 ans et le premier rapport sexuel autour de 17 ans, un âge qui ne bouge pas vraiment depuis des décennies. Bien sûr, il n’y a pas de cohabitation, il y a quelque chose de l’ordre de l’artifice en fait. Les couples adolescents sont en tension : « C’est du sérieux », disent-ils souvent, mais ils sentent bien qu’il y a une inadéquation, qu’ils n’arrivent pas complètement à coller au modèle. Cela sonne faux.
Il y a beaucoup de jalousie ?
La conjugalité, même à cet âge, c’est l’exclusivité sexuelle, particulièrement pour les filles. C’est aussi un espace de contrôle pour les autres, public et visible. Celle qui déroge à la frontière du couple est dénoncée, jugée. La jalousie est donc fréquente, surtout dans les classes populaires où elle est davantage valorisée comme signe d’amour. Les garçons sont beaucoup plus inhibés sur l’expression de l’amour. Ils n’ont pas intérêt à avoir l’air d’être trop amoureux, signe de dépendance et d’infériorité par rapport aux filles. La jalousie leur permet une forme d’expressivité affective. Les filles le prennent pour une preuve d’attachement, quand bien même cela peut les exposer à de la violence, à du contrôle, à de la remontrance dont elles souffrent assez souvent. Dans la bourgeoisie en revanche, la jalousie est plus souvent mal perçue : c’est de l’enfantillage. Etre pris au sérieux, c’est plutôt arriver à maîtriser ces sentiments.
Le fantasme est aussi une façon de traverser l’instabilité sentimentale de cette période…
Beaucoup de filles traversent l’adolescence en fantasmant des relations… Il suffit parfois de peu – un regard, un premier rendez-vous qui n’a pas abouti, pour monter une histoire dans sa tête, qui peut durer plusieurs années, parfois une adolescence entière, parfois de manière très intense, sans que rien ne se passe jamais. Je me souviens d’une jeune fille qui m’a confié un jour qu’elle était amoureuse depuis deux ans d’un garçon dont elle ne savait quasiment rien. Un amour secret. Elle se rendait souvent au garage où il travaillait juste pour l’apercevoir… Elle en avait un peu honte, mais ces relations fantasmées sont aussi une forme de liberté. Ces amours seulement dans la tête peuvent être des pis-aller, faites de peurs et d’échecs, des relations que ces jeunes filles n’arrivent pas à réaliser. Mais pas seulement. C’est aussi le vertige du fantasme. Cela procure du plaisir. Les garçons que j’ai rencontrés pour mon enquête ne m’ont jamais confié ce genre d’histoires. Elles étaient probablement encore plus difficiles à raconter que pour les filles, surtout à une femme.
De manière plus générale, l’homosexualité n’est toujours pas bien acceptée chez les jeunes que vous avez rencontrés…
L’homosexualité est très disqualifiée, dans les classes populaires davantage que dans la bourgeoisie progressiste où la gayfriendliness est devenue une « morale de classe », un enjeu de distinction sociale. Mais nulle part, les couples de garçons ne s’affichent dans les espaces scolaires, et la rencontre se fait sur les réseaux sociaux, pas dans les soirées du samedi soir qui sont une extension du milieu scolaire. Parmi les jeunes parisiens aisés que j’ai rencontrés, les garçons homosexuels pouvaient afficher des vêtements ou des goûts musicaux ouvertement gays au lycée, en tout cas en filière littéraire, alors qu’ils ne le faisaient pas au collège. Certains ont brouillé les pistes au collège en formant des couples avec des filles, mais plusieurs sont entrés dans la sexualité génitale directement par l’homosexualité sans passer par l’hétérosexualité, un phénomène qu’on voyait jusqu’alors très rarement.
Et l’homosexualité féminine ?
Dans les milieux populaires où j’ai enquêté, il n’en était pas question. Ça ne voulait pas dire qu’il n’y en avait pas, mais on n’en parlait pas. Plusieurs filles issues de milieux bourgeois m’ont en revanche expliqué être entrées dans la sexualité avec des filles. Surtout, certaines s’affichent comme des couples de filles, y compris à l’école ou sur Instagram. Elles ne s’identifient jamais comme lesbiennes. Aucune. A leurs yeux, c’est péjoratif. Elles se disent que si elles passent pour lesbiennes, les garçons ne voudront plus d’elles.
Vous notez que la notion de consentement est très présente dans tous les milieux.
L’école, même si elle participe aussi à la reproduction du genre, a beaucoup fait sur la question du consentement, très intériorisée chez les garçons comme chez les filles. Ceci dit, la question du consentement était déjà posée depuis longtemps à travers l’idée qu’une fille « bien » doit faire attendre les garçons, et que le garçon doit attendre qu’elle soit « prête »… Il y a déjà bien une vieille histoire de consentement dans cette transaction. Mais alors comment savoir où est le consentement réel ? Les filles disent à un moment « je suis prête ». Mais elles ne disent pas, contrairement aux garçons, « j’ai envie ». Dans toute cette négociation avec elles-mêmes, avec ce qu’on attend d’elles socialement, la question de leur propre désir passe après. D’abord il y a l’amour, la respectabilité sexuelle… Les enquêtes de grandes échelles sur la sexualité montrent d’ailleurs que les femmes devenues adultes sont très nombreuses à regretter leur « première fois » : ce n’était pas la bonne personne, c’était trop tôt…
Comment se passe la rupture, chez ces jeunes couples ?
Elle peut être synonyme de chagrin et de perte pour celui qui est quitté. Le chagrin peut prendre la forme de la colère de manière plus acceptée chez les garçons. Une partie de la conjugalité reste construite sur l’idée d’appropriation des filles par les garçons, et quand elles les quittent, ils peuvent continuer à se sentir propriétaires d’elles, à les insulter, à se sentir avilis si elles couchent avec d’autres. Mais une chose surprend souvent les jeunes quand ils rompent, c’est de ne rien ressentir, à part le monde qui s’ouvre à nouveau. Les garçons, plus que les filles, évoquent le sentiment d’enfermement conjugal, sans doute aussi parce qu’il est plus légitime pour eux de parler du couple comme d’un problème. Je pense qu’en réalité, beaucoup de filles se sentent enfermées elles aussi, mais ne le formulent pas ainsi. Et par ailleurs, pour elles, la rupture est plus coûteuse. D’une part parce qu’elle peut être l’occasion d’une décharge de violence de la part des garçons. Et de l’autre parce que, « seules », en dehors de tout lien d’appropriation, elles sont à nouveau exposées au stigmate de la "pute".
]]>9 mars 1952 : mort d’Alexandra Kollontaï
[et non 1974, comme indiqué par erreur sur marxists.org]
Textes : ▻https://marxists.org/francais/kollontai/index.htm
1909
– Les problèmes de la prostitution
– Les bases sociales de la question féminine
1912 Le #prolétariat international et la guerre
1916 Les internationalistes veulent-ils une scission ?
1917 Nos tâches
1918
– La famille et l’Etat communiste
– Avant-propos à « La lutte des travailleuses pour leurs droits »
– Discours aux femmes travailleuses
1919
– Résolution sur le rôle des femmes travailleuses
1920
– La Journée Internationale des Femmes
– L’Affranchissement de la femme
1921 L’#Opposition_Ouvrière
– Thèses sur la #morale_communiste dans le domaine des relations conjugales
– La dernière esclave
– La Conférence des Organisatrices-Communistes des Femmes de l’Orient
– La #propagande parmi les femmes : rapport au Congrès de l’#Internationale_Communiste
– Conférences à l’université Sverdlov sur la #libération_des_femmes
1922
– L’arrivée de Lénine à Petrograd
1923
– Place à l’Éros ailé ! (Lettre à la jeunesse laborieuse)
1925 Article autobiographique
– Premiers souvenirs sur Lénine
1926
– But et valeur de ma vie (extrait)
1946
– En pensant aux grandes choses, Lénine...
s.d.
– Lénine et le premier Congrès des femmes travailleuses
– Lénine et les étoiles
– La Première allocation
– Lénine à #Smolny
– Au Commissariat du peuple à l’Assistance publique
– La voix de #Lénine
#éphéméride #alexandra_kollontaï #bolchévik #révolution_russe #féminisme #marxisme #militante_féministe #communisme_révolutionnaire #féministe #amour_libre #amour_camaraderie #internationalisme
]]>#No_voy_solo_no
▻https://www.youtube.com/watch?v=HXkOeBoL86w
Cuando la zorra viene llena de arena x2
Es señal que ha andado el zorro con ella x2
Rondadora, rondadora de mi corazon
No voy sola, no voy sola, que voy con mi amor
Cuando la zorra viene llena de polvo x2
Es señal que ha andado con ella el lobo x2
Rondadora, rondadora de mi corazon
No voy sola, no voy sola, que voy con mi amor
Los primeros amores no sé que tienen x2
Se meten en el alma y salir no pueden x2
Rondadora, rondadora de mi corazon
No voy sola, no voy sola, que voy con mi amor
El bailar quiere gracia y el cantar brío x2
El tocar el pandero mucho sentido x2
Rondadora, rondadora de mi corazon
No voy sola, no voy sola, que voy con mi amor
#amour #musique #musique_populaire #péninsule_ibérique #folk #chants_populaires #Peñaparda #Ajechao #pandero_cuadrado #Espagne #coetus
]]>Lecture d’un extrait du livre « Tenir sa langue » de Polina Panassenko, paru aux éditions de l’Olivier, en 2022.
▻http://liminaire.fr/radio-marelle/article/tenir-sa-langue-de-polina-panassenko
L’auteure raconte son parcours du combattant pour reprendre son prénom de naissance francisé à sa naturalisation. Elle inscrit cette démarche dans l’histoire de sa famille, Juifs ukrainiens, ayant déjà hérité d’une modification onomastique. Son arrière-grand-père a fui les pogroms pour s’installer en URSS, il a choisi de russiser les prénoms de ses enfants afin de les protéger. Le père de l’auteure a fait de même en francisant son prénom russe. L’histoire ne se répète pas cependant. Pauline redevient Polina. (...) #Radio_Marelle / #Écriture, #Langage, #Livre, #Lecture, #En_lisant_en_écrivant, #Podcast, #Littérature, #Amour, #Mémoire, #Histoire, #Mort, #URSS (...)
▻http://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_tenir_sa_langue_polina_panassenko.mp4
▻http://www.editionsdelolivier.fr/catalogue/9782823619591-tenir-sa-langue
]]>Lecture d’un extrait du livre « Rivière » de Lucien Suel, paru aux éditions Cours toujours, en 2022.
▻http://liminaire.fr/radio-marelle/article/riviere-de-lucien-suel
"Rivière" décrit le quotidien de Jean-Baptiste Rivière qui doit se reconstruire après la disparition brutale de sa femme Claire, son grand amour. « Comment vivre encore quand les clartés de l’amour, de la connaissance, de la foi et de la raison s’éteignent brusquement, quand ce qui faisait le sel de la vie disparaît ? » Jean-Baptiste rafistole son chagrin en mettant les mains dans la terre, en empruntant des livres à la médiathèque, en tweetant également. Enfermé dans son chagrin, seul avec son chien, dans son jardin, il se penche sur son passé, se souvient de sa rencontre avec Claire, de leur histoire d’amour, leurs voyages et la musique qu’ils écoutaient ensemble, tandis que la voix fantomatique de Claire s’insère en creux dans son récit. (...) #Radio_Marelle / #Écriture, #Langage, #Livre, #Lecture, #En_lisant_en_écrivant, #Podcast, #Littérature, #Amour, #Mémoire, #Histoire, #Mort, #Jardin (...)
▻http://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_rivie_re_lucien_suel.mp4
]]>Tous les autres s’appellent Ali
Dans l’Allemagne des années 1970, un immigré marocain et une veuve allemande d’un certain âge tombent amoureux l’un de l’autre. Ils vivent ensemble pendant quelque temps, puis finissent par se marier pour régulariser leur situation. Ils sont quand même victimes des jalousies de tous ceux qui les entourent et du racisme au quotidien dans une Allemagne hostile aux immigrés. Cette situation s’améliore malgré tout avec le temps, mais d’autres problèmes au sein même du couple les attendent.
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Tous_les_autres_s%27appellent_Ali
#migrations #film #régularisation #amour #racisme #racisme_quotidien #couples_mixtes #Allemagne
La loi exigeant de signaler toute relation amoureuse avec un Palestinien annulée Lazar Berman - Time of Israel
▻https://fr.timesofisrael.com/la-loi-exigeant-de-signaler-toute-relation-amoureuse-avec-un-pales
Suite aux pressions exercées par l’administration du président américain Joe Biden et par les gouvernements européens, Israël a publié dimanche une révision ▻https://www.gov.il/BlobFolder/policy/judeaentry2022/en/Procedure%20for%20entry%20and%20residence%20of%20foreigners%20in%20the%20Judea%2
des mesures relatives à l’entrée des ressortissants étrangers en Cisjordanie, annulant ainsi les clauses exigeant que les visiteurs informent Israël si l’un d’entre eux doit entamer une relation amoureuse avec un Palestinien.
Le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT), l’organe du ministère de la Défense responsable des affaires civiles palestiniennes, avait initialement publié en février une première version de « Procédure d’entrée et de résidence des étrangers dans la région de Judée et Samarie ». Les règles devaient entrer en vigueur en juillet, mais elles ont été retardées suite à des pétitions qui ont été déposées auprès de la Cour suprême.
Le document révisé entrera en vigueur le 20 octobre.
Le document mis à jour a supprimé une exigence ▻https://www.timesofisrael.com/foreign-west-bank-visitors-must-tell-israel-if-they-fall-in-love-with controversée : Ainsi, un étranger entamant une relation amoureuse avec un résident de Cisjordanie après être entré sur le territoire était tenu de signaler sa situation aux autorités israéliennes dans les 30 jours suivant des fiançailles, un mariage ou un début de la cohabitation – « selon ce qui se produit en premier. »
. . . . . . . .
#Amour #Sentiments #mariage #sexualité #guerre #fiançailles #cohabitation #Femmes #Hommes #Palestine
il est temps de noyer tous les poissons encore vivants
A nos lecteurs, 16h24
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/09/01/reduire-la-colonisation-francaise-en-algerie-a-une-histoire-d-amour-parachev
Nous avons décidé de retirer de notre site la tribune du politiste Paul Max Morin sur le récent voyage d’Emmanuel #Macron en #Algérie, publiée jeudi 1er septembre. Ce texte reposait sur des extraits de citations qui ne correspondent pas au fond des déclarations du chef de l’Etat. Si elle peut être sujette à diverses interprétations, la phrase « une histoire d’amour qui a sa part de tragique » prononcée par M. Macron lors de la conférence de presse n’évoquait pas spécifiquement la #colonisation, comme cela était écrit dans la tribune, mais les longues relations franco-algériennes. Le Monde présente ses excuses à ses lectrices et lecteurs, ainsi qu’au président de la République.
@PaulMaxMorin1 11:03 AM · 1 sept. 2022·Twitter Web App
▻https://twitter.com/PaulMaxMorin1/status/1565264071913529345
Je publie aujourd’hui cette tribune dans @lemondefr et en papier « Réduire la colonisation française en Algérie à une histoire d’amour parachève la droitisation d’Emmanuel Macron sur la question mémorielle »
la bio du gars :
Docteur @sciencespo @Cevipof Mémoires Guerre d’Algérie Auteur de Sauce Algérienne @spotifyfrance Membre du BN de @SOS_Racisme Adorateur du Sud et de la Pizza
une #censure inespérée pour SOS-Race
« Réduire la colonisation française en Algérie à une histoire d’amour parachève la droitisation d’Emmanuel Macron sur la question mémorielle »
▻https://francais-fois.com/politique/reduire-la-colonisation-francaise-en-algerie-a-une-histoire-damour-pa
Emmanuel Macron s’est rendu pour la deuxième fois en Algérie, du 25 au 27 août, en tant que président de la République française, afin de « renforcer la coopération franco-algérienne face aux enjeux régionaux » et de « poursuivre le travail d’apaisement des mémoires ».
Ne nous y trompons pas. L’enjeu principal de ce voyage fut de négocier l’approvisionnement en #gaz face à la menace de coupures des gazoducs russes. De ces négociations, nous ne saurons rien ou très peu. La question des mémoires, en revanche, a une nouvelle fois servi de vitrine pour simuler des avancements [?? ndc] vers une « réconciliation ». Mais en cinq ans, la colonisation sera passée, dans le verbe présidentiel, d’un « crime contre l’humanité » (2017) à « une histoire d’amour qui a sa part de tragique » (2022).
Les déclarations de 2017 positionnaient le candidat à la présidentielle en homme neuf, capable d’assumer le passé colonial, renvoyant de fait ses concurrents à leur propre incapacité. L’Algérie devenait la jambe gauche du président du « en même temps ». Depuis, la droitisation du paysage politique français a amené Emmanuel Macron à durcir sa ligne. Ainsi, en octobre 2021, il recyclait l’idée que la France aurait fait l’Algérie, déclarant : « Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française ? Ça, c’est la question. » En janvier 2022, il reconnaissait le massacre « impardonnable pour la République » des victimes de la rue d’Isly [à Alger, en 1962], soutiens de l’Organisation de l’armée secrète.
Prédation, violence et asservissement
Qu’elle ait été prononcée spontanément ou non, la réduction de la colonisation à une « histoire d’amour » parachève la droitisation d’Emmanuel Macron sur la question mémorielle. Elle s’inscrit dans la continuité d’une idéologie coloniale qui n’a jamais cessé d’utiliser des euphémismes pour masquer les réalités sociales et politiques. Ces déclarations constituent de plus une rupture majeure avec celles des anciens présidents français en visite en Algérie. En 2007, Nicolas Sarkozy déclarait que « le système colonial était injuste par nature » et qu’il « ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d’asservissement et d’exploitation ». Le 19 décembre 2012, François Hollande reconnaissait devant les parlementaires algériens « les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien ».
L’annonce de la création d’une nouvelle commission d’historiens, cette fois franco-algériens, est également problématique. Elle laisse entendre que le travail de recherche et de précision sur les faits n’aurait pas été effectué. Fort heureusement, les historiens et les historiennes des deux côtés de la Méditerranée n’ont pas attendu la parole présidentielle pour travailler. De Charles-Robert Ageron à Raphaëlle Branche, en passant bien sûr par Benjamin Stora ou Mohammed Harbi, trois générations d’historiens se sont succédé. En 2014, Abderrahmane Bouchène, Jean-Pierre Peyroulou, Ouanassa Siari Tengour et Sylvie Thénault publiaient Histoire de l’Algérie à la période coloniale, 1830-1962 (La Découverte), un ouvrage collectif regroupant autant de spécialistes français qu’algériens. Ce travail se poursuit dans les nouvelles générations.
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ce machin semble relever d’un choix fréquent du Monde, émettre un nuage de fumée destiné à démontrer le pluralisme et l’équilibre du journal. on publie une tribune nulle sur une question qui a suscité des avis précis qui sont largement partagés. une minute pour un juif qui s’appellerait Oncle Tom
]]>Lecture d’un extrait du livre « Dans la maison rêvée » de Carmen Maria Machado (traduit de l’anglais (États-Unis) par Hélène Cohen), Christian Bourgois éditeur, 2021.
▻http://liminaire.fr/radio-marelle/article/dans-la-maison-revee-de-carmen-maria-machado
Dans la maison rêvée raconte les émois du début de la relation amoureuse d’un couple de femmes dans laquelle la violence s’installe insidieusement et dans la brutalité des disputes, les tensions, l’envie de faire mal à l’autre. Le roman prend la forme d’un kaléidoscope de courts chapitres placés sous le signe d’une forme ou d’un style littéraire (voyage dans le temps, confession, roman d’apprentissage, texte érotique, livre dont vous êtes le héros, etc.) fournissant chacun par leur titre un angle d’approche différent sur le sujet de la violence à l’intérieur du couple. (...) #Radio_Marelle / #Écriture, #Langage, #Livre, #Lecture, #Poésie, #Art, #En_lisant_en_écrivant, #Enfance, #Podcast, #Voix, #Littérature, #Couple, #Amour, #Traduction (...)
▻http://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_dans_la_maison_re_ve_e_carmen_maria_machado.mp4
]]>Johnny Depp sort vainqueur de son procès en diffamation contre Amber Heard | Mediapart
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/020622/johnny-depp-sort-vainqueur-de-son-proces-en-diffamation-contre-amber-heard
« Une tactique destinée à bâillonner les victimes ? »
« C’est très inquiétant, pour le futur du mouvement #MeToo, que la diffamation puisse être utilisée comme une tactique destinée à bâillonner les victimes », explique Jamie Abrams à Mediapart. « La question, poursuit-elle, est de savoir quel impact aura ce procès sur la serveuse du café du coin ou l’étudiante à l’université qui envisagent de dénoncer leurs agresseurs mais n’auraient pas les moyens financiers de faire face à d’éventuelles poursuites judiciaires. »
Selon les estimations de Time’s Up, l’une des principales organisations du mouvement #MeToo, qui soutient financièrement les victimes de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail, sur les 193 affaires portées par l’organisation, 33 ont déjà donné lieu à des poursuites en diffamation.
Le risque que le procès Heard vs Depp « fasse jurisprudence » n’est par conséquent pas négligeable, estime Jamie Abrams. D’autant que d’autres grands procès médiatiques du même genre s’apprêtent à avoir lieu aux États-Unis, dans l’affaire de pédocriminalité liée au financier new-yorkais Jeffrey Epstein par exemple, mais aussi dans deux affaires d’agressions sexuelles présumées visant l’ancien président Donald Trump.
Pour la professeure de droit Jamie Abrams, le recours à la diffamation par les présumés agresseurs apparaît pourtant à première vue voué à l’échec. Contrairement à la France, grâce entre autres à la protection constitutionnelle qui garantit la libre expression, il est difficile de remporter de telles affaires de diffamation aux États-Unis. « Pour remporter son procès, il faudrait que Johnny Depp prouve trois choses : que les affirmations avancées par son ex-femme dans le Washington Post sont fausses, qu’il y avait une intention précise de nuire de façon malicieuse mais aussi qu’il y a un lien de cause à effet entre la publication de la tribune et le préjudice subi. »
Seuls les jurés, sept citoyens, auront l’autorité de trancher. À Londres, dans la précédente affaire de diffamation, la décision était revenue à un seul juge professionnel.
Mais à la barre, à Fairfax, quelle que soit l’issue du procès, Johnny Depp a déjà changé le récit et gagné le cœur d’Internet. Malgré la dizaine d’incidents graves de violence décrits par Amber Heard (des gifles, des bousculades, des cheveux arrachés, des étranglements, etc.), presque une quinzaine d’incidents au total répartis sur un peu plus de quatre ans, y compris des accusations de viol, l’acteur a régulièrement fait rire le public, installé non loin des sept jurés.
]]>Lecture d’un extrait du livre « L’amour la mer » de Pascal Quignard paru aux éditions Gallimard
▻http://liminaire.fr/radio-marelle/article/l-amour-la-mer-de-pascal-quignard
L’amour la mer raconte la vie et les amours de plusieurs musiciens dans l’Europe du XVIIème Siècle, sur fond d’épidémie, de famines et de guerres de religion. Les voix des personnages se déploient librement, s’assemblent et s’éloignent. Les chapitres, courtes vignettes et brèves scènes, se tissent de manière subtile, imperceptible, se superposant dans un flux temporel, figures interchangeables d’un jeu de cartes qui fait évoluer le sens du récit à mesure que les cartes sont battues, comme s’ils se diluaient dans leurs jeux, leurs dialogues et leurs monologues, hors de toute psychologie. (...) #Radio_Marelle / #Écriture, #Histoire, #Langage, #Livre, #Lecture, #Récit, #Vidéo, #En_lisant_en_écrivant, #Biographie, #Cinéma, #Podcast, #Voix, #Musique, #Quignard, #Amour, #Création, (...)
▻http://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_l_amour_la_mer_pascal_quignard.mp4
▻https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/L-amour-la-mer
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