• Le mal que nous nous faisons (deuxième partie) - Mon blog sur l’écologie politique
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Le-mal-que-nous-nous-faisons-deuxieme-partie

    Me voilà donc, alors qu’enfin nos causes sont visibles, alors qu’être féministe n’est plus une infamie et que j’aimerais faire partie du mouvement, glacée par les échos qui viennent de nos sphères. Le débat qui déjà m’avait fatiguée quand il était tenu dans un respect réciproque est devenu un monstre inquiétant. J’ai comme l’impression que nous sommes plus nombreuses à l’éviter comme une peste qu’à nous engager dans les deux troupes qui multiplient les #anathèmes et les propos intolérants mais voilà, nous sommes devenues souterraines et les rencontres, aussi agréables soient-elles, ne sont que de hasard. J’ai eu une fois l’honneur d’une vraie discussion avec des personnes en désaccord avec mon livre La Conjuration des ego mais le reste du temps c’est l’évitement, comme si une bonne engueulade n’était plus un exercice d’honnêtes gens. Je reçois de ces évitements des échos assourdis : nous ne sommes pas de la même génération (oui, moi je suis périmée), en tant que cissexuelle (oui) cisgenre (ah ah) je n’ai qu’à fermer ma gueule, etc. Spéciale dédicace aux chevaliers blancs qui viennent nous accabler de leur mépris mais, malgré les apparences, c’est un acte de bravoure proféministe au service de la vraie cause et contre les « pseudo-féministes ». Respirer un grand coup.

    #féminisme