• A Marseille, le propriétaire de 122 logements insalubres renvoyé devant la justice

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/03/17/a-marseille-le-proprietaire-de-122-logements-insalubres-renvoye-devant-la-ju

    Cent-vingt-deux logements insalubres ou dangereux, dont le plus exigu n’atteignait pas les 5 mètres carrés. Quarante-deux foyers et une trentaine d’enfants vivant dans des lieux infestés de cafards, de punaises de lit, couverts de moisissures, parfois sans chauffage ni eau chaude, et sous la menace d’une électrocution. Des locataires, demandeurs d’asile ou sans papiers, qui témoignent : pour eux, il n’y a pas le choix. « C’est ça ou la rue. »

    Propriétaire d’immeubles délabrés disséminés dans les quartiers les plus pauvres de la cité phocéenne, Gérard Gallas, 49 ans, un ancien policier marseillais reconverti dans l’immobilier, sera jugé pour soumission de personnes vulnérables à des conditions de #logement indignes et mise en danger d’autrui. Il encourt sept ans de prison et une amende de 200 000 euros.

    L’amende représente quoi ? à peine 4 mois du loyer de ces 122 logements.

    #marchand_de_sommeil #ancien_policier #marseille #insalubrité

    • (...) L’enquête va dévoiler l’étendue du patrimoine de Gérard Gallas. Les poursuites judiciaires visent quatre des dix immeubles qu’il possède, soit un total de 97 appartements devenus 122 logements à la suite de divisions de lots. Au 179, avenue Roger-Salengro (15e), frappé d’un arrêté de péril grave et imminent de juillet 2020 à mars 2021, les six appartements ont été transformés en 21 logements, une fois des cloisons montées et les combles sommairement et dangereusement aménagées. Un 6 mètres carrés peut y être loué 350 euros. Au 85, boulevard Viala (15e), les locataires témoignent de l’insalubrité : fissures, humidité, remontées dans les toilettes, nuisibles, cour transformée en dépotoir… « A trois, on paie 400 euros pour une pièce de 10 mètres carrés », raconte l’un d’eux.
      « Je voudrais juste une douche et l’eau chaude, également du chauffage, car j’ai 85 ans », rapporte un locataire présent boulevard Viala depuis 1983. Le retraité se déplace avec un déambulateur. Un Comorien explique qu’il vit avec son épouse et deux jeunes enfants dans un 9 mètres carrés réglé 393 euros par mois, un appartement sans ouverture. « On vit dans le noir, comme dans un frigo », explique-t-il aux enquêteurs, estimant que le propriétaire « fait de l’argent sur [leur] misère ».

      on trouve cet article là https://justpaste.it/b8tw8
      augmenté de Ces notables qui louent des logements insalubres

      #logement #Marseille