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  • Blog gaulliste libre : Faut-il un audit de la dette publique ?
    http://www.gaullistelibre.com/2013/12/faut-il-un-audit-de-la-dette-publique.html

    Tout d’abord, il faut bien constater que la plupart des analyses avancées par ce collectif sont très justes. En premier lieu, il s’agit d’une remise en cause, bien légitime, des politiques d’austérité qui ont mené les pays européens dans le mur. En effet, ses politiques, questionnées par le FMI depuis fin 2012, ont produit un véritable désastre social dans les pays qui les ont menées. Pire, il faut bien constater aujourd’hui qu’elles ne semblent pas vraiment améliorer la situation financières des pays « aidés », dont le taux d’endettement s’est d’autant plus envolé que la baisse du PIB augmente le poids de la dette.

    Deuxième constat intéressant et partagé, la soumission des Etats aux marchés financiers. Comment ne pas être révolté par le fait que la finance dicte ses conditions aux Etats, alors même que ces Etats sont appelés au secours quand cette finance menaçait de s’auto-détruire ? Enfin, beaucoup soulignent également que les intérêts représentent la majeure partie de l’augmentation du poids de la dette publique, ce qui pose aussi la question du contrôle de la création de la monnaie, du rôle des banques privées et du statut des banques centrales, indépendantes de l’Etat depuis 1993 en France.....

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  • Blog gaulliste libre : Loi de 1973 : ne pas tomber dans le panneau du complot
    http://www.gaullistelibre.com/2013/11/loi-de-1973-ne-pas-tomber-dans-le.html

    La loi de 1973 sur le statut de la banque de France est une des lois qui suscitent le plus de réflexions et alimentent un nombre de fantasmes incroyable. Non seulement les apprentis complotistes ont tort d’un point de vue factuel, mais ils ne prennent pas en compte le contexte de sa rédaction.

    Délires complotistes et réalités juridiques

    Alors que la polémique semblait close l’an dernier grâce à l’énorme travail réalisé par Lior Chamla et Magali Pernin, elle a paradoxalement repris ce printemps, un an après la publication de leurs travaux, avec la sortie du livre de Pierre-Yves Rougeyron et l’article de Michel Santi dans la Tribune. Ignorant étrangement ces travaux qui ont pourtant agité Internet, ils font de la loi du 3 janvier 1973 le point de départ de l’indépendance de la banque de France, s’appuyant sur l’article 25 selon lequel « le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France ».

    Cette interprétation est contredite par le papier de Lior et Magali, que j’avais résumé l’an dernier. D’abord, il faut rappeler que le premier objectif de cette loi était de clarifier l’ensemble des textes concernant la Banque de France, « 192 articles disséminés dans 35 lois ou ordonnances, 16 conventions, 6 décrets-lois et 40 décrets ». Le fameux article 25 existait depuis 1936 et n’était donc pas neuf. Mieux, la loi permettait toujours à l’Etat de passer des conventions (devant être approuvées par le Parlement) avec la Banque de France pour obtenir des avances (20,5 milliards en septembre 1973).

    Mieux, le contrôle de l’Etat y était encore renforcé en donnant à son représentant un droit de veto sur les décisions. Bref, la rupture est bien davantage venue du traité de Maastricht, qui a imposé à l’ensemble de la zone euro la vision allemande de la banque centrale, prix à payer pour que Bonn accepte à l’époque de sacrifier le deutsche mark, comme le rapportent Magali Pernin et Lior Chamla dans leur critique précise et argumentée du livre de Pierre-Yves Rougeyron, qui tord le cou à de nombreuses contre-vérités. Le point de départ, c’est l’article 104 du traité de Maastricht (article 123 du TFUE)....

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