• Une nouvelle expertise exonère les gendarmes dans la mort d’Adama Traoré
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2020/05/29/une-expertise-medicale-exonere-a-nouveau-les-gendarmes-dans-la-mort-d-adama-

    La famille du jeune homme mort en 2016 à la suite d’une interpellation musclée conteste les conclusions de cette nouvelle pièce du dossier.

    L’article du Monde équilibre avec une partie du point de vue du Comité et des avocats mais ne dit pas que

    Nouvelle expertise raciste où les médecins utilisent les termes « sujets de race noire » bâclée par des médecins incompétents. Cette expertise est contraire à tous les principes de la médecine et nous allons saisir le conseil de l’Ordre pour les dénoncer.

    https://twitter.com/laveritepradama/status/1266440348605255685

    Pour qui serait dans le coin ce mardi : « Le 2 juin à 19h nous serons devant le TGI de Paris (17e) »

    #Adama_Traoré #expertise_médicale #médecin_expert #sujet_de_race_noire #race-noire #animalisation #Icantbreathe #police #Justice #racisme #impunité_policière

  • Attirée par les lustres, une orientation sexuelle comme une autre ? | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/190182/sexualite-attirance-objets-orientation-sexuelle-ou-fetichisme-amanda-liberty-e

    S’estimant stigmatisée, Amanda Liberty a saisi un arbitre indépendant de la presse britannique, IPSO en soutenant que le Sun avait violé son code de conduite. Plus précisément la 12e clause, qui exige de la presse qu’elle bannisse les « références préjudiciables ou péjoratives sur l’orientation sexuelle d’un individu ».

    IPSO a rejeté la plainte d’Amanda Liberty. Au motif que l’attirance pour un lustre ne correspondait pas à la définition de l’Equality Act 2010, une loi anti-discrimination britannique, selon laquelle « l’orientation sexuelle est l’orientation d’une personne envers une personne du même sexe, ou du sexe opposé ». IPSO a donc conclu que son code n’offrait protection « qu’aux individus en relation avec des personnes, et non avec des objets ».
    Les « objectum sexuals »

    Une décision lourde de sens pour toute une communauté. Car aussi atypique que soit le goût d’Amanda Liberty, il ne s’agit pas d’une exception. En effet, l’association Objectum-Sexuality Internationale (OS Internationale) compte aujourd’hui quelque 400 membres qui se déclarent « objectum sexuals », c’est-à-dire attiré·es par des objets inanimés.

    En France, jusqu’en 1992, l’homosexualité était considérée comme une pathologie psychiatrique. Son changement de statut est dû aux révisions du DSM, et de la Classification internationale des maladies (CIM). « L’histoire médicale prouve que les partitions entre sain et malsain ne sont pas gravées dans le marbre », insiste Nanda Arvay.

    De là à ce que l’objectum sexuality soit bientôt une orientation sexuelle protégée par la loi ? « Au nom du respect des libertés individuelles, c’est un horizon possible, mais très improbable », estime la psychiatre. Tout en rappelant qu’il appartient à chaque génération de « nourrir un débat afin de redéfinir le tracé de sa normalité ». Et de légiférer en conséquence.

    Eh bien. Bientôt l’acronyme LGBTQQI2AA va s’allonger ?
    #sexualité #perversion

  • Covid-19, la #frontiérisation aboutie du #monde

    Alors que le virus nous a rappelé la condition de commune humanité, les frontières interdisent plus que jamais de penser les conditions du cosmopolitisme, d’une société comme un long tissu vivant sans couture à même de faire face aux aléas, aux menaces à même d’hypothéquer le futur. La réponse frontalière n’a ouvert aucun horizon nouveau, sinon celui du repli. Par Adrien Delmas, historien et David Goeury, géographe.

    La #chronologie ci-dessus représente cartographiquement la fermeture des frontières nationales entre le 20 janvier et le 30 avril 2020 consécutive de la pandémie de Covid-19, phénomène inédit dans sa célérité et son ampleur. Les données ont été extraites des déclarations gouvernementales concernant les restrictions aux voyages, les fermetures des frontières terrestres, maritimes et aériennes et des informations diffusées par les ambassades à travers le monde. En plus d’omissions ou d’imprécisions, certains biais peuvent apparaitre notamment le décalage entre les mesures de restriction et leur application.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=64&v=mv-OFB4WfBg&feature=emb_logo

    En quelques semaines, le nouveau coronavirus dont l’humanité est devenue le principal hôte, s’est propagé aux quatre coins de la planète à une vitesse sans précédent, attestant de la densité des relations et des circulations humaines. Rapidement deux stratégies politiques se sont imposées : fermer les frontières nationales et confiner les populations.

    Par un processus de #mimétisme_politique global, les gouvernements ont basculé en quelques jours d’une position minimisant le risque à des politiques publiques de plus en plus drastiques de contrôle puis de suspension des mobilités. Le recours systématique à la fermeture d’une limite administrative interroge : n’y a-t-il pas, comme répété dans un premier temps, un décalage entre la nature même de l’#épidémie et des frontières qui sont des productions politiques ? Le suivi de la diffusion virale ne nécessite-t-il un emboîtement d’échelles (famille, proches, réseaux de sociabilité et professionnels…) en deçà du cadre national ?

    Nous nous proposons ici de revenir sur le phénomène sans précédent d’activation et de généralisation de l’appareil frontalier mondial, en commençant par retrouver la chronologie précise des fermetures successives. Bien que resserrée sur quelques jours, des phases se dessinent, pour aboutir à la situation présente de fermeture complète.

    Il serait vain de vouloir donner une lecture uniforme de ce phénomène soudain mais nous partirons du constat que le phénomène de « frontiérisation du monde », pour parler comme Achille Mbembe, était déjà à l’œuvre au moment de l’irruption épidémique, avant de nous interroger sur son accélération, son aboutissement et sa réversibilité.

    L’argument sanitaire

    Alors que la présence du virus était attestée, à partir de février 2020, dans les différentes parties du monde, la fermeture des frontières nationales s’est imposée selon un principe de cohérence sanitaire, le risque d’importation du virus par des voyageurs était avéré. Le transport aérien a permis au virus de faire des sauts territoriaux révélant un premier archipel économique liant le Hubei au reste du monde avant de se diffuser au gré de mobilités multiples.

    Pour autant, les réponses des premiers pays touchés, en l’occurrence la Chine et la Corée du Sud, se sont organisées autour de l’élévation de barrières non-nationales : personnes infectées mises en quarantaine, foyers, ilots, ville, province etc. L’articulation raisonnée de multiples échelles, l’identification et le ciblage des clusters, ont permis de contrôler la propagation du virus et d’en réduire fortement la létalité. A toutes ces échelles d’intervention s’ajoute l’échelle mondiale où s‘est organisée la réponse médicale par la recherche collective des traitements et des vaccins.

    Face à la multiplication des foyers de contamination, la plupart des gouvernements ont fait le choix d’un repli national. La fermeture des frontières est apparue comme une modalité de reprise de contrôle politique et le retour aux sources de l’État souverain. Bien que nul dirigeant ne peut nier avoir agi « en retard », puisque aucun pays n’est exempt de cas de Covid-19, beaucoup d’États se réjouissent d’avoir fermé « à temps », avant que la vague n’engendre une catastrophe.

    L’orchestration d’une réponse commune concertée notamment dans le cadre de l’OMS est abandonnée au profit d’initiatives unilatérales. La fermeture des frontières a transformé la pandémie en autant d’épidémies nationales, devenant par là un exemple paradigmatique du nationalisme méthodologique, pour reprendre les termes d’analyse d’Ulrich Beck.

    S’impose alors la logique résidentielle : les citoyens présents sur un territoire deviennent comptables de la diffusion de l’épidémie et du maintien des capacités de prise en charge par le système médical. La dialectique entre gouvernants et gouvernés s’articule alors autour des décomptes quotidiens, de chiffres immédiatement comparés, bien que pas toujours commensurables, à ceux des pays voisins.

    La frontiérisation du monde consécutive de la pandémie de coronavirus ne peut se résumer à la seule somme des fermetures particulières, pays par pays. Bien au contraire, des logiques collectives se laissent entrevoir. A défaut de concertation, les gouvernants ont fait l’expérience du dilemme du prisonnier.

    Face à une opinion publique inquiète, un chef de gouvernement prenait le risque d’être considéré comme laxiste ou irresponsable en maintenant ses frontières ouvertes alors que les autres fermaient les leurs. Ces phénomènes mimétiques entre États se sont démultipliés en quelques jours face à la pandémie : les États ont redécouvert leur maîtrise biopolitique via les mesures barrières, ils ont défendu leur rationalité en suivant les avis de conseils scientifiques et en discréditant les approches émotionnelles ou religieuses ; ils ont privilégié la suspension des droits à grand renfort de mesures d’exception. Le risque global a alors légitimé la réaffirmation d’une autorité nationale dans un unanimisme relatif.

    Chronologie de la soudaineté

    La séquence vécue depuis la fin du mois janvier de l’année 2020 s’est traduite par une série d’accélérations venant renforcer les principes de fermeture des frontières. Le développement de l’épidémie en Chine alarme assez rapidement la communauté internationale et tout particulièrement les pays limitrophes.

    La Corée du Nord prend les devants dès le 21 janvier en fermant sa frontière avec la Chine et interdit tout voyage touristique sur son sol. Alors que la Chine développe une stratégie de confinement ciblé dès le 23 janvier, les autres pays frontaliers ferment leurs frontières terrestres ou n’ouvrent pas leurs frontières saisonnières d’altitude comme le Pakistan.

    Parallèlement, les pays non frontaliers entament une politique de fermeture des routes aériennes qui constituent autant de points potentiels d’entrée du virus. Cette procédure prend des formes différentes qui relèvent d’un gradient de diplomatie. Certains se contentent de demander aux compagnies aériennes nationales de suspendre leurs vols, fermant leur frontière de facto (Algérie, Égypte, Maroc, Rwanda, France, Canada, entre autres), d’autres privilégient l’approche plus frontale comme les États-Unis qui, le 2 février, interdisent leur territoire au voyageurs ayant séjournés en Chine.

    La propagation très rapide de l’épidémie en Iran amène à une deuxième tentative de mise en quarantaine d’un pays dès le 20 février. Le rôle de l’Iran dans les circulations terrestres de l’Afghanistan à la Turquie pousse les gouvernements frontaliers à fermer les points de passage. De même, le gouvernement irakien étroitement lié à Téhéran finit par fermer la frontière le 20 février. Puis les voyageurs ayant séjourné en Iran sont à leur tour progressivement considérés comme indésirables. Les gouvernements décident alors de politiques d’interdiction de séjour ciblées ou de mises en quarantaine forcées par la création de listes de territoires à risques.

    Le développement de l’épidémie en Italie amène à un changement de paradigme dans la gestion de la crise sanitaire. L’épidémie est dès lors considérée comme effectivement mondiale mais surtout elle est désormais perçue comme incontrôlable tant les foyers de contamination potentiels sont nombreux.

    La densité des relations intra-européennes et l’intensité des mobilités extra-européennes génèrent un sentiment d’anxiété face au risque de la submersion, le concept de « vague » est constamment mobilisé. Certains y ont lu une inversion de l’ordre migratoire planétaire. Les pays aux revenus faibles ou limités décident de fermer leurs frontières aux individus issus des pays aux plus hauts revenus.

    Les derniers jours du mois de février voient des gouvernements comme le Liban créer des listes de nationalités indésirables, tandis que d’autres comme Fiji décident d’un seuil de cas identifiés de Covid-19. Les interdictions progressent avec le Qatar et l’Arabie Saoudite qui ferment leur territoire aux Européens dès le 9 mars avant de connaître une accélération le 10 mars.

    Les frontières sont alors emportées dans le tourbillon des fermetures.

    La Slovénie débute la suspension de la libre circulation au sein de l’espace Schengen en fermant sa frontière avec l’Italie. Elle est suivie par les pays d’Europe centrale (Tchéquie, Slovaquie). En Afrique et en Amérique, les relations avec l’Union européenne sont suspendues unilatéralement. Le Maroc ferme ses frontières avec l’Espagne dès le 12 mars. Ce même jour, les États-Unis annonce la restriction de l’accès à son territoire aux voyageurs issu de l’Union européenne. La décision américaine est rapidement élargie au monde entier, faisant apparaitre l’Union européenne au cœur des mobilités planétaires.

    En quelques jours, la majorité des frontières nationales se ferment à l’ensemble du monde. Les liaisons aériennes sont suspendues, les frontières terrestres sont closes pour éviter les stratégies de contournements.

    Les pays qui échappent à cette logique apparaissent comme très minoritaires à l’image du Mexique, du Nicaragua, du Laos, du Cambodge ou de la Corée du Sud. Parmi eux, certains sont finalement totalement dépendants de leurs voisins comme le Laos et le Cambodge prisonniers des politiques restrictives du Vietnam et de la Thaïlande.

    Au-delà de ces gouvernements qui résistent à la pression, des réalités localisées renseignent sur l’impossible fermeture des frontières aux mobilités quotidiennes. Ainsi, malgré des discours de fermeté, exception faite de la Malaisie, des États ont maintenus la circulation des travailleurs transfrontaliers.

    Au sein de l’espace Schengen, la Slovénie maintient ses relations avec l’Autriche, malgré sa fermeté vis-à-vis de l’Italie. Le 16 mars, la Suisse garantit l’accès à son territoire aux salariés du Nord de l’Italie et du Grand Est de la France, pourtant les plus régions touchées par la pandémie en Europe. Allemagne, Belgique, Norvège, Finlande, Espagne font de même.

    De l’autre côté de l’Atlantique, malgré la multiplication des discours autoritaires, un accord est trouvé le 18 mars avec le Canada et surtout le 20 mars avec le Mexique pour maintenir la circulation des travailleurs. Des déclarations conjointes sont publiées le 21 mars. Partout, la question transfrontalière oblige au bilatéralisme. Uruguay et Brésil renoncent finalement à fermer leur frontière commune tant les habitants ont développé un « mode de vie binational » pour reprendre les termes de deux gouvernements. La décision unilatérale du 18 mars prise par la Malaisie d’interdire à partir du 20 mars tout franchissement de sa frontière prend Singapour de court qui doit organiser des modalités d’hébergement pour plusieurs dizaines de milliers de travailleurs considérés comme indispensables.

    Ces fermetures font apparaitre au grand jour la qualité des coopérations bilatérales.

    Certains États ferment d’autant plus facilement leur frontière avec un pays lorsque préexistent d’importantes rivalités à l’image de la Papouasie Nouvelle Guinée qui ferme immédiatement sa frontière avec l’Indonésie pourtant très faiblement touchée par la pandémie. D’autres en revanche, comme la Tanzanie refusent de fermer leurs frontières terrestres pour maintenir aux États voisins un accès direct à la mer.

    Certains observateurs se sont plu à imaginer des basculements dans les rapports de pouvoirs entre l’Afrique et l’Europe notamment. Après ces fermetures soudaines, le bal mondial des rapatriements a commencé, non sans de nombreuses fausses notes.

    L’accélération de la frontiérisation du monde

    La fermeture extrêmement rapide des frontières mondiales nous rappelle ensuite combien les dispositifs nationaux étaient prêts pour la suspension complète des circulations. Comme dans bien des domaines, la pandémie s’est présentée comme un révélateur puissant, grossissant les traits d’un monde qu’il est plus aisé de diagnostiquer, à présent qu’il est suspendu.

    Ces dernières années, l’augmentation des mobilités internationales par le trafic aérien s’est accompagnée de dispositifs de filtrage de plus en plus drastiques notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Les multiples étapes de contrôle articulant dispositifs administratifs dématérialisés pour les visas et dispositifs de plus en plus intrusifs de contrôle physique ont doté les frontières aéroportuaires d’une épaisseur croissante, partageant l’humanité en deux catégories : les mobiles et les astreints à résidence.

    En parallèle, les routes terrestres et maritimes internationales sont restées actives et se sont même réinventées dans le cadre des mobilités dites illégales. Or là encore, l’obsession du contrôle a favorisé un étalement de la frontière par la création de multiples marches frontalières faisant de pays entiers des lieux de surveillance et d’assignation à résidence avec un investissement continu dans les dispositifs sécuritaires.

    L’épaisseur des frontières se mesure désormais par la hauteur des murs mais aussi par l’exploitation des obstacles géophysiques : les fleuves, les cols, les déserts et les mers, où circulent armées et agences frontalières. À cela s’est ajouté le pistage et la surveillance digitale doublés d’un appareil administratif aux démarches labyrinthiques faites pour ne jamais aboutir.

    Pour décrire ce phénomène, Achille Mbembe parlait de « frontiérisation du monde » et de la mise en place d’un « nouveau régime sécuritaire mondial où le droit des ressortissants étrangers de franchir les frontières d’un autre pays et d’entrer sur son territoire devient de plus en plus procédural et peut être suspendu ou révoqué à tout instant et sous n’importe quel prétexte. »

    La passion contemporaine pour les murs relève de l’iconographie territoriale qui permet d’appuyer les représentations sociales d’un contrôle parfait des circulations humaines, et ce alors que les frontières n’ont jamais été aussi polymorphes.

    Suite à la pandémie, la plupart des gouvernements ont pu mobiliser sans difficulté l’ingénierie et l’imaginaire frontaliers, en s’appuyant d’abord sur les compagnies aériennes pour fermer leur pays et suspendre les voyages, puis en fermant les aéroports avant de bloquer les frontières terrestres.

    Les réalités frontalières sont rendues visibles : la Norvège fait appel aux réservistes et retraités pour assurer une présence à sa frontière avec la Suède et la Finlande. Seuls les pays effondrés, en guerre, ne ferment pas leurs frontières comme au sud de la Libye où circulent armes et combattants.

    Beaucoup entretiennent des fictions géographiques décrétant des frontières fermées sans avoir les moyens de les surveiller comme la France en Guyane ou à Mayotte. Plus que jamais, les frontières sont devenues un rapport de pouvoir réel venant attester des dépendances économiques, notamment à travers la question migratoire, mais aussi symboliques, dans le principe de la souveraineté et son autre, à travers la figure de l’étranger. Classe politique et opinion publique adhèrent largement à une vision segmentée du monde.

    Le piège de l’assignation à résidence

    Aujourd’hui, cet appareil frontalier mondial activé localement, à qui l’on a demandé de jouer une nouvelle partition sanitaire, semble pris à son propre piège. Sa vocation même qui consistait à décider qui peut se déplacer, où et dans quelles conditions, semble égarée tant les restrictions sont devenues, en quelques jours, absolues.

    Le régime universel d’assignation à résidence dans lequel le monde est plongé n’est pas tant le résultat d’une décision d’ordre sanitaire face à une maladie inconnue, que la simple activation des dispositifs multiples qui préexistaient à cette maladie. En l’absence d’autres réponses disponibles, ces fermetures se sont imposées. L’humanité a fait ce qu’elle savait faire de mieux en ce début du XXIe siècle, sinon la seule chose qu’elle savait faire collectivement sans concertation préalable, fermer le monde.

    L’activation de la frontière a abouti à sa consécration. Les dispositifs n’ont pas seulement été activés, ils ont été renforcés et généralisés. Le constat d’une entrave des mobilités est désormais valable pour tous, et la circulation est devenue impossible, de fait, comme de droit. Pauvres et riches, touristes et hommes d’affaires, sportifs ou diplomates, tout le monde, sans exception aucune, fait l’expérience de la fermeture et de cette condition dans laquelle le monde est plongé.

    Seuls les rapatriés, nouveau statut des mobilités en temps de pandémie, sont encore autorisés à rentrer chez eux, dans les limites des moyens financiers des États qu’ils souhaitent rejoindre. Cette entrave à la circulation est d’ailleurs valable pour ceux qui la décident. Elle est aussi pour ceux qui l’analysent : le témoin de ce phénomène n’existe pas ou plus, lui-même pris, complice ou victime, de cet emballement de la frontiérisation.

    C’est bien là une caractéristique centrale du processus en cours, il n’y a plus de point de vue en surplomb, il n’y a plus d’extérieur, plus d’étranger, plus de pensée du dehors. La pensée est elle-même confinée. Face à la mobilisation et l’emballement d’une gouvernementalité de la mobilité fondée sur l’entrave, l’abolition pure et simple du droit de circuler, du droit d’être étranger, du droit de franchir les frontières d’un autre pays et d’entrer sur son territoire n’est plus une simple fiction.

    Les dispositifs de veille de ces droits, bien que mis à nus, ne semblent plus contrôlables et c’est en ce sens que l’on peut douter de la réversibilité de ces processus de fermeture.

    Réversibilité

    C’est à l’aune de ce constat selon lequel le processus de frontiérisation du monde était à déjà l’œuvre au moment de l’irruption épidémique que l’on peut interroger le caractère provisoire de la fermeture des frontières opérée au cours du mois de mars 2020.

    Pourquoi un processus déjà enclenché ferait machine arrière au moment même où il accélère ? Comme si l’accélération était une condition du renversement. Tout se passe plutôt comme si le processus de frontiérisation s’était cristallisé.

    La circulation internationale des marchandises, maintenue au pic même de la crise sanitaire, n’a pas seulement permis l’approvisionnement des populations, elle a également rappelé que, contrairement à ce que défendent les théories libérales, le modèle économique mondial fonctionne sur l’axiome suivant : les biens circulent de plus en plus indépendamment des individus.

    Nous venons bien de faire l’épreuve du caractère superflu de la circulation des hommes et des femmes, aussi longtemps que les marchandises, elles, circulent. Combien de personnes bloquées de l’autre côté d’une frontière, dans l’impossibilité de la traverser, quand le moindre colis ou autre produit traverse ?

    Le réseau numérique mondial a lui aussi démontré qu’il était largement à même de pallier à une immobilité généralisée. Pas de pannes de l’Internet à l’horizon, à l’heure où tout le monde est venu y puiser son travail, ses informations, ses loisirs et ses sentiments.

    De là à penser que les flux de data peuvent remplacer les flux migratoires, il n’y qu’un pas que certains ont déjà franchi. La pandémie a vite fait de devenir l’alliée des adeptes de l’inimitié entre les nations, des partisans de destins et de développement séparés, des projets d’autarcie et de démobilité.

    Alors que le virus nous a rappelé la condition de commune humanité, les frontières interdisent plus que jamais de penser les conditions du cosmopolitisme, d’une société comme un long tissu vivant sans couture à même de faire face aux aléas, aux zoonoses émergentes, au réchauffement climatique, aux menaces à même d’hypothéquer le futur.

    La réponse frontalière n’a ouvert aucun horizon nouveau, sinon celui du repli sur des communautés locales, plus petites encore, formant autant de petites hétérotopies localisées. Si les étrangers que nous sommes ou que nous connaissons se sont inquiétés ces dernières semaines de la possibilité d’un retour au pays, le drame qui se jouait aussi, et qui continue de se jouer, c’est bien l’impossibilité d’un aller.

    https://blogs.mediapart.fr/adrien-delmas/blog/280520/covid-19-la-frontierisation-aboutie-du-monde
    #frontières #fermeture_des_frontières #migrations #covid-19 #coronavirus #immobilité #mobilité #confinement #cartographie #vidéo #animation #visualisation #nationalisme_méthodologique #ressources_pédagogiques #appareil_frontalier_mondial #cohérence_sanitaire #crise_sanitaire #transport_aérien #Hubei #clusters #échelle #repli_national #contrôle_politique #Etat-nation #unilatéralisme #multilatéralisme #dilemme_du_prisonnier #mesures_barrière #rationalité #exceptionnalité #exceptionnalisme #autorité_nationale #soudaineté #routes_aériennes #Iran #Italie #Chine #vague #nationalités_indésirables #travailleurs_étrangers #frontaliers #filtrage #contrôles_frontaliers #contrôle #surveillance #marches_frontalières #assignation_à_résidence #pistage #surveillance_digitale #circulations #imaginaire_frontalier #ingénierie_frontalière #compagnies_aériennes #frontières_terrestres #aéroports #fictions_géographiques #géographie_politique #souveraineté #partition_sanitaire #rapatriés #gouvernementalité #droit_de_circuler #liberté_de_circulation #liberté_de_mouvement #réversibilité #irréversibilité #provisoire #définitif #cristallisation #biens #marchandises #immobilité_généralisée #cosmopolitisme #réponse_frontalière

    ping @mobileborders @karine4 @isskein @thomas_lacroix @reka

    • Épisode 1 : Liberté de circulation : le retour des frontières

      Premier temps d’une semaine consacrée aux #restrictions de libertés pendant la pandémie de coronavirus. Arrêtons-nous aujourd’hui sur une liberté entravée que nous avons tous largement expérimentée au cours des deux derniers mois : celle de circuler, incarnée par le retour des frontières.

      https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/droits-et-libertes-au-temps-du-corona-14-liberte-de-circulation-le-ret

    • #Anne-Laure_Amilhat-Szary (@mobileborders) : « Nous avons eu l’impression que nous pouvions effectivement fermer les frontières »

      En Europe, les frontières rouvrent en ordre dispersé, avec souvent le 15 juin pour date butoir. Alors que la Covid-19 a atteint plus de 150 pays, la géographe Anne-Laure Amilhat-Szary analyse les nouveaux enjeux autour de ces séparations, nationales mais aussi continentales ou sanitaires.

      https://www.franceculture.fr/geopolitique/anne-laure-amilhat-szary-nous-avons-eu-limpression-que-nous-pouvions-e

    • « Nous sommes très loin d’aller vers un #repli à l’intérieur de #frontières_nationales »
      Interview avec Anne-Laure Amilhat-Szary (@mobileborders)

      Face à la pandémie de Covid-19, un grand nombre de pays ont fait le choix de fermer leurs frontières. Alors que certains célèbrent leurs vertus prophylactiques et protectrices, et appellent à leur renforcement dans une perspective de démondialisation, nous avons interrogé la géographe Anne-Laure Amilhat Szary, auteure notamment du livre Qu’est-ce qu’une frontière aujourd’hui ? (PUF, 2015), sur cette notion loin d’être univoque.

      Usbek & Rica : Avec la crise sanitaire en cours, le monde s’est soudainement refermé. Chaque pays s’est retranché derrière ses frontières. Cette situation est-elle inédite ? À quel précédent historique peut-elle nous faire penser ?

      Anne-Laure Amilhat Szary : On peut, semble-t-il, trouver trace d’un dernier grand épisode de confinement en 1972 en Yougoslavie, pendant une épidémie de variole ramenée par des pèlerins de La Mecque. 10 millions de personnes avaient alors été confinées, mais au sein des frontières nationales… On pense forcément aux grands confinements historiques contre la peste ou le choléra (dont l’efficacité est vraiment questionnée). Mais ces derniers eurent lieu avant que l’État n’ait la puissance régulatrice qu’on lui connaît aujourd’hui. Ce qui change profondément désormais, c’est que, même confinés, nous restons connectés. Que signifie une frontière fermée si l’information et la richesse continuent de circuler ? Cela pointe du doigt des frontières aux effets très différenciés selon le statut des personnes, un monde de « frontiérités » multiples plutôt que de frontières établissant les fondements d’un régime universel du droit international.

      Les conséquences juridiques de la fermeture des frontières sont inédites : en supprimant la possibilité de les traverser officiellement, on nie l’urgence pour certains de les traverser au péril de leur vie. Le moment actuel consacre en effet la suspension du droit d’asile mis en place par la convention de Genève de 1951. La situation de l’autre côté de nos frontières, en Méditerranée par exemple, s’est détériorée de manière aiguë depuis début mars.

      Certes, les populistes de tous bords se servent de la menace que représenteraient des frontières ouvertes comme d’un ressort politique, et ça marche bien… jusqu’à ce que ces mêmes personnes prennent un vol low-cost pour leurs vacances dans le pays voisin et pestent tant et plus sur la durée des files d’attentes à l’aéroport. Il y a d’une part une peur des migrants, qui pourraient « profiter » de Schengen, et d’autre part, une volonté pratique de déplacements facilités, à la fois professionnels et de loisirs, de courte durée. Il faut absolument rappeler que si le coronavirus est chez nous, comme sur le reste de la planète, c’est que les frontières n’ont pas pu l’arrêter ! Pas plus qu’elles n’avaient pu quelque chose contre le nuage de Tchernobyl. L’utilité de fermer les frontières aujourd’hui repose sur le fait de pouvoir soumettre, en même temps, les populations de différents pays à un confinement parallèle.

      Ne se leurre-t-on pas en croyant assister, à la faveur de la crise sanitaire, à un « retour des frontières » ? N’est-il pas déjà à l’œuvre depuis de nombreuses années ?

      Cela, je l’ai dit et écrit de nombreuses fois : les frontières n’ont jamais disparu, on a juste voulu croire à « la fin de la géographie », à l’espace plat et lisse de la mondialisation, en même temps qu’à la fin de l’histoire, qui n’était que celle de la Guerre Froide.

      Deux choses nouvelles illustrent toutefois la matérialité inédite des frontières dans un monde qui se prétend de plus en plus « dématérialisé » : 1) la possibilité, grâce aux GPS, de positionner la ligne précisément sur le terrain, de borner et démarquer, même en terrain difficile, ce qui était impossible jusqu’ici. De ce fait, on a pu régler des différends frontaliers anciens, mais on peut aussi démarquer des espaces inaccessibles de manière régulière, notamment maritimes. 2) Le retour des murs et barrières, spectacle de la sécurité et nouvel avatar de la frontière. Mais attention, toute frontière n’est pas un mur, faire cette assimilation c’est tomber dans le panneau idéologique qui nous est tendu par le cadre dominant de la pensée contemporaine.

      La frontière n’est pas une notion univoque. Elle peut, comme vous le dites, se transformer en mur, en clôture et empêcher le passage. Elle peut être ouverte ou entrouverte. Elle peut aussi faire office de filtre et avoir une fonction prophylactique, ou bien encore poser des limites, à une mondialisation débridée par exemple. De votre point de vue, de quel type de frontières avons-nous besoin ?

      Nous avons besoin de frontières filtres, non fermées, mais qui soient véritablement symétriques. Le problème des murs, c’est qu’ils sont le symptôme d’un fonctionnement dévoyé du principe de droit international d’égalité des États. À l’origine des relations internationales, la définition d’une frontière est celle d’un lieu d’interface entre deux souverainetés également indépendantes vis-à-vis du reste du monde.

      Les frontières sont nécessaires pour ne pas soumettre le monde à un seul pouvoir totalisant. Il se trouve que depuis l’époque moderne, ce sont les États qui sont les principaux détenteurs du pouvoir de les fixer. Ils ont réussi à imposer un principe d’allégeance hiérarchique qui pose la dimension nationale comme supérieure et exclusive des autres pans constitutifs de nos identités.

      Mais les frontières étatiques sont bien moins stables qu’on ne l’imagine, et il faut aujourd’hui ouvrir un véritable débat sur les formes de frontières souhaitables pour organiser les collectifs humains dans l’avenir. Des frontières qui se défassent enfin du récit sédentaire du monde, pour prendre véritablement en compte la possibilité pour les hommes et les femmes d’avoir accès à des droits là où ils vivent.

      Rejoignez-vous ceux qui, comme le philosophe Régis Debray ou l’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg, font l’éloge des frontières et appellent à leur réaffirmation ? Régis Débray écrit notamment : « L’indécence de l’époque ne provient pas d’un excès mais d’un déficit de frontières »…

      Nous avons toujours eu des frontières, et nous avons toujours été mondialisés, cette mondialisation se réalisant à l’échelle de nos mondes, selon les époques : Mer de Chine et Océan Indien pour certains, Méditerranée pour d’autres. À partir des XII-XIIIe siècle, le lien entre Europe et Asie, abandonné depuis Alexandre le Grand, se développe à nouveau. À partir du XV-XVIe siècle, c’est l’âge des traversées transatlantiques et le bouclage du monde par un retour via le Pacifique…

      Je ne suis pas de ces nostalgiques à tendance nationaliste que sont devenus, pour des raisons différentes et dans des trajectoires propres tout à fait distinctes, Régis Debray ou Arnaud Montebourg. Nous avons toujours eu des frontières, elles sont anthropologiquement nécessaires à notre constitution psychologique et sociale. Il y en a même de plus en plus dans nos vies, au fur et à mesure que les critères d’identification se multiplient : frontières de race, de classe, de genre, de religion, etc.

      Nos existences sont striées de frontières visibles et invisibles. Pensons par exemple à celles que les digicodes fabriquent au pied des immeubles ou à l’entrée des communautés fermées, aux systèmes de surveillance qui régulent l’entrée aux bureaux ou des écoles. Mais pensons aussi aux frontières sociales, celles d’un patronyme étranger et racialisé, qui handicape durablement un CV entre les mains d’un.e recruteur.e, celles des différences salariales entre femmes et hommes, dont le fameux « plafond de verre » qui bloque l’accès aux femmes aux fonctions directoriales. Mais n’oublions pas les frontières communautaires de tous types sont complexes car mêlant à la fois la marginalité choisie, revendiquée, brandie comme dans les « marches des fiertés » et la marginalité subie du rejet des minorités, dont témoigne par exemple la persistance de l’antisémitisme.

      La seule chose qui se transforme en profondeur depuis trente ans et la chute du mur de Berlin, c’est la frontière étatique, car les États ont renoncé à certaines des prérogatives qu’ils exerçaient aux frontières, au profit d’institutions supranationales ou d’acteurs privés. D’un côté l’Union Européenne et les formes de subsidiarité qu’elle permet, de l’autre côté les GAFAM et autres géants du web, qui échappent à la fiscalité, l’une des raisons d’être des frontières. Ce qui apparaît aussi de manière plus évidente, c’est que les États puissants exercent leur souveraineté bien au-delà de leurs frontières, à travers un « droit d’ingérence » politique et militaire, mais aussi à travers des prérogatives commerciales, comme quand l’Arabie Saoudite négocie avec l’Éthiopie pour s’accaparer ses terres en toute légalité, dans le cadre du land grabbing.

      Peut-on croire à l’hypothèse d’une démondialisation ? La frontière peut-elle être précisément un instrument pour protéger les plus humbles, ceux que l’on qualifie de « perdants de la mondialisation » ? Comment faire en sorte qu’elle soit justement un instrument de protection, de défense de certaines valeurs (sociales notamment) et non synonyme de repli et de rejet de l’autre ?

      Il faut replacer la compréhension de la frontière dans une approche intersectionnelle : comprendre toutes les limites qui strient nos existences et font des frontières de véritables révélateurs de nos inégalités. Conçues comme des instruments de protection des individus vivant en leur sein, dans des périmètres où l’Etat détenteur du monopole exclusif de la violence est censé garantir des conditions de vie équitables, les frontières sont désormais des lieux qui propulsent au contraire les personnes au contact direct de la violence de la mondialisation.

      S’il s’agit de la fin d’une phase de la mondialisation, celle de la mondialisation financière échevelée, qui se traduit par une mise à profit maximalisée des différenciations locales dans une mise en concurrence généralisée des territoires et des personnes, je suis pour ! Mais au vu de nos technologies de communication et de transports, nous sommes très loin d’aller vers un repli à l’intérieur de frontières nationales. Regardez ce que, en période de confinement, tous ceux qui sont reliés consomment comme contenus globalisés (travail, culture, achats, sport) à travers leur bande passante… Regardez qui consomme les produits mondialisés, du jean à quelques euros à la farine ou la viande produite à l’autre bout du monde arrivant dans nos assiettes moins chères que celle qui aurait été produite par des paysans proches de nous… Posons-nous la question des conditions dans lesquelles ces consommateurs pourraient renoncer à ce que la mondialisation leur offre !

      Il faut une approche plus fine des effets de la mondialisation, notamment concernant la façon dont de nombreux phénomènes, notamment climatiques, sont désormais établis comme étant partagés - et ce, sans retour possible en arrière. Nous avons ainsi besoin de propositions politiques supranationales pour gérer ces crises sanitaires et environnementales (ce qui a manqué singulièrement pour la crise du Cocid-19, notamment l’absence de coordination européenne).

      Les frontières sont des inventions humaines, depuis toujours. Nous avons besoin de frontières comme repères dans notre rapport au monde, mais de frontières synapses, qui font lien en même temps qu’elles nous distinguent. De plus en plus de personnes refusent l’assignation à une identité nationale qui l’emporterait sur tous les autres pans de leur identité : il faut donc remettre les frontières à leur place, celle d’un élément de gouvernementalité parmi d’autres, au service des gouvernants, mais aussi des gouvernés. Ne pas oublier que les frontières devraient être d’abord et avant tout des périmètres de redevabilité. Des espaces à l’intérieur desquels on a des droits et des devoirs que l’on peut faire valoir à travers des mécanismes de justice ouverts.

      https://usbeketrica.com/article/on-ne-va-pas-vers-repli-a-interieur-frontieres-nationales

  • „Hitlers Alligator“ 84-jährig in Moskau gestorben
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/hitlers-alligator-84-jaehrig-in-moskau-gestorben-li.84244


    La Mort der l’alligator d’Hitler , quel merveilleux gros titre accrocheur ! Mais bon, AH n’avait pas d’alligator personnel.Vous imaginez le sort du pauvre Blondie, son berger allemand bien aimé ...

    Il est quandt même inquiétant de s’imaginer comment und fois échappé du zoo der Berlin la bête a survécu entre ’43 et ’46 aux bombardements et hivers les plus froids du siècle. Sans doute sa présence en rajoutait à l’intensité des sensations dans les caves pendant les raids alliés.

    23.5.2020 -Der Alligator konnte im Zweiten Weltkrieg in einer Bombennacht 1943 aus dem Berliner Zoo ausbrechen. Dann lebte er drei Jahre unentdeckt in Berlin.

    Der Moskauer Zoo trauert um seinen Alligator Saturn, der im Zweiten Weltkrieg aus dem Berliner Zoo ausgebrochen und danach nach Russland gebracht worden war. Das Tier sei etwa 84 Jahre alt geworden und an Altersschwäche gestorben, teilte der russische Zoo laut dpa am Samstag mit. „Das ist ein äußerst beachtliches Alter.“ In freier Wildbahn betrage die Lebenserwartung nur zwischen 30 und 50 Jahren. „Saturn hatte ein langes und abwechslungsreiches Leben“, hieß es.

    Das 3,50 Meter lange Tier wurde den Angaben zufolge um 1936 in den USA geboren und kam danach nach Berlin. Der Alligator habe in der Bombennacht vom 23. November 1943 aus dem Zoo ausbrechen können. Er sei erst drei Jahre später zufällig von britischen Soldaten entdeckt worden. Wie er diese Zeit verbracht habe, sei ein Rätsel.

    Im Juli 1946 wurde er nach Moskau transportiert. Danach sei der Mythos geboren, dass der Alligator Adolf Hitler gehört haben könnte, schrieb der Zoo weiter. Darüber wurde auch vielfach in Deutschland spekuliert. Dokumente, die das belegen könnten, gebe es aber nicht. Der Moskauer Zoo sagte dazu: „Auch wenn er rein theoretisch jemandem gehörte - Tiere sind nicht in Krieg und Politik verwickelt.“ Es sei eine Ehre gewesen, Saturn 74 Jahre lang zu halten.

    #nazis #animaux #wtf #urban_legend

  • « Dès que les êtres humains pénètrent dans un #écosystème, des #virus se propagent »

    Le Bruno Manser Fonds (BMF) s’est entretenu avec #Kinari_Webb, médecin et fondatrice de Health in Harmony, sur la manière dont la destruction de l’environnement affecte notre santé et permet la propagation de maladies telles que le #COVID-19.

    Kinari Webb, 48 ans, est médecin et fondatrice de « Health in Harmony », un projet intégrant service de #santé et #protection_de_l’environnement dans le #Kalimantan, la partie indonésienne de #Bornéo. Elle a achevé ses études de bachelor en biologie en 1993, pour ensuite partir à Bornéo y étudier les orangs-outans. Elle y a vu comment de nombreuses personnes ne pouvaient financer leurs soins de santé autrement qu’en défrichant. Elle a donc décidé d’étudier la médecine. Après ses études, elle s’est à nouveau rendue à Bornéo, où elle a créé « Health in Harmony » en 2005, dans les environs du parc national #Gunung_Palung. Elle vit à proximité de San Francisco ainsi qu’en Indonésie.

    De quelle manière l’environnement et la santé sont-ils liés ?

    Kinari Webb : La question est mal posée à mes yeux. En effet, elle présuppose que l’être humain n’est pas un animal et qu’il y a une scission entre l’homme et la nature. Mais c’est impossible : nous respirons l’air, nous buvons l’eau, nous nous alimentons. La croyance selon laquelle notre esprit serait séparé nous vient du Siècle des lumières et s’avère simplement fausse. Cette pandémie nous montre à l’évidence que nous sommes indissociables de la #nature, comme d’ailleurs du changement climatique : sans températures raisonnables, en l’absence de suffisamment d’oxygène, sans eau propre, sans nourriture saine, nous ne pouvons pas être en bonne santé, nous ne pouvons pas survivre.

    Comment les #défrichages impactent-ils la santé des populations rurales à Bornéo ?

    Là où nous travaillons, tout-un-chacun sait que son bien-être futur dépendra de la présence de la #forêt tropicale. Ils comprennent que la forêt produit de l’eau, que celle-ci irrigue les champs de riz et que les champs de riz à leur tour les nourriront. Ils savent que, sans eau propre, les maladies se propagent. Ils savent aussi que les défrichages détruisent l’équilibre de l’écosystème et occasionnent davantage de #maladies comme le paludisme.

    Quelles sont les répercussions de la déforestation et de la destruction de l’environnement sur la santé des êtres humains à l’échelle mondiale ?

    La plupart des gens savent que notre consommation de combustibles fossiles est à l’origine du changement climatique. Peu de gens savent par contre que la déforestation à l’échelle mondiale est à l’origine d’autant d’émissions de CO2 que l’intégralité du secteur des transports dans le monde. Lorsque nous défrichons les forêts ou les brûlons, nous rejetons d’énormes quantités de carbone dans l’atmosphère. Les sols tourbeux à Bornéo jouent ici un rôle incroyablement important. On peut se les représenter comme des stades précoces des champs pétrolifères, dans lesquels des feuilles et des branchages se sont accumulés durant des millions d’années et qui ne peuvent pas se décomposer car ils sont recouverts d’eau. Si l’on défriche ou incendie les forêts sur #tourbières, le carbone stocké s’en trouve libéré. Les arbres accumulent de plus en plus de carbone tant qu’ils sont sur pied, absorbant ainsi un tiers du CO2 mondial. Je vais être explicite : si nous perdons nos #forêts_tropicales mondiales, c’est la fin de l’espèce humaine. Compte tenu de la chaleur, la planète serait invivable pour nous êtres humains de même que pour la majeure partie des autres êtres vivants.

    Quel est le lien avec le COVID-19 ? Et qu’est-ce qu’une zoonose ?

    Une #zoonose est une maladie transmise de la faune sauvage à l’être humain. Dans les écosystèmes intacts, on rencontre rarement des zoonoses. Mais dès que les hommes pénètrent dans un écosystème, le déstabilisent et consomment des #animaux_sauvages, des virus de propagent. Les marchés proposant des #animaux vivants constituent ici la plus grande menace, car c’est ici qu’apparaissent la plupart des zoonoses : on y trouve des animaux de différents coins du monde, gardés dans des conditions de stress élevé. Leur #système_immunitaire s’effondre, les virus se multiplient et se propagent entre les animaux, passant la barrière des espèces à l’être humain. Cela n’a pas été le cas que pour le COVID-19, mais aussi dans les derniers SRAS, MERS, Ebola et même le VIH. Ne pas respecter les écosystèmes nous fait courir de grands dangers. Ce n’est qu’une question de temps jusqu’à ce qu’apparaisse la prochaine pandémie.

    La consommation de #viande_sauvage est donc remise en question. Comment vois-tu cela dans les villages ruraux de Bornéo, dans lesquels la viande de chasse constitue un aliment de base ?

    La consommation de la viande de chasse dans les zones rurales comporte certains risques. Pourtant, tant que ces animaux proviennent d’écosystèmes intacts, le risque est réduit. Il est probable que le COVID-19 est passé des #chauves-souris aux #pangolins avant de parvenir à l’être humain. Les pangolins sont notamment capturés en Malaisie, transportés vers la Chine pour y être vendus sur les marchés. C’est donc tout autre chose que lorsque de la viande de chasse est consommée d’un environnement intact. Ces villages à Bornéo consomment cette viande depuis longtemps et sont déjà entrés en contact avec des virus locaux. Ils possèdent déjà un #système_immunitaire qui sait réagir à ces virus afin de ne pas dériver en pandémie.

    Qu’en est-il des #élevages_intensifs ?

    Les élevages intensifs comportent aussi des risques, mais moins en ce qui concerne un virus totalement nouveau. Les forêts tropicales humides de ce monde ne recouvrent que 2 % de la superficie de la Terre, mais elles hébergent 50 % de toutes les espèces. C’est une richesse énorme aussi bien qu’une source de nouveaux virus dès le moment qu’on les transporte à l’autre bout du monde. Les élevages intensifs ne sont toutefois pas sans comporter de dangers, car un virus de la grippe peut s’y propager sans encombre, vu que les animaux y sont stressés et que leur système immunitaire s’en trouve affaibli. À l’avenir, en rétrospective nous nous demanderons comment nous avons pu faire une telle chose.

    Avec « Health in Harmony », vous travaillez à l’interface des services de santé et de la protection de l’environnement. Quelle idée se cache derrière votre projet ?

    La première fois que je me suis rendue à Bornéo, afin d’y étudier les orangs-outans, je suis tombée amoureuse de la forêt tropicale et des gens. Mais j’ai été sidérée de voir comment les gens, qui aimaient leur forêt, étaient contraints de la détruire pour payer leurs soins de santé. Un homme y avait abattu 60 arbres pour payer une césarienne. J’ai donc décidé d’étudier la médecine et suis ensuite retournée en #Indonésie. J’ai demandé aux gens où ils voyaient la solution. Ils m’ont expliqué qu’ils avaient besoin d’un accès à des soins médicaux à prix abordable et de connaissances en agriculture biologique, pour protéger la forêt tropicale. Nous avons mis leurs idées en œuvre et permis aux gens de payer leurs soins de santé au moyen de plants d’arbres et de travail. Après 10 ans d’activité, on a constaté un recul de 90 % des ménages réalisant leur revenu avec les défrichages. Nous avons pu arrêter la perte supplémentaire de forêt, sa surface ayant même gagné 21 000 hectares. La mortalité infantile a reculé de 67 % et la situation financière des populations s’est même améliorée.

    Compte tenu de ton expérience, à quoi ressemblerait une solution mondiale ?

    Nous avons démontré que les hommes et les écosystèmes peuvent prospérer ensemble. Nous devons comprendre que le bien-être des gens en Malaisie, qui capturent un pangolin parce qu’ils n’ont aucun autre revenu, et celui des gens en Chine, où le pangolin est envoyé, de même que celui de tous les êtres humain sur la planète, sont interdépendants. Nous avons tous besoin d’écosystèmes sains. Beaucoup voient une concurrence entre la nature et l’homme : « Comment pouvons-nous protéger la nature si nous devons manger ? » Mais cela ne fonctionne pas ainsi, c’est juste le contraire. Demandez aux gens où se trouvent les solutions et collaborez ! Les écosystèmes et les êtres humains en ressortent gagnants. Imagine que chacune et chacun bénéficie de soins de santé universels et doit y apporter sa contribution. Imagine que ta contribution individuelle dépend de combien tu prends l’avion et de la contrainte que tu as sur l’environnement.

    https://www.bmf.ch/fr/nouveautes/corona-suit-la-deforestation-138

    #virus #déforestation #élevage

  • Retour dans la nature : la vie sauvage s’est épanouie, respectons-la | Gaspard d’Allens
    https://reporterre.net/Retour-dans-la-nature-la-vie-sauvage-s-est-epanouie-respectons-la

    Oiseaux, insectes, mammifères... Ces 45 jours d’accalmie, en pleine période de reproduction, ont permis un début de ’réensauvagement’. Naturalistes et organisations environnementales appellent à un déconfinement pédagogique pour éviter un afflux massif dans les espaces naturels. Et plaident pour une « nouvelle culture de l’humilité ». Source : Reporterre

  • Cats can catch #Covid-19 from other cats. The question is: Can we?
    https://www.statnews.com/2020/05/13/cats-can-catch-covid-19-from-one-another-study-finds-the-question-is-can-w

    ... the researchers suggested people should be aware of the possibility of transmission from cats to people, and keep cats away from anyone in a household who is suspected of being sick with Covid-19. “I think it’s good practice to have this in people’s minds,” Halfmann said. He and his co-authors also urged people not to abandon cats or give them up for adoption because of such concerns.

    They also advised cat owners to keep their cats indoors.

    “Cats are still much more likely to get Covid-19 from you, rather than you get it from a cat,” Keith Poulsen, director of the Wisconsin Veterinary Diagnostic Laboratory, said in a statement.

  • Éliminer les animaux pour leur bien : promenade chez les réducteurs de la souffrance dans la nature - Résumé - Les Cahiers antispécistes
    https://www.cahiers-antispecistes.org/resume

    Ce livre porte sur le mouvement #RWAS (Reducing Wild-Animal Suffering) : un courant de pensée qui s’emploie à mettre en évidence l’importance des maux qui affectent les bêtes dans la #nature, et qui appelle à chercher les moyens de réduire la souffrance des #animaux sauvages.

    Passionant.

    #antispécisme

  • 10 ans avec Hayao Miyazaki | NHK WORLD-JAPAN On Demand
    https://www3.nhk.or.jp/nhkworld/fr/ondemand/program/video/10yearshayaomiyazaki/?type=tvEpisode&
    Un documentaire exclusif en 4 parties relatant le processus de création du légendaire réalisateur japonais Hayao Miyazaki.
    La série de reportages le décrit comme artisan passionné, pionnier inconditionnel et père qui se confronte à son fils.


    #dessin_animé #animé_japonais

  • Les zoonoses, entre humains et #animaux
    http://www.laviedesidees.fr/Les-zoonoses-entre-humains-et-animaux.html

    Le Covid-19 a remis sur le devant de la scène les zoonoses, ces maladies qui nous viennent des animaux. Elles sont nombreuses et certaines sont anciennes. Toutes elles interrogent notre rapport à un écosystème dont nous ne cessons d’altérer la biodiversité.

    #biodiversité #maladie #épidémie #Sciences
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200501_zoonoses.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200501_zoonoses.pdf

  • Sète : un requin filmé ce jeudi matin dans les eaux du port de plaisance https://www.midilibre.fr/2020/04/30/sete-un-requin-filme-ce-jeudi-matin-dans-les-eaux-du-port-de-plaisance,886

    Les images ont été tournées ce jeudi 30 avril par un salarié du port de plaisance de Sète, qui a vu surgir un aileron au milieu des pontons. 

    « J’ai vu un aileron. Il y a beaucoup de thons en ce moment. Alors j’ai filmé. Mais en fait, c’était un requin ! Un requin peau bleue. Il faisait 2 m, 2 m 50 », raconte Dorian Britto.

  • Le pangolin pris au piège
    http://www.laviedesidees.fr/Le-pangolin-pris-au-piege.html

    La #consommation et le trafic du pangolin sont aujourd’hui montrés du doigt parmi les causes probables de la pandémie. Au-delà des pratiques et croyances liées à sa consommation locale, c’est plus généralement la marchandisation de la nature et la globalisation des marchés qu’il faut reconsidérer.

    #International #crime_organisé #médecine #violence #crime_d'Etat #animaux
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200328_pangolin.pdf

  • L’écran d’épingles traverse le temps | CNC
    https://www.cnc.fr/cinema/actualites/lecran-depingles-traverse-le-temps_1030592

    Inventé dans les années 1930 par Alexandre Alexeïeff et Claire Parker, cet objet/technique d’animation continue d’inspirer les artistes et réalisateurs d’aujourd’hui. L’un des rares modèles en activité est conservé au CNC.

    Le Nez de Alexandre Alexeïeff et Claire Parker (11 min)
    https://vimeo.com/407169482

    25, passage des oiseaux de Florence Miailhe (4 min)
    https://vimeo.com/409494023

    Le Chien de Pierre-Luc Granjon (2 min)
    https://vimeo.com/274066309

    Et en bonus, de profiter de cette fantaisie réalisée par Alexandre Alexeïeff et Claire Parker sur trois thèmes de Moussorgsky (7 min)
    https://vimeo.com/151198938

    Et pour celles et ceux qui veulent en savoir davantage, nous vous conseillons deux films :

    – « De l’aiguille à l’écran » : l’animation sur écran d’épingles, principes et démonstration par Michèle Lemieux (9 min)

    – Présentation de l’écran d’épingles par Alexandre Alexeïeff et Claire Parker à un groupe de techniciens et d’artistes de l’Office national du film de Canada en 1972 (38 min)
    https://www.onf.ca/film/ecran_epingles

    #cinéma #animation

  • Les escargots : web série antivirale
    http://tv.lapesto.fr/videos/watch/64178646-707f-4606-b770-7611bdab5b00

    Après avoir trouvé dans des feuilles d’épinards deux escargots baptisés Coco et Virus, j’ai décidé de les adopter comme animaux de compagnie, et de réaliser avec eux une web série destinée à devenir…. antivirale !

    À chaque épisode, nous tenterons une sérénade à trois pour exprimer notre confinement subi et réfléchir sur la situation actuelle - des gesticulations angoissantes des gouvernements aux espoirs les plus fous qui naissent de cette expérience internationale d’un bouleversant arrêt du monde. Un éloge de la lenteur fait à toute vitesse pour tenter de trouver une issue cinématographique et politique aux paradoxes de notre temps !

    Dans ce premier épisode - Les présentations -, en guise de prologue, vous découvrirez les trois protagonistes qui, tout confinés chez eux qu’ils sont, entendent bien ouvrir, à leur rythme, quelques fenêtres pour faire respirer nos imaginaires.

    #Les_escargots #journal_de_confinement #confinement #web_serie #films

  • Pourquoi les Végans énervent-ils tout le monde ? (TenL 86)
    https://www.youtube.com/watch?v=pXzxYVBlHp8

    Débat et démontage des arguments non rationnels pour le véganisme… par une végan

    Grand classique des engueulades, qu’elles soient en famille, sur les réseaux, entre amis : le véganisme !

    Est-ce un extrémisme idéologique avec de fortes affinités pour les milieux sectaires, ou bien le moralisme naïf que suscite le rejet d’une société insupportable ? Peut-être qu’en revenant aux définitions, aux racines du mouvement on peut en parler sans geindre ou grincer des dents, ce sera notre défi.

    Visitez le site de notre invitée : https://questionsanimalistes.com

    #végan #véganisme #argumentation #zététique #Tronche_en_biais #éthique #animalisme #animaux

    • Pas entièrement fini, mais l’argumentation entière se base sur trois personnes qui ne prennent pas du tout en compte les problèmes d’autonomie politique et matérielle. Ils n’ont aucun problème à prendre de la vitamine B12 acheté à des gros labos, et même comme Vled à manger de la viande de synthèse quand ça sera disponible. À cela ils opposent l’argument que « la nature », « le naturel » ça n’existe pas, et c’est parfaitement vrai. Sauf que par ici, on n’argumente généralement pas avec « la nature c’est bien », mais avec le fait que (tout comme les OGM même s’ils n’étaient pas dangereux pour la santé) cela implique une énorme perte d’autonomie pour les groupes sociaux / les territoires, qui devraient se nourrir comme ça. Et s’habiller pareil, avec le pétrole et les procédés bien plus complexes et mondialisés (et polluants !) que pour s’habiller avec un mélange de fibres végétales et animales (cuir, laine, etc). Il n’y a pas besoin de faire appel à la Nature pour critiquer cela.

    • Ah si, ils argumentent (avec raison en bonne partie tout de même) que ça diminue de très beaucoup l’emprunte écologique (et ils ne veulent pas non plus que toute la planète mange comme ça, ils réservent leur militantisme uniquement à la manière dont on vit en pays industrialisé et urbanisé). Mais c’est surtout sur l’aspect politique/social/autonomie que ça pêche.

      Ça reste une bonne émission qui fait vraiment le tri des arguments, pour ne garder que ceux qui sont rationnels. Cela permet déjà de ne se concentrer plus que sur ceux-là si on doit débattre, ce qui est une avancée je trouve. Le plus important étant l’autonomie matérielle et politique d’après moi.

  • Stress social chez les animaux
    CNRS, Youtube, le 31 janvier 2020
    https://www.youtube.com/watch?v=G3d2_g3UVdU

    Et si la vie en communauté ne profitait pas à tout le monde ? Une équipe de recherche internationale tente de comprendre la dynamique sociale, au sein d’un groupe d’écureuils terrestre (*), qui va influencer la santé des individus.

    (*) Spermophiles du Columbia, du Canada

    #Science #CNRS #Vidéo #Stress #Santé #Société #Animaux #écureuils #spermophiles #Canada

  • COVID-19 : LES VIEUX SACRIFIÉS

    « Je me suis dit que j’avais du mal comprendre. Je cherche confirmations sur les sites professionnels et j’en trouve facilement. Ils font état de la prise en injection de #Rivotril dans les #Ephad, qui vise à tuer les patients avant qu’ils ne soient transportés pour mourir en hôpital et ainsi en éviter l’#engorgement. On les achève par voie injectable, parce qu’il n’y a plus de place et de respirateurs. »

    #Denis_Robert sort en forêt pour raconter sa troisième semaine de confinement. Il décide de ne plus nommer ceux qu’il juge malfaisants, mais sort l’artillerie contre les communicants et les fachos, les méchants préfets et les fuyants agents régionaux de santé. Tous ceux qui cherchent à masquer une réalité douloureuse.

    https://www.youtube.com/watch?v=CTA7kY-aWEE&feature=youtu.be


    #vieux #covid-19 #coronavirus #décès #mort #pénurie #décès #mort #système_de_santé #tests #dépistage #masques #mensonge #mensonges #responsabilité #confinement #quartiers_populaires #autorisation #autorisations #abus_de_pouvoir #animaux #nature #hôpital #hôpitaux #médicaments #réserve_de_médicaments #vétérinaire #médicaments_vétérinaires #euthanasie #tissu_compassionnel

    Quelques citations :

    ping @reka @fil @simplicissimus

    Le texte dit-il à la fin, se trouve facilement sur le site de LeMedia... épisode 6... moi... pas vraiment trouvé...
    https://www.lemediatv.fr/articles/2020/assigne-a-resistance-regarder-le-cauchemar-droit-dans-les-yeux-VH9QtFoaSma

    #vieux

    –----

    A partir de la minute 5’30, référence au travail de @davduf (Allô, Place Beauvau) et parle de la #police en ces temps de confinement...

  • La leçon anthropologique des chauves-souris
    http://www.laviedesidees.fr/La-lecon-anthropologique-des-chauves-souris.html

    Faut-il accuser les chauves-souris de transporter tous les virus du monde ? Les peuples qui vivent au contact de ces #animaux nous font entendre bien autre chose. La crise sanitaire témoigne aussi de notre incapacité à collaborer avec ces animaux hors du commun.

    #anthropologie #épidémie #Sciences
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200407_chauves-souris.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200407_chauves-souris.docx

  • Jérôme Segal : « Qui sont les animaux ? »
    https://www.revue-ballast.fr/jerome-segal-qui-sont-les-animaux


    (juste survolé)

    La pla­nète est donc para­ly­sée. « Le #coro­na­vi­rus à l’origine de l’actuelle pan­dé­mie pro­vient indis­cu­ta­ble­ment de la consom­ma­tion d’#animaux », vient de rap­pe­ler un col­lec­tif essen­tiel­le­ment consti­tué de méde­cins. Jérôme Segal, his­to­rien et cher­cheur, a cosi­gné cette tri­bune. Si l’ap­pa­ri­tion de mala­dies liées aux types de rela­tions que nous entre­te­nons avec les ani­maux n’est évi­dem­ment pas inédite, peut-être cette crise sani­taire-ci amè­ne­ra-t-elle à les recon­si­dé­rer en pro­fon­deur, avance l’es­sayiste. Son der­nier ouvrage, Animal radi­cal, vient de paraître (du moins le sera-t-il vrai­ment lorsque les librai­ries rou­vri­ront). Sous-titré Histoire et socio­lo­gie de l’#an­tis­pé­cisme, il donne à lire la diver­si­té sou­vent contra­dic­toire de ce mou­ve­ment phi­lo­so­phique et poli­tique. Fort d’une enquête conduite en France, au Canada et en Israël, il rap­pelle éga­le­ment ses racines his­to­riques au sein de la tra­di­tion socia­liste — et plus encore liber­taire —, avant même de s’être déployé sous le nom d’an­tis­pé­cisme dans les années 1970 via la gauche anglo­saxonne. Nous reve­nons avec lui sur le tableau qu’il brosse.

    #élevage #véganisme #végétarisme

  • Coronavirus in Turkey: Pets abandoned amid fears of contagion-Middle East Eye
    “Turkish media reports and misconceptions about the disease have caused many to believe that domestic animals, including dogs and cats, can pass the contagion on to humans”
    #Covid-19#Turquie#Animalsrights#contamination#migration

    https://www.middleeasteye.net/news/coronavirus-update-turkey-abandon-pets-fear-covid-19

  • Ici on suggère que les coupables ne sont pas forcément #pangolins et #chauve-souris sauvages, mais pourquoi pas des cochons industriels, très présents à #Wuhan aussi :

    New research suggests industrial livestock, not wet markets, might be origin of Covid-19
    GRAIN, le 30mars 2020
    https://www.grain.org/en/article/6437-new-research-suggests-industrial-livestock-not-wet-markets-might-be-orig

    For one, pigs and humans have very similar immune systems, making it easy for viruses to cross between the two species, as happened with the Nipah virus outbreak in Malaysia in 1998. Indeed, just three years before the Covid-19 outbreak began, tens of thousands of pigs in four factory farms in Qingyuan county in Guangdong, less than 100 km from the site where the SARS outbreak originated in 2003, died from an outbreak of a new, lethal coronavirus strain (SADS) that turned out to be 98 percent identical to a coronavirus found in horseshoe bats in a nearby cave. Luckily transmission to humans did not occur, but subsequent laboratory tests demonstrated that such transmission could have been possible.

    Etude originelle :

    Kristian G. Andersen, Andrew Rambaut, W. Ian Lipkin, Edward C. Holmes & Robert F. Garry, « The proximal origin of SARS-CoV-2 », Nature Medicine (2020)
    https://www.nature.com/articles/s41591-020-0820-9

    #coronavirus #cochons

  • Didier Sicard : « Il est urgent d’enquêter sur l’origine animale de l’épidémie de Covid-19 »
    https://www.franceculture.fr/sciences/didier-sicard-il-est-urgent-denqueter-sur-lorigine-animale-de-lepidemi

    D’un côté, déforestation massive et trafic d’animaux sauvages. De l’autre, désintérêt et financement anémique des recherches sur les virus hébergés par ces mêmes animaux… Tableau flippant d’un cocktail explosif par un spécialiste des maladies infectieuses
    #coronavirus

    • #animaux #animaux_sauvages #déforestation

      #Rony_Brauman en parle un peu :

      Le point commun du Covid, du Sras, du Mers et d’Ebola est que ces maladies sont le fruit d’un passage de la #barrière_virale_d'espèces entre les #animaux et les hommes. L’extension des certaines mégapoles entraîne une interpénétration entre #ville et #forêts : c’est le cas d’Ebola, qui trouve son origine dans la présence des #chauves-souris en ville et qui mangeaient par des humains. Mais ce paramètre, s’il faut avoir à l’esprit, est à manier avec une certaine retenue. Car il s’agit d’une constance dans l’histoire des épidémies : la plupart, à commencer par la #peste, sont liées à ce franchissement. L’homme vit dans la compagnie des animaux depuis le néolithique, notre existence est rendue possible par cette coexistence. Mais la peste avait été importée par la puce du rat qui était disséminé sur les bateaux et les caravanes ; pour le corona, ce sont les #avions qui ont fait ce travail. La spécificité du Covid-19, c’est sa vitesse de #diffusion. Le professeur Sansonnetti, infectiologue et professeur au Collège de France, parle d’une « maladie de l’#anthropocène » : en superposant la carte de l’extension du virus et celle des déplacements aériens, il montre que les deux se recouvrent parfaitement.

      https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200327.OBS26690/rony-brauman-repond-a-macron-la-metaphore-de-la-guerre-sert-a-disqualifie

      Et #Sansonetti dans sa conférence :
      https://seenthis.net/messages/834008

    • L’indifférence aux #marchés d’#animaux sauvages dans le monde est dramatique. On dit que ces marchés rapportent autant d’argent que le marché de la #drogue.

      [...]

      on sait que ces #épidémies vont recommencer dans les années à venir de façon répétée si on n’interdit pas définitivement le #trafic d’animaux sauvages. Cela devrait être criminalisé comme une vente de cocaïne à l’air libre. Il faudrait punir ce #crime de prison. Je pense aussi à ces élevages de poulet ou de porc en batterie que l’on trouve en #Chine. Ils donnent chaque année de nouvelles crises grippales à partir de virus d’origine aviaire. Rassembler comme cela des animaux, ce n’est pas sérieux.

      [...]

      C’est comme si l’art vétérinaire et l’art médical humain n’avaient aucun rapport. L’origine de l’épidémie devrait être l’objet d’une mobilisation internationale majeure.

    • animaux sauvages ou non (poissons oiseaux mamifères) avec les parasites et les insectes par les déjections alvines à ciel ouvert ou en bout de canal , le cycle de contamination n’est jamais simple

    • Les pangolins, les mammifères les plus braconnés au monde, ont été identifiés comme des porteurs du coronavirus.
      https://www.nationalgeographic.fr/animaux/2020/03/les-pangolins-sont-bien-porteurs-de-souches-de-coronavirus

      Bien que le commerce international des huit espèces connues de #pangolins soit strictement interdit, ceux-ci restent les mammifères les plus braconnés au monde. Les écailles de milliers de pangolins sont chaque année passées en contrebande en Chine à des fins médicinales. Leur viande est par ailleurs considérée comme un mets délicat par certaines franges des populations chinoise et vietnamienne. Étant donné que les coronavirus peuvent être transmis par certains fluides corporels, les matières fécales et la viande, le commerce de pangolins vivants à des fins alimentaires est plus préoccupant pour la propagation de la maladie que celui des écailles.

    • Ban wildlife markets to avert pandemics, says UN biodiversity chief

      Warning comes as destruction of nature increasingly seen as key driver of zoonotic diseases.

      The United Nations’ biodiversity chief has called for a global ban on wildlife markets – such as the one in Wuhan, China, believed to be the starting point of the coronavirus outbreak – to prevent future pandemics.

      Elizabeth Maruma Mrema, the acting executive secretary of the UN Convention on Biological Diversity, said countries should move to prevent future pandemics by banning “wet markets” that sell live and dead animals for human consumption, but cautioned against unintended consequences.

      China has issued a temporary ban on wildlife markets where animals such as civets, live wolf pups and pangolins are kept alive in small cages while on sale, often in filthy conditions where they incubate diseases that can then spill into human populations. Many scientists have urged Beijing to make the ban permanent.
      Using the examples of Ebola in west-central Africa and the Nipah virus in east Asia, Mrema said there were clear links between the destruction of nature and new human illnesses, but cautioned against a reactionary approach to the ongoing Covid-19 pandemic.

      “The message we are getting is if we don’t take care of nature, it will take care of us,” she told the Guardian.

      “It would be good to ban the live animal markets as China has done and some countries. But we should also remember you have communities, particularly from low-income rural areas, particularly in Africa, which are dependent on wild animals to sustain the livelihoods of millions of people.

      “So unless we get alternatives for these communities, there might be a danger of opening up illegal trade in wild animals which currently is already leading us to the brink of extinction for some species.

      “We need to look at how we balance that and really close the hole of illegal trade in the future.”

      As the coronavirus has spread around the world, there has been increased focus on how humanity’s destruction of nature creates conditions for new zoonotic illness to spread.

      Jinfeng Zhou, secretary general of the China Biodiversity Conservation and Green Development Foundation, called on authorities to make the ban on wildlife markets permanent, warning diseases such as Covid-19 would appear again.

      “I agree there should be a global ban on wet markets, which will help a lot on wildlife conservation and protection of ourselves from improper contacts with wildlife,” Zhou said. “More than 70% of human diseases are from wildlife and many species are endangered by eating them.”

      Mrema said she was optimistic that the world would take the consequences of the destruction of the natural world more seriously in the wake of the Covid-19 outbreak when countries returned to negotiate the post-2020 framework for biodiversity, billed as the Paris agreement for nature.

      “Preserving intact ecosystems and biodiversity will help us reduce the prevalence of some of these diseases. So the way we farm, the way we use the soils, the way we protect coastal ecosystems and the way we treat our forests will either wreck the future or help us live longer,” she said.

      “We know in the late 1990s in Malaysia with the outbreak of Nipah virus, it is believed that the virus was a result of forest fires, deforestation and drought which had caused fruit bats, the natural carriers of the virus, to move from the forests into the peat farms. It infected the farmers, which infected other humans and that led to the spread of disease.

      “Biodiversity loss is becoming a big driver in the emergence of some of these viruses. Large-scale deforestation, habitat degradation and fragmentation, agriculture intensification, our food system, trade in species and plants, anthropogenic climate change – all these are drivers of biodiversity loss and also drivers of new diseases. Two thirds of emerging infections and diseases now come from wildlife.”

      In February, delegates from more than 140 countries met in Rome to respond for the first time to a draft 20-point agreement to halt and reverse biodiversity loss, including proposals to protect almost a third of the world’s oceans and land and reduce pollution from plastic waste and excess nutrients by 50%.

      A major summit to sign the agreement in October was scheduled in the Chinese city of Kunming but has been postponed because of the coronavirus outbreak.

      https://www.theguardian.com/world/2020/apr/06/ban-live-animal-markets-pandemics-un-biodiversity-chief-age-of-extincti

      #animaux_sauvages

  • Coyotes are being seen on the empty streets of San Francisco - SFGate
    https://www.sfgate.com/living-in-sf/article/Coyotes-are-being-seen-on-the-empty-streets-15159105.php

    While anxious residents are eager to see the end of the stay-at-home order, after waiting in the wings, our wild canine friends are apparently making the most of their opportunity to claim back the city.