• Chevaux de course à Churchill Downs Arthur FIRSTENBERG - revue3emillenaire

    Les chevaux de course font partie des créatures les plus finement réglées et les plus délicatement sensibles de la planète. Que se passe-t-il lorsque vous leur donnez à tous des téléphones portables à porter pendant une course ? Ils commencent à tomber comme... des chevaux.

    C ’est exactement ce qui s’est passé ce printemps à Churchill Downs, à Louisville, où se déroule le célèbre Derby du Kentucky. Churchill Downs organise chaque année trois « rencontres » au cours desquels des courses de chevaux ont lieu quatre à cinq jours par semaine : une rencontre de printemps qui dure tout le mois de mai et le mois de juin, une rencontre de septembre et une rencontre d’automne qui dure tout le mois de novembre. Cette année, la rencontre de printemps a commencé le 29 avril et devait se poursuivre jusqu’au 3 juillet. À partir du 29 avril, et lors de chaque course, chaque jour, tous les chevaux ont été équipés d’un dispositif qu’ils n’avaient jamais porté auparavant. Il s’agit d’un appareil sans fil, de la forme d’un iPhone, qui s’insère dans le tissu situé sous la selle, sur le dos du cheval. Les chevaux ont également commencé à porter ces dispositifs au printemps lors des entraînements matinaux.


    Le cheval Lost in Limbo meurt à Churchill Downs

    Ce dispositif STRIDESafe surveille les mouvements du cheval 2 400 fois par seconde tout au long de la course, en envoyant 2 400 impulsions de radiofréquences (RF) chaque seconde à travers le corps du cheval. Il contient également un composant GPS qui communique avec les satellites de positionnement global. Il communique également avec la puce RFID implantée sur le côté gauche du cou de chaque cheval, en veillant à ce que la puce émette également des rayonnements tout au long de la course. Et comme chaque cheval de course porte des fers à cheval en aluminium, qui est l’un des meilleurs conducteurs, les fréquences émises par le dispositif STRIDESafe et la puce RFID à travers le corps du cheval sont absorbées et rediffusées par ses quatre fers. Chaque cheval porte donc non pas une, mais six antennes rayonnant en permanence tout au long de chaque course à Churchill Downs. Ainsi, avec 14 chevaux participant normalement à chaque course, il y a 84 antennes parmi les animaux qui courent à proximité les uns des autres sur l’hippodrome.


    Et le 29 avril 2023, les chevaux qui courent à Churchill Downs ont commencé à mourir pendant les courses ou à subir des blessures si graves qu’ils ont été euthanasiés. Le nombre de chevaux morts ce printemps est tel que le 2 juin, il a été annoncé que la rencontre de printemps à Churchill Downs serait suspendue à partir du 10 juin. Les responsables de Churchill Downs sont paniqués parce que les chevaux qui y courent sont morts en bien plus grand nombre ce printemps que jamais auparavant. En 2022, dans l’ensemble du pays, on a enregistré environ 1,25 décès pour 1 000 chevaux prenant le départ. Mais depuis le 29 avril 2023, 12 décès sont survenus pour seulement 1 600 départs à Churchill Downs, soit une multiplication soudaine et sans précédent par 8 de la mortalité des chevaux de course.

    Les responsables ont soigneusement inspecté la piste et chaque partie du terrain de course et n’ont constaté aucun changement par rapport aux rencontres précédentes ni aucune raison pour que les chevaux soient plus susceptibles de se blesser ou de s’effondrer. Mais ils ont le même angle mort que le reste de la société : ils traitent les appareils sans fil et les rayonnements qu’ils émettent comme s’ils n’existaient pas.

    Le cheval nommé Parents Pride s’est simplement effondré et est mort sans raison apparente lors d’une course le 29 avril. Aucune drogue n’a été trouvée dans son système ni aucun poison. Il courait normalement avant la course. Aucune anomalie n’a été décelée dans son cœur, son cerveau ou ses poumons.

    Code of Kings s’est cassé le cou au paddock (enclos) juste avant une course et a été euthanasié, également le 29 avril. Le paddock, également appelé l’anneau de parade, est l’endroit où les chevaux sont présentés avant une course afin que les spectateurs puissent les voir de près.

    Take Charge Briana a subi des dommages catastrophiques à sa patte avant droite lors d’une course le 2 mai et a été euthanasiée.

    Chasing Artie a terminé sa course le 2 mai, puis s’est effondré et est mort sur le chemin de l’aire de desselage, sans raison apparente.

    Chloe’s Dream a subi une « blessure catastrophique » au genou droit lors d’une course le jour du Derby, le 6 mai, et a été euthanasié.

    Freezing Point s’est fracturé le membre antérieur gauche lors d’une course le jour du Derby, le 6 mai, et a été euthanasié. Son jockey a déclaré qu’il n’avait pas été secoué pendant la course et que la piste était en bon état.

    Bosque Redondo a terminé sa course le 13 mai, mais a été emmené dans une ambulance pour chevaux et a été euthanasié en raison de blessures non spécifiées.

    Rio Moon se trouvait sur la ligne d’arrivée d’une course le 14 mai lorsqu’il a subi une « blessure catastrophique » à la patte avant gauche et a été euthanasié.

    Swanson Lake a terminé sa course le 20 mai, mais a été immédiatement emmené chez un vétérinaire où il a été euthanasié en raison d’une « blessure importante » à la patte arrière gauche.

    Lost in Limbo, le cheval photographié en haut de cette lettre d’information, a été retiré de la piste vers la fin d’une course le 26 mai. Il s’était écrasé le nez le premier sur la piste et gisait dans la terre. Il était si nerveux avant même la course qu’il a jeté son jockey avant qu’elle ne commence et s’est enfui. Après la course, un vétérinaire a constaté une « blessure importante » à sa patte avant gauche et il a été euthanasié.

    Kimberley Dream s’est rompu un ligament de la patte avant gauche lors d’une course le 27 mai et a été euthanasiée.

    Et deux jours avant le début du meeting de printemps, alors qu’il s’entraînait sur l’hippodrome le 27 avril, Wild on Ice s’est cassé la patte arrière gauche et a été euthanasié.

    Nous savons depuis des décennies que la vie des chevaux est brisée par les ondes radio. Des auditions ont eu lieu à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, et l’entraîneuse de chevaux de course, Penny Hargreaves s’est exprimée dans une interview publiée en 1998. Une tour de radio FM à Ouruhia avait eu des effets si dévastateurs sur ses 90 chevaux qu’elle avait été obligée de les déplacer dans une autre région de Canterbury. Tous ses chevaux ont été touchés, certains plus que d’autres, et deux sont morts.

    « Ils étaient très nerveux et instables », a-t-elle déclaré. « Ils semblaient tous avoir mal aux pieds. Les chevaux qui avaient voyagé en remorque pendant des années perdaient l’équilibre pendant le voyage. Nous avons plusieurs zones sensibles autour de notre cour où les chevaux deviennent très instables et se blessent eux-mêmes et nous blessent.

    « Notre très précieux poulain avait de graves problèmes de santé et marchait comme s’il avait mal aux pieds. Il ne supportait pas d’être ferré. Nous avons fait appel à de nombreux vétérinaires pour tenter de résoudre ses problèmes, mais sans obtenir de réponse satisfaisante. Nous l’avons finalement mis dans un paddock avec une grande grange à foin et des arbres entre lui et la tour. Au bout d’un mois, il n’avait plus aucun problème. De retour dans son ancienne cour, le problème est réapparu.

    « Le maréchal-ferrant a témoigné lors de notre audition de l’effet des ondes radio sur les pieds de nos chevaux. L’aluminium conduit l’électricité et leurs pieds avaient changé de forme, présentaient d’énormes fissures à l’emplacement des clous et étaient très sensibles à l’intérieur.

    « Nous avons eu des problèmes hebdomadaires avec des infections que nous n’avions jamais eues auparavant, nos factures de vétérinaire étaient horribles ».

    Des chevaux de course nerveux et instables, avec des pieds douloureux et un manque de coordination. C’est exactement ce qui s’est passé à Churchill Downs lors de la réunion de printemps de cette année.

    Lorsque j’ai appris ce qui se passait à Churchill Downs ce printemps, j’ai envoyé un courriel au Dr Jennifer Durenberger, lui suggérant que les dispositifs STRIDESafe, qui ont été déployés à Churchill Downs pour la sécurité des chevaux, sont au contraire en train de les tuer. Elle n’a pas répondu. Le Dr Durenberger, vétérinaire, est directrice de la sécurité et du bien-être des équidés à la Horseracing Integrity and Safety Authority (HISA). Elle a dirigé l’examen des dossiers des chevaux décédés.

    Si vous êtes vétérinaire ou avez de l’expérience avec les chevaux et souhaitez apporter votre aide, envoyez-moi un courriel à arthur@cellphonetaskforce.org. Si nous parvenons à convaincre Churchill Downs, la HISA et les propriétaires des chevaux de course qui participent au Kentucky Derby de reconnaître ce qui se passe et de se débarrasser de ces nouveaux appareils sans fil, nous aurons l’occasion d’éduquer le reste du monde et de catalyser un changement de direction pour nous tous.

    Quelques sites sur les CEM en France : https://www.robindestoits.orghttps://www.criirem.orghttp://www.priartem.fr/accueil.htmlhttp://www.next-up.org/intro3.php
    https://www.echoearth.org/engagement

    #Chevaux #animaux #cruauté #gsm #rf #radiofréquence #RFID #expériences #expérimentations #CEM #Angleterre #FM

    Source : https://www.revue3emillenaire.com/blog/chevaux-de-course-a-churchill-downs-par-arthur-firstenberg

  • Kaoutar Harchi, écrivaine, sur la mort de Nahel M. : “Si eux vont sans honte, nous n’irons pas sans révolte”
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/kaoutar-harchi-ecrivaine-sur-la-mort-de-nahel-si-eux-vont-sans-honte-nous-n

    Le Président Emmanuel Macron parlait, il y a peu, de la « décivilisation » de la société française. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin évoquait, lui, son « ensauvagement ». Désormais, face aux caméras, ça prend un air grave, ça présente ses condoléances aux proches de Nahel, ça veut montrer que ça a du cœur. Ça sait, surtout, que le monde entier a vu la vidéo du meurtre de Nahel. Ça ne peut plus miser sur le doute et le mensonge.

  • Un #Kit_pédagogique proposé par #Exodus_Privacy
    https://framablog.org/2023/06/08/un-kit-pedagogique-propose-par-exodus-privacy

    À l’heure où dans une dérive policière inquiétante on criminalise les personnes qui veulent protéger leur #vie_privée, il est plus que jamais important que soient diffusées à une large échelle les connaissances et les pratiques qui permettent de prendre … Lire la suite­­

    #Éducation #Enjeux_du_numérique #Interviews #Animation #ateliers #médiation_numérique #MeTaL_PoU #ViePrivee

  • Violences académiques ordinaires

    Violences et souffrances académiques : atteintes au #service_public et à la #santé_au_travail

    Ce troisième numéro de Mouvements consacré au champ académique, après ceux de 2008 (« Que faire pour l’Université ? ») et 2012 (« Qui veut la peau de la recherche publique ? »), trouve sa genèse dans un colloque consacré aux violences ordinaires dans les organisations académiques en juin 2022[1]. Lors des deux journées de discussion, les communications ont permis de mesurer à quel point, depuis ces quinze dernières années, le champ de l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) a été profondément bouleversé par toute une série de réformes, depuis la #loi_LRU (Liberté et responsabilité des universités) en 2007 jusqu’à la #Loi_de_programmation_de_la_recherche (#LPR) votée en 2020. #Fusions, #précarisation, raréfaction des #postes – alors que les effectifs étudiants progressent –, #managérialisation, #sous-traitance, multiplication des #évaluations (des établissements, des formations, des professionnel·les comme des équipes) et de leurs instances, induisent #pression_psychique et dégradation des conditions de travail et rendent davantage visible et légitime la question de la #souffrance_au_travail.

    Qu’en est-il du #quotidien bouleversé de ces organisations en transformation et de celles et ceux qui y travaillent ? Comment cela se traduit-il sur le plan des décisions, des dispositifs, des activités, des interactions, des engagements et des subjectivités ? C’est cette attention aux « violences ordinaires » dans les #institutions_académiques qui constitue le cœur de ce numéro de Mouvements. Par #violence_ordinaire, nous entendons tout type de #contrainte verbale, morale, psychologique ou symbolique exercée sur les #corps au travail et ressentie comme telle par celles et ceux qui les vivent (et qui essaient – ou non – de s’en défendre). Comme y insiste l’article de Stéphane Le Lay et Olivia Chambard, quelle que soit la forme de ces violences, il importe d’essayer de comprendre leurs liens avec les #rapports_de_domination et d’interroger leur inscription – et la nature de cette inscription – dans des configurations organisationnelles ou des structures sociales ou culturelles propres à l’ESR.

    Ceci est d’autant plus important que se sont multipliées récemment les critiques à l’encontre d’enseignant·es-chercheur·euses supposé·es déconnecté·es du monde réel dans leurs enseignements (en inadéquation avec le marché du travail), et dans leurs recherches (insuffisamment en prise avec les « défis sociétaux » et la « demande sociale »). À celles-ci s’ajoutent désormais des #attaques, internes ou externes au champ académique, contre certaines disciplines et certains travaux suspectés d’être disculpants, politisés, voire contraires aux valeurs de la République[2]. L’université et la liberté consubstantielle à ses activités intellectuelles – l’#indépendance des chercheur·euses et enseignant·es-chercheur·euses étant inscrite dans la loi – sont mises à mal de manière plurielle par manque de moyens, mise au pas organisationnelle et #condamnation_morale. Si des travaux analysent les effets de ces réformes néolibérales sur le travail des chercheur·euses et enseignant·es-chercheur·euses, à l’image des articles de Frédérique Debout, d’Ambre Guichard-Ménard et de l’Observatoire des Conditions de Travail à l’Université de Caen Normandie, ils sont plus rares, voire inexistants, sur les conditions de travail des personnels administratifs ou techniques de l’ESR ou des salarié·es en sous-traitance exerçant dans les établissements académiques. Dans ce numéro, l’article d’Hugo Bret sur le #personnel_de_nettoyage d’une université et celui du collectif C. Noûs-Aussi consacré à l’#édition_scientifique permettent justement de jeter un regard incisif sur ces zones d’ombre.

    Les rapports de domination entre les statuts, les corps et les disciplines constituent de fait une clé d’entrée pour comprendre la spécificité des types de violence dans les organisations universitaires et académiques et leur analyse est ancienne. Plus récemment, des auteur·rices ont néanmoins renouvelé la perspective en s’emparant en particulier de la question des #violences_sexistes_et_sexuelles (#VSS) à l’université, sur lesquelles reviennent trois articles. L’un provient d’une chercheuse militante, sous la forme d’un témoignage anonyme. L’autrice prend appui sur son expérience en tant qu’étudiante, victime et témoin de violences, dans une grande école et évoque les actions collectives qui s’en sont suivies. De son côté, à partir du cas espagnol, Verónica Cala analyse finement les interrelations entre pensée féministe et action militante, expliquant en quoi l’université peut être aussi bien un terreau fertile qu’un système nuisant aux avancées pourtant nécessaires au développement de la pensée transformatrice féministe. Enfin, l’article d’Armelle Andro se penche sur les modalités de prise en charge des VSS spécifiques au monde académique, qui ont notamment fait suite à des médiatisations et des mobilisations importantes. Apportant un cadrage complémentaire, il expose les avancées et les freins au traitement institutionnel des VSS depuis vingt ans, pointant les spécificités et l’hétérogénéité des situations rencontrées dans le champ académique. Traitant aussi, mais de manière différente, la question des #rapports_sociaux (de sexe, hiérarchiques et de race), Morgane Le Guyader se penche sur le concept de #violence_épistémique. Celui-ci s’avère utile pour pointer ce qui, à l’intérieur même des critères de scientificité, vient discréditer certains points de vue indigènes ou subordonnés. Ce texte élabore une critique qui a l’intérêt de proposer d’autres manières de rendre compte de l’expérience sensible qui traverse les enquêté·es aussi bien que les enquêteurs et enquêtrices.

    Plusieurs articles de ce numéro, à l’image de celui de Marina Pietri consacré à une #animalerie_scientifique, cherchent ainsi à rendre compte de la manière dont la #division_du_travail au sein des organisations académiques est productrice de formes de violence, examinées comme étant propres à une activité et un rôle spécifiques, aussi bien que dans leur dimension transversale, lorsqu’elles affectent différentes catégories de personnels (chercheur·euses et enseignant·es-chercheur·euses, doctorant·es, personnels administratifs, techniques, etc.). Ce faisant, peut être interrogée la place des stratégies défensives liées aux cultures de métier et érigées pour lutter contre la souffrance. Plusieurs articles abordent également les manières dont les #inégalités et #discriminations s’activent et se reproduisent, dans des configurations où la hiérarchie bureaucratique peut se superposer aux formes de #domination_académique. Se donne alors à voir en quoi ces inégalités permettent de révéler des formes de #mépris plus ou moins visibles, qui peuvent aller de la délégation systématique du « sale boulot » à l’invisibilisation ou l’appropriation du travail d’autrui, en passant par l’empêchement de travailler et le #harcèlement.

    Pour faire face à l’aggravation de la situation en matière de santé physique et mentale, les établissements du supérieur ont obligation, depuis 2012, de mettre en place un Comité d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail (#CHSCT). Très variables selon les établissements, les modalités déployées en faveur de la prise en charge des « #risques_psychosociaux » (#RPS) se font régulièrement timides… ou inexistantes. Dans certains établissements, les fonctions de référent « Égalité, RPS, Handicap » ne sont pas pourvues, tardent à l’être ou encore ne sont dotées d’aucun moyens significatifs pour leur action, qui demeure parfois lettre morte. Nombre d’actrices et d’acteurs de terrain sont pourtant en première ligne et certain·es particulièrement actif·ves pour lutter contre les violences et réguler les dérives : préventeur·rices, médecins du travail, représentant·es du personnel siégeant ou non dans les CHSCT, associations féministes et de personnels précaires, sans oublier les juristes, certain·es cadres administratif·ves et personnes en responsabilité dans les composantes et les laboratoires. L’article de Gwenaël Delaval, Emmanuelle Puissant et Samira Saïdoune, consacré à un « #dispositif_RPS » dans une université, aborde les enjeux de cette prise en charge institutionnelle.

    On le voit, les chantiers ouverts sont nombreux et délicats à mener pour rendre visibles et pour lutter efficacement contre les différentes formes de violence, en desserrant l’étau des rapports de domination. Gageons que les contributions de ce numéro de Mouvements œuvreront dans ce sens, grâce à la réflexion individuelle et aux discussions collectives qu’elles susciteront dans le champ académique, et aux pistes d’action qu’elles ouvrent ainsi.

    https://mouvements.info/edito/violences-et-souffrances-academiques-atteintes-au-service-public-et-a-l
    #ESR #université #violence #violences_ordinaires #souffrance #conditions_de_travail #travail #recherche

    ping @karine4 @_kg_

  • Le ministre de l’Agriculture débauche la dircom de l’Ania, le lobby agroindustriel français
    https://www.usinenouvelle.com/article/la-dircom-de-l-ania-devient-conseillere-de-la-communication-de-marc-f

    Attention, mélange des genres. La rumeur circulait, Sophie Ionascu a levé le doute : la directrice de la communication de l’Ania, principal lobby des industriels de l’agroalimentaire, va rejoindre le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, en tant que conseillère communication. L’intéressée a annoncé le 3 mai sa prise de poste, effective depuis la veille. Elle prend donc officiellement le relai de Claire Briançon, qui avait quitté Varenne début 2023.

  • Jérôme, éboueur d’usines à viande : « On voit des choses qui ne devraient pas exister »
    https://www.nouvelobs.com/societe/20230330.OBS71542/jerome-eboueur-d-usines-a-viande-on-voit-des-choses-qui-ne-devraient-pas-

    Quel enfant a rêvé un jour de ramasser, quand il serait grand, les #animaux morts dans les poubelles des usines de production de viande ? Tel est le #travail_pénible, physiquement, moralement, philosophiquement, d’un certain « Jérôme » (c’est son pseudo) embauché depuis peu comme agent d’équarrissage et qui, depuis la région de Saint-Brieuc, a contacté #L214 pour vider son sac. Il n’en peut plus de ce qu’il découvre. Pourtant, c’est un gars solide, la trentaine sportive, adepte du jeu de go à ses heures perdues. Le public ne sait rien de la réalité de l’équarrissage, lequel consiste à ramasser quotidiennement, par tonnes, les cadavres d’animaux de boucherie n’ayant pas survécu dans les lieux où l’on gère (le mot est choisi) leur mise au monde par inséminations artificielles et engraissement express – parler de « ferme » ou d’« élevage » relève d’un travestissement marketing.

    la suite sur le site du nouvel obs
    https://www.l214.com
    https://vimeo.com/808333437/16462ede33


    attention, la video est vraiment gore manque plus que l’odeur.
    un article signalé par Splann https://mamot.fr/@splann
    #équarrissage #carnage #élevages_industriels

  • Serengeti darf nicht sterben
    https://de.wikipedia.org/wiki/Serengeti_darf_nicht_sterben

    Serengeti darf nicht sterben ist eine deutsche Kinodokumentation von Michael Grzimek und dessen Vater Bernhard aus dem Jahr 1959.

    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Bernhard_Grzimek

    Im Juli 1933 trat er der SA bei, in welcher er bis 1935 verblieb, und am 1. Mai 1937, nach Ende des Aufnahmestopps, der NSDAP (Mitgliedsnummer 5.919.786).

    Von Januar 1938 bis zur Auflösung aller deutschen Regierungsstellen am 8. Mai 1945 war er als Regierungsrat im Reichsministerium für Ernährung und Landwirtschaft
    ...
    Grzimek lebte von 1937 bis 1945 in Berlin-Johannisthal. Anfang 1945 durchsuchte die Gestapo seine Wohnung, da er wiederholt versteckte Juden mit Lebensmitteln versorgt hatte. Daraufhin flüchtete Grzimek aus Berlin, kam zunächst nach Detmold und im März nach Frankfurt am Main.

    #Berlin #Johannisthal #nazis #résistance #Afrique #animaux

  • Lab chimps successfully treated with anti-depressants
    https://www.bbc.com/news/science-environment-21299657


    Je ne crois pas que les animaux ont une âme, ni les hommes d’ailleurs. Méphistopélès fut perdant dès le début quand il conclut son pacte notoire avec le docteur Faust. Pourtant le sort des milliers de singes de laboratoire m’émeut davantage que celui des trois tristes tigres. Leur destin rappelle celui des prolétaires humains. Quand ils arrivent à l’age de la retraite ils sont usés au point où ils ne constituent plus qu’une affaire pour les médecins et producteurs de drogues qu’on refuse aux jeunes. Le capitalisme s’en fout de la question si nous et nos confrères primates sommes équipés d’une âme mais il nous abaisse tous au niveau de bêtes à exploiter jusqu’au dernier souffle.

    14.2.2023 by Pallab Ghosh - A study has shown that anti-depressants can be used to help former lab chimps combat depression and trauma.

    Researchers say that the treatment should be considered for hundreds of other chimps that have been used in scientific research.

    The finding comes as a US funding body thinks about retiring the more than 300 chimps it uses for medical research.

    Dr Godelieve Kranendonk, a behavioural biologist leading the study at AAP, a rescue centre for animals in the Netherlands, told BBC News that the results had been astonishing.

    “Suddenly, [the chimps] woke up. It was as if they were zombies in their enclosures and now they are happy, playing with each other. They are chimps again - that was really nice to see,” she told me.

    Many animals emerge from their time in laboratories depressed and traumatised. Having been confined for 15 to 20 years as lab animals, they have lost their ability to play or relate to other chimps. Instead, they spend their time in brooding isolation and sometimes eat their own vomit.

    The chimps often repeatedly rock back and forth, pace back and forth and pull their own hair.

    Playfulness restored

    Staff at the AAP sanctuary care for the animals until they die. They try to rehabilitate them so that they can live out their remaining years happily.

    The chimps are fed a good diet of vegetables, have toys and plenty of space in which to play. But Dr Kranendonk found that the abnormal behaviour actually increased. It was as if the animals did not know how to cope with their new found freedom.

    Dr Kranendonk decided to consult Martin Bruene, a professor of human psychiatric disorders at the University of Bochum, Germany. He prescribed a course of anti-depressants for five of the chimps.

    All the animals had been used in medical experiments and were infected with Hepatitis C. “Willy” showed the least abnormal behaviour. “Tomas” and “Zorro”, on the other hand, would spend a third of their waking hours eating their own vomit.

    “Iris” had lost so much weight from vomiting when she first came to the sanctuary that the staff thought she would die.

    The most troubled though was “Kenny”, a small chimp who was constantly anxious that the others would attack him and spent much of his time screaming in terror.

    The chimps were given SSRI (Selective Serotonin Reuptake Inhibitors), which is a class of anti-depressant similar to Prozac and is used to treat human patients for depression, anxiety disorder and obsessive compulsive disorder.

    After six to eight weeks, the animals behaviour started improving. The abnormal behaviour declined and the chimps began to play together. After seven months, there was a vast difference.

    Kenny responded best of all to the treatment. He is now the clown of the group, entertaining the others and initiating play.
    Media caption,

    Pallab Ghosh reports from a retirement home for chimps used in research

    Prof Bruene said that the results were “quite amazing”.

    He said: “I didn’t expect this to work this well. These chimps have served as laboratory chimps for many, many years and suffered psychological trauma. I wouldn’t expect a human [to recover] that has suffered a similar condition.”

    After decades of being research animals, the chimps unsurprisingly looked weary and dishevelled, even after their anti-depressant treatment.

    Gone was the energy and playfulness that one sees in wild chimps. But they had an engagement that was absent from other chimps in the sanctuary that had not received the medication.

    Kenny, for example, came to the front of his cage to show me the carrots he was about to eat. Then, after noticing that I was taking what he may have though to be too great an interest in his dinner, he scuttled off quickly, flashing a suspicious glance as he clutched his carrots tightly to his chest.

    And after dinner, Iris and Zorro played together affectionately, even exchanging a kiss.

    The big question though is whether the effect lasts when the chimps are taken off the medication. The early indications are promising. The medication has been steadily reduced and there has been no adverse effect on the chimps’ behaviour.

    Kenny himself decided that he did not want to take the anti-depressants anymore. His clownish behaviour has continued.

    “It seems that while on the medication, the chimps learn to be chimps again,” said Dr Kranendonk. “And once they have learned that, they don’t need the medication any more.”

    American decision

    The result comes at a time when the world’s largest user of chimps in medical research is considering retiring more than 300 of its animals.

    A recent scientific review for the US National Institutes of Health concluded that there were alternatives to using chimps in many cases, and that the greater suffering these higher animals experienced dictated that nearly all the animals in NIH-sponsored research should be retired.

    An expert group of scientists has suggested that the chimps should be sent to a national sanctuary which has been dubbed “Chimp Haven”. The 80-hectare (200-acre) site in Louisiana was opened in 2005 as a retirement home for research chimps that were no longer needed.

    The proposal from the NIH committee is the latest step in a shift away from using chimps for medical research in the US.

    But the experience of Dr Kranendonk and Prof Bruene suggests that simply releasing the chimps into a large open air sanctuary will not be enough. Unless the animals are properly supported, Chimp Haven may well turn out to be Chimp Asylum.

    Prof Bruene believes that the NIH should consider giving their animals anti-depressants if they show symptoms of depression before releasing them. He thinks their conditions are treatable and that, as our closest relatives in the animal kingdom, they deserve proper psychiatric care.

    “It could be a good model for other facilities to at least try and improve their conditions,” he said.

    Research on great apes in the UK was banned in 1986.

    #animaux #psychiatrie #iatrocratie #wtf

  • Usbek & Rica - « Les films Pixar suivent toujours les mêmes archétypes dramaturgiques »
    https://usbeketrica.com/fr/article/les-films-pixar-suivent-toujours-les-memes-archetypes-dramaturgiques

    "Une grenouille géante volubile, un attaché commercial sans ambition, un comptable schizophrène… Voilà quelques-uns des personnages qui peuplent le film d’animation Saules aveugles, femme endormie, signé Pierre Földes et déjà auréolé de la Mention du Jury au Festival d’Annecy 2022 ainsi que du Prix Spécial de la Fondation Gan 2021. Dans cette œuvre à la fois poétique, innovante et à contre-courant des codes de la narration traditionnelle (quoique directement inspirée de six nouvelles de l’écrivain Haruki Murakami), des personnages ordinaires cherchent ainsi à redonner un sens à leurs vies, quelques heures après l’irruption des tristement célèbres tremblement de terre et tsunami qui ont touché le Japon en 2011"

    On entend tout le temps dire que les films d’animation doivent suivre une structure unique, mais c’est faux. Les films Pixar sont très représentatifs de cela, par exemple : ils suivent toujours les mêmes méthodes pour faire pleurer et rire les spectateurs à tel ou tel moment, en suivant telle ou telle structure. Et c’est efficace, y compris sur moi  ! Mais je voulais essayer autre chose avec ce film. Quelque chose d’audacieux, quelque chose de nouveau. C’est pourquoi la narration du film est très particulière. Il faut accepter de s’immerger dedans et de se laisser aller, sans s’attendre à être confronté à une construction classique. Au départ, je pensais raconter les nouvelles les unes après les autres de façon chronologique mais, très rapidement, je me suis rendu compte que des liens pouvaient exister entre elles. J’ai donc tenté de les enchevêtrer tout en en les chapitrant, un peu à la manière d’un recueil de nouvelles. Si on prend la peine de la chercher, on se rend compte qu’il y a bien une histoire globale, cohérente, qui relie toutes ces histoires. Mais je ne voulais pas qu’elle soit trop évidente.

    #Cinéma #Animation #Film

  • Kippour : La ministre de l’Environnement prône la charité pour le rituel des Kapparot Sue Surkes - Time of Israel

    Le ministère de la Protection environnementale a émis, lundi, un nouvel appel en direction des Juifs religieux qui pratiquent le rituel des « Kapparot », leur demandant de donner plutôt de l’argent en amont de Yom Kippour, qui commence demain soir.

    Dans cette coutume, le fidèle récite des prières tout en faisant tourner un poulet vivant autour de sa tête à trois reprises, avec la croyance que les fautes seront ainsi transférées à l’animal avant Yom Kippour, journée du grand pardon et jour le plus saint du calendrier juif.


    Un juif ultra-orthodoxe participant au rituel de kapparot , pendant lequel un poulet est secoué au dessus de la tête, l’individu transférant par ce geste ses péchés au volatile. Illustration. (Crédit : Dima Vazinovich/Flash90)

    Le poulet est ensuite tué et offert aux pauvres. Traditionnellement, un don d’argent peut remplacer l’animal dans ce rite et de nombreux groupes juifs encouragent cette méthode.

    Selon le ministère, les volailles sont gardées dans des cages bondées et dans de mauvaises conditions avant la fête – ce qui, selon lui, ajoute encore à la violence du rituel.

    « Il est possible de respecter les coutumes et de maintenir en vie la tradition, mais en le faisant en offrant de l’argent par charité à ceux qui en ont besoin », a déclaré la ministre de la Protection environnementale Tamar Zandberg, qui se bat depuis longtemps en faveur des droits des animaux.

    En ne causant aucune souffrance, un don ne fait qu’augmenter la valeur de la bonne action, a-t-elle ajouté.

    Yossi Havilio, adjoint au maire de Jérusalem, a également appelé à remplacer les poulets vivants par un don en monnaie sonnante et trébuchante.

    « Je souhaite que nous puissions éviter la vision difficile, chaque année, des poulets des kapparot qui restent pendant de longues heures dans des conditions dures, sans ombre, sans eau et sans alimentation avant d’être tués. Il n’y a aucun honneur, aucune dignité dans une coutume impliquant des actes de cruauté à l’égard des animaux, et il est douteux qu’il puisse y avoir une quelconque expiation là-dedans », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

    Source : https://fr.timesofisrael.com/yom-kippour-la-ministre-de-lenvironnement-prone-la-charite-a-la-pl
    #religion #ultra_orthodoxes #israël #israel #animaux #expiation #péchés #poulet #souffrance_animale #tradition

  • La domestication animale : une histoire de domination... | Du poil sous les bras
    https://www.radiosaintfe.com/emissions/details/view/la-domestication-animale-une-histoire-de-domination

    Où l’on apprend que l’histoire de la domestication c’est l’histoire des dominations et du capitalisme ; la domestication des animaux va de pair avec la domination des hommes sur d’autres hommes et sur les femmes. Entretien avec Valérie Chansigaud, autrice de « L’Histoire de la domestication animale » (Editions Delachaux et Niestlé - 2021). Durée : 55 min. Source : Radio Saint Ferréol

    https://www.radiosaintfe.com/sound/du-poil-sous-les-bras/PAD_DUPOILSOUSLESBRAS_2021_11_01_Ladomesticat.mp3

  • Chine. Le retour des #vendeurs_de_rue à Shanghai

    Pendant des années, ils ont été considérés comme une #tumeur_urbaine par les autorités chinoises. Mais les commerçants ambulants font aujourd’hui leur grand retour à Shanghai, locomotive économique de l’empire du Milieu.

    « L’#économie_de_rue serait-elle de retour ? » s’enthousiasme le média shanghaïen en ligne Pengpai (The Paper). Le 22 septembre, le Comité permanent de l’Assemblée municipale du peuple de Shanghai a approuvé une révision du « Règlement sur la gestion de l’hygiène environnementale de Shanghai ».

    De ce fait, à partir du mois de décembre, les vendeurs de rue pourront légalement installer des étals dans les #marchés_de_nuit. Une nouvelle qui réjouit Pengpai :

    « L’économie de rue n’est pas seulement un reflet de la tolérance de la ville, c’est aussi un élément important de l’#écosystème_économique. »

    « Par le passé, il était interdit à Shanghai d’installer des stands ambulants et des commerces dans l’#espace_public, comme les #trottoirs », rappelle le quotidien de la jeunesse chinoise Zhongguo Qingnian Bao, qui ne cache pas sa joie face aux « changements dans le concept de #gouvernance_urbaine ».

    Jadis, dans le développement urbain chinois, le commerce de rue a été constamment qualifié d’obstruction au #paysage_urbain, d’entrave à la #circulation_routière, etc. « Il a été presque considéré comme synonyme de ’#sale, #désordonné' », déplore le journal, ajoutant :

    « L’absence d’échoppes en bord de route était vue comme un #symbole de l’indice d’une #ville_civilisée. »

    Le Zhongguo Qingnian Bao mentionne les avantages des « #échoppes_de_rue ». « Cette activité économique urbaine marginale » a évidemment ses atouts, surtout dans le contexte économique actuel.

    Création d’#emplois

    « Il s’agit d’un moyen pragmatique de stimuler la #consommation et de préserver l’#animation d’une ville », argumente le quotidien, en ajoutant que, « nécessitant un faible investissement, il contribue à créer des d’emplois ».

    La création d’emplois est devenue urgente dans la deuxième puissance mondiale. En août dernier, le Bureau national chinois des statistiques a annoncé un taux de chômage record de 19,9 % chez les jeunes de 16 à 24 ans.

    Le média hongkongais en ligne HK01 parle également d’une « bonne décision » prise à Shanghai, montrant que les autorités de cette métropole « ont compris que la #gestion_urbaine et l’économie des #colporteurs peuvent coexister, et que les deux ne s’excluent pas mutuellement ».

    HK01 regrette qu’autrefois de nombreuses villes chinoises aient à tout prix voulu donner un aspect propre et ordonné à leur cité. Cela provoquait de fréquentes confrontations entre les chengguan (sorte de police municipale) et les #marchands_ambulants, causant « de nombreux incidents regrettables et affligeants ».

    Ainsi, en mai 2009, Xia Junfeng, jeune vendeur d’aliments de rue à Shenyang, dans le Liaoning, a tué deux chengguan dans une bagarre. Xia a été exécuté quatre ans plus tard.

    Interrogé par le média américain Radio Free Asia, l’économiste Si Ling estime que ce changement de politique de la ville de Shanghai est dû à la vague de faillites d’entreprises à la suite de l’épidémie. D’après lui, « le gouvernement de Shanghai a dû faire face au grand nombre de commerçants et d’ouvriers ayant besoin de travail en autorisant l’#économie_de_rue ».

    Le chroniqueur Fang Yuan impute également cette souplesse du pouvoir vis-à-vis du commerce de rue à « la morosité des conditions macroéconomiques ». Il estime que « cette forme d’économie est la forme la plus basse de l’économie », qui ne peut toutefois pas être une solution de long terme face à la situation économique actuelle.

    https://www.courrierinternational.com/article/chine-le-retour-des-vendeurs-de-rue-a-shanghai

    #informalité #ville_informelle #économie_informelle #Chine #Shanghai #urban_matters #commerce #villes #cohabitation #propreté #ordre
    #TRUST #master_TRUST

  • #Suisse : « Les effectifs de loups augmentent de manière exponentielle » Yann Amedro/vajo - RTS
    https://www.rts.ch/info/suisse/13283954-isabelle-germanier-les-effectifs-de-loups-augmentent-de-maniere-exponen

    Cet été, les attaques de loups sur les bovins se multiplient dans le Jura et les Alpes vaudoises. La relative paix entre le grand carnivore et les humains semble menacée, car le prédateur s’est en partie adapté à son environnement.

    La correspondante pour la Suisse romande du Groupe Loup Suisse, organisation s’engageant à faciliter la coexistence entre les humains et les grands carnivores indigènes dans le pays, Isabelle Germanier observe que les effectifs augmentent « de manière exponentielle ». En Suisse, les loups sont passés de 34 en 2015 à 180 en 2022.


    Les attaques de loups se multiplient dans le Jura : interview d’Isabelle Germanier / Le 12h30 / 4 min. / aujourd’hui à 12:34

    « Forcément, quand il y a plus de loups, il y a plus d’attaques », note Isabelle Germanier, mercredi dans le 12h30 de la RTS. Le journal 24 heures explique que le loup s’est adapté à son environnement, « sans quoi il aurait déjà été exterminé », explique-t-elle.

    Moins d’ovins dans le Jura vaudois
    « Il y a beaucoup moins d’ovins dans la région du Jura vaudois », cite-t-elle en exemple. « En voyant que les proies étaient beaucoup plus volumineuses, le loup a pris l’habitude de garder des jeunes des années précédentes pour avoir une meute beaucoup plus grande afin d’attaquer des proies plus importantes. On observe à l’est de l’Europe que les loups arrivent à tuer des bisons quand ils sont en meute. »

    Le canton de Vaud envisage donc d’abattre un des deux membres du couple géniteur de la meute du Marchairuz. « Le canton prévoit d’abattre le mâle, mais il se peut que ce soit la femelle qui mène les opérations. Les spécialistes sur place connaissent la meute, l’essentiel est de prélever le bon individu pour tenter de baisser la pression. Mais dans tous les cas, il n’y a aucune garantie de succès. On ne peut toutefois nier la souffrance des éleveurs et la situation actuelle ne fait que renforcer les extrémistes des deux côtés, ce qui est regrettable », expliquait il y a quelques jours le canton dans un communiqué.

    « On essaie des choses »
    Le nouveau conseiller d’Etat Vert Vassilis Venizelos avouait avoir fait « à contrecœur » la demande de régulation à l’Office fédéral de l’environnement.

    « On essaie des choses », déclare Isabelle Germanier. « Si on tire des jeunes, c’est surtout pour éviter une dispersion dans d’autres meutes des mauvais comportements que les jeunes loups ont appris comme le détournement des moyens de protection. Ce n’est pas pour essayer de diminuer les pertes sur le lieu même des attaques. »
    #loup #écologie #équilibre #nature #environnement #adaptation #animaux_domestiques #moutons #ovins #coexistence

    • En baie de Somme, des bébés phoques abandonnés à cause des touristes Allouville-Bellefosse (Seine-Maritime) et Saint-Valery-sur-Somme (Somme), reportage

      De plus en plus de touristes se rendent dans la baie de Somme. Les associations de protection de la nature s’inquiètent des conséquences de cet afflux sur l’écosystème, en particulier sur les colonies de phoques.
      Peut-on pâtir de sa mignonnerie ? Assurément, pense-t-on en plongeant son regard dans les grands yeux noirs des petits phoques veaux-marins (Phoca vitulina). Les voici étendus sur le carrelage délavé du centre de soins du Chene, à Allouville-Bellefosse (Seine-Maritime). Pelages humides, museaux fins et longues moustaches, Maloya, Pogo et Calypso sautillent gauchement en attendant leur repas.


      Pogo, jeune phoque recueilli par le Centre d’hébergement et d’étude sur la nature et l’environnement d’Allouville-Bellefosse. - © Tiphaine Blot / Reporterre

      Leurs cris s’intensifient à l’arrivée de leur soigneuse, Julia, les bras chargés d’une bouillie de poisson rosâtre. Revêtue d’une combinaison médicale, la jeune femme cale délicatement les petits phoques entre ses cuisses avant de les intuber pour leur faire ingurgiter la mixture. « Si on veut leur faire reprendre des forces, on n’a pas le choix, explique-t-elle. Ce ne sont pas des chiens, ils ne mangent pas dans une gamelle. Ce serait trop bien ! »


      Calypso, qui ne peut pas encore avaler de poissons entiers, est nourrie par sonde. © Tiphaine Blot / Reporterre

      En tout, huit petits phoques ont été recueillis par le centre depuis le début de l’été. Tous ont été abandonnés par leurs mères encore allaitantes, très probablement après avoir été dérangés par des touristes. « Par curiosité, les gens viennent voir les phoques de près quand ils se reposent sur le sable. Les mamans ont peur et fuient dans l’eau, tandis que les bébés restent sur place », raconte Julia. À leur arrivée au centre de soins, la plupart étaient à peine plus gros que des chats. Quelques-uns avaient encore leur cordon ombilical.

      « C’est désastreux, soupire une soigneuse, Louise. Certains touristes vont même jusqu’à les prendre dans leurs bras. Ça fait des orphelins. » Tous les petits ne survivent pas à cette séparation forcée. Deux jeunes recueillis par le centre après avoir été manipulés par des humains sont déjà morts cette année. « Il y en a un qui est parti dans mes bras », souffle Julia. Elle ironise : « Il faudrait qu’ils aient l’air plus féroce. Peut-être que l’on s’en approcherait moins. »


      « Il faudrait qu’ils aient l’air plus féroce. Peut-être que l’on s’en approcherait moins. » © Tiphaine Blot / Reporterre

      Les pensionnaires du Chene sont nés à 130 kilomètres de là, sur les côtes picardes de la baie de Somme (Hauts-de-France) : d’immenses étendues de sable cernées de salicorne, sans cesse dénudées et rhabillées par la mer. Le tourisme a commencé à se développer dans la région au cours des années 1980.

      Il représente aujourd’hui une véritable manne : plus de 2 millions de visiteurs arpentent chaque année ses plages et ses prés salés, générant plus de 2 000 emplois et 160 millions d’euros de revenus, selon les chiffres de Somme Tourisme. L’agence vante un patrimoine naturel « exceptionnel », pouvant être consommé « à tout moment de l’année », comme l’expliquait son directeur François Bergez aux Échos, en 2020.

      Boules à neige et porte-clés
      La colonie locale de phoques, qui regroupe environ 400 veaux-marins (Phoca vitulina) et 100 phoques gris (Halichoerus grypus), a grandement contribué à l’essor de cette industrie. À Saint-Valery-sur-Somme, d’où partent la plupart des expéditions « nature », les phocidés sont partout. Déclinés en boules à neige, en peluches ou en porte-clés, des bébés phoques au sourire malicieux et au regard farceur inondent les vitrines des buralistes et des marchands de souvenir.

      Jusque dans les toilettes des restaurants, des affiches promettent une expérience « unique » à la rencontre des mammifères marins. Sur les quais bondés, tous guettent l’animal, appareil photo en bandoulière. En mer, les conducteurs de bateaux touristiques se pressent devant les bancs de sable où se reposent les phocidés pour expliquer à leurs clients, micro en main, comment ils vivent.


      Une quinzaine de jeunes phoques en détresse sont recueillis chaque année par les associations. © Tiphaine Blot / Reporterre

      La situation agace autant qu’elle inquiète Patrick Thiery, président de l’association de protection de l’environnement Picardie Nature. « La Baie de Somme est quasiment présentée comme un parc animalier gratuit », regrette-t-il. Depuis que l’endroit a été labellisé « Grand Site de France », en 2011, les activités commerciales liées à la nature ont explosé dans les zones où vivent les oiseaux et les phoques. « Il y a des guides à pied, des trottinettes électriques, des fat bikes, des chevaux, des pirogues, des bateaux à moteur… Quand on additionne tout ça, on arrive à un cumul d’activité, à marée basse et à marée haute, pile au moment où ils se reproduisent. Il n’y a aucun répit. »

      Aucune étude d’incidence n’a été réalisée pour évaluer les effets cumulés de ces activités sur l’écosystème, regrette Patrick Thiery. Le ballet incessant d’êtres humains aux alentours des bancs de sable est pourtant susceptible de stresser la faune sauvage. Même s’il est interdit d’approcher les phoques à moins de 300 mètres, les bénévoles de Picardie Nature observent fréquemment des promeneurs s’arrêter pour les caresser ou prendre des selfies avec eux.

      Des dérangements aux lourdes conséquences
      « Les phoques sont capables d’apprendre ce qui peut être une source de dérangement ou non », signale Cécile Vincent, enseignante-chercheuse au Centre d’études biologiques de Chizé et spécialiste des phoques. Elle évoque l’exemple d’un site de reproduction anglais, situé juste à côté d’une piste de décollage d’avions de la Royal Air Force. « Il y a une pollution sonore énorme, mais les phoques s’y sont habitués, parce qu’ils savent que personne ne viendra les toucher. » En Baie de Somme, où les humains circulent librement, les phoques ne peuvent avoir cette certitude. Par peur, il arrive qu’ils se jettent à l’eau à leur approche.

      « Ce n’est pas bon pour eux pour des questions de thermorégulation, poursuit Cécile Vincent. S’ils le font une seule fois, ce n’est pas dramatique. Le problème est la répétition. Les phoques sont des animaux homéothermes. Ils vivent dans un environnement plus froid que leurs corps, qui doit rester à environ 37 °C. Sous l’eau, l’environnement est beaucoup plus froid, et la perte de chaleur est beaucoup plus importante que dans l’air. S’ils vont fréquemment dans l’eau pour fuir les dérangements, ils perdent de l’énergie. » Les mères risquent également de ne pas retrouver leurs petits à leur retour sur terre. Cela peut « clairement » faire baisser les effectifs, selon la chercheuse.


      Les phoques les plus autonomes sont nourris dans cette piscine. © Tiphaine Blot / Reporterre

      Pour le moment, précise-t-elle, la colonie se porte bien. Mais le tourisme s’ajoute à d’autres menaces liées aux activités humaines, comme le changement climatique, la diminution des stocks de poisson, ou encore les captures accidentelles de phoques par les pêcheurs. « On ne connaît pas les effets de ces impacts cumulés, souligne Cécile Vincent. Il faut avoir une approche prudente, sans forcément tout bloquer. »

      Chaque année, environ 15 phoques en détresse — soit 10 % des nouveaux-nés — sont recueillis par les bénévoles de Picardie Nature, puis placés au centre de soins du Chene ou de la Ligue de Protection des Animaux (LPA) de Calais. « Mais si on n’était pas là pour effectuer des patrouilles et prévenir les dérangements, ils seraient 30 ou 40 », estime Patrick Thiery.


      En plus des phoques, des oiseaux sont aussi recueillis par le Chene. © Tiphaine Blot / Reporterre

      Les phoques ne sont par ailleurs pas les seuls à pâtir de l’afflux de visiteurs. Le piétinement des passants peut endommager les plantes. Les oiseaux, dont certains nichent sur les plages, peuvent également être perturbés par les activités touristiques. « Quand il y a des vols de montgolfière à basse altitude, les brûleurs font un boucan du diable, et les oiseaux s’envolent », raconte Patrick Thiery.

      Le président de Picardie Nature dénonce un « déséquilibre flagrant » entre les revenus générés par l’exploitation touristique de l’écosystème et les moyens alloués à sa protection. « Toutes ces activités génèrent des centaines de milliers d’euros de chiffres d’affaires, tandis que nous, on rame pour organiser une surveillance estivale et trouver des gîtes pour loger nos bénévoles. »

      Chaque été, l’association se démène avec une petite dizaine de volontaires pour sensibiliser des centaines de milliers de touristes. « Ce n’est pas idéal. » Le centre de sauvegarde du Chene peine lui aussi à joindre les deux bouts. La prise en charge d’un jeune phoque coûte plus de 2 000 euros. « On est soutenus par les collectivités, mais pas autant que nous devrions l’être », estime Alain Beaufils, son responsable.

      « On subit les bons vouloirs des politiques et des financeurs »

      Le syndicat mixte Baie de Somme-Grand littoral picard, qui gère la réserve, plaide également un manque de moyens financiers et humains. Il ne dispose pour le moment que de deux gardes assermentés pour surveiller plusieurs milliers d’hectares. « On subit les bons vouloirs des politiques et des financeurs, confie Alexandre Quénu, la conservatrice de la réserve naturelle. Arriver à maintenir et justifier les postes de chacun, c’est un combat permanent. On serait plus confortables avec une ou deux personnes supplémentaires. »

      Patrick Thiery, de Picardie Nature, défend depuis plusieurs années le principe d’une écotaxe, qui serait prélevée auprès des entreprises touristiques, puis reversée à ceux qui protègent la réserve. Les discussions avec les gestionnaires de la réserve n’ont pour le moment pas abouti. Seules quelques avancées ont été réalisées dans le domaine de la communication. Somme Tourisme s’est engagée à ne plus utiliser d’images de phoques en gros plan dans ses supports, afin de ne pas donner l’impression aux visiteurs qu’il est possible de les approcher de près.

      L’agence essaie également de développer l’offre touristique dans les terres afin de réduire la pression sur le littoral. « Mais on ne peut pas obliger nos partenaires institutionnels et les prestataires privés à ne pas communiquer sur le phoque, précise Dorothée Maréchal, responsable du pôle développement de la performance. C’est plus vendeur qu’une plante, ils essaient forcément d’utiliser cette image-là. »


      Les phoques seront relâchés s’ils survivent jusqu’à atteindre 35 kilos. © Tiphaine Blot / Reporterre

      D’autres manières de cohabiter avec les phoques restent à inventer. Picardie Nature anime chaque année des points d’observation à la longue vue, grâce auxquelles les phocidés peuvent être observés sans être dérangés. Julia, du Chene, suggère d’interdire certaines plages au public lors de la période de reproduction des phoques. Une telle mesure semble encore loin. En attendant, les soigneurs réparent les pots cassés.

      Sur les bords de la piscine du Chene, Julia apprend à ses protégés à manger des poissons entiers. Salsa, Boogie et Hip semblent en bonne voie. Les petits phoques se trémoussent dans l’eau jusqu’aux jambes de la soigneuse, puis bondissent pour attraper les harengs qu’elle leur tend. S’ils survivent, ils seront relâchés à l’automne, lorsqu’ils auront atteint 35 kilos. D’ici là, les parkings se seront vidés. La baie résonnera d’autres bruits que de ceux des touristes.

      Notre reportage en images : Le lien https://reporterre.net/En-baie-de-Somme-des-bebes-phoques-abandonnes-a-cause-des-touristes

  • As a cancer patient, ‘Cyberpunk 2077’ frees me from my mental prison - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/video-games/2022/07/27/cyberpunk2077-cancer

    I was diagnosed with cancer in early June. For some reason, since then, I haven’t been able to stop playing CD Projekt Red’s “Cyberpunk 2077,” a story about how you must navigate or defy terminal illness.

    The terminal illness facing V, the game’s protagonist, is the all-but-certain erasure of their soul. Their personality, memories and cognitive functions are being overwritten by an artificial intelligence, Johnny Silverhand, a rocker and branded terrorist brought to virtual life by Keanu Reeves. They can only deny or accept their fate; either grasp at some way to sever their connection as Silverhand takes over, or leave this world on their own terms.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #jeu_vidéo_cyberpunk_2077 #témoignage #maladie #cancer #cd_projekt_red #keanu_reeves #netflix #anime_cyberpunk_edgerunners #anime_akira #film_fight_club #steve_jobs #playstation_4 #xbox_one

  • Le premier des biologistes
    https://laviedesidees.fr/Le-premier-des-biologistes.html

    À propos de : Pierre Pellegrin, Des #animaux dans le monde, cinq questions sur la #biologie d’Aristote, CNRS. Dans une étude savante et néanmoins accessible, Pierre Pellegrin soutient qu’Aristote est le véritable fondateur de la biologie, contrairement à ce qu’une perception caricaturale de son finalisme a longtemps donné à penser.

    #Philosophie #Aristote
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202209_pellegrin.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220927_pellegrin-4.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220927_pellegrin-4.pdf

  • Ubisoft responds to legislation targeting women and LGBTQ Americans
    https://www.gamedeveloper.com/culture/ubisoft-responds-to-legislation-targeting-women-and-lgbtq-americans

    Ubisoft is promising support for employees, but has muted criticism for legislators.

    Ubisoft has sent out a letter to employees acknowledging the dueling legislative trends of anti-abortion laws and anti-LGBTQ laws in the United States of America. In the letter (shared via a company blog post), chief people officer Anika Grant and vice president of global diversity and inclusion acknowledged the impact these laws may have employees, and promised support from the company for employees to “have access to the quality healthcare that you need.”

    Ubisoft Support For Women And LGBTQ+ Communities
    https://news.ubisoft.com/en-us/article/7DjJ7wOmfs3sryPaL8dLCa/ubisoft-support-for-women-and-lgbtq-communities

    Raashi and I are reaching out today because we’ve heard that some of you are deeply concerned by recent State legislation that affects the LGBTQ+ community and by the potential ramifications an upcoming US Supreme Court ruling could have on women as well as trans and non-binary people. We also heard that you wanted Ubisoft to be more active and vocal in our support of these groups.

    On behalf of Yves and all of Ubisoft’s leadership team, we want to be clear: at Ubisoft, we believe that women’s rights are human rights, trans rights are human rights, and equal rights for all are essential to creating a world where everyone can be their authentic selves and thrive.

    As always, our priority is the health, safety, and well-being of our teams. We are continuing to review our benefits packages for US employees to ensure you and your family will have access to the quality healthcare you need, regardless of where in the US you live. In addition, we are examining what other resources we can bring to bear to support our women and LGBTQ+ team members in the US who could be most directly affected.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #ubisoft #ressources_humaines #lgbtq #avortement #féminisme #roe_v_wade #justice #législation #anika_grant #raashi_sikka #yves_guillemot #politique #assurance_santé #ea #electronic_arts #bungie #arenanet #certain_affinity #outerloop_games