• Pétition Soutien à la lettre ouverte de 34 chercheurs du champ de l’animation
    http://petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2013N39396

    Le temps périscolaire n’est pas du temps scolaire
    Le curseur qui permet de désigner ce qui relève du temps scolaire de ce qui l’entoure est un véritable enjeu. S’il s’agit d’occuper les enfants avec diverses activités quasi-scolaires réalisées dans des lieux scolaires, alors nous allongerons le temps de l’enfant dans la logique scolaire et, uniquement, collective. S’agit-il de faire de l’école mais autrement ? La question du rôle de ces activités doit être envisagée à partir d’un débat plus complet portant sur la formation à ces activités et sur la pédagogie mise en place durant ces temps. Les simples questions d’organisation du temps de travail des animateurs-animatrices, des taux d’encadrement(s) et d’un temps de présence à l’école pour les enfants sont bien trop restrictives.
    Si l’intégration d’activités culturelles dans le cursus scolaire est une bonne chose, la possibilité pour les enfants de sortir de la logique scolaire, hors du temps de l’école, est un enjeu social important. Les enfants doivent avoir la possibilité de ne rien faire, de jouer dans la rue ou de fréquenter une autre structure. Il faudrait alors une réflexion sur notre conception du territoire et sa façon d’accueillir les enfants en son sein.
    L’animation socioculturelle n’a ni pour objet de faire à la place de l’école, ni de faire ce que l’école ne veut pas faire. Elle a pour vocation de permettre à chaque enfant d’être auteur de son temps, de lui donner les outils pour être acteur de sa cité, ou de sa commune, et de développer son individualité et sa personnalité.
    La question du « décrochage scolaire » ne se posera pas dans les mêmes termes s’il existe autour de l’école des dispositifs « raccrocheurs sociaux ».

    #éducation #animation_socioculturelle #temps_périscolaire