• Attirée par les lustres, une orientation sexuelle comme une autre ? | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/190182/sexualite-attirance-objets-orientation-sexuelle-ou-fetichisme-amanda-liberty-e

    S’estimant stigmatisée, Amanda Liberty a saisi un arbitre indépendant de la presse britannique, IPSO en soutenant que le Sun avait violé son code de conduite. Plus précisément la 12e clause, qui exige de la presse qu’elle bannisse les « références préjudiciables ou péjoratives sur l’orientation sexuelle d’un individu ».

    IPSO a rejeté la plainte d’Amanda Liberty. Au motif que l’attirance pour un lustre ne correspondait pas à la définition de l’Equality Act 2010, une loi anti-discrimination britannique, selon laquelle « l’orientation sexuelle est l’orientation d’une personne envers une personne du même sexe, ou du sexe opposé ». IPSO a donc conclu que son code n’offrait protection « qu’aux individus en relation avec des personnes, et non avec des objets ».
    Les « objectum sexuals »

    Une décision lourde de sens pour toute une communauté. Car aussi atypique que soit le goût d’Amanda Liberty, il ne s’agit pas d’une exception. En effet, l’association Objectum-Sexuality Internationale (OS Internationale) compte aujourd’hui quelque 400 membres qui se déclarent « objectum sexuals », c’est-à-dire attiré·es par des objets inanimés.

    En France, jusqu’en 1992, l’homosexualité était considérée comme une pathologie psychiatrique. Son changement de statut est dû aux révisions du DSM, et de la Classification internationale des maladies (CIM). « L’histoire médicale prouve que les partitions entre sain et malsain ne sont pas gravées dans le marbre », insiste Nanda Arvay.

    De là à ce que l’objectum sexuality soit bientôt une orientation sexuelle protégée par la loi ? « Au nom du respect des libertés individuelles, c’est un horizon possible, mais très improbable », estime la psychiatre. Tout en rappelant qu’il appartient à chaque génération de « nourrir un débat afin de redéfinir le tracé de sa normalité ». Et de légiférer en conséquence.

    Eh bien. Bientôt l’acronyme LGBTQQI2AA va s’allonger ?
    #sexualité #perversion

  • Quoting ’The Lorax,’ Court Pulls Permit For Pipeline Crossing Appalachian Trail : NPR
    https://www.npr.org/2018/12/14/676950106/quoting-the-lorax-court-pulls-permit-for-pipeline-crossing-appalachian-trail

    A federal appeals court has thrown out a power company’s permit to build a natural gas pipeline across two national forests and the Appalachian Trail – and slammed the U.S. Forest Service for granting the approvals in the first place.

    In a decision filed Thursday by the 4th U.S. Circuit Court of Appeals in Richmond, Va., a three-judge panel declared the U.S. Forest Service “abdicated its responsibility to preserve national forest resources” when it issued permits for the Atlantic Coast Pipeline to build through parts of the George Washington and Monongahela National Forests and a right of way across the Appalachian Trail.

    “This conclusion,” they wrote in a unanimous judgment, “is particularly informed by the Forest Service’s serious environmental concerns that were suddenly, and mysteriously, assuaged in time to meet a private pipeline company’s deadlines.”

    The judges cited Dr. Seuss’ The Lorax: “We trust the United States Forest Service to ’speak for the trees, for the trees have no tongues.’”

    #should_trees_have_standing #pipeline #droit_de_l'environnement #animisme_juridique

  • Entretien avec Nastassja Martin
    « Le sentiment du sublime disparaît
    avec la sécurité de celui qui le regarde »

    Benoît Labre, Nastassja Martin

    https://lavoiedujaguar.net/Entretien-avec-Nastassja-Martin-Le-sentiment-du-sublime-disparait-av

    Le Comptoir : Vous êtes partie en Alaska, synonyme de nature sauvage pour nous, de wilderness nord-américaine… Qu’avez-vous trouvé là-bas ?

    L’Alaska peut difficilement être pensé comme un territoire uniforme. Pour schématiser, disons que dans la première Alaska dans laquelle j’ai vécu, américaine, j’ai trouvé exactement cela : la wilderness vierge et sauvage telle que nous la fantasmons en Europe, les grands espaces pleins d’animaux et quasi vides d’humains. Pourtant j’ai été frappée, en arrivant sur mon terrain à Gwich’aazhee (Fort Yukon), de réaliser la perte de tous les éléments qui composaient pour moi le tableau de cette Grande Nature, extérieure, a-humaine et transcendante. Dans ce village Gwich’in délabré, pas le moindre signe d’animaux sauvages. Alors que partout sur les routes alaskiennes, on croise élans et caribous régulièrement, ici au beau milieu de la taïga subarctique, ils avaient disparu de la circulation. Ne semblaient subsister ici que ruines et left-overs d’un Occident arrivé trop vite et trop fort, déjà recrachés sur les berges de la rivière Yukon avant d’avoir pu être digérés. (...)

    #anthropologie #Alaska #entretien #nature #culture #Descola #Bruno_Latour #Edward_Tylor #animisme #écologie #Occident

  • La France vient au secours du groupe Bolloré en violant, à l’occasion, l’article 6 de la Convention européenne des Droits de l’homme | CGT
    https://www.cgt.fr/comm-de-presse/la-france-vient-au-secours-du-groupe-bollore-en-violant-loccasion-larticle-6-de-

    Le 12 février débutera, à Nanterre, la première phase d’un procès opposant 77 membres de l’ethnie #Bunong du #Cambodge au groupe de Vincent #Bolloré.
    Onze cambodgiens – neuf plaignants, un représentant d’une ONG locale et un avocat – se sont vu refuser leurs visas alors que leur présence à ce procès est nécessaire.
    La CGT exige que le gouvernement français arrête de violer la Convention européenne des droits de l’Homme ratifiée par la France en 1974 et accorde les visas nécessaires pour que les plaignants puissent participer à leur procès et répondre aux interrogations des juges.
    En refusant d’accorder aux #victimes cambodgiennes les #visas nécessaires pour permettre leur présence au #procès, notre gouvernement viole, en effet, l’article 6 de la Convention européenne des #Droits_humains, en leur refusant à la fois le « droit à un procès équitable » et le « droit à ce que sa cause soit entendue. »
    Cette première phase est particulièrement cruciale : leur avocat va exiger que le groupe de Vincent Bolloré fournisse tous les éléments en sa possession confirmant que la transnationale, se cachant derrière des sociétés écrans, est bien la donneuse d’ordre de la catastrophe subie par les Bunongs.
    Les demandeurs font partie de l’ethnie Bunong. Ceux-ci pratiquent une #agriculture_itinérante et ont des croyances animistes, fondées sur la sacralisation des #forêts et des lieux de #sépulture de leurs ancêtres. Leur plainte précise qu’ils « ont été victimes d’une véritable catastrophe économique, sociale, environnementale et religieuse, entièrement imputable aux sociétés du groupe Bolloré qui les ont privés de leurs #ressources et ont détruit leur cadre actuel et leurs lieux de culte. »

    #environnement #animisme

  • L’être et ses autres

    Georges Lapierre

    http://lavoiedujaguar.net/L-etre-et-ses-autres

    L’essai de Georges Lapierre Vierge indienne et Christ noir,
    une « petite archéologie de la pensée mexicaine »,
    paraît en feuilleton, deux fois par mois,
    sur « la voie du jaguar ».

    Pour le chrétien, l’individu est séparé entre l’esprit (l’âme) et le corps (le physique), entre une entité immortelle, l’âme, ou l’être ; et une part mortelle, perçue comme naturelle, c’est-à-dire comme une réalité non spirituelle. Et l’âme, ou l’esprit, commande et domine le corps comme l’homme domine la nature. La mort libère l’âme prisonnière ou enfermée dans le corps. Pour la pensée mésoaméricaine, le corps-physique tel que nous l’entendons n’existe tout simplement pas, seul existe un corps métaphysique, un corps qui se présente comme une actualisation de l’être, comme une modalité de l’être. (...)

    #Mésoamérique #religion #animisme #Mayas #nahualisme #chamanisme #cosmovision

  • En Nouvelle-Zélande, un fleuve reconnu comme une entité vivante

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/03/16/en-nouvelle-zelande-un-fleuve-reconnu-comme-une-entite-vivante_5095219_3244.

    Une décision qui pourrait être une première mondiale. Un fleuve considéré comme sacré par les Maoris a été reconnu par le Parlement néo-zélandais comme une entité vivante. Le Whanganui, le troisième plus long cours d’eau du pays, s’est vu doter, mercredi 15 mars, d’une « personnalité juridique, avec tous les droits et les devoirs attenants », a détaillé le ministre de la justice, Chris Finlayson.

    Le nom maori du fleuve est Te Awa Tupua. La tribu locale lutte pour la reconnaissance de ses droits sur ce cours d’eau depuis les années 1870, a relevé M. Finlayson. « La nouvelle législation est une reconnaissance de la connexion profondément spirituelle entre l’iwi [tribu] Whanganui et son fleuve ancestral. »

    Ce statut aura pour traduction concrète que les intérêts du Whanganui seront défendus dans les procédures judiciaires par un avocat représentant la tribu et un autre le gouvernement. L’iwi a également reçu 80 millions de dollars néo-zélandais (52 millions d’euros) au titre des frais de justice ainsi qu’une somme de 30 millions de dollars (19,6 millions d’euros) pour améliorer l’état du cours d’eau.

  • Comment je suis tombé animiste | 1+1=salade ?
    http://madeinearth.wordpress.com/2013/12/05/comment-je-suis-tombe-animiste

    Comment je suis tombé animiste : L’#animisme expliqué par Daniel Quinn, dans The Story Of B, extraits choisis et traduits :

    – Ton #Dieu écrit avec des mots. Les dieux dont je parle écrivent en galaxies et en systèmes stellaires et en planètes et en océans et en forêts et en baleines et en oiseaux et en moucherons.
    – Et qu’est-ce qu’ils écrivent ?
    – Eh bien, ils écrivent la physique et la chimie et l’astronomie et l’aérodynamique et la météorologie et la géologie

    [...]

    – Mais comme tu le verras, l’animisme est complètement compatible avec le savoir scientifique. Bien plus compatible que vos #religions. [...] L’animisme cherche la vérité dans l’univers, pas dans les livres, les révélations ou les autorités. Il en est de même pour la #science. Bien que l’animisme et la science lisent l’univers sous des angles différents, les deux ont une totale confiance dans leur véracité.

    [...]

    – Je vais commencer par le grand secret de la vie de l’animiste, Louis. Quand les autres personnes cherchent Dieu, tu les vois regarder automatiquement vers le ciel. Ils imaginent vraiment que, s’il y a un Dieu, il est loin, très loin— éloigné et intouchable. Je ne sais pas comment ils peuvent supporter de vivre avec un Dieu comme ça, Louis. Vraiment pas. Mais ce n’est pas notre problème. Je t’ai dis que, parmi les animistes sur cette planète, pas un seul ne peut te dire le nombre de dieux. Ils ne connaissent pas ce nombre et moi non plus. Je n’ai jamais rencontré ou entendu parler d’un seul qui se soucie de combien ils sont. Ce qui est important pour eux ce n’est pas combien ils sont, mais où ils se trouvent. Si tu vas parmi les Alawa d’Australie ou les Bushmen d’Afrique ou les Navajo d’Amérique du Nord ou les Kreen-Akrore d’Amérique du Sud ou les Onabasulu de Nouvelle Guinée — ou n’importe quels autres parmis les centaines de tribus de chasseurs-cueilleurs que je pourrais nommer — tu trouveras vite où sont les dieux. Les dieux sont ici.
    Je ne veux pas dire là, je ne veux pas dire ailleurs, mais ici. Parmi les Alawa : ici. Parmi les Bushmen : ici. Parmi les Navajo : ici. Parmi les Kreen-Akrore : ici. Ce n’est pas une affirmation théologique qu’ils proclament. Les Alawa ne disent pas aux Bushmen : "Vos dieux sont faux, les vrais dieux sont les notres. Les Kreen-Akrore ne disent pas aux Onabasulu : "Vous n’avez pas de dieux, nous seuls avons des dieux. Rien de tel. Ils disent : « Notre lieu est sacré, comme aucun autre lieu dans le monde ». Ils ne penseraient jamais à regarder ailleurs pour trouver les dieux. Les dieux se trouvent parmi eux — vivant où ils vivent. Le dieu est ce qui anime leur lieu. C’est ce que le dieu est. Un dieu est une force étrange qui fait de chaque lieu un lieu — un lieu comme aucun autre dans le monde.

    [...]

    – Contrairement au Dieu écrit avec une majuscule, nos dieux ne sont pas tout puissants, Louis. Peux-tu l’imaginer ? N’importe lequel peut être vaincu par un lance-flammes ou un bulldozer ou une bombe— réduit au silence, éloigné, affaibli. Assis-toi au mileu d’un centre commercial à minuit, entouré par des centaines de mètres de béton dans toutes les directions, et là le dieu qui était naguère aussi fort qu’un buffle ou qu’un rhinocéros, est aussi faible qu’une mite gazée à la pyréthrine. Faible — mais pas mort, pas complètement éradiqué. Rase le centre commercial et détruit le béton, et en quelques jours, l’endroit va résonner de vie à nouveau. Il n’y a rien de plus à faire que de retirer les poisons. Le dieu sait comment s’occuper de ce lieu. Il ne sera plus jamais comme avant, mais rien ne reste indéfiniment comme avant. Il n’y a pas besoin que ce soit comme avant.

    #autopromo #primitivisme #mononoke :)

    • @nicolam

      – Mais comme tu le verras, l’animisme est complètement compatible avec le savoir scientifique. Bien plus compatible que vos #religions.

      Les religions aussi. Il suffit de redéfinir "Dieu" tel qu’il fut défini à l’origine. Le secret de "Dieu" se trouve dans son unicité. Cela ne signifie pas que "Dieu" est unique mais qu’il est "UN", c’est à dire incomposé contrairement à nous, donc il ne peut pas se décomposer (d’où son immortalité). Si on comprend ça, on comprend tout et "Dieu" n’est plus inaccessible. "Dieu" est le "TOUT" indivisible que nous sommes incapable de percevoir parce que nous le décohérons.

      La décohérence est la perte d’information d’un objet à partir d’une observation faite à partir d’une réalité dimensionnelle moindre ou supérieure à la réalité dimensionnelle de l’objet observé.

      Un exemple de décohérence, c’est celle du bloc de marbre perçu par le sculpteur. Le bloc de marbre contient en potentialité toutes les sculptures que l’on peut en tirer. La décohérence du sculpteur par rapport au bloc de marbre, c’est qu’il ne peut en tirer qu’une seule.

      La réalité dimensionnelle du sculpteur est moindre que celle du bloc de marbre, où la potentialité doit être admise comme une dimension supplémentaire.

      Le procès en archaïsme que l’on fait aux religions est un faux procès. Les hommes pensaient aussi bien avant qu’aujourd’hui. C’est le contenu du message qui n’a pas été compris, ce qui en fait un message corrompu par des millénaires de transmission absurde.

      C’est l’intrication des particules, en mécanique quantique, qui me l’a fait comprendre. La distance et la division sont des leurres, dans la réalité dimensionnelle de "Dieu" qui est unique, rien n’est divisé et "Dieu" est TOUT (hypothèse panthéiste).

      Le tort des religions est d’avoir voulu l’écrire. Un livre peut décrire l’Univers, mais il n’est qu’une infime partie de l’Univers. La vraie Bible, c’est la création écrite des mains de "Dieu" et dans le langage de "Dieu".

      Comme disait Lavoisier, à l’instar de Démocrite, « Rien ne se perd, rien ne se crée, TOUT se transforme ».

      Naître, c’est accéder à une réalité dimensionnelle supérieure en nous composant. Mourir, c’est se décomposer et retrouver notre nature divine unidimensionnelle.

    • @paperli : pour le procès archaïque, il me semble que le tableau de chasse des religions parle de lui même.

      " Si on comprend ça, on comprend tout et « Dieu » n’est plus inaccessible. « Dieu » est le « TOUT » indivisible que nous sommes incapable de percevoir parce que nous le décohérons."

      Ca doit être question de point de vue, car personnellement ça ne me paraît pas très utile un Dieu comme ça. La religion ou la spiritualité, pour moi servent des buts bien précis : expliquer certains phénomènes, offrir un cadre pour perpétuer le groupe et transmettre le savoir et les #mèmes.

      Si Dieu est tout et immortel, alors il n’est pas parmi nous car nous sommes dans un lieu précis, et celui là peut « mourir » en tant que lieu sacré (forêt rasée, #fukushima) et qui nous permet de vivre. Et nous décohérent tellement à ne pas pouvoir le percevoir qu’il nous faut un « message » comme tu le dis toi même. Les animistes n’ont pas besoin d’un message, ils n’ont pas besoin que quelqu’un leur dise comment vivre, ils le savent déjà.

      « Dieu, c’est comme le sucre dans le lait chaud. Il est partout et on ne voit pas. Et plus on le cherche, moins on le trouve. (coluche) »

    • @nicolasm

      @nicolasm : Ca doit être question de point de vue, car personnellement ça ne me paraît pas très utile un Dieu comme ça.

      Tout est dans la définition de « Dieu ». Dis-moi en quoi tu crois et je te dirai si j’y crois aussi. Son utilité ? Les voies de « Dieu » ne sont pas celles des hommes. Si on utilise la métaphore anthropomorphique d’un dieu tout puissant et omniscient, on peut dire que « Dieu » fixe les règles (les lois de la physique) et que l’homme a besoin d’un avion s’il veut voler.

      Dans la réalité humaine « Dieu » doit faire peur parce que l’être humain analyse tout en fonction de sa situation dans le rapport de force, en l’occurrence celui qui l’oppose à « Dieu ».

      Et qu’en pense « Dieu » ? Rien. « Dieu » n’est pas inscrit dans le temps. Il ne peut pas être ce qu’il crée. Le temps fait partie de notre réalité dimensionnelle à nous. D’ailleurs comme « Dieu » est « parfait » :) il n’a pas besoin de changer, donc du temps qui est nécessaire à tout changement.

      Le problème qui c’est toujours posé à l’homme, c’est qu’il ne crois pas en « Dieu » mais seulement en la création. « Dieu » créant ne pouvant se trouver dans la création puisqu’il ne peut pas être ce qu’il crée. Et c’est là que le bât blesse puisque « Dieu » doit forcément être extérieur à la création, ce qui empêche de le définir sans passer par un anthropomorphisme ou un universalomorphisme (un concept qui appartient à la création contrairement à « Dieu »).

      Par contre, si « Dieu » est TOUT (panthéisme), il est compréhensible et la finalité des religions aussi.

      La mécanique classique est déterministe (il n’y a pas de hasard qui ne soit pas explicable à posteriori). Ce n’est pas le cas de la mécanique quantique, ce qui en fait une science contre-intuitive.

      Pour ton information, je ne suis pas croyant, mais quand je m’emmerde, je pense à « Dieu » (que je met toujours entre guillemets). C’est un fameux sudoku :)

  • #Achille_Mbembe : « Le sous-prolétaire chinois est un nouveau nègre » | Rue89
    http://www.rue89.com/2013/10/27/achille-mbembe-sous-proletaire-chinois-est-nouveau-negre-246880

    La seconde, c’est que la pulsion primaire du capitalisme a été d’effacer cette distinction : il transforme les hommes en choses, en marchandises, et octroie aux marchandises un statut de divinités. Le fait que les marchandises aient détrôné les divinités et soient devenues les destinataires de l’adoration des hommes, c’est pour moi « l’âge de convergence entre capitalisme et animisme ». Nous sommes en pleine idolâtrie. Tout est soluble dans tout.

    Est-ce une forme de décadence ?

    Cela permet une instabilité radicale, dans la mesure où tout devient possible pour les hommes, y compris signer leur propre fin – par la pollution, par exemple. Nous ne sommes pas dans la décadence, mais quelque chose de plus décisif. Il n’y a pas de limite. On peut consommer la nature entièrement. Se traiter les uns les autres comme on veut. La démocratie devient une voyoucratie comme on le voit dans plusieurs pays. La seule chose qui compte, c’est la capacité des uns et des autres à atteindre leur but. Les moyens ne comptent plus.

  • L’anthropologue Philippe Descola, médaille d’or 2012 du CNRS
    http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2787.htm

    Il étudie comment les Achuar identifient les êtres de la nature et les types de relations qu’ils entretiennent avec eux. Cette expérience ethnographique nourrit sa thèse soutenue en 1983 et intitulée « La #Nature domestique, Symbolisme et praxis dans l’écologie des Achuar ». Philippe Descola y montre notamment comment les Achuar attribuent des caractéristiques humaines à la nature, les humains et non-humains formant ainsi un continuum.

    [...]

    Ce travail de terrain pousse Philippe Descola à chercher à comprendre comment ces faits très particularisés peuvent être généralisés et renseigner plus largement sur l’être humain et ses comportements, en quelque sorte « Comprendre l’unité de l’homme à travers la diversité des moyens qu’il se donne pour objectiver un monde dont il n’est pas dissociable »

    [...]

    Philippe Descola dépasse le dualisme qui oppose nature et culture en montrant qu’il n’a rien d’universel et que, en Europe même, il apparaît tardivement. Il se sert d’un double contraste basé sur deux critères « physicalité/psychisme » et « identité/différenciation » tout en distinguant quatre modes d’identification (quatre ontologies) permettant de définir des frontières entre soi et autrui parmi les sociétés humaines : le #totémisme, l’ #animisme, l’ #analogisme et le #naturalisme.

    [...]

    Il est Professeur au Collège de France depuis 2000 dans la chaire d’ #Anthropologie de la nature
    http://www.college-de-france.fr/site/philippe-descola