• Bescoin
    https://www.cuisine-libre.org/bescoin

    Petit pain moelleux à l’anis et au #Safran de la mi-août en Savoie. Laissez infuser le safran et le curcuma dans le lait tiède une heure à l’avance. Délayez la levure et le miel dans le lait et laisser reposer jusqu’aux bulles. Mélangez la farine, le sel et le sucre. Versez dans un saladier ou dans le bol du robot, ajoutez le lait infusé, l’œuf battu et pétrissez jusqu’à obtenir une pâte lisse et molle qui se décolle des parois du récipient. Incorporer le beurre et l’anis. Pétrir à nouveau 10 minutes.… Safran, #Anis, #Brioches, Farine de blé, #Savoie / #Sans viande, #Four

    #Farine_de blé

  • Avis de péril sur la justice transitionnelle en Tunisie
    https://www.justiceinfo.net/fr/divers/45583-avis-peril-justice-transitionnelle-tunisie.html

    Les nominations contestées et les positions floues du nouveau gouvernement quant au processus de justice transitionnelle le mettent de nouveau en péril, s’alarme la société civile et les victimes qui manifestent depuis début septembre, devant le siège de l’exécutif.

    Vendredi 18 septembre. Tunis, sur la place de la Kasbah, siège du gouvernement tunisien, là où toutes les mobilisations sociales et politiques continuent à s’exprimer depuis la révolution de 2011, l’association Awfiya (Fidèles) tient un sit-in de protestation. Coincés entre l’entrée de l’hôpital Aziza Othmana et la chaussée séparant cet îlot de colère de l’enceinte grillagée du gouvernement, une cinquantaine de personnes sont rassemblées depuis 9h du matin. Dirigée par l’avocate Lamia Farhani, sœur du « martyr » Anis Farhani, tombé à 20 ans sous les (...)

    #Divers

  • Pain d’épices de Mabon
    http://cuisine-libre.fr/pain-d-epices-de-mabon

    Préchauffer le #Four à 180°C/350°F. Porter l’eau à ébullition dans une casserole. Ajouter le miel, le citron, le sucre et les graines d’anis. Remuer jusqu’à ce que le sucre soit complètement dissout puis retirer du feu. Ajouter la farine, la levure, le sel, le poivre, les épices et incorporer au mélange. Battre pour former un pain d’environ 20 cm de long, 12 cm de large et 7-8 cm d’épaisseur. Cuire à four chaud pendant…

    #Anis, #Pains_d'épices, #Farine_de seigle #Mabon / #Végétarien, #Sans_viande, #Sans_lactose, #Sans_œuf, Four

  • Remembering refuge. Between Sanctuary and Solidarity

    Remembering Refuge: Between Sanctuary and Solidarity is an oral history archive highlighting the stories of people from Haiti, El Salvador, and Guatemala, who crossed the Canada-US border to seek refuge.

    The borders between #Detroit and #Ontario, #New_York and #Quebec sit on the lands of the #Mwami, the #Potawatomi, the #Anishnabek, the #Peoria, the #Haudnesonee, the #Huron-Wendat, the #Mohawk, the St. Lawrence #Iroquois, and the #Abenaki.

    You are hearing a conversation between elders Ateronhiata:kon (Francis Boots) and Kanasaraken (Loran Thompson) of the Kahniakehaka (Mohawk) Nation in Akwesasne. They are sharing stories about the Canada-US border that crosses through their territories.

    https://www.rememberingrefuge.com
    #Canada #frontières #mémoire #USA #migrations #réfugiés #histoire_orale #audio #peuples_autochtones #Québec
    ping @reka

  • Lettre à Alain Finkielkraut, par Dominique EDDE (L’Orient-Le Jour), via @mona
    https://www.lorientlejour.com/article/1160808/lettre-a-alain-finkielkraut.html

    Cher Alain Finkielkraut, je vous demande et je demande aux responsables politiques de ne pas minorer ces petites victoires du bon sens sur la bêtise, de la banalité du bien sur la banalité du mal. Préférez les vrais adversaires qui vous parlent aux faux amis qui vous plaignent. Aidez-nous à vous aider dans le combat contre l’antisémitisme : ne le confinez pas au recours permanent à l’injonction, l’intimidation, la mise en demeure. Ceux qui se font traiter d’antisémites sans l’être ne sont pas moins insultés que vous. Ne tranchez pas à si bon compte dans le vécu de ceux qui ont une autre représentation du monde que vous. Si antisionisme n’est plus un mot adapté, donnez-nous-en un qui soit à la mesure de l’occupation, de la confiscation des terres et des maisons par Israël, et nous vous rendrons celui-ci. Il est vrai que beaucoup d’entre nous ont renoncé à parler. Mais ne faites pas confiance au silence quand il n’est qu’une absence provisoire de bruit. Un mutisme obligé peut accoucher de monstres. Je vous propose pour finir ce proverbe igbo : « Le monde est comme un masque qui danse : pour bien le voir, il ne faut pas rester au même endroit. »

    • Lettre à Alain #Finkielkraut - Dominique EDDE - L’Orient-Le Jour

      En général avec Finkielkraut ou BHL, je préfère quand on les ignore tant leur pensée est totalement oblitérée, mais la lettre de Dominique Edde est tellement belle (Merci @mona de me l’avoir fait connaître sur twitter) que ça méritait d’être dûment référencé ici, voire discuté. Je vous encourage chaudement à la lire avec attention.

      Morceaux choisis :

      « Vous êtes parti sans faire de place à ma colère. »

      « votre intelligence est décidément mieux disposée à se faire entendre qu’à entendre l’autre. »

      « nous sommes défaits. Oui, le monde arabe est mort. Oui, tous les pays de la région, où je vis, sont morcelés, en miettes. Oui, la résistance palestinienne a échoué. Oui, la plupart desdites révolutions arabes ont été confisquées. Mais le souvenir n’appartient pas que je sache au seul camp du pouvoir, du vainqueur. Il n’est pas encore interdit de penser quand on est à genoux. »

      « Ne faites pas confiance au silence quand il n’est qu’une absence provisoire de bruit. Un mutisme obligé peut accoucher de monstres. Je vous propose pour finir ce proverbe igbo : « Le monde est comme un masque qui danse : pour bien le voir, il ne faut pas rester au même endroit. »

      l’islam salafiste, notre ennemi commun et, pour des raisons d’expérience, le mien avant d’être le vôtre, vous a-t-il fait plus d’une fois confondre deux milliards de musulmans et une culture millénaire avec un livre, un verset, un slogan. Pour vous, le temps s’est arrêté au moment où le nazisme a décapité l’humanité.

      #antisémitisme #anisionisme #israël #palstine #occupation #démolition #colonisation #liban #humanité #extrémisme

    • Oui, le monde arabe est mort. Oui, tous les pays de la région, où je vis, sont morcelés, en miettes. Oui, la résistance palestinienne a échoué. Oui, la plupart desdites révolutions arabes ont été confisquées. Mais le souvenir n’appartient pas que je sache au seul camp du pouvoir, du vainqueur. Il n’est pas encore interdit de penser quand on est à genoux.

    • @val_k

      Cher Alain Finkielkraut,

      Permettez-moi de commencer par vous dire « salamtak », le mot qui s’emploie en arabe pour souhaiter le meilleur à qui échappe à un accident ou, dans votre cas, une agression. La violence et la haine qui vous ont été infligées ne m’ont pas seulement indignée, elles m’ont fait mal. Parviendrais-je, dans cette situation, à trouver les mots qui vous diront simultanément ma solidarité et le fond de ma pensée ? Je vais essayer. Car, en m’adressant à vous, je m’adresse aussi, à travers vous, à ceux qui ont envie de paix.

      Peut-être vous souvenez-vous. Nous nous sommes connus au début des années 1980 à Paris, aux éditions du Seuil, et soigneusement évités depuis. Lors de l’invasion du Liban par Israël, vous n’aviez pas supporté de m’entendre dire qu’un immeuble s’était effondré comme un château de cartes sous le coup d’une bombe à fragmentation israélienne. Cette vérité-là blessait trop la vôtre pour se frayer un chemin. C’est l’arrivée impromptue dans le bureau où nous nous trouvions, de l’historien israélien Saul Friedländer, qui permit de rétablir la vérité. Il connaissait les faits. J’ai respiré. Vous êtes parti sans faire de place à ma colère. Il n’y avait de place, en vous, que pour la vôtre. Durant les décennies qui ont suivi, le syndrome s’est accentué. Vous aviez beau aimer Levinas, penseur par excellence de l’altérité, il vous devenait de plus en plus difficile, voire impossible, de céder le moindre pouce de territoire à celle ou celui que vous ressentiez comme une menace. Cette mesure d’étanchéité, parfaitement compréhensible compte tenu de l’histoire qui est la vôtre, n’eût posé aucun problème si elle ne s’était transformée en croisade intellectuelle. Cette façon que vous avez de vous mettre dans tous vos états pour peu que survienne un désaccord n’a cessé de m’inspirer, chaque fois que je vous écoute, l’empathie et l’exaspération. L’empathie, car je vous sais sincère, l’exaspération, car votre intelligence est décidément mieux disposée à se faire entendre qu’à entendre l’autre.

      Le plus clair de vos raisonnements est de manière récurrente rattrapé en chemin par votre allergie à ce qui est de nature à le ralentir, à lui faire de l’ombre. Ainsi, l’islam salafiste, notre ennemi commun et, pour des raisons d’expérience, le mien avant d’être le vôtre, vous a-t-il fait plus d’une fois confondre deux milliards de musulmans et une culture millénaire avec un livre, un verset, un slogan. Pour vous, le temps s’est arrêté au moment où le nazisme a décapité l’humanité. Il n’y avait plus d’avenir et de chemin possible que dans l’antériorité. Dans le retour à une civilisation telle qu’un Européen pouvait la rêver avant la catastrophe. Cela, j’ai d’autant moins de mal à le comprendre que j’ai la même nostalgie que vous des chantiers intellectuels du début du siècle dernier. Mais vous vous êtes autorisé cette fusion de la nostalgie et de la pensée qui, au prix de la lucidité, met la seconde au service de la première. Plus inquiétant, vous avez renoncé dans ce « monde d’hier » à ce qu’il avait de plus réjouissant : son cosmopolitisme, son mélange. Les couleurs, les langues, les visages, les mémoires qui, venues d’ailleurs, polluent le monde que vous regrettez, sont assignées par vous à disparaître ou à se faire oublier. Vous dites que deux menaces pèsent sur la France : la judéophobie et la francophobie. Pourquoi refusez-vous obstinément d’inscrire l’islamophobie dans la liste de vos inquiétudes ? Ce n’est pas faire de la place à l’islamisme que d’en faire aux musulmans. C’est même le contraire. À ne vouloir, à ne pouvoir partager votre malaise avec celui d’un nombre considérable de musulmans français, vous faites ce que le sionisme a fait à ses débuts, lorsqu’il a prétendu que la terre d’Israël était « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Vous niez une partie de la réalité pour en faire exister une autre. Sans prendre la peine de vous représenter, au passage, la frustration, la rage muette de ceux qui, dans vos propos, passent à la trappe.

      Vous avez cédé à ce contre quoi Canetti nous avait brillamment mis en garde avec Masse et puissance. Vous avez développé la « phobie du contact » à partir de laquelle une communauté, repliée comme un poing fermé, se met en position de défense aveugle, n’a plus d’yeux pour voir hors d’elle-même. Cette posture typique d’une certaine politique israélienne, et non de la pensée juive, constitue, entre autre et au-delà de votre cas, la crispation qui rend impossible l’invention de la paix. C’est d’autant plus dommage qu’il y a fort à parier que le monde dont vous portez le deuil est très proche de celui d’un nombre considérable de gens qui vivent en pays arabes sous la coupe de régimes mafieux et/ou islamistes. Pourquoi ceux-là comptent-ils si peu pour vous ? Pourquoi préférez-vous mettre le paquet sur vos ennemis déclarés que donner leur chance à de potentiels amis ? Le renoncement à l’idéal, dont j’évoque longuement la nécessité dans mon dernier livre sur Edward Said, est un pas que vous ne voulez pas franchir. J’entends par idéal la projection de soi promue au rang de projet collectif. Or, le seul rêve politique qui vaille, on peut aussi l’appeler utopie, c’est celui qui prend acte de la réalité et se propose d’en tirer le meilleur et non de la mettre au pas d’un fantasme. C’est précisément le contraire de l’idéal en circuit fermé qui fonctionne sur le mode d’une fixation infantile et nous fait brusquement découvrir, à la faveur d’une mauvaise rencontre, qu’il nourrit la haine de ceux qui n’ont pas les moyens de ne pas haïr. Cet homme qui vous a injurié a tout injurié d’un coup : votre personne, les Juifs et ceux que cette ignominie écœure. Il ne suffit toutefois pas de le dire pour le combattre et moins encore pour épuiser le sujet. À cet égard, je vous remercie d’avoir précisé à la radio que l’antisémitisme et l’antisionisme ne pouvaient être confondus d’un trait.

      Peut-être aurez-vous l’oreille du pouvoir en leur faisant savoir qu’ils ne cloueront pas le bec des opposants au régime israélien en clouant le bec des enragés. On a trop l’habitude en France de prendre les mots et les esprits en otage, de privilégier l’affect au mépris de la raison chaque fois qu’est évoquée la question d’Israël et de la Palestine. On nous demande à présent de reconnaître, sans broncher, que l’antisémitisme et l’antisionisme sont des synonymes. Que l’on commence par nous dire ce que l’on entend par sionisme et donc par antisionisme. Si antisioniste signifie être contre l’existence d’Israël, je ne suis pas antisioniste. Si cela signifie, en revanche, être contre un État d’Israël, strictement juif, tel que le veulent Netanyahu et bien d’autres, alors oui, je le suis. Tout comme je suis contre toute purification ethnique. Mandela était-il antisémite au prétexte qu’il défendait des droits égaux pour les Palestiniens et les Israéliens ? L’antisémitisme et le négationnisme sont des plaies contre lesquelles je n’ai cessé de me battre comme bien d’autres intellectuels arabes. Que l’on ne nous demande pas à présent d’entériner un autre négationnisme – celui qui liquide notre mémoire – du seul fait que nous sommes défaits. Oui, le monde arabe est mort. Oui, tous les pays de la région, où je vis, sont morcelés, en miettes. Oui, la résistance palestinienne a échoué. Oui, la plupart desdites révolutions arabes ont été confisquées. Mais le souvenir n’appartient pas que je sache au seul camp du pouvoir, du vainqueur. Il n’est pas encore interdit de penser quand on est à genoux.

      Un dernier mot avant de vous quitter. Je travaille au Liban avec des femmes exilées par la guerre, de Syrie, de Palestine, d’Irak. Elles sont brodeuses. Quelques-unes sont chrétiennes, la plupart musulmanes. Parmi ces dernières, trois ont perdu un fils. Toutes sont pratiquantes. Dieu est pour ainsi dire leur seul recours, leur seule raison de vivre. Réunies autour d’une grande table, sur laquelle était posée une toile de chanvre, nous étions une douzaine à dessiner un cargo transportant un pays. Chacune y mettait un morceau du sien. L’une un tapis, l’autre une porte, une colonne romaine, un champ d’olivier, une roue à eau, un coin de mer, un village du bord de l’Euphrate. Le moment venu d’introduire ou pas un lieu de culte, la personne qui dirigeait l’atelier a souhaité qu’il n’y en ait pas. Face à la perplexité générale, il a été proposé que ces lieux, s’il devait y en avoir, soient discrets. À la suggestion d’ajouter une synagogue, l’une des femmes a aussitôt réagi par ces mots : « S’il y a une église et une mosquée, il faut mettre une synagogue pour que chacun puisse aller prier là où il veut. Et elle a ajouté avec le vocabulaire dont elle disposait : « Nous ne sommes pas antisémites, nous sommes antisionistes. » Toutes ont approuvé, faisant valoir que « dans le temps », tout ce monde-là vivait ensemble.

      Cher Alain Finkielkraut, je vous demande et je demande aux responsables politiques de ne pas minorer ces petites victoires du bon sens sur la bêtise, de la banalité du bien sur la banalité du mal. Préférez les vrais adversaires qui vous parlent aux faux amis qui vous plaignent. Aidez-nous à vous aider dans le combat contre l’antisémitisme : ne le confinez pas au recours permanent à l’injonction, l’intimidation, la mise en demeure. Ceux qui se font traiter d’antisémites sans l’être ne sont pas moins insultés que vous. Ne tranchez pas à si bon compte dans le vécu de ceux qui ont une autre représentation du monde que vous. Si antisionisme n’est plus un mot adapté, donnez-nous-en un qui soit à la mesure de l’occupation, de la confiscation des terres et des maisons par Israël, et nous vous rendrons celui-ci. Il est vrai que beaucoup d’entre nous ont renoncé à parler. Mais ne faites pas confiance au silence quand il n’est qu’une absence provisoire de bruit. Un mutisme obligé peut accoucher de monstres. Je vous propose pour finir ce proverbe igbo : « Le monde est comme un masque qui danse : pour bien le voir, il ne faut pas rester au même endroit. »

      Dominique EDDÉ est romancière et essayiste. Dernier ouvrage : « Edward Said. Le roman de sa pensée » (La Fabrique, 2017).

      –—
      Note de l’auteure

      Rédigée le 23 février dernier, cette lettre à Alain Finkielkraut a été acceptée par le journal Le Monde qui demandait qu’elle lui soit « réservée », puis elle a été recalée, sans préavis, 9 jours plus tard alors qu’elle était en route pour l’impression.

      L’article qui, en revanche, sera publié sans contrepoids ce même jour, le 5 mars, était signé par le sociologue Pierre-André Taguieff. Survol historique de la question du sionisme, de l’antisionisme et de « la diabolisation de l’État juif », il accomplit le tour de force de vider le passé et le présent de toute référence à la Palestine et aux Palestiniens. N’existe à ses yeux qu’un État juif innocent mis en péril par le Hamas. Quelques mois plus tôt, un article du sociologue Dany Trom (publié dans la revue en ligne AOC) dressait, lui aussi, un long bilan des 70 ans d’Israël, sans qu’y soient cités une seule fois, pas même par erreur, les Palestiniens.

      Cette nouvelle vague de négationnisme par omission ressemble étrangement à celle qui en 1948 installait le sionisme sur le principe d’une terre inhabitée. Derrière ce manque d’altérité ou cette manière de disposer, à sens unique, du passé et de la mémoire, se joue une partie très dangereuse. Elle est à l’origine de ma décision d’écrire cette lettre. Si j’ai choisi, après le curieux revirement du Monde, de solliciter L’Orient-Le Jour plutôt qu’un autre média français, c’est que le moment est sans doute venu pour moi de prendre la parole sur ces questions à partir du lieu qui est le mien et qui me permet de rappeler au passage que s’y trouvent par centaines de milliers les réfugiés palestiniens, victimes de 1948 et de 1967.

      Alors que j’écris ces lignes, j’apprends qu’a eu lieu, cette semaine, un défilé antisémite en Belgique, dans le cadre d’un carnaval à Alost. On peine à croire que la haine et la bêtise puissent franchir de telles bornes. On peine aussi à trouver les mots qui tiennent tous les bouts. Je ne cesserai, pour ma part, d’essayer de me battre avec le peu de moyens dont je dispose contre la haine des Juifs et le négationnisme, contre le fanatisme islamiste et les dictatures, contre la politique coloniale israélienne. De tels efforts s’avèrent de plus en plus dérisoires tant la brutalité ou la surdité ont partout des longueurs d’avance.

      Que les choses soient claires : l’antisémitisme n’est pas, de mon point de vue, un racisme comme un autre. Il est le mal qui signe la limite irrationnelle de l’humain dans notre humanité. Le combattre de toutes nos forces n’est pas affaiblir la Palestine, c’est la renforcer. Alerter un certain milieu intellectuel et politique sur les dangers d’une mémoire sioniste exclusive, c’est l’alerter sur la grave injustice qu’elle signifie, mais aussi sur le désastreux effet d’huile sur le feu antisémite que peut produire cette occultation de l’autre.

      D.E.

    • Et aussi

      Note de l’auteure

      Rédigée le 23 février dernier, cette lettre à Alain Finkielkraut a été acceptée par le journal Le Monde qui demandait qu’elle lui soit « réservée », puis elle a été recalée, sans préavis, 9 jours plus tard alors qu’elle était en route pour l’impression.

      L’article qui, en revanche, sera publié sans contrepoids ce même jour, le 5 mars, était signé par le sociologue Pierre-André Taguieff. Survol historique de la question du sionisme, de l’antisionisme et de « la diabolisation de l’État juif », il accomplit le tour de force de vider le passé et le présent de toute référence à la Palestine et aux Palestiniens. N’existe à ses yeux qu’un État juif innocent mis en péril par le Hamas. Quelques mois plus tôt, un article du sociologue Dany Trom (publié dans la revue en ligne AOC) dressait, lui aussi, un long bilan des 70 ans d’Israël, sans qu’y soient cités une seule fois, pas même par erreur, les Palestiniens.


      #le_monde

    • @touti : quand tu préconises Tor, c’est « Tor Browser » ou le réseau Tor ? J’ai pas encore osé me lancer dans ce truc car ça m’a l’air complexe.
      Sinon, j’utilise un service qui fournit des accès à des VPN, ce qui me permet de « délocaliser » mon IP, d’anonymiser mes connections et d’en crypter le contenu. Ça s’appelle « Cyberghost » et c’est payant aussi, mais bon ...

    • Oui TOR browser, et ça utilise le réseau TOR, faut arrêter d’avoir peur (les médias dominants ont bien travaillé avec le dark web, raaaa bouououuoouh TOR c’est le mal) , c’est aussi simple que n’importe quel navigateur.

    • Euh ... En fait, c’est pas le darquouèbe qui me fout les jetons, c’est la complexité technique du bouzin. Faudra que je teste sur une vieille machine sous Linux.
      Sinon, à propos de Cyberghost, un peu de doc ici même :
      https://www.tomsguide.com/us/cyberghost-vpn,review-4458.html

      Mais si j’arrive à maîtriser Tor (et son « brouteur »), j’abandonne derechef mon service payant. (Désolé @monolecte d’avoir squatté ton post avec mes angoisses techniques.)

    • Non mais ya rien à faire, tu ouvres TorBrowser et c’est fini. C’est juste un Firefox pré-configuré pour passer par Tor. Dès que tu l’allumes il fait un chemin au hasard dans les nœuds Tor, et du coup c’est comme si tu faisais ta requête depuis ailleurs (mais le nœud sortant est aussi en France). À tout moment t’as une entrée de menu « rouvrir avec un autre chemin » si tu veux le changer.

  • #Ultranoir : le plumage du #paradisier absorbe 99,95% de la lumière - Science & Vie
    https://www.science-et-vie.com/nature-et-enviro/ultranoir-le-plumage-du-paradisier-absorbe-99-95-de-la-lumiere-10411

    Par leurs parades nuptiales hypnotiques, les oiseaux du paradis en mettent plein la vue aux femelles : un tour reposant en grande partie sur la noirceur des plumes du fond... dont le secret vient d’être percé à jour.

    Les paradisiers, des oiseaux asiatiques, arborent au un plumage d’un noir particulièrement mat, taché de couleurs vives. La particularité de leurs plumes ? Des micro-reliefs qui absorbent la quasi-totalité de la lumière qui les frappe, vient de révéler leur observation au microscope électronique par une équipe américaine.

    Dans les plumes de la plupart des oiseaux noirs, comme les corbeaux, les barbules (ramifications secondaires qui émergent des barbes, elles-mêmes partant du rachis central) sont dans le plan de la plume, et absorbent 95% de la lumière incidente.

    Un maximum de lumière est réfléchie par les plumes


    © Yale University
    Chez les paradisiers, les barbules émergent au-dessus du plan de la plume, et sont hérissées de pics qui piègent la lumière incidente : celle-ci est réfléchie plusieurs fois avant de sortir, et à chaque réflexion, le rayon perd 95% de lumière.

    Les plumes absorbent ainsi 99,95% de la lumière incidente, comme les matériaux ultra-noirs utilisés pour recouvrir les télescopes spatiaux ! « Ces plumages ultra-noirs accentuent les contrastes avec les taches colorées, analyse Violaine Llaurens, du Muséum National d’Histoire Naturelle. Les couleurs, qui attirent les femelles lors de la parade nuptiale, paraissent alors plus vives ». Et le tour est joué !

    #paradisier_festonné #ptiloris_paradiseus

    • Magnifique ! Je me demandais si les paradisiers formaient un taxon ou si c’etait un nom générique pour « oiseau sublime »
      Wikipédia dit :

      Le terme paradisier, ou oiseau de paradis, est un nom ambigu en français. Il désigne principalement les espèces de passereaux de la famille des Paradisaeidae. Néanmoins, au gré des changements de taxinomie, ce nom désigne aussi des espèces qui ne font plus partie des Paradisaeidae.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradisier

      Espèces concernées actuellement

      Les noms normalisés d’espèces sont ceux du CINFO (màj 2009), la classification taxinomique est celle du Congrès ornithologique international (version 2.3, 2009). Par ordre alphabétique :

      Paradisier à bec blanc – Drepanornis bruijnii
      Paradisier à gorge noire – Astrapia nigra
      Paradisier à queue courte – Paradigalla brevicauda
      Paradisier à rubans – Astrapia mayeri
      Paradisier bleu – Paradisaea rudolphi
      Paradisier caronculé – Paradigalla carunculata
      Paradisier corvin – Lycocorax pyrrhopterus
      Paradisier d’Albertis – Drepanornis albertisi
      Paradisier d’Entrecasteaux – Manucodia comrii
      Paradisier d’Helena – Parotia helenae
      Paradisier de Berlepsch – Parotia berlepschi
      Paradisier de Carola – Parotia carolae
      Paradisier de Goldie – Paradisaea decora
      Paradisier de Guillaume – Paradisaea guilielmi
      Paradisier de Jobi – Manucodia jobiensis
      Paradisier de Keraudren – Phonygammus keraudrenii
      Paradisier de Lawes – Parotia lawesii
      Paradisier de Meyer – Epimachus meyeri
      Paradisier de Raggi – Paradisaea raggiana
      Paradisier de Rothschild – Astrapia rothschildi
      Paradisier de Stéphanie – Astrapia stephaniae
      Paradisier de Victoria – Ptiloris victoriae
      Paradisier de Wahnes – Parotia wahnesi
      Paradisier de Wallace – Semioptera wallacii
      Paradisier du Prince Albert – Pteridophora alberti
      Paradisier fastueux – Epimachus fastuosus
      Paradisier festonné – Ptiloris paradiseus
      Paradisier gorge-d’acier – Ptiloris magnificus
      Paradisier grand-émeraude – Paradisaea apoda
      Paradisier grondeur – Ptiloris intercedens
      Paradisier magnifique – Diphyllodes magnificus
      Paradisier multifil – Seleucidis melanoleucus
      Paradisier noir – Manucodia ater
      Paradisier petit-émeraude – Paradisaea minor
      Paradisier républicain – Diphyllodes respublica
      Paradisier rouge – Paradisaea rubra
      Paradisier royal – Cicinnurus regius
      Paradisier sifilet – Parotia sefilata
      Paradisier splendide – Astrapia splendidissima
      Paradisier superbe – Lophorina superba
      Paradisier vert – Manucodia chalybatus

      Espèces autrefois concernées
      D’après le CINFO (1993)

      Paradisier de Loria – Cnemophilus loriae
      Paradisier huppé – Cnemophilus macgregorii
      Paradisier soyeux – Loboparadisea sericea
      Paradisier de Macgregor – Macgregoria pulchra

      #zoologie #ornithologie

  • « Anish Kapoor Gets Exclusive Rights to the World’s Darkest Pigment » (29-02-2016)

    http://hyperallergic.com/279243/anish-kapoor-gets-exclusive-rights-to-the-worlds-darkest-pigment

    Anish Kapoor now owns the exclusive rights to the world’s darkest material — a claim that, naturally, is pissing off other artists. The pigment is the very sexy Vantablack, known as the blackest black out there — much blacker than a panther swimming in a tarpit, the Ayam Cemami, or your wardrobe during your middle school goth phase. A substance developed by scientists at Surrey NanoSystems in 2014, Vantablack essentially absorbs all light — 99.965% of radiation, to be exact; even when painted on a textured and shiny surface such as aluminum, it creates an abyss free of creases that many have compared to a black hole.
    Vantablack (click to enlarge)

    Kapoor had announced his intentions to use the substance shortly after its creation, but he evidently felt he had to do more and claim it as his own, in the process barring others from using it. According to the Daily Mail, the artist Christian Furr — largely known for being the youngest artist to paint the Queen of England — had intended to use the pigment in a series of paintings and has expressed his outrage at being restricted to using less intense blacks.

    “I’ve never heard of an artist monopolizing a material,” Furr told the Daily Mail. “Using pure black in an artwork grounds it.

    “All the best artists have had a thing for pure black – Turner, Manet, Goya,” he said. “This black is like dynamite in the art world. We should be able to use it. It isn’t right that it belongs to one man.”

    #Anish_Kapoor #peinture #art #noir #Vantablack #pigment #propriété #brevet #dip

  • A #Bruxelles, 4 jeunes font la #grève_de_la_faim pour soutenir le groupe d’#Afghans qui se trouve dans l’#église du #Béguinage et qui demande que le gouvernement belge arrête les #renvois vers l’#Afghanistan.

    Voici la lettre de la maman d’#Anissa (23 ans, belge), mère d’une des grévistes de la faim :

    Bonsoir Mesdames et Messieurs qui nous gouvernent,

    L’image que vous voyez ci-dessous circule sur internet. Vous pouvez vous imaginer l’angoisse que je peux ressentir. La santé d’Anissa se détériorre à vue d’oeil. Elle est en manque de potasium... ce qui pourrait entraîner un arrêt cardiaque, mais en plus elle a un risque d’inssuffisance rénale.

    Vous ne trouvez pas que l’engagement de ma fille (et des 3 autres ) est admirable ? Ils ont le rêve de vivre dans un monde meilleur, mais pour arriver à leur but, ils n’ont pas hésité à faire la grève de la faim, pour que VOUS vous penchiez sur cette problématique sans répondre directement la fameuse phrase « la loi c’est la loi » !

    Est-ce que des jeunes comme Anissa, Clément, Grégory et Selma vous font si peur que vous ne prennez pas contact avec eux ? Je trouve cela désolant, surtout à l’heure actuelle où la majorité d’entre vous ont fait l’hommage de Nelson Mandela en disant que c’est un exemple à suivre !!!!!

    Allez vous laisser ma fille, et les trois autres, avoir des séquelles à vie ou vous allez considérer ce dossier comme prioritaire et trouver une solution favorable ?

    Je vous demande en tant que citoyenne belge et aussi en tant que mère d’Anissa de bien vouloir réfléchir à la situation des afghans et ce sans préjugés. Ces Afghans ne demandent qu’une seule chose, vivre décemment dans notre pays, en TRAVAILLANT .

    Dans ce contexte, je vous demande soit de m’accorder un rendez-vous, soit de rencontrer les responsables afghans et du comité de soutien afin d’arriver à une conclusion positive de ce dossier.

    Merci d’avance pour votre futur engagement

    Joëlle DUCY

    Plus d’informations ici :
    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2013/12/10/video-dernieres-nouvelles-de-la-lutte-des-afghans-a-bruxelles
    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2013/11/25/le-soir-greve-de-la-faim-de-deux-belges-en-soutien-aux-demandeurs-dasile-afgha
    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2013/11/28/belgique-lafghanistan-ne-delivre-que-quelques-laissez-passer-aux-deboutes
    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2013/09/26/bruxelles-une-manifestation-de-demandeurs-dasile-afghans-degenere

    #Belgique #migration #asile #réfugiés #manifestation

    • Et voilà la brochure qui a probablement été distribuée par le directeur de l’Office des étrangers dans l’église du Béguinage... (v. article ci-dessus)

      Ce (vendredi) matin encore, le directeur de l’Office des Étrangers Freddy Roosemont s’est rendu à l’église du Béguinage et a distribué aux Afghans des cartes d’information sur le retour volontaire », a-t-elle rappelé.

      Retour volontaire

      À tout moment, un migrant peut prendre la décision de revenir vivre dans son pays d’origine : il peut le faire via le retour volontaire.

      Un programme pour tous

      Le programme de retour volontaire s’adresse à tous les migrants, qu’ils soient demandeurs d’asile, demandeurs d’asile déboutés ou migrants sans-papiers. Pour le cas des demandeurs d’asile déboutés, tout un accompagnement est prévu afin de préparer au mieux le retour volontaire : l’accompagnement prend alors la forme d’un trajet de retour.

      Un programme d’aide

      Le retour volontaire est avant tout un programme d’aide : le voyage est organisé depuis la Belgique jusqu’au pays de destination et comprend l’assistance et les frais de transport, le tout dans la tranquillité et la discrétion. De plus, le programme inclut des aides à la réintégration dans le pays d’origine, en fonction de la situation du migrant : prime, développement d’un micro-business, rénovation d’une habitation, assistance médicale, etc.

      Un réseau de partenaires

      Des conseillers sont présents au sein des centres d’accueil de Fedasil et de la Croix-Rouge, et soutiennent également les Initiatives locales d’accueil. En outre, Fedasil a créé un guichet retour permanent destiné davantage aux personnes en séjour irrégulier.
      À côté de cela, tout un réseau d’organisations est également habilité à informer les migrants sur le retour volontaire et à les accompagner dans leur décision : un large réseau de services sociaux, des ONG, des communes, des organisations pour les migrants…

      Contact

      Le migrant qui désire avoir plus d’informations sur le retour volontaire et ses avantages peut appeler le numéro gratuit : 0800 327 45 ou se présenter pendant les jours de travail entre 9h30 et 16h au guichet retour situé Chaussée d’Anvers 57, 1000 Bruxelles. Il peut également s’adresser à l’un des nombreux partenaires pour le retour.

      http://fedasil.be/fr/return/homeplace

    • Une centaine d’Afghans manifestent devant le cabinet d’Elio Di Rupo et le cdH à Bruxelles

      Une centaine de demandeurs d’asile afghans déboutés ou en cours de procédure ont manifesté lundi matin aux abords du cabinet du Premier ministre Elio Di Rupo puis devant le siège du cdH, à Bruxelles. Ils ont une fois de plus protesté contre la politique migratoire belge. La manifestation s’inscrivait aussi dans le cadre du soutien de Belges qui entament lundi, à l’église du Béguinage, leur quatrième jour de grève de la faim.Le groupe d’Afghans en a une fois de plus appelé à un moratoire contre les expulsions en Afghanistan. Ils ont également réclamé un titre de séjour pour les Afghans présents sur le territoire belge. Enfin, ils ont demandé l’organisation d’un débat politique concernant l’implication militaire de la Belgique en Afghanistan et le rôle que le gouvernement a à jouer dans la protection de la population civile afghane. Depuis plus deux mois, ce groupe d’Afghans déboutés a mené des actions similaires devant plusieurs cabinets ministériels et sièges de partis politiques pour faire entendre sa cause.

      http://www.dhnet.be/dernieres-depeches/belga/une-centaine-d-afghans-manifestent-devant-le-cabinet-d-elio-di-rupo-et-le-cdh-

    • Communiqué public des grévistes

      Nous avons entamé une grève de la faim le 22 novembre à 15h, pour affirmer notre désaccord face aux politiques répressives de notre gouvernement à l’égard des réfugiés afghans.
      Le choix d’une grève de la faim n’est pas rien, c’est un acte fort ; dans lequel on montre que l’on préfère mettre notre vie en danger plutôt que de vivre dans un pays où la démocratie s’évapore. La grève de la faim est une action non violente. Elle fut utilisée dans de nombreuses luttes gagnées pour la démocratie, comme l’ont fait Gandhi ou Martin Luther King. Depuis le début, le combat des afghans est non violent et plein de dignité. Pourtant, ils ont fait face à une violence d’Etat rarement égalée en Belgique.
      Nous marquons notre soutien et notre respect à la non-violence du combat des afghans et nous dénonçons l’extrême violence de l’Etat Belge à leur égard : gaz lacrymogène sur des femmes et des enfants en sit-in, mort d’Aref, expulsions, ... Les enfants sont traumatisés. Les nombreuses expulsions de bâtiment ont entrainées une peur profonde des uniformes.
      Nous partageons le quotidien de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants depuis des mois. Actuellement, nous sommes dans une église et nous avons froid. Nous ne trouvons pas les mots pour répondre à leur détresse.
      Dans les dessins des enfants, ce sont des bombes, des flammes et de la peur. L’espoir des jeunes filles est de pouvoir aller à l’école. L’espoir des parents est d’offrir un avenir à leurs enfants.
      C’est seul que nous avons fait le choix d’entamer une grève de la faim. Nous le faisons en notre propre nom. Nous le faisons en tant que citoyen belge indigné par la situation. Le but n’est pas d’obtenir une reconnaissance de qui que ce soit mais d’avoir un changement réel. Car nous croyons encore en la démocratie. Nous espérons voir du courage politique. Nous espérons un respect des droits et un retour à la dignité.
      Nous revendiquons :
      Une enquête parlementaire sur la mort d’Aref pour déterminer la responsabilité de la Belgique dans celle-ci. Aref était un afghan privé de titre de séjour. Il a introduit 4 demandes d’asile qui ont été refusé sous prétexte qu’il n’était pas en danger. Aref a accepté un retour volontaire en Afghanistan et il en est mort, tué par les talibans qu’il craignait !
      Un audit indépendant de la police de 1000 Bruxelles sur les violences policières. En effet, ces derniers temps, nous avons été témoin de plusieurs manifestations réprimées avec violence, dont celles des afghans.
      Un moratoire sur les expulsions des afghans. L’Afghanistan est un pays en guerre où l’armée belge est engagée. Même le ministère des affaires étrangères déconseille aux belges de partir en Afghanistan.
      Un statut légal qui permet une vie digne et humaine. Avec le moratoire, les afghans devront rester en Belgique. Donc ils doivent avoir des droits humains comme cela se fait dans d’autres pays.
      Une réflexion approfondie sur la politique d’immigration en Belgique.
      Nous espérons rencontrer Monsieur Di Rupo, Madame Deblock, Madame Onckellings, Monsieur Magnette, Madame Milquet, Monsieur Reynders ainsi que d’autres politiciens afin de pouvoir entamer un dialogue. Par ce biais, nous demandons aux différents ministres un rendez-vous.
      WE WILL TAKE JUSTICE

      https://450afghans.owlswatch.net/docs/BEL_131128_Communique_Grevistes.pdf

      https://450afghans.owlswatch.net

    • Entre temps, une autre personne s’est jointe aux 2 grévistes de la faim, il s’agit d’un autre belge, Grégory Meurant .

      Ici une lettre ouverte de Anissa (gréviste de la faim de la première heure) : « j’ai honte d’être belge »

      Lettre ouverte d’Anissa Aliji à destination des responsables politiques, des associations et de la population.

      Je vous écris pour expliquer pourquoi j’ai commencé une grève de la faim.

      Depuis le début, je suis cette occupation, j’ai vécu les défaites successives, j’ai vu les Afghans pleurer, j’ai vu la frustration... Je pense pour que bien comprendre, il faut que je retourne en arrière.

      On a commencé par occuper un bâtiment à la rue du Trône, les Afghans ont commencé à manifester presque quotidiennement et le comité se formait. Et nous voilà dans la première rafle, fin septembre. J’ai été arrêtée avec eux, j’ai vu les flics taper sur des afghans qui étaient inconscients à cause des lacrymogènes. J’ai reçu du gaz lacrymogènes, je me suis ramassé des coups, j’ai vu les Afghans pleurer sans pouvoir rien faire, j’ai été avec eux aux casernes, j’ai vu la manière dont les flics se comportaient. La première confrontation à la violence policière, elle était dure. Pendant cette arrestation, les Afghans me disaient "Adieu". Quand je suis rentrée dans les casernes, ils criaient tous " Commandant ". Et qu’est ce qu’on a fait ? Dites le moi. Moi j’ai la réponse : RIEN, à part 4 expulsés. Je suis désolée de le dire comme ça mais c’est réel, ils jouent avec la vie des gens et nous on discute.

      Par la suite, on a eu l’expulsion illégale du bâtiment rue du Trône. La police est rentrée par le toit ! Quoi, on est des terroristes ? Avons-nous a été une seule fois violents ? Qu’est-ce qu’on essaye de nous faire comprendre ? Est-ce qu’il y a eu de vraies négociations ? Ils ont proposé aux familles d’aller dans des centres de retour volontaire !

      Après, on a été à la VUB, où on s’est fait très vite virer. Les sympathisants ont alors hébergé les Afghans sans logement pendant 3 jours. Et nous avons été à l’église Sainte-Croix, 45 minutes après notre arrivée les flics ont bloqué les portes. Les Afghans étaient à l’intérieur, seuls. Les flics ont dit à une sympathisante "RAUSS". On est partis en cachette pour aller vers l’ULB. Arrivée à l’ULB, on a reçu un refus. Pour moi, c’est rien d’autre, ouvrir un bâtiment de 23h à 7h du matin pendant 3 jours, c’est pour garder la face publiquement.

      Après on est repartis de l’ULB pour aller à la chaussée de Charleroi, où nous sommes restés 3 jours. Les flics ont à nouveau bloqué toutes les entrées. Les Afghans ont à nouveau eu peur, plusieurs ont pleuré. Les flics sont repartis mais on nous avait donné une échéance d’approximativement 24h car on avait mis la pression sur Charles Picqué. Le soir, j’ai vu Charles Picqué, qui m’a gueulé dessus "Il y aura une expulsion, je vous promets qu’elle sera violente si vous partez pas et ce sera vous la responsable !”.

      Le soir-même, on est partis à la rue du Trône. On s’est enfermés dans le bâtiment pendant 5 jours pour éviter la confrontation avec la police. On a dormi devant la porte d’entrée pour être sûrs que les policiers ne rentrent pas. Quand on a pu se montrer, l’après-midi on avait 2 combis de police qui empêchaient l’entrée au bâtiment. Les Afghans étaient terrorisés, ils avaient peur des violences et des arrestations. Une petite gamine de 7 ans est venue me poser une question “Est-ce qu’on va encore se faire taper ?”. Vous trouvez ça normal qu’à cet âge, elle pense à ça ? J’ai réussi à négocier et les policiers sont repartis mais pas pour longtemps. Le comité a décidé de faire une action devant l’Office des étrangers, 5 personnes se sont fait arrêter et lors du rassemblement, 6 autres se sont fait arrêter. Depuis quand les policiers arrêtent les rassemblements devant le commissariat ?

      La seconde rafle a été lors de la manifestation à Madou quand il y avait un débat parlementaire. Ils ont expulsé du bâtiment, et fermé les portes. Par la suite, les gens ont pu rentrer un à un. Quand je suis rentrée une policière m’a dit : “Ohhh cette salope je l’ai déjà arrêtée" et puis j’ai entendu des flics parler de "chiens" en parlant des Afghans. Par la suite, j’ai rejoint les Afghans au carrefour Arts-Loi. Je suis arrivée au moment où le commissaire Vandersmissen a essayé d’arrêter Samir. Il est reparti en nous signifiant que dans 15 min si on n’était pas partis, on serait tous arrêtés. Deux minutes chrono plus tard, on se levait tous pour partir. Et hop une nouvelle rafle !! 170 personnes arrêtées, une commotion cérébrale, plusieurs blessés, et tout ça sans bâtiment. Tous les gens que je connais qui se sont fait arrêter, ont été traumatisés. Vous auriez dû voir la violence et la haine. Un homme du cabinet Di Rupo nous a vus nous faire arrêter, et qu’est-ce que ça a changé ? Pendant que les gens étaient aux casernes, les autres devaient trouver un autre bâtiment. Ils étaient avec les femmes et enfants dans un parc sous la pluie !

      On a été à la rue Vandeuren dans un bâtiment du Foyer Ixellois. Le début s’est très bien passé et on espérait même pouvoir y rester. Mais après les 24 premières heures, le foyer a commencé à dire que le bâtiment n’était pas aux normes, ce qui était faux. Ils nous ont coupé l’électricité, et le type qui est venu nous la couper nous a dit que c’était une nouvelle installation et qu’il ne comprenait pas pourquoi ils devaient la couper. Et encore une violence supplémentaire.

      On est partis pour aller à la rue de la Poste, où nous avons été bien accueillis. Nous avons pu nous reposer un peu jusqu’au moment où le propriétaire a voulu nous expulser et que la commune ne savait pas nous donner des solutions,...

      Maintenant, nous sommes à l’église du Béguinage, nous sommes arrivés avec des matelas et des couvertures. Au fur et à mesure, on nous a donné des tentes. Mais ce ne sont pas des conditions de vie. Pas un seul moment d’intimité, pas de douche, 2 toilettes et 1 lavabo pour tous, le froid,.... c’est comme ça qu’on traite les gens.

      D’un point de vue négociation, qu’est-ce qu’on a obtenu ? Un rendez-vous chez le premier ministre qui a dit que Maggie De Bock faisait du bon boulot, deux rendez-vous chez Maggie De Block où elle nous a dit que "la loi c’est la loi" ou que le CGRA est une instance indépendante,... Dites-moi une seule chose qui a vraiment changé et qui montre aux Afghans qu’on a un minimum de respect pour eux et qu’on les traite comme des humains et pas comme des animaux. Moi, ce que je vois, c’est 3 afghans en grève de la faim au 127 bis et le directeur de l’office qui est passé...pour proposer un retour volontaire ! Non seulement ça n’avait pas de sens mais on l’a carrément vécu comme de la provocation !

      Moi, ce que je vois c’est que la situation s’est gravement empirée et qu’on fait beaucoup moins qu’avant. Va-t-on laisser traiter des gens comme ça ?

      Maintenant, moi j’ai décidé de dire STOP à toutes ces violences. On ne veut pas utiliser la violence contre autrui. Et le seul moyen que j’ai trouvé est de faire une grève de la faim car toute la violence qu’elle envoie se retourne contre moi. Et si je dois avoir des séquelles ou plus, je les assume parce que j’ai honte d’être belge, d’avoir grandi dans une société qui permet ça. Ce n’est pas un suicide, j’utilise la seule chose qui m’appartienne réellement, mon corps, ma santé... en gros ma vie. Et les Afghans m’ont donné une grande leçon de courage, après tout ce qu’ils ont vécu, ils sont toujours présents !

      Anissa Aliji

    • #Anissa en est à 19 jours de grève de la faim pour soutenir les Afghans : « J’irai jusqu’au bout »

      Anissa est une jeune femme déterminée dans la cause qu’elle défend. Celle des familles d’Afghans qui occupent l’Eglise Saint-Jean-Baptise-Au Béguinage depuis trois semaines. Malgré les difficultés, elle en est à son 19ème jour de grève de la faim.

      http://www.rtl.be/info/vous/temoignage/1053915/anissa-en-est-a-19-jours-de-greve-de-la-faim-pour-soutenir-les-afghans-j-irai-ju

    • Belgique, Autisme d’Etat et grévistes de la faim en danger !

      Z’ont probablement d’autres chats à fouetter que de s’occuper de ce qui se passe, ça et là, et, partout, dans leur tout petit pays, mité de part et d’autre, d’îlots de pauvreté, pauvreté invraisemblable pour une contrée d’Europe, de l’ouest-qui-plus-est, îlots qui s’étendent, qui gagnent, la capitale, Bruxelles n’y échappe pas, plus, elle est touchée, sabordée, la ville, et comme ce n’est pas un navire, elle n’est pas échouée, mais c’est tout comme, une ville, capitale Européenne, avec 40% de chômage chez les jeunes et une pauvreté absolument hallucinante pour peu, que l’on sache faire, et peu y excelle, pour peu, donc, que l’on fasse abstraction de la puissance de représentation de ces bataillons, qui, par milliers, et leurs escortes diverses, de fonctionnaires européens, et, où autres « expats » français, en brouillent l’image, l’image d’une réalité plutôt sordide, où, entre cars bondés de touristes asiatiques - et autres - qui viennent se déverser sur les grands-places principales, et aux abords des immédiats alentours, et courent en rang d’oignons, en file indienne, tels des vers gigantesques, vibrionnants et colorés, filent se gaver de confiseries-et-autres-cochonneries-et- chocolats-contrefaits et fabriqués dans leurs pays-même d’origine, et peut-être même venus dans le même avion, et, pauvreté absolue de groupes entiers de population très malmenées et jetées régulièrement - terrible cauchemar - à la rue hivernale, ils finiront, c’est tout-déjà-cousu du fil noir qui fait les révoltes et du fil rouge des larmes qui, comme on boit à une source pour s’abreuver et tromper sa faim, ont appelé le sang à la rescousse, un beau jour qui vient à grands pas de loup, furtif et terriblement carnassier, par tous se ramifier, ces îlots, et, une fois tissés les liens indéfectibles entre pauvres, pauvres de toutes les pauvretés - il en est tant, tant et tant - et exploités, exploités et reniés, qu’on ne pourra plus monter les uns contre les autres, qui finiront par faire voler en éclat, ce parangon de l’ignominie que représente ce gouvernement imperméable à la souffrance et à la tragédie qui couve en permanence et à cet enkystement de la puissance financière européenne au beau milieu de leur pays, tout petit-pays, qui part en charpies.

      http://blogs.mediapart.fr/blog/pierre-guerrini/141213/belgique-autisme-detat-et-grevistes-de-la-faim-en-danger

    • Pourquoi je rejoins la grève de la faim en soutien des réfugiés afghans

      #Lettre à la #presse de #Grégory_Meurant (Comité de soutien des réfugiés afghans)

      A l’heure actuelle, la dégradation toujours progressive de la situation en Afghanistan n’est contestée par aucun analyste. Depuis bientôt trois mois, j’accompagne le collectif afghan dans son combat pour la dignité. Ensemble, nous avons été confrontés à plusieurs formes de violence. Une violence institutionnelle, par le refus d’octroyer un titre de séjour à des personnes civiles qui fuient un pays investi par l’armée belge et par la déportation de ces gens sans autorisation du gouvernement afghan. Une violence politique, par les tentatives, parfois réussies, de déportation d’afghans privés de titre de séjour et arrêtés le jour d’une manifestation politique. Une violence policière, par les morsures de chiens tenus sans muselière, par les charges multiples de la police, piétinant, gazant et matraquant des hommes, femmes et enfants.

      Il y a une semaine, deux personnes faisaient le choix d’entamer une grève de la faim pour interpeller les autorités politiques des tendances franchement inquiétantes qui ont été révélées sur le terrain. Aujourd’hui, à la veille de l’hiver et des congés parlementaires, je choisis de les rejoindre. Pour cela, je vous invite à une conférence de presse vendredi 29/11 à 15h à l’église du Béguinage.

      Dans le contexte politique actuel, aucun membre des partis politiques de la majorité ne semble avoir le courage de s’opposer à la montée dans les sondages de la Secrétaire d’État à l’asile et à la migration, tant qu’elle fait de l’ombre au nationalisme flamand. Or, la condition afghane en Belgique ne correspond ni à l’idéal socialiste, ni à l’humanisme libéral, ni à la compassion chrétienne. Elle est une responsabilité collective.

      A ces piliers et à l’ensemble du gouvernement, mon message est le suivant : il n’y a rien à attendre d’une société qui laisse se poursuivre ces différentes formes de violence pour se caler sur une stratégie de calendrier électoral.

      Dans ce contexte, j’ai décidé de me joindre aux revendications des grévistes, qui sont :

      – Une enquête parlementaire sur la mort d’Aref pour déterminer la responsabilité de la Belgique dans celle-ci. Aref était un afghan privé de titre de séjour. Il a introduit 4 demandes d’asile qui ont été refusé sous prétexte qu’il n’était pas en danger. Aref a accepté un retour volontaire en Afghanistan et il en est mort, tué par les talibans qu’il craignait !

      – Un audit indépendant de la police de 1000 Bruxelles sur les violences policières. En effet, ces derniers temps, nous avons été témoin de plusieurs manifestations réprimées avec violence, dont celles des afghans.

      – Un moratoire sur les expulsions des afghans. L’Afghanistan est un pays en guerre où l’armée belge est engagée. Même le ministère des affaires étrangères déconseille aux belges de partir en Afghanistan.

      – Un statut légal qui permet une vie digne et humaine. Avec le moratoire, les afghans devront rester en Belgique. Donc ils doivent avoir des droits humains comme cela se fait dans d’autres pays.

      Grégory MEURANT (0495/72.35.68)

      http://bxl.indymedia.org/spip.php?article2673&lang=fr

    • La lutte des réfugié-e-s Afghan-e-s en Belgique

      Depuis plusieurs mois, Bruxelles est le siège d’une importante lutte de plus de 400 sans-papiers afghan-e-s. Il s’agit de la plus importante mobilisation de réfugié-e-s afghan-e-s qu’ait connue la Belgique mais également la preuve que l’auto-organisation des sans-papiers est possible en Belgique. Venu-e-s de toutes les régions de Belgique, principalement de Flandre, ils-elles se sont auto-organisé-e-s dans le Collectif des Afghans, qui compte en son sein des hommes, des femmes et des enfants. Aux côtés des Afghan-e-s, un Comité de Soutien s’est créé afin de lutter quotidiennement contre les politiques migratoires de l’Etat belge.

      http://albruxelles.wordpress.com/2013/12/24/la-lutte-des-refugie-e-s-afghan-e-s-en-belgique/#more-591

  • As`ad AbuKhalil publie sur son blog (#Angry_Arab) la traduction en anglais de l’article qu’il a récemment écrit pour Al Akhbar au sujet de la minisérie “#Carlos”:
    Carlos the Movie: the Palestinian Cause through Zionist Eyes
    http://angryarab.blogspot.com/2010/11/carlos-movie-my-review-translated-into.html

    En voici quelques extraits, mais il faut lire l’article complet: il contient notamment de nombreux détails sur des erreurs factuelles et des analyses biaisées du mouvement palestinien.

    “However, the director’s intent was clear: to harm not only #Wadie_Haddad but the Palestinian struggle overall even when it didn’t involve ’foreign operations.’”

    “The best proof of the movie’s Zionism is the complete absence of #Israel from the plot. Israel is completely absent from criminal and terrorist operations in Europe although Israel had started terrorism in Europe by sending explosives to embassies in the forties (the otherwise serious Economist magazine erred in a recent article as it failed to mention Israel’s pioneering role in sending letter bombs). The movie showed no concern for victims among the Palestinian people and other Arab civilians in Europe or thousands of victims in the Arab world. But it wanted to emphasize for the viewer foreign victims of Arab violence (such as the scene of shooting a pregnant French woman in Beirut. One doesn’t know if this actually occurred or if it was one of the many lies the movie fabricated). During a seventies’ recording of Bassam Abu Sharif explaining the attack on the Zionist Marks and Spencer’s owner in London, the director should have informed the viewer, at least cursorily, that the reason behind burns and wounds on Abu Sharif’s face was the Zionist letter bomb from Israel, which is dear to Assayas and his crew. Haddad targeted the owner of Marks and Spencer for funding ’Herut’ party and Zionist causes.”

    “The movie wanted to depict the Arab revolutionary as hostile to Jews as Jews (only one German objected to hostility to Jews while in reality the matter was debated among the ranks of the leadership and membership, but the director deliberately mis-portrayed Palestinian organizations and characterized them as fascist and dictatorial. Not all leaders of Palestinian groups were like Yasir Arafat, and even he was questioned by his cohorts especially in the early years).”

    “However, there is another instance of racism in the movie: the Latin American revolutionaries appeared driven by political principles. The same was true for German elements (which the movie exaggerated perhaps due to German funding). But Arab revolutionaries were hooligans and cared only for money and executing Arab intelligence’s orders.”

    “Next is the question of assessing “Carlos’” work. No doubt, the revolution attracted meddlers, adventurers, criminals, opportunists and daredevils, as it also attracted true revolutionaries. “Carlos” last activity was a statement in which he saluted Bin Ladin and described him as a revolutionary. Who says that “Carlos” gets to decide the Arab revolution’s issues? We have no obligation to support those who support our causes when in fact they harm them.”

    #Palestine #Israël #Anis_Naqqash