• Quelques bonnes raisons pour se libérer du travail
    http://collectif-feignasse.over-blog.com/2014/06/quelques-bonnes-raisons-pour-se-liberer-du-travail.ht

    Le monde capitaliste a changé la donne : dès la fin du Moyen Âge en certains endroits, et surtout lors du véritable essor de la société capitaliste, dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, le travail est devenu le véritable but de la société, et non un moyen. À l’échelle de l’histoire mondiale, c’est un changement des plus importants : la société capitaliste est l’unique société dans l’histoire humaine pour laquelle la seule activité productive, ou ce qu’on peut appeler travail, n’est plus seulement un moyen pour atteindre un but, mais devient un but auto-référentiel. Source : Collectif feignasse

  • Parution de l’ouvrage « Après l’économie de marché : une controverse entre Bernard Friot et Anselm Jappe » [Atelier de création libertaire] - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-parution-de-l-ouvrage-apres-l-economie-de-marche-une-co

    Parution en livre (6 €) d’un débat oral de 2013 entre Friot et Jappe.

    Débat que j’avais noté ici et que l’on peut toujours écouter :
    http://seenthis.net/messages/197692

    #Bernard-Friot #Anselm-Jappe #économie #crise #capitalisme #marchandise #travail #wertkritik #critique_de_la_valeur #livre

  • Enregistrement complet du débat entre Anselm Jappe (wertkritik) et Cédric Durand (économiste atterré) : l’Euro, l’Europe, le capitalisme pendant presque 2h !

    http://www.grand-angle-libertaire.net/wp-content/uploads/2013/12/sons-rencontre-Jappe-Durand.mp3

    Comme disent les organisateurs :
    http://www.grand-angle-libertaire.net/rencontre-grand-angle-cedric-durand-anselm-jappe

    Le débat a fait venir près de soixante personnes. Les présentations des auteurs étaient de grande qualité et l’échange contradictoire qui a suivi a porté sur des éléments d’analyse aussi essentiels qu’ignorés la plupart du temps par les commentateurs les plus autorisés. Ce genre de confrontation est rarissime.

    Via #Palim-Psao :
    De quoi l’Euro et l’Europe sont-ils le nom ? Débat entre Anselm Jappe et Cédric Durand sur l’Europe [Enregistrement]
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-de-quoi-l-europe-est-elle-le-nom-enregistrement-du-deba

    Le débat, la polémique, la disputatio

    L’historien britannique Edward P. Thompson confessait en 1973 que « ce n’est que que dans une attitude d’opposition que je suis capable d’organiser mes pensées » (in « Poverty of Theory and Other Essays », Merlin Press, 1978, p. 116). C’est ce précepte que suivra à la lettre Anselm Jappe dans sa réaction à l’exposé très « gauche du capital » de Cédric Durand, auteur dernièrement de « En finir avec l’Europe » (La fabrique, 2013), ouvrage qui a le mérite de condenser le bric-à-brac des interprétations de la « gauche de la gauche » néokeynésienne au sujet de la crise de ces dernières décennies. L’anticapitalisme tronqué de Durand ne pouvant proposer autre chose qu’un « écosocialisme » qui aura (sans rire) pour « finalité la production et la préservation de la valeur d’usage et non l’accumulation illimitée de valeurs d’échange » (in Revue Contretemps).

    On retrouvera ci-dessous l’enregistrement des exposés des intervenants puis le débat qui ouvre sur une confrontation sur les questions fondamentales de la nature de l’Union européenne, du capitalisme et de la crise . Crise du libéralisme comme le pense la gauche altercapitaliste, ou crise interne du capitalisme (quel que soit sa configuration historique) comme le pense la wertkritik ? Un débat forcément riche et houleux !

    #débat #Anselm-Jappe #Cédric-Durand #critique_de_la_valeur #wertkritik #capitalisme #Europe #Euro #libéralisme #travail #valeur #gauche

  • Critique de la Wertkritik
    http://dndf.org/?p=13230

    Notre hypothèse serait que ces conclusions viennent, entre autres, de la non-prise en compte de la violence fondamentale que constitue le rapport d’exploitation, la force de travail n’étant en aucun cas une marchandise comme une autre, mais une pseudo-marchandise équivalant à la cession par le travailleur d’un droit de commandement du capital pour un temps donné, du fait de la qualité essentielle de « sans-réserve » (Bordiga) du Capital. Par cela, il est très probable que ces « sans-réserves », exclus ou non, seront la masse des insurgés du futur, et pas, ou pas centralement, une « association d’individus critiques ». Et il est certain que ces sans-réserves n’auront jamais entendu parler de Wertkritik, et pas lu les feuilles « communisatrices »…Mais nous aurons, en tant qu’individus, à participer avec eux aux tentatives d’assaut du ciel, et à tenter de le faire dans un sens communiste (=reformation d’une communauté humaine véritable, contre la « communauté matérielle » du capital).

    #communisme #théorie #communisation #critique_de_la_valeur

  • À lire, difficulté medium : encore une nouvelle variation d’Anselm Jappe autour de l’explication de la valeur, et de la théorie économique de Marx, traduit en français et publié hier par #Palim-Psao.

    Finalement, Jappe fait le jazzman de la wertkritik, réinterprétant sans cesse le même morceau sous des formulations légèrement différentes. Personnellement je trouve cela très bien, d’autant qu’au fil du temps le discours se fait plus clair, moins jargonnant, compréhensible par plus de monde. En tout cas c’est mon avis.

    Dans celui-ci, on y parle en particulier de l’économie dite "immatérielle", de l’informatique, et de pourquoi ce n’est pas assimilable à ce que Marx appelle le "travail abstrait". On y critique donc Negri et son entourage multitudien.

    Il ne faut pas passer par la médiation de l’argent (donc ne pas demander de l’argent, avec ou sans travail, pas de revenu de base), mais garantir à tous un accès direct aux ressources : habitat et nourriture en premier lieu.

    « Travail abstrait ou travail immatériel ? », par Anselm Jappe - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-travail-abstrait-ou-travail-immateriel-par-anselm-jappe

    Alors qu’aux yeux des observateurs bourgeois la théorie marxienne serait désormais dépassée car il n’y a plus un prolétaire, les théoriciens du capitalisme cognitif affirment que les frontières de la lutte des classes se sont seulement déplacées. Des auteurs comme #Antonio-Negri identifient le « travail immatériel » avec le « travail abstrait » dont parle Marx. Ceci est clairement une grossière erreur qui laisse douter du sérieux de qui la commet. Selon la définition de Marx, chaque travail a deux dimensions car chaque travail débouche sur un résultat quelconque – qu’importe que ce soit matériel ou immatériel, un bien ou un service – apte à satisfaire un besoin quelconque, important ou absurde qu’il soit. Dans le même temps, chaque travail est une dépense de temps quantitativement déterminée. Par conséquent, le travail de l’infirmier, de l’ouvrier en métallurgie ou encore du paysan a aussi une dimension abstraite, et le travail de l’informaticien ou du conseiller d’entreprise a aussi une dimension concrète. Le travail n’est pas d’abord concret, dans la phase de production, pour devenir ensuite abstrait dans la circulation. Il n’est pas non plus devenu « plus abstrait » au cours du développement du capitalisme à cause de sa parcellisation ou de l’informatisation. Il s’agit de plans d’analyse complètement distincts. Parler d’un travail « toujours plus abstrait », ou d’un « devenir abstrait du travail », comme font certains théoriciens du capitalisme cognitif, n’a aucun sens.

    […]

    Certains veulent aussi croire dans les vertus libératrices du partage en réseau, du free software etc. Il est certes sympathique de pouvoir télécharger autant de musique sans payer ou consulter les livres d’une bibliothèque lointaine, mais il semble difficile d’en faire un paradigme de société ! A quoi peut bien servir le file-sharing dans une situation où il n’y ni maison, ni terres, ni nourritures ? Voir dans ce secteur plutôt marginal de la reproduction sociale le levier d’une transformation générale ou d’une « réappropriation collective des ressources » après des siècles de privatisation des ressources, signifie que l’on croit un peu trop dans la virtualisation du monde et que l’on fait du réseau la réalité suprême et de ses opérateurs le nombril du monde. Et si, à cause des privatisations ou des catastrophes naturelles, les black-out se multiplient et qu’il n’y a plus d’électricité, que reste-t-il de la révolution digitale ?

    […]

    L’augmentation exponentielle de la production matérielle depuis deux cent ans – avec les conséquences écologiques dont on commence à peine à mesurer l’ampleur – a pu durant longtemps compenser la diminution de la valeur contenue dans chaque marchandise. Mais environ à partir des années soixante-dix du siècle dernier, notamment avec la dite révolution microélectronique, les progrès de la substitution du travail vivant par les technologies ont été tellement importants qu’aucun mécanisme de compensation ne pouvait être suffisant, d’autant plus en présence de marchés saturés. Dès lors, le capitalisme est définitivement en crise et ne fait rien d’autre que renvoyer le redde rationem par le biais de la financiarisation. Aucun nouveau modèle d’accumulation n’est plus venu : il y a seulement des simulés de profits. On sait que les valeurs immobilières et boursières ont crû dix fois plus vite que l’économie « réelle » (naturellement, personne ne le sait précisément). Alors que les populismes de droite et de gauche ont présenté les envolées de la finance et de la spéculation comme la cause des difficultés que traversent l’économie réelle, c’est en fait exactement l’inverse qu’il s’est passé : c’est seulement grâce à la finance « créative » et à la spéculation qu’il a pu se feindre une prospérité dont les bases manquaient, en vérité, depuis longtemps. La crise financière actuelle est seulement un symptôme.

    #Anselm-Jappe #Marx #critique_de_la_valeur #wertkritik #argent #marchandise #valeur #économie #capitalisme #crise #finance #informatique #travail #critique-du-travail #travail-abstrait #travail-immatériel #informatique #logiciel-libre

  • Marx, le #capitalisme et l’#écologie : super intervention d’Anselm Jappe en face de #Michael-Löwy et #Serge-Latouche ! On y parle aussi d’#André-Gorz et d’#Hervé_Kempf.

    Ça se passait à cet événement signalé il me semble sur seenthis, mais impossible de retrouver le seen :
    http://events.it-sudparis.eu/ecologiepolitique/rub3

    « Eloge de la " #croissance des forces productives " ou critique de la " production pour la #production " ? : Le double #Marx face à la #crise écologique », par #Anselm-Jappe
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-eloge-de-la-croissance-des-forces-productives-ou-critiq

    Heureusement, les temps sont passés où l’on pouvait l’emporter sur un adversaire dans un débat rien qu’en citant un passage approprié de Marx (ou en l’inventant, comme le faisait Althusser selon son propre aveu). Heureusement, sont aussi passés les temps où l’on devait avoir honte de se référer encore à un auteur que la chute du mur de Berlin aurait réfuté à jamais, selon la doxa néo-libérale. Aujourd’hui, il est difficile de ne pas utiliser les instruments de Marx pour comprendre ce qui nous arrive, et en même temps nous ne sommes pas obligés de prendre au pied de la lettre chacune de ses phrases.

    #écologie-politique #décroissance #critique_de_la_valeur #wertkritik #travail #critique-du-travail #économie

  • Anselm Jappe interviewé sur France Culture aujourd’hui, sur la #critique_de_la_valeur.

    http://rf.proxycast.org/845776852487245824/12360-09.01.2014-ITEMA_20572721-0.mp3

    Via #palim-psao.
    La société marchande et le #narcissisme - Idées - #France-Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-2eme-partie-la-societe-marchande-et-le-narcis

    La société contemporaine apparaît dominée par ce que #Marx a appelé le « #fétichisme de la #marchandise ». Mais on y observe aussi une montée du narcissisme au sens de Freud. La négation de la réalité extérieur et la montée en puissance de la société marchande sont les deux volets de l’analyse sociologique et psychologique que propose #Anselm-Jappe pour comprendre notre monde contemporain.

    #radio #interview #wertkritik #capitalisme #valeur #finance

  • #Débat entre #Bernard-Friot et #Anselm-Jappe ! Encore par les Amis de @mdiplo, mais cette fois-ci en Belgique.

    Après l’#économie de marché ? by Festival des Libertés
    http://soundcloud.com/festival_des_libertes/economie-de-march

    La majorité des critiques économiques actuelles portent sur le néolibéralisme et la bulle financière. Et si la financiarisation de l’économie avait, en réalité, permis au modèle capitaliste de durer au-delà des limites qu’on pouvait lui prévoir ? Le néolibéralisme n’aurait alors été que le moyen de prolonger l’expérience capitaliste et non la politique économique qui l’a mis en difficulté. Dans quelle mesure peut-on penser dépasser aujourd’hui le système capitaliste ? Ne devons-nous pas envisager un changement radical de paradigme économique, de système de répartition des ressources ? Un changement qui concerne autant nos catégories de pensée que nos habitudes de comportement.

    Via #Palim-Psao qui évidemment n’aime pas du tout Friot.
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-apres-l-economie-de-marche-debat-contradictoire-entre-a

    #conférence #critique_de_la_valeur #wertkritik #capitalisme #travail #salariat

    • La #critique_de_la_valeur c’est super intéressant mais ça manque vraiment de résumés, de traduction en langage plus palpable et moins conceptuel, et aussi de traduction de termes allemands (Aufhebung, Aufklärung etc.)
      Les animateurs de Palim-Psao sont peut-être peu nombreux et n’ont peut-être pas le temps de tout faire, ce que j’imagine fort bien, mais quelques résumés seraient les bienvenus.

      Dans le même style et sur les même thématiques je repense aux longs et touffus textes de Clément sur le forum decroissance.info à l’époque, qui malgré leur intérêt faisaient fuir plein de monde (dont moi parfois) à cause de leur forme. C’est dommage.

    • Pour ma part, je n’ai pas encore compris la #critique_de_la_valeur.

      Pour le moment j’ai l’impression que c’est une doctrine qui consiste à remplacer la haine viscérale du capitaliste prédateur par la haine viscérale de l’argent, en partant de l’hypothèse que c’est l’argent le coupable de tous les maux, car l’argent serait le poison qui transformerait le plus doux des agneaux en affreux spéculateur, n’interagissant avec ses pairs que par intérêt. Pardon pour cette caricature, mais j’aimerais bien affiner mon jugement.
      Il faut que je réécoute attentivement Anselm Jappe pour essayer d’avoir une lecture plus subtile.
      Quand je lis le passage ci-après par contre, ça ne me convainc pas. J’ai l’impression qu’on confond capitalisme et utilitarisme, et ce que Clément Homs désigne par anti-capitalisme, c’est plus de l’anti-utilitarisme.
      Pour ma part je prend un problème l’un après l’autre. Déjà abolissons le droit prédateur au profit du propriétaire, le privilège capitaliste. Ensuite il sera temps d’évaluer si le droit d’utiliser le travail son prochain par l’échange de monnaie est si immoral que les critiques de la valeur le laissent entendre (ou autre façon de le formuler : en quoi le capitalisme serait-il inhumain s’il prenait enfin un visage humain ?).

      Il s’agit ici de faire passer par dessus-bord la superficialité de l’analyse de la crise que l’on retrouve chez tous les économistes de gauche qui sont soit marxistes traditionnels, régulationnistes ou keynésiens, et dont les élucubrations se retrouvent à longueur de colonnes dans Le Monde Diplomatique, Libération, Alternatives Economiques, la Revue des Livres, L’Humanité, Politis, Alternative Libertaire, etc. Pour toute la radicalité bourgeoise de gauche, des économistes attérés à Frédéric Lordon, en passant par Paul Jorion, Bernard Friot, Bernard Marris, Jean-Marie Harribey, Michel Aglietta ou Cédric Durand, les problèmes de la crise sont toujours définis quasi spontanément en fonction de la logique intériorisée du système dominant, c’est-à-dire toujours en termes d’une redistribution des catégories capitalistes à chaque fois transhistoricisées par ces auteurs. Pour le populiste Friot, bien sûr, dans sa déclaration d’amour au capitalisme, il s’agit toujours de débarasser le capitalisme (comme le pensaient déjà les nazis dans les années 1930 en parlant du « capital-rapace »), de ses méchants spéculateurs, de ses horribles banquiers et de ses rapaces actionnaires, afin de libérer les gentils-travailleurs véritables créateurs de valeur. On critique le méchant capital-financier au nom du bon-capital pourvoyeur d’emplois et de marchandises : c’est là l’utopie du gentil-capitalisme qui fonctionnerait pour tout le monde, l’espoir d’une gestion alternative d’un capitalisme enfin à visage humain. Sortir du capitalisme, aujourd’hui comme demain, ne sera pourtant jamais le fait de redistribuer autrement la valeur, c’est-à-dire l’argent sous la forme du salaire (socialisé ou pas) ou des retraites. Etatisme contre néolibéralisme, c’est toujours le capitalisme !

    • Anselm Jappe est bien embêté puisque le cadre du débat semble être de poser des solutions pratiques alors que la théorie de la critique de la valeur se propose avant tout d’avancer sur le plan des idées. Il reste dans une posture critique qui, bien que valable, frise parfois le cynisme alors que Friot au contraire est dans la poursuite de qui a été « conquis » au travers de la social-démocratie et qu’il fournit un modèle déjà tout fait ou à poursuivre.

      On regrettera les carences dans l’animation du débat et les questions du public qui, à quelques exceptions près, n’apportent pas grand chose. Il aurait été beaucoup plus intéressant de confronter plus directement les deux intervenants dans un réel débat. Friot semble d’ailleurs le provoquer et Jappe répond mais malheureusement le modérateur ne saisit pas l’occasion d’approfondir les divergences qui sont pourtant très (trop) grandes.

      Toutefois je note quand même ceci en terme de « proposition » de la part de Jappe :

      Il faut donc quelque forme de planification sociale qui évidemment n’a rien à voir avec la planification des États qui se proclamaient socialistes. Elle doit être surtout une planification qui se base directement sur la valeur d’usage – même si le mot n’est pas très bon pour d’autres raisons. Il ne doit pas il y a avoir un facteur qui nous échappe totalement et qui décide pourquoi on abandonne par exemple une production et on en fait une autre. (…) Une société post-capitaliste ne peut qu’être une société qui règle consciemment sa production. On ne peut pas y arriver d’un jour à l’autre mais cela reste pratiquement la seule alternative. Mais je ne suis même pas sûr qu’on peut y arriver, on peut aussi peut-être échouer. Et c’est sûr que ce n’est pas quelque chose qu’on peut formuler comme une proposition de loi. Il faut une révolution assez profonde. Mais il faut au moins commencer à poser le problème et abandonner les fausses pistes et actuellement je ne vois presque que des fausses pistes qui restent toujours dans le cadre de ce qui est donné pour le régler.

      #planification #critique_de_la_valeur

    • Une des « pistes de solution » (je ne dis pas que c’est une solution telle quelle quoi), qu’avance la critique de la valeur, c’est de dire que les « allocations » que pourraient donner aux gens soit l’État soit des organismes gérés par les gens (avec une préférence pour que ce ne soit pas l’État évidemment), et bien ces « allocations » doivent se faire en nature, et non pas par la médiation de l’argent.

      On doit donner directement un toit aux gens, directement des habits, directement un panier de légumes locaux, et non pas de l’argent pour qu’ils les achètent.

    • Salut, je suis à la ramasse, votre discussion date de 2014. Mais grâce à celle-ci, j’ai pu apprendre que Palim Psao était définitivement contre Friot. Actuellement, moi je suis plutôt intéressé par les travaux de Friot mais qui sait, peut-être que les articles critiques à l’encontre de Friot vont me convaincre.

      Avez-vous changé de façon de penser depuis lors ?

  • « #Crise financière, crise du #néolibéralisme ou crise du #capitalisme ? », par #Anselm-Jappe
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-crise-financiere-crise-du-neoliberalisation-ou-crise-du

    Ci-dessous la dernière vidéo d’une #conférence d’Anselm Jappe, dans le cadre des rencontres des Amis du Monde diplomatique (@mdiplo) de l’Hérault, le 7 novembre 2013 à #Montpellier. Conférence qui ne craint pas de prendre à contre-pied les observations à la petite semaine sur la crise actuelle qui se lisent dans toute la presse altercapitaliste et alter-économique française.

    http://www.youtube.com/watch?v=-_gH05mBGuI

    #critique_de_la_valeur #wertkritik #économie #philosophie #Marx #marxisme #capital #travail

  • De quoi l’#Europe est-elle le nom ? (Débat le 15 octobre à #Paris avec #Anselm-Jappe et #Cédric-Durand)
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-de-quoi-l-europe-est-elle-le-nom-debat-le-15-octobre-a-

    #agenda #2013-10 #2013-10-15 #critique_de_la_valeur #wertkritik #économie #finance #anarchisme #démocratie

    Les camarades de Grand Angle Libertaire organisent un débat le mardi 15 octobre à Paris :

    La responsabilité propre de l’Union Européenne dans le marasme actuel est interrogée. La crise de la dette tend à être interprétée comme un pur artefact financier, tandis que d’autres lectures proposent d’y voir (aussi) un signe d’essoufflement de l’économie réelle. La gauche critique se montre disserte en préconisations. Des latitudes présumées sont identifiées et le carcan néolibéral, dénoncée.

    Quels espoirs peuvent réellement nourrir les économies fragilisées à partir de la restitution de leurs souverainetés monétaires ? Et l’État-nation, est-il vraiment l’échelle de la démocratie ? Ce que la présente situation européenne doit aux politiques fédérales (celles de la banque centrale, de la commission, etc.) ou aux mécanismes délétères du capitalisme mondialisé restent à discerner. Ce problème a une importance majeure pour qui entend intervenir sciemment dans les affaires de la cité.

  • Un article d’#esthétique d’#Anselm-Jappe faisant le parallèle entre l’écriture de #Céline et le #clip-vidéo (ou #videoclip) autour de la notion de #propagande, et sur la critique du #capitalisme, notamment sur le #ressentiment envers la #finance.

    En anglais :
    From Celine to the videoclip - Anselm Jappe | libcom.org
    http://libcom.org/library/celine-videoclip-anselm-jappe

    Anselm Jappe discusses the life and works of Celine and their relation to the populist politics of resentment, Nazi propaganda, and the mass culture of the postwar era, noting that Celine’s lauded style, in its consonance with his “ideological delusions”, meets Hitler’s definition of propaganda (“it is not about convincing, but about the power of suggestion” and emotions) and that, while Celine’s “… endless succession of fragments, almost devoid of meaning if one takes them in isolation, which are intended to stimulate immediate impulses, recall the techniques of Goebbels, they also prefigure a totalitarian technique that would only make its appearance a few decades later: the videoclip.”

    #art #littérature #émotion

  • Après lecture, je réagis au marque-page http://seenthis.net/messages/68091 de @anarsonore sur le débat Jappe-Latouche.

    Super débat sur l’échange, mais dommage que ce ne soit pas assez en échange justement, enfin en aller-retour, entre les deux intervenants, car ils répondent surtout aux questions du public, du coup ils parlent une fois chacun, mais sans trop se parler entre eux.

    Je voulais surtout faire une remarque sur la fin, sur la stratégie à adopter.

    Je trouve l’attitude d’#Anselm-Jappe très paradoxale. En effet, #Serge-Latouche pense qu’il faut quand même limiter les dégâts avec une « vraie » politique de #gauche classique (que seule propose l’extrême droite avec son protectionnisme), et ensuite une fois qu’on a un peu sortie la tête hors de l’eau, on peut penser à une société qui sortirait de l’#économie.

    Anselm Jappe répond alors qu’il n’est pas d’accord du coup, et que la critique de la spéculation, des méchants banquiers, etc, est une chose qui est de plus en plus commun et partagé dans les populismes de gauche comme de droite, et que c’est une critique vraiment tronquée du #capitalisme.

    Mais :
    1) Serge Latouche n’a jamais dit le contraire ! Il ne dit pas du tout que c’est une bonne analyse du capitalisme que de penser ça, il dit juste que ça permet d’être un peu moins dans la merde.
    2) Et surtout dans la question précédente, Anselm Jappe rappelait avec justesse la critique du #catastrophisme par les auteurs de l’#Encyclopédie-des-Nuisances !

    En effet, pour faire vite, cette critique dit qu’attendre des catastrophes, écologiques ou sociales, n’amène pas forcément les gens à changer en mieux. Et bien justement ! Là actuellement les gens sont de plus en plus dans la misère, dans la précarité, alors est-ce qu’il faut continuer dans cette voie-là, partir de cette base-là, pour réfléchir à la sortie de l’économie ?

    Je trouve donc que les deux dernières réponses d’Anselm Jappe se contredisent l’une et l’autre.

    Si on ne doit pas partir du catastrophisme pour inventer autre chose, alors il faut quand même d’abord que les gens ordinaires, non théoriciens, soient un peu moins dans la merde dans leur vie quotidienne (un toit, une activité, de la nourriture pas trop pourrie, etc).

    Le danger qu’il y a, et c’est à mon avis ce pourquoi Jappe réagit comme ça, c’est que du coup #lesgens se contentent de cette critique-là et n’aillent jamais plus loin, et que ce soit reparti pour un tour...

    Mais donc on en revient à un dilemme récurrent :
    – Est-ce qu’il vaut mieux que les gens soient vraiment dans la merde et que « ceux qui savent » fassent de la pédagogie sur l’imaginaire du capitalisme, mais alors au risque que le peuple ressente le besoin d’un homme fort pour les aider ?
    – Ou est-ce qu’il vaut mieux s’attaquer d’abord aux aspects plus « visibles » (le morceau de l’iceberg qui est au-dessus de l’eau) du capitalisme afin d’être plus « tranquilles » dans nos vies et dans nos têtes pour enfin s’attaquer au cœur du capitalisme, mais alors au risque de ne jamais aller plus loin que la critique des « méchants spéculateurs » ?

    Je n’ai pas de réponse, évidemment. :)

    #critique_de_la_valeur #radical

  • « Quelques bonnes raisons pour se libérer du travail » , par Anselm Jappe - Ecologie et émancipation

    Que veut dire : « se libérer du travail » ? « Comment pourrait-on bien vivre sans travail ? » Il faut travailler pour gagner sa vie, à moins d’exploiter les autres.

    [..]

    Il est significatif que le mot « travail », au sens moderne du terme, n’existait ni en grec, ni en latin, ni en d’autres langues. L’origine du mot « travail » dérive du latin « tripalium », un instrument à trois pieds utilisé à la fin de l’Antiquité pour torturer les serfs en révolte qui ne voulaient pas travailler. À l’époque, il y avait beaucoup de personnes qui ne travaillaient que si on les y forçait par la torture. Ce mot « travail », qui n’est pas du latin classique mais qui est apparu au Moyen Âge, ne signale pas encore l’activité en tant que telle, utile aux productifs, et encore moins l’épanouissement ou la réalisation de soi, mais indique déjà comment quelque chose de pénible est obtenu par la force, et quelque chose qui n’a pas un contenu précis. Il en est de même pour le mot latin « labor », qui désigne à l’origine un poids sous lequel on trébuche et indique tout genre de peine ou de fatigue, y compris la douleur de la femme qui accouche, et non pas une activité utile. En allemand, « Arbeit » désigne l’activité de l’orphelin, celui dont personne ne prend soin, astreint qu’il est aux activités les plus pénibles pour survivre. J’ai appris hier que le mot basque qui traduit l’idée de travail évoque également la fatigue, la peine. Il ne s’agit pas là d’une excursion gratuite dans l’étymologie (déjà significative), mais cela démontre que la notion de travail, comme nous le concevons aujourd’hui, est relativement récente. Il en découle que le travail en tant que catégorie sociale, concept d’activité dans la société, n’est pas quelque chose de si naturel, de si évident, de si consubstantiel à l’être humain, mais plutôt une invention sociale.

    [..]

    On peut donc dire que le travail est une catégorie typiquement capitaliste, qui n’a pas toujours existé. Avant l’apparition du capitalisme, et jusqu’à la révolution française, un jour sur trois était un jour férié ; même les paysans, s’ils travaillaient beaucoup à certains moments de l’année, travaillaient beaucoup moins à d’autres.

    Avec le capitalisme industriel, le temps de travail a doublé ou triplé en quelques décennies. Au début de la révolution industrielle, on travaillait 16 à 18 heures par jour, comme le rapporte Charles Dickens dans ses romans.

    Une société dans laquelle le travail est le bien suprême est une société aux conséquences catastrophiques, notamment sur le plan écologique. La société du travail est fort peu agréable pour les individus, pour la société et pour la planète entière. Mais ce n’est pas tout. Puisque la société du travail, après plus de deux cents ans d’existence à peu près, déclare à ses membres mis en demeure : « Il n’y a plus de travail. » Voici une société de travail où pour vivre il faut vendre sa force de travail si on n’est pas propriétaire du capital, mais qui ne veut plus de cette force de travail, qui ne l’intéresse plus. Donc, c’est la société de travail qui abolit le travail. C’est la société de travail qui a épousé son besoin de travail en faisant du fait de travailler une condition absolument nécessaire pour accéder à la richesse sociale.

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    Par exemple, le nombre de personnes employées dans l’industrie dans les grands pays européens a presque diminué de moitié par rapport aux années soixante-dix : dans le même temps, la productivité s’est accrue, je crois, de soixante-dix pour cent, selon les chiffres divulgués. Vous savez tous que ces nouveaux procédés technologiques ont permis de réduire le nombre de travailleurs productifs parce qu’ils permettaient en même temps d’augmenter la productivité. À ce stade, on peut faire une ou deux remarques : il n’est pas vrai que le travail industriel productif diminue, qu’il se soit seulement délocalisé dans d’autres endroits, par exemple en Asie. On peut ici en discuter longuement mais il me semble assez évident que ces délocalisations en général ne regardent que certains secteurs, surtout le secteur textile, et dans certains pays pour une période de temps assez limitée.

    http://ecologie-et-emancipation.over-blog.com/article-quelques-bonnes-raisons-pour-se-liberer-