#anti-libéralisme

  • L’avenir en commun de #mélenchon : « allons zenfants de l’altermondialisme »
    https://reflets.info/lavenir-en-commun-de-melenchon-allons-zenfants-de-laltermondialisme

    Parler du candidat Jean-Luc Mélenchon et du programme de son mouvement #Politique, « La #France insoumise », n’est pas franchement aisé. La réalité de la candidature Mélenchon est différente des autres candidats pour une raison simple : […]

    #anti-libéralisme #France_insoumise #Gauche #l'avenir_en_commun #présidentielle_2017 #sixième_République

    • Il vend en premier lieu un changement de société, certains intitulés sont inquiétants . Le contenu n’est pas à la hauteur de l’intitulé. Mais le personnage, ses sorties de route, laissent planer une ombre inquiétante sur sa présidence. Un président qui désigne quantité d’ennemis peut-il parvenir à appliquer un programme ? Cette « urgence démocratique » mélenchonienne semble risquée . Rien n’est abordé de façon profonde dans ce type de propositions du programme qui ne reposent sur pas grand chose de concret.

      Mais c’est aussi un programme « inquiétant ». Ce président « révolutionnaire », ces mutations profondes de la société, tout cela n’est pas fait pour rassurer ceux qui plébiscitent la stabilité des institutions, ceux qui n’ont pas envie de voir une République parlementaire avec assemblées populaires, ou encore ceux qui veulent conserver l’Europe actuelle, garante de stabilité politique et économique. Bref : « l’Avenir en commun » porté par Mélenchon est un « allons zenfants » plutôt incertain ...

      Pour semer la peur et le doute dans les esprits en effet c’est plutôt réussi. C’est en cela qu’ il ne diffère pas des journalistes de BFM.
      Mais je peux me tromper. @biggrizzly

    • Tous les candidats aux élections sont discrédités. Fillon, qui se gave et nous propose de nous serrer la ceinture, ne provoque que des éclats de rire. Le renouveau Macron empeste le hollandisme de fin de règne. Hamon doit s’encombrer des caciques du PS qui ne perdent jamais une occasion de dénoncer son sectarisme gauchiste. Le FN peine à organiser un meeting sans déclencher une émeute. Leur élection promet une France ingouvernable et le règne du désordre.
      Reste le phénomène #Mélenchon, le plus redoutable et talentueux des politiciens en course. Son improbable élection serait une catastrophe. En Grèce le gouvernement de Syriza a permis de liquider la révolte sociale. Les grands mouvements de grève ont disparu et l’extrême gauche applique une politique d’austérité. Bien que coupé des mouvements sociaux, le tribun Mélenchon conserve le profil de celui qui peut endormir la révolte. Son programme illusoire et ses promesses en carton visent à désamorcer la contestation sociale. Retour au plein emploi, CDI pour tous, protectionnisme et plan de relance keynésien : il ne fait que ressortir les vieilles recettes d’une social-démocratie à bout de souffle. Un programme de l’aménagement de l’exploitation ni désirable ni même réaliste dans le contexte d’un chômage structurel de masse.

      http://www.zones-subversives.com/2017/04/la-france-ingouvernable-edito-28.html
      http://sortirducapitalisme.fr/206-melenchon-president-en-2017-une-experience-de-pensee-ironiqu
      http://www.palim-psao.fr/2017/03/citoyennisme-protectionnisme-nationalisme.les-vrais-virages-populistes-d-

  • BALLAST | L’abécédaire de George Orwell
    http://www.revue-ballast.fr/labecedaire-de-george-orwell

    Malheur à la postérité ! Deux courants se réclament à grands cris de l’écrivain britannique, piétinant ainsi la mémoire qu’ils jurent honorer : les libéraux « antitotalitaires » et les néorépublicains — on les croise partout, du Figaro à quelque Comité féru du « pluralisme des idées », du peu décent Causeur à la très médiatique Natacha Polony. Cet abécédaire, que nous avons confectionné à partir de son œuvre et de sa correspondance, se propose de rappeler le tranchant et la cohérence du romancier militant, combattant dans une organisation marxiste et partisan résolu de l’abolition du capitalisme. Une boîte à outils, des pistes laissant au lecteur le soin d’aller plus loin.

    #George_Orwell #abécédaire

  • Tombe à pic un article d’#Anselme-Jappe sur la #gauche et la #droite, l’#anti-capitalisme, l’#anti-libéralisme. Seenthis est en plein dedans en ce moment.

    Au passage un superbe point Godwin (mérité à mon sens, je n’ai rien contre) : occupy = nazi ! :D

    Publié dans le Sarkophage (Ariès) puis sur #Palim-Psao.

    « L’anticapitalisme est-il toujours de gauche ? », par Anselm Jappe - #Critique radicale de la #valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-l-anticapitalisme-est-il-toujours-de-gauche-par-anselm-

    #capitalisme #libéralisme #critique_de_la_valeur #wertkritik #finance #antisémitisme #indignés #occupy

    Une gauche en difficulté pour se démarquer

    Dans les mouvements sociaux des années 1960 et 1970, cette confusion entre contenus de gauche et de droite aurait été inimaginable. Aujourd’hui, il arrive de ramasser des tracts lors de manifestations où seulement le sigle de l’organisation atteste s’il émane d’un groupe de gauche ou d’extrême droite. En effet, la gauche est en grande difficulté pour se démarquer de la droite pour ce qui touche la critique de la finance. Elle a mal assimilé Marx quand celui-ci démontre que la finance est une simple conséquence de la logique marchande et du travail abstrait.

    En suivant plutôt, souvent sans l’admettre, la critique de l’#argent proposée par #Proudhon, la gauche a choisi, comme Lénine, le « capital financier » comme objet facile de ses attaques, au lieu de critiquer le travail même. Si, aujourd’hui, on se contente d’attaquer les banques et les marchés financiers, on risque de ne pas faire un « premier pas » dans la bonne direction, mais d’aboutir à une désignation des « coupables » et de conserver d’autant mieux un ordre socio-économique que peu de gens ont actuellement le courage de mettre vraiment en discussion.

    Le nombre de groupes d’extrême droite se prétendant anticapitaliste est encore petit en France. Mais la Grèce a montré qu’en temps de crise, de tels groupes peuvent accroître l’adhésion à leur programme par vingt, et en un rien de temps. Le risque est grand que leurs arguments commencent à se répandre parmi les manifestants qui ont, certes, les meilleures intentions du monde, mais qui semblent incapables de voir jusqu’où peut mener la confusion entre critique de la finance et critique du capitalisme.

    • Le capitalisme est un système global dont le travail ou la finance sont des composantes.
      Après, l’extrême-droite qui entreprend de ratisser large a repris certains slogans anticapitalistes, mais il suffit de se pencher 3 minutes sur leur vision du monde pour comprendre qu’il ne s’agit en aucun cas d’une remise en cause, mais plutôt d’une opération marketing de coucou idéologique dont l’un des objectifs, et pas des moindres, est précisément de diviser la gauche en « droitifiant » artificiellement une partie de sa rhétorique.

    • et de conserver d’autant mieux un ordre socio-économique que peu de gens ont actuellement le courage de mettre vraiment en discussion.

      Parfaite définition de la « gauche » française : une idéologie visant à la conservation d’un certain ordre social très avantageux pour les intellectuels qui la défendent. En effet, de quoi vivent les intellectuels si ce n’est du labeur de la classe ouvrière ?

      Leur monopole sur l’offre politique respectable fait qu’il n’existe actuellement pas de solution à ce problème dans les urnes. Ce qui invite, au mieux, à se désintéresser totalement de la politique.

    • Mince, je considère que ce qui constitue la toxicité du capitalisme, c’est son couplage intrinsèque à la finance capitaliste, c’est à dire le privilège de propriété qui confère au propriétaire un droit à la prédation sur ses congénères (par vampirisme et abus de faiblesse).
      Je distingue de cela la finance fonctionnelle, fonction qui permet l’organisation opérationnelle et collaborative des efforts d’investissements économiques (les richesses dégagées aujourd’hui peuvent préparer celles de demain), et qui comme toute fonction à valeur ajoutée, doit juste être rémunérée à sa juste valeur (pas de privilège !!).

      Marx a démontré – même si les marxistes l’ont vite oublié – que la propriété privée des moyens de production est elle-même la conséquence du fait que dans le capitalisme – et seulement dans le capitalisme – l’activité sociale prend la forme de la marchandise et de la valeur, de l’argent et du travail abstrait. Un véritable dépassement du capitalisme ne peut se concevoir sans se libérer de ces catégories.

      Je ne connais pas cette démonstration ni sa validité, mais je doute quand même de l’interprétation qui en est faite. Si la valeur est une condition nécessaire à l’émergence du capitalisme, peu importe qu’elle l’ait précédé ou non d’ailleurs, je ne vois pas comment Marx peut démontrer que l’existence de la valeur, de la monnaie, implique le capitalisme (dans son essence prédatrice). Pire je ne vois pas comment il est possible, à l’échelle d’une civilisation de pouvoir sortir en même temps du capitalisme ET de l’utilitarisme.
      D’ailleurs l’utilitarisme ne me semble pas mauvais en soi. C’est juste un travail difficile que de définir ce qui m’est utile sans que cela ne me transforme en prédateur vis à vis de mes congénères. Mais je ne vois pas comment une collectivité peut être « saine » et viable sans que les individus qui la composent n’aient pas conscience de leur besoins et de ce qui peut leur être utile, et sans que la collectivité soit pensée pour aider ces individus à répondre à leurs besoins.
      Bref, je suis peut être naîf, mais pour moi l’utilitarisme ce n’est pas « mal ». Il manque un mot en isme pour désigner ce mécanisme moral qui permet à un individu de profiter de sa supériorité sur son congénère pour en tirer un avantage à ses dépens, grâce à l’acceptation sociale de l’existence de privilèges « dûs » et mérités, et dont le capitalisme se nourrit allègrement.

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      Les explications offertes par l’extrême droite attirent une partie des victimes de la crise, car elles paraissent évidentes à ces dernières. Elles se concentrent presque toujours sur le rôle de l’argent. Hier c’était la chasse aux « usuriers », aujourd’hui aux « spéculateurs ». « Briser l’esclavage du taux d’intérêt » : voilà qui pourrait être un slogan du « mouvement des occupations ». En vérité, ce fut un des principaux points programmatiques du Parti nazi à ses débuts.

      J’aimerais vérifier les termes utilisés par l’extrême-droite, mais je pense qu’il doit y a voir quelques nuances de taille. Je n’ai jamais entendu l’extrême-droite vouloir briser des esclavages.
      L’extrême-droite ne s’attaque pas à la finance dans son principe, elle ne s’attaque pas au système, elle s’attaque aux financiers, ces fameux intrus apatrides transnationaux qui nuisent et menacent la nation (avec dans le viseur en filigrane la religion bien connus de ces financiers)
      La confusion est effectivement facile, d’autant que les gens de gauche sont aussi tentés de confondre le combat des idées avec le combat contre les individus, mais ce n’est pas pour autant qu’on doit s’abstenir de critiquer la finance.
      Attac a été précurseur fin des années 90 en dénonçant la dictature des marchés financiers. Problème son discours trop abstrait, systémique a du mal à toucher la grande partie de la population, contrairement au discours sur le « mondialisme » tenu en même temps par Le Pen père...
      Faut il qu’on soit mal inspiré en ce moment pour s’entre-déchirer en se faisant à gauche des procès de proximité avec l’extrême-droite, alors que ce n’est pas qu’on soit venu à elle, c’est plutôt elle qui est venue à nous en colonisant nos thématiques...