• A San Francisco, les manifestations anti-high-tech reprennent | Silicon 2.0
    http://siliconvalley.blog.lemonde.fr/2016/02/10/a-san-francisco-les-manifestations-anti-high-tech-reprenn

    A San Francisco, les manifestations anti-high-tech reprennent

    Des bus bloqués par des manifestants. A San Francisco, les protestations anti-high-tech ont repris mardi 9 février, près de deux ans après les derniers soubresauts du précédent mouvement. Peu avant 9 heures, plusieurs opérations ont été menées dans le quartier de Mission, l’un des symboles des transformations sociales de la ville. Plusieurs véhicules ont été bloqués. Ils transportaient des employés de Facebook et de Yahoo vers leurs bureaux situés dans la Silicon Valley, à environ une heure de route.

    HAUSSE DES LOYERS

    Ces nouvelles manifestations interviennent alors que les autorités de San Francisco s’apprêtent à étendre un programme pilote permettant à 125 navettes d’utiliser les arrêts de bus de la ville. Arrivé à échéance le 1er février, il devrait être prolongé pour un an supplémentaire. La municipalité assure que ce délai va lui permettre de poursuivre ses études sur la qualité de l’air. Et aussi sur l’accélération de la gentrification dans les quartiers desservis par les navettes affrétées par Google, Apple, Facebook et autres.

    #anti-techies

  • « Défendre nos villes contre les ravages du techno-capitalisme »
    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2014/05/01/defendre-nos-villes-contre-les-ravages-du-techno-capitalisme_4410220_651865.

    Pourquoi avez-vous commencé à protester ?

    Etre témoin des expulsions de locataires à San Francisco, assister à la prolifération des technologies de surveillance, voir de nos yeux la dévastation de l’environnement a suffi à nous pousser à agir. Nous ne pouvions plus rester assis et regarder cette dynamique d’exploitation et d’avarice s’étendre sans rien faire.

    #anarchie #technologie #siliconvalley #surveillance

  • Protest Flyer At Kevin Rose’s House - Business Insider
    http://www.businessinsider.com/protest-flyer-at-kevin-roses-house-2014-4

    Tech More: Kevin Rose
    Anti-Tech Protesters Target VC With Vulgar Flyer
    Michael Kelley and Joe Weisenthal Apr. 6, 2014, 3:10 PM

    Anger toward the tech upper class continues to simmer in the Bay Area. We’ve seen multiple protests against the Google Bus, and in an incident that happened just last week, protesters vomited aboard a bus for Yahoo workers.

    The tension revolves around the high cost of living and the argument that tech millionaires and billionaires are driving up the cost of housing and destroying the Bay Area’s traditional quality of life.

    The latest incident targets one tech employee directly.

    Digg founder and Google Ventures partner Kevin Rose published an Instagram with the message: “My house was protested today by anti-tech folks, they had a large banner saying ’Kevin Rose Parasite’ handed these to my neighbors.”

    #gentrification #San_Francisco

  • Frisco versus techies

    La traduction en exclusivité du communiqué de CounterForce et du tract distribué à l’occasion du blocage d’Anthony Levandowski :

    http://sniadecki.wordpress.com/2014/02/17/frisco-vs-techies

    Lors de la préparation de notre manifestation, nous avons pu observer Levandowski sortant de chez lui. Il avait des Google Glasses [les lunettes connectées à Internet, dont les verres servent d’écran] sur les yeux, portait son bébé dans un bras, et une tablette dans sa main libre. En descendant l’escalier avec son enfant, ses yeux étaient fixé sur la tablette à travers les verres de ses Google Glasses, pas sur la vie contre sa poitrine. Il apparaissait alors exactement comme le robot qu’il admet être. [...]

    L’aveugle qui va à Taco Bell et le consommateur qui sauve son père sont les héros de cette utopie technologique. Les mineurs sont ignorés et les travailleurs des usines oubliés. Tant que le capitalisme fonctionne, tout ce qui lui est liée sera empoisonné par sa maladie. Des gens comme Levandowski participent à l’embourgeoisent des quartiers, inondent le marché avec des produits nuisibles, et créent les infrastructures d’un totalitarisme inimaginable. Ce sont toutes ces nuisances que nous voulons chasser de nos vies.

    (A quoi ça sert Internet si on doit tout faire soi-même ?)

    #Google_bus, #Google_shuttle, #anti-techies, #Silicon_Valley, #numérique, #critique_techno, #anti-indus, #anti-industriel, #lutte_des_classes.

    That’s all folks !

  • Traduction d’un tract distribué par les manifestants à West Oakland lors du blocage d’un #Google_bus en décembre 2013.

    Au cas où vous vous demandez ce qui se passe, nous serons extrêmement clair.
    Les gens à l’extérieur de votre bus Google vous servent le café, gardent vos enfants, ont des relations sexuelles avec vous pour de l’argent, préparent vos repas, et sont chassés de leurs quartiers. Pendant que vous vivez comme de gros porcs avec vos buffets gratuits permanents, tout le monde en est à racler le fond de son porte-monnaie, vivotant dans ce monde onéreux que vous et vos potes avez contribué à créer.
    Vous n’êtes pas des victimes innocentes. Sans vous, les prix des logements ne seraient pas à la hausse et nous ne serions pas menacés d’expulsion et de forclusion. Vous, vos employeurs, et les spéculateurs immobiliers sont à blâmer pour cette nouvelle crise, encore plus terrible que la précédente. Vous vivez votre vie, entourés par la pauvreté, le déracinement et la mort, apparemment inconscients de ce qui se passe autour de vous, a fond dans vos gros salaires et le succès. Mais regardez autour de vous, voyez-vous la violence et la destruction ? C’est le monde que vous avez créé, et vous êtes clairement du mauvais côté.
    De manière prévisible, vous pensez certainement que les technologies que vous créez servent le mieux-être de tous les humains. Mais en réalité, ceux qui bénéficient de ces développements technologiques sont les publicitaires, les riches, les puissants, et les analystes de la NSA et leur réseau de surveillance des e-mails, des téléphones, et des médias sociaux.
    Si vous voulez une région de la baie où les ultra-riches affrontent des centaines de milliers de pauvres, continuez à faire ce dont vous avez l’habitude. Vous obtiendrez une jolie révolution à votre porte. Mais si vous ne voulez pas de ça, alors vous devriez quitter votre job, encaisser vos primes, et aller vivre une vie qui ne pourri pas entièrement celle des autres.
    Et foutez le camp d’Oakland !

    #anti-techies

    • Voici les référence que j’ai trouvées.

      Texte original du tract d’Oakland de décembre 2013 :

      http://blogs.kqed.org/newsfix/2013/12/20/google-bus-protesters-manifesto-get-o

      Un autre tract plus récent, qui s’en prend à « Anthony Levandowski, a Google X developer » :

      https://www.indybay.org/newsitems/2014/01/21/18749504.php

      Le tract <streetview_flierforreading.pdf> semble particulièrement intéressant, surtout la fin...

      Si qqun se lance dans une traduction, ça m’intéresse.

    • Et encore ceci, en français :

      http://www.lemonde.fr/technologies/video/2014/02/04/manifestations-anti-google-des-habitants-de-san-francisco_4359641_651865.htm

      Avec le succès des géants de la high-tech, les loyers et les expulsions ont bondi à San Francisco. Les habitants historiques de la ville ne peuvent pas lutter contre les hauts salaires des employés des entreprises nouvelles venues. De nombreuses manifestations ont lieu pour bloquer les bus qui emmènent les salariés de Google vers la Silicon Valley.

    • Traduction de la présentation de l’action du 21 janvier 2014 :

      Manif à la maison d’un développeur de Google, et un autobus Google bloqué à Berkeley

      San Francisco, 21 janvier 2014.

      À 7 heures ce matin, un groupe de gens se sont pointé à la maison de Anthony Levandowski, un développeur chez Google X. Sa maison est un fastueux palace minimalement décoré avec deux lions de pierre à l’entrée. Après avoir sonné à sa porte pour l’alerter sur la manif, une bannière fut levée face à sa maison qui lisait : « Le futur de Google s’arrête ici » et des tracts d’information sur lui furent distribués dans le voisinage. Ces tracts décrivaient son travail avec l’industrie de la défense et ses plans de développer des condos de luxe à Berkeley.

      À ce point-ci, sa voisine émergea de chez elle. Elle affirma être au courant de sa collaboration avec l’armée mais insista qu’il est une gentille personne. On ne voit aucune contradiction ici. C’est fort probable que cette personne, qui développe des robots de guerre pour l’armée et bâtit une infrastructure de surveillance, est un gentil voisin. Puis après ?

      À la suite d’actions précédentes contre les autobus de Google, plusieurs critiques ont insisté que les employés individuels de Google ne sont pas à blâmer. Prenant ça profondément à coeur, nous avons choisi de bloquer le transport-navette personnel de Anthony Levandowski. Nous sont aussi respectueusement en désaccord avec cette critique. On ne pas d’action qui soit meilleure qu’une autre. Tous les employés de Google devraient être retenus d’aller travailler. Toute infrastructure de surveillance doit être détruite. Pas un seul condo de luxe ne doit être bâti. Personne ne devrait avoir à déménager.

      Après avoir distribué des tracts dans son voisinage et bloqué l’entrée de sa cour durant environ 45 minutes, le groupe est descendu dans le centre-ville et a bloqué un autobus de Google à la station BART de Ashby. Ce blocage a duré environ 30 minutes et s’est dispersé quand les flics de la BPD sont arrivés. Plusieurs discussions ont eu lieu avec des employés de Goggle.

      Par chance, les défections ont déjà commencé. Hier, une personne plutôt sympa à l’emploi de Google nous a révélé un message envoyé par la compagnie aux employés sur s’ils devraient assister au prochain conseil municipal de San Francisco si de nouvelles perturbations d’autobus Google arriveraient. La rhétorique de ce mémo représentait les employés de Google comme des contributeurs positifs au voisinage dans lequel ils-elles vivent. Il n’y avait aucune mention des déménagements qu’ils causent, de la présence policière qu’ils amènent avec eux et de la large classe de gens qui travaillent pour soutenir leurs styles de vie extravagants et déconnectés ; c’est-à-dire le soutien technique.

      Nous ne seront pas pris en otage par la menace de Google de relâcher des quantités massives de gaz carbonique si le service d’autobus se verrait terminé. Notre problème est avec Google, ses capacités de surveillance invasive dont la NSA fait usage, la technologie qu’ils développent, et la gentrification que ses employés causent dans chaque ville qu’ils habitent. Mais notre problème ne s’arrête pas à Google. À toutes les autres compagnies des hautes technologies, à tous les autres développeurs et à tous les autres gens qui bâtissent ce nouvel État orwellien : On s’occupera de vous après !

      https://antidev.wordpress.com/2014/01/21/1964

  • San Francisco contre la Silicon Valley
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/02/01/san-francisco-contre-la-silicon-valley_4358259_3234.html#

    Dans le quartier historique de Mission, à San Francisco, en décembre 2013.

    De San Francisco, il a connu tous les combats : la procession aux chandelles dans Market Street le 27 novembre 1978, quelques heures après l’assassinat du maire, George Moscone, et du conseiller municipal homosexuel, Harvey Milk ; l’épidémie du VIH à laquelle il croyait avoir échappé mais qui l’a rattrapé en 2001. A 63 ans, Jeremy Mykaels ne s’attendait pas à devoir livrer bataille pour conserver le deux-pièces qu’il loue depuis près de vingt ans au coeur de Castro, le quartier gay de San Francisco.

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    Jeremy Mykaels habite au 460, Noe Street, une rue qui grimpe soudainement à pic pour se terminer en plein ciel. Quand il est arrivé à San Francisco, en 1974, en provenance de l’Ohio, c’était « pour devenir une rock star ». Finalement, il a travaillé pour la compagnie pétrolière Chevron, perdu beaucoup d’amis au fil des années et, la semaine dernière, c’est Dickens, le chat qu’il avait adopté après sa pneumonie, qui l’a quitté.

    En rentrant de l’hôpital, en 2012, après une chute « idiote », Jeremy Mykaels a été averti qu’il était expulsé de son appartement. La société immobilière entendait récupérer l’immeuble, le transformer et le relouer. Le loyer est actuellement de 943 dollars (environ 700 euros) et, au regard de l’emballement actuel du marché, il pourrait probablement tripler.

    Jeremy Mykaels, qui vit avec une simple pension d’invalidité, a collé des affiches sur les fenêtres de l’appartement, visibles de la rue. « Boycottez cet immeuble ! N’achetez pas de propriétés dont les occupants âgés ou invalides ont été expulsés par des spéculateurs immobiliers sans scrupule ! » Et, depuis, il se bat.

    TOUTE UNE CULTURE EST MENACÉE

    Des militants sont allés protester en son nom devant les locaux liés à la société immobilière. Son avocat, bénévole, a fait casser le premier arrêté d’expulsion pour vice de forme. Il a gagné un an de sursis. Comme M. Mykaels, des milliers de locataires sont menacés d’expulsion à San Francisco. L’explosion de la high-tech a entraîné une augmentation phénoménale des loyers. L’ex-capitale de la contre-culture est devenue la ville la plus chère du pays.

    « Il faut l’équivalent de sept emplois au salaire minimum pour se payer un deux-pièces », dit Erin McElroy, dans les locaux du Tenants Union, le syndicat des locataires qui fournit une assistance juridique aux expulsés. Le loyer médian est de 3 250 dollars pour un deux-pièces. « Du jour au lendemain, tous les promoteurs se sont précipités pour acheter avant que San Francisco ne devienne New York », explique Paula Tejeda, la propriétaire du café Chile Lindo, qui a, elle aussi, reçu son avis d’éviction. « C’est ce qui nous attend, à moins qu’un gros tremblement de terre nous tire de là. »

    Dans les quartiers historiques de Mission et de Castro, les bars à vin remplacent les taquerias salvadoriennes. Les Dollar Store où tout est à 99 cents sont encore là, mais l’espace est grignoté par les boutiques branchées. Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a acheté une maison sur Dolores Street.

    Toute une culture est menacée, déplore Paula Tejeda, dont les parents sont arrivés du Chili au début des années 1960. « C’est une ville sanctuaire, qui a accueilli les réfugiés politiques, les immigrants, les gays, les artistes. »

    La nouvelle population est uniforme. A 30 ans et moins, elle gagne déjà plus que tout le monde dans le quartier. « Le salaire moyen à San Francisco est de 46 000 dollars », affirme Erin McElroy, les cheveux bouclés et des tatouages de l’épaule jusqu’au coude. « Dans la tech, cela grimpe à 130 000 dollars. »

    Lire (édition abonnés) : A San Francisco, les « techies » sur la défensive à l’arrêt de bus

    « ILS PARLENT COMME DES ROBOTS »

    « Les tensions ont commencé quand Twitter est venu s’installer dans le centre », raconte Ariane Zambiras, sociologue à l’université californienne de Berkeley. L’introduction en Bourse de l’entreprise de mini-messages a rendu millionnaires, du jour au lendemain, 1 600 personnes de plus dans la ville alors que Twitter avait obtenu de la mairie une exonération de cotisations sociales pour 56 millions de dollars.

    (etc.)

    #anti-techies

  • Progressive Kristallnacht Coming ? — Tom Perkins
    http://online.wsj.com/news/articles/SB10001424052702304549504579316913982034286

    Writing from the epicenter of progressive thought, San Francisco, I would call attention to the parallels of fascist Nazi Germany to its war on its “one percent,” namely its Jews, to the progressive war on the American one percent, namely the “rich.”

    Oui, quand on est suffisamment riche, on a le droit de faire publier absolument n’importe quel délire dans le journal.

    • Aussi bizarre que cela puisse paraître, ce n’est pas entièrement faux selon certaines personnes, pas du tout du côté libéral, mais du côté extrême-gauche marxienne.

      Cf Moishe Postone, Robert Kurz, Anselm Jappe, etc, et leurs diverses analogies sur le fait que beaucoup d’anti-capitalistes se focalisent sur la personnification de la richesse, plutôt que de critiquer les processus capitalistes (et en premier lieu la valeur) qui ne sont pas seulement chez les riches, mais qui imprègnent la société entière. Ce qui aboutit alors à des mécanismes similaires à l’antisémitisme moderne (pas celui des chrétiens qui est différent), quand bien même ce n’est pas forcément tourné vers les juifs.

    • Belle inversion de la réalité, tout de même : les nazis utilisaient l’antisémitisme pour détourner les ouvriers de la lutte des classes, l’exploiteur Perkins utilise cette comparaison dans le même but...

      http://www.courrierinternational.com/article/2014/02/04/ces-ultrariches-qui-se-sentent-persecutes

      La gauche prépare-t-elle sa Nuit de cristal ?

      C’est depuis l’épicentre de la pensée progressiste aux Etats-Unis, San Francisco, que je veux attirer l’attention sur les parallèles entre d’une part l’Allemagne nazie et sa guerre contre ses “1 %” – à savoir les Juifs – et d’autre part la guerre de la gauche contre les 1 % de l’Amérique – à savoir les riches.

      Du mouvement Occupy à la diabolisation des riches qui transpire dans le moindre mot de notre quotidien local, The San Francisco Chronicle, je sens monter une vague de haine contre ces 1 % qui réussissent. L’opinion est scandalisée par les #Google_bus qui transportent les employés du secteur high-tech de San Francisco vers les sociétés [de la Silicon Valley] qui les emploient.
      Il y a de l’indignation également contre la hausse des prix de l’immobilier, qu’alimente le pouvoir d’achat de ces “techno-geeks” [#anti-techies].

      C’est là une très dangereuse dérive de la pensée américaine. La Nuit de cristal était impensable en 1930 ; le radicalisme “progressiste” qui en est issu est-il impensable aujourd’hui ?

      Tom Perkins, courrier des lecteurs, The Wall Street Journal, le 24 janvier 2014.

      Quoiqu’il en soit, c’est ignoble.