• Nouvelles du bled et de sa #fachosphère : bien vu, les #antifas du 53 !

    À Laval, deux manifestations interdites à cause du risque d’affrontements - France Bleu
    https://www.francebleu.fr/infos/societe/a-laval-deux-manifestations-interdites-a-cause-du-risque-d-affrontements-

    Dans son arrêté interdisant les deux manifestations, publié ce vendredi 08 décembre, la préfecture de la Mayenne évoque plusieurs raisons et notamment celles d’un risque élevé d’affrontements entre les militants des deux camps.

    Mais d’autres manifestation de l’extrême-droite ont aussi été interdites ailleurs (mais on ne sait pas pour quelles raisons)
    https://www.francebleu.fr/infos/societe/un-rassemblement-organise-par-un-parti-d-extreme-droite-interdit-a-la-roc

  • L’antisémitisme peut tuer : les projets du terroriste de Bir Hakeim

    Le djihadiste islamiste du pont de Bir Hakeim, qui a assassiné un touriste germano-philippin à Paris samedi 2 décembre, avait déjà déclaré aux policiers que son crime était lié aux événements de Gaza. Il vient désormais d’indiquer qu’il avait eu au départ l’intention de s’en prendre à des Juif/ves, répondant ainsi directement à un appel de l’État islamique (Daech) fin octobre, qui incitait à tuer des Juif/ves partout dans le monde. Le choix du lieu de son forfait témoigne de son dessein initial : à proximité du jardin des enfants du Vel d’Hiv, un des endroits symboliques à Paris de l’extermination nazie, qui rappelle la rafle et la déportation de 4115 enfants juifs en 1942.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/07/contre-lantisemitisme-contre-tous-les-racismes-tribune-de-pierre-tartakowsky/#comment-59651

    #racisme #antisemitisme

  • Le conflit israélo-palestinien bouscule les facs américaines
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-transition-de-la-semaine/le-conflit-israelo-palestinien-bouscule-les-facs-americaines-4772312

    https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16740-09.12.2023-ITEMA_23578802-2023C49329S0343-21.mp3

    [...]
    Pourquoi l’affaire est-elle remontée jusqu’au Congrès ? "Le soutien très clair en faveur de la Palestine et une difficulté parfois à condamner ouvertement les événements du 7 octobre ont dérangé. L’usage du mot « Intifada » aussi a posé beaucoup de problèmes aux élus du Congrès qui ont demandé à des présidents d’universités d’expliquer l’usage de ce terme."
    [...]

    Et uniquement dans le podcast, vient :

    l’usage de ce terme [intifada] est vu [par les membres du congrès] comme une forme d’antisémitisme

    Le problème dans cette affaire est, me semble-t-il, l’amalgame opéré entre intifada et antisémitisme.

    Un amalgame qui n’est remis en question ni par les directrices d’université (visiblement) ni par les commentateurs, les « spécialistes » et les journalistes. S’agirait-il de la résurgence de nouvelles formes de maccarthysme ?

    • Partant de cet amalgame, l’interview déballe ensuite tranquillement les pires énormités : « appeler au génocide des juifs », référence aux défilés nazis aux USA dans les années 30...

    • quand on trouve pas d’antisémitisme à instrumentaliser, on l’invente. et voilà que les accusé.e.s elleux-mêmês ne récusent pas la prémisse fallacieuse dont relève leur procès...
      au delà de la situation en Palestine, [et puisqu’il s’agit du mot Intifada] c’est toute révolte, tout soulèvement qui sont visés. l’obscurité enveloppe ce monde.

    • Comment la guerre Israël-Hamas a déchiré Harvard
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/17/comment-la-guerre-israel-hamas-a-dechire-harvard_6206253_3210.html

      Interrogée le 5 décembre sur les débordements antisémites sur les campus, avec ses collègues de Penn University, Elizabeth Magill, et du Massachusetts Institute of Technology (MIT), Sally Kornbluth, Claudine Gay, 53 ans, est incapable de répondre clairement à la question posée par la représentante au Congrès, la républicaine Elise Stefanik. « Est-ce que l’appel au génocide des juifs viole le code de conduite » des universités en matière de harcèlement et d’intimidation ? « Cela peut être le cas, selon le contexte, comme cibler un individu », répond Claudine Gay, à l’instar de ses deux collègues.

      Obsédées par la défense de leur règlement intérieur sur la liberté d’expression, les trois présidentes restent rivées aux éléments de langage préparés par les juristes. « Cela ne dépend pas du contexte. La réponse est oui, et c’est pourquoi vous devriez démissionner », lance Elise Stefanik. Précision notable : cette représentante trumpiste avait démarré l’audition en assimilant le fait d’appeler à l’Intifada (« soulèvement » en arabe) à celui de « commettre un génocide contre les juifs en Israël et au niveau mondial ». Cette définition toute personnelle, non contestée en séance, a fait basculer le débat du soutien à l’Intifada à la question du génocide.

      https://jpst.it/3vwZp

      La pratique de la critique politique étant désormais durablement colonisée par les milieux universitaires, et cela, en particulier, dans le pays de l’oncle Sam, on en vient à considérer qu’il est plus important de mener des guerres de position que de défendre la rationalité factuelle, quant au fond ; à savoir, la non réfutation de l’amalgame entre « intifada » et « antisémitisme », évoquée dans mon précédent message. Une non réfutation qui pose de sérieux problème sur la capacité de cette personne à mener une méthodologie d’argumentation sur des bases scientifiques, me semble-t-il.

      Le plus important pour ces milieux, n’est visiblement pas la réalité factuelle - en particulier, ce qui se passe en Palestine - mais l’avenir de l’institution universitaire, à savoir :
      1) les profils des membres des directions, (sont-ils représentatifs de la « diversité » ?) ;
      2) le discours qui doit s’y tenir (doit-il y avoir un distinguo entre le discours scientifique des enseignants et la liberté d’expression des étudiants ?) ;
      3) et, surtout, le financement.

      Du rôle des intellectuels ?

    • Harvard Is Ignoring Its Own Antisemitism Experts
      https://jewishcurrents.org/harvard-is-ignoring-its-own-antisemitism-experts?token=5WMIOB4HE85XG

      But while Gay’s letter suggests that the task force will explore what she casts as a worrisome relationship between antisemitism and activism for Palestinian rights, none of its members have conducted scholarly research into this supposed intersection. Most notably absent from the advisory group was Derek Penslar, the director of Harvard’s Center for Jewish Studies and a leading scholar of Zionism and its critics. His acclaimed recent book, Zionism: An Emotional State, includes a chapter entitled “Hating Zionism,” on the different motivations that have driven Zionism’s opponents since its creation. Given the relevance of his scholarship, Penslar would have seemed an obvious choice for the advisory group. But according to four faculty members familiar with Jewish studies at Harvard who requested anonymity to discuss internal university affairs, not only was he not selected, he wasn’t even consulted. One professor compared snubbing Penslar to “creating a task force on AI without consulting the chair of the department of computer science.”
      Why wasn’t Penslar chosen? One likely factor is that he signed the Jerusalem Declaration on Antisemitism (JDA), which states that “criticizing or opposing Zionism” is not necessarily antisemitic. By contrast, most of the people appointed to the advisory group—none of whom have Penslar’s expertise—have made public statements alleging that anti-Zionism is antisemitic, or are affiliated with organizations that hold that view. Though Gay’s email claims that the advisory group is committed to “bringing our teaching and research mission” to bear in the fight against antisemitism, the group’s composition suggests that its members were selected less for their scholarly credentials than for their political beliefs, which align with those of influential donors, some of whom have already withdrawn funding or have threatened to do so.
      The advisory group’s composition suggests that its members were selected less for their scholarly credentials than for their political beliefs, which align with those of influential donors.
      Harvard is not the only university where political considerations have trumped scholarly ones in the wake of October 7th. The presidents of New York University and the University of Pennsylvania have also responded to alumni pressure to define anti-Zionism as Jew-hatred with initiatives designed to validate that view. In so doing, they are not only threatening pro-Palestinian speech; they are undermining their universities’ academic integrity. “Scholars with a more nuanced view of antisemitism know that challenging the activities of a government, or even questioning its legitimacy, is not antisemitism,” Lior Sternfeld, an associate professor of history and Jewish studies at Penn State, told me. “Yet their expertise is rejected or sidelined because it is not what the donors and the Jewish establishment want. They don’t want a more scholarly conversation about antisemitism.”

      Intellectuels, certes, mais avant tout employés jetables d’institutions universitaires dépendantes de fonds privés qui ne financent pas « la critique » mais la reproduction d’une élite. La prise en compte des titres et qualification intellectuelles ou scientifiques en dépend. Les rapports de forces politiques sont au centre du gouvernement de ces facs.

      #universités_américaines #antisémitisme #antisionisme #E-U

      edit

      In addition to Penslar, Harvard boasts Sara Roy, who in addition to being one of the world’s leading experts on Hamas and the political economy of the Gaza Strip, is a child of Holocaust survivors who has written powerfully about how the humiliation she witnessed in Gaza helped her understand her parents’ experience of antisemitism in Europe .

      #uprising #intifada #soulèvement #révolte #université #institutions

    • Que les universités aient pour principale fonction de reproduire les élites (et non de produire une quelconque forme de critique sociale effective), cela ne fait absolument aucun doute pour moi. C’est pour cela que j’ai indiqué que la critique politique était actuellement colonisée par les milieux universitaires, y compris en France où l’on ne manque jamais de faire références à telle ou telle « critique radicale » issue des universités étasuniennes.

    • Non, les universités n’ont pas pour principale fonction de reproduire les élites, sinon il n’y aurait pas 2 millions d’étudiants en France. On parle là d’universités d’élite (qui fabriquent aussi des salariés ordinaires), comme on parlerait ici de grandes écoles ou de filères de luxe (il serait plus que temps d’en finir y compris avec le discours sur les « chiens de garde la bourgeoisie » à propos dune université dont les effectifs se sont massifiés à un tel point). Mais ce n’était pas le point que je soulevais qui était plutôt d’observer comment cette madame Gay, et d’autres, peuvent passer pour complaisants avec l’antisémitisme (attaque des conservateurs) et tout faire, y compris sans aucun scrute intellectuel, jusqu’à exclure la critique du sionisme, pour tenter d’éviter que ce soit le cas, afin de ne pas perdre des postes de « direction » dont les bureaux et CA des universités décident.

    • Ah oui ! faut distinguer « élite » et « élites » ;-)

      Le fait qu’il y ait une massification n’est pas contradictoire avec la finalité de la construction sociale des élites (je maintiens), même si le choix des filières et le placement dans les grandes écoles constituent les critères déterminants.

      Alors, qu’il y ait massification des universités, oui mais combien d’étudiants ne dépassent pas 3 ans d’étude, faute d’avoir les moyens de suivre le parcours complet ? Certaines filières sont si peu valorisée qu’elle ne permettent pas objectivement aux étudiants BAC+5 de rejoindre socialement et financièrement la classe des privilégiés. Oui.

      Que l’université, depuis longtemps, soit aussi cette fabrique de « salariés ordinaires », comme tu le dis, c’est indéniable.

      Pour autant, c’est la même institution universitaire qui (re)produit aussi, en partie, la classe qui détient le pouvoir.

      La classe sociale dominante, qu’on le veuille ou non, est toujours constituée de ces personnes ayant traversé avec succès ces lieux d’apprentissage du pouvoir - notamment, les « bonnes filières universitaires », celles qui sont suffisamment compétitives. Ce sont ces anciens étudiants qui ont été socialement et financièrement en capacité d’aller au terme du « bon » cursus.

      Mais effectivement, dans le sujet qui nous occupe ici, le problème principal n’est pas là. Pour moi, c’est l’attitude pitoyable de ces directions d’université aux USA qui ne sont pas capables de tenir un minimum de rigueur et de cohérence théorique dans leur argumentaire, et cela, uniquement pour continuer de garder leurs postes et le financement des établissements.

    • La présidente de l’université Harvard, Claudine Gay, a démissionné à la suite d’accusations de plagiat et de débordements antisémites sur le campus
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/02/la-presidente-de-l-universite-harvard-claudine-gay-annonce-sa-demission-a-la


      La présidente de Harvard, Claudine Gay, lors de son audition devant le Congrès, le 5 décembre 2023. MARK SCHIEFELBEIN / AP

      La présidente de l’université Harvard, Claudine Gay, a démissionné à la suite d’accusations de plagiat et de débordements antisémites sur le campus

      Nommée en juillet, elle était vivement critiquée depuis une audition au Congrès en décembre, au cours de laquelle elle n’avait pas explicitement condamné les appels au génocide des juifs.

      Le Monde avec AP

      Claudine Gay, présidente de l’université de Harvard, a finalement annoncé sa démission, mardi 2 janvier. Cette professeure de sciences politiques, devenue en juillet la première présidente noire de l’université Harvard, située près de Boston, était depuis quelques semaines sous le feu des critiques. Visée par des accusations de plagiat liées à ses travaux universitaires, alimentées par un site conservateur, elle était surtout critiquée depuis une audition au Congrès, sur la lutte contre l’antisémitisme sur les campus, où elle n’avait pas condamné clairement des appels au génocide des juifs.

      « C’est le cœur lourd mais avec un profond amour pour Harvard que je vous écris pour vous annoncer que je vais quitter mon poste de présidente », a déclaré Claudine Gay, 53 ans, dans une lettre de démission publiée mardi. « Il est devenu clair pour moi qu’il est dans l’intérêt de Harvard que je démissionne afin que notre communauté puisse traverser cette période de défi extraordinaire en se concentrant sur l’institution plutôt que sur ma personne », explique-t-elle.

      Depuis l’attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre, suivie de représailles meurtrières de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, le conflit déchaîne les passions dans les universités américaines les plus renommées. Mardi 5 décembre, dans une ambiance tendue, Claudine Gay et ses homologues de l’université de Pennsylvanie (Penn) et du Massachusetts Institute of Technology (MIT), Elizabeth Magill et Sally Kornbluth, avaient répondu cinq heures durant aux questions d’élus de la Chambre des représentants.
      Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Comment la guerre Israël-Hamas a déchiré Harvard

      Elles avaient notamment été interrogées sans ménagement par l’élue républicaine Elise Stefanik, qui a assimilé les appels de certains étudiants à l’« Intifada » à une incitation à « un génocide contre les juifs en Israël et dans le monde ». Lorsque Mme Stefanik avait demandé si « appeler au génocide des juifs violait le règlement sur le harcèlement à Harvard, oui ou non ? », Mme Gay avait répondu : « Cela peut, en fonction du contexte », avant d’ajouter : « Si c’est dirigé contre une personne. » « Si le discours devient acte, cela peut devenir du harcèlement, avait répondu Mme Magill à la même question. C’est une décision qui dépend du contexte. »

      Leurs réponses, devenues virales, avaient provoqué un tollé jusqu’à la Maison Blanche, dont un porte-parole, Andrew Bates, avait jugé « incroyable que cela doive être dit : les appels au génocide sont monstrueux ».

      « Il a été pénible de voir mis en doute ma détermination à lutter contre la haine et à faire respecter la rigueur scientifique – deux valeurs fondamentales qui sont pour moi essentielles – et effrayant d’être soumise à des attaques personnelles et à des menaces alimentées par du racisme », souligne Mme Gay dans sa lettre de démission, appelant la communauté de Harvard à « lutter contre les préjugés et la haine sous toutes ses formes ».

      La deuxième présidente de l’Ivy League à démissionner

      Après son audition au Congrès, Mme Gay avait présenté des excuses, déclarant au journal étudiant The Crimson qu’elle s’était laissée entraîner dans un échange houleux et qu’elle n’avait pas dénoncé correctement les menaces de violence à l’encontre des étudiants juifs. « Ce que j’aurais dû avoir la présence d’esprit de faire à ce moment-là, c’est de revenir à la vérité qui me guide, à savoir que les appels à la violence contre notre communauté juive – les menaces contre nos étudiants juifs – n’ont pas leur place à Harvard et qu’ils ne resteront jamais sans réponse », avait-elle déclaré.

      Cet épisode a entaché le début du mandat de Mme Gay à Harvard et a semé la discorde sur le campus. Plus de 70 parlementaires, dont deux démocrates, ainsi que des anciens étudiants et des donateurs de renom avaient réclamé le départ de Mme Gay. La présidente avait toutefois reçu le soutien de la communauté éducative et avait été maintenue mi-décembre dans ses fonctions.

      Elle devient la deuxième présidente de l’Ivy League, qui rassemble huit universités d’élite, à démissionner. En décembre, Elizabeth Magill, de l’université de Pennsylvanie, avait annoncé son départ face aux pressions.

      La commission parlementaire avait annoncé qu’elle enquêterait sur les politiques et les procédures disciplinaires en vigueur à Harvard, au MIT et à Penn. Des enquêtes fédérales distinctes sur les droits civils ont déjà été ouvertes à Harvard, à Penn et dans plusieurs autres universités à la suite de plaintes déposées auprès du ministère de l’éducation américain.

      « Attaques personnelles »

      L’instance dirigeante de l’université Harvard, qui a accepté mardi la démission de Mme Gay, a salué sa « résilience remarquable face à des attaques continues et profondément personnelles ». « Si une partie de cette affaire a eu lieu de façon publique, une grande partie a pris la forme d’attaques immondes et dans certains cas racistes contre elle via des emails et des appels téléphoniques honteux », précise l’institution dans un communiqué.

      La républicaine Elise Stefanik a de son côté qualifié sur le réseau social X cette démission de « très tardive », assurant qu’il s’agissait du « début de ce qui constituera le plus grand scandale de toute l’université dans l’histoire ».

      « Résilience remarquable » ou esprit de sacrifice, peut importe les mots permettant de décrire une position défensive personnelle qui traduit avant tout la défaite de l’expression politique anticolonialiste et antiraciste - notamment, la cause palestinienne - sur les campus étasuniens, c’est à dire, là où elle est censée (selon ses détracteurs) être la plus répandue et la plus influente. Il ne faudra pas oublier de remarquer le rôle de l’administration politique démocrate dans cette affaire.

  • Le 7 décembre 2023, une scène surréaliste s’est déroulée avec l’allumage de la première bougie de Hanouka au cœur du Palais de l’Élysée. Le Grand Rabbin de France, tout en prière, a orchestré la cérémonie en présence du président Macron. Cette scène contraste avec le déboulonnage de la statue de la Sainte Vierge et les interdictions de crèches.

    #Laïcité #Soutien_inconditionnel

  • Caricatural, ultra-politisé : le grand n’importe quoi du nouveau #musée_d'Histoire de #Lyon

    Nous avons visité la nouvelle #exposition_permanente du #musée niché dans le vieux Lyon : un parcours déroutant, regorgeant de lacunes, défendant une vision de l’#histoire_engagée et surtout trompeuse.

    Le jour de notre visite, un dossier de presse le martèle, en #écriture_inclusive : le nouveau parcours du musée d’Histoire de Lyon, qui achevait samedi 2 décembre une réorganisation commencée en 2019, a été « co-construit », aussi bien avec des « expert.es » que des témoins et… « témouines », citoyens anonymes de Lyon. Une des conceptrices du musée le détaille : « On est allé en ville, on a posé des questions aux passants, à des jeunes qui faisaient du skate pour leur demander leur récit de la ville ». Un postulat de départ qui fait sourire autant qu’il inquiète et augure du sentiment qu’on éprouvera pendant toute la visite.

    Celle-ci tient par-dessus tout à s’éloigner de la si décriée approche chronologique. Une première salle « questionne » donc la ville, exposant pêle-mêle des objets touristiques ou sportifs récents (maillot de foot), sans enseignement apparent. Il faudra s’y faire : l’histoire n’est pas vraiment au centre du musée d’histoire. La fondation de la ville est évoquée au détour d’un panneau sur lequel un Lyonnais de l’Antiquité exhibe sa… Rolex. Une farce assumée par le musée, dont les guides nous préviennent que les anachronismes fleuriront tout au long des salles. On se mettrait à rire si le musée n’était pas destiné aux enfants aussi bien qu’aux adultes, avec la confusion que ces erreurs assumées entraîneront chez les premiers.
    L’homme blanc quasi absent de... l’industrie lyonnaise

    Les salles, justement, sont magnifiques dans cet hôtel de Gadagne, bâti au XVIe siècle. Mais l’architecture des lieux ne semble pas devoir nous intéresser : un tout petit cartel pour présenter une cheminée monumentale, puis plus rien. Les objets historiques sont rares et s’effacent au profit de montages photographiques et de récits (tous en écriture inclusive bien sûr) de quatre personnages fictifs censés raconter la ville : trois femmes nées à différents siècles, et Saïd, ouvrier devenu bénévole associatif. À l’étage suivant, une pirogue-vivier datée de 1540 trône quand même, dans une ambiance bleutée : c’est la partie consacrée au Rhône et à la Saône. Quelques (beaux) tableaux figurant des scènes de vie des deux fleuves sont exposés... à quelques centimètres du sol : cette seconde partie est dédiée aux enfants de cinq ans et l’on apprend que deux groupes de maternelle ont été consultés pour la concevoir. Des jeux ont été élaborés avec eux, « sans mauvaise réponse pour ne pas être moralisateurs » et parce que le musée est un avant tout un lieu d’amusement. Nous commençons à le croire.

    La suite de l’exposition permanente, qui aborde le sujet de l’industrie lyonnaise, prend toutefois un tour nettement plus désagréable, voire odieux. Voyons bien ce que nous voyons : une absence quasi totale de référence aux ouvriers masculins et blancs. Un métier à tisser inanimé constitue la seule preuve tangible de l’existence des canuts et une salopette vide accrochée au mur figure le prolétariat du XXe siècle. Une véritable provocation car les ouvrières sont elles bien mises en avant, et surtout les travailleurs immigrés. Le directeur, Xavier de La Selle, avait prévenu : « Le concept de Lyonnais de souche n’a aucun sens. » Un visiteur manquant de recul sortira de cette pièce convaincu que la ville n’a été construite que par le travail de femmes et de maghrébins. Le prisme social de l’histoire aurait pu présenter ici un réel intérêt : il est manipulé pour servir une vision politique qu’on ne peut qualifier autrement que de délirante.

    Et nous ne sommes pas au bout de ce délire : la dernière partie, celle qui vient d’être révélée au public, porte sur les « engagements » des Lyonnais. On entre ici dans un bric-à-brac stupéfiant, synthèse gauchiste assumée faisant de l’histoire politique de Lyon une sorte de grande convergence des luttes. Sur les murs et dans les vitrines, des nuages de mots à peu près tous synonymes de rébellion, des pancartes féministes, un haut-parleur, et même un objet sordide : un fait-tout utilisé par une avorteuse locale, célèbre semble-t-il, qui y stérilisait ses ustensiles médicaux mais y cuisait aussi ses pâtes. Le père Delorme, prêtre connu pour avoir organisé en 1983 une grande marche contre le racisme, est abondamment glorifié. Rappelons qu’en matière de religion, le musée ne nous a toujours pas expliqué pourquoi et quand fut construite la basilique de Fourvière ! L’autre référence au catholicisme dans la ville est celle du Sac de Lyon par les calvinistes, une œuvre de bois peint de 1565 décrivant des scènes de pillage, un bûcher d’objets liturgiques, des moines chassés. Son intérêt historique est toutefois anéanti par le commentaire de notre guide, qui n’y voit « pas du tout une scène violente ».

    Désacralisation du savoir

    À ce stade, le musée d’Histoire de Lyon réussit son pari : il n’est plus qu’un divertissement. On aborde une salle qui couvre à rebours la crise algérienne, la Seconde Guerre mondiale et enfin la Révolution. Cette dernière ne fait l’objet que d’un panneau succinct. Le musée est-il ennuyé de devoir évoquer plus en détail les tendances contre-révolutionnaires de Lyon ? À propos de Joseph Chalier, qui avait mis en place une dictature sanguinaire dans la ville avant d’être renversé par le peuple en 1793, un commentaire : « Certains l’ont considéré comme un martyr de la liberté. » L’homme avait commandé la première guillotine à Lyon et préconisait de l’installer sur le pont Morand afin que « les têtes tombent directement dans le Rhône »... Le principal historien consulté sur cette époque, Paul Chopelin, est entre autres fonctions président de la Société des études robespierristes. Enfin, une galerie des grandes figures de l’histoire lyonnaise conclut ce drôle de parcours. Miracle : il s’y trouve presque autant de femmes que d’hommes. Quitte à ce que la première conseillère municipale féminine y tienne la même place qu’Édouard Herriot, maire pendant près d’un demi-siècle. Pas de portrait de Raymond Barre en revanche, mais une lettre anonyme fièrement disposée, le qualifiant de « peu regretté [maire], qui de toute sa carrière s’est bien peu occupé du sort de ceux que son système économique met de côté ».

    Tirons un bilan positif : il n’est pas donné à tout amateur d’histoire d’expérimenter une telle distorsion, une telle désacralisation du savoir. Aux inventions « pédagogiques » en vogue, pour certaines réussies mais souvent inutiles, le musée d’histoire de Lyon ajoute un militantisme qui laisse pantois, et ignore des pans entiers de l’histoire lyonnaise, ne faisant qu’effleurer le reste. L’équipe du musée est certes enthousiaste, convaincue de bien faire, mais s’est méprise sur la notion d’engagement. Plus qu’une déception, pour une structure qui emploie 50 personnes (et exploite aussi un musée de la marionnette et de guignol, peut-être moins amusant) avec un budget annuel d’environ 3 millions d’euros. Son projet scientifique et culturel, validé par l’État, bénéficie du plein soutien de l’actuelle mairie : le maire Grégory Doucet (EELV) se dit ainsi « admiratif du travail colossal » des équipes du musée d’une ville « profondément humaine, tissée par les lumières du monde ». Un tissu, oui, mais pas vraiment de lumière.

    https://www.lefigaro.fr/histoire/mensonger-ultra-politise-le-grand-n-importe-quoi-du-nouveau-musee-d-histoir

    Mots-clé tirés de l’article et de la vidéo :
    #wokisme #woke #révolution_culturelle_woke #intersectionnalité #affaire_de_Grenoble #militantisme #militants_extrémistes #ségrégationnisme #séparatisme #pride_radicale #non-mixité #genre #panique_morale #anti-wokisme #universalisme #universités #culture #films #imaginaire #civilisation_occidentale #industrie_lyonnaise #woke-washing #engagement #père_Delorme #1983 #Marche_pour_l'égalité_et_contre_le_racisme #planning_familial #catholicisme #racisme_systémique #Sac_de_Lyon #divertissement #Joseph_Chalier #histoire #Paul_Chopelin #militantisme

    Les invité·es :

    1. #Nora_Bussigny, autrice de ce #livre :
    Les Nouveaux Inquisiteurs


    https://www.albin-michel.fr/les-nouveaux-inquisiteurs-9782226476951

    2. #Pierre_Valentin, auteur de ce livre :
    L’#idéologie_woke. Anatomie du wokisme


    https://www.fondapol.org/etude/lideologie-woke-1-anatomie-du-wokisme

    3. #Samuel_Fitoussi :
    https://www.wikiberal.org/wiki/Samuel_Fitoussi
    (et je découvre au même temps « wikilibéral »)
    –-> qui parle notamment du film #Barbie (min 18’30)

    https://www.fondapol.org/etude/lideologie-woke-1-anatomie-du-wokisme

  • Hé ben voilà : derrière la théorie du Grand remplacement, on retrouve bien le vieux fantasme antisémite, hérité des Protocoles, d’une conspiration juive pour détuire le pays.

    Vidéo postée par Yoan Gvilman De Souza :
    https://twitter.com/samanthawhite__/status/1731641136693883273

    Zemmour : « Ce sont les Juifs français de gauche qui ont empêché la France de se défendre des Arabes. Mes pires adversaires furent le Grand rabbin de France et le CRIF »
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1731641084915146752/pu/vid/avc1/828x458/raXFPfH-SF4MwZUA.mp4?tag=12


    C’est l’élément qui manque toujours dans la critique du « Grand remplacement », c’est que ce n’est pas qu’un « constat démographique » erroné, c’est surtout l’idée qu’il y aurait des « grands remplacistes » (comme dit Finkielkraut) qui complotent pour détruire la France. Et évidemment, comme dans « Qui ? Qui ? Qui ? », le non-dit des responsables occultes relèvent du dogwhistle antisémite. (Non-dit pour une fois explicité par Zemmour.)

  • Tai-Luc est mort

    _Rock & Roll Vengeance.
    https://www.youtube.com/watch?v=Qfq_YQyZ8iY

    LA SOURIS DEGLINGUEE Live@Centre Charlie Chaplin - Lyon/Vaulx-en-Velin (France) - 11 mai 1988

    https://www.youtube.com/watch?v=AQQPmL88hiY

    Tai-Luc, le chanteur de La Souris déglinguée, est mort , Laurent Carpentier
    https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2023/12/04/mort-de-tai-luc-le-chanteur-de-la-souris-deglinguee_6203810_3382.html

    Figure importante de la scène punk rock française des années 1980, le chanteur était devenu bouquiniste à Paris. Il est mort, vendredi 1er décembre, à l’âge de 65 ans.

    Tai-Luc, chanteur du groupe de rock alternatif La Souris déglinguée, en concert à l’Olympia, à Paris, le 9 mai 2015. SADAKA EDMOND/SIPA
    Combien y a-t-il de faux espoirs
    Au fond du cœur de la jeunesse ?
    Combien y a-t-il de lundis matins
    Pour la main-d’œuvre bon marché ?
    Combien y a-t-il de lundis matins
    Pour les rockeurs manutentionnaires ? »

    La chanson de Tai-Luc, le leader de #La Souris _déglinguée (#LSD), groupe phare de la scène #punk rock parisienne des années 1980, a pris des airs d’oraison funèbre. Avec la mort de son auteur, survenue vendredi 1er décembre, à l’âge de 65 ans, d’une infection pulmonaire, c’est un pan de l’histoire du #rock français qui disparaît.
    La première fois qu’on l’a rencontré, c’était en 1983, dans la nuit de l’hiver. Aux « Frigos », ces anciens frigidaires du côté du pont de Tolbiac, à #Paris, recyclés alors en lieux de répétition et en ateliers d’artistes. Il venait, avec ses comparses, de sortir son deuxième 33-tours – c’était encore l’âge du vinyle, autant dire la Préhistoire –, il jouait les durs à cuire et tirait avec allégresse le diable par la queue.
    « M. Assedic, c’est un ami à moi », racontait-il, crâneur, dans son blouson noir. Il avait 25 ans.

    On avait retrouvé, trente-cinq ans plus tard, son sourire narquois sous les platanes du quai de Gesvres, à Paris. Un krama cambodgien noué sur le crâne désormais chauve de l’ancien skinhead, une fesse posée sur un tabouret, devant ses quatre boîtes de bouquiniste : quelque huit mètres linéaires de livres d’occasion, denrées rares et d’autant plus recherchées. Il avait ce même air faussement absent, réellement attentif, la même parole diserte derrière la façade impavide.

    Côté maternel, des origines ch’tis et bretonnes, une famille communiste. Le père, lui, est un titi parisien débarqué de Cochinchine en 1939. Elle est sténodactylo, lui a été représentant en vins, vigile dans une usine d’armement, et tient une salle de sport dans le Quartier latin. Il a même été vedette de cinéma – dans un film vietnamien tourné en Camargue, que le fiston découvrira soixante ans plus tard : _Vi dau nen noi, de Pham Van Nhan (La Justice des hommes, 1954). « Mon père ? Une sorte d’Alain Delon », confiait son fils unique, et tardif. A l’observer, lui, on se disait que c’était sans doute vrai.

    Quatorze albums studio

    Nguyen Tan Tai-Luc naît donc le 10 août 1958, à Suresnes (Hauts-de-Seine). Il a 14 ans lorsque ses parents se séparent. Il va moult fois déménager, écumant les banlieues au fil des changements de domicile. « Suivant mes interlocuteurs, quand je veux rassurer, je parle du lycée Hoche, à Versailles, où j’ai passé mon bac, ou sinon, de Sarcelles [Val-d’Oise], dont je connais tous les codes », racontait-il sans vergogne.
    C’est au lycée Hoche qu’il crée La Souris déglinguée. Rue des Lombards, il a découvert l’effervescence et l’énergie du rock dans les bacs de la mythique boutique parisienne de disques de Marc Zermati (1945-2020). Avec ses potes, il fait le voyage initiatique de Londres, monte sur la scène du Golf Drouot, multiplie les concerts (qui tournent en #baston) et enregistre quatorze albums studio sur trois décennies. Misère et grandeur du rock’n’roll. De ses années Souris déglinguée, il disait modestement : « On a eu des instantanés professionnels. » Le 9 mai 2015, ces vétérans de la scène punk française donnent leur dernier concert à l’Olympia, entourés des stars de cette vague rageuse aujourd’hui emportée par le vent : Parabellum, Warum Joe, Swingo Porkies, RAS, Les Olivensteins… Toute une époque.

    Mais déjà Tai-Luc a accroché une autre corde à son arc. L’enfant cherche ses racines. Perpétuellement en mouvement, il s’est mis à étudier le viet, le chinois, le lao, le thaï… Il lit beaucoup, entasse les livres et, dès 1996, commence à enseigner à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) où, dernièrement encore, il continuait de donner des cours de linguistique comparée et d’« écriture des pagodes » (un alphabet à part).
    A l’Inalco, il n’a d’ailleurs pas seulement écrit une demi-douzaine de thèses (Parlons lü : la langue taï des douze mille rivières du Yunnan ou Etude comparative du tai sipsong panna et du laotien…), il aura aussi rencontré sa « fiancée », avec qui il a eu une fille. Les punks ne sont jamais comme on les imagine.

    Grand collectionneur, ce petit-fils d’une pucière de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) est donc finalement, en 2018, devenu bouquiniste (« Je ne suis rien d’autre qu’un biffin de luxe », confiait-il avec une touchante – fausse – modestie, expliquant : « La vérité des bouquinistes, c’est que la Mairie de Paris a besoin de figurants pour donner une image de Paris telle qu’elle était avant. »). Son dernier combat aura d’ailleurs été de lever haut l’étendard de la révolte face à la demande des autorités d’enlever des quais les boîtes chargées de livres, le temps des Jeux olympiques.

    On imagine la colère de ce calme nerveux (ou le contraire) et on revoit son ombre, cette nuit-là, il y a presque quarante ans, au pont de Tolbiac, s’effaçant dans un brouillard de riffs :
    Est-ce une tendance négative
    Que d’avoir confiance en moi ?
    Est-ce une tendance négative
    Que d’avoir confiance en toi ? 

    Tai-Luc en quelques dates
    10 août 1958 Naissance à Suresnes (Hauts-de-Seine).
    1976 Formation de La Souris déglinguée.
    1981 Premier album.
    2014 « Les Toits du palace », dernier album.
    2018 Obtention d’une concession de bouquiniste.
    1er décembre 2023 Décès.*

    des chansons parmi tant d’autres, apolitisme (puisqu’on a l’amitié), anticommunisme et following fasciste, mais pas que :
    https://seenthis.net/messages/861738#message861768
    https://seenthis.net/messages/533737#message974619
    https://seenthis.net/messages/109051

    #sad_days #La_Souris_Déglinguée

    • Rock’N’Roll Vengeance

      Tu as une chaîne de télévision
      et moi une chaîne, chaîne à vélo
      Monopole de la violence contre ma délinquance
      Pourquoi as-tu peur quand tu contrôle les médias ?

      Ref :
      Est-ce que tu le sais pourquoi je te hais ?
      Pourquoi je me bats toujours contre toi ?
      Je cherche à détruire tous tes préjugés
      Je cherche à détruire toutes tes croix gammées
      Génération ! destruction !
      Un peu de vengeance sur ta peau blanche

      Samedi soir la jeunesse s’amuse
      Elle claque son fric dans les discos juives
      Les copains sont dans la rue
      Place de la république
      Trop arabes ou trop nègres
      On est coincés dés l’entrée
      On finit par la vengeance
      Tous nos rêves sans conséquences

      Jeunesse De France De Partout Et D’Ailleurs
      https://www.youtube.com/watch?v=ZQUH1P-PmnM

      Jeunesse de france
      Jeunesse de france
      Jeunesse de france
      Jeunesse de france

      Jeunesse de france
      Toute armée d’espérance...
      Jeunesse de france
      T’auras peut-être ta chance...
      Jeunesse de france
      Même si perdue d’avance...
      Jeunesse de france
      Tu prendras ta revanche !

      Jeunesse de france
      De partout et d’ailleurs...
      Jeunesse de france
      La pire et la meilleure !
      Jeunesse de france
      Irresponsable !
      Jeunesse de france
      Incontrôlable !
      Jeunesse de france
      Toute la beauté du diable !
      Jeunesse de france
      La plus belle désirable,
      Jeunesse de france
      Jeunesse de france

      Assis au fond du bus
      Sur la banquette orange,
      Le reste du monde
      Te parait bien étrange...

      [...]

      Jeunesse de france !
      Pas la leur mais la tienne !

      Jeunesse de france

      https://www.youtube.com/watch?v=cb61JUZrDDo

      Week-End Sauvage

      A trois sur un scooter, on joue les gladiateurs
      La bande à Spartacus est à la station Rome
      Seuls à s’l’adonner dans une ville d’esclaves
      Seuls à se venger dans un week-end sauvage

      On fait la course avec les voitures ambulances
      On roule sans assurance, ça n’a pas d’importance
      On n’est pas des dangers pour la société
      On passe à toute vitesse les moments d’notre vie

      Tu connais Isabelle et sa sœur Jacqueline
      La jeune voleuse de sacs dans les boites de nuit
      Elle provoque les filles sur la piste de danse
      Elle sourit aux garçons en buvant dans leur bière.

      Week end sauvage !
      Week end sauvage !
      Week end sauvage !
      Week end sauvage !

      https://www.youtube.com/watch?v=nzXgotWm0Tg

      Jaurès Stalingrad

      Le soir dans le métro sur les tapis roulants
      On cavale après toi et tu gueules en courant
      “A bas les adultes qui bloquent la ville,
      Tous des salauds à l’état brut“

      Tu sautes la barrière on te tire dans les jambes
      Tu n’as rien à dire, tu n’as rien à foutre
      Comme tes idoles tu traînes de la jambe
      Tu danses le bop de la dernière chance.

      Paris Paris Paris# Rebelle #Blues
      C’est le bruit d’une cavalcade
      On cavale sur les rails pour leur échapper
      De Jaurès à Stalingrad

      A quoi je pense ? A quoi je rêve ?
      FLN résistance
      Qu’est-ce que tu manigances ?
      un complot d’indifférence !

      Le soir dans le métro sur les tapis roulants
      On cavale après toi et tu gueules en courant
      “A bas les adultes qui bloquent la ville,
      Tous des salauds à l’état brut“

      Tu sautes la barrière on te tire dans les jambes
      Tu n’as rien à dire, tu n’as rien à foutre
      Comme tes idoles tu traînes de la jambe
      Tu danses le bop de la dernière chance.

      Jaurès - Stalingrad !
      Jaurès - Stalingrad !

      Yasmina P.A.

      https://www.youtube.com/watch?v=ZMyYse7ruUQ

      On traîne ensemble sur les boulevards
      Peut-être parce qu’on se ressemble
      On cherche toujours à se défendre

      Petite arabe tout près de moi
      Je suis prêt à te défendre
      Pour tous les règlements de compte

      Petite arabe dis-moi pourquoi
      Quand tu m’embrasses sur la bouche
      Ton rouge à lèvres tâche comme le sang

      Petite arabe qui t’a fait mal
      Dis moi donc qui t’a péfra
      Et jamais il ne recommencera

      Tu sais tu peux compter sur moi
      Je ferai n’importe quoi
      Pour qu’on marche libre dans la rue.

      Rockers
      https://www.youtube.com/watch?v=ajl3oDpFaX8

      Combien y a t’il de samedis soirs
      Pour tous les gens comme toi et moi ?
      Combien y a t’il de faux espoirs
      Au fond du coeur de la jeunesse ?

      Combien y a t’il de lundis matins
      Pour la main d’oeuvre bon marché ?
      Combien y a t’il de lundis matins
      Pour les Rockers manutentionnaires ?

      Combien y a t’il de #Skins rocks #rebeux
      Sur la place de la République ?
      Combien y a t’il de Skins rocks rebeux
      Dans les sous-sols de Prisunics ?

      Combien y a t’il de samedis soir
      Pour tous les Rockers solitaires ?
      Combien y a t’il de lundis matins
      Pour les Rockers manutentionnaires ?

      #Rockers !

      Beaucoup de libertés

      https://www.youtube.com/watch?v=uucqvn9S-BE

      T’as beaucoup de libertés
      Tu peux tout t’acheter
      Des drogues pour le jour
      Des filles pour la nuit

      C’est ça la liberté
      Celle à laquelle tu as droit
      Tu travailles la semaine
      Te déglingues le week-end

      La petite serveuse
      Du restoranchez macdonald
      Me dit qu’elle habite
      Au foyer sonacotra

      Elle travaille la semaine
      Danse le week-end
      C’est ça la liberté
      Celle à laquelle elle a droit

      T’as beaucoup de libertés
      Tu peux tout t’acheter
      Des drogues pour le jour
      Des filles pour la nuit

      C’est ça la liberté
      Celle à laquelle tu as droit
      Tu travailles la semaine
      Te déglingues le week-end

      La petite serveuse
      Du restoranchez macdonald
      Me dit qu’elle habite
      Au foyer sonacotra

      La Souris Déglinguée - LSD 25 ans
      https://www.youtube.com/playlist?list=PLEfzEPO-qeJKKfpi0zSNWG1H5Pzd83eC1

      #rock #punk #Paris #chanson

    • A l’échelle cosmique… mon hommage à Tai-Luc
      par FanXoa des bérus
      https://fanxoa.archivesdelazonemondiale.fr/a-lechelle-cosmique-mon-hommage-a-tai-luc

      Tu es parti
      sans dire adieu,
      sans avoir envie
      d’être vieux,
      on pouvait lire
      au fond de tes yeux,
      jeune pour toujours
      c’est encore mieux !
      Adieu !
      Est-ce pour ça
      que tu as choisi
      la mort comme
      suprême liberté
      au lieu d’une
      triste destinée
      au grand royaume
      de la pitié ?
      Adieu !
      Repose en paix
      où que tu sois
      et que tous les dieux
      te protègent !

      Repose en paix
      où que tu sois
      et revient vite
      nous voir en rêve !

      https://www.youtube.com/watch?v=Dfxjk9A4tcI

      Disparition de Tai-Luc, bouquiniste et meneur du groupe punk La Souris déglinguée par P. Martinot
      https://www.lefigaro.fr/musique/disparition-de-tai-luc-bouquiniste-et-meneur-du-groupe-punk-la-souris-degli

      D’après l’un de ses proches, Jean-François « Camboui », batteur de La Souris, il avait entrepris depuis quelques jours de remonter dans son appartement parisien tout un stock de livres, en vue du déménagement des bouquinistes en juin 2024, programmé par la préfecture de police, dans le cadre de la sécurisation de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Un effort pénible et dangereux qui s’est probablement révélé fatal pour Tai-Luc, gravement asthmatique depuis plusieurs années.

    • S’il est mort des suites de ses efforts pour déménager ses livres, ça craint grave @colporteur enfin ça la fout mal quand même. Pour l’article du Figaro c’est FanXoa qu’il faut remercier et aussi les réactions de Laurent Chalumeau, compagnon de la première heure de Tai-Luc & LSD.
      https://fanxoa.archivesdelazonemondiale.fr/tag/la-souris-deglinguee

      LSD - Rock made in france
      https://www.rockmadeinfrance.com/encyclo/la-souris-deglinguee/3103

      Il avait créé le groupe punk pour porter la bonne parole à la jeunesse enragée (raya). Un discours tourné vers le Vietnam et la banlieue (aux accents rock, rap et dub. Véritable passerelle entre les genres musicaux, il n’était pas rare de rencontrer des groupes de Rap comme NTM à leur première partie. Le discours vindicatif de La Souris Déglinguée n’est en effet pas très éloigné du flow des rappeurs des cités. En revanche, leur parcours intransigeant et radical les place résolument du côté obscur des punks et des skins : salles dévastées, interdiction de concert à Paris, nombreuses maisons de disque dont l’étrange Kuklos pour le deuxième album, le label de… Daniel Guichard ! En 1994, c’est la rupture avec le départ de Jean-Claude Dubois et de Jean-Pierre Mijouin puis une certaine incursion dans la world music avec l’album “Banzaï” puis en 1995 l’atypique “Tambour et soleil” qui réussit pour la première fois à placer des chansons sur les ondes d’RTL et autres NRJ. Ce qui n’empêche pas au groupe de conserver le respect dû à son intégrité et de continuer sa route en marge des Top 50.

      Tai-Luc n’est plus et une page de l’histoire du rock se tourne. Celle des années punk qui perdent un de leur hérault, pour ne pas dire héros

    • Samedi soir la jeunesse s’amuse
      Elle claque son fric dans les discos juives

      Sur internet ces paroles de Rock’n’roll vengeance sont transcrites "Elle claque son fric dans les disco ?" .

      On préférera le couplet précédent

      Est-ce que tu le sais pourquoi je te hais ?
      Pourquoi je me bats toujours contre toi ?
      Je cherche à détruire tous tes préjugés
      Je cherche à détruire toutes les croix gammées

      Sans pour autant oublier un gros désagrément, la pointe oï a d’emblée affichée son antisémitisme. Celui qui autorisait par avance les saluts nazis lors des concerts de LSD.

      #antisémitisme #onvapassementir

    • Une trouvaille. Ça reste trop prudent, une protection de l’objet aimé).
      Sauf si le ton ou le contexte dénote du racisme, « épicerie arabe » était une expression lexicalisée, descriptive, voire positive, comme « bougnat auvergnat »

      « Celui qu’on a pris l’habitude d’appeler l’arabe du coin existe depuis la Première Guerre mondiale. » (...) Généralement présenté sous un jour positif, rassurant et serviable, il est l’une des premières figures à la fois positive, proche et populaire de l’homme arabe dans la culture française. Un élément rare, en contrepoint avec les autres images de l’homme arabe, moins positives, souvent diffusées par les médias et la fiction.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Arabe_du_coin.

      Sous couvert de description, pour happy few, (Le Gibus, propriété des Taïeb), « discos juives » est une invention. C’est inédit. La salle de concert est résumée d’un terme plutôt dépréciatif (disco), utilisé au pluriel... (c’est plus le Gibus ? c’est où ? partout ?).
      Je vous fiche mon billet qu’à part des expressions neutres, ou flatteuses pour certains (religion j., culture j., pensée j. cuisine j.), vous trouverez difficilement une expression française où le qualificatif juif ne soit pas insultant. Ce qui est aussi le cas pour arabe. Mais une fois encore, ce n’est pas le même racisme. Matrice du complotisme, l’antisémitisme s’en prend à la puissance supposée des juifs.

      #racistes-spontex

    • BANLIEUE ROUGE

      Banlieue rouge, oh banlieue rouge, Toi qui viens d’la banlieue rouge Par la Chapelle, Gare du Nord Qu’est-ce que tu vas faire ce soir ?

      “A vrai dire J’en sais rien, J’vais voir, J’m’en fous“

      lls ne veulent pas de toi Dans leurs surprises-parties Car ton père est communiste Et ton frère est garagiste.

      Comme t’aimes pas être tout seul, T’as appelé tous tes copains, Tous ceux de la banlieue Pour une vraie surprise-partie.

      Sarcelles ! Villetaneuse ! Villejuif ! Planète Marx !

      Banlieue rouge, oh banlieue rouge, Toi qui viens d’la banlieue rouge, T’as raison faut pas t’gêner, Sam’di soir faut t’la donner.

      Sarcelles ! Villetaneuse ! Villejuif ! Planète Marx ! (x2)

      (ne trouve pas de version aboutie en ligne)

  • « Déluge d’Al-Aqsa » : bain de sang, sacrifice et invitation au suicide | Passa Palavra
    https://passapalavra.info/2023/11/150718

    Pour l’« anti-impérialisme » d’aujourd’hui, qui est plutôt un alter-impérialisme, les élites russes et arabes sont des alliés objectifs, tout comme les prolétaires israéliens et américains sont des ennemis naturels.

    #anti-impérialisme #Hamas #Palestine #alter_impérialisme #impérialisme

  • La bande à Néron
    https://laviedesidees.fr/Petit-Scelerati-Antiques-sadiques-diaboliques

    Dans l’Antiquité, les criminels mythologiques ou historiques n’étaient pas nécessairement inhumains. Ils nous montrent que nos évidences n’ont rien d’universel, surtout quand elles touchent à des catégories aussi essentielles que le bien et le mal. À propos de : Caroline Petit, Scelerati. Antiques, sadiques et diaboliques, Les Belles Lettres

    #Histoire #Antiquité #christianisme
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20231201_mechants.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20231201_mechants.docx

  • Le naufrage réactionnaire du mouvement anti-industriel · Histoire de dix ans - Le Numéro Zéro
    https://lenumerozero.info/Le-naufrage-reactionnaire-du-mouvement-anti-industriel-Histoire-de-di

    « En temps de crise l’extrême droite a pour stratégie de tenter des rapprochements avec l’autre bord de l’échiquier politique. Nous en appelons donc à la vigilance, afin qu’aucune passerelle ne soit établie entre nos mouvements et des courants antisémites, racistes, antiféministes, nationalistes, conspirationnistes, etc., etc., et les personnes qui pourraient être complaisantes à leur égard. » [1]

    C’est par ces mots qu’il y a dix ans les animateurs des éditions #L’Échappée - Cédric Biagini, Guillaume Carnino et Patrick Marcolini - répondaient aux critiques qui leur avaient été faites quant à la présence d’un proche d’Alain Soral, Charles Robin, parmi les auteur·ices de leur recueil intitulé Radicalité, 20 penseurs vraiment critiques. Cet ‘appel à la vigilance’ sonnait alors comme une résolution sérieuse, et ferme.

    De 2008 à 2013, le groupe anti-industriel Pièces et Main d’Oeuvre (#PMO) a dirigé au sein des éditions L’Échappée la collection Négatif. Ce groupe, qui s’était fait connaître pour son opposition aux nanotechnologies, va, autour des années 2013-2014, intensifier ses prises de positions ouvertement antiféministes et transphobes. Celles-ci seront suivies de déclarations islamophobes et de collaborations régulières avec des publications proches de l’extrême-droite telles RageMag, Le Comptoir, ou Limite.

    Le développement violemment antiféministe et raciste de PMO, qui dès 2004 attaquait le « popullulationnisme » des « techno-lesbiennes » [2], devint emblématique des glissements réactionnaires potentiels du #courant_anti-industriel, qui trouvent un terrain propice dans ses tendances à l’essentialisation positive de la « Nature » et sa négation de la pluralité des rapports de domination au profit d’une seule critique, celle du « techno-totalitarisme » des « technocrates » qui menacerait une humanité indifférenciée.

    Il aurait été concevable que le courant anti-industriel (qui a émergé au cours des années 1980 avec la revue post-situationniste l’Encyclopédie des Nuisances devenue ensuite maison d’édition), dont de nombreu·ses membres se revendiquent de l’anarchisme, se distingue de ces offensives réactionnaires en leur sein et en produise une critique émancipatrice. Ni l’un ni l’autre n’est arrivé.

    PMO a continué à évoluer sans encombre au sein du mouvement anti-industriel [3]. Et PMO a essaimé. Des initiatives sont nées, se revendiquant de leur héritage réactionnaire, comme le podcast Floraisons, ainsi que les Éditions Libre et la branche française de Deep Green Resistance (DGR), toutes deux co-fondées par Nicolas Casaux et Kevin Haddock, qui revendiquent une transphobie assumée.

    • Cette brochure semble prendre pas mal acte des critiques faites sur les cartographies à la va-vite des liens entre anti-indus et réacs voire fachos, et du coup détaille immensément plus les griefs de chaque personne importante du mouvement anti-indus français, avec des citations détaillées cette fois des passages problématiques, ainsi que les liens très explicites (et non pas fantasmés) entre telle ou telle personne avec des gens ou des magazines parfaitement ouvertement fascistes ou qanoniste, etc.

      #critique_techno @pmo #PMO #Éditions_L'échappée #Cédric_Biagini #Guillaume_Carnino #Patrick_Marcolini #Charles_Robin #Olivier_Rey #Paul_Cudenec #Anselm_Jappe #Nicolas_Casaux #Nicolas_Bonnani #Éditions_La_Lenteur #Éditions_Le_monde_à_l'envers #Alexis_Escudero #Matthieu_Amiech #Jean-Claude_Michéa #Bertrand_Louard @tranbert #Paul_Kingsnorth #Laurent_Mucchielli #Raphaël_Deschamps #complotisme #antisémitisme

    • Outre ses présupposés idéologiques non explicites mais implicitement présentés comme des évidences indiscutables (px : critiquer la PMA = manif pour tous), ce qui me frappe, c’est cette méthode de #culpabilité_par_association (tel personnage douteux politiquement approuve un bouquin ou une idée, donc ceux qui l’approuvent aussi ou qui ne la dénoncent pas partagent les mêmes positions politiques). C’est un procédé de flic.

      Ce texte se termine avec cet appel :
      « Chacun•e doit faire face à ses responsabilités. »
      C’est pourtant une lettre de #dénonciation_anomyne particulièrement calomniatrice sur certains points - non signée et sans contact pour une réponse.
      Quel courage ont ces gens, quel sens des responsabilités !!!

      Mais il est a craindre que ce torchon ait un certain succès parmi les gens qui partagent les mêmes présupposés idéologiques.

      A suivre...

      Les réponses à ce texte :

      https://seenthis.net/messages/1035286

      #calomnie #sectarisme #gauchisme, etc.

    • Daniel Bernabé
      2018 – La trampa de la diversidad. Ediciones Akal. Colección A fondo. ISBN 978-84-460-4612-7.27​

      Traduction Editions l’Echappée
      2022 - Le piège identitaire : l’effacement de la question sociale

      (je note les deux titres pour les comparer)

      Avant-propos
      Par Patrick Marcolini

      L’IDENTITÉ, LA MANIÈRE dont nous nous définissons et la façon dont les autres nous regardent occupent aujourd’hui une place centrale, déterminante, dans le débat public. Pas une semaine, parfois pas un jour ne passe sans qu’un groupe social, par la voix d’activistes, ne proteste contre les « stéréotypes » qui pèsent sur lui, ne revendique son droit à la « visibilité », ou ne demande une forme ou une autre de « reconnaissance » de ses spécificités. Ce phénomène n’est pas limité à la France, et touche désormais la plupart des pays occidentaux, et même bien au-delà. Partout où il gagne en intensité, la gauche, comme le reste de la société, est sommée de prendre position sur ces questions, et prend généralement le parti de soutenir ces activistes au nom du combat contre les discriminations et pour la justice sociale.

      Toute une partie de la gauche et de l’extrême gauche s’affaire ainsi depuis des années à répandre les principes de l’écriture inclusive, à déconstruire les clichés qui pèsent sur les personnes LGBT, à soutenir l’organisation de groupes de parole non mixtes pour les « racisés », à veiller à ce que la « diversité » soit correctement représentée à la télévision, au cinéma, dans les séries ou les publi- cités et ce ne sont que quelques exemples. Mais en consacrant ses efforts à agir sur les représentations, le langage, les imaginaires, ne risque-t-elle pas de délaisser un terrain plus concret, celui de l’économie et de la conquête d’une égalité matérielle pour tous ? Autrement dit, les questions sociétales ne sont-elles pas en train de remplacer la question sociale ?

      AVANT-PROPOS Page 7

      –—
      Je vous laisse juge de la confusion portée.
      Je n’ai pas lu ce livre, j’en ferai un résumé si j’arrive à en tourner les pages.
      L’actuel résumé serait de type
      Les ennemis de mes ennemis sont mes ennemis.

    • Et je pense que ces diverses assertions (dois-je dire accusations ?) sont récurrentes, et le principe sous-tendu ne date pas d’aujourd’hui. La grande cause passe avant tout. C-a-d que toute revendication qui d’après ses détracteurs s’éloignerait de la « question sociale » tel qu’elle serait définie par les penseurs masculins blancs de la gauche est vouée au pilori. Quitte à traiter les féministes d’identitaires. Du moment que le troupier donne les cartes qu’il vient de rebattre à ses nouveaux amis réacs.

    • C’est très court et c’est du vécu.

      merci @tranbert j’ai lu ton texte sur ton site wordpress
      Je me méfie toujours de la réaction au vécu dans le sens où il nous mène plutôt du mal-vécu vexant à un conflit disproportionné ou mal dirigé. Loin de refuser de me questionner sur les nouveaux types d’investissement de l’espace politique.
      Je ne suis pas théoricienne et je ne fais pas de prosélytisme, j’essaye de m’en tenir à observer mes contemporain·es et leurs modalités de survie.

      Soyons clairs : La gauche (je ne parle même pas de celle au pouvoir) à un problème politique profond et cela ne vient ni des féministes ni des LGBT ni des anti-racistes ou des handicapés. Il faut arrêter de trouver plus petit que soi à taper.

      Ce n’est pas ex-nihilo si les luttes politiques contre les systèmes autoritaires ont perdu de l’attrait en moins de 20 ans. Mais c’est bien une perte d’énergie de contrer les nouvelles générations qui agissent évidemment différemment.

    • Ce qui manque à ce texte, c’est un hommage préalable aux auteurs du courant industriel comme ayant réussi à rendre légitime la critique sociale des technologies, ce qui n’était pas du tout le cas il y a 20 ans.

      Comme cela n’est fait à aucun moment, cela donne l’impression que les auteurs du texte sont totalement indifférents à cette question de la critique des techniques, qui constitue pourtant le cœur, comme son nom l’indique, du courant anti-industriel.

      Du coup, le résultat prend la forme d’une chasse aux sorcières vraiment détestable qui s’intéresse beaucoup plus aux personnes (que l’on cite), qu’aux idées, qui ne sont que survolées.

      Et c’est chiant. C’est confondre l’activité de discernement dans la pensée avec le besoin de s’insérer dans un milieu ou une communauté.

      Parce qu’en suivant les idées plutôt que les hommes, il serait tout à fait possible de s’intéresser aux auteurs du courant-industriel quand ils parlent de technologies, et beaucoup moins quand ils parlent d’autre chose, quand ils s’aventurent sur le terrain glissant de la « culture » avec un risque élevé de dire des conneries.

      Et sur ce terrain-là je trouve qu’il y a eu un égarement, précoce, avec des auteurs comme Christopher Lasch ou Jean-Claude Michéa ("de l’impossibilité de dépasser le capitalisme par sa gauche") comme tentative de faire un lien avec des classes populaires (la common decency de George Orwell) peut-être largement fantasmées comme étant porteuse de « bon sens », le qualificatif de « réactionnaire » souvent revendiqué, pour s’opposer à la gauche progressiste culturellement qui serait l’allié objectif du capitalisme.

      A la fin le résultat n’est pas du tout étonnant. Et ennuyeux, dans tous les sens du terme. Ennuyeux parce que le texte assez dégueulasse dans sa forme sera sans doute difficilement critiquable sur le fond. Ennuyeux parce que rien ne prouve la pertinence pour le progrès de l’humanité d’aller jouer les virtuoses de l’argumentation sur le terrain des identités culturelles ou de genre, des vaccins, du complotisme etc.

    • Un commentaire sur TW :

      sauf que ce texte ne rend aucunement compte des différences entre les courants, tout est mis dans le même sac. Le tout pour élever des digues ? beau projet

      Et je suis d’accord avec la toute première phrase de @deun : des gens qui sont doucement technocritiques en 2023 pataugeraient toujours dans leur techno-béatitude sans les enquêtes détaillées de PMO sur les nanos, sur la technopolice (avant que la quadrature et d’autres utilisent ces termes), sur l’ensemble de la chaine horrible des téléphones mobiles des mines en amont jusqu’aux décharges en aval, et ça 15 à 20 ans au moins avant que ce soit repris (trop tard, une fois que tout est en place). Beaucoup de journalistes ou militants écolo n’ont souvent fait que reprendre les enquêtes de PMO après coup sans trop le dire… Et on peut parfaitement admettre ça tout en les critiquant vertement pour leur égo et leur ironie permanente anti-féministe ces dernières années (et ya largement de quoi citer des saloperies contrairement à ce que dit Creuse Citron https://seenthis.net/messages/1017186)

    • https://comptoir.org/2021/11/16/renaud-garcia-le-militantisme-woke-ne-cherche-pas-a-convaincre-mais-a-rege

      Pour Renaud Garcia dans cet interview l’ennemi principal ce sont les « technologistes » face aux « naturiens ».

      ça simplifie grandement l’analyse de la société, mais ça pose pas mal de problèmes :

      – On se lance dans des batailles un peu vaines contre des gens proches de nous politiquement (à moins de penser que les gens qui luttent contre les discriminations sont forcément infréquentables par ceux qui critiquent les technologies ?), mais qui défendent ou utilisent des outils high tech.
      Ça donne donne des normes de bienséance pour se faire accepter de certains milieux militants, des idéologies qui fonctionnent comme critère d’appartenance d’abord, plutôt que comme base pour rendre intelligible le monde social. Le milieu anti-industriel est-il plus accueillant que les milieux dénoncés par Garcia dans cet interview et n’a-t-il pas lui aussi ses propres codes pour se faire accepter ?

      – La référence à la nature est très souvent problématique quand on fait partie d’un catégorie structurellement dominée. Par exemple une bonne partie du courant féministe a du faire la critique des assignations à des rôles sexués en expliquant qu’elles étaient des constructions sociales qui s’appuyaient sur l’évidence biologique qu’il existe naturellement des femmes et des hommes.

      – Est-ce qu’il existe dans la société un camp unifié défendant le déferlement technologique et revendiquant son existence ?
      Si jamais ce n’est pas le cas, alors le militant anti-tech va devoir passer son temps à essayer de classer les gens en fonction de ce qu’ils disent ou font des technologies... dont l’usage est pourtant rendu obligatoire, comme ils le dénoncent eux-mêmes.

      – Est-ce qu’un groupe social (mettons les ingénieurs et leurs soutiens) entraîne le reste de la société à suivre passivement ce déferlement technologique ?
      Si jamais ce n’est pas le cas, que le phénomène est plus complexe, alors on court le risque de passer à côté d’autres facteurs qui expliquent qu’ils soit aussi compliqué de résister aux technologies.
      Par exemple, comment ne pas voir que les innovateurs de la silicon valley ne sont pas seulement des ingénieurs mais aussi des businessmen qui ont su inventer le modèle économique rendant possible le déferlement de leur technologies ?

      – Que faire des gens qui participent à ce déferlement bien plus passivement, en recevant un salaire par exemple mais en y effectuant des micro-tâches s’insérant dans le grand tout du système technicien ? Les culpabiliser ? Les enjoindre à déserter ?
      On en arrive alors à des considérations sur l’individu qui a le courage de résister et celui ne l’a pas, comme dans cet extrait d’une interview de PMO :

      Les gens qui vous demandent « comment résister » ont rarement envie de le faire ; et concluent souvent d’un air navré que, non, ils ne peuvent ou ne veulent pas faire ce que vous suggérez. En fait, on devrait retourner la question et leur demander, » Et vous ? Que faites-vous ? Qu’êtes-vous prêt à faire personnellement, par vous-même, pour résister, à part faire partie du collectif machin et même d’un tas de collectifs machins ? »

      https://comptoir.org/2021/10/26/pieces-et-main-doeuvre-la-cybernetique-affaiblit-notre-autonomie-de-pensee

      – Finalement on relativise le problème de la montée en puissance de l’extrême-droite, comme le fait Garcia dans cet interview, du fait qu’on trouve à droite des conservateurs dont le conservatisme déborde parfois un peu le champ culturel pour s’intéresser aux technologies d’une façon critique - quoique pour eux c’est une question secondaire et qu’ils pourront facilement changer d’avis sur cette question.

    • @deun @rastapopoulos
      Oulala ! Le niveau monte, le niveau monte : « Cé sui ki di ki yé ».
      Ça sent le naufrage de la pensée biberonnée aux post-modernes.

      Dans sa version initiale comme dans cette préface, Le désert de la critique n’est finalement qu’une tentative, effectuée du fond de ma tranchée, pour révéler ce clivage principal entre technologistes et naturiens. Et faire tomber, par là même, ce mur de stupidité qui nous encercle, et réduit chaque jour un peu plus la pensée à des réflexes conditionnés.

    • lol @tranbert c’est très clairement toi qui vient répondre des ironies fielleuses sans aucun argument suite à une liste de remarques pas spécialement débiles, et ensuite c’est toi qui te plaint du niveau maternelle, c’est un peu l’hopital qui se fiche de la charité non ? :p

      On dirait qu’en fait n’importe quelle critique ne te sied, quelque soit d’où qu’elle vienne… Dès qu’il y a une critique tu réponds par une ironie et un air de « non mais c’est bon on a raison, on nous la fait pas ». Et après ça se plaint à la Garcia qu’il n’y a pas/plus de « critique » ? Mais qui pourrait avoir envie de critiquer et de débattre de quoi que ce soit, vu que ça ne sert à rien dans ces conditions ? (et à quelles conditions plausibles et honnêtes ce serait possible ?)

      Bref faut en avoir du courage après 20 ans d’engueulades ironiques post-situ « je-t’excommunie-avant-que-tu-m’excommunies », pour avoir encore envie de passer du temps à critiquer avec des arguments… (et pourtant yen a qui sont toujours là… on doit être maso :p)

    • Comme c’est Noël, je vais faire un peu de pédagogie.

      Lorsqu’on pose la question :

      Que faire des gens qui ...

      Historiquement il y a eu deux réponses :
      On les envoie en camp de rééducation (solution de gauche),
      On les envoie en camp d’extermination (solution de droite).
      (dans les fait c’était souvent la même chose...)
      Mais qui est ce « on » ?
      C’est la domination !!!

      Historiquement toujours ceux qui ont posé la question « Que faire des pauvres ? » (ceux qui ne sont pas comme nous des rentiers qui vivons confortablement du travail des autres) sont à l’origine du complexe idéologique qui donnera naissance au capitalisme industriel.

      https://sniadecki.wordpress.com/2015/04/23/townsend-1786-1788

      Autrement dit, ceux qui posent ce genre de questions ( @deun ) et ceux qui ne voient pas où est le problème à réfléchir depuis cette position ( @rastapopoulos ) se sont tellement identifiés au point de vue propre à la domination qu’ils ne sont plus capables de comprendre une action politique fondée sur la liberté et l’autonomie des « gens ».

      L’enseignement historique du XXe siècle est (devrait être) que l’ on ne peut pas combattre l’aliénation sous des formes elle-mêmes aliénées , c’est-à-dire en reproduisant les structures hiérarchiques et leur point de vue surplombant.

      Bref, vous avez une conception véritablement réactionnaire de l’émancipation.

      Car ce que vous voulez ce n’est pas l’émancipation. Ceux qui demandent Que faire des gens attendent encore qu’un sauveur, un prince charmant et éclairé, un homme ou une femme providentielle, le père ou la mère Noël (soyons inclusif !) viennent leur dire quoi faire de leur vie et de celle des autres.

      En ce qui me concerne (mais sur ce point je crois pouvoir parler au nom des technocritiques), je n’ai pas pour ambition de devenir Ministre du démantèlement de l’industrie dans un gouvernement décroissant.

      Nous n’allons rien faire des gens qui ... Nous allons poursuivre notre analyse du monde tel qu’il ne va pas et la faire connaître en dépit des calomnies et des imbéciles qui les propagent à travers leurs questions stupides. Les « gens » s’empareront de ces idées ou pas, ils tenterons ou pas d’agir en conséquence.

      Notre critique de la technologie n’a pas pour but de tracer une ligne de démarcation entre « amis » et « ennemis » au sein de ceux qui sont dominés ( @touti ), contrairement à celleux qui nous jettent leurs anathèmes à la figure et n’ont rien de plus pressé que d’excommunier les mécréants et les hérétiques à leur ligne idéologique.

      Notre critique de la technologie est ... une critique de la technologie et de ses conséquences mortifères et aliénantes qui devrait amener chacun en conscience à se poser des questions sur la manière dont il vit et participe à la destruction des conditions de cette vie sur Terre.

      Certains ne veulent pas se poser ces questions. Tant pis pour eux.

      D’autres préfèrent nous calomnier parce qu’ils veulent que personne ne se pose ces questions. Car eux, ils savent quoi faire des gens qui ...

      Et puis il y a ceux qui ont tout oublié ...

      Joyeux Noël !

    • @tranbert répondre avec autant de mépris tient du comique. Ton texte est un prêche de curé où tu donnes à ton « nous » la vérité vraie à inculquer à ceux qui ont des questions stupides. J’ai une question stupide : d’où viens-tu, quel âge as-tu ?

      Cela nous divertira de la question sur l’essentialisme naturiste déversé par certains technocritiques, qui permet leur forte accointance avec l’xdroite et leurs conservateurs de traditions.

      Dommage que tu souhaites rester aveugle à cette problématique de départ (technocritique et conservatisme) dans laquelle les technocritiques se sont vautrés à force de mépris.

    • Je tiens à redire que je n’apprécie aucunement cette brochure Le naufrage... Des personnes qui se reconnaissent dans la critique anti-industrielle ne portent aucunement des positions conservatrices sur le plan culturel. Elles n’ont pas forcément lu les textes cités qui posent problème, mais elles en lu d’autres. Cette étiquette "anti-industrielle" est bien pratique pour mettre tous les auteurs dans le mêmes sacs. Cependant chaque auteur parle en son nom et non pas au nom de tous les anti-industriels.

      Reste que les jeunes générations, très sensibilisées aux questions des discriminations, ne vont pas aller lire les textes de ce courant qui pourraient les intéresser, à cause de certaines prises de positions contraire à leur préoccupation première, qui est pourtant légitime.

      Par exemple PMO dans "Ceci n’est pas une femme" :

      (...) le capitalisme technologique, qu’on le nomme société du Spectacle, société de consommation, société post-industrielle, post-moderne, est tout, sauf raciste, sexiste,
      xénophobe, homophobe, etc. C’est au contraire une condition de sa prospérité que d’être aussi inclusif, ouvert, égalitaire que possible envers les identités de genre, de sexe, d’ethnie, de religion.

      En dehors du fait que ça ne tient pas la route factuellement (oui l’intérêt du capitalisme est bien de vendre, mais une condition de sa prospérité est bien de maintenir les divisions sociales et non les abolir), il y a là bien une prise de position politique de qui tient à se couper de toute alliance avec les gens qui luttent contre des discriminations diverses. Le texte est d’une grande violence, méprisant et souvent alambiqué (ainsi le passage tenant à faire passer la nouvelle droite pour technophile pour mieux assumer le conservatisme social du texte. Il faudrait donc comprendre que PMO n’est pas d’extrême-droite parce que certains de leurs théoriciens ne sont pas à tout moment technocritiques. Absurde. Juste, l’extrême-droite s’en fout, de ce débat.).

      Peut-être que d’autres auteurs du courant anti-industriels se sont positionnés là-dessus, je ne sais pas.

      Pour moi il est clair que simplement critiquer les technologies sans en analyser la dynamique globale capitaliste et marchande fait qu’on va chercher les ressorts de cette dynamique dans des choix, choix qui seraient faits par certaines catégories de la population qui y ont intérêts (la classe technologique).
      Il suffirait alors de s’extraire du champ d’influence culturel de cette classe technologique, pour lui opposer d’autres valeurs. Une forme de culture matérielle plus sobre, à rechercher dans le passé par exemple, qui malheureusement est difficilement détachable de formes sociales elles-mêmes antérieures, que l’on va finir par idéaliser pour cette raison qu’elles étaient liées à un état antérieur du développement technologique.

      Creuse citron dans "A propos de PMO et de la « question trans »" - un texte ne critiquant finalement pas vraiment le "Ceci n’est pas une femme de PMO" - écrit à propos des luttes trans :

      A les croire il n’y a rien d’autre dans leur lutte ; et effectivement on chercherait en vain sur leur site un texte d’analyse générale ou programmatique un tant soit peu conséquent, qui permettrait au moins d’avoir des positions claires à discuter.

      ... sans voir que le même constat peut être fait des texte anti-industriels. Comment leur reprocher plus qu’aux personnes trans luttant pour se faire accepter ? C’est justement cette attention (compréhensible et légitime pour moi) quant à cette fuite en avant technologique qui peut en devenir obsédante, et même malheureusement en faire une question identitaire au sens d’existentiel.
      C’est pourquoi à mon sens tous les milieux militants sont très rapidement problématiques. Leurs causes sont justes tant qu’elles permettent encore de se décentrer et d’écouter le souci des autres.

    • Notre critique de la technologie n’a pas pour but de tracer une ligne de démarcation entre « amis » et « ennemis » au sein de ceux qui sont dominés ( @touti ), (...)

      Effectivement c’était le sens de ma question « que faire des gens...? ». Que faire, dans une critique anti-industrielle se bornant à chercher des ennemis (la classe technologique de Garcia, les technocrates de PMO etc), des gens qui utilisent ou développent des technologies, qui ne le font pas par choix ou selon une idéologie technophile ?
      Comment tu peux assumer que le texte de PMO « Ceci n’est pas une femme » ne cherche pas à se faire des ennemis parmi les personnes dominées ? A moins que tu ne penses que les trans et les femmes ne sont pas des catégories dominées (comme le stipule PMO - cf. la citation plus haut) ?

  • Tal Bruttmann, historien : « Le Hamas a conçu, en amont, une politique de terreur visuelle destinée à être diffusée dans le monde entier »

    Le spécialiste de la Shoah estime, dans un entretien au « Monde », que l’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre contre Israël n’est ni un pogrom ni un génocide mais un massacre de masse, et il met en garde contre les analogies avec le nazisme.

    L’historien Tal Bruttmann, spécialiste de la Shoah et de l’antisémitisme, est notamment l’auteur de La Logique des bourreaux (Hachette, 2003), et, avec Stefan Hördler et Christoph Kreutzmüller, d’Un album d’Auschwitz. Comment les nazis ont photographié leurs crimes (Le Seuil, 304 pages, 49 euros).

    Pour qualifier les attaques du Hamas, les hommes politiques, les historiens et les éditorialistes ont parlé de massacre, d’attentat, de pogrom, voire de génocide. En tant qu’historien, comment qualifieriez-vous cet événement ?

    Le mot qui est revenu le plus souvent est « pogrom », mais les attaques du Hamas ne relèvent pas, à mon sens, d’une telle qualification. Ce terme russe désigne non pas les crimes de masse contre les juifs, mais la destruction des biens qui sont en leur possession, accompagnée de violences contre les personnes. Ce qui caractérise le #pogrom, c’est le fait qu’une majorité, excitée, voire incitée, par le pouvoir en place, s’attaque violemment à une minorité qui vit en son sein.

    Au XIXe et au début du XXe siècle, il y a eu, en Europe, beaucoup de pogroms antijuifs, notamment en Russie ou en Roumanie, mais ce terme ne convient pas aux attaques du Hamas. D’abord, parce qu’elles visaient non pas à détruire les biens des Israéliens, mais à tuer des juifs ; ensuite, parce que les juifs, en Israël, ne forment pas une minorité, mais une majorité ; enfin, parce que le Hamas n’est pas un peuple, mais une organisation terroriste. Pour moi, ces attaques sont des massacres de masse : le but était de tuer le plus de juifs possible.

    Certains ont utilisé le terme de génocide. Est-il, selon vous, pertinent ?

    Dans l’imaginaire occidental, le #génocide est devenu l’alpha et l’oméga du crime, alors qu’il n’est pas plus grave, en droit international, que le #crime_de_guerre ou le #crime_contre_l’humanité. Personnellement, en tant qu’historien, je n’utilise pas cette qualification juridique dont la définition est d’une immense complexité : je la laisse aux magistrats et aux tribunaux. C’est à eux d’établir, au terme d’une enquête, si les #massacres qui leur sont soumis sont, ou non, des génocides.

    L’écrivaine Elfriede Jelinek, Prix Nobel de littérature, a comparé le Hamas aux nazis. Que pensez-vous de cette analogie ?

    Il faut faire attention aux mots : la haine des #juifs ne suffit pas à caractériser le #nazisme. Le régime de Vichy ou le Parti populaire français [PPF, 1936-1945] de Jacques Doriot étaient profondément antisémites, mais ils n’étaient pas nazis pour autant : être nazi, c’est adhérer à l’idéologie politique élaborée par Adolf Hitler après la première guerre mondiale et mise en œuvre par le IIIe Reich à partir de 1933.

    Le #Hamas est évidemment profondément antisémite : sa charte initiale, qui fait explicitement référence aux #Protocoles des sages de Sion_ [un faux qui date du début du XXe siècle], affirme que les juifs sont à l’origine de la Révolution française, de la révolution bolchevique et de la première guerre mondiale. Il faut cependant prendre le Hamas pour ce qu’il est : un mouvement islamiste nationaliste qui n’est pas plus nazi qu’Al-Qaida, l’Iran ou Marine Le Pen.

    La Shoah est incontestablement le pire épisode de l’#histoire de l’antisémitisme, mais cela n’en fait pas la clé à partir de laquelle on peut comprendre toutes les #violences_antijuives. Parfois, elle nous empêche même de saisir la singularité des événements : à force d’associer l’#antisémitisme à la Shoah, on oublie que cette haine a pris, au cours de l’histoire, des formes très différentes.
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/11/29/tal-bruttmann-historien-le-hamas-a-concu-en-amont-une-politique-de-terreur-v

    avec des extraits de Un album d’Auschwitz :
    https://archive.is/jO7UX

    #histoire #images #photos #films #attentat #attentat_massacre #islamisme #nationalisme #shoah #Extermination_des_juifs_par_les_nazis

    • Il est clair Tal Bruttmann et du coup ça permet de ne pas avoir un sac fourre tout d’où tu tires des mots chargés de sens et inappropriés pour un oui ou un non.

  • Contre l’antisémitisme, l’enseignement de la Shoah, un rempart devenu insuffisant
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/11/24/contre-l-antisemitisme-l-enseignement-de-la-shoah-un-rempart-devenu-insuffis

    (...) le système scolaire revient de loin. « A l’époque où j’étais élève, on nous montrait Nuit et brouillard et c’était censé nous vacciner », rappelle Hubert Strouk, responsable du service pédagogique au Mémorial de la Shoah, qui raconte avoir vu au lycée une projection du film d’Alain Resnais. Ce documentaire de trente-deux minutes, sorti en 1956, reflétait les connaissances parcellaires de l’époque.

    Annette Wieviorka, qui a commencé sa carrière dans l’enseignement secondaire, s’en souvient : « L’idée a pris de l’ampleur, après le procès de [l’officier SS] Klaus Barbie [en 1987], qu’il existait un devoir de mémoire, rappelle-t-elle. Cela a poussé les enseignants à adopter une position de surplomb moral que les élèves n’apprécient pas. Comme s’ils étaient des antisémites en puissance, qu’ils allaient le devenir s’ils ne nous écoutaient pas. »
    Une pédagogie de l’horreur se diffuse alors dans les salles de classe, comme si les images les plus insoutenables allaient permettre de toucher du doigt le mal absolu. « Après chaque acte antisémite, on nous disait de passer des extraits de Nuit et brouillard, se souvient Annette Wieviorka. Mais comment voulez-vous qu’un adolescent fasse le lien entre des images de corps ramassés au bulldozer [au camp de concentration de] Bergen-Belsen et l’antisémitisme contemporain ? »

    « Concurrence victimaire »

    Cette approche appartient aujourd’hui au passé. « Il y a longtemps que nous avons compris que l’enseignement de l’histoire de la Shoah ne suffisait pas », assure Jacques Fredj, le directeur du Mémorial. La question, travaillée dès le milieu des années 2000, devient brûlante après les attentats perpétrés par Mohammed Merah à Toulouse et à Montauban, en mars 2012. « A partir de là, on s’est dit que notre rôle était d’enseigner les conséquences de l’antisémitisme et du racisme dans l’histoire de la Shoah et des génocides. »
    Depuis, le Mémorial de la Shoah tente de faire comprendre aux 80 000 élèves qui visitent les lieux chaque année, et à tous ceux qui bénéficient des ateliers hors les murs, « ce qu’est la mécanique génocidaire, en mettant les élèves face à l’histoire, face aux preuves, et en leur expliquant que cette logique est présente à plusieurs moments – par exemple avec les Arméniens ou les Tutsi [au Rwanda] », indique encore Jacques Fredj. Ce travail sur les génocides a été pensé pour « tuer dans l’œuf » l’idée d’une « concurrence des mémoires » de la part d’élèves considérant que les juifs ne sont pas les seuls à avoir souffert.

    Dans les salles de classe, cette « concurrence victimaire » existe toujours – mais semble s’être déplacée sur le terrain de l’actualité : « Les élèves ne nous demandent plus tellement pourquoi on leur parle de la Shoah plutôt que d’autre chose. En revanche, ils ont l’impression que l’on se soucie plus, aujourd’hui, de la souffrance des juifs que des autres », rapporte Christophe Tarricone. « Après l’attaque du 7 octobre, cette question est revenue de manière plus aiguë, pointe Iannis Roder, directeur des formations au Mémorial de la Shoah et professeur d’histoire dans un collège de Seine-Saint-Denis. Mais il y a quelques années déjà, les élèves pouvaient me demander pourquoi l’armée protégeait les écoles juives, et pas les autres. »

    https://archive.is/LKj2q#
    Lire aussi : Pays-Bas : la Shoah, un « mythe » ou un récit exagéré, selon un quart des jeunes

    #antisémitisme #histoire #école

    • En cours d’histoire, replacer la Shoah dans le temps long de l’antisémitisme [en une heure...]
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/11/24/en-cours-d-histoire-replacer-la-shoah-dans-le-temps-long-de-l-antisemitisme_

      Au départ, il y a les mots. « Talmud », « Torah », « shalom », mais aussi « riche », « radin » et « complot ». « Je leur ai fait écrire tous les mots auxquels leur faisaient penser les juifs et le judaïsme », rapporte l’enseignante d’histoire de ce lycée du Val-d’Oise – qui restera anonyme, ainsi que toutes les personnes rencontrées ce mardi après-midi de novembre, sur demande du rectorat de Versailles. « C’est un moyen d’avoir une idée des connaissances déjà en place, et une bonne méthode pour faire émerger les préjugés. »

      Dans cette classe « plutôt sympa » et investie, selon l’enseignante, les élèves ont écrit des mots-clés qui révèlent des connaissances acquises en cours d’histoire au collège – où la Shoah est au programme de 3e – mais aussi des clichés résolument antisémites, que la plupart d’entre eux semblent, du reste, avoir identifié comme tels.
      [...]
      « Notre rôle est de combler les manques »
      Parmi les mots-clés, les élèves ont écrit « complot » ; à charge pour l’enseignante d’expliquer pourquoi. Elle projette au mur une affiche du caricaturiste Léandre, parue en 1898, en pleine affaire Dreyfus, dans le journal antisémite Le Rire. Un homme à longue barbe referme ses mains en forme de serres sur un globe. « Cette caricature s’appelle Le Roi Rothschild, explique-t-elle. On y retrouve plusieurs signaux antisémites. Les traits du personnage, ses mains, comme un rapace prêt à faire main basse sur le monde, et le titre, dans le champ lexical du pouvoir, de la domination et du complot. »
      Dans un coin du dessin, les élèves ont remarqué la présence des Tables de la Loi. Détour biblique : « Moïse a rencontré Dieu à travers quelle métaphore ? » « L’ange Gabriel ? », tente un jeune homme au premier rang. « Mais non, le buisson ardent », corrige une camarade. « Les connaissances en histoire religieuse varient énormément d’un élève à l’autre », explique l’enseignante en aparté, « alors que certains détails de la Bible reviennent dans les stéréotypes antisémites. Notre rôle est de combler les manques, qui ne seront jamais exactement situés au même endroit chez chacun ».

      https://archive.is/V5lFR

      #histoire_religieuse #éducation

    • J’ai demandé à deux de mes enfants adultes de me dire si iels connaissent des insultes antisémites. Après longue réflexion j’ai eu comme réponse : nez crochu ? C’est tout ! Rien d’autre ! Même question contre les arabes ou les musulmans. Looongue liste .

    • oui, sans doute l’étendue du vocabulaire s’est-elle restreinte. hier, j’ai entendu une élève de 6eme adresser un « sale juif » à un élève de sa classe.
      l’article porte plutôt sur les stéréotypes, pour partie inusables ? partiellement en cours de renouvellement ?

      j’apprends par ces articles que le vocabulaire religieux « shoah » serait abandonné lors des leçons pour un plus explicite (et séculier) extermination des juifs. une bonne nouvelle.

      pour les journaux écrire « extermination des juifs par les nazis » qui situe précisemmént ce dont on cause, c’est pas près d’être fait.

  • „Sie waren Nachbarn“: Jüdische Ausstellung in Berlin bleibt vorerst zerstört - als Mahnmal
    https://www.berliner-zeitung.de/news/sie-waren-nachbarn-in-berlin-moabit-juedische-ausstellung-durch-bra

    20.11.2023 von Maria Windisch - In Berlin wurde ein Schaukasten mit einer Ausstellung zur jüdischen Geschichte beschädigt. Als Mahnung gegen antisemitische Gewalt soll die zerstörte Vitrine erst mal so bleiben.

    Nachdem in Berlin-Moabit die jüdische Schaukasten-Ausstellung „Sie waren Nachbarn“ durch einen Brandanschlag zerstört wurde, soll die Vitrine vor dem Rathaus Tiergarten vorerst nicht repariert werden. Wie das Bezirksamt Mitte am Montag mitteilte, beschlossen Bezirksbürgermeisterin Stefanie Remlinger und Vertreter des gleichnamigen Vereins, dass die Vitrine als Mahnung gegen antisemitische Gewalt zeitweise so belassen werden soll. Laut dem Verein soll außerdem eine Hinweistafel aufgestellt werden. Die Ausstellung selbst soll in wenigen Wochen wiedereröffnen.

    Mit einem Stein hatten der oder die Täter am Sonntag die Scheibe des Schaukastens zerstört und danach Feuer gelegt, wie der Verein am Sonntag mitteilte. Eine Passantin hatte den Anschlag gegen Mittag entdeckt und die Polizei informiert. Da war die Ausstellung allerdings schon größtenteils zerstört. Beamte des Staatsschutzes sicherten Spuren am Tatort.

    Nicht der erste Anschlag? Schon zuvor gab es wohl Demolierungen

    Bereits in den Tagen zuvor soll es an dem Kasten Verschmutzungen und kleinere Beschädigungen gegeben haben. „Wir sind über den offensichtlich antisemitisch motivierten Brandanschlag entsetzt“, machte der Verein in einem Statement deutlich.

    Aro Kurp, Vorstandsmitglied des Vereins „Sie waren Nachbarn“, sagte, die Ausstellung in der Vitrine sei seit Anfang November zu sehen gewesen. Sie sollte noch bis Ende Dezember gezeigt werden. Der Verein, der sich regelmäßig mit solchen Ausstellungen der NS-Geschichte und dem jüdischen Moabit widmet, habe sich diesmal mit dem Krankenhaus des Stadtteils beschäftigt. Dort gab es Widerstand gegen das Naziregime und Unterstützung etwa für Juden oder Deserteure.

    Auch im sozialen Netzwerk X wurde über den Brandanschlag berichtet. So kommentierte Stefanie Remlinger, Bezirksbürgermeisterin von Berlin-Mitte, mit ihrem Privataccount: „Keine Wut der Welt wegen dem Leid der Palästinenser rechtfertigt Antisemitismus und das Stören des Gedenkens an den Holocaust.“ Dazu postete sie ein Bild der mutwillig zerstörten Ausstellung.

    Unsere Ausstellung Jüdisches Leben in Moabit von „Sie waren Nachbarn“ wurde heute zerstört. Entsetzt, traurig und entschlossen sage ich: Keine Wut der Welt wegen dem Leid der Palästinenser rechtfertigt Antisemitismus und das Stören des Gedenkens an den Holocaust #Mitte #wir pic.twitter.com/4kf9CZxUrs
    — Stefanie Remlinger (@StefRemlinger) November 19, 2023

    #Allemagne #Berlin #antisemitisme

    • Et ce nouveau métier vous a valu d’être encore en danger…

      Oui, parce que l’OAS, qui défendait l’Algérie française par tous les moyens, a condamné à mort les journalistes qui s’opposaient à cette nouvelle guerre. En juin 1962, alors que je roulais vers Oran avec le reporter de RTL Jean-Pierre Farkas, notre voiture a été prise pour cible par l’OAS. Un attentat terrible, dont je souffre encore. J’y ai perdu un œil, et mes fractures ne se sont jamais tout à fait résorbées. Mais, après, je n’ai plus jamais été blessée. Et, un an et demi plus tard, j’étais de nouveau sur le terrain, dans les souterrains du Vietcong.

      Longtemps, vous n’avez rien dit de votre guerre. Qu’est-ce qui vous a décidée à en parler ?

      Une discussion en 1994 avec Raymond Aubrac, un de mes anciens grands chefs dans la Résistance. Au moment du cinquantenaire de la Libération, il m’a secouée : « Dis donc, tu vas enfin l’ouvrir, ta gueule ? » Pour éviter que nos copains morts ne soient oubliés, il tenait à ce que j’aille parler aux historiens, dans les écoles, partout. Au début, je n’étais pas très chaude. Raconter la vie des autres, d’accord. La mienne, non. Je n’avais aucune envie de retrouver la rue des Saussaies. En réalité, témoigner m’a offert une deuxième vie. Maintenant, je peux mourir tranquille.

      Vous êtes même devenue autrice et héroïne de BD !

      Quand cet animal de Jean-David Morvan m’a contactée, je ne savais pas ce que c’était qu’une bande dessinée. J’ai découvert que c’était un très bon moyen de transmettre la vérité.

      Vous avez saisi l’occasion pour révéler que le milicien chargé de vous faire passer la ligne de démarcation vous avait violée. Pourquoi avoir tant attendu ?

      Je me disais : « Pour quoi faire ? » Mais j’ai eu tort de ne pas parler plus tôt.

      Aujourd’hui, vous menez un nouveau combat en justice…

      Oui, contre la directrice de l’agence de maintien à domicile qui s’est occupée de moi et m’a escroquée de plus de 140 000 euros en profitant du fait que je suis aveugle. Cette femme a été mise en examen. Le procès aura lieu le 19 décembre, mais je n’ai plus un sou pour me payer un avocat. J’ai aussi écrit au président de la République. Il n’y a plus de place dans les hôpitaux, c’est le drame dans les Ehpad, alors on incite les gens à rester chez eux. Encore faut-il que le ménage soit fait dans le secteur du maintien à domicile. Je peux être une voix qui porte sur ce sujet.

      Vous avez participé à trois guerres. Que vous inspirent celles d’aujourd’hui ?

      Beaucoup de peine. Le monde est en sang. On a essayé de l’améliorer, on a sans doute échoué. Je le laisse dans un état qui n’est vraiment pas celui que j’aurais voulu. Vous voyez, il faut dire la vérité, même quand elle est sombre.

      https://archive.is/WLvps

      #Madeleine_Riffaud #guerre #Résistance #anti-colonialisme #OAS

  • Explosion des actes antisémites : 13 personnes, dont sept fichés S d’ultradroite, ont été interpellées après des tags de croix gammées à Paris
    https://www.francetvinfo.fr/societe/antisemitisme/explosion-des-actes-antisemites-13-personnes-dont-sept-fiches-s-d-ultra

    Les actes antireligieux [#wtf, ndc] progressent depuis le début conflit entre Israël et le Hamas. Nouvelle illustration samedi 25 novembre à Paris, où 13 personnes, dont sept fichées S d’ultradroite, ont été interpellées pour des tags de croix gammées au sol dans le XVIIe arrondissement de la capitale, a annoncé le parquet de Paris. Les 13 individus ont été arrêtés pour dégradation ou détérioration du bien d’autrui « en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion » et pour provocation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination raciale, a précisé le parquet. Les investigations ont été confiées au commissariat du XVIIe arrondissement de la capitale.
    Depuis le 7 octobre et le début du conflit entre Israël et le Hamas, « il y a eu 1 518 actes ou propos antisémites » a assuré Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur sur Europe 1, le 14 novembre. Ce qui représente « l’équivalent de trois fois ceux recensés en 2022 », avait dit le président du Crif Yonathan Arfi, le 19 novembre. Les faits interviennent aussi alors que des militants d’ultradroite ont défilé samedi en début de soirée à Romans-sur-Isère (Drôme), après le décès de Thomas, lycéen de 16 ans, mortellement blessé lors d’un bal à Crépol (Drôme). La police a arrêté 20 personnes, dont 17 ont été placées en garde à vue « à la suite de violences contre les forces de l’ordre », a dit la préfecture de la Drôme à l’AFP.

    #racisme #antisémitisme #média

    • « Gros lardon », « Porcinet » et leurs amis humiliés à Romans

      Mort de Thomas à Crépol : descente de militants d’extrême droite dans un quartier de Romans-sur-Isère
      https://www.liberation.fr/societe/police-justice/mort-de-thomas-a-crepol-descente-de-militants-dextreme-droite-dans-un-qua

      Encagoulées et habillées de noir, des dizaines de personnes ont défilé samedi 25 novembre à Romans-sur-Isère derrière une banderole « Justice pour Thomas, ni pardon, ni oubli », en scandant [non sans licence poétique, ndc] « La rue, la France, nous appartient » [et l’archéologique "Europe, jeunesse, révolution !"] . Environ 80 militants d’ultradroite sont descendus dans les rues du quartier populaire de la Monnaie une semaine après le décès de Thomas, le lycéen de 16 ans, mortellement blessé lors d’un bal dans la Drôme. La police a arrêté 20 personnes, dont 17 ont été placées en garde à vue « à la suite de violences contre les forces de l’ordre », a fait savoir la préfecture de la Drôme.

      Sous couvert de « faire payer aux agresseurs », la mouvance d’#extrême_droite a désigné, à coups de formules plus ou moins directes, les immigrés ou Français d’origine immigrée comme des ennemis à abattre. Neuf jeunes, dont trois mineurs, ont été arrêtés à Toulouse et Romans-sur-Isère dans l’enquête ouverte par les gendarmes. Samedi soir, ils ont tous ont été mis en examen pour différents chefs dont « meurtre en bande organisée », « tentatives de meurtre » ou « violences volontaires commises en réunion », après la mort du jeune Thomas lors d’un bal à Crépol (Drôme).

      A Romans-sur-Isère, « vers 18 heures, 80 individus ont tenté d’entrer dans le quartier de la Monnaie pour en découdre et ont affronté les forces de l’ordre », selon la préfecture, qui précise que les heurts sont survenus hors de ce quartier sensible. Des mortiers d’artifice ont été tirés, des poubelles déployées pour faire barrage, mais rien n’a été incendié, a précisé une source policière.

      « La situation s’est calmée mais nous restons sous haute surveillance », a souligné la préfecture. Cette poussée de violence d’extrême droite « avait été anticipée dans l’après-midi et le ministre avait passé des consignes très strictes », a fait savoir l’entourage du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

      L’ultradroite qui mène depuis le drame une campagne virulente sur les réseaux sociaux a aussi diffusé des images de « cortèges spontanées en hommage à Thomas avec des drapeaux français », tournées selon eux à Valence vendredi soir. Une manifestation interdite de l’ultradroite à Lyon avait débouché sur une interpellation jeudi soir, selon la préfecture du Rhône.

      Par ailleurs, des tags islamophobes ont été découverts samedi sur les murs de la mosquée de Cherbourg-en-Cotentin (Manche) comprenant des menaces de mort ou encore « justice pour Thomas, ici on est en France ».

      ça a aussi paradé à Reims. À Romans, ils venaient de diverses villes de France (dont Rouen) et se sont pris deux déculottées, l’une policière (arrestations) et l’autre par des gars du quartier. l’un d’entre eux a été déshabillé et filmé avec envoi sur les RS (...), deux autres sont filmés alors que leur échanges télégrammes leur sont lus : « Gros lardon » leur ordonne de ne pas frapper des "bougnoules" et de se planquer (raté).
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1728695063629176832/pu/vid/avc1/720x720/30pbc8GjAisY0mp8.mp4?tag=12

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1728600972795011072/pu/vid/avc1/720x1266/e3ppue2Egb3XZQCD.mp4?tag=12

      extrême-droitisation des média publics...

      edit
      sauve qui peut
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1692348040026210304/pu/vid/234x352/PFAWizQKzbdWBf3l.mp4?tag=12

      Gros lardon se nomme Léo Rivière-Prost, il avait été interpellé pour tentative de « ratonnade » lors du match France-Maroc à #Paris en 2022.

      un équipage de la BAC les aurait prévenu de l’arrivée imminente des CRS, selon un « témoignage de l’un des participants », à la fois posé et contradictoire (la bas les aurait prévenu alors qu’ils se faisaient déjà matraquer)
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1728764129664466944/pu/vid/avc1/720x1280/X70k6GiJOVvSQTHI.mp4?tag=12

      bilan politico-militaire en cours, avec questionnement éthique à la clé, "s’en prendre à leurs mère" ou pas ?

      bon, ils ont pris la confiance au point de se prendre pour Occident débarquant à la fac de Rouen alors qu’ils savent tout au plus parader et ratonner des isolés, loin de la gymnastique commando. les voilà contraints à penser.ils vont être occupés par la défense de leur arrêtés et des procès. occasion (ou pas) d’une campagne politique plus large, qui n’aurait pas cette fois besoin de réagir au plus vite à un fait divers.

      #néo_nazis

    • Violences de l’ultra-droite à Romans-sur-Isère : jusqu’à dix mois de prison ferme pour six participants
      https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/violences-de-l-ultra-droite-a-romans-sur-isere-jusqu-a-un-an-de-prison-re

      La procureure a requis 12 mois de prison avec maintien en détention pour cinq d’entre eux, six mois pour le dernier. Le tribunal les a finalement condamnés à des peines de six à dix mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Ils restent tous en prison.

      pas question de demande de report de procès. à croire que ces arrêtés étaient également nuls en matière de défense.
      pas de nouvelles des onze autres gardés à vue, comme si ils avaient été libérés sans suite.

      une bio de « gros lardon » (Léo Rivière-Prost) via @sombre https://threadreaderapp.com/thread/1728837458539004149.html

  • Nahostkonflikt – Kritik von Juden in Deutschland : „Wir verzweifeln an Israels Politik“
    https://www.berliner-zeitung.de/open-source/nahostkonflikt-kritik-von-juden-in-deutschland-wir-verzweifeln-an-i

    Voilà une position que la majorité politique allemande considère comme antisemite. De l’antisemitisme juif qu’il.a fallu inventer pour faire taire les voix juives humanistes.

    23.11.2023 von Nirit Sommerfeld
    ...
    Wir verzweifeln an Israels Politik, die seit Jahrzehnten das Ziel verfolgt, die Palästinenser loszuwerden und das gesamte Land zwischen Mittelmeer und Jordan für sich zu beanspruchen, was derzeit in einer rechtsradikalen Regierung manifest geworden ist, die unverhohlen Äußerungen von sich gibt, die in Deutschland (zurecht!) als Volksverhetzung oder Schlimmeres identifiziert würden.

    So will etwa Israels Staatspräsident Herzog nicht zwischen Hamas und Zivilisten unterscheiden und verlangt in einer martialischen Rede, ihnen „das Rückgrat zu brechen“. Verteidigungsminister Yoav Galant spricht, wie viele andere auch in der israelischen Zivilgesellschaft, von „Tieren“ oder „human animals“; die auf sie gerichteten Militäroperationen seien „nicht auf Genauigkeit aus, sondern auf Zerstörung“. Israels Minister für ‚Jerusalemer Angelegenheiten und Heimaterbe‘, Amichai Eliyahu, brachte den Einsatz einer Atombombe ins Spiel und schlägt den „Monstern von Gaza“ die Flucht in die Wüste oder nach Irland vor.

    Wir wissen: Worte bereiten Taten vor. Seit Netanyahu der Hamas den Krieg erklärt hat, findet meiner Ansicht nach ein Kriegsverbrechen gegen die Zivilbevölkerung statt. Es ist die Rache für den 7. Oktober, bei dem die Hamas ihrerseits durch nichts zu rechtfertigende Kriegsverbrechen an Zivilisten verübt hat.
    In Israel sagt man lieber „Araber“ als „Palästinenser“

    Übrigens war das schon vor 15 Jahren, als ich in Israel gelebt habe, völlig normal, so über Palästinenser zu sprechen. Mehrere Bekannte sagten mir damals schon, es gäbe nur eine Lösung für das Palästinenserproblem, und das sei Vernichtung. Diese Araber – in Israel nimmt man ungern das Wort ‚Palästinenser‘ in den Mund, als fürchte man, die alleinige Namensnennung könne schon die Anerkennung ihrer Existenz andeuten – würden nicht leiden, sie machten nur Theater, um das Mitleid der Welt zu erregen. Geschichte sei nun einmal nicht gerecht, man habe als jüdisches Volk 2000 Jahre Diaspora hinter sich und mit der Shoa das schlimmste Menschheitsverbrechen erdulden müssen; jetzt seien eben andere dran.

    In solchen Aussagen liegt der Schmerz, den viele in der „Jüdischen Stimme“ kennen. Er rührt von einer Wunde, die sich nicht schließen will. Bei mir ist es die tiefe Enttäuschung, die ich erfahren habe, als ich 2007 in mein Geburtsland zurückzog. Im Laufe von zwei Jahren musste ich festzustellen, dass all meine Überzeugungen bezüglich dieses Landes, an denen ich ebenso wenig wie alle anderen Kinder Israels je gezweifelt hatte, Lügen und Täuschungen waren: Von der Mär vom leeren „Land ohne Volk für ein Volk ohne Land“ über die „moralischste Armee der Welt“ und der „einzigen Demokratie im Nahen Osten“ (die immerhin für jüdische Israelis bis vor kurzem noch halbwegs existierte) bis hin zur im israelischen Diskurs komplett geleugneten Nakba, der Ermordung tausender und Vertreibung hunderttausender Palästinenser im Zuge der Staatsgründung, des Raubes ihres Besitzes, ihres Landes, ihres verbrieften Rückkehrrechts. Die Liste ließe sich lang fortsetzen.

    Auf alledem baut sich eine existenzielle Angst auf: Angst um die Menschen in Israel, Angst um die Palästinenser, Angst um Juden weltweit, Angst vor einem Flächenbrand, der zu einem Dritten (und letzten?) Weltkrieg führen könnte. Wo soll das hinführen, wenn wir diesen Pfad der Gewalt nicht verlassen? Wenn wir ein Menschheitsverbrechen – und das hat die Hamas mit ihrem barbarischen Vernichtungszug am 7. Oktober begangen, was nicht nur verdammt, sondern auch bestraft werden muss – mit einem weiteren Menschheitsverbrechen vergelten?

    Bitte nicht mit dem Beispiel von Nazi-Deutschland kommen!

    Die Geschichte hat gezeigt, dass Gewalt immer nur Gegengewalt erzeugt, und dass Ideen und Ideologien nicht weggebombt werden können. Und da soll mir keiner mit dem Beispiel von Nazi-Deutschland kommen! Die Alliierten wussten schon Jahre vor 1945 von der Existenz von KZs, sie hätten das Grauen schon lange zuvor beenden können. Faschistische Nazi-Ideologie wurde nicht durch Bomben auf Dresden ausgelöscht. Sie macht das Leben in Deutschland heute noch für bestimmte Minderheiten gefährlich, siehe NSU, Hanau oder Halle, nur um die Spitze des Eisbergs zu benennen.

    Was erwarten wir von den überlebenden Kindern in Gaza, deren Eltern und Urgroßeltern schon Flüchtlinge von 1948 waren? Sollen sie, nachdem sie wochenlang Ruinen, Hunger und Durst, Verschüttete und Verbrannte, Tod und Trauma erlebt haben, nach einem Wiederaufbau ihres Freiluftgefängnisses unsere freundlichen Nachbarn mit eingeschränkten Rechten werden, die unsere israelischen Gärten bestellen und unsere Häuser bauen, so wie die meisten Palästinenser es sich eingerichtet haben in den vergangenen Jahrzehnten? Oder werden sie eines Tages zu jungen Männern werden, die in ihrer Verzweiflung und Wut wieder Waffen in die Hand nehmen, um sich zu rächen an der Rache Israels?

    Diese tödliche Spirale wird ausschließlich durch einen Paradigmenwechsel zu unterbrechen sein. Entweder durch radikale Trennung zwischen Israelis und Palästinensern, was ich bis dato immer abgelehnt habe, weil ich durch meine eigene Familiengeschichte weiß, wie gut Juden und Araber neben- und miteinander leben konnten, solange die einen sich nicht über die anderen gestellt und sie entrechtet haben. Oder durch gleiche Rechte für alle Menschen zwischen Mittelmeer und Jordan in einem wie auch immer gearteten gemeinsamen Staat, einer Konföderation, einem Staatenbündnis oder einer sonstigen Organisationsform, die ohnehin die Menschen vor Ort selbst zu bestimmen haben.

    Aber bis dahin wird viel Blut fließen. Mit jedem Tag, an dem das Gemetzel in Gaza und die Tötungen, Vertreibungen und Hauszerstörungen im Westjordanland weitergehen, entfernt sich ein gerechter Frieden um eine Generation, mindestens. Hier kommt meine Verzweiflung über die deutsche Politik ins Spiel – von der EU und den USA ganz zu schweigen. Deutschland begreift nicht, dass sein „Wir stehen bedingungslos an der Seite Israels“ zu einer riesigen Gefahr für Israel und vor allem für Juden in Deutschland werden kann.

    Wo war Deutschlands Staatsräson, als Zivilisten Schutz brauchten?

    Wie nur kann der deutsche Staat wegsehen, wenn israelische Minister sich selbst als Faschisten bezeichnen, und Israels korrupter Ministerpräsident alles tut, um nur ja an der Macht zu bleiben? Seht Ihr nicht, dass er sein eigenes Volk verraten hat? Wo war die israelische Selbstverteidigung am 7. Oktober, auf deren Recht Ihr permanent pocht? Wo war Deutschlands „Staatsräson“, als israelische Zivilisten dringen Schutz vor Terroristen gebraucht hätten? Und wo ist jetzt Eure „unverbrüchliche Freundschaft“ mit einem Staat, der Völkermord und Vertreibung an den Palästinensern vorantreibt und womöglich nicht einmal vor dem Einsatz einer „kleinen“ Atombombe zurückschreckt?

    Oder – was fast schlimmer wäre – die gesamte islamische Welt auf den Plan rufen könnte, wenn der Plan von rund 20 radikal-jüdischen Organisationen und deren Anhängern sich durchsetzt, den Felsendom zu sprengen und den Dritten Tempel an seiner Stelle zu erreichten? Die Einrichtungsgegenstände samt der goldenen Menorah, so wie sie in der Bibel beschrieben ist, das Gewand des Hohepriesters, Becher und Löffel für Weihrauch und Vieles mehr liegt schon im „Tempel-Institut“ in der Altstadt Jerusalems bereit und erfreut sich einer steigenden Besucherzahl, vor allem von evangelikalen und andere Christensekten.

    Das alles macht mir, macht uns „Jüdischen Stimmen“ Angst. Ich habe Angst um meine Verwandten und Freunde in Israel, um den Niedergang der einst sozialistisch beflügelten, einst demokratisch und geschlechter- und herkunftsgleich gedachten israelischen Gesellschaft, in der heute nur noch Hass und Überlegenheitsanspruch regiert. Deswegen senken wir die Köpfe angesichts des Todes und der Gewalt, die auch wieder auf uns zurückfallen kann – und es ist gut, dass Grauschöpfe, dunkle Locken, Juden und Nichtjuden dabei sind. Der Staat Israel verrät sein eigenes Volk, verrät uns Juden weltweit, indem er am laufenden Band gegen jüdische Werte verstößt und seine Bürger nicht schützte, als sie es am nötigsten hatten. Stattdessen waren Militär und Polizei mit dem Schutz gewalttätiger Siedler in der Westbank beschäftigt.

    Ist es da nicht auch für Deutsche ermutigend, dass Juden in Deutschland ihre Stimme erheben? In den USA sind Tausende dem Ruf unserer Schwesterorganisation „Jewish Voice for Peace“ gefolgt, haben den Kongress in Washington besetzt und den zentralen Bahnhof von New York blockiert. Sie tragen T-Shirts mit der Aufschrift „Not in our name“ (Nicht in unserem Namen), verlangen einen sofortigen Waffenstillstand, die Befreiung der Geiseln, Verhandlungen. „We still need to talk“ (Wir müssen immer noch reden) ist dort wie hier die Devise, unter der vorletzte Woche eine von Jüdinnen und Juden in Berlin geführte Demonstration mit mehr als tausend Menschen friedlich stattfand.
    ...
    Für eine gemeinsame, gerechte und friedliche Zukunft werde ich laut und eigensinnig weiterhin meine jüdische Stimme erheben. Denn unsere Trennlinie verläuft nicht zwischen Juden und Arabern, sondern zwischen Humanisten und Fanatikern.

    Im Übrigen hat der Berliner Kultursenator verkündet, dass dem Kulturzentrum Oyoun aufgrund der Zusammenarbeit mit „Jüdische Stimme“ sämtliche Fördergelder entzogen werden. Begründung: „Versteckter Antisemitismus“. Ich wünschte, in Deutschland würde mit dieser Entschlossenheit echtem, unverhohlenem Antisemitismus begegnet werden.

    Nirit Sommerfeld, in Israel geboren, in Ostafrika und Deutschland aufgewachsen, ist Schauspielerin, Sängerin und Autorin. Von 2007 bis 2009 lebte sie mit ihrer Familie in Tel Aviv und besuchte regelmäßig die besetzte Westbank, seitdem setzt sie sich für die Beendigung der Besatzung und gleiche Rechte für Israelis und Palästinenser zwischen Mittelmeer und Jordan ein.

    #Allemagne #Israël #sionisme #antisemitisme

  • ★ Il n’est de juste guerre que la guerre de classe (OCL nov. 2022)

    « Lorsque deux impérialismes s’affrontent, grande est la tentation de choisir son camp.
    Il y a ceux qui le font clairement en fonction de leurs options idéologiques et de leur intérêt (ou de ce qu’ils croient être leur intérêt). Il y a ceux qui hésitent, qui pèsent le pour et le contre, qui essayent de mesurer ce qu’il y a à gagner dans la victoire de l’un ou la défaite de l’autre et qui se refusent à condamner de manière identique et claire les deux camps : il y aurait, au bout du compte, un agresseur et un agressé.
    Parmi celles et ceux qui se rangent en temps de paix dans le camp anticapitaliste, anarchistes ou marxistes, on entend souvent l’argument consistant à dire que les grands principes anti-impérialistes sont valables en général, mais que cette fois-ci la situation est particulière. Cet argument, on l’a lu et entendu en 1914, en 1939, au moment de la guerre en Yougoslavie, de la guerre du Golfe ou de la guerre en Ukraine aujourd’hui. Eh oui, c’est une évidence, chaque situation est différente d’une autre ! Mais chaque grève aussi est différente d’une autre par son contexte, ses enjeux, ses acteurs, et cela ne veut pas dire qu’il est possible de choisir le camp des patrons ! Ou, sans aller jusque-là, de trouver quelque vertu à des alliances (temporaires, juré craché !) avec l’ennemi de classe… et de même, pour ce qui nous occupe ici, avec l’un des impérialistes (...)
     »

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    #guerres #impérialisme #campisme #anticapitalisme #antiétatisme #antimilitarisme #internationalisme #Anarchisme

  • Israël/Gaza  : les réseaux sociaux entre censure des voix palestiniennes et démultiplicateur de haine (Publié le 02.11.2023)

    https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/israel-gaza-reseaux-sociaux-entre-censure-des-voix-palestiniennes-et-demulti

    Hausse alarmante de la haine en ligne, censure des contenus palestiniens, faille de modération… depuis la vague de violence qui a éclaté le 7 octobre en Israël et à Gaza, nous sommes préoccupés par la haine et la censure qui profilèrent sur les réseaux sociaux. Nos équipes d’Amnesty Tech ont analysé plusieurs exemples, réunis dans cet article.

    Des publications antisémites

    Nos équipes ont aussi recensé plusieurs publications antisémites, dont un grand nombre appellent à la haine et à la violence contre les personnes juives. Des recherches menées dernièrement par le Centre de lutte contre la haine numérique (CCDH) ont d’ailleurs révélé une prolifération des contenus antisémites sur X ces derniers mois.

    Sur fond d’escalade de violences en Israël et à Gaza nous appelons les entreprises qui gèrent les réseaux sociaux à s’attaquer à la vague de haine et de racisme qui déferle en ligne contre les communautés palestinienne et juive.

    «  Shadow ban  » des contenus palestiniens

    Certains contenus issus de comptes de Palestiniens ou de personnes défendant leurs droits ou relayant simplement des informations sur la situation à Gaza auraient été censurés par les réseaux sociaux. C’est ce que l’on appelle le «  shadow banning  » ou «  bannissement furtif  » qui signifie donc que des contenus palestiniens auraient bénéficié d’une visibilité presque nulle. La directrice d’Amnesty Tech, Rasha Abdul-Rahim, s’est dite vivement préoccupée par ces informations.

    « Tandis qu’Israël intensifie ses bombardements sans précédent sur la bande de Gaza, nous sommes extrêmement préoccupés par les informations faisant état du blocage partiel, parfois même de la suppression de contenus publiés par des défenseur·e·s des droits des Palestinien·ne·s » Rasha Abdul-Rahim, directrice d’Amnesty Tech

    La population palestinienne de la bande de Gaza est de plus en plus soumise à des coupures des moyens de communications, qui limitent sa capacité à chercher, recevoir et transmettre des informations. Les inégalités dans la modération des contenus par les plateformes de réseaux sociaux risquent d’affaiblir encore plus la capacité des Palestinien·ne·s à l’intérieur comme à l’extérieur de la bande de Gaza d’exercer leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.

    Les failles abyssales des réseaux sociaux dans la gestion des contenus

    Des recherches ont montré que, sous couvert de neutralité, les systèmes fondés sur l’Intelligence Artificielle (IA) reproduisaient souvent les préjugés existant déjà dans la société. Le 19 octobre 2023, META s’est excusée d’avoir ajouté le mot « terroriste » dans des traductions de profils Instagram contenant les mots « Palestinien » et « Alhamdulillah » (qui signifie Dieu soit loué), ainsi que l’émoji drapeau palestinien. Elle a aussi abaissé de 80 % à 25 % le seuil de certitude requis pour « cacher » un contenu hostile, pour les contenus provenant en grande partie du Moyen-Orient. Cette mesure était une tentative d’endiguer le flux de propos hostiles, mais risque aussi d’entraîner des restrictions excessives des contenus.

    En mai 2021, un rapport de l’organisation Business for Social Responsibility a montré que les contenus en langue arabe faisaient d’avantage l’objet d’une «  modération excessive  » sur les plateformes de Meta contrairement à des contenus dans d’autres langues, dont l’hébreu. Des publications signalées à tort ont contribué à réduire la visibilité et l’engagement de publications en arabe.

    La responsabilité des réseaux sociaux

    Plusieurs de nos recherches [1] ont déjà révélé comment les algorithmes de plateforme comme Facebook ont contribué à de graves violations des droits humains.

    Ces enquêtes sur la responsabilité de Facebook dans des violations commises en Ethiopie ou au Myanmar ont montré la nuisance du modèle économique de Meta basé sur les algorithmes. Conçus pour générer un maximum d’engagement, les algorithmes entraînent souvent une amplification disproportionnée de contenus comme les appels à la haine incitant à la violence, à l’hostilité et à la discrimination.

    Dans ce contexte, il est impératif que les géants technologiques s’emploient à remédier aux conséquences réelles de leurs activités sur les droits humains afin qu’elles ne contribuent pas et ne permettent pas à la haine, au racisme et à la désinformation de proliférer.

    [1] https://www.amnesty.fr/actualites/facebook-a-contribue-au-nettoyage-ethnique-des-rohingyas et https://www.amnesty.fr/actualites/meta-facebook-a-contribue-a-des-violations-dans-le-conflit-en-ethiopie