#anti_cléricalisme

  • Comme tombés du ciel, Le Moine Bleu : Rien à ajouter
    http://lemoinebleu.blogspot.fr/2015/11/rien-ajouter.html

    À l’heure sinistre où se profile parmi la #gauche politicarde, et spécialement #gauchiste, l’ignoble et ahurissant distinguo moraliste opposant, pour la faire courte, d’un côté les blasphémateurs racistes de Charlie-Hebdo, l’ayant au fond bien cherché, ce qui leur arrive, à-dessiner-comme-ça-le-prophète, et puis, de l’autre, les victimes 100 % correctes des #massacres cette fois injustifiables du vendredi 13 novembre 2015 à Paris, le texte ci-dessous a l’immense mérite de remettre les pendules à l’heure, des pendules #anarchistes, en l’occurrence, denrée semble-t-il devenue exceptionnelle par les temps qui courent, jetées ici sans façon dans la gueule pestilentielle des loufiats innombrables de la vermine cléricale. Nous partageons, de ce texte, l’essentiel. Nous remercions les camarades l’ayant élaboré. Nous leur adressons notre salut le plus fraternel. Vivez, nom de dieu !

    #religion #Daech #anti_cléricalisme #autonomie_prolétarienne

    texte relevé ici pour la foule de problèmes autour duquel il tourne (et ceux qu’il contourne aussi, quant au dimensions imaginaires) et les amorces d’échanges (très insuffisant) contenues dans les posts qui le suivent, en espérant que puisse émerge par la suite une autre manière de problématiser la situation...

    • Autant le texte que les commentaires en dessous me paraissent pleins de problèmes.

      Comprendre ainsi pragmatiquement (les prolos sont toujours pragmatiques, et par certains aspects, ce pragmatisme est critique, voire subversif) la nécessité de hiérarchiser les périls, plutôt que poser des égalités abstraites du type A = A, État français = État islamique, Vos guerres = Nos morts, etc, c’est de cela que beaucoup de gens, sans doute très bien intentionnés, sont désormais purement incapables.

      […]

      La vérité est simple : la république bourgeoise d’aujourd’hui vaut ÉVIDEMMENT, elle est ÉVIDEMMENT d’une valeur incommensurablement supérieure à tout fanatisme théocratique n’intervenant contre elle que comme aberration, comme reflet pathologique, non-viable pour le capitalisme (qui l’écrasera ou plutôt : l’intégrera bientôt) du nihilisme individualiste fondant ce dernier système.

      Pragmatisme de bout du nez : si tu ne prends en compte que ta vie à toi et celle de tes proches, oui, effectivement, ce raisonnement pragmatique me parait assez « vrai ».

      Les morts sur le sol français sont très importants, très tristes. Et (et non pas « Mais ») tous les morts civils causés par les bombardements et drones de la coalition « occidentale » sont tout aussi très importants, et très tristes.

      Le problème concret qui se pose dans sa dialectique, c’est que quand on met en perspective, le nombre de morts civils-n’ayant-rien-demandé sur le sol français par les terroristes islamiques est immensément (vraiment immensément) moins grand que le nombre de morts civils-n’ayant-rien-demandé causé par les démocraties bourgeoises sur le territoire du Moyen-Orient.

      Le texte, et le Moine Bleu en commentaire, critiquent entre autre celleux qui disent « il n’y a pas à choisir, etc », alors que pour eux si.

      Si je pense à moi, et à mon fils, à mes parents etc, effectivement je vais dire comme lui. Mais si on parle de TOUS les morts civils-qui-n’ont-rien-demandé, et qu’on essaye d’être tout aussi en colère et triste pour ça (sans jamais cesser d’être triste et en colère pour celleux d’ici !) : la dialectique va carrément pas dans le sens de son pragmatisme !

      Son pragmatisme me parait donc carrément euro-centré, voire possiblement inconsciemment « raciste » (c’est pas vraiment ça que je veux dire mais bon) : les milliers de morts civils arabes causés par NOS pays (dont notre pays), on s’en branle un peu, on les met un peu de côté pendant qu’on dialectise sur « c’est quoi le moins pire » pour nous-mêmes uniquement.

      Je comprends tout à fait qu’il y a des formulations pourries (et parfois des vraies idées pourries qui vont avec !) dans certains tracts et réactions gauchistes. Mais dans beaucoup de cas, j’ai surtout lu des choses qui disaient que c’était horrible, mais qu’en dehors de notre monde il y avait aussi plein d’horreurs bien réelles causées par nos gouvernements/armées. Le « moindre mal » n’est apparemment pas le même pour tout le monde…

      En gros on a l’impression plus ou moins claire qu’ils approuvent l’interventionnisme « parce que nous on est moins pires » (mais pour qui ?).

      Pour revenir au pragmatisme : tous « nos » morts sont horribles, et la première chose qui me vient à l’esprit c’est : comment on fait pour réduire au maximum que ça se reproduise ou pire que ça n’augmente (en sachant pertinemment que le risque 0 n’existe pas et qu’on peut juste trouver des solutions pour réduire, pour limiter). Et pour moi, clairement pour le moment, arrêter de bombarder nous-mêmes la Syrie et l’Irak ça en fait partie (tout comme arrêter tout commerce avec certains États, imposer des choses la Turquie pour aider les kurdes / et à plus long terme réduire nos dépendances au pétrole mais bon ça c’est trop lointain).

      Sinon dans les commentaires, discussion autour de cet article de Robert Kurz écrit aux lendemains de 11 septembre 2001 :
      http://seenthis.net/messages/431935