• Réensauvagements : vers une conception écologique et relationnelle de la santé

    Un excellent article à recommander à tous ceux pour qui « la #vaccination est la seule solution »...

    Comment, dès lors, prendre sérieusement en considération les appels à un altruisme d’appartenance à une communauté humaine ou nationale ? Pour tenter de comprendre et de répondre à l’événement, une approche purement biologique, a été adoptée : focalisée sur la dimension pathologique du virus et sur la nécessité de son contrôle, sans réellement envisager les conditions de survenue de la maladie elle-même, les vulnérabilités préalables impliquées. Les formes graves de la maladie à COVID-19 surviennent en effet préférentiellement dans le cadre de contextes propices : contextes médicaux individuels avec conditions pathologiques sous-jacentes (diabète, obésité, etc.) et contextes socio-économiques ou populationnels favorisants (promiscuité, métiers exposés, périphéries des grandes villes, etc.). Les formes d’interventionnisme caractéristiques de la biopolitique mises en place sont paradoxalement révélatrices de négligences multiples, négligences des inégalités sociales économiques et des inégalités de santé, terreau des formes graves et des conséquences de la COVID-19. Les approches de santé publique de long terme (renfort des systèmes de santé, des capacités d’accueil des hôpitaux, atténuation des inégalités sociales) paraissent quelque peu sacrifiées devant les approches biologiques de court terme : diagnostics, séquençage, vaccination, etc. La pandémie met ainsi en évidence un triomphe plus général de la biologie sur la santé publique.
    À travers cette focalisation sur le virus au détriment de l’identification des milieux propices au déploiement des potentialités virales, cette émergence est interprétée sous l’angle d’un récit unique et totalisant : approche réductrice des conditions d’émergence, mesures biopolitiques présentées comme inévitables, repositionnement de la technoscience en condition essentielle du retour à la normale. Ces orientations majoritaires font obstacle à une autre lecture et à d’autres propositions d’actions sur le long terme. Resituer cette crise sanitaire au sein des crises écologiques et sociales qui en ont fait le lit permet de s’interroger sur ce qui est révélé par ces émergences : est-ce la pathogénicité de l’agent ou celle des milieux écologiques et sociaux impliqués ?

    https://www.terrestres.org/2021/07/29/reensauvagements-vers-une-conception-ecologique-et-relationnelle-de-la-s

    #Terrestres, #Covid-19, #solutionnisme_technologique, #scientisme, #syndémie, #biologie, #écologie, #technocritique, etc.

    • Cette approche n’a strictement aucun rapport avec une politique de santé pendant une épidémie, à l’échelle des gens vivants à un instant donné : ce qu’on veut sauver, ce sont les gens là maintenant, pas les gens « de dans 30 ans » (et encore je suis super gentil).

      Une politique de « réduction des conditions de risques », pour contrer l’effet de syndémie, c’est-à-dire ne plus vivre dans la pollution, manger mieux, réduire les inégalités, etc, à l’échelle d’une population entière, c’est un boulot qui se fait sur des décennies ! Changer l’alimentation et l’urbanisme, changer les manières de produire, etc.

      Donc ça n’a vraiment aucun sens quand on parle de sauver les millions de gens qui meurent du Covid, là, cette année.

      Et quand on parle de ça, bah oui, la vaccination c’est un peu incontournable pour sauver les gens de maintenant, avec la pollution de maintenant, et l’alimentation de maintenant, une solution nécessaire, pas du tout la seule, pas du tout suffisante, mais nécessaire.

      Après, yen a des qui pensent qu’on s’en bas les gonades et qu’ils ont qu’à crever tous ces cons, pauvres et qui mangent mal, en mauvaise santé, et qu’on fera un monde mieux où on sera moins malade pour dans 30/50/100 ans (barrez les mentions improbables). C’est un choix.

    • T’es couillon ou tu le fais exprès ? Le monsieur te dit qu’il ne voit pas le rapport avec quoi que ce soit sur le fait de sauver les gens qui vivent là maintenant.

      Et donc c’est pas deux stratégies qui se concurrencent : c’est deux stratégies pour des choses n’ayant strictement rien à voir.

      L’une pour comment on sauve les gens maintenant, l’autre pour comment on fait pour que les gens de dans 50 ans vivent mieux, avec moins de syndémie. Ya donc aucune incompatibilité à être d’accord avec les deux à la fois, bien au contraire.

    • @rastapopoulos

      "sauver les gens qui vivent là maintenant"

      C’est précisément ce que le gouvernement ne fait pas lorsque des intérêts industriels sont en jeux :

      Celia Izoard, “Cancer : l’art de ne pas regarder une épidémie”, revue Terrestre, juillet 2020.
      http://www.terrestres.org/2020/07/01/cancer-lart-de-ne-pas-regarder-une-epidemie

      "c’est deux stratégies pour des choses n’ayant strictement rien à voir"

      T’es couillon ou tu le fais exprès ?

      En soulignant cela, il ne s’agit pas de jouer une maladie contre une autre, mais de retrouver la mesure de l’épidémie et de ses causes. La nourriture ultra-transformée, la pollution par les pesticides, les métaux lourds, la radioactivité et j’en passe… induit des cancers chez certains et affaiblit les défenses immunitaires de tous. Les fameuses « comorbidités » si fatales à nombre de gens contaminés par le Covid-19, n’ont pas d’autre origine.

      https://seenthis.net/messages/923177

      Sinon, t’as toujours pas répondu à la question du monsieur...

      #sauver_des_vies mais pas trop quand même...

    • Le fait qu’on augmente notre ésperance de vie est un facteur qui augmente le risque d’avoir des cancers. Les comorbidité c’est plutot aussi le signe qu’on ne meurt plus autant de la première morbidité et qu’on peu vivre avec plusieurs. Le malbouffe augmente les risques de cancers et de morbidités et c’est bien de lutter contre mais par rapport au covid ca me semble pas la priorité la plus urgente.
      Il me semble que c’est plutot de lutter contre les brevet des vaccins et l’interdiction de profit sur les médicaments et de permettre à la terre entière d’être vacciné qui est l’enjeu central. Le covid ca pourrait etre l’occasion de changer la politique mondial de santé et d’avoir une sorte d’organisation transnationale contre ce fléau qui serait un outil pour les prochains fléaux qui nous attendent (pollution, réchauffement, alimentation, épidémie de cancer...)

    • j’ai d’ailleurs déjà écrit ici que l’on ne préviendra pas les zoonoses ou les accidents de labo) sans modifier radicalement nos sociétés (élevage, déforestation, production pour la production, solutionniez technologique, etc.) et la lutte contre la pandémie est une des occasions d’avancer avec détermination sur ce plan (car elle l’impose) dune attaque contre ces secteurs, ces logiques, ces intérêts qui sont ceux qui détruisent la « santé publique » tout autant que les programmes de réduction des coûts et de balakanisation hiérarchisées des réponses aux enjeux de santé.

  • les-taxis-de-la-grande-ile
    http://libeafrica4.blogs.liberation.fr/2015/09/16/les-taxis-de-la-grande-ile

    Ce sont sans doute les taxis les plus disparates du monde africain. Leur seule unité réside dans la couleur officielle beige qui permet de les identifier. Les klaxons rauques interpellent les marcheurs ; dans la capitale Antananarivo, les taxis ne semblent pas faire défaut. Les taxis malgaches comptent souvent parmi les véhicules les plus anciens et les plus fatigués qui roulent dans le pays. Parmi les différents modèles de voiture, se trouvent de véritables flotilles de Renault 4 L et de Citroën 2 CV.

    Sauf que l’auteur parle de « taxi B » alors qu’il s’agit de « taxi be » qui signifie « grand taxi ».

    #madagascar

    • Elle sont rutilantes ces 4L et 2CV ! parce qu’il est possible de réparer soi-même ces voitures avec peu de moyen, le système des pièces du moteur est simple. L’informatique installé aujourd’hui empêche le #DIY. #anti_technocratie

      http://2cv-legende.com/moteur-2cv

      Il est un peu léger cet article, le journaliste n’a pas osé s’éloigner de l’aéroport ? Le taxi-brousse est pourtant le seul transport collectif à assurer des liaisons inter_villes … ? Il peut faire le tour de la ville jusqu’à ce qu’il soit plein, c’est à dire qu’une peugeot 504 pickup bachée peut recevoir 24 personnes dedans avec des bagages ! Le taxi ne va pas vite à cause de la charge et parce que ce sont des pistes défoncées, il faut descendre pour passer des trous d’eau. Il fait parfois des pauses pour laisser les voyageurs dépouiller un avocatier ou un manguier sauvage. C’est vraiment du transport collectif économique.

    • Les taxis sont rutilants de l extérieur. A l intérieur c est souvent beaucoup plus... Original. J ai des souvenirs de démarrage avec un tourne vis en guise de clef, de sièges arrière qui n étaient plus soudés au plancher, ou de voir la route défilée sous mes pieds à travers les trous dans la carlingue :) mais ils roulent et te mènent à bon port, ce qui est l essentiel.
      Apres les taxis brousses sont en effet économique pour les clients mais leurs consommations d essence est plutôt pharaonique.
      Mais je suis d accord avec toi @touti, l article est un peu léger et l auteur n a pas dut tester les grands bus de nuit qui relient les principales villes et qui eux sont confortables, pas surchargé et sacrément plus secoure que les taxis brousses mais helas un peu plus chers donc inaccessibles à la plupart des malgaches.