• Berlinskij Kreml / The Terror Machine, de Gregory Klimov, Le prix de la liberté, addendum à la deuxième édition du livre, 1971,
    https://g-klimov.info/klimov__pesn_pobeditelya_ru/pesn_pobeditelya_20.html

    On ne trouve ce texte en ligne que dans la version russe du livre. Vu d’aujourd’hui, plus de soixante dix ans après sa première publication et plus de cinquante ans après celle de l’addendum, ce texte nous révèle deux éléments intéressants de l’histoire de la guerre froide.

    D’abord Klimov raconte que le systéme de gestion des DP (displaced persons) états-unien était géré par des gangsters qui pillaient les réfugiés, les torturaient et les utilisaient comme monnaie d’échange pour leurs deals avec les services secrets de l’URSS. Il s’agit des observations personnelles du vécu l’auteur en 1947. Dans la deuxième partie du texte on découvre le résultat de la transformation d’un jeune homme brillant sous l’impression des persécutions stalinistes et états-uniennes et de sa tentative manquée to sort things out .

    En 1971 déjà Gregory Klimov se réfugie dans des idées dignes des médecins eugénistes nazis qui tournent autour de la décadence. Il explique cette vue du monde plus explicietement dans un autre texte. C’est remarquable car il anticipe une partie de la pensée russe post-soviétique dont se servent les poutinophobes pour dénoncer les Russes comme fascistes.

    Grigory Klimov « Le chant du vainqueur »
    Le prix de la liberté
    Addendum à la deuxième édition du livre
    De nombreux lecteurs de « Le Kremlin de Berlin » se sont demandé : « Et que s’est-il passé ensuite ? »
    Lorsque je leur en ai parlé, ils se sont exclamés : « Mon Dieu, c’est si intéressant ! Pourquoi ne l’avez-vous pas décrit ? »
    J’ai donc décidé de décrire les choses « intéressantes » que je n’avais pas décrites auparavant.
    Si aujourd’hui, en 1971, un touriste soviétique, un marin ou un Kagabeshnik saute d’un train ou d’un bateau à vapeur, il est immédiatement emmené en Amérique. Crier dans la presse qu’il a choisi la liberté américaine est une forme de guerre psychologique. Même la fille de Staline a été emmenée en Amérique.
    C’est parce qu’aujourd’hui, les États-Unis et l’URSS sont officiellement ennemis. Lorsque j’ai choisi la liberté, en 1947, ils étaient officiellement amis et alliés. Et il n’y avait pas encore de guerre psychologique. L’élection de la liberté était un peu différente à l’époque. À l’époque, je travaillais comme ingénieur principal pour la SVA, l’administration militaire soviétique en Allemagne.
    Dans ma quête de liberté, j’ai essayé de demander aux alliés occidentaux, les Britanniques et les Américains, ce que l’on appelle l’asile politique par le biais d’intermédiaires allemands. C’était un geste de courtoisie. Mais les gentilshommes alliés ne voulaient rien entendre.
    Au même moment, les journaux berlinois écrivaient que les Britanniques avaient échangé leur agent-espion Igor Stern, qui s’était endormi et avait été arrêté dans la zone soviétique, contre un officier soviétique qui avait choisi la liberté et demandait « l’asile politique » dans la zone anglaise.
    Quelques années plus tard, les Anglais ont condamné ce même Igor Stern à 10 ans de prison pour des faits délictueux. Et le Russe, qui cherchait la liberté, a payé de sa vie ce Stern.
    Comme j’ai été l’un des premiers à arriver au Kremlin à Berlin, j’ai eu un bon appartement et beaucoup de bonnes choses. Les officiers démobilisés avaient le droit d’emporter tout cela comme trophée. Je donnais maintenant toutes ces bonnes choses à mes bons amis. C’étaient des majors et des lieutenants-colonels du service du génie, presque tous membres du Parti. Lorsqu’ils ont reçu mes cadeaux, ils ont deviné que j’allais partir n’importe où, mais pas en URSS. Certains d’entre eux me l’ont directement laissé entendre. Mais moi, avec un pistolet dans ma poche, je me suis entêté :
    – Je vais à Moscou !
    Un camarade major, après s’être donné du courage avec un verre de vodka, m’a avoué qu’il avait un oncle à Paris et m’a proposé d’écrire son adresse. Je secouai la tête :
    – Je vais à Moscou !
    En guise de cadeau d’adieu, j’ai offert à Inga, une gentille petite amie allemande, toute une cargaison d’objets. Elle aussi a compris qu’un officier soviétique qui partait en Russie ne donnait pas toutes ses affaires, et elle m’a dit : "Écoute, veux-tu que je t’aide ?
    – Écoute, veux-tu que je t’aide à t’enfuir en Allemagne de l’Ouest ?
    Je me tais.
    « J’ai un camarade de classe », dit Inga. - Il était dans la SS pendant la guerre. Maintenant, il s’occupe de faire passer la frontière aux gens. C’est vrai, je devrais vous dire qu’à la frontière, il les tue, leur tire une balle dans la nuque et les vole..... Mais je lui dirai que tu es mon fiancé, et il ne te tuera pas.... Tu veux que je vienne avec toi ?"
    Je l’ai remerciée et j’ai dit que j’allais à Moscou. Oh, cette Inga était une bonne femme. Il est bon de s’en souvenir !
    Finalement, avec l’aide d’intermédiaires allemands, je suis arrivé en voiture dans un village frontalier de Thuringe. Le soir, deux guides, père et fils, paysans locaux, m’ont fait passer la frontière. Ils empruntaient souvent ces chemins forestiers pour se rendre chez leurs parents de l’autre côté de la frontière.
    C’était une nuit d’hiver lumineuse. Me souvenant de l’histoire d’Inga, je marche derrière mes guides - avec un parabellum dans ma poche - juste au cas où. Sous mon manteau est accroché à mon épaule, la bouche vers le bas, un fusil automatique allemand. Des grenades et des chargeurs de rechange pour la mitrailleuse sont éparpillés dans mes poches. C’était au cas où les gardes-frontières soviétiques nous croiseraient.
    Nous avons marché ainsi pendant deux ou trois heures. Et nous sommes arrivés sans encombre à la première gare de la zone américaine. Derrière le bâtiment de la gare, j’ai payé mes conducteurs : je leur ai donné, je crois, mille marks d’occupation, ce qui, à l’époque, représentait environ 5 dollars américains. C’était le premier paiement pour la liberté et, je dois le dire, je l’ai gagné très honnêtement. En guise de récompense, j’ai donné à mes guides mon parabellum, mon fusil automatique et mes grenades à main, ce dont ils m’ont vivement remercié et m’ont longuement salué. Peut-être ne s’attendaient-ils pas à avoir tout un arsenal derrière eux.
    Je suis monté dans le train. Allons-y. Je ne sais même pas où. Loin de la frontière. J’étais tellement concentré sur mon évasion de la zone soviétique que je n’ai pas pensé à ce que je ferais dans la zone américaine. Je me perdais parmi les Allemands, je jetais un coup d’œil et nous verrions ensuite. À cette fin, j’ai même obtenu une carte d’identité allemande au nom de Ralph Werner.
    Bientôt, la police militaire américaine commence à marcher le long du train : les Alliés vérifient les documents. Je montre ma kennecard et je suis arrêté. À la gare suivante, les Alliés me remettent à la police allemande. Je demande à l’aimable policier allemand ce qui se passe. Il s’avère que ma fichue carte d’identité provient de la zone soviétique et qu’ils ont d’autres cartes d’identité ici. Herr Werner sera donc renvoyé dans la zone soviétique par le prochain train. Le policier compatit beaucoup avec moi, mais c’est l’ordre des autorités d’occupation américaines : renvoyer tous les réfugiés allemands de la zone soviétique. Y compris Herr Werner.
    Voyant qu’il n’y avait rien à faire, j’ai sorti d’une autre poche ma carte d’identité SBA (Administration militaire soviétique), où j’étais représenté en uniforme d’officier soviétique.
    Le lendemain, je me suis retrouvé chez les Alliés, dans une villa de campagne près de Kassel, où il y avait une sorte de maison de vacances pour les officiers de renseignement américains. L’après-midi, l’un d’entre eux m’a invité à participer à une compétition de tir au pistolet. Nous avons tiré dans la cour sur des morceaux de bois de chauffage fraîchement sciés, en les mettant sur la crosse. L’éclaireur américain sortait de derrière sa ceinture un revolver court, presque sans canon, comme celui que portent les fringants agents du F.B.I. dans les films. Il a également tiré comme un cow-boy au cinéma - de la hanche, sans viser. Et, bien sûr, il ratait tout le temps.
    Il a ensuite sorti de sa poche un Colt de calibre 32 et me l’a tendu. Comme je tirais avec une arme normale et d’une manière normale, mes résultats étaient bien meilleurs. Mais je soupçonne qu’après cela, l’officier de renseignement américain a conclu que j’étais un tireur d’élite et donc un dangereux agent soviétique. Pour ma défense, je peux seulement dire qu’il était tout simplement impossible de tirer plus mal que lui.
    Quoi qu’il en soit, le lendemain, on m’a fait monter dans une jeep et on m’a conduit au Camp King à Oberursel, près de Francfort. Il s’agissait d’un ancien camp de concentration allemand où les Américains détenaient désormais principalement des criminels de guerre allemands. Le panneau au-dessus de la porte indiquait : « Quartier général du contre-espionnage américain en Europe ».
    Dans ce camp de concentration, j’ai été détenu pendant trois mois. En isolement. J’ai donc choisi la liberté - et pour la première fois de ma vie, je me suis retrouvé derrière les barreaux. Avec des criminels de guerre allemands. Un allié rendant visite à un allié !
    Pendant tout ce temps, je crois que je n’ai été interrogé que deux fois. À l’époque, je parlais couramment l’allemand, mais en anglais, je pouvais seulement lire, mais je ne pouvais pratiquement pas parler. Lors du premier interrogatoire, une Galicienne portant l’uniforme d’un sergent américain a servi d’interprète russe. Mais elle ne comprenait pas le russe et je ne comprenais pas le galicien. Qu’a compris le jeune lieutenant américain de cet interrogatoire ? - Je n’en sais rien.
    Je me suis dit : "Mon Dieu, ils n’ont donc pas un seul interprète russe dans les quartiers principaux du service de contre-espionnage américain ! Les protocoles d’interrogatoire sont estampillés « top secret ». Et cette femme ne comprend pas la moitié de ce que je dis. Et ma vie en dépend. Quelle idiote !"
    Lors du deuxième interrogatoire, on m’a donné un interprète allemand. C’était un jeune homme juif portant l’uniforme d’un caporal américain, qui parlait yiddish au lieu d’allemand. Il ne comprenait pas l’allemand et je ne comprenais pas le yiddish. L’interrogatoire s’est déroulé comme suit :
    Question :
    – De quel établissement d’enseignement avez-vous été diplômé ?
    J’ai répondu en allemand :
    – Polytechnische Hochschule, c’est-à-dire l’Institut polytechnique, où l’on forme des ingénieurs. Le traducteur traduit en anglais comme suit :
    – Vokeschenal High School, ce qui, en Amérique, signifie une école de commerce où vont les plus mauvais élèves qui ne peuvent pas obtenir un diplôme d’une école secondaire normale.
    Les questions qui suivent permettent à l’enquêteur d’apprendre que j’ai obtenu mon diplôme à l’âge de 23 ans, alors que les Américains les plus stupides y parviennent à l’âge de 18 ans. Je suis donc une sorte de supercrétine. Et après ça, j’ai été l’ingénieur en chef du SAS. Qu’est-ce que l’interrogateur a retiré de cet interrogatoire ? - Je n’en sais rien.
    Je me disais : « Comment interroger des criminels de guerre allemands si vous n’avez même pas d’interprètes allemands ? (Soit dit en passant, l’un de ces interprètes des services de renseignement américains était un juif, Henry Kissinger, qui devint plus tard le bras droit du président Nixon). Et ce magasin est le siège du contre-espionnage américain en Europe ?! »
    À Moscou, j’ai obtenu par hasard un diplôme de l’Académie diplomatique militaire, où des milliers de personnes étudiaient toutes les langues du monde, jusqu’aux dialectes nègres d’Afrique. Et ici ?
    Pour être objectif, je dois dire que la nourriture était bonne. Tous les matins, au lever du drapeau, le haut-parleur de la cour diffusait l’hymne américain, que j’écoutais, je l’avoue, avec le plus grand dégoût. Aujourd’hui encore, 24 ans plus tard, lorsque j’écoute cet hymne, il me rappelle automatiquement le camp King.
    Une cellule d’isolement. Sur les murs, des inscriptions laissées par d’anciens prisonniers. Dans toutes les langues du monde, y compris le russe. Certaines d’entre elles sont manifestement des notes de suicide. Par la fenêtre, derrière les barreaux, on aperçoit un canon de char américain. Puis des barbelés. Derrière les barbelés se trouve un champ vert, sur lequel des lapins allemands courent tranquillement. Parfois, ces lapins grimpent même sous les barbelés et s’ébattent sous ma fenêtre.
    Et moi, je m’assois et je me dis : « Oh, pourquoi ne suis-je pas un lapin ? » Prisonnier numéro M-62. Un homme qui a choisi la liberté. Lors de l’interrogatoire, j’ai déclaré que j’avais quitté l’URSS pour des raisons politiques et que je me considérais comme un émigrant politique. Mais pourquoi suis-je détenu ? Pourquoi n’y a-t-il pas d’interrogatoire ? Après tout, mon cas est parfaitement clair. J’ai tous mes documents soviétiques sur moi. Mon nom figure dans les procès-verbaux du Conseil de contrôle allié à Berlin, où j’ai travaillé avec les Américains et les Britanniques. J’ai de nombreuses connaissances allemandes qui vivent dans les secteurs américain et anglais de Berlin et qui me connaissent depuis des années, tant dans le cadre de mon travail que sur le plan personnel. Et tout cela est très facile à vérifier.
    D’un point de vue juridique, il existe un traité sur l’échange mutuel des déserteurs. Mais j’ai un certificat de démobilisation de l’armée. Avec toutes les signatures et tous les sceaux. Et même un laissez-passer pour passer la frontière, sur du papier-monnaie avec filigrane et ma carte-photo. Seul le laissez-passer était à l’envers. Mais de toute façon, le traité d’échange des déserteurs ne s’applique pas à moi.
    Mais alors pourquoi suis-je détenu ? Et en isolement. Et sans interrogatoire. Et sous le sceau « top secret ». Peut-être, me suis-je dit, pour m’échanger contre un espion américain qui s’est endormi dans la zone soviétique, comme Igor Stern ? Oh, vous, les marchands de biens vivants !
    Je ne sais pas si, à l’époque, on n’a pas trouvé de biens convenables à échanger, ou si c’est pour une autre raison. Quoi qu’il en soit, trois mois plus tard, un major américain m’a informé avec indifférence que j’étais libéré. En passant, il a fait remarquer qu’ils allaient devoir m’acheter une nouvelle carte d’identité. Au marché noir. À mes frais, bien sûr, avec l’argent qu’on m’avait pris lors de mon arrestation.
    J’étais un peu surpris que le quartier général du contre-espionnage américain, et dans toute l’Europe, n’ait pas d’autre moyen d’obtenir les papiers d’une personne que de les acheter au marché noir. Mais à l’époque, je m’en fichais. Au moins, ils me laissent sortir.
    La nuit, avant même l’aube, un Tadjik, qui parlait à peine le russe et qui servait apparemment de chauffeur dans ce camp, m’a conduit en voiture du camp King à Stuttgart. En chemin, il s’est arrêté dans un camp DP et a pris un papier certifiant que moi, Herr Ralf Werner, un homme de nationalité indéterminée, j’avais été libéré du camp DP et que je déménageais dans un appartement privé, c’est-à-dire que je passais des mains américaines à l’économie allemande. Je passais donc des mains des Américains à celles de l’économie allemande. C’était là toute l’astuce de l’achat de documents au marché noir.
    Avec ce morceau de papier, nous sommes allés à la police allemande et mon Tadjik a commencé à obtenir de nouveaux documents pour moi. Mais il parlait allemand de telle manière que le policier ne le comprenait pas. J’ai alors fait appel aux services de renseignements américains et j’ai expliqué au policier que ce n’était pas ce Tadjik qui avait besoin de ces documents, mais moi, Herr Werner. J’ai donc obtenu une nouvelle kennkarta, un permis de séjour et des cartes de rationnement.
    C’est ainsi que le vainqueur a choisi le destin du vaincu.
    Après avoir pris congé du Tadjik, je me suis assis sur un banc public et j’ai ouvert le paquet scellé que le Tadjik m’avait glissé au dernier moment - au nom de ses supérieurs. Il était censé contenir mes documents et l’argent emporté lors de l’arrestation. Mais tous les documents avaient disparu. La moitié de mon argent a disparu avec eux - 20 000 marks d’occupation, le prix d’une nouvelle carte d’identité.
    Travaillant comme ingénieur principal pour la SVA, je gagnais en tout et pour tout 8 000 marks par mois. Il n’est donc pas surprenant qu’au moment où la « liberté » a été élue, je me sois retrouvé avec environ 40 000 marks d’occupation (et d’inflation).
    J’ai payé 1 000 marks aux guides allemands qui m’ont fait passer la frontière. Et c’était un gesheft honnête. Mais voilà que le service de renseignement américain me réclame 20 000 marks pour ma « liberté » et tous mes documents professionnels, y compris mon diplôme d’ingénieur, dont je pourrais encore avoir besoin à l’avenir. Cette affaire américaine ne m’a pas enthousiasmé.
    Traduits en monnaie américaine, 20 000 marks représentaient à l’époque une somme insensée, de l’ordre de 100 dollars. Mais les officiers de renseignement américains n’étaient pas dupes. Pour le réfugié que j’étais, cette somme n’avait pas la même signification. Après tout, à cette époque, les Allemands, parmi lesquels je devais vivre, recevaient 400 à 500 marks par mois.
    Si les services secrets américains n’avaient volé que moi, si cela avait été un accident, j’aurais simplement craché et je n’aurais pas décrit la situation avec autant de détails. Mais ce n’était pas un accident, c’était un système. C’est ainsi que presque tous les Soviétiques qui ont « choisi la liberté » ont été traités à l’époque, entre 1945 et 1950. Plus tard, en tant que président de l’Association centrale des émigrés d’URSS de l’après-guerre, c’est-à-dire des personnes qui avaient suivi un chemin similaire, j’ai entendu de nombreuses histoires similaires de leur part.
    Les services de renseignement américains sont officiellement appelés les services de renseignement du gouvernement américain. Mais je dois dire à l’oncle Sema que ce bras n’est pas tant un bras de renseignement qu’un bras de voleur.
    Je dois faire remarquer que le vol ou le cambriolage au Camp King a été effectué de manière assez organisée et prudente. La veille de ma libération, un sergent américain est entré dans ma cellule et m’a tendu un papier à signer, disant : « Je confirme par la présente que j’ai récupéré sains et saufs tous les documents, objets de valeur et, en général, tout ce qui m’a été enlevé lors de mon arrestation ».
    En regardant les mains vides du sergent, j’ai demandé :
    – Où sont toutes ces choses ?
    – Vous les aurez demain quand vous serez libéré", m’a répondu le sergent.
    Après trois mois d’isolement, et avec la perspective d’être renvoyé devant le peloton d’exécution, je n’avais pas particulièrement envie de me disputer avec le sergent pour quelques papiers. J’ai donc pris et signé le papier que le sergent m’a glissé.
    Ainsi, les services secrets américains m’ont non seulement volé, mais ils ont également reçu un reçu attestant que tout m’avait été rendu. C’est peut-être la seule raison pour laquelle ils m’ont gardé à l’isolement pendant trois mois - comme entraînement psychologique pour intimider une personne. Je ne vois pas d’autre raison logique.
    Après avoir vécu quelques jours à Stuttgart, j’ai commencé à réfléchir à ce que je devais faire ensuite. Les officiers soviétiques de la mission de rapatriement se promenaient encore dans Stuttgart à cette époque. Il était un peu étrange pour Herr Werner de regarder cet uniforme qu’il avait lui-même porté récemment.
    Pour une raison quelconque, je me suis souvenu du Conseil de contrôle allié à Berlin, où j’avais rencontré les Américains. Les véritables vainqueurs de l’Allemagne hitlérienne y étaient clairement identifiés. Les Soviétiques se sont comportés de manière résolument cavalière, tandis que les Américains ont fait preuve d’ingratitude. Ils ont tâté mes boutons et mes épaulettes et m’ont souri de manière flatteuse. Ensuite, il y avait des divisions de chars soviétiques derrière moi. Ils m’ont alors pris pour un Soviétique et j’ai pensé qu’ils étaient des gentlemen. Aujourd’hui, le soviétique est devenu russe et les gentlemen sont devenus des escrocs. Bien sûr, pas tous, mais...
    Mais je n’avais pas encore subi la psychologie du vainqueur du Conseil de contrôle. Et si j’allais voir le consul américain à Stuttgart et lui demandais conseil sur ce que je devais faire ? Après tout, les Américains du Conseil de contrôle ne demandaient qu’à me parler. Mais je n’ai pas pu le faire à l’époque. Aujourd’hui, je le peux. Eh bien, parlons-en. Après tout, vous êtes les patrons ici. Je n’ai rien à vous cacher. Même si les services secrets américains sont truffés d’escrocs, les diplomates américains doivent être des gentlemen.
    Je suis donc assis dans le bureau du consul. Il a l’air d’un gentil monsieur avec une bedaine. Mais pour une raison que j’ignore, ce monsieur est surtout intéressé de savoir où et comment j’ai obtenu mon kennkart.
    – Par la police allemande, réponds-je. - Mais avec l’aide des services secrets américains.
    – Et avez-vous payé quelque chose pour cela ?
    La question est assez délicate et même un peu provocatrice. Si je me tais, le consul peut vérifier, et alors on me demandera : « Pourquoi le cachez-vous ? Peut-être cachez-vous aussi quelque chose d’autre ? »
    – Oui et non", réponds-je.
    – Que voulez-vous dire ? - insiste le consul.
    – Je ne l’ai pas payé moi-même, mais ils me l’ont pris.
    – Combien ?
    – Vingt mille marks.
    – Par qui ?
    – Les services secrets américains.
    Après avoir découvert cette question financière, le monsieur à la bedaine s’est désintéressé de moi. C’est peut-être vrai que les Américains ne s’intéressent qu’à l’argent. - me suis-je dit. En me disant au revoir, le consul m’a promis qu’il ferait quelque chose.
    Et effectivement, le lendemain matin, la police militaire américaine m’a tiré du lit. Ils m’ont mis dans une jeep, avec toutes mes affaires, et m’ont emmené. Ils m’ont emmené au même Camp King, près de Francfort. Ils m’ont retiré ma nouvelle carte d’identité et m’ont de nouveau enfermé à l’isolement.
    J’y suis resté trois mois de plus. Sans un seul interrogatoire. Une seule fois pendant tout ce temps, trois messieurs sont entrés dans ma cellule - comme par hasard - un colonel, un major et un sergent qui servaient d’interprète de l’anglais à l’allemand, ou plutôt, de nouveau en yiddish, où je ne comprenais que quelques mots.
    Sur un ton de reproche, le colonel m’informa qu’ils voulaient m’aider, mais qu’au lieu de leur témoigner de la gratitude, je ne faisais que leur causer des ennuis - un trable - et qu’ils ne savaient tout simplement pas quoi faire de moi : apparemment, ils n’avaient qu’à me renvoyer. Après quoi, secouant la tête d’un air réprobateur, ces messieurs sont partis.
    Comme le colonel est apparemment l’un des chefs du camp, je me suis dit qu’il ne s’agissait pas du travail de certains officiers, mais d’un système : tout le quartier général du contre-espionnage américain est entre les mains de gangsters. Et le consul américain à Stuttgart n’est pas mieux. Ils forment tous un seul et même gang, messieurs de la route.
    Mon opinion personnelle est bien sûr absurde. Mais je n’étais pas le seul à le penser, des centaines de Soviétiques qui avaient choisi la liberté et subi une rééducation idéologique au camp King le pensaient aussi.
    Une nuit, je me suis réveillé en entendant un grondement dans l’une des cellules voisines. À travers les murs, on entendait un bruit de lutte, comme si on attachait quelqu’un, et de forts jurons.... russe... Des piétinements et des voix d’Américains... Puis quelqu’un est traîné dans le couloir.
    Eh, me suis-je dit, cela signifie que quelqu’un de notre côté a été traîné... Pour la restitution.
    Après cela, j’étais tellement dégoûté que j’ai décidé d’entamer une grève de la faim et de refuser de prendre le plateau du petit-déjeuner le matin. Mais le sergent a placé le plateau sur la couchette du haut et a fermé la porte à clé. Le petit-déjeuner est resté là jusqu’à l’heure du déjeuner. Au déjeuner, un autre sergent plaça un autre plateau, qui resta là jusqu’au dîner. Et le dîner restait sur la couchette du haut jusqu’au matin. Et ainsi de suite tous les jours. Pendant douze jours.
    Si quelqu’un pense qu’il s’agit d’une farine alléchante, il n’en est rien. Même si j’avais toujours de la nourriture au-dessus de ma tête, je n’avais pas du tout envie de manger. Ensuite, on ne boit même plus. Seules la fatigue et la somnolence apparaissent. Et tout cela est absolument indolore. Ceux qui veulent perdre du poids peuvent essayer. Mais il faut d’abord se retrouver dans le couloir de la mort.
    Finalement, après douze jours de grève de la faim, un major américain est venu dans ma cellule avec une pipe entre les dents et m’a demandé ce qui se passait. Je lui ai répondu que je voulais moi-même savoir ce qu’il en était. Et pourquoi suis-je détenu ici ?
    En regardant la pipe entre les dents du major, je me suis souvenu que je n’avais pas fumé depuis plusieurs jours et je lui ai demandé une cigarette. Le major fouilla dans ses poches, puis regarda sa pipe, qui était vide et même sans cendres, et m’informa qu’il n’avait ni cigarettes ni tabac. Il a sucé la pipe vide. Juste pour le style.
    J’imite Sherlock Holmes, me suis-je dit.
    D’ailleurs, du point de vue de la psychanalyse freudienne, si populaire en Amérique, les hommes impuissants aiment sucer une pipe vide pour se donner l’air puissant. Et l’impuissance est souvent liée au sadisme. Et le sadisme, à son tour, est souvent associé à une soif pathologique de pouvoir sur les autres. Et ces types pullulent dans tous les lieux maléfiques - Tchéka, Gestapo ou camp de concentration américain - où un homme peut abuser d’un autre en toute impunité.
    Suçant sa pipe vide, le major a dit entre ses dents que j’étais envoyé demain et m’a recommandé d’arrêter ma grève de la faim afin de prendre des forces pour le voyage.
    – Où vais-je être envoyé ? - demandai-je.
    – Je ne le sais pas, répondit le major.
    – Et est-ce que c’est certain que c’est demain ?
    – Je vous donne ma parole d’honneur en tant qu’officier américain", a dit le major, apparemment un peu vexé que je ne l’aie pas cru dès le premier mot.
    Eh bien, pensai-je, si demain on m’envoie dans un endroit inconnu, il vaut mieux, en effet, économiser des forces pour la route - vendre ma vie plus cher.
    Sans retirer sa pipe vide de la bouche, le major m’a souhaité un bon appétit et est parti. Mais comme la grève s’était terminée dans des termes assez vagues, malgré douze jours de grève de la faim, je n’avais pas d’appétit. Sur la couchette du haut, il y avait un plateau de repas froid. Mais j’ai attendu le dîner, quand on m’a apporté un service chaud, et c’est seulement à ce moment-là que j’ai mangé. Je n’avais pas d’appétit non plus.
    Le jour suivant s’est écoulé sans changement. Puis le deuxième. Et le troisième. La parole d’honneur de l’officier américain s’est donc révélée aussi fausse que sa pipe vide !
    Auparavant, en tant que criminel particulièrement dangereux, on m’avait emmené me promener seul. Maintenant, je me promenais en compagnie d’un général SS et d’un colonel de la Gestapo. Au début, j’ai eu honte de leur dire qui j’étais. Je n’avais pas honte de moi, mais des Américains. Lorsque j’ai finalement révélé mon secret, mes collègues de prison ont presque éclaté de rire. Ils s’attendaient à tout sauf à une telle absurdité.
    Mais je ne riais pas. Que faire ? Attendre qu’ils vous attachent comme un mouton la nuit et qu’ils vous rendent ? Et selon la loi soviétique, fuir à l’étranger est officiellement considéré comme de la haute trahison et est passible du peloton d’exécution. J’ai lu de telles phrases plus d’une fois dans les ordres du quartier général de la SVA.
    En proie à un sentiment de protestation impuissante, j’ai décidé d’essayer de me suicider. Bien sûr, je n’avais pas l’intention de me tuer sérieusement. Mais quand on est sur le point d’être tué par d’autres, pourquoi ne pas essayer d’abord soi-même ? Au moins, il y a l’avantage de pouvoir changer d’avis à la dernière minute. C’est pour l’instant ma seule liberté.
    Après le dîner, je me suis mis au travail. J’ai déchiré ma chemise en lanières, je les ai torsadées en harnais et je les ai enduites de savon. Je les ai ensuite attachées en une corde et j’ai fait une boucle à l’extrémité. Le seul endroit où la corde pouvait être accrochée était une grille au plafond, derrière laquelle était cachée une ampoule électrique.
    La cellule était déjà plongée dans la pénombre. Je me suis assis sur la couchette supérieure, j’ai attaché la corde à la grille et j’ai regardé le plafond. Puis j’ai appuyé sur le plafond avec ma main. Pour un ingénieur ayant étudié la résistance des matériaux, il était clair que le jeu n’en valait pas la chandelle : mon cou était bien plus résistant que le mince plafond en contreplaqué.
    Pour ne pas me tromper, j’ai décidé de tester d’abord le plafond. Et pour ne pas gaspiller mon cou, j’ai saisi la boucle à deux mains et j’ai sauté.
    Mes calculs sur la résistance des matériaux se sont avérés exacts. J’ai atterri en douceur, comme dans un gymnase, sur le sol. Toutes sortes de matériaux de construction et de fragments d’ampoules me sont tombés sur la tête.
    Comme je ne voulais pas encore dormir, j’ai décidé d’essayer une autre méthode pour me tuer. Dans l’obscurité, j’ai cherché à tâtons sur le sol une douille d’ampoule dont les bords étaient recouverts de fragments de verre aiguisés comme des scies. Je me suis assis sur la couchette inférieure et j’ai commencé à scier les veines de mon bras gauche avec cet instrument. Là où bat le pouls.
    Je ne me sentais pas mal à l’aise de scier les veines d’où venait le sang. J’ai beaucoup de sang. Pendant la guerre, j’ai souvent donné mon sang pour des transfusions - juste pour le plaisir, parce que j’en ai beaucoup. Mais, bizarrement, pour une raison quelconque, je me suis senti désolé de voir dans l’obscurité les tendons, qui sont quelque part tout près de moi. Après tout, me suis-je dit, en cas de problème, tu ne pourras pas serrer le poing.
    Quelque chose de chaud et de collant a coulé le long de mon bras, comme disent les écrivains. La scie avec les éclats de verre était plutôt inconfortable et déchirait la viande. Cette procédure ennuyeuse a fini par me lasser et j’ai eu envie de dormir. Je me suis allongé sur la couchette, j’ai posé ma main (je l’ai sentie - elle fuyait) et je me suis endormi.
    Dans mon sommeil, j’ai entendu la porte s’ouvrir, les débris de verre et de matériaux de construction crisser sur le sol. Le faisceau d’une lampe de poche a traversé la cellule et a touché une flaque de sang sur le sol. Puis l’alarme a retenti dans le couloir. On a appelé un médecin, on m’a bandé le bras, on m’a enlevé mes lunettes et on m’a transféré dans une autre cellule. Seul, bien sûr. Comme il est d’usage pour les criminels dangereux.
    Le lendemain soir, un visiteur est venu dans ma cellule. Il portait un uniforme militaire, avec le ventre volumineux d’un rentier prospère, un énorme pistolet sur son cul tout aussi volumineux, et un brassard noir avec une croix blanche sur sa manche. J’ai regardé et je me suis demandé si c’était un pirate ou un médecin. Mais il s’agissait en fait d’un prêtre protestant.
    La seule chose dont je me suis rendu compte, c’est qu’une fois et pour une raison quelconque, il s’était également suicidé. Je pense que lorsqu’il était missionnaire en Afrique, ses disciples ont décidé qu’il valait mieux le faire bouillir et le manger.
    Que les cannibales allaient manger le pasteur, il y avait une certaine logique à cela. Une logique cannibale, mais une logique tout de même. Le pasteur était gros et il serait utile aux cannibales affamés. Mais à quoi cela servait-il aux Américains de faire ce qu’ils étaient en train de me faire ? - Je ne pouvais pas comprendre cela.
    Car à l’époque, je me considérais comme un partisan aussi sincère de l’Occident que, par exemple, à l’inverse, ces communistes américains qui passent du côté soviétique. Mais si les services secrets soviétiques rencontraient ces communistes comme les Américains m’ont rencontré, tous ces escrocs et ces voleurs seraient abattus comme des chiens. Non pas pour avoir volé, mais pour avoir porté atteinte aux intérêts de l’État. Et ici ? Quelle sorte de démocratie est-ce là ?
    De temps en temps, des livres anglais en lambeaux étaient apportés dans la cellule. Il s’agissait de romans policiers ou d’espionnage. En les lisant, je me suis dit : « C’est dans ces livres que les espions américains apprennent à travailler ».
    Mais parfois, ils apportaient des journaux allemands. Dans l’un d’eux, j’ai lu un petit article sur un soldat soviétique qui s’était échappé à l’Ouest et qui était resté dans un hôpital américain en attendant d’être extradé vers les autorités soviétiques.
    Je me suis dit qu’il était peu probable que ce soldat se soit rendu à l’hôpital pour des maux d’estomac. Il a probablement aussi tenté de se suicider lorsqu’il a appris qu’il allait être extradé.
    La note poursuit en disant que lorsqu’un groupe d’Américains accompagnés d’officiers soviétiques s’est présenté à l’hôpital, le soldat condamné a arraché une mitrailleuse à quelqu’un, a tiré sur huit ou neuf personnes autour de lui, puis s’est suicidé.
    J’ai soigneusement déchiré cette note et l’ai glissée dans ma poche.
    Quelques jours plus tard, on m’a réveillé au milieu de la nuit, on m’a emmené à la douche et on m’a dit de me raser. Ensuite, on m’a fait monter dans une jeep accompagnée de deux policiers militaires. L’un d’eux avait un sac avec mes papiers.
    À l’aube, nous sommes entrés sur l’autoroute et j’ai lu le panneau : « Tant de kilomètres jusqu’à Leipzig ». Nous sommes donc en route vers la frontière soviétique. Il reste quatre heures.
    Un soldat s’est assis au volant, l’autre à côté de lui, et on m’a mis à l’arrière. C’étaient de simples Américains à l’arrière du crâne rasé et rose. Pour montrer leur démocratie, ils m’ont même offert du chewing-gum. Puis le second s’est endormi, et son colt de gros calibre s’est balancé par derrière et m’a tapé séduisamment sur le genou.
    Prends ce colt, me suis-je dit, tire sur ces têtes roses vides et cours. Il y a des bois et des buissons tout autour. Mais courir où ? Je ne peux pas aller à l’est. Et si je tue ces soldats, je ne pourrai pas aller à l’ouest.
    La jeep roulait à vive allure vers la frontière soviétique, et j’essayais dans mon esprit de prévoir toutes les possibilités de transfert et de mettre la main sur une arme. Je me suis souvenu d’une note dans ma poche. Ce soldat a eu de la chance de mettre la main sur un fusil automatique. La mitrailleuse a 72 cartouches, mais ce colt minable n’en a que 8, et on ne peut pas faire de feu d’artifice avec un colt.
    Le plus important, c’est d’arracher l’arme. Au moins, je n’étais pas ligoté comme ce chercheur de liberté qui jurait alors qu’on le traînait dans les couloirs du Camp King la nuit.
    Je n’avais même pas particulièrement envie de tirer sur les conseillers. Pourquoi ? Parce qu’ils pouvaient être des gens comme moi, des esclaves du système. Mais abattre plus d’Américains, c’est un oui... Suis-je une nuisance pour vous ? Pourquoi me livrez-vous à l’abattoir ?
    Bien sûr, ce n’est pas la faute des soldats américains qui m’emmènent. Quelle est ma faute ? Je ne suis qu’un animal chassé. J’aimerais pouvoir abattre les lieutenants, les majors et les colonels qui sont restés au Camp King...
    Et puis lâchez la mitrailleuse, levez les mains et allez vers vos hommes pour qu’ils soient fusillés. Mais avant le peloton d’exécution, je ne vous demanderai qu’une seule faveur : faire un discours devant les soldats et les officiers soviétiques. Pour une fois, quand j’étais écolier, j’ai été le premier orateur. Puis, devenu adulte, je me suis tu. La conscience m’en a empêché. Mais maintenant, je vais faire un tel discours, un tel discours, du fond du cœur, du fond de mon cœur :
    – Camarades, frères, battez ces salauds d’Américains jusqu’à la dernière balle ! Je serais bien le premier, mais vous voyez, je ne peux pas... Ne croyez pas un seul mot des Américains. Ce sont tous des voleurs et des menteurs. J’en ai fait l’expérience moi-même. Et leur glorieuse liberté - la voilà, regardez-moi ! Vous voyez ?
    J’étais tellement en colère que j’étais même prêt à rejoindre le parti communiste avant d’être fusillé. Je vais le dire :
    – "Camarades, frères, je n’ai plus rien à perdre. Je vais donc vous dire toute la vérité. Oui, j’ai évité de rejoindre le parti communiste parce que je pensais que tous les communistes étaient des idiots ou des salauds. Mais maintenant, je suis convaincu que les Américains sont encore plus idiots et plus salauds. Et comme il n’y a pas de vérité dans le monde, inscrivez-moi au parti communiste. Je veux mourir en communiste !
    Oui, je leur ferai la propagande qu’aucun responsable politique n’a pu inventer. Et tout cela du fond du cœur. Et comment vont-ils abattre l’homme dont les Américains ont fait un ardent communiste ?
    Et je me suis dit : il y aura un idiot de moins qui aura cru à la liberté.... Ah, les ailes d’un paysan.
    Il est arrivé quelque chose de similaire aux soldats soviétiques qui se sont rendus aux Allemands au début de la guerre. Après avoir traversé les camps de la mort allemands, si ces soldats se sont à nouveau engagés dans l’Armée rouge, ils se sont vraiment battus jusqu’à la dernière balle.
    Entre-temps, la jeep a roulé jusqu’à la gare frontière du chemin de fer Bebra West. La même gare où, six mois plus tôt, j’avais choisi la « liberté » pour passer ces six mois dans une prison américaine.
    L’un des accompagnateurs a pris le sac contenant mes papiers et s’est rendu chez le commandant militaire américain. Je me suis assis là, m’attendant à ce que cela commence maintenant.... En même temps que le commandant américain, les gardes soviétiques armés de fusils automatiques sortaient et.... Je voulais juste arracher la mitrailleuse. J’ai retiré le support, libéré la sécurité et, le doigt sur la gâchette, j’ai tiré sur les Américains.....
    Au bout d’un moment, l’escorte est sortie seule et m’a fait signe de la main de sortir. Ils ont donc décidé de m’emmener là-bas. Je suis sorti de la voiture pour me rendre au bureau du commandant.
    Mais l’escorte s’est mise au volant et a démarré le moteur, comme si elle allait partir. Je n’ai eu d’autre choix que de demander :
    – Où dois-je aller ?
    – Où vous voulez aller", répond le soldat en mâchant du chewing-gum. - Si vous voulez, allez par là", dit-il en faisant un signe de la main en direction du côté soviétique. - Et si vous ne voulez pas, allez où vous voulez...
    Le soldat a fait tourner la jeep et a donné un coup d’accélérateur, de sorte que les pierres sous les roues me sont tombées dessus, comme dans les films de gangsters. Et je me suis retrouvé seul.
    J’ai regardé autour de moi pour voir si j’étais suivi. Le soleil brillait, les Allemands se promenaient et personne ne faisait attention à moi. J’avais l’impression d’être à nouveau libre. Je me suis assis sur une pierre à l’entrée de la gare et j’ai essuyé la sueur de mon front. Intérieurement, je m’étais préparé à toutes les possibilités, sauf à celle-ci.
    J’avais déjà tellement dit adieu à la vie que le retour à la vie m’avait assommé. Au lieu de la joie ou du soulagement, je ne ressentais qu’une froide fureur. Encore une chose sournoise ! Quel est ce jeu du chat et de la souris ?
    Poste frontière. Des policiers allemands se promènent et vérifient les documents. Il y a aussi des députés américains. Il y a six mois, j’ai été arrêté ici alors que je vérifiais mes papiers. Pour m’apprendre la gratitude et les bonnes manières, ces messieurs du Camp King m’ont retiré la carte de séjour pour laquelle ils m’avaient pris 20 000 marks. Et maintenant, je n’avais plus de papiers du tout. Si un policier s’approchait de moi et me demandait mes papiers, il me renverrait à Kamp-King, d’où je venais, pour identification.
    Le prochain train pour Stuttgart ne part que le lendemain matin. Comme il était dangereux de passer la nuit à la gare, j’ai passé ma première nuit de liberté en première ligne : je suis simplement entré dans une maison bombardée loin de la gare, je me suis allongé sur une pile de briques, j’ai mis mon poing sous ma tête et je me suis endormi en regardant le ciel étoilé au-dessus de ma tête.
    À mon arrivée à Stuttgart, je me suis rendu au poste de police où j’avais obtenu ma carte d’identité et j’ai déclaré qu’on me l’avait volée. Bien entendu, ayant appris de ma triste expérience avec le consul américain, j’ai prudemment gardé le silence sur le fait que les voleurs qui avaient dérobé ma carte étaient le quartier général des services de renseignements américains en Europe. Herr Werner a donc reçu un duplicata de sa carte et a commencé une nouvelle vie.
    En 1947, l’Allemagne de l’Ouest à moitié détruite était envahie par des millions de personnes déplacées de tous les pays d’Europe de l’Est et par des millions de réfugiés allemands expulsés de ces mêmes pays d’Europe de l’Est. Il n’y avait aucune possibilité de travailler dans une spécialité. Un jour, j’ai lu dans le journal que les Américains recherchaient un électricien pour superviser les fours à maïs électriques du PX. J’ai posé ma candidature et j’ai dit honnêtement qu’avant cela, j’avais été ingénieur principal dans l’administration militaire soviétique et que j’avais dirigé des dizaines de grandes usines électriques travaillant sur les réparations, et que j’espérais donc pouvoir m’occuper de quelques fours électriques pour rôtir le maïs. Mais j’ai essuyé un refus. Et ils m’ont même dit honnêtement pourquoi : je n’étais pas politiquement fiable.
    Allez au diable, me suis-je dit. J’ai fui l’Union soviétique parce que j’y étais considéré comme politiquement peu fiable. Et ici, je suis aussi politiquement peu fiable !
    Pour tuer le temps, j’ai écrit quelques croquis de la vie au Kremlin à Berlin, c’est-à-dire dans le quartier principal de la SVA, et je les ai envoyés aux éditeurs de Posev. Après avoir lu mes croquis, ils ont décidé que j’étais un professionnel de la presse et m’ont longtemps persuadé d’avouer où j’avais écrit auparavant - dans la Pravda ou les Izvestia, et sous quel nom.
    Je vivais alors dans une mansarde d’un hôtel bon marché, le « White Deer », dans la banlieue de Stuttgart. Je dormais sur un lit, et sur l’autre - un korobeynik allemand borgne, qui gagnait sa vie en se promenant avec une boîte autour du cou dans les villages voisins et en vendant des lacets, de la cire, du fil et des épingles. Pendant qu’il marchait, je m’asseyais à la fenêtre du grenier et j’écrivais sur le Kremlin de Berlin.
    À l’automne, j’ai emménagé dans une petite maison avec une veuve russe. Lorsque la veuve fut convaincue que je ne préférais pas une vieille femme russe mais de jeunes Allemands, les complications patriotiques commencèrent. Je m’asseyais et écrivais mes essais, tandis que la vieille femme offensée s’asseyait et écrivait partout des dénonciations selon lesquelles j’étais un espion soviétique. Puis le gendre de cette vieille femme a sauté par la fenêtre du cinquième étage et s’est tué. Pouvez-vous imaginer quel genre de vieille femme elle était ?
    En hiver, ma cellule n’était pas chauffée et il faisait aussi froid à l’intérieur qu’à l’extérieur. Le seul moyen de chauffage était les cigarettes faites avec du tabac noir de paysan - sucre, plus fort et plus puant que la mahorka. Le papier papyrus était un luxe trop grand pour mon budget, et j’ai filé des cigarettes à partir de « Posev », dans lequel j’étais imprimé, et que l’on m’envoyait en tant qu’exemplaires d’auteur. De cette façon, en une semaine, j’ai fumé tout The Seed.
    Toute la journée, je m’asseyais et j’écrivais - dans mon manteau, avec des gants et un chapeau sur la tête. Parfois, je devais faire des pauses lorsque l’encre de l’encrier gelait. La seule source de revenus était les droits d’auteur du Posev. À cette époque, la nourriture était très rare en Allemagne, et je devais parfois manger du hareng avec de l’eau et du pain pendant une semaine. Une autre semaine, je mangeais du miel artificiel, également avec de l’eau et du pain.
    J’ai essayé d’émigrer en France - on me l’a refusé. J’ai essayé d’émigrer en Australie - on me l’a refusé. Comme politiquement peu fiable. Au même moment, pour la troisième fois, tous mes documents ont mystérieusement disparu, y compris le duplicata de la malheureuse carte Kenn. Des DP expérimentés m’ont assuré que tous les fonctionnaires américains de l’UNRRA et de l’IRO chargés de l’émigration étaient des shantrapa internationaux, des compagnons de route communistes, des agents soviétiques ou simplement des voleurs qui vendaient même leur propre mère au marché noir, et qui avaient sans aucun doute vendu tous mes documents et questionnaires, dans lesquels je devais dire toute la vérité, aux services de renseignements soviétiques.
    Le deuxième hiver arriva, et je restai assis dans ma cellule à écrire. Mais à Noël, j’ai reçu un cadeau émouvant. L’un des lecteurs de Posev, qui gagnait sa vie en volant (un vol honnête), a volé une machine à écrire quelque part et me l’a apportée en cadeau :
    – Vous écrivez si bien, m’a-t-il expliqué, que j’en ai les larmes aux yeux. Et c’est le plus important, quand cela touche le cœur. Après tout, nous avons tous parcouru ce chemin. J’ai donc décidé d’aider la cause commune...
    En partant, il fait claquer ses talons comme un soldat et donne la visière de son chapeau de feutre :
    – Camarade ex-commandant, je vois que vous avez faim et froid ici. Même nous, les voleurs, nous ne vivons pas comme ça. Alors ne soyez pas timide... Si tu as besoin de quelque chose, tu n’as qu’à le dire... Nous t’aiderons.
    Oui, en parlant de voleurs. J’ai des photos de Kitty, une de mes amies berlinoises, qui manquent dans ma valise. J’ai récemment reçu ces photos par la poste. Elles n’ont pas pu se perdre. Mais qui les voudrait ? Seulement une agence de renseignements. Mais les services secrets soviétiques, en cas de besoin, ne prendront pas une photo, mais une Kitty en direct. Donc, selon la théorie des probabilités, il ne reste qu’une chose : les services secrets américains, les mêmes messieurs de Camp King.
    C’est amusant. Pendant que les voleurs russes me proposent leur aide, les services secrets américains fouillent mes valises. Et en même temps, pour la deuxième année consécutive, je publie chaque semaine dans Posev, qui est l’une des principales sources d’information pour les experts américains des affaires soviétiques. Cet épisode m’est revenu à l’esprit plus tard, après un nouvel échec et une flagellation publique de l’agence de renseignement américaine CIA, lorsque des badges ont été vendus dans tout Washington avec l’inscription suivante : "Notre travail est si secret qu’il n’y a pas d’autre moyen d’y parvenir : « Notre travail est si secret que nous-mêmes ne savons pas ce que nous faisons ».
    On dit que l’Amérique est un pays de merveilles. C’est pourquoi les vrais best-sellers russes sont écrits en Amérique par des écrivains fantômes. Et si quelqu’un a écrit son propre livre, ce n’est pas un phénomène normal.
    Les livres russes normaux sont écrits en Amérique de cette manière. C’est ainsi qu’est paru le livre « The Secret World » de Peter Deryabin, ancien lieutenant-colonel des services secrets soviétiques. La couverture indique honnêtement qu’il a été écrit par quelqu’un d’autre à partir des mots de Deryabin. Vient ensuite le film d’action suivant, Notes of Penkovsky, qui a été fusillé en URSS pour espionnage. Sur la couverture, on peut lire qu’au lieu de Penkovsky, ce livre a été écrit par Deryabin. Ce même Deryabin, qui ne pouvait même pas écrire son propre livre, écrit maintenant allègrement à la place du cadavre de Penkovsky. Miracles !
    Et moi, comme un idiot, je me suis assis pendant deux ans et j’ai écrit mon livre moi-même. Et dans des conditions telles que lorsque j’ai terminé mon travail, j’étais fermement convaincu que j’avais gagné la tuberculose.
    Fils d’un médecin gynécologue, j’ai toujours aimé feuilleter les livres de médecine de mon père. Peut-être parce qu’il s’agissait de livres sur les maladies féminines avec toutes sortes d’images intéressantes, si explicites qu’aujourd’hui en Amérique, même dans les magazines pornographiques, on ne les trouve pas. Après avoir regardé ces images, je me suis considérée comme une experte et, lorsque j’avais des douleurs, j’aimais me diagnostiquer moi-même.
    Ainsi, lorsque j’ai passé un examen médical, j’ai déclaré avec autorité que je devais avoir la tuberculose. Mais le médecin a secoué la tête et m’a dit que j’étais en pleine forme. J’ai d’abord été très surpris. Puis je me suis souvenue de mon père avec gratitude - il semble qu’il ait été médecin-gynécologue pour une bonne raison, il m’a formée selon toutes les règles de la science et de la technologie.
    En 1950, le pendule de la politique américaine est passé d’un extrême à l’autre. D’un extrême à l’autre. L’ère Roosevelt a été remplacée par l’ère McCarthy. L’un après l’autre, les procès d’espionnage atomique se déroulent en Amérique. Des centaines de pédés sont chassés du département d’État. Les compagnons de route communistes sont renvoyés des bureaux du gouvernement. La presse américaine crie à la chasse aux sorcières. Et les journaux allemands écrivaient que le consul américain à Stuttgart, un de mes amis, était tellement perturbé par tout cela qu’il en est mort le cœur brisé.
    En même temps, sur le front soviétique, les Américains ont commencé ce qu’on appelle la guerre psychologique. À Munich est apparu le Projet Harvard, qui se livrait à toutes sortes de recherches psychologiques, puis la radio Voice of America, Radio Liberty, et un certain Comité américain, qui a changé de nom si souvent que je ne sais même plus comment il s’appelle aujourd’hui.
    Tous les moineaux sur les toits de Munich ont gazouillé que l’agence de renseignement américaine CIA était derrière tout cela. La presse américaine elle-même l’a ensuite clairement confirmé. Le personnel américain de ce complexe de guerre psychologique, aussi étrange que cela puisse paraître, se composait principalement de fonctionnaires qui, pour une raison ou une autre, avaient été renvoyés du département d’État et qui, pour une raison ou une autre, avaient été pris sous leur aile par la CIA.
    À la même époque, l’Association centrale des émigrés d’URSS d’après-guerre (COPE) a été créée à Munich, réunissant tous les « nouveaux », et j’en suis devenu le président. Les « nouveaux » étaient nécessaires à la guerre psychologique. Mais grâce aux activités de Kamp-King, le flux des « nouveaux » s’est presque complètement arrêté. Pour comprendre pourquoi cela s’est produit, j’ai décrit en détail mes propres aventures dans ce Kamp-King.
    Un jour, un homme élégant, vêtu d’un costume tropical clair et de chaussures colorées, tel un gigolo italien, s’est présenté à mon appartement. Il se présenta comme le pasteur protestant qui avait failli être dévoré par des cannibales et qui avait eu le plaisir de me rencontrer au Camp King.
    En regardant le pasteur déguisé, je me suis dit : "Quel genre d’intelligence as-tu, mon oncle, de nos jours ?
    Remarquant ma mine déconfite, le pasteur s’est empressé de m’informer qu’une enquête gouvernementale spéciale avait été diligentée au sujet de Kamp-King, mais qu’à l’arrivée de la commission d’enquête, tous les documents relatifs aux activités de ce camp avaient été providentiellement brûlés. Aujourd’hui, cette commission tente de reconstituer indirectement ce qui s’est passé à Kamp-King. Et comme je suis le président de l’organisation représentant tous les citoyens soviétiques qui ont fui à l’Ouest après la guerre et qui ont donc subi une rééducation démocratique au camp King, c’est à ce moment-là que le pasteur s’est adressé à moi.
    Voici une petite illustration, par exemple. Un pédéraste soviétique s’est plaint bruyamment d’avoir caché des diamants dans son cul lorsqu’il s’est enfui, mais les messieurs du Camp King les ont trouvés même là et les ont volés. Ensuite, cet Ostap Bender n°2 a travaillé comme colonel de radio à Radio Liberty. Il y travaille encore aujourd’hui, depuis 20 ans.
    J’ajouterai quelques détails supplémentaires tirés de ma propre expérience. En plus des documents soviétiques et des timbres allemands que j’ai déjà mentionnés, les messieurs du camp King m’ont volé les babioles suivantes :
    1. Lorsque j’ai été démobilisé de l’armée, j’ai reçu 5 000 roubles pour ancienneté de service. Je n’ai pas eu le temps de les échanger contre des timbres. Les Américains ont empoché ces 5 000 roubles. Tout neufs, impeccables, tout droit sortis de la banque d’État. Pourquoi les espions américains en avaient-ils besoin ? Comme souvenirs ? Ou pour l’espionnage ?
    2) En tant qu’ingénieur de haut niveau, j’avais le droit de porter à la fois un uniforme militaire et un costume civil. Je me suis donc acheté une épingle à cravate en or avec une perle. Les Américains ont également volé cette épingle. Apparemment pour me débarrasser de mes habitudes bourgeoises.
    3. J’ai acheté aux Allemands, au marché noir, un stylo auto-écrivant américain Parker. Les Américains me l’ont volé au camp King.
    4. J’avais aussi un étui à cigarettes bon marché en métal jaune et émail noir. Les Américains l’ont apparemment pris pour de l’or et l’ont également empoché.
    Je ne me soucie pas de toutes ces petites choses. Mais si l’on raconte des anecdotes sur la façon dont les Russes ont volé des montres aux Allemands, pourquoi ne pas raconter comment les Américains ont volé des montres aux Russes ? Et certains, comme Ostap Bender #2, ont même regardé le cul.
    Tout cela s’est déroulé sous le drapeau des États-Unis flottant au vent. Et pour que les gens ne se trompent pas d’endroit, l’hymne national américain était diffusé par les haut-parleurs.
    Voice of America et Radio Liberty dépensaient des millions de dollars pour encourager les soldats et les officiers soviétiques stationnés en Allemagne de l’Est à choisir la liberté américaine. Les services de renseignement avaient besoin de langues, mais il n’y avait pas de transfuges.
    La propagande soviétique exploite pleinement les activités de Kamp King. Les troupes soviétiques recevaient constamment l’ordre de tirer sur les soldats et les officiers soviétiques qui avaient fui vers les Américains - et qui avaient été extradés. Bien sûr, cela décourageait l’élection de la liberté dans de telles conditions.
    Mais les Américains sont des gens pragmatiques. Afin d’augmenter le nombre de transfuges, les services de renseignements américains ont créé un bataillon spécial de prostituées à Berlin pour attirer les officiers soviétiques à l’Ouest, dans le cadre d’une forme de guerre psychologique. Les prostituées étaient payées sur la base d’une liste de prix fermes : 20 000 marks pour un lieutenant, 25 000 marks pour un capitaine et 30 000 marks pour un major. Et pas des marks d’occupation et d’inflation, mais des marks nouveaux et solides.
    Je me suis assis et j’ai fait un rapide bilan. Les braves scouts américains m’avaient déjà volé quelque chose comme 100 dollars. Et à cause de cela, ils paient maintenant des prostituées 7 500 dollars pour un tel homme ?! C’est ainsi que les contribuables américains paient les petits voleurs du camp King.
    Ensuite, dans le cadre de la guerre psychologique, un bataillon de prostitués masculins a été ajouté pour aider les prostituées féminines, c’est-à-dire les pédérastes allemands, qui ont repéré leurs semblables parmi les soldats et les officiers soviétiques - et les ont attirés à l’Ouest.
    Bien entendu, tous ces projets spéciaux de guerre psychologique étaient tellement confidentiels que même moi, le président de la CSPE, n’en avais pas connaissance. Mais comme ces personnes venaient ensuite me voir, j’en voyais les résultats. Tout cela ne peut être compris que rétrospectivement.
    Et les résultats sont les suivants. Plaisanter avec l’amour a mal fini. Les personnes qui ont été attirées à l’Ouest par des prostituées, femmes ou hommes, ont rapidement réalisé qu’elles avaient été trompées, se sont senties comme des poissons jetés dans le sable, se sont enivrées, ont sombré dans la misère sociale et, finalement, comme dernière forme de protestation impuissante, sont retournées en URSS - pour y être fusillées.
    À leur arrivée, Voice of America et Radio Liberty leur ont crié au ciel qu’ils avaient « choisi la liberté ». Lorsqu’ils sont repartis, il y a eu un silence sépulcral. Comme dans un bon salon funéraire. Ou bien, pour brouiller les pistes, ils faisaient courir une sale rumeur. La liberté était comme les ailes d’un citadin qui s’envole sur des ailes artificielles et qui tombe.
    Ainsi, si auparavant les services secrets américains volaient les transfuges soviétiques et les renvoyaient au peloton d’exécution, ils allaient maintenant eux-mêmes au peloton d’exécution. En partant, ils ont dit ouvertement :
    – "Les Américains ? Ce sont tous des prostitués. Nous préférons être fusillés par les nôtres !
    Entre-temps, mon « Kremlin de Berlin » a été traduit en allemand. Un jour, j’ai reçu une lettre de 12 pages d’un de mes lecteurs. Il s’agissait d’un colonel allemand, chevalier de la Croix de fer, la plus haute distinction de l’armée allemande. Le colonel avait perdu une jambe sur le front russe et avait passé sept ans en captivité en Union soviétique. De retour en Allemagne et après avoir lu mon « Kremlin », il a voulu me serrer la main pour ce livre - d’officier à officier.
    Le colonel allemand avait ramené de sa captivité russe une cuillère en bois faite maison, offerte par ses amis russes du camp de concentration, ainsi qu’une simple icône russe, offerte par un agriculteur collectif soviétique. Cet homme comprenait les problèmes du communisme et du peuple russe bien mieux que la plupart des experts occidentaux des affaires soviétiques.
    Un jour, j’ai reçu une lettre de ce type :
    "Cher Herr Klimov ! Aux jours de la victoire et de la défaite, vous, le vainqueur, avez trouvé dans votre « Kremlin de Berlin » des mots de sympathie et de gentillesse pour nous, les femmes et les enfants de l’Allemagne vaincue. En remerciement, je vous envoie ce médaillon, qui est consacré, et qu’il vous garde en sécurité."
    Edith Neugebauer.
    La lettre était accompagnée d’un médaillon catholique à l’effigie de la Madone et d’une chaîne à porter autour du cou.
    Quelques mois plus tard, j’ai effectué un long voyage d’affaires en voiture. En chemin, il y a eu un accident. Le chauffeur a été tué sur le coup. J’étais assis à côté du chauffeur, dans le couloir de la mort, mais je suis resté en vie.
    Lorsque je me suis réveillé à l’hôpital, j’ai vu que j’avais ce médaillon accroché à ma poitrine. Je n’avais jamais porté ce médaillon avant ou depuis. Mais lors de ce voyage, pour une raison que j’ignore, je l’ai porté. Je ne suis pas superstitieuse, mais...
    En général, tout s’est très bien passé avec les Allemands. J’ai même passé sans grande difficulté la procédure de dénazification, qui a été passée par tous les habitants de l’Allemagne, pour attraper tous les anciens nazis, la Gestapo, les SS et ainsi de suite. J’ai simplement écrit sur le formulaire que j’avais servi dans l’Armée rouge à l’époque et j’ai reçu un certificat officiel de dénazification. Avec tous les tampons, signatures et sceaux.
    Cependant, malgré le certificat de dénazification, on m’a à nouveau refusé l’émigration vers l’Amérique. Et ce, bien que j’aie été le chef du CITE, au sujet duquel tous les moineaux sur les toits de Munich gazouillaient qu’il s’agissait d’un projet spécial de la CIA, l’agence de renseignement américaine.
    Apparemment, les voleurs du Camp King m’avaient donné une mauvaise référence, pensai-je. Et le travail de la C.I.A. est tellement secret qu’ils ne savent pas ce qu’ils font.
    Peu à peu, la guerre psychologique est entrée dans une troisième phase. Cette troisième phase était principalement basée sur ce que l’on appelle le projet Harvard, qui a été réalisé à Munich en 1949-50, et où j’ai également travaillé un peu. Ce projet Harvard était principalement basé sur le mystérieux « complexe de Lénine », c’est-à-dire, comme les experts l’ont expliqué plus tard, sur le complexe d’homosexualité latente de Lénine.
    De quoi s’agit-il ? Il est assez difficile de l’expliquer. Mais en principe, d’un point de vue clinique, il s’agit d’une dégénérescence ou d’une dégénérescence composée de maladie mentale et de perversion sexuelle. C’est le poison corpulent de la race humaine, qui a ruiné la Grèce antique, la Rome antique, et qui a beaucoup contribué à la révolution en Russie. C’est donc un remède assez puissant. Et du point de vue de la religion, c’est ce que la Bible appelle le diable et le prince de ce monde.
    Après tout, les émigrés russes ont longtemps dit : "Contre les bolcheviks, même avec le diable ! Eh bien, les Américains pragmatiques ont pris ce même diable comme allié.
    Bien entendu, cette alliance inhabituelle a été si soigneusement classée que même le président du Comité central de l’Union soviétique n’en a pas eu connaissance. Tout cela ne peut être compris que rétrospectivement.
    Même si, à l’époque, je ne connaissais pas tous les secrets du projet Harvard, les services secrets soviétiques étaient au courant dès le début. Et ils ont pris leurs propres mesures. Il n’y a donc aucune raison de garder le silence à ce sujet. Pourquoi cette fausse honte ?
    Il est tout à fait naturel que pour une tâche aussi spécifique qu’une alliance avec le diable, vous ayez besoin du personnel approprié. Par exemple, j’avais un commissaire très sympathique de la C.I.A., un vrai charmeur. Mais il s’est avéré qu’au lieu de sa femme, ce commissaire préférait sa secrétaire.
    Vous savez, certaines personnes utilisent leur secrétaire et d’autres préfèrent leur secrétaire. On dit que c’est de là que vient le mot « secrétaire ». Du point de vue du projet Harvard, il s’agit là d’une des variantes du « complexe de Lénine ».
    Voici un autre exemple. Je faisais la cour à une charmante jeune femme de la Voix de l’Amérique. Mais il s’est avéré que cette charmante jeune femme courtisait ses amis, qu’elle était, pardonnez-moi l’expression, lesbienne. Oui, et aussi une sadique, comme celles qui travaillaient autrefois pour la Tchéka et qui, au bon vieux temps, étaient tout simplement brûlées sur le bûcher sous prétexte qu’elles étaient des sorcières. Et du point de vue des professeurs de Harvard, c’est le complexe de l’épouse de Lénine.
    Bien sûr, je ne peux pas dire que tous les employés de l’American Committee, de Radio Liberty, de Voice of America et d’autres organes de psycho-guerre étaient armés de ce complexe de Lénine. Mais je peux garantir que presque toutes les personnes que j’ai connues là-bas avaient cet ordre de Lénine. Et j’ai connu beaucoup de gens là-bas.
    Le projet de Harvard était une sorte de dramatisation du Besov de Dostoïevski, mise en scène par les services secrets américains. J’ai donc travaillé dans un environnement de dégénérés et de monstres, dont la moitié, selon les statistiques, sont des malades mentaux. C’est pourquoi, lors de la grande purge des années 30, Staline a détruit ces léninistes en les traitant de chiens enragés, Hitler les a conduits dans des chambres à gaz et des camps de concentration et, dans le bon vieux temps, on les a brûlés sur le bûcher en les traitant de sorciers et de sorcières. Pour ne froisser personne, nous pouvons ajouter que Staline et Hitler étaient eux-mêmes exactement les mêmes dégénérés.
    En général, dans un tel environnement, mon travail était agréable et je ne m’ennuyais pas.
    Certains appelaient le Comité américain « le Comité pour sauver la Russie des bolcheviks - avec l’aide des trotskistes et des mencheviks » ! Pourquoi ? C’est très simple. Après tout, le premier postulat du marxisme est l’unité et la lutte des contraires. Les Américains, rusés, ont donc décidé de vacciner les bolcheviks contre la rage, composée de la salive empoisonnée des trotskistes, des mencheviks et des SR.
    Mais cette chose est extrêmement confuse. Par exemple, il faut connaître la philosophie du chercheur de diable Berdyaev, qui prêchait l’union de Satan et de l’Antéchrist et le royaume du prince de ce monde qui en résulterait. Et si je l’explique, il y aura un tel hurlement, comme si nous avions marché sur la queue de Satan et de l’Antéchrist.
    Quels sont les « démons » du projet Harvard dans la pratique ? Du point de vue sociologique, il s’agit de « l’ordre de Lénine ». Du point de vue de la psychologie, il s’agit de l’"érotisme buccal" freudien. Et du point de vue de la langue russe, il ne s’agit pas de personnes, mais de jurons ineffaçables.
    Ces « porteurs d’ordre » font littéralement ce que disent ces jurons apparemment dépourvus de sens. Ce mystère fait d’eux une sorte de parti secret dont le nom est Légion, ce que la Bible appelle le prince de ce monde. Et derrière tout cela se cachaient des « démons », c’est-à-dire des maladies mentales.
    La tâche de ces démons était de mutiler à la radio ou dans la presse les mêmes démons en Union soviétique ou de les attirer à l’Ouest. Au début, cela se faisait avec l’aide de prostituées allemandes des deux sexes. Ensuite, ils ont eu recours à des prostituées de la radio.
    Comme ces « chercheurs de liberté » sont venus me voir à la CACE, j’ai vu les résultats de tout cela. Alors qu’auparavant les services de renseignement américains avaient volé les transfuges soviétiques et les avaient renvoyés pour qu’ils soient fusillés, ils allaient maintenant être fusillés eux-mêmes. D’autres se suicidaient. D’autres encore se retrouvaient dans des cliniques psychiatriques ou des centres d’isolement pour alcooliques. D’autres encore, de jeunes soldats soviétiques, choqués par tout cela, sont entrés dans un monastère.
    Pour ces personnes, la liberté s’est transformée en ailes de citadin, qui tente de voler avec des ailes artificielles - et tombe.
    Peu à peu, la guerre psychologique s’est transformée en une guerre de fous. Un psychiatre aurait dû siéger à la place du président de la CEPE. Mais comme je n’étais ni psychotique ni psychiatre, et que je n’avais pas le complexe de Lénine, je m’en suis simplement lavé les mains en 1955 et je suis parti en Amérique.
    Comme j’étais président de la CSPE, élu pour ainsi dire, j’étais censé rendre compte à mes électeurs, selon les règles démocratiques. Eh bien, me voici.
    Rétrospectivement, les discours de victoire de Voice of America et de Freedom Radio, qui parlaient de ceux qui avaient « élu la liberté », ressemblent aujourd’hui à des publicités de pompes funèbres. Franchement, si le Comité soviétique « Pour le retour à la mère patrie » était qualifié de comité-piège, le Comité américain avec sa Radio Liberty n’est pas moins un piège. Cette liberté n’est pas une simple liberté, mais une liberté spéciale, construite selon les recettes du chercheur de diables Berdyaev, où, comme en 69, le bien-mal et le mal-bien s’entremêlent, et où rien n’est rien. C’est pourquoi certains experts disent qu’il y a 69 façons d’être malheureux.
    Certains marchands d’âmes humaines n’apprécieront peut-être pas. Mais je dirai une chose : pour moi, une âme saine est plus proche qu’une âme malade. Et j’accorde plus de valeur à une âme vivante qu’à une âme morte. Et vous faites le commerce d’âmes malades ou mortes.
    Tels sont les résultats de la psycho-guerre américaine sur le front russe de 1945 à 1955. À cet égard, il convient de rappeler l’excellent livre d’Ariadna Delianich « Wolfsberg - 373 » (ce livre peut être obtenu auprès des rédactions des journaux « Russian Life » et « Russia » ou auprès des libraires), qui décrit comment, après la capitulation de l’Allemagne, les services secrets britanniques ont filtré les anticommunistes russes. De nombreux parallèles sont suggérés ici. Ici comme là, les résultats sont plutôt tristes.
    Par ailleurs, la troisième phase de la guerre psychologique, que j’ai décrite plus haut, se poursuit encore aujourd’hui. Les Américains utilisent toutes les méthodes de la guerre psychologique, par le biais de la radio et de la presse écrite, pour inciter les fous soviétiques de l’"Ordre de Lénine" à se révolter. Et le KGB soviétique, connaissant parfaitement tous les secrets et les mystères du projet Harvard, place discrètement ces « léninistes » dans des hôpitaux psychiatriques, que les fous eux-mêmes ont judicieusement baptisés « maisons de fous ».
    Dans le jargon professionnel du KGB, en pleine conformité avec le projet Harvard, ces fous sont classés selon Freud comme suit : type HS, type PL, type VRE, type GE, et ainsi de suite. Ces nouvelles abréviations soviétiques ne sont que des raccourcis de gros mots non imprimables. Ces victimes de la psycho-guerre américaine s’assoient dans des « maisons de fous » et chantent des chansons arméniennes :
    Eh, politika-malytica....
    Où es-tu, ma tête malade ?
    Et les dégénérés occidentaux, également comme HS, PL ou VRE, qui sont légion dans le nom, savent très bien que leurs frères sont mis dans des « maisons de fous » - et le crient au ciel. Voilà pour la quintessence de la psycho-guerre des 20 dernières années.
    C’est pourquoi les philosophes disent que le diable n’est dangereux que lorsqu’on ne le voit pas. Et quand on le voit, il est ridicule et pathétique. Les philosophes disent aussi que le diable est un mauvais allié.
    Les services secrets américains nourrissent ces fous et les services secrets soviétiques les exploitent. Et si nécessaire, ils seront écrasés comme les mouches bleues de Tarsis. Les mouches bleues sont des mouches de cadavres. Et elles transportent le poison des cadavres.
    À propos, pendant que le chef du renseignement américain Allen Dulles commandait la psycho-guerre, son fils était dans un asile de fous.
    Au siège de l’Agence centrale de renseignement des États-Unis, près de Washington, on peut lire sur la façade une phrase biblique : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres » (Jean 8:32). La Bible ne parle pas du tout de la liberté américaine, mais de la liberté par rapport au péché. D’accord, je vais vous dire une de ces vérités sans péché :
    Franchement, si l’empereur Nicolas II avait fait en son temps ce que le KGB fait aujourd’hui, c’est-à-dire enfermer les Lénine, Kamenev, Trotski et autres dans des « maisons de fous », il n’y aurait pas eu de révolution ni de pouvoir soviétique en Russie. L’Amérique aurait alors été plus calme. Mais à l’époque, l’Amérique faisait la même chose qu’aujourd’hui.
    En ce qui concerne les patients des « asiles de fous » soviétiques, dans la plupart des cas, vous verrez la même chose que ce que le philosophe noir Berdyaev appelait l’union de Satan et de l’Antéchrist, qui promet le royaume du prince de ce monde. Nous devons admettre que le vieux chercheur de diable Berdyaev n’était pas du tout un imbécile.
    Et les professeurs de Harvard avec leur « complexe de Lénine » ne sont pas non plus des imbéciles. La police secrète soviétique et ses « maisons de fous » ne sont pas non plus des imbéciles. Les seuls imbéciles sont ceux qui ne savent pas tout. Mais essayez de dire ceci...
    On dit que la vérité nue est parfois désagréable. Comme, par exemple, les démons nus de la guerre psychologique. Mais ils disent aussi que Dieu n’est pas dans la force, mais dans la vérité.

    New York. 20 décembre 1971.

    #conspirationnisme #eugénisme #anticommunisme #histoire #guerre_froide

  • Unsere Auseinandersetzung gilt nicht Rußland als solchem, sondern nur dem Sowjetregime.
    https://g-klimov.info/klimov__pesn_pobeditelya_ge/berliner_kreml_00.html

    « Notre conflit ne concerne pas la Russie en tant que telle, mais uniquement le régime soviétique. » Cette phrase du maire de la partie anticommuniste de Berlin en 1951 se trouve dans l’introduction au livre Berlinskij Kreml . Depuis l’attitude de l’Ouest a changé. On aime de nouveau détester les soushommes russes.

    Die innere Entwicklung Rußlands während des Krieges, das Nachgeben des Stalinschen Regimes gegenüber dem naturgegebenen und unvermeidlichen vaterländischen Empfinden der Russen, die ihr Land gegen einen fremden Eroberer verteidigen mußten und verteidigten, die aber hofften, daß aus dieser Verteidigung etwas Neues entstehen würde, diese Entwicklung mit den grauenvollen Rückschlägen, die nach dem Krieg folgten, enthält den Schlüssel zum Verständnis zu allem, was in Sowjetrußland vor sich geht. Es zeigt die tiefe Schwäche dieses Regimes, es zeigt, wie anfällig Rußland sein wird, wenn es der westlichen Welt gelingt, die Überzeugung zum einheitlichen Gemeingut zu machen, daß unsere Auseinandersetzung nicht Rußland als solchem, sondern nur dem Sowjetregime gilt.
    ...
    Ernst Reuter, Regierender Bürgermeister von Berlin, den 21. August 1951

    La page de contenu du livre The Terror Machine - Berlinskij Kreml (Berliner Kreml) de Gregory Klimov
    https://seenthis.net/messages/683905

    #anticommunisme #histoire #Berlin #occupation #guerre_froide

  • DDR-Geschichte mal wieder negativ und falsch dargestellt : Neue Ausstellung im HKW Berlin
    https://www.berliner-zeitung.de/open-source/ddr-geschichte-mal-wieder-negativ-und-falsch-dargestellt-neue-ausst


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_des_cultures_du_monde_(Berlin)

    Quand on annonce une expo sur la vie en RDA tu peux être sûr qu’on t’y racontera une série de mensonges et demi-vérités. Là les propagandistes du capitalisme triomphant s’attaquent au sort des ouvriers du tier monde généralement bien accueillis et traités dans le premier état socialiste allemand.

    La nouvelle exposition au Haus der Kulturen der Welt à Berlin veut te faire croire le contraire. On se demande s’il y un rapport avec l’adresse de l’institution dans la rue la qui porte le nom de l’auteur de la politique de refoulement (« rollback ») de l’URSS John Foster Dulles.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Foster_Dulles

    14.03.2024 von Ulrich van der Heyden - Das Haus der Kulturen der Welt will mit seiner Ausstellung „Echos der Bruderländer“ die Lebensrealität von Migranten in der DDR abbilden. Unser Autor übt Kritik.

    Seit einigen Jahren wird die Spaltung der deutschen Gesellschaft immer deutlicher, nicht nur bemerkbar an oben und unten, sondern auch zwischen Ost und West; wobei der Frust der Ostdeutschen immer deutlicher zum Ausdruck kommt.

    Parteipolitisch artikuliert sich dieser an der Zunahme radikaler Positionen und sozial-gesellschaftlich – worauf in dieser Zeitung mehrfach hingewiesen worden ist – in der breiten Kritik an den Folgen der staatlichen Vereinigung. Die Kollegen Dirk Oschmann und Katja Hoyer haben auf die Gefahren dieser Entwicklung in ihren Büchern deutlich aufmerksam gemacht. Zumindest angesprochen wird in diesen, dass es nicht nur die bekannten Ungleichheiten zwischen Ost- und Westdeutschen auf den Gebieten der Renten, der Gehälter, des Besitzes und anderer materiell zu charakterisierenden Folgen sind, die frustrieren.

    Auch in der Repräsentanz in Politik und Wirtschaft sieht es bis heute nicht anders aus, was Desillusionierung und Enttäuschung über die mehr als dreißig Jahre andauernde „deutsche Einheit“ hervorrufen.

    Ebenso ist die Tatsache zu berücksichtigen, dass ihre Geschichte verfälscht, zu einseitig oder mit den unglaublichsten Fiktionen verquickt in Medien und Wissenschaft dargestellt wird. Zu den die ostdeutsche Bevölkerung partiell und temporär erbosenden Tatsachen gehört, dass ihnen quasi flächendeckend Rassismus in den Medien und nun auch in einer Ausstellung im Haus der Kulturen der Welt zugeschrieben wird.
    Falschdarstellungen und Fake News

    Dabei wird gern auf Falschdarstellungen und Fake News über die Beziehungsgeschichte der DDR zu den Ländern des Globalen Südens zurückgegriffen, vor allem über die Bedingungen für in die DDR gekommene Menschen aus jenen Regionen. So kann auch auf der aktuellen Website des Hauses der Kulturen der Welt festgestellt werden, wie weitab von den Fakten ein Narrativ des Lebens von Ausländern, vor allem von sogenannten Vertragsarbeitern, gezeichnet wird, welches diese letztlich beleidigt.

    Auch hier scheint sich das jahrelang mit staatlichen Mitteln alimentierte Bild von einem Kapitel der DDR-Geschichte auf Kosten der Erzählungen der Beteiligten sowie der Ergebnisse relevanter seriöser Forschungen im allgemeinen Narrativ durchgesetzt zu haben. Dabei gab es in der ersten Hälfte der 1990er-Jahre durchaus relevante Aussagen von vielen Ausländern, die sich zu dieser Frage zu Wort meldeten.
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    Solche Ego-Dokumente, Interviews und andere heute als wichtige Originalquellen zu bezeichnenden Schriftstücke werden jedoch von vielen Historikern, wie auch von den Kuratoren der Ausstellung, kaum zur Kenntnis genommen. Und so soll ein Narrativ ausgebaut werden, welches die meisten ehemaligen DDR-Bürger nicht akzeptieren können.

    Nicht umsonst berichtete die Historikerin Katja Hoyer in dieser Zeitung, dass, als sie für ihre Forschungen notwendige Fragen an ostdeutsche Interviewpartner stellte, man ihr oft entgegnete: „Wenn das Wort DDR schon fällt in irgendeiner Dokumentation, dann schalten wir weg.“

    Wie erfolgreich weithin das gepflegte Narrativ ist, macht die Website der Veranstaltungen unter der Überschrift „Echos der Bruderländer“ deutlich. Selbst eine Journalistin der Berliner Zeitung schließt sich der dort postulierten Vorstellung an. Demnach sollen die Leben von, wie es auf der offiziellen Seite heißt, „zwischen 1949 und 1990 migrierten Hunderttausende(n) Menschen“ in die DDR „bislang weitgehend unerzählt“ geblieben sein.

    Das verwundert, denn in dem aktuellsten Buch allein zu den Vertragsarbeitern aus Mosambik weisen etwa 50 Druckseiten aufgelistete Publikationen zur Thematik hin. Die Ignorierung der durchaus vorhandenen Literatur macht deutlich, dass, wenn es um Kenntnisse der DDR-Geschichte geht, das eigene Unwissen als Stand der Forschungen ausgegeben wird.

    Vertragsarbeiter aus Mosambik

    Wenn man sich der Geschichte einer der größten Gruppierungen der in der DDR zeitweilig lebenden Ausländer, der Mosambikaner, zuwendet, wird deutlich, dass über diese schon recht viel berichtet worden ist, unter anderem auch über eine von dieser Zeitung aufgedeckte Mord-Lügenstory.

    Die Palette der Unwahrheiten reicht weit. So wird immer wieder auch im Artikel der Berliner Zeitung über „Bruderland ist abgebrannt“ (1.3.24) behauptet, dass die DDR „nach Arbeitskräften“ rief oder sie gar anwarb und sich diese aus der Dritten Welt holte. Dies ist nur zu einem ganz geringen Maße zutreffend gewesen, denn Arbeitskräfte holte man sich zunächst aus den benachbarten Ländern, wie Polen und Ungarn – so wie es in modernen Gesellschaften keine Seltenheit ist.

    Die Vertragsarbeiter (der Begriff wurde erst nach der deutschen Vereinigung eingeführt, um dieses solidarische Projekt des untergegangenen Staates zu diskreditieren; in der DDR hießen sie „ausländische Arbeitskräfte“), vor allem diejenigen aus Vietnam und Afrika, kamen aus ihren Heimatländern, um dem verbrecherischen Angriffskrieg und dem Bomberterror der USA in Vietnam oder um dem von der Nato, vom südafrikanischen Apartheidstaat und den portugiesischen ehemaligen Kolonialherren unterstützten Bürgerkrieg in Mosambik zu entfliehen.

    Die konterrevolutionären Banden der Renamo, ausgestattet mit Waffenlieferungen und militärischem Know-how auch aus der Bundesrepublik, hatten schreckliche Verbrechen begangen, die heute kaum noch Erwähnung finden.

    Durch den blutigen Terror wurde der Aufbau einer eigenständigen Industrieproduktion verhindert – was u. a. von der DDR im Rahmen ihrer Möglichkeiten unterstützt wurde –, sodass die durchaus ehrgeizigen Ziele nicht umgesetzt werden konnten. Die jungen Menschen kamen also nicht nach Europa, um die DDR-Wirtschaft am Laufen zu halten oder gar zu retten (was zwischen einem viertel und maximal einem Prozent der in der Produktion eingesetzten Arbeitskräfte wohl kaum realistisch anmutet), sondern um kostenfrei einen Beruf zu erlernen, ihr Leben zu retten und ihre Familien und ihr Land zu unterstützen.

    Bis zur Wende geheim gehaltene „Nutzungsberechnungen zum Einsatz ausländischer Werktätiger in der Volkswirtschaft der DDR aus dem Jahre 1987“ besagen, „daß die erbrachten Leistungen mocambiquischer Werktätiger im Vergleich zu DDR-Werktätigen ca. 80 % betragen.“ Als der erste Vertrag, den die Regierungen der DDR und Mosambiks 1979 abgeschlossen hatten, auslief, wollte wohl nicht zuletzt aus diesem Grunde die DDR den Vertrag nicht verlängern.

    Maputo drängte mit Verweis auf das bekannte solidarische Engagement der DDR auf eine Verlängerung und schlug vor, dass nicht mehr so viele Kosten entstehen würden, wenn es keine Berufsausbildung mehr gäbe; ihre Leute könnten also als ungelernte Hilfsarbeiter beschäftigt werden. Darauf ließen sich die DDR-Vertreter nicht ein und so kam es, dass die ostdeutsche Bevölkerung, ohne dass darüber gesprochen wurde, weiterhin Solidarität übte, was im Übrigen – wie mehrere wissenschaftliche Veranstaltungen und Publikationen belegen – in der Wissenschaft nicht bestritten wird.

    Kann es da verwundern, wenn man sich über diese die Wirklichkeit verzerrenden Veranstaltungen in der großen kulturellen Einrichtung an der Spree verärgert zeigt? Auf der Website der aktuellen Ausstellung heißt es nämlich: „Obwohl die DDR die Fairness ihrer Arbeitsbedingungen und die Möglichkeiten beruflicher Weiterentwicklung hervorhob, erlebten ‚Vertragsarbeiter‘ und Migrant:innen im Allgemeinen Ausbeutung, beengte Wohnverhältnisse, Überwachung, den Entzug gewisser Freiheiten und Rechte (wie etwa das Recht, schwanger zu werden oder eine Beziehung zu führen), rassistische und fremdenfeindliche Angriffe, einbehaltene Löhne und gebrochene Versprechen sowohl der entsendenden Regierungen als auch der Führung der DDR.“

    Dazu sei nur angeführt, dass allein die Mosambikaner etwa 1500 Kinder zeugten, die Urlaubs- und Gesundheitsdienste ihrer Betriebe nutzten, es gemeinsame Freizeitveranstaltungen gab, kollegiale und familiäre Kontakte mit deutschen Kollegen gab, die Vertragsarbeiter mehr Geld verdienten als junge Wissenschaftler, Ärzte und andere Berufsgruppen in der DDR.

    Wer sich genauer mit der Thematik beschäftigt, wird feststellen, dass sich „Ehemalige“ über ihre Zeit in der DDR anders äußern, als es das hier vermittelte Bild nahelegt. Jenes sieht anders aus als Isolation, Überwachung, Entzug gewisser Freiheiten und Rechte. Auch das muss gesagt werden: Wenn mosambikanische Frauen schwanger wurden, mussten sie zwar nach Hause zurückkehren oder abtreiben.

    Aber das war nicht deshalb festgelegt worden, weil die DDR-Bonzen dies so wollten, sondern, weil dies der Wunsch der mosambikanischen Regierung war. Wer seine verblendende Anti-DDR-Sicht gegen die der afrikanischen Realität eintauscht, wird die Gründe hierfür erkennen. Die Wohnheime hatten gute Standards, in der Regel gleich oder besser ausgestattet als Arbeiter- bzw. Studentenheime. Die viel beklagte Einbehaltung eines Teils der Lohnzahlungen gab es und war den Betroffenen bekannt. Es handelte sich um einen von der mosambikanischen Regierung vorgesehenen Teil des Lohns, der bereits in den Betrieben ausgerechnet und an den mosambikanischen Staat überwiesen wurde.

    Nach Beendigung ihres Vertrages und bei Rückkehr erhielten dann die mosambikanischen Arbeiter diese Summe in ihrem Land in der Währung Metical ausgezahlt, was bis 1989 auch erfolgte. Danach, als die „ausländischen Arbeitskräfte“ auf Drängen der westlichen Berater in den zu übernehmenden Betrieben als Erste entlassen und nach Hause geschickt wurden, änderte sich dies.

    Nicht der Sympathie für den sozialistischen Staat verdächtige westdeutsche Diplomaten untersuchten diesen „Fall“ und konnten konstatieren, dass die DDR allen ihren Verpflichtungen nachgekommen war. Das hinderte jedoch nicht zwei Frauen vor einiger Zeit daran, eine Petition ins Leben zu rufen, die „Respekt und Anerkennung“ der angeblich von der DDR um ihren Lohn betrogenen Vertragsarbeiter einforderte.

    Wie seriös diese Aktion war, lässt sich daran ersehen, dass auf Anfragen des Verfassers an die Initiatorinnen des Schreibens, wie denn ihr Wissensstand zur Geschichte der Vertragsarbeiter sei, die Antwort lautete, sie haben schon einmal in einer Ausstellung ein Bild von Mosambikanern gesehen.

    Das hinderte jedoch den alarmierten Vorgesetzten, den Direktor eines zeithistorischen Instituts in Potsdam, nicht daran, der Angelegenheit freien Lauf zu lassen, sodass diese nun dem Bundestag vorliegt. Die Behandlung von Ausländern, die in der DDR gelebt haben, wird von diesen im Allgemeinen dankbar memoriert – wie mehrere Forschungen belegen. So wie kürzlich in einer Dissertation über den ANC-Exil in der DDR exemplarisch nachgewiesen werden konnte.

    Tausende Menschen aus der Dritten Welt fanden hier Schutz vor Mord, Terror, Bomben, Napalm, Rassismus, Hunger und Armut. Diese sehen das Land, das ihnen Rettung anbot, fast ausnahmslos positiv. Es bleibt die Hoffnung, dass die verschiedenen Veranstaltungen zu den „Echos aus den Bruderländern“ an die in der internationalen Wissenschaft nicht bezweifelte solidarische Grundhaltung der DDR-Bevölkerung erinnern werden.

    In Mosambik wird übrigens gerade darüber diskutiert, ob ehemals für die Vertragsverhandlungen zuständige Politiker nach Deutschland kommen sollten, um über die von der Berliner Zeitung vor einiger Zeit exemplarisch aufgedeckten Fake News über die Vertragsarbeiter aufzuklären.

    Prof. Dr. mult. Ulrich van der Heyden ist Historiker, Politikwissenschaftler und Spezialist für die Kolonialgeschichte Afrikas, tätig an FU, HU und in Südafrika sowie Autor zahlreicher Bücher.

    #DDR #histoire #solidarité_internationale #Berlin #Tiergarten #John_Foster_Dulles_Allee #HdKW #anticommunisme

  • Marx et la question juive : Retour d’un procès anachronique
    https://www.nonfiction.fr/article-4435-marx-et-la-question-juive-retour-dun-proces-anachronique.htm
    Très intéressante comparaison de l’émancipation juive au dix neuvième siècle en France et Allemagne à travers une critique du livre malhonnête d’André Sénik « Marx, les Juifs et les droits de l’homme ».

    D’après ce texte il y a quelques omissions et différences non-négligeables entre le texte allemand
    Zur Judenfrage , 1843
    http://www.mlwerke.de/me/me01/me01_347.htm
    et sa traduction française
    La Question Juive
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1843/00/km18430001c.htm

    28.3.2011 par Frédéric MÉNAGER-ARANYI - Un ouvrage qui place la judéophobie au cœur de la pensée de Marx. Une thèse sans nuances, peu propice au débat et souvent simplificatrice sur le rapport de Marx à sa judaïté, plus complexe qu’il n’y paraît.

    Il n’est pas rare que des anciens staliniens repentis, deviennent les premiers contempteurs de leur ancienne foi.
    La démarche est souvent courageuse, lucide et instructive. Chez un auteur comme François Fejtö, elle s’accompagnait au cœur des années 70 d’un travail d’historien des démocraties populaires sans concession, tout en demeurant d’une fidélité exemplaire à une gauche démocratique que le stalinisme abhorrait par dessus tout. Il est d’autres attitudes beaucoup plus radicales qui consistent à prendre le contre-pied de ses anciennes passions. Chez Annie Kriegel, mère spirituelle de ce courant et redoutable apparatchik du PCF dans sa jeunesse, elle s’accompagnait d’un talent d’historienne reconnu qui éclate dans son livre ethnographique "Les Communistes" et d’un revirement politique clairement affiché.

    André Senik est de cette dernière famille de pensée, décidée à régler son compte au marxisme en même temps qu’à son passé. Ancien militant du PCF, Il a été un des leaders de ce qu’on a appelé à l’ époque le groupe des "italiens" de l’ UECI qui souhaitaient voir le PCF évoluer vers les positions du PCI et entamer une critique de l’ URSS ainsi qu’une libéralisation interne.
    Il est désormais membre du comité de rédaction de la revue "Le meilleur des mondes", née du rapprochement de plusieurs intellectuels ayant quitté l’extrême-gauche et se regroupant autour d’une analyse de la situation internationale fondée sur le choc des attentats du 11 septembre. Cela valut à cette revue quelques polémiques lors du déclenchement de la guerre en Irak lorsque ses rédacteurs soutinrent la position américaine.
    Cette mouvance est souvent présentée aujourd’hui comme un bastion du néo-conservatisme à la française.

    L’émancipation contre les Droits de l’Homme

    Il faut tout d’abord reconnaître les vertus formelles de ce livre.
    La première d’entre elles est la clarté du raisonnement et de la thèse défendue, l’exposé d’André Senik obéissant à un fil conducteur bien identifié.
    Souvent synthétique et accessible, agréable à lire, Senik a indéniablement trouvé un ton serein et posé.
    Développé de manière pédagogique, son propos s’articule autour du concept d’émancipation développé par le jeune Marx, pour en contester la teneur et tenter de prouver que ce concept contient en germe toute la violence inhérente au marxisme et aux régimes qui s’en réclameront.

    Pour cela il faut différencier l’émancipation humaine, concept utilisé par Marx, qui s’appliquerait à l’essence générique de l’homme, de l’émancipation politique qui serait le fruit de la déclaration des droits de l’homme et se fonderait sur une anthropologie individualiste reconnaissant à chacun des droits inaliénables.
    D’un côté, une émancipation qui se rangerait sous la bannière d’un universalisme totalisant, de l’autre un individualisme personnaliste bienveillant qui ferait de l’individu l’objet central de sa conception du monde et serait respectueuse de la liberté de conscience.
    Ainsi, la critique de la religion de Marx laisserait transparaître derrière le terme d’émancipation un refus de la liberté de croyance. La politique antireligieuse des démocraties populaires serait donc directement liée par exemple à la philosophie de Marx bien que Engels ait, pour sa part, critiqué toute forme de mesures de rétorsion sur cette question précise.
    Sénik nous rappelle par la suite que Marx n’appréciait guère les Droits de l’homme.
    Quelques décennies de rhétorique marxiste autour de la distinction entre droits formels et réels auraient suffi à nous rappeler que le philosophe de Trèves et ses disciples proclamés n’ont jamais été des tenants du libéralisme politique.
    Cet aspect de la pensée de Marx ne sera donc pas véritablement une révélation pour des lecteurs avertis.
    A l’exception, donc, de sa focalisation sur le concept d’émancipation, on ne trouvera rien de très bouleversant dans le premier tiers du livre. Toutefois, c’est ce concept, précisément, qui va amener André Sénik à développer son interprétation ultérieure et à cristalliser son opposition à la pensée de Marx.

    C’est donc dans un deuxième temps que l’auteur décide de passer à un degré supérieur.
    Il est désormais visible grâce à une analyse de "sur la question juive", un des premiers livres de Marx, que ce dernier, petit fils de rabbin, né de père et de mère juive, symbole aux yeux des nazis du caractère "enjuivé" du communisme, que ce Marx-là est rien moins qu’un des grands initiateurs de la haine antisémite moderne. Pour convaincre le lecteur, convoqué comme juré de l’histoire, on ne lésine pas sur l’exposé des preuves toutes issues de "la question juive", placées sous nos yeux en évidence et ne pouvant nous laisser d’autre choix que l’acquiescement au propos ou la complicité avec l’accusé.

    Rarement une lecture, jusqu’alors assez banale sans être inintéressante, n’aura si soudainement donné la désagréable sensation d’une prise d’otage de son lectorat, d’une convocation forcée devant le tribunal de l’histoire sans délibération ni recul.
    Il nous faut soudain partager le verdict de l’auteur qui ne cherche pas tant à convaincre qu’à imposer son point de vue en isolant les phrases les plus choquantes, en évoquant les témoignages les plus navrants.

    Que "Sur la question juive" soit un livre qui provoque le malaise, nul ne le niera.

    L’expression y est souvent violente et bien que juif, Marx emploie à l’ égard de l’univers dont il est issu des termes blessants particulièrement insupportables à des esprits contemporains.
    Qu’ André Senik en propose une lecture dé-concontextualisée, dénuée de toute perspective critique, sans jamais replacer l’ouvrage dans l’économie générale de l’œuvre, ni dans le contexte historique et intellectuel de son temps s’apparente néanmoins à du littéralisme pur et simple.
    On remarque également que les éléments biographiques sont également passés sous silence sauf lorsqu’ils sont favorables à la démonstration et servent de pièce à conviction.
    Peu importe que Marx ait été le disciple de Moses Hess, ancêtre du sionisme, puisqu’il détestait Lassalle, haine non pas politique mais judéophobe, bien entendu.
    D’ailleurs Engels était lui aussi atteint du même mal judéophobe : Peu importe également qu’il ait consacré un ouvrage à critiquer le philosophe Eugen Dühring et théorisé l’incompatibilité entre socialisme et antisémitisme. Rien ne vaut une belle phrase tronçonnée, hachée au sécateur, isolée dans une correspondance, pour établir un acte d’accusation.
    La procédure est donc à charge sans que les éléments de la défense puissent être produits.

    Il s’ensuit une peu convaincante analyse psychanalytique du cas Marx.
    Aux humiliations subies par son père s’ajouterait une haine de sa propre judaïté, poids social dont Marx aurait voulu se soulager en construisant sa théorie autour de l’émancipation hors de la Judaïté de la Société toute entière. Il aurait ainsi projeté sur le monde sa problématique personnelle. Le marxisme serait donc la grande névrose d’un juif honteux.
    Cette interprétation, s’agissant d’un homme décédé avant l’avènement de la psychanalyse, fera sans doute rêver les amateurs d’uchronie imaginant Marx sur le divan du Dr Freud, est elle d’un grand secours dans l’explication théorique ? N’est ce pas plutôt réduire une pensée à un simple symptôme ? C’est d’ailleurs ce terme de "symptôme" que l’auteur emploiera lorsqu’il s’agira de délégitimer toute interprétation non-littérale du texte marxien en particulier, la lecture althussérienne, sans doute une des plus subtiles et des plus abouties théoriquement.

    La critique des défenseurs de Marx

    On aurait aimé que Karl Popper, grand adversaire du marxisme s’il en est, ait pu tenir ce livre entre ses mains, il y aurait vu une vérification de ses thèses sur la notion de falsifiabilité.
    Que la démarche de l’auteur soit politique avant d’être critique éclate dans ce fait : pas de critique de la critique possible puisque celles-ci sont par avance déconstruites et surtout délégitimées politiquement et moralement.

    Non seulement la défense de Marx ne serait pas "morale" mais,de plus, serait de l’ordre de l’aveuglement volontaire, issue d’une mauvaise foi toute sartrienne. Ainsi, Sénik utilise le terme de lecture "symptomale" pour regrouper ceux qui, avec Althusser, refuseraient de s’arrêter à l’ évidence du texte et demeureraient dans le déni.
    Dans l’économie générale de la thèse du livre, la critique de l’ Althussérisme est d’ailleurs une étape majeure sur laquelle repose l’économie de la démonstration.
    En effet, admettre que l’oeuvre de Marx serait faite de ruptures épistémologiques ou simplement d’un affinement progressif ruinerait l’hypothèse selon laquelle la vérité du marxisme tout entière résiderait dans "la question juive", dont elle serait sortie telle Athéna casquée du cerveau de Zeus.

    Il faut donc invalider la thèse de la coupure épistémologique entre un jeune Marx post-hégelien et un Marx "scientifique".

    L’ habituelle caricature de la thèse althussérienne dite de l’"Anti-humanisme théorique" est encore une fois présentée de manière ironique alors qu’elle est simplement une transcription en vocabulaire structuraliste de l’abandon progressif par Marx de certaines positions qui relevaient encore d’une forme d’idéalisme lors de ses premiers écrits. Marx a effectivement délaissé la centralité du sujet dans le processus historique d’aliénation dépeint dans ses oeuvres de jeunesse pour laisser place à une société vue comme un ensemble structurel de rapports invariants. Les révolutions seraient les épiphénomènes évènementiels des brusques transformations de rapports entre les éléments de la structure. A ce titre, l’interprétation althussérienne en introduisant au sein du marxisme des processus historiques non dialectiques et une discontinuité se veut profondément novatrice.

    L’ "Anti-humanisme théorique" de Marx version Althusser n’est donc pas une apologie du totalitarisme, contrairement à des interprétations abusives, mais un positionnement scientifique de ce grand lecteur de Marx que fut Althusser.
    Citer "D’une sainte famille à l’autre" de Aron, c’est évidemment recourir à l’un des critiques les plus convaincants d’Althusser. Pour autant, la thèse de Aron est bien plutôt un plaidoyer pour l’unité de l’oeuvre de Marx et sa cohérence interne. Elle est une contestation de la coupure épistémologique mais pas du caractère évolutif de l’oeuvre de Marx.
    On ne fera pas l’insulte à André Senik de penser qu’il ne maîtrise pas son sujet , le contraire est même évident, il est simplement pris ici en flagrant délit de positionnement stratégique.
    Détourner un concept pour en diminuer la portée, en affadir les significations,c’est aussi ne pas donner à la défense le droit de réplique et clore le débat.

    Ce n’est pas tant le propos d’ André Sénik qui provoque un malaise que la sensation que l’auteur n’a pas véritablement écrit un livre pour susciter le débat, mais au contraire dans le but de l’empêcher en stigmatisant la pensée de Marx sans que l’on puisse nuancer, argumenter ou analyser le discours,
    Le texte d’André Senik ne laisse aucun droit à la distanciation et en cela il semble aussi totalisant que l’idéologie qu’il souhaite dénoncer.

    La postface de Taguieff : l’émancipation, voilà l’ennemi !

    La postface de Pierre André Taguieff se révèle particulièrement emblématique d’une certaine confusion qui règne actuellement entre procès des violences du XXème siècle et condamnation latente de l’ "idéologie"des Lumières jusque dans ses valeurs les moins contestées.

    La notion d’émancipation y subit par exemple une attaque en règle comme concept témoignant d’une violence universaliste qui aurait imposé aux juifs un renoncement à leur identité propre.

    L’attaque est très bien amenée , l’argumentaire de Taguieff est souvent habile et puissamment construit.

    Contrairement aux distinctions qu’effectuait prudemment Senik, dans cette postface, la notion d’émancipation devient soudainement beaucoup plus ambivalente revêtant tantôt un aspect politique et historique et tantôt un aspect philosophique, révélant l’inconscient de la focalisation de Senik sur ce terme.

    On ne s’embarrasse plus de distinguer deux formes d’émancipation, c’est le procès des "Lumières" qui,derrière celui de Marx ,est intenté. Le lecteur fera alors son opinion : Assistons nous à une répartition des rôles, Taguieff achevant le travail initié par Sénik, assistons nous à un abus de position dominante, Taguieff imposant sa propre vision à un Senik plus modéré ou à la révélation par un lecteur avisé et informé de l’inconscient profond de l’ouvrage ?

    Si on demeure en effet dans le domaine des idées pures, la logique d’émancipation relèverait d’une forme progressiste d’assimilation qui exige un certain renoncement aux particularismes et inflige une violence anti-identitaire.

    Elle nierait tout autant l’identité juive que des formes plus coercitives comme la conversion forcée, elle serait une forme d’aliénation impliquant une déperdition nécessaire de la mémoire pour se tourner vers un avenir ayant fait du passé table rase. Entre la violence universaliste chrétienne de Paul de Tarse et Les Lumières, il règnerait une connivence qui viserait à nier l’identité juive pour la recouvrir du voile d’un humanisme chrétien laïcisé dont Marx serait la nouvelle épiphanie.

    L’émancipation, une réalité historique concrète

    Pour autant, si l’on revient à la réalité de la réception historique de l’idée d’émancipation, tout de même sensiblement différente de l’image qui nous en est dépeint. Quittons donc le ciel des idées désincarnées pour rétablir quelques faits historiques et les nécessaires proximités entre les deux formes.

    La question de l’émancipation au sein de la communauté juive allemande répondit à plusieurs impératifs : Le premier fut celui de la pauvreté et de la marginalisation sociale et politique, le second, celui de la première crise de modernité qui affecta toutes les religions implantées en Occident au cours de la période 1750-1850 et résulta d’une confrontation directe entre les avancées scientifiques, y compris en matière de science historique, et les grands récits religieux.

    Ainsi, En Allemagne, lorsque Karl Marx écrit sa "question juive", et contrairement à la France, où l’Etat napoléonien prit en charge l’intégralité du processus d’émancipation, ce sont les juifs eux mêmes qui formulent les axiomes de leur aspiration à la citoyenneté ainsi qu’aux évolutions religieuses, questionnements qu’ils vont souvent accoler l’un à l’autre.
    C’est donc tout un pan du judaïsme allemand qui va adopter la position réformée et émancipatrice mais aussi une importante partie de l’orthodoxie qui acquiesce au "projet émancipateur" y compris dans sa dimension universaliste par volonté de conciliation avec les Nations et l’Etat séculier.
    Dans ce processus, dont Moses Mendelssohn fut un père fondateur, ce sont les rabbins allemands, qui jouèrent le rôle de vecteur et de propagateur de ce débat quelle que puisse être leur sensibilité, libérale, conservatrice ou orthodoxe "moderne".

    Interrogés par la modernité philosophique, les juifs élaborent leurs propres réponses au discours des Lumières, mieux, ils participent à l’élaboration de ce discours à leur tour, en adoptant une vision juive de l’universalisme fondé sur la non-contradiction entre loi religieuse et autorité civile.
    Ainsi, contrairement à ce qu’affirme P-A. Taguieff dans sa critique de P. Birnbaum, c’est bien ce dernier qui a raison lorsqu’il différencie assimilation et émancipation, à moins de considérer les rabbins allemands de l’époque comme des victimes de la mystification émancipatrice, historiquement aliénés, position finalement très marxiste..........

    En outre, les écrits de Marx prennent place dans une période très ambiguë de l’histoire juive allemande, celle de la fin du reflux post-napoléonien de la conquête des droits des juifs dans les états allemands. C’est un période de grand désespoir collectif et en particulier dans le monde intellectuel où ceux d’entre eux qui, instruits, avaient vu s’ouvrir les portes d’une intégration dans la société environnante, voient cet horizon se refermer brusquement.
    C’est une époque où des juifs comme Heinrich Heine, Rahel Varnhagen, lassés des obstacles qui leur sont opposés, finissent par se convertir. L’époque est la dénégation, au refus de soi-même, à l’absence de perspectives. C’est ce contexte historique qui permet de lire "la question juive" non comme cause du mal mais comme symptôme de ce dernier, témoignage masochiste du mal-être juif en ces années sombres auquel Marx a cru trouver remède par le dépassement vers le messianisme révolutionnaire.

    La question juive : Marx avant Marx ?

    Entre l’influence intellectuelle de la philosophie post-romantique et cette atmosphère de haine de soi due à la réaction anti-libérale du premier dix-neuvième siècle, il faut rappeler donc que la

    Marx se voulut le Feuerbach du judaïsme et confondit ainsi critique de la religion, qui n’a jamais été dans l’histoire une entreprise effectuée sans violence et sans injustice quelle qu’en soit la nécessité sociale, et reprise d’une vision sociologique caricaturale du Juif telle que portée par les représentations dominantes, utilisées avec peu de discernement dans sa critique anti-religieuse. Elle souligne le caractère encore inabouti de sa réflexion économique à l’ époque.

    Le drame de la question juive est de ne pas être un livre suffisamment "marxiste" précisément. Cette oeuvre souligne l’aveuglement de Marx au processus historique qui a amené nombre de juifs à posséder du capital circulant du fait de l’interdiction de la propriété foncière. Fait également très grossi puisque les statistiques historiques montrent que la plupart d’entre eux étaient des artisans et commerçants ruraux.

    Elle souligne également l’incorporation au sens sociologique du terme par un certain nombre de juifs et d’intellectuels de l’époque d’une idéologie préexistante et dominante. Elle montre la soumission intellectuelle du jeune Marx aux présupposés hégeliens voyant le peuple Juif comme "peuple hors de l’histoire", vision développée dans de nombreux écrits.
    Elle témoigne enfin de l’influence négative du romantisme sur la problématique sociale de l’émancipation juive autour de l’idée nationale allemande. La progressive émancipation (osons le mot) de Marx de la logique hégelienne qui préside aux destinées du "Capital" et constitue une coupure dans l’œuvre, n’est donc pas simplement une vue de l’esprit de Louis Althusser. Cette réflexion doit amener à ne pas englober l’ensemble de l’œuvre de Marx sous la marque infamante d’une judéophobie qui en constituerait l’origine, l’essence et la finalité.

    Enfin, simple point de détail sans doute, quel est le sens, au final, de prétendre que Marx était judéophobe, pouvait il l’être, lui, issue d’une lignée de rabbins, à la manière d’un Gobineau ou d’un Vacher de Lapouge ? Prétendre comme on le lit à un moment que Marx est racialiste relève de l’aberration la plus totale, ce dernier n’ayant jamais cru aux races biologiques et, de plus, totalement contradictoire avec la thèse de l’universalisme totalitaire qui implique pour le moins une croyance très forte en l’égalité du genre humain.

    Relire Birnbaum et Aron : un exercice de détachement

    Lire avec lucidité "la question juive" et ne pas sombrer dans l’émotion mais savoir raison garder est une entreprise difficile mais que beaucoup de penseurs juifs l’ont réalisée avec succès.
    Si elle n’innocente pas Marx, cette constatation doit nous permettre d’éclairer sa position de jeunesse due principalement à la forte influence hégelienne antérieure. Il est cependant moins à la mode et moins porteur de nos jours d’attaquer le philosophe d’Iéna.

    La problématique de Marx est une problématique biographique que rencontrèrent de nombreux savants juifs comme l’explique remarquablement P. Birnbaum dans sa "géographie de l’espoir". Ceux-ci en vinrent souvent à bannir de leur horizon de pensée le particularisme juif en cultivant l’indifférence ou, à défaut, l’hostilité.
    Birnbaum avait, d’ailleurs, dans cet ouvrage consacré un chapitre à la problématique de la "question juive" tout aussi peu complaisant pour Marx que le présent ouvrage. Il soulignait même l’incroyable et complaisant phénomène d’autocensure des versions françaises des oeuvres de Marx, ce que ne fait pas Senik, par exemple.
    Par contre, l’analyse demeurait d’ordre explicatif et ne visait pas à tirer de conclusions générales
    Sur cette question, il semble donc préférable pour avoir un regard d’une parfaite objectivité et pas moins critique, de consulter Birnbaum, de plus, mieux documenté.

    En effet, s’il est louable de dénoncer et d’interroger la part de haine de soi que comporte l’ouvrage de Marx et l’entreprise de censure de son oeuvre, on reste dubitatif sur le projet idéologique que porte le livre d’André Senik en arrière-plan.

    Attaquer le concept d’émancipation chez Marx est une chose, laisser subsister suffisamment d’ambiguïtés pour tenter de discréditer le projet progressif des Lumières en est une autre. L’histoire quand elle est sérieusement écrite est heureusement un puissant instrument de démystification qui nous laisse devant quelques faits bruts.
    On ne peut ainsi nier que c’est grâce à l’idée d’émancipation d’abord générique que les juifs obtinrent de considérables avancées quant à leurs droits élémentaires à vivre individuellement quand bien même ce mouvement se serait effectivement centré autour d’un humanisme abstrait anti-particulariste.

    Or, ce livre s’inscrit de manière implicite dans une tendance latente très contemporaine à contester au nom de la logique identitaire toute prétention universaliste et à soutenir la thèse selon laquelle toute vision de ce type est nécessairement une violence envers les particularismes dont la métonymie serait l’antisémitisme. Ce point néglige d’une part, la dimension universaliste du judaïsme et d’autre part l’adhésion sociologique et historique des juifs à un universalisme politique qui comprend nécessairement une part d’universalisme générique, cette séparation étant très artificielle.
    Critiquer le lien entre émancipation politique et émancipation générique chez Marx et adopter cette idée forte contestable pour la renverser en faveur du premier terme semble assez peu conséquent.

    Le risque d’une telle thèse est de légitimer et d’essentialiser les différentialistes, rendant suspecte toute vision républicaine universaliste. Elle tend, en outre, à séparer vision politique et anthropologique rendant impossible scientifiquement tout fondement d’une anthropologie politique, et en second lieu, laisse croire que le Politique est dissociable d’une anthropologie philosophique et donc d’une conception de l’Homme.

    Elle présente en outre une vision caricaturale de l’histoire qui serait, pour résumer, une trajectoire tragique reliant Voltaire à Hitler en passant par Rousseau et Marx.

    Enfin, considérer que la vérité de l’œuvre de Marx réside dans "la question juive" et doit discréditer "le Capital" par exemple est un raccourci à peu près aussi pertinent que de reléguer l’œuvre de Keynes dans le domaine des "gay studies". On ne peut adopter la syllogistique développée par Senik qui consiste à dire a) que la question juive est un livre judéophobe b) que l’œuvre de Marx est un bloc indissociable et continu c) que le Capital est donc un livre contaminé et que le marxisme en général est une doctrine suspecte

    En fait, derrière le revirement idéologique, l’auteur n’a pas perdu le vieux réflexe stalinien qui visait, dans les années 50, à ranger dans le camp du fascisme et du nazisme toute pensée qui n’allait pas dans le sens voulu par les dirigeants de la Place du Colonel Fabien. Si la méthode n’a pas beaucoup changé, l’objet en est désormais l’icône tant adorée par le passé : Karl Marx lui même. Pas plus aujourd’hui qu’hier cette méthode de réflexion n’arrive à nous convaincre, tant elle repose sur l’amalgame et parfois, hélas, le sophisme.

    Et quitte à lire une critique importante de l’œuvre de Marx, mieux vaut en effet relire d’abord Raymond Aron, un de ces juifs universalistes héritier des Lumières tant décriés. On découvrira un penseur qui n’a jamais eu le besoin de recourir à l’argumentaire utilisé dans ce livre et que l’hypothèse d’un Marx "judéophobe" » aurait probablement fait sourire. Enfin, On lira également avec profit un autre Aron, Jacques, cette fois, qui consacra il y a quelques années une étude à la question de l’antisémitisme supposé de Marx pour mieux monter l’anachronisme de cette accusation. On préférera donc avoir tort deux fois avec Aron que raison avec Senik.

    Charles Boyer , Marx et les droits de l’homme
    https://www.cairn.info/revue-l-enseignement-philosophique-2014-3-page-54.htm

    #anticommunisme #antisemitisme #France #Allemagne

  • Olaf Kistenmacher : Arbeit und « jüdisches Kapital », Bremen 2016. - Rosa-Luxemburg-Stiftung
    https://www.rosalux.de/news/id/45072/olaf-kistenmacher-arbeit-und-juedisches-kapital-bremen-2016

    Non, le parti communiste allemand KPD n’était pas antisemite. Une dissertation de 300 pages essaye d"apporter des preuves pour la thèse qu’au fond "l’anticapitalisme marxiste" est antisemite, mais le projet de l’auteur est un échec. Peu importe, il a acquis le droit d’inscrire son titre dans son passeport et il poursuivra sans doute une brillante carrière dans les institutions internationales notoirement anticommunistes et sionistes.

    Au fond sa démarche est simple et infaillible : Je te ponds (ou copie) une définition super vague de l’antisemitisme, je rajoute une prise d’antisionisme antisemite et je fais mijoter les ingrédients dans une sauce affinée d’aromates à la théorie critique. C’est une mixture assez riche pour alimenter 300 pages et laisser le lecteur critique sur sa faim malgré tout.

    Bref, le dur exercice de lecture de toutes les éditions du journal des amis de la langue de bois Rote Fahne n’a produit aucune preuve pour l’existance de l’antisemitisme communiste hisorique. Pourtant, l’ami du sionisme anticommuniste s’est donné toute la peine possible. Comme c’est triste.

    Keine andere politische Gruppierung wurde so gnadenlos von den Nationalsozialisten verfolgt wie die Kommunistische Partei Deutschlands. Bereits im März 1933, noch vor allen anderen Parteien, verboten die neuen Machthaber die KPD. Etwa 150.000 Kommunistinnen und Kommunisten sollten bis zum Ende des Zweiten Weltkriegs verhaftet, 20.000 ermordet werden.

    Dies kam nicht von ungefähr, entsprach die KPD doch vermeintlich dem nationalsozialistischen Feindbild vom «jüdischen Bolschewismus». Hervorgegangen war sie aus der Vorkriegssozialdemokratie und damit aus einer Partei, die sich als entschiedene Gegnerin des Antisemitismus hervorgetan hatte. Zudem standen im Verlauf der Weimarer Republik zahlreiche Personen jüdischer Herkunft an der Spitze der KPD. Zu nennen sind hier beispielsweise Rosa Luxemburg, Leo Jogiches, Paul Levi, August Thalheimer, Arkadi Maslow, Ruth Fischer und Werner Scholem.[1] Prominente Juden wie Ernst Bloch, Hanns Eisler und Egon Erwin Kisch bewegten sich in ihrem Umfeld.

    Angesichts dessen erscheinen die Thesen, die der Hamburger Historiker Olaf Kistenmacher vertritt, durchaus provokant. Seine im Jahr 2010 an der Universität Bremen eingereichte Dissertationsschrift ist nun als Buch erschienen. Darin postuliert er, die KPD-Presse habe Ansichten verbreitet, die man als antisemitisch bezeichnen müsse. Dies sei keineswegs nur gelegentlich passiert, sondern kontinuierlich: Für «alle Perioden der Weimarer Republik» (S. 313) ließen sich entsprechende Aussagen in der Tageszeitung «Rote Fahne» nachweisen. Da es sich bei dem Blatt um das Zentralorgan der Partei handelte, seien solche Positionen zweifellos «Teil der offiziellen Politik» der Kommunisten geworden (S. 13).

    Kistenmacher ist sich bewusst, dass er mit seinem Buch gegen die gesamte bisherige KPD-Forschung anschreibt. So räumt er ein, diese sei zu dem «einhelligen Ergebnis» gelangt, «dass die KPD keine antisemitische Partei war», der Antisemitismus «kein expliziter Bestandteil des Parteiprogramms» gewesen sei (S. 20). Dem versucht er jedoch den Befund entgegenzuhalten, in der Berichterstattung der «Roten Fahne» würden sich «strukturelle Affinitäten» zum antisemitischen Weltbild nachweisen lassen. Dabei handele es sich um «einzelne Bestandteile des modernen Antisemitismus» sowie um «Versatzstücke der antisemitischen Weltanschauung» (S. 18). Daher habe am Anfang seiner Untersuchung die Frage gestanden, «inwieweit die Rote Fahne judenfeindliche Vorstellungen (re-)produzierte und so, ob von der Redaktion oder der Parteiführung gewollt oder nicht, dazu beitrug, antisemitische Vorstellungen zu bestätigen» (S. 29). Zudem wollte Kistenmacher untersuchen, ob die «Rote Fahne» diese Denkweisen in die eigene Gesellschaftskritik integrierte. Ziel seiner Analyse sei es gewesen, «den <produktiven> Moment, den Umschlagspunkt darzustellen, an dem sich aus der unreflektierten Übernahme antisemitischer Ausdrücke etwas eigenes entwickelte, das man als Ansätze eines Antisemitismus von links bezeichnen könnte» (S. 37).

    Um es vorwegzunehmen: Kistenmachers Argumentation weiß nicht zu überzeugen. Dabei ist die Frage durchaus gerechtfertigt, ob sich antisemitische Aussagen in der kommunistischen Presse fanden. Denn tatsächlich gab es Phasen in der Geschichte der KPD, in denen die Partei zumindest ein sehr fragwürdiges Verhältnis zu Nationalismus, Antisemitismus und den entsprechenden politischen Bewegungen hatte. Ein Beispiel hierfür ist etwa der sogenannte Schlageter-Kurs im Sommer 1923. Benannt ist dieser nach dem rechtsextremen Freikorpssoldaten Albert Leo Schlageter, der während der französisch-belgischen Ruhrbesetzung mehrere Sprengstoffanschläge gegen die Besatzer durchgeführt hatte und deswegen von einem französischen Militärgericht zum Tode verurteilt wurde. Es war die Zeit von Krise, Hyperinflation und enormer gesellschaftlicher Polarisierung. Die KPD witterte ihre Chance, doch noch eine erfolgreiche Revolution durchzuführen, den «deutschen Oktober». In diesem Kontext startete sie den Versuch, die völkische Bewegung zu spalten, indem sie Diskussionsveranstaltungen mit einzelnen Vertretern durchführte, sich teilweise deren Sprache bediente und den hingerichteten Schlageter als «mutigen Soldaten der Konterrevolution» portraitierte. Nach nur wenigen Wochen gab sie diesen Kurs wieder auf. Ein weiteres Beispiel bieten die frühen 1930er Jahre. Hier entwickelte die KPD ein mehr als fragwürdiges Verhältnis zum Nationalismus, wie es im «Programm zur nationalen und sozialen Befreiung des deutschen Volks» zum Ausdruck kam.[2] Zudem unterstützte sie zu dieser Zeit einen von Deutschnationalen und Nationalsozialisten initiierten Volksentscheid gegen die sozialdemokratisch geführte preußische Landesregierung. Außerdem nahmen in der Sowjetunion als dem Land, an dem sich die KPD orientierte, in der Periode des Stalinismus antisemitische Stimmungen stark zu.

    Die Geschichtswissenschaft hat diese Prozesse bereits untersucht, sie zumeist in die Historie der kommunistischen Bewegung eingeordnet und gerade die Entwicklungen in den 1930er Jahren als Ausdruck der Stalinisierung der KPD gewertet.[3] Nichtsdestotrotz wären hier durchaus noch Differenzierungen möglich, ebenso wie genauere quellengesättigte Analysen einzelner Ereignisse.[4] Doch das leistet Kistenmachers Buch nicht. Es ist auch gar nicht sein Anspruch. Vielmehr möchte er – so zumindest der Lektüreeindruck – um jeden Preis nachweisen, dass sich die KPD antisemitischer Argumentationsmuster bediente.

    Um seiner Beweisführung nachzugehen, hat Kistenmacher sein Buch in drei Abschnitte unterteilt. Im ersten, umfangreichsten unternimmt er eine an Michel Foucault angelehnte Diskursanalyse. Dabei untersucht er die Berichterstattung in der «Rote Fahne» während der Jahre der Weimarer Republik auf mögliche antisemitische Formulierungen und Darstellungen. Der Forschung folgend unterscheidet er die nachrevolutionäre Epoche (1918-1923), die Phase der Stabilisierung (1924-1928) und die letzten Jahre der Weimarer Republik (1929-1933), die für Kistenmacher vor allem von der Auseinandersetzung mit der NSDAP geprägt waren. Einen wesentlichen Bruch markiert für ihn der Schlageter-Kurs vom Sommer 1923. Doch anders als die bisherige Forschung meint er, die Positionen, welche die KPD hier vertreten habe, seien keineswegs neu gewesen. Vielmehr habe die Partei an «Motive anknüpfen [können], die bereits zuvor vorhanden waren», zum einen eine positive Bezugnahme auf die Nation, zum anderen ein «personifizierter Antikapitalismus». Die Partei habe sich vorgestellt, «die kapitalistischen Machtverhältnisse dadurch überwinden zu können […], dass die Gesellschaft von den Kapitalisten, Nutznießern und <Parasiten> befreit würde» (S. 95). Dieser «strukturelle Antisemitismus» fände sich bis zum Ende der Weimarer Republik. Und mehr noch: Die «Rote Fahne» sei bei «der Übernahme einiger antisemitischer Vorstellungen […] selber nicht unproduktiv» geblieben. «Sie integrierte diese Stereotype in die eigene Gesellschaftskritik und bildete dabei eine spezifische Form der Judenfeindschaft heraus» (S. 322).

    An diesen Befund anschließend analysiert Kistenmacher im zweiten Teil seines Buches die Intellektuellenfeindschaft, die Mitte der 1920er Jahre innerhalb der KPD einsetzte. Völlig zu Recht verweist er hier auf die Widersprüchlichkeit in der Haltung der Parteiführung. Denn diese habe ignoriert, «dass die kommunistische Bewegung maßgeblich von Theorien, von Akademikerinnen und Akademikern geprägt war» (S. 218). Zudem habe die marxistische Linke selbst stets die gesellschaftliche Trennung zwischen geistiger und körperlicher Arbeit kritisiert. Dementsprechend stellt Kistenmacher fest, dass die Angriffe auf Intellektuelle vorrangig ein Mittel der Parteiführung gewesen seien, innerparteiliche Kontrahenten vom linken Flügel wie Ruth Fischer oder Karl Korsch zu stigmatisieren. Keineswegs könne man dies von dem «umfassenden Prozess der Stalinisierung» trennen. Doch zugleich weise «das Feindbild <Intellektuelle> zahlreiche Übereinstimmungen mit geläufigen antisemitischen Vorstellungen» auf: «<Intellektuelle> galten als unproduktiv, kleinbürgerlich und mit einer negativen Macht ausgestattet, andere Menschen gegen ihren Willen zu beeinflussen» (S. 246).

    Im dritten Teil seiner Arbeit untersucht Kistenmacher die Haltung der Kommunistischen Partei zum Zionismus. Die KPD lehnte die jüdische Nationalbewegung ab, handelte es sich doch aus ihrer Sicht um einen Verbündeten des englischen Imperialismus. Doch hätten sich, so Kistenmacher weiter, in ihre Kritik zunehmend auch antisemitische Argumentationsweisen eingeschlichen. So habe die „Rote Fahne“ beispielsweise ab Ende der 1920er Jahre nicht mehr zwischen «zionistisch» und «jüdisch» unterschieden. Nicht zuletzt weise die antizionistische Haltung der KPD viele Parallelen zu dem auf, was heute als «antizionistischer Antisemitismus» bezeichnet werde (S. 281). Hier zeige sich am deutlichsten, wie sehr die Analyse der «Roten Fahne» eine «Geschichte der Gegenwart» (Focault) sei: «Denn die Position, die die KPD in den 1920er und Anfang der 1930er entwickelte, nahm zentrale Elemente des antizionistischen Antisemitismus vorweg, der nach 1945 zu einem festen ideologischen Element des Marxismus-Leninismus wurde» (S. 319).

    «Arbeit und <jüdisches Kapital>» basiert auf der akribischen und verdienstvollen Durchsicht von fünfzehn Jahrgängen der «Roten Fahne». Wer die Prosa kommunistischer Zeitungen kennt, kann ungefähr einschätzen, was Kistenmacher hier auf sich genommen hat. Nicht von ungefähr merkte der Kominternfunktionär Ossip Pjatnizki einmal an, die KPD-Presse sei «sehr langweilig», niemand außerhalb der Partei wolle sie kaufen.[5] Tatsächlich erreichte die «Rote Fahne» in den Jahren der Weimarer Republik zu keinem Zeitpunkt auch nur annähernd so viele Leserinnen und Leser, wie die Partei Mitglieder hatte.

    Angesichts dessen stellt sich die Frage, warum Kistenmacher seine Auswertung auf das Parteiorgan beschränkte. Schließlich räumt er selbst ein, dass dessen Auflagenzahlen vergleichsweise niedrig blieben. Eine Antwort findet sich möglicherweise in der Methodik, die er verwendet. Es geht ihm gar nicht darum, herauszufinden, welche Außenwirkung der reale oder vermeintliche Antisemitismus der «Roten Fahne» hatte. Die eingangs zitierte Behauptung, er sei zur «offiziellen Politik» der KPD geworden, scheint Kistenmacher gar nicht überprüfen zu wollen. Vielmehr konzentriert er seine Untersuchung auf die «Ebene des geschriebenen Worts» (S. 12). Und selbst hier umfasst seine Analyse nicht den gesamten innerparteilichen Diskurs, sondern beschränkt sich eben größtenteils auf die Spalten der «Roten Fahne». Im Berliner Bundesarchiv befinden sich seit knapp zwei Jahrzehnten die umfangreichen Bestände des ehemaligen Zentralen Parteiarchivs der KPD. Ihre Auswertung hätte möglicherweise eine Reihe von Fragen beantworten können: Wurden die entsprechenden Berichte der Zeitung in den Parteigliederungen diskutiert? Gab es Zustimmung oder Kritik? Wie reagierte das Zentralkomitee darauf? Doch diese Quellen hat Kistenmacher für seine Diskursanalyse nicht eingesehen.

    Ein Beispiel soll die Problematik seines Vorgehens verdeutlichen. Der Autor berichtet über die «Ostjudendebatte», die im November 1922 im Preußischen Landtag stattfand. Initiiert wurde diese von den Deutschnationalen, die über die vermeintliche «Ostjuden-Gefahr» diskutieren wollten. Es ging um die neue deutsch-polnische Grenze, die gesichert werden sollte, um die Einwanderung vor allem von jüdischen Migranten aus Osteuropa zu verhindern. Diese Debatte ist insofern sehr aufschlussreich, als sie zeigt, wie sich die frühe KPD mit dem Antisemitismus völkischer Kreise auseinandergesetzt hat – in diesem Fall der Abgeordnete Werner Scholem, der für die Partei ans Rednerpult trat. Folgt man Kistenmacher, der sich auf einen kurzen Bericht aus der «Roten Fahne» bezieht, dann war Scholems Argumentation «verwirrend». Mit seinem Redebeitrag habe er versucht, «die Stimmung gegen die <Ostjuden>, die mit diffusen Vorstellungen über den globalen Kapitalismus, verborgene Wirtschaftsströme und die ökonomische Macht der Bewohnerinnen und Bewohner des Scheunenviertels verbunden war, gegen die herrschende Klasse zu richten» (S. 58 f.). Wirft man anders als Kistenmacher jedoch einen Blick in die gedruckt vorliegenden Protokolle des Preußischen Landtags, ergibt sich ein ganz anderes Bild. Werner Scholem war der einzige Redner, der den Antisemitismus der Deutschnationalen entschieden ablehnte und sich nicht auf entsprechende Argumentationsmuster einließ. Die Migranten bezeichnete er nicht als «Ostjuden», sondern als Proletarier. Zudem benannte er als einziger Redner den Zusammenhang zwischen Wirtschaftskrise und Fremdenfeindlichkeit. Vor allem zeigt sich in dieser Debatte noch ein weiterer Aspekt, den Kistenmacher nur am Rande benennt: Jüdische Kommunistinnen und Kommunisten selbst waren immer wieder, ebenso wie die KPD als Ganzes, Ziel der antisemitischen Polemiken von völkischer Seite.[6]

    Ein weiteres Problem in Kistenmachers Argumentation ist die Art und Weise, wie er den Antisemitismus-Begriff verwendet. Trotz der Tatsache, dass die Diskussion darüber emotional sehr aufgeladenen ist und von Wissenschaftler*innen große Genauigkeit abverlangt, liefert er in seiner Einleitung leider keine genaue Definition. Allerdings wird bei der Lektüre deutlich, dass er den Begriff sehr weit fasst – nämlich so weit, wie es nötig ist, um seine Hauptthese zu belegen. So verdeutlicht er immer wieder, dass es ihm keinesfalls nur um rassistische Aussagen und Stereotype geht, die sich gegen das Judentum oder einzelne Repräsentanten richten, sondern auch um Argumentationsweisen, die sich zwar nicht ausdrücklich auf Juden beziehen, aber dem Antisemitismus von ihrer Begrifflichkeit und Argumentationsstruktur her vermeintlich ähneln – gewissermaßen «latente Formen antisemitischer Aussagen, die die Kritische Theorie als <Krypto-Antisemitismus> bezeichnet» (S. 99). Zudem schreibt er, dass er bei der Analyse «strukturelle Affinitäten» zwischen marxistischem Antikapitalismus und einem antisemitischen Weltbild aufzeigen wolle (S. 21). Seine Ausgangsbasis bilden «die kleinsten Einheiten des Diskurses, der Gebrauch von Ausdrücken wie <Judas>, <jüdisch>, <Zionismus> usw.» (S. 12).

    Kistenmacher interessiert sich in diesem Zusammenhang nur am Rande dafür, welche ideologische Bedeutung bestimmten Begriffen innerhalb des KPD-Diskurses zukam. Trotzdem meint er, dass das, was die KPD unter «Jude» und «jüdisch» verstanden habe, «nicht eindeutig von rassistischen Zuschreibungen zu trennen» gewesen sei (S. 96). Doch selbst unbeschadet dessen: Die «Rote Fahne» müsse gar «keine eindeutig antisemitischen Aussagen bringen und keine voll entwickelte antisemitische Weltanschauung formulieren […], um auf den Diskurs des modernen Antisemitismus anzuspielen» (S. 50). Kistenmacher übernimmt also gewissermaßen selbst die Interpretationshoheit darüber, was antisemitisch sei. Gleichwohl muss er einräumen, dass es sich «nicht immer eindeutig» sagen lasse, «welche Aussagen zur Zeit der Weimarer Republik als judenfeindlich auffielen» (S. 322). Problematisch wird seine Herangehensweise vor allem, wenn es um den «strukturellen Antisemitismus» geht. Denn schon der positive Bezug der KPD auf den Begriff «Arbeit», die Verwendung der Bezeichnung «Finanzkapitalismus» oder auch eine personifizierte Kapitalismuskritik sind für Kistenmacher antisemitisch. Hier besteht nur noch ein schmaler Grat zwischen Analyse, Fehlinterpretation und bewusster Unterstellung.

    Folgt man dem Autor weiter in seiner Argumentation, kann man letztendlich jeder Partei und Organisation der Weimarer Republik bescheinigen, Anschauungen vertreten zu haben, die strukturell antisemitisch waren – allen voran der Sozialdemokratie, die beispielsweise 1926 gemeinsam mit den Kommunisten einen Volksentscheid zur entschädigungslosen Enteignung des deutschen Adels durchführte. Der Slogan «Keinen Pfennig den Fürsten» war ja geradezu ein Paradebeispiel für personalisierte Kapitalismuskritik. Tatsächlich räumt auch Kistenmacher ein, dass es schwer zu beurteilen sei, «inwieweit die KPD sich in ihren Aussagen über das <jüdische Kapital> oder ihrer Position zum Zionismus von anderen Parteien der Linken oder der Mitte unterschied» (S. 322). Angesichts dessen stellt sich aber die Frage, welche Aussagekraft die Analysekategorie «struktureller Antisemitismus» überhaupt besitzt.

    Zahlreiche Probleme von Kistenmachers Vorgehensweise werden in dem Kapitel über die Intellektuellenfeindschaft in der KPD deutlich. Gleich zu Beginn weist er darauf hin, dass er hier von seiner bisherigen Herangehensweise abgewichen sei, lediglich die «Rote Fahne» zu untersuchen. Denn im KPD-Organ hätten sich schlichtweg «kein Beitrag über <jüdische Intellektuelle>» gefunden (S. 213). Stattdessen geht er einer Bemerkung Hermann Webers nach, wonach in den innerparteilichen Auseinandersetzungen der Jahre nach 1924 eine «antisemitische Grundstimmung» nicht zu übersehen gewesen sei. Auf zahlreiche zeitgenössische Quellen gestützt kommt Kistenmacher dann zu dem überraschenden Schluss, Webers Aussage müsse «relativiert werden». Eine gegen jüdische KPD-Mitglieder gerichtete Stimmung lasse sich nicht nachweisen: «Nach den Aussagen von Zeitzeuginnen und Zeitzeugen war sie entweder gar nicht vorhanden, oder die antisemitische Grundstimmung war selbst für Betroffene nicht leicht zu erkennen» (S. 223). Angesichts dessen bemüht er sich dann um eine andere Art der Beweisführung. Ziel des restlichen Kapitels ist also die Untersuchung dessen, wie das Feindbild «Intellektuelle» «antisemitische Vorstellungen, beabsichtigt oder nicht, übernimmt, integriert und reproduziert und wie gleichzeitig antisemitische Vorstellungen das Feindbild <Intellektuelle> bestärken, scheinbar begründen und plausibel erscheinen lassen» (S. 225). Leider weiß seine Argumentation keineswegs zu überzeugen. Er benennt Wesensmerkmale des Antisemitismus wie «jüdische Schläue» und versucht eine Wesensgleichheit zur Intellektuellenfeindlichkeit der KPD-Führung zu konstruieren. Wenn er gelegentlich überzeugende Beispiele bringt, stehen sie auf einer sehr dünnen Quellenbasis. Beispielsweise berichtet er davon, dass die Oppositionellen Fischer, Rosenberg und Scholem parteiintern «häufiger» als «Judenbengel» diffamiert worden seien (S. 243). Zeitgenössische Belege hierfür liefert er jedoch nicht, sondern lediglich zwei Briefe von KPD-Mitgliedern, die Jahre bzw. Jahrzehnte später nach den entsprechenden Ereignissen verfasst wurden. Auch wenn beide Quellen seriös sind, sagen sie doch recht wenig über die Quantität solcher Aussagen in der Gesamtpartei aus. Nicht von ungefähr fühlt sich Kistenmacher selbst am Ende des Kapitels genötigt, seine Thesen einzuschränken. Der Zusammenhang zwischen Antiintellektualismus und Antisemitismus sei lediglich «als Tendenz beschrieben (worden), nicht als eine vollständige Übereinstimmung» (S. 246). Er räumt daher ein: «Das Ergebnis dieses Kapitels fällt deutlich spekulativer aus als das der ersten drei Kapitel» (S. 245).

    Hier wird ein Muster deutlich, dass sich durch das ganze Buch zieht. Immer wieder relativiert der Autor seine eigenen Aussagen. Wirklich eindeutig formulierte, zitierfähige Thesen muss man – entgegen den anfänglichen Vermutungen – lange suchen. Dies ist jedoch keineswegs Ausdruck einer besonderen Ausgewogenheit des Buches. Vielmehr liefert Kistenmacher eine sehr spezielle Sichtweise auf die KPD, die mit einer differenzierten Analyse der Parteirealität nur wenig zu tun hat. Er erkennt zwar durchaus die Notwendigkeit, «die Aussagen als Ereignisse in ihrem jeweiligen historischen Kontext zu analysieren» (S. 50). Doch zugleich tut er sich schwer damit: «Es fällt nicht leicht, die Ergebnisse im Kontext der Gesellschaft der Weimarer Republik einzuordnen» (S. 322). Dies ist sehr bedauernswert. Denn zweifelsfrei bringt Kistenmacher in seinem Buch einige interessante Details zutage. Doch für über 300 Seiten Text bleibt der Erkenntnisgewinn eher gering. Die Geschichte der KPD muss jedenfalls nicht neu geschrieben werden.

    [1] Den Posten des Parteivorsitzenden gab es lange Zeit nicht. Die Genannten waren wahlweise Org.-Leiter oder Pol.-Leiter in der Zentrale, später im Zentralkomitee.

    [2] Programmerklärung zur nationalen und sozialen Befreiung des deutschen Volkes (1930), in: Hermann Weber (Hg.): Der deutsche Kommunismus. Dokumente, Köln u. Berlin, Kiepenheuer & Witsch, 1963, S. 58-65. Noch näher an der NS-Rhetorik ist: „Reichen wir einander brüderlich die Hände zur Versöhnung des deutschen Volkes“ – Aufruf des Zentralkomitees der KPD, 15.10.1936. In: Hermann Weber, Jakov Drabkin, Bernhard H. Bayerlein (Hg.): Deutschland, Russland, Komintern, Bd. 2: Nach der Archivrevolution. Neuerschlossene Quellen zur Geschichte der KPD und den deutsch-russischen Beziehungen. Dokumente (1918-1943), Teilband 2, Berlin, München u. Boston, De Gruyter, 2015, S. 1281-1289.

    [3] Werner T. Angress: Die Kampfzeit der KPD 1921–1923, Düsseldorf, Droste, 1973, S. 364-384; Ossip K. Flechtheim: Die KPD in der Weimarer Republik, Hamburg, Junius 1986, v. a. S. 140-142 u. 217-220; Otto Wenzel: 1923. Die gescheiterte Deutsche Oktoberrevolution, Münster, Lit, 2003, S.114-124; Mario Keßler: Die KPD und der Antisemitismus in der Weimarer Republik, in: Utopie kreativ (2005), 173, S. 223-232; Joachim Schröder: Internationalismus nach dem Krieg. Die Beziehungen zwischen deutschen und französischen Kommunisten 1918-1923, Essen, Klartext, 2008, S. 375-381; Marcel Bois: Kommunisten gegen Hitler und Stalin. Die linke Opposition der KPD in der Weimarer Republik. Eine Gesamtdarstellung, Essen, Klartext, 2014, S. 359-365.

    [4] Zuletzt zum Schlageter-Kurs: Ralf Hoffrogge: Der Sommer des Nationalbolschewismus? Die Stellung der KPD-Linken zu Ruhrkampf und ihre Kritik am „Schlageter-Kurs“ von 1923, in: Sozial.Geschichte Online 20 (2017), S. 99-146.

    [5] Kasper Braskén: Willi Münzenberg und die Internationale Arbeiterhilfe (IAH) 1921 bis 1933: eine neue Geschichte. In: Jahrbuch für Forschungen zur Geschichte der Arbeiterbewegung 11 (2012), 3, S. 57-84, hier S. 79.

    [6] Siehe hierzu Ralf Hoffrogge: Werner Scholem. Eine politische Biografie (1895-1940), Konstanz u. München, UVK, 2014, S. 206-217.

    Olaf Kistenmacher: Arbeit und «jüdisches Kapital». Antisemitische Aussagen in der KPD-Tageszeitung Die Rote Fahne während der Weimarer Republik, Bremen 2016: Edition Lumière (356 S., 44,80 €).

    #Allemagne #histoire #anticommunisme #communisme #sionisme #antisemitisme #wtf

  • HITLER’S SHADOW, Nazi War Criminals, U.S. Intelligence, and the Cold War
    https://www.archives.gov/files/iwg/reports/hitlers-shadow.pdf
    Dans cette publication on apprend que la CIA était plutôt sceptique en ce qui concernait la collaboration avec Stepan Bandera. Les parachutages d’agents anticommunistes étaient l’affaire des Britanniques. Plus tard c’étaient surtout les ex-nazis allemands proches d’Eichmann, particulièrement Gerhard von Mende, un participant à l’organisation de l’holocauste, qui le soutenaient jusqu’à sa mort. La CIA avait son propre homme de main, Mykola Lebed.

    Richard Breitman and Norman J.W. Goda, Published by the National Archives

    In 1998 Congress passed the Nazi War Crimes Disclosure Act [P.L. 105-246]
    as part of a series of efforts to identify, declassify, and release federal records on the perpetration of Nazi war crimes and on Allied efforts to locate and punish war criminals. Under the direction of the National Archives the Interagency Working Group [IWG] opened to research over 8 million of pages of records - including recent 21st century documentation. Of particular importance to this volume are many declassified intelligence records from the Central Intelligence Agency and the Army Intelligence Command, which were not fully processed and available at the time that the IWG issued its Final Report in 2007.
    As a consequence, Congress [in HR 110-920] charged the National Archives
    in 2009 to prepare an additional historical volume as a companion piece to
    its 2005 volume U. S. Intelligence and the Nazis. Professors Richard Breitman
    and Norman J. W. Goda note in Hitler’s Shadow that these CIA & Army records produced new “evidence of war crimes and about wartime activities of war criminals; postwar documents on the search for war criminals; documents about the escape of war criminals; documents about the Allied protection or use of war criminals; and documents about the postwar activities of war criminals”.
    This volume of essays points to the significant impact that flowed from
    Congress and the Executive Branch agencies in adopting a broader and fuller
    release of previously security classified war crimes documentation. Details about records processed by the IWG and released by the National Archives are more fully described on our website iwg@nara.gov.

    William Cunliffe, Office of Records Services,
    National Archives and Records Administration

    CHAPTER FIVE, Collaborators: Allied Intelligence and the Organization of Ukrainian Nationalists
    ...
    The CIA never considered entering into an alliance with Bandera to procure intelligence from Ukraine. “By nature,” read a CIA report, “[Bandera] is a political intransigent of great personal ambition, who [has] since April 1948, opposed all political organizations in the emigration which favor a representative
    form of government in the Ukraine as opposed to a mono-party, OUN/Bandera regime.”

    Worse, his intelligence operatives in Germany were dishonest and not secure. Debriefings of couriers from western Ukraine in 1948 confirmed that, “the thinking of Stephan Bandera and his immediate émigré supporters [has] become radically outmoded in the Ukraine.” Bandera was also a convicted assassin. By now, word had reached the CIA of Bandera’s fratricidal struggles with other Ukrainian groups during the war and in the emigration.
    By 1951 Bandera turned vocally anti-American as well, since the US did not advocate an independent Ukraine.” The CIA had an agent within the Bandera group in 1951 mostly to keep an eye on Bandera.

    British Intelligence (MI6), however, was interested in Bandera. MI6 first contacted Bandera through Gerhard von Mende in April 1948. An ethnic German from Riga, von Mende served in Alfred Rosenberg’s Ostministerium
    during the war as head of the section for the Caucasus and Turkestan section, recruiting Soviet Muslims from central Asia for use against the USSR. In this capacity he was kept personally informed of UPA actions and capabilities.

    Nothing came of initial British contacts with Bandera because, as the CIA learned later, “the political, financial, and tech requirements of the [Ukrainians] were higher than the British cared to meet.” But by 1949 MI6 began helping Bandera send his own agents into western Ukraine via airdrop. In 1950 MI6 began training these agents on the expectation that they could provide intelligence from western Ukraine.

    CIA and State Department officials flatly opposed the use of Bandera. By 1950 the CIA was working with the Hrinioch-Lebed group, and had begun to run its own agents into western Ukraine to make contact with the UHVR. Bandera no longer had the UHVR’s support or even that of the OUN party leadership in Ukraine. Bandera’s agents also deliberately worked against Ukrainian agents used by the CIA. In April 1951 CIA officials tried to convince MI6 to pull support from Bandera. MI6 refused. They thought that Bandera could run his agents without British support, and MI6 were “seeking progressively to assume control of Bandera’s lines.” The British also thought that the CIA underestimated Bandera’s importance. “Bandera’s name,” they said, “still carried considerable weight in the Ukraine and … the UPA would look to him first and foremost.”

    On trouve des informations sur les relations de la CIA avec les anticommunistes ukrainiens dans le chapître The United States and Mykola Lebed

    Nazi War Crimes Interagency Working Group
    https://www.archives.gov/iwg

    #histoire #USA #anticommunisme #Ukraine #Bandera

  • 40 Years of Silence - An Indonesian Tragedy | Full Documentary Movie
    https://www.youtube.com/watch?v=cn8m_2JJcPE

    40 Years of Silence: An Indonesian Tragedy explores the long-term multi-generational effects of the mass-killings in Indonesia in 1965 and 1966, where approximately half a million to a million suspected communists were killed in six months. The documentary weaves together archival footage, photos, interviews with historians and anthropologists, and the testimonies of victims and perpetrators of the 1965 mass-killings to reveal a complex story of politics, death, suffering, and coping. Shot over the course of 10 years, with over 400 hours of footage, 40 Years of Silence follows four families, all of whom had family members killed or “disappeared” by soldiers and neighbors in the mass-killings in Bali and Java. The survivors and their children break the silence as they reveal how they are still subjected to and cope with the continual harassment, surveillance, and discrimination by the State and their community members.

    #Indonésie #anticommunisme #massacre #CIA #1965

  • Victims Of Anti-Communism with Vincent Bevins
    https://www.youtube.com/watch?v=_a3h7zFQzas&t=1s

    The historic sins of communism and fascism are well documented. Often ignored, however, is murder and violence done in the name of anti-communism, and how this underpinned new forms of empire during the Cold War.

    Aaron Bastani interviews author of ’Jakarta Method’, Vincent Bevins, to examine the historic legacy of anti-communism, and the murder programs done in its name.

    Buy The Jakarta Method here ⇛ https://www.hachette.co.uk/titles/vincent-bevins/the-jakarta-method/9781541742406

    00:00 - Introduction
    2:16 - The CIA-backed Massacre of the Indonesian Communist Party
    3:58 - What Was Third Worldism?
    6:26 - Who was President Sukarno?
    9:05 - Who Were the Leaders of the Third World?
    14:15 - The Birth of the CIA
    20:49 - The United States in Indonesia, 1958
    24:00 - Who Controlled the CIA?
    27:08 - How Was Sukarno Removed?
    33:14 - How Many Were Killed in Indonesia?
    36:25 - Did ‘Anti-Communism’ prefigure the War on Terror?
    40:12 - The Intersection of Anti-Communism and Indigenous Genocide
    45:35 - What Was ‘Operation Condor’?
    51:14 - Did Modern Globalisation Require Fanatical Anti-Communism?
    54:54 - Could Third Worldism Come Back?

    #Indonésie #anticommunisme #massacre #CIA #1965

  • Archiv | Zeitschrift des Forschungsverbundes SED-Staat
    https://zeitschrift-fsed.fu-berlin.de/index.php/zfsed/issue/archive

    Depuis 1990 l’Allemagne dépense des millions pour identifier et analyser chaque erreur et méfait des camarades du courant « Realsozialismus » au pouvoir en #DDR et ailleurs. Ceci sont les archives de la revue Zeitschrift des Forschungsverbundes SED-Staat .

    Grenzenlos Bd. 50 Nr. Nr. 50 (2023)

    Nach dem Ende des Sowjetreiches und dem Fall des Eisernen Vorhangs sah es so aus, als hätte ein friedliches und grenzenloses Europa den Ost-West-Konflikt ein für alle Mal hinter sich gelassen. Deutschland, so glaubte man, sei erstmals seit der Gründung des Deutschen Reiches nur noch von Freunden umgeben und die europäische Völkergemeinschaft habe aus zwei Weltkriegen und dem Kalten Krieg die Konsequenz des „nie wieder“ gezogen. Die Möglichkeit eines Krieges auf europäischem Boden war derart unvorstellbar, dass sich Verteidigungsministerium und Generalität vorwiegend mit Abrüstungsfragen und dem Rückbau der Bundeswehr befassten. Die Pazifizierung des nationalen Selbstbewusstseins war schon lange derart fortgeschritten, dass jedweder Hinweis auf mögliche Bedrohungen von außen und die damit verbundenen Anmahnungen in Hinblick auf die Verteidigungsfähigkeit der Bundeswehr, als reaktionärer Bellizismus abgetan wurden. Putin hat die Friedliebenden eines Schlechteren belehrt.

    ...

    ZdF Nr. 1
    Bd. 1 Nr. 1 (1996)

    Die hier veröffentlichten Beiträge spiegeln die Vielfalt der innerhalb des Forschungsverbundes verfolgten Fragestellungen wieder. Sie umspannen Themenbereiche von der Untersuchung der sowjetischen Universität über die Schilderung der Rolle der KPD in Frankreich Ende des Zweiten Weltkrieges bis zum persönlichen Bericht eines evangelischen Pfarrers über seine Bespitzelung. Einen eher zufälligen Schwerpunkt dieses Heftes bilden Beiträge, die sich mit Transformationsprozessen im vereinten Deutschland auseinandersetzen.

    #anticommunisme #science #histoire #propagande

  • #communisme #stalinisme #totalitarisme #autoritarisme #anticommunisme #anarchisme

    ★ LA SECTE ROUGE par Enzo Martucci (1953) - Socialisme libertaire

    Il existe deux types d’anticommunisme : le bourgeois et l’anarchiste.
    Le premier est mesquin, idiot, réactionnaire. Il s’agit d’une attitude misoneiste dictée par la nécessité de préserver, à tout prix, la crainte de Dieu et la prébende du prêtre, la soumission du peuple et le privilège du capital (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2022/11/la-secte-rouge.html

    • Russia & the US PressThe Article the CJR Didn’t Publish
      https://bylinetimes.com/2023/02/04/russia-and-the-us-press-the-article-the-cjr-didnt-publish

      Très intéressant au premier abord, mais en progressant je trouve l’histoire de plus en plus fastidieuse. Tout tourne autour de la question si oui ou non une collection d’emails a été fournie au grand public après avoir été copié par une « taupe » ou si quelques services secrets russes les ont copiés à distance.

      Le tout mélangé avec les préjugés russophobes propres au commun des étatuniens l’histoire n’a d’intérêt que si on ne connaît pas encore le fonctionnenment de la politique aux États Unis. A ce niveau là par contre on découvre les lignes du front entre la tendances des « liberals », « conservatives » et la nouvelle droite trumpiste qui se livrent une guéguerre comme un concours du meilleur impérialiste.

      Actuellement Arte nous propose une belle représentation de l’ambiance dans les cercles de ces #élites, « Le talentueux monsieur Ripley » d’après Patricia Highsmith.

      #merci @fil

      #USA #presse #société #presse #russophobie #anticommunisme #pizzagate

    • De mon côté, plus que l’histoire de savoir d’où proviennent les leaks, j’ai lu cet article comme un questionnement sur l’intégrité de the nation et du CJR, étant donné leur image progressiste. Les éléments mentionnés sur les conflits d’intérêt sont bien affligeants.

  • Was Orwell secretly a reactionary snitch ?
    https://www.independent.co.uk/news/uk/home-news/george-orwell-snitch-list-reactionary-grass-blacklist-communists-info

    Pendant la guerre froide il était difficile d’être de gauche car tous tes alliés potentiels étaient compromis. Tous entretenaient forcément des relations avec « Moscou », « Pankow », « Pekin » ou la #USIA. George Orwell préférait les services de son pays natal. Le film « Animal Farm » d’après sa novelle était financé en bonne partie par des services étatsuniens qui considéraient son oeuvre comme une arme anticommuniste efficace. Là, 39 ans après 1984 la brutalité des pratiques de surveillance des pays capitalistes dépasse de loin celle de son imaginaire et le problème de la liste orwellienne nous rappelle le bon vieux temps quand il fallait un délateur pour se retrover sur une liste noire.

    « Orwell was a snitch », il n’y a pas de doute. Apparamment dans sa vie quotidienne il il était aussi un peu réactionnaire comme la plupart des communistes, anarchistes et verts. C’est humain, n’est-ce pas ?

    24.6.2018 by Adam Lusher - George Orwell, born 115 years ago on Monday, was the writer who challenged the iniquities of imperialism and capitalism, who took a bullet in the throat fighting fascism, and who taught a Western audience about the horrors of Stalinist communism.

    That he died young, of tuberculosis at the age of 46, in 1950, served only to enhance his posthumous reputation. He became, in the words of one astute critic, “the James Dean of the Cold War, the John F Kennedy of English letters”.

    Death may also have saved him from curdling into the kind of bitter, contrarian conservatism that seems to have been the fate awaiting many a one-time youthful socialist.

    Instead, Orwell is often remembered as a man of “genius”, the “greatest political writer of the 20th century”.

    The commonly accepted view of the man is encapsulated in the aims of the foundation bearing his name. Through the coveted Orwell Prize, the Orwell Foundation seeks “to celebrate honest writing and reporting, to uncover hidden lives, to confront uncomfortable truths, to promote Orwell’s values of integrity, decency and fidelity to truth”.

    And yet there is one blemish – or complication – in the reputation of St George.

    It lay hidden until 1996 when Foreign Office file FO 111/189 was made public under the 30-year rule.

    The hitherto secret file revealed that in 1949 the great writer had, via his friend Celia Kirwan, given a semi-secret government propaganda unit called the Information Research Department (IRD) what became known as “Orwell’s List”.

    Orwell effectively handed over to the British authorities the names of 38 public figures whom he thought should be treated with suspicion as secret communists or “fellow travellers” who sympathised with the aims of Stalin’s Russia.

    When the existence of Orwell’s List was revealed in 1996, and when the Foreign Office finally divulged who was on it in 2003, the initial reactions seemed tinged with sadness and hedged about with qualifications.

    But the internet was young then.

    Now it has grown into a giant bristling with social media channels and anger; swift to judge, slow to reflect.

    Orwell worked for the BBC during the Second World War despite once describing it as being ‘halfway between a girls’ school and a lunatic asylum’

    And so George Orwell, a hero to so many, is now demonised online as a “fake socialist”, a “reactionary snitch”, a traitor, a McCarthyite “weasel”.

    “Orwell’s List is a term that should be known by anyone who claims to be a person of the left,” declares one fairly widely circulated condemnation. “At the end of his life, he was an outright counter-revolutionary snitch, spying on leftists on behalf of the imperialist British government.”

    “He was an anti-socialist,” asserts another indictment, “corresponding with British secret services and keeping a blacklist of writers.”

    So widespread has the vilification become, that “Orwell as snitch” is sometimes played with – not entirely seriously – as an internet meme.

    And yet, when you consult DJ Taylor, author of the acclaimed biography Orwell: The Life, you do not encounter boiling indignation.

    “I can’t get very worked up about the list,” he says mildly. “I don’t see it particularly as a mistake.

    “You just have to see it in the context of the time.”

    And that context, reveals Taylor, was explained to him by the left wing former Labour leader Michael Foot.

    Taylor recalls: “Foot told me that the great difficulty if you were a left wing Labour MP in the 1940s was working out exactly where your friends stood. You didn’t know whether some were listening to you and agreeing, and then going straight to the British Communist Party’s headquarters in King Street and telling them everything.”

    “Another example of the kind of thing they were facing,” says Taylor, “was the man who worked in the Foreign Office in the room next to Orwell’s IRD friend Celia. His name was Guy Burgess.

    “There were at least a dozen elected parliamentarians taking their orders from a foreign country,” adds Taylor. “What could be more traitorous than that?”

    Years after Orwell listed him as giving the “strong impression of being some kind of Russian agent”, the Mitrokhin Archive of KGB documents revealed that journalist Peter Smollett had indeed been a Russian agent.

    Laying aside the irony that Michael Foot was himself once falsely accused of being a KGB agent, it is, then, perhaps no coincidence that the IRD was in fact set up, not by a headbanging Tory, but by Labour foreign secretary Ernest Bevin.

    “This was at a time when the Soviet Union was swallowing up what had previously been independent East European states,” says Taylor. “The IRD was producing reasoned expositions, pamphlet literature, telling people on the ground in Eastern Europe why they should resist this kind of stuff.

    “But a lot of British people were still seduced by the idea of our ally ‘good old Uncle Joe Stalin’, when in fact the bloke was a mass murdering psychopath. And you were also dealing with some really hardline ideologues.

    “So Orwell’s idea was, if you are going to get somebody to write these kinds of pamphlets, they have to be genuine democrats.

    “He was a democratic socialist who wanted democratic socialists, not right wingers, to be writing this propaganda. But he wanted them to be people who had seen through the Soviet illusion, not covert stooges for Stalin’s Russia.”

    And so Taylor’s anger – such as it is – is reserved, not for Orwell, but for those like the late Labour MP Gerald Kaufman, who greeted the revelation of the list with the “pathetic” remark: “Orwell was a Big Brother too”.

    “This wasn’t Orwell denouncing anybody,” says Taylor. “He wasn’t writing public articles in the press saying ‘these people are evil’.

    “This was him giving private advice to a friend [Celia Kirwan] who was working for the IRD and wanted to know whom to avoid when asking people to write for her department.”

    It should perhaps be noted that Celia Kirwan was a bit more than just a friend. Three years earlier, Orwell had actually proposed marriage to her in the emotional turmoil that followed the death of his first wife Eileen.

    Kirwan rebuffed his advances, but some have suggested that Orwell, aware of his failing health, might have been seeking the comfort of a beautiful woman when on 6 April 1949 he wrote offering to name those who “should not be trusted as propagandists”.

    He certainly knew the list was not for Kirwan’s eyes only. As noted by Timothy Garton Ash, the historian who persuaded the Foreign Office to reveal the document in 2003, Orwell sent his list to Kirwan with a reference to “your friends” who would read it.

    And as Garton Ash also noted, the IRD did not confine itself to relatively innocuous pamphleteering.

    In the New York Review of Books article that formed the first detailed analysis of the list’s contents, Garton Ash wrote: “By the late 1950s, IRD had a reputation as ‘the dirty tricks department’ of the Foreign Office, indulging in character assassination, false telegrams, putting itching powder on lavatory seats and other such Cold War pranks”.

    When he sent his list to Celia Kirwan in 1949, Orwell might not have known that this was the IRD’s direction of travel, but of all people, the author of 1984, who envisaged the Ministry of Truth, should surely have been aware of the possibility.

    That said, as Garton Ash also wrote, not much seemed to have happened to the people on Orwell’s List (apart from missing out on the IRD pamphlet-writing gig). It seems their names weren’t even passed to MI5 or MI6.

    In America, Hollywood actors blacklisted during the McCarthy era had their careers and lives ruined. In England, Michael Redgrave appeared on Orwell’s List in 1949 and starred in the film adaptation of Orwell’s novel 1984 seven years later.

    Peter Smollett, named by Orwell as a likely Russian agent, got an OBE.

    In other words, what happened to those on Orwell’s List seems to have borne no comparison to the fate of Big Brother’s fictional victims or the real millions who died in the purges and repression ordered by Stalin.

    “The list invites us to reflect again on the asymmetry of our attitudes toward Nazism and communism,” wrote Garton Ash, whose own experiences of being spied on by the communist East German Stasi informed his book The File.

    What if Orwell had given the government a list of closet Nazis, he wondered. “Would anyone be objecting?”

    And in truth, there does seem a certain asymmetry in the online articles of denunciation.

    Indeed it is hard not to sense the inspiration of Private Eye’s (fictional) veteran class warrior Dave Spart in some of the articles condemning Orwell as “a social democratic traitor collaborating with the capitalist state against revolutionaries trying to create socialism.”

    “Sure, the USSR did a lot of objectionable things,” says one writer. “But … Western imperialist countries commit much more heinous crimes throughout the world every day.”

    A stronger charge against Orwell might be that of antisemitism. The private notebooks that formed the basis of the list he sent to the IRD included labels like “Polish Jew”, “English Jew”, and “Jewess”.

    But Orwell did also devote an entire 1945 essay to discussing how best to combat antisemitism, while having the honesty to admit – and regret – his own occasional lapses into jokes at the expense of Jews.

    And at the moment, antisemitism might be a problematic charge for some left wingers to level.

    Taylor, though, is convinced that some amongst “the newly emergent hard left” would secretly love to unleash something against Orwell.

    And yes, by “newly emergent hard left”, he does mean some Corbynistas.

    Younger party members, Taylor concedes, might not have the personal memories of the Cold War, still less an instinctive understanding of the context in which Orwell produced his list in 1949.

    But, he adds: “I am a Labour Party member. I have been to hear Corbyn speak and noticed how an awful lot of the people there were aged left wingers for whom there had not really been a place in the Labour Party for the last 20 or 30 years.

    “An awful lot of the hard left these days would pay lip service to Orwell as a beacon of sanity, while secretly having doubts.

    “There are still a load of extreme lefties out there to whom Orwell is this snivelling little Trotskyite telling them things they don’t want to hear and pointing out things that shouldn’t be pointed out because they get in the way of the revolution.”

    And to the ideological, Taylor would add the psychological: “Tall poppy syndrome – Orwell is this secular saint, so let’s have a go at him.”

    This battle over Orwell’s reputation, of course, is more than just a matter of idle literary historical curiosity.

    Its relevance to the political struggles of today is suggested by the remark of one of the more ferocious online critics.

    “George Orwell,” he says, “was the first in a long line of Trots-turned-neocons”.

    It is certainly true that far-right commentators have started trying to co-opt Orwell to their cause, even to the point of suggesting that the man who once chased a fascist across a battlefield with a fixed bayonet would deplore the Antifa movement.

    This, says Taylor, is pretty much what Orwell feared.

    “At the time he was giving Celia Kirwan his list, 1984 was about to be published. Orwell’s great fear was that right wingers would use it as a piece of anti-communist propaganda, and that’s what happened. Immediately after 1984 was published, it was used by the CIA as a propaganda tool.

    “Orwell wrote a very interesting letter to people in the US saying: ‘Look, this is not so much anti-communist as anti-totalitarian.’

    “He feared what right wingers would do with 1984, but thought it was the price you had to pay for exposing evils like totalitarianism.

    “And a writer can’t be blamed for how their books are used by people who are determined to twist meaning for malignant ends.”

    Orwell never wanted to be seen as a secular saint

    Taylor, though, can’t help wondering whether Orwell would really have been that upset by the comments of “slightly disconnected people” on the far left of the internet.

    Orwell himself, he points out, never sought secular saint status. Quite the reverse: “He was very wary of that kind of thing. In an essay on Gandhi he effectively says that when people start being referred to as saints there is something very odd about them and it usually ends in disaster.”

    Instead Taylor has a sneaking suspicion that Orwell might have been rather amused by his online detractors.

    “People undervalue Orwell’s wry sense of humour,” he says. “David Astor, who used to edit the Observer and employed him, told me about the time Orwell came to him saying, ‘You should hear the abuse I have been getting from some of the communist newspapers.’

    “Orwell said: ‘They call me a fascist octopus. They call me a fascist hyena.

    “Then he paused: ‘They’re very fond of animals’.”

    la liste et une introduction
    https://www.orwell.ru/a_life/list/english/e_list

    https://libcom.org/article/orwells-list

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Orwell%27s_list

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/United_States_Information_Agency

    #anticommunisme #Royaume_Uni

    • Article de 2018… on en est encore là en 2023 ? Voici un article de 2020 des éditions Agone, avec un texte des éditions de L’encyclopédie des nuisances, datant d’avant même la diffusion de la liste, en… 1997 déjà.

      Malheureux comme Orwell en France (III) L’affaire de la « liste noire » (2)
      https://agone.org/aujourlejour/malheureux-iii-2

      Cependant, même s’il ne possède guère de connaissances historiques, un individu quelque peu attentif s’apercevra assez vite, à la lecture de la lettre d’Orwell, qu’il s’agit de tout autre chose que d’une lettre de dénonciation. Orwell, malade, a reçu au sanatorium la visite d’une amie proche, la belle-sœur d’Arthur Koestler, lui-même ami très proche d’Orwell. (Il faut noter à ce sujet que les auteurs de l’article – car ils se sont mis à deux –, qui se montrent si pointilleux, ne mentionnent à aucun moment ces relations d’amitié : on est donc amené à croire, à les lire, qu’Orwell a reçu Celia Kirwan en tant que fonctionnaire du Foreign Office.) À cette amie, qui lui parlait de ses activités dans le cadre de la lutte menée par le gouvernement travailliste de l’époque contre la propagande stalinienne, il a indiqué les noms de gens dignes de confiance pour participer d’une façon ou d’une autre à une telle campagne. Revenant là-dessus dans sa lettre, il lui mentionne également l’existence d’un carnet où il a noté les noms de journalistes et d’écrivains dont il faut au contraire, selon lui, se défier, parce qu’ils soutiennent plus ou moins ouvertement la politique de Staline. Orwell n’a donc rien “proposé” au Foreign Office, pas plus qu’il n’a “adressé” quoi que ce soit à l’IRD, et il n’a jamais dénoncé personne. Les journalistes et les écrivains dont il suggérait de se défier avaient une activité publique, et c’est en fonction de celle-ci que quiconque pouvait se faire comme lui, à l’époque, une idée de leur stalinophilie ; aussi facilement qu’en France, par exemple, n’importe qui aurait jugé peu avisé d’aller demander à Sartre de participer à une campagne contre la politique du PCF. En outre, tout au long de ces années-là, Orwell n’a cessé d’attaquer, lui aussi publiquement, cette stalinophilie de l’intelligentsia anglaise, s’en prenant nommément à ses principaux artisans. Et voici, en dernier ressort, ce que prétend révéler ce petit roman d’espionnage : Orwell était bien antistalinien !

      (et non pas anti communisme…)

      Ce pseudo-scoop est d’ailleurs tout aussi fallacieux dans le détail, puisque l’existence du carnet mentionné par Orwell était parfaitement connue depuis la biographie due à Bernard Crick, parue en Angleterre en 1982, comme celui-ci l’a rappelé dans sa lettre au Guardian du 12 juillet 1996. Mais peu importe à nos honnêtes journalistes. Une fois établie comme on l’a vu l’activité de délateur d’Orwell, il n’est guère utile, aux yeux de la conscience moralo-médiatique, de se souvenir que, pas plus qu’il n’y a eu dénonciation, il n’y a eu dans l’Angleterre de l’époque de persécution quelconque contre des écrivains ou des artistes prostaliniens. Il suffit de solliciter les réactions de diverses “personnalités”, toutes prêtes à se déclarer horrifiées par la nouvelle. Et il ne manque pas d’anciens staliniens à la Christopher Hill pour y aller de leur couplet, trop contents de pouvoir baver avec l’aval du ministère de la Vérité

      #George_Orwell

    • Et encore un autre

      Malheureux comme Orwell en France (II) Qui veut tuer son maître l’accuse de la rage - Agone
      https://agone.org/aujourlejour/malheureux-ii

      « En 1996 – puis encore une fois en 2002 –, écrivait Simon Leys en 2006, d’indécrottables staliniens lancèrent puis exploitèrent une rumeur selon laquelle Orwell n’aurait été qu’un vil indicateur de police. » Treize ans après, sans qu’aucune nouvelle pièce à charge n’ait été apportée au dossier, la même rumeur est exploitée aux mêmes fins par le même genre d’individu.

    • @rastapopoulos Ce qui est intéressant c’est de constater les clivages au sein de la gauche qui empêchaient une lutte efficace contre le système capitaliste et impérialiste.

      Nos camarades proches de « Pankow », je parle de l’époque entre 1971 et 1998, défendaient un système qui côté oppression n’était pas pire que n’importe quel autre état, mais on se heurtait toujours à deux forces antagonistes et irréconciliables. D’abord tu vivais dans la certitude que chaque contact avec des représentants du « régime communiste » te valait une entrée dans les fichiers des services de l’Ouest. Parfois tu te tapais une campagne délatrice par la presse de droite. Ceci fut le cas de l’écrivain et historien Bernt Engelmann


      Berlin: Die „Berliner Begegnung zur Friedensförderung“ wurde in der DDR-Hauptstadt eröffnet.
      An dem zweitägigen Treffen nehmen auf Einladung des DDR-Schriftstellers Stephan Hermlin rund 100 Schriftsteller, Künstler und Wissenschaftler aus beiden deutschen Staaten sowie aus weiteren europäischen Ländern und aus Westberlin teil. Unter ihnen sind Prof. Jürgen Kuczynski, Hermann Kant, Stephan Hermlin, Bernt Engelmann (BRD) und Ingeborg Drewitz (Westberlin).-v.l.n.r.

      Passons sur l’infâme « Berufsverbot » qui a transformé une génération entière de diplômés de gauche en chauffeurs de taxi et paumés sans perspective professionelle.

      Si par contre tu osais entretenir des contact avec l’Ouest et tu ouvrais ta gueule en critiquant la RDA on te rangeait dans la case anticommuniste et bien des camarades ainsi visés finissaient par le devenir. Rappellons-nous du sort de Wolf Biermann qui a commencé son itinéraire artistique comme communiste insoumis et s’est transformé en triste guignol anticommuniste après avoir été privé de son passeport RDA.


      Oostduitse zanger Wolf Biermann geeft persconferentie in Frascatie, Amsterdam, Datum : 23 februari 1977

      Pour les militants de gauche « non-dogmatiques » et « spontanéistes » qui vivaient sous la dictature militaire éclairée des #USA et de leurs alliés français et britanniques, il était à la fois évident qu’il fallait défendre la RDA et ses acquis pour les classes laborieuses, les femmes et la solidarité internationale, critiquer les défaillances du socialisme de Berlin-Est et combattre l’impérialisme états-unien qui était en train de corrompre nos amies et amis pendant qu’il assassinait et incarcérait dans le monde entier. Angela Davis fut une de ses victimes libérés grâce aux campagnes de solidarité menée par toutes les tendances de la gauche mondiale.


      11 August 1972, RIA Novosti archive, image #36716, Cosmonaut Valentina Tereshkova, chairperson of the Soviet women committee (right) meeting with Angela Davis at Sheremetyevo Airport.

      Bref le temps entre 1971 et 1989 fut une époque (relativement) heureuse marquée par le début d’une ouverture du rideau de fer et un impérialiste étasunien adouci pour les citoyens d’Europe. La gestion réussie du conflit entre le bloc #COMECON, les #USA et l’Europe nourrissait l’illusion que les conflits mondiaux étaient en train de s’estomper. La politique de détente promettait des avantages pour tous.

      Dans les dernières années de la vie de George Orwell les problèmes se posaient d’une manière différente parce que les forces à l’œuvre n’étaient pas les mêmes et la répartition du pouvoir exigeait un comportement différent de la gauche dans la première phase de la guerre froide.

      On ne pouvait pas ne pas prendre position d’un côté ou de l’autre sous peine de subir le sort des trotskystes ou d’une vie apolitique et insignifiante. La passation violente du pouvoir impérialiste mondial britannique aux nouveaux maîtres de Washington était en plein essor. L’époque de l’après 1914-1918 n’était pas encore révolu et chaque militant et auteur politique devait choisir son camps.

      Bert Brecht nous a légué un fragment de pièce de théâtre qui cerne ce dilemme :

      Untergang des Egoisten Johann Fatzer
      https://de.wikipedia.org/wiki/Fatzer_(Fragment)

      Fatzers letzte Worte sind: von jetzt ab und eine ganze zeit über / wird es keine sieger mehr geben / auf unserer welt sondern nur mehr / besiegte.

      En communiquant sa liste à son amie Orwell a choisi son camp. En prenant en compte la situation de l’époque on ne peut que constater qu’il s’est comporté en anticommuniste contrairement à Klaus Fuchs (https://de.wikipedia.org/wiki/Klaus_Fuchs) et d’autres qui ont opté pour la défense du socialisme même stalinien ou dégénéré.

      Quoi qu’il ait fait peu de temps avant sa mot, l’œuvre de George Orwell occupe une place importante dans notre patrimoine internationaliste au même rang que les écrits de Lev Tolstoï et ceux des humanistes. Notre discussion en est la preuve qu’il a dépassé une position où on peut encore le critiquer pour ses actes alors que nous lui devon l’admiration sans réserve pour tout ce qu’il nous a apporté par ses engagements politiques et comme écrivain.

      Il serait idiot de suivre ou contredire les jugements prononcés à l’époque. Si tu tombes dans ce piège tu risques de te trouver dans une impasse comme les camarades qui ont pris les armes après 1968 pour lutter contre l’impérialisme en Europe. Il ne faut jamais répéter les positions historiques mais il faut les étudier afin de comprendre où nous en sommes. Nous ne pouvons qu’essayer de comprendre comment tout le monde s’est fait avoir par les services secrets, les fausses grandes causes et les attitudes mesquines qu’on essaye de nous imposer par les « contraintes matérielles ».

      Je pense qu’un des meilleurs commentaires sur la question vient d’une source décidément anticommuniste.

      The Bare Necessities (from The Jungle Book)
      https://www.youtube.com/watch?v=08NlhjpVFsU


      The Jungle Book (1967 film)
      https://en.wikipedia.org/wiki/The_Jungle_Book_(1967_film)

      #guerre_froide

  • Meinungsmache mit einem dubiosen „China-Experten“
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=56639

    25.11.2019 von Jens Berger - Adrian Zenz gehörte in den letzten Tagen zu den meistzitierten Quellen in den deutschen Medien. Angefangen bei der Tagesschau, über den SPIEGEL, die Süddeutsche Zeitung, die ZEIT bis hin zu amerikanischen Propagandasendern wie Radio Free Asia ist Zenz ein gerngesehener Interviewpartner und Zitatgeber. Die FAZ nennt ihn in einem der wenigen etwas ausgewogeneren Artikel zum Thema „Der Mann mit der Million“ (hinter einer Paywall) – dabei geht es um die Zahl von mehr als einer Million Uiguren, die angeblich in chinesischen Umerziehungslagern interniert sein sollen. Diese Zahl stammt von Zenz und wird als Steilvorlage in der aktuellen Kampagne gegen China oft und gerne aufgenommen. Über den Hintergrund von Adrian Zenz schweigt man lieber. Das ist verständlich, stammt der „Experte“ doch aus einem höchst dubiosen Umfeld mit kalten Kriegern aus der amerikanischen Think-Tank- und Geheimdienstgemeinde. Das lässt an der Seriosität seiner Aussagen zweifeln. Von Jens Berger.

    https://www.nachdenkseiten.de/upload/podcast/191125-Meinungsmache-mit-einem-dubiosen-China-Experten-NDS.mp3

    Wer ist Adrian Zenz? Die Tagesschau gibt sich bei der Vorstellung ihres „China-Experten“ recht wortkarg. Zenz „gilt weltweit als renommierter Experte für die Situation der Muslime in China. Zenz lebt und arbeitet in den Vereinigten Staaten von Amerika.“ Das hört sich natürlich seriös an. Doch wo arbeitete der „weltweit renommierte Experte“ eigentlich genau? Der Wissenschaftsdatenbank ORCID zufolge ist Zenz an der European School of Culture and Theology in Korntal, Baden-Württemberg, tätig. Von dieser Schule werden wohl die Allerwenigsten bislang etwas gehört haben und das ist verständlich. Die ESCT gehört zur Akademie für Weltmission, einer eher randseitigen evangelikalen Bildungseinrichtung, die eng mit der ebenfalls in Korntal niedergelassenen Arbeitsgemeinschaft Evangelikaler Missionen assoziiert ist, zu der auch die evangelikale „Chinesische Missionsgemeinschaft“ gehört. Der FAZ gegenüber beschreibt sich Zenz als „tief religiös“ und spricht von einer „Berufung“ und davon, dass Gott ihn dorthin geleitet habe, auf einem „vorbereiteten Weg“.

    Seinem eigenen Eintrag bei „Academia“ zufolge ist Zenz zudem an der Columbia International University tätig und betreut dort die Doktoranden der Korntaler ESCT. Doktoranden einer evangelikalen Privatschule an der Columbia University? Ja, denn die Columbia International University ist nicht mit der renommierten New Yorker Columbia University zu verwechseln, sondern eine dubiose evangelikale Bibelschule in Columbia, South Carolina. Deren online zu erreichenden „Doktortitel“ sind wohl eher als Skurrilität denn als „renommierte Wissenschaft“ zu bewerten. Gegenüber der FAZ hat Zenz übrigens angegeben, dass er sein Geld gar nicht als Wissenschaftler, sondern als „Freiberufler in der IT-Branche“ verdient. Seine China-Studien sind demnach wohl eher ein Hobby, dem er in seiner Freizeit nachgeht. Sonderlich renommiert ist dieser wissenschaftliche Hintergrund nicht. Das klingt alles eher nach einem religiös geleiteten Hobbywissenschaftler.

    Zenz´ vermeintliches Renommee kommt aus einer ganz anderen Quelle. Adrian Zenz ist nämlich zusätzlich „Senior Fellow“ für China-Studien bei einem dubiosen Think Tank namens „Victims of Communism Memorial Foundation“. In dieser Funktion ist er dank seiner extremen Aussagen zur chinesischen Politik in ein Zitierkartell rechter und transatlantischer Think Tanks geraten. Das reicht für die Tagesschau dann offenbar aus, um als „weltweit renommierter Experte“ zu gelten.

    Wer oder was ist „Victims of Communism Memorial Foundation”? Hierbei handelt es sich um ein Think Tank, dass es sich selbst zur Aufgabe gesetzt hat, die „freie Welt“ von den „falschen Hoffnungen des Kommunismus“ zu befreien. Hervorgegangen ist VOC aus den anti-kommunistischen Gruppierungen im Umfeld von McCarthys Komitee für unamerikanische Umtriebe und den darauf aufbauenden reaktionären Gruppierungen, die im Umfeld der Geheimdienste in der Ära des Kalten Kriegs installiert wurden. Gegründet wurde VOC 1993 von den kalten Kriegern Lev Dobriansky, Lee Ewards, Grover Norquist und Zbignew Brzezinski. Der heutige Chairman Lee Edwards war früher unter anderem beim Chiang Kai-shek nahestehenden Committee for a Free China und Gründer der amerikanischen Abteilung der World Anti-Communist League, einer rechtsextremen internationalen – ebenfalls von Chiang Kai-shek initiierten – anti-kommunistischen Liga, der unter anderem auch so „illustre“ Personen wie Otto Skorzeny (Waffen-SS, Organisation der ehemaligen SS-Angehörigen), Ante Pavelić (Ustascha-Kroatien) und zahlreiche Befehlshaber der lateinamerikanischen Todesschwadronen angehörten.

    Berater des VOC ist John K. Singlaub, ein 98-jähriger ehemaliger Generalmajor der US-Armee, der zu den Gründern der CIA gehört und die CIA-Operationen im chinesischen Bürgerkrieg geleitet hat. 1977 musste Singlaub zurücktreten, nachdem er öffentlich Präsident Carters angekündigten Abzug der US-Truppen aus Südkorea kritisiert hatte. Danach gründete er mit Gleichgesinnten die „Western Goals Foundation“, ein privater Geheimdienst, der bei der Iran-Contra-Affäre die Waffenlieferungen an die rechtsextremen Contras in Nicaragua organisiert hat. Die „Western Goals Foundation“ wurde von einem ehemaligen Mitglied als eine „Sammlung von Nazis, Faschisten, Antisemiten, bösartigen Rassisten und korrupten Egoisten“ bezeichnet. Singlaub war seinerzeit auch Chairman der World Anti-Communist League und deren US-Ableger United States Council for World Freedom. Das United States Council for World Freedom wurde übrigens mit finanzieller Starthilfe der reaktionären Regierung von Taiwan gegründet – mit an Bord war auch Lev Dobriansky, der Mitgründer des VOC.

    Wer das VOC heute finanziert, bleibt im Dunklen. Das rechtsgerichtete Think Tank lebt von anonymen Millionenzuwendungen und tritt vor allem als Stichwortgeber für die dem militärisch-industriellen Komplex nahestehenden Think Tanks in Erscheinung, wenn diese mal wieder Munition gegen die linksgerichteten Regierungen in Südamerika oder eben gegen China benötigen. Ist aus diesem Umfeld eine seriöse, wissenschaftliche Analyse der chinesischen Politik zu erwarten?

    Adrian Zenz war nach eigenen Angaben ein einziges Mal in der Provinz Xinjiang – 2007 als Tourist. Für seine Studien hat er frei zugängliche Internetquellen, wie beispielsweise Ausschreibungen und Jobangebote der chinesischen Regierung in der Provinz Xinjiang durchforstet und auf dieser Basis dann Schätzungen über den Umfang der in chinesischen Umerziehungslagern Internierten aufgestellt. Gegenüber der FAZ beschreibt er diese Schätzungen selbst als „spekulativ“.

    All diese Hintergrundinformationen besagen natürlich nicht, dass es in der Provinz Xinjiang keine Umerziehungslager gibt. Die Zahl von „einer Million Inhaftierten“, die über den „Experten“ Zenz durch unsere Medien gereicht wird, ist jedoch mehr als fraglich und wie ein Internetrechercheur wie Zenz, der seit 12 Jahren nicht mehr in der Region war, belastbare Aussagen zu Details treffen will, ist ebenfalls ein Rätsel.

    Natürlich sollen die Medien gerne auch kritisch über die Unterdrückung der Uiguren in der Provinz Xinjiang berichten. Ob es der Glaubwürdigkeit dient, sich dabei auf derart dubiose „Experten“ zu verlassen, ist jedoch fragwürdig. Alles andere als fragwürdig ist indes das Verschweigen des Hintergrunds des „Experten“ Zenz. Denn wenn die Zuschauer und Leser diesen Hintergrund nicht kennen, können sie sich auch nicht ihr eigenes Bild über die Seriosität der Aussagen und Informationen machen. Aber das sollen sie wohl auch gar nicht. So funktioniert Meinungsmache nun einmal.

    Schlagwörter:
    #China #Expertokratie #Lügen_mit_Zahlen #Think_Tanks #Uiguren #Adrian_Zenz

    #Chine #新疆维吾尔自治区 #xīn_jiāng_wéi_wú_ěr_zì_zhì_qū #Xinjiang #droits_de_l_homme #propagande #impérialisme #anticommunisme #USA

  • Qu’est-ce-que le tiers monde ?
    Pour mon #Projet_de_recherche sur le #Cuba j’essaie de définir mes termes avec précision. Commençons donc avec une notion importante, celui du #tiers_monde, grâce au travail d’#Alfred_Sauvy (1986 [1952]) et de #Vijay_Prashad (2007).

    Alfred Sauvy, écrivant dans les pages de L’Observateur en 1952, avance une conception tripartite du monde. Les deux premiers mondes correspondent aux deux côtés qui s’affrontent dans la guerre froide, divisés par le « rideau de fer » de Churchill : le premier monde est l’Ouest, le deuxième monde l’Est. Ils sont en « lutte pour la possession du troisième monde » (p. 81). Ce dernier, le tiers monde, c’est ce que l’on a pu nommer « les pays sous-développés » (Ibid.) aux Nations Unies, comportant deux milliards de personnes—soit deux tiers de la population mondiale (Prashad, 2007, p. 8). (La comparaison est d’ailleurs faite par Sauvy avec le Tiers Etat de la Révolution française.)

    Vijay Prashad, dans The Darker Nations, montre comment les pays concernés ont donné sens à ce concept en cherchant à prendre la place d’un troisième bloc ayant une certaine unité politique. C’est pour cela qu’il dit :

    The Third World was not a place. It was a project. (p. xv)

    La plateforme partagée de cet ensemble de gouvernements est exprimée de plusieurs façons. D’une lutte pour la notion abstraite de « dignité » (p. xv) à l’idéologie plus substantive d’« internationalist nationalism » (p. 12), elle met aussi en avant des demandes tant pour les « nécessités concrètes » (p. xv) de la vie de chacun que, dans les relations internationales, pour une non-violence et un développement des Nations Unies (p. 11).

    Le tiers monde est donc une notion élaborée par les pays concernés eux-mêmes à travers la pratique et le débat, avec une plateforme construite lors d’assemblées afro-asiatiques à Bandung en 1955 (Cf. p. 32 ff.) ou encore à Caïro en 1961 (Cf. p.57 ff.), lors de la Conférence tricontinentale de 1966 (Cf. p. 107 ff.) et lors des luttes de ces pays, souvent à l’unisson, à l’ONU (p. xvi). On peut aussi renvoyer à deux projets aux noms connus pour préciser le concept du tiers monde : le mouvement des non-alignés crée en 1961 et le Groupe des 77 (ou G-77) fondée au sein des Nations Unies en 1964 (p. 13).

    Voilà donc la définition de tiers monde que je retiendrai. Celle-ci montre pourquoi le terme reste pertinent pour mon sujet (la théorie économique ä Cuba pendant les années 1960 et 1970), plutôt que d’employer le terme de « Global South » (suivant le clivage Nord/Sud popularisé par Willy Brandt en 1980) qui est très en vogue mais dont l’utilité—surtout pour parler des pays non-alignés pendant la guerre froide—est contestable.

    Références :
    Prashad, Vijay. (2007) The Darker Nations : A People’s History of the Third World. New York : New Press : Distributed by W.W. Norton (A New Press People’s History).

    Sauvy, Alfred. (1986) ‘Trois mondes, une planète’, Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 12(1), pp. 81–83.

    • See also, for further reading:

      Bevins, Vincent. The Jakarta Method: Washington’s Anticommunist Crusade and the Mass Murder Program That Shaped Our World (2020).

      Funnily enough, Bevins uses the same two sources as I did above, summarising thus:

      “Third” did not mean third-rate, but something more like the third and final act: the first group of rich white countries had their crack at creating the world, as did the second, and this was the new movement, full of energy and potential, just waiting to be unleashed. The Third World was not just a category, it was a movement.

      Elbaum, Max. Revolution in the Air: Sixties Radicals Turn to Lenin, Mao and Che (2018 [2002])

      Especially Part I, Chapter 2: “Appeal of ‘Third World Marxism’”.

      Third World Marxism is defined as “a version of Leninism identified with Third World movements – especially the Chinese, Cuban, and Vietnamese Communist Parties”

      Ruffin, Patricia. Capitalism and Socialism in Cuba: A Study of Dependency, Development and Underdevelopment (1990)

      Cf. Preface (discussion of Third World and relation with first and second) and Chapter 1 (on combining Third-Worldism with Marxism and Neo-Marxism)

      The book as a whole is divided into two parts: the first on the relationship between the U.S. and Cuba (first and third worlds) and the second on the USSR-Cuba relationship (second and third worlds)

  • Suharto’s US-Backed Coup in Indonesia Supplied a Template for Worldwide Mass Murder
    https://www.jacobinmag.com/2022/02/suharto-indonesia-us-coup-communism-history-mass-murder-postcolonial-sta

    This lesson was not lost on the Vietnamese leadership in Hanoi. They saw what the Americans were capable of, and it clearly impacted the way they ran the war after 1966. In Cambodia, both the Left and the Right paid attention. As early as 1967, enemies of the fledgling Khmer Rouge movement were saying “we don’t lack Suhartos in Cambodia,” meaning “we can move against the Khmer Rouge.” A decade later, there was a Khmer Rouge document that mentioned the Indonesian mass violence against the PKI as a justification for why the Khmer Rouge had to take such a hard line. Both left and right were radicalized in Southeast Asia by this example.

    In Chile, the 1973 coup against Salvador Allende was code-named “Operation Jakarta,” echoing Suharto’s violence. Pinochet’s soldiers rounded up the same kind of people in Chile: party members, union leaders, and activists. Even the Chilean folk singer Victor Jara was killed as a political opponent. In his book The Jakarta Method , Vincent Bevins has detailed the multiple links between the Indonesian example and cases in Latin America.
    ...
    Truth be told, it would have been difficult for the CIA to do very much on the ground in Indonesia in the years leading up to 1965. With martial law and Sukarno’s increasingly hostile attitude toward the United States, it would have been very difficult for them to gather much intelligence.

    That said, the United States cultivated an important group of Indonesian officers and recruited them for training at Fort Benning, which would go on to be the home of the School of the Americas. They created a cadre of pro-American officers. Many of those officers stepped up in 1965–66 and were instrumental in the mass murder.

    It’s very likely that United States, British, and Australian intelligence were pushing the army to move, and it’s clear from recent research that there was coordination ahead of time, possibly with the likes of Suharto. It’s tough to prove this, because obviously the Indonesian government and military doesn’t want these documents released. But at the very least, it looks as if Western intelligence was calling for some kind of scenario like the Reichstag fire in Germany in 1933 — a crisis that could be blamed on the PKI.

    But Indonesians did this killing for their own reasons, with some help and encouragement from the West, and with guaranteed impunity. The Western capitalist democracies made it clear that they would not hold the Indonesian military accountable for these crimes. Indeed, the United States actually celebrated Suharto’s move against the PKI and organized labor.

    #Indonésie #anticommunisme #massacre #CIA #1965

  • https://www.theguardian.com/world/2022/jan/23/uks-propaganda-leaflets-inspired-1960s-massacre-of-indonesian-communist

    UK’s propaganda leaflets inspired 1960s massacre of Indonesian communists

    Paul Lashmar, Nicholas Gilby and James Oliver
    Sun 23 Jan 2022 09.15 GMT

    https://i.guim.co.uk/img/media/bf9a28a1aeeb7106122147cb60854ec5c49fc9da/72_268_4379_2628/master/4379.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Shocking new details have emerged of Britain’s role in one of the most brutal massacres of the postwar 20th century.

    Last year the Observer revealed how British officials secretly deployed black propaganda in the 1960s to incite prominent Indonesians to “cut out” the “communist cancer”.

    It is estimated that at least 500,000 people linked to the Indonesia communist party (PKI) were eliminated between 1965 and 1966.

    Documents newly released in the National Archives show how propaganda specialists from the Foreign Office sent hundreds of inflammatory pamphlets to leading anti-communists in Indonesia, inciting them to kill the foreign minister Dr Subandrio and claiming that ethnic Chinese Indonesians deserved the violence meted out to them.❞ (...).

    #Indonésie #massacre #anticommunisme #impérialisme

  •  »Berufliche Perspektiven wurden zerstört« 
    https://www.jungewelt.de/artikel/416344.antikommunismus-berufliche-perspektiven-wurden-zerst%C3%B6rt.html?s


    Rund 20.000 Menschen demonstrierten am 14. April 1973 in Dortmund gegen Berufsverbote

    Depuis bientôt 50 ans pour les communistes et d’autres personnes affichant des convictions de gauche les emplois dans la fonction publique allemande sont inaccessibles. Le "Berufsverbot" existe toujours dans les Länder où gouvernent le partis de droite.

    11.12.2021 von Lenny Reimann - Die »AG Berufsverbote« der Gewerkschaft Erziehung und Wissenschaft hat eine Ausstellung zum Thema Berufsverbote erstellt, die bei der XXVII. Internationalen Rosa-Luxemburg-Konferenz am 8. Januar 2022 gezeigt werden wird. Was hat es damit auf sich?

    Wir engagieren uns nunmehr seit Jahren dafür, dass Berufsverbote aufgehoben sowie deren Opfer entschädigt und rehabilitiert werden. Um den politischen Druck zu erhöhen und jüngere Generationen über dieses düstere Kapitel der deutschen Geschichte aufzuklären, haben wir eine Ausstellung mit insgesamt 18 Tafeln erstellt, die bei der RLK gezeigt werden soll.

    Am 28. Januar 1972 verabschiedeten die Ministerpräsidenten der Länder der BRD unter Vorsitz von Kanzler Willy Brandt, SPD, den sogenannten Radikalenerlass. Ziel war es, vermeintliche Verfassungsfeinde aus dem öffentlichen Dienst zu entfernen. Wie viele Menschen waren davon betroffen?

    In Westdeutschland kam es bis 1986 zu etwa 3,5 Millionen politischen Überprüfungen aufgrund des »Radikalenerlasses«. Davon wurden in mehr als 10.000 Fällen Berufsverbotsverfahren eingeleitet. Rund 2.250 Bewerberinnen und Bewerber wurden daraufhin nicht eingestellt, 256 Beamtinnen und Beamte wurden entlassen. In Westberlin waren die Behörden sogar noch aktiver.

    Richtete sich die staatliche Kriminalisierung einzig gegen Kommunisten?

    Mehr als 90 Prozent der sogenannten Radikalen waren Linke. Es ging aber nicht nur um Mitglieder der DKP oder der SEW. Betroffen waren auch Gewerkschafter und Friedensbewegte sowie maoistische oder trotzkistische Gruppierungen. Auch Sozialdemokraten, die sich in der Außerparlamentarischen Opposition engagierten, und viele junge Menschen, die gegen den Vietnamkrieg, die Notstandsgesetze, für Frauenrechte oder für eine demokratische Bildungsreform kämpften, standen im Visier. Es reichte damals schon, mit »Verdächtigen« in einer WG zu wohnen oder einen »Kapital«-Lesekurs besucht zu haben, um in die Fänge des sogenannten Verfassungsschutzes zu geraten.

    Welche Folgen hatte diese Kriminalisierung für die Betroffenen?

    Die berufliche Perspektive vieler junger Menschen wurde zerstört. Jahrelange Prozesse und finanzielle Nöte brachten viele nicht nur an die nervlichen Grenzen. Bekanntester Fall war in Westberlin Hans Apel, verbeamteter Lehrer mit vielen Meriten und zugleich SEW-Mitglied. Trotz großer Protestbewegung war seine Entlassung nicht zu verhindern.

    Wenn nicht die breite Solidaritätsbewegung Mut gemacht hätte, wäre der Widerstand leicht gebrochen. So aber solidarisierten und politisierten sich viele mit den Betroffenen: Kolleginnen und Kollegen, Schülerinnen und Schüler, Studierende und Lehrlinge auf Demonstrationen und Kundgebungen.

    Die Verabschiedung des »Radikalenerlasses« jährt sich im Januar zum 50. Mal. Wie schätzen Sie die Chancen auf Aufarbeitung unter der neuen Bundesregierung ein?

    Es gibt schon jetzt eine Reihe von Initiativen, die darauf abzielen, dass sich die Bundesregierung und auch die Länderregierungen mit dem Thema befassen. Wir fordern, dass die Betroffenen entschädigt und das begangene Unrecht wissenschaftlich aufgearbeitet werden sollen, wie es einige Bundesländer schon im Ansatz getan haben. Im Koalitionsvertrag der Ampelparteien sieht es allerdings eher so aus, als wolle man noch schneller und effektiver gegen kritische Geister jeder Art vorgehen.

    Welche Initiativen erwarten Sie von den Gewerkschaften, um den Druck auf die politischen Entscheidungsträger zu erhöhen?

    Zum 50. Jahrestag sehen wir eine erfreuliche Unterstützung durch die GEW, Verdi und die IG Metall. Auch dies hat dazu geführt, dass wir im September dieses Jahres einen Beschluss des Berliner Abgeordnetenhauses erreicht haben, in dem die Berufsverbotspraxis zumindest »bedauert« wurde.

    #Allemagne #anticommunisme

  • « Le Jeu de la dame » : Netflix a imaginé une femme championne d’échecs, l’URSS en comptait des dizaines | Sopiko Japaridze
    https://www.contretemps.eu/jeu-dame-netflix-urss-echecs-socialisme

    La grande championne d’échecs soviétique Nona Gaprindashvili a annoncé qu’elle poursuivait Netflix pour avoir déprécié ses exploits dans Le Jeu de la Dame (The Queen’s Gambit). Sa carrière prouve que nous n’avons pas besoin d’histoires fictives d’ascension sociale individuelle mais de programmes sociaux pour nous permettre de nous accomplir. Source : Contretemps

  • »Reiches Land, starke Armee« - Vorgeschichte, Verlauf und Vermächtnisse des Zweiten Weltkriegs in Ost- und Südostasien (Teil I) 16. Februar 2020
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=58483

    75 Jahre nach dem Ende des 2. Weltkriegs in Ost- und Südostasien – Vorgeschichte, Verlauf, Vermächtnisse lautet der Titel dieser siebenteiligen Artikelserie von Rainer Werning,
    ...
    Im ersten Teil der siebenteiligen Serie zur Vorgeschichte, zum Verlauf und zu den Vermächtnissen des Zweiten Weltkriegs in Ost- und Südostasien beschäftigt sich unser Autor Rainer Werning mit dem Aufstieg Japans zur hegemonialen Macht in Ostasien.

    Wie zahlreiche Zeitzeugen sowie ost- und südostasiatische Historiker in ausführlichen Gesprächen mit dem Autor immer wieder hervorhoben, hatte Japans militärischer Feldzug und seine Okkupation nahezu sämtlicher Länder in den Regionen auch und gerade dazu geführt, dass der Nimbus der (vermeintlichen) Überlegenheit und Unbesiegbarkeit des »weißen« Kolonialismus und Imperialismus unwiderruflich erschüttert wurde.

    Last, but not least gilt es, eurozentris(tis)che Sichtweisen zu revidieren: Der Zweite Weltkrieg in Südost- und Ostasien sowie im Pazifik endete erst am 2. September 1945 mit der Unterzeichnung der Kapitulationsurkunde seitens des japanischen Generalstabs. Und er begann dort nicht erst im Spätsommer 1939, sondern bereits mit der Zerstörung der damaligen chinesischen Hauptstadt Nanking um die Jahreswende 1937/38 und damit der Eskalation des Krieges gegen Gesamtchina, wenn nicht gar bereits 1931 mit der völkerrechtswidrigen Besatzung mehrerer Großstädte in der Mandschurei sowie der späteren Installierung des Vasallenstaates »Mandschukuo« – RW.

    Hoher Blutzoll – gescheiterte „Pazifizierung“ (Teil II) 05. April 2020
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=59918

    Nach spanischer und US-amerikanischer Herrschaft besetzt Japan die Philippinen

    Unterdrückung, Revolten und bewaffneter Widerstand sind eine Konstante in der philippinischen Geschichte. Das war so während der annähernd 350-jährigen Kolonialzeit unter den Spaniern, die 1898 endete. Und das war so in dem halben Jahrhundert der sich anschließenden US-amerikanischen Kolonialära. Jahre vor dem Ersten Weltkrieg hatten die imperialen USA in dem bis dahin größten Massaker die Zivilbevölkerung in ihrer einzigen Kolonie Asiens „befriedet“. Während des Zweiten Weltkriegs opponierten die Filipinos erst recht gegen die neue Kolonialmacht Japan, dessen Truppen die Inseln nur wenige Stunden nach dem Angriff auf Pearl Harbor am 8. Dezember 1941 besetzten. Es waren einheimische Guerillagruppen, die die Hauptlast dieses Kampfes trugen. Umso bitterer war die Enttäuschung, als 1945 die nach 1898 „zweimaligen Befreier“ Täter in Opfer verwandelten und die eigentlichen Widerstands- und Befreiungskämpfer als „Banditen“ und „kommunistische Aufrührer“ denunzierten und verfolgten. Die (Re-)Kolonialisierung der Kolonialisierten in einer Neokolonie von Washingtons Gnaden war das Markenzeichen der Nachkriegspolitik in diesem Teil Südostasiens

    „Auch unser späterer Präsident Sukarno arbeitete als Freiwilliger für die Japaner“ (Teil III) 31. Mai 2020
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=61422

    Indonesien – die niederländische Kolonie unter japanischer Besatzung

    Niederländisch-Indien, wie Indonesien früher hieß, war wie die meisten Länder Südostasiens Jahrhunderte von einer westlichen Kolonialmacht beherrscht worden. Die niederländische Kolonie war für die Japaner wegen ihrer Nähe zur Nordküste Australiens und wegen ihrer Ölvorkommen und anderer Bodenschätze von besonderer Bedeutung. Obwohl die Niederlande selbst bereits im Mai 1940 von den Truppen Nazideutschlands überrannt worden waren und sich die niederländische Regierung nach London abgesetzt hatte, leisteten die niederländischen Kolonialtruppen auf Sumatra und Java noch bis Anfang März 1942 Widerstand gegen die Japaner, die dort ihre Offensive am 11. Januar begonnen hatten. Doch dann mussten auch sie vor den Verbündeten der deutschen Faschisten in Asien kapitulieren. Denn die „antikoloniale“ Kriegspropaganda der Japaner gegen die Herren aus dem fernen Europa, die den indonesischen Archipel seit dem Jahre 1602 beherrschten, stieß in der indonesischen Bevölkerung auf weitaus mehr Sympathien als irgendwo sonst in Asien.

    Rote Fahnen über Malaya oder Wie aus Revolutionären und Freiheitskämpfern plötzlich „kommunistische Terroristen“ wurden (Teil IV) 19. Juli 2020
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=63014

    Herrschaft Japans über Malaya und Singapur
    ...
    Wer dagegen bewaffnet Widerstand leistete, galt aus Sicht der britischen Kolonialmacht als Freiheitskämpfer und Revolutionär. Bei Kriegsende wurde aus ihnen kurzerhand „ein Pack von CTs“ („communist terrorists“), weil das zurückgekehrte britische Militär diesen Zipfel Kontinentalsüdostasiens weiterhin als integralen Bestandteil des British Empire betrachtete

    Birma: Und stetig grüßt das Militär (Teil V) 27. September 2020
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=65223

    Herrschaft Japans über Birma, das lange Zeit Teil des British Empire war
    ...
    Für die Kaiserlich-Japanischen Truppen war dieses südostasiatische Land von herausragender geo- und militärstrategischer Bedeutung, erhoffte man sich doch nach dessen Eroberung und Okkupation einen ungehinderten Zutritt nach Indien. Dort, so das Kalkül der Achsenmächte Japan und Deutschland, sollten sich die aus dem Osten vorrückenden Japaner mit dem aus dem Westen über Zentralasien heranrückenden Nazitruppen siegreich treffen, um nach erfolgreicher gemeinsamer Kontrolle des indischen Subkontinents eine Neuaufteilung der Welt nach koordiniertem imperialen Design vorzunehmen.

    Während die Kriegsmaschinerie der Nazis bereits in der ehemaligen Sowjetunion von der Roten Armee besiegt wurde, erlitten die japanischen Truppen ausgerechnet ihre ersten Niederlagen zu Lande in der britischen Kolonie Birma. Im Kampf gegen die japanischen und später erneut gegen die britischen Truppen existierten diverse militärische Verbände, die zwar unter der Flagge von Freiheit und Unabhängigkeit angetreten waren, doch deren Führung sich nicht scheute, über weite Strecken ihres Kampfes ein geschlossenes militaristisches Weltbild gemäß japanischem Muster verinnerlicht zu haben. Die Militarisierung des Politischen und die Politisierung des Militärs sind denn auch auffällige Konstanten birmanischer Geschichte.

    „Nichts ist kostbarer als die Freiheit“ (Ho Chi Minh) - Vietnam: Antikolonialer Widerstand mit Tradition (Teil VI) 01. November 2020
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=66351

    Herrschaft Japans über Vietnam, das seit 1887 Teil von Französisch-Indochina war.

    Für die Kaiserlich-Japanischen Truppen war diese Kernregion im kontinentalen Südostasien wegen seiner Rohstoffe und militärstrategischen Lage von herausragender Bedeutung, bildete sie doch das Scharnier zwischen China und dem Südzipfel der malaiischen Landzunge inklusive Singapur sowie der britischen Kolonie Birma. Nach dessen Eroberung erhoffte man sich in Tokio einen ungehinderten Zugang zum gesamten indischen Subkontinent. In Indien, so das Kalkül der Achsenmächte Japan und Deutschland, sollten sich die siegreichen Truppen beider Mächte treffen und die Neuaufteilung der asiatisch-pazifischen Welt gemäß koordiniertem imperialen Design vornehmen.

    Nach dem Krieg war vor den Kriegen (Teil VII - I) 23. Januar 2021
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=69064

    Nationale Befreiungskämpfe und politische Neukonstellation in Ost- und Südostasien nach der Kapitulation Japans.

    Politische Entwicklungen in den Regionen und dem Beginn des Kalten Krieges nach der offiziellen Unterzeichnung der Kapitulationsurkunde durch hochrangige Politiker Japans am 2. September 1945 - Teil 1

    Während der Krieg in Europa bereits Anfang Mai 1945 beendet war, dauerte er in zahlreichen Regionen des asiatisch-pazifischen Raumes noch bis Mitte September an. Und während sich die siegreichen Alliierten anschickten, fortan der Innenpolitik Japans ihren Stempel aufzudrücken und einem Teil seiner Kriegsarchitekten den Prozess zu machen, trachteten in den meisten Ländern Ost- und Südostasiens national gesinnte Parteien, Gruppierungen und Organisationen danach, endlich jenseits von ausländischer Bevormundung ein selbstbestimmtes Leben in Freiheit zu organisieren. Beflügelt wurde ein solcher Nachkriegsentwurf durch ein nunmehr gedemütigtes japanisches Kaiserreich, dessen militaristische Politik paradoxerweise entscheidenden Anteil daran hatte, den Nimbus der Unbesiegbarkeit des „westlichen Imperialismus und Kolonialismus“ zu erschüttern.

    Während Japan unter der Ägide der Siegermacht USA schrittweise in deren Herrschaftsbereich, wiewohl unter Beibehaltung seiner Produktionskapazitäten und wesentlichen staatstragenden Institutionen/Organisationen sowie flankiert von umfangreichen Wirtschafts- und Finanzhilfen, integriert wurde, rüsteten sich Japans vormalige Kolonien – teils inmitten innenpolitischer Wirren, teils unter chaotischen Nachkriegsbedingungen – unter höchst unterschiedlichen Vorzeichen zum Kampf für Freiheit und Unabhängigkeit. Gleichzeitig fanden diese Emanzipationsbestrebungen gegen die alt-neuen Machthaber – die Briten in Malaya (das spätere Malaysia und Singapur), Birma (das spätere Myanmar) und den indischen Subkontinent (mit Indien, Pakistan und Ceylon, das spätere Sri Lanka) sowie die Niederländer in Indonesien, die Franzosen in Vietnam, Kambodscha und Laos und die USA in den Philippinen – allesamt im Schatten des Kalten Krieges und einer stetig eskalierenden Ost-West-Blockkonfrontation statt. In den Philippinen, dem traditionell engsten Verbündeten Washingtons in der Region, entstand gar 1954 mit der SEATO eine Osterweiterung der NATO, was explizit einen Cordon sanitaire um den „kommunistischen Machtblock“ bilden sollte.

    Nach dem Krieg war vor den Kriegen (Teil VII - II) 24. Januar 2021
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=69070

    Nationale Befreiungskämpfe im Schatten des Kalten Krieges: Den Anfang machten Indonesien und Vietnam. – Teil 2
    ...
    Just an dem Tag, da Japan seine Kapitulationsurkunde unterschreiben musste, am 2. September 1945, ging in Vietnam die Viet Minh (Liga für die Unabhängigkeit Vietnams), die als Bündnis antikolonialer, nationalistischer und kommunistischer Kräfte sowohl gegen die Franzosen als auch gegen die Japaner gekämpft hatte, in die politisch-diplomatische Offensive. Nachdem am 18. August ein Nationaler Volkskongress der Viet Minh den allgemeinen Aufstand, die „Augustrevolution“, beschlossen hatte, verkündete Ho Chi Minh am 2. September die Unabhängigkeit der Demokratischen Republik Vietnam (DRV). Die Viet Minh hatte geschickt ein kurzzeitiges Machtvakuum genutzt und setzte auf die Unterstützung der Alliierten. Die Anfangspassagen der Unabhängigkeitserklärung orientierten sich stark am US-amerikanischen Vorbild.

    Doch wie auch die Niederländer in Indonesien kämpfte Frankreich erbittert um die Wiederherstellung seiner politischen und ökonomischen Macht in seiner vormaligen Kolonie. Seine Niederlage in der Schlacht von Dien Bien Phu im Frühjahr 1954 und weltweite Proteste gegen den Krieg führten am 20./21. Juli zur Unterzeichnung der Genfer Indochina-Abkommen. Diese beendeten zwar vorerst die Kampfhandlungen, brachten aber nicht die Unabhängigkeit und Einheit Vietnams. Das sollten allgemeine, freie Wahlen im Jahre 1956 besiegeln. Bis dahin wurde entlang des 17. Breitengrads eine militärische Demarkationslinie gezogen, die das Land faktisch teilte.

    #Asie #Japon #colonialisme #guerre #guerre_froide #anticommunisme #histoire

  • Finanzamt rudert zurück – VVN-BdA ab 2019 wieder gemeinnützig ! – VVN-BdA
    https://vvn-bda.de/finanzamt-rudert-zurueck-vvn-bda-ab-2019-wieder-gemeinnuetzig


    L’Association des persécutés du régime nazi VVN-BdA récupère sa qualité d’association d’intérêt général après avoir été rayé de la liste des organismes sous surveillance du service secret (Verfassungsschutz) de bavière. La VVN-BdA est la plus grande organisation antifasciste allemande. Depuis 1946 les partis social-démocrates et chrétien-démocrates sont ses ennemis ouverts et tentent de l’éliminer en interdisant à ses membres d’y adhérer et en accusant les membres du VVN-BdA de communisme. Ce reproche signifia des peines de prison pour plusieurs de ses adhérants.

    70 ans plus tard la lutte anticommuniste continue. Les militants anticommunistes et d’extrême droite au sein des administrations fiscales allemandes poursuivent une campagne contre toute organisation d’intérêt général qui ne leur convient pas. C’est dans ce contexte qu’Attac ( https://www.attac.de ) a été privé de son status d’intérêt général en Allemagne. Touché par cette campage est également l’association qui gère la plateforme de pétitions Campact .
    https://www.campact.de/presse/mitteilung/20191021-pm-campact-verliert-gemeinnuetzigkeit

    Suite à leur succès les antifascistes de la VVN-BdA ne sont toujours pas à l’abri du danger mais ils ont gagné une bataille contre le fisc au service des fascistes.

    Le cas du président de l’association antifasciste chrétien-démocrate BVN Peter Lütsches montre des ponts communs avec la corruption répandue aujourd’hui chez les élus chrétiens-démocrates allemands.
    https://de.wikipedia.org/wiki/Peter_L%C3%BCtsches

    Von 1950 bis 1953 war Lütsches Bundesvorsitzender des von der CDU und US-amerikanischen Geheimdiensten finanzierten BVN. Sein umstrittenes Engagement für erst die VVN, dann den BVN war mit „handfesten, eigenen wirtschaftlichen Interessen“ verbunden (Spernol). Vor dem Seitenwechsel hatte er Geld und Inventar der von ihm betreuten VVN-Zeitung unterschlagen.
    ...
    Wiewohl Lütsches persönlich tief in eine Korruptionsaffäre verwickelt war, betrieb der BVN unter seiner Führung „Hetzkampagnen“ (Lissner) gegen die VVN und eine Entlassungskampagne gegen den Ministerialdirigenten jüdischer Herkunft im Wiedergutmachungsamt Marcel Frenkel, bekanntes Mitglied der KPD.

    Kabinettsprotokolle Online « C. Spaltung der VVN » (2.9.9 :)
    https://www.bundesarchiv.de/cocoon/barch/1010/k/k1950k/kap1_2/kap2_9/para3_9.html;jsessionid=39E87963CB7F6AE0668AE18D68CCA64A?highlight=true

    Tagesordnungspunkt als RTF Download
    [C.] Spaltung der VVN

    Der Bundesminister des Innern berichtet, daß die in der Minderheit befindlichen nicht kommunistischen Teile der VVN beabsichtigen, eine eigene Organisation zu gründen. Zur Förderung ihrer Pläne hätten sie um finanzielle Unterstützung durch den Bund gebeten.

    Zum kommunistischen Anteil an der Vereinigung der Verfolgten des Naziregimes (VVN) vgl. auch H. Grüber: Erinnerungen aus sieben Jahrzehnten; Köln, Berlin 1968 S. 253-262.

    Der Bundeskanzler ist der Auffassung, daß die Trennung begünstigt werden muß, beurteilt aber die Erfolgsaussichten einer neuen Organisation nicht sehr günstig. Man solle die Bitte um finanzielle Unterstützung nicht rundweg abschlagen, sondern zunächst nähere Unterlagen verlangen.

    - Sporadische Unterlagen über die Gegengründung „Bund der Verfolgten des Naziregimes" in B 136/5109, NL Brill/29a, NL Lehr/28 und NL Pünder/517 und ZSg. 1-11. Vgl. dazu auch Schriftwechsel Adenauers mit dem Journalisten Peter Lütsches (Düsseldorf) in NL Adenauer/07.08, 07.11, 07.15, 07.22. - Zum weiteren Verhalten der Bundesregierung gegenüber der VVN siehe 97. Sitzung am 19. Sept. 1950 TOP 5.

    Association des persécutés du régime nazi
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Association_des_pers%C3%A9cut%C3%A9s_du_r%C3%A9gime_nazi

    Vereinigung der Verfolgten des Naziregimes – Bund der Antifaschistinnen und Antifaschisten
    https://de.wikipedia.org/wiki/Vereinigung_der_Verfolgten_des_Naziregimes_%E2%80%93_Bund_der_Antifasc

    Association loi de 1901
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Association_loi_de_1901

    Association de droit local alsacien-mosellan
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Association_de_droit_local_alsacien-mosellan

    Gemeinnützigkeit
    https://de.wikipedia.org/wiki/Gemeinn%C3%BCtzigkeit#Deutschland

    Voici le comminqué pe presse de la VVN-BdA

    24. März 2021 - Der erste Schritt ist getan: Über unsere Anwälte erreichte uns heute die Mitteilung des Finanzamtes für Körperschaften I in Berlin für das Jahr 2019: die VVN-BdA ist wieder gemeinnützig.

    Das ist ein gutes und wichtiges Signal für den Antifaschismus in diesem Land!

    Zur Begründung teilt das Finanzamt mit, die Gemeinnützigkeit könne „nach eingehender Prüfung“ gewährt werden, da die Bundesvereinigung der VVN-BdA im Jahr 2019 im Verfassungsschutzbericht des bayerischen Geheimdienstes nicht mehr als „extremistische Organisation“ eingestuft sei. Aufgrund der geänderten Einstufung stehe der Paragraph 51 der Abgabenordnung der Anerkennung der Gemeinnützigkeit „nicht im Wege“.

    Die VVN-BdA wertet das als Signal, dass die Vernunft siegen wird und wir sind jetzt zuversichtlich, bald auch eine positive Nachricht für die Jahre 2016-18 zu erhalten.

    An dieser Stelle bedanken wir uns schon einmal bei allen, die uns bei dieser schwierigen und langen Auseinandersetzung unterstützt haben! Durch die große Solidarität, die verstärkte Öffentlichkeit und den lauten Protest von Vielen wurde deutlich, welche Bedeutung die VVN-BdA in diesem Land bis heute innehat, und dass Antifaschismus eine breite gesellschaftliche Basis hat.

    Gemeinsam sind wir stark!

    Für Presseanfragen stehen wir gerne zur Verfügung.

    Kontakt:
    Hannah Geiger (Pressereferentin VVN-BdA)
    presse@vvn-bda.de
    Mobil |Mobile +49 (0)178 2785958
    Telefon (+49) 030-55579083-4
    Telefax (+49) 030-55579083-9

    International Federation of Resistance Fighters – Association of Anti-Fascists - Wikipedia
    https://en.wikipedia.org/wiki/International_Federation_of_Resistance_Fighters_%E2%80%93_Association_

    The International Federation of Resistance Fighters – Association of Anti-Fascists also known by its French initials FIR (Fédération Internationale des Résistantes - Association des Antifascistes) is an organization of veterans of the anti-Axis resistance fighters, partisans, members of the anti-Hitler coalition. During the Cold War, the work of the FIR was closely connected with issues of peace, disarmament, understanding and cooperation of countries of different political systems. The FIR gave the former resistance fighters a voice against the policy of military confrontation and the real threat of war. Member organizations in West and East took numerous initiatives to end the policy of confrontation.

    Statuts – Fédération Internationale des Résistants
    https://www.fir.at/fr/statut

    Préambule

    « Plus jamais » – c’était la conviction commune de tous les hommes qui en tant que combattant de résistance ou poursuivi par ce régime de nazi ou comme membre des forces de la coalition anti-hitlérienne ont assisté à la libération du fascisme et à la fin de guerre.

    Sur la base de la communauté dans l’agir contre le barbarie fasciste, les associations membres de la FIR aujourd’hui s’engagent en faveur de la paix, des droits de l’homme politiques et sociales et de la démocratie.

    Avec les membres de générations actuelles, nous agissons en commun contre le néofascisme et le extrême droit, la xénophobie et l’anti-sémitisme, la guerre et le terrorisme internationale ainsi que ses racines sociales. Ainsi créons-nous « un monde nouveau de la paix et de la liberté ! » (Serment des prisonniers du KZ Buchenwald).

    Abgabenordnung (AO) § 52 Gemeinnützige Zwecke
    https://www.gesetze-im-internet.de/ao_1977/__52.html

    (1) Eine Körperschaft verfolgt gemeinnützige Zwecke, wenn ihre Tätigkeit darauf gerichtet ist, die Allgemeinheit auf materiellem, geistigem oder sittlichem Gebiet selbstlos zu fördern. Eine Förderung der Allgemeinheit ist nicht gegeben, wenn der Kreis der Personen, dem die Förderung zugute kommt, fest abgeschlossen ist, zum Beispiel Zugehörigkeit zu einer Familie oder zur Belegschaft eines Unternehmens, oder infolge seiner Abgrenzung, insbesondere nach räumlichen oder beruflichen Merkmalen, dauernd nur klein sein kann. Eine Förderung der Allgemeinheit liegt nicht allein deswegen vor, weil eine Körperschaft ihre Mittel einer Körperschaft des öffentlichen Rechts zuführt.
    (2) Unter den Voraussetzungen des Absatzes 1 sind als Förderung der Allgemeinheit anzuerkennen:

    1. die Förderung von Wissenschaft und Forschung;
    2. die Förderung der Religion;
    3. die Förderung des öffentlichen Gesundheitswesens und der öffentlichen Gesundheitspflege, insbesondere die Verhütung und Bekämpfung von übertragbaren Krankheiten, auch durch Krankenhäuser im Sinne des § 67, und von Tierseuchen;
    4. die Förderung der Jugend- und Altenhilfe;
    5. die Förderung von Kunst und Kultur;
    6. die Förderung des Denkmalschutzes und der Denkmalpflege;
    7. die Förderung der Erziehung, Volks- und Berufsbildung einschließlich der Studentenhilfe;
    8. die Förderung des Naturschutzes und der Landschaftspflege im Sinne des Bundesnaturschutzgesetzes und der Naturschutzgesetze der Länder, des Umweltschutzes, einschließlich des Klimaschutzes, des Küstenschutzes und des Hochwasserschutzes;
    9. die Förderung des Wohlfahrtswesens, insbesondere der Zwecke der amtlich anerkannten Verbände der freien Wohlfahrtspflege (§ 23 der Umsatzsteuer-Durchführungsverordnung), ihrer Unterverbände und ihrer angeschlossenen Einrichtungen und Anstalten;
    10. die Förderung der Hilfe für politisch, rassistisch oder religiös Verfolgte, für Flüchtlinge, Vertriebene, Aussiedler, Spätaussiedler, Kriegsopfer, Kriegshinterbliebene, Kriegsbeschädigte und Kriegsgefangene, Zivilbeschädigte und Behinderte sowie Hilfe für Opfer von Straftaten; Förderung des Andenkens an Verfolgte, Kriegs- und Katastrophenopfer; Förderung des Suchdienstes für Vermisste, Förderung der Hilfe für Menschen, die auf Grund ihrer geschlechtlichen Identität oder ihrer geschlechtlichen Orientierung diskriminiert werden;
    11. die Förderung der Rettung aus Lebensgefahr;
    12. die Förderung des Feuer-, Arbeits-, Katastrophen- und Zivilschutzes sowie der Unfallverhütung;
    13. die Förderung internationaler Gesinnung, der Toleranz auf allen Gebieten der Kultur und des Völkerverständigungsgedankens;
    14. die Förderung des Tierschutzes;
    15. die Förderung der Entwicklungszusammenarbeit;
    16. die Förderung von Verbraucherberatung und Verbraucherschutz;
    17. die Förderung der Fürsorge für Strafgefangene und ehemalige Strafgefangene;
    18. die Förderung der Gleichberechtigung von Frauen und Männern;
    19. die Förderung des Schutzes von Ehe und Familie;
    20. die Förderung der Kriminalprävention;
    21. die Förderung des Sports (Schach gilt als Sport);
    22. die Förderung der Heimatpflege, Heimatkunde und der Ortsverschönerung;
    23. die Förderung der Tierzucht, der Pflanzenzucht, der Kleingärtnerei, des traditionellen Brauchtums einschließlich des Karnevals, der Fastnacht und des Faschings, der Soldaten- und Reservistenbetreuung, des Amateurfunkens, des Freifunks, des Modellflugs und des Hundesports;
    24. die allgemeine Förderung des demokratischen Staatswesens im Geltungsbereich dieses Gesetzes; hierzu gehören nicht Bestrebungen, die nur bestimmte Einzelinteressen staatsbürgerlicher Art verfolgen oder die auf den kommunalpolitischen Bereich beschränkt sind;
    25. die Förderung des bürgerschaftlichen Engagements zugunsten gemeinnütziger, mildtätiger und kirchlicher Zwecke;
    26. die Förderung der Unterhaltung und Pflege von Friedhöfen und die Förderung der Unterhaltung von Gedenkstätten für nichtbestattungspflichtige Kinder und Föten.

    Sofern der von der Körperschaft verfolgte Zweck nicht unter Satz 1 fällt, aber die Allgemeinheit auf materiellem, geistigem oder sittlichem Gebiet entsprechend selbstlos gefördert wird, kann dieser Zweck für gemeinnützig erklärt werden. Die obersten Finanzbehörden der Länder haben jeweils eine Finanzbehörde im Sinne des Finanzverwaltungsgesetzes zu bestimmen, die für Entscheidungen nach Satz 2 zuständig ist.

    #Allemagne #antifascisme #impôts #anticommunisme #guerre_froide #Attac

  • Massaker in Indonesien : Auf Blut gebaut (nd aktuell)
    https://www.neues-deutschland.de/artikel/1147634.massaker-in-indonesien-auf-blut-gebaut.html

    29.01.2021 von Niklas Franzen - Der indonesische Massenmord, die Geopolitik und das Gedächtnis des Westens

    Mit seinen schneeweißen Stränden, dem türkisblauen Ozean und von Palmen gesäumten Dörfchen gilt die Küste Balis als paradiesisches Ferienziel. Was bis heute wohl die allerwenigsten wissen, die sich hier Cocktail schlürfend auf Strandliegen räkeln: Die Insel im Osten Indonesiens war Schauplatz eines der brutalsten Verbrechen des 20. Jahrhunderts. Zwischen 1965 und 1966 wurden im Land etwa eine Million Menschen umgebracht, häufig mit Beilen und Knüppeln. Der von der US-Regierung unterstützte antikommunistische Massenmord findet heute wenig Beachtung - weil er so »erfolgreich« war. Denn die geplante Vernichtung unbewaffneter Linker sollte weitere Putsche und Massaker rund um die Erde inspirieren und Washington so einem Triumph im Kalten Krieg entscheidend näher bringen. In seinem großartigen, bisher nur auf Englisch erschienenem Buch »The Jakarta Method« zeichnet der US-amerikanische Journalist Vincent Bevins dieses fast vergessene Kapitel nach.
    Die drittgrößte KP der Welt

    In den 1950er Jahren war die Kommunistische Partei Indonesiens (PKI) eine wichtige Kraft in dem südostasiatischen Inselstaat, in dem der antikoloniale Reformer Sukarno seit der Unabhängigkeit 1945 Präsident war. Die PKI hatte ein pragmatisches Verhältnis zu dessen Regierung. Einerseits unterstütze sie viele Initiativen des »linksgerichteten Dritte Welt-Nationalisten«, andererseits verfolgte sie eine eigenständige Politik. Die Partei wuchs Ende der 1950er Jahre rasant an, weil sie viele Verbesserungen für die arme Landbevölkerung erkämpfen konnte, straff organisiert war und als wenig korrupt galt. 1965 hatte die Partei mehr als drei Millionen Mitglieder und war damit die drittgrößte kommunistische Partei nach ihren Pendants in der UdSSR und China.

    Die PKI, aber auch der Linksnationalist Sukarno, waren für die USA eine Provokation. Seit dem Zweiten Weltkrieg setzte Washingtons Außenpolitik zunehmend auf einen aggressiven Interventionismus. In Guatemala und Iran orchestrierte die CIA Staatsstreiche - und nahm selbst in europäischen Staaten wie Italien und Frankreich Einfluss, um die populären kommunistischen Parteien zurückzudrängen. Indonesien aber spielte eine ganz besondere Rolle: Das viertgrößte Land des Welt durfte nicht in linken Händen bleiben. Ein Plan musste her.

    1958 scheiterte ein erster, von der CIA unterstützter Putschversuch. Danach kam es zu einem Strategiewechsel: Die USA unterstützten den Aufbau einer antikommunistischen Front im Militär. In Medien kolportierte Verschwörungserzählungen erzielten ihre Wirkung: Binnen kurzer Zeit flammte ein für das Land völlig neuer, fanatischer Antikommunismus auf.

    1965 wurde die PKI verboten, Präsident Sukarno faktisch entmachtet und 1966 der General Suharto eingesetzt, der als US-amerikanischer Vasall gelten muss. Im Oktober 1965 begannen die Massentötungen. Hunderttausende, unbewaffnete Menschen waren plötzlich vogelfrei. Ihr »Verbrechen«: Vermeintliche oder tatsächliche Mitgliedschaft in oder Unterstützung der PKI. Rund eine Million unschuldige Menschen wurden innerhalb von sechs Monaten ermordet, Millionen weitere in Konzentrationslager interniert, gefoltert und zu Zwangsarbeit verdammt. Ausgeführt wurden die Massaker von verschiedenen Gruppierungen - islamische Milizen, Paramilitärs - unter den Augen der untätigen, oft auch aktiv beteiligten offiziellen Sicherheitsorgane. Das Morden gewann eine solche Dynamik, dass auch ganz normale Menschen mitmachten. Die USA sahen dabei nicht nur wohlwollend zu. Die CIA versorgte die indonesischen Dienste mit Listen Verdächtigter, half bei der Waffenbeschaffung und stellte Kommunikationsmittel zur Verfügung.
    Jakarta war fast überall

    Die Ereignisse in Indonesien nennt Bevins einen »Tsumani, der jeden Winkel der Erde erreichte«: Auch in anderen Regionen wurden linke und progressive Regierungen mit Hilfe der CIA gestürzt und an ihrer statt rechte Generäle eingesetzt. Neben Indonesien spielte dabei vor allem Brasilien eine wichtige Rolle für Washington. Mit Hilfe der USA putschte dort 1964 das Militär den Linksnationalisten João Goulart aus dem Amt. Die antikommunistische Legende, die als Rechtfertigung diente, ähnelt den Geschichten, die nur ein Jahr später in Indonesien in die Welt gesetzt werden sollten. Nach dem jeweiligen Umsturz standen beide Länder in engen Beziehungen; brasilianische und indonesische Offiziere wurden gemeinsam in US-Stützpunkten ausgebildet. Die brasilianische Junta sprach intern ausdrücklich von einer »Operation Jakarta«, von einer physischen Vernichtung des Kommunismus im Land. Dass das in Brasilien letztlich nicht mit der gleichen Vehemenz wie Indonesien umgesetzt wurde, ist auf interne Richtungsstreits zurückzuführen.

    Für die USA waren Indonesien und Brasilien wegen ihrer Größe und geostrategischen Lage die wichtigsten Brückenköpfe einer antikommunistischen Allianz in der »Dritten Welt«. Doch auch anderswo wurde bald erwogen, was Bevins die »Jakarta-Methode« nennt. Zwar gab es nicht den einen zentralen Plan, aber rechte Diktaturen von Südkorea bis Sudan arbeiteten eng zusammen, lernten voneinander - und bezogen sich immer wieder auf das Grauen in Indonesien. Durch seine jahrelangen Recherchen gelingt Bevins, der unter anderem lange als Brasilien-Korrespondent der »Los Angeles Times« gearbeitet hat, der Nachweis, dass es in mindestens 22 Ländern Pläne für regelrechte antikommunistische Vernichtungsprogramme unter der Ägide Washingtons gab - und man in mindestens elf dieser Pläne direkt auf das indonesische Blutbad Bezug nahm.

    Insbesondere in Lateinamerika wurden mit Hilfe der USA Zehntausende Linke, Reformkräfte und Indigene verfolgt, ermordet und ins Exil getrieben. Als ideologische Klammer diente auch hier ein fanatischer Antikommunismus. 1966 wurde nach Bevins Recherchen die Taktik des heute sprichwörtlichen »Verschwindenlassens« von Indonesien aus nach Guatemala importiert, wo sie eine wichtige Rolle im Staatsterror spielte. In Chile sprühten rechtsradikale Terrorgruppen als Drohung das Wort »Jakarta« an Häuser, in denen Linke lebten. Auch dort nannte das Regime seinen Plan zur systematischen Ermordung der Gefolgschaft des 1973 weggeputschten Salvador Allende intern »Operation Jakarta« - wie auch Generäle der argentinischen Putschregierung nach 1976 in dem Massenmord in Südostasien ein Vorbild erblickten.

    Allende, Goulart oder Sukarno waren populäre Reformer, die auf demokratischen Wege Veränderungen umzusetzen suchten. Auch die PKI in Indonesien stand nicht davor, gewaltsam die Macht an sich zu reißen, sondern war für die USA bedrohlich, weil sie beliebt, gut organisiert und einflussreich war. Der damalige Vizepräsident Richard Nixon gab einmal ganz unverhohlen zu, in Indonesien seien demokratische Verfahren abzulehnen, weil »die Kommunisten in einer Wahl wahrscheinlich nicht geschlagen werden können«.

    Diese Staatsstreiche trafen ihre Opfer meist unvermittelt und unvorbereitet. Und sie hatten verheerende Folgen: Für viele waren sie der schlagende Beweis, dass unbewaffnete, demokratische Politiken unter US-Hegemonie zum Scheitern verurteilt seien. Viele Linke griffen zu den Waffen, um ein »zweites Jakarta« zu verhindern. Die neu entstandenen Guerillabewegungen heizten den rechten Staatsterror weiter an.
    Das eurozentrische Gewissen

    Die brutalen Staatsstreiche und Massenmorde im Globalen Süden setzten aber auch die Parameter der aktuellen globalen Weltordnung. Sie froren vielerorts die soziale Entwicklung ein, verschafften den USA gegenüber der UdSSR geostrategische Vorteile und zementierten kapitalistische Verhältnisse. Die vom brasilianischen Reformer Goulart angestrebte Landreform wurde mit dem Putsch abrupt auf Eis gelegt - und bis heute nicht umgesetzt. Mit Jair Bolsonaro wird das größte Land Lateinamerikas heute von einem notorischen Antikommunisten und Ex-Militär regiert, der die Folterknechte der Diktatur als Vorbilder nennt und ganz offen die Hinrichtung von Linken fordert. Mit dem Putsch in Chile wurden alle Hoffnungen auf eine Verringerung der exzessiven Ungleichheit begraben und das Land als eine Art Labor des globalen Neoliberalismus auf einen marktradikalen Kurs getrimmt. Die Verwerfungen dieses Modells führen bis heute regelmäßig zu Massenprotesten.

    In Indonesien, dem Schauplatz des brutalsten dieser Massaker, siedelten sich nach dem Sturz Sukarnos Hunderte US-Firmen an. Nur wenige Tage nach dem Putsch drang etwa die Bergbaufirma Freeport in den Dschungel Westneuguineas vor. Heute steht dort mit der Grasberg-Mine das größte Goldbergwerk der Welt. Und der Antikommunismus ist seit jenen dunklen Tagen zwischen 1965 und 1966 Staatsdoktrin, fast schon eine nationale Religion. Eine Aufarbeitung des Massakers hat nicht stattgefunden. Die Opfer und ihre Familien wurden weder rehabilitiert noch entschädigt. Eine Entschuldigung hat es nie gegeben.

    Bevins kommt zu einem schonungslosen Urteil: Unsere westlich-kapitalistische Weltordnung ist auf Blut gebaut. Und der Umstand, dass im Westen kaum jemand von dieser Blutspur berührt ist, während jeder runde Jahrestag der fast gleichzeitigen Niederschlagung des Prager Frühlings gebührend begangen wird, macht deutlich, wie eurozentrisch das liberale Gewissen tickt.

    Vincent Bevins: The Jakarta Method. Washington’s Anticommunist Crusade and the Mass Murder Program that Shaped Our World. Public Affairs, 285 S., geb., 19,90 US-Dollar plus Versand.

    #Indonésie #USA #CIA #anticommunisme #massacre #1965

  • The Jakarta Method, Washington’s Anticommunist Crusade & the Mass Murder Program that Shaped Our World, Vincent Bevins, 2020 - agog » 2020 » September
    http://www.mutanteggplant.com/agog/2020/09

    Ce livre traitre l’extension des méthodes génocidaires étatsuniennes pratiqués pendant l’accaparement des terres sur le continent nord-américain à la lutte anticommuniste mondiale. L’hécatombe impérialiste est systématiquement mise en pratique au service le la conquête du monde par les capitalistes nord-américains. Nos livres scolaires et médias évitents de mentionner les événements et les dimensions du crime dont le nombre de victimes dépasse de loin celle des exactions commises par toutes les dictatures communistes.

    Le dernier châpitre du livre tire la conclusion que le monde d’aujourd’hui a été formé par des agressions économiques et idéologiques complétées par une série de massacres et crimes impérialistes contre les peuples trop pacifiques et incapables de resoudre leurs contradictions intérieures.

    When JFK became President he told Jones that Jones was solely in charge of relations with Sukarno and Indonesia. Reeling from the Bay of Pigs disaster, JFK no longer trusted the CIA and wanted Jones to have a hand free of interference from CIA black ops. After JFK’s assassination, LBJ, with almost no international experience but listening to JFK’s holdover advisors, stopped all cooperation with Sukarno and recalled Ambassador Jones. The CIA now had a free hand to move forward with overthrowing the Sukarno government and attacking the PKI communist party of Indonesia, at the time the third largest communist political party behind China and the Soviet Union. The coup began on Sept. 30, 1965 and on October 2, an unknown (except to key US policy makers) army general Suharto took over the government. On Oct 5, Ambassador Howard Green cabled the State Department:

    Spread the story of PKI’s guilt, treachery and brutality (this priority effort is perhaps most needed immediate assistance we can giver army if we can find way to do it without identifying it as solely or largely US effort). .. The army now has the opportunity to move against Communist Party if it moves quickly…”It’s now or never.”

    On Oct 29 Frank Wisner killed himself.

    On Nov 22, D.N. Aidit, leader to PKI in Central Java was arrested and executed. The military reported and Newsweek published Aidit’s confession that the PKI planned to take over the country. His confession was impossible and a part of an anticommunist black propaganda operation.

    In Jan. 1966, Bobby Kennedy was the only American politician to speak up:

    We have spoken out against the inhuman slaughters perpetrated by the Nazis and the Communists. But will we speak out also against the inhuman slaughter in Indonesia, where over 100,000 alleged Communists have not been perpetrators but victims

    What followed was a state sponsored massacre and genocide of a million Indonesians, many ethnic Chinese.

    #anticommunisme #génocide #histoire #politique #Indonésie #Asie #impérialisme #massacre #CIA #USA

  • The German Data Diver Who Exposed China’s Muslim Crackdown
    https://www.wsj.com/articles/the-german-data-diver-who-exposed-chinas-muslim-crackdown-11558431005

    On ne sait pas exactement ce qui se passe au Xinjiang mais on sait que les #USA mènent une campagne contre ce qu’ils appellent des violations de droits humains dans cette région de la Chine. Il est évident qu’en général les gouvernements et ONGs étatsuniens se prononcent uniquement à propos de violations des droits de l’homme quand cela sert leurs intérêts. Ce n’est pas surprenant vu qu’ils sont souvent impliqués dans ces abus.

    Le Wall Street Journal nous informe que la source principale des accusations contre la Chine en matière du Xinjiang est un fanatique religieux (reborn christian) allemand, originaire de la province profonde. Je ne sais rien sur la véracité des informations fournies par Adrian Zenz, mais le contexte de ses publications dont l’enthousiasme des services étatsuniens me laissent dubitatif.

    Il y a des choses graves qui se passent au Xinjiang, mais préfère ne pas me laisser guider dans mon interprétation du peu que je sais par un fanatique et la CIA.

    May 21, 2019, by Josh Chin - Scholar digging online revealed scope of detentions; ‘I feel very clearly led by God to do this’

    KORNTAL, Germany—Research by a born-again Christian anthropologist working alone from a cramped desk in this German suburb thrust China and the West into one of their biggest clashes over human rights in decades.

    Doggedly hunting down data in obscure corners of the Chinese internet, Adrian Zenz revealed a security buildup in China’s remote Xinjiang region and illuminated the mass detention and policing of Turkic Muslims that followed. His research showed how China spent billions of dollars building internment camps and high-tech surveillance networks in Xinjiang, and recruited police officers to run them.

    His most influential work began in February 2018, after a Chinese diplomat denied reports about the camps and advised journalists to take Beijing at its word.

    En plus de son fanatisme religieux c’est un fervent anticommuniste.
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Adrian_Zenz

    Zenz wird von der US-amerikanischen Stiftung Victims of Communism Memorial Foundation als „Senior Fellow“ geführt.

    Ces gens sont connus pour l’absence totale de scrupules, la brutalité matérielle de leurs activités et le caractère systématiquement mensonger de leur discours.

    Quels sont précisément les crimes de ces gens ? On les commaît pour avoir été à l’origine des guerres de Corée, de Vietnam, du putsch au Chili et de nombreuses interventions sur le continent africain. Je suis personnellement touché par leurs activités en Allemagne de l’Ouest où ils ont détruit la vie de dizaines de milliers de personnes qui dans leurs yeux cultivaient la sympathie pour le socialisme. Des centaines de milliers d’Allemands ont souffert des conséquences de leurs activités sans en avoir été la cible directe. Les instigateurs du Berufsverbot font partie des inquisiteurs anticommunistes qui financent les activités de Zenz.

    Leurs buts ne sont pas secretes alors que beaucoup de leurs activités se passent dans l’obscurité. Pour le constater il suffit de s’intéresser aux réseaux anticommunistes transatlantiques. Essayons de comprendre le réseau qui alimente les activités de Zenz.

    Victims of Communism Memorial Foundation (USA)
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Victims_of_Communism_Memorial_Foundation

    It is a member of the European Union’s Platform of European Memory and Conscience.

    Platform of European Memory and Conscience
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Platform_of_European_Memory_and_Conscience
    Cette structure réunit des personnages particulièrement odieux et les instifutions à travers lesquelles ils requisitionnent des fonds publiques.

    The Platform of European Memory and Conscience was founded as an initiative of the Polish EU presidency in 2011, after the project had been promoted by the Czech EU presidency already in 2009 and by the Hungarian EU presidency in 2011.
    ...
    is an educational project of the European Union bringing together government institutions and NGOs from EU countries active in research, documentation, awareness raising and education about the crimes of totalitarian regimes. Its membership includes 62 government agencies and NGOs from 20 EU member states, non-EU European countries, as well as from the United States, such as the Institute of National Remembrance, the Berlin-Hohenschönhausen Memorial, the Stasi Records Agency and the Victims of Communism Memorial Foundation. The platform has offices in Prague and Brussels (formerly). The President of the platform is Łukasz Kamiński, former President of the Polish Institute of National Remembrance.

    Berlin-Hohenschönhausen Memorial
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Berlin-Hohensch%C3%B6nhausen_Memorial
    Dans l’entrée de langue anglaise Hubertus Knabe figure toujours comme directeur du lieu . Depuis l’an 2000 il l’a dirigé jusqu’en septembre 2018 quand le conseil administratif de la fondation l’a licencié pour cause de harcèlement répété de ses employé/es.

    Hubertus Knabe – Wikipedia
    https://de.wikipedia.org/wiki/Hubertus_Knabe#Kontroverse_zur_Entlassung

    Nach einer Sondersitzung am 25. November 2018 berief der Stiftungsrat Knabe mit sofortiger Wirkung als Vorstand und Direktor der Gedenkstätte ab. Man habe Rechtsverstöße, Pflichtverletzungen und eine „Zerrüttung des Vertrauensverhältnisses“ festgestellt, die eine weitere Amtsausübung Knabes ausschlössen. Gegen die einstweilige Verfügung habe man Widerspruch eingelegt. Am 26. November erschien Knabe in der Gedenkstätte und bezog erneut sein Büro. Mittags entschied das Landgericht Berlin jedoch, die einstweilige Verfügung vorerst auszusetzen, so dass Knabe das Büro wieder verlassen musste.

    Conclusion : Il existe un réseau d’anticommunistes qui s’étend des États-Unis jusqu’aux frontières à l’est de l’Union Européenne dont le but est d’enrichir ses membres et de corrompre chaque personne assez influente pour être utile aux projets des cercles anticommunistes étatsuniens.

    C’est une histoire connue depuis l’immédiat après-guerre mais il est utile de s’en souvenir de temps en temps. Dans chacque génération ces cercles adoptent de nouvelles recrues pour faire le sale boulot. Adrian Zenz semble faire partie de ces heureux .

    #Chine #Allemagne #USA #Pologne #Hongrie #fanatisme #religion #propagande #anticommunisme #paywall