• Ces pauvres hommes injustement accusés, ou la résurgence d’une vieille rengaine masculiniste
    https://www.lecinemaestpolitique.fr/ces-pauvres-hommes-injustement-accuses-ou-la-resurgence-dune-vi

    La sortie de Taken 3 au début de l’année a confirmé une tendance masculiniste à l’œuvre au moins depuis le début de la décennie, à savoir la multiplication des figures d’hommes injustement accusés d’avoir commis des crimes sur des femmes et/ou des enfants. On trouve notamment un certain nombre de maris accusés d’avoir tué leur […]

    #Cinéma #Séries #antiféminisme #masculinisme #misogynie #racisme #violences_contre_les_femmes #virilisme

  • Ces pauvres hommes injustement accusés, ou la résurgence d’une vieille rengaine masculiniste
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/ces-pauvres-hommes-injustement-accuses-ou-la-resurgence-dune-vi

    La sortie de Taken 3 au début de l’année a confirmé une tendance masculiniste à l’œuvre au moins depuis le début de la décennie, à savoir la multiplication des figures d’hommes injustement accusés d’avoir commis des crimes sur des femmes et/ou des enfants. On trouve notamment un certain nombre de maris accusés d’avoir tué leur […]

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  • Jurassic World (1/2) : le film qui fait mâle
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/jurassic-world-12-le-film-qui-fait-male

    Jurassic World prend place 20 ans après la fin des évènements du premier film, sorti en 1993 et réalisé par Steven Spielberg. Le fameux parc à dinosaures rêvé par John Hammond, décédé, a enfin ouvert ses portes. Sa gestion est confiée à Claire Dearing par Simon Masrani, exécuteur testamentaire d’Hammond. Ce dernier souhaitait que le […]

    #Cinéma #antiféminisme #féminité #hétérosexisme #masculinité #maternité #misogynie #virilisme

  • Mad Max, Fury Road : Max, le sauveur de ces dames
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/mad-max-fury-road-max-le-sauveur-de-ces-dames

    Attention, je vais spoiler largement l’intrigue. Difficile en ce moment de passer à côté du phénomène Mad Max, Fury Road. Le film est partout, en ouverture à Cannes (et certains disent que c’est un crime qu’il ne soit pas en compétition officielle), omniprésent sur les écrans (avec ses 802 copies en France) et sur les […]

    #Cinéma #antiféminisme #aphrodisme #féminisme #impérialisme #masculinisme #racisme #sexisme #violences_contre_les_femmes #virilisme

    • Au final, Aaron Clarey, ne vous inquiétez pas trop et allez voir Mad Max, Fury Road tranquillement : vous y trouverez des filles sexy et dénudées, et le héros masculin et viril conservera ses prérogatives. L’ordre des choses remis en cause au début du récit n’aura pas été si chamboulé que ça. Le film qui, en apparence, se présentait comme une critique du patriarcat, finit par en répéter les normes et les codes, notamment à travers une essentiellisation des rôles des femmes et des hommes et du rapport hiérarchique.

  • Forum anarchiste • Contre la #censure et l’intimidation dans les espaces d’expression libertaire
    http://forum.anarchiste.free.fr/viewtopic.php?f=44&p=159549

    et voici une #pétition d’“anarchiste”s qui annonce de futurs cassages de gueule des hystéro-féministes qui osent perturber les picnics “carnés” où interviennent Escudero et consorts

    tradition stalinienne (...) doit être expulsé sans ménagement (...) supplétifs de la police de la pensée

    (qui parle d’intimidation ?)

    • Ah, ces utopiques « espaces de discussion libertaire », situés en dehors de la société !

      Qui a déjà vu comment la sordide réalité vécue s’arrête subjuguée sur le seuil de ces lieux ineffables, où seuls entrent de purs esprits épris de totale liberté et dévoués au pur débadidées, ne peut qu’applaudir des deux mains l’initiative courageuse de cette pétition, avant de la signer de l’une, et de retrousser ses manches de l’autre pour être en mesure d’assumer aussitôt sa part de contribution à la police-contre-la-police-de-la-pensée (celle qui ose demander à des auteurs « libertaires » de rendre compte de ce qu’ils écrivent, et à des éditeurs « libertaires », de ce qu’ils éditent !), et aux futures expulsions sans ménagement des trouble-fête et autre gâcheurs de communion entre plus libres-que-nous-tu-meurs !

      Si la liste des provocateurs qui signent cette « pétition » (me font penser à Val ou Fourest, à brailler « Au stal ! » "Au bien-pensant" ! comme eux braillaient « Au fasciste ! » sitôt que confronté au moindre chahut) est bougrement longue, une grande partie des boutiques où ils (pour l’essentiel, des hommes) officient est elle assez peu surprenante.

      Au fait, ils comptent en faire quoi, de leur pétition ? Nous la brandir sous le nez, en insistant sur le nombre de signatures et le douteux prestige de celleux qui les ont apposées ?

      #backlash
      #idéalisme
      #antiféminisme
      #débadidées
      #décomposition

    • Bof, la pétition est un moyen assez inutile même si sur le fond je suis plutôt d’accord avec son contenu.

      (qui parle d’intimidation ?)

      Quand on agit de manière violente, il faut peut-être s’attendre à une réponse non ? Je ne crois pas que les libertaires soient des apôtres de Jésus Christ. Je suis toujours fasciné par cette inconséquence propre à certains groupes activistes ("je balance ta viande dans le caniveau, et quoi tu veux me casser la gueule ? Fasciste !", « je t’empêche de causer dans un salon libertaire et tu veux me virer, salaud ! »).

    • http://www.mondialisme.org/spip.php?article2208

      Par contre, pour les avoir entendus crier dans leur mégaphone, je crains que les adversaires d’Escudero par leurs insultes destinées à l’auteur mais aussi à tous ceux et toutes celles qui voulaient empêcher son expulsion, leur refus de débattre et d’avancer des arguments et leur violence aient renforcé les thèses d’Escudero plutôt que contribué à faire avancer leur cause.

    • @alexcorp

      « Quand on agit de manière violente, il faut peut-être s’attendre à une réponse non ? »

      C’est un reproche qu’on peut adresser légitimement à tous les carnistes ... ou à l’auteur d’un pamphlet.

      Je ne suis pas fasciné par la triste conséquence des procédés de dominants, des procédés du Pouvoir, que Jarry énonçait ainsi dans Ubu roi, il y a quelques temps déjà :

      Ubu, à ses palotins :
      "Alors, voilà. Je tâcherai de lui marcher sur les pieds, il regimbera, alors je lui dirai : « Merdre », et à ce signal vous vous jetterez sur lui."

      Ce qu’illustrent nos pétitionnaires.

    • @Stéphane_Bortzmeyer

      Je tente un résumé sommaire de ce que j’ai pu voir de la première saison, à laquelle je me trouve avoir participé :

      premier épisode

      Ce printemps, la petite PME PMO a tenté une OPA sur la critique de la PMA et surfé sur le raffut de la MPT en envoyant encore (ce n’était pas le premier : il y a eu des épisodes pilotes) un e-Scud-héros sur les radfem et les LGBT. Avec la complicité du monde à l’envers , chez qui, comme chacun sait, « le frai est un moment du veau ». (l’auteur y expose dans un style enlevé son point de vue sur la reproduction, la nature, les artifices, la marchandise, et aussi les féministes technolâtres, les lesbiennes libérales et les homosexuels irresponsables et infantiles, les transexuels post modernes, et quelques autres monstres terrifiants.)

      deuxième épisode
      été 2014 : clameurs clairsemées de protestations féministes et LGBT. Silence de tout le reste.
      Promotion dans La décroissance et sur divers sites anti-industriels, qui trouvent ce livre vraiment très très bien, et même critiquement radical, que c’est ces salauds de bien pensants qui vont être véner.

      troisième épisode

      début d’automne
      Complaisances répétées du milieu éditorial libertaire ou radicalement critique : un bon pamphlet, ça fait toujours vendre du papier, ou du clic, (ou ça amène du monde au squatt ?)
      S’ensuit un regain de protestations et de colère. Production d’arguments, démontages en règles du propos et des excès comme de l’axe d’Alexis qui, vexé, fixe son regard ailleurs, et reste droit dans ses bottes. (Nombreuses traces d’affrontements visibles sur Seenthis.)
      Escudero publie avec PMO « La manif pour tous, c’est pas nous, en fait on est anti-industriels, nous, mais on vous aime pas quand même ». Ou quelque chose d’approchant.

      quatrième épisode
      Accueilli vertement par superféministe au salon de l’ivre libertaire (PMO a un ongle cassé et cent quarante deux jours d’ITT, Escudero, lui, aurait « entendu des gros mots » et « vu des femmes habillées en hommes », (ou l’inverse), qu’il cherche depuis pour leur expliquer qu’ils ne pourront pas avoir d’enfants), et par des critiques virulentes à plusieurs reprises, en d’autres lieux, PMO tient son buzz !
      Surenchérit dans l’approfondissement de sa critique radicalement libertaire et anti-industrielle : publie
      « Les féministes les lesbiennes et les homos et trans c’est rien que des tordus du cuir », ou « ceci n’est pas une femme », « Choppe haine, ovaire ! », etc.
      Symptômes d’intoxication sévère et délire hallucinatoires répétés. Syndrome de Gérard de Villiers. Depuis que la mairie y est écolo, la toxicité du bassin grenoblois semble s’aggraver.
      Début décembre, étripage sanglant dans les marges d’article 11 qui veut sa part de buzz. Après tout, ça ne fait que cinq mois que le livre est sorti, et ils n’ont pas encore eu le temps de le lire ni de penser à ce qu’ils y ont lu. Mieux vaut lui faire de la pub d’abord !
      Le combat fait rage. En quelques jours, on relève plus de 400 commentaires morts au champ d’honneur. Dont plusieurs trolls authentiques.
      ( Ecoeuré par une telle violence, Peter Jackson évoquera une annulation de la sortie de « La bataille des cinq armées »).

      cinquième épisode
      fin d’automne 2014
      incident marginal : Accroc entre moi-même et un auteur anti-industriel que j’interpelle quant à sa promotion aveugle de l’OPA qui a toujours cours.
      Heureusement, l’anti industriel s’avère équipé de ciseaux et d’une gomme, et nos échanges deviennent malencontreusement invisibles. (cette ficelle scénaristique est tout de même assez grossière, on sent l’essoufflement, du côté de la production)

      Coeur de l’action :

      Hiver 2014.
      PMO, bardé de ses certitudes et de toutes les oeillères anti-égalitaires qu’il a pu trouver sur Le Bon Coin (certaines portent l’empreinte de leurs anciens propriétaires), essaie de détourner une chouette nouvelle du sympathique Kurt Vonnegut, et menace de se faire exploser avec si on lui explique qu’une fois encore, il est à côté de ses pompes.
      Manque de chance pour lui, sur seenthis, cela fait plutôt rire, bien que son running gag sur le Djender et ses durs à queer ait définitivement perdu de son sel. Ailleurs, je ne sais pas.

      Un forum anarchiste relaie ou publie une Pétition « libertaire » contre les plus véhémentes des manifestation de refus de discuter avec PMO/Escudero : les libraire-taires doivent pouvoir réduire au silence les critiques, accueillir les auteurs, leurs éditeurs, et vendre du papier.
      Force doit rester au marché (ici, du livre anti-féministe) et au débadidées !
      Appel à l’expulsion manu-militari des prochain-e-s pas assez libertaires et autres stalinien-ne-s au coupe-papier entre les dents qui refuseraient de discuter domestique- pardon, démocrat- je veux dire, libéralement avec un auteur de pamphlet antiféministe.

      Voilà où nous en sommes à ce jour.

      PMO survivra-t-il à ce ènième suicide politique manqué ?
      Escudero parviendra-t-il a ne pas déraper lors de ses prochaines conférences ?
      Leurs critiques sont-ellils vraiment tou-te-s téléguidé-e-s depuis un PC secret situé à Moscou en 1950 ?
      Les féministes radicales existent-elles ?
      Christine Delphy sera-t-elle un jour traduite du chinois ?
      Les LGBT sont ellils tou-te-s des ennemi-e-s du Peuple ?
      Les anti-industriels parviendront-ils à se réveiller un jour du coma ? (et se pourrait-il que celui-ci soit, horreur ! artificiel ?)
      Comment programmer un égalitariste sous Linux ?
      Un vrai libertaire doit-il prêter attention à ce que disent les femmes ?
      Doit-on vraiment être transgenre pour devenir transhumaniste ?
      et enfin, Peut-on tolérer dans les lieux libertaires que des débats soient violemment interrompus par des perturbateurs endocriniens ?

      Il n’y a pas encore eu de teaser pour la suite, mais cela ne saurait tarder.

      Je ne sais pas combien il y aura de saisons de plus, mais c’est plus violent que Game of Throne, et une chose est sûre : dans cette série libertaire ou il n’est donc pas du tout question de pouvoir ni jamais question de privilèges, on patauge grassement dans le backlash antiféministe et anti LGBT.

      #Stéphane_Bortzmeyer
      #PMO
      #Tranbert
      #Alexis_Escudero
      #La_reproduction_artificielle_de_l'humain
      #anti-industriels
      #backlash_anti-féministe
      #féminisme_radical
      #LGBT
      #privilèges
      #anarchiste
      #libertaire
      #éditeur
      #salon_du_livre_libertaire
      #Ceci_n'est_pas_une_femme
      #Les_tordus_du_queer
      #C'est_la_nature

    • Bon résumé ;) J’aime pas quand on critique les « anarchistes », « libertaires » etc... mais en fait plus cette affaire avance, plus j’ai l’impression qu’on est que quelques uns a critiquer clairement cette chose chez les anars (moi je suis a la CGA) : je vois des signatures de la FA dans leur pétitions, et d’éditions libertaires (mais a elle je leur faisait déjà plus trop confiance après la publication des « 20 penseurs vraiment radicaux » avec déjà-dedans des propos du même genre).
      Je me demande ce qu’en pense AL et d’autres orga, ou groupes.

    • Je ne voudrais pas m’avancer trop vite, mais je crois que la ligne de fracture passe à un niveau individuel, au sein des organisations (je ne sais pas ce que signifie CGA...).
      Par exemple, j’ai trouvé récemment quelques articles anarca-féministes plutôt étonnants qui ont été publiés en 2014 dans le ML (que je ne lisais plus depuis... déjà loin dans le XXème siècle).
      Et qu’un aspect générationnel joue fortement. Il s’agit de rien moins qu’un changement de paradigme.

      Cette pauvre pétition, après le carnage chez Article 11 il y a un petit mois, et l’affaire du Salon du livre auparavant, me fait surtout penser au joli titre d’un bouquin de Léo Thiers-Vidal qu’il me reste à lire, "Rupture anarchiste et trahison pro-féministe" .

      Il s’agit bien ici de trahir ses privilèges, et de rompre avec un entre-soi masculin et hétérocentré, et un point de vue de privilégié assez caricatural chez les anti-industriel, plus encore que chez les anars.
      PMO/Escudero, les anti-industriels, et leurs nouveaux soutiens du petit monde du livre libertaire contribuent à ce que commence d’être discutée cette question plus largement qu’elle ne l’avait jamais été jusqu’ici, à s’entêter à se faire jusqu’à la caricature (il y a là un Oscar mérité pour PMO) les agents trop zélés du patriarcat, du système de rapports de dominations de genre.
      D’ors et déjà, on voit de très grossières résistances masculines à l’oeuvre, et leurs contre-feux. (Je ne me méprends pas sur le fait qu’il en est bien d’autres, et que de ce point de vue, je me trouve être un champ de bataille à moi tout seul).

      Plutôt qu’une bonne partie des hommes qui signent cette pétition, cela fait quelques temps que j’ai jugé plus stimulant et pertinent de lire des auteurs comme Thiers-Vidal ou Andrea Dworkin. Quant à Delphy, je dois dire que PMO m’aura donné l’occasion de constater combien, l’avoir lu, et s’être donné la peine de chercher à comprendre et confronter un minimum ses écrits à ceux d’autres féministes ou antiracistes, cela peut faire la différence . :-D

    • @martin5 CGA signifie Coordination des Groupes Anarchistes. C’est une organisation qui a fait rupture avec la FA (Fédération Anarchiste). C’est l’organisation que PMO et le monde a l’envers traine dans la boue pour avoir perturbé leur intervention a Lyon (et a laquelle la CGA-Lyon a répondu qu’elle était impliqué par ses membres, mais pas la seule a avoir organisé la chose, j’avais relayé le communiqué).
      Sur Montpellier, on (la CGA-Montpellier) a distribué des tracts a sa venu, mais c’était organisé par le monde diplo (situation différente donc).
      Tu trouvera dans le livre que tu n’a pas encore lu de Thiers-Vidal, une allusion a notre motion antipatriarcale (apprécié par les auteurs).
      Bon, c’est pas le rêve et la perfection non plus chez nous hein... on essaye juste de faire attention.

    • Y’aurait bien besoin d’un texte "médiateur" pour en finir avec ces déballages infinis de conneries ou de pratiques insupportables basées sur des raccourcis (et y’a pas un "camp" qui en est exempt).

      Je suis bien navré de ne pas connaître assez le sujet ou de ne pas me sentir suffisamment légitime pour écrire dessus. Il me semble que des personnes ici pourraient (devraient) écrire ce texte (désolé pour l’invitation renouvelée) qui remettrait tout le monde à niveau sur ce qu’il s’est passé depuis 6 mois (tout le monde n’a du tout les mêmes infos) et permettrait d’établir des bases de discussion plus saines et respectueuses.

      Là, ça part vraiment loin, dans la direction favorite de celles et ceux qui ne veulent pas "préserver cette illusoire unité du milieu" (bien actifs dans chacun des "camps"). D’autres parlent, pour le dire vite, de diversité qui unit (« L’anarchisme, cette étrange unité qui ne se dit que du multiple ») et fait la richesse d’un mouvement. Même si celle-ci est ponctuée de désaccords nécessaires, mais qui ne peuvent se fonder sur le mépris ou l’alimenter. Et celles et ceux-là sont bien tristes de cette situation bloquée, chaque jour plus tendue.

    • @ Stéphane Bortzmeyer
      (et @geneghys aussi)

      C’est bien eux.

      Je ne l’aurais pas formulé exactement comme vous, mais que cela fait plaisir de voir un jugement un peu tranché, et une hostilité assumée, enfin, chez quelqu’un d’autre que chez moi !

      C’est que je me suis parfois senti un peu seul, ces derniers temps : cela fait près de trois mois que j’essaie de dire à des tas de gens de diverses sensibilité et de bonne volonté qu’il n’y a rien à faire en pareille compagnie, et que le bouquin d’Escudero - je m’en suis infligé la lecture - dont PMO assume la tapageuse promotion n’est pas un livre de critique anti industrielle plus ou moins raté (et qui en tant que tel pourrait peut être amendé ou amélioré) mais une nième provocation antiféministe et anti LGBT réussie .

      Et donc, figurez vous qu’il se trouve chez les libertaires un tas de gens persuadés qu’en fait, si, malgré peut-être un franc parler un peu rustre, et un point de vue peut-être un petit peu viril, Pièce et Main d’Oeuvre a sûrement à voir avec eux. D’ailleurs, si on soutient le contraire, on doit être staliniens, bien pensants, guide spirituel, apprentis gourous ou leaders charismatiques, voir pire encore.
      Et parmi les éditeurs et les auteurs « libertaires », on semble désormais inquiets de voir le lectorat se montrer capable de regimber au point sinon de foutre dehors, au moins d’empêcher de causer trop paisiblement un auteur et un éditeur/bateleur dont la camelote intellectuelle s’est avérée bien trop frelatée.

      D’où l’ironie, et la distance, auxquelles j’ai eu recours dans ma réponse à votre question.

    • Je tiens à préciser que je n’aime pas PMO et ses idées moisies. Ceci étant, je cite de nouveau Yves Coleman qui exprime je pense assez bien le problème que posent ce genre d’interventions :

      Mais d’un autre côté s’il faut chasser d’un événement libertaire tous ceux qui défendent des thèses contestables au sein du mouvement anarchiste, la tenue même d’un tel salon deviendrait impossible. Chacun, en fonction de ses positions, pourrait facilement établir une liste noire des auteurs, des compagnons de route de l’anarchisme, ou des organisations indésirables : les bouffeurs de viande pour les vegans ; les soutiens des mouvements de libération nationale pour les anars hostiles à tout Etat ; les partisans des coopératives pour les anarcho-communistes conséquents, etc.

    • @alexcorp

      le problème c’est que la cible de l’hostilité délirante de PMO/Escudero aux LGBT, ce sont des êtres humains. Non ce que ces derniè-r-es pensent, ou pas, des hommes hétérosexuels, mais ce que ces personnes sont .

      On peut, si vous voulez rendre les choses plus claires, poser le même problème, que Coleman oublie très opportunément, avec une autre forme de rapports sociaux de domination : le racisme. (Je passe sur les cas de figure discutables qu’il considère).

      Tenez, posons-le, pour voir :

      L’anarchie ou la liberté : mais peut-être seulement pour les hommes hétéros ou pour les blancs, faudrait qu’on en discute, mais librement et sans tabous. Eh, les femmes, lesbiennes, indigènes, homosexuels, transgenres, et intersexes, veuillez parler plus gentiment à ceux de nos compagnons qui défendent des points de vue masculinistes, homophobes et racistes ! Les féministes, taisez vous ! D’où prétendez-vous dire ce qu’il est bien de penser ? Non, les juifs, ne partez pas, vous pouvez rester : nos compagnons antisémites n’ont pas encore pu imposer leur motion !

      Si cette anarchie là convient à Yves Coleman, tant mieux pour lui.
      Mais je doute qu’il puisse défendre ce que je viens d’écrire.

      Lorsqu’il s’agit de mépris caractérisé des personnes LGBT et d’hostilité anti-féministe, lorsque la violence verbale est imprimée et vendue depuis quatre ou cinq mois, il est assurément étonnant de choisir de se prétendre choqué parce qu’un chahut est venu accueillir ses auteurs et promoteurs, qui plus est de venir exprimer sa désapprobation de ce chahut en compagnie de leurs amis.

      Une telle attitude n’est pas neutre, ni responsable, ni soucieuse idéalement de liberté ou d’expression : elle est ouvertement favorable à l’expression concrète de la violence à l’encontre des femmes, des LGBT et des féministes.

    • A priori au moins sur le papier, il n’y a pas de groupe anar qui est censé être pour le patriarcat, ou établir un silence sur la hiérarchie sexiste que la société transmet.
      Par ailleurs, l’auteur et la maison d’édition ne sont pas a ma connaissance libertaire, mais venaient sur invitation. Mais bon après je veux pas refaire l’histoire ;) Il est évident qu’il y a des oppositions plus ou moins franche entre groupe libertaires sur certains sujets. Certains font aussi accord pour le désaccord par exemple avec les manarchistes et les pseudo anarchocapitalistes.

    • Euuuh.

      1) On peut critiquer PMO sur plusieurs sujets, mais pour le coup ils n’ont jamais eu de « culte de la terre », ça non. Ah mais oui j’oubliais : être anti-industriel c’est vouloir retourner à la bougie. :D

      2) @bug_in, je ne sais pas ce que tu appellerais une « maison d’édition libertaire », mais en tout cas jusqu’à ce mois de juin, le Monde à l’envers était à priori bien considéré comme étant une maison d’édition libertaire anti-industrielle, pour le dire vite. Critique de l’urbanisme, de l’identification et du recensement, de la surveillance, de l’état actuel de La Poste ou de Pôle Emploi, etc. Bref, tout le reste de leur catalogue ne contient que des choses que l’on retrouve chez de multiples et nombreuses autres éditions ou librairies anars/critique sociale. J’en faisais d’ailleurs la pub ici bien avant cette histoire, en octobre 2013, et @intempestive corroborait le lendemain : http://seenthis.net/messages/182128

      Par ailleurs la présentation de la maison d’édition indique leurs buts, dont entre autre :

      Éditer des livres, car nous croyons au pouvoir des idées plus qu’à l’idée de pouvoir.
      […]
      Pour changer le monde, il faut savoir que c’est possible. Le monde à l’envers documente, enrichit et critique les luttes contre le capitalisme, le patriarcat, la technologie, la police. L’ordre des choses n’est ni juste, ni naturel, ni éternel. Encore faut-il réussir à le changer.

      Il me semble assez clair qu’au départ, avant « tout ça », on peut difficilement parler de vil⋅e⋅s essentialistes pétainistes. On peut toujours réécrire l’histoire après-coup pour pouvoir dire ensuite « je vous l’avez bien dit ». Mais à mon avis c’est un peu plus compliqué…

      3) @ari, oui oui, un texte médiateur, je saisis à peu près ton propos… Cela dit, en ce qui me concerne, il semblerait que mes « talents » de médiateur aient montré quelques limites ces derniers mois. :D
      Il faudrait peut-être en parler, mais à distance c’est difficile, et pour moi il faut être plusieurs. En tout cas, moi qui ne sait pas vraiment écrire (ou pas plus vite que 30min par phrase), je ne vois pas comment aider pour l’instant…

    • J’entend pour la dite maison d’édition. J’ai moi même qq.part un livre d’eux je crois. J’ai dit aussi que de toute façon ça n’avais pas bien d’importance.
      Après je surligne qu’ils indiquaient qu’ils était contre « le patriarcat » dans le passage que tu indiques.
      En tout cas, de toute façon pour moi ça ne change pas grand chose au propos qu’ils soient ou se réclament effectivement libertaire. Le principe que j’ai indiqué c’est que je ne connais a priori pas d’anarchistes qui se dirai favorable au patriarcat, c’est quand même une base assez partagé, le problème étant que contrairement a ce que Escudéro croit (dit en conférence) c’est pas si facile que ça de critiquer et lutter contre le patriarcat. C’est pas comme gérer une colonie de vacance (l’ex. qu’il m’a donné). Les questions psychologiques et comportementales sont bien difficiles a changer (sans faire de comparaison avec d’autres luttes, je ne fais pas de hiérarchie des luttes pour les autres) tous les milieux libertaires pourrons en témoigner sur la question précisément du patriarcat. C’est a mon avis pour ça qu’il y avait aussi des raisons de réagir (et je ne dirai rien des méthodes, je ne suis pas la pour juger ce que les uns ou les autres on fait. Moi j’ai distribuer des tracts et critiqué sa conférence dans la partie débat. En me tapant une heure sans rien dire).

    • Ah ben ça oui, je suis tout à fait d’accord que le patriarcat n’est pas un truc facile à critiquer (y compris et surtout chez soi-même, donc).

      Et c’est pour moi aussi un des points ("croire que c’est facile", ou plus largement, « en parler à la légère ») que je trouve le plus critiquable dans le livre d’Escudero et les débats qui suivent. On est d’accord là-dessus.

    • @Rastapopoulos
      (oups : message posté avant de lire le tien)

      J’entends les critiques (c’est une façon de parler : je les lis, plutôt) des propos à l’emporte-pièce de Stéphane.

      Je crains une chose, cependant.
      C’est que lorsqu’on en vient à trébucher aussi lamentablement qu’Escudero sur une pierre d’achoppement comme la question des rapports de domination de genre, il n’y ait plus aucune pensée critique qui tienne.

      On peut avoir déconstruit, critiqué avec une vigueur et une rigueur remarquable des pans entiers de la société et de sa propre existence - et s’avérer incapable d’appliquer le centième de cette critique à ses propres conceptions concernant le dimorphisme sexuel, l’hétérosexisme, le patriarcat.

      Tant que le problème n’est pas abordé de front, cela semble ne pas devoir avoir la moindre importance.
      Mais que l’on se trouve confronté à ses propres impensés - et l’on risque de très spontanément réintroduire ou conserver un fond d’essentialisme pour les justifier. (je renvoie à Delphy et Guillaumin, sur l’idéologie dominante et la conscience comme processus :
      http://www.ipernity.com/blog/206926/790809)

      Et à partir du moment où l’on commence de vouloir réintroduire ou conserver un peu d’essentialisme sur une question en apparence particulière, c’est toute la pensée qui peut se détricoter - de proche en proche. Tout dépend de l’ardeur que l’on va mettre à défendre cet impensé et l’enjeu qu’il y aura à s’accrocher à lui.
      Au vu du bouquin, du crescendo chez PMO, du mépris affiché par Tranbert ici, de la confusion croissante chez les « libertaires » et de toute l’actualité de ces derniers mois autour de ce livre, je crains que cet enjeu ne soit pour eux très important.

      Je ne sais pas qui s’occupe du Monde à l’envers, ni ce qu’ils avaient en tête quand ils ont publié Escudero. Mais aujourd’hui ce livre fait d’eux les éditeurs d’un auteur essentialiste, masculiniste, anti-féministe, à qui leur pratique passée n’a pas permis d’éviter de verser dans cette ornière. Cette publication est peut-être une très concrète régression , mais par rapport aux ambitions abstraites qu’ils affichaient. ("l’ordre des choses" - encore faut il s’entendre sur les choses, et sur l’ordre aussi).

      Je pense qu’il est déjà ambitieux d’essayer d’arriver à être pro-féministe quand on est un homme, et que s’afficher « contre le patriarcat » met la charrue avant les boeufs, ce alors qu’on ne s’est pas encore aperçu que la ligne de front nous passait, (et peut être est-ce dans le meilleur des cas) au milieu du nez. Je crains qu’en s’affichant « contre le patriarcat », le monde à l’envers n’avait fait qu’énoncer un vœu pieu, coché une case. Que ses clients ont checké sans plus réfléchir.
      Il me semble que les féministes ne cachent pas qu’elles ont appris à se méfier de longue date des déclarations d’intentions non immédiatement suivies d’effet.

    • Je me permets de m’infiltrer dans ce débat auquel il m’a fallu du temps à comprendre de quoi il s’agissait, tant la fâcheuse habitude d’utiliser des sigles s’est instauré dans les conversations et il va bientôt me falloir un abécédaire pour suivre les différents échanges.
      Et qu’on me pardonne de suite, mais comme j’ai l’art de me mettre à dos tout le monde depuis des lustres avec mon franc-parler, ce n’est pas ici que je vais prendre des gants pour "élever" le niveau. Je crois avoir fini ma petite introduction.

      Ah ! Peut-être encore spécifier que je suis une vieille dinosaure qui a mené ses combats seule, au risque de me retrouver au ban de la société, ce qui me fusse égal. Ayant trop souffert du "qu’en dira-t-on" et du "même dieu peut lire dans tes pensées" , sans compter la maltraitance, il m’a bien fallu me réfugier dans ma bulle pour me protéger et prendre de la distance, tout en observant le monde par ma lunette progressiste. (Et oser envoyer chier dieu tout en prenant le risque d’être foudroyée sur le champ, ce qui n’arriva pas et c’est là que je mis sérieusement l’existence de cette divinité envahissante et paralysante en doute, ceci vers l’âge de 9 ans, l’âge où on croit encore à ce genre de conneries !)

      Toujours est-il que je fusse une des premières fille-femme à arpenter les chantiers en tant que représentante du bureau d’architecture, que je fisse de la moto-trail que je réparai moi-même - à l’époque, c’était encore possible - que je fisse un peu plus d’une année dans une entreprise d’informatique en tant que dessinatrice-utilisatrice, formatrice et hot-line dans un nouveau logiciel de dessin 3D sur linux et un peu sur MS-DOS avant de me retrouver dans un atelier d’architecture, etcétéra, étcétéra. Un monde d’hommes, quoi ! Un monde où - en informatique - je devais enseigner le programme à un nouvel arrivant qui gagnait 1’000.00 chf mensuels de plus que mécole sous le prétexte fallacieux que c’était un homme. Faut le vivre pour le croire.
      Pire ! Je ne voulais pas me marier et encore moins avoir d’enfant, ce qui m’a valu d’avoir la fête des Caterinettes à 25 piges, sans compter les pressions de toutes les générations et des invitations pour me présenter à quelqu’un de « bien ». Ce que je supportais très mal vu que je faisais mes choix sans avoir l’aide de qui que ce soit, ce dont je ne me privais point. J’ai ainsi pu avoir une liberté de mouvements dont je profitais pleinement et j’ai pu ainsi griller ma vie par les deux bouts. Nul doute que ma façon de vivre ne plaisait pas à beaucoup de monde et représentait même une menace pour les couples qui ont "réussi" ! C’est du texto
      Comprenez par là que pour beaucoup, j’ai raté ma vie. Je dois bien être la seule à ne pas le voir ainsi. Certes, il y a un jour où on passe à la caisse, mais cela vaut pour tout le monde. Et je ne suis pas lesbienne, mais mon parcours de vie ne me permets pas de juger la vie des gens. D’ailleurs c’est simple, tant qu’on ne me fait pas chier, je m’en fous comme de ma première paire de chaussettes. Ceci pour la petite biographie.

      C’est aussi ce parcours de vie qui fisse que je me suis retrouvée brutalement avec un corps tout péta et que je me retrouve avec du temps pour aller sur internet. Et cela fait depuis bien avant l’avènement de fesses-bouc que je me bats pour avertir quant à la montée du fascisme dans nos sociétés. Aucun pays n’est épargné. Mais telle une Done Quichiotte, je me suis battue sur les différents réseaux sociaux qui existaient à l’époque pour mettre en garde contre cette poussée de cette peste brune que je voyais déjà s’étendre. Et je me suis mise à faire la morale - quelque chose qu’il ne faut pas faire - aux idées simplistes de certainEs intervenantEs. Je me suis donc fait traitée de tout et j’ai même eu droit à un exorcisme virtuel sans compter un piratage de ma boîte courriel, aussi appelée BAL (comme boîte aux lettres, il fallait le savoir !)
      Il est à noter que je fisse des connaissances, rares mais précieuses, avec lesquelles je conversais et heureusement que ces personnes existaient, car je pense que j’aurais tourné le dos aux réseaux sociaux si elles n’étaient pas là !

      Toujours est-il que je me suis dit que je prenais un mauvais angle d’attaque et que je devais faire la même chose que sur les chantiers, faire un travail d’équipe en maniant bien l’humour et en abolissant les degrés de hiérarchie. Pour me foutre de la gueule des sigles, j’ai créé FAICMFSF ou "Front apolitique international contre la montée du fascisme sous toutes ses formes" et j’ai plutôt abordé les sujets graves avec une sorte de dérision afin de me moquer des fachos. Un blog qui avait de la difficulté à se faire connaître, parce qu’avec un logo pareil... Mais ce site a fait son petit bonhomme de chemin et m’a fait connaître d’autres personnes avec lesquelles j’ai noué de vraies amitiés. Notamment les Nosotros.Incontrolados et feu Steph.

      De fil en aiguille, nous avons fusionné les deux blogs pour créer les AZA ou « les apodicticienNEs » car nous avons déjà pris nos distances avec les sites anarchistes dans lesquels nous nous reconnaissons point, car il faut bien le dire, c’est que si c’est avec un certain plaisir que nous relayons certains de leurs articles, nous ne nous voyons pas intégrer ce mouvement. « Libertaire » aurait été plus adéquat, mais même actuellement, il me semble que ce mot est galvaudé et utilisé à toutes les sauces. Nous sommes donc des apodicticienNEs et ne cherchez pas ce mot dans le dictionnaire, il n’existe que chez nous.
      Tenez pour la définition : http://lesazas.org/lesite

      Actuellement, je me fais crêper le chignon avec des femmes sur seenthis parce que j’ai osé dire que la femme est aussi responsable du patriarcat. Il a fallu aussi que je ponde une tartine pour m’expliquer et depuis, personne ne me répond. Je n’avais pourtant qu’ouvert un débat, mais un débat qui gêne car il s’agit de la gentrification au sens universitaire et étude comportementaliste qui est très remis en cause dans nos sociétés dites modernes...jusqu’à un certain point.

      Tout cela pour dire qu’à mon avis, parler de PMO et de ses PDF ennuyeux à mourir et qui ne veulent souvent rien dire sinon que c’est de la « masturbation intellectuelle » devrait être laissé de côté et de ne pas faire autant de bruit. Car Escudero, perso, j’en avais jamais entendu parler. Et c’est parfois le problème avec ce genre de littérature ou de débat, c’est que si c’est de la merde, pourquoi ouvrir le débat et de lire des réponses qui ne souffrent parfois pas la contradiction. Ce n’est pas Escudero et les PDF de PMO (je m’y fais ;) ) qui vont changer le binz ! Et ça, c’est quelque chose que j’ai appris à force de me débattre dans ce type d’échanges...
      Purée, mon texte doit être trop long, parce que seenthis pédale dans la semoule, là !
      Je pense qu’il est préférable de se payer une bonne tranche de moqueries devant des faits complètement fascistes et ainsi, de démonter leur schéma par l’ironie. C’est le seul moyen de ne pas entrer dans leur jeu. Et de ne pas ouvrir de portes par lesquelles un agent perturbateur peut s’infiltrer. Ou laissons-le entrer et tournons-le en bourrique. Parce que là, PMO n’est jamais venu défendre ses points de vue et je trouve frustrant que le principal intéressé ne vienne pas s’exprimer.

      Pour finir - car là, seenthis devient insupportable, je ne vois pas ce que j’écris de suite - je me suis fait traiter de "fasciste de merde" parce que j’avais relayé un lien sans le vérifier à donf ! Une erreur sur laquelle on ne m’a pas loupée ! Et j’avoue humblement qu’il m’arrive parfois à avoir un comportement de facho lorsque je me retrouve en face de petits connards ou de petites connasses qui emmerdent celles et ceux que j’aime !

      J’arrête là mon commentaire et je ne me relis pas

    • Il est clair pour moi que PMO et Escudéro, ou même N&MC n’ont pas le monopole de la critique de l’industrialisme. J’ai d’ailleurs rajouté un § un peu long a cette fin dans le texte que j’avais fait.
      Ce qui est triste c’est qu’il est probable que eux, pensent qu’ils l’ont et pour d’autres qu’elle se résume a eux.

    • @Aude V

      Je ne comprends pas chez qui « la mauvaise foi n’est pas avérée » et chez qui il y aurait « la volonté de construire un truc ensemble ».
      Par exemple, ma mauvaise foi, lors de ce long résumé des épisodes précédent, me semble avérée.

      Mais je vois bien combien nous sommes en désaccord.

      Je commencerai à considérer une contribution à une lutte contre l’industrialisation comme possible lorsque ceux qui la mènent ne toléreront plus les provocations et la confusion intellectuelle essentialiste des Escudero et PMO. A ceux-ci je ne connais de « radicale » que leur hostilité à l’endroit d’une pensée qui se trouve aussi être la mienne, et de quelques autres courants de pensées qui me paraissent mériter d’être discutés, justement ; à l’endroit de ma personne, de ce que je me trouve être, que cela leur plaise ou non, et de tant d’autres dont l’existence leur déplaît plus encore.
      En attendant, tant que ce sont eux qui bénéficient de crédit et qui sont en position d’imposer leur terrain, leur problématique, tant que leurs sinistres fantasmes et leurs falsifications demeurent présentées comme sujet à « débat » ou comme base d’une possible critique, c’est à eux et à ceux qui les soutiennent que j’ai affaire en priorité.
      Parce que je sais que moi et tant d’autres nous ne serons jamais en sécurité à leur côté.
      Il y a près de quinze ans que je le sais, mais il n’étaient jamais allés aussi loin dans le confusionnisme, ils n’avaient jamais jusqu’ici poussé l’hostilité aussi loin et aussi frontalement.

      Et il se trouve que les signataires de cette perfidie, de ce coup de force qu’est cette « pétition » ne sont pas des militants nés de la dernière pluie.
      Il ne s’agit pas d’honneur, mais d’un geste politique, et d’un choix délibéré. Ils ont choisi leur camp, ou ils l’ont reconnu.
      Pour nombre d’entre eux, cela ne date pas de cette mascarade « libertaire ».

    • @aude_v : la mise en ligne du dossier serait une contribution intéressante au débat. J’ai acheté pour la première fois @lan02 à cette occasion mais difficile de citer un journal papier dans ces débats Internet.

    • Une question. Est on devant un vieil achoppement entre féministes et libertaires, anti indus, sur les questions de sexe et de genre.... ou bien la polémique met elle en lumière ce que Indy Grenoble titre comme offensive réactionnaire dans les milieux alternatifs ?

    • @aude_v, à propos de vos contributions, c’est en partie ce dont parle @ari un peu plus haut aussi, en évoquant un ou des textes « médiateurs », qui peuvent critiquer le livre mais sans pour autant jeter le bébé (le sujet de départ notamment) avec l’eau du bain.

      Au niveau des « méthodes », je ne cautionne pas spécialement les différentes réponses aux critiques qu’il y a pu avoir. Mais au niveau du fond et des idées (et de la compréhension du genre et de sa construction), pour l’instant je ne confonds pas PMO et Escudero... Les dernières publications de PMO sont des réponses et des positions très claires et sans ambigüités. Pour les gens du Monde à l’envers, ce n’est pas assez catégorique pour moi... (mais suivant le vécu de chacun.e, je comprends que certain.es ne veuillent pas aller plus loin).

      @unagi, en ce qui me concerne, je pense que c’est un débat propre à l’acceptation du féminisme et de certaines de ses thèses dans différents milieux libertaires et/ou anti-indus. Çà reste circonscrit à ce sujet là (sauf pour celleux qui considèrent qu’être anti-indus est en soi réactionnaire, mais c’est un autre débat différent à mon humble avis).

    • Il n’est presque personne pour parvenir à se hisser au niveau de ce qu’il se passe

      Ce qu’il me semble manquer, c’est une approche historique et politique de cette histoire.

      C’est exactement ce que les positions de médiateur me semblent vouées à manquer.

      Il y a des moments pour agir en commun. Mais le coup de force de PMO, Le Monde à l’Envers, Escudero, soutenus par celleux - revues libertaires/écolo, radio, presse, squatts & lieux autogérés divers - qui ont inconséquemment choisi de leur donner la parole, et désormais par de singuliers pétitionnaires issus du même establishment « libertaire » ont clairement indiqué sur le dos de qui ce commun pouvait se faire, ou se discuter, selon eux. Bien sûr la part de chacun est très inégale, il ne s’agit pas de prétendre que tou-te-s sont identiques. Mais tou-te-s contribuent à leur niveau à la même provocation politique hétérosexiste et essentialiste.

      Le problème, c’est qu ’il n’est presque personne en face d’eux pour parvenir à se hisser au niveau de ce qu’il se passe . A part des auteurs militants transgenre comme Clirstrim et Koala , ou quelqu’un comme La soupe à l’herbe , et une ou deux autres qui ont commenté chez Article 11, sur le net, et ma grande gueule de mec hétéro, personne ne semble se sentir plus concerné que cela - certes, PMO arrive désormais à faire rire, mais PMO s’est distingué dès le début par son outrance -, encore moins tenu à prendre une position claire.
      Dans le milieu radical ou libertaire ou écologiste radical, (ne parlons pas des anti-indus que je qualifierai d’orthodoxes, ils ont ici pleinement donné la mesure de leur complaisance) on semble plus préoccupé de préserver la précieuse part de pertinence critique que l’on persiste à prêter à leurs auteurs, (quand quelqu’un comme Aude_V, avec tout le respect que j’ai pour le travail qu’elle fait et la sincérité de son engagement, parle des mérites qu’elle continue aujourd’hui encore à prêter à l’enquête à charge d’Escudero contre tout ce qui n’est pas assez hétéro et ’’naturel’’ à ses yeux , je dois me contenir) que d’affirmer à quel point pareille hostilité aux féministes et LGBT est toxique et inacceptable, à quel point ce livre et tout le buzz orchestré autour servent à promouvoir des thèses et imposer un terrain de discussion qui place d’office féministes et LGBT en position non d’accusés sommés de se défendre, mais de condamnés d’office.

      Ne parlons pas de refuser cela avec conséquence : je pense que les seuls à l’avoir fait sont la poignée de féministes et LGBT désignés désormais comme irresponsables et staliniens. C’est le deuxième temps d’une provocation : qui ose l’identifier comme l’agression qu’elle est, et s’en défendre, ne fait que confirmer et justifier les accusations calomnieuses portées contre elle ou lui initialement . Les LGBT étaient des libéraux, les voilà stals. Et oppresseurs de notables du milieu libertaires.
      Le prestige et la mesquinerie du petit pouvoir pourrissent ce milieu.

      Pour ma part, la première urgence est de répondre à cette agression, ce qui suppose d’admettre que c’en est une, et une agression délibérée. Et je sais que venant de gens que l’on a pu tenir sinon pour des alliés proches, au moins des gens « de son camp », parfois de longue date, l’admettre est difficile. C’est ce qui rend ce genre de stratégie politique efficace.

      Cela fait près de trois mois que je dois répéter cela ici à des gens certes sympathiques mais qui semblent à chaque fois incapables de prendre au sérieux les mots agression, provocation politique, hostilité, mépris, malhonnêteté, falsification, et de se comporter avec conséquence face à de telles attitudes.
      Notez que ce n’est pas particulier à seenthis, et que je sais bien combien il est difficile d’admettre que pareils coups tordus - j’ai parlé de perfidie à propos de la « pétition », c’en est une, mais c’est la suite logique de la provocation initiale - vienne de gens que l’on considère comme des alliés ; il m’aura fallu trois mois pour parvenir à accepter de me confronter dans le détail à la prose d’Escudero et surmonter ma sidération à chaque ligne ou presque devant l’énormité de ce qu’il osait écrire et présenter comme une critique de la marchandisation de la procréation.

      Je conçois que d’autres puissent avoir besoin de plus de temps pour digérer leurs désillusions.

      Il n’empêche que, je l’écrivais il y a presque trois mois, ce genre de provocation cause des dégâts.
      Nous y sommes aujourd’hui pleinement, et au vu de l’aveuglement durable du milieu libertaire/écologiste quant à la prégnance des rapports de domination de genre dans l’ensemble de la société et dans toutes les têtes, y compris les nôtres, nous n’avons pas fini de les subir.

      Je ne peux que recommander encore, sans grands espoirs d’être entendu, aux « médiateurs » et aux « constructifs » que de s’armer au moins de patience. Mieux, de goûter aux joies de la démolition et du conflit un temps.

      Ce n’est pas un conflit ou il y aurait des « bons » et des « méchants », et un camp à choisir. C’est un conflit qui nous traverse chacun-e- de part en part.
      Ou l’on est d’abord aux prises avec soi-même.

      Il y a une position minimale à assumer, ici, maintenant, et c’est difficile. Mais c’est nécessaire. Prétendre en faire l’économie n’est pas une erreur, c’est une faute politique.

      Il y en aura d’autres demain, et probablement que j’y serai moins bruyant et pénible que sur celle ci. Ce travail de mise en perspective sera à faire à propos d’autre chose. Et tout sera à nouveau en jeu.

    • Ce n’est pas un conflit ou il y aurait des « bons » et des « méchants », et un camp à choisir. C’est un conflit qui nous traverse chacun-e- de part en part.
      Ou l’on est d’abord aux prises avec soi-même.

      C’est bien gentil de dire ça pour la forme, mais ce n’est clairement pas ce qu’on voit dans cette « bataille », y compris ici. Moi je lis partout l’injonction d’appartenir à un camp, à choisir entre deux uniquement, qui se livreraient une guerre sans merci. Et c’est laid.

      (Et pour la forme moi aussi, je reprécise une énième fois que je dis ça aussi pour ceux qui critiquent floutement les féministes ou les libéraux sans être assez précis sur qui ils nomment avec les mêmes mots - comme si critiquer Iacub ou Ogien avait quelque chose à voir avec critiquer Delphy ou Butler.)

    • ce livre ne pose pas de bonnes questions auxquelles il apporterait de mauvaises réponses

      @Rastapopoulos

      Je le sais bien.

      Et j’espère ne pas enfoncer trop de portes ouvertes et ne faire l’insulte à personne de venir lui infliger des évidences en écrivant ce qui suit. Ce n’est pas mon but. Mes excuses par avance si je verse la dedans - je virerai ce commentaire s’il le faut, ainsi que quelques autres.

      Ce que je veux dire, c’est qu’il faut porter des jugements sur les actes, mais le faire vraiment, et prendre la mesure de leur importance.
      On ne peut pas se contenter de condamner à moitié le livre d’Escudero, prétendre en trier la « bonne critique », en conserver la « bonne enquête », en écarter la mauvaise, parce que c’est tout son livre qui repose sur l’oblitération pure et simple de l’histoire féministe et LGBT, sur le déni de la réalité des rapports de domination de genre, de l’hétérosexisme et des conséquences historiques de leur coexistence et co-constitution avec le capitalisme, de leurs apports réciproques, en terme de natalisme, de cette chose que l’on appelle le « désir d’enfant », de démographie, d’idéal familial et j’en passe.

      Son livre est d’une pauvreté de vue à pleurer.

      L’histoire féministe/LGBT est riche et complexe. Il y a certes des Iacub, des Badinter, des Bonnet, des Gaylib et des homonationalistes. Entre autre.

      Pour le dire autrement, je pense que ce livre ne pose pas de bonnes questions auxquelles il apporterait hélas de mauvaises réponses .

      Il n’y a rien à y sauver parce que ce livre est là pour (im)poser de fausses questions, et l’on ne pose jamais avec une telle impudence de fausses questions que pour dissimuler, entraver la conscience face à (ce qui revient à les manifester, pour qui sait les voir), de vraies inégalités , qu’il contribue justement à renforcer.
      Que le milieu anti-industriel ou écologiste ou libertaire ne se soit pas montré capable de voir plus clairement cela, de le dire, et de prendre publiquement ses distances (ce qui était à mon avis la seule chose à faire depuis le début : tenir à distance l’auteur, ses promoteurs, son éditeur, si nécessaire par l’insulte) est affligeant et inquiétant - et aussi peu surprenant.

      Commencer de situer , d’ évaluer la question de la PMA suppose de prendre à minima en compte l’existence des multiples rapports de domination qui structurent le monde dans lequel nous vivons, comme de porter un regard critique sur les notions de nature et d’artifice, ou sur l’inévitable socialité de la procréation .
      Ce livre ignore délibérément cette complexité au bénéfice des privilégiés des rapports de genre, pour très banalement accabler les infériorisé-e-s.

      On peut comparer cela avec le soi-disant « problème de l’immigration ». Combien de « réalistes » et de « pragmatiques » sont venus prétendre que le FN posait de bonnes questions mais leur apportait hélas de mauvaises réponses ? Il suffit de regarder avec un minimum de recul pour prendre conscience de ce que le prétendu « problème de l’immigration » est une fausse question .
      Je sais, la comparaison est réductrice, et proche du point Godwin. Mais c’est de ce genre de refus qu’il s’agit.

      Je ne dis pas que féministes et LGBT sont la panacée, ou que la critique de l’industrialisation c’est le diable.
      Mais que le « problème de la PMA » ou de l’artificialisation que prétend imposer Escudero est une fausse question qui comme telle ne peut servir qu’à ce qu’il en fait : accabler féministes et LGBT et promouvoir un naturalisme imbécile.

      Il nous faut refuser le simplisme des fausses question, et les visées qu’elles servent : refuser d’y répondre, mais aussi refuser de les voir posées devant nous. Et tenir à distance ceux qui tiennent absolument à les voir posées.

      Je pense que discuter des rapports qu’entretiennent marchandisation, industrialisation et hétérosexisme (pour faire très court) mène à d’autres questions que celle là, et sacrément moins faciles à trancher.
      Mais nous n’en saurons rien tant que nous en serons à devoir expliquer pourquoi la question d’Escudero ne mérite pas d’être discutée, et ne doit pas l’être parce qu’elle ne sert qu’à égarer et renforcer l’hétérosexisme, tant que celleux qui le disent devront se défendre des accusations de censure et de stalinisme.

      Et tant qu’il n’y aura qu’une poignée de militantes transgenre et féministes courageuses et tenaces pour affirmer assez fermement et conséquemment la nécessité de ce refus .

      Bien que les deux m’intéressent de très près depuis longtemps, je ne suis pas « féministe », je ne suis pas « anti-industriel » ; mais je pense avoir appris quelques fois à mes dépens à reconnaître une provocation politique et avoir appris qu’il n’y avait rien de bon à en tirer - si ce n’est une conséquence : qu’il y a un important travail critique à mener. Mais sur d’autres bases.
      Que le premier résultat d’une provocation, c’est de rendre ce travail à venir plus compliqué encore, parce qu’il faut commencer de se nettoyer l’esprit de la confusion que la provocation y a répandu.

      Il n’y a ni bon ni méchant, mais il y a à faire montre d’un minimum de sens historique et de jugement du moment ou nous nous trouvons, et d’inconfort quant au rôle que nous nous trouvons tous y jouer nous mêmes. C’est ce qui manque ici le plus.

      Comme l’industrialisation, la question des privilèges de genre nous touche tous, moi le premier.

      Sur ce sujet, ma trop grande gueule de polycommentateur torrentiel (je préfèrere cela à la « logorrhée ennuyeuse et fatiguante », dixit Tranbert) est une grande gueule bien masculine !

    • A-t-on besoin de ce livre pour voir que nous nageons déjà en pleine confusion ?! C’est une question que je me pose vraiment. Si on commence à se battre entre libertaires, anarchistes, anti-industrialisations j’en passe et des meilleures, le monde continue à bouger et prend une direction bien déplaisante sans que qui conque lève le petit doigt.

      @Martin_Scriblerus, tu prends l’exemple de l’immigration. Je prendrais un autre exemple pour illustrer mes propos, celui de la Turquie. Il y avait une telle mosaïque de partis dits « de gauche » qui ne sont pas arrivés à s’entendre que cela a permis à Erdogan de s’octroyer tous les pouvoirs. Cela a pris du temps...mais pas trop, quand on y songe.

      M’est d’avis que d’appartenir à un clan ou à un autre entre dans le même type de configuration. Et ces confusions, voulues ou non, ne servent que l’extrême-droite.

    • @Aude_V
      Merci de tes critiques.
      J’aurais préféré lire chez d’autres les critiques d’Escudero, etc. que j’ai formulé.
      Je cumule.
      Cela pose d’autres questions. Comment faire avec ma position et mon histoire de privilégié ? Dans quelle mesure la mettre au service de la critique ?
      Il y a pourtant urgence, et des critiques qu’il me semble crucial de formuler. Mais se parler demande une langue commune, à construire. Mes propos, je souhaite que d’autres s’en emparent, les critiquent, en fassent autre chose que ce à quoi je parviens – comme j’essaie de faire avec les leurs. Nous entendons-nous ? Comment stimuler sans écraser ?
      « Gagner », ou seulement convaincre n’aurait aucun intérêt.
      Je ne suis certain de rien. Ce que je fais est peut être entièrement calamiteux, et certainement exercice de privilège.
      Te lire en octobre m’a permis de me confronter à l’hostilité d’Escudero. Merci.
      Lire Clirstrim, Soupe à l’herbe, Koala a été un soulagement, le premier depuis juin.
      Je vais m’efforcer de me mettre en retrait, et de raccourcir avant de poster.

    • A vous lire je constate qu’outre la place que j’ai pu prendre, j’ai pu être très maladroit, et imprudent, vis à vis de plusieurs personnes.

      Si je ne sais pas me voir contribuant aux oppressions existantes, il vaut mieux que je m’efface un peu.
      En vous remerciant de m’avoir dessillé un peu les yeux.

  • Sisyphe - Polytechnique 25 ans - Une constante : déni et antiféminisme
    http://sisyphe.org/spip.php?article5027

    À chaque commémoration de la tuerie, les femmes évaluent ensemble les résultats de la lutte contre toutes les formes de discrimination et de violence sexistes : viols, violence conjugale, harcèlement sexuel, prostitution et traite, misogynie, antiféminisme, stéréotypes sexuels ? En 2014, où en est l’égalité des droits entre les femmes et les hommes dans la sphère privée, économique, sociale, politique et culturelle ? En dépit de quelques progrès, le constat reste généralement décourageant et la violence envers les femmes ne manifeste relativement aucun recul où que ce soit. Comme chaque année, le collectif masculin contre le sexisme met à jour la liste des femmes et de leurs enfants tuées par des hommes au Québec depuis le 6 décembre 1989. En 2014, leur nombre s’élève à 1040 (2).

    Un fait isolé et des hommes en détresse

    Chaque année, autour du 6 décembre, il y a toujours des voix qui remettent totalement en question la crédibilité des femmes (3). Leur point commun consiste à nier la misogynie du tueur, à rendre les femmes responsables de la violence qu’elles subissent, et à accuser les féministes de vouloir récupérer la tragédie de Polytechnique. Chaque année, on constate que certains chroniqueurs font preuve d’un remarquable souci de continuité en la matière. Comme plusieurs femmes l’ont souligné, si un Blanc rentrait à l’université et ne tuait que des étudiants noirs, on parlerait immédiatement de racisme. Pourquoi est-il si difficile d’admettre que le meurtre de 14 jeunes femmes à Poly est un crime misogyne, savamment planifié et justifié dans la lettre que le tueur a laissée ?

    Le déni continuera lors de la parution les années suivantes de plusieurs enquêtes sur la violence envers les femmes. On les qualifiera vite de biaisées parce que souvent réalisées par des groupes travaillant auprès des femmes depuis de nombreuses années. Avec la publication en 1993 de l’enquête de Statistique Canada, dont la rigueur méthodologique a fait l’unanimité, on aurait cru qu’il serait impossible de nier encore la spécificité de la violence envers les femmes. En effet, la recherche y définit et retient comme actes violents uniquement ceux qui constituent des infractions au Code criminel canadien. Selon ce rapport, une Canadienne sur deux est victime de violence. Une fois encore, des chroniqueur-es crient à l’exagération et s’inquiètent de ce qu’on ne parle pas assez de la détresse des hommes !

    L’enquête de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui vient de paraître (4), estime que, dans l’ensemble du monde, une femme sur trois a subi des violences physiques ou sexuelles infligées par son partenaire et que 7 % des femmes seront victimes d’une agression sexuelle perpétrée par un autre que leur partenaire à un moment donné de leur vie. Entre 100 et 140 millions de filles et de femmes dans le monde ont subi des mutilations sexuelles et rien qu’en Afrique, plus de 3 millions de filles sont exposées à cette pratique chaque année. Quelque 70 millions de filles dans le monde se marient avant l’âge de 18 ans, très souvent contre leur gré.

    #feminicide #culture_du_viol #masculinisme #feminisme #gynocide #deni #antifeminisme

    • Nous ne reviendrons pas en détail dans cet article sur l’œuvre d’Escudero, d’autres textes ayant été écrits sur le sujet

      Le problème c’est qu’à peu près 90% des textes qui parlent de lui commencent peu ou prou par la même phrase, et ne font au final aucune critique rigoureuse, 1) en prenant tel chapitre précis, 2) en prouvant qu’il annonce telles idées, et 3) en argumentant alors contre ces idées-là.

      Ça commence à devenir fatiguant et monotone, tous ces textes qui s’entre-citent au lieu de citer le livre, et lorsqu’il y a quelques citations du livres, ce sont en réalité toujours les 3 mêmes partout de quelques lignes (en l’ayant copier coller d’un précédent article lu sur une autre critique donc).

    • J’ai relevé beaucoup de passages qui poses problèmes pour divers points. Mais je ne les communiquerai qu’après le passage de Escudero a Montpellier.
      Par ailleurs de nombreux problèmes n’apparaissent pas dans le texte lui même et cela pose justement problème au vu de l’angle choisi et des critiques qu’il propose.

    • @Rastapopoulos

      En effet, il y a de mauvaises critiques d’Escudero.

      Quant à celle que j’ai formulé, elle n’a jusqu’ici été contredite par aucun argument.
      C’est peut-être un chouette type quand il ne parle pas de féminisme. Le problème, c’est qu’il a commis 230 pages d’hostilité sur le sujet. Sans compter les entretiens dans les média. J’affirme donc une fois de plus que son texte est celui d’un faussaire et calomniateur. Et que son livre est une provocation.

      « Il paraît » que dans les derniers entretiens (le dernier à « article 11 », pour ne pas le nommer) il se ferait discret sur certaines questions. Certains des lecteurs du texte ont eu la naïveté de faire part de leur étonnement à ne pas y retrouver la polémique qu’ils peuvent lire à l’endroit de l’auteur partout ailleurs...
      Il paraît donc.
      La paresse intellectuelle et le fétichisme du lectorat m’avaient déjà vendu de la « remise en question » de sa part face à « La décroissance ». Vous comprenez, nous, on n’ose pas penser, mais notre super journal rebelle et révolté, où on va chercher notre dosette de révolte mensuelle, trimestrielle, peu importe, lui, le fera bien pour nous.
      Lâcheté intellectuelle imbécile !
      En fait de quoi cette pauvre Décroissance republiait docilement un vulgaire copier coller du pire de son confusionnisme.

      Au vu des commentaires qu’a suscité sur la page web d’ « article 11 » ou est parue l’annonce de la parution du dernier en date, je crains que nous ne puissions savoir d’avance qu’il n’en aura une fois de plus rien été. On ne pousse pas un provocateur dans ses retranchements en déroulant un tapis de complaisance devant lui.
      Et ce livre est une provocation antiféministe.

      Si l’on veut des réponses, il faut donc lui poser des questions. Mais pas des questions sur son enquête. Non, des questions sur ce qu’il a écrit. Il faut avoir le courage de confronter ses foutaises aux textes féministes radicaux qu’il prétend citer. Lui demander d’expliquer ce que signifie ce passage du chapitre 4 où il ne sait plus s’il faut défendre l’égalité ou les inégalités. Lui demander d’où sort le maoïsme qu’il prête à Delpy. Lui demander comment il trouve les inégalités sociales dans la nature. Lui demander ou commence et ou s’arrête selon lui l’artificiel, dans les comportements humains.
      Et s’il n’accepte pas les questions, il faut le citer. Lui mettre ses mots sous les yeux ; Tenez, je vous les remet :

      "Réduisant la réalité sociale à l’opposition binaire entre dominants et dominés, hantées par l’idée que toute différence est nécessairement inégalité 22, elles en déduisent qu’on ne peut lutter contre la seconde sans abolir la première. "
      "22 « La hiérarchie ne vient pas après la division, elle vient avec – ou même un quart de seconde avant – comme intention. Les groupes sont créés dans le même moment et distincts et ordonnés hiérarchiquement. » Christine Delphy, Classer, dominer. Qui sont les autres ?, La fabrique, 2008. Pour le dire autrement, « Dans toute différence il y a déjà une contradiction, et la différence elle-même constitue une contradiction ». Mao, De la contradiction, 1957."

      Voilà une falsification, un fieffé mensonge, une calomnie caractérisée qui expriment ouvertement le point de bascule de l’ouvrage - qui explique le mépris souverain et l’hostilité envers les féministes (dont les critiques de la PMA et la GPA n’apparaissent jamais) et les LGBT qui en est la trame. La citation en elle-même est correcte : mais tout ce qui l’entoure vient lui prêter un sens tout autre que celui qu’elle a au sein du texte d’où elle est tirée. A croire qu’Escudero n’a rien lu de ce qui la précède ni ne la suit.
      Sa charge contre la PMA et la GPA est en fait dirigée contre la critique féministe radicale - ce féminisme, la critique des rapports de domination de genre, elle doit les emporter avec elle .
      Cette falsification ouverte de la critique féministe radicale, attaquée ici en la personne de Christine Delphy, Escudero et ceux qui le trouvent pertinent doivent en rendre compte .

      Ils ne le feront que si l’on ne cesse de leur demander cela en préalable à toute discussion.

      A ce jour, ils ne l’ont pas fait. Le mieux que j’ai eu comme réponse fut piteux. Sniadecki comme Tranbert avouent ne pas avoir lu Delphy. Tranbert m’explique naïvement qu’il n’a pas aimé Solanas. Sniadecki, lui, ou eux m’explique/nt que c’est pour cela qu’il/s ignore/nt mieux que moi de quoi il retourne. Que cette connaissance du sujet me rend incapable de comprendre Escudero.
      Il faut oser.
      Mais que leur reste-t-il, sinon s’enferrer toujours plus loin dans la compromission et la falsification ?

      Car ce sont là des questions qui fâchent, et tant de gens ont tellement renoncé à se fâcher. Ou on organisé leur pensée de façon à ne jamais connaître que des fâcheries confortables.

      Si on vient gentiment remercier Escudero d’avoir enquêté sur la PMA et l’industrie médicale, ou sur la pénibilité des misères bien peu tolérantes que quelques méchantes féministes et quelques affreux LGBT lui font, on n’aura jamais de réponse. Mais alors, il faut admettre qu’entre un calomniateur antiféministe et celleux dont il s’efforce de rendre le propos inintelligible, on a choisit son camp.

      @bug_in

      Quelle circonspection !

      #Escudero
      #PMO
      #PMA
      #article_11
      #complaisance
      #faussaire
      #antiféminisme
      #provocateur
      #Delphy
      #Tranbert
      #Sniadecki
      #La_décroissance
      #genre
      #LGBT
      #Féminisme_radical
      #essentialisme

    • @martin5 :

      Si l’on veut des réponses, il faut donc lui poser des questions. Mais pas des questions sur son enquête. Non, des questions sur ce qu’il a écrit. Il faut avoir le courage de confronter ses foutaises aux textes féministes radicaux qu’il prétend citer. Lui demander d’expliquer ce que signifie ce passage du chapitre 4 où il ne sait plus s’il faut défendre l’égalité ou les inégalités. Lui demander d’où sort le maoïsme qu’il prête à Delphy. Lui demander comment il trouve les inégalités sociales dans la nature. Lui demander ou commence et ou s’arrête selon lui l’artificiel, dans les comportements humains.

      Je suis tout à fait d’accord et ce sont plein de questions intéressantes et nécessaires. Mais pour ça justement : il faut les lui poser réellement, en face à face, en notant ses réponses sans coupures. S’engueuler par blogs ou tracts interposés, ça ne fait que monter en mayonnaise le ressentiment.

      (Sinon Sniadecki c’est le nom du site de Tranbert hein. :D. Et pour citer c’est « @ », pas « # » qui est pour classer.)

    • @Rastapopoulos

      OK, je corrige mes fautes de frappe.
      Pour Tranbert, je pensais bien qu’il pouvait être Sniadecki, mais comme je n’en étais pas sûr, j’ai fais le distingo. (Comme chez Article 11, je suis quasiment certain que c’est Mr PMO en personne qui est venu me parler de mon probable maoïsme... mais que ce soit lui ou un autre, je m’en fiche un peu. Je préfère des arguments solides apportés par un ou une anonyme à tout ce que l’on nous vend sur la foi d’une signature ou d’une réputation - même si j’ai aussi une signature, et certainement déjà une réputation qui la suit)

      Par ailleurs, je n’ai pas beaucoup de possibilité de me déplacer, et le gars est sans cesse en mouvement.
      J’ai donc pris la parole là où je le pouvais.

      Et pour tout dire, je suis plus qu’affligé par les dégâts que fait PMO avec ce bouquin. Cela fait longtemps que j’aimerais voir le début d’un dialogue et d’une confrontation critique entre la critique de l’essentialisme et par exemple le travail de critique de la biologie mené par B. Louart. Il me semble qu’il y aurait des choses à en tirer. Mais je n’ai pas eu la disponibilité d’esprit de m’y atteler moi-même.

      Et pour l’instant, on a pris la direction opposée.

      Du milieu anti-industriel est venue une grossière provocation anti-féministe. Par les temps qui courent, le backlash ressort partout où il trouve un terrain favorable.
      Il serait souhaitable que tous les anti-industriels ne se sentent pas aussi indéfectiblement liés à un « auteur PMO ». Que quelques uns entendent enfin que les hiérarchies et les inégalités ne sont pas des considérations extérieures à l’industrialisation du monde - ou seulement propres à la promouvoir.
      Mais sur la critique des inégalités sociales, ils ont un sacré retard. (Ce qui ne fait pas de la critique anti-industrielle une critique réactionnaire en soi à mes yeux, mais par contre, de ceux qui la défendent et la promeuvent, des gens prompts à défendre mordicus, confortablement adossés à leur conséquent corpus théorique, d’authentiques postures de dominants qui s’ignorent. De fait, je crains que leur caractère de théoriciens critiques et de critiques radicaux de longue date ne vienne rendre encore plus difficile la moindre prise de conscience)
      Je vois bien avec quelle spontanéité ils recourent au déni le plus héneaurme quand je les questionne là dessus, ou à chaque fois qu’ils sont interpellés à ce propos (ils l’ont beaucoup été, ces derniers temps) - ils semblent ne pas même imaginer que ce déni puisse être visible. Ils ne semblent pas imaginer l’ampleur de ce qu’ils ignorent confortablement, - à quoi ils se trouvent évidemment contribuer d’autant mieux. En fait, ils ne semblent pas imaginer que l’on puisse connaître et se tenir à jour de leur pensée depuis près de vingt ans, et celle des féministes radicales aussi. Que l’on puisse connaître un minimum des critique des rapports de domination et de la critique de l’aliénation technicienne et quelques autres par dessus le marché.
      En l’état, les juger toutes également à la fois très partielles et indispensables.
      Et se garder de venir faire ce qu’Escudero/PMO font : opposer frontalement la critique des rapports de domination à celle de la technique, prétendre que la première ne fait que produire l’objet de la seconde.

      Depuis plusieurs semaines, j’ai donc critiqué vertement Escudero, PMO, leur bouquin, et la tiédeur ou l’absence de réaction qu’ils suscitent. Mais je n’ai jamais prétendu étendre mon propos à « la critique anti industrielle » en soi. De même, j’ai déploré ses taches aveugles, ses faiblesses théoriques - le mythe de la nature et de l’artificialisation, par exemple.
      Mais je n’ai pas prétendu que son contenu était à jeter. Ou qu’elle était vouée à promouvoir comme le fait ce bouquin, et, de plus en plus ouvertement, PMO, la perpétuation des rapports de domination.
      Il faudrait que chez les anti-industriels, on puisse admettre que la question sociale est, si l’on peut dire, parlant de choses aussi aimables que les formes d’aliénation, de fausse consciences, d’états agentiques, de rapports de domination, etc, beaucoup plus riche, et complexe, que leur théorie ne le leur donne à penser.

      « Il faudrait ». Voeu pieux quand je l’écris ici.

      Cela, il n’y a qu’eux mêmes qui puissent le faire.

      Mais pour l’instant, ils se refusent de toute leurs forces à seulement l’envisager.

    • Cela fait longtemps que j’aimerais voir le début d’un dialogue et d’une confrontation critique entre la critique de l’essentialisme et par exemple le travail de critique de la biologie mené par B. Louart. Il me semble qu’il y aurait des choses à en tirer.

      cc @tranbert donc, ce serait effectivement intéressant.

      @intempestive, oui oui j’ai commencé à lire la page entière, mais il y a 175 commentaires, il est 14h30 et je n’ai pas encore mangé, je ne me suis pas encore lavé les cheveux, et je n’ai pas encore étendu le linge. Comme dirait Nuttea, trop peu de temps à vivre ici ! :D

    • @Rastapopoulos

      C’est gentil d’essayer, mais vu le mépris et la triste condescendance viriliste dont je me suis vu immédiatement gratifier par lui il y a quelque jours par ici, ou sur son site, je ne suis pas certain que le temps soit a la dispute intellectuelle franche et ouverte...
      (je n’ose écrire « féconde » , étant donné le noeud de la discorde actuelle)
      ni même qu’elle puisse être un jour possible.
      Comme l’écrivit Aude V, « le bouquin est clivant » - mais c’est que les clivages étaient déjà profonds, depuis longtemps.

      Il y a pourtant chez les « anti-industriels » (cette étiquette est lourde, mais je n’ai pas mieux sous la main) bien des gens qui valent mieux que le ramassis de niaiseries méprisantes et haineuses que cette pauvre provocation antiféministe les amène à soutenir, mieux que l’esprit de parti qui se manifeste là, mieux que ne pourrait le donner à penser l’ampleur des impensés essentialistes de leurs propres théories, qui se donne en spectacle à cette occasion.

    • @tranbert, je trouve quand même dommage de jouer les fanfarons outranciers (on peut faire encore pire, etc), au lieu, un jour ou l’autre, de clarifier clairement ce que tu (ou vous si l’écriture est à plusieurs) penses de telles ou telles revendications précises des (au pluriel) mouvements féministes, sans sous-entendus, ironies, etc.

      Je pense que certaines insultes à Escudero (et à celleux qui l’écoutent) vont trop loin. Mais dans le même temps, il est un peu normal de se voir reprocher d’être anti-ci anti-ça, lorsqu’on ne fait que des tracts ironiques, sans jamais (sauf pour « la » PMA elle-même) lister clairement ce qu’on l’on trouve bien ou mal (ou pour être moins catégorique, allant dans le bon sens ou dans le mauvais).

      Il ne s’agit pas forcément de ne montrer que patte blanche, « je suis un Gentil », etc. Cela peut évidemment être une liste contenant aussi « je suis contre telle revendication », mais au moins dans ce cas on sait clairement sur quelles bases on discute (si on discute encore…).

      C’est si compliqué que ça de dire clairement ce qu’on pense :
      – de l’homoparentalité ?
      – du masculinisme ambiant (les pères grutiers, etc) ?
      – de la famille moderne ?
      – de quelle est la limite entre « artificiel » et « naturel » ?
      – de ce que veut dire ou pas « naturel » ?
      – et surtout, en premier lieu et qui conditionne pas mal d’autres sujets : de la construction sociale des rôles et des personnalités ?

      C’est aussi le même type de problème pour les reprises par plusieurs médias ou groupes d’extrême droite. Il ne s’agit pas d’interdire quoi que ce soit, ces gens reprennent ce qu’ils veulent. Mais il n’est pas excessivement compliqué d’écrire de temps en temps un petit texte très clair, indiquant que telle reprise de propos est lu de travers, et qu’elle sert à argumenter pour un truc qu’on ne cautionne pas. Et même pourquoi pas argumenter les raisons pour lesquelles c’est lu de travers.

      Quel est le foutu intérêt d’entretenir la confusion, de laisser les gens dans le flou, au lieu de clarifier ?

      Le tract soi-disant anti-MPT + anti-gauche co-signé par PMO/Escudero est typique de l’enfonçage dans le flou au lieu de clarifier les choses. Sérieux, quand je le lis, je me dis surtout qu’ils critiquent légèrement la MPT (un paragraphe) pour surtout pouvoir taper certains mouvements de gauche dans la deuxième partie (tout le reste).

      C’est un exemple assez concret : la « critique » de la MPT dans ce tract, c’est uniquement le premier paragraphe ! Et le seul reproche, c’est que ces derniers ne critiquent la PMA que pour les lesbiennes. Donc, à priori, si la MPT était contre la PMA pour tout le monde, tout irait pour le mieux ?

      D’après moi, ce qui compte, c’est quand même en bonne partie pour quelles raisons on est contre toutes ou parties des PMA, que ce soit seulement pour les lesbiennes ou pour tout le monde. Si c’est parce que la Nature est bien faite, etc (je schématise, ok) et bien c’est une argumentation de merde et on ne doit pas s’en réjouir.

      Une dernière chose : un livre n’est pas un produit fini. Ce n’est qu’un support fixe pour un propos (moitié enquête, moitié point de vue) qui est fixé à un instant T. Cela pour dire que, sauf égo surdimensionné, l’auteur ne doit pas penser que 100% de ce qui a été écrit est correct ou même intéressant. On se trompe. Et on peut même se tromper sur certains points et avoir raison sur d’autres. Magique non ?
      Je ne trouve donc pas intéressant de faire les fiers, de montrer une attitude « on ne veut rien lâcher », de surenchérir aux insultes en répondant par de pire provocations… => Cour de récré…

      Des résolutions pour 2015 ?

    • @rastapopoulos

      Je répondais à @Martin5 qui répand partout où il le peut ses arguments confusionnistes et qui est sourd aux arguments qu’on lui oppose (voir les réponses qui lui sont faites sur la page d’Article 11 citée plus haut).

      A un moment, quant on voit défiler toujours les mêmes conneries, on n’a plus envie d’y répondre.

      Sans prétendre parler à la place d’Escudero ou de PMO, la plupart des critiques qui leur sont adressées sont de ce niveau.

      C’est si compliqué que ça de dire clairement ce qu’on pense :
      – de l’homoparentalité ?
      – du masculinisme ambiant (les pères grutiers, etc) ?
      – de la famille moderne ?
      – de quelle est la limite entre « artificiel » et « naturel » ?
      – de ce que veut dire ou pas « naturel » ?
      – et surtout, en premier lieu et qui conditionne pas mal d’autres sujets : de la construction sociale des rôles et des personnalités ?

      [...]

      Quel est le foutu intérêt d’entretenir la confusion, de laisser les gens dans le flou, au lieu de clarifier ?

      Et les « gens » en question, ils ne peuvent pas y réfléchir par eux mêmes aussi un peu aussi ? Sans projeter leurs phantasmes de domination et d’oppression sur les propos d’un auteur qui ne peut pas et ne veut pas parler en leur nom ?

      C’est incroyable : il faudrait tout dire ou rien, dissiper toutes les ambiguïtés et n’en laisser subsister aucune, se prononcer sur toutes les questions et répondre à toutes les objections ; bref, avoir un discours total ou se taire !

      Et quand bien même cela serait possible, il restera encore des « gens » pour vous le reprocher à n’en pas douter.

      Ma conclusion : avant d’écrire, beaucoup devraient apprendre d’abord à lire.

      Bonsoir

    • @tranbert

      C’est incroyable : il faudrait tout dire ou rien, dissiper toutes les ambiguïtés et n’en laisser subsister aucune, se prononcer sur toutes les questions et répondre à toutes les objections ; bref, avoir un discours total ou se taire !

      C’est un peu exagéré, non ? :D

      Je n’ai jamais prétendu cela : mes questions ont toutes un rapport à peu près direct avec le débat actuel sur les PMA et avec certaines argumentations du livre (ainsi qu’avec le contexte politique et social dans lequel s’inscrit ce débat : on ne discute pas dans l’ether).

      Donc oui, ces ambiguïté doivent à mon avis être dissipées (en les infirmant ou en les confirmant, peu importe, mais au moins que ce soit clair) si on veut critiquer les PMA (ou certaines) dans une optique d’émancipation.

    • C’est amusant, j’ai essentiellement posé avec insistance une question, qui me semble centrale, et éventuellement indifférente, en fait, à l’argument du bouquin.

      On est loin, me semble-t-il, d’une grotesque exigence d’ « avoir un avis sur tout ».

      Je l’ai posé justement parce que je prends la critique anti-industrielle au sérieux, et ceux qui l’élaborent pour des gens qui ont donné la preuve de leur capacité à effectuer un minimum d’effort intellectuel - quelles que soient les critiques que je puisse formuler à son endroit.

      Je l’ai posé, aussi, parce qu’aucune discussion ne me semble plus possible avec quiconque, à partir du moment où l’on se permet de réécrire, aussi grossièrement que le font Escudero ou PMO, les propos de celleux qu’on entend critiquer.

      Il se trouve que peu de gens semblent avoir lu assez attentivement ce bouquin pour voir cela. Il faut dire qu’il a déjà de quoi faire bondir à chaque paragraphe : la plupart des personnes sensibilisées un tant soit peu aux questions de genre, pour le dire très vite, auront saturé, question répulsion, bien avant le 4ème chapitre. Il m’a fallu quant à moi me contraindre assez péniblement à le lire, et à le relire plusieurs fois, pour dépasser un premier ressenti de profond malaise et de confusion.

      Une personne, chez Article 11, a tout de même relevé la même falsification de la pensée de Delphy, et l’a jugé également inacceptable ; elle a eu assez de sang froid pour développer longuement son argumentation, en des termes différents des miens.

      C’est pour cela que j’ai reposé cette question ailleurs. Et que je la reposerai encore s’il le faut. Il me semble assez lourd de conséquence de ne pas percevoir qu’il y a là un problème de fond.

      De fait, il ne me semble plus possible de parler avec quelqu’un qui est persuadé d’ entendre déjà "inégalité" quand je dis « différence ».
      Et ce que donne à lire Escudero, c’est qu’il n’existerait, même chez les féministes radicales, que cette seule manière, qui est la sienne, d’entendre la notion de "différence" . Simplement, pour retomber sur ses pattes, il prête aux féministes l’ambition, inepte, de vouloir les effacer , puisqu’elles s’en prennent aux inégalités.
      Hors quiconque les a lues avec un minimum d’attention sait que la critique radicale du sexisme repose entre autres sur le fait de remettre sur pied cette assertion bancale. Et de distinguer les notions sociales d’égalité et inégalité, qui proviennent de jugements de valeurs, des innombrables différences, disons, prudemment, « biologiques » observables entre des individus. (il y a déjà là matière à discussion, j’en conviens très volontiers)

      Quant à ce qu’écrit Delphy, c’est que le choix des caractères qui seront décrétés porteurs de signification se fait en même temps, ou après, la hiérarchisation. Autrement dit, qu’aucun caractère physique n’est en soi porteur du moindre sens. Et que toute « inégalité » peut être dite sociale.

      C’est un point de vue qu’on peut ne pas partager. On peut essayer d’argumenter contre.

      Mais Escudero ne se contente pas de dire qu’il ne partage pas ce point de vue.
      Il ne perd pas une ligne à « argumenter » quoi que ce soit contre.

      Dans son livre, ce point de vue n’existe pas.

      En lieu et place, il prétend faire dire à Delphy aussi que les inégalités seraient naturelles , mais il lui prête une sorte de rage égalitariste aveugle, qui lui ferait vouloir détruire une telle nature.
      Puis, au détour d’une note, il en fait une espèce de maoïste.

      Et moi, lecteur, je comprends alors pourquoi Escudero a intitulé son chapitre « les crimes de l’égalité ». Pourquoi une partie de ses « raisonnements » n’ont aucun sens - la différence y devient inégalité sans crier gare. L’égalité sociale y devient identité... et biologique qui plus est. 2+2 font 4, puis décembre, ou $&^£¤.
      Je comprends pourquoi son ironie m’était insupportable. Je comprends, en lisant cela qu’Escudero ne parle pas la même langue que moi - ce qui est ennuyeux mais pas irrémédiable, quand on est de bonne volonté. Qu’il parle benoîtement la langue du patriarcat la plus banale. Celle que nous apprenons tous.

      Mais surtout, je réalise qu’ il nie que la langue que je parle puisse exister - et là, cela devient plus problématique.

      Qu’il nie qu’une pensée qui est aussi la mienne existe. Parce que non seulement cette pensée est absente, mais son absence est effacée : il y a dans son livre un mannequin qui porte son nom, et qui ne parle pas cette langue qui est la mienne, mais celle d’Escudero, celle qu’il se plaît à lui prêter.
      Qu’il essaie de fait de nier que celleux qui portent cette pensée existent : puisqu’ils ne sont jamais plus, sous ses mots, que des pantins à qui il vient prêter les paroles qui lui conviennent. Que c’est par là mon existence, ce que je suis, ce que je vis, - et tant d’autres - qu’il nie.
      Comme il le fait, autrement, à nombreuses reprises, dans le reste de son texte.

      Si la critique anti-industrielle était un système d’équation, ce qu’écrit Escudero nous énoncerait tranquillement que nous nous trouverions hors du domaine des solutions.

      Il n’est pas le premier.

      Et la plupart des hommes blancs hétéros ne sont pas capables de percevoir cela. C’est pour l’essentiel ça, le privilège, Tranbert. Ce bouquin, c’est du privilège masculin hétéro en actes.
      Les femmes, les racisés, les lesbiennes, les trans, les homos, elleux le vivent tous et toutes d’une manière ou d’une autre. Pas besoin, pour elleux, que la catastrophe industrielle ait atteint son terme, ou soit seulement allée plus avant, pour que la vie puisse déjà être, d’une manière ou de plusieurs, bien plus invivable que celle des hommes, blancs, hétéros...

      Que l’extrême droite, que des Etatistes divers, que n’importe quel politicien, n’importe quel démocrate responsable se comporte ainsi, je m’en accommode. J’ai bien dû apprendre. Mais que pareille agression vienne de gens qui se disent « libertaires », préoccupés d’ « émancipation », voilà qui devient beaucoup trop proche et porteur d’une confusion dont je sais l’hostilité.
      Et lorsque cette agression est publiée avec le soutien du bateleur matamore et viriliste PMO, qui a ce moment là a déjà montré à plusieurs reprises sur quelle pente glissante il s’engageait, dans un bouquin qui affecte de ne faire que « critiquer la marchandisation de la reproduction », ou son "artificialisation’, je sais déjà qu’on n’en restera pas là, que tout cela aura des conséquences. Chez des individus que leur fréquentation des milieux « libertaires » aurait, jusque là, tenu un tout petit - pas beaucoup, mais c’était toujours ça - peu plus loin de la tentation de participer eux aussi à ce surcroît de négation et de mépris là.

      Ce livre est une provocation antiféministe. Une insulte à l’intelligence. Un crachat à la figure des féministes, des lesbiennes, des homosexuels, des femmes en général, des hommes et des garçons pas assez virils. Une grande claque dans le dos du patriarcat, clin d’oeil complice y compris.
      Une provocation qui jette de l’huile sur un feu qui n’en a pas besoin.
      Je vous en ficherai, Tranbert, des « fantasmes de domination et d’oppression » ! A constater l’ampleur de votre mépris pour ce que vous ne connaissez pas, je comprends mieux le ton de vos réponses précédentes. Comme cela vous va bien, après un tel déni de réalité, de prétendre venir donner des leçons de lecture !

      Mais j’ai préféré défendre ici en priorité une notion simple, fondamentale, celle d’honnêteté intellectuelle. Et la nécessité de s’être donné la peine de connaître et d’avoir compris de quoi il retournait, avant de prétendre aussi fallacieusement « critiquer » une pensée que l’on s’empresse de rendre méconnaissable. De fait, la critique féministe n’a quasiment jamais les honneurs d’une critique, nulle part. Et celleux qui font assaut de virilité, de féminin et de naturel n’ont jamais rien de plus empressé que de la travestir.

      La réponse que j’ai eu - en dehors de grands n’importe quoi, d’un mépris paternaliste surjoué (Venir prétendre m’expliquer doctement mon propre pseudonyme, ou le titre de mon propre article : peut-on me signifier plus clairement que l’on m’est personnellement hostile, et que l’on entend se défendre de moi en me tenant pour moins que rien ?), de dissimulation tardive derrière des auteurs qui n’avaient rien demandé, enfin, d’hallucinée paranoïa maoiste, tous provenant d’un troll qui m’est depuis quelques jours personnellement dédié sur Article 11, et que je soupçonne fortement d’être Mr PMO lui-même - la réponse qui fut la vôtre, c’est que ne pas connaitre la pensée de Delphy et des féministes radicales ça aiderait plutôt, en fait, vachement à comprendre ce qu’en disait Escudero . Sur un ton me signifiant clairement que mon questionnement ne serait jamais pris au sérieux.

      Et que si je trouvais ce livre mauvais, je n’avais plus qu’à laisser son auteur tranquille, et me reprocher plutôt de ne pas en avoir écrit un meilleur moi-même avant lui ! Ah oui, c’est sûr, je n’ai que ça à faire : consacrer mon temps à aller couper l’herbe sous le pied d’imbécilités d’un tel calibre, au prétexte qu’un Escudero serait bien susceptibles de les commettre, un monde renversé de les publier, PMO de les promouvoir, des anti-industriels de n’y rien trouver à redire, et un Tranbert me faire savoir qu’il est désormais trop tard pour me plaindre !

      Vous parlez d’un argument !

      Figurez-vous que je n’ai pas trouvé ça très satisfaisant, comme réponse. Intellectuellement parlant, cela m’a tout de même paru très pauvre, une fois soulevé la couche de mépris. A croire que mon propos ne mériterait pas qu’on y fatigue deux neurones.
      Viriliste et condescendant, assurément. Mais virilisme et condescendance vont de paire, et sont ce qu’il y a de plus banal en ce monde.

      Et puisque vous avez connaissance de l’étripage virtuel qui a eu lieu chez Article 11, Tranbert, je me demande comment vous pouvez oser prétendre qu’on m’y aurait « répondu », si ce n’est du haut du mépris auquel vous semblez décidé à me vouer. J’y ai certes assisté à une foule de messages de lecteurs qui professaient de leur empressement à ne surtout pas penser trop vite - 230 pages, des entretiens, tout ça c’est bien court, écoutons, lisons encore une fois ce que l’auteur a à nous dire avant de nous demander s’il ne serait pas encore trop tôt pour oser porter un jugement ? Et à une entreprise caractérisée de tentatives de me décrédibiliser, de faire diversion, de jeter tardivement des contre-feux, qui ne m’a d’ailleurs pas surpris plus que cela.
      Y avait-il là un seul argument sur le fond ? (je fais un bref inventaire) La ’’peur’’ (sic) ? Le classique « je ne suis pas lesbophobe, d’ailleurs je connais le nom d’une lesbienne » ? Mon supposé « maoïsme » (re-sic) ? (j’espère apprendre bientôt que j’ai été garde rouge, j’ai toujours rêvé d’aller en Chine) « Et pis d’abord d’autres que moi pensent aussi que les inégalités n’existent pas » ?

      La quantité ahurissante de déni (mais je reconnais la richesse des formes et variantes proposées : je n’ai guère éprouvé d’ennui à le lire, à ce jour) mobilisé depuis quelques jours ici et chez article 11 pour ne pas répondre à une question simple me semble tout de même des plus remarquables.

      Je me demande donc de quoi les anti-industriels peuvent avoir tant peur , pour refuser aussi obstinément, même mis le nez dans leur ignorance, de jamais entrer un tant soi peu dans le sujet de la critique féministe radicale, de faire l’effort de connaître ce que cette critique dit - si ce n’est sous la seule forme des surenchères de délires virilistes dont PMO nous gratifie.

      Je me demande vraiment à quelle espèce de pertinence critique les anti-industriels espèrent atteindre , en étant aujourd’hui réduits à recourir à pareils moyens pour, me semble-t-il, dissimuler leurs propres impensés théoriques. (parler d’émancipation et de libertaires - et de fantasmes de domination et d’oppression , il faut oser !)

      Comme je me demande, enfin, comment ils espèrent se protéger par les seuls dédain et mépris, de critiques qui leurs viennent, et leur viendront, de personnes dont la simple existence est un démenti quotidien à ce discours essentialiste qu’expose ingénument Escudero.

      Ce sont là de vraies questions.

      Aux deux dernières d’entre elles au moins, sinon aux trois, le temps se chargera de toute façon d’apporter une réponse. Mais il vaudrait certainement mieux pour ceux qu’elles concernent qu’ils assument de choisir eux-mêmes celles qu’ils veulent leur apporter.

    • Je lis, merci @intempestive, ceci dans le post que tu cites.

      Dans la vraie vie, les femmes sont quand même bien contentes d’avoir des solutions techniques qui leur permettent de ne pas avoir à subir les affres de l’enfantement de façon perpétuelle, elles n’ont pas attendu Escudero et sa clique pour militer pour une réappropriation respectueuse du geste médical et contre ses dérives capitalistes, mais elles ne le font pas pour revenir aux aiguilles à tricoter, hein. Sérieusement, vous devriez jeter un coup d’œil à « paye ton utérus », ça vous instruirait un peu sur de vraies exactions commises au nom de la technique au lieu de vous projeter dans le scénario Moebusien du Monde d’Edena que vous renvoie Escudero.

      Cela fait quelques mois que j’ai décidé de ne plus le perdre avec PMO que je pense arrogant et calamiteux depuis pourtant des années. Et maintenant la posture théatrale crispée d’Escudero et de PMO sur ce pamphlet tient du ridicule. Avec cette chute houleuse, vient la tristesse que nous sommes nombreux·ses à éprouver de voir semer tant de confusion depuis ces déclarés anti-industriels et anti-système avec une relecture du féminisme qui tient à la fois de l’ignorance du #mansplaining et du #déni_du_dominant. À croire qu’il n’y aurait de critique valable du système industriel que si l’on est anti-féministe ou que l’on hait les femmes suffisamment pour croire que leur ventre serait à dissoudre dans la libération des hommes. On pourrait passer outre si ils s’accordaient à corriger leurs erreurs mais leur entêtement est devenu pathologique et dangereux. Parce que tout anti-industriels qu’ils sont ils savent diffuser leurs idées largement, avec la théatralité qui sied, et qu’elles touchent pleins de petits décervelés qui lisent avec adoration leur dichotomie genrée du monde.

    • http://www.article11.info/?Numero-18-Des-cometes-et-de-leurs#forum39880

      6- EscudePMO et Pièces et Main d’Ero. Voilà pareil, on a bien compris que c’était pas les mêmes personnes, tout ça. Maintenant quand des gentes communiquent ensemble sur une question, assurent collectivement leur promo, hébergent l’un les écrits de l’autre, on va peut-être arrêter le petit jeu de « c’est pas lui qui l’a dit c’est eux ! ». En l’espèce, PMO a publié récemment une brochure qui dit bien ce qu’on avait de toute façon compris depuis longtemps : nous sommes tellement imbibées de libéralisme technototalitaire, surtout nous autres meufs trans qui avons essayé d’échapper à la place où la nature nous avais mises, qu’au fond il vaudrait mieux que nous n’existions pas, et que toute croissance quantitative ou qualitative de nous-mêmes doit être sévèrement combattue. Soit, ça se tient et c’est cohérent ; reste que si c’est le camp que vous choisissez dans la guerre sociale en cours, on va pas s’excuser de vous renvoyer l’ascenseur.

      Ah voila ! tu l’avais aussi repéré celui-ci intempestive ;)

    • Bon, ce matin j’ai réussi enfin à finir de tous les lire les commentaires sur A11, ceux pointés par @intempestive, et absolument tous les autres, ce qui ne fut pas de la tarte.

      En ce qui me concerne, j’ai décidé de répondre à Judy, dont j’ai trouvé les interventions intéressantes :
      http://www.article11.info/?Numero-18-Des-cometes-et-de-leurs#forum39972

      Qui m’a d’ailleurs répondu ensuite que mes arguments/propositions n’étaient pas débiles pour celleux qui se placent dans le cadre d’une critique techno (ce qui n’est pas forcément son cas, mais il/elle comprend).

      On arrive à discuter avec certaines personnes, tout de même. :D

    • Je mets quand même ici ma liste (qui ne se veut pas exhaustive, ce sont quelques propositions possibles) :

      – pour le droit clair, non-ambigu, à l’homo-parentalité
      – pour le don de sperme non-rémunéré et totalement anonyme, géré collectivement
      – pour l’accès gratuit pour toutes à ce sperme, sans condition de type de famille (couple hétéro ou lesbienne, et même femme célibataire), sans obliger à avoir une médicalisation disproportionnée (on peut demander l’aide raisonnable d’un médecin pour l’insérer sans pour autant faire des FIV horribles)
      – et au passage, pour l’ouverture à l’adoption pour tou⋅te⋅s et l’augmentation des moyens humains pour traiter ces dossiers d’adoptions qui mettent trop longtemps à se faire (car il ne s’agit pas de les faire avancer plus vite en les bâclant, mais en mettant plus de moyens)

    • Nous avons finalement choisi de le publier, tout en nous engageant à offrir un contrepoint argumenté dans le prochain (et dernier) numéro du journal. [Il s’agira a priori d’un entretien avec Aude Vidal et Aude Vincent.]

      \o/
      cc @aude_v et @lan02

      La discussion n’est pas close et les lignes peuvent bouger. À propos du marché de la reproduction, il n’est peut-être pas trop tard pour développer une critique du capitalisme et des technologies, ainsi que pour imaginer de nouveaux champs des possibles qui ne soient pas réactionnaires. En chantier.

      Au passage : cette conversation est longue et intéressante, il y a eu des choses de dites et des URL utiles, et personne ne l’a encore mis en favori ? :)

    • Moi, mon petit texte est près, il faut que je vais le transmettre a Aude du coup, et je le publierai sur mon blog, le soir de la venue de l’auteur a Montpellier (Vendredi donc).
      Si tu veux je peux aussi te le communiquer @rastapopoulos (il me faudrait ton courriel, je sais plus si ta le mien : bugin@no-log.org). Mon texte cependant n’a rien d’extraordinaire, et j’ai fait au plus court, et j’ai laissé passer des trucs avec lesquels j’étais aussi en désaccord mais qui ne sont pas centraux (a mon avis).

    • @bug_in

      Joli travail de synthèse.

      (quelques erreurs de saisie à corriger)

      Il y aurait pour moi matière à discuter et à préciser plus avant, (par exemple, prendre en compte le caractère de provocation délibérée et assumée de l’ouvrage comme de la tournée qui a suivi, manifesté aussi par le genre de mépris abyssal envers les critiques dont ont fait preuve jusqu’ici ses soutiens, me semble tout de même participer de l’intelligence à la fois des rapports de force présents, comme de la profondeur des impensés théoriques et du complexe de supériorité qui semble affliger l’auteur et ceux de ses amis anti-industriels qui sont intervenus ; mais ce n’est pas le seul point).

      Dans l’immédiat, il me semble bien plus important que vous ayez écrit ce résumé clair et concis des problèmes que pose l’étroitesse et l’aveuglement du point de vue « anti-industriel » tel qu’il s’est manifesté ces derniers mois, et que vous ayez mis en évidence la superficialité de la « radicalité critique » à laquelle l’auteur et ses amis ont prétendu.

      Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je le relaierai depuis mon blog, en compagnie de celui d’Aude V.

  • Le #féminisme, ce grand coupable.
    Selon ce monsieur, les policiers blancs qui tuent des Noirs, c’est la faute du féminisme.
    Parce que le féminisme déjà c’est ce qui fait que les femmes divorcent. Et donc les enfants grandissent sans père et ne respectent plus l’autorité et donc se font tuer par la police ou finissent en prison. Et que le féminisme a rendu les femmes égoïstes et leur a donné une certaine conscience d’elles-mêmes et du « j’ai pas à supporter ça »/"je mérite mieux que ça" et du coup paf les familles explosent et les jeunes ne savent plus rester à leur place, ils remettent en cause l’autorité et ils se font tuer. Ferguson, c’est la faute des mères célibataires et du féminisme.
    Et pour situer un peu plus, il est républicain, et il concoure à la présidence 2016.

    Ben Carson Blames Feminism For Police Shootings
    http://www.huffingtonpost.com/2014/12/02/ben-carson-feminism_n_6254444.html

    Le #racisme, c’était mieux avant
    https://www.youtube.com/watch?v=h4ZyuULy9zs


    #crétin_abyssal

    • Feminism destroy capitalism, that’s so great !

      Le féminisme
      ruine les guerres et les marchands d’armes et d’aspirateur,
      fait faire pipi debout,
      libère les hommes du patriarcat,
      rend intelligent,
      sauve des femmes,
      est révolutionnaire,
      est anti raciste,
      lave moins blanc,
      le féminisme est jouissif et
      botte le cul des pourritures archaïques.

    • Ce type me rappelle un auteur qui laisse entendre ces jours-ci que le féminisme serait responsable de la main-mise de l’industrie sur la procréation. Et nombre de militants de gauche ou assimilés qui trouvent qu’on devrait quand même écouter ce qu’il a à dire avant d’oser penser du mal de ce qu’il a écrit et vendu depuis des mois. (il aime aussi à donner des conférences).

    • Je crois qu’il y a autour de 15/20 ans, le gouvernement a fait quelque chose d’absolument pas correct pour les femmes et normalement les fonctionnaires n’ont pas à s’exprimer.
      C’était un questionnaire qui demandait aux fonctionnaires de trouver des solutions pour répondre à la crise, les responsables potentiels désignées, étaient, dans cette étude, les femmes.
      Ce souvenir me revient, il faudrait que je source, désolée pas le temps de chercher, en tout cas, depuis 15 ans on assiste bien à cela : pousser les femmes à rester chez elles ou les reléguer a des postes genrés :
      – institutrices ou femmes de ménages (et là je vous colle les % de l’insee)

    • Ca serait interessant de retrouver ce questionnaire @touti et dans le même registre voire ceci :

      Beaucoup de gens sont surpris d’apprendre qu’en 1800, 90% des instituteurs américains étaient des hommes. Aujourd’hui on sait que 76% d’entre eux sont des femmes, alors comment ce retournement de situation s’est-il produit ?

      La réponse est la suivante : lorsque les réformateurs de l’école ont commencé à réalisé, dans les années 1820, que l’accès à l’école devrait être obligatoire - que les parents devraient être forcés à envoyer leurs enfants à l’école, que l’éducation publique devrait être universelle - ils ont du trouver une solution pour faire ça de manière abordable financièrement, parce qu’augmenter les impôts était à peu près aussi impopulaire à l’époque qu’actuellement. Alors ce que l’on constate, c’est cette alliance entre les politiciens et les réformateurs de l’école au début du XIXe siècle, destinée à féminiser la profession.

      Ils ont fait ça de deux façons : premièrement, en présentant les femmes comme plus morales et davantage portées par la religion chrétienne que les hommes. Ils ont dépeint les hommes comme alcooliques, intempérants, chatouilleux du fouet, instituteurs horribles et abusifs envers les enfants. Ils ont vanté les mérites des femmes, elles seraient meilleures pour ce métier car plus naturellement enclines à passer du temps avec les enfants, biologiquement. Ils ont aussi été assez explicites quant au fait qu’ils paieraient les femmes à peu près 50% de moins que les hommes - ce serait une bonne chose pour le contribuable.

      A Lesson In How Teachers Became ‘Resented And Idealized’
      http://prenezcecouteau.tumblr.com/post/100251452258/beaucoup-de-gens-sont-surpris-dapprendre-quen

  • MAIS LAISSEZ-MOI CRIER ! – Répertoire des antiféministes
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/09/17/mais-laissez-moi-crier-repertoire-des-antifeministes

    J’ai une grande gueule et un cerveau. Ajoutés à un #féminisme intransigeant, ça fait de moi quelque chose comme l’ennemie publique numéro un. Que je crie ou que je chuchote, du bout de mes doigts où aidée de mes … Continue reading →

    #FAF #FEMINISME #LUTTES #antiféminisme #internet #masculinisme #pensé_critique #rhétorique #safe_space

    • Bien sûr que c’est une blague sur le complexe de castration - lorsqu’un homme parle de féminisme, c’est souvent le sujet sous-jacent... C’est quand même de l’abolition du privilège masculin dont il est question !

      Anyway...

      – How many feminists does it take to screw in a lightbulb ?
      – THAT’S NOT FUNNY !

  • Tuer Le Mâle Par Le Mâle | discours anti-féministe, en kit, à démonter...
    http://mezamashidokei.tuxfamily.org/index.php?post/Tuer-Le-Mâle-Par-Le-Mâle

    Georgette, la militante communiste et leurs copines sont bêtes. Elles ne se battent pas pour changer les inégalités et les rapports sociaux, elles se vengent. Leur solution semble passer d’une domination masculine à une domination féminine. Le genre continuant à régir ce monde. Le seul pouvoir dont elles s’investissent est celui de la violence du clou enfoncé dans leur pied. Peut-être font-elles une confusion supplémentaire entre brutalité et radicalité.

    En attendant, force est de constater que leur cerveau est hermétique à la coopération entre les sexes. Pourtant elles-mêmes cibles constantes de la violence sur laquelle est bâti ce monde, elles ne savent répondre que de la même manière aux hommes qui souhaitent s’en démarquer. Envers eux comme d’ailleurs envers les femmes qui n’ont pas tout à fait le même angle de vue. Le souci est qu’elles confondent (encore !) l’attaque avec la défense.

    Œil pour œil.

    #féminisme #antiféminisme #discours

  • Si l’on comprend que les femmes vivent une exploitation et une violence systématiques, alors la défense de quoi que ce soit, l’acceptation de quoi que ce soit qui promeut ou qui perpétue cette exploitation et cette violence exprime une haine des femmes, un mépris de leur liberté et de leur dignité. Et tout effort visant à entraver des initiatives législatives, sociales ou économiques qui amélioreraient la condition des femmes, si radicales ou réformistes que soient ces initiatives, exprime ce même mépris. On ne peut tout simplement être à la fois pour et contre l’exploitation des femmes : pour quand elle procure du plaisir, contre dans l’abstrait ; pour quand elle est lucrative, contre en principe ; pour quand personne ne nous regarde, contre quand on pourrait nous voir. Si l’on comprend à quel point les femmes sont exploitées - la nature systématique de l’exploitation et son assise sexuelle -, aucune justification politique ou éthique n’autorise à faire moins que le maximum, avec toutes nos ressources, pour mettre fin à cette exploitation. L’antiféminisme a servi de couverture au sectarisme le plus flagrant et il en a été le véhicule. S’il a pu être crédible comme couverture et efficace comme véhicule, c’est que la haine des femmes n’est politiquement réprouvée ni à droite ni à gauche. L’antiféminisme est manifeste partout où la subordination des femmes est activement perpétuée ou attisée ou justifiée ou passivement acceptée, parce que la dévaluation des femmes est implicite dans chacune de ces positions. La haine des femmes et l’antiféminisme, si agressive ou discrète que soit leur expression, sont synonymes en pratique, inséparables, souvent impossibles à distinguer, souvent interchangeables, et toute acceptation de l’exploitation des femmes - dans n’importe quel domaine, pour n’importe quelle raison, de n’importe quelle manière - incarne, signifie et soutient cette haine et cet antiféminisme.

    Andrea Dworkin, Les femmes de droite, chapitre 6 : L’antiféminisme, pp. 197-198.

    #féminisme #antiféminisme #AndreaDworkin

    Une fiche de lecture du livre : http://antisexisme.wordpress.com/2012/12/20/les-femmes-de-droite

    Sur le site de l’éditeur :
    http://www.editions-rm.ca/livre.php?id=1436

  • Menacée de #viol sur Twitter, une journaliste veut avoir le dernier mot | Big Browser
    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/07/28/tweets-et-prejudice-menacee-de-viol-sur-twitter-une-journali

    C’est un beau visage au regard doux, celui d’une femme de caractère, l’écrivaine britannique Jane Austen, dessiné par sa sœur, Cassandra. Il ornera à partir de 2017 l’avers du billet de 10 livres (le revers représentant le visage de la reine Elizabeth II). Ce nouveau billet a été dévoilé mercredi 24 juillet par la Banque d’Angleterre, marquant la victoire de nombre de féministes qui avaient signé une pétition appelant à ce que Charles Darwin soit remplacé par un visage féminin*. La Banque d’Angleterre s’engageait même à revoir ses procédures pour que les billets de banque reflètent davantage la diversité de la société britannique.

    Nul n’aurait toutefois pu imaginer la violence des réactions qui allait s’ensuivre sur les réseaux sociaux. La journaliste et blogueuse féministe à l’origine de la pétition, Caroline Criado-Perez – auteure notamment du blog Week Women et du site The Women’s Room –, a reçu sur Twitter des dizaines et des dizaines de messages agressifs la menaçant de viol : une cinquantaine de tweets par heure, tous plus odieux les uns que les autres.

    « De nombreuses personnes m’ont dit d’ignorer ces messages. Il ne faut pas alimenter les trolls. Mais nous venions de remporter une victoire à la Banque d’Angleterre, je n’allais pas être réduite au silence par ces hommes. J’ai donc décidé de leur répondre. Et petit à petit, un petit courant, qui s’est transformé en rivière puis en fleuve de messages de soutien, est apparu. Maintenant, les tweets d’encouragement ont pris le dessus (...) et les trolls eux-mêmes ont commencé à fermer leur compte. Qu’est-ce que cela nous dit ? Que nous n’avons pas à subir cela. Les trolls ne gouvernent pas le Web, pas plus que les hommes agressifs qui envoient des menaces de viol à des femmes qu’ils veulent faire taire. »

    #féminisme #antiféminisme #culture_du_viol

  • Un bigot particulièrement énervant porte plainte contre Apple

    Apple sued because its devices display porn | Technically Incorrect - CNET News
    http://news.cnet.com/8301-17852_3-57593486-71/apple-sued-because-its-devices-display-porn

    The complaint does begin with an expression of almost carnal affection: “The plaintiff loves Apple.”

    Sevier claims, you see, to have been a victim — a victim of porn. He is sad that Apple didn’t warn him of the “damage that pornography causes.”

    The complaint says that “Apple employees know that a man is born full of harmonies and attacked to by women engaging in sexual acts with the intent to cause vicarious arousal.”

    Perhaps most pulsating is the idea that the appearance of naked, nubile, and seemingly available women created “unfair competition.” That would be unfair competition between these women and Sevier’s wife.

    “The Plaintiff began desiring younger more beautiful girls featured in porn videos than his wife, who was no longer 21,” says the suit.

    #wtf ;-)

    • Il est en l’occurrence intéressant que les atteintes à l’intégrité de personnes humaines souvent mises en scène par le porno n’éveillent même plus la moindre remarque de qui que ce soit, féministes inclus : tout ceci relève désormais du marchandable, et du célèbre consentement entre celle qui a faim et son porc d’exploiteur.

    • Dit donc @bp314 qu’est ce qui te permet d’inclure « les féministes » dans tes affirmations péremptoires ? Ça serait sympa de parler en ton nom et de pas prêter des opinions aux autres. Des féministes contre le porno et la prostitution c’est pas ce qui manque et c’est assez désagréable de se faire reprocher des choses fausses. Et il y a des féministes « pro-sexe » et d’autres pour la légalisation de la prostitution. Il y a toute sorte de féministes et perso j´apprecierait que tu laisse les féministes tranquilles.

    • @mad_meg Tout simplement l’absence : la chose la plus aisée à constater au monde.

      L’absolue absence de communication sur le sujet du porno, et notamment du porno sur internet, ou d’une manière plus générale sur les limites du marchandable et de l’exprimable.

      Idem en ce qui concerne le tourisme, la mondialisation, l’esthétique contemporaine de l’image de la femme, etc..

    • Mais non n’y a pas d’absence de discours feministe sur ces points. Tu plane grave sur ce coup. Je t’en sort plein des textes et des blogs féministes contre la pornographie, le tourisme sexuel... Avant de lancer tes accusations a la con tu pourrait au moins faire un minimum de recherches. Si tu lisait les sites feministe par exemple réferencer ici, ça se verrait et tu ne dirait pas ce genre de merde mensongère.

      Pour le fait de ne pas parler de l’esthétique contemporaine tu te fout vraiment du monde, je te signal que le compte @beautefatale y est entièrement consacrer ici même.

    • voici « la chose la plus aisé à constater dans le monde » pour t’aider un peu dans ton aveuglement et ta mauvaise foi. Voici quelques liens parce que je me doute que tu ne va pas chercher vu que tu ne l’as jamais fait jusqu’ici ce qui te permet d’affirmer les pires stupidités sur le compte des féministes, comme tu le fait parfois aussi sur les homosexuelLEs.

      Porno sexiste : assez !!!
      http://antiporno.canalblog.com

      Zero Machos contre les prostitueurs
      http://zeromacho.wordpress.com

      La Meute contre la publicité sexiste
      http://www.lameute.fr/index

      Osez le féminisme est ouvertement pour l’abolition de la prostitution
      http://www.osezlefeminisme.fr

      Tu peut lire aussi tout Dworkin, elle a réfléchit en particulier sur la sexualité patriarcale. http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/?s=dworkin

      On en parle aussi ici #culture_du_viol et là #pornographie #sexualité #condition_masculine, #femme, #femmes, #féminisme

      Tu as raté aussi ce lien qui a été pourtant fournis ici dans la semaine http://cafaitgenre.org/2013/07/15/le-male-gaze-regard-masculin

      ou cette discussion sur le #bdsm http://seenthis.net/messages/156715 dans laquel j’ai fournis des liens sur les questions de sexualités.

      J’en profite pour te dire qu’il y a aussi des féministes antiracistes, anticapitalistes antispécisites, anticolonialistes, antipub... Il y a des féministes de gauche et d’autres de droite et il y a des féministes pro ou anti-voile, pro ou anti prostitution, pro ou anti pornographie. Je te dit ca avant que tu accuse les féministes de tout et n’importe quoi.

      Enfin tu ferait bien de lire l’intégralité de ce site, tout y est fait sur mesure pour des types dans ton genre : Les machos de gauche.
      http://sexismesagauche.blogspot.fr

      Bonne lecture, si des fois tu recouvre la vue à propos de « la chose la plus aisé à constater dans le monde » .

    • Merci @touti et @odilon, j’ai pas été exhaustive dans mes liens, il y a de quoi faire sur le sujet !
      tien sur http://sisyphe.org
      il y a une énorme base d’articles : prostitution & pornographie
      http://sisyphe.org/spip.php?rubrique12

      voire en particulier les textes de #Rebecca_Mott, survivante et écrivaine

      par exemple : La pornographie ? Parlons-en
      http://sisyphe.org/spip.php?article4304

      Pornographie – La toile blanche
      http://sisyphe.org/spip.php?article4037

      La porno m’a façonnée
      http://sisyphe.org/spip.php?article3919

      Je n’ai pas lu ces textes, ni tous les liens que j’ai fait suivre, c’est juste que lire que les féministes ne parlent pas du porno ça m’épate totalement. Je dirait que c’est du #troll.

      D’ailleurs désolé @klaus d’avoir flooder ton lien avec plein de #hors_sujet ^^ je hors-sujet-ise facilement demande @myeurop ! Si ca peut te consoler, tu es le bienvenu pour flooder hors-sujet sur mes liens :) Bonne fin de journée à toi.

    • Je repasse ici parce que j’ai un peu réfléchit sur l’attitude de @bp314 et la mienne ici et au sujet de la question de #troll. J’essaye de comprendre (il fait un peu moins chaud aujourd’hui ^^). Je pense qu’on est ici dans un cas d’#interséctionnalité qui fait qu’on s’énerve ou s’ignore. J’ai souvent du mal à comprendre ou tu veux en venir @bp314 ou comment tu fait avec toutes les choses paradoxales que je croie comprendre de tes commentaires, c’est peut être la même chose de ton coté. Pour être constructive, je voudrais te conseiller de te renseigner sur l’interséctionnalité et te demander de respecter un peu les féministes qui sont présentes sur #seenthis. Il y a certes des féministes capitalistes sur terre, ou des féministes racistes, il y a de tout sur terre. On a parler pas mal de Badinter ici pour le savoir. Mais les féministes de #seenthis ne sont pas, il me semble, des suppôts du grand capital qui cherchent à opprimer le prolétariat ou les musulmans ou n’importe quel autre groupe discriminé. Si tu veux attaquer certains types de féminismes, c’est tout à fait possible, mais soit précis STP. Je n’ai pas a accepter que tu me diffame (et mes sœurs de lutte avec moi) au passage quant tu dit des mensonges aussi grossiers sur « les féministes ». Et que ca soit claire, je ne cherche pas a m’excuser pour mon agressivité, elle est toute légitime, et je ne cherche pas à dire que tu as de bonnes raison de dire de tels saletés et ne pas daigner reconnaitre ton erreur, je cherche juste à être plus constructive. Tu as probablement un vécu très différent du mien ne serais-ce que parce que le sexisme ne te pourris pas la vie comme il le fait aux femmes, ce qui fait que tu ne t’intéresse pas aux féminismes, mais ce n’est pas une excuse pour te comporter ainsi.

    • @mad_meg : tu as contribué à de nombreuses occasions à enrichir mon regard forcément biaisé par mon appartenance aux camps des dominants en tous genres et je t’en remercie. Je me permets malgré tout de te donner ma perception sur des façons de réagir que j’observe chez toi ou d’autres, au cas où ça peut être utile au débat.

      Sur seenthis comme ailleurs, je regrette les jugements sur les personnes qui fusent un peu vite et les sentences manichéennes et définitives (ou au contraire les attitudes snobes et méprisantes) qui me semblent nous faire oublier qu’à la base, la construction idéologique des pensées de gauche s’appuie sur une vision bienveillante des humains.

      Donc j’accueille avec plaisir cette idée de demande constructive de formulation plus précise, car oui on a le droit de ne pas être d’accord, mais le mieux c’est de comprendre au moins pourquoi. Et si on est blessants, on doit aussi nous en informer avant de se faire dégommer...
      Sans communication de qualité pour « comprendre » le point de vue d’autrui, on se conforte un peu trop vite dans des schémas manichéens jouissifs mais selon moi assez stériles.

      (j’ajoute que je suis souvent en désaccord avec @bp314, dont les propos me contrarient parfois très forts, mais le fait qu’on arrive à échanger sans se « blesser » bêtement fait que ça reste quand même enrichissant et utile)

    • merci @petit_ecran_de_fumee ca me fait très plaisir de savoir que nos échanges t’on apporter un autre point de vue et t’on aider dans ta réflexion. En tout cas c’est très agréable d’échanger avec toi car je sent que tu essaye de comprendre et que tu n’as pas d’avis définitifs.
      Par rapport à tes remarques sur la « constructivité » des échanges, je suis bien d’accord avec l’idée. Dans la pratique ca va me demander de gros-nez-forts comme disait mon cousin. J’ai beau savoir qu’il vaut mieux être constructive, bienveillante et calme, ca m’arrive de l’oublier et de céder à ma colère ^^ Mais cette fois je suis repasser avec un peu de distance et c’est peut être un signe de progrès :p
      Bonne journée à toi

    • Le caractère radical des positions que j’exprime n’est je pense plus à établir. Je partais du discours initial qualifiant de bigot celui qui s’étonnait qu’un système Apple puisse être employé comme système pornographique.

      De ce point de vue j’essayais d’exprimer qu’à mon grand étonnement, l’analyse classiquement ultra-libérale, surtout à gauche, de l’internet neutre et libérateur occultait dans l’immense majorité des discours relatifs l’exploitation généralisée d’autrui qui en devient l’un des plus communs usages, le porno sur internet (souvent réalisé sans capote, mettant en scène la domination, voire, le viol, le chantage et la prédation en groupe).

      Puisqu’il semble que je me sois trompé en assimilant le discours féministe à sa version médiatisée, il me faudra un certain temps pour lire avec toute l’attention requise les textes. Parce que la pornographie mondialisée et totalement déréglementée qu’internet véhicule est si souvent ignoble qu’il est proprement stupéfiant que les mécanismes d’exploitation par lesquels elle existe et qu’elle promeut devraient être combattus par tous les progressistes.

      Et s’il faut pour contredire le discours ultralibéral ambiant faisant d’internet la marianne des libertés et du progrès partir de l’odeur de l’argent de ceux qui en vivent, pornographes, lobbyistes, plumes à louer et crime organisé, voyons donc quel jugement moral finira par être porté sur ce réseau qui, tel l’égoût, ne s’intéresse pas à ce qu’il véhicule.

    • @touti Internet est une industrie : sa vocation est le profit. Porter un jugement sur les moyens par lesquels cette industrie s’engraisse n’est pas une question morale, mais politique : accepte-t-on qu’elle existe, pour l’essentiel, par l’exploitation de la personne humaine ?

      Parle-t-on de morale en parlant des capitalistes chinois ?

  • Le Manifeste des Antigones : le mouvement qui se veut #apolitique et donc qui pue bien du cul avec quelques notions pas piquées des hannetons comme « prôner la féminité pour les femmes » (que c’est original !) « la femme accomplie », la différence naturelle des femmes réaffirmée, la #complémentarité plutôt que l’égalité (une notion qui fait que debout dans la cuisine est très complémentaire de vautré devant la télé sur le canapé du salon), la « nature féminine », rien que ça ! et un poignant appel à l’amour qui nous prend pas pour la moitié d’une quiche !
    Bonne lecture à tous, vous allez adorer.

    http://antigones.fr/2013/06/le-manifeste-des-antigones

    Nous, Antigones, prônons la féminité pour les femmes : c’est notre nature cohérente et profonde. L’affirmer est le premier pas afin d’enrichir la société du meilleur de nous-même.
    Dans un monde où règne l’individualisme, beaucoup ne peuvent se réaliser pleinement. Or, chacune d’entre nous porte en elle la promesse de devenir une femme accomplie et engagée. Les Antigones proposent une voie pour y parvenir. Les femmes ont une sensibilité différente, une volonté différente, des moyens d’actions différents de ceux des hommes. Ces différences sont une richesse à cultiver et cette altérité est féconde sur tous les plans.
    C’est pourquoi, nous construisons notre démarche sur la complémentarité des sexes. Décidément, non, la femme n’est pas un homme comme les autres.
    Nous, Antigones, privilégions la légitimité sur la légalité. Si des lois écrites par des hommes outrepassent les lois naturelles – c’est-à-dire les normes non écrites qui sont le socle de l’expérience humaine – nous avons le devoir de nous rebeller. Nous ne laisserons pas enterrer la common decency, le bon sens et la dignité qui devraient présider aux lois et aux évolutions de notre société.
    Nous, Antigones, prônons les libertés. Dans ce monde atomisé, où les individus n’ont presque plus que des rapports marchands, nous voulons porter une parole libératrice. Notre démarche se veut fondamentalement émancipatrice.
    Notre nature féminine, constructive et tournée vers la vie, nous pousse à vouloir tisser le lien social, essentiel à la liberté et à la solidarité.
    Comme l’a écrit Albert Camus « Il n’y a que l’amour qui nous rende à nous-mêmes. »

    #masculinisme #conservatisme #antiféminisme