• Tal Bruttmann, historien : « Le Hamas a conçu, en amont, une politique de terreur visuelle destinée à être diffusée dans le monde entier »

    Le spécialiste de la Shoah estime, dans un entretien au « Monde », que l’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre contre Israël n’est ni un pogrom ni un génocide mais un massacre de masse, et il met en garde contre les analogies avec le nazisme.

    L’historien Tal Bruttmann, spécialiste de la Shoah et de l’antisémitisme, est notamment l’auteur de La Logique des bourreaux (Hachette, 2003), et, avec Stefan Hördler et Christoph Kreutzmüller, d’Un album d’Auschwitz. Comment les nazis ont photographié leurs crimes (Le Seuil, 304 pages, 49 euros).

    Pour qualifier les attaques du Hamas, les hommes politiques, les historiens et les éditorialistes ont parlé de massacre, d’attentat, de pogrom, voire de génocide. En tant qu’historien, comment qualifieriez-vous cet événement ?

    Le mot qui est revenu le plus souvent est « pogrom », mais les attaques du Hamas ne relèvent pas, à mon sens, d’une telle qualification. Ce terme russe désigne non pas les crimes de masse contre les juifs, mais la destruction des biens qui sont en leur possession, accompagnée de violences contre les personnes. Ce qui caractérise le #pogrom, c’est le fait qu’une majorité, excitée, voire incitée, par le pouvoir en place, s’attaque violemment à une minorité qui vit en son sein.

    Au XIXe et au début du XXe siècle, il y a eu, en Europe, beaucoup de pogroms antijuifs, notamment en Russie ou en Roumanie, mais ce terme ne convient pas aux attaques du Hamas. D’abord, parce qu’elles visaient non pas à détruire les biens des Israéliens, mais à tuer des juifs ; ensuite, parce que les juifs, en Israël, ne forment pas une minorité, mais une majorité ; enfin, parce que le Hamas n’est pas un peuple, mais une organisation terroriste. Pour moi, ces attaques sont des massacres de masse : le but était de tuer le plus de juifs possible.

    Certains ont utilisé le terme de génocide. Est-il, selon vous, pertinent ?

    Dans l’imaginaire occidental, le #génocide est devenu l’alpha et l’oméga du crime, alors qu’il n’est pas plus grave, en droit international, que le #crime_de_guerre ou le #crime_contre_l’humanité. Personnellement, en tant qu’historien, je n’utilise pas cette qualification juridique dont la définition est d’une immense complexité : je la laisse aux magistrats et aux tribunaux. C’est à eux d’établir, au terme d’une enquête, si les #massacres qui leur sont soumis sont, ou non, des génocides.

    L’écrivaine Elfriede Jelinek, Prix Nobel de littérature, a comparé le Hamas aux nazis. Que pensez-vous de cette analogie ?

    Il faut faire attention aux mots : la haine des #juifs ne suffit pas à caractériser le #nazisme. Le régime de Vichy ou le Parti populaire français [PPF, 1936-1945] de Jacques Doriot étaient profondément antisémites, mais ils n’étaient pas nazis pour autant : être nazi, c’est adhérer à l’idéologie politique élaborée par Adolf Hitler après la première guerre mondiale et mise en œuvre par le IIIe Reich à partir de 1933.

    Le #Hamas est évidemment profondément antisémite : sa charte initiale, qui fait explicitement référence aux #Protocoles des sages de Sion_ [un faux qui date du début du XXe siècle], affirme que les juifs sont à l’origine de la Révolution française, de la révolution bolchevique et de la première guerre mondiale. Il faut cependant prendre le Hamas pour ce qu’il est : un mouvement islamiste nationaliste qui n’est pas plus nazi qu’Al-Qaida, l’Iran ou Marine Le Pen.

    La Shoah est incontestablement le pire épisode de l’#histoire de l’antisémitisme, mais cela n’en fait pas la clé à partir de laquelle on peut comprendre toutes les #violences_antijuives. Parfois, elle nous empêche même de saisir la singularité des événements : à force d’associer l’#antisémitisme à la Shoah, on oublie que cette haine a pris, au cours de l’histoire, des formes très différentes.
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/11/29/tal-bruttmann-historien-le-hamas-a-concu-en-amont-une-politique-de-terreur-v

    avec des extraits de Un album d’Auschwitz :
    https://archive.is/jO7UX

    #histoire #images #photos #films #attentat #attentat_massacre #islamisme #nationalisme #shoah #Extermination_des_juifs_par_les_nazis

  • Contre l’antisémitisme, l’enseignement de la Shoah, un rempart devenu insuffisant
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/11/24/contre-l-antisemitisme-l-enseignement-de-la-shoah-un-rempart-devenu-insuffis

    (...) le système scolaire revient de loin. « A l’époque où j’étais élève, on nous montrait Nuit et brouillard et c’était censé nous vacciner », rappelle Hubert Strouk, responsable du service pédagogique au Mémorial de la Shoah, qui raconte avoir vu au lycée une projection du film d’Alain Resnais. Ce documentaire de trente-deux minutes, sorti en 1956, reflétait les connaissances parcellaires de l’époque.

    Annette Wieviorka, qui a commencé sa carrière dans l’enseignement secondaire, s’en souvient : « L’idée a pris de l’ampleur, après le procès de [l’officier SS] Klaus Barbie [en 1987], qu’il existait un devoir de mémoire, rappelle-t-elle. Cela a poussé les enseignants à adopter une position de surplomb moral que les élèves n’apprécient pas. Comme s’ils étaient des antisémites en puissance, qu’ils allaient le devenir s’ils ne nous écoutaient pas. »
    Une pédagogie de l’horreur se diffuse alors dans les salles de classe, comme si les images les plus insoutenables allaient permettre de toucher du doigt le mal absolu. « Après chaque acte antisémite, on nous disait de passer des extraits de Nuit et brouillard, se souvient Annette Wieviorka. Mais comment voulez-vous qu’un adolescent fasse le lien entre des images de corps ramassés au bulldozer [au camp de concentration de] Bergen-Belsen et l’antisémitisme contemporain ? »

    « Concurrence victimaire »

    Cette approche appartient aujourd’hui au passé. « Il y a longtemps que nous avons compris que l’enseignement de l’histoire de la Shoah ne suffisait pas », assure Jacques Fredj, le directeur du Mémorial. La question, travaillée dès le milieu des années 2000, devient brûlante après les attentats perpétrés par Mohammed Merah à Toulouse et à Montauban, en mars 2012. « A partir de là, on s’est dit que notre rôle était d’enseigner les conséquences de l’antisémitisme et du racisme dans l’histoire de la Shoah et des génocides. »
    Depuis, le Mémorial de la Shoah tente de faire comprendre aux 80 000 élèves qui visitent les lieux chaque année, et à tous ceux qui bénéficient des ateliers hors les murs, « ce qu’est la mécanique génocidaire, en mettant les élèves face à l’histoire, face aux preuves, et en leur expliquant que cette logique est présente à plusieurs moments – par exemple avec les Arméniens ou les Tutsi [au Rwanda] », indique encore Jacques Fredj. Ce travail sur les génocides a été pensé pour « tuer dans l’œuf » l’idée d’une « concurrence des mémoires » de la part d’élèves considérant que les juifs ne sont pas les seuls à avoir souffert.

    Dans les salles de classe, cette « concurrence victimaire » existe toujours – mais semble s’être déplacée sur le terrain de l’actualité : « Les élèves ne nous demandent plus tellement pourquoi on leur parle de la Shoah plutôt que d’autre chose. En revanche, ils ont l’impression que l’on se soucie plus, aujourd’hui, de la souffrance des juifs que des autres », rapporte Christophe Tarricone. « Après l’attaque du 7 octobre, cette question est revenue de manière plus aiguë, pointe Iannis Roder, directeur des formations au Mémorial de la Shoah et professeur d’histoire dans un collège de Seine-Saint-Denis. Mais il y a quelques années déjà, les élèves pouvaient me demander pourquoi l’armée protégeait les écoles juives, et pas les autres. »

    https://archive.is/LKj2q#
    Lire aussi : Pays-Bas : la Shoah, un « mythe » ou un récit exagéré, selon un quart des jeunes

    #antisémitisme #histoire #école

    • En cours d’histoire, replacer la Shoah dans le temps long de l’antisémitisme [en une heure...]
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/11/24/en-cours-d-histoire-replacer-la-shoah-dans-le-temps-long-de-l-antisemitisme_

      Au départ, il y a les mots. « Talmud », « Torah », « shalom », mais aussi « riche », « radin » et « complot ». « Je leur ai fait écrire tous les mots auxquels leur faisaient penser les juifs et le judaïsme », rapporte l’enseignante d’histoire de ce lycée du Val-d’Oise – qui restera anonyme, ainsi que toutes les personnes rencontrées ce mardi après-midi de novembre, sur demande du rectorat de Versailles. « C’est un moyen d’avoir une idée des connaissances déjà en place, et une bonne méthode pour faire émerger les préjugés. »

      Dans cette classe « plutôt sympa » et investie, selon l’enseignante, les élèves ont écrit des mots-clés qui révèlent des connaissances acquises en cours d’histoire au collège – où la Shoah est au programme de 3e – mais aussi des clichés résolument antisémites, que la plupart d’entre eux semblent, du reste, avoir identifié comme tels.
      [...]
      « Notre rôle est de combler les manques »
      Parmi les mots-clés, les élèves ont écrit « complot » ; à charge pour l’enseignante d’expliquer pourquoi. Elle projette au mur une affiche du caricaturiste Léandre, parue en 1898, en pleine affaire Dreyfus, dans le journal antisémite Le Rire. Un homme à longue barbe referme ses mains en forme de serres sur un globe. « Cette caricature s’appelle Le Roi Rothschild, explique-t-elle. On y retrouve plusieurs signaux antisémites. Les traits du personnage, ses mains, comme un rapace prêt à faire main basse sur le monde, et le titre, dans le champ lexical du pouvoir, de la domination et du complot. »
      Dans un coin du dessin, les élèves ont remarqué la présence des Tables de la Loi. Détour biblique : « Moïse a rencontré Dieu à travers quelle métaphore ? » « L’ange Gabriel ? », tente un jeune homme au premier rang. « Mais non, le buisson ardent », corrige une camarade. « Les connaissances en histoire religieuse varient énormément d’un élève à l’autre », explique l’enseignante en aparté, « alors que certains détails de la Bible reviennent dans les stéréotypes antisémites. Notre rôle est de combler les manques, qui ne seront jamais exactement situés au même endroit chez chacun ».

      https://archive.is/V5lFR

      #histoire_religieuse #éducation

    • J’ai demandé à deux de mes enfants adultes de me dire si iels connaissent des insultes antisémites. Après longue réflexion j’ai eu comme réponse : nez crochu ? C’est tout ! Rien d’autre ! Même question contre les arabes ou les musulmans. Looongue liste .

    • oui, sans doute l’étendue du vocabulaire s’est-elle restreinte. hier, j’ai entendu une élève de 6eme adresser un « sale juif » à un élève de sa classe.
      l’article porte plutôt sur les stéréotypes, pour partie inusables ? partiellement en cours de renouvellement ?

      j’apprends par ces articles que le vocabulaire religieux « shoah » serait abandonné lors des leçons pour un plus explicite (et séculier) extermination des juifs. une bonne nouvelle.

      pour les journaux écrire « extermination des juifs par les nazis » qui situe précisemmént ce dont on cause, c’est pas près d’être fait.

  • „Sie waren Nachbarn“: Jüdische Ausstellung in Berlin bleibt vorerst zerstört - als Mahnmal
    https://www.berliner-zeitung.de/news/sie-waren-nachbarn-in-berlin-moabit-juedische-ausstellung-durch-bra

    20.11.2023 von Maria Windisch - In Berlin wurde ein Schaukasten mit einer Ausstellung zur jüdischen Geschichte beschädigt. Als Mahnung gegen antisemitische Gewalt soll die zerstörte Vitrine erst mal so bleiben.

    Nachdem in Berlin-Moabit die jüdische Schaukasten-Ausstellung „Sie waren Nachbarn“ durch einen Brandanschlag zerstört wurde, soll die Vitrine vor dem Rathaus Tiergarten vorerst nicht repariert werden. Wie das Bezirksamt Mitte am Montag mitteilte, beschlossen Bezirksbürgermeisterin Stefanie Remlinger und Vertreter des gleichnamigen Vereins, dass die Vitrine als Mahnung gegen antisemitische Gewalt zeitweise so belassen werden soll. Laut dem Verein soll außerdem eine Hinweistafel aufgestellt werden. Die Ausstellung selbst soll in wenigen Wochen wiedereröffnen.

    Mit einem Stein hatten der oder die Täter am Sonntag die Scheibe des Schaukastens zerstört und danach Feuer gelegt, wie der Verein am Sonntag mitteilte. Eine Passantin hatte den Anschlag gegen Mittag entdeckt und die Polizei informiert. Da war die Ausstellung allerdings schon größtenteils zerstört. Beamte des Staatsschutzes sicherten Spuren am Tatort.

    Nicht der erste Anschlag? Schon zuvor gab es wohl Demolierungen

    Bereits in den Tagen zuvor soll es an dem Kasten Verschmutzungen und kleinere Beschädigungen gegeben haben. „Wir sind über den offensichtlich antisemitisch motivierten Brandanschlag entsetzt“, machte der Verein in einem Statement deutlich.

    Aro Kurp, Vorstandsmitglied des Vereins „Sie waren Nachbarn“, sagte, die Ausstellung in der Vitrine sei seit Anfang November zu sehen gewesen. Sie sollte noch bis Ende Dezember gezeigt werden. Der Verein, der sich regelmäßig mit solchen Ausstellungen der NS-Geschichte und dem jüdischen Moabit widmet, habe sich diesmal mit dem Krankenhaus des Stadtteils beschäftigt. Dort gab es Widerstand gegen das Naziregime und Unterstützung etwa für Juden oder Deserteure.

    Auch im sozialen Netzwerk X wurde über den Brandanschlag berichtet. So kommentierte Stefanie Remlinger, Bezirksbürgermeisterin von Berlin-Mitte, mit ihrem Privataccount: „Keine Wut der Welt wegen dem Leid der Palästinenser rechtfertigt Antisemitismus und das Stören des Gedenkens an den Holocaust.“ Dazu postete sie ein Bild der mutwillig zerstörten Ausstellung.

    Unsere Ausstellung Jüdisches Leben in Moabit von „Sie waren Nachbarn“ wurde heute zerstört. Entsetzt, traurig und entschlossen sage ich: Keine Wut der Welt wegen dem Leid der Palästinenser rechtfertigt Antisemitismus und das Stören des Gedenkens an den Holocaust #Mitte #wir pic.twitter.com/4kf9CZxUrs
    — Stefanie Remlinger (@StefRemlinger) November 19, 2023

    #Allemagne #Berlin #antisemitisme

  • Explosion des actes antisémites : 13 personnes, dont sept fichés S d’ultradroite, ont été interpellées après des tags de croix gammées à Paris
    https://www.francetvinfo.fr/societe/antisemitisme/explosion-des-actes-antisemites-13-personnes-dont-sept-fiches-s-d-ultra

    Les actes antireligieux [#wtf, ndc] progressent depuis le début conflit entre Israël et le Hamas. Nouvelle illustration samedi 25 novembre à Paris, où 13 personnes, dont sept fichées S d’ultradroite, ont été interpellées pour des tags de croix gammées au sol dans le XVIIe arrondissement de la capitale, a annoncé le parquet de Paris. Les 13 individus ont été arrêtés pour dégradation ou détérioration du bien d’autrui « en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion » et pour provocation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination raciale, a précisé le parquet. Les investigations ont été confiées au commissariat du XVIIe arrondissement de la capitale.
    Depuis le 7 octobre et le début du conflit entre Israël et le Hamas, « il y a eu 1 518 actes ou propos antisémites » a assuré Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur sur Europe 1, le 14 novembre. Ce qui représente « l’équivalent de trois fois ceux recensés en 2022 », avait dit le président du Crif Yonathan Arfi, le 19 novembre. Les faits interviennent aussi alors que des militants d’ultradroite ont défilé samedi en début de soirée à Romans-sur-Isère (Drôme), après le décès de Thomas, lycéen de 16 ans, mortellement blessé lors d’un bal à Crépol (Drôme). La police a arrêté 20 personnes, dont 17 ont été placées en garde à vue « à la suite de violences contre les forces de l’ordre », a dit la préfecture de la Drôme à l’AFP.

    #racisme #antisémitisme #média

    • « Gros lardon », « Porcinet » et leurs amis humiliés à Romans

      Mort de Thomas à Crépol : descente de militants d’extrême droite dans un quartier de Romans-sur-Isère
      https://www.liberation.fr/societe/police-justice/mort-de-thomas-a-crepol-descente-de-militants-dextreme-droite-dans-un-qua

      Encagoulées et habillées de noir, des dizaines de personnes ont défilé samedi 25 novembre à Romans-sur-Isère derrière une banderole « Justice pour Thomas, ni pardon, ni oubli », en scandant [non sans licence poétique, ndc] « La rue, la France, nous appartient » [et l’archéologique "Europe, jeunesse, révolution !"] . Environ 80 militants d’ultradroite sont descendus dans les rues du quartier populaire de la Monnaie une semaine après le décès de Thomas, le lycéen de 16 ans, mortellement blessé lors d’un bal dans la Drôme. La police a arrêté 20 personnes, dont 17 ont été placées en garde à vue « à la suite de violences contre les forces de l’ordre », a fait savoir la préfecture de la Drôme.

      Sous couvert de « faire payer aux agresseurs », la mouvance d’#extrême_droite a désigné, à coups de formules plus ou moins directes, les immigrés ou Français d’origine immigrée comme des ennemis à abattre. Neuf jeunes, dont trois mineurs, ont été arrêtés à Toulouse et Romans-sur-Isère dans l’enquête ouverte par les gendarmes. Samedi soir, ils ont tous ont été mis en examen pour différents chefs dont « meurtre en bande organisée », « tentatives de meurtre » ou « violences volontaires commises en réunion », après la mort du jeune Thomas lors d’un bal à Crépol (Drôme).

      A Romans-sur-Isère, « vers 18 heures, 80 individus ont tenté d’entrer dans le quartier de la Monnaie pour en découdre et ont affronté les forces de l’ordre », selon la préfecture, qui précise que les heurts sont survenus hors de ce quartier sensible. Des mortiers d’artifice ont été tirés, des poubelles déployées pour faire barrage, mais rien n’a été incendié, a précisé une source policière.

      « La situation s’est calmée mais nous restons sous haute surveillance », a souligné la préfecture. Cette poussée de violence d’extrême droite « avait été anticipée dans l’après-midi et le ministre avait passé des consignes très strictes », a fait savoir l’entourage du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

      L’ultradroite qui mène depuis le drame une campagne virulente sur les réseaux sociaux a aussi diffusé des images de « cortèges spontanées en hommage à Thomas avec des drapeaux français », tournées selon eux à Valence vendredi soir. Une manifestation interdite de l’ultradroite à Lyon avait débouché sur une interpellation jeudi soir, selon la préfecture du Rhône.

      Par ailleurs, des tags islamophobes ont été découverts samedi sur les murs de la mosquée de Cherbourg-en-Cotentin (Manche) comprenant des menaces de mort ou encore « justice pour Thomas, ici on est en France ».

      ça a aussi paradé à Reims. À Romans, ils venaient de diverses villes de France (dont Rouen) et se sont pris deux déculottées, l’une policière (arrestations) et l’autre par des gars du quartier. l’un d’entre eux a été déshabillé et filmé avec envoi sur les RS (...), deux autres sont filmés alors que leur échanges télégrammes leur sont lus : « Gros lardon » leur ordonne de ne pas frapper des "bougnoules" et de se planquer (raté).
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1728695063629176832/pu/vid/avc1/720x720/30pbc8GjAisY0mp8.mp4?tag=12

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1728600972795011072/pu/vid/avc1/720x1266/e3ppue2Egb3XZQCD.mp4?tag=12

      extrême-droitisation des média publics...

      edit
      sauve qui peut
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1692348040026210304/pu/vid/234x352/PFAWizQKzbdWBf3l.mp4?tag=12

      Gros lardon se nomme Léo Rivière-Prost, il avait été interpellé pour tentative de « ratonnade » lors du match France-Maroc à #Paris en 2022.

      un équipage de la BAC les aurait prévenu de l’arrivée imminente des CRS, selon un « témoignage de l’un des participants », à la fois posé et contradictoire (la bas les aurait prévenu alors qu’ils se faisaient déjà matraquer)
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1728764129664466944/pu/vid/avc1/720x1280/X70k6GiJOVvSQTHI.mp4?tag=12

      bilan politico-militaire en cours, avec questionnement éthique à la clé, "s’en prendre à leurs mère" ou pas ?

      bon, ils ont pris la confiance au point de se prendre pour Occident débarquant à la fac de Rouen alors qu’ils savent tout au plus parader et ratonner des isolés, loin de la gymnastique commando. les voilà contraints à penser.ils vont être occupés par la défense de leur arrêtés et des procès. occasion (ou pas) d’une campagne politique plus large, qui n’aurait pas cette fois besoin de réagir au plus vite à un fait divers.

      #néo_nazis

    • Violences de l’ultra-droite à Romans-sur-Isère : jusqu’à dix mois de prison ferme pour six participants
      https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/violences-de-l-ultra-droite-a-romans-sur-isere-jusqu-a-un-an-de-prison-re

      La procureure a requis 12 mois de prison avec maintien en détention pour cinq d’entre eux, six mois pour le dernier. Le tribunal les a finalement condamnés à des peines de six à dix mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Ils restent tous en prison.

      pas question de demande de report de procès. à croire que ces arrêtés étaient également nuls en matière de défense.
      pas de nouvelles des onze autres gardés à vue, comme si ils avaient été libérés sans suite.

      une bio de « gros lardon » (Léo Rivière-Prost) via @sombre https://threadreaderapp.com/thread/1728837458539004149.html

  • Nahostkonflikt – Kritik von Juden in Deutschland : „Wir verzweifeln an Israels Politik“
    https://www.berliner-zeitung.de/open-source/nahostkonflikt-kritik-von-juden-in-deutschland-wir-verzweifeln-an-i

    Voilà une position que la majorité politique allemande considère comme antisemite. De l’antisemitisme juif qu’il.a fallu inventer pour faire taire les voix juives humanistes.

    23.11.2023 von Nirit Sommerfeld
    ...
    Wir verzweifeln an Israels Politik, die seit Jahrzehnten das Ziel verfolgt, die Palästinenser loszuwerden und das gesamte Land zwischen Mittelmeer und Jordan für sich zu beanspruchen, was derzeit in einer rechtsradikalen Regierung manifest geworden ist, die unverhohlen Äußerungen von sich gibt, die in Deutschland (zurecht!) als Volksverhetzung oder Schlimmeres identifiziert würden.

    So will etwa Israels Staatspräsident Herzog nicht zwischen Hamas und Zivilisten unterscheiden und verlangt in einer martialischen Rede, ihnen „das Rückgrat zu brechen“. Verteidigungsminister Yoav Galant spricht, wie viele andere auch in der israelischen Zivilgesellschaft, von „Tieren“ oder „human animals“; die auf sie gerichteten Militäroperationen seien „nicht auf Genauigkeit aus, sondern auf Zerstörung“. Israels Minister für ‚Jerusalemer Angelegenheiten und Heimaterbe‘, Amichai Eliyahu, brachte den Einsatz einer Atombombe ins Spiel und schlägt den „Monstern von Gaza“ die Flucht in die Wüste oder nach Irland vor.

    Wir wissen: Worte bereiten Taten vor. Seit Netanyahu der Hamas den Krieg erklärt hat, findet meiner Ansicht nach ein Kriegsverbrechen gegen die Zivilbevölkerung statt. Es ist die Rache für den 7. Oktober, bei dem die Hamas ihrerseits durch nichts zu rechtfertigende Kriegsverbrechen an Zivilisten verübt hat.
    In Israel sagt man lieber „Araber“ als „Palästinenser“

    Übrigens war das schon vor 15 Jahren, als ich in Israel gelebt habe, völlig normal, so über Palästinenser zu sprechen. Mehrere Bekannte sagten mir damals schon, es gäbe nur eine Lösung für das Palästinenserproblem, und das sei Vernichtung. Diese Araber – in Israel nimmt man ungern das Wort ‚Palästinenser‘ in den Mund, als fürchte man, die alleinige Namensnennung könne schon die Anerkennung ihrer Existenz andeuten – würden nicht leiden, sie machten nur Theater, um das Mitleid der Welt zu erregen. Geschichte sei nun einmal nicht gerecht, man habe als jüdisches Volk 2000 Jahre Diaspora hinter sich und mit der Shoa das schlimmste Menschheitsverbrechen erdulden müssen; jetzt seien eben andere dran.

    In solchen Aussagen liegt der Schmerz, den viele in der „Jüdischen Stimme“ kennen. Er rührt von einer Wunde, die sich nicht schließen will. Bei mir ist es die tiefe Enttäuschung, die ich erfahren habe, als ich 2007 in mein Geburtsland zurückzog. Im Laufe von zwei Jahren musste ich festzustellen, dass all meine Überzeugungen bezüglich dieses Landes, an denen ich ebenso wenig wie alle anderen Kinder Israels je gezweifelt hatte, Lügen und Täuschungen waren: Von der Mär vom leeren „Land ohne Volk für ein Volk ohne Land“ über die „moralischste Armee der Welt“ und der „einzigen Demokratie im Nahen Osten“ (die immerhin für jüdische Israelis bis vor kurzem noch halbwegs existierte) bis hin zur im israelischen Diskurs komplett geleugneten Nakba, der Ermordung tausender und Vertreibung hunderttausender Palästinenser im Zuge der Staatsgründung, des Raubes ihres Besitzes, ihres Landes, ihres verbrieften Rückkehrrechts. Die Liste ließe sich lang fortsetzen.

    Auf alledem baut sich eine existenzielle Angst auf: Angst um die Menschen in Israel, Angst um die Palästinenser, Angst um Juden weltweit, Angst vor einem Flächenbrand, der zu einem Dritten (und letzten?) Weltkrieg führen könnte. Wo soll das hinführen, wenn wir diesen Pfad der Gewalt nicht verlassen? Wenn wir ein Menschheitsverbrechen – und das hat die Hamas mit ihrem barbarischen Vernichtungszug am 7. Oktober begangen, was nicht nur verdammt, sondern auch bestraft werden muss – mit einem weiteren Menschheitsverbrechen vergelten?

    Bitte nicht mit dem Beispiel von Nazi-Deutschland kommen!

    Die Geschichte hat gezeigt, dass Gewalt immer nur Gegengewalt erzeugt, und dass Ideen und Ideologien nicht weggebombt werden können. Und da soll mir keiner mit dem Beispiel von Nazi-Deutschland kommen! Die Alliierten wussten schon Jahre vor 1945 von der Existenz von KZs, sie hätten das Grauen schon lange zuvor beenden können. Faschistische Nazi-Ideologie wurde nicht durch Bomben auf Dresden ausgelöscht. Sie macht das Leben in Deutschland heute noch für bestimmte Minderheiten gefährlich, siehe NSU, Hanau oder Halle, nur um die Spitze des Eisbergs zu benennen.

    Was erwarten wir von den überlebenden Kindern in Gaza, deren Eltern und Urgroßeltern schon Flüchtlinge von 1948 waren? Sollen sie, nachdem sie wochenlang Ruinen, Hunger und Durst, Verschüttete und Verbrannte, Tod und Trauma erlebt haben, nach einem Wiederaufbau ihres Freiluftgefängnisses unsere freundlichen Nachbarn mit eingeschränkten Rechten werden, die unsere israelischen Gärten bestellen und unsere Häuser bauen, so wie die meisten Palästinenser es sich eingerichtet haben in den vergangenen Jahrzehnten? Oder werden sie eines Tages zu jungen Männern werden, die in ihrer Verzweiflung und Wut wieder Waffen in die Hand nehmen, um sich zu rächen an der Rache Israels?

    Diese tödliche Spirale wird ausschließlich durch einen Paradigmenwechsel zu unterbrechen sein. Entweder durch radikale Trennung zwischen Israelis und Palästinensern, was ich bis dato immer abgelehnt habe, weil ich durch meine eigene Familiengeschichte weiß, wie gut Juden und Araber neben- und miteinander leben konnten, solange die einen sich nicht über die anderen gestellt und sie entrechtet haben. Oder durch gleiche Rechte für alle Menschen zwischen Mittelmeer und Jordan in einem wie auch immer gearteten gemeinsamen Staat, einer Konföderation, einem Staatenbündnis oder einer sonstigen Organisationsform, die ohnehin die Menschen vor Ort selbst zu bestimmen haben.

    Aber bis dahin wird viel Blut fließen. Mit jedem Tag, an dem das Gemetzel in Gaza und die Tötungen, Vertreibungen und Hauszerstörungen im Westjordanland weitergehen, entfernt sich ein gerechter Frieden um eine Generation, mindestens. Hier kommt meine Verzweiflung über die deutsche Politik ins Spiel – von der EU und den USA ganz zu schweigen. Deutschland begreift nicht, dass sein „Wir stehen bedingungslos an der Seite Israels“ zu einer riesigen Gefahr für Israel und vor allem für Juden in Deutschland werden kann.

    Wo war Deutschlands Staatsräson, als Zivilisten Schutz brauchten?

    Wie nur kann der deutsche Staat wegsehen, wenn israelische Minister sich selbst als Faschisten bezeichnen, und Israels korrupter Ministerpräsident alles tut, um nur ja an der Macht zu bleiben? Seht Ihr nicht, dass er sein eigenes Volk verraten hat? Wo war die israelische Selbstverteidigung am 7. Oktober, auf deren Recht Ihr permanent pocht? Wo war Deutschlands „Staatsräson“, als israelische Zivilisten dringen Schutz vor Terroristen gebraucht hätten? Und wo ist jetzt Eure „unverbrüchliche Freundschaft“ mit einem Staat, der Völkermord und Vertreibung an den Palästinensern vorantreibt und womöglich nicht einmal vor dem Einsatz einer „kleinen“ Atombombe zurückschreckt?

    Oder – was fast schlimmer wäre – die gesamte islamische Welt auf den Plan rufen könnte, wenn der Plan von rund 20 radikal-jüdischen Organisationen und deren Anhängern sich durchsetzt, den Felsendom zu sprengen und den Dritten Tempel an seiner Stelle zu erreichten? Die Einrichtungsgegenstände samt der goldenen Menorah, so wie sie in der Bibel beschrieben ist, das Gewand des Hohepriesters, Becher und Löffel für Weihrauch und Vieles mehr liegt schon im „Tempel-Institut“ in der Altstadt Jerusalems bereit und erfreut sich einer steigenden Besucherzahl, vor allem von evangelikalen und andere Christensekten.

    Das alles macht mir, macht uns „Jüdischen Stimmen“ Angst. Ich habe Angst um meine Verwandten und Freunde in Israel, um den Niedergang der einst sozialistisch beflügelten, einst demokratisch und geschlechter- und herkunftsgleich gedachten israelischen Gesellschaft, in der heute nur noch Hass und Überlegenheitsanspruch regiert. Deswegen senken wir die Köpfe angesichts des Todes und der Gewalt, die auch wieder auf uns zurückfallen kann – und es ist gut, dass Grauschöpfe, dunkle Locken, Juden und Nichtjuden dabei sind. Der Staat Israel verrät sein eigenes Volk, verrät uns Juden weltweit, indem er am laufenden Band gegen jüdische Werte verstößt und seine Bürger nicht schützte, als sie es am nötigsten hatten. Stattdessen waren Militär und Polizei mit dem Schutz gewalttätiger Siedler in der Westbank beschäftigt.

    Ist es da nicht auch für Deutsche ermutigend, dass Juden in Deutschland ihre Stimme erheben? In den USA sind Tausende dem Ruf unserer Schwesterorganisation „Jewish Voice for Peace“ gefolgt, haben den Kongress in Washington besetzt und den zentralen Bahnhof von New York blockiert. Sie tragen T-Shirts mit der Aufschrift „Not in our name“ (Nicht in unserem Namen), verlangen einen sofortigen Waffenstillstand, die Befreiung der Geiseln, Verhandlungen. „We still need to talk“ (Wir müssen immer noch reden) ist dort wie hier die Devise, unter der vorletzte Woche eine von Jüdinnen und Juden in Berlin geführte Demonstration mit mehr als tausend Menschen friedlich stattfand.
    ...
    Für eine gemeinsame, gerechte und friedliche Zukunft werde ich laut und eigensinnig weiterhin meine jüdische Stimme erheben. Denn unsere Trennlinie verläuft nicht zwischen Juden und Arabern, sondern zwischen Humanisten und Fanatikern.

    Im Übrigen hat der Berliner Kultursenator verkündet, dass dem Kulturzentrum Oyoun aufgrund der Zusammenarbeit mit „Jüdische Stimme“ sämtliche Fördergelder entzogen werden. Begründung: „Versteckter Antisemitismus“. Ich wünschte, in Deutschland würde mit dieser Entschlossenheit echtem, unverhohlenem Antisemitismus begegnet werden.

    Nirit Sommerfeld, in Israel geboren, in Ostafrika und Deutschland aufgewachsen, ist Schauspielerin, Sängerin und Autorin. Von 2007 bis 2009 lebte sie mit ihrer Familie in Tel Aviv und besuchte regelmäßig die besetzte Westbank, seitdem setzt sie sich für die Beendigung der Besatzung und gleiche Rechte für Israelis und Palästinenser zwischen Mittelmeer und Jordan ein.

    #Allemagne #Israël #sionisme #antisemitisme

  • Israël/Gaza  : les réseaux sociaux entre censure des voix palestiniennes et démultiplicateur de haine (Publié le 02.11.2023)

    https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/israel-gaza-reseaux-sociaux-entre-censure-des-voix-palestiniennes-et-demulti

    Hausse alarmante de la haine en ligne, censure des contenus palestiniens, faille de modération… depuis la vague de violence qui a éclaté le 7 octobre en Israël et à Gaza, nous sommes préoccupés par la haine et la censure qui profilèrent sur les réseaux sociaux. Nos équipes d’Amnesty Tech ont analysé plusieurs exemples, réunis dans cet article.

    Des publications antisémites

    Nos équipes ont aussi recensé plusieurs publications antisémites, dont un grand nombre appellent à la haine et à la violence contre les personnes juives. Des recherches menées dernièrement par le Centre de lutte contre la haine numérique (CCDH) ont d’ailleurs révélé une prolifération des contenus antisémites sur X ces derniers mois.

    Sur fond d’escalade de violences en Israël et à Gaza nous appelons les entreprises qui gèrent les réseaux sociaux à s’attaquer à la vague de haine et de racisme qui déferle en ligne contre les communautés palestinienne et juive.

    «  Shadow ban  » des contenus palestiniens

    Certains contenus issus de comptes de Palestiniens ou de personnes défendant leurs droits ou relayant simplement des informations sur la situation à Gaza auraient été censurés par les réseaux sociaux. C’est ce que l’on appelle le «  shadow banning  » ou «  bannissement furtif  » qui signifie donc que des contenus palestiniens auraient bénéficié d’une visibilité presque nulle. La directrice d’Amnesty Tech, Rasha Abdul-Rahim, s’est dite vivement préoccupée par ces informations.

    « Tandis qu’Israël intensifie ses bombardements sans précédent sur la bande de Gaza, nous sommes extrêmement préoccupés par les informations faisant état du blocage partiel, parfois même de la suppression de contenus publiés par des défenseur·e·s des droits des Palestinien·ne·s » Rasha Abdul-Rahim, directrice d’Amnesty Tech

    La population palestinienne de la bande de Gaza est de plus en plus soumise à des coupures des moyens de communications, qui limitent sa capacité à chercher, recevoir et transmettre des informations. Les inégalités dans la modération des contenus par les plateformes de réseaux sociaux risquent d’affaiblir encore plus la capacité des Palestinien·ne·s à l’intérieur comme à l’extérieur de la bande de Gaza d’exercer leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.

    Les failles abyssales des réseaux sociaux dans la gestion des contenus

    Des recherches ont montré que, sous couvert de neutralité, les systèmes fondés sur l’Intelligence Artificielle (IA) reproduisaient souvent les préjugés existant déjà dans la société. Le 19 octobre 2023, META s’est excusée d’avoir ajouté le mot « terroriste » dans des traductions de profils Instagram contenant les mots « Palestinien » et « Alhamdulillah » (qui signifie Dieu soit loué), ainsi que l’émoji drapeau palestinien. Elle a aussi abaissé de 80 % à 25 % le seuil de certitude requis pour « cacher » un contenu hostile, pour les contenus provenant en grande partie du Moyen-Orient. Cette mesure était une tentative d’endiguer le flux de propos hostiles, mais risque aussi d’entraîner des restrictions excessives des contenus.

    En mai 2021, un rapport de l’organisation Business for Social Responsibility a montré que les contenus en langue arabe faisaient d’avantage l’objet d’une «  modération excessive  » sur les plateformes de Meta contrairement à des contenus dans d’autres langues, dont l’hébreu. Des publications signalées à tort ont contribué à réduire la visibilité et l’engagement de publications en arabe.

    La responsabilité des réseaux sociaux

    Plusieurs de nos recherches [1] ont déjà révélé comment les algorithmes de plateforme comme Facebook ont contribué à de graves violations des droits humains.

    Ces enquêtes sur la responsabilité de Facebook dans des violations commises en Ethiopie ou au Myanmar ont montré la nuisance du modèle économique de Meta basé sur les algorithmes. Conçus pour générer un maximum d’engagement, les algorithmes entraînent souvent une amplification disproportionnée de contenus comme les appels à la haine incitant à la violence, à l’hostilité et à la discrimination.

    Dans ce contexte, il est impératif que les géants technologiques s’emploient à remédier aux conséquences réelles de leurs activités sur les droits humains afin qu’elles ne contribuent pas et ne permettent pas à la haine, au racisme et à la désinformation de proliférer.

    [1] https://www.amnesty.fr/actualites/facebook-a-contribue-au-nettoyage-ethnique-des-rohingyas et https://www.amnesty.fr/actualites/meta-facebook-a-contribue-a-des-violations-dans-le-conflit-en-ethiopie

  • ▶ Via ORAAJ - Organisation Révolutionnaire Antiraciste Antipatriarcale Juive

    🟥 LUTTER POUR GAZA ET CONTRE L’ANTISEMITISME | ORAAJ

    LÀ-BAS
    Nous appelons au cessez-le-feu immédiat à Gaza.
    Nous appelons à la libération des otages.
    Nous rêvons d’une mobilisation sociale en Israël qui mènerait à la chute du gouvernement en place, nous soutiendrons toutes mobilisations qui viseraient à faire cesser les massacres d’aujourd’hui et d’hier. Nous appelons à l’arrêt des bombardements sur Gaza qui tuent actuellement des milliers de palestinien.nes et rendent la vie des autres invivable sous le siège imposé, sous blocus depuis des années.
    Sortir de cette situation inhumaine ne pourra se faire sans exiger, indissociablement, la chute du Hamas comme pouvoir politique en Palestine. Nous ne voulons plus jamais assister à des attaques antisémites comme celles qui ont eu lieu le 7 octobre (...)

    #antisémitisme #guerre #Israël #Palestine #Gaza #antiracisme #antifascisme

    https://blogs.mediapart.fr/oraaj/blog/061123/lutter-pour-gaza-et-contre-lantisemitisme

    https://www.instagram.com/oraaj___

  • Roger Waters accused of repeated antisemitism in new documentary | Roger Waters | The Guardian
    https://www.theguardian.com/music/2023/sep/28/roger-waters-accused-of-repeated-antisemitism-in-new-documentary

    Norbert Stachel, Waters’ former saxophonist, alleged several instances where he said Waters displayed anti-Jewish sentiment. He claimed Waters lost his temper on tour in Lebanon after a succession of vegetarian dishes were produced at a restaurant and demanded that waiters “take away the Jew food”.

    Stachel also alleged Waters mocked his grandmother who was murdered in the Holocaust, and that a colleague warned him not to react to any comments about Jews if he wanted to keep his job.

    The allegations were made in an online documentary by the CAA presented by the veteran Panorama journalist John Ware.

    The music producer Bob Ezrin claimed that when he was in England in the 1970s producing the album The Wall, Waters invented a ditty about the band’s agent Bryan Morrison. Ezrin said: “I can’t remember the exact circumstance, but something like you know … the last line of the couplet was ‘cos Morry is a fucking Jew’.”

    He added: “Do I think he considers himself to be an antisemite? I’ll bet you dollars for doughnuts he does not and he will be the first person to say: ‘I’m not anti anything, I am in favour of everyone.’

    “But as a person with a powerful public platform he has a responsibility to understand that what he does affects other people and so he may not be one but he walks like one, he quacks like one, he swims like one so from my point of view he’s functionally a duck.”

    lui, il a loupé le coche des 27 ans

    #dirty_kyke_a-t-il_été_dit #antisémitisme #complotisme

  • Lettre à nos ami·es qui oublient le sens des actions et des mots

    Entre le Jourdain et la mer – pour employer une formule souvent mal utilisée – il y a aujourd’hui deux nations – l’une israélienne et l’autre palestinienne. Sans oublier les communautés d’habitant·es qui ne se reconnaissent pas dans ces nations, ni les personnes – souvent des travailleuses et des travailleurs – en situation de migration qui n’ont que peu ou pas de droits.

    Une seule de ces nations et communautés est représentée par un Etat : Israël, dont un des actes fondateurs est la Nakba – l’expulsion des habitant·es palestinien·nes de leurs maisons et terres.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/11/22/lettre-a-nos-ami·es-qui-oublient-le-sens-des-a

    #international #palestine #israel #antisémitisme

  • ★ Libertaires contre toutes les guerres - Le Libertaire GLJD

    La guerre qui oppose au Moyen-Orient un gouvernement israélien d’extrême-droite et le Hamas qui aspire à créer une dictature théocratique, a déjà fait plus de 12 000 morts à ce jour. Les colons israéliens s’en donnent aujourd’hui à cœur joie en Cisjordanie et étendent leur colonisation en tuant au passage de nombreux Palestiniens. A Gaza, l’armée israélienne bombardent et tuent des milliers de civils en réponse aux agissements criminels et terroristes du Hamas le 7 octobre dernier. Si les anarchistes sont toujours du côté des opprimés, de toutes les victimes civiles, des résistants à toutes les guerres, ils ne peuvent éluder un problème récurrent, notamment celui de la Palestine depuis l’après Seconde Guerre mondiale. A ce titre, il nous paraît intéressant d’étudier une alternative à la situation actuelle en proposant à nos lecteurs un texte tiré du site « Kurdistan au féminin » (...)

    #Anarchisme #Paix #Liberté #Justice #anticléricalisme #antimilitarisme #émancipation #internationalisme
    #Palestine #Gaza #Cisjordanie #hamas #Israël #haine #massacre #bombardements #destruction #morts #nationalisme #colonialisme #racisme #antisémitisme...

    https://le-libertaire.net/libertaires-contre-toutes-les-guerres

    https://le-libertaire.net/anarchistes-pour-la-paix

    https://le-libertaire.net/palestine-israel-pour-un-reel-processus-de-paix

  • Chez les #juifs du Daghestan, après les émeutes antisémites, « un sentiment de trahison »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/21/chez-les-juifs-du-daghestan-apres-les-emeutes-antisemites-un-sentiment-de-tr

    Depuis l’attaque de l’aéroport de Makhatchkala par une foule déchaînée à la recherche d’un avion transportant des Israéliens ou des juifs, la petite communauté autochtone établie dans le Caucase russe reste sous le choc.

    L’histoire est si belle qu’elle paraît tout droit sortie d’un volume de Contes et légendes du Caucase, ou d’une plaquette promotionnelle soviétique vantant l’amitié entre les peuples, mais elle est véridique : si le rabbin de Makhatchkala, au Daghestan, s’appelle Ali-Soultan Alkhazov, c’est que son père, lui-même rabbin, avait pour meilleur ami un musulman ; celui-ci ne pouvant avoir d’enfant, il avait demandé à son ami de donner son prénom à son aîné. C’est ainsi que le rabbin de 66 ans porte un prénom musulman, légèrement transformé en Eli-Soultan pour ne pas trop dérouter les fidèles.

    Ce témoignage rappelle les liens profonds entre communautés dans ce territoire russe à majorité musulmane, situé sur la mer Caspienne, qui compte des dizaines d’ethnies et autant de langues. « C’est dire comme tout ça était impossible à imaginer et nous a choqués », complète le rabbin de sa voix douce, dans sa synagogue lourdement gardée par la police.

    « Tout ça », ce sont plusieurs incidents antisémites intervenus dans plusieurs régions russes du #Caucase du Nord fin octobre – manifestations antijuives, siège d’un hôtel supposé abriter des « réfugiés israéliens », incendie d’un centre communautaire … – qui ont culminé le 29 octobre avec l’attaque de l’ aéroport de Makhatchkala, capitale du Daghestan. Ce jour-là, une foule déchaînée scandant des slogans propalestiniens ou religieux (« Allahou Akbar ») a pris possession des lieux à la recherche d’Israéliens, ou de juifs, allant jusqu’à vérifier les documents des passagers ou à assiéger des avions sur les pistes d’atterrissage.

    [...]

    (...) les émeutes de Makhatchkala n’ont pas suscité de condamnation morale claire. Le président russe, Vladimir Poutine, et avec lui la plupart des responsables russes, se sont retranchés derrière la version attribuant la responsabilité des troubles à « des agents des services spéciaux occidentaux » opérant depuis Kiev.

    https://archive.ph/nRnXP

    #Russie

  • L’antisémitisme nous regarde : combattons-le partout, tout le temps

    Une explosion d’actes antisémites
    Depuis le 7 octobre, nous assistons en France et dans le monde à une multiplication terrifiante d’actes antisémites : inscriptions taguées, insultes, agressions et profanations. Le 20 octobre, à Paris, un homme a incendié la porte d’entrée d’un couple d’octogénaires sur laquelle était accrochée une mezouzah. Depuis, nombreuses sont les personnes juives en France à avoir retiré de leur porte ce symbole de protection.

    Dans l’Éducation nationale, des parent·es d’élèves conseillent à leurs enfants de taire leur judéité et font part aux personnels de leur inquiétude que nos élèves de confession juive soient victimes de la haine antisémite au sein même de l’école. À l’université également, les étudiant·es juif·ves alertent sur une montée de l’antisémitisme, jusque dans les amphis, comme à Panthéon-Assas, où un enseignant a fait un salut nazi en cours et un autre a été suspendu pour avoir plaisanté sur les victimes du 7 octobre.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/11/20/lantisemitisme-nous-regarde-combattons-le-part

    #racisme #antisemitisme

  • Im Vorwurf des Rassismus überlebt der Rassegedanke
    https://www.telepolis.de/features/Im-Vorwurf-des-Rassismus-ueberlebt-der-Rassegedanke-9533372.html?seite=all
    Il est temps de se débarasser de l’antigallicisme et de l’antigermsnisme. Acceptons einfin que leurs antagonistes, le gallicisme et le germanisme, font partie de notre quotidien. C’est mon alter ego qui vous le dit en regardant par le vasistas .

    Et le semitisme alors ?

    20.11.2023 von Daniela Dahn
    ....
    Heute weiß jeder, was Antisemitismus ist, aber niemand, was Semitismus. Denn auch dieser Begriff ist fremdenfeindlich bis rassistisch aufgeladen.

    Es macht also wenig Sinn, ihn als Bezugspunkt für sein Anti zu nehmen. Das war nicht immer so. Ursprünglich kam Semitismus aus der Sprachwissenschaft, so wie Anglizismus. Er bezeichnet ganz neutral Ausdrucksweisen in Hebräisch, Arabisch und Aramäisch. Später wurde auch die Gesamtheit orientalischer Kultur so definiert. Araber sind also genauso Semiten, wie Juden.
    ...
    Das erste wissenschaftliche Buch über Antisemitismus veröffentlichte 1901 Heinrich Graf Coudenhove. Sämtliche Nationen seien ein Gemisch verschmolzener Völker. Die Juden hätten sich schon in ägyptischer Gefangenschaft vermengt, wie andere in ihren Völkerwanderungen.

    Er verweist auf Dio Cassius, der bereits 223 n. Chr. den Namen „Juden“, also Bewohner Jehudas, für unzutreffend hielt. Durchziehende jüdische Kaufleute, Dolmetscher oder Ärzte hätten so manchem nichtsemitische Landesfürsten die Liebe zum Judentum beigebracht. Übergetreten seien damals Römer, Gallier und Germanen, auch arabische und schwarze Stämme. Mit dem König der Chazaren sei später ein ganzer finnisch-ugrischer Volksstamm jüdisch geworden.
    Die Nazis wussten offenbar nicht, dass die Arier ein friedliebendes Hirtenvolk auf der Hochebene des Iran sind

    Die germanische Kultur sei auf semitischem Boden gewachsen, Hauptobjekte katholischen Kults wären der babylonischen Kultur entlehnt, während die Babylonier ihre Götter von den Sumerern liehen. Alle Vorstellungen von Volksgruppen seien bestenfalls schwankende Annahmen, „eine Konfusion, die nichts zu wünschen übriglässt“.

    Die Nazis als Zuchtmeister des Rassismus entließen schließlich die Araber aus dem Antisemitismus und konzentrierten ihn ganz auf vermeintliche Juden. Doch es gab ein Problem. Zwar hatten sie 1935 das Blutschutzgesetz erlassen, das „arisches Blut“ von „nichtarischem“ schützen sollte. Aber sie hatten keinen blassen Schimmer, wie man beide Blutsorten nachweisen sollte. Es gibt nun mal kein messbares Merkmal, mit dem man jemanden einer „Blutschande“ überführen kann.

    Sie hätten es so gern rassisch begründet, aber, welch Schande für ihre Theorie, es blieb ihnen nichts, als die Kirchenbücher zurate zu ziehen. Hans Globke, Referent für Rassenfragen im NS-Innenministerium, beseitigte so das Definitionshindernis; damit noch etwas von der Abstammungslehre gerettet werden konnte, verfolgte man die Kirchenregister bis in die Großelterngeneration. Damit entschied die oft zufällige Religionszugehörigkeit der Großeltern über Leben und Tod der Betroffenen. Globke erfand auch die unsägliche Bruchrechnung für jüdische Anteile (die sich umgangssprachlich nicht selten bis heute erhalten hat).

    Restlos pervers war die Forderung nach einem sogenannten Ariernachweis, der Verdächtige im Sinne der Nürnberger Rassegesetze entlasten sollte. Das konnte nur funktionieren, weil man das Bild von den Ariern als nordisch blonde Herrenrasse in Schulen und Medien massenhaft verbreitet hatte.

    Offenbar wusste niemand, dass die Arier ein friedliebendes Hirtenvolk auf der Hochebene des Iran sind, das sich später bis Indien ausgebreitet hat. Wunderbar wie Mo Asumang in ihrem Dokumentarfilm „Die Arier“ iranische Dorfbewohner zu Wort kommen lässt: „Wir Arier denken, Hitler war verrückt. In den Geschichtsbüchern steht, was König Kyros gesagt hat: Es gibt keine Unterschiede zwischen den Völkern. Das ist arisch.“

    Wie beschämend für uns Neuzeitliche, dass das Denken in den Kategorien von Rassen oder Ethnien schon in der Antike als widerlegt galt. Beschämend, wie viele sich widerspruchslos der Verpflichtung zum absurden Ariernachweis gebeugt haben. Auch mein Großonkel, der einen katholischen Priester in Polen bestochen hat für den Nachweis, dass er ein unehelicher Sohn sei und so seinen „jüdischen Anteil“ reduzieren konnte. Lächerlich, unwürdig. Aber es hat geholfen.

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Vasistas

    #antisemitisme #semitisme #racisme #histoire #linguistique #wtf

    • aussi détestables soient-ils, Wilhelm Marr, Renan ou Drumont précédent le nazisme

      Wilhelm Marr et son entourage utilisent et popularisent le terme « antisémitisme », au début des années 1880, pour décrire ce racisme dirigé — uniquement — contre les Juifs.
      Entrée du mot « antisémitisme » dans l’usage courant pour désigner toute forme d’hostilité aux Juifs, la connotation racialiste s’estompant progressivement.
      L’antisémitisme ne vise pas les « sémites », pour la double raison du caractère impropre de ce terme pour désigner une population, et de la cible, limitée aux Juifs, de cette hostilité (...) L’étymologie défaillante du terme ne saurait être invoquée pour travestir sa signification réelle.

      https://phdn.org/antisem/antisemitismelemot.html

  • En fait, ces cinq dernières semaines, nous venons d’assister à un aboutissement de plusieurs décennies de lepenisation des esprits : la lutte contre l’antisémitisme aujourd’hui est devenu une posture pour dissimuler son islamophobie. Florilège :

    ANTISÉMITISME : LA DÉDIABOLISATION DU RN OFFERTE SUR UN PLATEAU - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=g0X58dhaJyI

    Face à la recrudescence des actes antisémites, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher ont organisé une grande marche le 12 novembre 2023. Une aubaine pour la dédiabolisation du Rassemblement National et de l’extrême droite dont la présence a été jugée par certains comme une « chance pour la France ».

    De toute façon, à écouter l’ancien premier ministre Édouard Philippe, « Quand vous menez un combat, qui est presque un combat existentiel, l’important c’est contre qui vous vous battez, pas avec qui vous vous battez ». Comme fondations de ce front républicain nouvelle génération, sur les plateaux de télévision, un torrent de stigmatisation de la communauté musulmane déferle : « la nouvelle cause de l’antisémitisme, c’est l’islamisme », « l’antisémitisme couscous ». Le passé et le présent (faut-il le rappeler ?) antisémite des mouvements d’extrême droite semblent avoir pris la poudre d’escampette. Mystère.

    • « Après s’être fait dérober la défense de la laïcité, la gauche se fait voler la dénonciation de l’antisémitisme », Philippe Bernard
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/11/19/apres-s-etre-fait-derober-la-defense-de-la-laicite-la-gauche-se-fait-voler-l

      La guerre à Gaza est efficacement utilisée par Marine Le Pen pour réaliser ce qui relevait de l’impensable : se poser en rempart contre l’antisémitisme, explique, dans sa chronique, Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde ».

      Comment échapper aux indignations détournées ou manipulées ? Comment protester contre l’insupportable sans alimenter les haines ? Comment refuser de choisir un « camp » sans pour autant baisser les bras ?
      Vu de France, il devrait être possible de ne pas chercher à dresser une hiérarchie entre les attaques du Hamas du 7 octobre, le plus grand massacre de juifs depuis la seconde guerre mondiale, et les bombardements de Gaza, « catastrophe humanitaire inédite » et « carnage », selon l’ONU. Il devrait être possible de reconnaître le droit d’Israël à se défendre tout en s’indignant du sort infligé aux civils de Gaza et de Cisjordanie. De plaider en faveur du droit des Palestiniens à un Etat tout en dénonçant l’antisémitisme. De critiquer la politique d’Israël sans être accusé de haine des juifs. De manifester contre l’antisémitisme sans montrer du doigt les musulmans.
      Certes, des voix s’élèvent contre la binarité, réclamant de substituer le « oui et » au « oui mais ». Karim Kattan, écrivain palestinien, revendique ainsi « les contradictions, la nuance » comme « acte révolutionnaire » dans « un paysage politique et médiatique marqué par les superlatifs, la certitude ». Le député européen Raphaël Glucksmann, lui, se réclame d’une « raison politique » qui « condamne inconditionnellement le Hamas » mais est « incapable de soutenir inconditionnellement un gouvernement israélien qui (…) a tant fait pour renforcer l’ennemi mortel qu’il entend (…) éradiquer ». Les cinq cents artistes signataires d’un « appel à marcher silencieusement », dimanche 19 novembre à Paris, « pour faire entendre “la voix de l’union” en France », publié dans Télérama, portent un message voisin, eux qui s’insurgent contre « cette injonction de choisir un camp à détester ».
      Provocations verbales
      Si pareilles nuances, qui rallient probablement une grande partie de l’opinion, ont tant de mal à être exprimées par les responsables politiques, c’est que, contrairement à leur volonté proclamée de « ne pas importer » le conflit israélo-palestinien, leurs stratégies cherchent à exploiter les émotions exacerbées en France par la guerre. Funeste signe des temps, cette instrumentalisation se focalise pour la première fois sur la question de l’antisémitisme et elle s’opère à front renversé.

      La gauche, porteuse historiquement des droits et des libertés des Français juifs – depuis l’émancipation par la révolution en 1791 jusqu’à l’antiracisme, en passant par la défense du capitaine Dreyfus –, se trouve dramatiquement en position de défense. Le temps est fini où l’identité juive et le vote de gauche étaient quasi indissociables.
      Après s’être fait dérober la défense de la laïcité et le soutien des classes populaires, la gauche est en train de se faire voler la dénonciation de l’antisémitisme. La guerre à Gaza est efficacement utilisée par Marine Le Pen pour réaliser ce qui relevait de l’impensable : se poser en rempart contre l’antisémitisme. Dans ce rôle, 42 % des Français lui font confiance, selon un sondage IFOP, contre 41 % à Emmanuel Macron et 17 % à Jean-Luc Mélenchon.

      le refus de parler vrai à gauche laisse l’espace à un racisme anti-arabes et à un antisémitisme, qui marchent de concert.

      quand revient la concurrence des bourreaux, il est temps pour qui y aurait cédé de renoncer à la concurrence des victimes.

      #antisémitisme #RN #gauche

    • Que de naufrages « à gauche » ! Et quel niveau d’abjection par pur clientélisme électoral faudra-t-il atteindre pour que nous considérions que le fonctionnement de nos « démocraties », c’est vraiment trop de la merde ? On serait presque tenter de crier « Vive la dictature du prolétariat » si nous parvenions à oublier que les conséquences eussent été aussi funestes.

      Rapprochement : https://seenthis.net/messages/1027516

    • ce qui dédiabolise, c’est l’accord sur le mépris des cassos et autres assistés. il faut leur filer du taf pour leur dignité (gauche), qu’ils fassent leur devoir (droite) qu’il redeviennent ho-no-ra-bles ; bien sur, ce ne sont pas des chômeurs et précaires « juifs » (supposés banquiers ou boutiquiers) qui sont visés mais la figure de l’arabe (c’est moins le cas pour les africains, on en voit trop qui travaillent ?) dont tout cassos relève peu ou prou. voir cette analyse du déplacement du vote RN depuis les années 2000 ("je préfère une société de travail à l’assistance", déclarait Jospin en 1999, le message n’a pas été perdu)
      https://seenthis.net/messages/1027569

  • Pierre Vidal-Naquet : « De Faurisson et de Chomsky ». Ressources documentaires sur le génocide nazi / Documentary Resources on the Nazi Genocide © Michel Fingerhut, auteurs et éditeurs, 1996-8
    http://www.anti-rev.org/textes/VidalNaquet81a

    Plus inquiétante, parce qu’elle émane d’un homme à qui sa valeur scientifique, combinée au juste et courageux combat qu’il a mené contre la guerre américaine au Vietnam, ont valu un grand prestige, est la préface du livre de Faurisson, qui est due à #Noam_Chomsky. L’aubaine est riche : soutenir que le génocide des Juifs est un « mensonge historique » et être préfacé par un illustre linguiste, fils d’un professeur d’hébreu, libertaire et ennemi de tous les impérialismes, voilà qui est de meilleur effet que l’appui de Jean-Gabriel Cohn-Bendit...

    J’ai lu ce texte avec attention, et avec une surprise croissante. Des adjectifs me sont venus au bout de la plume, qui exprimaient, sous la forme d’une progression, et ma surprise et mon indignation. J’ai décidé, finalement, de retirer ces adjectifs de mon texte. Les linguistes, et même les non-linguistes, les restitueront aisément (4). Je procéderai par ordre.

    1) La préface en question relève d’un genre assez nouveau dans la République des lettres. En effet, Noam Chomsky n’a lu ni le livre qu’il préface, ni les travaux antérieurs de cet auteur, ni les critiques qui en ont été faites, et il est incompétent dans le domaine dont il traite : « Je ne dirai rien ici des travaux de Robert Faurisson ou de ses critiques, sur lesquels je ne sais pas grand-chose, ou sur les sujets qu’ils traitent, sur lesquels je n’ai pas de lumières particulières (5). » Voilà donc qui le qualifie remarquablement. Mais comme il faut cependant savoir affirmer à la fois une chose et son contraire, Chomsky n’en proclame pas moins, quelques pages plus loin, sa compétence. Faurisson est accusé d’être un antisémite : « Comme je l’ai dit, je ne connais pas très bien ses travaux. Mais d’après ce que j’ai lu, en grande partie à cause de la nature des attaques portées contre lui, je ne vois aucune preuve qui appuierait de telles conclusions » (Préface, p. XV). Il a lu aussi ses critiques, en l’espèce mon article d’Esprit (septembre 1980) et même les lettres personnelles que je lui ai adressées à ce sujet, « une correspondance privée qu’il ne serait pas convenable de citer en détail ici ». Bel exemple de scrupule, bel exemple aussi de double langage, car Chomsky ne s’est pas rendu compte qu’il préfaçait un livre où sont reproduites, sans autorisation, toute une série de lettres privées (6), et il ne se prive pas lui-même de résumer, en les falsifiant, mes propres lettres. Je lui dirai donc simplement ceci : « Publiez donc, je vous y autorise, l’ensemble de cette corrrespondance. On verra donc si vous êtes qualifié pour me donner une leçon d’honnêteté intellectuelle. »

    2) Chomsky-le-double a donc lu Faurisson et il ne l’a pas lu, il a lu ses critiques et il ne les a pas lues. Essayons de préciser et de sérier les questions. Qu’a-t-il lu de Faurisson qui lui permette de lui accorder ainsi un beau certificat ? N’est-il pas « une sorte de libéral relativement apolitique » (p. XIV-XV) ? Comme Chomsky ne se réfère à rien, je ne puis le savoir, et je dirai simplement ceci : l’antisémitisme personnel de Faurisson m’intéresse à vrai dire peu. Il existe et je puis en témoigner, mais il n’est rien à côté de l’#antisémitisme de ses textes. Écrire le plus tranquillement du monde qu’en imposant aux Juifs à partir de l’âge de six ans le port de l’étoile jaune « Hitler se préoccupait peut-être moins de la question juive que d’assurer la sécurité du soldat allemand » ( Vérité..., p. 190), est-ce de l’antisémitisme ? Certainement pas, dans la logique de Faurisson, puisqu’à la limite il n’y a pas d’antisémitisme pratique possible. Mais dans la logique de Chomsky ? Inventer de toute pièce une imaginaire déclaration de guerre à Hitler, au nom de la communauté juive internationale, par un imaginaire président du Congrès juif mondial (7), est-ce de l’antisémitisme ou est-ce un faux ? Peut-être Chomsky peut-il pousser l’imagination linguistique jusqu’au point de découvrir qu’il existe des faux antisémites ?

    [...] comment admettre qu’il accorde aujourd’hui sa caution à un faussaire ?

    #négationnisme #pétochard #faussaire #histoire

    • Quatre ans après que Chomsky ait préfacé Faurisson chez La vieille taupe, il publie Réponses inédites à mes détracteurs parisiens (1984) préfacé par Pierre Guillaume...
      L’argument selon lequel il n’aurait rien fait d’autre que prendre la défense de la liberté d’expression (une liberté dont Faurisson ne manquait pas plus que Thion...) est littéralement pulvérisé par PVN dans le texte cité ci-dessus. C’est comme légende qu’il en subsiste quelque chose.

      #falsification

  • « Sale juive », « mort au juif »… des victimes d’actes antisémites témoignent | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/191123/sale-juive-mort-au-juif-des-victimes-d-actes-antisemites-temoignent

    Derrière les chiffres, débattus, qui montrent une explosion des actes antisémites en France depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre en Israël, il y a les victimes. Quatre d’entre elles témoignent dans Mediapart.
    Sarah Benichou, Sarah Brethes, David Perrotin et Lou Syrah
    19 novembre 2023

    Dix stèles juives dégradées mercredi dans le cimetière militaire allemand de Moulin-sous-Touvent (Oise), un adolescent de 15 ans victime d’une agression antisémite dans un train dans les Yvelines dimanche 12 novembre ou ce jeune de 18 ans à Rouen, traité de « sale juif » dans la rue le 8 novembre par un homme qui avait repéré son pendentif, une étoile de David. 
    Depuis les attaques du Hamas du 7 octobre et la riposte israélienne, le décompte des actes antisémites est alarmant – le ministère de l’intérieur en a recensé 1 518, contre 436 pour l’année 2022. Ce relevé, effectué par les services de police et de gendarmerie, fait débat mais il est implacable : chaque semaine, le chiffre grimpe. De quoi nourrir une peur vive au sein de la communauté juive en France. 

    Car derrière ce décompte, il y a des victimes à qui Mediapart a choisi de donner la parole pour rendre compte de cet #antisémitisme qui n’a jamais disparu. L’histoire d’Isaac*, de sa femme et de leur bébé qui ont retrouvé leur appartement mis à sac, cambriolé et recouvert d’inscriptions antisémites. Celle d’Esther*, violemment insultée dans la rue lorsqu’elle a été identifiée comme juive. Le témoignage d’une centenaire qui, avec sa famille, a subi un véritable harcèlement le temps d’un déjeuner parce que son voisin de table avait deviné son origine avant de déverser tout un tas de préjugés. Et Léa*, influenceuse visée sur les réseaux sociaux, lorsqu’elle a partagé des stories sur Instagram et reçu de la haine en retour. 
    Toutes ces victimes, qui ont préféré conserver l’anonymat et dont trois n’ont pas porté plainte, considèrent cette expérience comme exceptionnelle et incomparable avec leur vécu antérieur.

  • ★ Lutte contre l’antisémitisme : les tentatives dangereuses de réappropriation par l’extrême-droite - UCL

    Depuis le 7 octobre 2023, on a recensé en France plus d’un millier d’actes antisémites. Ces actes, qu’ils s’agissent de dégradations matérielles, d’insultes, de menaces ou même d’agressions sont intolérables et injustifiables. Cependant, il ne faut pas céder aux tentatives d’usurpation opportunistes et dangereuses par l’extrême-droite française ou ses soutiens au gouvernement.

    La manifestation contre l’antisémitisme, lancée par le parti au pouvoir et rejointe par l’extrême-droite le dimanche 12 novembre, a représenté une tentative d’usurpation opportuniste et dangereuse de l’antiracisme. Nous refusons que notre lutte serve à réhabiliter l’extrême-droite française et nous refusons de hiérarchiser les victimes de discrimination entre elles (...)

    #extremedroite #racisme #antisémitisme #antiracismes #antifascisme

    https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Lutte-contre-l-antisemitisme-les-tentatives-dangereuses-

  • ★ Anarchistes pour la paix - Le Libertaire GLJD

    L’actuelle guerre à Gaza participe du fait accompli, ce qui peut conduire certains d’entre nous à d’illusoires choix. Et Voltaire indiquait qu’un choix n’est pas toujours une liberté. La propagande de Tsahal nous force la main et fait semblant de nous proposer la guerre contre le Hamas pour arriver à la paix. Qu’on le dise haut et fort, le Hamas est une organisation islamo-fasciste désirant mettre en place un régime théocratique dictatorial et obscurantiste. Aucun libertaire ne peut s’aligner sur les positions du Hamas surtout après les atrocités commises le 7 octobre dernier à l’encontre de centaines de civils juifs dont bon nombre d’enfants. Jamais un libertaire ne soutiendra une organisation qui s’en prend aux enfants. Ceci vaut pour le gouvernement israélien. Ce dernier tente de culpabiliser ceux et celles qui s’opposent à ses actions meurtrières à Gaza. Nous ne sommes pas dupes. Et les anarchistes demeurent fidèles à leur engagement pacifiste et antimilitariste : aucune bombe, aucun génocide, aucune terreur, aucun fusil, aucune arme chimique ou nucléaire…ne peut être utilisée pour régler un conflit. L’hypocrisie occidentale et israélienne bat son plein quand elle joue de l’intervention militaire humanitaire (...)

    #Anarchisme #Paix #Liberté #Justice #anticléricalisme #antimilitarisme #émancipation #internationalisme
    #Palestine #Israël #haine #massacre #bombardements #destruction #morts #nationalisme #racisme #antisémitisme...

    https://le-libertaire.net/anarchistes-pour-la-paix

  • Jewish Voice for Peace (JVP) : Comprendre et combattre l’antisémitisme

    En tant que Juifs et Juives engagé·es dans la libération de tous les peuples, nous avons toujours consacré beaucoup de temps à la compréhension et au combat contre l’antisémitisme. Nous avons même écrit un livre sur le sujet.

    En cette période de crise aiguë, il peut être difficile de comprendre où sont les menaces, comment rester en sécurité et comment résister aux attaques de l’extrême droite. Nous avons donc collaboré avec nos partenaires du centre de ressources et d’éducation PARCEO pour élaborer un bref document d’information : « Sur l’antisémitisme, l’antisionisme et les confusions dangereuses ».

    Mais ces dernières années, les organisations anti-palestiniennes ont introduit une définition controversée et dangereuse de l’antisémitisme, qui associe l’antisémitisme à la critique de l’État d’Israël.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/11/18/jewish-voice-for-peace-jvp-comprendre-et-comba

    #racisme #antisémitisme

  • L’antisémitisme nous regarde : combattons-le partout, tout le temps
    https://academia.hypotheses.org/53846

    Une explosion d’actes antisémites Depuis le 7 octobre, nous assistons en France et dans le monde à une multiplication terrifiante d’actes antisémites : inscriptions taguées, insultes, agressions et profanations. Le 20 octobre, à Paris, un homme a incendié la porte … Continuer la lecture →

    #Expression_syndicale #Opinions,_motions,_propositions,_expression_syndicale #antiracisme #Sud_éducation

    • Cette haine a ses principaux promoteurs à l’extrême-droite, mais il est naïf et dangereux de ne pas reconnaître qu’ elle traverse toute la société, depuis des stéréotypes et des fantasmes conspirationnistes largement répandus, jusque dans des explosions de violence qui ne semblent jamais avoir de fin : la profanation du cimetière juif de Carpentras en 1990, la torture et le meurtre d’Ilan Halimi en 2006, le meurtre des trois élèves du collège Ozar Hatorah à Toulouse en 2012, la prise d’otages et l’exécution de quatre personnes juives à l’Hyper Cacher de Vincennes en 2015, les meurtres de Sarah Halimi en 2017 et de Mireille Knoll en 2018, etc.

      L’#antisémitisme prend aussi racine au plus haut sommet de l’État : caricatures antisémites contre Macron par Les Républicains lors de la présidentielle 2017, réhabilitation de Pétain et Maurras par Macron, de Barrès par un député LR, propos antisémites de la part de Darmanin dans un ouvrage. Ou encore Marine Le Pen qualifiant le macronisme comme un « attalisme », une « philosophie du déracinement », un « nomadisme ».

      Notre solidarité légitime avec le peuple palestinien dans sa lutte pour sa décolonisation, notre lutte contre le racisme anti-Arabes et l’islamophobie, notre lutte anticapitaliste : aucun de ces engagements ne saurait justifier ou excuser de relayer et de propager des stéréotypes judéophobes, de sous-estimer le sentiment de peur et de solitude des personnes juives en France ces dernières semaines, ou encore de pratiquer le même type d’amalgames que nous combattons ailleurs.

      encore n’est-il pas fait mention de la judéophobie non pas catholique (assez connue dans nos contrées) mais musulmane, elle-aussi inscrite dans les textes et les pratiques, bien avant l’avènement de l’antisémitisme européen puis du nazisme.

      on se souvient qu’il faudra du côté catholique attendre Vatican II (1962-1965) pour que soit révisée une doctrine judéophobe. pour sa part, l’islam, décentralisé à l’inverse de l’église, a pu localement emprunter une voie « oecuménique », comme disent les cathos, sans qu’aucune révision doctrinale de ce type n’ai lieu (les modifications doctrinales proposées ou imposées penchant davantage vers divers fondamentalismes plutôt qu’en faveur de quelque réforme que ce soit).

  • La Maison Blanche accuse Elon Musk de faire une « promotion abjecte » de l’antisémitisme
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/17/la-maison-blanche-accuse-elon-musk-de-faire-une-promotion-abjecte-de-l-antis

    Le propriétaire du réseau social X a considéré mercredi comme une « exacte vérité » un message considérant que les personnes juives encourageaient la « haine contre les Blancs ».

    La Maison Blanche a accusé vendredi 17 novembre #Elon_Musk d’avoir fait une « promotion abjecte de la haine antisémite et raciste » dans l’une de ses publications sur son réseau social, X. Le milliardaire avait répondu mercredi à une publication affirmant que les personnes juives encourageaient la « haine contre les Blancs », en affirmant : « Tu as dit l’exacte vérité ».
    Pour la Maison Blanche, la publication ne fait que répéter une théorie du complot populaire parmi les nationalistes blancs, selon laquelle les juifs ont un plan secret pour favoriser l’immigration clandestine dans les pays occidentaux afin d’y saper la majorité blanche. Cette théorie du complot avait notamment été reprise par l’auteur de l’attentat dans une synagogue de Pittsburgh, en 2018, qui avait fait onze morts.
    « Il est inacceptable de répéter le mensonge odieux à l’origine de l’acte d’antisémitisme le plus mortel de l’histoire des Etats-Unis », a déclaré dans un communiqué Andrew Bates, un porte-parole de la Maison Blanche, en référence à cet attentat. « Nous condamnons dans les termes les plus forts cette odieuse promotion de la haine antisémite et raciste, qui va à l’encontre de nos valeurs fondamentales en tant qu’Américains », a-t-il ajouté, rappelant que les Américains avaient « l’obligation de dénoncer quiconque porte atteinte à la dignité de leurs compatriotes américains et compromet la sécurité de nos communautés ».
    Après sa première réponse, Elon Musk avait poursuivi en affirmant que l’Anti-Defamation League (ADL), une association de lutte contre l’#antisémitisme, « attaque injustement une majorité de l’Occident, malgré le fait que la majorité de l’Occident soutienne les personnes juives et Israël ». « C’est parce qu’ils ne peuvent pas, selon leurs propres principes, critiquer les groupes de minorités qui représentent la menace principale » envers les juifs, avait-il ajouté.

    #juifs #grand_remplacement

  • L’« antisémitisme » : une hostilité contre les Juifs. Genèse du terme et signification commune, Gilles Karmasyn
    https://phdn.org/antisem/antisemitismelemot.html

    « Un mot vaut beaucoup moins par son étymologie que par l’usage qui en est fait »
    Marc Bloch, Apologie pour l’Histoire ou Métier d’Historien, 1949.

    Très régulièrement surgit sous la plume de certains antisémites, le plus souvent à l’occasion de critiques « antisionistes » camouflant une charge antisémite, l’argument comme quoi ils ne sont pas antisémites, parce qu’ils ne sont pas hostiles aux Arabes et que les Arabes sont des sémites. Les déclinaisons de cette protestation de « non #antisémitisme » sont multiples. On a vu également des Arabes antisémites protester de ce qu’ils ne pouvaient pas être antisémites puisqu’ils seraient « sémites ». On verra d’autres personnes nier simplement qu’un « sentiment » ou une attitude portant le nom d’« antisémitisme » puisse exister. La formulation la plus doucereuse, qui se veut la moins polémique, consiste cependant à affirmer que l’antisémitisme désignerait une hostilité « contre tous les #sémites » (c’est-à-dire contre les Juifs et les Arabes). C’est une contre-vérité.

    #races #étymologie_trompeuse #langues et #baratin

  • Rassemblement contre l’antisémitisme d’où qu’il vienne, ORAAJ (Organisation Révolutionnaire Antiraciste Antipatriarcale Juive)
    https://blogs.mediapart.fr/oraaj/blog/121123/rassemblement-contre-l-antisemitisme-d-ou-qu-il-vienne

    Nous assistons à une augmentation terrible d’actes et discours antisémites ces dernières semaines.
    Ces faits ne sont pas des phénomènes isolés, ils ne sortent pas de nulle part. Ils sont l’expression de l’antisémitisme, racisme structurel qui fonctionne sur une vision du monde selon laquelle les juifves auraient une capacité de s’associer entre eux pour prendre le pouvoir et assoir une domination. Ils seraient donc un danger pour les nations.
    Pour se débarrasser de cette menace que représenteraient les juifves, les antisémites veulent faire disparaitre « les traîtres », les juifves, et ceci depuis 3000 ans, par, tour à tour, des exactions, des accusations de sorcellerie, des lois interdisant le culte, des expulsions, des pogroms, des ghettoïsations, la Shoah, des meurtres plus récemment, jusqu’à la stigmatisation et aux fantasmes sur leurs liens avec Israël.
    L’antisémitisme d’aujourd’hui est le fruit d’un long processus de racialisation, et est nourri par le contexte géopolitique.
    L’antisémitisme s’articule à d’autres racismes, et notamment à l’islamophobie. Ces deux racismes, dans leur mise en concurrence, peuvent fonctionner ensemble et s’alimenter, et c’est exactement ce à quoi nous assistons aujourd’hui.
    C’est ce que fait le RN quand il tente de s’emparer de la lutte contre l’antisémitisme, tout en étant, historiquement et actuellement, raciste, antisémite, et antiféministe.

    https://seenthis.net/messages/1026118#message1026154

    #antisémitisme