• Der Sumarius und die Judenverfolgung 1510
    http://www.diegeschichteberlins.de/geschichteberlins/berlin-abc/stichworteot/687-der-sumarius-und-die-judenverfolgung-1510.html


    http://daten.digitale-sammlungen.de/bsb00004329/image_3

    1510 fand in Berlin im deutschen Raum der letzte große Hostienfrevel-Prozess gegen die Juden statt. Danach konnte im Zeitalter der Reformation ein derartiger Anklagepunkt nicht mehr glaubhaft vorgetragen werden. Die Ereignisse von 1510 wurden durch zahlreiche weitgehend identische Flugschriften im gleichen Jahr deutschlandweit verbreitet und waren geprägt von antijüdischer Polemik und eindeutiger politischer Ausrichtung. Es handelte sich dabei um drei Druckschriften in Hoch- und Niederdeutsch. Sicher nachgewiesene Monographien von 1510 sind die vier bis fünf Blatt umfassenden Drucke von Martin Landsberg (Leipzig), Hieronimus Höltzel (Nürnberg) und Hans Schober (München)[2] Das anhaltende Interesse veranlasste auch Johann Hanau noch 1510, zwei fünf Blatt umfassende Berichte über den Prozess - abweichend von seinem üblichen Verlagsprogramm - herauszugeben. Die Schmähschriften sollten nicht zuletzt das Vorgehen gegen die Juden legitimieren und die Beachtung der gesetzlichen Vorschriften verdeutlichen. Sein dritter Druck vom Frühjahr 1511 war wesentlich umfangreicher und mit zahlreichen Holzschnitten versehen. Dessen vollständiger Titel lautet:

    „Ditzs ist der warhafftig Sumarius der gerichts hendel unnd proceß der gehalten ist worden uff manchfaldig Indicia/ aussag/ unnd bekenntnus eines Paul From genant der das hochwirdig Sacrament sambt einer monstrantzien (...) auß der kyrchen zu Knobloch gestolen. Und auch der begangen hendell der Juden die ir thetliche hennde an das aller heiligst hochwirdigst Sacrament Unnd vil unschuldige cristliche kinder torstiglich geleget. unnd im zehende jar zu Berleinn gerechtfertigt sein wordenn." Auf der letzten Seite unten finden wir: „Gedruckt zu Franckfurt an der Oder durch Johannem Hanaw. im jar tausent funfhundert und im eylfte / Sonabent vor unser lieben frawen liechtmeß."

    Le pamphlet illustré historique appellé Sumarius
    http://www.diegeschichteberlins.de/downloads/sumarius.pdf

    http://de.wikipedia.org/wiki/Sumarius

    Der Sumarius und die Judenverfolgung 1510
    Zur Geschichte einer der ältesten Druckschriften Brandenburgs
    http://www.diegeschichteberlins.de/geschichteberlins/berlin-abc/stichworteot/687-der-sumarius-und-die-judenverfolgung-1510.html

    Der Gedenkstein für die Opfer der Berliner Judenverbrennung im Jahre 1510 steht im Berliner Ortsteil Mitte neben dem Haus Mollstraße 11.
    https://de.wikipedia.org/wiki/Gedenkstein_f%C3%BCr_die_Opfer_der_Berliner_Judenverbrennung

    Vor 500 Jahren verbrannten die Berliner 38 Juden auf einem Scheiterhaufen vor den Toren der Stadt: Machet sie zu Pulver!
    Von Götz Aly
    http://www.berliner-zeitung.de/archiv/vor-500-jahren-verbrannten-die-berliner-38-juden-auf-einem-scheiter

    die durchweg bei den Juden verschuldeten Adeligen und Patrizier verbanden das Religiöse mit dem Materiellen, sahen den Tag gekommen, die verhassten Gläubiger samt Schulden auf einfache Art loszuwerden.

    Geschichte der Judenverfolgung im Mittelalter/ Spätmittelalter Teil 5
    http://de.pluspedia.org/wiki/Geschichte_der_Judenverfolgung_im_Mittelalter/_Sp%C3%A4tmittelalter_Teil_5
    http://de.pluspedia.org/wiki/Geschichte_der_Judenverfolgung_im_Mittelalter/_Sp%C3%A4tmittelalter_Teil_5

    #histoire #antisemitisme #berlin

  • La construction étatique d’une hiérarchisation « des racismes » | Le blog de Saïd Bouamama
    https://bouamamas.wordpress.com/2015/04/25/la-construction-etatique-dune-hierarchisation-des-racismes

    Derrière ce nouveau plan se cache, selon nous, une offensive idéologique dangereuse visant à imposer par en haut une hiérarchisation « des racismes », à réduire le racisme à une dimension individuelle et apolitique, à imposer une criminalisation de l’antisionisme en l’amalgamant à l’antisémitisme.

    #racisme

  • #Florian_Rouanet : « #antisémitisme, j’écris ton nom »
    http://lahorde.samizdat.net/2015/04/16/florian-rouanet-antisemitisme-jecris-ton-nom

    Dans la nuit du 16 au 17 mars 2015, des inscriptions antisémites ont été tracées à la bombe rue Voltaire dans le XXIe arrondissement de Paris : au niveau du n°13, « je suis anti-sémite » et sur la chaussée, « Juif(s) je te hais », accompagné d’une croix gammée. Le lieu n’est pas choisi au hasard : non [&hellip

    #Extrême_droite_radicale #Jacques_Ploncard_d’Assac #Jeunesses_nationalistes #Œuvre_Française

  • #Jean-Marie_Le_Pen : » Tu quoque mea filia »
    http://lahorde.samizdat.net/2015/04/12/jean-marie-le-pen-tu-quoque-mea-filia

    Marine Le Pen a donc décidé de pousser hors de la maison #Front_National celui qui lui en a donné les clefs. Si, par sadisme, on peut se réjouir de voir se déchirer deux personnalités détestables par ailleurs, difficile de ne pas être frappé par l’absence de scrupule et l’ingratitude décomplexée de la présidente du [&hellip

    #Extrême_droite_institutionnelle #antisémitisme #Marine_Le_Pen

  • Entraide dans la diaspora
    http://www.laviedesidees.fr/Entraide-dans-la-diaspora.html

    Au lendemain de la Seconde #guerre_mondiale, le rôle et le financement des Juifs américains sont décisifs pour la reconstruction de la vie communautaire française. Professionnalisme et apolitisme caractérisent dès lors le monde communautaire juif en France

    Livres & études

    / guerre mondiale, #judaïsme, solidarité, #antisémitisme

    #Livres_&_études #solidarité

  • +Entretien avec Ivan Segré
    La philosophie française et les « Juifs »+
    Basile Dewez et Ivan Segré
    http://labyrinthe.revues.org/4092

    L’apparition d’un courant intellectuel français qui, au nom de la « défense d’Israël » et de la « lutte contre l’antisémitisme », a développé un argumentaire réactionnaire, contre les Maghrébins ou les Noirs d’identité musulmane, plus largement contre les jeunes des quartiers populaires, et contre les progressistes, est un phénomène notoire. L’originalité de mon analyse, c’est de montrer que, à y bien regarder, ce courant intellectuel français n’est absolument pas le symptôme d’un « repli communautaire juif », comme on a pu le penser, mais plutôt l’avant-garde d’une réaction idéologique dont le mot d’ordre véritable est la défense de l’Occident, et non la défense des Juifs ou d’Israël.

    Des intellectuels comme Shmuel Trigano, Alexandre Adler, Alain Finkielkraut, Emmanuel Brenner (alias Georges Bensoussan) ou encore Pierre-André Taguieff, bien loin de s’inscrire dans une pensée sioniste ou de se soucier de la « lutte contre l’antisémitisme », renouent en fait avec le mot d’ordre réactionnaire et xénophobe de la « défense de l’Occident ». Car, comme je l’indiquais plus haut, la défense de l’État d’Israël ne comptera bientôt pour rien dans cette affaire, l’essentiel étant de produire une argumentation qui désigne le « musulman » et le « gauchiste » comme des ennemis de la démocratie occidentale. Pour exemple, je cite dans mon livre un texte d’Alexandre Adler qui, dans l’Odyssée américaine (Grasset, 2004), nous fait part de ses visions prophétiques sur l’avenir de l’État d’Israël, et conclut : « L’une des frontières de l’Amérique se situera bientôt sur le Jourdain, mais ce sera une frontière électronique, cybernétique, balistique, laissant aux gardes-frontières juifs et druzes le soin de faire la police au sol, face à un État palestinien qui, étroitement relié aux forces nationalistes et sunnites les plus résolues, fera toujours partie du problème et non de la solution, au Moyen-Orient. » Il me semble que les visions prophétiques d’Alexandre Adler font clairement apparaître qu’en guise de défense d’Israël, ces intellectuels défendent une conception du judaïsme qui n’a d’autre consistance que celle-ci : des « gardes frontières juifs et druzes » chargés de faire « la police au sol » sur la frontière américaine du Jourdain.

    « La réaction philosémite ». Entretien avec Ivan Segré
    http://indigenes-republique.fr/la-reaction-philosemite-entretien-avec-ivan-segre

    #racisme #antisémitisme #philosophie #histoire #anti_philosophie #Marx #juifs #Ivan_Segré

  • UOIF, PSM, hors de nos luttes !
    https://paris-luttes.info/uoif-psm-hors-de-nos-luttes-2789

    Ne pouvant nous payer le luxe de boycotter des évènements d’une telle envergure, et qui nous concernent directement, nous vous appelons à venir le 6 mars signifier à l’UOIF (Union des Organisations Islamistes de France) et à PSM (Participations et Spiritualités Musulmanes) qu’elles ne sont pas les bienvenues dans nos luttes, ni dans nos vies.

    #intégrisme #islamophobie #UOIF #LGBT #antisémitisme #feminisme

  • France - #Dieudonné et #Soral, ces deux figures de l’extrême droite - [analyse de Lutte Ouvrière dans son mensuel théorique Lutte de classe]
    http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/france-dieudonne-et-soral-ces-deux

    Ainsi Soral, Dieudonné et leurs partisans diffusent des idées composites et confuses, mais avec une certaine constance et une orientation toujours réactionnaire, ultra-nationaliste, raciste. Ils s’adressent aux milieux issus de l’immigration, en leur disant qu’ils sont les premiers à avoir intérêt à s’opposer à l’immigration. Ils flattent les musulmans, en même temps que les catholiques, tous devant être unis pour la France, contre les Juifs, les francs-maçons, les homosexuels et les féministes... et accessoirement contre ceux qu’ils qualifient de « talmudo-trotskystes », une expression qui rappelle à la fois celle des nazis contre les « judéo-bolcheviques » et celle des staliniens qui attaquaient les « hitléro-trotskystes ».

    Le tandem Soral-Dieudonné, surtout grâce à la personnalité populaire de l’humoriste, a joué jusqu’à maintenant un rôle de rabatteur vers l’extrême droite plus classique, vers le Front national en particulier. Plusieurs sites régionaux de leur association affichent d’ailleurs trois portraits en galerie : Dieudonné, Soral et Jean-Marie #Le_Pen.

    L’#extrême_droite a souvent cultivé la #confusion, en particulier les groupes fascistes qui cherchent à avoir une importante base populaire. Le parti nazi, par exemple, bien qu’étant avant tout une machine de guerre contre le mouvement ouvrier, se prétendait socialiste et ouvrier. Il faisait même figurer ces deux mots dans son nom. Et ce mélange délibéré des genres, on le retrouve dans le #Front_national actuel, dont le discours se veut social.

    #ultra-nationalisme #racisme #antisémitisme #homophobie #réaction

  • Terrorisme, racisme, antisémitisme : les grandes manœuvres du gouvernement
    http://www.nextinpact.com/news/93160-terrorisme-racisme-antisemitisme-grandes-man%C5%93uvres-gouverneme

    « Tout ce qui est illicite, illégal, infraction dans l’espace physique, doit être reconnu également [comme tel] dans l’espace Internet » a déclaré la Garde des Sceaux (voir BFM). La difficulté, selon la ministre de la Justice, réside dans les réponses techniques qui pourront être apportées.

    #Antisémitisme #Apologie_du_terrorisme #Attentats_de_janvier_2015_en_France #France #Internet #Justice #Liberté_individuelle #Racisme #Terrorisme

  • Face à l’antisémitisme, #Israël contre les Juifs
    http://lahorde.samizdat.net/2015/02/22/face-a-lantisemitisme-israel-contre-les-juifs

    L’actualité récente montre que l’antisémitisme est toujours bien vivace en France : qu’il s’agisse de choisir des cibles juives du quotidien pour des attentats meurtriers ou de profaner un cimetière juif, que les motivations soient religieuses, politiques ou obscures, ce sont toujours les Juifs en tant que Juifs qui sont visés. À chacune de ces manifestations racistes, le [&hellip

    #Racisme #antisémitisme

  • Un antisémitisme virulent mais marginal, par Dominique Vidal
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/VIDAL/52630

    L’assassinat de quatre otages par Amedy Coulibaly à la supérette kasher de la porte de Vincennes a sidéré de nombreux juifs de France. Après l’enlèvement et la mise à mort d’Ilan Halimi par M. Youssouf Fofana en 2006, puis le massacre perpétré par Mohamed Merah à l’école Ozar-Hatorah de Toulouse en 2012, nombre d’entre eux y ont vu l’expression d’une vague d’#antisémitisme qui déferlerait sur notre pays.

  • Ce bon vieux Charles martèle encore : 8 jours d’exclusion de trois élèves d’un lycée de Poitiers pour harcèlement antisémite
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/02/12/exclusion-de-trois-eleves-d-un-lycee-de-poitiers-pour-harcelement-antisemite

    Trois élèves de seconde du lycée Louis-Armand de Poitiers ont été exclus pour huit jours pour avoir harcelé, par des propos antisémites et à caractère négationniste, un de leurs camarades, qui n’est par ailleurs pas juif, a-t-on appris mercredi 11 février de sources concordantes. L’un des trois élèves concernés est en outre convoqué en avril devant un #juge_des_enfants pour répondre de ces faits.

    Tout a commencé en octobre 2014 lorsqu’un élève aperçoit une inscription antisémite sur la trousse d’un autre lycéen (« juif = cramé ») et lui demande alors s’il a bien conscience de ce qu’il a écrit. « Tu défends les juifs, tu es juif », lui aurait alors rétorqué le propriétaire de la trousse...

    #négationnisme #antisémitisme

  • Complaisance pour la réaction islamiste..., mel d’une amie prof, 24 janvier 2015 [le titre, pas forcément bien choisi parmi les lignes qui suivent, m’est dû, ndc].

    J’ai passé des journées très intenses suite aux #attentats à parler avec les #élèves de mes classes et d’autres dans les cours, les couloirs, sur le trottoir, à regarder avec eux les caricatures qui les choquent... J’ai l’impression que tu sous estimes les conséquences de la diffusion d’une #pensée_religieuse qui fait beaucoup pour la défense de l’existant et l’apprentissage de la soumission. La #loi, c’est la loi, alors certes celle de dieu est plus importante que celle de la république, mais le pire c’est de n’obéir à aucune. Le travail, la souffrance, c’est important, c’est comme ça qu’on gagne le paradis, et puis on ne déforme pas le corps humain par des caricatures. La philo c’est pas pour nous, nous on doit pas réfléchir, on est des #croyants. Voilà la grande majorité de ce qui s’exprimait. Mais aussi des tas d’autres point de vue minoritaires, quelques refus, très rares, mais notables de la pression religieuse et des #interdits qu’elle impose. En tout cas toujours de l’intérêt pour entendre quelqu’un parler d’ailleurs.

    J’ai été très intéressée par les éclairages sur l’enfance des frères #Kouachi et l’absence de soin, d’attentions dont elle témoigne, partagée par nombre d’enfants et d’adolescents pour lesquels l’#école n’est rien d’autre qu’un lieu de plus d’#humiliation. Alors, c’est sûr que quand les prédicateurs sont les seuls à soigner et valoriser une jeunesse perdue pour tout le monde, ça marche. Les 3 étaient assurément très "en insertion" que ce soit par l’ASE, la #prison, l’école ou les dispositifs d’#insertion de la mairie de Paris.

    Mais il me semble que dans beaucoup de textes que tu relaies sur seenthis en revanche le bâton se retrouve tordu "dans l’autre sens", et comprendre devient donner comme normal, attendu, voire choisir comme avec le terme "#islamophobie" dont tu sembles contribuer à défendre l’usage, de boire le calice jusqu’à la lie pourrait-on dire. A force de chercher du côté de ceux qui ne sont pas #Charlie, tu diffuses des textes qui pour le coup stigmatisent cette jeunesse dans un cadre #sociologique qui me semble peu pertinent :

    "D’où vient donc que ces gamins ne supportent pas les caricatures du Prophète ? Certainement pas de leur compétence en théologie musulmane, ni d’un point de vue approfondi sur les limites des #libertés individuelles en démocratie. Mais d’un sentiment d’être exclu de cet humour : d’un sentiment de l’#honneur publiquement bafoué. Et ce n’est sans doute même pas leur honneur directement, mais celui de leurs parents, musulmans pratiquants ou de culture, de leur famille, de leur immeuble."
    "Bref, dans bien des cas, on pourrait remplacer « nous les musulmans » par « nous les gens des cités » sans trahir le sens des propos de ceux et celles qui les tiennent. Et l’affirmation en apparence musulmane peut alors être comprise comme le conglomérat d’une appartenance à la fois sociale, territoriale, économique et religieuse."

    Ces extraits par exemple se trompent à mon avis en situant les origines de cette foi dans une tradition familiale qui mêle religion et culture. Cette lecture aurait peut-être été valable jusqu’à il y a une dizaine d’année. Mais aujourd’hui il ne s’agit à plus de cela mais de la diffusion d’une #propagande_salafiste récente qui s’impose d’ailleurs des enfants aux parents (avant le voile en banlieue était plutôt le signe d’une révolte contre la famille, maintenant les familles entières sont #mises_au_pas en commençant par les plus jeunes) et qui est d’ailleurs très homogène, sans différences en fonction des origines culturelles très variées. C’est le même islam, la version 2.0 on pourrait dire, terrible et assimilable par tous qui se diffuse dans la rue, sur internet et sur les chaines spécialisées, hyper compatible avec le #capitalisme trash qui les déqualifie à l’école tout en leur vendant une conception très agressive de la "#réussite". On est bien loin de la tradition culturelle. Les mères se voilent parce que leurs enfants leur font la #morale. De ce que je peux en voir de là où je suis dans mon #lycée de banlieue en tout cas, la place de la religion en tant que morale des comportements et #soumission à des lectures très réactionnaires (qui fait aussi que ces jeunes là sont finalement très peu révoltés contre le sort qui leur est fait dans le monde tel qu’il est, bien moins encore que les générations précédentes qui se reconnaissaient dans une identité de "travailleur immigrés", il deviennent de la chair à phone marketing sans aucune contestation) est énorme. Je ne comprends pas qu’il soit de bon ton de passer sous silence comme le font beaucoup des textes que tu diffuses et comme le font ceux qui choisissent le terme "islamophobie" les conséquences terribles de cette propagande très active qui empêche ces jeunes de vivre et de réfléchir hors des préceptes religieux, et le caractère naturel que semble prendre cet iconoclasme moderne qui pour ma part me glace.

    Se demander pourquoi on en est arrivé à ce que les prédicateurs soient les seuls à tenir un discours audible et valorisant en banlieue passe aussi à mon sens par la critique de la #complaisance calculée de l’#extrême-gauche vis à vis de l’islam. Alors continuer à mythifier le prolétaire musulman parce que ce serait sa culture alors qu’il vient juste de se faire endoctriner par des connards de salafistes au coin de la rue d’à côté (la prédication active et quotidienne vise surtout les jeunes et les pauvres, ceux qui trainent sur les trottoirs en haut de Montreuil par exemple ou à Romainville et Noisy).... Les filles qui ne peuvent plus mettre de leggings, les #brigades_de_mecs_et_de_petites_sœurs qui surveillent le bon port du voile dès la sortie des lycées sans un cheveu qui dépasse, et qui rectifient un col un peu trop ouvert ou une manche qui laisserait dépasser le début de l’avant bras, des petites filles voilées dès 10-12 ans, voire très très petites, tout ça est très nouveau et bien loin d’être culturel, c’est une forme très récente, très moderne et très efficace de #discipline et de #contrôle des "#classes_dangereuses". Des élèves qui défendent le port du voile se plaignent de la pression pour partir en Syrie et demandent pourquoi l’éducation nationale ne fait rien pour l’empêcher. Aucune religion n’est émancipatrice, me semble-t-il. Et toutes ces lectures en terme d’islamophobie me paraissent bien paternalistes et démagogiques. Quand on parle de #xénophobie, ce sont bien pour les xenos que l’on prend partie, et c’est ce qui fait la force et l’intérêt de ce terme. Prendre le parti de l’islam aujourd’hui sans même chercher où sont les formes de résistance interne à cette diffusion du respect de l’ordre moral et religieux, me semble bien hâtif (et ce n’est pas cette video que tu trouves excellente, avec son voile light et fleuri et sa glorification du prophète qui me conduira à voir les choses autrement)
    Pourtant, tu ne vas pas me faire croire qu’entre Soral et le PIR ou Quartiers Libres (que tu relaies d’ailleurs) et qui s’adresse aux "frères de banlieue qui ont la Foi en l’Eternel" il n’y a rien. Ou alors, sauf à trouver des lignes de fuite, mieux vaudrait se taire, peut-être.

    Pas de solution, juste de l’étonnement et de l’incompréhension face aux certitudes que tu affiches au travers de l’homogénéïté de ce que tu diffuses.
    En pièce jointe, 2 extraits de Lucrèce, que tu connais sûrement déjà.

    A l’occasion d’en reparler
    A.

    PS : je viens de lire l’article sur #Riad_Satouf, je trouve ces positions très inquiétantes, comme une inquisition à posteriori. Une lecture complètement faussée des images et des textes. Par exemple le commentaire qui signale comme une évidence que Riad Satouf est sans tendresse pour ses personnages... Je trouve précisément l’inverse, sauf avec les #islamistes prosélytes en revanche. Dire par exemple :
    "Le personnage de la grand-mère syrienne aurait par exemple pu laisser place à des souvenirs émus et positifs, composant alors une image un tant soit peu constructive des relations intergénérationnelles en voie de disparition en Europe alors qu’elles résistent beaucoup mieux dans de nombreuses familles du Moyen-Orient. " en plus quand on critique une autobiographie, c’est navrant : il ne faudrait donc écrire que pour valoriser on ne sait pas bien quoi d’ailleurs, émouvoir avec une grand mère sympa.... Il faudrait donc donner absolument une image positive des relations intergénérationnelles quand elles sont interculturelles et c’est ce critère qui contribuerait à faire la qualité, voire la bonne moralité de ce qui est publié ? L’article lui reproche aussi d’ailleurs d’avoir rompu avec son père...
    Je viens aussi d’apprendre que les #frères_musulmans étaient dans la manifs contre l’islamophobie dimanche dernier, avec une banderole (mais sans doute sont ils un mouvement culturel et "frère musulman" veut dire "gens des cités"), alors que des vieux anars se sont fait arracher leurs affiches par le SO parce qu’elle n’étaient pas dans le ton. Est-ce ce mouvement-là que tu penses qu’il faut accompagner ?

    Lucrèce, 2 extraits du De Natura Rerum

    #De_natura_Rerum, #Lucrèce, livre III, vers 978 - 1023

    Et puis tout ce qui, selon la légende, attend nos âmes dans les profondeurs de l’Achéron, nous est donné dès cette vie. Il n’y a pas de Tantale malheureux, comme le prétend la fable, qui tremble sous la menace d’un énorme rocher et qu’une terreur vaine paralyse : mais plutôt l’inutile crainte des dieux tourmente la vie des mortels et chacun de nous redoute les coups du destin.

    Il n’y a pas davantage de Tityon gisant au bord de l’Achéron et la proie des oiseaux ; pourraient-ils d’ailleurs trouver dans sa vaste poitrine de quoi fouiller pour l’éternité ? On a beau donner à son corps étendu de gigantesques proportions, quand bien même il ne couvrirait pas seulement neuf arpents de ses membres écartés en tous sens, mais la terre tout entière, il ne pourrait supporter une douleur éternelle ni fournir de son corps une pâture sans fin. Mais le voici, le vrai Tityon : c’est un malade d’amour, livré aux vautours de sa dévorante angoisse, ou la victime déchirée par les tourments de quelque autre passion.
    Sisyphe aussi existe dans la vie, sous nos yeux, s’acharnant à briguer devant le peuple les faisceaux et les haches et se retirant toujours vaincu et triste. Car rechercher le pouvoir qui n’est que vanité et que l’on n’obtient point, et dans cette poursuite s’atteler à un dur travail incessant, c’est bien pousser avec effort au flanc d’une montagne le rocher qui à peine hissé au sommet retombe et va rouler en bas dans la plaine.

    Et repaître sans cesse les appétits d’une âme ingrate, la combler de biens sans parvenir jamais à la rassasier, comme font à notre égard dans leur retour annuel les saisons qui nous apportent leurs productions et tant d’agréments, sans que nous ayons jamais assez de ces fruits de la vie, c’est bien là, je pense, ce qu’on raconte de ces jeunes filles condamnées dans la fleur de leur âge à verser de l’eau dans un vase sans fond, un vase que nul effort jamais ne saurait remplir.

    Cerbère et les Furies et l’Enfer privé de lumière, le Tartare dont les gouffres vomissent des flammes terrifiantes, tout cela n’existe nulle part et ne peut exister. Mais la vie elle-même réserve aux auteurs des pires méfaits la terreur des pires châtiments ; pour le crime, il y a l’expiation de la prison, la chute horrible du haut de la Roche Tarpéienne, les verges, les bourreaux, le carcan, la poix, le fer rouge, les torches ; et même à défaut de tout cela, il y a l’âme consciente de ses fautes et prise de peur, qui se blesse elle-même de l’aiguillon, qui s’inflige la brûlure du fouet, sans apercevoir de terme à ses maux, de fin à ses supplices, et qui craint au contraire que maux et supplices ne s’aggravent encore dans la mort. Oui, c’est ici-bas que les insensés trouvent leur Enfer.

    Voici encore ce que tu pourrais te dire à toi-même. Le bon roi Ancus lui aussi ferma ses yeux à la lumière et pourtant comme il valait mieux que toi, canaille ! Depuis lors, combien d’autres rois, combien d’autres puissants du monde sont morts, qui gouvernèrent de grandes nations ! Celui-là même qui jadis établit une route à travers la vaste mer et qui ouvrit à ses légions un chemin sur les flots, qui leur apprit à traverser les abîmes salés à pied sec et de ses escadrons foula dédaigneusement les eaux grondantes, celui-là aussi a perdu la lumière et son corps moribond rendit l’âme. Et Scipion, ce foudre de guerre, la terreur de Carthage, a rendu ses os à la terre comme le dernier des esclaves. Ajoute les inventeurs des sciences et des arts, ajoute les compagnons des Muses ; un des leurs, unique entre tous, Homère, a tenu le sceptre ; pourtant avec eux tous il repose dans le même sommeil. Enfin Démocrite, lorsque le poids de l’âge l’avertit que les ressorts de la mémoire faiblissaient en lui, alla de lui-même offrir sa tète à la mort. Épicure en personne a succombé au terme de sa carrière lumineuse, lui qui domina de son génie le genre humain et qui rejeta dans l’ombre tous les autres sages, comme le soleil en se levant dans l’éther éteint les étoiles.

    Et toi, tu hésiteras, tu t’indigneras de mourir ? Tu as beau vivre et jouir de la vue, ta vie n’est qu’une mort, toi qui en gaspilles la plus grande part dans le sommeil et dors tout éveillé, toi que hantent les songes, toi qui subis le tourment de mille maux sans parvenir jamais à en démêler la cause, et qui flottes et titubes, dans l’ivresse des erreurs qui t’égarent.

    Si les hommes, comme ils semblent sentir sur leur cœur le poids qui les accable, pouvaient aussi connaître l’origine de leur mal et d’où vient leur lourd fardeau de misère, ils ne vivraient pas comme ils vivent trop souvent, ignorant ce qu’ils veulent, cherchant toujours une place nouvelle comme pour s’y libérer de leur charge.

    L’un se précipite hors de sa riche demeure, parce qu’il s’ennuie d’y vivre, et un moment après il y rentre, car ailleurs il ne s’est pas trouvé mieux. Il court à toute bride vers sa maison de campagne comme s’il fallait porter secours à des bâtiments en flamme ; mais, dès le seuil, il baille ; il se réfugie dans le sommeil pour y chercher l’oubli ou même il se hâte de regagner la ville. Voilà comme chacun cherche à se fuir, mais, on le sait, l’homme est à soi-même un compagnon inséparable et auquel il reste attaché tout en le détestant ; l’homme est un malade qui ne sait pas la cause de son mal. S’il la pouvait trouver, il s’appliquerait avant tout, laissant là tout le reste, à étudier la nature ; car c’est d’éternité qu’il est question, non pas d’une seule heure ; il s’agit de connaître ce qui attend les mortels dans cette durée sans fin qui s’étend au delà de la mort.

    Enfin pourquoi trembler si fort dans les alarmes ? Quel amour déréglé de vivre nous impose ce joug ? Certaine et toute proche, la fin de la vie est là ; l’heure fatale est fixée, nous n’échapperons pas. D’ailleurs nous tournons sans cesse dans le même cercle ; nous n’en sortons pas ; nous aurions beau prolonger notre vie, nous découvririons pas de nouveaux plaisirs. Mais le bien nous n’avons pu atteindre encore nous paraît supérieur à tout le reste ; à peine est-il à nous, c’est pour en désirer un nouveau et c’est ainsi que la même soif de la vie nous tient en haleine jusqu’au bout. Et puis nous sommes incertains de ce que l’avenir nous réserve, des hasards de la fortune et de la fin qui nous menace.

    Et puis, bien sûr  :

    De natura Rerum, Lucrèce, livre I

    Alors que la vie humaine gisait à nos yeux honteusement écrasée sous le poids de la religion, qui sortait sa tête des régions du ciel, accablant les mortels de son horrible aspect, le premier, un homme un Grec, osa lever au ciel des yeux mortels et le premier, il osa résister. Ni les fables relatives aux dieux, ni la foudre, ni le ciel avec ses grondements menaçants ne l’ont abattu. Au contraire ces éléments ont rendu si ardent le courage de son âme que le premier, il désirait briser les verrous serrés des portes de la nature. Ainsi la vigueur vive de son âme vainquit et s’avança bien au delà des murailles enflammées du monde. Il a parcouru par son intelligence, et son courage l’immensité du Tout, d’où, victorieux, il nous a rapporté ce qui pouvait naître, ce qui ne le pouvait pas, et selon quel système une puissance limitée était accordée aux choses, ainsi que une fin profondément enracinée. C’est pourquoi la #religion, terrassée à terre, est à son tour écrasée, sa victoire nous égale au ciel.

    #réfutation #émancipation #intelligence_collective

    • @unagi, depuis le 7 janvier, nous avons longuement traité ici de la politique rédactionnelle réac et raciste du journal qui était visé par ces meurtres, eu de nombreux échanges, par exemple sur le fait d’user ou pas du vocable islamophobie en lieu et place de xénophobie, nombreux ont été les posts qui rendent compte du phénomène djihadiste, en revanche, on a pas beaucoup causé islamisme (sauf à citer bon nombre de tenants de l’ordre actuel).

      Le soin dû aux déshérités et relégués d’ici, c’est aussi celui que nous ne savons pas toujours prendre pour nous mêmes. Et d’ailleurs, il n’y a pas de nous, c’est là que commence le merdier, de toutes parts.... Je répondais à A. être d’accord sur le fait que la religion ne soit pas émancipatrice en soi et évoquait qu’il pouvait en exister des usages qui soient (partiellement, certes) libérateurs, guerre des paysans, prêtres ouvriers, théologie de la libération, des versions littérales, impatientes et pratique du « les derniers seront les premiers » (pourtant destiné par l’église à faire tout accepter jusqu’au paradis), que de nombreux malentendus fondateurs se sont produit sur fond de religiosité ou de culture religieuse... traductions.... Cela m’a valu la réponse suivante de P. :

      La seule invariance, c’est l’utopie, disait Bloch, lequel professait, par ailleurs, que seul un vrai #chrétien pouvait aussi être un vrai #athée. L’#utopie et le messianisme, de fait, illusions absolument nécessaires dès lors qu’on voit la matière et la conscience, ensemble, comme mouvantes, comme « non-encore-advenues » par définition. Pourquoi, alors, se priver de l’analyse concrète des situations religieuses concrètes ? Comment oser rapprocher théologie de la libération et islam contemporain beaufement nihiliste des cités ? Où est la théologie de la libération actuelle (en fut-il jamais une ?) islamique ? Le fameux « pas d’amalgame » clamé ensemble par Dalil Boubakeur et les « antifas » non-critiques actuels, c’est la victoire, face au monstre jihadiste bien commode, de la #normalité conservatrice du petit-entrepreneur qui fait ses affaires tout en respectant Dieu, le tartuffe « bien intégré » interdisant tranquillement, de manière privée, non-offensive et spectaculaire, en respectant les lois de la république, à sa femme ou ses enfants les saloperies que leur essence induisent théologiquement, etc. Où est la #critique de l’Islam d’aujourd’hui, de l’Islam « normal » comme nihilisme contre-révolutionnaire, comme #nihilisme_anti-communiste, anti-métissage, anti-altérité ? Où est le lien évident fait entre l’impossibilité contemporaine du surgissement de la conscience révolutionnaire chez les pauvres, les arabes, les noirs, et de cette fracture bien réelle entre #intellectuel(les) gauchistes et #prolétaires « immigrés » ? Où est la perception du danger final de la prise en charge positive du renoncement nihiliste, de la désespérance par le discours religieux ? L’Islam est pour le communiste un concurrent, un tailleur de croupières, rien d’autre. Là où le communiste - autre nom, pour moi, du mystique de vie - se débat dans l’élément de l’autonomie, de l’intelligence rationnelle, l’Islam nihiliste conforte la valeur de l’ignorance et de la soumission, position tellement confortable, ainsi que Dostoievski l’explique dans son Grand Inquisiteur. Que les ouvriers deviennent dialecticiens, qu’ils abandonnent eux-mêmes tous seuls comme des grands la cléricaliture, et la complaisance vis-à-vis d’elle. Il n’y aura rien sans cela. Autant attendre, alors. Car s’agiter et voir du rouge ailleurs, dans tout ce qui bouge (tout ce qui ne bouge pas) ce serait, en attendant, ajouter la fausseté au désespoir. Qu’il nous reste au moins la lucidité, et cette certitude blochienne de la latence des choses.

    • Il me semble aussi difficile de parler de l’islamisme comme élément unique sans parler par exemple de la situation matérielle de ces population. Situation matérielle qui peut influer sur la qualification de la zone d’habitat.
      "Nous parlons volontairement de « quartiers populaires » et non de « banlieues » dans la mesure où ce dernier terme (comme celui de ghetto d’ailleurs) massivement utilisé, participe de la construction d’un regard éludant les causes sociales de la situation. Nous ne serions pas (selon les raisonnements en terme de banlieue) devant une production de l’ensemble de notre système social mais devant de simple erreurs de « peuplements », de « politiques urbaines », de « choix architecturaux », de « repli sur soi », etc."
      Ces aussi délicat de reprocher cette identification à l’islam alors que c’est la seule identification "permise", voire les barrages à l’emploi pour les personnes qualifiées.
      Stigmatisation et repli identitaire, mais quelle identité ?
      "A « l’universalisme européen » ou « occidental »
      s’oppose ainsi un « universalisme métisse » ou
      « décentré », qui a très fortement pénétré les élites
      internationales, et est même devenu le discours
      dominant, en tout cas « axial », au sein d’institutions
      comme l’UNESCO.
      Toutefois, l’universalisme métisse présente des
      difficultés redoutables, et a de fait provoqué des
      effets pervers des plus fâcheux sur la question
      dite de « l’interculturalité ». Car l’inconvénient
      fondamental de cette conception, c’est que le
      métissage et l’hybridité supposent au départ des
      identités pures, authentiques destinées à donner,
      à l’issue du processus d’hybridation, des entités
      mêlées et entrecroisées. Or, comme de telles
      identités culturelles « pures » n’existent pas, de l’aveu
      même des tenants de la raison métisse".
      Il y beaucoup aussi à dire sur la place de l’école sur la continuité du fait colonial.
      Si les "prédicateurs soient les seuls à tenir un discours audible et valorisant" si car il n’y a pas de discours autre qui vienne de l’état. Disparition des services publics, desertification et disparition de toute structure étatiques.
      Le mail de ta correspondante et une suite d’assertion et de témoignage personnel dont je permets de douter.

      conceptions_du_dialigue_interculturel_en_wallonie_et_a_bruxelles.pdf
      http://www.centresculturelsbruxellois.be/sites/www.centresculturelsbruxellois.be/IMG/pdf/conceptions_du_dialigue_interculturel_en_wallonie_et_a_br

      Renouveau charismatique ou du salafisme, qui
      tous s’affirment contre les religions « établies »,
      celles qui sont culturellement et territorialement
      enracinées et qui, elles, reculent (Eglises orthodoxe
      et catholique en tête). On se trompe donc en croyant
      que ces nouvelles formes de religiosité favorisent le
      renfermement sur les cultures traditionnelles, alors
      qu’elles sont au contraire des produits et des agents
      de la déculturation induite par la mondialisation
      1
      .
      Les religions qui triomphent actuellement sont des
      religions « pour l’export », qui détachent les fidèles
      de leurs racines culturelles et leur proposent une
      reformulation simplifiée et modernisée des textes
      religieux, dont toute herméneutique et toute
      érudition sont évacuées au profit d’un message
      simple, littéral, radical. Le « fondamentalisme » est
      donc fils de la modernité, même s’il se présente
      comme son antidote idéologique. Deux formes
      d’organisation religieuse sont directement issues
      de cette reconfiguration hypermoderne du paysage
      religieux : les Eglises (notamment les Eglises
      évangéliques) qui fonctionnent comme de véritables
      entreprises « spirituelles » et « communautaires »
      à but (très) lucratif, et les mouvements politiques
      radicaux, généralement inféodés à la géopolitique
      de certains Etats (comme l’Iran ou l’Arabie Saoudite).

    • Les études culturelles pour penser le communautarisme en France dans les années 90 http://www.mei-info.com/wp-content/uploads/revue24-25/9MEI-24-25.pdf

      Pour quoi employer ce terme de complaisance ?
      Indulgence excessive et blâmable...
      Donc se sont des barbares et la relation à l’islam et la non relation à la démocratie vient du fait qu’ils sont arabes et ou musulmans. Je dis ça pour les noirs.
      Le blanc émancipé et les barbares génétiques.

      1 860 euros, c’est le revenu mensuel moyen des ménages vivant dans les zones urbaines sensibles, contre 3 000 euros dans le reste des agglomérations qui comprennent une Zus. Les plus jeunes habitants de ces territoires sont près de trois fois plus pauvres qu’ailleurs.

      Près de 24 % de chômeurs dans les zones urbaines sensibles (Zus). Un taux deux fois et demi plus important que dans le reste du territoire.

      18 % des habitants des zones urbaines sensibles ont un diplôme supérieur au baccalauréat contre 43 % de la population des villes ayant une Zus.

      Près de la moitié de la population des quartiers en difficulté ne possède aucun diplôme contre 20 % des résidents hors des zones urbaines sensibles. Cet écart a des répercussions directes sur le chômage, plus élevé dans ces quartiers.

      56 % des habitants des zones urbaines sensibles ont une mauvaise image de leur quartier. 16 % considèrent leurs conditions de logement insuffisantes ou très insuffisantes.

      Le taux de pauvreté dans les Zus, au seuil de 60 % du revenu médian, atteint 36,5 % en 2011, soit près de trois fois plus que dans le reste du pays. Il était de 30,5 % en 2006, soit une évolution de 6 points entre 2006 et 2011. Le taux de pauvreté à 40 %, la pauvreté la plus dure (personnes vivant avec moins de 651 euros par mois en 2011) atteint 9,3 % contre 3,1 % pour le reste de la France en 2011. Sur la période 2006-2011, ce taux a évolué de près de trois points dans les Zus contre à peine un demi-point hors de ces territoires.
      Le taux de pauvreté, au seuil de 60 % du revenu médian, atteint 43 % pour les 18-24 ans, soit deux fois plus que les jeunes de cet âge qui ne résident pas dans une Zus. Pour les moins de 18 ans, dont le taux de pauvreté s’élève à 51,5 %, ce rapport est de trois fois plus.

      Cette situation est logique : la faiblesse des revenus des habitants constitue l’un des critères de définition de ces quartiers. Dans une partie des Zus, la situation est même encore plus dégradée. L’ampleur de l’écart résulte notamment de la concentration des logements sociaux dans les « grands ensembles » en périphérie des villes, construits notamment dans les années 1970. Faute de réduction du chômage, les politiques menées depuis des années dans ces quartiers ne font qu’amortir partiellement le choc, sans changer en profondeur la donne.

      Pour en savoir plus :

      « Rapport 2013 », Observatoire des zones urbaines sensibles, Secrétariat du Comité interministériel des villes, décembre 2013.
      Notre article : La situation des zones urbaines sensibles

    • je ne sais pas islam islamisme, bon musulman mauvais musulman, bon immigré mauvais immigré etc etc....
      La religion n’est pas au centre, le modèle politique oui.
      et petit hors piste « On ne pense pas que l’#islamisme va prendre le pouvoir en France, on sait très bien que c’est une #ultraminorité, qu’ils sont quinze cons à manifester. Pareil pour les catholiques intégristes, jugeait-il. On s’inquiète de voir les #musulmans modérés ne pas réagir mais c’est parce qu’il n’y a pas de musulmans modérés en France, il n’y a pas de musulmans du tout, il y a des gens qui sont de culture musulmane, qui respectent le ramadan comme moi je peux faire Noël et bouffer de la dinde chez mes parents, mais ils n’ont pas à s’engager plus que ça contre l’islam radical en tant que musulmans modérés, puisqu’ils ne sont pas musulmans modérés, ils sont #citoyens."

    • Pour l’invitation à Lucrèce :
      "Plus d’un an après la publication du livre de Sylvain Gouguenheim Aristote au Mont Saint-Michel paraissait Les Grecs, les Arabes et nous, un volume collectif qui non seulement constitue une réponse aux thèses et aux arguments de Gouguenheim, mais montre aussi de quoi son livre était le nom. Car au-delà de la fausseté historique avérée de nombreuses thèses centrales de cet ouvrage, on peut y voir le reflet d’enjeux qui dépassent largement la querelle d’érudits. À l’heure des débats sur l’identité nationale et sur le port de la burqa, il semble nécessaire de se pencher de près sur le discours des « racines grecques de l’Europe chrétienne », surtout quand celui-ci comporte un jugement comparatif sur les valeurs et les mérites de l’Europe et du monde arabe, des chrétiens et des musulmans, des langues sémitiques et des langues indo-européennes.

      Ce livre montre que ce que Gouguenheim faisait passer pour une simple mise à jour des connaissances historiques sur le rôle et l’importance du monde arabe dans la transmission du savoir grec masquait en fait un jugement idéologique sur l’islam que l’on retrouve dans de nombreux débats. Seule une approche holiste pouvait faire apparaître l’implicite dans ce réseau de points de vue sur la place et le rôle de l’islam dans la culture occidentale. Selon Gouguenheim, l’Occident ne devrait rien ou presque à la transmission arabe du savoir grec, puisqu’il existe une filière concurrente de traductions latines du grec. Comme « notre » savoir est grec, Gouguenheim tente de montrer que l’Occident n’a aucunement eu besoin de la médiation arabe, mais aussi – et c’est plus grave – que les Arabes n’étaient pas capables, faute d’outils linguistiques et conceptuels appropriés, d’assimiler ce savoir grec."

      Les Grecs, les Arabes et nous. Enquête sur l’islamophobie savante, éd. Philippe Büttgen, Alain de Libera, Marwan Rashed, Irène Rosier-Catach
      http://www.laviedesidees.fr/L-islamophobie-deconstruite.html
      http://crm.revues.org/11662

      #islamophobie_savante

    • Juste sur les cathos intégristes. Il y a quelques années j’avais aussi cette impression de 15 trouduc au bord de la tombe mais depuis les manifs haineuses contre le mariage égalitaire et l’égalité a l’école j’ai vu qu’ils étaient tres nombreux et ce sont eux qui ont gagnés. Le programme égalité filles-garçons a l’école a été supprimé et la loi sur le mariage égalitaire a été vidé de tout(ni PMA ni adoption).

    • Le point de vue est intéressant (vraiment).

      On se fait, il me semble, les mêmes noeuds au cerveau il me semble pour comprendre pourquoi le Hezbollah ou le Hamas ont tant de soutien dans leurs territoires. On en arrive assez vite il me semble aux discriminations légales poussant les populations discriminées dans les structures organisées présentes, certes peu émancipatrices, mais toutes portes ouvertes pour leur donner un cadre de vie, une vision, un espoir.

      Et encore une fois, on se tourne vers les gauchistes pour leur expliquer que c’est à cause de leur vision borgne et de leur angélisme que tout cela advient.

      Ok, « on » n’a pas de solution toute prête. Mais il me semble qu’accuser ceux qui n’ont pas le pouvoir pour ce qui advient est une certaine forme d’aveuglement, aussi.

      Si cela advient, c’est aussi sans doute parce que « cela » est compatible avec le système.

    • Il me semble que le Liban où la Palestine ont été et sont soumis à de toutes autres contraintes (la politique israélienne, incluant pour partie le choix de ses ennemis, l’affaiblissement de l’OLP par exemple, la binarisation « occcidentalisme » colonial /islamisme).

      Par ailleurs, pour ce qui nous regarde plus directement, il est précisément question plus haut et de diverses manières de cette compatibilité avec le capitalisme et du fait qu’on ne peut incriminer seulement la xénophobie d’état, la persistance de la « pacification » de l’Algérie dont ont à pâtir (au premeir chef) les Arabes, le socialisme chauvin, les fafs, etc. etc. mais aussi, par delà « les gauchistes », tous les tenants d’une émancipation (que nous serions) qui s’avérent impuissants à faire vivre des #communautés_de_luttes, des territoires existentiels qui ouvrent des espaces non pas à de « l’identité » mais à des subjectivités « créatives » et conflictuelles aptes à brouiller les assignations proposées par divers dispositifs de pouvoir (de la technocratie néolibérale à l’islamisme, et j’en passe).
      Un texte, qui cause ni islam ni religion, mais peut éclairer (sans bla bla sur la civilisation métisse, évidemment) :

      La politique commence lorsque le partage du sensible est mis en question, c’est-à-dire lorsqu’il devient comme tel à la fois le terrain et l’enjeu de la #lutte. Autrement dit, une lutte devient #politique lorsque des individus et des groupes ne revendiquent plus leur place et leur identité. Lorsqu’ils assument de devenir indiscernables, et par là même, tendanciellement ingérables, là où le pouvoir se caractérise toujours plus par un souci de gestion, de faire de toute activité, invention ou forme de vie un objet de gestion.

      Fabrique du sensible
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=84

    • Ou matérialisme comme libération de la croyance et de la superstition. Matérialisme contre la religiosité.
      L’univers obéit à des lois physiques, naturelles et non celles des dieux
      Superstition dont nous occidentaux sommes pour la plus grande partie débarrassés. On ne peut pas en dire autant de nos amis musulmans.
      C’est ma traduction des motivation de l’appel à Lucrèce.

    • #unagi, je ne comprends pas les positions que tu sembles m’attribuer. Pour ne prendre qu’un exemple, je n’ai nul part parlé de « bon musulman » (qui est d’ailleurs évoqué en terme fort critique par P. ci dessus), tout au plus et à l’inverse évoqué la possibilité de « révolution démocratique » qui soit de fait musulmane à propos des vidéos de Pierre Torres sur Rakka ( avant leur confiscation par les orgas islamistes).

      http://seenthis.net/messages/329636

      Et je redis que l’origine a peu de portée explicative. L’homme explique le singe, et pas l’inverse.
      On peut préférer une lecture #généalogique, ou mobiliser la catégorie du #devenir (le devenir non révolté évoqué par A.).
      Oui la Hogra et les modalités de la segmentation sociale (et pas apartheid) et raciste de la population française a un rôle éminent dans la fascisation islamiste ici, et, malgré l’#antisémitisme, ça ne veut pas dire rallier les déclarations qui qualifient le phénomène de « nazi », entre autre parce que ce n’est pas l’industrie lourde mais le 2.0 qui est au travail).

      Je trouve certains posts inutilement et faussement accusateurs, faute de mieux, j’en appelle au secours provisoire d’avocats :

      D’où les trois adversaires auxquels L’Anti-Oedipe se trouve confronté. Trois adversaires qui n’ont pas la même force, qui représentent des degrés divers de menace, et que le livre combat par des moyens différents.

      1. Les ascètes politiques, les militants moroses, les terroristes de la théorie, ceux qui voudraient préserver l’ordre pur de la politique et du discours politique. Les bureaucrates de la révolution et les fonctionnaires de la #Vérité.

      2. Les pitoyables techniciens du désir - les psychanalystes et les sémiologues qui enregistrent chaque signe et chaque symptôme, et qui voudraient réduire l’organisation multiple du #désir à la loi binaire de la structure et du manque.

      3. Enfin, l’ennemi majeur, l’adversaire stratégique (alors que l’opposition de L’Anti-Oedipe à ses autres ennemis constitue plutôt un engagement tactique) : le fascisme. Et non seulement le fascisme historique de Hitler et de Mussolini - qui a su si bien mobiliser et utiliser le désir des masses - mais aussi les #fascisme qui est en nous tous, qui hante nos esprits et nos conduites quotidiennes, le fascisme qui nous fait aimer le pouvoir , désirer cette chose même qui nous domine et nous exploite.

      L’Anti-Oedipe : Une introduction à la vie non fasciste, Michel Foucault
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4790

    • Je ne t’attribue rien et pas ce genre là. Je ne pense pas que l’on puisse ""réhabiliter" une version de l’islam par l’islamisme. Je pense que le « mal » est bien plus profond et qu’aujourd’hui ce sont tous les musulmans qui sont visés.. J’avais en tête certains textes d’un musulman d’apparence^^ qui disait pis que pendre de l’islam avec en filigrane bien appuyé "je ne suis pas ca, je suis un français comme vous.
      D’où ma réflexion qui n’avait rien à voir avec ton post. Mille excuses.

    • @unagi, sans doute que je m’exprime mal, et que pour tes post, de nouveau, j’ai mal compris. Ce qui est drôle c’est que le mel de A. que j’ai relayé ici relève lui aussi d’une lecture partielle de mes posts et relais sur ces histoire depuis le 7 janvier ici ; j’avais entre autres choses pris des distances avec les explications en termes d’islamophobie pour parler de xénophobie, cité le « Il faut défendre la société » de Foucault pour insister sur le #racisme_d'état comme gestion #politique des #populations. Mais ce malentendu me parait avoir été utile (cf. son mel que je ne met pas en doute, sauf sur la vision un peu trop essentialiste de la religion, qui fait peu de cas de ses usages, mais en l’occurrence le salfafisme n’a rien de libérateur).
      Par ailleurs, ayant un bon moment habité Vitry sur Seine et dépendu de staffs précaires ou d’allocs, j’ai par empathie (malgré tout) d’exilé de l’intérieur probablement un peu trop sociologisé lors de mes choix de post (sur les frères pois chiches et Koulibali).
      Pour contredire (?) Foucault sur D&G, nous serions structurés par le manque de politique < :) (connait pas les émoticons, ça doit être un imbécile coiffé d’un bonnet d’âne qui sourit béatement)

  • On s’aperçoit d’une autre tendance, suite aux tragiques événements de Paris, à vouloir lier terrorisme et antisémitisme, puis antisémitime et antisionisme, et enfin, lutte contre l’insécurité avec lutte contre la campagne de boycott de l’Etat israélien.

    On voit ainsi surgir des projets de loi en ce sens au Canada ou au Royaume Uni, et en France une répression accrue, de la part de la police ou de militants de la LDJ en totale impunité, contre des militants qui se contentent de distribuer des tracts devant des magasins...
    http://www.ctvnews.ca/politics/blaney-promises-to-fight-anti-semitism-zero-tolerance-for-attacks-on-israel-
    https://www.facebook.com/permalink.php?id=153910014676522&story_fbid=784225458311638
    https://www.bdsfrance.org/une-action-dinformation-bds-attaquee-par-un-commando-dextreme-droite-pro-

  • Il y a 70 ans, la libération du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau
    http://lahorde.samizdat.net/2015/01/29/il-y-a-70-ans-la-liberation-du-camp-dextermination-dauschwitz-birk

    Le 27 janvier 1945, il y a 70 ans, les troupes russes entraient dans le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, dans lequel ont péri plus d’un million de personnes, juives pour l’essentiel, et qui fut évacué quelques jours avant par les nazis, qui laissèrent sur place 7500 déportés trop faibles pour prendre part aux marches de la mort… Au-delà des commémorations officielles, [&hellip

    #Histoire #Repères #antisémitisme #nazisme #Shoah

  • Unfavorable Views of Jews and Muslims on the Increase in Europe | Pew Research Center’s Global Attitudes Project
    http://www.pewglobal.org/2008/09/17/unfavorable-views-of-jews-and-muslims-on-the-increase-in-europe

    Ethnocentric Attitudes Are on the Rise in Europe
    Overview

    Ethnocentric attitudes are on the rise in Europe. Growing numbers of people in several major European countries say they have an unfavorable opinion of Jews, and opinions of Muslims also are more negative than they were several years ago.

    FigureA spring 2008 survey by the Pew Research Center’s Pew Global Attitudes Project finds 46% of the Spanish rating Jews unfavorably. More than a third of Russians (34%) and Poles (36%) echo this view. Somewhat fewer, but still significant numbers of the Germans (25%) and French (20%) interviewed also express negative opinions of Jews. These percentages are all higher than obtained in comparable Pew surveys taken in recent years. In a number of countries, the increase has been especially notable between 2006 and 2008.

    Chapter 1. Views of Religious Groups
    http://www.pewglobal.org/2008/09/17/chapter-1-views-of-religious-groups

    "In many countries, negative attitudes toward Muslims and Jews are common, and unfavorable views toward both groups have increased in Europe in recent years.

    Moreover, there is a strong relationship between anti-Jewish and anti-Muslim sentiments in the West. Indeed, among the U.S. and the six European countries included in the survey, the correlation between unfavorable opinions of Jews and unfavorable opinions of Muslims is a remarkably high .80."

    Résultats pour islamophobie http://www.pewforum.org/search/islamophobia

    Résultats pour antisémitisme : http://www.pewforum.org/search/anti-semitism/?sort=date&site=pewforum

    "Plus précisément, en 2000, 20% des sondés approuvaient l’énoncé " les Juifs sont trop nombreux en France ", et 97% de ces antisémites approuvaient également l’énoncé " il y a trop d’Arabes " [5].

    Et lorsqu’on passe des opinions aux actes, les seules données disponibles, celles du Rapport 2001 de la Commission nationale consultative sur les droits de l’homme, indiquent que :

     » sur 35 personnes identifiées et déférées devant la Justice pour "violence raciste, xénophobe ou antisémite", on a dénombré cinq militants d’extrême droite et quinze militants "ultra-sionistes" ;

     » sur 29 prévenus accusés de menaces racistes, on a dénombré quinze militants d’extrême droite, deux "ultra-sionistes" et six "individus d’origine maghrébine" ;

     » sur 13 personnes identifiées et interpellées pour menaces dirigées contre des Juifs, on a dénombré quatre "jeunes maghrébins", et cinq militants d’extrême droite [6]. "
    http://lmsi.net/Ni-putes-ni-soumises-ou-la-logique

    #Europe #islamophobie #antisémitisme

  • Islamophobie ? Qu’en dit Gg:NGram ?

    Tout d’abord, un peu de recul et une comparaison avec des mots « voisins » : #racisme #antisémitisme #xénophobie #islamophobie.

    Historiquement, dans le corpus des livres en français de Gg:Books, c’est antisémitisme qui ouvre la marche à partir de 1880, pour connaître un premier pic avec l’affaire Dreyfus (1894 et suivantes).

    Suivent quelques apparitions très ponctuelles de l’islamophobie, vers 1911-12, avant de connaître son vrai démarrage, à partir de 2003. Tout en restant très secondaire par rapport aux trois autres mots.

    xénophobie apparait vers 1910 également, talonne un peu antisémitisme avant de se faire supplanter par racisme, le dernier arrivé, vers 1932-33, j’imagine dans le contexte de ce qui se passait en Allemagne (à vérifier). À partir de 1960 (guerre d’Algérie ?), racisme prend la tête et la garde.

    islamophobie, lui ne démarre vraiment qu’à partir de 2003, avec probablement un solide coup de pouce de l’article du même nom de Mesdames Fourest et Venner, "Islamophobie ?", Pro-Choix, n° 26-27, automne-hiver 2003.

    Le mot “islamophobie”, il a été pour la première fois utilisé en 1979 par les mollahs iraniens qui souhaitaient faire passer les femmes qui refusaient de porter le voile pour des “mauvaises musulmanes” en les accusant d’être “islamophobes”. Il a a été réactivé au lendemain de l’affaire Rushdie [...]

    http://books.openedition.org/editionscnrs/2871?lang=fr#ftn26
    cité dans L’islamophobie en France au regard du débat européen , in LEVEAU, Rémy (dir.) ; MOHSEN-FINAN, Khadija (dir.). Musulmans de France et d’Europe., CNRS, 2005, entièrement accessible en ligne http://books.openedition.org/editionscnrs/2849

    À la suite de quoi, V. Geisser, auteur de l’article ajoute

    Depuis, cette thèse de « l’invention islamiste » a fait florès et a été reprise par de nombreux intellectuels français (Alain Finkielkraut, Pascal Bruckner, Henri Pena-Ruiz, Cynthia Fleury...) mais aussi par des organisations anti-racistes (SOS-Racisme, LICRA et Ni putes ni soumises) qui y voient une menace directe pour leur fonds de commerce associatif et médiatique.
    Prenant le contre-pied de cette thèse de la « manipulation intégriste », nous avons montré avec Xavier Ternisien et Alain Gresh29 que le terme existait déjà dans la langue française au début du siècle dernier, notamment chez un auteur orientaliste comme Étienne Dinet, qui l’a employé à deux reprises dans son ouvrage L’Orient vu de l’Occident (1921), […]

    J’ajouterais un petit zoom sur le début de la période

    Et deux références de 1910 et 1911, trouvées à l’aide du filtre par année sur cette même page de Gg:NGram,a lors que les années correspondantes ne sont pas pointées dans le graphique.

    Les deux ouvrages, consultables en ligne, sont clairement dans un contexte colonial.

    L’état actuel de l’Islam dans l’Afrique occidentale française, in Revue du monde musulman, tome onzième, 1910
    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k103806r/f56.image.r=revue%20AND%20du%20AND%20monde%20AND%20musulman.langFR

    Nul doute que les indigènes musulmans préfèreraient le plus souvent leur indépendance au joug pourtant bénin de l’autorité française, mais les non-Musulmans pensent de même ; et des faits récents ont prouvé qu’il est plus difficile d’obtenir la soumission des païens de la foret que celle des Musulmans du Soudan septentrional ; les résistances les plus acharnées se sont produites chez des païens, et les seules tribus qui luttent actuellement sont des tribus que l’islamisme n’a jamais entamées.
    Quoi qu’en disent ceux pour qui l’islamophobie est un principe d’administration indigène, la France n’a rien de plus à craindre des Musulmans en Afrique occidentale que des non-Musulmans. Les uns et les autres nous considèrent comme des maîtres parfois gênants, parfois utiles, généralement bienveillants, et nous subissent avec plus ou moins de facilité selon la diversité de leurs caractères ou de leurs intérêts. Ceux d’entre eux qui désireraient le plus ardemment nous voir partir du pays — et il s’en trouve certainement — le désirent, non pas parce que nous ne sommes pas de leur foi, mais simplement parce que nous ne sommes ni de leur race, ni de leur mentalité, ni de leur sol, parce que nous sommes l’étranger.

    (pp. 52-53)

    Deuxième article, L’âme d’un peuple africain : les Bambara, recension d’un ouvrage de l’abbé J. Henry, paru en 1910, Maurice Delafosse, in Revue d’ethnographie et de sociologie, v. 2, 1911, p. 10
    http://library.si.edu/digital-library/book/revuedethnogr21121911inst

    … comme beaucoup de missionnaires, l’abbé H. a une tendance insurmontable à rapporter à ses propres conceptions les phénomènes qu’il a observés autour de lui ; il nous dit que le Bambara juge tout «  d’après ce qu’il est ou ce qu’il se sent et se croit être  » : lui juge tout d’après ce qu’il croit être la seule vérité et, sans en avoir conscience, il prête au Bambara ses propres idées en matière de religion. Cette tendance, qui pouvait s’excuser lorsqu’il remplissait son état de missionnaire, devient fâcheuse maintenant qu’il fait de l’ethnographie.
    Quatre idées fixes semblent dominer son esprit : tout d’abord il manifeste, avec une louable franchise d’ailleurs, une islamophobie féroce ; ensuite il est persuadé que tout ce qui ne cadre pas avec les traditions judéo-chrétiennes est l’œuvre du démon, et une telle persuasion l’a conduit à cette hypothèse bien fragile que la civilisation des Banmana, autrefois d’un degré assez élevé, aurait suivi dans le cours des temps une progression à rebours ; en troisième lieu, il ne peut arriver à pardonner aux Noirs d’ignorer la pudeur et la chasteté ; […]

  • Certains propos de Siné ont entrainé son licenciement et l’on trainé au tribunal. D’autres propos qui étaient clairement racistes n’ont entrainé aucune réaction notable. Mais la cible n’était pas la même dans les deux cas . Je pense, comme l’auteur de cet article, que le deux poids deux mesures est insupportable et empêche l’apaisement dont notre pays a vraiment besoin.

    http://decryptnewsonline.over-blog.com/2015/01/la-liberte-d-expression-a-geometrie-variable-de-charlie

    texte du 2 Juillet 2008 paru dans Charlie Hebdo : « Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général de l’UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le Parquet a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n’est pas tout : il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! »
    Philippe Val, directeur de la publication de Charlie Hebdo explique le départ de Siné : « Je suis rarement d’accord avec ce que Siné raconte mais il y a une latitude à Charlie pour exprimer des opinions différentes des miennes » et « cette latitude est bordée par une charte qui proscrit notamment tout propos raciste et antisémite dans le journal ».

    Petit retour en arrière. 11 juin 2008, toujours dans Charlie Hebdo, voici ce qu’écrivait le même Siné : « Je n’ai jamais brillé par ma tolérance mais ça ne s’arrange pas et, au risque de passer pour politiquement incorrect, j’avoue que, de plus en plus, les musulmans m’insupportent et que, plus je croise les femmes voilées qui prolifèrent dans mon quartier, plus j’ai envie de leur botter violemment le cul ! » Puis il continue, et on peut lire de sa plume : « Leurs maris barbus embabouchés et en sarouel coranique sous leur tunique n’ont rien à leur envier point de vue disgracieux. Ils rivalisent de ridicule avec les juifs loubavitchs ! Je renverserais aussi de bon coeur, le plat de lentilles à la saucisse sur la tronche des mômes qui refusent de manger du cochon à la cantoche » .

    Si le premier extrait de Siné est antisémite, le second n’est-il pas clairement islamophobe ? Pourquoi Claude Askolovitch, journaliste au Nouvel Observateur, lorsqu’il dénonce sur RTL « un article antisémite dans un journal qui ne l’est pas » ne dénonce-t-il pas également les autres propos de Siné ?

    #racisme #islamophobie #antisémitisme #accusations #Sine

  • Elizabeth Quin dans 28 minutes vient d’affirmer que Sine avait fait des déclarations antisémites au sujet du mariage du fils de Sarkozy.

    Pourtant, Elizabeth Quin mérite d’être flashée sur ce sujet :

    Siné poursuivi devant la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Lyon par la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) pour incitation à la haine raciale est finalement relaxé de l’accusation d’antisémitisme le 24 février 2009, les juges considérant qu’il avait usé de son droit à la satire. « Le tribunal considère que (Siné) s’est autorisé à railler sur le mode satirique l’opportunisme et l’arrivisme d’un homme jeune, engagé sur la scène politique et médiatique. » La LICRA a fait appel de cette décision et a été débouté par la cour d’Appel de Lyon, qui juge la citation irrecevable en sa forme. La Cour de cassation annule cette décision (la citation était régulière, selon la cour), et renvoie l’affaire devant la cour d’appel de Lyon, qui acquitte cette fois Siné sur le fond.

    L’émission, il faut le souligner, a tout de même fait passer le message du respect nécessaire des sensibilités. En tout cas, il m’a semblé.

    #LICRA #antisémitisme #accusations #Sine

  • Et maintenant le blocage administratif des sites racistes ou antisémites
    http://www.nextinpact.com/news/92776-et-maintenant-blocage-administratif-sites-racistes-ou-antisemites.

    Après l’attentat contre Charlie Hebdo et la semaine sanglante qui s’en est suivie, la course sécuritaire est bel et bien engagée. Alors que le gouvernement prépare un projet de loi sur le renseignement aux nombreux points noirs, le ministère de la Justice réclame notamment l’instauration d’un blocage administratif des contenus racistes ou antisémites sur Internet.

    #Antisémitisme #Antiterrorisme #Christiane_Taubira #Discrimination #Internet #Ministère_de_la_Justice_(France) #Ordre_administratif_en_France #Racisme #Tribunal_administratif_(France) #Web

  • “Le monde tourne parce que nous contribuons à le faire tourner.” C comme #complot et Charlie…
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/01/16/le-monde-tourne-parce-que-nous-contribuons-a-le-faire-to

    Depuis quelques temps, les journalistes découvrent avec étonnement que ce qu’ils écrivent n’est plus lu sérieusement. C’est ainsi que la presse mainstreams’intéresse aux « théories du complot » qui fleurissent sur le Net depuis quelques années. Les médias paraissent surpris que des versions … Continue reading →

    #LUTTES #antisémitisme #charlie_hebdo #culture #facho #faf #france #journalisme #media #pensé_critique #racisme #soral

  • Ni dieux, ni maîtres, ni unité nationale !
    http://lahorde.samizdat.net/2015/01/15/ni-dieux-ni-maitres-ni-unite-nationale

    Texte diffusé par le Bloc antifasciste Nancy dimanche 11 janvier 2015 : Les tueries de Charlie Hebdo et de la porte de Vincennes des 7 et 9 janvier sont une tragédie, incontestablement. Ce qui importe maintenant, c’est de ne pas entrer dans le jeu de la récupération organisé actuellement par l’État et les politiciens, qui s’en servent [&hellip

    #Initiatives_antifas #antisémitisme #intégrisme #islamophobie #racisme_d'État

  • Caricatures antisémites vs. caricatures islamophobes : le débat porte-t-il réellement sur « la liberté d’expression » ?

    Des médias étrangers publient des caricatures antisémites pour « tester les limites de la liberté d’expression en France ». D’après ces caricaturistes, en France, il serait interdit/impossible/tabou de caricaturer des juifs et tout symbole de leur religion alors qu’il serait permis/possible/encouragé de caricaturer non seulement le Prophète Muhammad (avec l’importance qu’il a dans la croyance islamique) mais aussi des musulmans/Arabes/Français d’origine étrangère, etc.
    Au-delà de la liberté d’expression, la question de la prise en compte du contexte ne semble pas abordée. Publier des caricatures antisémites n’est-ce pas omettre que les Français juifs sont confrontés à l’antisémitisme dans leur propre pays ? « Les juifs n’ont pas le même statut que les musulmans dans la société française » est l’un des arguments avancés. Ne sont-ils pour autant pas une « minorité » se sentant « en danger » ? La réponse est oui.

    Ainsi, ces caricaturistes et médias étrangers ne reproduisent-ils pas exactement le procédé qu’ils reprochent à Charlie Hebdo : viser une minorité sans tenir compte du contexte dans lequel elle vit ?

    À suivre, car il y a beaucoup de choses à dire/écrire sur ce sujet très complexe.