• La guerre totale donne au monde actuel l’impulsion énergique qui lui permet de trouver pour la mort les #ressources qu’il est incapable de trouver pour la vie.
    http://seenthis.net/messages/285552

    Le budget 2016 prévoit 815 millions d’euros de crédits alloués aux mesures post #attentats
    http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/30/le-budget-2016-prevoit-815-millions-d-euros-de-credits-alloues-aux-mesures-p

    Les #APL baisseront de 225 millions d’euros en 2016
    http://seenthis.net/messages/414526

    Les #minima_sociaux dans le viseur de la Cour des comptes
    http://www.rtl.fr/actu/economie/les-minima-sociaux-dans-le-viseur-de-la-cour-des-comptes-7780648787

    La cour des comptes préconise de lier l’APL à la prime pour l’#emploi
    http://seenthis.net/messages/409310

    Le Parlement adopte définitivement le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2016
    http://www.lemonde.fr/financement-de-la-sante/article/2015/11/30/le-parlement-adopte-definitivement-le-projet-de-budget-de-la-securite-social

    Saint-Denis : cinq jours après l’assaut, les familles toujours sans solution
    http://www.liberation.fr/france/2015/11/24/saint-denis-cinq-jours-apres-l-assaut-les-familles-toujours-sans-solution

    Afghanistan : retour en chiffres sur 13 ans de présence occidentale
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/12/31/retour-en-chiffres-sur-treize-ans-de-presence-occidentale-en-afghanistan_454

    Perspective globale : http://www.informationisbeautiful.net/visualizations/billion-dollar-o-gram-2013

    #logement #guerre_aux_pauvres #militarisation #stratégie_du_choc

  • Avec les #étudiants_précaires de Tours : « On n’a jamais vu autant de monde »
    http://www.lemonde.fr/vie-etudiante/article/2015/11/23/avec-les-etudiants-precaires-de-tours-on-n-a-jamais-vu-autant-de-monde_48156

    En cette soirée de mi-novembre, une quinzaine d’#étudiants, sac de courses vides à la main, ont devancé l’ouverture des portes pour la première distribution de #paniers-repas de l’année à l’université de Tours. Avec le sourire, les bénévoles de l’association Les Halles de Rabelais proposent aux arrivants hésitants un café ou un jus d’orange, en même temps que le formulaire d’inscription.

    Chacun calcule avec l’assistante sociale son « #reste-à-vivre », une fois payé le minimum vital : le loyer, les factures, le transport, les courses. Seuls sont qui ont moins de six euros de marge chaque mois peuvent devenir bénéficiaires de l’association, avec un panier gratuit tous les quinze jours, moyennant dix euros d’adhésion par semestre. [rappel, lors de leur création les restos du coeur ne triaient pas la "clientèle", cela ne s’est fait qu’ensuite avec l’affluence de ce l’on appelait alors des "nouveaux pauvres" et la gestion confiée à des managers retraités ou sortis d’école de commerce] .

    Ce soir, les visiteurs qui affluent sont tous dans ce cas. En France, seuls 43 % des étudiants estiment avoir assez d’argent pour couvrir leurs besoins selon les derniers chiffres de l’Observatoire de la vie étudiante (OVE) parus en 2013.

    Un jeune couple de « 20 ans bientôt et 21 ans bientôt » s’avance. Valentin prend trois boîtes de raviolis et se laisse même tenter par une quatrième : « C’est facile à cuisiner », justifie-t-il. « Trop bien, du coton ! », s’exclame Mélanie, ravie de pouvoir rajouter des produits d’hygiène à son panier.

    Chacun peut choisir une dizaine d’articles parmi des denrées non périssables proposées : des pâtes, du riz, des boîtes de plats cuisinés, de petits pois, de thon, etc. Tous les produits sont fournis par la #banque_alimentaire de Touraine, qui organise des collectes tout au long de l’année et reçoit des aides de l’#Etat et de l’Union européenne.

    « On se débrouille, on mange beaucoup de pâtes »

    Ces paniers représentent un « vrai coup de pouce » pour les deux jeunes gens. Valentin, qui a pour seuls revenus 250 euros de #bourse sur critères sociaux et 160 euros d’aide personnalisée au logement (#APL), n’a plus que 60 euros pour les factures et les courses, une fois réglé le loyer de sa chambre en cité U.

    « On se débrouille, on mange beaucoup de pâtes. Et quand mes parents viennent me voir, ils me font un plein de courses », explique-t-il. En France, 73 % des étudiants reçoivent régulièrement des provisions alimentaires de leurs parents d’après l’OVE.

    Mélanie s’en sort à peine mieux, grâce à une bourse sur critères sociaux de 100 euros, une #bourse_au_mérite du même montant, 200 euros d’APL, et les 100 à 200 euros par mois qu’elle se résout à demander à ses parents, au coup par coup. Leurs études – fac de médecine pour elle, de pharmacie pour lui – ne leur laissent pas de temps pour un emploi à temps partiel à côté, hormis l’été.

    « Ça va, on vit bien, rassure Mélanie. Je préférerais me passer de ces paniers mais je ne veux pas demander plus d’argent à mes parents. C’est Valentin qui m’a convaincu que j’y avais droit, comme les autres. C’est difficile à accepter. » Ils sont les seuls à consentir à être pris en photo. Les autres étudiants rencontrés ne souhaitent pas #apparaître, même de dos, même si l’on zoome sur leurs mains. Beaucoup refusent même de parler et s’esquivent, les yeux baissés.

    Ne compter que sur ses parents

    Adel finit par accepter d’évoquer, du bout des lèvres, une situation financière « difficile ». Arrivé d’Algérie il y a trois ans pour faire ses études en France, il suit cette année un master 2 de Compétence complémentaire en informatique. Il a le statut d’« #étudiant_étranger » et n’a pas #droit à une bourse du Crous, comme de nombreux étudiants présents aux distributions.

    Dès qu’il le peut, Adel fait des inventaires de nuit dans des grands magasins pour gagner un peu d’argent, 250 euros par mois en moyenne. Il faut insister pour qu’il concède que « c’est parfois dur d’aller en cours le lendemain ».

    Tout son #salaire, ou presque, passe dans son loyer. Pour tout le reste, il ne peut compter que sur ses parents, qui lui envoient un peu d’argent de temps en temps, et sur les Halles de Rabelais. « Si je n’avais pas les paniers-repas, je serais obligé de travailler beaucoup plus », admet-il.

    Pour Karim, qui l’accompagne, cette première fois sera aussi la dernière. Non qu’il ait trop de revenus pour bénéficier des paniers. Mais cet habitué d’un « sandwich à la boulangerie le midi et d’un kebab le soir » explique, comme un enfant pris en faute, qu’il n’aime pas les légumes. Et que, loin de sa famille au Maroc, préparer ses repas dans la cuisine collective de sa cité U et manger seul dans sa chambre, il ne s’en sent tout simplement « pas capable ». Se nourrir n’est pas qu’une question d’argent.

    Affluence record pour une première distribution

    « Je suis désolée, il faudra revenir la prochaine fois », annonce à contrecœur une bénévole à la quinzaine d’étudiants qui attendaient de s’inscrire, alors que la distribution n’est commencée que depuis une heure à peine. Ils se lèvent et quittent la salle sans un mot. « On n’a jamais vu autant d’étudiants à la première distribution de l’année, glisse Killian Couprie, vice-président de l’association. Nous avions prévu une trentaine de bénéficiaires, nous avons déjà commencé à rationner pour servir plus d’étudiants. »

    Depuis sa création en 2009, l’association est habituée aux grands écarts de fréquentation : il lui arrive de recevoir plus de cent étudiants à la fois, ou « presque personne, comme pendant les partiels par exemple. Je ne sais pas comment ils font, ils ne mangent plus ? » demande Jacques, bénévole de longue date, un peu désabusé.

    Anissa (son prénom a été modifié) s’excuse pour son amie, qui ne veut pas parler et s’esquive en bredouillant. « Il faut la comprendre, c’est un peu honteux d’être ici. Moi ça va, je n’ai pas besoin d’aide, mon oncle m’envoie de l’argent. » 400 euros par mois dans la colonne « revenus » de son tableau Excel, qu’elle tient à jour minutieusement.

    Dans la colonne « dépenses », elle énumère de mémoire « 223 euros de loyer, 28 euros de bus, 20 euros de téléphone, 7 euros d’assurance habitation… » à la façon de ceux habitués à tout #compter. « Pour le moment, j’essaie de m’en sortir seule, mes parents n’aimeraient pas trop que je demande de l’aide. »

    Surprise par nos questions, elle finit par demander : « Mais ce n’est pas beaucoup, en France, 400 euros ? » La jeune femme algérienne, étudiante en master 1 en agrosciences, ouvre des yeux ronds en apprenant que le seuil de pauvreté est d’environ 1 000 euros par mois, avant de relativiser : « Je me débrouille très bien pour l’instant, je mange trois fois par jour. Je préfère ne pas trop sortir avec mes amies parce que ce n’est pas mon argent. Quand j’aurai trouvé un job, ce sera plus facile. Je déposerai des CV après mes partiels. Je dois absolument réussir mes études, sinon, tout ça, c’est pour rien. »

    « On préférerait qu’il n’y ait personne »

    « Quand on n’a pas les parents derrière, c’est impossible de faire des études, lâche Halima Mounir, présidente de l’association. J’ai la chance que mes parents puissent m’aider, sinon je ne vois pas comment je ferais. » Sa deuxième année de licence de biologie lui laisse du temps pour « aider les étudiants comme moi et servir à quelque chose ». Ce qui ne l’empêche pas de travailler le week-end comme animatrice pour enfants, « juste pour le plaisir ».

    #pauvreté #honte #assistance

  • Antoine Bozio, Gabrielle Fack, Julien Grenet (dir.), Les allocations logement, comment les réformer ? un note de lecture sur un ouvrage qui proposait une réforme qui n’a pas été retenue
    http://lectures.revues.org/19452

    Les #allocations_logement sont une composante essentielle des #politiques_sociales en France, puisqu’elles représentent, en volume, la principale prestation versée aux ménages modestes . Leur visibilité dans le débat public ne correspond pas à cette place, ce qui est souvent le cas en matière de logement. Les controverses qu’elles suscitent portent fréquemment sur des aspects ciblés comme le #logement #étudiant. Ce petit ouvrage (94 pages), issu d’un programme scientifique du Cepremap, s’intéresse à la question récurrente de la #réforme de ces allocations en offrant à la fois un état des lieux et une proposition de refonte visant à unifier les prestations sociales versées aux plus modestes : les allocations logement, le revenu de solidarité active (RSA) et la prime pour l’emploi (PPE) . Écrit par des économistes travaillant sur les politiques publiques plus que par des spécialistes du logement (à l’exception de Gabrielle Fack), il présente l’intérêt de relier la critique des politiques du logement à une réforme plus large des politiques sociales. Il fait écho à une littérature, pour partie académique et pour partie institutionnelle ou à visée opérationnelle, sur la réforme du « #système_socio_fiscal » français, au sein de laquelle on peut citer les travaux d’Alain Trannoy et Étienne Wasmer au conseil d’analyse économique.

    Instaurées en 1948 pour éviter que les ménages les plus modestes soient pénalisés par la hausse des loyers, les allocations logement sont restées secondaires dans les politiques du logement jusqu’au #plan_Barre de 1977 qui met notamment en place les #APL (aides personnalisées au logement). Dans un contexte de montée des critiques adressées au #logement_social, aux grands ensembles, et aux aides publiques aux constructeurs (les « #aides_à_la_pierre  ») il s’agit de faire bénéficier directement les ménages des prestations logement afin de desserrer les contraintes auxquelles ils font face sur le marché résidentiel. Progressivement, ces « aides à la personne » ont vu leur importance grandir. Elles sont versées à 6 millions et représentent environ la moitié des dépenses de la politique du logement (20 milliards d’euros par an sur 41, le reste se répartissant entre 6 milliards pour les aides à la construction et 15 milliards en avantages fiscaux destinés à favoriser la construction et la réhabilitation). Le coût de ces aides comparé à la persistance de difficultés d’accès au logement et du fait que les locataires de logements privé aient vu le poids du logement dans leur budget s’accroître fortement, justifient aux yeux des auteurs un examen critique.

    Ils soulignent pourtant leur #caractère_redistributif : 70 % des ménages appartenant au premier décile de revenu perçoivent des aides au logement (et moins de 10 % à partir du 6e décile). Les allocations logement sont plus importantes, en volume, que les deux autres aides considérées dans le texte, RSA et PPE (représentant respectivement 0,8 % 0,4 % et 0,1 % du PIB) . Elles se révèlent moins stigmatisantes [sic] que le RSA, et moins touchées par le problème du #non_recours. Elles assurent également une certaine redistribution horizontale entre zones géographiques (car les aides sont plus élevées dans la région parisienne, où les loyers sont également plus hauts). Leur complexité est réelle, parce qu’il existe plusieurs prestations différentes, mais surtout à cause du calcul du barème. Les quelques pages consacrées à ce point, quoique techniques, sont d’ailleurs très claires et utiles même aux spécialistes, confirmant bien que pour la majorité des bénéficiaires le montant de l’aide est déconnecté de celui du loyer et s’apparente « à une prestation sociale comme une autre », qui décroit en fonction du #revenu. En dépit de cette complexité, elles constituent l’un des piliers des politiques sociales en France.

    Les trois principales critiques adressées par les auteurs à ce système ne portent toutefois pas sur cette complexité. Les deux premières sont assez classiques dans l’analyse économique des politiques publiques. Il s’agit d’abord d’interroger la pertinence d’une aide affectée, qui peut relever d’un certain paternalisme (dicter aux ménages pauvres les « bonnes » dépenses) et induire des distorsions en favorisant la consommation de certains biens et services (en l’occurrence le logement). La seconde critique porte sur les effets négatifs en matière de reprise d’#emploi. Les allocations logement ne sont pas ici seules en cause : c’est leur mauvaise articulation avec le RSA et la PPE qui est en cause. La « double #dégressivité » (p. 49), c’est-à-dire la baisse concomitante du RSA et des allocations logement en cas de hausse des revenus d’activité serait ainsi une désincitation à la reprise d’emploi.

    La troisième critique concerne plus spécifiquement le marché du logement. Elle est plus discutée que les précédentes et étayée par des études récentes, en France et à l’étranger. Elle porte sur l’#effet_inflationniste des aides, c’est-à-dire sur le fait que le montant des allocations est en grande partie absorbé par l’élévation du niveau des loyers, de telle sorte qu’elles bénéficient in fine aux propriétaires. C’est le point clé de l’argumentaire développé dans cet ouvrage. Les travaux cités convergent pour montrer que cet effet existe et qu’il est important, un euro d’aide versé se traduisant par une hausse de loyer allant de 60 à 78 centimes (selon les travaux et les contextes étudiés). Plusieurs raisons sont examinées : la surconsommation [sic] de logement est invoquée (les aides incitent à augmenter les dépenses des ménages dans le logement et, l’offre étant peu élastique, ce surcroit se traduit par une hausse des prix), mais elle ne représente qu’une explication partielle. Le fait que les propriétaires bailleurs puissent aisément identifier les bénéficiaires (tout particulièrement dans certains cas comme celui des étudiants) et le montant des aides semble jouer un rôle déterminant dans la captation de celles-ci. Bien que convaincante l’argumentation laisse quelques points en suspens : le fait que cette hausse des prix correspond en partie à une amélioration de la qualité du logement des ménages modestes, l’ampleur exacte de la captation par les propriétaires, et surtout la part prise par cet effet inflationniste dans la hausse plus générale des loyers et des prix du logement (et donc de l’effet potentiellement désinflationniste qu’aurait l’abandon des allocations logement). Ce thème appelle donc d’autres travaux.

    Tirant les enseignements de ces différentes analyses, les auteurs en viennent ensuite à ce qui constitue l’objectif de l’ouvrage, la proposition d’une réforme visant à fusionner aides au logement, RSA et PPE en une prestation unique, non affectée, qui permettrait d’éviter ou de réduire les effets négatifs pointés ci-dessus. Son montant varierait proportionnellement au revenu, de façon à éviter les seuils et les effets d’étiquetage qui lui sont associés. Le texte s’attache à décrire les modalités de cette prestation, et raisonnant à budget égal, à déterminer qui en seraient les « gagnants » et les « perdants ». Parmi les premiers figurent ceux qui sont actuellement mal pris en compte par le RSA (les plus jeunes) ou par les aides au logement (les propriétaires les plus modestes), tandis que les seconds se compteraient parmi ceux qui cumulent les deux (notamment des ménages sans autre ressource). Néanmoins, la redistribution opérée par ces aides serait globalement comparable à celle que l’on observe actuellement. On note ici le souci des auteurs de contribuer au débat public en apportant les éléments les plus précis et en se souciant de la faisabilité et du caractère réaliste de leur proposition. Ils soulignent d’ailleurs que l ’idée d’intégrer ces aides à l’impôt sur le revenu a été écartée car cela supposait une réforme préalable de cet impôt .

    Clair et concis, l’ouvrage sert efficacement la thèse des auteurs et constitue une contribution notable et bien étayée au débat sur la réforme du système social et fiscal français. Centré sur la question des allocations logement, il laisse volontairement de côté les autres aspects de la politique du logement ce qui peut laisser sur sa faim le lecteur intéressé par ces questions. Si ce choix s’explique par l’objet même de l’ouvrage, qui est de défendre une proposition de réforme, notons que ce parti pris laisse sans réponse la question des conséquences sur le marché du logement de l’abandon des allocations logement.

    voir les perdants de la réforme de l’APL
    http://seenthis.net/messages/425811

  • Les perdants de la réforme des APL
    http://www.toutsurlimmobilier.fr/les-perdants-de-la-reforme-des-apl.html

    L’Assemblée nationale a voté mercredi 4 novembre 2015 en première lecture la réforme des aides au logement préparée par le gouvernement dans le cadre du projet de Budget pour 2016. Certains allocataires vont en faire les frais alors que d’autres, dont les étudiants, sont préservés. Décryptage.
     

    Qui va payer la réforme des aides au logement ? Le vote en première lecture du volet Logement du projet de loi de finances pour 2016 (PLF 2016) mercredi 4 novembre 2015 par l’Assemblée nationale apporte des éléments de réponse à cette question sensible. Certains profils d’allocataires risquent en effet de voir leurs aides diminuer, voire disparaître. D’autres en revanche s’en tirent à bien meilleur compte...

    QUI EST PERDANT ?

    Les propriétaires d’un petit patrimoine (30.000 euros et plus)
    Le patrimoine des bénéficiaires va être intégré dans le calcul des aides au logement, à l’instar de ce qui existe déjà pour le revenu de solidarité active (RSA). Un seuil de 30.000 euros a ainsi été fixé, à partir duquel le patrimoine sera intégré en partie aux revenus. Une limite bien inférieure à celle proposée par les députés (75.000 euros). Selon les élus, 10% des allocataires vont être impactés, soit environ 650.000 foyers.

    Ce n’est toutefois pas l’intégralité du patrimoine qui va être prise en compte. Selon le député PS de Paris #Christophe_Caresche, seulement « 3% du patrimoine (...) serait intégré à l’assiette des revenus. Donc en réalité, l’impact serait limité » . Pour autant, cette augmentation des revenus retenus pour le calcul des aides devrait aboutir mécaniquement à une diminution du montant versé.

    Les Parisiens et les locataires qui paient un loyer élevé
    Si vous payez un loyer très élevé, votre allocation va peut-être bientôt baisser. La réforme fixe en effet des limites au-delà desquelles le montant de l’aide au logement diminuera. « Il est probable que nombre des ménages assumant une charge aussi élevée par rapport aux revenus qu’ils déclarent bénéficient de ressources plus larges qui, si elles étaient prises en compte, diminueraient le montant de l’aide qui leur est versée. La #dégressivité_de_l'allocation contribuera à corriger ce décalage » , justifie l’exposé des motifs de l’amendement porté par Christophe Caresche instaurant cette nouveauté.

    Concrètement, un célibataire parisien ou francilien qui paie un #loyer supérieur à 732 euros verra son allocation logement baisser. Pour un couple sans enfant, le montant à ne pas dépasser se situe à 883 euros. « Ce sont des montants de loyer excessivement réduits par rapport à la réalité du marché. Si vous retenez ce seuil pour Paris, nombreux sont les ménages qui verront leurs APL baisser » , a dénoncé le député PS de Seine-Saint-Denis Daniel Goldberg. Une location parisienne se négocie en effet à 24,8 euros du mètre carré en moyenne selon l’observatoire Clameur* : à un tel prix, le locataire d’un 30 mètre carré (744 euros par mois) verrait alors son aide au logement diminuer.

    Dans les grandes agglomérations (plus de 100.000 habitants) et en Corse, les limites à ne pas excéder se fixent respectivement à 638 et 781 euros. Partout ailleurs, elles se situent à 598 et 725 euros.

    Les enfants dont les parents paient l’ISF
    Cette mesure symbolique devrait concerner peu de monde mais corrige une aberration. Les jeunes dont les parents s’acquittent de l’impôt de solidarité sur la fortune ne toucheront plus d’aide au logement, une restriction qui s’applique aussi bien à l’aide personnalisée au logement (APL) qu’aux allocations de logement sociale et familiale (ALS et ALF).

    comme dit par
    http://seenthis.net/messages/425289
    c’est sur cet amendement uniquement que la presse titre aujourd’hui, bien entendu, car c’est un joli appât à plèbe stupide qui laisse entendre, et ça a été clairement dit lors des débats, qu’on fait UN PEU DE JUSTICE SOCIALE.
    cet amendement est non recevable évidemment et va péter au conseil constitutionnel dans pas deux jours, tout simplement parce qu’il crée une exception de prise en compte du foyer fiscal de rattachement pour les fils de familles imposées à l’ISF, quand aucun autre étudiant rattaché au foyer fiscal parental ne voit ce paramètre pris en compte.

    QUI EST PRÉSERVÉ ?

    Les étudiants [sauf dans les deux cas précédemment relevés, le seuil de loyer va ci jouer fortement, ndc]

    Le scénario était connu à l’avance. En commission, les députés avaient adopté un amendement afin de prendre en considération les ressources des parents ainsi que l’éloignement du domicile familial pour l’attribution des allocations aux étudiants non boursiers. L’idée étant de ne plus verser d’aides au logement à un jeune issu d’un foyer aisé et/ou vivant dans la même agglomération que ses parents.

    Comme annoncé par l’exécutif avant le vote en séance publique, l’Assemblée nationale a finalement abandonné cette disposition, afin de préserver l’universalité des allocations logement. « Cet amendement aurait [eu] pour conséquence de baisser le montant de l’aide perçue par une part importante des étudiants non boursiers – environ 495.000 étudiants », a indiqué la ministre du Logement Sylvia Pinel lors du vote en séance publique.

    Les salariés précaires de moins de 25 ans

    Initialement, la réforme portée par le gouvernement prévoyait de supprimer une dérogation au calcul des #APL favorable aux salariés de moins de 25 ans en contrat à durée déterminée (CDD). Celle-ci leur permet « de continuer à bénéficier d’une APL calculée sur la base de leurs revenus de l’année N-2, souvent proches de 0 ».

    « Autant cette mesure nous paraît juste lorsqu’elle concerne les allocataires bénéficiant d’un contrat à durée indéterminée (CDI), autant nous considérons que la dérogation pourrait être maintenue pour ceux dont la situation professionnelle est plus incertaine », a expliqué Daniel Goldberg devant l’Hémicycle. Les élus du Palais Bourbon ont donc retoqué cette mesure afin de protéger les jeunes salariés en CDD. En revanche, le gouvernement pourra supprimer par décret la dérogation pour les salariés de moins de 25 ans en CDI, cette disposition ne relevant pas du pouvoir législatif.

    *Statistiques arrêtées en août 2015

    #revenu_théorique

    Pour mémoire, une analyse située

    point APL vite fait

    à l’amendement sur la prise en compte du patrimoine à partir de 75000 euros
    le gouvernement a avisé qu’il rejetterait l’amendement sauf à rédiger un sous amendement établissant la prise en compte du patrimoine à partir de 30000 euros...
    sous amendement et amendement adoptés.

    dans les faits : à partir d’un patrimoine (immo/épargne) de 30000 euros, le barème applicable au RSA sera appliqué, c’est à dire une entrée de 3% dudit patrimoine dans l’assiette annuelle
    (alors que ça nous rapporte jamais 3% mais bon passons ils s’en foutent le but de cette réforme n’est pas de prendre en compte les gens mais de convaincre bruxelles qu’on fait assez chier nos pauvres à son goût)
    traduction : tu prends 3% de ton patrimoine et tu enlèves ça de ton droit à APL actuel

    où c’est immonde ? pour les Rsastes, pardi ! leur Rsa est déjà amputé du patrimoine ! une amputation de l’APL en prime sur la même base est une ure et simple double peine !
    moyens de contrer : conseil constitutionnel. je sais pas quelle asso/groupement a les moyens de tenter ça mais sanctionner financièrement DEUX FOIS une même personne sur un patrimoine pour chacune de ses ressources n’est pas conforme à la constitution ça revient à une double imposition, ça c’est sûr et certain. bien entendu (j’ai suivi le vote en live, je me suis imposé ça, oui) AUCUN député présent (ils étaient pas 15...)n’a évoqué ce point. Evidemment.

    autre écueil : au décret d’application il est tout à fait probable (voire certain) que d’autres plafond seront évoqués. si à 30KE on retient 3% dans l’assiette annuelle, rien n’empêche qu’à 50KE ce soit 7% et qu’à 100KE ce soit 10% par exemple. là dessus notre défense est pour le moment NULLE, les intéressés par notre sort sont au nombre de ZERO.

    étude de cas pour calmer les idiots : 100KE ça te paraît une grosse somme ? imagine que tu aies eu un accident de bagnole que tu sois devenu handicapé des 4 membres (pour faire simple je prends un handicap physique, que les familles de handis mentaux me pardonnent, vous savez qu’ils pigent que ça en première instance, hein) et que le responsable ait été condamné à cette somme en dommages et intérêts à ton égard. et bien c’est un capital et ça ne suffira malgré tout pas à réaménager ton logement, acheter un fauteuil de compète pour pas te pécho 12 escarres par jour et un véhicule où ton fauteuil passe. si tu me crois pas vas vite checker les tarifs de ces choses là et leur prise en charge par la sécu/les assureurs avant de l’ouvrir et de risquer que je t’insulte. bisous.

    sur l’amendement plafond de loyer.
    le gouvernement a émis la même réserve que ci dessus et fait passer de la même manière un sous amendement établissant le plafond de loyer à 2.5 fois le loyer référence.
    un député a émis un doute quant à une potentielle réaction du marché parisien (et autres grandes agglomérations, zone de tension 1 pour la CAF), il lui a été répondu qu’on pourrait corriger le tir au décret d’application au besoin.
    amendement ET sous amendement posant la base de travail à 2.5x le loyer de référence adoptés.

    dans les faits : si ton loyer est > 250% loyer de référence caf (APL max, quoi), ton APL sera diminuée, de combien on sait pas, CF décret d’application à venir (allô la défense ? y’a quelqu’un ?)

    où c’est immonde : 250% du loyer référence c’est PAS ASSEZ pour plein de gens INDEPENDEMMENT de la zone de résidence, CAR depuis la loi Boutin de 2009 les locataires réputés insolvables (pas de cdi, pas 3 fois le loyer hors charges de revenus fixes) n’ont plus accès au marché « licite » de la location et ne peuvent plus espérer se loger que par le marché dit « direct », de propriétaire à locataire sans intermédiaire agence ou assureur anti loyers impayés, ce qui les expose à tous les abus imaginables le premier étant un loyer PLUS CHER QUE LA MOYENNE DU SECTEUR.
    (rappel : bien avant la loi Boutin les étrangers en situation irrégulière étaient déjà soumis à ce régime bananier des proprios, il se trouve juste que tout le monde s’en tapait, de la même manière que tout le monde se tape maintenant que ça soit fait aux pauvres....jusqu’au jour où ce sera pour vos gueules aussi et là il sera trop tard) (je dis ça JUSTE pour vous culpabiliser, OUI, et aussi pour vous faire la PEUR qui doit vous être faite, toutafé, j’assume) (bonus : si c’est pas vous ce sera vos gosses) (de rien)

    autre écueil : Le bémol du gouvernement qui nous dit qu’on pourra rectifier le tir au besoin sur le décret d’application de ces amendements est une catastrophe pour la zone 3 de la CAF car : si on monte le barème à 280% par exemple (amendement principal, donc plafond attendu) pour la zone 1, aka les grandes agglomérations, alors la PERTE D ECONOMIES AFFERENTE DEVRA ETRE REPERCUTEE et elle le sera FORCEMENT sur la zone 3, aka la rase campagne, là où sont les plus pauvres d’entre les pauvres, exilés, rejetés, et surtout PAS DEFENDUS, par personne, qui risque de se manger un plafond de loyer à 200% du loyer de référence pour compenser, ce qui ne dérangera personne, 80% de la plèbe française étant en ville.
    J’en appelle ici à la vigilance du seul collectif de cambrousse que je connaisse aka le collectif RSA ARIEGE. Entendez moi silvouplé vous serez seuls nous n’avons environ RIEN dans les autres départements ruraux.

    étude de cas sur ce point : lisez CQFD Journal de ce mois ci. (pardon mais flemme de tout re rédiger et manque de temps, dîner à faire toussa) (chez les pauvres tu sais on épluche beaucoup et ça prend un temps infini)

    pour terminer je vous laisse rire du LOL de ce vote :
    avant de parler de l’amendement sur les étudiants reliés à un foyer fiscal parental imposable à l’ISF les députés ont demandé (et obtenu) une suspension de séance de 5 minutes.
    quand ils sont revenus l’amendement proposant l’éviction de toute allocation logement d’un étudiant issu d’un foyer fiscal ISF avait occupé (lol) toute leur pause et a été présenté.
    c’est sur cet amendement uniquement que la presse titre aujourd’hui, bien entendu, car c’est un joli appât à plèbe stupide qui laisse entendre, et ça a été clairement dit lors des débats, qu’on fait UN PEU DE JUSTICE SOCIALE.
    cet amendement est non recevable évidemment et va péter au conseil constitutionnel dans pas deux jours, tout simplement parce qu’il crée une exception de prise en compte du foyer fiscal de rattachement pour les fils de familles imposées à l’ISF, quand aucun autre étudiant rattaché au foyer fiscal parental ne voit ce paramètre pris en compte. si ils ont demandé une suspension de séance c’était pour en parler et se mettre d’accord sur le fait de le voter (et comble du lol en revenant de pause ils l’ont dit^^) EN SACHANT qu’il ne va pas passer les barrières constitutionnelles MAIS il aura permis entre temps d’attirer l’attention de la plèbe et des journalistes (stupides parmi les stupides si tu veux mon avis) sur les pauvres petits enfants riches, ce qui évite qu’on s’intéresse à ce qui est fait pendant ce temps là aux VRAIS PAUVRES.

    voilà.
    c’est tout ce que j’ai à dire à propos de ça.
    FOREST GUMP

    « Afin de privilégier les ménages les plus modestes » et autres intox du #gouvernement et des média sur la réforme de l’APL
    http://seenthis.net/messages/425061

    Palme de l’#intox à Libération
    http://seenthis.net/messages/424735

    Déjà, les #expulsions sont en hausse constante
    http://seenthis.net/messages/423725

    Maîtriser les #dépenses, qui sera touché, selon Le Monde
    http://seenthis.net/messages/419506

    #précarisation #APL

  • On prend la critique
    Ça brûle ! Les infos de la rédaction par l’équipe de CQFD .
    http://cqfd-journal.org/On-prend-la-critique

    Quand c’est fini, on recommence… Un dossier de 24 pages, dont douze de reportage dans l’Espagne en mouvements. Je ne sais pas vous, mais par ici, on commence à y prendre goût. À tel point que l’on va se risquer à continuer. À prévoir, donc, pour la rentrée 2016, une nouvelle pagination – encore à définir – de notre cher canard. Parce que plus de pages, plus de reportages, ça donne une belle effervescence  : de joyeux retours, des tonnerres d’applaudissements, mais aussi quelques critiques et une page Facebook hackée. Et toute cette agitation, ça nous donne grave la niaque. Alors on a refait une page FaceB(ouh  !). On salue les personnes ayant pris le temps de nous faire des retours sur le supplément Syrie, qu’ils soient positifs ou négatifs. La critique ? On prend ! On prend, même celle nous traitant de « trouducs de nazis impérialistes » – bien qu’un chouïa exagérée. On prend le complément bibliographique des Éditions Antisociales soulignant l’absence, dans notre dossier, « du court testament politique d’Omar Aziz », Sous le feu des snipers, la révolution de la vie quotidienne – Programme des comités locaux de coordination de Syrie, disponible en téléchargement sur leur site.

    On prend également, le tag sur notre local  : sans doute en réponse au « Sur les murs » du n° 135 où nous reproduisions un graffiti – dont nous ne sommes pas les auteurs – « Protégez un pissenlit, mangez les vegans ! », des anonymes ont contre-attaqué par un « Sauvez du PQ, torchez-vous avec CQFD  ! » (signé Animal Liberation). De bonne guerre ? Toutefois, pour avoir essayé alors que, dans la dèche, nous n’avions plus de papier toilette, c’est une pratique que nous ne conseillons qu’en dernier recours.

  • APL : les députés veulent atténuer l’ampleur de la réforme, Actualité/Actu Immobilier
    http://argent.boursier.com/immobilier/actualites/apl-les-deputes-veulent-attenuer-lampleur-de-la-reforme-2832.html

    185 millions d’euros en 2016 et 274 millions d’euros en 2017. A première vue, l’impact de la #réforme_des_APL souhaitée par le gouvernement sera limité d’un point de vue budgétaire. En présentant ses projets, il y a un mois, l’exécutif a d’ailleurs pris soin de présenter l’ensemble comme un simple aménagement afin d’assurer « une plus grande #équité entre les bénéficiaires ».

    Reste que pour les députés qui ont déjà examiné l’article en question en commissions, ces mesures risquent d’avoir des conséquences néfastes sur certains #allocataires. Ainsi, plusieurs amendements ont été adoptés pour atténuer l’effet des mesures envisagées.

    La #dégressivité des #loyers

    Parmi les mesures envisagées, le gouvernement veut que les aides deviennent dégressives en cas de gros loyers. S’il est prévu de fixer le seuil par décret, l’étude d’impact met déjà en avant un niveau correspond à 2 fois le loyer plafond. Or, certains parlementaires jugent que dans les zones tendues, comme à Paris, ce niveau est rapidement atteint. Il correspond par exemple à 586 euros pour une personne seule.

    La commission des Finances a donc validé un amendement qui prévoit que le seuil à partir duquel l’aide devient dégressive ne peut être inférieur à 2,8 fois le loyer plafond. A Paris, cela donnerait donc 820 euros environ pour une personne seule.

    Les travailleurs de moins de 25 ans

    Faut-il ou non donner un coup de pouce aux jeunes travailleurs ? Actuellement, les moins de 25 ans ayant un contrat de travail autre qu’un CDI bénéficient d’un avantage : leurs ressources sont minorées dans le calcul de leur aide au logement. Ainsi, ils peuvent percevoir une aide accrue.

    Le gouvernement souhaite supprimer cette faveur [qui pallie pourtant fort mal l’absence d’accès au RSA]. Néanmoins, plusieurs députés ont proposé en commissions (finances et affaires économiques) de laisser les choses en l’état, afin de ne pas pénaliser un public souvent fragile, notamment lorsque l’entrée dans la vie active se fait via des #CDD.

    La prise en compte du patrimoine

    Le dernier grand axe de réforme concerne la prise en compte du #patrimoine (et plus seulement des #revenus) dans le calcul de l’aide. Là aussi, les modalités devront être définies par décret. Mais l’étude d’impact souligne déjà que la mesure « concernera principalement les 10% d’allocataires qui ont un patrimoine supérieur à 30.000 euros ». [par ex, comme le souligne https://twitter.com/feeskellepeut "30000 de patrimoine ça veut dire que les nanas divorcées qui ont la moitié de la vente de la maison du couple après remboursement bank..."]

    Pour la commission des affaires économiques, le coup de rabot risque d’être trop important. Elle a adopté un amendement qui préconise de ne prendre en compte le patrimoine que lorsqu’il dépasse 75.000 euros. Ce qui toucherait 4% des allocataires.

    Les débats à venir

    Bien entendu, il ne s’agit là que de propositions préliminaires. C’est le vote en séance qui déterminera le cadre définitif du texte. On peut donc s’attendre à ce que les mesures envisagées soient à nouveau retouchées par les députés. Ces derniers pourraient aussi décider de regarder au-delà de ce que propose le gouvernement.

    Un amendement adopté en commission des affaires économiques suggère par exemple de regarder également les ressources des parents des étudiants, afin de tenir compte des transferts familiaux des étudiants les plus aisés. Cela pourrait passer par la création d’un nouveau barème mêlant ressources des parents et éloignement géographique de l’étudiant.

    APL : LE DISCOURS AMBIGU DU GOUVERNEMENT
    http://argent.boursier.com/immobilier/actualites/apl-le-discours-ambigu-du-gouvernement-2845.html

    Il ne soutiendra pas certains amendements controversés proposés par les députés concernant les étudiants. Mais cela ne signifie pas qu’il abandonne tous ses projets de réforme

    La réforme des aides au logement
    http://www.humanite.fr/la-reforme-des-aides-au-logement-met-la-jeunesse-en-peril-588754

    En attendant, trois autres coups de rabot sur les #APL risquent d’être actés ce mercredi à l’Assemblée. Tout d’abord, l’exécutif souhaite prendre en compte le patrimoine des allocataires dans le calcul de cette prestation, sans préciser lequel… Les familles modestes ayant hérité d’une maison familiale seront-elles obligatoirement privées d’APL ? Quid, aussi, des employés qui ont péniblement constitué un peu d’épargne sur un Livret A ? Un décret précisera ce point, encore très flou.

    Une mesure dénoncée par 
le député PCF André Chassaigne

    Le deuxième coup de lame vise à instaurer un plafond de loyer au-delà duquel le montant de l’allocation serait dégressif. Une mesure dénoncée par le député ­communiste André Chassaigne en ­commission. «  Cela risque d’affecter des locataires du secteur privé qui, malgré de modestes ressources, payent un loyer cher pour de petits logements.  » Et pénaliser ainsi «  les mal-logés, les jeunes, qui affichent souvent un taux d’effort budgétaire proche des 50 %  ».

    Enfin, les salariés de moins de 25 ans verraient leurs APL calculées en fonction de leurs revenus de la seule année en cours et non plus des deux années précédentes. «  Cette dérogation permettait, jusqu’ici, de solvabiliser des jeunes et de favoriser leur accès à l’autonomie  », insiste Sylvie Reysset, présidente de l’Union nationale pour le logement autonome des jeunes (Uncllaj) de Paris. Résultat : un jeune embauché avec un revenu légèrement supérieur au Smic perdrait immédiatement tout le bénéfice de l’aide. Or ce public n’a souvent accès qu’au logement locatif privé, le plus cher, avec d’importants frais liés à l’installation (caution, meubles…). Et Sylvie Reysset de prévenir : cette réforme du mode de calcul mettrait à mal «  l’accès au logement, déjà complexe pour ces jeunes touchés par la #précarité de l’emploi  ». François Hollande, qui avait fait de la jeunesse une priorité, est prévenu.

    HLM, les perdants du budget. Le 24 septembre, au congrès de l’Union sociale pour l’habitat, François Hollande avait assuré que l’État resterait 
 «  un financier direct du #logement_social  » 
et promis qu’il verserait «  250 millions  » 
de crédits de paiement dans le nouveau Fonds national d’aide à la pierre (Fnap), destiné à financer la construction HLM. 
Las, dans le projet de loi de finances 2016, seuls 100 millions ont été affectés par 
l’État à ce Fnap, contre 270  millions pour 
les bailleurs sociaux (et donc les locataires eux-mêmes)… Un désengagement de l’État assurément. D’autant plus inquiétant 
que l’article 56 précise, en plus, que 
cette participation de l’État au financement du Fnap est finalement «  optionnelle »...

  • René Girard, le philosophe chrétiens auteur de la théorie du bouc émissaire est mort.

    Sa théorie était une proposition d’explication d’origine de la culture (qui tout le monde l’admet, est aussi une explication du christianisme), partant de l’idée qu’une victime innocente est « choisie » (à travers divers stratagème, mais pensez juste a ce qui se passe dans une partie du jeu de carte ’loup garou’) puis sacrifié (symboliquement ou non), et que c’est sur cette base, que se fonderai ensuite une culture.

    Le livre le plus accessible pour aborder sa pensée est probablement le recueil d’entretiens « les origines de la culture ».

    • lien avec #guerre_aux_pauvres, boucs émissaires modernes qualifiés de surnuméraires, qui viennent de se bouffer la réforme #apl dans l’indifférence générale du monde militant.
      EDIT

      partout et toujours, lorsque les hommes ne peuvent pas ou n’osent pas s’en prendre à l’objet qui motive leur colère, ils se cherchent inconsciemment des substituts, et le plus souvent ils en trouvent

      l’#invisibilisation est une forme de violence aussi, une des pires car elle se fait sans bruit, en négatif.

    • Le #désir, c’est le mal. Péché de luxure, péché d’envie, de lucre, partout, partout, et joie nulle part, sauf celle de dominer, ne serait-ce que imaginairement. Et tout continue jusqu’au jugement dernier.

      À cette omni-explicative théorie de et par la rivalité #mimétique, on pourra préférer les recherches, qui ont considéré l’#imitation comme processus créateur

      De ce fait, le collectif comme réalité structurée ne saurait être compris comme une entité subsistante, et son existence se confond avec le processus de structuration des parts de nature préindividuelle qui portent la vie affective des sujets. Mais la vie intime ne peut pas se révéler d’emblée commune sans que le collectif y gagne une dimension moléculaire. Et le transindividuel ne nomme en somme que cela : une zone impersonnelle des sujets qui est simultanément une dimension moléculaire ou intime du collectif même.

      Cette tentative pour penser la constitution du collectif à un niveau moléculaire, c’est-à-dire aussi bien infra-individuel qu’infra-social, rapproche #Simondon de #Tarde, qui désubstantialise pour sa part l’approche des phénomènes sociaux en les décrivant comme des #processus_d’imitation. Car ce que l’on imite, selon Tarde, ce ne sont jamais les individus, mais des flux qui traversent les individus, et qui sont toujours de croyance et de désir. De ce point de vue, même l’invention relève de l’imitation de flux qui se trouvent conjoints d’une manière nouvelle dans l’inventeur (et pas, à proprement parler, par lui, comme s’il en était l’auteur). On peut donc dire qu’une invention est toujours « un croisement heureux, dans un cerveau intelligent, d’un courant d’imitation, soit avec un autre courant d’imitation qui le renforce, soit avec une perception extérieure intense, qui fait paraître sous un jour imprévu une idée reçue » . D’où l’importance qu’accorde Tarde aux phénomènes de « suggestion à distance » et de « contagion » , qui définissent selon lui le mode sur lequel des esprits peuvent s’influencer à distance du seul fait d’avoir connaissance de l’existence d’autres esprits simultanément en contact avec les mêmes idées (comme c’est le cas, exemplairement, du public des lecteurs d’un même journal, et plus encore aujourd’hui du public des spectateurs de la télévision). On trouve chez Simondon un intérêt voisin pour les phénomènes de propagation affective par lesquels s’accomplissent, au sein du champ social considéré comme un champ métastable, des prises de forme imprévisibles, telle la propagation de la Grande Peur, susceptible à ses yeux d’être expliquée par une « théorie énergétique de la prise de forme dans un champ métastable » (IPC, note 18 p. 69).

      La théorie de l’#invention chez Tarde, aussi bien que la description simondonienne du champ social comme champ en tension où adviennent des prises de forme, proposent de concevoir l’émergence de nouveauté dans la société sans recourir à la figure de l’homme d’exception, génie politique capable de « donner forme » à la vie sociale. En effet, d’une manière proche de celle par laquelle l’invention naît chez Tarde de la conjonction de flux d’imitation et d’une série de petites différences qui finissent par produire de la nouveauté, on voit s’esquisser chez Simondon une énergétique sociale telle que « le hasard peut produire l’équivalent du #germe_structural » qui amorce une #transformation_du_champ_social. Car toute transformation est produite « soit par le fait qu’une idée tombe d’ailleurs — et immédiatement advient une structure qui passe partout, — soit peut-être par une rencontre fortuite » (IPC, p. 63). Une telle « énergétique humaine », qui s’intéresse aux potentiels dont l’écart jette la société dans un état métastable, est selon Simondon indispensable pour compléter le point de vue d’une « morphologie » sociale qui ne s’intéresserait qu’aux structures stables des groupes sociaux. Ainsi, si l’on peut dire que le collectif est en un sens déjà dans les sujets, c’est d’un point de vue « énergétique », sur le mode de potentiels susceptibles de conduire une individuation du champ social ; c’est donc comme collectif en devenir ou comme a(d)venir du collectif, et non pas, et surtout pas, comme germe structural préformé.

      Une scolie présente dans « Simondon-Individu et collectivité. Pour une philosophie du transindividuel » (disponible en ligne),de #Muriel_Combes : Intimité du commun
      http://entre-là.net/intimite-du-commun-par-muriel-combes

    • Un retour, adjacent, sur la notion de rivalité mimétique ou toute relation devrait être façonnée et lue à l’aune de la représentation...

      La peinture sera elle-même travaillée - exemplairement dans la pensée de Malevitch- par la volonté de ne plus renvoyer à une réalité extérieure à elle-même, de ne plus représenter. Mais ce rejet de la vocation représentative ou « mimétique » de la peinture est aussi la recherche d’une forme de présentation adéquate de la vie révolutionnaire - qui n’est telle justement que de pouvoir se soucier davantage de ce qui arrive à des surfaces colorées qu’à des personnages prisonniers de leur psychologie. Selon Rancière ce renversement de la mimesis picturale est déjà en jeu dans les analyses de Hegel. On y trouve en effet une sorte d’excès réciproque de la forme et du contenu qui annonce en réalité la dissolution de leur séparabilité.

      extrait de La révolution #sensible, #Partage de la nuit - Deux études sur Jacques Rancière, par Bernard Aspe
      http://seenthis.net/messages/417897

  • Logement, les expulsions sont en hausse constante
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/10/30/logement-les-expulsions-sont-en-hausse-constante_4800308_4355770.html

    En 2013, près de 126 000 décisions de justice ordonnant une #expulsion ont été rendues. S’il est difficile d’établir précisément le nombre de cas où l’expulsion a été réalisée in fine, on sait en revanche que dans 12 759 cas, la force publique (police ou gendarmerie) est intervenue pour expulser des personnes.
    Les décisions d’expulsion ont augmenté de 14,5 % entre 2007 et 2013. Sur dix ans, de 2002 à 2013, les contentieux locatifs « avec demande de délivrance de titre exécutoire » (d’expulsion) ont augmenté de 28 %.

    #logement
    Avec ce que prévoir la loi de finances comme réforme de l’APL, on peut prévoir une explosion du nombre d’expulsions.

  • Réforme des aides au logement : qui va être pénalisé ?
    http://www.lemonde.fr/logement/article/2015/09/30/225-millions-d-economies-sur-les-aides-au-logement-des-2016_4778147_1653445.

    Pour les acteurs de l’habitat [les proprios], le pire a été évité avec le budget de l’Etat présenté mercredi 30 septembre par le gouvernement : l’enveloppe consacrée au #logement pour 2016 s’élève à 17,7 milliards d’euros, soit à peine moins qu’en 2015 (17,9 milliards d’euros, à périmètre constant).

    Les principales économies concernent les trois types d’allocations logement (#APL, ALF et ALS). Après moult réflexions et rapports – de la Cour des comptes, de l’Inspection des finances –, ce sont finalement les propositions d’un groupe de parlementaires, piloté par François Pupponi, député PS du Val-d’Oise et maire de Sarcelles, qui ont été retenues.

    Les économies se montent à 225 millions d’euros en 2016, et à 317 millions d’euros en 2017, quand les nouvelles mesures auront pris leur plein effet. Des sommes modestes, comparées à l’énorme poste des aides au logement : celles-ci pèsent 18 milliards d’euros, dont 15,5 milliards d’euros à la charge du ministère du logement, et sont versées à 6,5 millions de bénéficiaires, dont 95 % de locataires. L’objectif est bien de maîtriser cette #dépense, qui s’alourdit de près de 400 millions d’euros chaque année.

    Quatre nouvelles mesures vont concerner les #locataires, notamment dans les modalités plus restrictives du calcul des aides au logement. Les accédants à la propriété et les étudiants sont épargnés [faux dans les deux cas].

    Le #patrimoine des allocataires pris en compte

    La première de ces mesures, assez symbolique, est d’intégrer aux ressources des bénéficiaires, donc dans le calcul de leur aide, un revenu théorique de leur patrimoine (résidence secondaire, assurance vie, dépôt sur un livret A, etc.). Le rapport Pupponi, remis en mai à Bercy, avait suggéré un taux : 3 % de la valeur de ces biens. Selon l’étude d’impact préparatoire, 10 % des allocataires détiennent en effet un patrimoine de plus de 30 000 euros, et 2 % un patrimoine de plus de 150 000 euros. Pour un célibataire percevant plus d’un demi-smic [soit un peu plus que le RSA], tout euro de revenu théorique supplémentaire se traduit par 33 centimes de baisse de l’allocation.

    L’économie attendue pour l’Etat, en année pleine, est de 133 millions d’euros, mais cette disposition étant difficile à mettre en œuvre puisqu’elle oblige les caisses d’allocations familiales chargées de calculer et verser l’aide à modifier leurs logiciels, elle n’entrera en vigueur qu’au 1er octobre 2016, réduisant l’économie attendue à 33 millions d’euros sur cet exercice.

    Réduction de l’aide pour les loyers très élevés

    La deuxième mesure concerne les locataires qui paient un loyer très élevé, soit deux fois supérieur au #loyer_plafond pris en compte dans le calcul de l’aide personnalisée au logement [situation où l’on retrouve nombre d’étudiants]. Par exemple, le loyer plafond est d’environ 400 euros par mois pour un couple en Ile-de-France : le seuil qui déclenchera la baisse s’élevera donc à 800 euros.

    Au-delà du seuil, l’allocation serait diminuée, dans l’idée de ne pas encourager les ménages à louer des appartements trop chers et d’alimenter ainsi l’inflation des loyers [pour partie attribuée à raison par diverses études à l’existence même des aides au logements qui en « solvabilisant la demande » sont en fait des aides au propriétaires, ce qui pourrait inciter à règlement les loyers plutôt qu’à diminuer le fiancent des tant droit mais bon...]. Les ménages réglant des loyers supérieurs aux plafonds sont 475 000. L’économie attendue est, en année pleine, de 123 millions d’euros, mais le nouveau mode de calcul ne prendra effet qu’au 1er juillet 2016, réduisant ce gain de moitié cette année-là.

    Les locataires de moins de 25 ans mis à contribution

    Les salariés de moins de 25 ans qui bénéficient, l’année de leur embauche, d’un calcul favorable, verront leur régime désormais aligné sur le droit commun. Cette simplification procure immédiatement 109 millions d’euros à l’Etat.

    Des allocations arrondies à la baisse

    Les petits ruisseaux font les grandes rivières : la règle d’arrondir les allocations logement à l’euro, en oubliant les centimes, permet 20 millions d’euros d’économies supplémentaires.

    #austérité #fabriquer_la_pauvreté #guerre_aux_pauvres

    • Ben c’est du patrimoine car notre ennemi c’est la finance, non ? :)
      ok @monolecte, mais mettre un seul doigt dans cette logique (appliquée par les lois Hartz en Allemagne ou, contre les chômeurs, les allocs sont fonction y compris des livrets d’épargne des enfants) c’est se faire raboter sur toute marge de manoeuvre, voire comme déjà dit ici sur des circonstances fâcheuses, comme d’hériter d’un machin qui vaut rien et qui peut coûter cher mais sera "forfaitairement une occasion de réduire l’APL ou ordinaires, comme par exemple recevoir une indemnité de licenciement.

      Le PS a été jusqu’à dire que la baisse des APL était du à la nécessité de financer le logement des réfugiés. Ils veulent pourvoir se poser en rempart contre un FN qu’ils font monter sciemment. Et surtout que tous les gueux de ce pays se battent pour les miettes (par ex que faut il prendre en compte pour réduire ou pas l’APL) sans jamais même causer du gâteau.

      Soit dit en passant l’APL a bien par ailleurs un effet inflationniste. En « finançant la demande solvable » de nombreux jeunes en formation elle garanti la rente foncière, c’est une aide aux propriétaires (y compris de taudis). Tant que ces derniers sont libres de fixer les #loyers, ce qui est pour l’essentiel le cas malgré les micro rustines foireuses annoncées urbi et orbi par le PS et les Verts.

      L’article dont un extrait suit contredit ce que je dis plus haut, mais n’envisage pas un contrôle des loyers.

      Aides au logement et loyers : l’erreur de raisonnement
      http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/12/15/aides-au-logement-et-loyers-l-erreur-de-raisonnement_4540944_3232.html

      D’abord on sait que depuis les années 1980, les aides au logement ont perdu du pouvoir d’achat. Dans les logements HLM, tous les loyers rentraient dans le plafond de l’APL lors de sa création. Aujourd’hui, la moitié des logements dépassent ce plafond. Le surplus reste à la charge des locataires.
      Et si l’effet était pris pour la cause
      Dans le secteur locatif privé, le dépassement est quasi systématique. La raison en est simple, toutes les aides personnelles ont été sous actualisées de manière permanente par les gouvernements successifs, et ont donc perdu du pouvoir d’achat.
      Comment des aides à la baisse en pouvoir d’achat peuvent-elles tirer les loyers à la hausse ? A titre de confirmation, le « Panorama social de la France 2013 » publié par l’Insee indique que le taux d’effort des locataires après aide personnelle a augmenté. L’étude de l’Insee s’appuie sur des travaux antérieurs, notamment ceux de Mme Fack.
      Cette étude est pertinente mais pour une période et un évènement précis, l’extension de l’allocation de logement aux étudiants dans les années 1980. Il est évident qu’une augmentation brutale du pouvoir d’achat des étudiants sans que l’offre ait le temps de s’adapter a conduit à une augmentation des loyers. Mais plus rien de tel ne s’est produit depuis cette date. Comparer une période et un évènement exceptionnels à une évolution de longue durée n’est pas scientifiquement acceptable.

      Parler d’événement exceptionnel à pros de l’extension de l’APL c’est ne pas tenir compte de l’encouragent à la rente foncière dont cet événement a été un des facteurs.

    • Ben oui, c’est ça. L’entre soi est l’avenir du moi-je. À Paris, par exemple, pour un « isolé », plafond fois deux = un peu moins de 600€ (hors charges). Et pour ce qui est de pousser, ça risque de pousser, à coups d’expulsions. faudrait vire avec ça, et comme tant de RSAstes l’ont fait et le font, envisager l’exil vers des coins ou le m2 est pas cher, les plus paumés possibles...

    • Des aides au logement pour les étudiants placées sous conditions de ressources ? Deux amendements remettant en cause l’accès des étudiants aux aides personnalisées au logement (APL) ont été déposés jeudi 29 octobre sur la loi de finance 2016 par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale. Ils seront revotés en séance plénière le 4 novembre.
      Pour les associations étudiantes, ces amendements, s’ils sont adoptés, pénaliseraient les classes moyennes. « Mettre les APL étudiantes sous condition de ressources, comme le système de bourses du Crous, c’est priver jusqu’à 500 000 jeunes d’une aide de 100 à 200 euros par mois, indispensable pour payer leur loyer. Cela signifie que des jeunes devront retourner vivre chez leurs parents et parfois renoncer à leurs études », défend l’Une,...

      http://www.lemonde.fr/campus/article/2015/10/30/faut-il-conditionner-les-aides-au-logement-des-etudiants-aux-ressources-des-

      via https://twitter.com/feeskellepeut

    • Les APL, un budget qui équivaut au total de ceux des allocations familiales et RSA
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/11/05/les-particuliers-dont-les-parents-paient-l-isf-ne-toucheront-plus-d-aides-au

      Dans le rapport qu’elle avait présenté le 16 septembre à la commission des finances du Sénat, la Cour des comptes rappelait les montants consacrés à l’aide au logement : 17,4 milliards d’euros en 2013, soit un montant moyen mensuel de 225 euros pour 6,5 millions de bénéficiaires. Le coût devrait atteindre 18,2 milliards en 2015. Bien plus que les allocations familiales (12,5 milliards d’euros) ou le revenu de solidarité active (RSA) « socle » (7,8 milliards). « La capacité à poursuivre le financement des aides n’est pas assurée », estimait la Cour. Elles ont cependant un impact redistributif important pour les revenus modestes, 75 % des bénéficiaires appartenant aux trois premiers déciles de revenus.

  • Travail reproductif et oppression des mères isolées (suite)
    Relevé sur twitter : https://twitter.com/feeskellepeut/status/655732240207519744 et suivants

    la notion de #travail_reproductif n’aura pas percé à temps il faudra inventer un autre concept, c’est tout.
    « travail d’humain » ce serait pas mal. ou « travail de la vie ». un truc comme ça qui définira l’ensemble de ce qui n’est pas pour le moment
    considéré comme une dépense ni de ressources ni d’#argent ni d’énergie alors que justement ce n’est que ça.
    ce qu’on appelait #sécurité_sociale c’était juste la prise en charge collective de ce monceau de travail et de coûts mais bon.
    c’était déjà pas à la hauteur en plus. on avait inventé les #allocations_familiales par exemple pour aider à assumer le coût de la #reproduction
    je sais pas si t’imagines le coût REEL d’un gamin mais les allocs c’est JUSTE 125 euros par mois à partir du deuxième, quoi.
    on n’a même pas eu le temps de dire que c’était pas assez que déjà faut entendre qu’on fait les gamins POUR cette aumône --
    on n’a pas eu le temps de dire que l’#apl était trop basse pour soutenir l’accès au #logement des plus pauvres que déjà on la perd O.O
    et qui a servi de cible à toute cette merde intellectuelle qui à terme brise le peu de #solidarité qu’on avait réussi à établir ?
    les divorcées. les #mères célibataires. ces traîtresses à l’ordre du capital et du nom du père.
    c’est pas nouveau ça fait des siècles que tout le monde cogne sur les « enfants illégitimes » et leurs génitrices « impures »
    ça a toujours été comme ça. les filles mères. les veuves, un peu moins mal vues mais tout autant dans la merde. les divorcées.
    on nous a toujours reproché la même chose : nos enfants. demande à un raciste il te dira pareil sur les étrangers. « ils font trop d’enfants »
    ça a toujours été LE point care où il y avait une lacune et où on attaquait non pas sur des solutions mais sur des culpabilisations dégueu
    je crois pas que le trip ait changé au fil des siècles. les pauvres on leur reproche essentiellement de se reproduire
    parce que c’est facile ça les maintient pauvres et justement comme on en a besoin pour faire du bon larbin...voilà.
    on parlait travail reproductif pour attirer l’attention sur ce mécanisme là qu’il aurait fallu enrayer mais bon. tant pis.
    maintenant qu’il est établi que les mères sont des merdes, que la reproduction n’est pas un travail ni un coût mais juste une faute...
    ça va pouvoir gentiment se répandre au reste du domaine de l’humain, le #handicap la #maladie la #vieillesse seront des fautes aussi
    le #chômage en est déjà une, on va pas le compter ^^ (et comme toutes les autres « fautes » ce n’en est pas une on le subit)
    à terme tous les maigres acquis vont sauter, petite consolation : les mères ne seront plus les seules fautives désignées
    au moins on aura des copains au pays des fautifs ce sera plus juste la reproduction le problème.
    tu mangeras un jour peut être un platane pleine gueule et toi aussi tu seras un méchant qu’avait qu’à pas. ou juste tu vieilliras. fallépa^^
    on fera des échanges et des comparaisons comme les taulards
    « et toi kestafé de mal pour arriver là ? »
    « un gosse »
    « un cancer »
    « 75 ans »
    c’est cool on pourra redécouvrir le concept de sécu et la re fabriquer tavu. ça fait un peu poison rouge mais bon. on assume.
    oui tiens gestion de l’enfance un truc que vous avez pas repéré c’est les nouveaux rythmes scolaires
    doucement mais sûrement privatiser le travail reproductif et réserver sa délégation à ceux qui peuvent se la payer
    de ça aussi les mères ont essayé de vous parler mais vous étiez très occupés à leur chier dessus...
    on pourra étendre ce truc à d’autres activités impondérables de gestion des improductifs. genre changer les horaires des hostos de jour
    décider que l’accueil de jour ferme à 15h et qu’après c’est culture (c’est bien la culture, non ?), et l’année suivante rendre ça payant
    les familles obligées de récupérer leur vieux/malade/handi pourront pas se plaindre, c’est passé crème pour l’enfance.
    voilà comment en tapant prioritairement sur la reproduction (l’enfance, donc) on arrive à taper sur tout le reste derrière.
    là on est bien, on tape dur sur les mères, les nouveau horaires scolaires sont super excluants pour le boulot (déjà que les anciens...)
    et on entend déjà les premières accusations de privilège-daronnes sur le travail du dimanche en prime. on va morfler bien.
    80% des patrons foutent direct le cv à la benne quand ils voient que c’est une femme avec des gosses, on n’a aucun relais ils le savent
    mais socialement on va arriver à dire que les mères sont des planquées. isolée paupérisée désignée à l’opprobre : paie ta planque.
    ça va remonter jusqu’aux autres après. au final tout ce qui a une charge vivante coûteuse nécessiteuse sera considéré comme privilégié
    c’est juste un peu le monde à l’envers à part ça tout va bien.
    mais politiquement c’est malin, en effet. culpabiliser pour des impondérables humains c’est pratique. c’est des impondérables. lol
    ça me fout bien en vrac de voir que ça passe crème pr tout le monde et qu’on peut taper sur les plus affaiblis PAR DES CHOSES IMPONDERABLES

    #école #éducation #care
    #critique_de_la_valeur #guerre_aux_pauvres #femmes #patriarcat
    http://seenthis.net/messages/378617#message407092
    et lien avec http://seenthis.net/messages/383423 cc @chezsoi

    • le fait qu’il n’y ait aucune opposition à cette destruction méthodique de la sécu qui condamne des gens (bah oui) c’est grave
      ça veut juste dire que c’est rentré dans les têtes comme un fait acceptable d’éliminer certains.
      c’est pas vraiment comme ce qu’on avait avant, cette espèce d’acceptation bras ballants d’une espèce d’inéluctable...non.
      avant c’était genre « ho bin merde y’a des pauvres gens cépa d’bol » ou « ha merde y’a des morts là » là on passe à l’élimination active.
      là on est entré dans un truc où on est passé de « han les pauvres merde c’est dommage pour eux » à « achevez ces parasites ! »
      avec toute une idéologie derrière bien en place pour appuyer vicieusement. les délires comme quoi les chômeurs ont besoin de réapprendre à se lever le matin ou à se laver se coiffer...les délires comme quoi les familles monoparentales ont besoin d’accompagnement éducatif... tout un tas de petits coups vicelards qui se donnent des airs de prise en charge alors que ce ne sont que des exclusions de l’humanité

      #néolibéralisme #barbarie #déshumanisation

    • heureux ceux qui peuvent se permettre d’ignorer le réel et d’attendre que sorte un élu des urnes avec un gros panneau fasciste sur la gueule. au train où ça va les concernés risquent juste de ne pas tenir jusqu’à ce jour là, eux.
      ça va très vite. on a pris la réforme de l’assurance chômage sur la tronche droits rechargeables, même annulée elle a fait du dégât. là on mange la réforme apl par dessus (je rappelles que les chômeurs concernés par les droits rechargeables ne sont pas encore sauvés). entre les deux ou par dessus on a pris les nvx rythmes scolaires et le cortège d’exclusions de cantines/ activités payantes etc. on a mangé un rappel edf sur DEUX ANS (lol, oui) et 6% d’augmentation encore cet été. on a pris aussi la réforme de la cmu complémentaire t’as rien vu mais on l’a sentie passer. y’en a trop jpeux même pas tout lister c’est plus des réformes c’est la grêle sur les pauvres.
      tu perds 60% de tes ressources au chômage, tu reperds en frais de santé en augmentation de l’énergie en frais de scolarité et maintenant en prime tu perds aussi ton logement, chances que tu sois encore vivant dans deux ans à ce rythme là ?
      (et en plus des demeurés pires que les autres ferment à la glu les locaux des assos dont on dépend) (assos qui, on le rappelle, n’ont plus de subventions non plus) (tout est fait pour aider tavu)

    • on n’a plus de taf pas les moyens de consommer dehors plus d’accès à quelque loisir que ce soit nos gosses ont plus droit aux cantines. l’eau chaude c’est la nôtre pas celle de la piscine. le chauffage c’est encore notre facture pas celle du centre commercial ou du ciné. alors étonnamment les augmentations edf on les sent bien passer tu vois.
      tu vas voir qu’un jour ils vont nous faire payer PLUS CHER que les autres au motif qu’on consomme statistiquement plus d’élec. ce qui est juste un peu normal quand t’es chez toi h 24 alors que le bon productif lui est au taf et peut baisser son chauffage chez lui. excusez nous de chauffer nos logis l’eau de nos douches et notre nourriture, on le fera moins quand on sera morts, promis.
      dans le même genre la mesure de déchets ménagers au poids déjà en test dans plein d’endroits est une belle mesure de sanction des pauvres :)
      statistiquement je prends tous mes repas chez moi mes gamins aussi je vais payer 2 fois plus cher de poubelles que toi. et oui.
      t’as plus qu’à foutre un bonus malus en fonction du poids de déchets et je serai punie au carré. merci !
      et alors imagine le mec qui est pauvre ET malade et qui a besoin de matériel consommateur d’edf à domicile h24
      et bin lui quand on fera une taxe à la surconsommation d’énergie il va kiffer BIEN.
      dans le même genre tu peux prendre la tarification au poids de déchets ménager POUR UNE PERSONNE INCONTINENTE par exemple
      ou un malade avec de nombreux pansements à changer souvent. et bin fallait être en bonne santé. tais toi et paie au cube.
      dans ce monde là, seul l’’humain productif et valide survivra. les autres on a pas tenu compte de leur existence désolés. --

    • les #femmes là où elles morflent le plus et là où elles se font bien emmerder c’est par la #reproduction. c’est ça qui te rend faiblarde un temps fatiguée un autre et te fout sous dépendance financière d’un mec
      c’est par la foutue gestion des mioches qu’on te tient loin de la politique du travail des loisirs et de l’évolution de ta carrière
      c’est par là aussi qu’on te dévoue à l’associatif au taxi mioche et aux putains de gâteaux d’anniversaires
      c’est encore par les mioches qu’on te tient à ta place de bonne lamère bien digne bonne éducatrice bon exemple t’as-pensé-aux-enfants
      c’est par les mioches qu’on te coince avec un connard parce que faut les moyens de le quitter AVEC EUX
      c’est par les mioches qu’on te punit , en te les enlevant, ou parfois pour certains mecs gratinés, en les tuant, tout simplement.
      c’est par les gamins qu’on te garde sous surveillance sociale. par l’école, par les allocs, par les toubibs.
      et faut pas en parler ? et y a rien de fait ? et tu me parles de tampax ? merde. on n’a vraiment pas les mêmes soucis meuf.
      je suis désolée qu’on n’ait pas les mêmes soucis mais jmaintiens que c’est le cas, on n’est pas dans le mm bateau du tout.
      et ce qui m’emmerde c’est qu’on ne parle pas du mien, de bateau, comme si c’était la honte la tare suprême ou je sais pas quoi.
      un couple sur trois #divorce. une majorité ont des mioches. qui en majorité atterrissent chez la daronne. ça c’est mon bateau.
      80% des violences conjugales occasionnant la demande de divorce se produisent après la naissance du 1er enfant. mon bateau. bienvenue à bord.
      c’est par la #maternité qu’on s’est trouvées affaiblies c’est ça qui nous a vallu les pénalités sociales puis celles dans le #couple etc

      #violence_contre_les_femmes

    • pour le moment quand jvois passer des choses sur les mères en #féminisme c’est pour nous accuser de l’éducation des mâles
      non seulement on dit RIEN sur tout ce qu’on perd tous les renoncements tout ce à quoi être mère nous expose nos difficultés etc.
      mais EN PLUS on nous accuse de ce que font les mecs. ça va ? bien la #sororité ?
      vous avez vu où qu’une daronne peut contrer toute seule du fond de la cuisine où on la ramène en boucle toute une société sexiste ?
      bien le délire ? on a des super pouvoirs aussi ou ça se passe comment ? sérieux.
      on perd nos jobs on n’est mm pas indemnisées pour le torchage de gamins on finit par se prendre des torgnoles mais oui on est puissantes --

    • #parent_isolé #famille_monoparentale #femme
      Parce que tant que tu ne l’as pas vécu, tu ne peux même pas imaginé ce qu’est la vie de ces femmes.
      Et lorsque tu es cette femme et que tu vas te fritter seule pour défendre tes droits et ceux de ton gamin :
      – regards hautains et condescendants
      – de la directrice de l’école
      – des services sociaux
      – des services d’hygiène de l’habitat (c’est sale chez vous)
      – des flics qui t’attaquent chez toi, plus facile parce que tu es seule
      – des « on va vous envoyer la DDASS » réguliers pour que tu te taises
      – des amis qui ne comprennent pas pourquoi tu ne peux pas sortir avec eux quand ils te préviennent la veille
      – de ceux qui te disent que pour les travaux, t’as qu’à te trouver un mec
      – de la famille qui ne capte rien et n’aide jamais, ni financièrement ni en temps ni moralement, parce qu’ils ont « déjà leurs probèmes »
      – des retours terribles de solitude qui te font comprendre que le monde n’est plus pour toi, que ton implication social de militante tu peux te la foutre au cul, y’aura personne que toi pour donner le bain et aller chercher sa croute
      – du manque de solidarité entre femmes et en général de la méchanceté humaine
      Et même quand tu te sauves à la campagne, c’est encore plus difficile … et difficile aussi de ne pas tomber dans le pathos et de faire chier personne, alors tu te tais.
      Et merci à Lucette, sa mamie, d’avoir été là, arrivée de la campagne à 20 ans, trois mômes seule, pas son rêve, rentrer tard si tard, pas possible de les élever correctement, s’excuse du père de ma fille, ce fils qui a disparu. Et la dernière fois que je l’ai vu, cette complicité de femmes pour me dire à moi, à moi seule, mais en sous entendu, les viols réguliers et les violences de cet ex-mari, lui aussi déserteur, dont elle ne s’est jamais remise, la honte la taraudant.
      #survivantes #pleurs

  • Les intérêts du livret A bientôt déductibles de l’AAH ?
    http://informations.handicap.fr/art-deduction-aah-interets-853-8286.php
    Le projet de loi de finances 2016 fait ouvertement et sans aucune honte ni retenue la #guerre_aux_pauvres

    Dans le cadre du projet de loi de finances 2016, le Gouvernement prévoit de prendre en compte les revenus des livrets non imposables (livret A, livret d’épargne populaire) dans le calcul du montant de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH). L’AAH est un minimum social qui se monte, après une revalorisation au 1er septembre 2015, à 807,66 euros (article en lien ci-dessous). Son montant est bien inférieur au seuil de pauvreté de 977 euros.

    Selon le Comité d’entente des associations représentatives de personnes handicapées, « Les revenus d’épargne issus de ces livrets représentent des sommes dérisoires à l’échelle des économies que l’Etat français doit réaliser. Mais, pour les personnes en situation de handicap, aux ressources déjà faibles, ces petits revenus sont essentiels pour vivre au quotidien ». Il s’insurge : « C’est un scandale, pour des économies de bout de chandelle. » Par le biais d’un communiqué publié le 1er octobre 2015, il demande au Gouvernement de renoncer à cette mesure et aux parlementaires de rejeter cet article qui, selon lui « vient renforcer l’exclusion des personnes concernées ».

    #validisme et lien avec http://seenthis.net/messages/402834

    • On a là une énième relecture/mise en en pratique des principes de fonctionnement instaurées par les lois Hartz en Allemagne. Contre les chômeurs, elles introduisirent la prise en compte de l’#épargne (jusqu’aux livrets des enfants) dans le calcul des #droits. Ce principe a déjà été introduit (théoriquement) dans le calcul du RSA et parait désormais s’appliquer à la CMU (il arrive mais est-ce fréquent que soient demandées des attestations bancaires quant aux sommes disponibles sur les comptes concernés).

      #AAH #APL

    • ça te dérange pas qu’on pompe l’allocation handicapé ? t’as raison. dis rien fais rien et tiens toi loin des stats de sécurité routière...
      ça te dérange pas qu’on pompe les pauvres pour te donner un peu plus ? pas de souci. il a quel âge ton gamin ? bientôt le rsa ! et la gabelle !
      l’apl rinafout ? pas de problème. il va de soi que tu vas donner ta maison à tes gosses de ton vivant. non ? merde ils devront louer ? c ballot
      dans les non imposables à qui on veut prendre 50 euros pour le principe t’es conscient que y’a ta mamie, quand même ? chez moi c’est vieux comme coin c’est la campagne. des vieux dépendants y’en a de plus en plus et les familles découvrent l’eau chaude, genre : oh merde c’est super crevant d’avoir un alzheimer aveugle à la maison putain il faut de l’aide c’est pas humain ossekour. à chacune des offres d’emploi de ces gens j’ai envie de répondre « oui connard c’est pour ça qu’on avait inventé la sécu tavu »
      ya même pas que les vieux qui font chier mon pov bichon.les gosses c’est pas mieux et ça fait encore plus de conneries. c’est pareil on avait inventé un système d’allocations familiales tavu c’était pas pour rien. mais bon.
      en jouant perso on peut imaginer gagner mais ça va demander d’arriver à échapper à toute charge vivante pas que le pauvre que tu connais pas
      et quand ça va être ta mère ton frère ton conjoint ton gamin ça va être un peu plus dur moralement tavu. légalement aussi en fait.

      https://twitter.com/feeskellepeut/status/650607446621323264 et suivants

    • @menteurs_ si ça reste le plus souvent théorique, aucun RSAste autour de moi ne remplit la case épargne, moi non plus, et ils m’ont jamais fait chier, pour l’instant, avec les quelques euros que j’ai sur un LEP.
      Qu’un allocataire ait déclaré son épargne puis contesté au près de la Direction de l’Action Sociale de son département, avec succès ce forfait de 3% montre d’ailleurs que le passage de la théorie, qui sert à faire de chacun de nous un tricheur éventuellement punissable, est pas si aisée à mettre en oeuvre. Ce qu’il faudrait voir c’est si ils sont capables d’y arriver et comment sur la CMU (où ils essaient déjà) et l’APL, comme ils le souhaitent. Ce qui est utile c’est de voir comment les en empêcher.

    • Tu as le droit de te gourer, mais n’abuse pas, tu finirais par croire ce que tu dis même quand c’est infondé. Primo,j’ai connu plusieurs visites domiciliaires CAF, je sais pertinemment que la CAF a pour taff de virer des allocataires ; deuxio, je passe pas mon temps à faire des recours. donc bisounours, privilégié etc, à d’autres, merci.

    • Allocation handicap modifiée : « Comment un gouvernement dit ’social’ peut-il faire ça ? » Quand la « Colère des associations de défense des personnes handicapées. » est relaye là
      http://rmc.bfmtv.com/emission/allocation-handicap-modifiee-comment-un-gouvernement-dit-social-peut-il-f

      ...l’association des paralysés de France a sorti sa calculette et calculé le manque à gagner pour une personne dont le livret A est au plafond (22 950 euros) : « Pour un tout petit gain issu des livrets, ils vont perdre une somme colossale annuellement. Il faut avoir plus de 20.000 euros sur un livret A pour un équivalent de 200 euros par an d’intérêt sur les livrets. Et ces 200 euros par an vous font perdre l’équivalent de 104 euros au minimum ou 175 euros par mois ».

      Mais la dernière asso de locataire (CNL) que j’ai du voir lors un conflit avec le probloc parce qu’elle siège dans les « commissions de conciliation préfectorales » (...) me disait que le loyer super augmenté que mon proprio réclamait était « normal ». Et sur leur site pas un mot sur le projet de loi de finances et l’APL.

    • Ressources des adultes handicapés : le gouvernement retire sa mesure contestée
      http://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/021452569250-ressources-des-adultes-handicapes-le-gouvernement-retire-sa-me

      Le gouvernement n’appliquera pas le nouveau mode de calcul, contesté, de l’allocation adulte handicapé (AAH) tel qu’il était prévu dans le projet de budget 2016, a annoncé mardi soir la secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées, Ségolène Neuville.
      Entendant les « inquiétudes », le gouvernement a « décidé de ne pas appliquer cette mesure en l’état, au regard de son impact sur les ressources des personnes concernées », a déclaré Ségolène Neuville dans l’hémicycle de l’Assemblée à l’occasion de l’examen du volet solidarité et insertion du budget.

      Il était prévu de prendre en compte à partir de 2016 dans le calcul de l’AAH les intérêts non imposables des comptes d’épargne, tels que le livret A [ainsi que l’ensemble de l’épargne et du patrimoine, ndc] , dans le cadre d’un processus d’harmonisation entre #minima_sociaux.

      Cela aurait réduit le montant de l’AAH (actuellement 807 euros par mois au maximum) pour les bénéficiaires ayant de l’argent de côté, mais surtout leur aurait fait perdre des droits connexes qui ne sont ouverts qu’à ceux qui touchent l’AAH à taux plein (complément de ressources de 179 euros par mois, ou majoration pour la vie autonome de 105 euros mensuels), avait notamment dénoncé l’Association des paralysés de France (APF).

      Les députés socialistes, les écologistes et l’UDI avaient appelé mardi le gouvernement à revoir sa copie.
      « Dans le cadre de la mission qui lui a été confiée sur les minimas sociaux par le Premier ministre, (le député PS) #Christophe_Sirugue devra nous faire des propositions sur la #simplification des minimas sociaux dans leur globalité », a précisé Ségolène Neuville.

      Ah ben ça tombe bien, les allocs logement sont pas un minima social, leur harmonisation avec le RSA (prise en compte de l’éprenne et du patrimoine pour le calcul d’un montant dégressif) reste au programme.

  • Les APL baisseront de 225 millions d’euros en 2016 - Le Point
    http://www.lepoint.fr/economie/les-apl-baisseront-de-225-millions-d-euros-en-2016-30-09-2015-1969318_28.php

    Le ministère du Logement va devoir économiser 225 millions d’euros sur les aides personnalisées au logement (APL), selon le projet de budget pour 2016 dévoilé mercredi. Ces mesures d’économies compenseront des dépenses supplémentaires prévues l’an prochain : 150 millions d’euros d’"aides à la pierre" (subventions aux bailleurs sociaux pour la construction d’HLM) en plus, et 120 millions pour renforcer les capacités d’accueil des réfugiés, selon l’entourage de la ministre du Logement Sylvia Pinel.

    Les APL, très connues et octroyées sous conditions de ressources, sont aussi le principal poste de dépenses du ministère du Logement pour un montant de 15,5 milliards d’euros. Selon le projet de budget, elles seront rabotées de 225 millions en 2016 et de 314 millions en 2017 par trois mesures d’économies cibles. Le patrimoine des bénéficiaires entrera dans le calcul du revenu fiscal de référence et un loyer plafond sera fixé, à un niveau « très élevé », à partir duquel l’APL sera dégressive. Enfin, les salariés de moins de 25 ans ne bénéficieront plus d’une dérogation qui leur était favorable : leur revenu annuel réel sera désormais pris en compte, et non plus leur première fiche de paie. Environ 500 000 ménages, sur les 6,5 millions de bénéficiaires des APL, seraient concernés.

    #APL
    Je voie que l’article a deja été référencé plusieurs fois mais bon c’est pas grave

    • En ne revalorisant pas les plafonds et les revenus de référence, ça fait déjà quelques années que les APL baissent, y compris quand le revenu de référence stagne ou diminue. Ça se fait tranquillou, avec des tas de foyer où l’on sert la ceinture d’un cran de plus en silence.
      Là, il s’agit aussi de compter le « patrimoine » de tous ces gorets de pauvres qui arrivent quand même à gratter quelques euros pour abonder un très gras livret A rémunéré à coups de pieds au cul pour ne pas se retrouver trop dépourvu quand le frigo ou la machine à laver sera foutue !

  • Un rapport de la cour des comptes sorti aujourd’hui 16 septembre 2015 préconise de lier l’APL à la prime pour l’#emploi.
    #logement #guerre_aux_pauvres
    https://www.ccomptes.fr/content/download/85180/2062824/version/1/file/20150916-rapport-APL.pdf

    Le fait que les aides personnelles au logement ont été conçues il y a plus de quarante ans dans un contexte où différaient, par rapport à aujourd’hui, non seulement les besoins de logement, mais plus généralement les conditions économiques et sociales de la population. Afin de mieux répondre aux priorités actuelles, des simulations effectuées à la demande de la Cour montrent qu’il pourrait être pertinent de faire évoluer cet instrument en le rapprochant des prestations sociales destinées aux personnes à ressources modestes. Une telle réforme, dont l’ampleur ne doit pas être sous-estimée, permettrait d’améliorer l’efficacité des aides en réduisant leurs effets inflationnistes, en diminuant les inégalités actuelles tenant au statut d’occupation (parc privé et social, locataires et propriétaires) et en améliorant l’incitation au retour à l’emploi de leurs bénéficiaires.
    [...]
    Le tableau n° 19 ci-après récapitule les avantages et inconvénients des trois propositions simulées par la Cour. Il fait ressortir l’avantage comparatif du scénario de fusion des aides au logement avec le RSA et la PPE, qui permet de réduire les effets inflationnistes des aides, de diminuer les inégalités actuelles tenant au statut d’occupation (parc privé et social, locataires et propriétaires) et d’améliorer l’incitation au retour à l’emploi de leurs bénéficiaires.

    Incitation au retour à l’emploi. Dans un contexte où des emplois il n’y en a plus ils préconisent de lier l’APL à la prime pour l’emploi pour « encourager le retour à l’emploi ». On fait porter aux exclus la responsabilité de leur exclusion, cette fois-ci en réduisant leur capacité à se loger. A terme c’est une condamnation à mort.
    Dans le même temps on met en place un programme d’hébergement des #réfugiés. On déduit facilement ce qu’en concluront les pauvres relégués en #périphéries et exclu·e·s du logement, quant à leur choix de vote en 2017. Cette mesure sur l’APL est un énorme boulevard pour l’#extrême-droite.
    cc @cqfd @mdiplo @bastamag @colporteur @monolecte

  • Comment la CAF de Haute-Garonne traque les fraudeurs
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/comment-la-caf-de-haute-garonne-traque-les-fraudeurs-1442326503

    691 fraudes aux allocations ont été détectées en 2014 par la #CAF de Haute-Garonne, soit un bond de 86% en un an ! Les services de la Caisse d’Allocations familiales utilisent des techniques de pointe, profilage et croisement des fichiers pour piéger les fraudeurs.

    #contrôle #allocataires #RSA #APL

  • Fraude aux allocs : le « datamining », arme de détection massive
    http://www.liberation.fr/societe/2015/06/01/fraude-aux-allocs-le-datamining-arme-de-detection-massive_1320806

    Depuis la généralisation de ce système fin 2011, le taux de #détection des #fraudes par la Caisse nationale des allocations familiales ne cesse d’augmenter.

    Mais que se passe-t-il depuis quatre ans ? A chaque publication des résultats de lutte contre la fraude sociale par la Caisse nationale des allocations familiales (#Cnaf), c’est le même constat : les chiffres ne cessent d’augmenter. En 2011 : 11 700 fraudes repérées par les contrôleurs de la Cnaf. En 2013, leur nombre avait presque doublé (20 937). L’an dernier, les chiffres publiés ce lundi font état de 32 000 fraudes. « Une hausse de 56% par rapport à 2013 », précise la branche famille de la Sécu.

    Mais, dans son communiqué, l’organisme assure qu’« entre 2013 et 2014, la fraude n’a pas augmenté, c’est l’amélioration continue de la détection qui explique la hausse du nombre qualifié de fraudes ». Parmi ces nouveaux moyens, le datamining fait figure d’arme redoutable. Derrière cet anglicisme se cache un système de recoupage et de mutualisation de #données de milliers d’#allocataires. Cette technique vise à cibler des dossiers à contrôler en cherchant des corrélations avec des #comportements « à risques ». 

    LE TENTATION « IDÉOLOGIQUE »
    Daniel Lenoir, directeur de la Cnaf, insiste : « Nous ne dressons pas le profil type du fraudeur. Avec le #datamining, nous ne tirons pas de conclusions, ce serait tuer l’outil ! Nous cherchons simplement à prévoir. » Côté technique, Bernard Tapie, directeur des statistiques de l’organisme (homonyme malheureux de "Nanard" ndlr), explique : « On récupère une centaine de variables - le niveau de revenu, la composition familiale, le comportement de l’allocataire à l’encontre de la Cnaf - puis on réalise une modélisation pour effectuer des #contrôles_ciblés. » L’objectif : éviter à tout prix les idées reçues en se concentrant sur l’approche scientifique. 

    Autre écueil à éviter : l’obsolescence du modèle. « Il faut faire évoluer le modèle, désormais une #enquête est réalisée chaque année auprès d’un échantillon de 7 000 allocataires, sélectionnés de façon aléatoire », ajoute Daniel Lenoir. Et les résultats semblent probants - en 2012, 110 millions d’euros de régularisations financières ont été effectuées, contre 41 millions d’euros l’année précédant la mise en œuvre du datamining, précise le bilan des fraudes 2013. Le coût de cette technique reste par ailleurs relatif. Les salariés chargés du contrôle des allocataires représentent moins de 2% des employés de la Cnaf, et « les coûts informatiques restent faibles », assure le directeur de l’organisme. 

    Pour établir cette modélisation et cibler davantage les dossiers à contrôler, la Cnaf travaille en collaboration avec divers organismes : les données de #Pôle Emploi, du Répertoire national commun de la protection sociale ou du service des #impôts sont mises à disposition de la Caisse nationale des allocations familiales pour alimenter la base des statisticiens. Si la question de l’utilisation de données privées par un organisme public a été posée avant sa mise en place, la Cnil a autorisé dès 2010 ce traitement en assurant l’anonymisation de la base informatique et la sécurisation de son accès. (...)

    Allocations familiales : les fraudes détectées ont bondi de 50 % en 2014
    http://www.lesechos.fr/economie-france/social/021103367995-allocations-familiales-la-detection-des-fraudes-avance-a-grand

    Les montants détectés par les caisses d’allocations familiales ont crû à 210 millions d’euros en 2014 grâce à de meilleurs contrôles sur le #RSA et les #APL. La fraude totale estimée est restée stable, à 1 milliard.

    Après les Urssaf et l’assurance-maladie, c’est au tour des caisses d’allocations familiales (CAF) de mettre en avant des résultats record dans la lutte antifraude. En 2014, elles ont détecté 32.800 cas de fraude aux prestations famille ou logement, soit 209,6 millions d’euros. C’est 48 % de plus qu’en 2013. En trois ans, le montant a doublé ; en dix ans il a été multiplié par vingt.

    La sagacité des 647 #contrôleurs des caisses d’allocations familiales est plus affûtée année après année. Il faut dire qu’ils ont de plus en plus d’outils à leur disposition pour traquer les tricheurs. Ils peuvent interroger le fisc, les Urssaf, les caisses de retraite, Pôle emploi, demander des relevés bancaires pour vérifier le niveau des revenus, ou bien aller chercher les factures d’électricité ou de téléphone directement chez le fournisseur. Et les contrôleurs se parlent de plus en plus. Au sein des comités opérationnels départementaux antifraude (#Codaf), gendarmes, policiers, représentants du fisc ou de l’autorité judiciaire sont déliés de leur obligation de #secret_professionnel depuis 2011 pour lutter contre la fraude sociale.

    Des ciblages plus précis

    Les limiers de la CAF ont aussi accès à des bases de données de plus en plus riches : le répertoire national commun de la protection sociale indique les droits à prestations de chacun, ainsi que les situations particulières (invalidité, chômage…). Comme ce répertoire ne comporte pas les montants, les agents de la CAF peuvent compléter avec les relevés de carrière de la Caisse nationale d’assurance-vieillesse, les déclarations préalables à l’embauche, le fichier national des comptes bancaires… Autant de sources qui permettent, à l’aide d’un traitement informatique, de mieux cibler les visites à domicile. D’ailleurs, six ­contrôles sur dix (64 %) touchent en plein dans le mille et se soldent par une régularisation financière.

    Le montant global des fraudes n’a en revanche pas augmenté, selon la Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF), qui l’estime à environ 1 milliard d’euros. Le volume total des indus et des rappels, qui comprend les 209 millions d’euros de fraudes détectées, s’est quant à lui élevé à 1,11 milliard d’euros en 2014. Il arrive souvent que les caisses versent trop ou pas assez d’argent aux allocataires, parce que leur situation ou la loi change. Il peut aussi s’agir d’erreurs.

    Dans 90 % des cas une #fraude_de_« survie »

    Sept fois sur dix (68,55 %), les escroqueries portent sur les minima sociaux, le revenu de solidarité active ou l’allocation adulte handicapé. Les aides au logement constituent l’autre grand volet de la fraude (23,17 %). Le montant moyen de la fraude s’élève à 6.386 euros. Quant à la pénalité financière que peut prononcer la caisse d’allocations familiales, en plus du remboursement des sommes indues, elle peut aller jusqu’à 12.680 euros. En cas de récidive, elle double. Les sommes ainsi récupérées en pénalités se sont élevées à 8,5 millions d’euros l’an dernier. A partir de 25.360 euros de préjudice, la CAF est tenue de porter plainte au pénal : il y a eu 4.104 assignations l’an dernier. La CNAF souligne cependant que 90 % des cas peuvent être assimilés à de la « survie » : les fraudeurs ont tellement peu de moyens qu’il serait vain de leur imposer des pénalités financières.

    Charles Prats, magistrat spécialiste de la fraude aux finances publiques, a commenté ce lundi sur RMC l’explosion de la fraude aux prestations sociales en 2014 : + 56% par rapport à 2013.
    http://rmc.bfmtv.com/emission/le-dealer-qui-touche-le-rsa-et-roule-en-grosse-voiture-ca-detruit-le-lien

    Charles Prats a pointé du doigt une fraude « très destructrice du lien social et du pacte républicain » : les fraudes au RSA commises par les trafiquants de drogue. « Dans les cités, tout le monde voit le trafiquant de drogue qui roule dans une grosse voiture alors que tout le monde sait qu’il touche le RSA. Ça, c’est très destructeur du lien social. L’an dernier, avec l’aide de la police il y a environ 3.000 cas comme cela qui ont été signalés » et punis.

    Comment mieux lutter encore contre la fraude ? « Aujourd’hui Il y a 650 contrôleurs. Ça demande du monde, plus de croisement de fichiers, explique le magistrat. Il faut surtout plus sécuriser l’attribution des numéros de sécurité sociale, puisqu’en France on a un peu moins de 2 millions de numéros qui ont été attribués sur la base de documents frauduleux. Cela représente 12 milliards d’euros sur les dépenses sociales ». Pour Charles Prats, « c’est là le vrai gisement de lutte contre la fraude ».

    #précarité #police_des_pauvres

  • Aides au logement : qui sera visé par la réforme des APL ? - Challenges.fr

    http://www.challenges.fr/actu-immo/20150522.CHA6064/aides-au-logement-qui-sera-vise-par-la-reforme-des-apl.html

    Un rapport parlementaire plaide pour des aides concentrées...

    ...il préconise pour des « raisons d’équité et d’efficacité », d’allouer les aides aux étudiants « qui en ont le plus besoin », ce qui représenterait une économie annuelle de 180 millions d’euros.

    L’APL versée aux étudiants serait modulée en fonction de 3 critères déjà pris en compte dans le système des bourses : « le revenu des parents, l’éloignement géographique et les cas de rupture familiale ». (...)

    ...les députés préconisent de cibler l’#APL sur « les ménages les plus modestes et dont les difficultés d’accès à un #logement sont réelles », en intégrant le #patrimoine dans l’#évaluation des ressources, comme c’est le cas pour l’attribution du Revenu de solidarité active (#RSA). Les biens y sont considérés comme procurant un #revenu annuel égal à 3% du montant des capitaux.

    La mesure, qui concernerait « 10% des allocataires qui ont un patrimoine supérieur à 30.000 euros », selon le rapport, génèrerait une économie budgétaire annuelle chiffrée à 150 millions d’euros.

    Aussi les « très élevés » coûts de gestion de ces aides par les Caisses d’allocations familiales (Caf), 600 millions d’euros annuels, seraient réduits si elles étaient « stabilisées par périodes de 3 ou 6 mois », et non révisées à chaque #changement_de_situation des ménages.
    (...)

    Les députés demandent aussi au gouvernement de renoncer à la « quasi-suppression », à compter du 1er janvier 2016, de l’APL accession.

    Une telle mesure « nuirait grandement à la capacité des ménages aux revenus modestes et moyens d’accéder à la propriété, tout en aggravant à court terme, le déficit public ». Car en touchant 12.100 opérations, dont 8.400 constructions neuves, elle réduirait les recettes fiscales de « 150 à 200 millions d’euros », annulant ainsi les économies escomptées.

    #austérité

  • CAF 13 : en finir avec un « traitement inhumain » - La Marseillaise
    http://www.lamarseillaise.fr/marseille/social/36265-titre-par-defaut

    Une centaine de personnes ont manifesté pour réclamer l’ouverture des accueils afin que les #allocataires soient écoutés et entendus. Elles réclament une présence humaine.
    Une centaine de personnes ont manifesté, ce mardi, pour exiger les réouvertures des accueils des #Caf dans le département. A l’appel du collectif anti-fermeture, regroupant onze organisations associatives, politiques et syndicales, dont la CGT #chômeurs et #précaires.

    « Caf fermées c’est la galère, allocataires en colère », ont-elles scandé tout le long du parcours de Bougainville à la Caf, chemin de Gibbes (14e). Arrivées à bon port, elles ont trouvé les grilles bien clôturées avec des policiers hautement barricadés. Les précaires, qui revendiquent simplement leurs droits, font manifestement peur à la direction de la Caisse d’allocations familiales. En situation de handicap, Aïcha manifeste avec son mari parce qu’elle n’y arrive plus. « J’ai déposé mon dossier d’#APL depuis 4 mois et toujours pas de réponse. On vit avec ma pension vieillesse de 790 euros et on paye 565 euros de loyer, plus la mutuelle et l’abonnement téléphonique, que nous reste-il pour vivre ? ».

    « Tous ensemble, on est plus forts »

    Christiane Martinez est venue par solidarité. « On a supprimé le #RSA à mes voisins qui ferraillent dur pour s’en sortir. Il faut rétablir leurs #droits. Quand on est tous ensemble on est plus forts ». Des salariés sont aussi présents dans le cortège, car si rien ne va plus à la Caf c’est parce que le service public est attaqué par les politiques d’#austérité imposées par les gouvernements successifs. Résultat : les économies coûtent cher et se font sur le dos des gens les plus précaires, ce sont 130 000 dossiers en souffrance, selon les militant(e)s cégétistes, avec 2 à 3 mois de délai de traitement. Les Caf font face à des dossiers de plus en plus compliqués, à une hausse du nombre d’allocataires liée à la crise ( lire ci-dessous ) et à une réduction du nombre d’agents.

    Bénédicte, avec son allocation adulte handicapée, en fait les frais. « La semaine dernière, j’ai attendu 5 heures sous la pluie à Malaval. Et quand je suis enfin arrivée au guichet, j’étais tellement épuisée que je n’arrivais plus à savoir ce dont j’avais besoin, j’ai même oublié de réclamer un papier très important, c’est inhumain comme traitement ! ».

    Files d’attente interminables, conditions d’accueil inhumaines pour les allocataires d’un côté, et de l’autre, des conditions de travail insoutenables pour les salariés. Tina ne sait plus comment faire pour assurer le quotidien de ses cinq garçons, interdite bancaire suite à un dossier de #surendettement, elle ne peut plus percevoir le RSA. Ils sont plusieurs à donner leur numéro d’allocataires pour que la délégation qui sera reçue fasse entendre chaque dossier.

    « On n’est pas des #fraudeurs »

    Un homme crie sa colère : « on me demande de rembourser le RSA parce que j’ai travaillé 4h par jour. Qu’ils arrêtent de nous traiter de fraudeurs et qu’ils aillent contrôler les vrais fraudeurs : les riches les évadés fiscaux ! Je suis honnête, je viens montrer un 2e contrat de travail en #CDD de 26h que je viens de signer. Je veux travailler, je ne veux pas vivre du RSA ». Karima Berriche, candidate FdG dans le canton XVI, est révoltée par « un service public qui exclut les gens, c’est le monde à l’envers ! Sa priorité, c’est d’être ouvert à tous les publics, particulièrement aux plus fragiles ». Les manifestant(e) s veulent tout simplement une présence humaine aux guichets pour être écoutés et entendus. Et ne plus avoir affaire à un numéro de téléphone qui coûte la peau des fesses et encore quand on a la chance que quelqu’un réponde à l’autre bout du fil.

    Suite à la #mobilisation, l’administrateur de la Caf s’engage à interpeller la Cnaf sur la situation marseillaise. Les manifestant(e) s entendent poursuivre l’action pour un service public de qualité.

    Piedad Belmonte

    • CAF Gironde, suppression des trois-quart de l’accueils

      http://www.lutte-ouvriere.org/en-regions/aquitaine/breves/article/la-scandaleuse-suppression-des

      L’accueil du siège de la Caf de la Gironde dans le quartier du Lac à Bordeaux recevait 800 personnes par jour, avec des pointes jusqu’à 1300 certaines journées. Désormais, l’#accueil est #réduit à 250. On n’est plus reçu que sur rendez-vous, pris uniquement par téléphone ou par internet. On n’attend plus dans le hall, on attend chez soi. Au moins 48 h.
      Le même dispositif est appliqué sur le site de Lormont depuis quelques semaines. A la fin du mois de mars 2015, les nouvelles normes d’accueil seront mises en place à Langon, Libourne, et Bordeaux St Pierre. D’ici la fin de l’année 2015, les autres sites vont suivre : Talence, Pessac, Bègles et enfin Mérignac.
      C’est une dégradation importante du service dû aux allocataires, mais alors qu’il faudrait embaucher, une nouvelle réduction d’effectif va encore diminuer le personnel d’une quarantaine de postes.

      #austérité #abandon #mise_à_distance

  • Le "rapport" qui veut réduire les aides au logement... est un PowerPoint imprécis

    J’ai voulu consulter le rapport dont l’objectif est de faire des économies sur les aides au logement. Il a été publié par Les Échos qui l’ont révélé. À lire les articles qui en parlait, il semblait très sérieux. N’était-il pas réalisé par trois organismes d’Etat : le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et l’Inspection générale des finances (IGF) ?

    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/01/30/economies-un-rapport-veut-refondre-les-aides-au-logement_4567045_4355770.htm

    Surprise, ce "rapport" est en fait un simple fichier PowerPoint.

    http://fr.slideshare.net/lesechos2/map-logement-conclusions

    J’ai regardé plus en détail l’une des conclusions de ce pseudo-rapport : celle concernant la réduction des critères d’attribution des aides au logement.

    L’objectif est précisément chiffré : une économie de 341 millions d’euros en 2017.

    Le pseudo-rapport propose une mesure pour y parvenir :

    Resserrer les critères d’éligibilité aux aides en rendant inéligibles à celles-ci : les logements dépassant un plafond à définir de surface par unité de consommation, les logements dépassant un plafond à définir (par zone) de loyer au m², les ménages dont le patrimoine est supérieur à un certain seuil .

    (Diapositive numéro 24 / page 25 du document. C’est moi qui souligne.)

    J’aimerais savoir comment on fait pour économiser précisément 341 millions d’euros avec des mesures aussi vagues.

    Le document fait certes référence à une annexe qui n’est pas publiée, mais cela ne répond pas à la question de comment on obtient un chiffre précis avec des mesures totalement imprécises.

    Ce document a été cité de nombreuses fois dans les médias. Il va servir à justifier et étayer les mesures d’austérité qui sont envisagées dans l’aide au logement. Pourtant, ce n’est pas un rapport mais un PowerPoint et il est absolument imprécis sur les montants. À la lecture des articles, on pense à un travail sérieux, c’est un fait un document approximatif.

    Pourtant, la conséquence sera très concrète sur la vie de dizaines de milliers de personnes. Au même moment, la Fondation Abbé Pierre publiait son 20e rapport sur « L’État du mal-logement en France ».

    http://www.fondation-abbe-pierre.fr/20e-reml

    20 ans après, elle ne s’imaginait pas devoir dresser un aussi dur constat de la situation actuelle. Une occasion de s’interroger sur les blocages structurels, sociaux ou idéologiques, qui produisent aujourd’hui une situation toujours aussi pénible pour plusieurs millions de nos concitoyens, dont plus de 3,5 millions sont mal logés ou même en errance...

    Combien de nouvelles personnes vont être mises à la rue à cause de ce pseudo-rapport ? Je n’ai pas lu de chiffres à ce sujet dans le PowerPoint.

    #mal-logement #logement #austérité #APL #SDF

    • Ça marche dans l’autre sens : on décide des « économies à réaliser » et ensuite on définit des critères qui permettent de réaliser les économies visées, tout en prenant soin de légitimer les choix faits (logement trop grands pour des familles dont les enfants ont quitté le domicile, étudiants « trop bien soutenus » ce qui favorise la cherté des loyers, allocataires disposant par ailleurs d’un « patrimoine ») en mettant à profit et en renforçant la concurrence de tous contre tous dans l’accès à « la richesse ». La libido sciendi quelconque, le commun (qui n’a pas à exister) peut et doit être encagée dans un « Pourquoi toi (Rom, chômeur, vieux, taulard, etc.) et pas moi (smicard, imposable, etc.) ? »

      Que la barbare Vallaud Belkacem puisse déclarer que les enfants n’ont pas à poser de #questions dans les palais de la découverte dont son ministère à la charge ne se comprend pas sans l’adjonction d’un discours des #experts qui induit une série de questions licites (et dangereuses), avec lesquelles viennent « nécessairement » des réponses en terme d’#organisation_de_la_rareté, de commandement. Les post poujadistes qui fleurissent partout nous en apprenant assez sur la discipline intellectuelle -c’est à dire l’imbécilité méchante - et affective -avec l’orientation surdéterminée de tous les ressentiments inévitablement produit par ce monde - qui prévaut dans de nombreux secteurs de la société des « #individus ».

      #guerre_sociale #machiavélisme_austéritaire

  • La Société générale abandonne Alpha Coal, une victoire non-violente pour le climat - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article6664

    en annonçant durant l’après-midi de vendredi 4 décembre son retrait du projet d’#Alpha_Coal, la grande banque apporte une preuve supplémentaire que les victoires sont bel et bien possibles contre les grands projets inutiles et destructeurs de l’environnement.

    Alpha Coal est un projet écologiquement désastreux, situé de l’autre côté du globe, en Australie. Il s’agit de lancer l’exploitation et l’exportation de charbon qui, si le projet se réalisait, rejetterait dans l’atmosphère au moins 1,8 milliards de tonnes de CO2 et ouvrirait la voie à l’exploitation de huit autres gisements représentant un volume d’émissions équivalent aux émissions annuelles de l’Allemagne.

    L’ouverture d’une telle mine entrainerait aussi d’autres impacts environnementaux massifs : assèchement des nappes phréatiques consécutif à la consommation de la ressource en eau, déforestation et disparition des habitats de plusieurs espèces protégées, destruction d’une zone humide côtière, etc. Il y a aussi de fortes raisons de s’inquiéter pour la Grande Barrière de corail, un patrimoine mondial situé à proximité.

    Que vient faire la banque française dans ce projet ? Comme elle l’expliquait dans une réponse publiée en mai dernier, elle s’était engagée dans une activité de conseil auprès de GVK, l’entreprise indienne censée exploiter l’infrastructure.

    – Télécharger le Courrier du 2 mai http://www.reporterre.net/IMG/pdf/reponse_de_la_societe_generale_a_bizi.pdf

    Mais elle semblait également impliquée dans le financement du projet. Joint au téléphone par Reporterre hier soir, le département de la communication reconnaissait un « mandat dans le financement sur la partie dette du projet ». Autrement dit, le groupe français était prêt à octroyer des prêts pour financer le projet, là où d’autres établissements financiers comme HSBC ou Deutsche Bank avaient décidé de ne pas soutenir un tel projet https://france.attac.org/se-mobiliser/les-requins/article/alpha-coal-deutsche-bank-hsbc-rbs.

    Un communiqué laconique, publié ce vendredi vers 16 h sur le site de la Société Générale http://www.societegenerale.com/fr/s-informer-et-nous-suivre/newsroom/position-du-groupe annonce donc le revirement de bord : « Dans le contexte du retard du projet Alpha Coal, Société Générale a décidé, en accord avec GVK-Hancock, de suspendre son mandat. La banque n’est donc plus impliquée dans le projet ».

    Mais la banque se refuse à communiquer. « Nous ne donnerons pas d’informations sur les raisons plus précises, ni sur le timing », nous est-il répondu plusieurs fois. S’agit-il d’un abandon total ? « La banque se retire pour l’instant du projet ».

    Mais pour les opposants, ce retrait est décisif : « C’est une victoire d’étape. Bien sûr le projet n’est pas enterré, et il va falloir rester vigilant. Mais il va être difficile pour la Société Générale de revenir dans un tel projet, à un an de la COP 21 à Paris. Tout le monde va désormais communiquer sur le climat, et leur décision aujourd’hui vient d’abord d’une crainte pour leur image de marque », dit Jon Palais, l’un des responsables de l’association basque Bizi !

    Avec les Amis de la Terre et ATTAC, Bizi s’est investie depuis mai http://www.reporterre.net/spip.php?article5815 dans une campagne pour alerter sur ce que ces ONG appellent une ‘’bombe climatique’’ : « Alpha Coal est en complète contradiction avec les recommandations du GIEC, et si le projet se fait, il nous fait perdre la bataille du climat. Par son gigantisme et son impact, il annulerait de fait toutes les alternatives qui se mettent en place un peu partout… » explique M. Palais.

    « Le changement climatique ne tombe pas du ciel, il existe car il y a des banques pour financer les activités du charbon ». Pour dénoncer ces responsabilités, les organisations ont multiplié les actions dans le cadre d’une opération dite « kangourou » http://www.reporterre.net/spip.php?article5815 : après avoir improvisé une conférence sur le changement climatique dans les salons d’une agence Société Générale, plusieurs militants avaient notamment déversé du charbon devant le siège de la Société Générale à Bayonne, en juin dernier http://www.reporterre.net/spip.php?article5944.


    Lundi 1 décembre, le jour de l’ouverture de la Conférence des Nations unies sur le climat à Lima http://www.reporterre.net/spip.php?article6633, deux agences ont été simultanément occupées par des jeûneurs pour le climat http://www.bastamag.net/Des-jeuneurs-empechent-la-Societe. Alors qu’à Paris, l’occupation de l’agence des Champs-Elysées a été rapidement évacuée, celle de l’agence de Pau aura duré sept heures. Cette action devait par ailleurs être suivie d’une autre, aujourd’hui même : « Nous avions prévu une manifestation sous forme de picketing devant une dizaine d’agences partout en France. Nous avons maintenu le rendez-vous, en lui donnant un angle plus festif : il s’agit de célébrer la réussite d’une résistance citoyenne », se réjouit Caroline Prak, des Amis de la Terre.

    Une victoire qui renforce le mouvement pour la justice climatique

    Ce succès intervient dans le contexte particulier des négociations climatiques et qui doit permettre de renforcer un peu plus le mouvement social climatique. Mais il ouvre également d’autres perspectives : « Il y a derrière ça la question du contrôle citoyen sur la maîtrises des investissements financiers réalisés par les établissements bancaires », dit Caroline Prak. Alors que la Société Générale était elle-même confrontée, hier, à un mouvement social en interne http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/12/04/une-greve-annoncee-a-la-societe-generale_4534757_3234.html, le retrait d’Alpha Coal consacre une victoire de la non-violence comme méthode d’action.


    « La radicalité s’exprime aussi dans l’imagination et dans la créativité des formes de mobilisation », assure Jon Palais, qui cite Gandhi par la même occasion : « La force de la non-violence, c’est la force de la vérité », disait le Mahatma : « Cela a marché car nous avons posé la bonne question, et c’est ça qui a mis mal à l’aise les responsables ». Dans le débat qui anime les activises français sur la question de la violence comme moyen d’actionhttp://www.reporterre.net/spip.php?article6495, le succès d’Alpha Coal est un argument de poids.

    #climat #extractivisme #gpii #lutte

  • Clinton Praises ’Vital’ Austerity Measures in Greece | Common Dreams
    http://www.commondreams.org/headline/2011/07/17-0

    “We stand by the people and government of Greece as you put your country back to the path of economic stability,”

    The U.S. strongly supports the Papandreou government in its determination to make the necessary reforms to put Greece on sound economic footing, making Greece competitive economically."

    Hillary Clinton

    puisqu’on vous le dit un peu de patience , les gens le capitalisme vous le rendra au centuple

    #bêtise #Grèce #àgerber #àpleurer selon

    • Faut juste se rendre compte que sur les marchés financiers, les traders se font largement autant de thunes à la hausse qu’à la baisse. Ce qu’on appelle les Bulls et les Bears, les traders « intraday » passant allégrement de l’un à l’autre. L’image de l’opérateur de marché financier apeuré ou désespéré quand la bourse s’effondre c’est un cliché complètement déconnecté de la réalité, qui a pour fonction de valoriser cette activité en lui donnant un rôle social positif (parce que si les marchés montent, c’est que l’emploi va bien, que les entreprises vont bien, comme si les traders s’en préoccupaient réellement). J’aimerais bien qu’on montre ceux qui sautent de joie quand la bourse s’effondre, et ils sont nombreux.