• Logement : faut-il brûler les APL ? - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/240717/logement-faut-il-bruler-les-apl

    Si la dépense publique progresse en regard du PIB, elle ne le doit pas aux APL. Or cela représente un réel problème puisque, parallèlement, depuis 1994, les dépenses de logement des ménages ont progressé de deux points de PIB. Ce qui signifie très simplement que l’État a d’ores et déjà choisi de contrôler ses dépenses en laissant aux ménages locataires le poids de l’augmentation de la hausse des loyers depuis 1994. Un choix qui s’est fait par une sous-estimation des loyers dits plafonds utilisés pour le calcul des prestations. Pierre Madec souligne ainsi qu’entre 2000 et 2010, le loyer moyen des allocataires a progressé de 32,3 % alors que les loyers-plafonds ont progressé de 16,3 % seulement. Bref, il n’y a pas « d’explosion » du coût des #APL. Selon le rapport de la commission des comptes du logement, le mouvement s’est même accentué en 2016. En revanche, les aides personnelles au logement représentent une dépense importante en volume, et c’est ce qui suscite l’intérêt de ceux qui veulent trancher dans le vif des dépenses publiques.
    Aussi ces derniers avancent-ils l’argument d’inefficacité des APL, qui imposerait de cesser de dépenser rapidement ces 17,7 milliards d’euros. Pour ce faire, trois arguments sont formulés : celui des difficultés persistantes de la situation du logement en France malgré les APL, celui de l’effet inflationniste de ces prestations sur les prix et celui de la captation de ces aides par les bailleurs. Chacun de ces trois arguments repose sur un des classiques de ce que le sociologue et économiste étasunien Albert Hirschmann appelait la « rhétorique réactionnaire », et plus précisément « l’effet pervers ». Selon ce discours, le remède serait pire que le mal. En tentant de donner accès aux logements aux plus fragiles par les APL, on les en priverait. Conclusion : il faudrait donc supprimer le remède. La critique des aides personnelles au logement fonctionne sur ce ressort.

    • Qu’en est-il alors de la politique inflationniste et du transfert de richesse vers les bailleurs ? L’argument est simple : les APL sont en réalité une subvention aux bailleurs puisqu’elles ne sont destinées qu’à ce type de dépense. Dès lors, il s’agit d’un transfert du budget de l’État vers les bailleurs, qui incite ces derniers à augmenter leurs loyers pour capter l’essentiel de cette subvention. Cet argument a du poids, c’est sans doute celui qui fait le plus mouche dans la mesure où il révèle un effet pervers particulièrement injuste non seulement pour les bénéficiaires des aides, mais aussi pour les autres locataires qui sont victimes de la hausse des loyers. Cet effet inflationniste a été assez bien montré par plusieurs études.

      Pourtant, comme le souligne Pierre Madec, il convient de rappeler qu’il a surtout été fort dans les années 1990, lorsque le système a été mis en place et, particulièrement, lorsqu’on a intégré les étudiants dans ces aides. Ce sont d’ailleurs sur les années 1990 que portent les études qui mettent en relief l’effet de hausse sur les prix. Depuis, cet effet inflationniste est plus contestable, précisément parce que le calcul des aides est déconnecté du prix du marché. Or, alors « que l’on sous-indexait les aides, les loyers ont continué à augmenter fortement », remarque Pierre Madec. Il est difficile d’attribuer aux APL la paternité de la hausse des loyers lorsque neuf dixièmes des bénéficiaires paient déjà un loyer supérieur au plafond et prennent donc à leur charge toute hausse des prix.

  • #logement : faut-il brûler les #APL ?
    https://www.mediapart.fr/journal/france/240717/logement-faut-il-bruler-les-apl

    La baisse des aides personnelles au logement de 5 euros au 1er octobre a relancé la polémique sur l’efficacité de ces aides. Leurs contempteurs les trouvent inflationnistes et inefficaces. Mais les APL n’ont pas que des défauts et les réduire sans politique alternative relève de l’inconscience.

    #France #Economie #aides_au_logement #austérité #budget #Macron #Philippe

  • Logement : vive polémique sur la baisse de 5 euros des APL à la rentrée
    http://www.latribune.fr/economie/france/logement-vive-polemique-sur-la-baisse-de-5-euros-des-apl-a-la-rentree-7449

    C’est une mesure symbolique certes mais qui en dit long sur la réalité de l’impasse budgétaire et des ennuis qui attendent le gouvernement à la rentrée, alors que Emmanuel Macron a promis de tenir la barre des 3% du PIB de déficit public, mais veut "en même temps" baisser les impôts et les dépenses publiques. L’annonce, samedi à l’AFP, par une responsable du ministère de la Cohésion des Territoires, chargé notamment du Logement, que toutes les aides au logement allaient baisser de 5 euros par mois et par foyer à partir d’octobre n’en finit pas de créer la polémique. Selon le ministère de la Cohésion des Territoires, il s’agit de "l’application d’une réforme d’économie budgétaire décidée sous le quinquennat précédent".

    Que nenni ! a rétorqué dimanche dans le JDD Christian Eckert, l’ancien ministre du Budget : "nous ne l’avons jamais envisagée. Jamais. Je suis formel. Elle ne nous semblait pas juste".
    […]
    Selon Christian Eckert, "à chaque changement de ministre, il se passe le même scénario : la direction du Budget présente une liste de mesures que l’on appelle « #le_musée_des_horreurs », des mesures généralement refusées par les prédécesseurs et qu’elle essaye de replacer". Il a par ailleurs estimé qu’il était trop tôt pour parler de « trou budgétaire ». « L’année n’est pas terminée. Comment peuvent-ils savoir en juin qu’il va manquer 140 millions à la fin de l’année sur un budget de 18 milliards d’euros », s’est-il interrogé.

    De son côté, l’ancienne ministre du logement Emmanuelle Cosse a accusé le gouvernement « de dire n’importe quoi ». « Monsieur Darmanin, n’assumant pas cette mesure de rigueur très dure et qui va faire très mal dans les publics défavorisés, explique que c’est l’application d’une réforme que nous aurions mis en place, ce qui est faux », a-t-elle dénoncé sur France Info. Même dénégation de sa devancière à ce poste, la radicale de gauche Sylvia Pinel. « Cette mesure d’économie revient régulièrement et je m’y suis toujours opposée lorsque j’étais en charge de ce dossier et elle avait d’ailleurs été systématiquement écartée par le précédent gouvernement. Je demande donc au Premier ministre et à son gouvernement de revenir sur cette décision dangereuse et injuste pour les ménages modestes », a-t-elle déclaré sur page Facebook.

  • travailleur indépendant comment contester le refus de la CAF
    http://www.conseil-immediat-par-telephone.fr/caf-travailleur-independant.html

    Dans les principes officiels, le travailleur indépendant serait un travailleur qui disposerait de droit aux diverses allocations, telle l’allocation au logement.

    Cependant, il n’en est rien si la situation du Travailleur Indépendant n’entre pas dans les clous selon l’appréciation unilatérale de la CAF. Après plusieurs tests simulés sur le site de la Caf, et quelques réceptions de cas réels, il n’en est rien, le travailleur indépendant n’a pas de droit au logement. Chaque simulation effectuée sur www.caf.fr, sur diverses villes de France la réponse est la même pour chaque cas : « la Caf doit appliquer une évaluation forfaitaire » ! Et, pour les cas réels de travailleur indépendant, le scénario a été le même : le refus de la Caf pour les débouter de leur demande d’allocation au logement.

    La Caf semble oublier volontairement les règles relatives à l’admission du travailleur indépendant aux prestations sociales. ou du moins, pour ne pas accorder l’allocation logement au TNS, elle interprète les textes pour déterminer à sa guise l’évaluation forfaitaire.

    C’est quoi l’évaluation forfaitaire ? Il s’agit d’un procédé totalement arbitraire et discriminatoire pondu par les légistes qui autorise un organisme social à établir une estimation théorique imaginaire du revenu du travailleur indépendant dans le cas où les revenus déclarés seraient anormaux. En fait, par anormalité, bien qu’aucun texte particulier ne semble en préciser le montant, il tend à être situé aux environs de 9000 € par an.

    La Caisse d’allocations familiales se borne à aplliquer l’évaluation forfaitaire sans aucune vérificatio de la situation du travailleur indépendant.

    #CAF #APL #travilleurs_indépendants

  • « Salauds de pauvres », par Jean-François Vallée (Ouest-France Dimanche)
    http://www.alternatifs44.com/2016/12/salauds-de-pauvres-par-jean-francois.html

    « L’argent du RSA sert à acheter de l’alcool, de la drogue et à la prostitution ». Ce sont les termes de Norbert Bouvet, vice-président du conseil départemental de la Mayenne (Les Républicains) en charge de l’économie, de l’emploi et de l’éducation et porte-parole de François Fillon en Mayenne.

    • La droite a fait tomber tous les garde-fous et prépare une guerre civile. Ce sont des cinglés dangereux. Ils veulent faire en sorte que 8 millions de pauvres ne puissent plus avoir les moyens de survivre. Leur programme est une déclaration de guerre, sa mise en application s’ils passent est une condamnation à mort pour des millions de gens. En Europe en 2016.
      Le problème est que quasiment plus personne aujourd’hui ne réagit à ce genre de propos, de même qu’aucune association n’a fait de lever de bouclier lors de la réforme des #APL, ou de l’obligation de bosser pour les habitants du Haut-Rhin qui sont au #RSA (entre-temps on a eu #nuitdebout dont chacun appréciera la contribution à la justice sociale, je ne m’étends pas sur le sujet).
      Voire même certaines initiatives qui relèvent de l’abus de faiblesse sur populations stigmatisées, comme les fameux « territoires zéro #chômage » https://seenthis.net/messages/438541#message446260
      https://seenthis.net/messages/458258 ont été soutenues par des assos comme ATD (avec même un ou deux articles enthousiastes de @bastamag)
      Des initiatives comme les logements #containers sont applaudies sans que personne ou presque ne voie qu’il s’agit d’un provisoire précaire qui deviendra la nouvelle norme de #logement pour les pauvres (qui ne sont plus considérés comme des humains mais comme du bétail), ou le revenu de base est défendu par beaucoup sans nuance et sans que l’on voie que ce qui se prépare c’est la version libérale à 500 voire 400 euros qui supprimera tout le reste des #minima_sociaux.
      La #guerre_aux_pauvres est à un stade très avancé, et ce qui m’effraie le plus dans tout ça c’est l’inconscience des partis et grandes assos prétendûment de gauche, qui sont largués alors qu’ils ont pourtant tout en main pour faire une critique sérieuse et des propositions sérieuses.
      À titre d’exemple Mélenchon @jlmelenchon en est à remettre en question le principe de la mutualisation, dans une déclaration récente sur les retraités et les cotisations chômage. Ou Benoît Hamon qui propose une hausse de 10% du RSA (soit 50 euros, en gros) en appelant ça « choc de solidarité ». Sans commentaire.
      Avec une gauche comme ça Fillon a un boulevard devant lui pour faire un massacre. Un massacre pas juste au sens figuré.
      Et les premiers qui ont pris le créneau de la critique du caractère anti-pauvres du programme de Fillon, c’est... le FN.
      Comme le rappelait il y a quelques mois @aude_v, si nous n’avons pas une vraie gauche de gauche c’est parce-que nous ne la méritons pas.
      Et entre temps ceux qui paient ça de leur vie c’est toujours les mêmes : les pauvres.

    • Oui Madelaine j’avais vu passer son bouquin il y a trois ans, quand on pouvait encore croire que le revenu de base pourrait être jouable.
      Mais là c’est à peu près clair que c’est la version libérale qui sera adoptée, suivant le rapport Sirugue https://seenthis.net/messages/542014 à savoir fusion des minima sociaux en les tirant vers le bas. Pas trop dans l’esprit « vivre mieux » et « retrouver le sens de nos vies ».

  • Minima sociaux : Le rapport Sirugue, inquiétante boussole du gouvernement
    https://blogs.mediapart.fr/seelebrn/blog/061116/minima-sociaux-le-rapport-sirugue-inquietante-boussole-du-gouverneme

    L’article 49 de la loi de finance 2017, intitulé « réforme des #minima_sociaux », détaille une série de mesures d’économies réalisées sur le dos des allocataires, principalement en alignant par le bas les droits auxquels peuvent prétendre différentes catégories. Ces mesures sont présentées comme une première étape dans un plan plus vaste de restructuration des minima sociaux. Si les détails de ce plan ne sont pas encore connus, les grandes lignes qui ont été indiquées pour l’instant peuvent avoir de quoi sérieusement inquiéter.

    Le député #Sirugue, rapporteur de la loi El Khomri à l’assemblée nationale, est également l’auteur d’un rapport intitulé « repenser les minima sociaux », publié le 18 avril dernier. Ce rapport fait suite à un référé de la cour des comptes rendu en 2015, et son esprit prolonge celui de plusieurs mesures qui ont aggravé la situation de nombreux individus et familles parmi les plus pauvres du pays https://blogs.mediapart.fr/seelebrn/blog/061116/petite-chronique-de-l-asphyxie-des-pauvres Il propose un ensemble de mesures applicables dès 2017, et d’autres envisagées à plus long terme, vers 2020.

    On a tout lieu de craindre que cette temporalité n’invite l’actuelle opposition à émettre des propositions plus dures encore dans le cadre de la campagne présidentielle. Il n’y a qu’à se référer aux propositions de M. Straumann, président du conseil départemental du Haut-Rhin, ou, au contenu de la récente proposition de loi émanant du groupe LR du Sénat, sur la « fraude sociale » – proposition vite retirée, dont on ne sait pas s’il s’agissait d’un « ballon d’essai » ou d’une fuite prématurée.

    Le rapport Sirugue se veut un plaidoyer pour une « simplification », permettant de « lutter contre le #non-recours » et de renforcer « l’équité » des minima sociaux. A la lecture du rapport nous estimons avoir des raisons de penser que le « renforcement de l’équité » signifie en fait nivellement par le bas des montants d’indemnisation et rétrécissement des conditions d’éligibilité ; et que la « lutte contre le non recours » sert de masque à une politique aboutissant à inscrire autant que possible les plus démunis dans des dispositifs contraignants. Certaines mesures proposées sont particulièrement dommageables pour les parents (donc très majoritairement les #mères) qui élèvent seul.e.s leurs enfants et qui dépendent des minima sociaux.

    En pratique, le rapport détaille quatre séries de mesures. Trois « scénarii » se succèdent, dont le premier est constitué de mesures à mettre en place à court terme (largement reprises par la loi de finance), et les deux autres proposent des réformes plus approfondies et mutuellement exclusives. Pour finir, l’auteur détaille une quatrième série de mesures, visant à renforcer les politiques d’insertion et à promouvoir le principe des « droits et devoirs » pour l’allocataire, dans la perspective de l’ « activation » des bénéficiaires des minima sociaux.

    Nous livrons ici quelques remarques au fil de la lecture.

    - Premier scénario

    (i) Accès au RSA des jeunes de moins de 25 ans (sauf les étudiants)

    En ouverture du premier scénario, on trouve la proposition qui a été la plus médiatisée du rapport lors de sa publication : l’accès au #RSA pour les jeunes de moins de 25 ans. On peut déjà souligner que la mesure serait réservée aux non étudiants – M. Sirugue laisse non tranchée la question de la prise en compte de la cohabitation avec les parents ainsi que celle de l’appartenance à leur foyer fiscal. Mais étant donné ce qui va suivre, il y a lieu de se demander si cette proposition n’est pas destinée à faire écran à la suite du rapport.

    (ii) Aligner par le bas les montants d’allocations

    Pour le reste, ce premier scénario commence par proposer des destinés, tout en conservant intacte l’architecture générale des minima sociaux, à faire diminuer les montants versés. Les deux mesures mises en avant ont été reprises dans l’article 49 de la loi de finance 2017 : certains handicapés, grâce au cumul #AAH -ASS, disposeraient de près de 1300€, c’est trop, il faut y mettre fin. L’#ASS est plus intéressante que la #prime_d’activité en cas de cumul avec un faible salaire : alignons le « dispositif d’intéressement », sur celui du RSA, plus défavorable.

    (iii) Simplification administrative… par l’extension de l’accès des organismes aux données des allocataires

    En matière de lutte contre le non recours, on trouve, dans ce premier scénario, quelques propositions pour améliorer l’information des allocataires potentiels et alléger leurs démarches administratives, à grand renfort de « documents faciles à lire et à comprendre », et, surtout, de partage d’information entre les opérateurs. Le rapport reste relativement évasif sur l’étendue et les modalités de ces partages d’informations ; mais il est question de « réduire drastiquement voire de supprimer les pièces justificatives demandées ». Simplification administrative et renfocement du contrôle se recoupent ici entièrement : il ne s’agit pas de faciliter l’accès au bénéfice d’une aide en réduisant les critères, mais bien de renforcer les critères existants et de garantir leur systématicité en imposant aux bénéficiaires l’ accès du payeur à leurs informations personnelles.

    (iv) « Figer » le RSA sur trois mois.

    Enfin, le rapport propose d’améliorer la « prévisibilité » des montants du RSA en mettant en place un « effet figé » sur trois mois. Concrètement, le montant de l’allocation fixé en début de trimestre serait maintenu pendant trois mois, jusqu’au réexamen trimestriel du montant d’allocation, indépendamment des variations de revenus intervenant entre temps. Il est certain que le système actuel, avec les nombreux indus et rappels qu’il génère apparait de plus en plus intenable. La complexité et l’incertitude qui en résultent sont à ce titre un facteur important dans le « non recours ».

    Le rapport ne précise cependant pas comment seraient compensées les éventuelles variations de revenus actuellement prises en compte. Si l’on fait l’hypothèse qu’elles seront compensées d’un trimestre sur l’autre, alors il faut s’attendre à ce que les personnes aux revenus irréguliers alternent des périodes « fastes » où ils/elles cumuleront revenus et allocation, avec des périodes sans revenus et une allocation bloquée pour trois mois à un niveau particulièrement bas. Si l’on fait l’hypothèse que les variations de revenus intervenues pendant le dernier trimestre ne seront pas compensées sur le trimestre suivant, alors ce nouveau mode de calcul sera tantôt plus défavorable, tantôt moins défavorable que le régime actuel. Selon le mécanisme qui sera mis en place, on peut craindre qu’il aboutisse non pas à supprimer l’incertitude budgétaire à laquelle doivent faire face les allocataires, mais à en renouveler les modalités.

    - Deuxième scénario


    Le deuxième scénario répond quant à lui au référé de la Cour des comptes publié en 2015, qui préconisait de réduire à trois le nombre des minima sociaux, pour ne conserver que le RSA, l’AAH, et l’ASPA (minimum vieillesse). M. Sirugue ne propose pas d’aller aussi loin dans la « simplification » que ne le préconisait la Cour des comptes, et conserve 5 allocations.

    Les colonnes « niveau de vie » et « équité », du tableau suivant résument assez bien la philosophie, et la stratégie de justification absolument grossière inhérente à cette seconde partie du rapport : systématiquement une baisse de niveau de vie est justifiée par le « progrès » sensé en résulter en termes « d’équité ». S’il faut à tout prix considérer M. Sirugue comme un homme sérieux, on peut se demander si la candeur avec laquelle il présente lui-même les ficelles de cette « équité » relève d’une stratégie délibérée pour discréditer ce deuxième scénario – puisqu’il est manifeste qu’il donne sa préférence au troisième. (On relèvera que, quelques lignes après ce tableau, M. Sirugue, écrit tranquillement que ce scénario, dont il vient d’expliquer en quoi il était systématiquement plus défavorable que l’état actuel des choses, permet « d’améliorer directement la situation des allocataires ».)

    Il s’agit systématiquement d’aligner vers le bas les montants des allocations fusionnées avec le RSA et l’ASPA.

    Le « rapprochement » entre ASI (destinée aux personnes invalides, c’est-à-dire ayant une reconnaissance d’incapacité de travail totale ou partielle) et AAH (destinées aux personnes handicapées) est la seule mesure que le rapport présente comme financièrement avantageux pour les bénéficiaires. Il convient de relativiser fortement cette prétention (malgré le « ++ » qu’on trouve dans le tableau reproduit ci-dessus) : L’ASI est certes inférieure de 100€ par mois à l’AAH, dont elle est déduite en cas de cumul, mais le rapport ne propose en aucun cas de faire bénéficier les bénéficiaires de l’ASI de l’AAH, tout au plus de faciliter les démarches de ceux qui peuvent déjà prétendre aux deux allocations, afin de leur permettre de toucher plus facilement l’allocation la plus élevée à laquelle ils peuvent prétendre. Il s’agit donc, au sens strict, d’une simplification administrative et non pas d’une augmentation des droits auxquels les concernés peuvent prétendre.

    - Le cas de l’allocation de solidarité spécifique

    Il nous semble important de remarquer ici que le classement de l’ASS dans la liste des minima sociaux ne va pas de soi. En effet, la forme de l’ASS n’est pas complètement celle d’un minimum social : elle n’est pas accordée stricto sensu sous condition de ressources, puisqu’il faut pour y être éligible avoir travaillé au moins cinq années au cours des dix années précédant la demande ; condition qui s’ajoute à celle du plafond de ressources. Ce plafond, en outre, contrairement à celui du RSA, de l’AAH et de l’ASPA, est largement supérieur au montant de l’allocation. Autrement dit, si elle fonctionne comme un minimum social pour certains bénéficiaires chômeurs de longue durée, elle est en fait conçue comme un prolongement de l’allocation chômage, permettant de compléter les ressources d’une personne n’ayant pas retrouvé un emploi suffisamment rémunérateur.

    Son financement la démarque également des minima sociaux, puisqu’elle est financée par un fonds national de solidarité, alimenté principalement par les cotisations sociales des fonctionnaires et agents publics. Autrement dit, son financement, dans la mesure où il repose sur des cotisations liées au travail, s’apparente à celui de la sécurité sociale. Pour autant, contrairement aux prestations de la sécurité sociale, qui sont limitées dans le temps et/ou dépendent des montants de cotisation, l’ASS est forfaitaire et illimitée dans le temps.

    Cette originalité de l’ASS mérite d’être soulignée : elle constitue un exemple de socialisation du salaire dont la répartition ne s’effectue pas selon les modalités assurantielles, dites bismarckiennes, qui caractérisent notre sécurité sociale.

    Dans le scénario proposé par M. Sirugue, l’ASS ne serait pas, comme le proposait la Cour des comptes, supprimée. Le député se dit conscient des « effets négatifs » que provoquerait la suppression de cette allocation, généralement plus avantageuse que le RSA. Il propose donc plus modestement – sans qu’on comprenne très bien en quoi cela est plus acceptable – de limiter à deux ans la durée de versement de l’ASS, alors qu’elle n’est aujourd’hui pas limitée dans le temps. Il propose cependant – sans toutefois l’inscrire formellement dans les « propositions » mises en avant – d’augmenter le montant de l’ASS, en la faisant passer de 16.25€/jours à 20€, voire 24€ par jour. La coïncidence des deux propositions laisse perplexe : tout en réduisant drastiquement les possibilités de bénéficier de cette allocation, le député semble reconnaitre implicitement l’insuffisance dramatique de son montant.

    L’objectif avancé est de « réaffirmer sa fonction de transition entre le chômage indemnisé et l’emploi ». Tant pis, donc, pour ceux qui ne retrouveraient pas un emploi suffisamment bien payé au bout de deux ans (rappelons que 40% des allocataires actuels de l’ASS touchent l’allocation depuis plus de deux ans). L’argumentest encore le même : l’équité avec les autres chômeurs de longue durée. Manifestement, il n’a pas effleuré l’esprit de ce monsieur qu’aligner par le haut les montants perçus (ce qui ne les aurait toujours pas rendus supérieurs ni même égaux au seuil de pauvreté à 60%), aurait été tout aussi « équitable ».

    Les montants mensuels perdus par les allocataires de l’ASS en fin de droit sont même détaillés par le rapport (mais uniquement dans le cas d’une personne seule). A l’échelle de ce que sont les budgets des familles vivant des minima sociaux ces sommes sont absolument considérables :

    – 455 € de baisse pour les personnes qui ne seraient éligibles ni à la prime d’activité, ni au RSA socle ;

    – 233 € pour les personnes éligibles à la seule prime d’activité ;

    – 82 € pour ceux éligibles au RSA socle ;

    – 72 € pour les allocataires éligibles au RSA socle et à la prime d’activité.

    Il faut par ailleurs noter que l’ASS, contrairement au RSA, permet de valider des trimestres de retraite. Les allocataires actuels valident ainsi en moyenne 18,4 trimestres au titre de l’ASS…

    - Troisième scénario

    Le troisième scénario présenté par le rapport, qui a la préférence explicite de M. Sirugue, est à la fois plus ambitieux et plus simple, puisqu’il entend refondre entièrement l’architecture des minima sociaux en supprimant toutes les allocations existantes pour les remplacer par une allocation socle unique de 400€, assortie, selon les cas d’un complément. Le gouvernement a également affiché sa préférence pour ce troisième scénario lors du conseil des ministres du 13 juillet dernier ; préférence réaffirmée dans l’exposé des motifs de la loi de finance 2017.


    Le critère de démarcation entre les deux compléments reprend une distinction aussi ancienne que la protection sociale, partageant les personnes auxquelles on ne peut décemment demander de gagner de l’argent, et celles qui, considérées comme aptes au travail, ne sauraient recevoir d’aumône sans avoir fait la preuve de leur détermination à faire en sorte de s’en passer à l’avenir.

    Il y a donc dans cette perspective deux sortes de pauvres : ceux qu’on va contrôler étroitement, qui relèvent du « complément d’insertion » et du « devoir de respect du projet d’insertion », et ceux qu’on ne va pas contrôler, qui relèvent du « complément de soutien ». Le complément dont bénéficieraient ces derniers serait nettement supérieur (le rapport avance 400€, ce qui situe le total dans l’ordre de grandeur, quoique en dessous, de l’actuelle AAH) à celui touché par les premiers (de l’ordre de 100€, pour un total de 500€, donc).

    Le mécanisme proposé pour les personnes relevant du complément d’insertion consiste donc à garantir une allocation au montant largement inférieur à celui garanti par l’actuel RSA (400€ contre 525€ pour une personne seule, 800 contre 944 pour un couple), et à conditionner l’octroi d’une aide supplémentaire – toujours insuffisante pour vivre – à l’engagement du bénéficiaire dans un ensemble d’obligations contractuelles. Le caractère révocable de ce complément n’est jamais spécifié explicitement dans le rapport, il est cependant la seule hypothèse qui puisse donner sens au primat de la logique des « droits et devoirs » et de la « contractualisation » – exactement comme dans le cas de la radiation par le pôle emploi. Si le rapport ne détaille à aucun moment les contraintes que M. Sirugue envisage d’établir pour les allocataires, la philosophie générale de l’assistance qu’il mobilise ne laisse cependant aucun doute.

    Sur ce point, l’affirmation d’un « droit opposable à l’accompagnement », censé servir de contrepartie « équilibrée » au « devoir de respecter le contrat d’insertion » apparait comme une grinçante plaisanterie : l’allocataire se voit offrir comme un droit le dispositif contraignant et fondé sur la menace de suspension de sa seule ressource dans lequel on veut l’inscrire.

    Des effets dévastateurs à prévoir pour les parents isolés

    M. Sirugue prétend que ce système sera financièrement moins défavorable pour les allocataires. Cette affirmation repose sur trois arguments. Le premier est que la nouvelle allocation qu’il appelle de ses vœux serait entièrement individualisée (autrement dit, elle serait doublée pour un couple, contrairement à l’actuel RSA). Le second est que les prestations familiales ne seraient plus déduites de l’allocation, comme c’est le cas pour le RSA. Enfin, le troisième argument repose sur la suppression du forfait logement.

    Or le gain escompté doit être fortement relativisé. D’abord, les montants alloués par enfant au titre des allocations familiales sont, dans tous les cas de figure, systématiquement inférieurs aux majorations accordées aux allocataires du RSA ayant des enfants à charge, A fortiori pour les parents isolés bénéficiant du RSA majoré. L’augmentation des ressources d’un foyer à l’arrivée d’un nouvel enfant serait donc moindre qu’avec le système de calcul actuel. En outre, il n’y a actuellement pas d’allocations familiales pour le premier enfant, alors que le RSA augmente dès la survenue d’un premier enfant à charge. Le rapport avance que la mise en place de cette nouvelle allocation devrait aller de pair avec une réforme de l’allocation familiale sans avancer de montant. Il n’est donc pas possible de comparer.

    Les deux tableaux ci-dessous résument les comparaisons qu’il est possible de faire entre les montants actuels d’allocation au titre du RSA et ceux auxquels pourraient prétendre les mêmes allocataires dans le cadre de la réforme proposée par M.Sirugue.


    Il est apparait exact que, pour les couples, et uniquement pour eux, l’individualisation de la prestation permettra d’obtenir un montant d’allocation supérieur. Un couple avec deux enfants toucherait ainsi 1000€ (deux allocations socles et deux compléments) + 130€ (allocations familiales) = 1130€ contre 1100€ aujourd’hui. Soit un gain de 30€ par rapport au RSA, et toujours moins de 400€ par tête… Mais que les deux membres du couple viennent à perdre leur complément d’insertion, et leur allocation tombe à 800+130= 930€, soit une perte de 170€ par rapport à l’actuel RSA. Nous avons raisonné ici sans tenir compte du forfait logement : si l’on suppose maintenant que ce couple touche des #APL, le RSA actuel, déduction faite du forfait #logement, tombe à 945€ et reste donc moins défavorable que la future allocation socle sans complément.

    Ce constat est d’autant plus alarmant que rien n’indique que la suppression du forfait logement ne serait pas suivie de baisses d’APL, et ce d’autant plus que le gouvernement s’est doté de moyens simples de faire des économies sur les aides au logement.


    Le tableau ci-dessus fait clairement apparaitre que seuls les couples sans enfants sont assurés d’être dans une situation moins défavorable si les propositions du troisième scénario du rapport venaient à être adoptées. On voit dans tous les cas que le gain à espérer ne fera sortir personne de la pauvreté, a fortiori pour les allocataires qui ne voudraient ou ne pourraient pas en assumer la contrepartie.

    En revanche, il nous semble crucial de remarquer que pour les parents isolés bénéficiant du RSA, majoré ou non, la proposition de M. Sirugue serait une véritable catastrophe. Une mère isolée allocataire du RSA majoré et touchant des APL avec deux enfants passerait ainsi d’une aide de 967€ (RSA majoré) à 400€ (allocation socle) +100€ (complément d’insertion) +130€ (allocations familiales) = 630€, soit une perte de 337€, équivalent à près du tiers de son allocation actuelle. Et cette perte ne ferait qu’augmenter avec le nombre d’enfants. Cela serait a fortiori le cas des parents isolés bénéficiant d’une ASS moins défavorable que le RSA.

    Ces dernières remarques nous montrent à quel point la question des minima sociaux peut rejaillir sur de très nombreuses situations, non seulement à travers son retentissement sur les rapports entre travailleurs et employeurs, mais également à travers ses répercussions dans les rapports familiaux. Les mesures envisagées par le rapport Sirugue auraient ainsi pour effet d’accroitre considérablement la vulnérabilité sociale et la dépendance économique d’un grand nombre de femmes et de mères à l’égard de leur mari – dépendance qui perdure y compris après un divorce. Ce faisant, ces mesures aggraveraient la situation d’un grand nombre d’enfants élevés par un seul parent.

    On note d’ailleurs à ce sujet que le rapport reste absolument muet sur la prise en compte des pensions alimentaires, pour l’heure déduites du RSA comme tout autre revenu, dans le calcul de la nouvelle allocation. On peut donc penser qu’il n’envisage pas de changement sur ce point.

    Quoi qu’il en soit, pour de très nombreuses personnes, une telle réforme des minima sociaux accroitrait considérablement les obstacles économiques à une séparation et les difficultés de la survie à l’issue de celle-ci.


    Le tableau ci-dessus permet donner un aperçu différences très importantes qui marquent la situation familiale des allocataires du RSA selon le sexe : les femmes seules sont significativement majoritaires dans la répartition des foyers bénéficiaires du RSA ; mais on constate également une inversion totale selon qu’on considère les foyers avec ou sans personnes à charge. Si les femmes sont présentes parmi les foyers sans personnes à charge, elles y sont minoritaires ; alors qu’elles représentent une majorité très forte des foyers avec personne(s) à charge, parmi lesquels on compte très peu d’hommes. On sait par ailleurs, les familles monoparentales sont considérablement plus touchées par la pauvreté que les autres. http://www.inegalites.fr/spip.php?page=article&id_article=366
    Ces données sont bien sûr assez sommaires et mériteraient d’être complétées, mais elles permettent en tout cas d’établir que les minima sociaux représentent des enjeux assez différents pour les hommes et les femmes. Le RSA majoré apporte à ces différences une réponse qui peut apparaitre largement insuffisantes (parce que les montants restent faibles, parce que la majoration cesse au troisième anniversaire du dernier enfant, parce que les pensions alimentaires restent déduites de l’allocation…). L’absence de ces enjeux dans le rapport Sirugue peut à cet égard apparaitre comme un signe particulièrement inquiétant.

    De la lutte contre le non recours au contrôle social généralisé :

    Venons-en à présent à une question qui semble préoccuper beaucoup M. Sirugue et sert de justification à son entreprise de simplification : la lutte contre le non recours aux minima sociaux ; la simplification des dispositifs, et l’exigence de les rendre autant que possible automatiques ou quasi automatiques.

    Les déterminants du non recours ne sont pas exactement les mêmes selon qu’on parle des minima sociaux à proprement parler ou d’autres aides (la CMU ou l’ACS, par exemple). Si l’on s’en tient au cas du RSA, on peut néanmoins relever un certain nombre de données qui invitent à se détacher d’une interprétation par trop paternaliste de ce phénomène, qui voudrait qu’il soit avant tout le fait de personnes peu à même, en raison de leur faible capital culturel, de comprendre les dispositifs ou peu enclines, pour des raisons symboliques, à réclamer une aumône à l’Etat. Si ces phénomènes peuvent exister, il semble qu’ils soient loin d’être l’explication structurante du « non recours ».

    Une étude de la DREES, reprise dans le rapport annuel d’évaluation 2011 du RSA (http://social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/1_Le_non-recours_au_rSa_et_ses_motifs.pdf ), montre ainsi que le non recours est d’autant plus fréquent que les personnes sont plus diplômées : il est donc en grande partie le fait de personnes en principe tout à fait capables de connaitre et de comprendre les dispositifs, si complexes qu’ils soient. En pratique, le facteur le plus déterminant du non recours apparait être le fait de disposer d’autres ressources. Ainsi, le non recours était-il considérablement plus élevé pour le RSA activité que pour le RSA socle. Le fait d’avoir des enfants à nourrir est au contraire selon cette étude un facteur favorisant fortement le recours au RSA.

    Tout porte ainsi à croire que le non recours est d’autant plus fréquent que l’aide proposée est moins vitale et plus contraignante. Les « non-recourants » sont ainsi les plus nombreux en proportion parmi les personnes qui se trouvent juste sous le plafond de ressources du RSA, ou encore parmi les gens à revenus irréguliers, qui oscillent autour du seuil d’éligibilité. Les premiers ne sont susceptibles de recevoir qu’une aide assez faible ; les seconds devraient en plus faire face à la complexité du dispositif peu adapté à leur situation, et, au fil de leurs entrées et sorties successives du dispositif, gérer les nombreuses et fréquentes erreurs de la CAF, et les indus, trop perçus, rappels, etc. qui s’ensuivent et peuvent s’avérer particulièrement déstabilisants dans la gestion d’un budget – au point parfois de faire préférer un niveau de ressources un peu plus bas plutôt qu’une aide irrégulière dont la CAF peut demander de façon imprévue le remboursements à hauteur de plusieurs centaines d’euros. Dans bon nombre de cas d’ailleurs, le non recours ne correspond pas à une « non demande », mais à une demande qui finit par se perdre dans la complexité des mécanismes administratifs, jusqu’à en décourager l’allocataire potentiel.

    Si le phénomène concerne bien de façon incontestable des personnes pauvres qui auraient besoin d’un complément de ressources, il semble que ce soit aussi, parmi les pauvres, celles qui sont les plus susceptibles de trouver que le jeu n’en vaut pas la chandelle, soit qu’elles espèrent une amélioration de leur situation à moyen terme, soit qu’elles se résignent à un niveau de pauvreté dont l’aide de la CAF ne les tirerait pas assez pour justifier la paperasse, le stress, et l’insécurité budgétaire qu’impliquerait leur inscription dans les dispositifs.


    Quoi qu’il en soit, la direction prise par le rapport Sirugue est celle d’une politique qui vise moins à rendre le recours aux minima sociaux plus aisé que plus nécessaire et plus contraignant. Il convient à cet égard de remarquer la contradiction qui existe entre la volonté de rendre l’allocation plus contraignante pour l’allocataire en l’obligeant à s’inscrire dans un dispositif d’insertion et l’objectif de « lutte contre le non recours ».

    Nous avons déjà abordé la question de l’automaticité des aides pour soulever le problème que celle-ci pose en termes d’accès aux données des allocataires. Mais cette automaticité pose également problème au regard des contreparties exigées en échange de ces mêmes aides : en effet, dès lors qu’une aide comporte une contrepartie, il semble naturel que le bénéficiaire puisse, au moins en droit, choisir ou non d’accepter le marché. Or, sous couvert de « lutte contre le non recours », en associant automaticité des allocations et inscription obligatoire dans des dispositifs d’insertion au nom de la « logique des droits et devoirs », il s’agit toujours, sous la plume de M. Sirugue, d’imposer un surcroit de contrôle aux personnes qu’on veut faire entrer dans le dispositif, et de réduire le périmètre des aides sans contreparties. Autrement dit, la logique sous-jacente est celle de la légitimation d’un traitement de la pauvreté par la contrainte de masse.

    La quatrième et dernière série de propositions du rapport est particulièrement explicite à ce sujet : c’est dans cette partie que M. Sirugue insiste plus particulièrement sur sa conception de l’insertion et sur le contrôle des allocataires. Pour autant, il reste plus qu’évasif sur les dispositifs précis qu’il imagine mettre en place. Il s’agit de faire entrer les allocataires dans « la logique des droits et devoirs », autrement dit, il s’agit d’étendre et de renforcer les systèmes existants d’obligations et de sanctions.

    Contrôler les pauvres : de la « simplification » à la suspicion généralisée

    D’ores et déjà, alors que le commun des citoyens déclare à l’Etat ses seuls revenus imposables, le pauvre, lui, se voit contraint de dévoiler précisément son patrimoine et son épargne non imposables (APL, RSA), ou encore ses comptes bancaires (CMU-C, RSA dans certains départements). En cas de contrôle, une dépense ou une entrée considérée comme incohérente entrainera immédiatement une suspicion. L’Etat prétend par ailleurs, lorsqu’on n’a pas de revenus, décider à partir de quel seuil on doit payer de ses économies et diminue les allocations en conséquence (RSA, APL).

    S’agissant des idées de M. Sirugue, nous avons déjà évoqué le projet de « suppression des justificatifs » et ses ambivalences, puisque tout en diminuant la complexité des démarches des allocataires, elle simplifie aussi les démarches de contrôle, et, à travers l’extension des partages d’information, peut faciliter des dérives particulièrement intrusives.

    La proposition 4.5 du rapport propose quant à elle de simplifier les procédures en matière de sanction de la fraude. L’argumentaire de M. Siruge est en somme le suivant : bien que la fraude au RSA soit particulièrement basse, « il est évidemment légitime que toute fraude puisse être identifiée et donner lieu à des sanctions ». Ce faisant, il cherche à nous convaincre en fait d’une proposition légèrement différente, à savoir qu’il est évidemment légitime de mettre en place une politique pour traquer ces mauvais pauvres.

    Le député suggère premièrement de « réduire les consultations a priori » en cas de suspiscion de fraude, pour privilégier les possibilités de contestation a posteriori. Autrement dit, d’une façon proprement ahurissante, il propose de réclamer des sommes que les allocataires n’auront souvent pas la possibilité de fournir quitte à compenser les erreurs qui s’ensuivront par de fastidieuses et hypothétiques procédures après coup. On voudrait dissuader les gens de faire valoir leurs droits qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

    En second lieu, M. Sirugue souhaite inclure le travail dissimulé dans les motifs de sanction des allocataires du RSA (ou de la future allocation unique), possibilité qui a disparu avec la suppression du RSA activité. Désigner comme cible le travail au noir des bénéficiaires du RSA, c’est vouloir frapper en premier lieu les victimes du marché du travail. D’abord parce que cette fraude, toute frauduleuse qu’elle soit, est avant tout le fait de personnes pauvres. Dans la mesure où il est évident que, dans de nombreux cas, les montants versés aux allocataires du RSA ne permettent pas de vivre ni de faire vivre une famille, il n’y a pas a beaucoup s’étonner que, pour des raisons vitales, certains cherchent de petits arrangements pour garder la tête hors de l’eau. Cette pauvre fraude ne permet pas de se passer de l’allocation, mais seulement de s’en contenter : l’état n’a pas là grand-chose à récupérer, et il y a même quelque chose de particulièrement pervers à faire de ces arrangements de survie un motif de sanction. En outre, le fait de travailler « au black » est très loin de toujours être un choix. Pour nombre de travailleurs, c’est la seule possibilité de travail, et le seul moyen d’éviter un « trou » sur le CV qui les dévaluerait définitivement sur le marché officiel du travail. Or, les travailleurs qui sont les moins à même d’imposer leurs conditions d’emploi sont précisément les mêmes qui sont susceptibles d’avoir besoin du RSA pour vivre. Ils se trouvent orientés de facto vers un marché du travail parallèle qui, pour s’appeler « dissimulé » n’en est pas moins parfaitement intégré au fonctionnement habituel de notre économie, et qui donne parfois lieu à des situations d’exploitation particulièrement dures. Chercher à infliger des sanctions à ces travailleurs revient à les rendre responsable d’un état du marché du travail qu’ils subissent, et, en aggravant leurs conditions de survie, à entretenir les conditions mêmes du phénomène contre lequel on prétend lutter.

    Les « évidences », dont se réclame M. Sirugue, pour justifier sa préoccupation de la bonne moralité des pauvres, relèvent donc en fait de la plus pure tartufferie. Sous couvert du souci de distribuer « à juste droit » les aides sociales, il s’agit tout simplement de discipliner les pauvres, de limiter leurs ressources et de réduire leurs marges de manœuvre et leurs possibilités de résistance – au lieu d’oeuvrervéritablement pour une réinscription du travail dans les mécanismes de la solidarité, ce qui supposerait non pas de taper sur des travailleurs pauvres, mais de mettre en place les conditions d’un renversement du rapport de force sur le marché du travail.

    L’activation des bénéficiaires

    Le surcroît de contrôle imposé aux pauvres prend aussi la forme de programmes dits d’activation des « bénéficiaires », dont la forme la plus ordinaire est le chantage à l’allocation. En la matière, le rapport Sirugue se borne à énoncer une philosophie qui cache mal, sous une rhétorique mi humaniste, mi bureaucratique sa nature moraliste et ses tentations (au moins) coercitives. Mais on chercherait en vain une trace des preuves qui seront exigées des allocataires pour établir qu’ils se plient à leur « devoir de respecter le projet d’insertion », qu’ils réalisent leur part du « contrat ».

    On est donc réduit aux spéculations quant aux dispositifs dans lesquels les allocataires devraient s’inscrire si ces réformes étaient mises en œuvre. On peut pour s’en faire une idée se tourner vers les dispositifs existants, et se tourner, en particulier, vers les dispositifs mis en place sous l’égide du Pôle emploi : depuis la fusion des Assedic et de l’ANPE, celui-ci assume en effet de plus en plus une philosophie de la lutte contre le chômage comparable en de nombreux points à celle que M. Sirugue appelle de ses vœux pour les minima sociaux.

    Certaines catégories de chômeurs, en plus d’être « tenus d’effectuer des actes positifs de recherche d’emploi » (et d’en attester), se voient ainsi aiguillées vers toute une gamme de prestations qu’ils n’ont pas réellement le loisir de refuser, prenant la forme de multiples stages, censés les former à la formulation d’un « projet » et matérialiser sa mise en œuvre.

    Il convient de noter que le développement de ces politiques d’insertion est associé à la prolifération d’acteurs privés ou associatifs, prestataires de Pôle emploi, qui leur délègue ces actions, et passe avec eux des conventions basées sur des objectifs quantitatifs qu’il s’agit ensuite de remplir… Quitte à envoyer un peu n’importe qui n’importe où. Il y aurait de quoi investiguer, pour qui en aurait le temps et les moyens, les tenants et les aboutissants de cette nébuleuse, les profits qu’elle génère, ses liens avec les boites d’intérim, la place qu’y tient l’emploi précaire… etc. Sans oublier les dispositifs de « travail à l’essai » qui consistent purement et simplement en périodes de travail gratuit effectuées pour le compte pour de grosses entreprises. (http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/04/08/04016-20100408ARTFIG00015-plus-de-110000-chomeurs-testes-sans-etre-payes-.p Exemple chez Leclerc : http://rue89.nouvelobs.com/2013/10/05/travailler-six-semaines-gratos-leclerc-jai-craque-246275 )

    Il s’agit d’obtenir de la part de l’allocataire qu’il effectue des « démarches », qui, pour bon nombre d’entre elles, relèvent du gadget, de l’affichage, voire de l’impossible ou de l’absurde. C’est le cas, par exemple, lorsque des personnes se voient radiées des listes de demandeurs d’emplois sous prétexte qu’elles n’ont pas jugé pertinent de remplir ce formulaire illisible et mal conçu que Pôle Emploi appelle « CV en ligne », ou encore lorsqu’on envoie des prestataires privés exiger de personnes vivant isolées en zones rurales des preuves de leurs efforts pour « activer » leurs « réseaux », parfaitement inexistants. On a vu se développer récemment des prestations qui ont pu être dénoncées comme relevant d’un véritable harcèlement des chômeurs. Citons par exemple le cas des programmes activ’emploi et activ’projet. http://www.humanite.fr/pole-emploi-quand-le-prive-prend-les-choses-en-mains-602778

    Il y a tout lieu de craindre que l’appel de M. Sirugue à la « contractualisation » des obligations, et à l’extension de la « logique des droits et devoirs » ne vise l’extension de ce type de dispositifs à l’ensemble des allocataires de minima sociaux. Le stigmate qui consiste à traiter le pauvre comme s’il était responsable de la situation générale qui génère structurellement des situations de pauvreté n’est bien entendu pas nouveau. Mais, à travers le terme de « contractualisation », se déploie une politique qui entend donner à cette responsabilisation un degré de formalisation, d’individualisation et de systématicité tout à fait inédits. Reproduisant sous une forme grossièrement parodique la fiction qui consiste, dans les relations de travail, à présenter comme un contrat entre égaux le lien de subordination entre patron et salarié, le terme transforme la mission d’assistance d’une société qui génère la pauvreté en une dette personnelle de l’assisté vis-à-vis de la collectivité. On fait comme si le contexte économique dans lequel s’inscrivent les situations particulières n’existait pas ; on place l’allocataire dans un face à face individuel avec la collectivité comme s’il était en mesure de « contracter » librement avec elle. Mais surtout, on donne au vieux stigmate qui pèse sur le pauvre une force opérationnelle nouvelle, en se dotant des moyens d’exiger individuellement de chaque pauvre qu’il fasse la preuve (sur des critères choisis par l’autorité en place), de sa détermination et de sa capacité à payer la dette imaginaire qu’on fait peser sur lui en rejoignant le monde des « insérés ».

    Le rôle confié aux départements

    M. Sirugue met particulièrement en avant le rôle des départements dans ces dispositifs d’insertion, reproduisant ainsi une structure proche de celle issue de la fusion de l’ANPE et des ASSEDIC : en effet, si les CAF distribuent le RSA, ce sont les départements qui le financent, et ils participent, avec les CAF, au contrôle des allocataires. Les rôles de payeur, d’accompagnateur social et de gendarme sont ainsi de plus en plus concentrés dans un même acteur.

    Un enjeu qui traverse tout le rapport Sirugue est celui de la part qui doit leur revenir dans le financement du RSA et des obligations de l’Etat central à ce sujet. Ces considérations font écho au bras de fer engagé à ce sujet entre conseils généraux et Etat au sujet du financement du RSA. Cette question est loin d’être sans conséquence pour les allocataires. Ce n’est pas par hasard si l’on a vu au cours de l’année passée plusieurs départements mettre en place des dispositifs explicitement destinés à intensifier les radiations, par des méthodes de contrôle parfois particulièrement intrusives (contrôle des comptes bancaires, mise en place de commission d’enquêtes, revendication de la levée du secret professionnel pour les agents départementaux…) ; dans la sphère médiatique, cela s’accompagne de diverses sorties stigmatisant les allocataires et la « fraude sociale ».

    Le dispositif de recentralisation partielle du financement du RSA proposé par Manuel Valls, qui doit entrer en vigueur très prochainement entraine mécaniquement un intéressement des départements à faire baisser le nombre d’allocataires du RSA sur leur territoire, dans la mesure où la capacité des départements à faire baisser le nombre d’allocataires influerait positivement sur les dotations de l’Etat. Or, la proposition 4.3 du rapport propose précisément d’entériner ce type de logique d’intéressement des départements, en faisant entrer dans le calcul du financement des programmes d’insertion sur « le taux de sortie du RSA ». Autrement dit, plus un département réussirait à faire baisser le nombre d’allocataires, et plus il recevrait de financements. Rappelons que « sortie du RSA » n’est synonyme ni d’ « emploi (re)trouvé », ni de « sortie de la pauvreté ». La pression à la radiation (ou les efforts pour pousser les pauvres à déménager vers un autre département), risquent ainsi d’être amplifiés par les logiques budgétaires et le jeu entre Etat et départements.

    Les allocataires risquent ainsi de faire les frais du jeu entre Etats et départements, qui peuvent passer pour une tentative de l’Etat de se défaire du financement du chômage de longue durée, au profit des départements, tout en mettant en place des dispositifs incitatifs pour accélérer le développement des programmes d’insertion.

    Conclusion : la version « de gauche » d’un processus d’aggravation de la pauvreté et de reprise en main des plus pauvres

    Le principal retentissement médiatique du rapport Sirugue en avril dernier émanait de quatre associations humanitaires : ATD quart-monde, Emmaüs, la Fnars et le secours catholique. Celles-ci ont applaudi le rapport et appelé à la mise en place rapide des mesures qu’il propose. Cet unanimité, et l’absence ou la quasi absence de discours critique à gauche sur ces questions a de quoi questionner.

    Il est tout à fait clair que la complexité administrative des minima sociaux est un obstacle pour de nombreux allocataires ou allocataires potentiels. Cependant, les préconisations du rapport Sirugue dessinent donc une menace directe pour de très nombreux bénéficiaires des minima sociaux. Le procédé consiste manifestement à trier entre les bons pauvres, relativement épargnés (les handicapés, les couples), même si on ne va pas jusqu’à envisager de leur permettre de sortir de la pauvreté, et les autres, auxquels il serait légitime et même nécessaire de d’imposer un surcroit de contrôle : au double sens de la possibilité de vérifier leur situation grâce à la rationalisation de l’accès à leurs informations personnelles d’une part, et, d’autre part, de programmes visant à influencer leurs comportements et leur mode de vie, par le jeu de l’étranglement financier et de programmes fondés sur la crainte de perdre l’allocation et la soumission au marché du travail.

    De ce point de vue, la restructuration proposée dans son troisième scénario est assez exemplaire. A travers l’allocation socle, un guichet d’entrée unique dans les dispositifs de protection, centralisé par l’Etat, pourra assurer la collecte exhaustive et homogène des données sur les pauvres, tout en ne leur offrant l’accès qu’à une aide insuffisante pour subvenir à leurs besoins vitaux. Les départements prendront alors le relais, sur le volet « activation », en octroyant un complément ne permettant nullement de sortir de la pauvreté, tout en imposant aux allocataires l’entrée dans un dispositif « contractuel » visant à le soumettre à la logique du marché de l’emploi telle qu’interprétée par le payeur et par les gadgets plus ou moins incantatoires développés par ses prestataires, et à faire de lui le responsable (sinon le coupable) principal de sa propre situation.

    Les menaces que fait craindre ce rapport concernent en premier lieu les montants d’allocation. Quel que soit le scénario retenu, si certains allocataires peuvent compter sur une amélioration, très modeste pour ceux qui ont des enfants, la majorité des hypothèses aboutissent à des pertes parfois très élevées.

    Il nous semble important de souligner également que, bien que cela ne soit jamais explicite, les parents isolés, qui connaissent pourtant déjà des difficultés aiguës, sont particulièrement menacés par le rapport, et en particulier par le troisième scénario : si les mesures qu’il préconise venaient à être adoptées, les personnes élevant seules leurs enfants devraient faire face à une baisse considérable de leurs ressources. Il s’agit pourtant d’un problème massif, tant il est vrai que le RSA est l’horizon de nombreuses femmes en cas de séparation (en 2015, tandis que l’INSEE recense 1,75 millions de familles monoparentales, dont 1,48 millions de femmes ayant la garde de leurs enfants, la DREES dénombre 0.65 millions de femmes avec personnes à charge dépendantes du RSA socle et/ou activité). De telles mesures viendraient donc clairement accroitre les phénomènes de dépendance économique à l’égard du conjoint – ce qui démultiplie évidemment les difficultés dans le cas où ce conjoint serait abusif et/ou violent.

    Enfin, il y a lieu de s’alarmer de ce que peut cacher la volonté de développer « l’insertion », sous la forme d’obligations à respecter un « contrat d’insertion », sous peine de se voir retirer tout ou partie de l’allocation. La logique inhérente à de tels dispositifs aboutit à considérer que la responsabilité de sa situation pèse sur le chômeur ou le pauvre, et non sur le marché de l’emploi ou l’inadaptation du dispositif d’insertion proposé, puisqu’en cas d’échec ou de difficulté, la réponse dessinée par la philosophie du rapport consiste non pas à renvoyer le dispositif à ses insuffisance, mais à diminuer ou suspendre les allocations. C’est ainsi aux pauvres de payer l’impuissance des dispositifs sociaux, et d’assumer individuellement la responsabilité des politiques et des mécanismes structurels qui alimentent leurs effectifs. La formule proposée par M. Sirugue, qui se présente comme un « droit opposable » à bénéficier… de l’obligation de respecter des obligations, est à cet égard particulièrement éloquente.

    A cet égard, on peut se demander de ce que signifie l’apparition du terme « lutte contre le non recours » dans le vocabulaire de gouvernement : le terme a d’abord fait irruption dans l’espace médiatique pour répondre au discours droitier qui stigmatise « l’assistanat », « la fraude aux aides sociales » et leur coût supposé pour la collectivité. A quoi les associations humanitaires et les organisations de gauche répondent – c’est désormais un lieu commun – que la fraude des contributeurs est, de très loin, plus importante que celle des bénéficiaires et que le phénomène marquant, concernant ces derniers, est le « non recours », bien plus que l’abus.

    Dès lors, il semble que les politiques de droite comme de gauche cherchent à se montrer réceptifs à ce discours, et intègrent la « lutte contre le non recours » et « l’accès aux droits » à leur agenda aussi bien qu’à leur communication. La droite sénatoriale a ainsi proposé une loi visant à « améliorer l’accès au droit et à lutter contre la fraude sociale ». La mention de l’accès au droit est purement cosmétique puisque la proposition ne contenait aucune disposition visant à améliorer l’accès aux droits : il s’agit donc d’invoquer deux principes apparemment complémentaires – accès au droit et lutte contre la fraude – pour faire montre d’une équité purement formelle et légitimer une politique

    Dans le cas du rapport Sirugue, il nous semble manifeste que le terme de « lutte contre le non recours » sert à éviter de nommer par son nom une politique fondée sur la convergence entre 1. l’accès des les organismes à une quantité croissante d’informations personnelles des allocataires 2. l’automatisation de l’inscription de ces derniers dans les dispositifs (et, corolairement, de la sortie des dispositifs dès que les conditions ne sont plus remplies) 3. le développement de contraintes de plus en plus pesantes conditionnant le versement des allocations.

    On peut penser que ce rapport donne à voir la version « de gauche » d’un projet politique de reprise en main de la pauvreté. Il apparait exemplaire d’un un certain nombre de stratégies de justification et se veut relativement mesuré dans ses propositions – et de fait, le deuxième scénario traite la question moins sévèrement que ne le préconisait la cour des comptes. L’éphémère proposition de loi sur la fraude sociale de la droite sénatoriale donne un aperçu de ce que pourrait être une formulation plus explicite de la philosophie des politiques que nous pourrions voir se déployer dans les prochaines années.

    #flicage #guerre_aux_pauvres

    • les prochaines réformes inspirées de la loi Sirugue (relevé sur twitter) https://twitter.com/reventoline/status/1114282640369233921
      Terra Nova, ou de l’art doucereux de soutenir à fond les réformes néolibérales du Gouvernement – ode à la loi Avenir Pro et sa réforme chômage bientôt articulée avec le RUA – en faisant mine de s’en inquiéter un peu pour la forme et au nom "des plus fragiles", so émouvant :)
      https://twitter.com/g_allegre/status/1113793736373407744
      Sur le projet du gvnmt de création d’1 allocation chômage longue durée et son articulation avec les minima sociaux : la mise en place du RUA est la "meilleure opportunité", mais ‘tention, faut être particulièrement attentif aux effets sur des ménages particulièrement fragiles"...
      ... et "le gouvernement devrait se garder de mettre en place une nouvelle allocation (…) et se contenter de travailler à une meilleure articulation entre assurance-chômage et prime d’activité." Ca tombe bien, c’est aussi le projet du gvnmt ds son optique de système à 2 jambes :
      un nouveau régime de solidarité sur le modèle du RSA (suppression-refonte de l’ASS) et un régime général sur le modèle du bonus individuel de la prime d’activité (avec mise en place de coeffs qui avantagent ceux qui travaillent le +). Tant de connivence c’est trop beau ! :)
      A ce sujet, la note de TN confirme mon interprétation de la demande d’amélioration de l’articulation entre assurance et solidarité" du doc de cadrage via la création d’1 nvelle alloc comme remplacement de l’ASS sur le modèle du RSA…
      https://twitter.com/reventoline/status/1103440498293907458
      ...et l’instauration d’1 système d’indemnisation à 2 jambes à l’allemande de type Hartz IV (en attendant le financement complet par l’impôt). La nouvelle alloc chômage longue durée serait bien vouée à être fusionnée aux autres minima (+ APL et Prime d’activité) ds le futur RUA


      – auquel Terra Nova semble également vouer un amour aussi bouleversant qu’à la loi Avenir Pro, ossature de la réforme chômage. Rappel : éforme chômage et Plan Pauvreté sont liés, au moins notre think thank en mode "jambe gauche" de Macron l’a t-il compris. http://tnova.fr/system/contents/files/000/001/733/original/Terra-Nova_Reformer-assurance-ch%C3%B4mage_040419.pdf?155436557
      Terra Nova cite le rapport de l’Igas déjà partagé ici sur les « Scénarios de réforme de l’allocation spécifique de solidarité »…qui présente 2 scénarios : suppression pure et simple de l’ASS et refonte-RSAïsation. C’est pr ce dernier qu’a opté le Gvnmt.
      https://twitter.com/reventoline/status/1103444576151502849
      Sur la réforme des règles de cumul et le bonus-malus, notre sémillant think thank cite également cette note capitale du Conseil d’analyse économique (de Pierre Cahuc et Corinne Prost) qui a inspiré la future réforme d’indemnisation, également partagée ici
      https://twitter.com/reventoline/status/1111603196898828293
      C’est fou on a les mêmes références avec Terra Nova :) mais là où je les affiche comme sources d’inspiration des réformes néolib du gvnmt, Terra Nova s’en revendique et pense qu’il faut agir "dans la droite ligne des conclusions de [ces] différents travaux"...
      ... mais "en veillant" aux plus fragiles, tu vois :) C’est "En Marche" (et même "en courant") mais "en veillant", c’est plus social-soucieux ds la forme quoi :) L’équivalent d’Emelien & des cerveaux creux de Macron jusqu’au style mon dieu ce style…
      ... difficile d’extraire l’os des propositions de cette floconneuse gangue de vent. 99% de blabla indigeste.
      Sur les règles d’indemnisation au cumul : "Des évolutions ont d’ores et déjà été apportées, notamment dans l’accord d’assurance-chômage d’avril 2017. Mais il faut sans doute aller plus loin" (le Gvnmt ne dit pas autre chose)... mais aller plus loin "en veillant toutefois...
      ... à ce que les mesures mises en œuvre prennent en compte la situation très fragile de certains demandeurs d’emploi."
      Hihihi "aller plus loin" mais "en veillant" aux "fragiles", c’est impossible mais si mignon dans l’intention. #non
      Autre proposition-doublon de Terra Nova (piquée à Pierre Cahuc, auteur de la note du CAE plus haut et d’1 article édifiant ds Les Echos intitulé "les trois plaies de l’assurance chômage" https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/030877709468-les-trois-plaies-de-lassurance-chomage-2131098.php , hélas plus disponible en ligne, vous avez raté quelque chose :) :
      instaurer une durée de cumul limitée à 1 an – "douze mois pourrait être une durée pertinente" – c’est fou c’est encore exactement le projet du Gvnmt. (j’insiste car y’a encore des gens pour croire que Terra Nova est de gauche, mythe aussi tenace que celui de la jambe G de Macron)
      De même la compensation de cette limite par un cumul qui rapporterait davantage ds certains cas ou sur un certain temps est aussi un projet du gvnmt (et c’est ds la note du CAE). Idem pr la mise en place d’une modulation des cotisations chômage (bonus-malus) compensée...
      ... par la prise en compte du critère du secteur d’activité, c’est exactement non pas le projet mais le contenu d’un article de la loi Avenir Pro – car oui, il faut arrêter avec le suspense et le faux affrontement Gvnmt-Patronat autour du bonus-malus, le principe de modulation
      ...des cotisations des entreprises (minoration ou majoration) en fonction du nombre de fins de contrat de travail donnant lieu à une inscription à Pôle Emploi est D ÉJA prévu et inscrit ds la loi Avenir Pro (Section 2 : "Lutter contre la précarité et la permittence", art. 52)...
      ..de même que le critère du secteur d’activité : tout est déjà écrit, y’a plus qu’à en fixer les modalités par décret. Que les médias lisent donc les lois en détail, ils raconteront moins de conneries.
      Y’a encore plus hallucinant et impardonnable que la comédie jouée par le gouvernement et le patronat alors que les jeux sont faits : c’est l’ignorance du contenu de cette loi majeure, ça n’en finit pas de m’étonner…#nonenfait
      Cette mise en scène d’1 faux bras de fer où on dirait que le Gvnmt c’est Robin des Bois – "peu importe les états d’âme du patronat, l’exécutif considère que ce bonus-malus est 1 marqueur politique important et qu’il doit dc le mettre en place" (HAHAHAHA).
      https://twitter.com/gabfd/status/1112594450730098688
      "Le bonus-malus ne figurait pas dans la feuille de route des négociations syndicales" (BFM), "le gouvernement a pris soin de ne pas écrire noir sur blanc les mots de " bonus-malus" ds la lettre de cadrage pr la négociation adressée aux partenaires sociaux." (Les Echos, oct. 2018)
      Ben non pas besoin de l’inscrire noir sur blanc qd on a déjà 1 article du code du travail qui expose les cas où le tx de cotisation peut être "minoré" ou "majoré" et qu’il suffit de le modifier en ajoutant à la liste le nombre de fin de contrats donnant lieu à 1 inscription PE.
      Apprenez-donc que l’article 52 de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel du 5 sept. 2018 (Section 2 "Lutter contre la précarité et la permittence") a modifié l’article L. 5422-12 du code du travail en ajoutant dans la liste des critères pouvant donner lieu..
      … à une minoration ou majoration du taux de contribution de l’employeur le "nombre de fins de contrats de travail et de contrats de mise à disposition" donnant lieu à inscription sur la liste des demandeurs d’emploi, avec prise en compte du secteur d’activité de l’entreprise.

      Il s’agit dc des cdd et des "contrats de mise à disposition" (ceux établis entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise utilisatrice), les contrats de mission ne sont pas concernés.
      Et t’as vu ? Ca parle de bonus-malus sans dire « bonus-malus » dis-donc ! Incroyab’ ! C’est pas écrit en lettres d’or "BONUS-MALUS" dc les médias n’y ont vu que du feu (qui ignorent visiblement jusqu’à l’existence de cette modification en fait, faute d’avoir lu la loi).
      La lire leur aurait évité de gloser et spéculer vainement sur le sujet puisque les jeux sont déjà faits depuis cet été, et ça leur aurait permis de dénoncer la comédie du gvnmt sur ce point comme sur tous les autres exposés ds le doc de cadrage - unique objet des regards bornés..
      ...avec les petites phrases de l’agenda gouvernemental genre "Personne ne nous a proposé à ce stade une meilleure solution que celle du bonus-malus" (Edouard Philippe, comme s’il y avait choix et débat mdr...), ça leur aurait évité aussi de tomber des nues en décembre au moment..
      ... du décret sur le contrôle et sanctions des chômeurs (qui étaient déjà ds la loi depuis 4 mois) avec des cris d’orfraie – « Cay plus dur que prévuuu ! », bah non, baltringue c’était prévu. Le doc de cadrage a formulé des "demandes" purement rhétoriques aux partenaires sociaux
      .... piégés ds cette mascarade de convention imposée par la loi qui avait aussi prévu de reprendre la main par décret : TOUT. EST. DEJA. DANS. LA. LOI. Y compris le bonus-malus. Eh oui.
      Il est également écrit noir sur blanc ds le PLF 2019 qu’« afin de lutter contre la précarité de l’emploi et la permittence, la loi [pour la liberté de choisir son avenir professionnel] prévoit que les taux de contribution des employeurs puissent être modulés en fonction du coût..
      ... financier induit sur l’assurance chômage. Ce dispositif, en vigueur notamment aux États-Unis, doit permettre de favoriser des trajectoires d’emploi plus longues et inciter les employeurs à se soucier encore davantage de l’employabilité future de leurs salariés. »
      Encore des gens qui parlent du bonus-malus même si y’a pas le mot écrit en gros dis-donc, faut souligner au stabilo pour qu’on arrête de parler de "bras de fer" avec le Patronat et poser le gouvernement en vaillant et intraitable chevalier de la lutte contre la précarité ?
      C’est pas une vraie mesure de lutte contre la précarité en plus, seulement de lutte contre certains chômeurs. Le Gouvernement en a RAF que tu sois précaire – genre en cdd d’1 an au smic à temps partiel forcé – si tu lui coûtes pas ou beaucoup moins d’allocs chômage.
      Et le Patronat a obtenu (depuis longtemps, et entre autre comme le cdd de remplacement multi-salariés sur amendement proposé par Aurélien Taché, aujourd’hui article 53 de la loi Avenir Pro) que des secteurs d’activité échappent à la mesure.
      Sur l’introduction ds l’article L. 5422-12 du code du travail, en plus du nombre de fins de contrats, du critère du secteur d’activité pour la modulation des cotisations, des députés avaient saisi le CC au motif qu’il méconnaîtrait le principe d’égalité, en vain.
      Tjs dans la section "Lutter contre la précarité et la permittence" et concernant les contrats de remplacement, l’article 53 de la loi Avenir Pro introduit "à titre expérimental" sur une durée d’1 an et par dérogation aux limites de recours à un salarié en cdd ou intérimaire...
      ... la possibilité de remplacer plusieurs salariés (et non plus seulement un) avec un seul cdd ou un seul contrat de travail temporaire dans des secteurs définis par décret. #AvenirPro #Article53

      Actuellement, un CDD ou 1 contrat de travail temporaire ne peuvent remplacer qu’un seul salarié absent, et pour une tâche précise. En cas d’absence simultanée (même à temps partiel), il faut obligatoirement conclure un CDD par personne remplacée sous peine de voir le contrat...
      ...requalifié en CDI aux prud’hommes (cela arrive souvent, et la loi Avenir Pro prémunira désormais les entreprises contre ce risque). De même pr remplacer plusieurs salariés absents sur des périodes différentes, l’entreprise ne peut conserver le même salarié qu’à conclure...
      ... à chaque fois un autre contrat de travail. Elle pourra désormais n’en établir qu’un seul.
      Un rapport d’évaluation doit être remis par le gouvernement au Parlement avant le 1er juin 2021. But : évaluer l’impact de cette expérimentation sur la fréquence et la durée de recours..
      ... aux cdd courts et contrats d’intérim, étant précisé par ailleurs que le but n’est nullement « de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise ».
      Cela n’a pourtant rien d’une mesure anti-précarité mais d’un moyen de limiter le nombre..
      ... et la fréquence des inscriptions et recours au cumul à Pôle Emploi.
      Le député Aurélien Taché à l’origine de l’amendement avait d’ailleurs fait valoir comme motif le pb d’une jurisprudence augmentant mécaniquement le nbre de CDD, notamment de courte durée,..
      "dont la fin est la plus coûteuse pour l’assurance chômage".
      Le début de l’expérimentation était prévu au 1er janvier 2019, mais le décret d’application n’a toujours pas été publié.

  • Comment le Parlement européen finance un parti d’extrême-droite à Bruxelles RTBF Véronique Fievet 21 Septembre
    http://www.rtbf.be/info/regions/detail_comment-le-parlement-europeen-finance-un-parti-d-extreme-droite-a-bruxel

    C ’était jusqu’ici une façade discrète au rez de chaussée d’un immeuble du square de Meeus, à Ixelles. Ces tags la désigne désormais comme les locaux d’un parti d’extrême-droite, en plein cœur du quartier européen. Nous avons voulu savoir qui se trouvait derrière les lettres APL mentionnées sur la sonnette.

    Derrière ces trois lettres, on découvre d’abord une très rassurante « Alliance pour la Paix et la Liberté ». L’APL (APF en anglais) est officiellement depuis 2015, un parti européen reconnu. Dans ses statuts, l’Alliance pour la Paix et la Liberté plaide pour une Europe des Nations, nourrie de valeurs chrétiennes. Elle affirme défendre la liberté, la démocratie et les droits humains fondamentaux. Rien à redire jusque là, mais deux « clics » sur la composition de l’équipe dirigeante ont de quoi surprendre. Le président de l’APL, Roberto Fiore n’est autre que le leader de Forza Nuova, un petit parti italien ouvertement néo-fasciste. 

    A ses côtés, on trouve un député européen du parti néo-nazi grec, Aube dorée, ou encore Jens Pühse du parti allemand d’extrême-droite NPD. Un Belge figure également dans l’équipe de l’APL. Il s’agit d’Hervé Van Laethem, fondateur et leader du groupuscule belge néo-nazi « Nation ». Cet ancien militaire a été condamné à plusieurs reprises pour des actes racistes ou des actions violentes.
    600 000 euros de subsides du parlement européen en 2016

    Quelque soit l’idéologie réellement véhiculée par l’APL, sa reconnaissance comme parti européen lui ouvre le droit à un financement de la part du parlement européen. En 2016, un montant de 400 000 euros a été accordé à l’Alliance et 197 625 euros à la fondation « Europa Terra Nostra » qui lui est adossée. Soit au total, un montant de près de 600 000 euros.

    Avec cet argent, l’Alliance peut financer des « voyages d’études » en « pays ami », comme en Russie ou en Syrie, organiser des conférences néo-nazies ou louer des locaux. Des activités qui lui assureront une réelle visibilité et ce coup de pouce ne manque pas de poser question, même si pour Manuel Abramowicz, animateur du site « RésistanceS » et spécialiste de l’extrême-droite, il n’y a là rien d’illégal. « On peut déplorer le financement d’un parti d’extrême-droite par le parlement européen, on peut trouver cela scandaleux, cela peut même créer des polémiques mais à l’heure actuelle, ils ont le droit de recevoir ces subsides ».

    Les contrôles sur l’affectation des fonds auront bien lieu mais plus tard. Ils seront réalisés par une société d’audit externe et validés par le parlement européen en juin 2017. Si les activités financées s’avéraient finalement incompatibles avec les principes européens, l’Alliance pour la Paix et la Liberté pourrait se voir réclamer les sommes indûment perçues. 
    Mais au sein du parlement, certains s’insurgent contre la facilité avec laquelle les subsides sont octroyés. Plusieurs députés voudraient que soit mis un terme à la possibilité de soutenir financièrement les ennemis de l’Europe et leur incitation au racisme et au fascisme.

    De nouveaux dispositifs devraient entrer en vigueur en 2017. Ils devraient, en principe, empêcher les partis qui ne respectent pas les valeurs européennes, de s’en approprier les fonds.

    #APL #APF #extreme_droite #Ixelles #europe_des_nations #aube_dorée #forza_nuova #néo_nazis #parlement_européen #union_européenne

  • #Bruxelles : Non au local nazi au square de Meeûs 22
    http://lahorde.samizdat.net/2016/09/19/bruxelles-non-au-local-nazi-au-square-de-meeus-22

    Lu sur le site de Bruxelles Zone Antifasciste : Une alliance européenne de partis nationalistes, #Alliance_for_Peace_and_Freedom, vient d’ouvrir un local à Ixelles (22 Square de Meeûs). Cette alliance regroupe ce que l’Europe connaît de pire en termes de nostalgiques du fascisme et du nazisme. Les organisations qui composent l’APF, Aube Dorée [&hellip

    #International #Non_classé

    • Comment le Parlement européen finance un parti d’extrême-droite à Bruxelles RTBF Véronique Fievet 21 Septembre
      http://www.rtbf.be/info/regions/detail_comment-le-parlement-europeen-finance-un-parti-d-extreme-droite-a-bruxel

      C’était jusqu’ici une façade discrète au rez de chaussée d’un immeuble du square de Meeus, à Ixelles. Ces tags la désigne désormais comme les locaux d’un parti d’extrême-droite, en plein cœur du quartier européen. Nous avons voulu savoir qui se trouvait derrière les lettres APL mentionnées sur la sonnette.

      Derrière ces trois lettres, on découvre d’abord une très rassurante « Alliance pour la Paix et la Liberté ». L’APL (APF en anglais) est officiellement depuis 2015, un parti européen reconnu. Dans ses statuts, l’Alliance pour la Paix et la Liberté plaide pour une Europe des Nations, nourrie de valeurs chrétiennes. Elle affirme défendre la liberté, la démocratie et les droits humains fondamentaux. Rien à redire jusque là, mais deux « clics » sur la composition de l’équipe dirigeante ont de quoi surprendre. Le président de l’APL, Roberto Fiore n’est autre que le leader de Forza Nuova, un petit parti italien ouvertement néo-fasciste. A ses côtés, on trouve un député européen du parti néo-nazi grec, Aube dorée, ou encore Jens Pühse du parti allemand d’extrême-droite NPD. Un Belge figure également dans l’équipe de l’APL. Il s’agit d’Hervé Van Laethem, fondateur et leader du groupuscule belge néo-nazi « Nation ».

      Cet ancien militaire a été condamné à plusieurs reprises pour des actes racistes ou des actions violentes.
      600 000 euros de subsides du parlement européen en 2016
      Quelque soit l’idéologie réellement véhiculée par l’APL, sa reconnaissance comme parti européen lui ouvre le droit à un financement de la part du parlement européen. En 2016, un montant de 400 000 euros a été accordé à l’Alliance et 197 625 euros à la fondation « Europa Terra Nostra » qui lui est adossée. Soit au total, un montant de près de 600 000 euros.

      Avec cet argent, l’Alliance peut financer des « voyages d’études » en « pays ami », comme en Russie ou en Syrie, organiser des conférences néo-nazies ou louer des locaux. Des activités qui lui assureront une réelle visibilité et ce coup de pouce ne manque pas de poser question, même si pour Manuel Abramowicz, animateur du site « RésistanceS » et spécialiste de l’extrême-droite, il n’y a là rien d’illégal. « On peut déplorer le financement d’un parti d’extrême-droite par le parlement européen, on peut trouver cela scandaleux, cela peut même créer des polémiques mais à l’heure actuelle, ils ont le droit de recevoir ces subsides ».

      Les contrôles sur l’affectation des fonds auront bien lieu mais plus tard. Ils seront réalisés par une société d’audit externe et validés par le parlement européen en juin 2017. Si les activités financées s’avéraient finalement incompatibles avec les principes européens, l’Alliance pour la Paix et la Liberté pourrait se voir réclamer les sommes indûment perçues. 

      Mais au sein du parlement, certains s’insurgent contre la facilité avec laquelle les subsides sont octroyés. Plusieurs députés voudraient que soit mis un terme à la possibilité de soutenir financièrement les ennemis de l’Europe et leur incitation au racisme et au fascisme.

      De nouveaux dispositifs devraient entrer en vigueur en 2017. Ils devraient, en principe, empêcher les partis qui ne respectent pas les valeurs européennes, de s’en approprier les fonds.

      #APL #APF #extreme_droite #Ixelles #europe_des_nations #aube_dorée #forza_nuova #néo_nazis #parlement_européen #union_européenne

  • Encore un coup de rabot sur les allocations logement - le Parisien
    http://www.leparisien.fr/economie/encore-un-coup-de-rabot-sur-les-allocations-logement-deja-77-600-menages-

    AIDES. Un projet de décret présenté lundi aux associations prévoit de modifier le mode de calcul des aides au logement. 650 000 bénéficiaires sont concernés.

    Le texte a fait l’unanimité contre lui. Et pourtant, il va concerner, dès le 1er octobre, quelque 650 000 ménages. Lundi 12, le Conseil national de l’habitat, qui réunit l’ensemble des acteurs liés au logement (locataires, propriétaires, banquiers, promoteurs, architectes...), devait se prononcer, à titre consultatif, sur un projet de décret réformant le mode de calcul des aides au logement. Cette réforme, prévue dans le projet de loi de finances pour 2016, a été rejetée à la quasi-unanimité, ce qui n’empêchera pas son application.
     
    Si un premier volet appliqué depuis le 1er juillet a touché 77 600 ménages, ce décret va, lui, concerner 10 % des 6,5 millions d’allocataires, selon le ministère d’Emmanuelle Cosse. Des ménages qui appartiennent en majorité à la classe moyenne, selon la Confédération nationale du logement (CNL).
     
    Le livret A désormais pris en compte
     
    D’ici deux semaines, le #patrimoine non imposé — livrets A, livrets d’épargne logement et d’épargne populaire, résidences secondaires non louées... — sera pris en compte, dès lors qu’il est supérieur à 30 000 €.
     
    Exemple : votre #salaire net imposable s’élève à 1 000 € par mois, votre livret A est au plafond (22 950 €) et vous êtes copropriétaire d’une maison à hauteur de 15 000 € : vous devrez déclarer ce patrimoine (37 950 €), à la #CAF. Un rendement de 3 % sera appliqué aux 7 950 €. Ce montant sera ajouté à vos revenus. « Selon la simulation du ministère, dans cet exemple, l’allocataire perdra 50 € d’aide par mois », rapporte Eddie Jacquemart, président de la CNL. Certains perdront plus, voire la totalité de l’#allocation. Combien ? Le ministère n’avance pas de chiffres. Mais il connaît l’objectif d’économie : 100 M€ en année pleine.

    #APL
    #PSVaMourir

  • Les allocations #logement rabotées… pour les loyers les plus élevés
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140816/les-allocations-logement-rabotees-pour-les-loyers-les-plus-eleves

    Un nouveau mode de calcul prive des dizaines de milliers d’allocataires d’une partie, voire de la totalité de leur aide au logement. Au-delà d’un certain seuil, si le loyer est trop élevé, leurs aides deviennent dégressives. La logique ? Il faut réduire les #APL, dont la hausse engendre une augmentation des loyers.

    #France #Economie #allocation #encadrement_des_loyers

  • Fallait-il raboter les #APL ?
    http://www.latribune.fr/economie/france/fallait-il-raboter-les-apl-591918.html

    Une aide sociale majeure
    Par ailleurs, il faut dire que les allocations logement restent, grâce à leur ciblage sur les ménages les plus modestes, l’une des aides les plus redistributives en France. Elles sont l’un des principaux leviers de la politique sociale de l’Etat. « Du fait du barème, seuls les ménages des trois premiers déciles de revenu peuvent prétendre aux allocations logement », notait ainsi Pierre Madec [, économiste de l’OFCE,] « Après transferts sociaux, elles représentent près de 20 % du revenu disponible des ménages appartenant au premier quintile de revenus (les 20 % les plus pauvres) », ajoute-t-il. Et de citer un rapport de l’IGAS, qui indique que les aides au logement permettent à elles seules de « diminuer le taux d’effort des allocataires de 36 % à 20 % et de faire baisser leur taux de pauvreté de 3 points ».

    S’appuyer davantage sur l’encadrement des loyers ?
    Pourquoi, alors, le gouvernement a-t-il décidé d’accroître le reste à charge en matière de dépenses de logement pour 80.000 ménages ? Peut-être a-t-il cédé aux pressions des hauts fonctionnaires de Bercy qui voient, pour certains, d’un mauvais œil le niveau élevé de ces dépenses dont ils ne voient pas l’efficacité chiffrée. Eux qui ont comme ligne directrice de rentrer, coûte que coûte, dans les clous des critères budgétaires européens.

    Par ailleurs, si son réel objectif est de limiter l’effet des APL sur la hausse des loyers, pourquoi le gouvernement ne s’appuie-t-il pas davantage sur l’encadrement des loyers, qui pour l’instant porte ses fruits à Paris ? Il semble bien qu’aujourd’hui, les aides au logement constituent l’un des principaux instruments de lutte contre la pauvreté. Et dans cette période de crise, il est permis de questionner la pertinence d’une stratégie qui vise à réduire les effets des politiques contra-cycliques.

    Référence au blog de Pierre Madec cité plus haut (2/1015)
    Aides au logement : à la recherche du bout de chandelle
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/aides-au-logement-la-recherche-du-bout-de-chandelle-1

    On notera avec intérêt que les derniers défenseurs de l’APL ne sont pas vraiment des économistes stalino-nord-coréens endurcis…

  • Caf : 80 000 foyers privés d’APL en août… et la plupart ne le savent pas
    http://www.marianne.net/caf-milliers-foyers-prives-apl-aout-plupart-ne-savent-pas-100244725.html

    Esther, 85 ans, a reçu la lettre couperet courant juin. « Vos droits changent à compter du 1er juillet », lui indique la Caisse d’allocations familiales (#CAF). L’aide au logement de quelques centaines d’euros dont elle bénéficiait jusqu’ici est purement et simplement supprimée. Esther vit à Nice et, pour la CAF, son loyer est jugé trop élevé. Esther habite le même logement depuis trente ans. Elle vient de perdre son mari. Sa retraite, désormais de 800 euros, ne suffit plus à payer son loyer de 940 euros, mais ses enfants ont choisi de l’aider plutôt que lui imposer un déménagement. « Qui accepterait de me louer un appartement, à mon âge ? », s’interroge-t-elle. Pour la vieille dame, la sanction est rude : sans #APL (aide personnalisée au logement), ses revenus mensuels chutent d’un mois sur l’autre de près de 300 euros, sans recours possible !

    Les villes chères sont les plus concernées

    Esther n’est pas la seule dans ce cas. Depuis le 1er juillet – les locataires ne s’en rendront compte qu’en août, les aides au logement étant perçues avec un mois de retard –, près de 80 000 foyers vont subir une baisse, voire la suppression, de leur APL si leur #loyer est manifestement trop élevé par rapport à la taille du ménage. Un rabotage qui concerne surtout les personnes vivant dans des villes chères comme Paris, Nice, Lyon… « Plus précisément 1,2% des #allocataires percevant les aides au #logement. Pour 98,8% des allocataires, il ne se passera rien ! » , se défend-on au ministère du Logement. Il n’empêche : pour près de 80% des foyers concernés, l’aide diminuera de 70€ en moyenne. Pour les 20% restants, elle va disparaître.

    • La voix du mort.
      Voir les commentaires sur ce drame.
      Plus c’est ignoble, plus longtemps ça reste sur l’article.
      Voir aussi par exemple ce titre d’article :
      CAF : 247 millions d’euros de fraude détectés en 2015, une hausse de 18 %

      Au hasard, d’autres titres d’article :
      – Unité de déradicalisation de Lille-Annœullin : les sept détenus apprécient le confort
      – La Grande Guerre vue de Roubaix : drôles d’histoires de cochons
      – Le logo des Hauts-de-France, c’est pour ce vendredi ou pour plus tard ?

      Mais aussi : La Voix de la Police, votre quotidien local
      http://labrique.net/index.php/thematiques/histoires-du-bocal/811-la-voix-de-la-police-votre-quotidien-local

    • Ça va mieux. 398 euros par mois pour une femme et ses deux enfants.

      « À part me dire que je dois demander une #pension_alimentaire au papa de mes enfants, je n’ai rien de plus. La CAF m’a même supprimé mon APL », nous avait-elle répondu. Encore un peu plus fatiguée par ses problèmes qui s’accumulaient et dont elle ne voyait pas d’issue. Sans RSA, sans APL, Émilie n’avait plus que l’allocation enfant handicapée belge pour vivre (398 euros), et nous avait dit doucement, sans s’énerver, « être à bout », ne plus savoir « comment s’en sortir ».

      #suicide #allocataire #CAF #RSA #APL

    • Ah merci de remonter cette affaire en tête des préoccupations, un moment j’ai cru que les seenthisien·es s’inquietaient plus des standards du HTML5

      Concernant « À part me dire que je dois demander une #pension_alimentaire au papa de mes enfants » oh ben merde, ça dure encore ce #sévice_administratif ? j’y ai eu droit. Tu sais, quand t’as déjà réussi à virer le mec, t’es pas encore sortie de l’auberge, car même s’il fait l’autruche t’as pas envie de te le mettre à dos quand tu as personne pour t’aider. T’es juste en plein #désespoir, tu bouffes déjà ton échec de vie, l’amour s’est arrêté, tu survis, et tu sais plus comment élever tes mômes et bouffer. Alors, si il peut le/la/les prendre le week-end, tu ravales ta fierté, tu te dis que tu souffles au moins un peu, mais non, t’as un robot CAF devant toi qui lit la prescription de juriste pour t’enfoncer un peu plus et te demande de l’attaquer.
      Misère, j’ose pas imaginer ce que ça peut être quand en plus ton enfant est handicapé.
      #mère_isolée #faites_des_enfants_qui_disaient

    • Si tu acceptes d’attaquer le père en justice (la CAF peut aussi le faire pour toi il me semble) et quand il est prouvé qu’il n’a pas les moyens de payer une pension, alors seulement la CAF verse une aide de pension forfaitaire. Faut pas rêver non plus, en tout cas pour moi, il y a 15 ans, ça s’élevait à environ 100€ … (si, si, par mois) j’ai préféré renoncer tellement je trouvais ça lamentable.

      Mais si tu refuses de mener le père en justice, la CAF ne te verse pas ce forfait.

      Je ne sais pas comment ça a évolué, ce qui m’avait choqué, c’est aussi la façon dont ça avait été présenté dès le premier entretien CAF. Parce que oui, à un moment tu vas retrouver l’envie d’agir, mais quand tu connais la justice et ses lenteurs, que ton couple s’est séparé violemment, tu veux juste de l’air et du temps. Perso, j’ai attendu 5 ans avant d’agir, et je l’ai trainé en médiation familiale, c’est vraiment bien cette possibilité, mais il faut être un peu apaisé pour mener l’autre à grandir, tu peux faire un contrat écrit avec le père aidé de l’intervenant puis passer ensuite devant le juge. Bon, la première fois où il a versé les 150€ dont on avait convenu, il n’a pas pu s’empêcher de me dire « Tiens, c’est pour le racket », la môme avait 7 ans … la fois suivante, il avait mon RIB pour que je m’évite de péter un cable.

    • C’est totalement dégueulasse que le versement des prestations soient conditionné au lancement d’une procédure faute de quoi la #pension-alimentaire est pas versée, sous couvert de « ne pas accorder de droits sans avoir ouvert au préalable tous les droits accessibles » (pour limiter les #indus ultérieurs et freiner l’accès aux #allocations). Pas de tunes si on se fait pas la guerre. Cette contrainte succède élégamment à celles de la vie maritale et en rajoute sur celles qui pèsent déjà sur la séparation, cf @touti). Les modalités facilitées qui ont été créées (autoriser la CAF à poursuivre), si elles ont des effets dans d’autres cas, sont avant tout une manière de susciter/entretenir la #guerre_entre_pauvres, « à une - adossée à l’#état - contre un ». On affiche ses bonnes intentions : assurer un partage, aussi minimal soit-il, des responsabilités parentales implique de contraindre des femmes à se faire les agentes d’un processus de #judiciarisation.

      #micropolitique #féminisme_alibi_de_l'État

  • Guerre aux pauvres par le logement et les minima sociaux :
    – si tu vis dans du trop petit ou insalubre on te coupe les aides,
    – si tu vis dans du plus cher que le plafond de la CAF on te coupe les aides.
    #double-bind
    et tu finis sur le marché non officiel à la merci de diverses formes d’#esclavage
    (relevé sur twitter
    https://twitter.com/lamauvaisefoi1/status/729064668443070468 )

    Tiens, en attendant le décret sur le rabotage des #APL pour les plus hauts loyers, amusons nous avec une calculette.
    Je suis parisien. Je divise mon loyer charges comprises par la surface de mon appart. ça fait 22€ et des poussières du m²
    NB1 : mon appart est pas cher pour sa surface. NB2 ; il est plus cher que prévu quand je cherchais, mais personne d’autre a voulu me louer.
    (loi boutin 2008, gagner trois fois le loyer sinon niet (quelle que soit ta caution, ami gosse de riche), t’est vite exclu du marché normal.)
    Donc si, allons y. Imaginons, je suis une famille avec deux gamins. Mon plafond d’APL à Paris c’est 399.19 + 57.91 pour le 2ème gamin.
    Je multiplie par 2, ça me fait 914€ de loyer, à partir duquel on va commencer à me décompter des APL.
    Imaginons, t’as eu autant de bol que moi pour le prix au m² que t’as déniché. ça te fait 914/22 = 41,5 m².
    Maintenant allons voir ce que tu trouves pour ce prix là dans mes arrondissements 17-18ème sur le marché officiel pour ce prix là...
    Réponse, dans les 30m² si tu as de la chance. http://www.seloger.com/list.htm?pxmin=880&pxmax=914&idtt=1&idtypebien=1&ci=750117,750118&tri=initi
    Sachant que tous ces gens là vont te demander de gagner 2742€... Sinon, la seine et marne, c’est joli, hein, ami RSAste.
    Oui parce que de toute façon si tu gagnais 2742€, tu te préoccuperais pas trop de ton plafond APL, hein.
    Et il faut en outre composer avec une autre donnée, celle ci : http://www.observationsociete.fr/surpeuplement-du-logement
    http://droit-finances.commentcamarche.net/forum/affich-4720484-surpeuplement-du-logement-par-faute-d
    Soit dit en passant, un couple 16m² + 2*9m² pr les gamins : 34m² pr 4. J’espère que t’es dans un pays où il pleut pas. parce-qu’il va falloir sortir.

    Pour en revenir à mon cas perso, pourquoi mon proprio me fait du 22€ le m² quand il pourrait me faire du 30 sans trop de souci ? Ben je sais pas.
    Je présume que ça demanderait un peu de travaux. Et que vu le délai dans lequel il espère réaliser sa plus-value à la revente, ça vaut pas le coup
    Mais sinon, notre famille a deux gamins, là. Vous imaginez comme ils sont ravis d’avoir perdu leur #PPE grâce à Sirugue.
    Et comme ils attendent avec impatience la restructuration des #minima_sociaux.
    400€ garantis, le reste de montant inconnu et conditionné à des démarches d’insertion contractuelles. Leur vie va tellement devenir meilleure.
    On espère également qu’ils s’entendent bien, ce petit couple sans le sou...
    J’y reviens, je réalise que j’ai oublié un truc essentiel. Sur la base de mon cas, on pourrait penser qu’on cherche - que le prix du marché.
    Or, quand t’es hors jeu du marché locatif, tu vas juste où on veut bien de toi. Et tu te retrouves éventuellement AU DESSUS des prix du marché.
    Peut-être moins en zone 1 (IDF) parce-que quand même ça raque à Paris donc tu peux vraiment pas monter. Mais ailleurs, ça se voit.
    D’ailleurs moi j’ai pas cher au m², ms j’ai quand même fini par devoir prendre 100€ au dessus de la gamme de loyer que je cherchais.
    Du coup j’ai aussi nettement plus grand que ce à quoi j’espérais pouvoir prétendre. Ms j’ai pas vraiment choisi, de toute façon. Suis Juste bien tombé.
    Mais on peut tomber mal. Dans des logements qui te rendent malade. Et plus la famille est nombreuse, plus c’est probable, je pense.
    Notre famille risque donc, pour se maintenir à l’APL à taux plein, de se le faire sucrer pour insalubrité ou surpeuplement...
    Un peu de lecture, dans ces cas là :
    http://www.anil.org/analyses-et-commentaires/analyses-juridiques/analyses-juridiques-2015/modalites-de-maintien-et-de-conservation-de-lallocation-de-logement-al-par-lor
    Sachant que le marché non officiel est vite glauque. Cf. les gens de Saint Denis caviardés par le Raid en novembre. Ou les #sans-papiers, ou...
    Cf #logement contre services sexuels, extorsion sous la menace de dénonciation à la police...

    #guerre_aux_pauvres

  • Hérault : dans les coulisses de la lutte contre la fraude aux allocations familales
    http://www.midilibre.fr/2016/04/12/allocation-s-gare-a-la-fraude,1316135.php

    A lors que s’ouvre le procès d’un imam de Montpellier pour #fraude aux prestations sociales ce mercredi 13 avril, la #Caf de l’Hérault renforce son dispositif de contrôle sur pièces et sur place.

    Après deux renvois, c’est ce mercredi 13 avril que doit s’ouvrir le procès de l’imam Mohamed Khattabi et de sa compagne devant le tribunal correctionnel de Montpellier. Ils sont poursuivis pour escroquerie et fausses déclarations en vue d’obtenir des prestations sociales. En l’occurrence, l’#APL (aide personnalisée au logement) et l’aide pour parent isolé. La Caf (caisse d’allocations familiales) de l’Hérault détecte chaque année des fraudes. En 2015, 998 cas ont été recensés, soit une augmentation de 35 % par rapport à 2014, pour un montant estimé à 7 M€.
    Chiffre à relativiser toutefois puisque la fraude représente entre 0,7 % et 1 % du montant de l’ensemble des prestations accordées. "Le système déclaratif repose sur un contrat de confiance avec les allocataires, souligne le directeur Thierry Mathieu. On ne peut pas empêcher les gens de frauder, mais tôt ou tard, ils seront détectés." L’organisme resserre les mailles du filet grâce à deux types de contrôle : sur pièces et sur place.

    Suspension des allocations

    La Caf met en place les prestations au moment de la demande. En cas d’incohérence, un courrier est envoyé pour modifier la déclaration. Si l’allocataire ne répond pas aux courriers de la Caf dans les six mois, la prestation est suspendue. Chacun des 300 employés qui traitent les dossiers disposent d’un double écran pour croiser les données fournies par l’allocataire avec différents organismes : Pôle Emploi, impôts, Urssaf, Sécurité sociale, Carsat..

    "Pas de profil type de fraudeur"

    La création d’une sous-direction spécifique dont dépend le service du “#contrôle_sur_place ” constitue la dernière nouveauté en date. Une douzaine d’enquêteurs - ils seront 16 en fin d’année - vérifient les #signalements de tiers, les mentions “n’habite pas à cette adresse” mais surtout les dossiers classés à risques grâce au procédé de #data-mining (exploration de données informatiques). L’examen des données du demandeur permet de lui attribuer un score. La vigilance est accrue passé un certain seuil. Ces enquêteurs, à la diffférence de leurs collègues, examinent les déclarations sur le terrain.
    Avant un passage inopiné chez l’#allocataire [est ici revendiquée une #pratique_illégale, les contrôleurs doivent prévenir de leur passage, ndc] , les contrôleurs s’informent en mairie ou à l’école sur la composition du foyer. Ils sont autorisés à éplucher les comptes bancaires et consulter le fichier des cartes grises. "L’approche diffère d’un dossier à l’autre, confie l’un d’eux. Tout dépend de l’intentionnalité, il y a aussi une #fraude_de_survie. D’abord on oublie de signaler le changement, puis on s’installe dans une zone de confort. C’est une fuite en avant." Lorsque le contrôleur frappe à la porte de l’intéressé, l’accueil diffère s’il s’agit d’un simple oubli ou d’une fausse déclaration. "Il n’existe pas de profil type du fraudeur." 

    Fraude en tous genres

    Exemple avec cet ingénieur qui perçoit des allocations familiales alors que ses enfants vivent avec leur mère à l’étranger. Un salarié, depuis sept ans, qui touche le RSA sans avoir jamais rien déclaré aux impôts. Un autre qui bénéficie de l’allocation d’adulte handicapé alors qu’il paye l’impôt sur la fortune... Les contrôles aléatoires, par types de profils, permettent aussi de mettre au jour des fraudes qui n’ont fait l’objet d’aucun signalement. Le contrôleur raconte le cas de cette mère célibataire avec trois enfants qui touchait le RSA et les allocations familiales depuis des années. Sauf qu’à l’adresse indiquée dans son dossier, il tombe... chez son père.
    Vérification faite auprès de l’Académie, aucun des trois enfants n’est inscrit dans un établissement héraultais. Les comptes bancaires de la dame montrent des retraits réguliers aux États-Unis. L’enquêteur poursuit son investigation sur internet. Coup de bol : l’allocataire laisse beaucoup de traces. Les photos, glanées sur Facebook, en disent long sur son train de vie. Maison cossue en Pennsylvanie, chaussures Louboutin, escapade à New York. Mais aussi : mariage à Las Vegas, voyage de noces à Venise...

    54,7 M € recouvrés en 2015

    Son enquête achevée, le contrôleur transmet son rapport à une commission qui calcule le #trop-perçu sur deux ans, en cas d’indu, ou trois ans, en cas de fraude. Des pénalités sont appliquées. La Caf a recouvré 54,7 M€ en 2015 entre indus et fraude, soit 4,7 M€ de plus qu’en 2014. "Il ne s’agit pas de bandits de grand chemin la plupart du temps", rappelle le directeur. Ce dernier reçoit des demandes d’exonération au quotidien. "90 % du recouvrement s’effectue sur les prestations à venir." Une plainte est sytématiquement déposée si le préjudice dépasse 25 000 €.

    Chaque contrôleur mène 360 enquêtes par an. Les partenaires de la Caf, réunis au sein du Comité départemental de lutte contre la fraude, sont tenus informés. Si le montant moyen de la fraude s’élève à 7 000 €, il peut atteindre des sommes considérables. Un homme a ainsi été condamné à quatre ans de prison, en janvier dernier à Montpellier, pour avoir escroqué 81 000 € à plusieurs caisses d’allocations familiales. Il fabriquait des faux papiers dans sa cave. Il a été dénoncé car il n’habitait pas à l’adresse indiquée. Les fraudeurs éventuels sont prévenus.

    Vérification à la source et redistribution

    Plutôt que les pièces justificatives, la caisse préfère désormais le croisement des données informatiques. Les informations fournies par les allocataires sont systématiquement vérifiées. Le recueil national des bénéficiaires, mis en place en 2010, permet d’éviter les affiliations multiples. Un outil qui s’avère utile pas seulement pour détecter ceux qui voudraient s’inscrire dans plusieurs Caf à la fois. Exemple : quand un étudiant demande une aide au logement dans l’Hérault, le dossier des parents est mis à jour s’ils ne l’ont pas déjà fait. L’identité du demandeur est vérifiée grâce au numéro de Sécurité sociale (NIR). Un acte de naissance est demandé en cas d’incohérence.

    Montpellier / Béziers : la Caf est encore mieux armée contre la fraude
    http://www.midilibre.fr/2014/06/01/la-caf-est-encore-mieux-armee-contre-la-fraude,868697.php

    En 2013, la Caisse d’allocations familiales de l’Hérault a décelé quelque 888 fraudes. C’est peu au regard du volume des opérations traitées, mais cela représente une augmentation de 33,5 % par rapport à l’année précédente.
    Pour le directeur de la Caf, le Biterrois Thierry Mathieu, cela témoigne surtout de la qualité des contrôles menés par ses services suivant le procédé du data mining. Il s’agit de l’exploration des données communiquées par les candidats à une prestation sociale. (...)
    « Les contrôles sont de mieux en mieux ciblés. Avec ce #profilage, on score les dossiers et on les contrôle. Ça marche redoutablement. On est 40 % plus efficace », précise-t-il. Les résultats de l’année dernière, lors de laquelle, le data mining a été utilisé à sa pleine mesure pour la première fois, le démontrent. « Et ça va être encore plus efficace » ajoute Bernard Estournet, le responsable du contentieux de la caisse départementale.(...)
    Désormais, la Caf inscrit dans son #fichier_national_des_fraudeurs chaque personne ayant perçu une prestation indûment.

    #contrôle

  • Les mobilisations contre la #LoiTravail oublient les pauvres

    à quel moment on peut gentiment s’asseoir sur la réforme #apl, la fusion #rsa #ppe, la simplification des #minima en mode « meurs, le pauvre », se mobiliser uniquement sur une réforme du #code_du_TRAVAIL avec un mot d’ordre à base de valeur ("#onvautmieuxqueça") et juste un putain de quart de seconde y CROIRE ?

    (relevé sur twitter)

    Franchement, ils arrêteraient de croire faire la révolution et ils demanderaient juste qu’on double le RSA, je serai plus convaincu.
    Tu veux plus qu’on te fasse du chantage à la pauvreté des pauvres que tu vaux mieux qu’eux ? Ben file leur de la thune, plus de chantage.
    Pourquoi ces gens peuvent tailler ds le vif du code du travail ? Pcq le rapport de force le leur permet. La loi n’est pas un truc magique.
    Et pourquoi le rapport de force le permet ? Parce qu’on permet qu’on traite les pauvres comme on les traite.
    Et si « on » le permet, c’est que pour des raisons sur lesquelles il faudrait un peu s’interroger, « on » pense qu’on vaut mieux qu’eux.

    relevé sur twitter : https://twitter.com/lamauvaisefoi1/status/716650358202871809
    #invisibilisation #guerre_aux_pauvres #droitisation #32mars #nuitdebout
    lien avec http://seenthis.net/messages/436839 http://seenthis.net/messages/459398

    • Je ne crois pas en cette alternative : espérance politique avec #NuitDebout / résignation dépressive. :)
      C’est pitêtre juste que qd ce sont les pauvres qui crient, personne n’entend.
      Qd c’est la bourgeoisie culturelle, si. :)
      Jmets pas sa sincérité en doute, mais non, les autres ne sont pas « résignés », ou trop fatigués pour, ou trop cons. Parce que ces mois derniers je les ai bien entendus, dénoncer les pbs... LEURS pbs, donc en effet, pas la LoiTravail parce qu’ils n’en ont PAS, de travail.
      RSA, fusion rsa-ppe, baisse des APL, vs n’avez rien entendu ? Demandez-vous p’têt pquoi vs n’entendez pas ces gens, au lieu de voir de la résignation là où il y a des gens qu’on silencie. Ou des gens qui, désolée, ne vont pas se battre pour NOS luttes de gens qui ont du taf qd eux qui n’en ont pas on les laisse crever.
      Admirez la belle espérance politisée des #NuitDebout, si c vot’ came, ms ils ne sont pas « les seuls qui ».
      Y’a un gros gros biais de classe, là. :)

      https://twitter.com/_unadonna_/status/718812209644761093

  • Guerre aux pauvres - synthèse
    (#logement, réformes (plusieurs, pour mieux prendre en ciseaux) des #apl, du #rsa et des #minima_sociaux, #métropolisation et spéculation immobilière qui renvoie les pauvres vivre (puis mourir) dans des #containers en #périphéries où ce qui reste de #services_publics peuvent être démolis dans l’indifférence générale)
    relevé sur twitter https://twitter.com/feeskellepeut/status/697116988028669952

    t’es pauvre. si tu te loges correctement la CAF te dit que c’est TROP BIEN POUR TA POMME et DTC ton APL
    oui
    c’est ça la réforme
    inversement tu prends un taudis parce que trop bien tu peux pas te le payer on te retire l’apl.
    HO.
    allô ?? on connecte, là ?
    je veux en voir au moins UN qui fait TILT !
    12000 réfugiés QUI NE VEULENT PAS UNE MINUTE S INSTALLER ICI, et d’autre part 8 MILLIONS DE PAUVRES SUR LE GAZ.
    hiérarchiser l’information.
    on a 8 millions de pauvres menacés de mort vs 12000 mecs qui veulent JUSTE SE TIRER (ils ont bien raison)

    on va reprendre CALMEMENT le constat CHIFFRE de la situation.
    8 millions de pauvres dont 5 millions de chômeurs et 6 millions d’allocataires CAF, calcule, fais les croisements
    réforme APL : si tu te loges « trop bien », DTC tes allocs. si tu as un « patrimoine » (lol, 30k à peine 3 mois de salaire de député) : DTC aussi
    nouvelle mode lancée par la CAF34 et bientôt suivie ailleurs tkt pas : si tu es MAL LOGE, DTC ton APL au carré (pdt18 mois)
    (avec maintien forcé du bail pour « te prémunir de l’expulsion » LOL les fdp sérieux, en guise de protection c’est une condamnation)
    mode lancée à BEZIERS par un FACHO NOTOIRE, mode que MONTPELLIER ET SETE proposent de suivre
    tu le sais pas tu n’y vis pas moi si ; béziers montpel et sète sont les derniers bastions économiquement viables du département
    en clair cela signifie qu’on pratique la chasse aux pauvres par le logement là où il y a DU TRAVAIL
    à côté de ça pôlemploi DELEGUE le suivi de ses chômeurs à des entreprisses privées qui sont des machines à RADIER
    entreprises dont le « suivi » consiste à un harcèlement bi quotidien (mon mail dégueule) que si tu réponds pas --->RADIATION
    une fois que tu es RADIE de popol tu vas au RSA
    RSA qui est un des TROIS MINIMAS SOCIAUX en projet de maintien (CF groupe d’étude PS qui bosse sur la SIMPLIFICATION)
    RSA qui se trouve d’ores et déjà lié à du TRAVAIL FORCE dans le haut rhin, à al frontière allemande, il fallait le faire, ils l’ont fait.
    haut rhin qui nous informe que « si ça ne BENEVOLE pas DE FORCE, c’est que ça relève du HANDICAP donc de l’AAH donc de la sécu »
    AAH qui est de moins en moins attribuée à taux plein, menacée de réévaluation elle aussi et SECU qui est en train de se faire BUTER

    je te rappelle que LA DOCTRINE DU FASCISME DE BENITO MUSSOLINI est toujours en accès libre lecture sur le net. des fois que.

    pour couronner le tout, des CRETINS qui se croient DE GAUCHE sont en train de travailler sur des VILLAGES ALTERNATIFS de putains de YOURTES
    voire de putains de CONTENEURS. (ça commence à salement me faire monter la tension vos conneries)
    et d’autres SOMBRES ABRUTIS sont en mode « #revenu_de_base » qui est en test actuellement sur la base financière du RSA en CHARENTE
    je vous demande de mettre ces différentes informations en RELATION.
    je prendrais bien la peine de vous ressortir également la FUSION RSA PPE ainsi que la promotion INDECENTE de l’auto entreprise
    nous parlons CAPITALISME le critère de sélection est FINANCIER, et il l’a TOUJOURS été, soit dit en passant.

    #guerre_aux_pauvres

    • Le racisme est en plus pas à la place. le critère PREMIER est économique. et CE CRITERE PREMIER TUE.
      il tue COLORBLIND. on en rajoute sur les racisés dès qu’on peut, OUI. néanmoins le CRITERE PREMIER est ECONOMIQUE.
      racissé ou pas tu es au chômage rsaste ou les deux et si tu l’es pas ça va venir tkt, tu es MORT.
      on n’est pasQUE des racisés à la file d’attente des restos du coeur ok ? quand un connard facho nique le local qu’est ce qu’il cible ?
      il DIT qu’il cible les étrangers, youpi ça passe mais au final il cible surtout la masse des PAUVRES.
      il s’en fout qu’on soit blancs ou pas. on est pauvres pour lui on est dans le mm panier. on est COUTEUX, dans son délire.
      dans son trip de crétin ce sont les COUTEUX qui prennent DANS SA POCHE (et on lui répète en boucle) ses ENNEMIS.
      c’est parce qu’on lui répète partout qu’on vit de SA POCHE que ce connard nous emmerde tous mm si il prétend qu’il y a distinction de race
      c’est son putain de portefeuille qui l’intéresse et rien d’autre.
      tous les prétextes sont bons. les racisés en prennent plein la gueule les divorcées aussi tout y passe avec un facho
      si il n’avait plus RIEN à te reprocher il irait compter tes poils de cul jusqu’à prouver que t’en as un de trop.
      son but est uniquement ECONOMIQUE. ses motifs invoqués ne le sont pas ? c’est pas étonnant. ça passerait jamais sinon.
      il s’en branle il t’accusera d’avoir bouffé son crétin de chat si il faut l’essentiel c’est que tu crèves qu’est ce que tu piges pas ?
      ce connard de facho n’en a techniquement rien à battre de ce que t’es. foutre rien. il te veut MORT c’est tout peu importe le prétexte.
      jai des voisins DE GAUCHE super poneys qui me chient à la gueule parce que : je vis DE LA SOLIDARITE comme ils disent
      ils vont jusqu’à me reprocher la taille de mon chien tellement ils sont persuadés que c’ets eux qui paient les croquettes
      demande leur si ils sont racistes ils te jureront que non et je suis sûre qu’ils peuvent le prouver. c’est pas leur guerre.
      qu’est ce que tu veux que jte dise ? qu’il faut laisser passer la chiée de réformes des droits sociaux en cours parce que ça
      ne vise pas strictement une population ? bien. tu iras expliquer ça après à tes potes qui te demanderont pourquoi y’a plus d’apl.
      parce qu’à la fin c’est ça le jeu. disparition de toutes les aides sociales. exil des pauvres. Condamnation.
      à la fin on n’aura plus du tout d’apl. loi boutin + réforme+ coupure si logement insalubre = disparition totale de l’apl, de l’accès logement

    • Nouveautés austéritaires par le biais d’instruments infra-législatifs - et donc médiatiquement invisibles :
      1. Les bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapé devront remplir une déclaration ts les 6 mois, à peine de suspension de leur revenu.
      2. Le plafond des APL va, chaque année, diminuer, de quelques centimes. Vous n’y avez pas forcément prêté attention, mais oui, ça a baissé.
      3. La CAF souffre d’un manque de personnel -> dossiers traités en retard -> droits suspendus -> foyers dans la merde.
      4. La gauche ne se préoccupe quasiment que de la dégradation des conditions de travail des fonctionnaires lors des suppressions de poste,
      5. Il est une autre conséquence : le boulot est mal fait dans les services sociaux et ce sont les plus marginalisés qui en souffrent.

      (relevé sur twitter https://twitter.com/desbabillages/status/707141094526603266 )

    • en France 82% des emplois sont concentrés dans les 22 métropoles, le reste où vit la moitié de la population, faute de pouvoir se loger dans les villes, subit le chômage structurel. La nouvelle loi #chômage qui passe dans l’indifférence générale enfonce de plusieurs crans l’accusation tacite faite aux chômeurs d’être coupables de leur situation. Radiations abusives, condamnations à mort

    • Certes, manifester n’apporte pas grand-chose et les GJ s’en sont pris plein la gueule pour rien. Mais ce qui me gêne dans ce mouvement est que beaucoup d’entre eux sont imprégnés de cette idée qu’ils « méritent » car ils travaillent, et trop peu sont explicitement solidaires des chômeurs, alors même que du fait de leur position de périphériques ils sont plus vulnérables au chômage structurel.
      Cette Nème réforme s’inscrit dans une longue lignée, dont la loi finances 2016 faisait partie, qui n’a eu quasiment aucun écho.
      Et cette idée du « mérite » lié au travail fait malheureusement long feu (et un paquet de victimes).

    • (relevé sur twitter)

      assez incroyablement quand vous aurez fini de piger si jamais ça se produit vous constaterez qu’on avait raison depuis le début
      on vous fait partager NOTRE miette de pauvres
      ce qui fait de vous nos ennemis, déjà
      et vous condamne à avoir de moins en moins, ensuite.
      et proportionnellement vous perdez forcément plus que nous, vrais pauvres que vous voulez tant punir même si c’est au prix de votre propre ruine, quelle motivation, lol...vous perdez davantage parce que nous on peut plus rien nous prendre.
      sur le pauvre véritable du fond des minimas il ne reste plus qu’une seule option : inventer des règles toujours plus rudes pour le mettre en faute et l’éliminer. mais réduire encore sa miette ? pas possible. on est au bout ça finirait par une pandémie de peste là.
      c’est pour ça que nous on se prend le CONTROLE renforcé du chômage mais la réforme avec les nouveaux tarifs d’indemnisation...bah c’est pour vous. normal. de la mm manière qu’on s’est pris 5 euros sur l’apl et vous avez perdu l’apl accession.
      et quand on aura fini de vous descendre au niveau des vrais pauvres et que vous gueulerez pour quelque chose ça nous changera, on attaquera la gamme du dessus. et ainsi de suite. d’habitude ça va pas trop haut ya un moment où l’économie reprend.
      il reste deux classes taxables : vous et les vrais riches.comment pouvez vous imaginer une seconde qu’on aille taper les pauvres à votre place. on peut faire mine deux secondes dans des proportions raisonnables mais vous perdrez toujours à ce jeu, les médiocres.
      ce que vous croyez avoir gagné par la lutte en prime d’activité vous sera repris en indemnisation chômage dans deux mois à peine. ce que vous avez cru gagner en chèque énergie vous sera repris sur l’ensemble de la facture énergétique. déjà 6% de récupérés et c’est pas fini.
      et plus ça va plus vous êtes mal barrés pour changer de méthode. à tout miser sur le travail c’est devenu la clé de trop de choses...vous avez fermé votre cellule vous mêmes, msieurs dames.
      l’emploi est la clé du logement. cdi trois fois le loyer/ crédit, bail mobilité.
      c’est la clé de la santé. mutuelle obligatoire hein ? vous avez aimé ? ^^
      c’est la clé de la formation aussi maintenant... certifications pros.
      ya plus qu’à verrouiller que ce soit la clé de mobilité.
      c’est le cas. ça vient. sous couvert d’écologie tu vas pas pouvoir entrer en ville si c’est pas pour bosser mon petit...
      et une fois qu’on vous tient comme ça sur tous les plans de votre petite vie misérable il se passe quoi ?
      ha bin oui c’est assez con de ne pas avoir défendu les chômeurs oui. c’était dans votre intérêt je n’ai pas cessé de le crier. mais il paraît que je suis conne alors dansez maintenant.

  • Locations de logements insalubres : les locataires pauvres condamnés à 18 mois supplémentaires d’insalubrité
    http://www.midilibre.fr/2016/02/09/loueurs-indecents,1283425.php
    (et relevé sur twitter https://twitter.com/feeskellepeut/status/697015492985425920 )

    donc à #Béziers les services sociaux repèrent les logements insalubres indignes ...jusque là tu vas me dire cool...et coupent l’APL
    O__O
    t’es là pauvre qui peut pas accéder au #logement normal car #loi_boutin et la mairie découvre que tu vis dans un taudis et là devine quoi
    ton apl saute et t’es kéblo 18 MOIS sur ce bail de merde et on espère que ça va déclencher des travaux de la part de ton proprio
    LOL
    jsais pas si quelqu’un quelque part se rend compte de ce que c’est que se faire condamner à 18 mois de moratoire apl blocage dans un taudis
    pendant la mesure des 18 mois le locataire doit CONTINUER A PAYER LA PART DE LOYER QUI LUI INCOMBE par contre, hein
    on la refait : tu n’as pas accès à un logement décent, tu te fais kéblo 18 MOIS ddans ton taudis de merde en attendant que ton proprio daigne faire les travaux ET TU CONTINUES DE PAYER TA PART meanwhile la caf cesse ses paiements elle. EXCUSE MOI IL ES OU LE PROGRES LA ?
    ça m’enrage pardon mais ON PEUT DEJA LOUER UNE MERDE IMMONDE PAS CONVENTIONNEE APL ET LA PAYER TOUT SEUL HEIN
    à ceci près que si on loue une merde pas conventionnée qu’on paie tout seul on n’est pas COINCE DEDANS 18 MOIS
    CONNARDS.
    cette « mesure sociale » consiste donc à JUSTE économiser DURABLEMENT sur la gueule des pauvres. le bail est IRREVOCABLE 18 MOIS, tes #APL sont coupées, tu peux MEME PAS PARTIR putain. c’est à dire que MEME si ton proprio de merde décide de faire les travaux TU VAS LES SUBIR nom de dieu mais NO LIMIT, quoi.

    un truc intelligent aurait été de :
    1) RELOGER en lieu décent
    2) interdire le logement à la relocation tant que les travaux ont pas été faits. mais apparemment c’était un peu trop dur de penser intelligemment. DOMMAGE HEIN. c’est triste que vus ayez jamais 2 neurones dispos quand on parle des plus pauvres, dites donc. y’a des ENFANTS dans des merdes gavées de plomb et autres joies et vous les CONDAMNEZ à y RESTER.
    rappel : les logements conventionnés APL devraient être INSPECTES AVANT location. c’est IMMONDE de coincer des gens là dedans parce qu’on a été de GROSSES RADASSES de merde qui n’ont PAS PAYE DE CONTROLE préalable et gentiment GAVE LES PROPRIOS sans conditions.

    #guerre_aux_pauvres

    • la question du logement est CRUCIALE. si personne ne s’y penche c’est CRIMINEL. je pèse mes mots.
      ça ne se passera pas comme ça. putain j’enrage. vous savez pas ce que c’est de vivre dans un taudis de merde. VOUS SAVEZ JUSTE PAS.
      ça donne envie de crever tous les matins, putain. CREVER, oui. voir ses enfants se geler, être malades, recevoir des factures ENORMES pour juste un truc CRADE immonde FROID HUMIDE GLAUQUE, putain, vous savez pas, MOI JE SAIS ok ?
      vous savez pas ce que c’est vous le regard des autres ceux qui VIENNENT PA CHEZ VOUS PARCE QUON Y GELE entre autres joies
      vous savez pas ce que c’est quand vos enfants peuvent pas DIRE où ils vivent tellement ils ont honte et PEUR de se faire rejeter
      vous avez jamais passé 3 heures par jour à lutter contre la putain d’odeur de bouffe parce que ni hotte ni aération
      vous savez pas ce que c’est que de vous balader avec des fringues qui sentent mi le graillon de cuisine mi la moisissure
      vous avez pas passé 5 heures à étudier combien de putain de cartouches rubson il fallait acheter pour pas avoir des patates MOISIES
      vous vous êtes pas fait insulter traiter de crado parce que votre saloperie de baraque faisait EPONGE DES EGOUTS du bled
      vous avez pas pris un coup de 220 dans la gueule parce que l’élec était pas aux normes
      vous avez pas vécu des semaines avec un courant d’air géant glacé de novembre dans votre salon
      si on peut appeler une saloperie de 2m de large un SALON putain
      il a pas PLU dans votre salle de bains et vous vous êtes pas dit que ça aurait pu être PIRE c’est au moins une pièce d’eau haha
      vs avez pas emmené votre enfant de 4 ans chez le toubib soigner un truc qui reviendra aussi longtemps qules murs de sa chambre seront MOISIS
      et surtout, ni vous ni même moi n’avons été CONDAMNES à RESTER dans cette situation 18 MOIS parce qu’un con pensait que c’était BIEN
      moi j’y ai passé 18 mois. JUSTE 18 mois. au total. 18 mois de trop. on m’aurait condamnée à y rester encore 18 mois de plus je me pendais.
      c’est immonde inhumain on fait pas ça aux gens même une putain de tente quechua c’est moins pire TU PEUX BOUGER merde.
      là t’as rien aucune échappatoire ton dossier CAF est niqué bloqué t’es CONDAMNE dans ton taudis pourri mais QUI A PU IMAGINER CA ??
      immonde ignoble ya pas de mot assez fort bordel.
      en prime LEGALEMENT le proprio va pouvoir EXIGER la part caf des locataires
      il y a UN BAIL bordel. c’est un contrat. qui en plus est rendu NON DENONCABLE putain de merde. oh j’ai même pas de mots sérieux.
      les proprios vont pouvoir attaquer en justice les locataires pour IMPAYE putain. SEVICES SOCIAUX.
      18 mois c’est 17 de plus qu’il n’en faut pour couler définitivement un locataire le surendetter pour 10 ans. j’ai pas de mots.
      j’’ai pas de mots bordel. je pense à toutes les femmes dans ma situation. seules avec des enfants des impayés d’un loyer pour lequel elles ont BESOIN de l’aide sociale qu’on leur coupe en les FORCANT à rester dedans pour 18 MOIS. elles vont se suicider nom de dieu. ARRETEZ CA.
      elles vont pas tenir la charge vous vous rendez même pas compte. on pense déjà à crever un jour sur deux ARRETEZ CA. c’est inhumain.
      putain c’est pas possible. faites quelque chose des gens vont crever de désespoir on a déjà un paquet de morts désespérés arrêtez ça.
      le proprio il s’en BRANLE de l’apl. il demandera la thune au locataire. Si ’est une femme seule il va faire des trucs vous imaginez pas.
      les travaux il les fera pas. il s’en fout ce connard. sérieux. au pire peut être un sur mille craquera et foutra un coup de peinture
      de la peinture à solvants qui puent leur mère que les enfants devront respirer des semaines et après les sommes seront même pas restituées
      des familles vont subir tout ce qu’on peut même pas imaginer et à la fin elles finiront quand même avec UNE DETTE putain.
      dites moi que c’est pas vrai. que personne va laisser faire ça, dites moi que les collabos du service hygiène vont piger et s’abstenir.
      pourquoi nom de dieu POURQUOI vouloir faire pression sur LE LOCATAIRE PAUVRE DANS LA MERDE pour ATTEINDRE LE PROPRIO ???
      foutre une amende, une saloperie d’amende journalière, c’était TROP DUR ???
      ça existe nom de dieu ! on a cette chose, là, l’ASTREINTE ça s’appelle, ça marche très bien putain ! POURQUOI vous utilisez pas ça ??
      pourquoi tu n’as pas juste foutu les vendeurs de sommeil sous ASTREINTE, ROBERT MENARD ?? HEIN ? POURQUOI ?
      et pourquoi la CAF supposée AIDER les pauvres a VALIDE ton idée de merde immonde, ROBERT ? pourquoi ?
      travailleurs sociaux : SURTOUT VOS GUEULES. le premier qui me tombe sous le coude je le démonte.
      que ménard fasse de la merde dans son fief on s’y attendait. que la CAF valide et suive par contre c’est TRES MAUVAIS.
      ça va être repris et suivi partout dans le département et ça va s’étendre comme la PESTE. vous êtes prévenus.
      aujourd’hui c’est mardi gras. je vous rappelle à l’Histoire. cette fête , carnaval, était initialement une moquerie des riches.
      une petite revanche du peuple contre les puissants, ridiculisés pour l’occasion. et bin là ça suffira PLUS. s’en moquer ne suffira plus.
      je suis désolée mais suivre les idées ordinairement anti pauvres d’un facho et les valider ça porte un nom.
      et pour le coup personne ne peut dire qu’il ne savait pas ce qu’était le fascisme ni que le mec était facho. DEAL WITH IT.
      vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas. historiquement vous ne pourrez pas mentir, cette fois. là au moins on est clairs.
      on a un facho c’est marqué dessus il le revendique il a une ville il fait sa merde fachote il est suivi et soutenu. HISTORY WILL KNOW.
      on vous a beaucoup entendus sur le fait que les flics municipaux soient armés à béziers alors que c’est PARTOUT depuis LONGTEMPS
      on vous entend BEAUCOUP MOINS sur cette EXCEPTION de gestion du LOGEMENT qui est mise en place, coïncidence ? JCROIS PAS.
      concernant les fachos vous êtes bien aux aguets quand ça vous arrange hein. ça porte un nom ce comportement.
      ça ne passera pas. on diffusera on fera du bruit ça se saura et le jour venu les collabos tomberont avec les autres. life goals.
      il y avait une autre option je viens de vous la dire : l’amende sous astreinte. au nom de la loi allur tout pareil. c’était faisable pareil.
      c’était tout à fait faisable sur témoignage des services d’hygiène aussi. si leur témoignage est recevable dans un cas il l’est dans l’autre
      c’était diantrement plus efficace ça n’aurait même pas pris 18 mois et ça ne bloquait pas les locataires pauvres dans leurs taudis.
      en chargeant assez le montant ça aurait rapporté la même chose aux caisses publiques. il y a eu un CHOIX. délibéré. conscient.
      le choix a été fait de faire payer les victimes. c’est un choix dont l’orientation politique ne fait pas le moindre doute. assumez.
      cette fois c’est même pas la peine de me tourner ça en mode raciste. les fachos n’ont qu’un seul racisme il est dirigé contre les pauvres.
      ils vous le démontrent, encore une fois. vous verrez même que cette coupure d’APL ne concernera pas les bailleurs sociaux dont pourtant nombre de logements ne sont pas en conformité et dont pourtant Menard ne s’est pas gêné pour dire qu’ils sont occupés par des populations d’origine étrangère (on se rappelle sa descente dans les apparts hlm squattés par des réfugiés)
      pourquoi n’attaque-t-il pas aussi les locataires du social ? ce sont des aussi des pauvres après tout hein ? oui mais des pauvres DEJA PARQUES
      dans une logique fasciste une fois qu’ils sont parqués qu’on sait où les trouver (loin de nos villes de nos villages) il n’y a plus lieu de s’y intéresser il y a juste à laisser mourir, éventuellement en poussant au travail forcé etc. c’est pas compliqué. concentration/travail.
      ça a toujours été la même méthode rien de nouveau. accessoirement attaquer les bailleurs sociaux ce serait se tirer une balle dans le pied.
      le but est très clair : concentrer tous les pauvres dans des zones précises, à crever dans des hlm en ruines ou dans des villages de yourtes
      tout est bon pour y parvenir même les endetter honteusement au fallacieux prétexte de pousser leurs proprios à rénover. mon cul.
      même en imaginant que ça marche une fois rénovés ces logements seront réévalués et leurs locataires ne pourront pas y rester
      (et de toute manière ils devront 9 mois de loyer, la caf c’est 50% en moyenne) (donc surendettés ils partiront)
      même si la rénovation se fait ce ne sera que pour réserver ce parc locatif désormais propret à des locataires solvables selon la loi boutin.
      tout se met en place bravement. concentration/ travail. rappelez vous de ça. c’est la théorie facho de base.
      la phase suivante c’est l’élimination et il ne faudra même pas débourser un sou. conditions de vie ignobles+ travail forcé suffisent.
      maintenant si vous voulez continuer de foutre la tête dans le sable c’est votre problème mais sachez qu’on voit vos gros culs.
      continuez bien à dire que les fachos ne sont que racistes, ça les aide-> ça passe crème tant que c’est pas raciste c’est JUSTE anti pauvres
      jpersiste : ça donne envie de les mettre au pouvoir nous mêmes comme ça ce sera fait. au lieu de danser comme une vessie pleine, là.
      et c’est précisément ce qui se passe. les gens se soulagent (croient ils), et ça fait monter les scores des encore pires tout en entretenant la haine du pauvre qui en plus vote frontiste halala quelle sale race décidément hein.
      qu’on ne me dise pas que vous ne vous rendez pas compte de ce que vous faites je n’y crois pas une seconde.
      vous n’avez rien à envier aux pauvres que vous dites cons de voter frontiste. ils cherchent une population à désigner ? VOUS AUSSI.
      la seule différence c’est qu’à la fin c’est vous qui allez gagner et vous en tirer vivants et vous le savez pertinemment.
      ça ne m’inspire que du dégoût. on sreparlera quand il y aura des voix militantes politiques ou que sais je d’impactant pour dire les choses.
      tant qu’on en restera à réciter son cours de collège « le facho est raciste » on sera juste sûrs et certains de l’issue. sans moi. Salut.

      https://twitter.com/feeskellepeut/status/697021952414846977
      #barbarie #déshumansation

  • Métropolisation, périphéries et « réforme » des minima sociaux : les plus pauvres condamnés

    Quand jte dis que supprimer les minimas sociaux d’Etat pour tout passer au rsa c’est une condamnation à mort
    c’est un transfert de charge financière sur les collectivités locales qui n’ont PAS la thune et dont les dotations ont baissé
    c’est un assassinat pur et simple du filet social. et donc des plus faibles économiquement. évident bordel ! APPRENEZ A COMPTER.
    c’est énervant au possible putain ON ASSASSINE LES PAUVRES REVEILLEZ VOUS MERDE. silence = complicité !!
    rien à battre de votre petite tranquillité de bourges.
    CE QUE VOUS FAITES PORTE UN NOM. un nom SALE.
    quand soudain au nom de la scolarisation des enfants roms je lis « jeunes dans la rue au lieu de l’école prostitution délinquance etc » |-[
    merci mais pas nécessairement et je pense que pour les familles roms non plus. les pb évoqués correspondent à un manque d ARGENT
    aucun rapport avec l’#école et le mode éducatif adopté. les roms sont culturellement coutumiers de l’instruction en famille, moi aussi et
    si jamais nos gamins en venaient à chercher du fric par tout moyen ça n’aurait AUCUN rapport avec autre chose que LE FRIC DONT ON MANQUE
    c’est les départements qui paient le rsa, ok ?
    plus un département est sinistré éco plus il a de rsastes, jusque là tu suis ?
    bien.
    on nous dit qu’on va « SIMPLIFIER » (!) les minimas sociaux en SUPPRIMANT ceux payés par l’Etat lol.
    la suite est pas difficile à voir venir.
    si tu veux un exemple herche collectif RSA #ariège. tu vas voir e qui se passe quand un département pauvre doit tout assumer seul.
    c’est très simple : on fait le maximum pour virer les gens de leur droit au rsa. et après ? bah si ils sont pas morts ils déménagent ailleurs
    et ça fait comme la déchéance de nationalité tu vois : on se refourgue les pauvres comme autant de pestiférés
    c’est à qui se déclarera en difficulté de paiement de l’aide sociale le plus vite et au final les pauvres ils CREVENT SANS AIDE. juste ça.
    astuce pour sociologue : tu peux commencer à envisager la notion d’apatride économique", bichon.
    on rappelle que le plafond de loyer qui donne lieu à une BAISSE d’apl est passé crème sans émouvoir ni ébranler personne.
    tandis que les loyers ont augmenté de 200% dans les 15 dernières années
    on la refait ?
    foncier ++ —> loyers DOUBLES —> réforme #APL qui BAISSE
    ALLO CER LA LOGIK
    prends ça et ajoute la « simplification » (!) à 3 minimas sociaux : RSA, AAH et minimum vieillesse
    tu te réveille quand tu veux.
    1 les gens pauvres vont TOUS vers les départements sinistrés où le foncier n’a PAS ENCORE pris 200% pour pouvoir se loger
    2 l’Etat se désengage de la solidarité aux plus démunis et transfère la responsabilité financière aux collectivités locales
    3 les dotations desdites collectivités sont rabotées de 30%
    4 lesdites collectivités se désengagent à leur tour en pressurisant des pauvres qui n’y sont pour RIEN si la zone est sinistrée éco
    on vous voit les bourges des villes gavés de tout, on n’est pas dupes une seconde.
    5 les pauvres crèvent sans fric ni infras ni mm structures de soins là bas loin du périphérique ET TOI TU CONTINUES DE TE GAVER
    signé : les pauvres.
    on crée une sous france sinistrée économique et on lui demande de se gérer les pauvres. what do you expect ?
    la seule chose qui peut arriver dans ces conditions c’est effectivement la montée des régionalismes et tout ce que ça implique
    c’est même plus un souci de nationalisme c’est pire. le truc est transféré au niveau local on revient à des choses terribles.
    ha ça, au niveau du pays ça sera propre, mais au niveau local jte raconte même pas la barbarie. l’enfant du pays d’abord, à échelle village.
    c’est normal quand tu remets la gestion des pauvres à ptite échelle. tu crois quoi ? que l’ariégeois de souche il kiffe le déclassé de paris ?
    je suis en languedoc. tu crois qu’ils voient pas que les pauvres affluent « chez eux » ? tu crois qu’ils sont bienveillants/accueillants ? nope
    ha le #fn monte ? étonnant. tu sais quoi ça pourrait être encore pire.
    laisse passer la simplification des minimas sociaux tu verras dans pas 5 ans jte prédis des régionalismes bien gratinés.
    (et c’est mignon d’avoir redécoupé les #régions mais ça ne suffira pas à calmer le jeu. au sud par exemple on sait très bien faire la diff entre l’est de la montagne noire : sinistré éco ++ sous perf du tourisme, et l’ouest côté toulouse à dynamique éco nettement supérieure)
    (le côté toulousain de la force n’acceptera pas de payer pour les pauvres du côté montpelliérain, c’est bien tenté mais lolnope)
    bref. libre aux rats des villes de prendre les rats des champs pour des cons mais ça s’annonce pire que ce qu’ils croient, là.
    vu de chez moi ça fait pas un pli : leur racisme il est clairement anti pauvres les autres paramètres ils s’en foutent complètement.
    au mieux si t’es blanc t’entendras pas « repars dans ton pays » mais juste « repars dans la région où t’es né ». same but different.
    et ça va pas s’arranger en leur déléguant encore plus le financement de l’aide sociale qu’est déjà réduite au minimum.
    ça fait peur. déjà là c’est insultes/dénonciations calomnieuses/etc, en permanence.
    il manquera que la délégation de l’aide sociale aux communes pour qu’ils nous foutent sur des bûchers. pas merci.
    trop bien l’avenir des pauvres : impossible de se loger en zone éco viable, condamnés au rsa, puis à l’exclusion du #rsa par les locaux outrés
    et si ils n’arrivent pas à nous en exclure ya fort à parier qu’ils nous achèveront à coups de pelle tant la bonté est grande en france
    évidemment en tant que putacaf putapension salope de pondeuse et autres joies je n’ai pas de raison de me sentir menacée en premier.
    d’ailleurs les familles monoparentales comme ils disent poliment pour pas dire putacaf parcekonhédegoche ne sont pas DEJA attaquées partout
    et nos enfants ne sont pas DEJA ostracisés exclus non plus. nous navons pas non plus DEJA une discrimination au logement et au travail
    du coup il n’y a aucune raison de paniquer, ce n’est pas pare qu’on est des femmes seules avec des enfants qu’ils vont nous tuer en premier.
    (d’ailleurs ce n’est déjà pas parce qu’on est des femmes seules avec des enfants qu’on nous insulte et qu’on se lâche sur nous partout)
    (le courage français, tu sais. celui qui attaque toujours prioritairement les cibles faciles, sauf que nous personne ne nous défend)
    (ça rend les choses plus simples pour tout le monde je suppose)
    merci de compter un jour la proportion de mères isolées dans les #minima_sociaux. POUR LE LULZ.
    idem dans le quota de pauvres en exil dans les campagnes peu accueillantes de france.
    histoire de bien voir QUI vous condamnez en majorité là dans les toutes prochaines années. mh ? les #femmes et les #enfants d’abord, toussa.
    (dans son grand courage ce pays comptera APRES. on parie ? c’est un peu trop sale de liquider les + faibles ça assume même pas)
    le mieux c’est que des fois c’est des familles entières papa inclus qui déboulent dans la bouse suite à déclassement social, mais...
    quelques années plus tard au mieux il ne reste que maman et les enfants. un mâle ça peut s’en tirer si ça part seul. --
    du coup sur place comme pauvres il reste que les mères seules à détester. bien visibles en prime, mioches oblige.
    mobilisation féministe ? un jour ? coucou on assume tout les mecs paient que dalle l’Etat se désengage aussi HELP ?
    un jour autre chose que vos réseaux pros entre bourgeoises et un engagement à employer des #mères seules ptète ?
    un jour ramasser vos gonades et cesser de vouloir faire croire qu’aucune femme n’est propriétaire et ne peut nous loger ?
    pardon de mettre le doigt sur l’#entre-soi bourgeois qui caractérise aussi bien le militant que les autres. c’est ballot.

    #guerre_aux_pauvres #métropolisation #périphéries #réforme_territoriale #logement #extrême-droite
    source : https://twitter.com/feeskellepeut/status/687243048598790144 et suivants
    lien avec http://seenthis.net/messages/273464

  • Militantisme bourgeois et invisibilisation des pauvres
    vu sur twitter
    https://twitter.com/feeskellepeut/status/676878898228027392 et suivants
    (inspiré par la dernière vidéo de https://twitter.com/SolangeTeParle, intitulée « pas féminine »)

    c’est bien ça oublie tellement le monde autour que ça arrive à croire que le #féminisme c’est un pb de manucure
    et ça va arriver à faire débat. alors que bon les violences le #salaire inférieur la garde de chiards le taf le congé parental...mh ?
    ouais nan mais j’oublie cévré FOPAHIERARCHIZAY elles sont mignonnes...
    franchement ongles courts ou ongles longs ça se pose pas hiérarchiquement dans les préoccupations humaines femelles par rapport à #LOGEMENT
    ou SALAIRE ou juste #RESSOURCES. bah non. non c’est kifkif on hiérarchise pas on a dit.
    c’est l’anniversaire de la mort de Décence. on l’aimait bien elle était sympa elle rendait les choses un peu moins trash.
    question : la #bourgeoise (immonde) se rend-elle compte à quel point elle est autocentrée et indécente ?
    on vit JUSTE une des pires #crise s éco/nomique/logique de l’histoire de l’humanité mais raconte moi ta manucure chérie.
    j’avoue ça e pose là, tiens t’as fait le bilan carbone de ton esthéticienne aussi ? tu devrais ptète. ça intéressera le monde.
    pis c’est sûrement un enjeu féminiss.
    jme sens un peu comme le jour où la guerre des femmes c’était la taxe tampax. si ça te dérange pas jveux bien mon #apl d’abord bisous
    non mais en cherchant bien il est évident que la taxe tampax me rapportera 3 euros par an, hein MAIS COMMENT TE DIRE...
    je m’en remets pas trop, de ta non hiérarchisation, ma puce. je me sens d’ailleurs plus trop femme face à toi, en fait.
    pour ne rien te cacher je me sens plutôt mâle bourru. le genre de mec qui t’en retournerait bien une derrière la nuque, même.
    c’est marrant comme on peut vite se perdre dans le djendeure tavu.
    je suis plus féministe vous me faites honte en fait. un peu comme la #gauche mais en presque pire.
    c’est au dessus de mes forces la sororitay avec des meufs qui nous ont laissées perdre 50% de #congé_parental en faisant bravo
    avant que de lutter avec force pour la #tva sur les tampax. je suis désolée, allez y sans moi, considérez que jsuis un mec réac de #droite.
    pis alors parlons pas de la #loi_boutin de la #garde_alternée par défaut (regarde le formulaire #cmu tu verras en cas de garde alternée c lol)
    non vraiment vous avez pas hiérarchisé, ça c’est clair, bravo. mais je suis plus des vôtres. bonne lutte de manucure.
    y’a un moment le ridicule et/ou l’#indécence devraient tuer je trouve. non vraiment ce serait sain c’est dommage que ça le fasse pas.

    même celles qui prennent le token pauvre on les entend PAS sur les RESSOURCES droits desdits #pauvres c’est magnifique.
    « on a des pauvres dans nos rangs » (mais on n’en a rien à taper on va kamême parler manucure et tampax)
    « on a des #mères dans nos rangs » (mais on s’en branle c’est pour la déco on va pas s’intéresser au lois sur le #divorce)
    « on a des handies parmi nous » (mais oseb de l’accessibilité)
    ça se passe bien vos carrières de militantes sinon ? ça publie ça se vend en itw c’est invitée partout ?
    non je demandais parce que nous nos vies pendant que vous foutez vos culs en conférences partout, ça évolue pas trop ;
    mais y’a ptète pas de lien hein. ouais ça doit être ça. l’erreur stait de croire que vous serviez à kke chose.
    « sortie de mon livre » "sale comble ce soir" « machin bidule est venu » on est ravies chérie mais nous on a perdu l’apl sinon
    et une partie des garanties cmu. et on mange une loi divorce super salope. et une réforme scolaire qui nous pénalise grave au taf
    mais merci pour les tampons sinon. ouais merci. victoire, hein.
    déjjà à l’époque du débat madame mademoiselle c’était très dur de remonter le niveau
    pourtant c’était un problème MATERIEL pour beaucoup de femmes. bien au delà de « damoiseau » gnagna, ma chérie
    je vais pas refaire le taf que j’ai déjà fait à lépoque sur un certain blog tjrs consultable. démerde toi. mais voilà ça n’a PAS évolué
    tu n’as toujours pas pigé la queue du début du MATERIALISME et c’est franchement énervant à la fin, petiote. alors moi j’arrête.
    quand on en est à devoir réexpliquer à des adultes que la base du problème c’est l’argent, ça finit par fâcher

    ça donne des choses comme :
    –fallait faire des études
    –ça coûte
    –HABON ? MAIS CAY HORRIBLE !

    ou
    –fallait le quitter allons !
    –ça coûte
    –HABON ? MAIS CAY HORRIBLE !

    ou encore
    –bah fais garder tes enfants !
    –ça coûte
    –habon ? MAIS CAY HORRIBLE !

    y’a un moment t’as envie de prendre la meuf la secouer très fort près d’un mur en hurlant « T AS 6 ANS SORS DE CE CORPS PAS FAIT POUR TOI !! »
    ça fait pareil avec le gaucho tendance anar qui te dit que kamême takatensortir sans les aides quand on n’aime pas l’#Etat on bosse !
    éventuellement c’est mieux de vous laisser entre vous, voyez. c’est pour votre bien.
    le plus tragique étant que depuis quelques années votre phrase fétiche est « check your #privilege » papaye poupoutre
    « check your privilege, moi caypire j’ai une injonction à la manucure ! » pitié. z’êtes sûres de pas avoir piscine ?
    « check your privilege moicaypire je suis smicard je pars même pas au ski ! » tu es CERTAIN de pas avoir aqua poney, toi ?
    c’est tendu, sérieux. quand tu jongles avec du vital que t’as pas que tu sais pas comment le trouver c’est tendu vos discours.
    et les élucubrations de douze plombes sur le #marxisme le #trotskisme et tous les ismes PENDANT QUON NOUS NIQUE L #ASS et L #APL , bon.
    c’est probablement passionnant quand on n’a que ça à foutre de se branler le neurone sur les grands auteurs si géniaux tous morts, certes
    pis c’est pratique les morts ils sont pas là pour faire du bruit en face, certes. mais ya du vivant à sauver sinon.

    la gauche comprend pas le #militantisme non plus ouin ouin on nous abandonne c’est terrible les gens militent plus
    navrée d’être méchante mais ça vient de vous. à un moment peut être considérez que vous êtes lamentables ? hypothèse ?
    que personne ne reconnaît la légitimé de vos luttes parce qu’elles sont pas légitimes en fait ? superficielles ? à côté de la plaque ? mh ?
    voire vous avez laissé des gens sur le bord de la route et ils ont des raisons solides de vous en vouloir ? mh ? ptète ?
    moi jsais pas jdonne des pistes après techniquement les comme moi tout lmonde s’en tape ça changera rien si vous écoutez ou non
    interrogez vous kamême parce que le militantisme de droite lui il va bien doit y’avoir une raison.
    il semblerait qu’il y ait dans le discours de droite quelque chose qui parle à plus de monde que dans le vôtre, ça peut être une piste, hein
    ya eu une phase ya longtemps les gens disaient la gauche c des utopistes. minnan ils disent plutôt c’est des clowns. bon t’as raté un virage
    utopiste ça vend du rêve, tu vois. limite on a envie de le croire. clown c’est juste on se moque, il est ridicule, piquez le il souffre.
    le féminisme c’est pareil à un moment ça vendait du rêve d’équité maintenant ça veut te faire bander avec une tva 5.5 sur le tampax, bon.
    c’est pas qu’on kiffe retourner aux fourneaux mais vu qu’on y est ramenées de force et que tu nous parles juste de notre chatte
    on va plus facilement écouter celui qui nous promet 1000 balles pour faire la popote, stuveux. moindre mal. on en est là.
    t’es en retard, militant de gauche féministe ou juste de gauche. en retard grave. t’as fait l’autruche t’es à la masse totale.
    c’est pas on perd nos acquis c’est on les a perdu. ayé fini plus là perdus. la donne elle en est là. deal with it.

    maintenant nous qui avons le nez dedans et qui sommes pas juste bourges à papoter avec d’autres bourges on cherche à préserver ce qui reste
    parce que toi ça tu le sais pas t’as pas l’habitude mais nous on sait que ce qui reste peut ENCORE péter et que oui ça peut encore être pire
    on a perdu beaucoup en #acquis_sociaux et ce qui reste c’est le dernier cran avant la mort pure et simple.
    donc non tu vas pas arriver à nous mobiliser sur tes ptits soucis de bourge qui peut pas manifester pour sa liberté de manifester en fait
    on est désolés de s’en battre royalement les couilles mais c’est le cas. nous on a des soucis de survie. la liberté ce sera après t’es brave.

    féminisme pareil. on a perdu le droit de quitter un conjoint violent. perdu fini. on peut pas partir ya plus de place en foyers on peut pas espérer se loger les horaires d’école nous permettent mm pas de bosser et avec la garde alternée on reste sous le coude du connard
    les récalcitrantes perdent leurs gosses. réalité. désolée. et toi tu veux mobiliser mais sur des pb de tampax ou de vernis à ongles. bon.
    bin on va adhérer à la droite parce que dans la merde où on est celui qui dit salaire pour parent au foyer il dit déjà mieux que toi. voilà.
    t’es là à dire « ouin ouin ils veulent nous ramener aux cuisines ! hey c koi c connes qui sont d’accord ? »
    t’as pas compris chérie : on est DEJA ramenées aux cuisines. t’as raté un épisode. dans ton petit monde pas encore mais pour nous c’est fait.
    écoute moi jmen fous si tu veux rester dans le parisianisme option mépris de classe c’est même plus un souci on a l’habitude
    juste faut pas trop t’étonner d’y être assez seul et non être seul contre tous c’est pas toujours gage d’avoir raison.
    restez dans le microcosme des rézosocios et des groupuscules militants où tout le monde se valide en boucle et se congratule, ma foi
    là où on vous dira « owi owi t’es parfaitement pauvre avec ta manucure à 80 euros et tes nike et tu fais bien e que tu veux de ton argent »^^
    ya pas de souci juste les pauvres ne font PAS ce qu’ils veulent de leur argent, c’est à ça qu’on les reconnaît
    déjà ils ont pas le droit d’en gagner ensuite tout le monde regarde tout le temps ce qu’ils en font quand ils ont une aumône
    et en prime le banquier a la main mise sur leur compte et se sert toujours en premier. mais si tu veux ton tampon « pauvre » prends le va
    tu seras comme les autres tu décaleras le curseur, te voilà pauvre et moi me voilà « misérable ». on te donnera un bon point de gauche.
    tu seras validé dans tes rangs et vu que c’est tout ce qui compte tout ira bien. pour toi. c’est le principal hein.

    #entre-soi
    #flicage
    #guerre_aux_pauvres

  • 24 354€ d’allocations sociales et 8772€ de frais à rembourser pour deux prolos à Arras. Campagne « répandre la trouille par l’exemple », suite.
    http://www.lavoixdunord.fr/region/arras-un-couple-fraude-24-354-d-allocations-sociales-ia29b0n3223302?xto

    Ils vivaient ensemble, mais elle se déclarait #parent_isolé. Un #contrôle de la direction générale des services du Département a mis au jour leur fraude.
    Ils se connaissent depuis plus de dix ans et ont un enfant de 9 ans. Lui est chauffeur routier, elle agent vacataire dans les cantines. Entre le 17 mars 2012 et le 30 août 2013, ils ont sciemment caché à l’administration qu’ils vivaient ensemble. « Pour ne pas perdre mon Aide personnalisée au logement », a-t-elle avancé. Elle était donc considérée comme parent isolé, aidée par la Caisse d’allocations familiales et le Département du Pas-de-Calais. C’est à la suite d’un contrôle que l’administration découvre que la mère de famille utilisait un chéquier à leurs deux noms. En réalité, ils vivaient ensemble depuis 2009. Au total, avec leurs deux salaires réunis, ils avaient 2 200 € pour vivre. Les deux prévenus ont été condamnés chacun à quatre mois de sursis. Ils devront également rembourser 8 722,10 € au conseil départemental, soit le solde des #allocations perçues frauduleusement, et s’acquitter de 50 € de frais de procédure.

    #APL #vie_maritale (dur à prouver mais ici documentée par les allocataires), voir

    Le guide des contrôles CAF (1) : RSA et vie maritale supposée
    http://coordination-precaf-rsa-95.over-blog.com/pages/Le-guide-des-controles-caf-1-rsa-et-vie-marita

  • À l’époque industrielle, la majorité alphabétisée de la société regardait vers le haut les éduqués supérieurs et contestait leurs privilèges. À l’époque postindustrielle, une majorité d’éduqués supérieurs et moyens regardent vers le bas ceux qui sont restés bloqués au stade de l’instruction primaire, pour les oublier dans le cas des premiers ou pour craindre de leur ressembler dans celui des seconds. A la contestation succède l’indifférence ou la peur. Nous sommes ici fort près d’une explication simple du glissement du corps électoral de la gauche vers la droite.

    Hervé Le Bras, Emmanuel Todd, Le Mystère français , Points, « Essais », 2013, p. 14.
    http://www.seuil.com/livre-9782757855409.htm