• Refroidir encore les eaux glacées du calcul égoïste

    Réforme du #travail : ce que prépare Macron | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/economie-france/social/reforme-du-travail-ce-que-prepare-macron-1782116

    « Au retour de l’été, après discussions avec les partenaires sociaux, le gouvernement va soumettre un texte », a expliqué Emmanuel Macron, précisant : « C’est un tout, car il y a la réforme de l’assurance-chômage, la valorisation des acquis de l’expérience, la qualification ». Il a évoqué également la réforme du #lycée_professionnel et de l’#apprentissage, l’#emploi_des_seniors et la création de #France_Travail.

    Dans le gouvernement d’Elisabeth Borne a été créé un poste de ministre chargé de l’Enseignement et de la Formation professionnels sous double tutelle, celle des ministres du Travail et de l’Education nationale.
    C’est Carole Grandjean, macroniste de la première heure jusqu’ici députée LREM de Meurthe-et-Moselle, membre de la commission des Affaires sociales, et ex-responsable ressources humaines chez Elior, qui en a hérité.

    #entreprise_France #chômage #rsa #rua #économie #exploitation #retraites #winter_is_coming_once_again

  • Le « gâchis » des obligations de quitter le territoire prises contre des jeunes apprentis

    Patrons, professeurs et associations dénoncent une recrudescence des mesures d’expulsion « ubuesques » contre des jeunes pourtant formés sur des métiers en tension.

    Ils sont des futurs pâtissier, boulanger ou boucher, menuisier ou logisticien. Ils sont maliens, guinéens ou ivoiriens. Et sont menacés d’expulsion. Ces jeunes majeurs, élèves de la filière professionnelle et soutenus par leurs professeurs, leurs patrons ou des associations, estiment pourtant être pleinement engagés dans des démarches d’insertion. Au moment où de nombreux secteurs économiques font état de difficultés de recrutement, tels que l’hôtellerie-restauration et le bâtiment, ces situations interpellent.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/07/30/le-gachis-des-obligations-de-quitter-le-territoire-prises-contre-des-jeunes-

    https://justpaste.it/36rid

    #étrangers #élèves #OQTF #apprentis #apprentissage #expulsions

  • L’apprentissage est dans une « impasse financière », selon la Cour des comptes

    L’institution estime le coût croissant de la formation en alternance n’est pas soutenable.

    En quelques années, l’apprentissage s’est développé dans des proportions inégalées, au point d’augmenter la part des jeunes en emploi. Ce succès, « indéniable » sur le plan quantitatif [derrière cette "évidence" https://seenthis.net/messages/948087), pose toutefois problème du fait de son coût, difficilement soutenable pour les finances publiques. En outre, les personnes les plus en difficulté ne profitent pas assez du dispositif, alors que celui-ci a précisément pour vocation de s’adresser à elles, en priorité. C’est ce que montre un rapport très fouillé de la Cour des comptes, rendu public jeudi 23 juin.

    Les magistrats de la Rue Cambon, à Paris, ont mené une longue enquête sur la formation dite « en alternance ». Cette notion désigne les actions destinées à acquérir des qualifications grâce à des allers-retours entre une entreprise et un établissement dispensant des enseignements théoriques. Pour entrer dans ce type de cursus, il existe principalement deux voies : le contrat d’apprentissage (réservé aux moins de 30 ans) et le contrat de professionnalisation (proposé à un public plus large). Ces mesures constituent un « axe fort » des politiques de lutte contre le chômage, comme le rappelle la Cour : ainsi, la part des apprentis en emploi, « six ou sept mois après leur sortie de formation », est plus élevée que celle « des diplômés sous statut scolaire », l’écart étant « de plus de 20 points en moyenne ». [ on transforme des scolaires en apprentis en finançant l’apprentissage dans l’enseignement supérieur privé, où le nombre d’apprentis a décuplé https://justpaste.it/5a5k2]

    Entre 2016 et 2021, le nombre de jeunes qui ont commencé un parcours en alternance est passé de 438 000 à 799 000, soit une hausse spectaculaire de 82 %. Une telle évolution est liée à l’engouement qui s’exprime pour l’apprentissage, avec près de 732 000 contrats signés en 2021 contre 290 000 en 2016.
    Cette « croissance sans précédent » provient, en partie, de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » promulguée en septembre 2018, qui a libéralisé l’offre de formation et modifié en profondeur le financement. Celui-ci est désormais directement indexé sur l’activité des centres de formation d’apprentis (CFA) : chaque contrat donne lieu à l’attribution de subsides par un « opérateur de compétences » , en vertu d’une logique de « guichet ouvert » qui n’existait pas avant la réforme de 2018.

    « Dégradation » d’une « ampleur inédite »

    Autre facteur concourant à l’envolée de l’apprentissage : les aides exceptionnelles accordées depuis l’été 2020 aux patrons qui embauchent des alternants (de 5 000 ou 8 000 euros, suivant les cas). Leur impact a été puissant, tout en s’accompagnant d’ « effets d’aubaine significatifs »  : autrement dit, de l’argent a été versé à des sociétés qui auraient recruté des apprentis, même en l’absence du soutien des pouvoirs publics.

    Cette dynamique débouche aujourd’hui sur une « impasse financière » , d’après la Cour. Les dépenses s’emballent, en raison de la nette hausse des effectifs, mais aussi parce que la dotation budgétaire par contrat est plus importante qu’avant, le « surcoût » entre 2018 et 2020 atteignant « au moins 17 % » . Résultat : France compétences, la « vigie » de l’alternance et de la formation professionnelle, qui octroie les fonds aux opérateurs de compétences, accumule les déficits (4,6 milliards d’euros en 2020, 3,2 milliards en 2021). Cet établissement public se retrouve en butte à des « difficultés importantes de trésorerie » qu’il tente de résoudre à coups d’expédients (emprunt bancaire, subventions exceptionnelles de l’Etat). Sa situation demeure préoccupante puisque le « trou » pourrait approcher 5,9 milliards d’euros en 2022.

    Face à cette « dégradation » d’une « ampleur inédite » , les magistrats de la Rue Cambon préconisent de « prendre des mesures fortes d’équilibrage » . L’une d’elles consisterait à « mettre fin aux aides exceptionnelles » créées en 2020, ce que le gouvernement n’envisage pas à ce stade, puisqu’il a, au contraire, annoncé, le 24 mai, la prolongation du coup de pouce « au moins jusqu’à la fin de l’année » . Parallèlement, la Cour des comptes tire le signal d’alarme au sujet de France compétences dans un « référé » – une communication de quelques pages assortie de recommandations qui complètent celles du rapport. Elle suggère notamment de réguler le compte personnel de formation, lui aussi objet d’un succès qui coûte cher à la collectivité, en recentrant ses financements sur les actions « les plus qualifiantes » .

    Enfin, le rapport publié mercredi constate que le profil des apprentis a notablement évolué en quelques années : ceux qui préparent des diplômes du supérieur sont « devenus majoritaires » . Cette « recomposition » est en décalage avec la mission habituellement prêtée à l’apprentissage : favoriser l’insertion professionnelle des jeunes dont les qualifications sont faibles et pour lesquels la formation en alternance produit le plus d’effets, en termes d’accès au monde du travail. Pour corriger le tir, la Cour pense qu’il convient de « favoriser les entrées en apprentissage des jeunes d’âge scolaire » en améliorant l’information et en accordant des aides, notamment pour se déplacer. Elle appelle aussi à un renforcement des relations entre les établissements du secondaire – en particulier ceux qui relèvent de l’éducation prioritaire – et les CFA.

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/06/23/l-apprentissage-est-dans-une-impasse-financiere-selon-la-cour-des-comptes_61

    #apprentissage #travail

    • Tu m’étonnes :

      Leur impact a été puissant, tout en s’accompagnant d’ « effets d’aubaine significatifs » : autrement dit, de l’argent a été versé à des sociétés qui auraient recruté des apprentis, même en l’absence du soutien des pouvoirs publics.

      C’est du même niveau que le CICE ou le CIR : de l’argent gratuit filé sans contrôle ni contrepartie, pour ainsi dire.

  • « La mixité ? Nécessaire. Pas toujours possible »

    Faut-il séparer les élèves par niveaux ou les réunir dans des #classes hétérogènes ? Alors que Genève votera sur CO22, qui privilégie la seconde option, que dit la recherche ?

    Vaut-il mieux des #systèmes_scolaires séparant les élèves en filières ou les regroupant dans des classes hétérogènes ? Alors que Genève décidera le 15 mai s’il veut en finir ou non avec les sections et regroupements au Cycle d’orientation, que dit la recherche ?

    L’association Changeons l’école (CLÉ) a justement voulu donner des clés de compréhension pour éclairer le débat sur CO22 en invitant quatre universitaires autour d’une table ronde. Son président, Stéphane Garcia, doyen dans un collège, précise que, sur CO22, CLÉ, fondée il y a six mois par des gens travaillant ou ayant travaillé au DIP, ne prend pas position, bien qu’on trouve dans son comité le député vert’libéral et référendaire Jean-Michel Bugnion.

    Sociologue à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation, Barbara Fouquet-Chauprade affirme que, globalement, les #filières sont « les systèmes les moins efficaces et les plus inégalitaires ». Membre du Groupe genevois d’analyse des politiques éducatives, elle complète : « Plus l’orientation est retardée, mieux c’est pour limiter les inégalités. » Son collègue, Georges Felouzis, insiste sur le fait que la sélection précoce « laisse peu de place à la notion de seconde chance. La séparation a le défaut de pétrifier les statuts scolaires à la fin de l’école primaire. »

    Le pédagogue Olivier Maulini, qui dirige le Laboratoire innovation, formation, éducation (Life), rattaché à la même faculté, complète : « Des effectifs réduits pour mieux prendre en compte les difficultés d’une partie des élèves sont une mauvaise bonne idée, car on isole de plus en plus ces élèves, on individualise de plus en plus leur prise en charge en les privant des ressources du groupe qui peut stimuler les apprentissages. Résultat, on ne fait alors qu’empiler les dispositifs pour toujours plus individualiser, voire médicaliser l’encadrement des élèves en difficulté. » Dans une classe mixte, quand l’enseignant·e s’adresse plus particulièrement à un groupe d’élèves, les autres doivent apprendre à se taire, et donc le respect d’autrui, ajoute-t-il. « En réalité, les enseignants enseignent toujours pour toute la classe. »

    Lui aussi, au vu des comparaisons internationales, affirme que la recherche a prouvé la supériorité des systèmes hétérogènes, par exemple en Scandinavie ou en Asie. Dans une synthèse qu’il nous a fait parvenir, il note que « l’enseignement par niveaux est contesté dans (presque) toutes les sociétés : l’Allemagne tente de réduire le nombre de ses filières depuis que les comparaisons internationales l’ont mal classée ; la Pologne a unifié les siennes et nettement progressé ; la Corée du Sud a voulu à l’inverse avancer l’heure de la sélection, mais les experts l’en ont dissuadée. » Au micro, il explique : « Les effets de la concentration des difficultés sont l’étiquetage et la stigmatisation de ces élèves, un autodénigrement et un effet d’attente du corps enseignant, qui va adapter à la baisse ses exigences. »
    « Et l’excellence ? »

    Et plus les paliers d’orientation sont nombreux, plus les discriminations se durcissent : les parents des classes populaires ont tendance à auto-éliminer leurs enfants des filières les meilleures, explique le spécialiste. « Les enseignants ne font pas cette erreur pour leurs propres enfants et vont plutôt demander des dérogations. »

    Dans sa synthèse, M. Maulini précise encore que les classements et déclassements précoces peuvent susciter des sentiments de révolte, d’injustice, de résignation, et que ces choix ardus reposent essentiellement sur les jeunes les moins bien formé·es, qui vivent une double peine.

    Raison pour laquelle un système hétérogène profite en particulier aux élèves défavorisé·es. Ces gains sont largement supérieurs aux effets négatifs marginaux vécus par leurs camarades les mieux noté·es. Et l’excellence ? demande un enseignant dans le public. « Il est important pour tout pays de former une élite scolaire, mais là où on observe des politiques de mixité, on constate aussi que l’école est performante en termes d’excellence », répond M. Felouzis.

    Puis il prend l’exemple de la France, où le collège unique cache une ségrégation de fait en fonction des emplacements géographiques des établissements. « Les inégalités scolaires y sont très fortes, tandis que l’élite est formée dans les grandes écoles. Abandonner les filières n’aboutit pas à avoir un enseignement moyen, mais à ce que l’obtention des diplômes et la formation des élites ne dépendent pas de l’origine sociale ou migratoire. »

    Olivier Maulini affirme encore que « le passage mécanique des filières à des classes hétérogènes apporte une amélioration. Mais la plus-value augmente si l’on y ajoute une pédagogie différenciée efficace, privilégiant des remédiations intensives, ponctuelles et ciblées. » Tout le contraire d’un redoublement ou, justement, d’une séparation dans une classe à niveau. Les effets-leviers de ces remédiations, poursuit l’universitaire, ont un impact sur le climat de la classe, de l’établissement, du corps enseignant, une « boucle vertueuse » favorisant la cohésion sociale.

    Or, tout dépend de ce que l’on privilégie : la cohésion ou la compétition sociale ? Et c’est là que ça peut coincer, à entendre Olivier Maulini : « Au vu de leurs effets de ségrégation avérés, il est nécessaire de se passer des filières. Mais le nécessaire n’est pas toujours possible, on est bien placés à Genève pour le savoir. » Car « dans les régions où les diplômes décident le plus des destins sociaux, tout le monde attache beaucoup d’importance à la réussite scolaire ».

    Historien de l’éducation, Christian Alain Muller voit dans les Trente Glorieuses le début de la course aux diplômes, faisant qu’aujourd’hui, ne pas en avoir laisse comme seul débouché la livraison de pizzas. « Il fallait former de nombreuses personnes pour des emplois ‘moyens’ dans les services, nécessitant des diplômes. Aujourd’hui, l’école est très importante pour les gens des classes moyennes afin que les générations suivantes puissent conserver leur statut social. C’est pourquoi l’enjeu sur l’école est si fort et pas neutre du tout. »
    Une paix scolaire

    A Genève, ces rapports de force se sont traduits par ce qu’on appelle la « guerre scolaire » au début des années 2000, et, si l’on traduit correctement la pensée de ces universitaires, de la victoire de la compétition sociale : retour des notes à l’école primaire, puis retour des sections avec l’actuel « nouveau Cycle d’orientation ». Celui-ci, qui offre des passerelles pour passer d’un niveau à l’autre, se voulait une réponse politique consensuelle entre deux projets aux antipodes : l’hétérogénéité versus un Cycle multipliant des filières étanches. Genève s’est ainsi acheté la paix scolaire pour près de dix ans. Mais à quel prix ?

    Alors que ce système se voulait plus sélectif, il n’a rien changé pour la grande masse des élèves, selon Mme Fouquet-Chauprade, qui a étudié cette réforme de près. En revanche, celles et ceux à la marge ont été figés dans la voie de garage de la section la plus faible et génératrice de mal-être, alors qu’avec le précédent système, ces jeunes auraient pu prétendre à un destin scolaire plus gratifiant.

    Reste qu’elle aussi prévient : d’une réforme sur le papier comme CO22 à sa mise en pratique, il y a un fossé. Or « quand les acteurs du terrain ne sont pas impliqués dans une réforme éducative, ils ne s’y reconnaissent pas ». En ce sens, juge l’universitaire, en comparaison du système actuel qui a été « imposé par le politique », CO22 se veut « relativement innovant » au vu d’une « réelle volonté de négocier, du partenariat avec les syndicats, les partis ou encore l’apport des chercheurs ». Mais impossible de parler de co-construction puisque, de fait, « le corps enseignant du Cycle est divisé ». Si CO22 passe, une partie du corps enseignant réfractaire pourrait appliquer des stratégies d’évitement, comme on en observe à Neuchâtel, qui a abandonné les filières en 2017.

    Olivier Maulini, lui, observe parfois dans les classes hétérogènes des « effets non désirés » : suradaptation de l’enseignement aux aptitudes supposées, sous-stimulation d’individus ou de groupes marginalisés, hiérarchies implicites d’évaluation, exclusions de l’intérieur, dirigisme, paix sociale plus ou moins négociée…

    Au passage, le chercheur n’est pas étonné que, si le syndicat du Cycle s’abstient à propos de CO22, celui du primaire soutient cette réforme puisque, par un effet de cascade, « c’est au primaire que l’orientation se joue ».
    Des élèves coulent

    Conclusion du spécialiste : pour arbitrer entre hétérogénéité ou filières, il faut tenir compte d’au moins trois facteurs clés : un corps enseignant plus ou moins apte à mettre en œuvre une pédagogie inclusive ; le degré de cohésion social versus l’angoisse endémique d’être bien ou mal sélectionné ; une tradition politique de progrès patiemment négociés ou une autre, faite d’effets d’annonce sur fond de préférences idéalisées.

    Quant à Christian Alain Muller, il attire l’attention sur une bombe sociale qui transcende ce débat : « 10 à 15% d’élèves coulent, qui ne se conforment pas à la forme scolaire, développent une phobie scolaire ou entrent dans un processus de médicalisation, certains ne supportent pas l’énorme pression des évaluations et développent une angoisse. Les parcours se prolongent, on multiplie les dispositifs. » Et la conclusion qui fait mal : en réalité, « on ne sait pas quoi faire avec ces élèves ».

    Alors que la guerre scolaire a repris, le 15 mai, le peuple dira si, après le retrait de l’initiative pour l’hétérogénéité il y a treize ans, suivi de l’échec du retour des sections en termes d’égalité des chances, le canton est mûr pour à nouveau réformer son Cycle.

    https://lecourrier.ch/2022/05/03/la-mixite-necessaire-pas-toujours-possible

    #école #mixité #éducation #classes_sociales #inégalités #politiques_éducatives #sélection #seconde_chance #statuts_scolaires #séparation #isolement #apprentissage #individualisation #médicalisation #enseignement_par_niveaux #stigmatisation #excellence #discriminations #double_peine #remédiations #pédagogie_différenciée #cohésion_sociale #compétition #diplômes #réussite_scolaire #pédagogie_inclusive #Suisse #Genève

  • Macron veut orienter dès la 5ème
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2022/04/01042022Article637843922789359398.aspx

    En visite à Fouras (17) le 31 mars, E Macron a donné une précision sur la réforme de l’orientation qu’il veut mettre en place. En réponse à un restaurateur qui se plaignait de ne pas trouver d’employé, E Macron répond : "On a besoin de faire mieux connaitre ces métiers. Donc alternance, apprentissage et orientation dès la 5ème pour faire connaitre ces métiers". Des propos qui rejoignent les craintes du Snuep FSU. "E Macron organise le séparatisme de la jeunesse lycéenne. Il y aura ceux qui poursuivront des études supérieures et ceux qui à 16 ans iront en entreprise. C’est un projet totalement réactionnaire qui annule des décennies de lutte", nous disait S Gérardin, co secrétaire générale du Snuep le 29 mars. Jean-Paul Delahaye, ex Dgesco, a réagi sur Twitter. "L’apprentissage junior déjà tenté en 2005 pour casser le collège unique et orienter précocement les enfants des milieux populaires a été un lamentable échec", rappelle t-il. "Ceux qui le proposent à nouveau savent que ça ne concernerait pas leurs enfants".

    je reste sans voix

    #apprentissage #travail #école

    • Le programme de Macron, c’est de permettre aux restaurateurs d’embaucher des apprentis de 12 ans.
      Quand on dit que la macronie c’est le XIXème siècle, ça n’a rien d’une vue de l’esprit...
      #MacronDegage #MacronCNon #Presidentielle2022

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1509838719691505666/pu/vid/480x270/8NlZwnYPoqazi809.mp4?tag=12

      https://twitter.com/realmarcel1/status/1509838796115828756?cxt=HHwWqICz6daYg_QpAAAA
      Envoyer des enfants trimer en restauration dès la 5ème, c’est l’humanité version Macron. Le travail des gosses. On y est. Et il faudrait appeler cette fraude le « progressisme ».

    • Ellen Queen Of The Bouse @EllenAgreaux

      un gamin de la classe du mien s’est vu proposer/imposer publiquement (devant toute la classe comme les autres élèves perturbateurs) un rdv orientation prépamétiers. j’espère que ses darons sont au niveau de la douille parce que sa vie va se compliquer sinon.

      la tronche des « stages » et la convention est claire : c’est du travail. ya deux trois règles à al con genre pas de nuit (mais 6h 20h en amplitude dès 14 ans c’est cool) pas de fric (sauf « gratification » au bon vouloir de l’entreprise) pas de machines interdites aux mineurs. s’tou.

      ils peuvent taper des 30h par semaine de taf les ptits bonhommes c’est sûr que vu comme ça tu élargis aux 4e (ça se fait déjà) tu généralises et tu montes les stages obligatoires de 2 à ce que tu veux et là oui tu peux jurer à un patron de resto qu’il aura du mioche en salle.

    • En 5em, c’est 11 ans pour certain·es élèves.
      Remember une journée imposée aux collégiens aux ateliers boulons Airbus chez Latécoère avec un goûter au coca qui m’avait fait bondir. C’était en vue du stage obligatoire, (le coca t’aide à faire tes choix professionnels à 13 ans) et pour tout celleux qui n’auraient pas trouvé de stage dans la boite de leur tante ou au bureau du cousin.

    • La généralisation des stages à tous les âges du secondaire aux facs, ça démarre avec le PS des années 80, cela se faisait aussi (encore) sous l’égide d’une « société du savoir », ce n’est plus de ça qu’il est question (les stages restent, pas d’inquiétude !), on a trop bien vu ce que c’est que de commander une main d’oeuvre dont les capacités restent en jachère (surqualifiés, disent-ils). Avec le retour de l’orientation en 5eme, on soulage une institution en crise (aussi dévaluée que sous-financée), l’école, en la délestant, et on réouvre l’alternance aux « bas niveaux de qualification » alors que depuis des années le dispositif concerne de plus en plus des formations plus longues, plus qualifiantes, et que les précédentes tentatives de rajeunissement des apprentis ont échoués, faute d’appétit patronal pour les pré-ados.

      Orientation fin de 5ème : Le Grand Bond en arrière, février 2012.
      http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/02/20022012_JLAuduc.aspx

      (...) l’apprentissage qui d’un dispositif destiné aux élèves les moins qualifiés s’est peu à peu transformé en formation destinée aux élèves ayant déjà un niveau de formation conséquent. Les formations débouchant sur des CAP, BEP concernaient 72% des apprentis en 2000, 59% en 2006 ; elles ne concernent plus que 49% des apprentis en 2010 et baissent encore en 2011 et 2012. Les apprentis préparant un baccalauréat ou son équivalent étaient 18% en 2000, ils sont 26% en 2010. Ceux qui préparent un diplôme de l’enseignement supérieur dépassent en 2010 le nombre de 100 000 apprentis et représentent 25% des apprentis

      [...] En 2006 [on créée] l’apprentissage junior pour les élèves à partir de 15 ans. Ils espèrent, disent-ils, 100 000 propositions de stages d’apprentissage….En 2007, Nicolas Sarkozy stoppe l’apprentissage junior dans le silence général. Il y avait moins de 700 ( !) propositions de stages de la part des entreprises ! C’est l’IUMM (Union des Industries Métallurgiques et Minières), qui en mai 2011 a annoncé sa volonté de poursuivre et développer sa politique de recrutement d’apprentis au niveau Bac+2 et bac+3 en indiquant : « L’entreprise n’a pas à rattraper les insuffisances du système éducatif ».

      .

      Déclarer, comme l’a fait le contremaître de l’entreprise France, « on a commencé avec le chômage » (un gros gros gros classique...), on (de)fera les retraites et vous aurez des jeunes apprentis, c’est promettre une présidence des riches plus inclusive, ouverte à des riches qui le sont moins que d’autres.

      Vous n’avez pas pu y échapper ! Le 3 février, Elisabeth Borne et les médias dans la foulée, ont poussé un énorme cocorico : « Élisabeth Borne se félicite des 718.000 contrats d’apprentissage signés en 2021, un record » (Le Figaro) « Apprentissage : record pulvérisé » (Les Echos) « L’apprentissage bat de nouveaux records en France » (Le Monde) « Apprentissage : pourquoi un tel succès ? » (La Tribune) « Apprentissage : un nouveau record en 2021 » (Sud-ouest)
      Précisons tout de suite qu’il suffisait de lire un seul article pour avoir toutes les informations sur cette victoire éclatante. En effet, pas de prise de tête : les médias ont repris quasiment mot à mot le « publi-reportage » du gouvernement et du ministère du travail ! On y retrouve les mêmes expressions, les mêmes commentaires, les mêmes arguments. Il ne faudrait pas gâcher l’ambiance en soulevant un coin de tapis !

      (...) 71 % des nouveaux contrats d’apprentissage sont signés dans le domaine des services, 15 % dans l’industrie, 11% dans le bâtiment et 3 % dans l’agriculture et la pêche !

      https://seenthis.net/messages/948087

      L’apprentissage, travail gratuit pour l’entreprise, se développe désormais à coups de bataillons d’étudiants : avec France compétences (sic), l’apprentissage et ses fonds publics assurent la croissance de l’enseignement supérieur privé.

      ce rebond, les écoles le doivent surtout à la manne que représente l’apprentissage, réformé par la loi « avenir professionnel » de 2018. Cette loi a permis de décupler le nombre d’élèves en contrat d’apprentissage (qui suivent ainsi leur licence ou leur master en partie à l’école et en partie en entreprise) dans ces écoles, et a permis aux établissements d’attirer un nouveau public, qui ne paie pas les frais de scolarité.

      A cela s’est ajoutée la prime octroyée, depuis la crise sanitaire, aux employeurs d’apprentis (8 000 euros par an), qui a facilité les recherches de contrats pour les étudiants. A l’EM Normandie, le nombre d’alternants a bondi de 50 % à la rentrée. A Omnes, cette année, la moitié de l’effectif (14 000) est en alternance.

      https://seenthis.net/messages/944563

      #loi_avenir_professionnel #assister_les_propriétaires

    • Et Macron, le messie du capital en marche vers sa réélection dit : « Laissez venir à moi les petits n’enfants et ne les empêchez pas ; car mon projet est aussi pour ceux qui ne sont rien. En vérité je vous le dis, je trouverai de la chair fraîche pour nos entrepreneurs et j’offre 5 000 euros pour l’embauche d’un mineur. »
      https://www.vie-publique.fr/en-bref/278452-lapprentissage-en-france-progression-record-en-2020
      https://www.youtube.com/watch?v=j7qPt60QQUs

  • #Apprentissage : les masques tombent ! Christian Sauce
    https://blogs.mediapart.fr/nasr-lakhsassi/blog/070222/apprentissage-les-masques-tombent

    15 % seulement de formations dans le secteur industriel en apprentissage pour 71 % dans les services – formations à faible coût ! Si l’on ajoute les ruptures de contrat, les abandons, les accidents du travail, mais aussi les aides publiques sans contrepartie, on conclut que seul l’affichage compte pour l’exécutif. Un sujet à mettre en avant pendant la campagne présidentielle.

    Vous n’avez pas pu y échapper ! Le 3 février, Elisabeth Borne et les médias dans la foulée, ont poussé un énorme cocorico : « Élisabeth Borne se félicite des 718.000 contrats d’apprentissage signés en 2021, un record » (Le Figaro) « Apprentissage : record pulvérisé » (Les Echos) « L’apprentissage bat de nouveaux records en France » (Le Monde) « Apprentissage : pourquoi un tel succès ? » (La Tribune) « Apprentissage : un nouveau record en 2021 » (Sud-ouest)
    Précisons tout de suite qu’il suffisait de lire un seul article pour avoir toutes les informations sur cette victoire éclatante. En effet, pas de prise de tête : les médias ont repris quasiment mot à mot le « publi-reportage » du gouvernement et du ministère du travail ! On y retrouve les mêmes expressions, les mêmes commentaires, les mêmes arguments. Il ne faudrait pas gâcher l’ambiance en soulevant un coin de tapis ! Quelques-uns se sont même aventurés à aller au-delà de la propagande gouvernementale, c’est dire l’enthousiasme ! BFMTV excelle dans cet exercice de thuriféraire : « Apprentissage : La France devant l’Allemagne ! ». Ce n’est juste pas possible ! Alors, vous cherchez un peu. Résultat : 700.000 contrats (et non apprentis en France), 1,3 million apprentis en Allemagne (Connexion-emploi) !!! Quand on aime…

    Désolé, mais nous allons refroidir cet enthousiasme quasi unanime. Rappelons en premier lieu que la France compte en nombre de contrats alors que dans le reste du monde on compte en nombre d’#apprentis. La tricherie est énorme : en prenant en compte les dizaines de milliers de ruptures de contrat chaque année et la possibilité pour un apprenti de retrouver un autre contrat dans l’année, on ne doit pas dépasser les 500.000 nouveaux apprentis (mais total silence radio) ! Pour exemple, l’état s’émerveillait de 526.000 nouveaux contrats en 2020 alors que la DEEP (Direction de l’évaluation de l’EN) ne dénombrait que 260.000 apprentis en première année de formation ou en cursus 1 an ! Le medef lui-même ne comptabilise que 600.000 apprentis fin année 2021, toutes années confondues !!!

    Plus pervers : si le nombre de contrats d’apprentissage augmente, c’est au détriment des contrats de professionnalisation, ces contrats en alternance, de 6 à 24 mois, qui entrent dans le cadre de la formation continue et que des étudiants et salariés signent pour compléter leur formation initiale. Après un bac pro, un BTS, une licence, par exemple. Ils sont mieux rémunérés que les contrats d’apprentissage : 80 % du smic en première année, pour un jeune de 20 à 24 ans, au lieu de 53 % du smic. Ils reviennent donc plus chers à l’employeur qu’un apprenti ! C’est ainsi que leur nombre s’est effondré entre 2019 et 2021 par report vers les contrats d’apprentissage, passant de 257.700 à 128.300 ! Ce qui permet à l’employeur de recruter les mêmes jeunes, déjà bien qualifiés, de les payer encore moins, et d’être mieux remboursés par les aides dites « exceptionnelles » ! C’est à cela qu’on perçoit que la France adore sa jeunesse !

    Encore plus pervers : en analysant le « publi-reportage » du ministère du travail, on découvre une véritable bombe sur laquelle personne ne s’est attardé : 71 % des nouveaux contrats d’apprentissage sont signés dans le domaine des services, 15 % dans l’industrie, 11% dans le bâtiment et 3 % dans l’agriculture et la pêche ! Quand Macron et son gouvernement se font les chantres de la réindustrialisation du pays, c’est carrément du vent ! Leur politique ne sert qu’à détruire l’enseignement professionnel sous statut scolaire pour favoriser l’apprentissage patronal, alors que celui-ci inonde de formations le secteur tertiaire afin de profiter des primes de l’état et s’offrir ainsi une main d’œuvre à moindre coût ! C’est tout simplement impensable !

    autre phénomène, non mentionné, quand de plus en plus d’étudiants se retrouvent en contrat d’apprentissage, c’est une manne pour l’enseignement privé : https://seenthis.net/messages/944563

    #travail #précarisation #contrats_de_professionnalisation #enseignement_professionnel

  • L’insolente santé de l’enseignement supérieur privé -

    Le secteur est en pleine croissance et joue sur l’image dégradée de l’université. La réforme de l’apprentissage, qui a accru le soutien financier de l’Etat, a boosté ces établissements.

    [...]
    Réguler davantage le secteur serait donc nécessaire… D’autant que si ces écoles sont en plein essor, c’est aussi grâce aux fonds publics. Certes, la subvention annuelle versée aux écoles supérieures privées associatives (20 % du secteur privé environ, les autres étant des sociétés commerciales à but lucratif), votée chaque année dans le cadre de la loi de finances, a augmenté de 10 % cette année (94 millions d’euros).
    Mais ce rebond, les écoles le doivent surtout à la manne que représente l’apprentissage, réformé par la loi « avenir professionnel » de 2018. Cette loi a permis de décupler le nombre d’élèves en contrat d’apprentissage (qui suivent ainsi leur licence ou leur master en partie à l’école et en partie en entreprise) dans ces écoles, et a permis aux établissements d’attirer un nouveau public, qui ne paie pas les frais de scolarité.

    A cela s’est ajoutée la prime octroyée, depuis la crise sanitaire, aux employeurs d’apprentis (8 000 euros par an), qui a facilité les recherches de contrats pour les étudiants. A l’EM Normandie, le nombre d’alternants a bondi de 50 % à la rentrée. A Omnes, cette année, la moitié de l’effectif (14 000) est en alternance.
    Un système vertueux (le taux d’insertion des étudiants qui ont suivi leurs études en apprentissage est plus favorable que celui constaté en formation initiale), mais coûteux pour l’Etat. En lourd déficit, France compétences, le nouvel opérateur public financeur du système, a déjà été renfloué à hauteur de 2,7 milliards d’euros à la fin de l’année 2021. Aujourd’hui, ce dispositif est remis en cause par le gouvernement : un plafonnement des montants pris en charge par l’Etat est sur la table, alors que les frais de scolarité de certaines écoles de commerce frisent les 15 000 euros par an. En cette période de campagne électorale, les écoles privées mènent d’intenses actions de lobbying pour préserver ce système.

    Si l’apprentissage constitue un booster pour ces écoles, il n’est pas le seul : le recrutement d’étudiants internationaux continue d’être un puissant relais de croissance. La France est d’ailleurs le pays dont les établissements disposent du plus grand nombre de campus « offshore », devant les Etats-Unis, comme le montre un rapport du Leibniz Institute for Researsh on Society and Space publié en 2020. L’étude en recense 122 – la Chine est le premier pays d’implantation, suivi du Maroc.
    https://justpaste.it/5a5k2

    #étudiants #apprentis #enseignement_supérieur #enseignement_supérieur_privé #apprentissage #loi_avenir_professionnel

  • #Personne_ici_ne_sait_qui_je_suis

    Mille accents s’entremêlent dans les cours de français donnés dans ce centre social de quartier.
    Demandeurs d’asile, salariés, réfugiés, femmes et hommes des quatre coins du monde, lettrés ou jamais scolarisés, jeunes et personnes âgées, tous viennent apprendre une langue et tromper la solitude de l’étranger en France.
    Ce livre leur donne la parole.

    http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/personne_ici.html

    #BD #livre #bande_dessinée #Coline_Picaud

    #ateliers_socio-linguistiques #FLE #migrerrance #solidarité #attente #santé_mentale #migrations #étrangers #réfugiés #migrations #Grenoble #langue #apprentissage #parcours_migratoires #itinéraires_migratoires

    –-

    Les autres BD de Coline Picaud signalées sur seenthis :
    https://seenthis.net/tag/coline_picaud

  • Travail gratuit.

    C’est clair. Un apprenti de 18 à 21 ans, niveau post-bac, ne coûte rien aux entreprises. De 21 à 25 ans, 150 €.
    Pour quoi embaucheraient-elles en CDI ? Pourquoi embaucheraient-elles leur apprenti à la fin du contrat alors que des dizaines d’autres espèrent gagner qq € ??


    https://twitter.com/resistance3349/status/1479216508102492162
    par @resistance3349

    Quelque 650 000 contrats d’#apprentissage ont été enregistrés par le ministère du Travail à la mi-décembre 2021, soit une hausse de 25 % par rapport au nombre déjà record de 2020. Cette progression concerne tous les niveaux de diplômes mais est particulièrement forte dans l’enseignement supérieur.

    https://www.ouest-france.fr/economie/emploi/le-nombre-de-contrats-d-apprentissage-en-forte-hausse-en-2021-a1951e80-

    Quand le ministère du travail propose un horoscope aux jeunes sur Instagram
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/01/07/quand-le-ministere-du-travail-propose-un-horoscope-aux-jeunes-sur-instagram_

    Sur le réseau social, la page officielle du ministère publie des contenus décalés pour attirer l’attention des jeunes entrant sur le marché du travail. Mais ses tentatives d’humour tombent parfois à plat.

    Vous êtes jeune et l’avenir s’annonce incertain ? Le ministère du travail pourrait bien vous donner une idée de ce que « vous réserve cette année 2022 » : lundi 3 janvier, la page Instagram de l’institution a publié une sorte d’horoscope, indiquant aux jeunes de bonnes résolutions selon leur mois de naissance. Si vous êtes né en janvier, vous obtiendrez « un job étudiant dans la santé », en mars « l’occasion de partir étudier à l’étranger » – difficile à imaginer avec le variant Omicron –, en juillet, un luxueux « job d’été à Saint-Tropez »… Une proposition inattendue, et loin de la communication institutionnelle sur le plan « 1 jeune 1 solution ».

    Pour parler aux jeunes, outre cet horoscope, la page lancée en 2018 diffuse régulièrement des mèmes (images détournées à des fins humoristiques et issues de la culture Internet) sur l’entrée dans la vie active. Ainsi, on y retrouve des parodies mettant en scène Barack Obama avec la mention « Quand je monte une entreprise juste pour m’embaucher cet été », des images de la série The Mandalorian ou de l’un des films Avengers pour évoquer les galères des entretiens d’embauche, ou encore un rébus concernant la recherche d’alternance.
    Privilège abonnés

    Karim Duval, humoriste qui tourne en dérision les impostures dans le monde du travail, juge cette stratégie avec circonspection : « Ce qu’ils font n’est pas drôle, c’en est même gênant. C’est un humour qui reste lisse et déconnecté. » A la suite d’une série de mèmes sur la page à l’été 2021, des internautes avaient partagé en commentaire leur « malaise » ou leur « gêne » à la vue de ces tentatives d’appropriation des codes « jeunes » : « C’est un peu la base de données des mèmes qu’on ne doit plus jamais utiliser (en plus ils les utilisent mal) », peut-on lire dans un tweet du 22 juillet 2021, qui a recueilli plus d’un millier de réactions. « Ça en dit long sur le niveau de compétence et d’empathie du gouvernement », remarquait un autre tweet.

    Particularité revendiquée

    Ces contenus sont diffusés uniquement sur le compte Instagram, suivi par 15 000 abonnés. Le ministère revendique cette particularité : « On a décidé d’avoir une ligne éditoriale différente pour cibler les 16-25 ans, décalée vis-à-vis de l’institution. La communication classique ne leur parle pas, il faut aller les chercher. »

    « On ne fait pas du décalé pour faire le buzz, être blessant ou maladroit », y justifie-t-on encore. Ces posts marqués d’un hashtag #humour sont néanmoins rares sur le compte, et complémentaires des contenus pédagogiques présentant les aides et dispositifs d’accès à l’emploi.

    L’horoscope n’est d’ailleurs pas innocent, puisqu’on y retrouve des allusions aux priorités du gouvernement, tels que la formation de jeunes en « Big Data », l’alternance ou le service civique. « On joue sur le format mais le fond est toujours très sérieux, conclut le ministère. La santé et le numérique recrutent. » « Cet horoscope ne veut rien dire. Il y a trop d’informations dessus, pas un seul job manuel ou sur la transition écologique, par contre on a un job à Saint-Tropez, raille Karim Duval. Il n’y a qu’une ligne où on parle de CDI, sinon on invite à créer sa propre entreprise… c’est révélateur des difficultés à trouver un travail, et la jeunesse n’est pas dupe. »

    #négriers_de_l'Ena #travail #salaire #formation #apprentis

  • Bretagne : Dupond-Moretti envoie des jeunes délinquants « en séjour de rupture » dans des camps militaires
    https://www.20minutes.fr/societe/3193799-20211210-bretagne-dupond-moretti-envoie-jeunes-delinquants-sejour-

    Pendant cinq semaines, les « stagiaires » seront plongés en immersion dans l’armée française, dont ils devront assimiler les valeurs, notamment la rigueur. Les journées seront rythmées par de nombreuses activités en pleine nature : de la marche, y compris de nuit, de l’escalade, des bivouacs ou de la course d’orientation. « Ce n’est pas une classe verte, prévient la Chancellerie. C’est un séjour de rupture où il est question de cohésion, de dépassement de soi. Nous avons affaire à des jeunes qui ont des difficultés majeures au quotidien. L’idée, c’est de provoquer un déclic ».

    #années_50 #au_secours #au_delà_du_boomer_les_droitards_éternaux

    • Camps de redressement ?

      Intrigant je dirais. Disons que mettre ces jeunes là certainement bien en peine déjà en compagnie de militaires plutôt orientés droite toute, est-ce qu’iels finissent en bouillie écrasés par ces dominants, ou est-ce que ça rend les militaires plus tolérants ?

      M’enfin j’espère surtout qu’ils comptent aussi proposer ça Sarkosy ou Fillon ou les autres comme solutions à leurs escroqueries… Y a pas de raison après tout.

      Sinon, si c’était juste histoire de faire du sport, y avait certainement des trouvailles à faire dans les sports collectifs… ou avec des pompiers côté secourisme…

      Évidemment ça doit pas être si simple que ça.

      #humiliation #apprentissage_par_la_violence

  • « Mesurez les effets des réformes de #Blanquer et arrêtez de vous demander pourquoi la profession est désertée. »

    Dans mon équipe, il y a un ’’ alternant ’’, ce nouveau statut créé par la
    #réforme_du_Master. Et bah je peux vous assurer que c’est la misère pour lui. 10x pire que mon année de stage. ⤵️

    Il doit gérer la préparation de cours pour deux classes de 5e, avec des élèves parfois très en difficulté et il doit donc énormément différencier. Or, il n’a aucune idée de comment s’y prendre, ni pour préparer, ni pour différencier. Et c’est bien normal, il n’est pas formé pour.

    Sa tutrice est dans un collège à 20mn de route de celui où il est. Ici, on tente de l’aider, mais pas facile d’avoir du temps pour le croiser longuement et se poser avec lui. J’essaie moi même de ma faible expérience de lui donner des conseils, mais en dehors des collègues qui-

    Acceptent de lui répondre et de passer du temps, il est vraiment seul. Il doit en parallèle gérer la préparation du concours ainsi que la rédaction de son mémoire. En gros, il doit être sur tous les fronts. Et aller en même temps en formation à l’inspe. À 1h de chez lui.

    Donc :
    – formation
    – mémoire
    – prepa des cours, correction et autres liés à son travail sur le terrain
    – rendre visite à sa tutrice
    – préparer le concours.

    Pardon, mais qui a pondu cette réforme ? Qui s’est dit que qqn pouvait supporter une année pour ça ?
    Sans compter qu’en étant 6h/semaine dans un collège, il est un fantôme pour plein de collègues. Peu de gens lui donnent de l’importance ou même discutent avec lui.
    Donc il a des périodes vraiment seul, notamment pendant ses heures de rien du tout en salle des profs.

    Parce que bien sûr, pas de salle pour travailler, donc il rame en salle des profs (avec son matos perso). Il est présent deux jours par semaine. De 9h à 17h à chaque fois. Pour assurer 3h de cours. Imaginez la journée que ça fait.

    Sans compter qu’il doit également gérer d’avoir 2x la même classe dans la journée.
    Non mais sérieusement, j’ai la haine de cette réforme du Master.

    https://twitter.com/profdecartes/status/1447631425159811083

  • Pour faire des économies, Carrefour remplace une partie de ses CDD par des jeunes en contrat pro | StreetPress, 19/04/2021
    https://www.streetpress.com/sujet/1618828051-economies-carrefour-remplace-cdd-jeunes-contrat-pro-supermar

    Pour aider les jeunes (mais oui mais oui, ndc) largement impactés par un marché de l’emploi en crise, l’État subventionne les contrats de professionnalisation. Carrefour profite de l’occasion pour remplacer ses CDD et ainsi faire des économies.

    Ève (1) n’en revient toujours pas. Depuis sept mois, elle travaillait à la caisse d’un #Carrefour du Nord de la France. Son CDD s’achève dans les jours qui viennent et on lui a promis qu’il serait renouvelé. Mais son manager lui propose un drôle de deal : une prolongation au même poste… en alternance. C’est ça ou rien. « Je n’ai pas plus d’explication à te donner, ça vient de la RH », lui assure son supérieur. La jeune femme refuse finalement le contrat pro moins bien payé qui lui est proposé et se retrouve au chômage.

    Dans une autre enseigne du groupe, en Île-de-France, Marie (1), la vingtaine, travaillait en réserve. Elle n’a pas été renouvelée. Victime d’un accident du travail après avoir porté une charge importante, elle est immobilisée plusieurs semaines, peu avant le renouvellement de son CDD. Sa direction a décidé de s’en séparer, sans ménagement. Aux quatre coins de la France, plusieurs salariés décrivent les mêmes méthodes. « Depuis novembre, tout est bon pour ne pas renouveler un CDD. Ceux qui ont moins de 29 ans se voient proposer un contrat pro. S’ils refusent, ils ne sont pas renouvelés. Les autres, sans trop d’ancienneté partent », décrit Martin (1) en CDI depuis un an et demi dans un Carrefour du Nord de la France.

    #apprentissage #alternance

    • Ne pas renouveler un CDD… Ah bah oui, c’est sûr que les CDD déjà c’est la panacée...

      Quant aux recrutements en CDI, Carrefour privilégie les jeunes issus de « Quartiers de la Politique de la Ville » (QPV) dont le recrutement est lui aussi subventionné par l’État. Sur un CDI Carrefour va économiser, en cumulé sur trois ans, 15.000 euros. Au total, selon nos calculs, entre les contrats pro et ces emplois aidés, Carrefour économisera environ 100 millions d’euros par an pendant trois ans.

  • Aubaine. L’apprentissage des étudiants est un investissement rentable, selon une étude
    https://www.lefigaro.fr/conjoncture/l-apprentissage-des-etudiants-est-un-investissement-rentable-selon-une-etud


    Un apprenti rapporte directement entre 2.000 et 5.000 euros de plus à la collectivité qu’un jeune entrant sur le marché du travail sans apprentissage. Par goodluz

    En se basant sur les données du gouvernement et de l’Insee, Astérès a calculé que « sur quatre années, l’apprentissage génère 425.000 emplois supplémentaires, 41 milliards d’euros de valeur ajoutée et rapporte 11 milliards d’euros aux finances publiques ». Le cabinet arrive à la conclusion que « pour chaque euro investi dans l’apprentissage plutôt que dans la formation initiale et dans les aides aux jeunes n’ayant pas trouvé d’emploi, la valeur ajoutée augmente de 17% et les recettes publiques de 30% ».

    Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, l’apprentissage dans le cadre d’une formation post-bac a concerné 203.800 jeunes durant l’année scolaire 2019-2020, soit 7,5% des étudiants de l’enseignement supérieur. Le ministère du Travail a pour sa part dénombré 353.000 contrats d’apprentissage signés dans le secteur privé en 2019 et 495.000 en 2020, soit une hausse de 40% en un an. En 2020, les trois quarts des contrats signés concernaient des jeunes ayant au moins le niveau du bac.

    [on pourrait] à terme en alternance de 20% à 30% des étudiants grâce aux possibilités offertes par les nouveaux outils numériques.

    #apprentissage #étudiants #emploi

  • Une étude analyse le profil des familles qui éprouvent le plus de difficultés financières à la rentrée scolaire : « Elle dévoile des choses étonnantes »
    https://www.lalibre.be/belgique/enseignement/2021/08/31/il-y-a-un-manque-de-volonte-politique-sur-la-question-de-la-gratuite-scolair

    J-1 avant la rentrée des classes. Une rentrée marquée par le coronavirus, mais aussi par un coût qui reste encore élevé pour de nombreuses familles. Dans son émission, Maxime Binet a fait le point ce mardi avec Maxime Michiels, chargé d’étude et d’action politique pour la Ligue des familles.

    « On a un premier pas qui a été fait avec la gratuité dans l’enseignement maternel mais il ne faut certainement pas s’arrêter là »

    Sur le coût de la rentrée des classes pour une famille francophone, l’invité explique que pour l’an dernier, il avait été calculé que cela revenait à « 250 euros pour l’enseignement primaire et environ 400 euros pour l’enseignement secondaire. Mais on peut parfois monter jusqu’à 500 euros. » Plus discriminant encore, la différence de coût entre les écoles. « Certains établissements peuvent décider d’être gratuits parce qu’ils mettent des moyens en place pour fournir le matériel scolaire. D’autres au contraire vont exiger de nombreuses marques, exiger de nombreux manuels scolaires. Et donc vont faire gonfler la facture des parents », détaille Maxime Michiels. « Alors je ne sais pas si c’est une volonté de faire le tri entre les élèves, mais au final ce qu’on voit c’est que ça le fait. »

    Il faut sortir de l’école payante et avancer vers la gratuité
    Mais pourquoi le coût est-il parfois si élevé alors que la gratuité est inscrite dans la Constitution ? « Je pense qu’il y a un manque de volonté politique sur cette question », répond le chargé d’étude et d’action politique pour la Ligue des familles. « C’est pour cette raison d’ailleurs que la Ligue des familles se bat depuis de très nombreuses années pour faire émerger cette volonté politique parce que c’est grave que l’école soit payante et que ça met des familles en difficulté au quotidien. Il faut donc avancer vers la gratuité. On a un premier pas qui a été fait avec la gratuité dans l’enseignement maternel dans le cadre du Pacte mais il ne faut certainement pas s’arrêter là ».

    Concernant la différence de prix dans les écoles
    Maxime Michiels est ensuite revenu sur l’étude qui analyse quel type de famille souffre le plus de cette rentrée scolaire. « Cette étude dévoile des choses étonnantes parce qu’on aurait pu s’attendre à ce qu’il y ait un profil type de famille mise en difficulté par les frais scolaires, or ce n’est pas du tout le cas. On voit qu’il y a de très nombreuses familles avec des profils très variés : des familles nombreuses, des familles monoparentales, des personnes qui travaillent, qui ne travaillent pas, qui sont en maladie etc. On a vraiment de tout mais il y a un point commun : c’est l’école qui coûte trop cher et qui met ces familles-là en difficulté. »

    Et l’impact du corona ?
    Pour Maxime Michiels, le coronavirus a évidemment eu un effet néfaste sur l’école. « On a vu clairement que dans la crise, on avait un problème avec l’enseignement hybride qui n’a pas permis l’apprentissage de tous les élèves. Selon une enquête que l’on a menée, il y a pour 40% des élèves plus de difficultés à apprendre. On a également beaucoup d’élèves qui ont eu des difficultés techniques (problèmes d’ordinateur etc) qui se mettaient entre eux et l’apprentissage. Donc plein d’élèves se sont retrouvés en situation de décrochage. Et on a noté aussi la situation inverse, avec des élèves surchargés de travail et qui se sont retrouvés complètement épuisés et à genou à la fin de l’année scolaire. Ces deux situations là, il faut absolument les éviter cette année. »

    La digitalisation, source de discrimnation
    Si Maxime Michiels ne se dit pas contre l’enseignement numérique ou l’utilisation d’un ordinateur à l’école, il veut que l’on parte « de la réalité des parents ». « Cette réalité que l’on a pu voir dans le cadre de la crise était double : d’abord de nombreuses difficultés d’apprentissage pour les élèves, difficultés avec l’outil (problèmes techniques) mais aussi difficultés à prendre distance avec l’enseignant au travers d’une interface digitale. L’autre réalité est celle de l’appauvrissement à travers laquelle les parents ont dû passer pour s’équiper en matériel numérique. » La volonté de la Ligue des familles est à présent que les autorités francophones de l’enseignement subsidient un peu plus les parents d’élèves par rapport aux outils informatiques à avoir pour suivre ces cours en digitalisation. Car de plus en plus d’écoles se tournent vers ce type d’apprentissage dit numérique. « Et souvent, les écoles en profitent pour s’équiper sur le dos des parents », confie notre invité.

    #Ecole #discrémination #pauvreté #gratuité #apprentissage #décrochage des #élèves #appauvrissement #digitalisation #numérique #big_data #inégalités #belgique

  • « Considérer que ceux qui ne se font pas vacciner sont forcément anti-vaccins est une grosse erreur » - Basta !
    https://www.bastamag.net/pass-sanitaire-obligation-vaccinale-tests-PCR-payants-annonces-Macron-aucu

    Obligation vaccinale, pass sanitaire... Les nouvelles mesures de Macron pour contrer l’épidémie misent sur la contrainte. « Il n’y a aucune pédagogie », déplore Jérôme Martin, de l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament.

    Basta ! : Obligation vaccinale pour les soignants, pass sanitaire pour entrer dans certains lieux, tests PCR rendus payant... Pourquoi jugez-vous inadéquates ces mesures annoncées par le président de la République le 12 juillet ?

    Jérôme Martin [1] : Il y a l’obligation vaccinale pour les soignants, et aussi une obligation vaccinale indirecte. Quand on conditionne la liberté de circulation à la vaccination, on rend le vaccin obligatoire de fait, mais indirectement, par la contrainte, ce qui pose déjà un problème de clarté. Sur la remise en cause de la gratuité des tests PCR, en matière de santé publique, c’est totalement aberrant. Puisqu’avec cette mesure, on va limiter l’accès au dépistage pour la population non vaccinée, c’est-à-dire la population pour laquelle c’est le plus important d’avoir un dépistage précoce. Ce choix part peut-être d’un jugement moral des autorités selon lequel les personnes non vaccinées devraient être punies, mais du point de vue de la santé publique, les personnes qui sont le plus exposées au virus seront finalement celles qui auront le moins facilement accès à un test PCR.

    Cela risque-t-il d’accentuer les inégalités d’accès au dépistage, alors qu’il existe déjà de fortes inégalités dans l’accès au vaccin ?

    Dans le discours de Macron, on a l’impression que les non-vaccinés le seraient tous volontairement. Or, on sait qu’il existe des facteurs sociaux qui sont des freins à la vaccination, y compris dans la volonté ou pas de se faire vacciner ; car l’accès à l’information est aussi inégalement réparti. La Seine-Saint-Denis est un des départements les moins vaccinés, alors qu’il a été pourtant parmi les plus touchés par la première vague de l’épidémie en 2020. Ce n’est pas parce qu’il y aurait plus d’anti-vaccins en Seine-Saint-Denis, c’est parce que c’est une population qui, du fait notamment des revenus, aussi parfois à cause de la barrière de la langue, de l’exclusion de certains étrangers de la couverture maladie, est confrontée à des inégalités dans l’accès au vaccin. On connaît ces inégalités, elles sont parfaitement documentées. Les collectivités territoriales ont tenté de compenser cela, mais les moyens donnés par l’État ont été totalement insuffisants pour y faire face. Il n’y a pas de traducteurs pour appeler les gens, aucun relais directement sur le terrain.

    Nous sommes dans un pays où les autorités ne veulent pas faire de santé communautaire (voir à ce sujet notre entretien avec le sociologue Gabriel Girard) [2]. Donc, en dehors d’initiatives locales, on s’est très peu appuyé sur des relais communautaires directement auprès des populations. C’est une vision assumée des autorités de nier les inégalités, avec le discours que « quand on veut on peut », et que ceux qui ne se font pas vacciner sont forcément des anti-vaccins. C’est une grosse erreur. Ce sont les mêmes personnes à qui on va maintenant demander de payer les tests PCR, ou de passer par un médecin pour pouvoir se le faire rembourser, ou encore de limiter leur circulation.

    Il n’y a aucune pédagogie. Les spots publicitaires du gouvernement pour inciter à se vacciner sont des spots d’injonction. Si on aime jouer au rugby en écoutant Johnny Hallyday, c’est très bien (voir le spot), mais ces spots n’expliquent pas du tout pourquoi il faut vacciner, comment ça fonctionne, ils ne rassurent pas sur ce qu’est l’ARN messager, ils ne répondent pas aux préoccupations des personnes. Or, il faut y répondre, même si ces préoccupations peuvent paraître parfois idiotes aux spécialistes. C’est légitime que des personnes puissent se poser des questions sur des produits qui ont été développés en si peu de temps. La pédagogie prend certes du temps, mais c’est bien plus efficace.

    Vous n’êtes pas pour une obligation vaccinale généralisée ?

    Pour nous, l’obligation vaccinale n’est pas la solution. La question peut se poser de façon résiduelle sur les soignants, mais de façon générale, c’est la pédagogie qu’il faut nourrir. Et qu’on ne vienne pas nous dire que cela n’a pas marché en France, puisque cela n’a pas été fait. Le travail sur les inégalités non plus n’a pas été fait. Les dernières annonces de Macron sont d’une très grande violence, avec encore un ton autoritariste. Elles viennent de la personne, le président, qui n’a pas suivi les recommandations médicales en janvier, et qui est en cela responsable de nombreuses contaminations et morts, et qui nous fait aujourd’hui la leçon. Elles viennent d’un chef de l’État qui était incapable de fournir masques et dépistage en mars dernier, incapable de prendre les mesures indispensables pour contrôler l’épidémie avant la deuxième vague.

    Même en imaginant que le problème ne soit que la défiance vaccinale, cette façon de considérer le courant anti-vaccin comme une réalité contre laquelle on ne peut rien faire sinon donner des coups de marteau, c’est une erreur. La confiance vaccinale se construit par la transparence, sur les essais des laboratoires, sur le suivi des remontées des effets indésirables. Il faut aussi une transparence pour comprendre sur quelle base sont prises les décisions. Sans cette transparence, cela ne peut pas marcher. Aujourd’hui, il y a une très grande opacité d’un bout à l’autre, depuis la recherche la plus fondamentale jusqu’à la prise de décision. Ce qui a aussi nourri la défiance vis-à-vis des vaccins, ce sont les grands ratés de la mise en place de la campagne de vaccination en janvier. Mes parents, qui ont plus de 75 ans, ont par exemple dû reporter leur rendez-vous deux fois parce que les doses n’étaient pas là.
    Je lis, j’aime, je m’abonne

    Comprenez-vous la méfiance sur la vaccination des adolescents notamment ?

    Je pense qu’il faut vraiment faire la différence entre les craintes légitimes de la plupart des personnes et des personnalités qui ont un intérêt politique à exploiter les peurs et les angoisses, des stars en mal de reconnaissance, qui sont des personnes qu’il faut ouvertement dénoncer comme anti-vaccins, comme obscurantistes, comme dangereuses pour la santé publique et la sécurité des citoyens.

    Nous sommes ici face à des produits qui se basent sur une technologie nouvelle et qui ont fait l’objet d’autorisations accélérées. Le rapport bénéfice-risque est complètement en faveur des vaccins, mais c’est tout à fait logique que les personnes aient besoin de temps pour réfléchir, se posent des questions, que cela suscite des interrogations. C’est précisément le rôle des pouvoirs publics que de faire de la pédagogie.

    Comment a évolué ces derniers mois l’action de la France pour l’accès aux vaccins dans les pays à faible revenus ?

    Macron avait dit en juin à des ONG qu’il soutiendrait la demande de levée des brevets sur les vaccins contre le Covid pour en garantir l’accès partout. Mais il n’en a plus du tout parlé dans son discours du 12 juillet. En revanche, il a annoncé qu’il y aurait dès janvier une troisième dose de vaccin en France pour les personnes déjà vaccinées [3]. Je n’ai pourtant vu aucune recommandation officielle indiquant qu’il y avait besoin d’une troisième dose. Les laboratoires ont dit que ce serait bien de faire ça, c’est tout. Nous avons donc un président de la République qui reprend immédiatement les discours des laboratoires sans aucun filtre. Et cette annonce est aussi problématique quand on voit la situation dans le monde : on est en train de pré-réserver des doses pour une troisième injection pour les personnes qui n’en ont pas forcément besoin ici alors même que seulement 2 % des personnes sont vaccinées en Afrique.

    [1] Ancien président d’Act Up-Paris, Jérôme Martin est cofondateur de l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament.

    • Il y a quand même un courant anti-vaccinal assez fort en France, qui date de bien avant le Covid. Cela me paraît assez utopique de parier sur la pédagogie auprès de celleux qui adhèrent à ce genre d’idées. On se rapproche plus du Trumpisme les concernant que d’une opposition qui se baserait sur de vrais arguments. Dès lors je ne vois pas comment on peut échapper à une certaine confrontation.

    • @alexcorp « Il y a quand même un courant anti-vaccinal assez fort en France »

      Tu as des chiffres, des sources ? Parce que le taux de vaccination contre la rougeole (par exemple) dit plutôt que cette tendance est faible : moins de 10% des enfants et adolescents ne sont pas vaccinés.
      (source : https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/vaccination/articles/donnees-de-couverture-vaccinale-rougeole-rubeole-oreillons-par-g )

      Personnellement j’en ai un peu raz-le-bol d’entendre et de lire ces assertions sur le courant antivax. Il est ridiculement faible mais sur-représenté dans les médias. Ça me fait penser à ce que les mêmes nous assènent sur le RN, fort dans les sondages, et dont on a vu dernièrement qu’il ne s’agit que d’un fantasme, un chiffon rouge agité sous nos yeux. On va continuer longtemps encore à tenter de nous faire gober n’importe quoi pour mieux nous convaincre « du vote républicain » ou de la nécéssité d’un vaccin bricolé à la va-vite dans des labos soumis à la volonté de l’actionnariat ?

    • #Bruxelles : Pas d’ordinateur, pas de vaccin C’est donc que vacciner n’est pas si important que cela
      https://bx1.be/categories/news/probleme-informatique-au-centre-de-vaccination-du-heysel-les-files-sallongent/?theme=classic

      Problème informatique au centre de vaccination du Heysel : les files s’allongent
      https://bx1.be/categories/news/probleme-informatique-au-centre-de-vaccination-du-heysel-les-files-sallongent/?theme=classic

      Les vaccinations ont été à l’arrêt.

      Devant le centre de vaccination du Heysel, les files d’attente s’allongent ce samedi après-midi : en effet, un problème informatique a empêché la poursuite des vaccinations, nous signale notre journaliste sur place.

      Contactée, la Commission communautaire commune nous indique qu’il s’agit “d’un routeur Internet qui est tombé en panne. Le temps de le réparer, cela a pris une heure… Et puisque le samedi est une journée chargée au Heysel, la file s’est allongée“, explique Fatima Boudjaoui, porte-parole de la COCOM.

      “Les personnes à l’extérieur ont été informées de la panne, et qu’un délai supplémentaire serait nécessaire pour être vacciné“, ajoute-t-elle.
      . . . . . . .

    • Personnellement j’en ai un peu raz-le-bol d’entendre et de lire ces assertions sur le courant antivax. Il est ridiculement faible mais sur-représenté dans les médias. Ça me fait penser à ce que les mêmes nous assènent sur le RN, fort dans les sondages, et dont on a vu dernièrement qu’il ne s’agit que d’un fantasme, un chiffon rouge agité sous nos yeux. On va continuer longtemps encore à tenter de nous faire gober n’importe quoi pour mieux nous convaincre « du vote républicain » ou de la nécéssité d’un vaccin bricolé à la va-vite dans des labos soumis à la volonté de l’actionnariat ?

      @fsoulabaille : si je suis assez d’accord avec ton analyse de la surmédiatisation des antivax, qui tient probablement plus de la posture rebelle mal ciblée que de la conviction, en revanche je te suis moyennement sur le bricolage à la va-vite des vaccins actuels. Pour avoir lu pas mal de littérature en source primaire (revues scientifiques, secondé par ma fille qui est en master dans le même domaine, parce que c’est pas le mien), ça n’a rien du bricolage (nombreuses références disponibles, il suffit de suivre @kassem ). C’est une technologie qui certes est arrivée plus vite que prévu à une telle échelle, urgence oblige, mais qui est développée depuis des années. Et visiblement, de ce que je lis, il y a bien moins de pari ou d’aléa dans la diffusion de ces vaccins que dans la bouche de Prépotent 1er quand il a fait son pari à la con de « la troisième vague même pas mal » en février...

    • @alexcorp
      1/ tu n’est pas obligé de me traiter d’antivax.
      2/ un sondage cité par wikipédia n’est pas une référence.
      3/ Déjà il y a 25 ans quand j’ai fait vacciner mes gosses (vaccin ROR) les médias nous gonflaient avec les antivax. C’est d’ailleurs à cette époque qu’ils les ont mis en lumière, jusque là seuls quelques illuminé·es les connaissaient. Désormais ce sont les gens comme toi qui me gonflent à me traiter d’antivax.
      4/ je ne suis pas antivax, j’ai tous mes vaccins, y compris celui contre l’hépatite pour lequel j’ai accepté d’être testeur dans les années 80. J’ai même eu droit au TABDT pendant mon service militaire (effets secondaires : fièvre et 2 jours de diète sous peine de coma). Donc va jouer ailleurs, merci.

    • Je n’ai pas dit que tu étais anti-vax, mais cette phrase

      la nécéssité d’un vaccin bricolé à la va-vite dans des labos soumis à la volonté de l’actionnariat

      reprend les éléments de langage des anti-vax. Et moi j’en ai ras-le-bol des discours anti-vax.
      Et encore une fois, on n’est pas sur quelque chose d’ultra minoritaire (on ne parle pas des partisans de la terre plate), je pourrais te donner encore d’autres sources, ça se trouve facilement sur le net (mais puisque tu as décidé que ça ne représentait rien, je ne vais pas faire d’effort supplémentaire). Une dernière chose : il y a un peu plus d’une dizaine d’années, je frayais un peu avec le milieu altermondialiste et je me souviens très bien avoir vu des stands antivax dans les forums, ils étaient vus avec bienveillance. On retrouve d’ailleurs aujourd’hui cette sorte d’alliance gauche alter et extrême droite (Rivasi d’EELV utilise les mêmes mots que Philippot et je commence à voir au niveau local des anciens « insoumis » ne pas voir de problème à manifester avec les « patriotes »).
      Tout le monde n’est pas radicalement anti-vaccin (la preuve, il suffit d’une obligation pour que la plupart s’y soumettent) mais la méfiance est très répandue, je l’entends partout autour de moi. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucune responsabilité du côté des autorités évidemment, qui ont accumulé les erreurs ces derniers mois (et si on remonte plus loin, on retrouvera d’autres erreurs du même type)...

    • On le signalait en toute fin d’année dernière, les premiers antivaxxx sont au gvt, et ils ont obtenus la mise en place d’une commission de 35 citoyens pour évaluer les vaccins... et faire perdre quelques semaines.

      Le gvt n’a mis en œuvre la campagne de vaccination que contraint et forcé par la société civile.

      Les transfuges au gvt de la manif pour tous nous pourrissent gravement la vie collective.

    • je vois moi aussi ce type de subjectivités et de convergences se manifester, contre le big pharma (cosmopolite), tablant sur on ne sait quelle bonté de la nature. Des proches FI, des anars (la FA de Besançon a diffusé un tract anti vax le 17/7, mais c’est beaucoup plus diffus que ça). si la minorité anti vax est plus présente ici, on peut pas y assimiler ceux qui manifestent ou se méfient. la recherche d’une appropriation politique, collective, de la pandémie passe pour l’heure par de très mauvais moments, c’est là que sont les « erreurs » (Philippot, Lalane, étoiles jaunes, etc), dont on peut escompter qu’elles deviennent des passages dans un apprentissage, une découverte, une action plus autonome qui sache s’écarter de diverses représentations idéologiques en circulation, comme ce fut le cas pour les Gilets jeunes, avant que la défaite fasse refluer beaucoup d’entre eux vers des positions conspis et droitières.

      en revanche, je parlerais pas d’erreurs pour ce qui concerne le gouvernement. il en est de même avec Johnson (qui avait su opérer un revirement complet, contrairement aux nôtres) qui réouvre les boites de nuit et lève les mesures barrières en se fondant sur un seul critère : delta entrainera beaucoup moins d’hospitalisations grâce à la vaccination. c’est un pari qui sera gagné (ici on a pu « accepter » 300 morts par jours durant des semaines). là-bas comme ici, il le sera au détriment des morts et covid longs que cette vague va causer. leurs politiques, nos sacrifices, c’est aussi banal que ça, et c’est criminel.

    • @alexcorp « je pourrais te donner encore d’autres sources, ça se trouve facilement sur le net (mais puisque tu as décidé que ça ne représentait rien »

      Tu peux te draper dans un manteau de vertu et tenter de faire croire que tu ne m’insultes pas, personne n’est dupe.

      Je n’ai rien ’décidé’, tu proposes un sondage cité par science et vie et repris dans wikipedia. Ce n’est pas une source fiable : c’est un sondage d’opinion dont on ne connait pas la méthodologie d’enquête ni le commanditaire.

      Et oui, le vaccin a été développé en moins de deux ans, donc oui il a été fait à la va vite.

      Et oui, il a été bricolé, ce n’est pas un vaccin classique c’est une technologie qui n’a encore jamais été employée sur l’humain et encore moins à une telle échelle et avec une efficacité plutôt douteuse puisque :
      1/ il n’est efficace qu’à 90% pour les meilleurs
      2/ il n’est absolument pas certain qu’il fonctionne contre certains variants actuels et futurs.

      On n’est plus à l’époque de Pasteur qui pouvait vacciner un gamin mordu par un chien enragé. Ni même à celle de Jenner qui pouvait inoculer la vaccine à un gosse atteint de variole. Aujourd’hui c’est 8 milliards de personnes d’un seul coup qu’on veut faire vacciner avec ce truc. On joue avec le feu et on n’a pas de quoi l’éteindre si ça crame.

    • 1/ il n’est efficace qu’à 90% pour les meilleurs

      Cette affirmation est bancal voire fallacieux surtout quand on se dit « pas anti vaccins », car justement, tous les vaccins pour lesquels tu serais apparemment ok, « super bien testés », etc… ils ont pour beaucoup une efficacité moindre que celui contre le covid ! Tu connais beaucoup de médicaments (vaccins ou autre d’ailleurs) qui ont une efficacité de 99% ? Au contraire, « peu de vaccins ont montré une telle efficacité » comme le rappelle Dominique Dupagne.

      C’est un grand classique de l’argumentation de faire comme si on devait attendre qu’un produit résolve 100% d’un problème alors que ça n’arrive à peu près jamais dans la vie, et ensuite de dire que tel produit qu’on critique ne remplit pas le cahier des charges… alors que personne n’a jamais attendu ce niveau pour autoriser l’utilisation.

      D’ailleurs pour ce qui est des formes graves, qui est l’objectif principal à réduire voire supprimer, il réduit « quasiment à zéro le risque de faire une forme grave de la maladie », ce qui est bien plus que 90%.

      https://www.atoute.org/n/article401.html

    • 1/ il n’est efficace qu’à 90% pour les meilleurs
      2/ il n’est absolument pas certain qu’il fonctionne contre certains variants actuels et futurs.

      À ce compte là, que dire du vaccin contre la grippe ? (disclaimer : je ne suis pas vacciné contre la grippe, et n’envisage pas de l’être à moyen terme)

      1. son efficacité varie entre 40% et 60% (10% les mauvaises années !…), malgré son ancienneté (1945, mais surtout depuis 1985, à grande échelle pour les personnes âgées en France)
      (source WP, citant le Lancet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vaccin_contre_la_grippe_saisonnière#Efficacité_et_utilité_du_vaccin_an )

      2. il faut un nouveau vaccin annuel pour les variants des virus grippaux. Il est probable, d’ailleurs, que les labos anticipent une telle évolution pour les coronavirus, ce qui leur promettrait une jolie vache à lait.

      btw :

      On n’est plus à l’époque de Pasteur…

      la rage était mortelle à 100%, le rapport coût/bénéfice est vite fait

      de ce point de vue, on est TOUJOURS à l’époque de Pasteur : voir, Le protocole compassionnel où la démarche est rigoureusement la même avec, en plus, le comité d’éthique.
      cf. p. ex : https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Protocole_compassionnel

    • @simplicissimus je me fais régulièrement vacciner contre la grippe, son efficacité moyenne est due à la multiplicité des virus grippaux. ça n’est pas comparable. Dans le cas de la grippe les labos choisissent le virus le plus susceptible d’être la cause d’une épidémie.

      @rastapopoulos

      ROR :

      On estime que l’efficacité d’une dose unique du vaccin antirougeoleux administrée entre l’âge de 12 à 15 mois, varie de 85 % à 95 %. Avec l’administration d’une deuxième dose, l’efficacité est d’environ 97 %

      https://www.health.gov.on.ca/fr/public/publications/immune/mmr.aspx

      Hépatite :

      Les meilleurs taux sont obtenus chez les nourrissons (99%), puis les enfants (95%) et les adultes immunocompétents (90-95%). Les données actuelles montrent que la protection reste efficace au moins jusqu’à 30 ans après la vaccination et peut s’étendre sur la vie entière

      http://www.bichat-larib.com/revue.presse/revue.presse.resume.affichage.php?numero_etudiant=&numero_resume=770

      Tétanos :

      La vaccination contre le tétanos est efficace à 100 % et cette maladie a quasiment disparu dans les pays, dont la France, où une politique vaccinale complète est appliquée et réalisée.

      https://www.vidal.fr/medicaments/utilisation/vaccins/vaccin-tetanos.html

      Je continue ou bien tu sources tes affirmations ?

    • pourquoi continuer ? c’est pourtant clair : je ne parlais que du vaccin contre la grippe et cette affirmation est sourcée. (c’est un peu fatigant, cette mise en demeure)

      Le virus de la grippe, comme le coronavirus, est extrêmement mutable. Comme ça fait bien longtemps qu’il circule, il s’est diversifié en plusieurs familles qui, toutes continuent leurs nombreuses mutations

      Le coronavirus, du moins celui-là, est plus récent ; il est plus que probable que ses – très nombreuses – mutations débouchent sur différentes familles (en fait avec les divers nCoV, on en a déjà plusieurs). Et donc, à terme – puisqu’il est là pour rester, il est probable que la situation devienne comparable à celle des virus grippaux. Avec une technologie de vaccin (à ARN messager) disposant d’un temps de mise au point beaucoup plus court que les vaccins classiques contre la grippe.

    • Partons plutôt sur les points d’accord. Il me semble que nous en avons quelques uns :
      • chaque vaccin est un cas particulier et doit être considéré pour lui-même en fonction du rapport avantages/inconvénients
      • d’où la vaccination est un choix individuel, sauf…
      • pour un certain nombre d’entre eux où une approche de santé publique décrète l’obligation (voir plus bas)
      • le gouvernement, pour ne pas dire M. Macron, fait absolument tout ce qu’il peut pour saboter une démarche intelligente et provoquer le clivage, massif, que l’on peut constater

      Pour le caractère obligatoire de la vaccination, il existe, normalement, un Comité technique des vaccinations, créé en 2017, dont s’est exactement la fonction.

      La commission a pour missions, dans le cadre de la participation de la HAS à l’élaboration de la politique de vaccination, de préparer les délibérations du collège relatives notamment :
      • aux recommandations vaccinales, y compris en urgence à la demande du ministre chargé de la santé ;
      • au calendrier vaccinal arrêté par le ministre chargé de la santé ;
      • aux mentions minimales obligatoires des campagnes publicitaires portant sur des vaccins.

      La CTV collabore également à la préparation des avis de la commission de la transparence et la commission évaluation économique et de santé publique portant sur des vaccins.

      La CTV propose au collège les outils méthodologiques nécessaires à l’exercice de ses missions en matière de vaccination.

      https://www.has-sante.fr/jcms/c_2755844/fr/commission-technique-des-vaccinations

      Emmanuel Macron considérant sans doute que rien de valable n’existe en dehors de lui (cf. l’ignorance totale du Plan de préparation à la pandémie grippale (p. ex. https://www.gouvernement.fr/risques/plan-pandemie-grippale en 2011) qui avait été élaboré exactement pour faire face à ce type de situation) et, surtout, que c’est quand même mieux d’avoir un comité ad hoc à sa main, l’a doublé, fin 2020, d’un Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale.
      https://solidarites-sante.gouv.fr/grands-dossiers/vaccin-covid-19/covid-19-conseil-d-orientation-de-la-strategie-vaccinale

      À qui, semble-t-il, on n’a même pas été demander son avis. Ah oui, c’est vrai, la vaccination n’est pas obligatoire, c’est le passe sanitaire qui le sera pour une liste d’activités au départ restreinte, mais dont on voit bien qu’elle a vocation à s’étendre de façon incontrôlée. Obligation qui sera vérifiée par des agents dispensés de ladite obligation.

      Autre exemple récent, le passage de 4 à 11 du nombre de vaccins obligatoires qui ne répond pas à un choix raisonné pour chacun des 7 nouveaux vaccins obligatoires mais bien à une pression intense des labos pharmaceutiques mettant en avant une logique industrielle, ou plutôt commerciale de pure protection de leurs fabrications brevetées et de barrage aux vaccins génériques.

      Personnellement, je considère cette décision désastreuse (et je me trouve de ce fait régulièrement assimilé à un antivax pur et dur) entre autres parce qu’elle sape la confiance en la puissance publique pour décider de la #santé_publique, celle-ci n’étant plus que l’affaire des labos.

      Et on (Macron) continue ostensiblement dans cette approche de mépris absolu des instances de concertation, tout doit devenir courroie de transmission des décisions du présipotent.

    • @simplicissimus « Personnellement, je considère cette décision désastreuse (et je me trouve de ce fait régulièrement assimilé à un antivax pur et dur) »

      Non non, je pense qu’on est un paquet à penser que cette obligation des 11 vaccins est une connerie monumentale (ça fait partie de ce que j’appelais plus haut « erreurs », quand je dis erreur je ne préjuge pas de l’intentionnalité derrière, il s’agit parfois d’actes délibérés).

      L’obligation vaccinale est vraiment à manier avec des pincettes. Pour le Covid ça ne me choquerait pas qu’elle soit mise en place, ce serait beaucoup plus simple et égalitaire que ce foutu pass (et cela créerait un véritable droit à la vaccination, bref l’État aurait une obligation de résultat lui aussi).

  • Macron annonce un « revenu d’engagement » pour les jeunes sans emploi ou formation
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/07/13/macron-annonce-un-revenu-d-engagement-pour-les-jeunes-sans-emploi-ou-formati

    « Pour amplifier cette dynamique [de l’apprentissage], _je présenterai à la rentrée le revenu d’engagement pour les jeunes, qui concernera les jeunes sans emploi ou formation et sera fondé sur une logique de devoirs et de droits », a déclaré le président de la République dans son allocution télévisée.

    #apprentissage #jeunes #revenu #travail #viande_fraiche et #cerveaux_disponibles

  • La fessée, une violence tolérée ? - Ép. 2/4 - Philosophie de la gifle
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/les-chemins-de-la-philosophie-emission-du-mardi-22-juin-2021


    La violence éducative s’est exercée en toute légitimité depuis l’Antiquité et il aura fallu attendre 2019 pour qu’une loi interdise les châtiments corporels envers l’enfant. En quoi cette violence et ce déni du droit de l’enfant sont-ils un enjeu social et politique ?

    Daniel Delanoë, psychiatre, anthropologue, clinicien en psychiatrie transculturelle, chercheur associé à l’INSERM

    • Les châtiments corporels de l’enfant : une forme élémentaire de la violence
      De Daniel Delanoë
      Erès, 2017

      Frapper les enfants pour les éduquer est un fait social. Claques, Fessées et autres coups : depuis des millénaires, les parents élèvent leurs enfants en leur infligeant douleurs et humiliations. La Suède a été le premier pays, suivi d’une cinquantaine à ce jour, à interdire les châtiments corporels envers les enfants. La France reste un des rares pays européens qui refusent d’abolir cette violence éducative, malgré les demandes des Nations unies et les condamnations du Conseil de l’Europe.

      Pourtant, depuis une vingtaine d’années, de nombreuses études ont établi que frapper un enfant n’a aucune efficacité éducative mais produit des effets négatifs à court et long terme. Mieux, elles montrent qu’arrêter de le corriger améliore son intégration scolaire, ses relations avec les autres et diminue les comportements violents, dès l’enfance et à l’âge adulte.

      À partir d’une recherche clinique et anthropologique, nourrie de nombreux témoignages, Daniel Delanoë livre un bilan des connaissances médicales, juridiques, historiques et ethnologiques sur la violence éducative, qui, dans le long processus démocratique de nos sociétés, demeure l’une des dernières à être interrogée, les droits de la personne humaine s’arrêtant encore à la porte des foyers.
      (Présentation de l’éditeur)

  • RÉUSSIR L’ACCUEIL ET L’INTÉGRATION DES RÉFUGIÉS EN FRANCE

    À un an des présidentielles, #JRS France a publié un rapport « Bien accueillir les réfugiés et mieux les intégrer », avec le soutien de l’Association Nationale des Villes et Territoire Accueillants, les projets collectifs de Science Po, le Cnam et l’Icam. Nous proposons une série de recommandations aux pouvoirs publics sur l’accès effectif des demandeurs d’asile au marché du travail et aux formations.

    https://www.jrsfrance.org/reussir-laccueil-et-lintegration-des-refugies-en-france

    Pour télécharger le #rapport :
    https://www.jrsfrance.org/wp-content/uploads/2021/04/Rapport-JRS-France-Bien-accueillir-les-re%CC%81fugie%CC%81s-et-mieux-les-

    #JRS_France #intégration #travail #emploi #insertion_professionnelle #France #réfugiés #asile #migrations #formation #langue #cours_de_langue #enseignement_supérieur #compétences #apprentissage #accès_au_travail #dignité #Directive_Accueil #recommandations #formation_professionnelle

    via @karine4
    ping @isskein

    • Conférence de presse de présentation du rapport :
      https://www.facebook.com/jrs.france/videos/2984853098507693
      14.04.2021

      Je transcris ici les propos de #Thierry_Tuot, conseiller d’Etat, qui prends la parole en son nom et pas en celui de l’institution qu’il représente :

      A partir de la minute 21’26

      « Tout démontre que nous ne tirons aucun profit d’une sorte d’#agressivité, #dureté ou #harcèlement contre les demandeurs d’asile et que la #bienveillance facilite ultérieurement aussi bien l’application du droit lorsqu’il s’agit de reconduire les gens à la frontière que la bonne intégration. Cette espèce de sas d’agressivité et de harcèlement, de retard, de difficultés que nous imposons n’est profitable à personne. Evidemment pas à eux, mais pas à nous non plus. Quand quelqu’un a risqué sa vie pour traverser l’Afrique ou l’Asie, la Méditerannée et a échappé aux passeurs, à la mer et à la misère, qu’il soit ou non demandeur d’asile bien-fondé, ça n’est pas le #harcèlement_administratif qui va le dissuader de venir.
      Contrairement à ce qu’on nous disait il y a 10, 20 ou 40 ans, non, nous ne sommes toujours pas submergés, non, le Grand Remplacement n’a pas lieu, non, nous ne sommes pas plus pauvres parce qu’il y a plus d’immigrés. Je vous invite à relire les déclarations innombrables qui, depuis les années 70, nous expliquent que nous allons disparaître, que notre civilisation va s’effondrer, que notre modèle de vie va disparaître parce que nous avons renoncer à notre identité, à l’assimilation, à l’intégration. C’est exactement le contraire qui se passe.
      Il faut méditer l’exemple allemand. (...) Tout le monde disait en 2015 que la ’vague d’immigrés’ qu’Angela Merkel a accepté avec beaucoup de légèreté allait submerger l’Allemagne. (...) Comme elle le disait, ils pouvaient s’en sortir et il s’en sont sortis. Je constate d’ailleurs que, au fur et à mesure des élections, les partis les plus extrémistes et hostiles aux étrangers sont en déclin depuis qu’une politique d’intégration a été conduite en Allemagne. (...)
      Aujourd’hui la priorité reste toujours la même : nous devons, quand quelqu’un franchit la frontière, d’abord être bienveillant, parce que c’est la meilleure façon de pouvoir ensuite entretenir avec la relation que le droit commande. Il est inutile de vouloir sans cesse changer les règles. La seule question est de savoir ce que nous voulons. Nous avons souscrit les engagements internationaux - la Convention de Genève -, il faut les appliquer. Ceux qui ne relèvent pas de la Convention de Genève, il est légitime que nous mettions fin à leur séjour. Il faut le faire avec lucidité. Je rappelle que sur les 500’000 immigrés que les Allemands ont accueillis et qui n’avaient aucun droit de se considérer comme réfugiés, avec une politique extrêmement ferme de reconduite à la frontière, car en Allemagne on assigne les gens à résidence et si les personnes s’éloignent des camps dans lesquels on les héberge, soigne et protège ne peuvent pas toucher d’aide sociale... L’Allemagne a réussi à expulser 22’000 demandeurs. Les autres vont rester. Les proportions sont les mêmes chez nous. Et il n’y a pas de solution sauf à devenir une dictature sanguinaire qui, elle-même, aurait du mal à procéder aux expulsions. Il faut affronter cela avec #réalisme. Et le réalisme national, européen, c’est qu’une politique d’intégration bien conduite est moins coûteuse qu’une politique de prétendue reconduite à la frontière qui ne s’exécute pas et que, même dans cette perspective-là, avoir bien accueilli les gens dès le début, traité rapidement leur demande et mis fin à leur séjour dans des conditions de qualité, nous coûterait 10 fois moins cher et serait sans doute plus efficace que la politique crispée qui est la nôtre.
      Nous sommes un grand pays puissant et prospère, nous ne sommes pas menacés par les flux migratoires, c’est à nous de les maîtriser, les orienter et les traiter avec dignité. »

      #dissuasion #efficacité #inefficacité

  • Des milliards d’arbres cartographiés dans le désert grâce à des satellites et des supercalculateurs
    https://theconversation.com/des-milliards-darbres-cartographies-dans-le-desert-grace-a-des-sate

    Les zones arides et semi-arides sont à l’étude depuis longtemps, pour savoir si leur couvert végétal régresse. En effet, la théorie selon laquelle le Sahara s’étendait et la végétation ligneuse reculait a été émise pour la première fois dans les années 1930. Puis, la « grande sécheresse » des années 1970 au Sahel a mis l’accent sur la désertification causée par la surexploitation et par le changement climatique. Au cours des dernières décennies, c’est l’impact potentiel du changement climatique sur la végétation qui a été la principale préoccupation – et l’effet rétroactif de la végétation sur le climat, lié au rôle de la végétation dans le cycle global du carbone.

    #végétalisation #arbres #machine_learning #apprentissage_automatique #technologie #Afrique_sahélienne #désertification

    On espère seulement que ces technologies somme toute fort coûteuses ne serviront pas à spolier les habitant·es de la région de leurs terres cultivables au profit de quelques consortiums financiaro-industriels.

  • « Il manque 250 000 logements », alerte l’Association des #résidences_étudiantes | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/societe/il-manque-250-000-logements-alerte-l-association-des-residences-etudiant

    Toutefois, comme l’indiquent tous les participants de la table ronde, les problèmes d’accès au #logement pour les #étudiants existaient déjà avant la crise. « L’offre de logements étudiants n’est structurellement pas suffisante, elle ne permet ni d’accompagner la démocratisation de l’#enseignement_supérieur, ni de développer les nouvelles mobilités que l’on connaît avec #Erasmus ou le développement de l’#apprentissage dans le supérieur », affirme Philippe Campinchi, le directeur général de l’Association interprofessionnelle des résidences étudiants et services. Il ajoute qu’il y a « 250 000 logements manquants, d’après certains spécialistes ».

    #APL #outre-mer #visale #logement_social #Crous

  • Dans les universités, la « baisse de niveau » se voit de plus en plus
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2021/03/16/lacunes-copies-bancales-dans-les-universites-la-baisse-de-niveau-se-voit-de-

    Alors qu’on craignait un décrochage massif, les résultats des examens de premier semestre, encore parcellaires, indiquent que celui-ci n’a finalement pas eu lieu. Globalement, les étudiants ont répondu présent. Le taux de présence serait ainsi de « seulement 3 points en dessous » de celui de l’année précédente, selon la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal. Mais côté réussite, si les résultats connus à ce stade ont tendance à se maintenir dans la plupart des établissements − appelés à la clémence −, certains enseignants pointent une forme de déperdition des acquis académiques.

    « Une problématique de niveau va se poser », abonde Pierre Mathiot, directeur de Sciences Po Lille, où les taux de réussite ont été similaires aux autres années… mais avec des sujets qui ont été « adaptés », et des consignes de mansuétude passées aux enseignants. « Ce serait se raconter des histoires que de croire qu’autant de mois à distance n’ont eu aucun effet sur les apprentissages, fait-il valoir. Les conditions d’acquisition de connaissances et de compétences ont été dégradées, y compris quand le distanciel est robuste et de qualité. On sent les élèves moins à l’aise dans leurs savoirs, avec des exposés moins solides, des références plus incertaines. »

    La crise sanitaire a jeté une lumière crue sur les failles de l’enseignement tout distanciel, où l’attention se fait volatile et la transmission altérée. « Même ceux qui ont un bon niveau se retrouvent en difficulté, et je les comprends… Quatre heures de suite en visio, ce n’est pas tenable », remarque Nelly Ferreira, de l’université de Cergy.

    La fac hors les murs met aussi en péril la dynamique collective qui entoure le « métier » d’étudiant. « Etudier, ce n’est pas seulement s’asseoir et accueillir des connaissances, mais c’est aussi toute une socialisation, fondamentale dans l’engagement académique », observe Pierre Mathiot. Si bien que, après des mois passés devant un ordinateur, excepté une parenthèse de quelques semaines à la rentrée 2020, la période d’examens a laissé apparaître des étudiants « perdus ». « Ils ne parviennent plus à s’organiser, ont une perte de repères et de notion du temps », s’inquiète Eric Gayer, de l’Université de Paris.

    #Ecole_sans_école #Confinement #Apprentissage #Education

  • Monastère, agora, forteresse ou nœud d’échanges. Quatre modèles pour définir les relations entre les #écoles et leurs environnements — Géoconfluences
    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-thematiques/geographie-espaces-scolaires/geographie-de-l-ecole/quatre-modeles-relations-ecoles-environnements

    En quoi la géographie des #établissements_scolaires, en particulier celle de leurs limites, reflète-t-elle les conceptions de l’#éducation et des modalités d’#apprentissage ? L’article présente quatre modèles : l’école fermée sur elle-même (le monastère), celle ouverte sur le monde extérieur (l’agora), le lieu d’apprentissage barricadé pour éviter les intrusions (la forteresse), et enfin l’établissement tenant de l’un de ces modèles mais bouleversé par l’irruption du #numérique (le nœud d’échanges).

    #sécurité

    Résumé : https://www.banquedesterritoires.fr/architecture-scolaire-quand-les-collectivites-orientent-lhistoi

  • Tournée pour la vie et l’espoir

    Raúl Zibechi

    https://lavoiedujaguar.net/Tournee-pour-la-vie-et-l-espoir

    Dans tous les recoins du monde, ceux d’en haut perpètrent un génocide silencieux des peuples originaires et noirs, des paysans et des pauvres de la ville et de la campagne.

    L’armée turque envahit le nord de la Syrie, rasant les villages et villes kurdes. Le gouvernement israélien ne vaccine pas la population palestinienne. À Manaus, en Amazonie brésilienne, des milliers de personnes meurent dans des hôpitaux saturés. En seulement trois semaines de 2021 se sont déjà produits en Colombie six massacres, qui ont fait plus de quinze morts.

    Les féminicides se sont multipliés pendant la pandémie, comme une part indissociable du génocide contre celles et ceux d’en bas.

    Au Chiapas, les bandes paramilitaires attaquent à coups de feu les communautés de Moisés Gandhi. Le scénario est toujours le même : des paramilitaires, comme l’Orcao (Organisation régionale des caféiculteurs d’Ocosingo), qui sont assistés par l’armée, attaquent les bases de soutien zapatistes ; le gouvernement fédéral et celui de l’État gardent le silence, autrement dit, consentent. Les médias et les partis politiques se taisent, autrement dit consentent.

    Dans les périphéries urbaines et les zones rurales reculées d’Amérique latine, non seulement on ne parle pas de vaccins, mais on ne dispose pas d’infrastructures hospitalières, de médecins ou d’infirmières en nombre suffisant. (...)

    #Amérique_latine #Mexique #EZLN #Europe #expédition #coordonner #apprentissage

  • RSA pour les moins de 25 ans : pas la « bonne solution » selon Bruno Le Maire
    https://www.sortiraparis.com/actualites/coronavirus/articles/240916-rsa-pour-les-moins-de-25-ans-pas-la-bonne-solution-selon-bruno-

    [Sur] l’élargissement de l’allocation du RSA aux tranches d’âges plus jeunes (dès que l’on a atteint la majorité), le ministre répond que l’on "construit sa vie par l’emploi que vous trouvez, par l’engagement que vous avez dans votre profession, c’est ça qui vous fait grandir" explique Le Maire. Selon lui, quand on "a 18 ans, ce qu’on veut, c’est un travail", insistant que le fait que les jeunes de moins de 25 ans veulent "une rémunération de son travail, pas une allocation" .

    A 18 ans, Le Maire intégrait une classe prépa. Il passe par l’ENA et finit ses études à 29 ans, sans s’être trop précipité vers l’emploi. Et pour cause, il est le fils d’un dirigeant de Total et a intégré l’ENS à 20 ans. Il touchait donc un salaire de fonctionnaire de plus de 1500€. Sortir d’ENS/ENA cela fait des années de cotisations retraite, contrairement aux autres années d’études et à celles de RSA ou d’autres formes de chômage non indemnisé.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Le_Maire

    #ministre #RSA #revenu #droits_sociaux #jeunes #travail #emploi #apprentissage