#aquitaine

  • #Foie_gras frais aux câpres
    https://www.cuisine-libre.org/foie-gras-frais-aux-capres

    Préparer le foie gras 8 h avant utilisation. Séparer doucement les 2 lobes avec les mains. Retirer délicatement à l’aide d’un petit couteau le vaisseau sanguin principal et les traces de fiel. Laisser dégorger 6 h dans l’eau salée au réfrigérateur. Retirer de l’eau le foie gras. L’éponger. Reconstituer le foie gras en réunissant le petit lobe sous le gros. Presser doucement. Réserver 1 h au réfrigérateur. Peler l’ail et garder les gousses entières. Laver le thym et la ciboulette, ciseler la… #Câpres, #Steaks, Foie gras, #Aquitaine / #Sans œuf, #Sans gluten, #Sans lactose

    • France : 73 Bulgares venus travailler comme saisonniers ont été refoulés à #Roissy

      Bien que ressortissants de l’Union européenne, 73 Bulgares, venus travailler comme saisonniers ont été refoulés jeudi après leur arrivée à l’aéroport de Roissy. Pour les défenseurs de ces migrants, ces refoulements vont à l’encontre des #dérogations annoncées par le ministère de l’Intérieur.

      Soixante-treize Bulgares, qui avaient atterri mardi à l’#aéroport de Roissy, en banlieue parisienne, pour venir travailler comme saisonniers, ont été refoulés jeudi 7 mai du territoire français.

      Dès leur arrivée, ces ressortissants de l’Union européenne ont été placés en #zone_d'attente au sein de l’aéroport, zone où sont notamment maintenues les personnes non admises, en vue de leur renvoi en Bulgarie, a affirmé à l’AFP Laure Palun, directrice de l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé).

      Ils étaient pourtant munis d’#attestations_de_travail en France, prouvant qu’ils avaient été recrutés par des entreprises pour travailler dans le #maraîchage ou le #BTP, poursuit Laure Palun, qui s’est rendue sur place.

      Interrogée par l’AFP, une source aéroportuaire a affirmé que les 73 Bulgares avaient été refoulés car leur motif d’entrée en France ne relevait pas d’un « #intérêt_économique_national », comme la production de masques.

      ’’Violation des droits fondamentaux’’

      Pour les défenseurs des migrants toutefois, ce motif va directement à l’encontre des annonces du gouvernement. Si les restrictions aux frontières de la France avec les pays de l’espace européen (Union européenne, espace Schengen, Royaume-uni) seront prolongées a minima jusqu’au 15 juin, « certaines dérogations supplémentaires seront rendues possibles », a expliqué, jeudi 7 mai, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Parmi les dérogations, « un #motif-économique_impérieux, en particulier les #travailleurs_saisonniers_agricoles », a énoncé ce dernier.

      https://twitter.com/anafeasso/status/1258327723908481024

      « D’après les dernières circulaires, [ces ressortissants bulgares] avaient la possibilité de se déplacer », déplore encore Laure Palun, qui affirme avoir saisi en vain le Défenseur des droits ainsi que la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté. Ces travailleurs ont été « refoulés en violation de la #protection_de_la_santé et des #droits_fondamentaux », explique-t-elle.

      L’Observatoire de l’enfermement des étrangers (OEE) a pour sa part estimé dans un communiqué que les 73 personnes renvoyées avaient « subi les pressions non seulement du gouvernement français mais aussi des autorités bulgares qui se sont rendues en zone d’attente (mercredi) soir ».

      « Contrairement à ce qui est annoncé depuis plusieurs semaines, les frontières ne sont pas ’fermées’, les refoulements continuent et ce, au mépris des préconisations de l’OMS quant aux risques d’exportation du virus », a dénoncé l’OEE.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/24617/france-73-bulgares-venus-travailler-comme-saisonniers-ont-ete-refoules

      #Bulgarie #migrants_bulgares #travailleurs_bulgares #refoulement #saisonniers #fermeture_des_frontières

    • 78 Européens enfermés dans la zone d’attente de Roissy en pleine épidémie du Covid-19 : L’acharnement du gouvernement doit cesser !

      Depuis le 5 mai, 73 ressortissant·es européen·nes sont maintenu·es dans la zone d’attente de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle après s’être vu refuser l’entrée sur le territoire français. La plupart ont des contrats de travail avec des attestations de déplacements professionnels national et international. Il y a, parmi elles, une famille avec un enfant de plus de 13 ans et 6 résidents permanents en France.

      Arrivées le matin à l’aéroport, ces personnes ont été entassées toute la journée, et pour certaines une partie de la nuit, dans deux pièces sans fenêtre d’une quinzaine de mètres carrés chacune, devant les postes de police dans les aérogares A et E du terminal 2. Au cours de la soirée et durant une partie de la nuit, elles ont progressivement été transférées dans le lieu d’hébergement de la zone d’attente de Roissy, la ZAPI 3.

      Ces personnes viennent s’ajouter aux 5 ressortissants chinois maintenus en ZAPI, qui se sont vu refuser l’entrée sur le territoire lundi 4 mai. En provenance de Shanghai, ces derniers ont été refoulés depuis Mexico à Paris. La PAF (police aux frontières) veut les renvoyer vers Shanghai.

      Les gestes barrières et la distanciation sociale ne peuvent pas être respectés en ZAPI. L’étage où se trouvent les chambres, les couloirs et les sanitaires et douches n’est pas équipé en gel hydroalcoolique. Les cabines téléphoniques et lieux collectifs ne sont pas désinfectés après chaque usage. Chaque occupant·e se verrait délivrer un masque par jour, alors que les préconisations sanitaires recommandent le changement de masque toutes les 4 heures maximum.

      Cette situation met en danger à la fois les personnes maintenues et le personnel qui travaille dans la ZAPI 3, lequel ne dispose pas toujours, lui non plus, du matériel nécessaire pour se protéger.

      Depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, l’Observatoire de l’enfermement des étrangers n’a cessé d’alerter sur les risques sanitaires et les atteintes aux droits humains du fait de la privation de liberté en zone d’attente. Ses inquiétudes actuelles concernent principalement les conditions de maintien en ZAPI, notamment l’impossibilité de respecter les gestes barrières et la distanciation sociale, mais aussi la violation des droits des personnes.

      Des avocats des barreaux de Bobigny, de Paris et de Pontoise ont saisi le juge des référés du tribunal administratif de Montreuil pour qu’il mette un terme à cette situation inacceptable.

      Contrairement à ce qui est annoncé depuis plusieurs semaines, les frontières ne sont pas « fermées », les refoulements continuent et ce, au mépris des préconisations de l’OMS quant aux risques d’exportation du virus. Les 73 ressortissants bulgares qui avaient explicitement manifesté leur volonté d’entrer sur le territoire, ont subi les pressions non seulement du gouvernement français mais aussi des autorités bulgares qui se sont rendues en ZAPI hier soir. Ce matin, elles ont été réveillées vers 5h et sont en cours de tentative d’embarquement, un vol étant prévu à 10h20.

      L’OEE demande une nouvelle fois que le gouvernement en finisse avec son acharnement. Il faut fermer les zones d’attente et tous les lieux privatifs de liberté. La politique migratoire ne saurait prévaloir ni sur l’impératif de protection de la santé, quels que soient le statut et la nationalité des personnes concernées, ni sur le respect des droits fondamentaux.

      https://www.gisti.org/spip.php?article6390

    • Des réfugiés à la rescousse d’exploitants agricoles en #Aquitaine

      Dans le sud-ouest de la France, l’association bordelaise #Ovale_Citoyen a créé un pont entre des réfugiés sans activité professionnelle et des exploitants agricoles en manque de personnel à cause de la pandémie de Covid-19.

      Arshad, un Afghan de 22 ans, n’avait jamais rêvé d’être charpentier. Réfugié statutaire à Bordeaux, il a pourtant suivi une formation dans ce sens et s’est retrouvé à exercer ce métier, faute d’autre option. Mais voilà que, le confinement venu et son activité professionnelle mise à l’arrêt, une nouvelle opportunité s’est présentée à ce jeune homme : travailler dans l’agriculture.

      Grâce à l’association Ovale Citoyen, qui oeuvre en temps normal à l’intégration des migrants et personnes en situation d’exclusion via la pratique du rugby, Arshad a suivi en avril une formation de deux jours pour apprendre les rudiments de la viticulture. Depuis, il a commencé à travailler dans une exploitation. « Quand on lui parle d’agriculture, il a les yeux qui pétillent, il est hyper heureux », commente Jeff Puech, président de cette association basée en Aquitaine, dans le sud-ouest de la France.

      Arshad fait partie d’un groupe de 70 personnes qui ont pu bénéficier d’une formation professionnelle accélérée mise sur pied en pleine crise sanitaire. « Nous sommes partis d’un double constat : d’une part, tous nos réfugiés statutaires et jeunes de quartiers défavorisés vont pâtir de cette période de confinement due au Covid-19 au niveau professionnel. C’est déjà compliqué pour eux de trouver du travail, alors avec la crise économique qui s’annonce… », explique Jeff Puech. « D’autre part, le monde agricole manque de bras [en raison des fermetures de frontières qui causent une pénurie de travailleurs saisonniers, venus principalement du Maroc, de Tunisie et de Turquie, NDLR]. Or l’agriculture représente un pôle économique crucial pour la région Aquitaine. »

      L’idée a donc germé de mettre en relation ces personnes dans le besoin et ces agriculteurs en attente de main d’oeuvre. Un peu comme une « agence d’intérim » mais constituée de bénévoles, s’amuse Jeff Puech. Après avoir obtenu l’aval de la préfecture, le projet « Un drop dans les champs », inspiré du terme « drop » qui désigne un type de coup de pied au rugby, était né.

      « Beaucoup ne savaient pas ce qu’était un pied de #vigne »

      Le monde viticole a été le premier à être ciblé par l’association, qui envisage de collaborer dans un futur proche avec les exploitations de maïs et d’autres cultures maraîchères. Pour ce faire, Jeff Puech a pu compter sur l’aide de Jacky Lorenzetti, président du club de rugby Racing 92, partenaire d’Ovale Citoyen, qui possède des exploitations dans le Bordelais.


      https://twitter.com/OvaleCitoyen/status/1258073068150427661?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

      « Le personnel d’une de ces exploitations a été mis à disposition des apprentis », se réjouit l’organisateur. « Certains apprentis avaient déjà des connaissances en agriculture mais beaucoup ne savaient pas ce qu’était un pied de vigne. Ils ont notamment été formés à l’épamprage, une opération qui consiste à couper les branches en trop sur un pied. »

      Depuis, 38 personnes, âgées de 18 ans à 48 ans, ont déjà commencé à travailler. Parmi ce groupe, 75% sont des réfugiés statutaires, originaires majoritairement d’Afghanistan, d’Érythrée, de Somalie et d’Éthiopie, 10% sont des personnes « en très grande précarité, parfois logées dans les hébergements du 115 », et le reste vient des quartiers défavorisés de Bordeaux.

      « Une opération d’urgence qui va peut être aboutir à un projet pérenne »

      Cette mobilisation de main d’oeuvre fait écho à un appel lancé dès le mois de mars par le ministre français de l’Agriculture, lequel avait encouragé les personnes sans activité à rejoindre « la grande armée de l’agriculture française » sujette à un manque de 200 000 travailleurs saisonniers.

      L’initiative « Un drop dans les champs » est considérée comme la bienvenue par les premiers concernés. « La réaction du monde agricole a été plus que favorable, se félicite » Jeff Puech. « Cela n’arrive pratiquement pas que l’on nous dise ’Ah non, je ne veux pas de ces gens-là dans mon champs !’, au contraire, on reçoit des appels d’agriculteurs qui ont entendu parler du projet et qui sont intéressés. »

      Face à la demande, Ovale Citoyen, qui depuis la mi-mars organise des distributions de nourriture pour environ 900 personnes par semaine, compte mettre en place de nouvelles formations. L’association a déjà recensé 150 candidats et espère pouvoir faire travailler entre 200 et 220 personnes au plus fort de la saison. « Certains ont signé des CDD de six mois jusqu’à la fin des vendanges », commente Jeff Puech. « D’autres sont partis sur des contrats de deux-trois mois, comme cela se fait généralement dans ce secteur. » Plusieurs, en tout cas, se projettent plus loin.

      « Beaucoup m’ont déjà dit qu’ils avaient envie de continuer à travailler dans l’agriculture. Il y a, par exemple, un gros manque de conducteurs de tracteur, cela pourrait être un débouché… Au final, cette opération qui répondait à une urgence va peut être aboutir à un projet sur le long terme », veut croire Jeff Puech. À condition, toutefois, précise ce dernier, que des solutions soient trouvées pour la mobilité de ces salariés souvent sans permis et devant se rendre dans des zones rurales non desservies par les transports en commun. « Il faudrait un plan d’action permis de conduire pour les réfugiés. »

      En attendant, l’activité principale de l’association, le rugby, ne devrait pas reprendre de sitôt en raison de la pandémie. « Durant les matchs, on doit être au contact et on ne veut prendre aucun risque avec le coronavirus », dit encore le président de l’association. Certains réfugiés pourraient cependant avoir trouver une solution à ce problème. « On me demande de plus en plus de jouer au cricket. Mais ça, ça ne va pas être possible », rit Jeff Puech.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/24635/des-refugies-a-la-rescousse-d-exploitants-agricoles-en-aquitaine

    • Communiqué - Collectif de Défense des travailleur-euses étranger-ères dans l’agriculture

      Créé en 2003, les objectifs du CODETRAS restent la lutte contre l’exploitation de la main-d’œuvre étrangère, contre les dénis de droits, contre les discriminations et contre toutes formes d’exploitation dans l’agriculture. Il associe en son sein des paysans, des syndicats, des associations, des militants, des chercheurs.ses, des journalistes, des avocats et juristes…

      Une main d’œuvre saisonnière aux abonnés absents et une armée de « volontaires » sur la paille pour sauver les productions agricoles, arboricoles, horticoles, assurer une distribution logistique de proximité, achalander les rayons frais des supermarchés et alimenter les populations confinées.

      « Continuez à aller faire vos courses, nous nous occupons du reste... »

      Dès le début de la pandémie, les questions liées à l’approvisionnement de l’alimentation ont pris une ampleur politique et médiatique rare. Les images de rayons de supermarchés vides ont vite laissé place aux mots d’ordre pour la reconstitution des stocks et le maintien de l’approvisionnement. La grande distribution a martelé qu’il n’y aurait pas de rupture de stock.

      Pourtant, en France comme d’autres pays, la fermeture des frontières et l’arrêt des flux migratoires a révélé la survaleur du travail des saisonnier-ères étranger-ères dans la chaîne productive du travail de la terre : de la taille aux semis, jusqu’au conditionnement et à l’expédition des récoltes. Depuis quelques semaines, le gouvernement a appelé les chômeur-euses, étudiant-es, réfugié-es et autres précaires à remplacer ces travailleur-euses saisonnier-ères immigré-es via la plateforme numérique « des bras pour ton assiette », largement relayé par la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA).

      La crise sanitaire liée au Covid-19 a bien mis en difficulté le modèle « agro-industriel » qui garantit aux consommateurs d’avoir toute l’année des fruits et légumes à foison et à bas prix. Ce dernier s’appuie sur une production intensive sous serre et en plein champs, une distribution reposant sur une logique de « flux tendus » et, à la base de cette filière, sur une main-d’œuvre migrante précarisée qui pourvoit habituellement à (main)tenir l’intensité du travail et la constitution des stocks alimentaires, assurant ainsi la performance économique des filières des secteurs agricole et agro-alimentaire. La fermeture des frontières a rendu manifeste la dépendance de la société entière dans tous les États européens à ces travailleur-euses issu-es du Maroc, d’Espagne, de Pologne, de Roumanie ou encore d’Equateur.

      Le travail de cette main-d’œuvre agricole immigrée prend différentes formes : du travail non-déclaré des sans-papiers, aux contrats de l’Office national d’immigration en 1945 (Maroc, Pologne, Italie), puis aux contrats d’introduction de main-d’œuvre de l’Office des Migrations Internationales, jusqu’aux contrats de mission dans des exploitations de mise à disposition, via des agences d’intérim internationales basées en Europe (ETT).

      Censée répondre au besoin de main d’œuvre « temporaire » des exploitations agricoles françaises, la présence annuelle de ces travailleur-euses étranger-ères est en réalité une base invariable de l’agro-industrie intensive, prédatrice et exportatrice. En effet, ce statut de « travailleur saisonnier » ne décrit pas une réalité liée au cycle des saisons mais la nécessité capitaliste de réduire les coûts dans le cadre d’une production intensive sous serres et en plein champs. Cette fiction d’une temporalité saisonnière naturelle permet par contre au secteur de justifier une main-d’œuvre flexible, révocable à tout moment, moins chère et non informée de ses droits. Non-paiement des heures supplémentaires, logement indigne et harcèlement moral, physique et sexuel dans le cas des ouvrières, sont monnaie commune.

      La crise actuelle a mis en évidence l’invisibilité de ces travailleur-euses dans l’espace public et leur division dans les espaces privés des exploitations. La loi et l’imaginaire politique dominant en font une catégorie périphérique et marginalisée alors qu’ils occupent au contraire le cœur de la production et reproduction de notre société. Cette exclusion sociale est d’ailleurs redoublée par une ségrégation spatiale, puisqu’ils et elles sont souvent logé-es directement sur les exploitations ou dans des campings, loin des regards mais toujours disponibles pour l’employeur. Cela éloigne et complexifie l’organisation de réseaux de solidarité entre et avec ces travailleur-euses de l’ombre.

      Leur absence a créé un vide dans la filière logistique et agro-industrielle, conduisant dans un premier temps les employeurs agricoles et les pouvoirs publics à s’assurer de la disponibilité d’autres catégories de la population pour répondre à la demande des consommateurs et continuer à faire tourner la machine de l’agriculture intensive : ont été « volontairement » enrôlé-es les chômeur-euses, les étudiant-es, les demandeur-euses d’asile, les solidaires...

      De même, à l’heure où de nombreux pays européens mettent en place des ponts aériens pour acheminer des travailleur-euses dans les zones agricoles sous tension, la crise révèle à quel point la question sanitaire se révèle cruciale. En dépit des dangers sanitaires encourus habituellement dans le secteur (surexposition aux produits phytosanitaires, surcharge de travail, non-respect des règles de sécurité, absence de fourniture des équipements de protection), les travailleur-euses étranger-ères « temporaires » n’ont ni prévenance, ni prévoyance, ni assurance face aux risques de maladie, d’accident, de péril... dans les pays de mise à disposition. En outre, les risques de contracter le Covid-19 sont exacerbés par la promiscuité des espaces de travail et l’exiguïté des lieux résidentiels qui ne garantissent pas les distances spatiales de sécurité. L’urgence liée à la crise sanitaire et économique ne peut supplanter le respect des conditions de vie, d’accueil et de travail décent de ces travailleur-euses.

      Suivre la composition du travail agricole dans les prochains mois et ses effets au-delà de la pandémie permettra de comprendre, au croisement d’enjeux sociaux, économiques et géopolitiques, les éxigences de « libre » circulation des travailleur-euses pour assurer la « libre circulation » des marchandises dans le marché unique. Alors que la crise a mis en lumière la centralité structurelle et la performance, dans les circonstances actuelles, de ces travailleur-euses étranger-ères intra et extracommunautaires dans les agricultures européennes, comment faire pour que la parenthèse ouvre un champ de lutte réunissant premier-ères concerné-es, réseaux solidaires et acteur-rices du monde paysan ?

      #CODETRAS - Collectif de défense des travailleur-euses étranger-ères dans l’agriculture

      https://mars-infos.org/communique-collectif-de-defense-5051

  • La #Nouvelle-Aquitaine à la recherche de son identité (carto)graphique – Mappemonde

    http://mappemonde.mgm.fr/122img1

    par Mathieu Noucher

    Promulguée le 8 août 2015, la loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe) a réagencé les compétences attribuées à chaque collectivité territoriale et redéfini la carte des régions françaises. S’inscrivant dans la filiation des lois de décentralisation de 1982 et de l’inscription de la République décentralisée dans la Constitution en 2003, cette réforme visait à simplifier et clarifier l’organisation territoriale du pays. L’un des casse-tête du gouvernement concernait alors la réduction du nombre de régions, le Président de la République ayant annoncé, dans une conférence de presse, le 14 janvier 2014, sa volonté de lancer l’Acte III de la décentralisation en simplifiant le « millefeuille territorial ». Le Premier Ministre confirme lors de son discours de politique générale, le 14 avril 2014, et annonce la réduction de moitié du nombre de régions métropolitaines. Ce projet donne alors lieu à de multiples passes d’armes impliquant aussi bien des présidents des régions concernées que les maires des capitales régionales qui ne veulent pas perdre leurs prérogatives. De nombreux élus perçoivent cette réforme « comme une imposition par le pouvoir central de ses vues – et de ses intérêts politiciens – sur les collectivités » (Béja, 2015, p. 61). La difficulté de trouver un découpage « pertinent » qui reposerait sur une « taille critique » jugée indispensable pour répondre aux objectifs affichés d’amélioration de la compétitivité (comme si celle-ci n’était qu’affaire de taille) est rapidement identifiée. Chacun compose alors sa propre carte. Finalement, ce « big bang territorial » (Torre et Bourdin, 2015) dessine une France à 13 régions métropolitaines qui fait émerger « un paysage territorial hétérogène, avec des systèmes différenciés » (Béja, 2015, p. 62). Cette fusion des régions est désormais effective depuis le 1er janvier 2016. Les macro-régions formées par cette procédure de fusion courent aujourd’hui le risque d’une amplification de leur déficit d’images. En effet, malgré des efforts importants de marketing territorial, de nombreuses « marques régionales » relevaient déjà, avant la réforme, de l’incantation plus que du sentiment d’appartenance. Pourtant, « les marques territoriales ont d’abord des objectifs intra-territoriaux de fédération et de mobilisation tandis que la quête de rayonnement est bien difficile à mesurer » (Houiller-Guibert, 2015). La reconnaissance de l’entité régionale déjà fragile, l’est d’autant plus par cette réforme.

    #france #aquitaine #logo #image #symbole #symbolique #sémiologie #représentation

  • Ce projet fou de #LGV en Aquitaine que le gouvernement essaie d’imposer
    http://reporterre.net/Ce-projet-fou-de-LGV-en-Aquitaine-que-le-gouvernement-essaie-d-imposer

    « J’ai une bonne nouvelle à vous annoncer. » Alain Rousset, le président de la Région Aquitaine, avait le sourire le 26 septembre dernier quand il a indiqué que Manuel Valls avait validé le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). Et pour cause, il a bien cru que sa LGV ne verrait jamais le jour. Certes, le Conseil d’État doit encore donner son aval avant que ne démarre le chantier de cette nouvelle ligne qui doit partir du sud de Bordeaux puis se scinder en deux pour desservir Toulouse et l’Espagne, dans la continuité de la ligne Tours-Bordeaux. Mais le gouvernement a l’air résolu à mettre ce projet sur les rails. En effet, en choisissant de poursuivre sa validation, l’exécutif a tout bonnement ignoré l’avis négatif de la commission chargée de statuer sur l’utilité publique d’une telle ligne. Cela ne s’était jamais vu pour un projet d’une telle envergure.

    #train #transport #territoire
    Extrait du rapport négatif

    L’objectif affiché et assumé de la grande vitesse est de relier sans arrêts, des grandes métropoles. En conséquence, le développement économique se concentrera autour des gares des deux métropoles et drainera l’emploi au détriment du développement local.
    La ligne nouvelle Bordeaux-Toulouse va assécher partiellement la ligne POLT. La baisse de fréquentation et le déficit d’exploitation qui s’ensuivra aura des conséquences sur la desserte des villes moyennes proches et sur les économies locales.

    Les auteurs ont également souligné que les TGV intéressent qu’une petite proportion de la population totale. #GPII

  • Un cas de farce écologique en Aquitaine
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=752

    On sait qu’aujourd’hui, même la destruction de la nature est devenue « écologique », sécrétant tout à la fois un « capitalisme vert », une « croissance verte », des « technologies vertes » censées ouvrir un renouveau d’expansion à la vieille économie fossile. Ce « Green New Deal » génère une prolifération de règles incitatives et répressives, accompagnées d’une perpétuelle campagne médiatique, civique, « participative », en faveur des « bonnes pratiques » et des dispositifs « intelligents » (poubelles pucées, compteurs « Linky », labels verts). Il faut « éduquer les gens ». C’est-à-dire les acculturer à leurs nouveaux modes de vie. D’où la création d’une bureaucratie verte, ramassis d’experts et de carriéristes de l’environnement, en charge de l’inventaire et de la gestion des « ressources » résiduelles. C’est-à-dire de la fusion entre l’écologie et l’économie. Que reste-t-il ? Combien ça coûte ?

    #Faits_divers
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Farce_e_cologique.pdf

    • Ya eu un problème de RSS on dirait.

      Un cas de farce écologique en Aquitaine

      On sait qu’aujourd’hui, même la destruction de la nature est devenue « écologique », sécrétant tout à la fois un « capitalisme vert », une « croissance verte », des « technologies vertes » censées ouvrir un renouveau d’expansion à la vieille économie fossile. Ce « Green New Deal » génère une prolifération de règles incitatives et répressives, accompagnées d’une perpétuelle campagne médiatique, civique, « participative », en faveur des « bonnes pratiques » et des dispositifs « intelligents » (poubelles pucées, compteurs « Linky », labels verts). Il faut « éduquer les gens ». C’est-à-dire les acculturer à leurs nouveaux modes de vie. D’où la création d’une bureaucratie verte, ramassis d’experts et de carriéristes de l’environnement, en charge de l’inventaire et de la gestion des « ressources » résiduelles. C’est-à-dire de la fusion entre l’écologie et l’économie. Que reste-t-il ? Combien ça coûte ?

      Par exemple l’Agence Régionale pour la Biodiversité en Aquitaine (ARBA).

      Un sigle plaisamment kafkaïen qui jaunit les sourires de nos amis bordelais, disciples de Jacques Ellul et de Bernard Charbonneau, les fondateurs de l’écologie politique.

      Ce phénomène, annoncé dans Le Feu vert de Bernard Charbonneau (1980, réédition Parangon 2009), a été récemment analysé par Riesel et Semprun dans Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable (éditions de l’Encyclopédie des nuisances, 2008), et encore mieux décrit dans L’enfer Vert de Tomjo (éditions l’Echappée, 2013), à partir du cas de Lille Métropole.

      Ce que nous montre ici le compte-rendu d’un quidam, c’est comment s’opère dans les esprits, au cours d’une soirée de l’ARBA, cette fusion dirigée de l’économie et de l’écologie. Comment les différents « acteurs » sont mis en scène, tiennent leurs « rôle », et récitent leurs répliques à l’intention d’un public « participatif » qui n’est pas en reste. C’est cocasse. C’est sinistre. C’est minable. Et c’est pourtant ainsi, à force de répétition, que s’imposent à la longue le discours et le fait accompli d’une époque.

      #Aquitaine #ARBA #enfer_vert #critique_techno

  • #parution #revue Ce quatrième numéro des #Carnets_de_géographes, coordonné par Yann Calbérac et Marianne Morange est consacré aux #géographies_critiques. En vous souhaitant bonne lecture !

    CARNETS DE DEBATS

    Yann Calbérac et Marianne Morange
    Géographies critiques : "à la française" ?

    Entretien avec Anne Clerval et Serge Weber
    Retour sur la création du colloque "#Espace et #rapports_sociaux de #domination : chantiers de recherche"

    Entretien avec Bernard Bret
    Retour sur un parcours de recherches

    CARNETS DE RECHERCHES

    Nicolas Bautès et Clément Marie dit Chirot
    Pour une #géographie_sociale de l’action

    Frédéric Barbe
    Géographie de la #littéracie.
    Close et distant reading au #Mali

    Anne Clerval et Mathieu Van Criekingen
    La #gentrification, une approche de géographie critique

    Cécile Gintrac
    Géographie critique, #géographie_radicale : comment nommer la #géographie_engagée ?

    Sabine Planel
    « Une petite expérience de méthode »
    #Foucault, #échelles, #espace et #justice à #Tanger_Med (Maroc)

    Camille Vergnaud
    Qu’est-ce que cela signifie être enseignant-chercheur "critique" ?


    CARNETS DE TERRAIN

    Camille Schmoll et Nathalie Bernadie-Tahir
    la voix des chercheur(-e)s et la parole du #migrant
    Ce que les coulisses du terrain maltais nous enseignent
    #Malte

    Karine Ginisty
    A la recherche de la #justice et de l’#injustice en ville
    Récit d’un terrain critique à #Maputo

    Thomas Radovcic
    #Inégalités et pouvoirs au centre-ville du #cap
    Une nécessaire lecture critique
    #Le_Cap

    Roman Stadnicki
    Enquête « géophotographique » aux marges des villes du #golfe arabique… ou comment dépasser la critique

    VARIA

    Rémi de Bercegol
    Au fin fond de l’#Uttar_Pradesh… Observations personnelles sur quelques péripéties vécues et l’empirisme qu’elles ont induit

    CARNETS DE LECTURES

    Yann Calberac
    Hérodote (1977-4 ET 1978-1), « L’enquête et le terrain »

    Martine Drozdz, Cécile Gintrac et Sarah Mekdjian
    Actualités de la géographie critique, retour sur la dernière conférence internationale de géographie critique (Francfort et Berlin, 16-20 août 2011)

    Marianne Morange
    Naudier D. et Simonet M. (dir.), 2011, Des sociologues sans qualités ? Pratiques de recherche et engagements, Paris, La Découverte

    Marianne Morange et Amandine Spire
    Compte-rendu de la table ronde « Justice spatiale dans les villes du Sud » Colloque CNFG « La ville compétitive, à quel prix ? », 19 janvier 2012, Université de Paris-Ouest Nanterre

    CARNETS DE SOUTENANCES

    Maud Balestrat
    Système d’indicateurs spatialisés pour la #gouvernance_territoriale : application à l’occupation des sols en zone périurbaine languedocienne

    Sophie Bantos
    Les sociétés ultramarines face aux risques de montée du niveau marin. Quelles stratégies d’adaptation ? Exemples des iles de Wallis et Futuna, Mayotte et Lifou
    #mer

    Laurent Beauguitte
    L’Assemblée générale des #Nations _unies de 1985 à nos jours : acteur et reflet du #Système-Monde. Essai de géographie politique quantitative

    Ansoumana Bodian
    Approche par modélisation #pluie-débit de la connaissance régionale de la ressource en #eau : application au haut bassin du #fleuve #Sénégal

    Séverine Bouard
    Les politiques de #développement à l’épreuve de la territorialisation. Changements et stabilités dans une situation de #décolonisation négociée, la province nord de la #Nouvelle-Calédonie

    Marie Chabrol
    De nouvelles formes de gentrification ? Dynamiques résidentielles et commerciales à #Château­‐Rouge (#Paris)

    Ludovic Falaix
    Des vagues et des hommes : la glisse au cœur des résistances et contestations face à l’institutionnalisation des territoires du #surf en #Aquitaine

    Sylvanie Godillon
    La #rénovation_urbaine, une opportunité de réduire les inégalités socio-spatiales d’être impliqué dans un accident dans les espaces publics

    Gaële Lesteven
    Les stratégies d’adaptation à la #congestion_automobile dans les grandes #métropoles : Analyse à partir des cas de #Paris, #São_Paulo et #Mumbai

    Lydie Ménadier
    Paysages de #fromages : sensibilités au #paysage, pratiques des #agriculteurs et #ancrage_territorial des #AOC fromagères de moyennes montagnes d’#Auvergne et de #Franche-Comté

    Olivier Thomas
    Des émigrants dans le passage. Une approche géographique de la condition de #clandestin à #Cherbourg et sur les côtes de la #Manche

    #migration

    http://www.carnetsdegeographes.org/archives/sommaire_04.php

    #géographie_critique
    cc @reka

    • C’est le même projet pour l’Euro21. La N21 a été abandonnée par l’État depuis des années, mal entretenue et pas aménagée du tout par rapport au trafic qu’il y a dessus. Du coup, dans mon coin, elle est super dangereuse.
      Solution ? Un PPP (partenariat public privé qui pourrait aussi s’appeler : nos potes de Vinci ne se sont pas encore assez goinfré) pour en faire une autoroute payante... sur le tracé de la nationale et donc sans itinéraire de substitution. J’ai un pote qui l’emprunte 2 fois par jour pour aller bosser. Et bien quand l’Euro21 aura marché, il devra payer pour aller bosser !

    • Le prétexte est toujours d’aider les finances publiques, mais comme toujours, après avoir financé le gros des investissements, on se retire pour une bouchée de pain au moment où les bénéfices vont tomber... et toujours en mettant la main à la poche pour couvrir les pertes des vampires. On se fout de notre gueule, oui !

      Il aurait été somme toute assez logique que les transporteurs routiers soient les seuls à payer le prix de l’élargissement à deux fois trois voies. Trop compliqué sans doute et pas assez rentable pour l’exploitant, assis désormais sur un véritable pactole au regard de la densité du trafic. L’État, dont les caisses sonnent creux, ne s’est guère fait prier pour se retirer. Il a abandonné la RN 10 pour quarante ans en contrepartie d’un chèque de 400 millions d’euros compensant le coût des travaux de sécurisation. Sans parler de la TVA à taux plein qu’il percevra à l’avenir sur chaque ticket de péage.

      #corruption