• Mon pays fabrique des #armes

    Depuis quelques années, les ventes d’armes françaises explosent et notre pays est devenu le troisième exportateur mondial. Pourtant, le grand public sait peu de choses de ce fleuron industriel français, de ses usines, de ses salariés, des régions productrices d’armes et des grandes instances d’État chargées de les vendre.
    Car la France exporte massivement vers le Moyen-Orient. Beaucoup vers l’Arabie Saoudite. Au sein de l’État, qui arbitre lorsqu’il s’agit de vendre à des régimes suspectés de crimes de guerre ? A quoi la realpolitik nous contraint-elle ? Dans le reste de l’Europe, la société civile réagit à cette question. Si les armes sont si cruciales pour l’emploi des Français, si elles participent autant à l’indépendance de notre pays, pourquoi y sont-elles un angle mort du débat public ?

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/54294_1

    #film #film_documentaire #documentaire
    #France #armement #commerce_d'armes #Dassault #Rafale #François_Hollande #Hollande #Inde #Qatar #Egypte #avions #bombes #munitions #missiles #MBDA #Nexter #Bourges #Avord #industrie_militaire #armée #La_Chapelle_Saint-Oursin #emploi #Jean-Yves_Le_Drian #ministère_de_l'armée #hélicoptère_Caïman #Direction_générale_de_l'armement (DGA) #commission_interministérielle_pour_l'étude_des_exportations_de_matériels_de_guerre (#CIEEMG) #Louis_Gautier #guerres #conflits #Cherbourg #CMN #Arabie_Saoudite #Yémen #crimes_de_guerre #ventes_d'armes #Traité_sur_le_commerce_des_armes (#TCA) #justice #contrat_Donas #Jean-Marc_Ayrault #licence_d'exportation #Jean-Charles_Larsonneur #canons_caesar #hypocrisie #impératif_de_vente #armes_de_surveillance #armes_d'interception #ERCOM #chiffrement #nexa_technologies #AMESYS #torture #complicité_d'actes_de_torture #Libye #al-Sissi #écoutes #Emmanuel_Macron #Macron #secret_défense

  • I #camalli genovesi in lotta contro le navi della morte

    Genova e il suo porto sono un centro logistico del traffico internazionali di armi. Ogni venti giorni circa le navi della #Bahri - la compagnia nazionale saudita, tra i più grandi armatori del mondo - fa tappa sullo scalo ligure. Nelle sue stive ci sono carri armati, elicotteri, esplosivi e altri armi caricate negli Stati Uniti e in altri porti europei e destinate ad essere impiegate nel conflitto dello Yemen. Di fronte a questa situazione c’è chi dice no. Sono gli attivisti del #Collettivo_Autonomo_Lavoratori_Portuali (#CALP) che da qualche anno si battono contro il transito da Genova di queste navi. La loro è una lotta dura, che solleva molte verità nascoste e dà fastidio, tanto che alcuni militanti sono finiti sotto indagine. Il nostro è un viaggio all’interno del mondo portuale genovese per cercare di capire le origini e il futuro di questa battaglia. Attraverso il racconto di alcuni militanti del CALP, oltre che di un rappresentante dell’ONG Weapon Watch e del console della principale compagnia di lavoratori portuali, abbiamo voluto dare voce ad un movimento che di recente ha ricevuto il sostegno anche di Papa Francesco. Un movimento che non si ferma certo con il nostro reportage: la #Bahri_Hofuf è attesa a Genova in questi giorni dopo che ha imbarcato merci al #Military_Ocean_Terminal di #Sunny_Point, nella Carolina del Nord, uno dei principali terminal militare del mondo. I lavoratori sono sul chi vive e di certo lanceranno l’allarme.

    https://www.rsi.ch/rete-due/programmi/cultura/laser/I-camalli-genovesi-in-lotta-contro-le-navi-della-morte-14877315.html?f=podcast-s
    #Gênes #port #armes #commerce_d'armes #port #Yémen #résistance #Arabie_Saoudite #Genova #Italie #grève

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    Page Facebook du collectif:

    https://fr-fr.facebook.com/CalpGe

  • Pourquoi les prix de l’essence et du diesel battent-ils des records historiques… et pas le pétrole ? Arnaud Ruyssen - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_pourquoi-les-prix-de-l-essence-et-du-diesel-battent-ils-des-records-hist

    C’est un constat surprenant, si vous regardez les prix du pétrole brut en octobre 2018, ils sont légèrement plus haut qu’aujourd’hui. Pourtant les prix à la pompe de l’essence et du diesel sont eux nettement plus élevés qu’en 2018. Déclic a voulu comprendre.

    Regardons les chiffres en détail. En octobre 2018, le pétrole Brent était à 86 $ le baril, très légèrement plus haut qu’aujourd’hui. En revanche, la différence sur le litre de diesel et d’essence est, elle, nettement plus élevée. 12 centimes de plus pour le diesel et pratiquement 20 centimes en plus pour l’essence.

    Ce ne sont pas les taxes qui sont en cause…
    Ce n’est donc pas la matière brute qui est la cause de cette hausse, mais alors quoi ? La tentation est grande d’incriminer les taxes qui représentent une part importante du prix du carburant. Voyons la décomposition pour le diesel : pour un litre, 63 centimes payent le carburant lui même, 19 centimes rémunèrent la distribution, le reste (52%) ce sont les 60 centimes d’accises et 30 centimes de TVA + une petite cotisation pour alimenter les réserves stratégiques.

    Mais ce n’est pas sur ce front-là qu’il faut chercher les raisons de la hausse. Les accises n’ont pas été augmentées depuis fin 2018 et la TVA est un pourcentage (21%) des autres composantes du prix. Elle accentue donc l’ampleur de la hausse mais n’en est pas la cause.

    C’est le raffinage qui coute très cher en ce moment
    Le coupable de cette hausse particulièrement forte des prix à la pompe se trouve, en fait, à Rotterdam, sur le marché du « Platts »… le pétrole raffiné utilisé en Europe occidentale. Ce pétrole transformé a une cotation spécifique, déconnectée du pétrole brut et, en ce moment, il flambe encore plus que la matière première. 

    La reprise de la demande mondiale post-covid est particulièrement forte au niveau des carburants et «  il y a une sorte de goulot d’étranglement au niveau des capacités de raffinage  » explique Olivier Neiyrinck, directeur technique de la fédération des distributeurs de carburants (BRAFCO). Cela alimente aussi des phénomènes de spéculation qui tirent encore les prix à la hausse.

    Voilà donc pourquoi les prix des carburant sont encore davantage sous tension que les prix du pétrole brut. La plupart des analystes tablent sur une stabilisation entre offre et demande dans le courant du mois de Novembre, qui devrait contribuer à stabiliser les prix.

    #pétrole #énergie #sables_bitumineux #gaz #économie #russie #extractivisme #etats-unis #arabie_saoudite #finance #spéculation #finance #capitalisme #économie #spéculation_financière #europe #agriculture #multinationales #décrypter

  • Fin de la distanciation physique à La Mecque pour les fidèles vaccinés, une première depuis la crise sanitaire
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/17/fin-de-la-distanciation-physique-a-la-mecque-pour-les-fideles-vaccines-une-p

    Fin de la distanciation physique à La Mecque pour les fidèles vaccinés, une première depuis la crise sanitaire. Plusieurs restrictions limitant l’accès à ce site avaient été imposées, avant d’être progressivement assouplies ces derniers mois, notamment pour les pèlerins vaccinés.

    Après un an et demi de protocole sanitaire drastique en raison de la crise sanitaire, La Mecque reprend des allures de normalité. Les fidèles vaccinés ont pu prier côte à côte, dimanche 17 octobre, dans la Grande Mosquée de La Mecque. Une première depuis le début de la pandémie de Covid-19, après la levée de la distanciation sociale par les autorités en Arabie saoudite.Cette mosquée de La Mecque, premier lieu saint de l’islam, accueillait des millions de musulmans avant la propagation du SARS-CoV-2, fin 2019. Plusieurs restrictions limitant l’accès à ce site avaient ensuite été imposées avant d’être progressivement assouplies ces derniers mois, notamment pour les pèlerins vaccinés.« La Grande Mosquée peut désormais être utilisée à pleine capacité, avec l’obligation pour les employés et les visiteurs de porter un masque à tout moment », a annoncé le ministère de l’intérieur dans un communiqué publié par l’agence de presse officielle SPA. La décision s’applique dès dimanche au profit des personnes entièrement vaccinées contre le Covid-19, a-t-il précisé. Les lieux publics, comme les transports, les restaurants ou encore les cinémas, pourront également fonctionner à pleine capacité dans tout le pays et le port du masque n’est plus obligatoire en extérieur, selon le communiqué.
    Les signalisations au sol marquant la distance à respecter ont été retirées à l’intérieur et aux alentours de la Grande Mosquée, construite autour de la Kaaba. Cette structure cubique noire vers laquelle les musulmans du monde entier se dirigent pour prier lors du hadj, le grand pèlerinage annuel, reste toutefois inaccessible.Sur Twitter, SPA a diffusé des images de fidèles priant côte à côte. Depuis le début de la pandémie, les vidéos et photos d’une poignée de musulmans priant loin les uns des autres à La Mecque avaient fait le tour du monde, tant elles tranchaient avec les foules habituelles qui se rassemblent sur le site lors des pèlerinages.En temps normal, le hadj et l’oumra (petit pèlerinage), rapportent quelque 12 milliards de dollars (10,2 milliards d’euros) par an à l’Arabie saoudite, qui tente de diversifier son économie ultra-dépendante du pétrole.L’Arabie saoudite a officiellement enregistré près de 548 000 cas d’infection dont 8 760 décès. Le gouvernement a accéléré début août la campagne de vaccination, dans le but de relancer le tourisme, d’accueillir événements sportifs et spectacles et d’assouplir les restrictions.

    #Covid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#sante#pelerinage#vaccination#tourislme#economie

  • Pâte d’arachide (beurre de cacahuètes)
    https://www.cuisine-libre.org/pate-d-arachide-beurre-de-cacahuetes

    Décortiquez les cacahuètes pour en avoir 250 g. Mixez avec 2 cuillerées d’huile jusqu’à obtenir une pâte lisse. #Huile_d'arachide, #Arachide, #Afrique, #Pâtes_à tartiner / #Végétarien, #Sans œuf, #Sans gluten, Végétalien (vegan), #Sans lactose, #Sans viande, Crudité

    #Végétalien_vegan_ #Crudité

  • Rage et #femmage.
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/51504027039

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    [ALT] Tète féminine de poupée décapitée pendue au centre d’un attrapeur de rêves.
    .
    Derniers jours de l’espace d’accueil collectif de la Wardine, Zone à Défendre de Notre-Dame-des-Landes, le 3 septembre 2018.

    #france #barbie #sombra #tete #toile #environnement #poupee #valk #araignee #ecologie #paysdelaloire #zad #vigneuxdebretagne #nddl #gpii #environmentalissue #notredamedeslandes #zoneadefendre

  • De jeunes migrants survivent à une expérience de mort imminente en traversant le Yémen déchiré par la guerre | The Storyteller
    https://storyteller.iom.int/fr/stories/de-jeunes-migrants-survivent-une-experience-de-mort-imminente-en-tr

    De jeunes migrants survivent à une expérience de mort imminente en traversant le Yémen déchiré par la guerre . Sana’a – Épuisement, faim, désorientation et peur. Voilà ce que ressentent la plupart des migrants en arrivant au Yémen. «  Je n’ai bénéficié d’aucune aide. Quand je suis arrivé au Yémen, je dormais sur le trottoir - effrayé, affamé et malade  », se souvient Bilal Muhammad, un migrant éthiopien de 18 ans qui s’est récemment retrouvé bloqué dans le pays. Bilal est l’un des milliers de migrants dont le rêve d’une nouvelle vie dans les pays voisins du Golfe a été brisé par le conflit et les restrictions de mouvement liées à la COVID-19. Il s’est retrouvé, avec 32 000 autres personnes, bloqué au Yémen, dans des conditions de vie extrêmement difficiles. Malgré son jeune âge, Bilal a quitté sa mère et ses trois frères restés en Éthiopie et a décidé de s’engager sur la dangereuse route vers le Yémen, dans l’espoir de trouver une bonne source de revenus au Royaume d’Arabie saoudite qui lui permettrait d’offrir une vie meilleure à sa famille. «  Je suis parti d’’Éthiopie pour rejoindre Djibouti, puis j’ai traversé la mer du Yémen jusqu’à la côte de Shabwah, je me suis rendu dans le gouvernorat d’Aden, puis j’ai voyagé à pied jusqu’au gouvernorat de Sa’dah  », a-t-il déclaré. Avec l’assouplissement récent des restrictions sur les mouvements internationaux, les arrivées de migrants au Yémen ont commencé à augmenter lentement, même si le nombre global reste faible par rapport aux années d’avant la pandémie. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime qu’en 2019, plus de 138 000 migrants sont arrivés au Yémen, tandis qu’un peu plus de 37 500 sont arrivés en 2020. A ce jour, en 2021, l’Organisation a enregistré plus de 11 500 arrivées de migrants dans le pays. Les migrants qui arrivent à se rendre au Yémen continuent de se heurter à des obstacles importants pour accéder aux services humanitaires et aux emplois nécessaires à leur survie. La pandémie et le conflit persistant les ont poussés encore plus dans l’ombre et les ont rendus dépendants des réseaux de trafic illicite pour s’en sortir.
    La plupart des migrants qui viennent de la Corne de l’Afrique arrivent sur la côte ouest du Yémen - quelque part entre Hajjah et Shabwah - avant de tenter de poursuivre leur route. Les passeurs assurent ensuite le transport des migrants qui ont les moyens de faire le voyage, et les emmènent à Aden. Les migrants qui n’ont pas d’argent voyagent généralement pendant des semaines à pied pour atteindre la même destination. Désireux de franchir les frontières vers l’Arabie saoudite, ils entreprennent ensuite un voyage extrêmement dangereux d’Aden à Sa’dah. En chemin, de nombreux migrants se retrouvent pris dans des affrontements armés.

    #Covid-19#migration#migrant#yemen#ethiope#arabiesaoudite#sante#vulnerabilite#conflit#crise#pandemie#humanitaire

  • UK plans #offshore_asylum_centres in other countries for Afghans

    Defence secretary says processing #hubs will be used for those Britain has ‘an obligation to’.

    Britain plans to establish offshore asylum centres for Afghan refugees in countries such as Pakistan and Turkey, as ministers admit that the UK will not be able to rescue those eligible for resettlement before troops leave Kabul.

    The defence secretary, Ben Wallace, said in a newspaper article on Sunday that the UK planned to establish a series of #processing_hubs across the region outside Afghanistan, for Afghans it had “an obligation to”.

    At least 1,429 Afghans have been evacuated from Kabul since last Friday, as part of the #Arap_relocation_scheme designed to help interpreters and others who have helped the British during their 20 years in Afghanistan.

    But it is estimated that a similar number – or more – remain in the country. The emergency airlift was continuing on Sunday, with RAF flights operating despite a crush at the airport gates as desperate Afghans try to flee.

    Nato believes 20 people have died around the airport in the last week, but Britain’s armed forces minister, James Heappey, said the flow outside the airport had improved because the Taliban were “marshalling people into separate queues for the US evacuation and the UK evacuation”.

    A total of 1,721 people – Britons, Afghans and people from allied countries – had been evacuated from Kabul on eight flights in the past 24 hours, Heappey said, with the RAF receiving help from its Australian counterpart in getting people to safety.

    But British officials already acknowledge that it is virtually impossible to evacuate people coming from outside Kabul, although Afghans with a claim have told charity workers they would risk crossing the country if they knew they had a flight.

    The new proposal was born out of the emergency, Wallace said, in an article in the Mail on Sunday. “The [Arap] scheme is not time-limited. We shall stand by our obligations and are investigating now how to process people from third countries and refugee camps,” he wrote.

    However, there were signs that the asylum plan had not been very far developed on Sunday night, when Turkey said it had not been approached and would reject any approach that was made.

    The names of countries had been briefed out by UK officials as examples of where processing centres might be established.

    A scheme to establish an offshore immigration centre was included as part of the Home Office’s nationality and borders bill, published in the early summer, before the western-backed government in Afghanistan collapsed.

    It was controversial because the intention was to allow the UK to send people to a third country to allow their claims to be processed. Officials had begun talks with Denmark about creating a processing centre in Africa – but how it will link together to the emergency centres is unclear.

    Britain has also agreed to take 20,000 Afghan refugees in a separate scheme announced on Tuesday, 5,000 of which will be in the first year. Priority will be given to groups who are most at risk of human rights abuses, such as women, girls and those from religious minorities.

    Ministers are also debating how to respond to the Taliban, with the home secretary, Priti Patel, understood to be exploring with security officials whether they should be proscribed as a terrorist organisation alongside the likes of Isis.

    But the prime minister, Boris Johnson, and other government departments have been holding out the possibility of recognising the Taliban government in Kabul, arguing the regime should be judged by “actions not words”.

    https://www.theguardian.com/uk-news/2021/aug/22/uk-plans-offshore-asylum-centres-in-pakistan-and-turkey-for-afghans

    #réfugiés_afghans #asile #migrations #réfugiés #externalisation #UK #Angleterre #Pakistan #Turquie #procédure_d'asile #réinstallation #interprètes #interprètes_afghans #évacuation

    Comme dit l’article :

    A scheme to establish an offshore immigration centre was included as part of the Home Office’s nationality and borders bill, published in the early summer, before the western-backed government in Afghanistan collapsed.

    –-> voir ici le fil de discussion sur ce sujet (qui concerne le Royaume-Uni et le Danemark) :
    #Priti_Patel ’opens talks with Denmark to open new centre in AFRICA to process asylum seekers who want to come to UK’
    https://seenthis.net/messages/918427

    –—

    Pour rappel, les #USA ont apparemment signé un accord avec 4 pays pour un accueil temporaire (?) des réfugiés afghans, en attente d’un visa états-uniens : #Albanie, #Kosovo, #Macédoine_du_Nord et #Ouganda :
    https://seenthis.net/messages/926161

    ping @isskein @karine4 @_kg_

  • Smoking guns. How European arms exports are forcing millions from their homes

    The #nexus between the arms trade and forced displacement is rarely explored and the role of European arms trade policies that facilitate gross human rights violations in third countries is often absent from displacement and migration studies. This report joins the dots between Europe’s arms trade and forced displacement and migration.

    Key findings

    - Arms and military equipment manufactured and licensed in Europe and sold to third countries provokes forced displacement and migration. This arms trade is motivated by how highly lucrative the industry is and current control and monitoring mechanisms facilitate rather than curtail problematic licensing and exportation.

    – The arms trade is political and is driven by profit but is under-regulated. Although other sectors, such as food and agriculture, do not undermine the fundamental right to life and other human rights in the same way that the arms trade does, they are far more stringently regulated.

    - It is possible to methodically trace arms, military equipment and technology, from the point of origin and export to where these were eventually used, and document their devastating impact on the local population. The report confirms beyond any reasonable doubt that European arms are directly used not to defend populations or to enhance local or regional security as is often claimed, but to destabilise entire countries and regions.

    - The arms industry is involved in clear violations of non-transfer clauses and end user agreements (EUAs) despite a supposedly robust system of controls. The evidence shows that once arms are traded, and although they may be traced, it is virtually impossible to control how they may eventually be used. Furthermore, although importing countries were known to have breached EUAs, EU member states continued to sell them arms and military equipment.

    - Regardless of whether arms were exported to official state security forces or were eventually used by non-state armed actors, or whether EUAs and other control mechanisms were respected, the result was the same – European arms were used in military operations that led to destabilisation and resulting forced displacement and migration. The destabilisation, facilitated by arms supplied by Europe, then contributed to Europe hugely expanding its border security apparatus to respond to the apparent threat posed by refugees attempting to arrive and seek asylum.

    - European countries are among the top exporters of lethal arms equipment worldwide, comprising approximately 26% of global arms exports since 2015. The top five European arms exporters are France, Germany, Italy, Spain and the UK – together accounting for 22% of global arms exports in the 2016–2020 period.

    - Arms exports from Bulgaria, Croatia and Romania have soared in recent years, a large proportion of which is exported to West Asian countries. For example, before 2012, Croatia exported ammunition worth less than €1 million a year, but with the start of the Syrian war this surged every year to reach €82 million in 2016. The European Parliament called on Bulgaria and Romania to stop arms exports to Saudi Arabia and the US (if there was a risk that these arms may be diverted), so far to no avail.

    – In Syria an estimated 13 million people need humanitarian assistance and more than half of the population remains displaced from their homes – including 6.6 million refugees living in neighbouring countries, such as Jordan and Lebanon, who subsequently attempt to flee to Europe in a reverse movement to the arms that displaced them. Another 6.7 million are internally displaced persons (IDPs) inside Syria.

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    Five case studies document that:

    Italian T-129 ATAK helicopter components were exported to Turkey and used in 2018 and 2019 in two attacks in the district of Afrin in Northern Syria as part of Operation Olive Branch and in Operation Peace Spring on the Turkish–Syrian border. According to UN figures, 98,000 people were displaced during the Afrin offensive between January and March 2018, while 180,000, of whom 80,000 were children, were displaced, in October 2019 as a result of Operation Peace Spring.

    Bulgaria exported missile tubes and rockets to Saudi Arabia and the US, which eventually ended up in the hands of IS fighters in Iraq. The equipment was diverted and used in Ramadi and the surrounding region, where the International Organisation for Migration reported that from April 2015, following the outbreak of the Ramadi crisis, over half a million people were displaced from Anbar province, of which Ramadi is the capital city, while 85,470 were displaced specifically from Ramadi City between November 2015 and February 2016. Around 80% of all housing in Ramadi was severely damaged after the offensive. In 2017 another missile tube originating in Bulgaria was found to have been used by IS forces in the town of Bartella, located to the east of Mosul. At least 200,000 people from minority groups were displaced from the greater Mosul area between 2014 and January 2017. By July 2019, over two years after military operations had ended in Mosul, there were still over 300,000 people displaced from the city.

    British, French, and German components and production capacity, including missiles, missile batteries, and a bomb rack, were exported to Turkey, where they were mounted on Turkish-made drones and exported to Azerbaijan. These same drones, loaded with European-manufactured arms components, were used in the 44-day conflict in Naghorno- Karabakh, which provoked the forced displacement of half of the region’s Armenian population – approximately 90,000 people.

    Between 2012 and 2015 Bulgaria exported assault rifles, large-calibre artillery systems, light machine guns, hand-held under-barrel and mounted grenade launchers to the Democratic Republic of Congo’s (DRC) national police and military. The conflict in DRC is one of the world’s longest, yet Europe continues to supply arms that are used to perpetrate gross human rights violations. In 2017, Serbia exported 920 assault rifles and 114 light machine guns that were originally manufactured in Bulgaria. That same year, 2,166,000 people were forcibly displaced, making it one of the worst since the conflict began. Specifically, Bulgarian weapons were in use in North Kivu in 2017 coinciding with the forced displacement of 523,000 people.

    At least four Italian Bigliani-class patrol boats were donated to Libya and used by its coastguard to forcibly pull back and detain migrants who were fleeing its shores. In 2019, the Libyan coastguard mounted a machine gun on at least one of these boats and used it in the internal conflict against the Libyan National Army. Many of those fleeing Libya had most likely already fled other conflicts in other African and West Asian countries that may have purchased or were in receipt of European arms, so that at each step along their journey from displacement to migration, the European arms trade is making massive profits by firstly displacing them, and then later deterring and pushing them back.

    The arms companies we identified in these case studies include: Airbus (Franco-German), ARSENAL (Bulgaria), BAE Systems (UK), Baykar Makina (Turkey), EDO MBM (UK), Intermarine (Italy), Kintex (Bulgaria), Leonardo (Italy), Roketsan (Turkey), SB Aerospatiale (France), TDW (Germany), Turkish Aerospace Industry (Turkey), and Vazovski Mashinostroitelni Zavodi ЕAD (Bulgaria).

    https://www.tni.org/en/publication/smoking-guns
    #rapport #tni
    #armes #commerce_d'armes #migrations #asile #réfugiés #Europe #armée #militaire #industrie_de_l'armement #droits_humains #droits_fondamentaux #France #Allemagne #Italie #UK #Angleterre #Espagne #Bulgarie #Croatie #Roumanie #Arabie_Saoudite #Syrie #T-129_ATAK #Turquie #Operation_Olive_Branch #Operation_Peace_Spring #Irak #Ramadi #Bartella #Azerbaïjan #arméniens #Congo #RDC #République_démocratique_du_Congo #Serbie #Kivu #Nord_Kivu #Bigliani #Libye #gardes-côtes_libyiens #complexe_militaro-industriel
    #Airbus #ARSENAL #BAE_Systems #Baykar_Makina #EDO_MBM #Intermarine #Kintex #Leonardo #Roketsan #SB_Aerospatiale #TDW #Turkish_Aerospace_Industry #Vazovski_Mashinostroitelni_Zavodi_ЕAD

  • Covid-19 : l’Arabie saoudite rouvre ses frontières aux vaccinés pour le pèlerinage de la omra
    https://www.seneweb.com/news/International/covid-19-l-arabie-saoudite-rouvre-ses-fr_n_354436.html

    Covid-19 : l’Arabie saoudite rouvre ses frontières aux vaccinés pour le pèlerinage de la omra
    Après 18 mois de fermeture, l’Arabie saoudite a annoncé qu’elle allait rouvrir ses frontières aux pèlerins étrangers pour l’omra, à condition qu’ils soient vaccinés avec un sérum reconnu par Riyad et qu’ils se soumettent aux règles de quarantaine.L’Arabie saoudite va rouvrir le pèlerinage de la omra, le petit pèlerinage à La Mecque, aux pèlerins de l’étranger vaccinés contre le Covid-19, a rapporté dimanche 8 août l’agence de presse saoudienne officielle.Les autorités saoudiennes commenceront à accepter les demandes d’entrée dans le pays à partir de lundi, précise l’agence. Les frontières avaient été fermées il y a quelque 18 mois en raison de la pandémie due au coronavirus.
    Jusqu’à présent, seuls les pèlerins vaccinés résidant en Arabie saoudite pouvaient prétendre à un permis pour effectuer la omra. Les pèlerins étrangers désireux de se rendre à La Mecque devront également être vaccinés, avec un sérum reconnu par l’Arabie saoudite, et se soumettre aux règles de quarantaine, a ajouté l’agence saoudienne, citant le ministère chargé des pèlerinages.Le petit pèlerinage, qui contrairement au hajj peut être accompli tout au long de l’année, attire en temps normal chaque année des millions de visiteurs du monde entier. L’épidémie de Covid-19 a fortement perturbé ces pèlerinages, sources importantes de revenus pour le royaume qui rapportent quelque 10,3 milliards d’euros par an.L’Arabie saoudite avait ces dernières années investi des milliards dans l’industrie du tourisme pour diversifier son économie pétrolière. Longtemps reclus, le royaume a délivré ses premiers visas touristiques en 2019. Entre septembre 2019 et la fermeture des frontières en mars 2020, elle a délivré 400 000 visas touristiques.Le gouvernement a accéléré début août la campagne de vaccination, dans le but de relancer le tourisme et d’accueillir des événements sportifs et des spectacles. La vaccination est désormais obligatoire pour entrer dans les établissements publics et privés, y compris les établissements scolaires et les lieux de divertissement, ainsi que pour utiliser les transports publics.Depuis le début de la crise sanitaire, l’Arabie saoudite a officiellement enregistré plus de 5321 000 cas de coronavirus et plus de 8 300 décès.

    #Covid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#sante#religion#pelerinage#islam#frontiere#circulation#tourisme#visas#vaccination

  • Covid-19 : l’Arabie saoudite va rouvrir ses frontières aux pèlerins vaccinés
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/08/covid-19-l-arabie-saoudite-va-rouvrir-ses-frontieres-aux-pelerins-vaccines_6

    Covid-19 : l’Arabie saoudite va rouvrir ses frontières aux pèlerins vaccinés
    L’Arabie saoudite va rouvrir les portes du pèlerinage de l’oumra (petit pèlerinage) à la Mecque aux pèlerins de l’étranger vaccinés contre le Covid-19, a rapporté, dimanche, l’agence de presse saoudienne officielle. Les autorités saoudiennes commenceront à accepter les demandes d’entrée dans le pays à partir de lundi, précise l’agence. Les frontières avaient été fermées il y a quelque dix-huit mois en raison de la pandémie.

    #Covid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#sante#religion#islam#pelerinage#lamecque#frontiere#circulation#vaccination#pandemie

  • La Malédiction du #pétrole

    Le pétrole est devenu indispensable à l’économie mondiale, c’est sa plus grande richesse, mais aussi sa plus grande malédiction. Retraçant l’histoire de ce paradoxe les auteurs se penchent avec acuité sur le sujet.
    Depuis près d’un siècle et demi, l’or noir a été le moteur de la croissance et la source des plus grands malheurs. Combien de temps cet état va-t-il durer alors que même la catastrophe écologique du réchauffement climatique ne semble pas peser dans la décision de s’en passer ? Mais à quand remonte cette course à l’abîme ? C’est ce que les auteurs entreprennent de raconter.

    https://www.editions-delcourt.fr/bd/series/serie-la-malediction-du-petrole/album-malediction-du-petrole

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  • L’armée américaine déstabilisée par le dérèglement climatique au Proche-Orient Orient XXI - Bruse Stanley
    https://orientxxi.info/magazine/l-armee-americaine-ebranlee-par-le-dereglement-climatique-au-proche-orie
    Les perturbations météorologiques entravent les troupes américaines déployées notamment dans les pays du Golfe. Outre la santé fragilisée des personnels, le matériel s’avère inadapté aux intenses tempêtes de sable et aux violents orages. Malgré ses moyens logistiques, l’armée US est prise au dépourvu devant cette menace inédite.


    Le 6 juin 2021, le thermomètre atteint 51,7 °C à Sweihan, une ville à l’est d’Abou Dhabi dans les Émirats arabes unis. Il s’agit de la température la plus élevée jamais enregistrée en juin dans les EAU. Cinq autres pays de la région ont dépassé les 50 °C ce week-end-là, ce qui en fait la vague de chaleur de juin la plus dure de l’histoire dans la région du Golfe. Celle qui a frappé la région en juillet 2020 a gratifié Bagdad de sa température la plus élevée jamais enregistrée : 51,8 °C, tandis qu’à Karbala elle grimpait à 52,4 °C.

    Une diminution de l’endurance
    Pour l’armée américaine, qui compte en moyenne environ 60 000 personnes opérant dans la région Moyen-0rient et Afrique du nord (MENA) et qui a déployé plus de 2,7 millions de militaires depuis 2001, cette chaleur extrême fait partie des menaces de premier ordre pour ses capacités de combat. Le groupe aéronaval formé autour du porte-avions USS Dwight D. Eisenhower opère actuellement dans « l’espace de combat »1 de la mer d’Arabie du Nord.

    Dans de telles conditions, les températures dans l’espace de catapultage des porte-avions peuvent atteindre jusqu’à 65,5 °C, et chaque jour, des marins doivent être soignés pour des pathologies liées à la chaleur. Avec près de 7 000 personnes participant à des opérations de vol et de reconnaissance 24 heures sur 24, et toujours prêtes à faire face à une action de guerre, il est essentiel que le groupe aéronaval dispose de processus permettant de réduire le stress thermique, le coup de chaleur ou l’épuisement par la chaleur chez les marins : il s’agit notamment de programmes de prévention des chocs thermiques ou de « black flag days » au cours desquels la charge de travail est diminuée.

    Au cours de la bataille de Najaf en Irak, en août 2004, les Marines américains ont combattu au corps à corps dans des tunnels et sur les toits des mausolées du cimetière de Wadi Al-Salaam par une chaleur de 50 °C. Lorsqu’ils s’entassaient dans leurs véhicules de combat Bradley pour se protéger, la température à l’intérieur pouvait atteindre plus de 65 °C, provoquant de nombreux cas de déshydratation, de perte de conscience, d’épuisement dû à la chaleur et de décès par coup de chaleur. Ce que l’on appelle la « fatigue thermique » chez le personnel effectuant des missions d’infanterie dans de telles conditions peut entraîner une diminution de l’endurance, par la combinaison de températures extrêmes, de l’exercice physique et du poids de l’équipement. Au cours de l’été 2003, 50 pour 1000 des personnels déployés en Irak ont souffert de traumatismes et de dysfonctionnements dus à la chaleur ; parmi les soldats britanniques, 15 % de toutes les hospitalisations étaient des affections dues à la chaleur, avec plus de 800 cas au total.

    Changements de tactique
    De telles températures sur des périodes prolongées contribuent également à des dysfonctionnements du matériel nécessaire à l’accomplissement de la mission. La climatisation, les systèmes de conduite de tir et l’électronique des Bradley se sont souvent montrés peu fiables dans ces températures extrêmes. Les groupes aéronavals déployés pendant des mois dans le Golfe signalent depuis longtemps une corrosion accrue des équipements, et des problèmes techniques sur leurs navires. La salinité accrue contribue également à la défaillance des turbines. La fiabilité générale des avions de combat F-35 de cinquième génération dans des conditions de chaleur extrême est depuis longtemps un sujet de préoccupation. Il leur est plus difficile de décoller, de transporter la charge utile prévue pour la mission, de maintenir l’état de préparation au combat, de stabiliser le carburant, d’éviter les pannes électroniques et de garder les pilotes au frais dans leurs cockpits. Pour les planificateurs de frappes aériennes dans les centres d’opérations aériennes combinées (CAOC), les dômes de chaleur prolongés augmentent le nombre de jours où le poids emporté par les avions doit être réduit, nécessitant des changements de tactique, diminuant la capacité de frappe et réduisant le rayon d’action de combat.

    Les risques combinés de la chaleur extrême, de l’humidité et des températures de surface de la mer, qui produisent des températures extrêmes selon l’indice TW (thermomètre-globe mouillé) et la diminution correspondante des performances individuelles ou la mort, en particulier pour ceux qui travaillent à l’extérieur, constituent une « inconnue connue » (des effets dont on connaît l’existence, mais que l’on a du mal à comprendre). Les tendances à la hausse de la fréquence et de l’ampleur des températures extrêmes supérieures à 30 °C sont désormais évidentes dans toute la région ; une température de 35 °C ou plus mesurée selon l’indice TW dépasse la limite de survie humaine. De tels effets épisodiques de chaleur et d’humidité le long des eaux peu profondes du littoral du Golfe se sont déjà produits chaque année depuis 1979, et on prévoit qu’ils dépasseront régulièrement 35 °C d’ici 2075 ; la mer d’Oman et la mer Rouge pourraient connaître des avancées similaires de TW maximaux.

    Pendant les mois d’été, à la base aérienne d’Incirlik en Turquie, qui abrite environ 5 000 personnes et des armes nucléaires et joue un rôle de transit pour les déploiements en Irak et en Afghanistan, il y a des mises à jour quotidiennes des TW, exprimées à l’aide d’une norme militaire à cinq catégories appelée Wet Bulb Globe Temperature (WBGT). La base est particulièrement vulnérable aux conditions WBGT extrêmes qui provoquent fatigue et déshydratation. Les procédures d’acclimatation du personnel au stress thermique élevé déjà mises en œuvre par l’armée américaine ne sont pas très efficaces, car la limite de la survie est régulièrement approchée.

    Vulnérabilité de la guerre électromagnétique
    Les valeurs élevées de TW, et les épisodes de tempêtes extrêmes peuvent également dégrader les capacités d’attaque, la manœuvrabilité de combat et la résilience sur l’ensemble du spectre électromagnétique (EMS) dans ce que l’US Navy a appelé la « guerre de manœuvre électromagnétique de la flotte », si vitale pour la domination des États-Unis dans la région MENA. Les communications voix et données essentielles, y compris le renseignement par imagerie, l’accès au Cloud, le brouillage des communications ennemies, le relais des données de ciblage sensibles à la météo, le suivi des capteurs terrestres et spatiaux, le contrôle des essaims de drones, les systèmes de commandement et de contrôle autonomes, ou le maintien de la précision attendue des futures armes hypersoniques peuvent tous être vulnérables aux températures extrêmes et aux pluies torrentielles fréquentes dans la région.

    D’autres dangers immédiats découlent de la fréquence et de la gravité croissantes des tempêtes de sable et de poussière. La région MENA est la plus poussiéreuse du monde, et le nombre et l’intensité des tempêtes de sable y augmente de façon spectaculaire. Ses effets sur les combats ont été évidents lorsque les Marines américains ont fait route vers Bagdad en mars 2003. Une énorme tempête de poussière de trois jours s’est abattue sur les attaquants, réduisant la visibilité à dix mètres et pénétrant les pièces mécaniques de leurs systèmes d’armes. Les hélicoptères sont restés cloués au sol, mais l’armée de l’air a pu larguer des bombes guidées avec précision sur la garde républicaine irakienne, restée statique, à travers le nuage de poussière. Les tempêtes de sable produisent des effets mécaniques à court terme : d’importants problèmes de blocage ou de dysfonctionnement des fusils M16 et des carabines M4 utilisés en Irak et en Afghanistan, qui semblent avoir été récemment réduits par des corrections et de nouveaux designs.

    L’exposition des moteurs d’avion à la poussière, tant sur terre que sur les porte-avions dans le Golfe, a des répercussions à court et à long terme sur le maintien en puissance, la préparation au combat et les opérations sur les aéroports. La visibilité réduite modifie la planification des itinéraires de vol et réduit la capacité à localiser et à attaquer des blindés ou des forces terrestres en mouvement. En outre, les traumatismes aigus liés à l’asthme et les lésions pulmonaires à long terme pour les soldats déployés constituent des risques sanitaires importants.

    Les effets dévastateurs des inondations
    Les crues soudaines et les orages destructeurs constituent un autre danger climatique immédiat, mettant en danger la préparation au combat des emplacements formels et informels des États-Unis. En juillet 2019, le sud-est de la péninsule Arabique et l’Iran ont connu leurs pires inondations depuis 70 ans, avec de nombreux civils tués et des centaines de blessés. Deux mois plus tard, le port de Duqum et la base aérienne de Masirah à Oman — utilisés par la marine et l’armée de l’air américaines — ont été inondés par 116 mm de pluie et des ondes de tempête provenant du cyclone tropical Hikaa. La base aérienne d’Incirlik a été frappée en décembre 2019 par des crues soudaines, noyant son usine de traitement des eaux sous 1,5 m d’eau. Khazor, une base de l’armée de l’air israélienne qui abrite des avions de combat F-16 et participe à des exercices conjoints avec les chasseurs américains des bases d’Al-Udeid et d’Al-Dhafra aux Émirats arabes unis a vu huit avions inondés en janvier 2020.

    Le Pentagone et l’OTAN reconnaissent que la crise climatique a un « impact sur les missions, les plans et les capacités », et produit des climate action failures in combat capabilities (défaillances des capacités de combat). Les conditions météorologiques extrêmes figurent en tête de liste des risques et frappent plus fort et plus rapidement que prévu. Comme on peut s’y attendre de la part de l’armée, des efforts et des ressources considérables ont été consacrés à la réoptimisation du paradigme risque climatique-performance : une recherche et développement considérablement améliorée sur la résilience des matériaux et la conception créative ; de nouvelles pratiques d’acclimatation à la chaleur ; une ingénierie bio-environnementale améliorée ; des scénarios de mission et des jeux de rôle alternatifs ; et le déplacement de la vulnérabilité et de la capacité de frappe « au-delà de l’horizon ».

    Depuis l’opération Tempête du désert, d’importantes ressources ont été consacrées à la maîtrise de la météo grâce à une nouvelle modélisation, au renforcement de l’agence météorologique de l’armée de l’air et à une super-informatique capable de fournir les mises à jour météorologiques aux soldats et aux équipes météorologiques de combat spécialisées (CWT) sur le terrain, ce qui permet à cette technologie reachback (retour d’expérience) de fournir des données directement à l’escadron météorologique opérationnel MENA installé sur la base aérienne Shaw en Caroline du Sud. La plus grande installation d’essais climatiques au monde, le McKinley Climatic Laboratory (MCL) de la base aérienne d’Eglin en Floride permet de tester les aéronefs et les équipements militaires dans toute la gamme des conditions climatiques afin de découvrir où et comment les défaillances se produisent, améliorant ainsi la capacité opérationnelle dans cet environnement à risque climatique.

    « Des conséquences catastrophiques pour la sécurité »
    Le G7 et le sommet de l’OTAN qui s’est tenu le 14 juin 2021 ont inscrit à leur ordre du jour un débat sur le dangereux « éléphant dans la pièce », à savoir le lien hautement probable, à fort impact et pourtant négligé, entre la crise climatique et la sécurité internationale. Le 7 juin, le groupe d’experts du Conseil militaire international sur le climat et la sécurité (IMCCS) a publié son deuxième rapport annuel sur le climat et la sécurité dans le monde, mettant en garde contre les « conséquences catastrophiques du changement climatique sur la sécurité » , qui exigent que la sécurité internationale soit immédiatement adaptée au climat à tous les niveaux, et que l’on se concentre davantage sur le rôle des armées dans la réponse aux risques émergents en matière de sécurité climatique.

    Ces discussions doivent aller bien au-delà des préoccupations immédiates concernant le risque climatique pour les capacités de combat, et s’intéresser plus largement à l’atténuation des conséquences de la crise climatique sur la sécurité et à ses effets multiplicateurs, en s’efforçant de réduire l’empreinte carbone de l’armée et en transformant l’armée américaine, qui est le plus gros consommateur de pétrole au monde, en une « armée verte » ; en se préparant aux effets croissants de la crise climatique sur les sociétés fragiles en termes de géopolitique, de société, de conflit et de mobilité ; et en réduisant les vulnérabilités opérationnelles dans les domaines de l’énergie, des infrastructures et de la logistique du changement d’approvisionnement, qui deviennent rapidement évidentes. Les menaces de l’élévation du niveau de la mer au cours des vingt prochaines années sur les ports de la marine américaine et les bases de l’armée de l’air, comme celles du Koweït et de Bahreïn, demandent désormais une attention particulière si l’on veut que ces installations continuent à remplir leurs missions.

    Pourtant, il existe des points de basculement, des effets en cascade et des « cygnes noirs » totalement inconnus dans l’avenir proche de la région MENA, que « l’affûtage de notre avance technologique » et la « coopération entre militaires » ne permettront pas de résoudre. Les tentatives d’amélioration de la modélisation du climat, de mises à niveau adaptées du matériel, de réorientation des achats de défense, de formation préventive ou de mesures palliatives pour améliorer les performances de combat et la résilience du matériel amènent encore à se battre contre les événements climatiques d’hier.

    Le monde se prépare à un avenir de la guerre qui est derrière nous ou n’a jamais existé. Le poète irlandais W. B. Yeats nous avait prévenus en 1919 qu’il y a « une bête brute, dont l’heure a enfin sonné, qui se traîne vers Bethléem pour naître ». L’anthropocène, ce désordre planétaire majeur, est arrivé. Il nous oblige à repenser la région MENA au-delà des programmes de prévention des pathologies thermiques, de la protection contre le climat ou d’une amélioration de la protection du spectre électromagnétique. À commencer à comprendre les risques auxquels sont confrontés les peuples de la région en matière de sécurité alimentaire, d’eau et de santé. À mettre fin aux interventions militaires, et à promouvoir la bonne gouvernance et les droits humains.

    #climat #réchauffement_climatique #effondrement #changement_climatique #capitalisme #dérèglement_climatique #usa #etats-unis #guerre #arabie_saoudite #yémen #syrie #etats-unis #iran #armes #yemen #guerre #qatar

  • En Arabie saoudite, « la féminisation spectaculaire de la population active serait l’une des conséquences du Covid-19 »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/06/15/en-arabie-saoudite-la-feminisation-spectaculaire-de-la-population-active-ser

    En Arabie saoudite, « la féminisation spectaculaire de la population active serait l’une des conséquences du Covid-19 » Julien Bouissou

    Les chercheurs du club de réflexion américain Brookings Institution n’y ont d’abord rien compris. Nayib Rivera, Johannes Koettl et Sofia Gomez Tamayo ont découvert, non sans stupeur, que le taux d’activité des femmes dans la très conservatrice Arabie saoudite avait bondi de 64 % en seulement deux ans. Un phénomène d’une ampleur rarement observée ailleurs dans le monde : entre 2018 et 2020, le taux d’activité des Saoudiennes, c’est-à-dire celles qui travaillent ou sont à la recherche d’un emploi, est passé de 19,7 % à 33 %. Dans le secteur de l’hôtellerie et la restauration, elles représentent désormais 40 % de la population active. Ce mouvement de féminisation était encore inimaginable il y a quelques années : c’est seulement en 2012 que les femmes ont été autorisées pour la première fois à travailler ailleurs que dans des bureaux à l’abri des regards, dans des magasins. Avec le lancement, en 2016, de Vision 2030, le plan de réformes économiques et sociales du prince héritier Mohammed Ben Salman, la place des femmes dans la société saoudienne change rapidement. Les restrictions à l’emploi de nuit ou dans le secteur industriel sont assouplies, et elles sont plus nombreuses à étudier. Depuis que les femmes sont autorisées à conduire, par exemple, il est plus facile pour elles d’occuper un emploi, comme l’écrivent les chercheurs de la Brookings Institution dans leur article, publié en mars.
    A la mi-mai, d’autres chercheurs du même club pensent avoir trouvé une explication plus plausible. Celle-ci serait l’une des conséquences – inattendues – de la pandémie de Covid-19. De nombreux migrants ont en effet quitté le pays au premier semestre 2020, laissant leurs postes vacants. Et lorsque l’économie saoudienne a redémarré, au troisième trimestre 2020, les entreprises se sont tournées vers les Saoudiennes pour remplacer les migrants indiens, philippins ou pakistanais. Elles sont plus nombreuses à les remplacer que les Saoudiens, car « elles acceptent plus facilement de travailler pour des bas salaires », écrivent Jumana Alaref et Johannes Koettl dans un article publié le 19 mai.Si, dans le royaume, le salaire des femmes est en moyenne 2,2 fois supérieur à celui des migrants, il reste plus bas que celui des hommes. La féminisation de la population active saoudienne est donc un succès en trompe-l’œil : il cache des inégalités salariales importantes. Le cas saoudien reste toutefois unique au monde. Dans les autres pays de la planète, de nombreux emplois féminins, concentrés dans le secteur informel ou plus précaires, ont en effet été détruits ces derniers mois. Reste à voir si les Saoudiennes conserveront leurs emplois et ne seront pas remplacées, à terme, par les migrants, une fois la pandémie terminée et la liberté de circulation retrouvée.

    #Covid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#sante#genre#economie#inegalite#feminisation#travailleurmigrant

  • « Va te faire foutre, #Twitter ! » dit #Aral_Balkan
    https://framablog.org/2021/06/05/va-te-faire-foutre-twitter-dit-aral-balkan

    Avec un ton acerbe contre les géants du numérique, Aral Balkan nourrit depuis plusieurs années une analyse lucide et sans concession du capitalisme de surveillance. Nous avons maintes fois publié des traductions de ses diatribes. Ce qui fait la particularité … Lire la suite­­

    #Autonomie_numérique #Fédération #Libertés_Numériques #algorithme #Capital-risque #Facebook #Fediverse #SmallTech #SmallWeb #startup #timeline

  • La sénatrice s’étonne d’une niche fiscale en faveur de Tsahal, elle est menacée de mort

    Faire un don à l’armée israélienne permettrait aux Français d’obtenir une réduction d’impôts... La sénatrice UDI-UC Nathalie Goulet a reçu des menaces de mort après s’être étonnée de cette possibilité offerte aux contribuables français qui font un don à l’armée israélienne, Tsahal, de bénéficier d’une réduction d’impôts de 60%, a-t-elle annoncé vendredi.

    La sénatrice Nathalie Goulet affirme avoir reçu des menaces de mort à la suite d’une question écrite sur une niche fiscale accordée aux contribuables français faisant un don à Tsahal

    La sénatrice de l’Orne, vice-présidente de la commission de la Défense, avait posé le 10 mars une question écrite au secrétaire d’Etat chargé du budget, Christian Eckert, pour attirer son attention sur le sujet. Souhaitant « avoir l’explication de cette disposition exorbitante du droit commun », elle avait souligné qu’il s’agissait là « d’une niche fiscale payée par le contribuable français au profit d’une armée étrangère ».

    Des dons directs à Tsahal ne permettraient pas une réduction d’impôts. Ce sont plutôt des dons à des associations qui serviraient à financer des équipements individuels et de la nourriture pour les jeunes qui font leur service militaire, qui permettraient cette réduction fiscale.

    Reste que Nathalie Goulet n’a pas eu de réponse du ministre, mais a reçu des menaces de mort anonymes sur les réseaux sociaux.

    https://www.leparisien.fr/resizer/c6h2skDQvyJeeH5Ij5kfi80QX9M=/622x132/arc-anglerfish-eu-central-1-prod-leparisien.s3.amazonaws.com/public/WFTNVIHYW3AFZJLPBV55XZF4HI.jpg

    Source : https://www.leparisien.fr/politique/la-senatrice-s-etonne-d-une-niche-fiscale-en-faveur-de-tsahal-elle-est-me

    #Israel #israël #Gaza #Gazaouis #CrimesdeGuerre #Palestine #BDS #Apartheid #colonisation #nakba #Ramallah #violences #Arabes_israéliens ##Palestine_assassinée #occupation #colonisation #racisme #sionisme 

  • Vidéo : un directeur d’école de Raanana lance des pierres sur des Arabes à Lod Par Times of Israel Staff

    Le ministère de l’Éducation porte plainte contre le directeur d’une école religieuse publique qui a participé à des émeutes violentes ; l’éducateur parle d’une “erreur de jugement”
    https://www.youtube.com/watch?v=TGxbK5m1wkc


    Le ministère de l’Éducation a déposé une plainte jeudi contre un directeur d’école qui a été filmé en train de lancer des pierres sur des Arabes à Lod, lors des émeutes intenses qui ont embrasé cette ville du centre du pays.

    Sagi Rosenbaum, le directeur d’une école religieuse publique de Raanana, a été identifié par ses élèves et leurs parents sur les images d’un court documentaire sur les violents affrontements dans le centre de Lod, produit par la chaîne publique Kan.

    À Lod, une ville à la population mixte juive et arabe devenue l’épicentre de la violence ethnique qui ravage le pays, un couvre-feu nocturne a été imposé pour tenter de juguler les affrontements.

    Dans le documentaire de Kan, qui couvre les émeutes qui ont eu lieu après le couvre-feu de 20 heures, on voit Rosenbaum (à 02:00) lancer des pierres vers ce que l’on rapporte être des manifestants arabes dans la ville.

    Le ministère de l’Éducation a déposé une plainte jeudi contre un directeur d’école qui a été filmé en train de lancer des pierres sur des Arabes à Lod, lors des émeutes intenses qui ont embrasé cette ville du centre du pays.

    Sagi Rosenbaum, le directeur d’une école religieuse publique de Raanana, a été identifié par ses élèves et leurs parents sur les images d’un court documentaire sur les violents affrontements dans le centre de Lod, produit par la chaîne publique Kan.

    À Lod, une ville à la population mixte juive et arabe devenue l’épicentre de la violence ethnique qui ravage le pays, un couvre-feu nocturne a été imposé pour tenter de juguler les affrontements.

    Les tensions entre les communautés juive et arabe d’Israël ont évolué en émeutes populaires, transformant certaines villes qui paraissaient ethniquement intégrées en véritables zones de guerre, alors même que la police ne semble pas équipée pour faire face à ces troubles internes, les plus graves depuis des années.

    « Nous attendons de tout le personnel enseignant qu’il agisse conformément à la loi, et nous le lui ordonnons », a déclaré le ministère de l’Éducation dans un communiqué, ajoutant qu’ « une plainte a été déposée à ce sujet, conformément aux instructions des autorités judiciaires. Les autorités chargées de l’application de la loi disposent des outils nécessaires pour enquêter sur l’incident et le ministère de l’Éducation agira selon leur instruction. » . . . . .

    La suite de l’article : https://fr.timesofisrael.com/video-un-directeur-decole-de-raanana-lance-des-pierres-sur-des-ara

    #Israel #israël #lod #Raanana #CrimesdeGuerre #Palestine #BDS #Apartheid #colonisation #nakba #Ramallah #violences #Arabes_israéliens #Palestine_assassinée #occupation #colonisation #racisme #sionisme #école #école_religieuse #violence_ethnique ultra #racisme

  • Arabie saoudite : répression, prédation, dépendance

    Pourquoi l’Arabie saoudite, une monarchie sunnite absolue, soutenue avec enthousiasme par l’Occident, est-elle considérée comme un promoteur mondial de la « démocratie » ? Cette question est rarement posée. L’apparente discordance entre la démocratie libérale et l’intégrisme religieux est précipitée à la hâte lorsqu’il s’agit de commerce du pétrole et des accords d’armement. Cette attitude n’est pas l’expression d’une simple hypocrisie de la part de l’Occident ; elle est profondément enracinée dans un processus historique par lequel l’Arabie saoudite a été soutenue par les grandes puissances comme un avant-poste des intérêts impérialistes et un rempart contre les idéologies révolutionnaires.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/05/21/arabie-saoudite-repression-predation-dependance

    #international #arabiesaoudite

  • Pourquoi les palestiniens protestent ils à Gaza ?

    – 95 % de l’eau n’est pas potable.
    – 4 heures d’électricité par jour.
    – 45 % de chômage.
    – 46% des enfants souffrent d’anémie aiguë.
    – 50% des enfants n’expriment aucun désir de vivre.
    – 2 millions de personnes interdites de circuler.

    #Israel #israël #Gaza #Gazaouis #CrimesdeGuerre #Palestine #BDS #Apartheid #colonisation
    #nakba #Ramallah #violences #Arabes_israéliens ##Palestine_assassinée #occupation #colonisation #racisme #sionisme Tsahal l’#armée_israélienne

    • Palestine et pétainisme Badia Benjelloun

      Toute honte bue, le gouvernement français a condamné la riposte armée des Palestiniens à la dépossession de leurs terres, maisons et villes. Il s’est abstenu de commenter l’origine de ce nouvel embrasement en Palestine. L’expulsion de leur domicile des Palestiniens à Cheikh Jarrah, Silwan, Khan Al Ahmar pour les quartiers de Jérusalem mais aussi des villes de Jaffa, Um Fahm, près de Haïfa dans les territoires conquis en 1948 par l’entité occupante sont des crimes de guerre.

      https://data.over-blog-kiwi.com/1/44/00/64/20210518/ob_2375d4_ezgif-com-gif-maker.webp

      Que les expropriations soient validées par la Cour Suprême de l’entité militaro-ethnique renforce le caractère de l’illégitimité de cette organisation terroriste fondée en 1948 sous le patronage des Etats occidentaux. Cette pratique d’obéir, voire de devancer, les ordres d’une puissance occupante est l’une des expressions du pétainisme, une forme de gouvernement et d’idéologie moultepolitique qui remonte à 1815, exposée par Alain Badiou dans son opus De quoi Sarközy est-il le nom ?(1). Les deux moteurs du pétainisme selon le philosophe sont la vassalisation (à une puissance étrangère) et la peur que les gouvernants ont d’une partie de la population démunie, violentée par l’oppression économique et policière, et dès lors potentiellement révolutionnaire. A cet égard, les successeurs de Sarközy, le plus outrageusement et ostensiblement américain et sioniste des présidents français, constituent une parfaite continuité du transcendal pétainiste.

      Alors que les peuples du monde entier ne peuvent contenir leur colère et leurs larmes face à des provocations, car qu’est-ce donc que d’envoyer colons et armée sur l’Esplanade des mosquées le sept et le dix mai au moment où soixante-dix mille Palestiniens priaient en ce mois du Ramadan, sacré pour les Musulmans ? et face aux crimes de l’entité occupante, manifestent leur solidarité, Macron a répété l’antienne vide de sens : « Israël a le droit de se défendre ». Les Palestiniens, eux, les colonisés, sans Etat protecteur, ne l’auraient sans doute pas.

      Ce droit, ils l’ont pris.
      Agressés par l’armée et les colons, les habitants du quartier Sheikh Al Jarrah, au Nord de Jérusalem, ont fait appel aux branches armées de la résistance palestinienne à Gaza pour les défendre. Le recours à l’Autorité palestinienne, nom donné aux collaborateurs palestiniens chargés de faire la police pour le compte de l’occupant dans de minuscules territoires sous son administration et de lui livrer les résistants depuis 1993, est impossible par définition et après moultes vérifications de son rôle de supplétif. La concertation entre les différents groupes palestiniens ne fut pas longue pour décider d’intervenir. Ils s’y étaient préparés depuis de nombreux mois voire des années.

      Des salves de roquettes s’abattent sur des points sensibles dans les territoires de 1948. D’une portée de 250 km, les roquettes artisanales sont plus précises, elles perturbent l’aéroport international de Tel Aviv où les vols ont été suspendus, attaquent des pipelines. Elles échappent en bonne part au ‘dôme de fer’ censé les capter et les inactiver, financé très généreusement par les Usa et elles atteignent n’importe quel point de la Palestine historique occupée depuis 1948.

      Tenir six mois
      Les brigades Azzedine al Qassam, bras armé du Hamas, affirment disposer d’un arsenal qui leur permettraient de maintenir leur pression offensive durant six mois. C’est la nouveauté et la surprise de cet affrontement entre des forces assurément asymétriques. Le nombre, la précision et la portée des roquettes ont fait des dégâts d’une ampleur inattendue et grande impression.

      Liebermann, ancien ministre de la Sécurité en convient. Il déplore que soit donnée en spectacle au monde la difficile situation militaire de l’entité sioniste face à une formation militaire populaire, non étatique. Il n’a pas hésité à souligner que cette guerre est une opportunité pour l’actuel chef de gouvernement de prolonger son mandat. Il est exposé à un procès pour corruption aggravée et de plus une crise profonde traverse la société israélienne.

      Dans la ‘seule démocratie’ au Moyen Orient, quatre élections législatives se sont déroulées en moins de deux ans sans que n’ait pu être dégagée une majorité de gouvernement stable et consistante. Pour la première fois de l’histoire, le parti des ‘Arabes’, soit celui des Palestiniens non expulsés en 1948, a un rôle à jouer pour la composition d’une majorité à la Knesset et donc dans le choix d’un exécutif.

      L’unité palestinienne.
      L’autre inédit réside dans le soulèvement simultané des Palestiniens de la Cisjordanie et de la Palestine de 1948. Plusieurs fronts ont été ouverts, obligeant à une dispersion des forces de répression. C’est à l’occupant que revient en réalité cette prouesse.

      Fort de l’impunité conférée par le soutien de l’Occident rejoint par les Etats arabes vassaux, l’entité a multiplié ses agressions contre les Palestiniens de Jaffa et de Umm al Fahm, près de Haïfa. Là aussi, les ‘Arabes israéliens’ sont expulsés de leurs maisons. Comble de la perversion, quand les constructions sont déclarées illégales, l’arsenal juridique discriminatoire est très fourni et s’étoffe sans cesse depuis 1948, ou que la zone soit répertoriée comme d’intérêt militaire, les Palestiniens sont contraints de détruire eux-mêmes leur domicile sous peine d’avoir à payer (3) l’intervention d’une entreprise israélienne. L’actuelle guerre contre ce peuple dépossédé de tout réalise l’unité totale des Palestiniens, fragmentés géographiquement entre Gaza, la Cisjordanie elle-même morcelée par le Mur de séparation et les innombrables check-points et la Palestine de 1948.

      Le Hamas a déclaré sa séparation de la mouvance des Frères musulmans. Le Hamas se considère comme autonome de cette nébuleuse idéologique, récupérée par les régimes rétrogrades du Qatar et de la Turquie d’Erdogan et de son parti, israélo-compatibles. Cette autonomie nouvelle lui redonne une grande liberté d’action, de quoi se consacrer à la lutte pour la libération sans attendre une aide financière humanitaire à la fois parcimonieuse et soumise aux orientations du moment des donateurs. Cette étape est importante, elle marque une rupture très nette avec son positionnement antérieur aligné sur celui de la Turquie et des EAU sur la guerre qui n’a rien de civile instaurée en Syrie par les proxy de l’OTAN. Khalid Mechaal, ancien chef démissionnaire du Hamas, vient cependant d’être réintégré comme responsable des affaires extérieures au sein de son bureau politique. La direction militaire de son côté souligne l’importance de sa coopération avec le Hezbollah libanais, l’Iran et la Syrie. Un équilibre semble se dessiner entre l’aile du refus et celle de l’ex direction étrangère.

      Centralité de la Palestine.
      Le problème palestinien n’est évidemment pas religieux. Le projet sioniste, fou, repose sur l’invention aberrante d’une terre sans peuple pour un peuple sans terre. Il faut donc à cette idéologie incarnée par toutes les variantes de l’éventail politique représentées à Tel Aviv effacer toute trace des Palestiniens, quitte à s’en approprier des traits de leur culture, musicale ou culinaire par exemple. Les colons fondamentalistes de Jérusalem se promettent de détruire toutes les Eglises chrétiennes (4) qu’ils considèrent comme relevant d’un rite impie. L’aversion des intégristes ne se limite donc pas aux seuls musulmans. Au fur et à mesure que disparaît la génération des pionniers fondateurs de l’Etat juif qui affichait une idéologie libérale laïque (tout en instituant une loi de citoyenneté théocratique) l’intégrisme religieux imprègne de plus en plus tout le spectre politique. Il est clairement suprémaciste et ouvertement raciste.

      L’objectif colonial commun est donc à la fois de nier l’existence des Palestiniens et de les faire partir. Le grignotage permanent continuel des terres, les expulsions, les emprisonnements, le harcèlement continuel des Palestiniens vise à les faire disparaître par toute sorte de moyens. Les faire partir et/ou les exterminer (solution extrême inapplicable en raison du frein éthique partagé par toutes les sociétés, marqué par le martelage du précédent nazi auquel les sionistes ont contribué) tel est le but du nettoyage ethnico-religieux entrepris dès le 15 mai 1948. Cet événement et cette date ont fait des Palestiniens un peuple composé pour moitié de réfugiés puisque près de 800 000 ont fui les exactions d’une armée de terroristes lors de la Naqba (la Catastrophe). Ils sont devenus désormais plus de sept millions à revendiquer leur droit au retour.

      En dehors de rares exceptions, tous les peuples ont tenu à manifester leur solidarité avec la Palestine dans cette énième épreuve, bravant souvent les interdictions liées à la crise sanitaire. Ceux du monde arabe n’ont pas manqué à l’appel, y compris quand ils sont dirigés par des gouvernements qui ont consenti à normaliser leurs relations avec Tel Aviv. En Iraq, pays déchiqueté et très affaible depuis son invasion en 2003, des milliers de partisans de Moqtada Sadr ont manifesté dans plusieurs villes.

      Après une éclipse de quelques années liée aux problématiques locales et nationales nées avec le ‘printemps arabe’, la Palestine reprend sa place centrale. La création d’une colonie de peuplement en plein cœur du monde arabe est vécue comme une réplique tardive de l’impérialisme occidental et l’attaque de Jérusalem qui concentre des enjeux culturels et religieux considérables a réveillé des réactions et des émotions que l’on croyait taries.

      Les Etats attaqués par l’OTAN ces dernières années faisaient tous partie du front du refus et n’avaient jamais établi des accords de paix avec l’occupant. L’Irak, le Soudan, la Libye et la Syrie appartiennent à cette série tragique. Partitionné en 2011, le coup d’Etat de 2019 au Soudan a évincé Omar el Bachir et pour lever les sanctions économiques imposées par les Usa, le nouveau régime soudanais a accédé à la condition de Trump, établir des relations diplomatiques avec Israël.

      Toute la politique étrangère des Usa au Moyen Orient depuis 1967 consiste à protéger Israël, de façon prioritaire bien au-delà de ses propres intérêts nationaux stratégiques. Il n’est plus tabou de le reconnaître depuis la publication par deux universitaires étasuniens Stephen Walt et John Mearsheimer en 2007 de leur travail Le Lobby israélien et la politique étrangère des Usa. (5)

      Depuis cette date, l’émergence de la Chine comme rivale économique, danger vital pour leur suprématie, a contraint les Usa à déployer plus d’efforts militaires, diplomatiques, de renseignements, d’opérations de contre-insurrections diverses en Afrique. Et donc à réduire (relativement) leurs moyens au Proche Orient arabe. Cette tendance à vouloir retirer les troupes d’Irak, d’Afghanistan et de Syrie est certes contrecarrée. Des supplétifs comme les milices djihadistes et des firmes militaires privées font bien l’affaire pour entretenir le chaos dans tous les pays dans le voisinage de l’occupant israélien.

      Pressions-Sanctions.
      De plus en plus des voix s’élèvent pour demander des pressions effectives comme des sanctions économiques contre Tel Aviv afin de l’obliger à cesser ses crimes de guerre. La campagne internationale BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) initiée en 2005 par 171 ONG palestiniennes ne cesse de prendre de l’ampleur malgré les efforts de propagande sioniste de l’assimiler à une discrimination antisémite. La Cour européenne des droits de l’homme a tranché (6) en septembre 2020, le boycott est une protestation d’une politique garantie par la liberté d’expression démocratique.

      Une partie des Démocrates étasuniens commence à poser le problème de la conditionnalité de l’aide étasunienne à Israël. La majorité de la jeunesse juive étasunienne ne se reconnaît pas dans cette barbarie perpétrée au nom du judaïsme qu‘elle tient à ne pas confondre avec le sionisme. En France, l’Union des juifs de France pour la paix rappelle ses positions très nettes en faveur des droits nationaux palestiniens, elles sont tout à fait opposées à la colonisation rampante de la Palestine. L’UJFP précise que le CRIF ne représente qu’une infime minorité des juifs en France et qu’il représente les intérêts de l’Etat hébreu de Tel Aviv et pas celle d’une communauté religieuse. Elle était signataire de l’appel pour la manifestation du 15 mai, interdite par Darmanin quelques jours après qu’elle fut autorisés par les autorités préfectorales compétentes en la manière.

      Se basant sur le droit constitutionnel en vigueur en France, les organisateurs ont maintenu la manifestation. Le résultat de son interdiction et l’extrême concentration des forces de police sur le site de son départ ont abouti au surgissement des couleurs du drapeau palestinien dans de nombreux lieux de la capitale.

      Comme à la grande époque des Gilets Jaunes, la dissémination des manifestants a désorganisé les plans de la préfecture. Des rendez-vous alternatifs diffusés par la messagerie Whatsapp ont servi efficacement de leurres et ont mobilisé du personnel répressif et leurs innombrables véhicules place de la Bastille, vide de manifestants. Un immense drapeau palestinien avait été accroché un moment sur les marches de l’Opéra Bastille, raison pour laquelle aussi sans doute des dizaines de cars y ont afflué- trop tard. D’autres rassemblements, très dynamiques avaient lieu ailleurs en particulier à République.

      Palestine plus que jamais vivante.
      Une jeunesse ardente a été repoussée sur le boulevard Barbès à hauteur du métro Château Rouge. Elle a ‘tenu’ le boulevard jusqu’à la porte de Clignancourt près de quatre heures. Elle a été renforcée par l’arrivée de jeunes des cités qui bordent le boulevard Ney. Quand fut donné l’assaut final par les forces de l’ordre, les quelques six cents personnes se sont évaporées dans les dédales de leurs cités. CRS et BRAV (brigades de répression de la violence motorisée, résurrection des voltigeurs de Pasqua corps dissout en 1986 à l’occasion des Gilets Jaunes) sont restés bredouilles dans leur chasse.

      Bien mieux que ne pourraient le faire toutes les commémorations nostalgiques de la Commune de Paris, cette jeunesse française a renoué avec la tradition des combats de rue livrés aux régimes pétainistes, qu’ils portent le nom de Thiers, de Pétain ou de Macron. 73 ans d’occupation, de destruction de sociocides, de dispersion mais la Palestine aujourd’hui ressoude ses membres disloqués, reconstitue son corps, est plus que jamais vivante, on a entendu son cœur battre à Paris ce 15 mai.

      Badia Benjelloun
      16 mai 2021.

      (1) https://www.babelio.com/livres/Badiou-De-quoi-Sarkozy-est-il-le-nom-/96549
      (2) https://french.almanar.com.lb/2070246
      (3) https://www.france24.com/en/20200830-denied-permits-palestinians-raze-own-homes-in-jerusalem
      (4) https://imemc.org/article/59791
      (5)https://www.editionsladecouverte.fr/le_lobby_pro_israelien_et_la_politique_etrangere_americaine-978
      (6) https://europalestine.com/2020/09/16/bds-le-jugement-historique-de-la-cour-europeenne-des-droits-de-lhomme

      Source : http://www.librairie-tropiques.fr/2021/05/palestine-et-petainisme.html

      #palestine, #géopolitique, #Badia_Benjelloun, #pétainisme #france #occupation

    • Israeli Settlers Burn Church in Jerusalem rappel

      A hundred year old church was burned, Friday, by right-wing Israeli settlers, who broke a number of windows of the church and hurled Molotov cocktails inside.The damage to the church was substantial, with burning throughout the first floor of the building.

      The church was built in Jerusalem in 1897, and housed the Palestinian Bible College until 1947, when parishioners were pushed out by Jewish armed gangs, during the violence accompanying the creation of the state of Israel.

      Christians make up 2% of the population of both Israel and the Palestinian Territories – the number used to be around 15%, but many Christians from the Holy Land have emigrated due to the harsh conditions of the Israeli occupation, and discrimination against them by the Israeli state.

      This is not the first time that Israeli right-wingers have destroyed churches and church property – a number of Christian churches were destroyed during the second intifada (uprising) which began in 2000, and many more were destroyed by Israeli forces during the 1948 and 67 wars.

      In 2006, an Israeli couple tried to firebomb an ancient church in Nazareth, the city where Chrisitians believe that Jesus Christ lived 2,000 years ago. An Israeli court which tried the case failed to convict the couple of any charges.

      A leader who, in the church, was assaulted on Friday, Zachariah al-Mashriqi, told reporters that the attack on the church was a clear attempt to provoke Palestinians to respond in anger. He urged Palestinian Christians to respond to the attack with virtue and patience.

      Al-Mashriqi urged the Israeli government to act responsibly and condemn the attack, and work on investigating the attack to find out who was involved and actually file charges in the case. He asked the Israeli government to protect holy sites in the city of Jerusalem, as these sites come under increasing attack by Israeli settlers.

      Source : https://imemc.org/article/59791
      #eglise_Orthodoxe

  • Israël réalise des gains tactiques, mais le Hamas reste le vainqueur stratégique Par Avi Issacharoff

    1. Il existe un vaste fossé entre la manière dont Israël tente d’expliquer et de commercialiser l’opération « Gardien des murs » et la manière dont le Hamas parvient à présenter sa lutte menée contre Israël au public palestinien et arabe.

    Alors qu’Israël recherche et obtient des succès tactiques – tels que l’assaut aérien contre le réseau de tunnels, surnommé le « métro », du Hamas dans le nord de Gaza, le fait de détruire de hautes tours importantes pour le Hamas et les frappes contre les entrepôts d’armes et les lance-roquettes -, le Hamas obtient des succès stratégiques et acquiert la primauté dans les sphères palestinienne, arabe et même israélienne.

    Le Hamas a réussi quelque chose de sans précédent au cours des deux derniers jours : Outre ses propres barrages incessants en direction d’Israël, il a mobilisé des milliers de Palestiniens en Cisjordanie, provoqué des tirs de roquettes mineurs en provenance du Liban et de Syrie et, surtout, il a attiré les Arabes israéliens extrémistes dans sa bataille, comme en témoigne le spectacle d’Umm al-Fahm où des extrémistes se sont rassemblés pour proférer des menaces devant le moshav Mai Ami voisin. Ces signes violents, et d’autres attestant d’une escalade vers la guerre civile en Israël, sont considérés dans la sphère palestinienne comme des réalisations non négligeables du Hamas.


    Des membres des services de sécurité et d’urgence israéliens travaillent sur un site touché par une roquette tirée depuis Gaza à Ramat Gan, où un Israélien a été tué, le 15 mai 2021. (Gil COHEN-MAGEN / AFP)

    Il y a de plus en plus de morts à Gaza, environ 150 et plus, et une destruction généralisée. Mais les démolitions seront réparées grâce aux financements qataris que le gouvernement Netanyahu a continué à laisser entrer à Gaza.


    L’Armée de l’air israélienne bombarde des tunnels de Gaza, le 14 mai 2021. (Capture d’écran de l’Armée de l’air israélienne)

    Et quand on se souvient que 2 000 Gazaouis ont été tués lors de la guerre Gaza-Israël de 2014, le bilan actuel est minime en ce qui concerne le Hamas qui a constamment utilisé des civils comme boucliers humains, considérant la mort d’innocents palestiniens comme le moyen légitime de parvenir à ses fins.

    2. La réponse d’Israël à Gaza commence à s’épuiser. L’armée israélienne frappe d’innombrables cibles du Hamas, et obtient quelques résultats significatifs.

    Mais elle frappe également des civils, comme ce fut le cas au camp de réfugiés de Shati samedi à l’aube, où de nombreux membres de la famille Hatab ont été tués dans une frappe qui, selon des sources militaires israéliennes, visait une réunion de hauts responsables du Hamas.

    En outre, la probabilité qu’Israël puisse remporter une victoire symbolique et militaire n’est pas particulièrement réaliste. Le ciblage de telle ou telle installation militaire, chaîne de production de roquettes, centre de commandement ou commandant du Hamas ne changera pas la réalité globale.


    Le feu et la fumée montent de la tour Jala alors qu’elle est détruite lors d’une frappe aérienne israélienne après que Tsahal a averti les occupants de partir, à Gaza city, le 15 mai 2021 (Crédit : MAHMUD HAMS / AFP)

    Israël ne va pas remporter une victoire décisive dans cette manche. La seule possibilité d’afficher une victoire décisive est de prendre pour cible Mohammad Deif, le chef du terrorisme du Hamas, ou Yahya Sinwar, son chef à Gaza – mais il est probable que tous deux se cachent dans les profondeurs de la terre sous haute sécurité.

    Une autre option qui pourrait aboutir à une défaite du Hamas est une opération terrestre, mais personne – vraiment, personne – dans le leadership israélien ne veut y recourir.
    3. Il est toutefois nécessaire d’envisager les prochaines étapes, car même si cet épisode venait à se poursuivre, le prochain attend déjà au coin de la rue.

    La politique menée depuis 12 ans par le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour tenter de contenir le Hamas, tout en le laissant se renforcer militairement sans craindre d’être inquiété, doit être reconsidérée.

    Il est impensable qu’Israël continue de laisser le Hamas s’améliorer et fabriquer ses roquettes en toute impunité, qu’il autorise l’aide du Qatar et d’autres pays à entrer dans la bande de Gaza, et toutes sortes d’autres formes d’aide humanitaire, – avec l’illusion que cela calmera le monstre ou que le Hamas se sentira dissuadé de le faire.

    Le Hamas démontre une fois de plus qu’il n’a absolument aucun scrupule à placer les habitants de Gaza en danger direct et à sacrifier toute amélioration mineure de la situation humanitaire dans la bande. Ce qu’il faut, c’est un changement conceptuel de la partie israélienne, y compris des attaques surprises même en période de calme.

    4. Jusqu’à ces deux derniers jours, la Cisjordanie était restée à l’écart de cette escalade. Seules quelques personnes étaient sorties pour manifester. Cela a changé vendredi, avec des protestations et des émeutes d’une ampleur jamais vue depuis des années. Nous n’assistons pas à une mobilisation du niveau de la première ou de la deuxième Intifada, mais il s’agit néanmoins de protestations de masse, qui ont fait au moins neuf morts.


    Un émeutier palestinien jette un pneu en feu sur un tas lors d’affrontements avec l’armée israélienne près de l’implantation juive de Beit El à proximité de Ramallah en Cisjordanie, le 14 mai 2021 (Crédit : ABBAS MOMANI / AFP)

    Il est peu probable que la période qui suivra la Journée de la Nakba de samedi – au cours de laquelle les Palestiniens ont marqué ce qu’ils appellent la « catastrophe » qui les a frappés au moment de la création d’Israël – se termine sans de nouvelles protestations. Voire pire.

    En effet, l’Autorité palestinienne et le Fatah pourraient considérer cet anniversaire comme une occasion, après avoir été laissés de côté par les événements à Gaza, de reprendre le dessus de la scène du leadership palestinien.

    Source : https://fr.timesofisrael.com/israel-realise-des-gains-tactiques-mais-le-hamas-reste-le-vainqueu
    #nakba #Ramallah #Palestine #israël #israel #Gaza #Gazaouis #violence #Arabes_israéliens #bds #Palestine_assassinée #occupation #colonisation #racisme #sionisme #apartheid #gaz #énergie Tsahal l’#armée_israélienne #Liban #Syrie #Quatar #Cisjordanie

  • Hajj 2021 : les musulmans pourront-ils se rendre à La Mecque ?
    https://www.seneweb.com/news/Societe/hajj-2021-les-musulmans-pourront-ils-se-_n_347185.html

    Hajj 2021 : les musulmans pourront-ils se rendre à La Mecque ? C’est un soulagement pour de nombreux musulmans. Contrairement à l’année dernière, où seul un nombre limité de Saoudiens et de résidents du royaume — environ 1000, contre plus de 2 millions habituellement — avaient été autorisés à effectuer le hajj, le grand pèlerinage annuel à La Mecque aura bien lieu, a annoncé dimanche 9 mai, le ministre saoudien du Hajj et de la Omra, Mohammed Saleh Benten. Mais si des pèlerins venus des 4 coins de la planète pourront à nouveau fouler le sol des lieux saints, ils devront se conformer à des conditions drastiques en raison de la pandémie de Covid-19.« Le Hajj devra s’organiser conformément aux contrôles et aux normes qui assurent la santé et la sécurité des pèlerins pour effectuer leurs rituels facilement », a ainsi expliqué l’agence de presse saoudienne.
    L’ARABIE SAOUDITE A AUTORISÉ EN AVRIL DERNIER LES MUSULMANS VACCINÉS OU QUI ONT GUÉRI DE LA COVID-19 À EFFECTUER LA OMRA
    Ces conditions, dont le détail n’est pas encore encore connu, pourraient reposer avant tout sur la vaccination préalable des pèlerins. « L’Arabie Saoudite a autorisé en avril dernier les musulmans vaccinés ou qui ont guéri de la Covid-19 à effectuer la Omra (« petit pèlerinage » qu’il est possible d’accomplir à n’importe quel moment de l’année). Il est fort probable que les mêmes règles s’appliquent au hajj », commente un agent de voyage parisien spécialisé dans le hajj et la omra. Néanmoins, selon l’agence de presse britannique Reuters, avec plus de 7000 morts du Covid, des restrictions similaires à celles de l’année 2020 ne sont pas à exclure.
    Cinquième pilier de l’islam, le pèlerinage à La Mecque représente un moment fort de la vie des musulmans. Cette année, le hajj devrait démarrer le 17 juillet et prendre fin le 22 juillet, après la célébration de l’Aïd El Kébir

    #Covid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#islam#religion#sante#mecque#pelerinage#vaccination#circulation#frontiere#restrictionsanitaire

  • #Liban, un pays dans la tourmente

    Comment le Liban, « la Suisse de l’Orient », a-t-il sombré dans le chaos ? Alors que la double explosion du 4 août dernier dans le port de Beyrouth a remis au jour la gabegie et la corruption de la classe politique qui gangrènent cet Etat d’Asie occidentale, ce documentaire remonte le cours tourmenté de l’histoire de cette jeune nation à l’identité forgée par 18 communautés religieuses. En donnant la parole à des membres des services de renseignement, à des journalistes et à des artistes, il montre comment ce pays, au cœur des enjeux géopolitiques depuis sa création, s’est retrouvé piégé dans la poudrière du Moyen-Orient.

    –-> documentaire que j’ai regardé sur arte, mais qui n’est plus disponible sur leur site web (et pas trouvé sur youtube non plus).
    Une présentation du documentaire ici :

    https://www.moustique.be/27227/liban-un-pays-dans-la-tourmente

    #documentaire #film_documentaire
    #guerre_civile #camps_de_réfugiés #réfugiés_palestiniens #Arafat #histoire #Empire_ottoman #OLP #Israël #détournement_d'avions #guerre_des_six_jours #Moyen-Orient #Union_soviétique #Syrie #religion #massacres #nettoyages_ethniques #nettoyage_ethnique #Beyrouth #Hafez_al-Assad #Falanges #Bachir_Gemayel #Menahem_Begin #fragmentation #milices #Armée_du_Liban_Sud (#ALS) #Ariel_Sharon #Galilée #Paix_en_Galilée #invasion_israélienne #Philip_Habib #Sabra_et_Chatila #massacre_de_Sabra_et_Chatila #armes #USA #Etats-Unis #attentats-suicides #Hezbollah #Iran #enlèvements #violence #Ronald_Reagan #accord_de_Taëf #Rafik_Hariri #Hassan_Nasrallah #Bachar_al-Assad #révolution_du_Cèdre #guerre_du_Liban

  • Développeurs, développeuses, nettoyez le Web !
    https://framablog.org/2021/04/20/developpeurs-developpeuses-nettoyez-le-web

    Voici la traduction d’une nouvelle initiative d’Aral Balkan intitulée : Clean up the web ! : et si on débarrassait les pages web de leurs nuisances intrusives ? En termes parfois fleuris (mais il a de bonnes raisons de hausser le ton) il invite … Lire la suite­­

    #Dégooglisons_Internet #Internet_et_société #Libertés_Numériques #Libres_Logiciels #AMP #Aral_Balkan #CleanupTheWeb #FLoC #Google #Nettoyons_le_web #pistage #Small_Technology_Foundation #traqueurs

  • En Arabie saoudite, les déboires de l’empire des Ben Laden sous MBS AFP - 28 avril 2021

    Dans le cadre d’une campagne anticorruption menée par le prince héritier et considérée comme une purge politique, l’État a retiré le contrôle de la gestion à la famille Ben Laden.


    Les bureaux de la famille Ben Laden en Arabie saoudite, en 2004. (Crédit : Bertil Videt / CC BY 2.5)

    La richissime famille saoudienne des Ben Laden a survécu aux retombées des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, reniant la « brebis galeuse » Oussama mort il y a dix ans. Mais sa fortune s’est effondrée ces dernières années avec l’ascension fulgurante du prince héritier Mohammed ben Salmane.

    Le groupe Ben Laden, plus grand empire de construction d’Arabie saoudite fondé par le père d’Oussama ben Laden en 1931, s’est enrichi pendant des décennies grâce à sa proximité avec la famille royale. Mais il croule aujourd’hui sous les dettes.

    L’État a retiré le contrôle de la gestion à la famille Ben Laden, qui a construit une grande partie de l’Arabie saoudite moderne, dans le cadre d’une vaste campagne anti-corruption menée en 2017 par « MBS » et largement considérée comme une purge politique.

    « Les Ben Laden ont survécu au 11-Septembre mais ils n’ont pas pu survivre à MBS », a déclaré à l’AFP un proche de la famille. « On aurait pu penser que ce serait l’inverse. »

    Bakr ben Laden, ancien président du groupe et demi-frère septuagénaire d’Oussama, est en détention depuis novembre 2017, selon deux proches de la famille. Ses frères Saad et Saleh ont été un temps emprisonnés.

    Aucun chef d’accusation n’a été divulgué publiquement. Ils nient avoir commis des actes répréhensibles.

    Le gouvernement a récupéré la participation des trois frères dans la société, soit 36,2 %, d’après un document officiel vu par l’AFP.

    Les autorités ont également saisi des biens, notamment des villas, des jets privés et une collection de voitures de luxe, et ont interdit aux membres de la famille de voyager à l’étranger, selon les proches.


    Vue de Ryad. (Credit : CC BY Hic et nunc/Wikimedia Commons)

    « Loyauté et gratitude indiscutables »
    Mohammed, père d’Oussama, a fondé la société qui s’est transformée en empire de plusieurs milliards de dollars grâce à des contrats publics lucratifs de construction de palais, d’universités, d’autoroutes et de mosquées.

    Cet immigré yéménite a eu plus de cinquante enfants de plusieurs épouses. Une famille tentaculaire qui a fait l’objet d’une attention internationale après les attentats de septembre 2001 aux États-Unis, orchestrés par Oussama, le fondateur du réseau jihadiste Al-Qaïda.

    La famille l’avait renié dès 1994 en raison de ses activités et n’a pas été inquiétée par l’État saoudien.

    L’entreprise était tellement liée aux dirigeants saoudiens que Bakr ben Laden a longtemps conservé un espace de travail à la cour royale. Il servait souvent de « distributeur de billets » aux membres de la famille royale, selon l’une des sources.

    « Mon grand-père Mohammed ben Laden et mes oncles ont aidé à construire le royaume et ont servi les rois successifs, en tant que partenaires incontournables, avec une loyauté et une gratitude indiscutables. Cette relation spéciale a pris fin avec MBS », a déclaré à l’AFP un Ben Laden de la troisième génération.

    Un autre événement dramatique, survenu aussi un 11 septembre, a signé la disgrâce de la famille Ben Laden dans son pays : une grue de l’entreprise s’est écrasée dans la Grande Mosquée de La Mecque ce jour-là en 2015, tuant plus de 100 personnes. C’est également l’année d’accession au trône du père de MBS.

    Le groupe a été évincé de nouveaux projets pendant plusieurs mois. Et il a aussi subi la pression de la chute des prix du pétrole depuis 2014, qui a réduit les revenus du gouvernement et provoqué des retards de paiement, ont indiqué les deux sources.

    « Tourner la page »
    Mais la campagne de répression de 2017 a porté le coup de grâce, avec Bakr ben Laden extirpé de sa villa de Jeddah entouré d’une nuée de SUV noirs, raconte l’une des sources.

    Pour les partisans du prince héritier, cette campagne était nécessaire pour secouer une oligarchie richissime et la sortir de ses habitudes de corruption à l’ère de l’austérité budgétaire.

    Les Ben Laden « étaient corrompus comme beaucoup d’autres. Ils n’ont pas été abattus comme en Chine mais enfermés au Ritz pendant quelques mois et ont pu négocier », assure à l’AFP un proche de la cour royale.

    Les trois frères Ben Laden n’étaient pas joignables et le gouvernement n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.

    La proximité de la famille avec l’ancien prince héritier saoudien Mohammed ben Nayef et son ancien bras droit Saad Aljabri – dont un fils a épousé une fille de Saad ben Laden –, expliquerait aussi l’acrimonie avec MBS.

    Bakr ben Laden a certes restitué des milliards de dollars d’actifs et d’actions mais il détient toujours des « actifs importants » à l’étranger, hors de portée du gouvernement saoudien.

    Selon l’une des sources, ses associés et lui détiennent des secrets accablants sur des versements effectués aux membres de la famille royale.

    « Les cinq dernières années ont été vraiment difficiles pour chaque membre de la famille », confie le membre de la famille Ben Laden.

    « Tout ce que nous voulons, c’est tourner complètement la page, faire libérer mon oncle Bakr et retourner faire ce que nous faisons mieux que quiconque : construire le royaume. »

    Source : https://fr.timesofisrael.com/en-arabie-saoudite-les-deboires-de-lempire-des-ben-laden-sous-mbs

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