• Migrants tués en Arabie saoudite : l’Ethiopie annonce une enquête conjointe
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/22/migrants-tues-en-arabie-saoudite-l-ethiopie-annonce-une-enquete-conjointe_61

    Migrants tués en Arabie saoudite : l’Ethiopie annonce une enquête conjointe
    L’Arabie saoudite, elle, conteste les conclusions d’un rapport affirmant que ses gardes-frontières auraient tué des « centaines » de migrants éthiopiens.
    Le Monde avec AFP
    Le gouvernement éthiopien a annoncé, mardi 22 août, qu’il allait mener une enquête conjointe avec l’Arabie saoudite, après la publication, la veille, d’un rapport de Human Rights Watch (HRW) accusant des gardes-frontières saoudiens d’avoir tué des « centaines » de migrants éthiopiens entre mars 2022 et juin 2023. « Le gouvernement éthiopien enquêtera rapidement sur l’incident en collaboration avec les autorités saoudiennes », a annoncé le ministère des affaires étrangères dans un communiqué publié sur le réseau social X (anciennement Twitter). « A ce stade critique, il est fortement recommandé de faire preuve de la plus grande retenue et de ne pas faire de déclarations inutiles jusqu’à ce que l’enquête soit terminée », ajoute le ministère, assurant que « les deux pays, malgré cette malheureuse tragédie, entretiennent d’excellentes relations de longue date ». Dans son rapport, l’ONG affirme que les gardes-frontières saoudiens ont tué des « centaines » de migrants éthiopiens qui tentaient de pénétrer dans la riche monarchie du Golfe via la frontière avec le Yémen, entre mars 2022 et juin 2023.
    Les autorités saoudiennes contestent les faits rapportés par l’ONG. Une source gouvernementale a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) que ceux-ci sont « infondés et ne reposent pas sur des sources fiables ». « La France suit étroitement le respect des droits de l’homme en Arabie saoudite et au Yémen », souligne le ministère des affaires étrangères français dans une déclaration à l’AFP. « Nous abordons ces questions avec les autorités saoudiennes, y compris au plus haut niveau, et les appelons au respect du droit international et à la protection des populations civiles », a ajouté le Quai d’Orsay.Peter Stano, porte-parole du chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a salué mardi « l’annonce par le gouvernement éthiopien d’une enquête conjointement avec les autorités d’Arabie saoudite » à la suite de ces accusations qui suscitent l’« inquiétude ». « Nous soulèverons cette question avec les autorités d’Arabie saoudite et aussi avec les autorités houthistes de facto au Yémen », a ajouté M. Stano, lors d’un point presse à Bruxelles. Les Etats-Unis, partenaires de longue date de la monarchie du Golfe, ont également appelé à l’ouverture d’une enquête. « Nous avons fait part de nos inquiétudes concernant ces allégations au gouvernement saoudien », a précisé un porte-parole du département d’Etat. « Nous appelons les autorités saoudiennes à conduire une enquête approfondie et transparente et à respecter leurs obligations en vertu du droit international », a-t-il ajouté.Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, a par ailleurs jugé le rapport de HRW « très inquiétant ». « Je sais que notre bureau des droits humains est au courant de la situation et a eu des contacts [sur place], mais il est très difficile pour lui de confirmer la situation à la frontière », a-t-il déclaré.
    Le rapport s’appuie sur des entretiens avec trente-huit migrants éthiopiens qui ont tenté de passer en Arabie saoudite via le Yémen, sur des images satellites, des vidéos et des photos publiées sur les réseaux sociaux « ou recueillies auprès d’autres sources ». Les personnes interrogées ont parlé d’« armes explosives » et de tirs à bout portant, les gardes-frontières saoudiens demandant aux Ethiopiens « sur quelle partie de leur corps ils préféreraient que l’on tire ». Ces migrants racontent des scènes d’horreur : « Femmes, hommes et enfants éparpillés dans le paysage montagneux, gravement blessés, démembrés ou déjà morts », relate HRW.« Ils nous tiraient dessus, c’était comme une pluie » de balles, témoigne une femme de 20 ans, originaire de la région éthiopienne d’Oromia, citée par l’ONG. « J’ai vu un homme appeler à l’aide, il avait perdu ses deux jambes », mais, raconte-t-elle, « on n’a pas pu l’aider parce qu’on courait pour sauver nos propres vies ». HRW appelle Riyad à « cesser immédiatement » le recours à la force meurtrière contre des migrants et demandeurs d’asile, exhortant l’ONU à enquêter sur ces allégations. Des centaines de milliers d’Ethiopiens travaillent en Arabie saoudite, empruntant parfois la « route de l’Est » reliant la Corne de l’Afrique au Golfe, en passant par le Yémen, pays pauvre et en guerre depuis plus de huit ans.

    #Covid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#yemen#ethiopie#frontiere#mortalite#ONU#droit#violence#asile#routemigratoire#corneafrique#postcovid

  • Des « centaines » de migrants éthiopiens tués par les garde-frontières saoudiens, selon Human Rights Watch
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/08/21/des-centaines-de-migrants-ethiopiens-tues-par-les-garde-frontieres-saoudiens

    Des « centaines » de migrants éthiopiens tués par les garde-frontières saoudiens, selon Human Rights Watch
    L’ONG de défense des droits humains s’appuie sur des témoignages, des images satellites, des vidéos et des photos publiées sur les réseaux sociaux.
    Le Monde avec AFP
    Les garde-frontières saoudiens ont tué depuis 2022 des « centaines » de migrants éthiopiens qui tentaient de pénétrer dans la riche monarchie du golfe Persique passant par sa frontière avec le Yémen, a dénoncé, lundi 21 août, l’ONG de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW).
    Des centaines de milliers d’Ethiopiens travaillent en Arabie saoudite, empruntant parfois la « route de l’Est » reliant la Corne de l’Afrique au Golfe, en passant par le Yémen, pays pauvre et en guerre depuis plus de huit ans. « Les autorités saoudiennes tuent des centaines de migrants et de demandeurs d’asile dans cette zone frontalière reculée, à l’abri du regard du reste du monde », a déclaré dans un communiqué Nadia Hardman, spécialiste des migrations à HRW. Les « milliards dépensés » dans le sport et le divertissement « pour améliorer l’image de l’Arabie saoudite » ne devraient pas détourner l’attention de « ces crimes horribles », a-t-elle fustigé. Les ONG accusent régulièrement Riyad d’investir dans les grands événements sportifs et culturels pour « détourner l’attention » des graves violations des droits humains et de la crise humanitaire au Yémen où l’armée saoudienne est impliquée. Le meurtre « généralisé et systématique » des migrants éthiopiens pourrait même constituer un crime contre l’humanité, estime l’ONG. Des experts de l’ONU ont fait état d’« allégations préoccupantes » selon lesquelles « des tirs d’artillerie transfrontaliers et des tirs d’armes légères par les forces de sécurité saoudiennes ont tué environ 430 migrants » dans le sud de l’Arabie saoudite et le nord du Yémen durant les quatre premiers mois de 2022. Le nord du Yémen est largement contrôlé par les Houthis, des rebelles que les Saoudiens combattent depuis 2015 en soutien aux forces pro-gouvernementales. HRW s’appuie sur des entretiens avec 38 migrants éthiopiens qui ont tenté de passer en Arabie saoudite depuis le Yémen, sur des images satellites, des vidéos et des photos publiées sur les réseaux sociaux « ou recueillies auprès d’autres sources ».
    Les personnes interrogées ont parlé d’« armes explosives » et de tirs à bout portant, les garde-frontières saoudiens demandant aux Ethiopiens « sur quelle partie de leur corps ils préféreraient que l’on tire ». Ces migrants racontent des scènes d’horreur : « Femmes, hommes et enfants éparpillés dans le paysage montagneux, gravement blessés, démembrés ou déjà morts », relate HRW. « Ils nous tiraient dessus, c’était comme une pluie » de balles, témoigne une femme de 20 ans, originaire de la région éthiopienne d’Oromia, citée par l’ONG. « J’ai vu un homme appeler à l’aide, il avait perdu ses deux jambes », mais, raconte-t-elle, « on n’a pas pu l’aider parce qu’on courait pour sauver nos propres vies ». HRW appelle Riyad à « cesser immédiatement » le recours à la force meurtrière contre des migrants et demandeurs d’asile, exhortant l’ONU à enquêter sur ces allégations.

    #Covid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#yemen#afrique#ONU#ONG#droitshumains#violence#mortalite#routemigratoire#cornedeafrique#crisehumanitaire#frontiere#postcovid

  • Des centaines de milliers de pèlerins présents au premier jour du hadj à La Mecque
    https://www.lemonde.fr/religions/article/2023/06/25/des-centaines-de-milliers-de-pelerins-presents-au-premier-jour-du-hadj-a-la-

    Des centaines de milliers de pèlerins présents au premier jour du hadj à La Mecque
    Après trois ans de limitation du nombre de participants en raison de la crise sanitaire, plus de deux millions de pèlerins sont attendus cette année en Arabie saoudite dans la ville sacrée de l’islam.
    Le Monde avec AFP
    Publié le 25 juin 2023 à 10h49, modifié le 25 juin 2023 à 11h00
    Sous une chaleur écrasante, le hadj a débuté dimanche 25 juin à La Mecque avec des centaines de milliers de musulmans, le premier pèlerinage avec autant de fidèles dans le royaume saoudien que lors des années ayant précédé la pandémie de Covid-19.Plus de deux millions de pèlerins, venus de 160 pays, sont attendus cette année dans la ville la plus sacrée de l’islam, dans l’ouest de l’Arabie saoudite, après trois ans de limitation du nombre de participants en raison de la crise sanitaire. Au cœur de la Grande Mosquée de La Mecque, les fidèles ont commencé samedi à effectuer le tawaf, soit les processions autour de la Kaaba, une grande structure cubique drapée d’un tissu noir brodé d’or, vers laquelle les musulmans du monde entier se tournent pour la prière.
    Un des cinq piliers de l’islam, le hadj doit être accompli au moins une fois dans la vie d’un musulman pratiquant qui en a les moyens. Il consiste en une série de rites religieux accomplis pendant plusieurs jours dans la ville sainte et ses environs.Les pèlerins se rendront dimanche soir à Mina, à environ 5 kilomètres de la Grande Mosquée, avant le rite principal au mont Arafat, où le prophète Mahomet aurait prononcé son dernier sermon.
    L’accueil des deux principaux pèlerinages musulmans, le hadj et l’omra (petit pèlerinage), confère du prestige et une légitimité aux dirigeants saoudiens. (...)
    Le hadj, qui coûte au moins 5 000 dollars par personne, est une importante source de revenus pour le premier exportateur mondial de pétrole, qui tente de diversifier son économie. Avant la pandémie de Covid-19, il rapportait plusieurs milliards de dollars par an. Les autorités espèrent cette année se rapprocher du seuil des 2,5 millions de pèlerins atteint en 2019, après avoir accueilli 926 000 visiteurs en 2022. En 2020 et 2021, au plus fort de la crise sanitaire, quelques milliers de personnes seulement avaient été admises.C’est aussi l’occasion, pour les autorités saoudiennes, de montrer des signes d’ouverture dans le royaume ultraconservateur, face aux nombreuses accusations de violation des droits humains. Ainsi, depuis 2021, l’Arabie saoudite autorise les femmes à faire le pèlerinage sans être accompagnées d’un tuteur masculin. Parallèlement, en août 2022, la justice saoudienne condamnait la jeune doctorante en médecine Salma Al-Chehab à trente-quatre ans de prison pour avoir partagé des messages en faveur des droits des femmes.

    #Covid-19#migrant#migration#postcovid#arabiesaoudite#mecque#pelerinage#islam#sante

  • VintageArab @vintagearabe
    10:19 PM · 29 janv. 2023 | https://twitter.com/vintagearabe/status/1619807580775411713
    Elle a dit non. Après de nombreuses rumeurs contradictoires, c’est confirmé : Fayrouz a refusé de chanter en Arabie Saoudite, sur demande pressante de MBS. Il y a des choses qui ne s’achètent pas. La seule royauté unanimement reconnu dans le monde arabe étant sa musique.
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    Catherine Colonna @MinColonna 2 févr. 2023 [ Ministre française des Affaires Etrangères https://twitter.com/MinColonna/status/1621045062472982528
    Lors de l’audience que m’a accordée SAR le Prince Mohammed bin Salman, j’ai souligné l’engagement de la France à approfondir ses relations avec l’#ArabieSaoudite dans tous les domaines et à œuvrer avec elle à la stabilité de la région. Partenariat historique et d’avenir.
    #FranceDiplo

  • Qatar-Arabie saoudite. « Les rois du pétrole et leurs esclaves »

    Entretien avec Quentin Müller conduit par Guy Zurkinden

    A travers une soixantaine de témoignages – de l’ouvrier construisant les stades du Mondial à la domestique œuvrant dans les foyers saoudiens ou qataris, en passant par des agents de sécurité, des employé·e·s de restaurant ou encore des mercenaires envoyés guerroyer, parfois de force, en Libye ou au Yémen pour le compte des Etats du Golfe – un ouvrage saisissant Les esclaves de l’homme-pétrole [1] donne la parole aux esclaves modernes dont le travail forcé a permis l’organisation de la Coupe du Monde au Qatar – et sur lequel est bâtie la « prospérité » de l’ensemble des Etats du Golfe.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/11/28/qatar-arabie-saoudite-les-rois-du-petrole-et-l

    #international #qatar #arabiesaoudite

  • Confusion sur l’organisation du pèlerinage à La Mecque
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/06/13/confusion-sur-l-organisation-du-pelerinage-a-la-mecque_6130038_3224.html

    Confusion sur l’organisation du pèlerinage à La Mecque
    Une nouvelle procédure d’obtention des visas, mise en place par l’Arabie saoudite, sème le désarroi parmi les candidats au départ et les acteurs français de cette prescription rituelle.
    Par Cécile Chambraud
    Publié hier à 01h55, mis à jour hier à 09h37
    Après deux ans de suspension en raison de la pandémie de Covid-19, les autorités saoudiennes ont rouvert les portes du royaume aux musulmans étrangers pour le grand pèlerinage à La Mecque, qui aura lieu cette année du 7 au 12 juillet. Mais à moins d’un mois du début de l’événement, une nouvelle procédure d’obtention des visas, mise en place par le pays hôte, sème la confusion et le désarroi parmi les candidats au départ et les acteurs français de cette prescription rituelle, que les musulmans qui en ont les moyens doivent accomplir une fois dans leur vie. Elle désorganise le fonctionnement habituel – d’ailleurs passablement opaque – du marché du hadj (aussi appelé « grand pèlerinage »). Déjà fragilisées par deux années de disette liées à la situation sanitaire, certaines des agences de voyages françaises spécialisées craignent de devoir mettre la clé sous la porte.
    Comme l’a révélé le site d’information SaphirNews, le ministère saoudien du hadj a en effet annoncé, lundi 6 juin, que, désormais, pour espérer obtenir un visa spécifique, les candidats au grand pèlerinage établis en Europe, en Amérique et en Australie (dans les pays musulmans, la régulation appartient aux pouvoirs publics) devraient obligatoirement passer par une plate-forme numérique unique, Motawif.
    Après une semaine de flottement, les inscriptions en ligne ont ouvert vendredi 10 juin dans la soirée, pour trois jours. Pour faire acte de candidature, il faut avoir moins de 65 ans et posséder un schéma vaccinal complet contre le Covid-19. Dès mardi 14 juin, un tirage au sort déterminera qui, parmi les inscrits, aura droit à un visa. Au nombre d’environ 9 200 cette année pour la France, les places sont plus rares qu’avant la pandémie, où le nombre de visas accordés oscillait entre 22 000 et 25 000. Il s’agit d’un changement de logique. Jusqu’à présent, les visas étaient accordés par les autorités saoudiennes par le biais des agences de voyages, pourvu que celles-ci aient obtenu un agrément, renouvelable chaque année auprès des autorités saoudiennes. Ces visas étaient répartis de manière inégale. Trois ou quatre grosses agences en obtenaient plusieurs milliers, les autres nettement moins. Certaines, d’ailleurs, en rétrocédaient quelques-uns à des sous-traitants, alimentant une économie souterraine.Mais les agences de voyages n’attendent pas d’obtenir l’agrément et les visas pour verser des acomptes et réserver les prestations qui figurent dans le forfait vendu aux clients, à savoir les billets d’avion pour Djedda, les nuits d’hôtel à La Mecque et à Médine, les places dans les tentes de Mina, où les pèlerins passent trois ou quatre nuits, et les transports en bus entre les hôtels et les différents lieux du pèlerinage. Pour couvrir ces frais, les agences demandent donc une avance aux clients, qui leur sont souvent apportés (moyennant une commission) par des « rabatteurs ». En espérant avoir les visas.Pour ces agences et pour les clients, les sommes avancées sont importantes. En 2019, les forfaits de base se montaient à 4 400 euros par personne pour quinze jours et 6 000 euros pour trois semaines – les séjours s’étendent au-delà du pèlerinage stricto sensu, avec notamment une extension à Médine. Les versions haut de gamme, avec des prestations supérieures, peuvent monter bien au-delà. Cette année, selon SaphirNews, les prix de base auraient grimpé autour de 8 500 à 9 500 euros. Comme tous les ans, les agences ont donc engagé des frais, mais elles ne savent pas, aujourd’hui, si elles pourront fournir les prestations promises à leurs clients. Elles n’ont en effet toujours pas reçu l’agrément et savent qu’elles n’auront pas les visas. Les pèlerins tirés au sort auront-ils encore recours, malgré tout, à leurs services, ou choisiront-ils ceux offerts par la plate-forme saoudienne ? Cette incertitude les inquiète. D’autant que les prix proposés, à titre indicatif, par Motawif, démarrent plus bas et s’étagent de 6 300 à 9 900 euros. Pourquoi les autorités saoudiennes ont-elles procédé de manière aussi brusque ? Pour Leïla Seurat, chercheuse associée au Centre de recherches sociologiques sur le droit des institutions pénales, qui a conduit une étude sur le marché du hadj à la demande du bureau central des cultes du ministère de l’intérieur, elles ont « sciemment voulu provoquer la désorganisation et la fermeture de certaines agences. C’est un moment de rapport de force, avec pour objectif de faire un grand ménage dans les agences occidentales afin, à terme, de faire du pèlerinage une occasion de développer le tourisme dans le pays et d’en privatiser la gestion ». Il y a deux ans, cette réorganisation avait déjà été appliquée à la oumra – le « petit pèlerinage », plus court et qui peut être accompli tout au long de l’année –, que les musulmans peuvent désormais organiser à leur guise sans passer par les agences. La chercheuse inscrit ces réformes dans Vision 2030, le programme de modernisation et de diversification impulsé par le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salman. « Aujourd’hui, quelque 3 millions de personnes participent au hadj chaque année, indique-t-elle. Le projet est de porter ce nombre à 30 millions. » Et de les faire rester plus longtemps, en tant que touristes.

    #Covid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#lamecque#sante#pandemie#pelerinage#religion#visa#tourisme#economie

  • Fin de la distanciation physique à La Mecque pour les fidèles vaccinés, une première depuis la crise sanitaire
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/17/fin-de-la-distanciation-physique-a-la-mecque-pour-les-fideles-vaccines-une-p

    Fin de la distanciation physique à La Mecque pour les fidèles vaccinés, une première depuis la crise sanitaire. Plusieurs restrictions limitant l’accès à ce site avaient été imposées, avant d’être progressivement assouplies ces derniers mois, notamment pour les pèlerins vaccinés.

    Après un an et demi de protocole sanitaire drastique en raison de la crise sanitaire, La Mecque reprend des allures de normalité. Les fidèles vaccinés ont pu prier côte à côte, dimanche 17 octobre, dans la Grande Mosquée de La Mecque. Une première depuis le début de la pandémie de Covid-19, après la levée de la distanciation sociale par les autorités en Arabie saoudite.Cette mosquée de La Mecque, premier lieu saint de l’islam, accueillait des millions de musulmans avant la propagation du SARS-CoV-2, fin 2019. Plusieurs restrictions limitant l’accès à ce site avaient ensuite été imposées avant d’être progressivement assouplies ces derniers mois, notamment pour les pèlerins vaccinés.« La Grande Mosquée peut désormais être utilisée à pleine capacité, avec l’obligation pour les employés et les visiteurs de porter un masque à tout moment », a annoncé le ministère de l’intérieur dans un communiqué publié par l’agence de presse officielle SPA. La décision s’applique dès dimanche au profit des personnes entièrement vaccinées contre le Covid-19, a-t-il précisé. Les lieux publics, comme les transports, les restaurants ou encore les cinémas, pourront également fonctionner à pleine capacité dans tout le pays et le port du masque n’est plus obligatoire en extérieur, selon le communiqué.
    Les signalisations au sol marquant la distance à respecter ont été retirées à l’intérieur et aux alentours de la Grande Mosquée, construite autour de la Kaaba. Cette structure cubique noire vers laquelle les musulmans du monde entier se dirigent pour prier lors du hadj, le grand pèlerinage annuel, reste toutefois inaccessible.Sur Twitter, SPA a diffusé des images de fidèles priant côte à côte. Depuis le début de la pandémie, les vidéos et photos d’une poignée de musulmans priant loin les uns des autres à La Mecque avaient fait le tour du monde, tant elles tranchaient avec les foules habituelles qui se rassemblent sur le site lors des pèlerinages.En temps normal, le hadj et l’oumra (petit pèlerinage), rapportent quelque 12 milliards de dollars (10,2 milliards d’euros) par an à l’Arabie saoudite, qui tente de diversifier son économie ultra-dépendante du pétrole.L’Arabie saoudite a officiellement enregistré près de 548 000 cas d’infection dont 8 760 décès. Le gouvernement a accéléré début août la campagne de vaccination, dans le but de relancer le tourisme, d’accueillir événements sportifs et spectacles et d’assouplir les restrictions.

    #Covid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#sante#pelerinage#vaccination#tourislme#economie

  • De jeunes migrants survivent à une expérience de mort imminente en traversant le Yémen déchiré par la guerre | The Storyteller
    https://storyteller.iom.int/fr/stories/de-jeunes-migrants-survivent-une-experience-de-mort-imminente-en-tr

    De jeunes migrants survivent à une expérience de mort imminente en traversant le Yémen déchiré par la guerre . Sana’a – Épuisement, faim, désorientation et peur. Voilà ce que ressentent la plupart des migrants en arrivant au Yémen. «  Je n’ai bénéficié d’aucune aide. Quand je suis arrivé au Yémen, je dormais sur le trottoir - effrayé, affamé et malade  », se souvient Bilal Muhammad, un migrant éthiopien de 18 ans qui s’est récemment retrouvé bloqué dans le pays. Bilal est l’un des milliers de migrants dont le rêve d’une nouvelle vie dans les pays voisins du Golfe a été brisé par le conflit et les restrictions de mouvement liées à la COVID-19. Il s’est retrouvé, avec 32 000 autres personnes, bloqué au Yémen, dans des conditions de vie extrêmement difficiles. Malgré son jeune âge, Bilal a quitté sa mère et ses trois frères restés en Éthiopie et a décidé de s’engager sur la dangereuse route vers le Yémen, dans l’espoir de trouver une bonne source de revenus au Royaume d’Arabie saoudite qui lui permettrait d’offrir une vie meilleure à sa famille. «  Je suis parti d’’Éthiopie pour rejoindre Djibouti, puis j’ai traversé la mer du Yémen jusqu’à la côte de Shabwah, je me suis rendu dans le gouvernorat d’Aden, puis j’ai voyagé à pied jusqu’au gouvernorat de Sa’dah  », a-t-il déclaré. Avec l’assouplissement récent des restrictions sur les mouvements internationaux, les arrivées de migrants au Yémen ont commencé à augmenter lentement, même si le nombre global reste faible par rapport aux années d’avant la pandémie. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime qu’en 2019, plus de 138 000 migrants sont arrivés au Yémen, tandis qu’un peu plus de 37 500 sont arrivés en 2020. A ce jour, en 2021, l’Organisation a enregistré plus de 11 500 arrivées de migrants dans le pays. Les migrants qui arrivent à se rendre au Yémen continuent de se heurter à des obstacles importants pour accéder aux services humanitaires et aux emplois nécessaires à leur survie. La pandémie et le conflit persistant les ont poussés encore plus dans l’ombre et les ont rendus dépendants des réseaux de trafic illicite pour s’en sortir.
    La plupart des migrants qui viennent de la Corne de l’Afrique arrivent sur la côte ouest du Yémen - quelque part entre Hajjah et Shabwah - avant de tenter de poursuivre leur route. Les passeurs assurent ensuite le transport des migrants qui ont les moyens de faire le voyage, et les emmènent à Aden. Les migrants qui n’ont pas d’argent voyagent généralement pendant des semaines à pied pour atteindre la même destination. Désireux de franchir les frontières vers l’Arabie saoudite, ils entreprennent ensuite un voyage extrêmement dangereux d’Aden à Sa’dah. En chemin, de nombreux migrants se retrouvent pris dans des affrontements armés.

    #Covid-19#migration#migrant#yemen#ethiope#arabiesaoudite#sante#vulnerabilite#conflit#crise#pandemie#humanitaire

  • Covid-19 : l’Arabie saoudite rouvre ses frontières aux vaccinés pour le pèlerinage de la omra
    https://www.seneweb.com/news/International/covid-19-l-arabie-saoudite-rouvre-ses-fr_n_354436.html

    Covid-19 : l’Arabie saoudite rouvre ses frontières aux vaccinés pour le pèlerinage de la omra
    Après 18 mois de fermeture, l’Arabie saoudite a annoncé qu’elle allait rouvrir ses frontières aux pèlerins étrangers pour l’omra, à condition qu’ils soient vaccinés avec un sérum reconnu par Riyad et qu’ils se soumettent aux règles de quarantaine.L’Arabie saoudite va rouvrir le pèlerinage de la omra, le petit pèlerinage à La Mecque, aux pèlerins de l’étranger vaccinés contre le Covid-19, a rapporté dimanche 8 août l’agence de presse saoudienne officielle.Les autorités saoudiennes commenceront à accepter les demandes d’entrée dans le pays à partir de lundi, précise l’agence. Les frontières avaient été fermées il y a quelque 18 mois en raison de la pandémie due au coronavirus.
    Jusqu’à présent, seuls les pèlerins vaccinés résidant en Arabie saoudite pouvaient prétendre à un permis pour effectuer la omra. Les pèlerins étrangers désireux de se rendre à La Mecque devront également être vaccinés, avec un sérum reconnu par l’Arabie saoudite, et se soumettre aux règles de quarantaine, a ajouté l’agence saoudienne, citant le ministère chargé des pèlerinages.Le petit pèlerinage, qui contrairement au hajj peut être accompli tout au long de l’année, attire en temps normal chaque année des millions de visiteurs du monde entier. L’épidémie de Covid-19 a fortement perturbé ces pèlerinages, sources importantes de revenus pour le royaume qui rapportent quelque 10,3 milliards d’euros par an.L’Arabie saoudite avait ces dernières années investi des milliards dans l’industrie du tourisme pour diversifier son économie pétrolière. Longtemps reclus, le royaume a délivré ses premiers visas touristiques en 2019. Entre septembre 2019 et la fermeture des frontières en mars 2020, elle a délivré 400 000 visas touristiques.Le gouvernement a accéléré début août la campagne de vaccination, dans le but de relancer le tourisme et d’accueillir des événements sportifs et des spectacles. La vaccination est désormais obligatoire pour entrer dans les établissements publics et privés, y compris les établissements scolaires et les lieux de divertissement, ainsi que pour utiliser les transports publics.Depuis le début de la crise sanitaire, l’Arabie saoudite a officiellement enregistré plus de 5321 000 cas de coronavirus et plus de 8 300 décès.

    #Covid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#sante#religion#pelerinage#islam#frontiere#circulation#tourisme#visas#vaccination

  • Covid-19 : l’Arabie saoudite va rouvrir ses frontières aux pèlerins vaccinés
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/08/covid-19-l-arabie-saoudite-va-rouvrir-ses-frontieres-aux-pelerins-vaccines_6

    Covid-19 : l’Arabie saoudite va rouvrir ses frontières aux pèlerins vaccinés
    L’Arabie saoudite va rouvrir les portes du pèlerinage de l’oumra (petit pèlerinage) à la Mecque aux pèlerins de l’étranger vaccinés contre le Covid-19, a rapporté, dimanche, l’agence de presse saoudienne officielle. Les autorités saoudiennes commenceront à accepter les demandes d’entrée dans le pays à partir de lundi, précise l’agence. Les frontières avaient été fermées il y a quelque dix-huit mois en raison de la pandémie.

    #Covid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#sante#religion#islam#pelerinage#lamecque#frontiere#circulation#vaccination#pandemie

  • En Arabie saoudite, « la féminisation spectaculaire de la population active serait l’une des conséquences du Covid-19 »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/06/15/en-arabie-saoudite-la-feminisation-spectaculaire-de-la-population-active-ser

    En Arabie saoudite, « la féminisation spectaculaire de la population active serait l’une des conséquences du Covid-19 » Julien Bouissou

    Les chercheurs du club de réflexion américain Brookings Institution n’y ont d’abord rien compris. Nayib Rivera, Johannes Koettl et Sofia Gomez Tamayo ont découvert, non sans stupeur, que le taux d’activité des femmes dans la très conservatrice Arabie saoudite avait bondi de 64 % en seulement deux ans. Un phénomène d’une ampleur rarement observée ailleurs dans le monde : entre 2018 et 2020, le taux d’activité des Saoudiennes, c’est-à-dire celles qui travaillent ou sont à la recherche d’un emploi, est passé de 19,7 % à 33 %. Dans le secteur de l’hôtellerie et la restauration, elles représentent désormais 40 % de la population active. Ce mouvement de féminisation était encore inimaginable il y a quelques années : c’est seulement en 2012 que les femmes ont été autorisées pour la première fois à travailler ailleurs que dans des bureaux à l’abri des regards, dans des magasins. Avec le lancement, en 2016, de Vision 2030, le plan de réformes économiques et sociales du prince héritier Mohammed Ben Salman, la place des femmes dans la société saoudienne change rapidement. Les restrictions à l’emploi de nuit ou dans le secteur industriel sont assouplies, et elles sont plus nombreuses à étudier. Depuis que les femmes sont autorisées à conduire, par exemple, il est plus facile pour elles d’occuper un emploi, comme l’écrivent les chercheurs de la Brookings Institution dans leur article, publié en mars.
    A la mi-mai, d’autres chercheurs du même club pensent avoir trouvé une explication plus plausible. Celle-ci serait l’une des conséquences – inattendues – de la pandémie de Covid-19. De nombreux migrants ont en effet quitté le pays au premier semestre 2020, laissant leurs postes vacants. Et lorsque l’économie saoudienne a redémarré, au troisième trimestre 2020, les entreprises se sont tournées vers les Saoudiennes pour remplacer les migrants indiens, philippins ou pakistanais. Elles sont plus nombreuses à les remplacer que les Saoudiens, car « elles acceptent plus facilement de travailler pour des bas salaires », écrivent Jumana Alaref et Johannes Koettl dans un article publié le 19 mai.Si, dans le royaume, le salaire des femmes est en moyenne 2,2 fois supérieur à celui des migrants, il reste plus bas que celui des hommes. La féminisation de la population active saoudienne est donc un succès en trompe-l’œil : il cache des inégalités salariales importantes. Le cas saoudien reste toutefois unique au monde. Dans les autres pays de la planète, de nombreux emplois féminins, concentrés dans le secteur informel ou plus précaires, ont en effet été détruits ces derniers mois. Reste à voir si les Saoudiennes conserveront leurs emplois et ne seront pas remplacées, à terme, par les migrants, une fois la pandémie terminée et la liberté de circulation retrouvée.

    #Covid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#sante#genre#economie#inegalite#feminisation#travailleurmigrant

  • Arabie saoudite : répression, prédation, dépendance

    Pourquoi l’Arabie saoudite, une monarchie sunnite absolue, soutenue avec enthousiasme par l’Occident, est-elle considérée comme un promoteur mondial de la « démocratie » ? Cette question est rarement posée. L’apparente discordance entre la démocratie libérale et l’intégrisme religieux est précipitée à la hâte lorsqu’il s’agit de commerce du pétrole et des accords d’armement. Cette attitude n’est pas l’expression d’une simple hypocrisie de la part de l’Occident ; elle est profondément enracinée dans un processus historique par lequel l’Arabie saoudite a été soutenue par les grandes puissances comme un avant-poste des intérêts impérialistes et un rempart contre les idéologies révolutionnaires.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/05/21/arabie-saoudite-repression-predation-dependance

    #international #arabiesaoudite

  • Hajj 2021 : les musulmans pourront-ils se rendre à La Mecque ?
    https://www.seneweb.com/news/Societe/hajj-2021-les-musulmans-pourront-ils-se-_n_347185.html

    Hajj 2021 : les musulmans pourront-ils se rendre à La Mecque ? C’est un soulagement pour de nombreux musulmans. Contrairement à l’année dernière, où seul un nombre limité de Saoudiens et de résidents du royaume — environ 1000, contre plus de 2 millions habituellement — avaient été autorisés à effectuer le hajj, le grand pèlerinage annuel à La Mecque aura bien lieu, a annoncé dimanche 9 mai, le ministre saoudien du Hajj et de la Omra, Mohammed Saleh Benten. Mais si des pèlerins venus des 4 coins de la planète pourront à nouveau fouler le sol des lieux saints, ils devront se conformer à des conditions drastiques en raison de la pandémie de Covid-19.« Le Hajj devra s’organiser conformément aux contrôles et aux normes qui assurent la santé et la sécurité des pèlerins pour effectuer leurs rituels facilement », a ainsi expliqué l’agence de presse saoudienne.
    L’ARABIE SAOUDITE A AUTORISÉ EN AVRIL DERNIER LES MUSULMANS VACCINÉS OU QUI ONT GUÉRI DE LA COVID-19 À EFFECTUER LA OMRA
    Ces conditions, dont le détail n’est pas encore encore connu, pourraient reposer avant tout sur la vaccination préalable des pèlerins. « L’Arabie Saoudite a autorisé en avril dernier les musulmans vaccinés ou qui ont guéri de la Covid-19 à effectuer la Omra (« petit pèlerinage » qu’il est possible d’accomplir à n’importe quel moment de l’année). Il est fort probable que les mêmes règles s’appliquent au hajj », commente un agent de voyage parisien spécialisé dans le hajj et la omra. Néanmoins, selon l’agence de presse britannique Reuters, avec plus de 7000 morts du Covid, des restrictions similaires à celles de l’année 2020 ne sont pas à exclure.
    Cinquième pilier de l’islam, le pèlerinage à La Mecque représente un moment fort de la vie des musulmans. Cette année, le hajj devrait démarrer le 17 juillet et prendre fin le 22 juillet, après la célébration de l’Aïd El Kébir

    #Covid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#islam#religion#sante#mecque#pelerinage#vaccination#circulation#frontiere#restrictionsanitaire

  • Arabie saoudite : le prince, l’assassin et le vendeur d’armes

    L’offre saoudienne d’un cessez-le-feu au Yémen le 22 mars est une reconnaissance par Riyad et ses partisans à Washington qu’ils ont perdu la guerre. Biden a signalé la reddition à contrecœur en février, lorsqu’il a annoncé que les États-Unis mettraient fin à leur soutien aux « opérations offensives » dans ce pays. Après six ans de bombardements et de blocus, les forces houthistes sont sur le point de s’emparer de la ville centrale stratégique de Marib. Ils exigent que les agresseurs – l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France – lèvent la mainmise sur le port de Hodeidah, cause d’une catastrophe humanitaire de famine et d’épidémies sans précédent. C’est une condition posée par les Yéménites pour la reprise des négociations.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/04/07/arabie-saoudite-le-prince-lassassin-et-le-vendeur-darme

    #international #arabiesaoudite

  • Des migrants bloqués arrivent en Ethiopie depuis le Yémen à bord du premier vol de retour depuis le début de la pandémie de COVID-19 | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/des-migrants-bloques-arrivent-en-ethiopie-depuis-le-yemen-bord-du-premier-vol-d
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/yemen-vhr.jpg?itok=uT8BLSDh

    Aden/Addis-Abeba - Aujourd’hui, un vol transportant 140 migrants bloqués a quitté l’aéroport international d’Aden pour Addis-Abeba. Il s’agissait du premier vol à destination de l’Ethiopie depuis le Yémen dans le cadre du programme de retour humanitaire volontaire (RAV) de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) depuis la déclaration de la pandémie mondiale de COVID-19. « Ce vol est une bouée de sauvetage pour les migrants qui étaient bloqués depuis des mois dans des conditions dangereuses », a déclaré António Vitorino, Directeur général de l’OIM. « Dans les mois à venir, nous espérons voir davantage de migrants rentrer chez eux en toute sécurité auprès de leurs proches de cette manière. »
    Malgré une diminution du nombre de migrants arrivant au Yémen - passant de 138 000 en 2019 à un peu plus de 37 500 en 2020 -, les dangers auxquels ils sont confrontés ont drastiquement augmenté au cours de l’année écoulée. Incapables de poursuivre leur traversée du Yémen jusqu’au Royaume d’Arabie saoudite, de nombreux migrants bloqués n’ont pas d’abri, d’eau et de nourriture. Les migrants sont également exposés à un risque croissant de xénophobie, d’exploitation et de détention.« J’ai une famille à nourrir en Éthiopie, alors je suis parti pour trouver du travail », a déclaré Mohammed, un jeune homme de 25 ans à bord du vol de retour.
    « Je suis venu au Yémen pour rejoindre l’Arabie saoudite, mais je n’ai pas réussi. Je ne peux pas décrire ma situation ici, car elle a été très difficile. J’étais sans abri et pauvre. Je suis heureux de rentrer chez moi, mais je retourne dans ma famille les mains vides. Je ne repartirai plus jamais », a-t-il ajouté.Le transit par le Yémen était déjà une entreprise périlleuse avant même la COVID-19. Les migrants traversent d’abord les déserts brûlants de la Corne de l’Afrique, puis le golfe d’Aden dans des bateaux tellement surchargés que les passagers meurent souvent d’asphyxie. Au Yémen, ils sont exposés aux enlèvements, à la torture et aux mauvais traitements, tout en affrontant un conflit meurtrier. Si les hommes constituent la majorité des personnes voyageant sur cet itinéraire, les femmes et les enfants restent les plus vulnérables. Depuis le début de la pandémie, la Matrice de suivi des déplacements de l’OIM indique qu’au moins 9 000 personnes ont sombré dans un désespoir tel qu’elles mettent leur vie entre les mains de passeurs afin de retourner vers la Corne de l’Afrique lors de dangereuses traversées par bateau. Les réseaux de trafic illicite qui opèrent le long de cette route à travers le Golfe forcent parfois les migrants à sauter d’embarcations surchargées. Au début du mois, l’OIM a signalé que 20 migrants ont perdu la vie dans ces circonstances. Depuis 2020, les équipes de l’OIM à Aden ont enregistré plus de 6 000 migrants exprimant le souhait de retourner en Éthiopie. En décembre, le gouvernement éthiopien s’est rendu dans la ville antique côtière et a vérifié la nationalité de 1 100 personnes, première étape du processus de retour volontaire. Les migrants restants de ce groupe devraient voyager dans les semaines à venir. En outre, des milliers d’autres migrants restent bloqués ailleurs au Yémen, notamment à Ma’rib, où l’OIM espère étendre ses efforts de retour prochainement.

    #Covid-19#migrant#migration#yemen#ethiopie#arabiesaoudite#cornedelafrique#sante#pandemie#trafic#vulnerabilite#retour#OIM

  • A Djibouti, une vingtaine de migrants meurent noyés, jetés à la mer par des passeurs
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/03/04/a-djibouti-une-vingtaine-de-migrants-meurent-noyes-jetes-a-la-mer-par-des-pa

    A Djibouti, une vingtaine de migrants meurent noyés, jetés à la mer par des passeurs. Des survivants, soignés par l’OIM dans la ville djiboutienne d’Obock, ont raconté qu’au moins deux cents migrants étaient entassés dans leur bateau, qui a quitté Djibouti mercredi matin.
    La zone entre Djibouti et le Yémen a été à nouveau le théâtre d’un drame mercredi. Au moins vingt migrants sont morts après que des passeurs ont jeté des dizaines de personnes à la mer, a annoncé jeudi 4 mars l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).Des survivants, soignés par l’OIM dans la ville djiboutienne d’Obock, ont raconté qu’au moins deux cents migrants étaient entassés dans leur bateau, qui a quitté Djibouti mercredi matin. « Trente minutes après le départ les passeurs ont forcé environ quatre-vingts personnes à se jeter à l’eau », précise l’OIM. dans un communiqué transmis jeudi.Seules soixante personnes ont regagné le rivage, ajoute Yvonne Ndege, porte-parole de l’OIM pour l’Afrique de l’Est et la Corne de l’Afrique. « Les survivants pensent qu’au moins vingt personnes ont été tuées. Certains sont toujours portés disparus. Cinq corps ont été retrouvés sur la côte » de Djibouti, a déclaré Mme Ndege.« Nous travaillons étroitement avec les autorités djiboutiennes pour porter assistance aux migrants, mais la tragédie de mercredi est une preuve supplémentaire que des criminels continuent d’exploiter pour l’argent des personnes prêtes à tout pour améliorer leurs conditions de vie, sans considération pour les conséquences », ajoute dans ce texte Stéphanie Daviot, responsable de l’OIM à Djibouti.
    Le détroit de Bab El-Mandeb, qui sépare Djibouti du Yémen, donne lieu à un trafic de migrants et de réfugiés dans les deux sens, des Yéménites fuyant la guerre et des Africains allant tenter leur chance dans la Péninsule arabique. Il s’agit du troisième incident de ce type ces six derniers mois, note l’OIM. En octobre, huit migrants éthiopiens sont morts dans des circonstances similaires et douze autres ont été portés disparus. Ils faisaient le chemin inverse, quittant le Yémen pour Djibouti, après avoir échoué dans leur tentative de rejoindre l’Arabie saoudite en raison des fermetures de frontières imposées par la pandémie de Covid-19.

    #Covid-19#migration#migrant#djibouti#arabiesaoudite#yemen#sante#mortalite#parcourmigratoire#frontiere#OIM#trafic#refugie

  • Le G7 en Arabie saoudite : Anne Hidalgo, Valérie Plante, et Virginia Raggi devraient s’abstenir

    La Campagne BDS France, la Coalition BDS Québec et BDS Italia

    Comme vous le savez, le prochain G20 aura lieu en Arabie Saoudite, alliance du capitalisme sauvage, de l’autoritarisme féroce, et du sexisme le plus violent.

    Sous la présidence de l’Arabie Saoudite, plus d’une centaine d’événements sont prévus, pour essayer de faire oublier les turpitudes de cette dictature pétrolière protégée par le président américain Donald Trump. Source du pétrole que nous consommons, cette monarchie est également l’un des principaux pays acheteurs d’armes, ce qui explique le silence gêné des gouvernements occidentaux lorsque ces armes sont utilisées pour bombarder des populations civiles, au Yémen par exemple.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2020/11/30/le-g7-en-arabie-saoudite-anne-hidalgo-valerie-plante-et

    #international #G20 #arabiesaoudite

  • Arabie Saoudite : la résistance des femmes

    Des militantes saoudiennes des droits de l’homme détenues dans leur pays seraient soumises à des abus d’ordre sexuel, selon l’avocate britannique Helena Kennedy.

    Dans un rapport de 40 pages intitulé « Une souillure sur les dirigeants mondiaux et le G20 en Arabie saoudite : la détention honteuse et la torture des femmes saoudiennes », Helena Kennedy détaille les violences employées par les interrogateurs contre les militantes emprisonnées, dont certaines ont été « suspendues au plafond » et « torturées avec des décharges électriques ».

    Plusieurs célèbres militantes sont aujourd’hui incarcérées en Arabie saoudite, notamment Loujain al-Hathloul, Aziza al-Yousef, Eman al-Nafjan, Nouf Abdelaziz, Mayaa al-Zahrani, Hatoon al-Fassi, Samar Badawi, Nassema al-Sadah et Amal al-Harbi.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2020/11/21/arabie-saoudite-la-resistance-des-femmes

    #international #arabiesaoudite #féminisme

  • Cultural life blossoming in Saudi Arabia amid pandemic - Asia Times
    https://asiatimes.com/2020/09/cultural-life-blossoming-in-saudi-arabia-amid-pandemic

    “Write the bad things that are done to you in sand, but write the good things that happen to you on a piece of marble,” says an old Arab proverb. With only three months of it left, there is no doubt that 2020 will forever be marked as a year that changed the course of history and humanity itself, forcing both governments and individuals to review their role and status.
    In Saudi Arabia, the closing of borders meant citizens and foreign residents were obliged to look closer to home for entertainment and respite from the pandemic – and the search took them on a journey of discovery. For years, Saudi Arabia had been all but closed to the outside world. Much of the country was relatively closed off to many of its own people. Unlike the region’s more established tourist hubs, such as the United Arab Emirates or Oman, Saudi Arabia has always been reticent about marketing itself. But the pandemic has changed all that, producing a massive surge in domestic tourism and a great flowering of the arts and of cultural life. A national campaign, “Saudi Summer,” encouraged people in the country to explore beach resorts, the mountains and archeological sites that are, if not quite on their own doorstep, at least within easy reach. Cruising was previously almost unheard of as a vacation option, but Red Sea cruises have proved to be a big hit, with passengers exploring the unspoiled coast and being entertained by top singing stars – all while remaining safely close to home.The drive to promote home-grown culture by organizations such as the King Abdulaziz Center for World Culture has brought the reclusive “flower men” from the southern provinces of Jizan and Asir to the cities during festivals such as National Day, to demonstrate the ancient art of creating intricate floral headpieces. (...) A more relaxed attitude to women’s dress, with some women venturing out in public minus their abaya, is just another part of the drive to connect the different communities in the country. Culture is a key component of the kingdom’s reform plan, 2030 Vision. “We consider culture and entertainment to be indispensable to our quality of life,” the 2030 Vision website states

    #Covid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#sante#loisir#santementale#frontiere#confinement#residentetranger#citoyen

  • Début du grand pèlerinage de La Mecque, à l’ère du coronavirus
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/07/29/debut-du-grand-pelerinage-de-la-mecque-a-l-ere-du-coronavirus_6047613_3210.h

    Les fidèles musulmans sélectionnés pour le hadj ont commencé mercredi 29 juillet le grand pèlerinage de La Mecque, le plus restreint de l’histoire moderne, avec de nombreuses précautions sanitaires pour cause de pandémie de Covid-19. Par petits groupes, menés chacun par un guide, les fidèles ont procédé à sept circonvolutions autour de la Kaaba, au cœur de la Grande Mosquée de La Mecque, selon des images en direct des télévisions saoudiennes. S’abritant du soleil sous des parapluies, portant des masques et se tenant à distance les uns des autres, ces pèlerins ont tourné autour de la construction cubique vers laquelle s’orientent les fidèles musulmans du monde entier pour leurs prières, sous l’œil vigilant de policiers et autres officiels. Ils ont ensuite fait à sept reprises le chemin entre Safa et Marwa, sur les pas de Hajar, épouse du prophète Abraham. Selon la tradition, elle avait parcouru le chemin pour chercher de l’eau à son fils, le prophète Ismaïl, jusqu’à ce que la source de Zamzam jaillisse à ses pieds. Le chef de la force spéciale de la Grande Mosquée, Yahia Al-Akil, a déclaré à la télévision publique El-Ekhbariya que ces rites se sont déroulés « en un temps record et en toute fluidité ».

    #Cocid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#islam#pelerinage#sante#protocolesanitaire

  • Pèlerinage limité à La Mecque au temps du Covid-19
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/07/28/pelerinage-restreint-a-la-mecque-au-temps-du-covid-19_6047498_3210.html

    Les sept minarets de la grande mosquée de La Mecque vont se sentir seuls. En raison de la pandémie de Covid-19, le grand pèlerinage, l’un des cinq piliers de l’islam, qui débute mercredi 29 juillet, sera organisé dans un format très réduit. Au lieu de voir défiler 2,5 millions de fidèles, comme l’année dernière, la cité la plus sainte du monde musulman ne devrait accueillir que quelques milliers de croyants, 10 000 au maximum. Une affluence minimale, quasi-symbolique, qui constitue une première dans l’histoire de l’Arabie saoudite, royaume fondé en 1932.Pour éviter que le hadj ne se transforme en « super-contaminateur », à la manière du rassemblement évangélique de Mulhouse fin février mais à la puissance 1 000, les autorités saoudiennes ont décidé de maintenir la fermeture de La Mecque aux pèlerins étrangers. Cette décision avait été prise fin février, à l’orée de la crise sanitaire. Alors même qu’aucun cas d’infection par le Covid-19 n’avait été enregistré dans le pays, Riyad avait suspendu la délivrance de visa pour l’omra, le petit pèlerinage, qui peut être effectué tout au long de l’année. L’autorisation de participer au grand pèlerinage, qui se tient traditionnellement à l’approche de la fête de l’Aïd-el-Kébir, la plus importante date du calendrier musulman, n’a donc été délivrée qu’à une poignée d’habitants du royaume. 30 % d’entre eux sont des Saoudiens, professionnels de la santé et membres de l’armée, qui ont attrapé le Covid-19 dans le cadre des efforts déployés par l’Etat pour lutter contre cette maladie, ont guéri et se voient ainsi récompensés pour leur dévouement. Les 70 % restant sont des résidents étrangers, choisis par tirage au sort.

    #covid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#islam#mecque#pelerinage#sante#personnelsanté#residentetranger#aidelkebir

  • African Migrants in Yemen Scapegoated for Coronavirus Outbreak - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2020/06/28/world/middleeast/coronavirus-yemen-african-migrants.html

    Authorities on both sides of the war have long found it easy to stigmatize African migrants as carriers of disease — first cholera, now coronavirus, which is consuming what remains of Yemen’s health care system. Though rumors of sick residents had been circulating for some time, the first person the Houthis confirmed had died from coronavirus in Yemen, in early May, was a Somali man.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#stigmatisation#yemen#arabiesaoudite