Pourquoi faut-il réhabiliter la langue berbère dans l’histoire du Maghreb ?
▻https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-pourquoi-du-comment-histoire/pourquoi-faut-il-rehabiliter-la-langue-berbere-dans-l-histoire-du-maghre
Comment les anciennes colonies françaises devenues des Etats indépendants ont-elles fréquemment emprunté aux colonisateurs des arguments visant à légitimer aux yeux du monde leur nouvelle identité nationale ?
Dans les pays du #Maghreb, par exemple, les manuels scolaires et les programmes de la télévision nationale véhiculent des récits mémoriels visant à renforcer le sentiment d’appartenance des citoyens à la nation en recourant à une vision univoque et tronquée de l’histoire. Ces discours officiels répètent inlassablement qu’après la conquête arabe du VIIe siècle, les #Berbères se seraient instantanément convertis à l’islam sunnite, et que leur langue n’aurait jamais dépassé le stade oral propre aux usages locaux. Même les historiens ont longtemps admis, tacitement, que face à une #langue_arabe conquérante qui occupait le champ de l’écrit et des fonctions de communication prestigieuses, le berbère aurait joué le rôle d’un dialecte marginal et dépourvu de prestige.
Pourtant, des recherches récentes ont montré que les sources arabes médiévales infirment largement cette vision des choses. Elles prouvent que l’histoire du Maghreb, depuis la conquête arabe jusqu’aux empires berbères, s’est déroulée dans un cadre bilingue arabe-berbère, et parfois même dans un monolinguisme berbère. Ces études nous permettent de comprendre comment la promotion du berbère comme langue de la prédication est allé de pair avec une #islamisation et une #arabisation de la langue.
Après la conquête arabe de 670, les révoltes populaires eurent pour conséquence la formation de plusieurs royaumes berbères indépendants. La fuite de la majorité des Arabes qui s’étaient installés au Maghreb contribua fortement à freiner l’arabisation des populations. Bien que ces textes ne soient pas parvenus jusqu’à nous, les spécialistes pensent que la diffusion de l’Islam se fit alors en s’appuyant sur des corans écrits en berbère. Sous la dynastie des Almohades - un mouvement religieux berbère qui se transforma en empire pour gouverner le Maghreb et l’Andalousie entre le milieu du XIIᵉ et le XIIIᵉ siècle - le berbère bénéficia du statut de langue sacrée et fut, à ce titre, considéré comme digne d’être diffusé par écrit. (...)
Bibliographie :
Mehdi Ghouirgate, « Le berbère au Moyen Âge. Une culture linguistique en cours de reconstitution », Annales. Histoire, Sciences sociales, 2015, n°3, p. 577-606.
]]>#Google_Street_View bug ’Arabizing’ #Tel_Aviv
Online maps service shows street names in Arabic, instead of the default Hebrew or English.
▻http://www.haaretz.com/polopoly_fs/1.587346.1398416777!/image/1438029590.JPG_gen/derivatives/landscape_640/1438029590.JPG
▻http://www.haaretz.com/news/national/.premium-1.587345?fb_action_ids=10152456200502033&fb_action_types=og.recomm
]]>« Le marchand de légume [algérien] a plus de génie que le #monde_arabe. »
▻http://levant.tumblr.com/post/77812190724
“Le marchand de légume [algérien] a plus de génie que le monde #arabe.” - #kateb_yacine
#arabisation #algérie #vernaculaire #linguistique #langue #dialectal #algerien
]]>Controverse sur l’article 38 de la future constitution tunisienne, au sujet de l’arabisation et de l’ancrage arabo-musulman
L’enseignement est obligatoire (Article 38 de la Constitution) : : MOSAIQUE FM
▻http://www.mosaiquefm.net/fr/index/a/ActuDetail/Element/31179-l-enseignement-est-obligatoire-article-38-de-la-constitution?Sourc
Article 38 : L’enseignement est obligatoire, jusqu’à l’âge de seize ans.
L’Etat garantit le droit à un enseignement public et gratuit dans tous ses cycles et veille à fournir les moyens nécessaires pour réaliser la qualité de l’enseignement, de l’éducation et de la formation ; agit pour l’enracinement de son identité arabo-musulmane ainsi que l’ancrage et le soutien de la langue arabe et la généralisation de son utilisation.
#arabisation #constitution #Tunisie
Ce point est vivement contesté par le constitutionnaliste Iyad Ben Achour
Yadh Ben Achour, expert en droit, a qualifié la journée d’aujourd’hui de « noire » sur le plan politique en Tunisie. Cette déclaration survient en réaction à l’adoption de l’article 38 voté en ce mardi à l’Assemblée nationale constituante. Le juriste a exprimé son souhait, à cet effet, de voir les députés réviser l’article 38, une fois qu’ils auront pris conscience de la gravité de ses impacts négatifs.
[...]Yadh Ben Achour explique que cet article démontre qu’il existe un problème d’identité et que pour le résoudre il faut le noter dans la Constitution. Il a ajouté que le texte de l’article 38 traduit une véritable volonté de refuser la progression et la modernité ainsi que de s’ouvrir sur le monde.
Yadh Ben Achour a précisé, de même, que l’adoption de l’article 38 est une réelle catastrophe, en l’occurrence, pour les futures générations qui seront cantonnées dans le milieu arabo-musulman. Le juriste a indiqué que l’article en question est une interdiction à l’ouverture sur la modernité et même l’évolution des sciences de toute nature, ce qui nous condamnera à être un peuple arriéré.
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