• Cause animale, véganisme et antispécisme
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2019/06/29/cause-animale-veganisme-et-antispecisme_132985.html

    #archiveLO, 8 juin 2019

    [...] Ceux qui se prétendent marxistes-antispécistes proposent d’inclure l’abolition de l’exploitation animale et la libération des «  animaux non humains  », comme ils disent, dans le programme révolutionnaire, au nom du fait que «  ses principes d’émancipation et de solidarité ne peuvent se réaliser pleinement que s’ils s’appliquent à toutes les victimes du capitalisme, quelle que soit leur espèce  ». Mais la seule émancipation qui peut être réelle et changer la société, c’est celle des salariés exploités. Le reste, c’est du vent  !

    Ces arrangements autour du programme révolutionnaire ne sont que du suivisme, avec l’illusion que faire des concessions aux dernières idées à la mode dans la petite bourgeoisie donnerait une meilleure audience aux idées révolutionnaires dans ce milieu. Cette attitude suiviste et opportuniste ne date pas d’hier. Au fil des années et des modes du moment, le programme révolutionnaire a été étoffé de différentes causes concernant diverses catégories opprimées  : le féminisme, l’antiracisme, le soutien aux migrants ou même les droits des LGBT. Ces oppressions sont réelles et ces causes légitimes, mais les substituer de fait au combat pour le renversement du capitalisme, c’est finalement abandonner les idées communistes révolutionnaires et c’est ne plus croire au rôle de la classe ouvrière.

    Le problème fondamental de la société, qui conditionne tout le reste, c’est la nécessité d’arracher le pouvoir à la bourgeoisie. L’économie est en plein marasme, les conditions des travailleurs se dégradent partout, l’exploitation augmente, avec encore moins de considération pour les êtres humains et pour la nature. Qui sera capable de renverser le capitalisme  ? Le prolétariat et lui seul. Quel instrument lui permettra d’aller au bout de son combat  ? Le parti ouvrier communiste révolutionnaire. C’est cela, et seulement cela, le programme communiste révolutionnaire, le programme marxiste, le programme trotskiste. Tout le reste n’est que diversion  ! [...]

  • La #construction de logements en terre crue : un engagement social et environnemental
    https://metropolitiques.eu/La-construction-de-logements-en-terre-crue-un-engagement-social-et.h

    L’enjeu climatique renouvelle l’intérêt pour les matériaux de construction naturels. Victor Villain montre que les dissensions sont fortes entre les tenants de l’industrialisation de la terre crue et des professionnels militant pour une utilisation plus sociale et environnementale de ce #matériau. Ces dernières décennies, la réduction de la consommation énergétique et la lutte contre le changement climatique constituent des enjeux majeurs pour le BTP, à la fois pour la construction et pour #Terrains

    / #architecture, construction, #industrie, matériau, #écologie, #militantisme, #bâtiment

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_villain.pdf

  • Débacle. Observationally-constrained projections of an ice-free Arctic even under a low emission scenario | Nature Communications
    https://www.nature.com/articles/s41467-023-38511-8

    The sixth assessment report of the IPCC assessed that the Arctic is projected to be on average practically ice-free in September near mid-century under intermediate and high greenhouse gas emissions scenarios, though not under low emissions scenarios, based on simulations from the latest generation Coupled Model Intercomparison Project Phase 6 (CMIP6) models. Here we show, using an attribution analysis approach, that a dominant influence of greenhouse gas increases on Arctic sea ice area is detectable in three observational datasets in all months of the year, but is on average underestimated by CMIP6 models. By scaling models’ sea ice response to greenhouse gases to best match the observed trend in an approach validated in an imperfect model test, we project an ice-free Arctic in September under all scenarios considered. These results emphasize the profound impacts of greenhouse gas emissions on the Arctic, and demonstrate the importance of planning for and adapting to a seasonally ice-free Arctic in the near future.

    Arctique : des étés sans glace de mer probables dès 2030
    https://bonpote.com/arctique-des-etes-sans-glace-de-mer-probables-des-2030

    La glace de mer en Arctique est-elle un point de bascule ?
    Il est possible que la communication soit un peu confuse sur le terme de “point de bascule”, ou tipping point en anglais. Certaines personnes ont communiqué sur le fait que ce soit un tipping point, d’autres non, et il est important de bien définir le terme.

    Qu’est-ce qu’un point de bascule ?
    Bien que le principe soit connu depuis plusieurs décennies par les scientifiques, ce n’est que récemment que le point de bascule est explicitement utilisé. Le GIEC y fait référence dans son 4e rapport pour la première fois, puis y fait désormais référence dans chaque rapport (et rapports spéciaux). Dans son rapport spécial 1.5, voici la définition donnée au point de bascule :

    Degré de changement des propriétés d’un système au-delà duquel le système en question se réorganise, souvent de façon abrupte, et ne retrouve pas son état initial même si les facteurs du changement sont éliminés. En ce qui concerne le système climatique, le point de bascule fait référence à un seuil critique au-delà duquel le climat mondial ou un climat régional passe d’un état stable à un autre état stable.
    La deuxième notion très importante, est l‘irréversibilité : “terme qualifiant l’état perturbé d’un système dynamique à une échelle temporelle donnée, quand le temps nécessaire à la restauration du système par les processus naturels est nettement plus long que le temps nécessaire à l’atteinte de cet état perturbé”.

    Notons que ces points de bascule peuvent être soit provoqués par des fluctuations naturelles du climat, soit par un forçage externe, tel que le réchauffement climatique. Ces points de bascule, dont l’avènement est plausible dans les un à deux siècles à venir (voire avant) avec les émissions anthropiques, sont susceptibles d’entrainer une trajectoire irréversible. Il faudrait alors des siècles, voire des millénaires, pour revenir à la situation initiale.

    Quels sont les différents points de bascule ?
    Ces points de bascule sont nombreux et variés : on retrouve bien sûr la forêt amazonienne, mais aussi la fonte de la banquise arctique, la fonte partielle (Antarctique) ou totale (Groenland) des calottes glaciaires, les changements de la circulation thermohaline, la transformation de la forêt amazonienne en savane, l’affaiblissement de la mousson estivale indienne, le dégel du pergélisol (qui libèrerait des gaz à effet de serre), etc.

    En 2018, Steffen & al. publiait une carte qui résume les principaux points de bascule théoriques à partir d’un certain degré de réchauffement moyen global, où la glace de mer en été en Arctique était présente :

    Peut-on affirmer que la glace de mer en Arctique est un point de bascule ?
    Dirk Notz, co-auteur de l’étude, a déclaré que “ce sera le premier composant majeur de notre système climatique que nous perdons à cause de nos émissions de gaz à effet de serre”.

    Mais le GIEC indique dans son dernier rapport que la perte de la glace de mer en Arctique en été n’est pas un point de bascule (confiance haute, page 5 du chap 9). C’est également ce qu’avait retenu McKay & al. dans leur étude publiée en septembre 2022, où le point de bascule de la glace de mer en Arctique avait été écarté.

    C’est également ce que confirme Jean-Baptiste Sallée : avec la définition du GIEC, ce n’est pas un point de bascule puisque si nous réduisons le réchauffement, la glace revient. Sur le plan physique, c’est très clair. Si certaines personnes considèrent que c’est un point de bascule, c’est probablement parce que le réchauffement climatique n’est pas prêt de s’arrêter et que les promesses des gouvernements nous emmènent vers un monde à bien plus de +2°C de réchauffement mondial (potentiellement +4°C en France) et comme les promesses n’engagent que celles et ceux qui les croient…

    NB : il est aussi très important de comprendre que ces points de bascule sont difficiles à définir précisément, et une fois déclenchés, ils ne mènent pas forcément à un changement abrupt et immédiat du climat : le changement est bel et bien acté une fois le « seuil » passé, mais les conséquences peuvent s’étaler sur des siècles voire des millénaires, comme dans le cas de la hausse du niveau marin.

    Quelles conséquences possibles avec des étés sans glace de mer en Arctique ?
    Sans aucune hésitation, la conséquence la plus importante sera l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes que nous connaissons actuellement, tels que les vagues de chaleur, les incendies de forêt et les inondations, a déclaré Seung-Ki Min, qui a dirigé l’étude. “Nous devons réduire les émissions de CO2 de manière plus ambitieuse et nous préparer à nous adapter à ce réchauffement plus rapide de l’Arctique et à ses répercussions sur la société humaine et les écosystèmes“.

    Le phénomène va également accélérer le réchauffement arctique, ce qui peut “augmenter les événements météorologiques extrêmes aux latitudes moyennes, comme les canicules et les feux de forêts. Cela peut aussi accélérer le réchauffement mondial, en faisant dégeler le permafrost, ainsi que la montée du niveau des océans en faisant fondre la calotte glaciaire du Groenland”

    Dans le Figaro, Jean-Baptiste Sallée rappelle que “la banquise réfléchit les rayons du soleil. Sa disparition accentuera le réchauffement, avec le risque d’enclencher un cercle vicieux » qui pourrait par exemple impacter la calotte glaciaire du Groenland”.

    Les conséquences vont bien au-delà de l’Arctique
    Cette calotte glaciaire contient assez de glace pour augmenter le niveau des océans de six à sept mètres, précise Heïdi Sevestre, glaciologue, pour Bon Pote. Et parmi les autres conséquences nous pourrions également citer :

    L’érosion des côtes en Arctique qui sera plus importante : la banquise protège les côtes de l’action érosive des vagues partout en Arctique.
    Plus de brouillard dans l’Arctique.
    De nouvelles routes de navigation, avec toutes les implications géopolitiques que cela implique.
    Une menace pour la biodiversité marine, avec des écosystèmes menacés, qui servent de lieu de pêche et de chasse pour les communautés inuites de la régions.
    Le déclin de la glace de mer dans les mers de Barents et de Kara pourrait à lui seul expliquer jusqu’à un tiers du réchauffement hivernal sur le plateau tibétain.
    Enfin, l’auteur principal de l’étude rappelle en outre que la banquise « est un moteur de la circulation océanique globale » : sa disparition l’espace d’un ou plusieurs mois pourrait aussi avoir des conséquences aujourd’hui difficiles à évaluer.

    Il est trop tard pour sauver la glace de mer d’été en Arctique
    “Il est trop tard pour sauver la glace de mer d’été en Arctique”. Cette déclaration fait froid dans le dos et devrait faire la une de tous les journaux. Si le catastrophisme est à combattre parce qu’il peut mener à l’inaction, cette nouvelle étude devrait être l’évènement le plus médiatisé de l’année, compte tenu des conséquences gravissimes que cela aura pour l’humanité. Notons au passage que l’Arctique n’est pas le seul à souffrir, puisque l’Antarctique est également en très mauvaise posture.

    #Arctique #fonte #réchauffement_arctique #événements_météorologiques #climat #réchauffement_climatique

    • Results indicate that the first sea ice-free September will occur as early as the 2030s–2050s irrespective of emission scenarios. Extended occurrences of an ice-free Arctic in the early summer months are projected later in the century under higher emissions scenarios.

  • À Carnac, 39 menhirs détruits pour construire un magasin Mr Bricolage : que s’est-il passé ? Ouest-France Sibylle Laurent
    À Carnac (Morbihan), une enseigne de bricolage sort de terre… sur un site qui hébergeait des menhirs, identifiés par la Drac (Direction régionale des affaires culturelles). Le permis de construire avait pourtant été accordé. Que s’est-il passé ?

    « Yves Coppens doit se retourner dans sa tombe… » L’alerte est venue vendredi 2 juin 2023 de Christian Obeltz. Ce Carnacois fait allusion au paléontologue breton, célèbre notamment pour sa découverte du fossile de Lucy, dans un billet publié sur le site de l’association Sites et monuments, qui vise « à défendre le patrimoine naturel et bâti ».

    Ce chercheur sur les populations néolithiques, également correspondant pour la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et collaborateur du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de Nantes, évoque le fait que « plusieurs aménagements brutaux ont été réalisés, cet hiver et au printemps, aux abords des alignements de menhirs de Carnac, dénaturant ce site mondialement connu ».


    Conséquence : « La destruction des 39 menhirs du chemin de Montauban, s’indigne-t-il. C’est totalement illégal ! » Un permis de construire a en effet été délivré le 26 août 2022 par la mairie de Carnac (Morbihan) à la SAS Au marché des Druides, pour la construction d’un magasin Mr Bricolage, au sud de la Zone d’activités de Montauban. Les constructions sont en cours et le bâtiment est en train de sortir de terre.

    Le hic, c’est que cette zone, située aux abords du tumulus Saint-Michel, était référencée depuis 2015 sur l’Atlas des patrimoines, un catalogue en ligne établi par la Drac, recensant les sites archéologiques présents. « C’est un site également fait pour que les élus aillent le consulter, pour tout permis de construire », souligne Christian Obeltz.

    Le site de Montauban figurait par ailleurs sur la liste indicative du projet d’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, qui concerne 397 mégalithes des rives de Carnac et du Morbihan, répartis sur 27 communes.


    Un intérêt historique connu
    L’intérêt historique du site de Montauban était pourtant connu. En décembre 2014, la même SAS Au marché des Druides avait fait une demande de permis de construire. La préfecture du Morbihan avait alors demandé, par arrêté, un diagnostic archéologique. « En raison de leur localisation, les travaux envisagés sont susceptibles d’affecter des éléments du patrimoine archéologique », justifiaient alors les services de l’État.

    Le rapport de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives), qui résultait des fouilles, avait conclu à la découverte probable « d’un alignement mégalithique inédit », en avril 2015. Le site comprenait deux files de petites stèles en granit, se déployant chacune sur une cinquantaine de mètres de long.

    Le permis de construire avait alors été retoqué. « Les petits menhirs du chemin de Montauban constituaient sans doute l’un des ensembles de stèles les plus anciens de la commune de Carnac, à en juger par les datations carbone 14 obtenues en 2010 sur le site voisin de la ZA de Montauban », précise Christian Obeltz. Elles ont aujourd’hui disparu.

    Dans ces conditions de proximité avec un site désormais identifié, comment un nouveau permis de construire a-t-il pu être déposé, et surtout accepté ? Contacté, le maire de Carnac, Olivier Lepick indique ne pas avoir été au courant que la zone était référencée, et renvoie vers la Drac. « Le permis de construire est accordé par la mairie et les services de l’État, indique celui qui est également président de Paysages des mégalithes, qui porte le dossier de candidature au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous sommes extrêmement attentifs à ce genre de choses, nous regardons les zones de pré-inscription archéologique. Dans ce dossier, de notre côté, nous avons respecté scrupuleusement la législation. »

    « Si on avait su, on aurait fait autrement ! »
    L’affaire semble en effet complexe. Selon la mairie, la Drac avait placé le site en zone de prescription dans l’ancien Plan d’occupation des sols (POS). Mais pas dans l’actuel Plan local d’urbanisme (PLU).

    De son côté, le gérant de la SAS, Stéphane Doriel, veut, lui montrer « sa bonne foi » : « J’ai déposé un permis de construire, qui a été instruit, affiché, qui a purgé les délais de recours. Aucun service, aucun document ne nous a jamais avertis d’une prescription, explique-t-il. Je ne suis pas archéologue, je ne connais pas les menhirs ; des murets, il y en existe partout. Si on avait su cela, on aurait fait autrement, évidemment ! » Le précédent permis de construire avait été refusé, selon lui, non à cause de ces menhirs, mais pour une problématique de zone humide. La Drac n’a pas pu être contactée, en ce début de semaine.

    « La loi est formelle : toute destruction d’un site archéologique est passible d’une lourde amende », rappelle Christian Obeltz. Qui avait déjà alerté la Drac en 2013 sur un permis de construire délivré à l’emplacement du tertre de Lann Granvillarec, un petit tumulus, figurant lui aussi sur les sites mégalithiques retenus dans le projet de classement à l’Unesco. À l’époque, les travaux avaient été arrêtés. La maison avait été déplacée.

    #menhirs #mégalithes #Carnac #patrimoine_naturel #archéologie #destruction #Bêtise #Morbihan #Mr_Bricolage #POS #PLU

    Source : https://www.ouest-france.fr/culture/patrimoine/a-carnac-39-menhirs-detruits-pour-construire-un-magasin-que-sest-il-pas

    • Reformulons : Les bricoleurs du dimanche qui vont chercher leurs OSB en voiture sont responsables de la destruction de biens culturels inestimables. Le maire n’est qu’un preneur d’ordres.

      PS : j’ai bien aimé comment la page Wikipédia de Carnac a été vandalisée quelques heures le jour des faits :)

  • Studio Other Spaces designs « anti-monument » to Ethiopia’s former prime minister
    https://www.dezeen.com/2023/05/30/meles-zenawi-memorial-park-addis-ababa-studio-other-spaces

    Artist Olafur Eliasson and architect Sebastian Behmann’s firm Studio Other Spaces has designed five buildings and seven pavilions within the Meles Zenawi Memorial Park in Addis Ababa, Ethiopia.

    Created in memory of the country’s former prime minister, the buildings in the 65-hectare park, located directly to the north of the city, were developed over a decade by Studio Other Spaces.


    Je mets ça là pour archivage de cet #amphithêatre

    #architecture #paysagisme

    • Contre les idées nationalistes/protectionnistes du PCF et Mélenchon, renouer avec la conscience de classe et l’internationalisme

      [...] Alors que la bourgeoisie a toujours joué du nationalisme et du patriotisme pour embrigader les travailleurs derrière ses intérêts, le mouvement ouvrier révolutionnaire s’est construit sur l’appel de Karl Marx : « Prolétaires de tous les pays unissez-vous ! ». Que reste-il aujourd’hui de ce capital politique ?

      Prenez Jean-Luc Mélenchon, qui a attiré une grande partie de l’électorat de la gauche dite radicale. Pour montrer que son mouvement n’avait rien à voir avec les idées communistes et internationalistes, il est allé jusqu’à interdire les drapeaux rouges et L’Internationale dans ses rassemblements, n’autorisant que les drapeaux bleu-blanc-rouge et La Marseillaise.

      Il a mis au cœur de son programme la lutte contre l’Union européenne et ses traités. Il a prôné le recentrage de l’économie sur le local, avec une bonne dose de protectionnisme. Pour différencier son protectionnisme de celui de Le Pen, il l’a nommé « solidaire », mais il véhicule la même idée fondamentale : le danger réside dans la concurrence d’autres travailleurs et dans l’ouverture des frontières.

      Ces idées ne sont pas nouvelles. Dès 1914, le Parti socialiste a bazardé l’internationalisme pour embrasser l’esprit cocardier et le drapeau de la bourgeoisie. Le PCF, qui lui avait succédé comme grand parti ouvrier, a ensuite défendu, repris à son compte le chauvinisme, pour le perpétuer jusqu’à aujourd’hui au travers du « produire français » et de la défense de « l’industrie française ». Ces mots d’ordre n’ont plus rien à voir avec les idées de lutte de classe.

      Pendant que les licenciements, les fermetures d’entreprise et le chômage sont mis sur le dos de l’Union européenne et de ses traités, les requins capitalistes peuvent continuer d’agir en toute impunité. Le patronat peut bloquer les salaires, aggraver l’exploitation au travers des réductions des pauses, des hausses de cadences, des réorganisations, du recours aux heures supplémentaires.

      La fortune de Besnier, propriétaire de Lactalis, un patron bien français, a augmenté de façon spectaculaire ces dernières années, pour atteindre 10,5 milliards d’euros, le huitième rang des fortunes du pays. Comment ? En rançonnant les agriculteurs qui produisent le lait. Mais... c’est encore l’Union européenne qui est accusée ! Les grands actionnaires peuvent se frotter les mains : il n’est jamais question de leur rapacité ou de leur irresponsabilité, l’Union européenne leur sert de paravent.

      Que ces idées soient défendues par Le Pen, les souverainistes de droite, les socialistes du genre de Montebourg, Mélenchon ou le PCF, elles font le jeu du patronat, elles brouillent les consciences et affaiblissent le monde du travail.

      Être dans le camp des travailleurs, ce n’est pas opposer les travailleurs des différentes nations les uns aux autres, c’est reconnaître et dénoncer la guerre de classe que la bourgeoisie mène aux exploités, à tous les exploités, quel que soit leur pays.

      Être dans le camp des travailleurs, c’est ne pas faire de différence entre travailleurs. C’est affirmer que les chômeurs français comme les chômeurs étrangers sont tous des chômeurs du capitalisme, des victimes au même titre de la classe capitaliste.

      Être dans le camp des travailleurs, c’est être internationaliste et militer pour diffuser auprès des exploités la conscience d’appartenir à la même classe sociale. Être dans le camp des travailleurs, c’est avoir pour perspective de combattre l’exploitation et renverser le capitalisme. C’est être communiste.

      Des perspectives communistes

      Nous sommes communistes parce que nous combattons l’exploitation de l’homme par l’homme et toutes les formes d’oppression qui en découlent. Nous sommes communistes parce que nous aspirons à une société gérée fraternellement et démocratiquement par la collectivité de ceux qui travaillent et produisent. (…)

      Du rêve, de l’utopie, nous répond-on souvent. Non ! L’utopie est de croire que l’humanité a un avenir dans le cadre du capitalisme. Huit personnes possèdent l’équivalent de la moitié de l’humanité. En France, 21 milliardaires possèdent autant que 25 millions de femmes et d’hommes ! Et c’est cette minorité qui, du haut de son capital, domine et oriente toute l’économie et la société. (…)

      Je le dis aux plus jeunes : Rejetez l’individualisme et le carriérisme. Ne vous accommodez pas des injustices et de la barbarie montante ! N’acceptez pas ceux qui veulent vous ramener en arrière avec les préjugés nationalistes, racistes, les idées mystiques ou les idées rétrogrades, par exemple sur la place des femmes dans la société.

      Tout cela ne disparaîtra que si la société se transforme en profondeur. Que si l’exploitation laisse place à une société libre, où chacun prendra part à la vie sociale tout en choisissant sa vie.

      Alors, rejoignez-nous dans le combat révolutionnaire, pour que les générations futures puissent construire une société de justice, de fraternité, enfin débarrassée des classes sociales et de l’exploitation ! Œuvrez pour transformer la société en liant votre sort à celui du combat des travailleurs !

  • Mai-juin 1940 : Quand la « démocratie » française renforçait la répression contre les antifascistes étrangers | Le Journal Lutte Ouvrière
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2010/06/02/mai-juin-1940-quand-la-democratie-francaise-renforcait-la-re

    Aujourd’hui, la responsabilité de l’État français de #Vichy dans les persécutions et les crimes contre les étrangers et les #Juifs de France est officiellement reconnue. Mais pas celle des gouvernement précédents, pas celle des Daladier et Reynaud. Dans les livres d’histoire, les #persécutions contre les Juifs ne commencent que le 3 octobre 1940, date des mesures prises par Pétain contre les Juifs, pas avant. On continue à cacher soigneusement tout ce qui s’est passé avant l’arrivée au pouvoir de #Pétain, avant le 10 juillet 1940.

    #archiveLO 4 juin 2010 #Édouard_Daladier #Paul_Reynaud #répression #antifascisme

  • – 3 juin 1990. Arlette Laguiller : "L’économie capitaliste, c’est l’aggravation des inégalités et des injustices"

    – 4 juin 1990. Arlette Laguiller : "Les idées communistes sont les idées de l’avenir"

    #archiveLO (8 juin 1990) #communisme #capitalisme #internationalisme

  • – Allocution d’Arlette Laguiller du 2 juin 1974 : Le programme des révolutionnaires
    – Allocution du 3 juin 1974 : Vive la révolution socialiste mondiale !
    (#archiveLO, 11 juin 1974)

    « Par leurs mœurs et leurs méthodes, bien des révolutionnaires copient et parodient le stalinisme de la pire époque »

    « Permettre à la classe ouvrière d’en finir avec toutes les formes de l’exploitation et de l’oppression »

  • #Journal du #Regard : Mai 2023
    http://liminaire.fr/journal/article/journal-du-regard-mai-2023

    https://youtu.be/GCFSQzNrc90

    Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux. « Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ». Jorge Luis Borges, Fictions Nous ne faisons qu’apparaître dans un monde soumis comme nous au pouvoir du temps. Dans le silence qui suit la fin du signal de départ. Dans un seul et unique instant. Non pas suites sans principe de (...) #Journal, #Vidéo, #Architecture, #Art, #Écriture, #Voix, #Sons, #Paris, #Mémoire, #Paysage, #Ville, #Journal_du_regard, #Regard, #Dérive, #Ciel, #Voyage, #Corse, #Marseille (...)

  • #Journal du #Regard : Avril 2023
    http://liminaire.fr/journal/article/journal-du-regard-avril-2023

    https://youtu.be/G6sBhVovRB8

    Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux. « Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ». Jorge Luis Borges, Fictions Nous ne faisons qu’apparaître dans un monde soumis comme nous au pouvoir du temps. Dans le silence qui suit la fin du signal de départ. Dans un seul et unique instant. Non pas suites sans principe de (...) #Journal, #Vidéo, #Architecture, #Art, #Écriture, #Voix, #Sons, #Paris, #Mémoire, #Paysage, #Ville, #Journal_du_regard, #Regard, #Dérive, #Ciel, #Voyage, #Troyes (...)

  • radical online collections and archives

    I am very interested in the growing amount of radical literature from around the world that is being scanned and digitised. As there are so many and from many different places, I thought it would be useful to make a list. All of those that are included are free to access (there are others that require some form of subscription). If there are any that I have missed or if any links are broken, do let me know, either by commenting below or sending me an email.

    https://hatfulofhistory.wordpress.com/radical-online-collections-and-archives

    #base_de_données #archives #liste #anti-fascisme #anarchisme #anti-impérialisme #anti-colonialisme #anti-apartheid #black_radicalism #radicalisme #cominform #communisme #féminisme #première_internationale #internationale_socialiste #histoire #LGBT #maoïsme #new_left #deuxième_internationale #second_international #syndicalisme #trotskisme

    ping @reka @fil @cede @isskein

  • Architects Are Toiling Under Brutal Working Conditions - An interview with Andrew Daley
    https://jacobin.com/2023/05/architects-union-organizing-international-association-of-machinists-and-aer

    Aux États Unis les idées d’Ayn Rand ont une place hégémonique dans la pensée des ouvriers white collar . Elles constituent un obstacle majeur pour les efforts de syndicalisation. Cet interview tourne autour des efforts pour syndiquer les employés des bureaux d’architecture.

    14.5.2023 Interview by Alex N. Press - In 2021, workers at SHoP, a New York architecture firm, filed for a National Labor Relations Board (NLRB) union election with the International Association of Machinists and Aerospace Workers. They felt overworked (Curbed reported on a SHoP worker who “was hospitalized with pneumonia after working a 110-hour week and felt pressured to work while his wife was in the middle of childbirth”), and some of them carried a heavy load of student debt. They wanted a collective avenue of redress and a means to stabilize their work lives. The Architecture Lobby, a nonprofit that advocates for reform within the industry, has existed for nearly a decade, but SHoP was poised to become the first private sector architectural firm to unionize since the 1940s.

    The backlash was swift. According to the workers, SHoP management launched an anti-union campaign, hiring prime union-busting law firm Proskauer Rose LLP to craft the strategy. Management warned of losing clients and instituted an employee stock-ownership program (ESOP) that, while not providing a seat at the table or say over the direction of the firm, functioned as a wedge, peeling off support for the union by distributing company profits to workers in the form of company shares. It worked: fearing that it would lose the union election were it to go through with it, the SHoP union withdrew its petition in February of 2022.

    Andrew Daley was one of the SHoP workers who supported the union. During the campaign, Daley decided to make a change: he quit his job at SHoP and joined the Machinists as a full-time organizer. Since joining, Daley has assisted workers at Bernheimer Architecture, another New York–based firm, in winning voluntary union recognition. Earlier this week, another campaign went public, with employees at Snøhetta, a high-end firm, filing for an NLRB election.

    Jacobin’s Alex N. Press spoke to Daley about the SHoP campaign, the biggest issues facing architects, and his hopes for the current organizing efforts. The transcript has been edited for length and clarity.

    Alex N. Press

    You’re a full-time union organizer for the Machinists now, but you were an architect until recently. How did you decide to go all in on trying to organize the sector?

    Andrew Daley

    I’m a licensed architect in the state of New York and have practiced in four different states. I’ve been in the profession for twelve years, with experience at big and small firms. I’ve been an independent contractor, I’ve done construction. I’ve worked in lots of different environments. At those places, I’ve tried to agitate for better conditions for myself and people around me, whether that was by talking one-on-one to the owner or through committees or working groups. I had familiarity with unions, particularly from friends who are writers, but I think I had a sort of NIMBY [“not in my backyard”] attitude like, “I love this, it’s great for everybody, but I just can’t see that as a possibility for architecture.”

    In the summer of 2020 at the firm that I had then been at for around six years, we were rethinking firm policies on equity and diversity. We met with hesitation, an attitude of, “We’re doing the best that we can.” Then, they laid a bunch of people off in September of 2020. At that point, a few people, not myself, started connecting with organizers and talking about the possibility of unionizing so that even if we couldn’t stop layoffs, we could build a structure for them.

    I was brought into that conversation a few months after that, when there were about ten people in the group. We organized for another nine months after that, and I wound up leaving a little bit before the campaign went public right before Christmas of 2021. I was considering a shift to the public sector, but the Machinists asked if I’d be interested in becoming an organizer. I hadn’t thought that was a possibility, but I couldn’t pass it up.

    When the SHoP campaign went public, they had about 65 percent of workers supporting the union, and then there was another round of layoffs. Morale was low. But they filed. Ultimately, the firm ran a heavy anti-union campaign, and the workers pulled their petition, because a lot of the tactics started working.

    After that, the question was, what do we want to do at this point? We’d had a big push, we had thousands of followers on an Instagram that we hadn’t expected to get that kind of attention. People were interested in what was happening and devastated by the fact that it had failed. But a number of groups had reached out about organizing, and without exception they still felt they needed to unionize. One group in particular was the Bernheimer Architecture group, which included one member from the SHoP campaign who had been laid off and taken a job there afterward.

    Bernheimer went public in September of 2022 and got voluntary recognition. Now, we have around eight to twelve active campaigns (though of course, some of those might go dark, hit plateaus, and so on). There are around a dozen more firms where we’ve had some conversations. My point being: there is a lot of interest.

    Alex N. Press

    Are all of these firms in New York?

    Andrew Daley

    No, but the epicenter is here. A lot of that has to do with the critical mass of architecture in New York. Plus, there’s always been an ethos that the only place to make a decent living in architecture is in New York, which is a backward assumption: most of the architects I know in other cities weren’t making that much less than I was but had a way cheaper cost of living.

    So New York has a big concentration of architects and also the worst working conditions, which explains why these efforts took off here. But we’re talking to groups in Los Angeles, San Francisco, one in the Midwest, a firm with offices across the country. That’s exciting, because if this were just in New York, or at one type of profile of work, I’d think we didn’t have as good of a read on the industry as I’d have hoped. But instead, it’s all over the map in terms of location, size, and discipline. These are systemic issues throughout the industry that need to be addressed in a systemic way.

    Alex N. Press

    For people who might not be familiar with the architecture world, can you explain what you mean when you refer to different types and echelons of work?

    Andrew Daley

    I don’t want to use the term “starchitect,” but there are famous firms in the field. These aren’t identifying the firms we’re working with, but some famous firms would be Zaha Hadid, the SHoPs of the world, Bjarke Ingles, SOM, and Frank Gehry — high-profile people who a lay person may be familiar with. But the ones we are actually working with: some are doing mega-developments, some are doing high-rise luxury residential, some are small-scale retail interiors, some do really institutional work, some do government work, some do massive governmental and infrastructural planning. It’s not any one kind of work — it’s all kinds.

    Alex N. Press

    So you went through the SHoP campaign as a worker, and you referred to the anti-union campaign that peeled off enough support that the union ended up withdrawing the NLRB petition. What have you and the Machinists learned from that so it doesn’t end that way going forward?

    Andrew Daley

    As much as there are similarities in how each industry fights unions, there are also differences in tactics, and now that we’ve seen it in this industry, we know what to expect. We assume firms that don’t want this to happen will follow SHoP’s playbook. We can learn from how it played out. We’re open with every group about what they might expect.

    We also tell those groups that they’re going to have to call out their employers. Firms should know that if they’re going to break the law and pressure their employees rather than respect their rights, workers will put it in the press and make what is happening clear to the public. Public perception shifting on the campaign helps make those anti-union tactics stop. We will make things public, we will file unfair labor practice (ULP) charges.

    Another thing we’ve thought a lot about is the path that the Bernheimer group laid of voluntary recognition and a collaborative environment with their owner. We aren’t steering the ship in the negotiations at that firm; we’re a fly on the wall advising, but it’s about what they want in their workplace collectively. Do I think any of the firms that have big corporate structures and an ethos about being a corporation will offer voluntary recognition? No. But do I think that firms that are still owned by founding partners, or even the next generation of partners that may understand that they have something to gain here? Yes, it’s possible.

    The Conde Nast group is another model, where they didn’t file for a union election, but they knew they had support and figured out other ways of putting pressure on management. It might be harder to replicate that within an industry where there’s no union density, but it’s an interesting strategy.

    Alex N. Press

    Do you think what happened at Bernheimer could be replicable at other firms?

    Andrew Daley

    Yes. In one way, Andy Bernheimer is incredibly unique in how he thinks about himself, how he thinks about his practice, and how he thinks about labor overall compared to a lot of other firm owners. That being said, it’s also not that different from any other firm. It’s a twenty-person firm; there are tons of twenty-person firms throughout the country and definitely in New York. Maybe the Bernheimer playbook doesn’t work when we’re talking about a two thousand–person firm that has offices all around the world, but even up to a hundred and fifty employees, it’s something that we can point to. And Bernheimer is going to set the standard in the industry with its contract; it’s going to be the only contract of a private sector architecture firm, so that’s something to follow too.

    Alex N. Press

    Some of the shops you’re working with are small, and the first thing an employer will cite to oppose a union is the competitive pressure in the industry. What’s your plan to handle bargaining and winning multiple first contracts when these shops get union recognition?

    Andrew Daley

    We make it abundantly clear to everybody that their salaries are not going to double overnight. The first contract might only get minimal gains in terms of salary increases. But what we are going to be able to get is a lot of noneconomic things and protections that, frankly, don’t exist right now.

    Another thing that we are going to be pushing is policies that in one sense are economic but in another sense are disincentives for working a lot of overtime. The model of the industry is, “I have all exempt workers, so I don’t have to pay them overtime. I’m getting pinched in every direction in terms of my fee, and the only way to make it all back is to require my staff to do excessive amounts of unpaid overtime.” That’s what we’re conditioned to do from day one in architecture school.

    What that overlooks is the amount of inefficiency that happens within those hours of work that a client never sees and doesn’t care about, from internal miscommunication, to back-and-forth between multiple different partners reviewing a project, to redoing things not necessarily in the name of a better product. If we put in lots of disincentives in contracts (and it might not be time and a half right away, and it might not be forty hours right away), but if we build in structures to guard against it, we’re giving time back to all of the employees, because most firms are going to say, “Well, we can’t afford to pay the overtime.” So then we’re all in agreement: let’s make sure it doesn’t happen. That’s the biggest one to me because it trickles down to everything else.

    Alex N. Press

    The last time there were private sector architects joining unions in the United States was the 1930s. Unemployment in the sector was a key issue back then. With these recent campaigns, a lot of architects have mentioned overtime as a major issue. Is that what is driving this push now, or are there other problems?

    Andrew Daley

    A lot of things are driving it. Being an at-will employee itself is soul crushing. I’ve been laid off. I was tapped on the shoulder and asked, “Hey, do you have a minute?” This was at a three-person fabrication studio and it wasn’t like, “Here’s two weeks’ notice.” It was, “Go home now.” That was a unique situation, but it’s not uncommon, not only in architecture of course, but in this field, there’s very little severance, and what you get is not commensurate with the rest of the market. So not only can you be dismissed at will, but you’re not set up to do anything on the flip side of that, which leads you to rush into something new to stay afloat.

    A lot of issues that people talk about come back to uncompensated overtime. Burnout is directly related to hours. Work-life balance is directly related to hours. How much you’re getting paid is directly related to hours: if you’re getting paid an okay salary, but then you amortize that out over your hourly rate, which is 25 or 50 percent overtime, all of a sudden that wage doesn’t look so good.

    Alex N. Press

    There are some stereotypes about architects, though The Fountainhead may be responsible for that. Are there actual peculiarities to this work or this type of worker, be they ideological or something to do with the job itself?

    Andrew Daley

    The general public does perceive architects a certain way, as frustrated geniuses toiling away, trying to get the world to understand their singular brilliance. The idea is that it’s an individual pursuit, and if you’re just good enough and work hard enough at it, then everyone will see you for what you are — that’s how people see Frank Lloyd Wright, for example.

    But what we miss is that he had hundreds of employees. We never talk about Wright’s workers. And not only that: he started a school so that he could not only have workers, but have people pay to apprentice under him. So even when we think about this romantic time, the stereotype wasn’t true either. We aren’t taught that history, and we are really bad at educating the public about what we do and how much time it actually takes.

    Alex N. Press

    You changed your life to try to organize a nonunion sector. Is there anything you’d like to say about all of this on a personal level?

    Andrew Daley

    I might be the only licensed architect who is doing this full time. A lot of people ask me, “Do you miss architecture? Do you miss design?” In a lot of ways, yes. I miss the camaraderie of it. I miss being collaborative with people on a project. I miss seeing projects come to life.

    But in a lot of ways, this is similar. All of these different campaigns are different projects, and I’m helping people get rights that they don’t have now. I feel closer and more connected to the industry than I ever have before. In part, that’s because it’s now my job to be able to connect on these things. But personally, I now have a reasonable work-life balance and a healthy working environment. I don’t think I’ve ever had that in the industry before, and that’s what I want to be able to create for everyone else.

    For example, I talk to so many people who are parents who find themselves in a situation where they’ll leave work at six, catch their kids for a little bit, and then log back on for three more hours. That’s soul-crushing. I would love to see it not be like that any longer. That’s what I’m fighting for.

    #USA #New_York #travail #syndicalisme #organizing #architecture #Ayn_Rand #Fountainhead

  • Analysis: Fears mount for the Arctic as cooperation with Russia stalls | Reuters
    https://www.reuters.com/world/fears-mount-arctic-cooperation-with-russia-stalls-2023-05-09

    Now, a year after council members stopped working with Russia following its invasion of Ukraine and as Norway prepares to assume the chairmanship from Moscow on May 11, experts are asking whether the polar body’s viability is at risk if it cannot cooperate with the country that controls over half of the Arctic coastline.

    […]

    Recently, [Russia] has taken steps to expand cooperation in the Arctic with non-Arctic states. On April 24, Russia and China signed a memorandum establishing cooperation between the countries’ coast guards in the Arctic.

    #Arctique #géopolitique

    • Now, a year after council members stopped working with Russia following its invasion of Ukraine and as Norway prepares to assume the chairmanship from Moscow on May 11, experts are asking whether the polar body’s viability is at risk if it cannot cooperate with the country that controls over half of the Arctic coastline.
      […]
      The work of the council, which comprises the eight Arctic states of Finland, Norway, Iceland, Sweden, Russia, Denmark, Canada and the United States, in the past has produced binding agreements on environmental protection and preservation.

      It is also a rare platform giving a voice to the region’s Indigenous peoples. It does not deal with security issues.
      […]
      Days earlier, on April 14, Russia invited China, India, Brazil and South Africa - the BRICS - to conduct research at its settlement on Svalbard, an Arctic archipelago under Norwegian sovereignty where other countries can operate under a 1920 Treaty.

  • Où va la France ?

    La France est bel et bien en train de rejoindre le camp des démocraties « illibérales » juge Jean-François Bayart, professeur à l’IHEID, pour qui #Emmanuel_Macron vit dans une #réalité_parallèle et joue avec le feu.

    Où va la France ? se demande la Suisse. La mauvaise réponse serait de s’arrêter à la raillerie culturaliste des Gaulois éternels mécontents. La #crise est politique. Emmanuel Macron se réclame de l’ « extrême centre » qu’incarnèrent successivement, dans l’Histoire, le Directoire, le Premier et le Second Empire, et différents courants technocratiques saint-simoniens. Il est le dernier avatar en date de ce que l’historien Pierre Serna nomme le « poison français » : la propension au réformisme étatique et anti-démocratique par la voie de l’exercice caméral et centralisé du pouvoir.

    Le conflit des retraites est le symptôme de l’épuisement de ce gouvernement de l’extrême centre. Depuis trente ans, les avertissements n’ont pas manqué, que les majorités successives ont balayés d’un revers de main en criant aux corporatismes, à la paresse, à l’infantilisme du peuple. Administrée de manière autoritaire et souvent grotesque, la pandémie de Covid-19 a servi de crash test auquel n’ont pas résisté les services publics dont s’enorgueillissait le pays et qui lui fournissaient, au-delà de leurs prestations, une part de ses repères.

    Emmanuel Macron, tout à son style « jupitérien », aggrave l’aporie dans laquelle est tombée la France. Il n’a jamais rien eu de « nouveau », et sa posture d’homme « providentiel » est une figure éculée du répertoire bonapartiste. Il n’imagine pas autre chose que le modèle néolibéral dont il est le pur produit, quitte à le combiner avec une conception ringarde du roman national, quelque part entre le culte de Jeanne d’Arc et la fantaisie réactionnaire du Puy-du-Fou. Son exercice du pouvoir est celui d’un enfant immature, narcissique, arrogant, sourd à autrui, plutôt incompétent, notamment sur le plan diplomatique, dont les caprices ont force de loi au mépris de la Loi ou des réalités internationales.

    Ce pourrait être drôle si ce n’était pas dangereux. L’interdiction de l’ « usage de dispositifs sonores portatifs » pour éviter les casserolades des opposants, le bouclage policier des lieux où se rend le chef de l’Etat, le lancement de campagnes de rectification idéologique contre le « wokisme », la « théorie du genre », l’ « islamo-gauchisme », l’ « écoterrorisme » ou l’« ultra-gauche » sont autant de petits indices, parmi beaucoup d’autres, qui ne trompent pas le spécialiste des régimes autoritaires que je suis. La France est bel et bien en train de rejoindre le camp des démocraties « illibérales ».
    Un arsenal répressif à disposition des pouvoirs suivants

    D’aucuns crieront à l’exagération polémique. Je leur demande d’y regarder à deux fois en ayant à l’esprit, d’une part, l’érosion des libertés publiques, au nom de la lutte contre le terrorisme et l’immigration, depuis au moins trois décennies, d’autre part, les dangers que revêtent de ce point de vue les innovations technologiques en matière de contrôle politique et l’imminence de l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national auquel les gouvernements précédents auront fourbi un arsenal répressif rendant superflues de nouvelles lois liberticides.

    Il n’est pas question, ici, de « bonnes » ou de « mauvaises » intentions de la part du chef de l’Etat, mais d’une logique de situation à laquelle il se prête et qu’il favorise sans nécessairement la comprendre. Macron n’est ni Poutine ni Modi. Mais il prépare l’avènement de leur clone hexagonal. Au mieux sa politique est celle de Viktor Orban : appliquer le programme de l’extrême droite pour éviter son accession au pouvoir.

    Sur fond d’évidement des partis de gouvernement, un « flibustier » – pour reprendre le qualificatif de Marx à propos du futur Napoléon III – s’est emparé du butin électoral à la faveur de la sortie de route de Nicolas Sarkozy, François Hollande, Alain Juppé, François Fillon, Manuel Valls. Il a cru « astucieux », pour continuer à citer Marx, de détruire « en même temps » la gauche et la droite pour s’installer dans le confort d’un face-à-face avec Marine Le Pen. Mais Emmanuel Macron n’a été élu et réélu que grâce au concours des voix de la gauche, soucieuse de conjurer la victoire du Rassemblement national. Son programme, libéral et pro-européen, n’a jamais correspondu aux préférences idéologiques que du quart du corps électoral, hormis même la part croissante des non-inscrits et des abstentionnistes qui sape la légitimité des institutions.
    Un président aveugle et méprisant

    Nonobstant cette évidence, Emmanuel Macron, ignorant de par son éducation et son itinéraire professionnel les réalités du pays profond, primo-élu à la magistrature suprême sans jamais avoir exercé le moindre mandat local ou national, a entendu faire prévaloir la combinaison schmittienne d’un « Etat fort » et d’une « économie saine » en promulguant ses réformes néolibérales par voie d’ordonnances, en court-circuitant les corps intermédiaires et ce qu’il nomme l’« Etat profond » de la fonction publique, en s’en remettant à des cabinets privés de conseil ou à des conseils a-constitutionnels tels que le Conseil de défense, en réduisant la France au statut de « start-up nation » et en la gérant comme un patron méprisant ses employés, « Gaulois réfractaires ».

    Une chroniquei : Les casseroles de Macron, un totem de plus dans la cocotte-minute

    Le résultat ne se fit pas attendre. Lui qui voulait apaiser la France provoqua le plus grave mouvement social depuis Mai 68, celui des Gilets jaunes dont le spectre continue de hanter la Macronie. La main sur le cœur, Emmanuel Macron assura, au début de la pandémie de Covid-19, avoir compris que tout ne pouvait être remis aux lois du marché. A plusieurs reprises, il promit avoir changé pour désamorcer l’indignation que provoquait sa morgue. De nouvelles petites phrases assassines prouvèrent aussitôt qu’il en était incapable. Il maintint son cap néolibéral et fit alliance avec Nicolas Sarkozy en 2022 pour imposer une réforme financière de la retraite en dépit de l’opposition persistante de l’opinion et de l’ensemble des forces syndicales, non sans faire fi de leurs contre-propositions.

    Face au nouveau mouvement social massif qui s’est ensuivi, Emmanuel Macron s’est enfermé dans le déni et le sarcasme. Il argue de la légitimité démocratique en répétant que la réforme figurait dans son programme et qu’elle a été adoptée selon une voie institutionnelle validée par le Conseil constitutionnel.
    Une réalité parallèle

    Sauf que : 1) Emmanuel Macron n’a été réélu que grâce aux voix de la gauche, hostile au report de l’âge de la retraite ; 2) le peuple ne lui a pas donné de majorité parlementaire lors des législatives qui ont suivi le scrutin présidentiel ; 3) le projet portait sur les « principes fondamentaux de la Sécurité sociale », lesquels relèvent de la loi ordinaire, et non d’une loi de « financement de la Sécurité sociale » (article 34 de la Constitution), cavalier législatif qui a rendu possible le recours à l’article 49.3 pour imposer le texte ; 4) le gouvernement s’est résigné à cette procédure parce qu’il ne disposait pas de majorité positive, mais de l’absence de majorité pour le renverser au terme d’une motion de censure ; 5) le Conseil constitutionnel est composé de personnalités politiques et de hauts fonctionnaires, non de juristes, et se préoccupe moins du respect de l’Etat de droit que de la stabilité du système comme l’avait déjà démontré son approbation des comptes frauduleux de la campagne électorale de Jacques Chirac, en 1995 ; 6) le détournement de la procédure parlementaire a suscité la désapprobation de nombre de constitutionnalistes et s’est accompagné du refus de toute négociation sociale.

    Comme en 2018, Emmanuel Macron répond à la colère populaire par la violence policière. Atteintes à la liberté constitutionnelle de manifester, utilisation de techniques conflictuelles de maintien de l’ordre, usage d’un armement de catégorie militaire qui cause des blessures irréversibles telles que des éborgnages ou des mutilations ont entraîné la condamnation de la France par les organisations de défense des droits de l’homme, le Conseil de l’Europe, la Cour européenne de justice, les Nations unies.

    Face à ces accusations, Emmanuel Macron s’enfonce dans une réalité parallèle et radicalise son discours politique. A peine réélu grâce aux voix de la gauche, dont celles de La France insoumise, il place celle-ci hors de l’ « arc républicain » dont il s’arroge le monopole de la délimitation. Il voit la main de l’ « ultragauche » dans la contestation de sa réforme. Il justifie les violences policières par la nécessité de lutter contre celles de certains manifestants.

    Sauf que, à nouveau : 1) le refus, récurrent depuis l’apport des suffrages de la gauche à Jacques Chirac en 2002 et le contournement parlementaire du non au référendum de 2005, de prendre en considération le vote des électeurs quand celui-ci déplaît ou provient d’une autre famille politique que la sienne discrédite la démocratie représentative, nourrit un abstentionnisme délétère et pousse à l’action directe pour faire valoir ses vues, non sans succès pour ce qui fut des Gilets jaunes et des jeunes émeutiers nationalistes corses auxquels il fut accordé ce qui avait été refusé aux syndicats et aux élus ; 2) le non-respect des décisions de justice par l’Etat lorsque des intérêts agro-industriels sont en jeu amène les écologistes à occuper les sites des projets litigieux, au risque d’affrontements ; 3) la stigmatisation d’une ultragauche dont l’importance reste à démontrer va de pair avec le silence du gouvernement à propos des voies de fait de l’ultra-droite identitariste et des agriculteurs productivistes qui multiplient les agressions contre les écologistes.
    « Ce n’est pas être un black bloc que de dénoncer les excès structurels de la police »

    Ce n’est pas être un « amish » et vouloir retourner « à la bougie » que de s’interroger sur la 5G ou sur l’inconsistance du gouvernement quand il défend à grand renfort de grenades les méga-bassines alors que se tarissent les nappes phréatiques du pays. Ce n’est pas être un black bloc que de dénoncer les excès structurels de la police. Ce n’est pas être un gauchiste que de diagnostiquer la surexploitation croissante des travailleurs au fil de la précarisation des emplois et au nom de logiques financières, de repérer le siphonnage du bien public au profit d’intérêts privés, ou de déplorer le « pognon de dingue » distribué aux entreprises et aux contribuables les plus riches. Point besoin non plus d’être grand clerc pour comprendre que la Macronie n’aime pas les pauvres. Elle n’a plus d’autre réponse que la criminalisation des protestations. Elle souhaite maintenant dissoudre la nébuleuse des Soulèvements de la terre que parrainent l’anthropologue Philippe Descola, le philosophe Baptiste Morizot, le romancier Alain Damasio ! Quand Gérald Darmanin entend le mot culture il sort son LBD.

    Dans cette fuite en avant, un pas décisif a été franchi lorsque le gouvernement s’en est pris à la Ligue des droits de l’homme. Ce faisant, la Macronie s’est de son propre chef placée en dehors de l’ « arc républicain ». Cette association, née, faut-il le rappeler, de l’affaire Dreyfus, est indissociable de l’idée républicaine. Seul le régime de Pétain avait osé l’attaquer. Sur la planète, ce sont bien les Poutine et les Orban, les Erdogan et les Modi, les Kaïs Saïed ou les Xi Jinping qui tiennent de tels propos. Oui, la France bascule.

    https://www.letemps.ch/opinions/va-france

    #France #Macron #macronisme #crise_politique #extrême_centre #poison_français #néolibéralisme #casserolades #autoritarisme #illibéralisme #répression #libertés_publiques #réformes #réformes_néolibérales #Etat_profond #fonction_publique #Conseil_de_défense #Gilets_jaunes #déni #sarcasme #violences_policières #réalité_parallèle #arc_républicain

    via @karine4, aussi signalé par @monolecte
    https://seenthis.net/messages/1002152

  • La LCR et la commémoration du 8 mai (Lutte de classe, juin 1975)
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-1972-1977-bilingue/article/la-ligue-communiste-7252 (#archiveLO)

    Le 8 mai 1945 serait pour la LCR, la date de la victoire sur le nazisme, victoire de « la résistance ouvrière en populaire », que l’on aurait volé aux masses.

    Cette version des événements est contestable à plusieurs titres. Tout d’abord au niveau des faits. En présentant ainsi les choses, la LCR exagère l’ampleur de la Résistance en France, qui n’a jamais rassemblé, au maximum de sa force, que quelques milliers d’hommes. Mais cette présentation d’une réalité déformée n’est pas sans signification politique. Pour la Ligue Communiste Révolutionnaire aujourd’hui, comme pour les organisations dont elle est issue, le POI et le PCI, la Résistance était un mouvement national duquel était sorti le mouvement de classe. Qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, on ait développé une telle analyse relevait de l’opportunisme le plus grossier, de l’abdication de toute politique de classe devant l’union sacrée. pratiquée par le mouvement stalinien. Car comment pouvait-on prétendre que la Résistance, entièrement contrôlée par le PCF qui subordonnait toute sa politique à celle de la bourgeoisie française, représentée par de Gaulle, représentait, ne serait-ce qu’en germe, un mouvement de classe ? Alors qu’à aucun moment la classe ouvrière n’est intervenue de façon autonome, sur ses objectifs propres. Mais aujourd’hui, alors que trente ans sont passés, alors que les faits sont venus vérifier la fausseté d’une telle analyse, la Ligue Communiste Révolutionnaire la fait toujours sienne. Et pourtant, il est particulièrement difficile aujourd’hui de prétendre que la « résistance populaire, ouvrière » ait été frustrée de sa victoire. Quelle résistance ? Celle organisée par le PCF ? Mais en quoi était-elle ouvrière ? Parce qu’elle était contrôlée par le PCF, parti ouvrier ? Mais cette résistance était en fait contrôlée par de Gaulle, par l’entremise justement de ce PCF Vouloir y voir en quoi que ce soit un caractère ouvrier relève de la cécité politique, ou de l’escroquerie. D’ailleurs, à partir d’une telle analyse, si l’on poussait le raisonnement jusqu’à ses ultimes conclusions, on aboutirait à des absurdités insoutenables tant elles sont évidentes. Ainsi affirmer par exemple que le mouvement - ou la Résistance - populaire, ouvrier, a été frustré de sa victoire, c’est prétendre qu’à un moment ou un autre existait dans le pays une dualité de pouvoir. La Ligue Communiste Révolutionnaire n’ose tout de même pas prétendre que la présence de dirigeants du PCF aux côtés de Bidault au sein du Conseil National de la Résistance, ou encore la présence de ministres du PCF dans le gouvernement présidé par de Gaulle représentait cette dualité de pouvoir. Mais alors, dans quelles circonstances ? Sous quelles formes, par quel moyen la « Résistance populaire et ouvrière » a-t-elle été frustrée de sa victoire ? Question que la Ligue Communiste Révolutionnaire laisse sans réponse, et pour cause ! Parce qu’alors il faudrait trouver dans les événements quelque chose qui ressemble à une tentative contre-révolutionnaire. Or non seulement de Gaulle n’eut nullement besoin de recourir à la répression, mais ce fut lui qui quitta le pouvoir, laissant le PCF et le PS majoritaires à la tête du gouvernement, sans que le pouvoir échappe à la bourgeoisie.