• ArcelorMittal a besoin d’une poubelle de 825 millions de tonnes Le Devoir - Alexandre Shields - 9 Octobre 2017

    On sait déjà que sa réalisation se traduira par la destruction de 11 lacs, 15 rivières et 25 ruisseaux.

    ArcelorMittal compte étendre l’imposant parc de résidus de sa mine de fer du Mont-Wright, près de Fermont. Un projet qui permettra de poursuivre l’exploitation de la plus grosse mine à ciel ouvert du Québec jusqu’en 2045, mais aussi de stocker plus de 825 millions de tonnes de résidus. Le gouvernement n’a toutefois pas encore décidé s’il mandatera le BAPE pour étudier le projet, qui nécessitera la destruction de milieux naturels.
     
    L’entreprise exploite une mine dont les différentes fosses devraient à terme atteindre une superficie totale de 11,3 kilomètres carrés, selon les données du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN). C’est trois fois plus que la superficie qu’aura la mine d’or de Malartic, à la fin de l’expansion de cette dernière. ArcelorMittal prévoit aussi de produire 1318 millions de tonnes de résidus miniers sur une période de 30 ans, sois six fois plus que la mine de Malartic.

    Pour poursuivre son expansion et éviter la « fermeture définitive de la mine », ArcelorMittal doit toutefois agrandir les sites où sont entreposés les résidus de l’exploitation, selon ce que précise l’entreprise dans une volumineuse étude d’impact de 534 pages. Un document qui a mené à la rédaction d’un autre document de 939 pages de réponses aux questions du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC).
    http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/mandats/Bassins_B_NordOuest/documents/liste_documents.htm#PR
     
    Le « futur scénario d’entreposage des résidus » permettra de stocker 825 millions de tonnes de 2026 à 2045, pour un total de 1318 millions de tonnes entre 2014 et 2045. Pour mener à bien ce projet, l’entreprise souhaite construire par la même occasion deux nouveaux bassins pour « optimiser la gestion de l’eau », dont un bassin d’« eau de procédé » de 3,6 km2 et un « bassin de sédimentation » 420 000 m2.
     
    Selon ce qu’indique le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) dans sa description du projet, « le promoteur prévoit de commencer les travaux de construction à l’été 2018 », afin que les infrastructures soient prêtes en 2025. Il s’agit d’un projet majeur, puisque le coût des infrastructures et de la gestion de l’eau jusqu’en 2045 est évalué à 458 millions de dollars.
     
    Destruction de lacs
    Dans son étude d’impact, ArcelorMittal reconnaît aussi que la croissance des quantités de résidus miniers à gérer « causera un empiétement dans certains lacs, les étangs et cours d’eau ». Le BAPE précise que ce projet entraînera « la destruction de 11 lacs, 15 étangs et 25 ruisseaux ». À cela s’ajoute une perte d’habitat de 11,2 km2 pour la faune terrestre.
     
    « Toutefois, écrit la minière, les milieux touchés sont situés à proximité des surfaces actuellement utilisées pour l’entreposage des résidus de la mine de Mont-Wright ainsi qu’à proximité du site minier du lac Bloom, ce qui en réduit leur qualité. » Qui plus est, un programme de « restauration » est prévu pour compenser la perte de milieux naturels.
     
    Dans les questions soumises à ArcelorMittal, le MDDELCC demande par ailleurs des précisions sur les risques de rupture d’une digue de retenue des eaux, en raison de la présence de la route 389, seul lien de Fermont avec le reste du Québec.
     
    « Si un bris de digue devait arriver, les principales conséquences possibles sont le lavement ou la fermeture de la route et de la voie ferrée, la perte de la fibre optique, des risques d’isolation du personnel, de noyade de personnel à proximité et des inondations », répond la minière, en précisant qu’elle possède déjà un « plan d’urgence ». Sa couverture d’assurance est de 25 millions de dollars, ajoute l’entreprise.

     
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    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/512494/arcelormittal-une-poubelle-de-825-millions-de-tonnes

    #Environnement #Arcelor_Mittal #économie #mines #canada #MORT #destruction #poubelle

  • VIDEO - Témoignage d’un chauffeur de camion : « J’ai déversé de l’acide d’ArcelorMittal Florange dans la nature »
    https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/video-temoignage-d-un-chauffeur-de-camion-j-ai-deverse-de-l-acide-d-arcel

    Un chauffeur de camion, sous-traitant de l’entreprise ArcelorMittal Florange affirme avoir déversé pendant trois mois des centaines de mètres cubes d’acide dans la nature, dans un crassier de l’usine, au lieu de recycler la matière dangereuse. L’entreprise dément tout risque sanitaire.

    #industrie #Arcelor_Mittal #sous-traitance #saloperie

  • Quand la crise brûle les planches : l’histoire des métallos mise en scène.

    http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20131115_017&pid=1914278

    L’homme qui valait 35 milliards" a déjà été présentée en 2012 à Liège, au MAMAC. Mais la pièce, construite autour de l’hypothétique enlèvement du grand patron de la sidérurgie liégeoise Lakshmi Mittal, prend ici, sur le site d’Arcelor, une tout autre dimension.

    http://www.miroir-mag.fr/10406-metallos-notre-histoire-cest-aussi-celle-de-la-societe

    Les hauts-fourneaux, les usines d’acier qui ferment, avec leur cortège de nouveaux chômeurs attirent l’intérêt, tristes symboles, des médias et des politiques. Arcelor Mittal n’est pas le premier d’entre eux. Le combat des “métallos et dégraisseurs” a commencé il y a plus de 50 ans.

    #Arcelor_Mittal #full_mittal_racket #classe_ouvrière #lutte_des_classes

  • Un homme est mort, une classe joue sa survie | Contretemps
    http://www.contretemps.eu/interventions/homme-est-mort-classe-joue-sa-survie

    Le parcours d’Alain Vigneron exprime bien les promotions sociales que ce type de grande industrie a permis : entré dans le monde du travail à quatorze ans, notamment chez un sous-traitant de la sidérurgie, il rejoint Cockerill Sambre passé l’âge de trente ans. Il y fait une carrière ascendante en passant par tous les postes de contrôle automatique des engins avant de devenir brigadier (équivalent chef d’équipe), le rang le plus élevé de la hiérarchie ouvrière. De loin, on ne mesure pas le déplacement social opéré, on ne voit pas les compétences qu’exigent une telle carrière. La sidérurgie apparaît à tort comme une industrie désuète, mais elle est le siège d’une très grande technicité, plus grande que la plupart des industries dites de pointe. Les postes que cet ouvrier a successivement occupés au laminoir demandent le contrôle de très nombreux réglages automatiques, une connaissance fine de la gamme des tôles réalisées et un savoir-faire délicat dans l’ajustement au collectif de travail. Ses collègues attestent de ses savoir-faire et de l’implication de cet homme de métier dans son activité. Ou comme le dit sa fille lors des funérailles : « Tu avais de l’or dans les mains et l’amour du travail bien 
fait (…). Pour toi, le travail était si important ». Cette carrière demande des efforts très importants, parfois au détriment de la vie en dehors de l’usine, notamment pour suivre les formations de jour comme en cours du soir (en soudure dans ce cas). Cela répond également à un message porté par la direction de l’entreprise qui exigeait un investissement très important de la main-d’œuvre, présentée comme un « capital humain » en période de croissance de la demande. Pour ceux qui s’étaient engagés pour faire tourner les usines et qui sont réduits aujourd’hui à un coût économique, la volte-face de la direction est radicale et très violente. Leur désarroi est d’autant plus grand qu’ils ont souvent cru aux messages des pouvoirs publics wallons (dirigés par une coalition entre social-démocrate et centristes) qui laissaient entendre, comme pour Florange, au portage public de structures industrielles, d’autant que les expertises qu’ils avaient commandées à des consultants concluaient à la possibilité économique du maintien de l’activité sidérurgique dans la région. Ce qui est remis en cause avec ces fermetures, ce ne sont pas seulement des emplois, c’est aussi un engagement et une intelligence du travail acquise après l’école qui rapproche l’activité des ouvriers de celle des métiers de classe moyenne (les techniciens), voire de classe supérieure (les ingénieurs). En proposant bien souvent de reclasser ces ouvriers dans des secteurs peu qualifiés et précaires, comme la manutention – puisque c’est souvent ce que les cellules de reclassement ou les agences d’intérim leur proposent –, on ne fait pas que déplacer des travailleurs. On transforme radicalement le groupe en le réduisant à sa force physique de travail. On participe à accentuer les rapports de domination dans la société et à dénier la capacité à des groupes dominés de sortir du rôle de l’exécutant.

    #Arcelor_Mittal #Full_Mittal_Racket

    à rapprocher de http://seenthis.net/messages/192300

  • Florange : la honte après la trahison
    Et cela continue. Comme si la liste des avanies infligées par le groupe MITTAL aux salariés de Florange ne suffisait pas, il faut que ce dernier achève de ridiculiser le gouvernement français et son Premier ministre ! Le groupe MITTAL vient d’annoncer le retrait du site de Florange pour le projet ULCOS, soutenu par la Commission Européenne. Ce n’est qu’un camouflet de plus, mais il met cruellement en lumière les mensonges du Premier ministre sur France 2.
    http://ragemag.fr/florange-honte-trahison-jacques-sapir


    #economie #arcelor_mittal #lorraine #europe #