• Transmission de COVID-19 par aérosol, les implications pour la santé publique
    https://www.lejournaldumedecin.com/actualite/transmission-de-covid-19-par-aerosol-les-implications-pour-la-sante-publique/article-opinion-47087.html?cookie_check=1586247788

    Nous sommes un groupe pluridisciplinaire et international d’experts qui concluent que la négligence de la transmission du COVID 19 par aérosol est à l’origine de la différence entre les pays qui contrôlent ou ne contrôlent pas la propagation du nouveau coronavirus. La distanciation sociale de 1 m est largement insuffisante. Soyons adultes et acceptons la réalité du risque de transmission par aérosol, limitons toutes activités non essentielles, utilisons tous les moyens de protection de nos voies respiratoires, du FFP2 à l’humble châle, en attendant de développer les outils pour retourner à la pleine activité, à savoir une capacité de dépistage nucléique et sérologique massive de ce virus associé a un confinement des personnes infectées, et une capacité de production locale de masques de FFP2 pour toute (...)

    • ... pour toute la population.

      Quand une personne est infectée, sa toux, ses éternuements, mais aussi sa conversation ou ses chants vont produire un nuage de gouttelettes depuis sa bouche ou son nez.

      Les modes de contamination des maladies virales respiratoires peuvent alors être classés en trois catégories suivant la taille de ces gouttelettes :

      – Pour les grosses gouttelettes si vous êtes à faible distance (inférieure au fameux 1 m) elles peuvent être directement projetées sur vous (la personne saine).

      – Ces mêmes gouttes peuvent tomber sur une surface et la contaminer. Si vous la touchez et portez les mains à votre visage le risque est fort d’être contaminé.

      – Mais pour les gouttelettes de très petites tailles, elles sont susceptibles d’être aéroportées et de se propager sur des distances bien supérieures à 1 m et de produire ainsi un aérosol contaminant pour celui qui le respire.

      Les recommandations données actuellement à la population pour ralentir l’épidémie sont exclusivement basée sur les deux premiers modes transmission du COVID-19 décrite ci-dessus et excluent la troisième possibilité.

      Qu’est-ce qu’un aérosol

      Un aérosol consiste en microgouttelettes qui restent en suspension dans l’air. En effet plus la goutte est petite plus la force de résistance de l’air est grande par rapport à son poids et plus la goutte tombe doucement, éventuellement à vitesse quasi nulle. De plus ces microparticules peuvent par évaporation d’eau diminuer en taille, ce qui leur permet de se maintenir presque indéfiniment en suspension.

      Le mouvement de gouttelettes de différentes tailles produites lors d’une conversation normale, ou d’une toux ou d’un éternuement, peuvent être visualisés par illumination laser comme montré dans la figure ci-dessous, adaptée d’un article publié par un des auteurs de cette tribune dans le Journal of Fluid mechanics en 2014. Dans cet article il est montré que le nuage d’aérosols peut se propager beaucoup plus loin que des gouttelettes isolées grâce aux interactions entre les gouttelettes et la phase gazeuse du nuage. Ainsi un éternuement peut envoyer des gouttelettes jusqu’à 6 mètres de distances.

      Une vidéo récente réalisée par des scientifiques japonais montre aussi très bien comment ces microgouttelettes peuvent rester en suspension dans l’air et voyager très loin, voir ▻https://www.ccn.com/japan-scientists-find-new-transmission-route-of-coronavirus-in-breakthrough-stu

      Quand une personne est infectée, qu’elle soit symptomatique ou non, les microgouttelettes peuvent contenir du virus qui reste infectieux pendant longtemps (la stabilité du virus se mesure en heures), et elles sont donc capables d’infecter les personnes qui les respirent.

      #Masques #aérosol

    • #travail #entreprises

      Les espaces confinés favorisent la transmission par aérosol et peuvent être le lieu d’épisodes de super-contagion, comme ce fut le cas dans des rassemblements évangéliques en France (Mulhouse) et en Corée du Sud (Daegu). En effet, le phénomène peut être exacerbé par un système de chauffage aérotherme ou de la climatisation, où l’air est remis en circulation à l’intérieur des locaux par souci d’économie de chauffage (ou de froid). Il est donc recommandé d’arrêter tout dispositif de ce type, qui contribue à faire circuler l’air ambiant. Par contre, l’aération massive et fréquente par l’air extérieur dans les locaux encore fréquentés par le public, les pharmacies, la poste, les petits magasins d’alimentation et les supermarchés, contribue par dilution à une réduction du nombre de particules infectieuses auxquelles le public est exposé.

      Les systèmes de chauffage aérotherme de nombreux bâtiments comprennent bien évidemment une admission d’air frais pour maintenir la qualité de l’air intérieur, mais ils n’ont été prévus que pour des polluants ordinaires et maintenir un taux d’humidité acceptable. Encore beaucoup plus grave, des systèmes aérothermes autonomes, essentiellement constitués d’un simple échangeur de chaleur muni d’un ventilateur sont largement utilisés pour le chauffage d’ateliers, garages, magasins alimentaires etc. Leurs utilisateurs (artisans, petits industriels, commerçants etc.) doivent prendre conscience du danger qu’ils présentent et de la nécessité d’une mise à l’arrêt immédiate.

      Tu le vois le gros #rebond pour dans une semaine ???

    • Bah... L’armée de réserve montera au front vague après vague. C’est pour une bonne cause. Un petit coup de clairon, un peu de pornhub en direct streaming et quelques jeux du cirque plus tard, et hop ! On n’en entendra même plus parler. Sinon, on pourra toujours compter sur quelques balances providentielles qui nous dévoileront mensuellement deux ou trois vidéos salaces ciblant quelque politi-tocard bien en cour sur les rézosocios. Et si la troupe regimbe, il y aura triple ration de gnôle. Ou des fusillés pour l’exemple.
      Georges Clémenceau ! Sors de ce corps !

  • Deux employés prennent en pleine face le sexisme au travail, en échangeant leurs prénoms dans des emails
    http://www.huffingtonpost.fr/2017/03/10/deux-employes-vivent-de-plein-front-le-sexisme-au-travail-en-ec

    Ils décident alors de tenter une expérience : ils échangent leurs prénoms dans tous leurs mails pendant deux semaines.

    « Les amis, écrit-il, ça a été un enfer ». « Tout ce que je demandais ou suggérais était questionné. Des clients, d’habitude si faciles à gérer que j’aurais pu m’en occuper en dormant, devenaient tout à coup condescendants. L’un d’entre eux m’a demandé si j’étais célibataire. »

    De l’autre côté, « Nicole a vécu la semaine la plus productive de sa carrière. J’ai compris que la raison pour laquelle elle prenait plus de temps que moi était liée au fait qu’elle devait convaincre nos clients de la respecter ». « Je n’étais pas meilleur à ce job qu’elle ne l’était, j’avais juste cet avantage invisible. »

    Patron peu compréhensif

    Dans un billet sur Medium, Nicole prend la suite de la folle histoire et explique qu’elle et Martin sont allés voir leur chef pour lui expliquer le phénomène. Mais ce dernier ne les a pas crus. « Il nous a dit, écrit Nicole, qu’il y avait ’des milliers de raisons qui expliquent les réactions différentes des clients. Cela peut être le travail, la performance... vous n’avez aucun moyen de le savoir’. »

    Dur pour Nicole, qui a pris ses cliques et ses claques et travaille désormais à son compte. En même temps, que pouvait-elle attendre d’un patron qui lui avait dit un jour « ne pas avoir envie de changer la bonne ambiance de son entreprise, en engageant des femmes » ?

    #sexisme #travail #inégalités

    • Hé hé, hier je disais à un homme (que je ne connais pas) la difficulté pour moi d’être une femme sur un projet de logiciel libre. Comme il ignore le libre, je lui explique qu’un projet libre est un projet sur lequel chacun·e contribue au code ou à son élaboration sur une plateforme centralisée d’échanges. Sa réaction m’a paru tout à fait représentative du sexisme inconscient (ou pas) qu’il me semble rencontrer depuis que je ne me présente plus sur le réseau comme un homme mais comme une femme, qui plus est, féministe : c’est parce que les hommes veulent t’aider et que tu refuses. J’ai inversé sa proposition pour lui montrer l’ineptie, c’est parce que les hommes ne supportent pas qu’une femme les aide. De suite, ça saute à la gueule, quoi ? une femme pourrait être écoutée ?

    • Oui, c’est comme ça qu’est pensé le mode de relation : intransitive. L’induction monoplaque par le genre, homme aide femme, ungawa_shita ou l’#archaïsme_moderne. Un peu comme la copine qui était garagiste et à qui les clients en plus de faire du gringue lui expliquait le métier, elle a fini par abandonner.

  • Valls-Aubry : histoire d’un « archaïsme »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/280216/valls-aubry-histoire-d-un-archaisme

    Pétition signée dimanche matin par plus de 730 000 personnes, tribune ravageuse de #Martine_Aubry, syndicats sur le pied de guerre, étudiants qui commencent à se mobiliser… Le projet de loi sur le travail provoque en #France un effet proche du CPE en 2006. Face à cette fronde, #Manuel_Valls accuse ses adversaires d’« #archaïsme ». Un argument vieux comme le monde... et la gauche.

    #Myriam_El_Khomri #parti_socialiste #réforme_code_du_travail

  • Valls-Aubry : histoire détaillée d’un « archaïsme »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/280216/valls-aubry-histoire-detaillee-d-un-archaisme

    Pétition signée dimanche matin par plus de 730 000 personnes, tribune ravageuse de #Martine_Aubry, syndicats sur le pied de guerre, étudiants qui commencent à se mobiliser… Le projet de loi sur le travail provoque en #France un effet proche du CPE en 2006. Face à cette fronde, #Manuel_Valls accuse ses adversaires d’« #archaïsme ». Un argument vieux comme le monde... et la gauche.

    #Myriam_El_Khomri #parti_socialiste #réforme_code_du_travail

    • En fait cette encyclopédie ne s’adresse pas tant aux femmes qu’aux hommes à qui Elle explique « La femme », cette espèce domestique si pratique dans un couple.
      Exhumons ces antiquités monstrueuses qui ont façonné des générations entières de femmes sur le moule de la ménagère.
      Même si en poussant à bout, la distillation des injonctions parait bien contradictoire …

      Pour la première image.

      Il y a des femmes qui semblent incapables de parler sans crier. Tout devient pour elles sujet à irritation. Elles mettent des cris jusque dans leurs opinions.
      Une telle femme est toujours une femme qui se noie et qui appelle à l’aide. Or plus elle crie plus son mari la fuit. Plus il la fuit, plus elle continue de crier. Cela ne peut évidemment que terminer que fort mal.
      Lorsqu’une femme ne se sent pas épaulée par son mari, elle a vite fait de prendre en horreur son rôle de maîtresse de maison. Une moitié d’elle-même se révolte, l’autre s’aigrit. Cette femme se fondant - et qui l’en blâmerait ? - sur les apparences, en conclut que son mari l’a épousée pour avoir une gouvernante aux moindres frais. Elle qui s’était mariée persuadée que former un couple signifiait « se retrouver à deux pour décider de tout, et pour partager le pire et le meilleur », constate que son mari passe ses journées loin d’elle et que, pendant ces journées, il lui faut résoudre mille petits problèmes fastidieux parmi lesquels elle se perd. Lorsque arrive le dimanche, le mari dort dans son lit ou s’endort devant la télévision ou sur le livre-alibi dans lequel il fuit encore sa femme.

      Que les hommes le sachent : le femme qui crie n’est pas difficile à apaiser. Comme toutes les femmes elle a besoin de tendresse. Mais elle est aussi, souvent, une hypernerveuse qui ne sait pas se dominer, et ignore la valeur de l’empire sur soi.

      La cause la plus classique

      Trois maris sur cent acceptent sans rechigner d’aider leur femme au ménage. Quarante-six le font de très mauvaise grâce et cinquante et un ne font rien à la maison …
      Il ne faut donc guère s’étonner si bien des scènes de ménage naissent pour cette raison.
      Oui, la femme qui refuse ses tâches domestiques se fait un tort énorme. En reniant son rôle de maitresse de maison, elle n’accomplit pas son rôle de femme ; elle irrite à juste titre son mari ; si une femme refuse de tenir sa maison, cela parait aussi absurde à un homme que si celui-ci refusait d’aller gagner sa vie à l’atelier ou au bureau. A chacun sa tâche. Mais alors que les hommes soient logiques jusqu’au bout. A chacun sa part de travail, mais à chacun aussi sa part de loisir. Pourquoi les femmes seulement devraient-elles travailler le dimanche, les jours de fête et en vacances ? Pourquoi feraient-elles seules des journées de quinze heures et des semaines de cent cinq heures ? Pourquoi ce qui n’est pas déshonorant pour une femme le serait-il pour un homme ?

      Elle veut éduquer la #bourgeoise comme les manuels de bonne manière qui indiquait le nombre de couverts à disposer mais aussi la façon dont les femmes devaient se comporter avec leur mari.

      Une règle d’or

      Pas de bagarre devant les amis, ni devant le personnel, ni devant les enfants, ni devant la famille.
      Cette règle s’adresse aussi bien aux hommes qu’aux femmes. Faute de l’avoir respectée, bien des couples ont donné consistance à des riens qui se sont transformés en drame. la scène devant témoin est toujours un avilissement. C’est alors qu’elle laisse des traces ineffaçables : celles qui se gravent dans la mémoire des autres, toujours gênés, toujours mal à l’aise. Et que dire lorsqu’ils sont pris à parti !

      Légende image 1, page de gauche

      Que l’homme excédé aille faire un tour ou se contente d’allumer le poste de télévision, cela revient au même : il fuit ses propres cris et ceux de son épouse.

      #femmes #magazines_féminins

    • @nicolasm il reste la partie lave-vaisselle qui est pas mal aussi si tu veux t’y coller, la femme débarrassée de cette contrainte peut enfin jouer au bilboquet (cf photo), le rêve !
      J’ai trouvé ce bouquin dans une friperie, il est assez épais et je n’ai pas voulu ramener ce tas d’immondices chez moi, du coup j’ai photographié ces pages, mais le reste est du même acabit, ça tue ! Entre rire et colère noire, ça raconte la face conservatrice de l’époque 68.

    • Ah le bilboquet la bouche ouverte, quelle subtile symbolique...
      Tu noteras la position surplombante du bilboquet !
      Seule erreur du photographe : il manque une boule ;)

    • Quelle misère, et quelle arrogance.
      Ecrire et imprimer autant de mépris, de bêtise et de condescendance relève de la performance.

      Sans un contexte de rapports sociaux de domination de genre, je ne vois pas comment on pourrait tomber aussi bas !

      Ceci dit, il me semble bien que « la libération sexuelle » des années 70 a donné lieu à la publication de plusieurs héneaurmités encyclopédiques de ce calibre, qui réussissent à suinter autant la pudibonderie mal assumée que la misogynie crasse du milieu intellectuel d’où elles proviennent.

      « Encyclopédie de la femme » : c’est vrai, à condition de lire, encyclopédie de l’infériorisation faite aux êtres humains que l’on nomme ainsi, encyclopédie de la misérable salauderie patriarcale, etc.

    • Rooo, j’avais pas vu, Elle explique Claudel aux femmes à sa sauce bien sûr, cf dernières phrases de la première photo

      Dans L’Échange, Claudel fait dire à Marthe
      « Et je suis devenue ta femme
      Et voici qu’en moi est entrée la passion de servir. »
      Cette passion là c’est celle de servir quelque chose (l’amour conjugal), et non quelqu’un -le mari- il ne faut pas s’y tromper.

      Pas de risque qu’on se trompe, effectivement.

    • La passion de servir l’amourrrr. D’un côté ca montre bien à quel point l’amourrrr est l’outil principal d’aliénation des femmes. Mais évidement c’est pas ce qu’on apprend aux filles, bien au contraire. Ca m’a fait pensé qu’en dehors du fait que ELLE n’a pas changé, il existe aussi la version pour fillette « le dico des filles » des éditions fleurius-manifpourtous.

    • l’amourrrr est l’outil principal d’aliénation des femmes

      Ah voila, @mad_meg , c’est tout à fait là où ça coince ! l’amourrr tel que (re)défini par la religion et la politique hétérosexuelle de reproduction est définitivement de l’esbrouffe pour soutenir la culture économique bourgeoise. L’inscription dans l’histoire amourrreuse serinée par tous les pores de la société aux femmes est censée leur suffire (seuls les hommes s’inscrivent dans l’Histoire) en les laissant croire qu’elles ne subissent aucune exploitation car elles sont atteintes par l’Amourrr.
      D’autant que cette notion insaisissable et apolitique est fort pratique pour enjoindre toutes les femmes à la conformité de ses codes : jeunesse, beauté, soumission, idiotie.
      EDIT : retrait de deux phrases HS

    • tu as un exemple avec les divorces http://seenthis.net/messages/324229

      Cependant, la séparation conjugale entraîne en moyenne une très nette détérioration de la situation économique des femmes : alors que les femmes gagnent en moyenne 25 % de moins que les hommes (ce qui signifie que les hommes gagnent presque 40 % de plus que les femmes !), le revenu médian des femmes divorcées est inférieur de 32 % à leur revenu médian avant la séparation. À l’inverse, le niveau de vie des hommes séparés augmente après la rupture : ils n’ont plus à supporter le coût de l’entretien de leur conjointe et de leurs enfants.

      Bon ca ne dit pas que les femmes sont désavantage par le mariage, mais que le divorce qui les désavantage encore plus. et je ne comprend pas la parenthèse sur les 40% de plus des revenus masculins. Je ne sais pas si ca peu te servir.

  • stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : Pourquoi interdire les punitions corporelles et les autres violences éducatives au sein de la famille est une priorité de santé publique. Article de la Dre Muriel Salmona octobre 2014
    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2014/11/pourquoi-interdire-les-punitions.html

    Comment la France - pays des droits de l’homme - peut-elle encore, en 2014, 25 ans après l’adoption par les Nations Unies de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, transgresser les droits fondamentaux des enfants, en n’interdisant pas explicitement au sein de la famille le recours à des méthodes éducatives violentes physiques et psychologiques basées sur les châtiments corporels, la peur, l’humiliation et la privation ?

    Pourquoi la France ne tient-elle pas compte des recommandations du rapport 2013 du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, du Comité des droits de l’enfant qui à deux reprises du (2004, 2009) lui a demandé d’interdire expressément les châtiments corporels dans tous les contextes , y compris la maison, ni des conclusions du Comité des droits européens des droits sociaux qui a trois reprises ( 2003, 2005, 2012) a déclaré que sa situation n’est pas conforme à la Charte sociale européenne parce que les châtiments corporels ne sont pas interdits (1) ?

    Comment tolère-t-on que les enfants, qui sont des personnes vulnérables, fragiles et dépendantes, soient les seuls en France dont on n’ait pas à respecter totalement l’intégrité physique et psychique, et qu’on puisse taper, gifler, pincer, fesser, humilier sous couvert d’éducation et de droit de correction ?

    #punition_corporelle_stop #sévices #violence #éducation_sans_violence #législation #fessée #gifle #tape #correction_physique #archaïsme #progresser #france_sclérosée #dissociation_traumatique

    • Individuellement chaque fois que j’en suis témoin je m’interpose entre l’adulte et l’enfant frappé. Souvent les gens passent sans rien dire, je ne peux juste pas laisser faire. Si vous souhaitez aussi intervenir, préparez vous à être costaud mentalement pour faire face à un attroupement dirigé contre vous qui vous accusera de vous mêler de ce qui ne vous regarde pas. Je fais fi, je suis hyper calme, même si je sais que je tremble encore plusieurs heures après, mais je ne peux pas supporter qu’on frappe un enfant, de quelques manières que ce soit. Je demande à la personne d’arrêter et si elle poursuit je dis à l’enfant qu’il a des droits, qu’il peut se défendre en appelant le numéro des enfants battus ou que je peux le faire pour lui si il veut. Souvent l’adulte propose de me frapper, je ne bouge pas, je dis frappez moi si vous pensez que ce sera une solution, les gens sont toujours interloqués et ça marche assez bien, personne n’a jamais osé le faire, on m’insulte gravement par contre (sur mon physique souvent : mes cheveux, mes dents ou mes habits !). Je demande aussi à l’agresseur si l’enfant porte un prénom ou si il est seulement une chose, si il ne peut pas trouver un objet à frapper pour se calmer ou si lui aussi n’aurait pas été élevé avec violence. Souvent on me réponds que ça n’a jamais fait de mal à personne de prendre une bonne baffe, dans ce cas je suis pleine de bienveillance pour l’enfant et aussi pour l’adulte qui n’a pas appris à faire autrement. Enfin, voila, je fais avec ma conscience, parce que combattre l’abus de pouvoir ça peut être ça aussi.

    • « La France pays des droits de l’homme ». Pourquoi les gens se sentent ils encore obligés d’inclure ce genre de fadaise pour appuyer leur propos. Ne manque plus que le rappel aux Lumières.

    • Ce qui revient, en fait, à nous demander pourquoi les rapports que nous entretenons avec les enfants sont structurellement violents.

      Il me parait en fait aller de soi que si des rapports entre individus impliquent nécessairement des violences physiques, alors ces rapports sont déjà violents en eux-même, et ce même quand la violence physique n’intervient pas. L’acte de violence physique, même s’il est « modéré » et ne représente qu’une douleur passagère, ne constitue pas réellement une violence ponctuelle. Certes, il est physiquement ponctuel, mais il inscrit dans toute la relation dans un rapport de violence ; de fait, constater que cet acte est nécessaire à la relation et à la communication avec l’enfant revient à admettre que la relation est structurellement violente, et que l’enfant doit le comprendre.

      Et un jour j’aimerai bien trouver une étude sur l’histoire de l’obligation sociale de la #maltraitance. Comment on en arrive à cette sorte de dépossession de la douceur qui permet d’annihiler l’empathie, et à quelles époques on inculque socialement aux un·e·s et aux autres qu’il ne faut pas câliner un enfant, pas le laisser dormir contre soi, ne pas l’allaiter, etc.

    • Ah oui @mad_meg, je suis toujours preneuse !
      La place des jeunes dans la société et la façon dont on les accompagne à grandir est pour moi le point central autour duquel tourne l’imposition du pouvoir et notre capacité à agir et ensemble et de façon autonome.
      Je partage le discours contre la fessée et commence à être assez bien documentée sur les effets à court et long terme de la maltraitance, sur le cerveau, les blocages d’apprentissage que cela engendre, car cela est maintenant assez bien défini et combattu, du moins dans les milieux progressistes.

      C’est donc plus une recherche sociale et politique que psychique qui m’intéresse, merci en tout cas.

      #pédagogie_noire

    • @aude_v, de mon expérience, quand tu entends ces phrases là, la baffe ou la fessée est vraiment pas loin du tout, c’est justement ces rapports structurellement violents dont parle l’elfe.
      Adulte, j’ai accompagné la sortie au zoo d’une classe de maternelle, la maîtresse ne faisait qu’insulter les enfants : « tu es bête » « tu es idiot » "tu pleures, c’est normal, tu es une fille", la visite, au pas de course, s’est soldée par une claque et un tirage d’oreille à l’ancienne. Les autres parents m’ont lâché lorsque je suis allée voir la direction pour dire que je ne donnerai pas mon blanc-seing à cette exhibition de violence et que cette femme devait surement prendre une pause. Ce fut un grand moment d’éducation, seule dans le bureau face à 6 personnes qui tentèrent de me persuader, exemple pratique à l’appui, que tirer une oreille pour déplacer quelqu’un dans la pièce n’était rien. J’ai demandé à la directrice si elle connaissait la loi et si elle pouvait me la rappeler ou bien si se croyant encore au XIXem siècle elle pensait devoir aussi reprendre l’usage du martinet. Ça a jeté un froid, je sais pas pourquoi …

      Bref, ce petit intermède pour dire que je pense que choisir d’échanger avec un enfant et de l’accompagner à grandir, c’est savoir gérer ses pulsions et se nourrir de bienveillance, parce qu’il est sur que ce n’est pas facile tous les jours. Les blessures de maltraitance, verbale ou physique, créent un rapport tordu pour l’enfant qui l’intègre profondément en croyant ce rapport normal, quitte à confondre aimer et maltraiter.

  • L’avenir de la nourriture - FastCoExist
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/100226653001

    En août, l’Institut pour le futur (IFTF) a publié une cartographie de l’avenir de la nourriture, rapporte FastCoExist, en essayant de regarder et analyser les technologies perturbatrices à venir de la chaine alimentaire, que ce soit au niveau de la production, de la distribution, de la fabrication, de la commercialisation ou même de la commodité.

    La carte pointe vers de nombreuses initiatives qui sont autant d’exemples de formes d’adaptation entrepreneuriales ou artistiques, à l’image de CocaLife, une ONG qui propose d’utiliser les chaînes d’approvisionnement du secteur privé au public et utiliser par exemples les chaînes de distribution de CocaCola, que l’on trouve dans tous les pays, pour y glisser des médicaments, de suppléments alimentaires ou des sels de réhydratation qui ne parviennent pas dans (...)

    #alimentation #QN #transition

  • PRESIDENTE : Définition de PRESIDENTE
    http://www.cnrtl.fr/definition/academie8/presidente

    Je viens de tomber sur cet article de ces vieux réacs de l’académie française : http://www.academie-francaise.fr/actualites/la-feminisation-des-noms-de-metiers-fonctions-grades-ou-titres-mi qui explique pourquoi est-ce que dire « Présidente » dans le cas d’une femme qui préside une assemblée serait parfaitement ridicule.

    Ils essayent tout d’abord de nous faire croire qu’ils sont aussi progressistes et ouverts que n’importe qui en affirmant : « L’Académie française n’entend nullement rompre avec la tradition de féminisation des noms de métiers et fonctions, qui découle de l’usage même : c’est ainsi qu’elle a fait accueil dans la 8e édition de son Dictionnaire (1935) à artisane et à postière, à aviatrice et à pharmacienne, à avocate, bûcheronne, factrice, compositrice, éditrice et exploratrice. »

    Ce qu’ils ne disent pas en revanche, c’est que dans cette même 8ème édition parue il y a 60 ans, on trouve la définition suivante : « Présidente, n.f. : Celle qui préside une assemblée, une réunion. Elle est la présidente de cette œuvre de bienfaisance. Il se dit aussi, en certains cas, de la Femme d’un président. Madame la présidente. Madame la première présidente. »

    Vous avez dit mauvaise foi ? Mais non !

    • Mais, conformément à sa mission, défendant l’esprit de la langue et les règles qui président à l’enrichissement du vocabulaire, elle rejette un esprit de système qui tend à imposer, parfois contre le vœu des intéressées , des formes telles que professeure, recteure, sapeuse-pompière, auteure, ingénieure, procureure, etc., pour ne rien dire de chercheure , qui sont contraires aux règles ordinaires de dérivation et constituent de véritables barbarismes.

      Parce que le ridicule ne tue pas les immortels ?
      Et comme de bien entendu c’est pour le bien des femmes qui ne savent rien de la chose que ce vocabulaire n’est à enrichir qu’avec des règles masculines. Je note que les membres de l’Académie Française n’ont pas encore de bases lacaniennes, ce qui leur aurait peut-être permis d’éviter ce magnifique « pour ne rien dire de chercheure » alors que justement ils sont censés s’exprimer sur le dire. Mais foutre, diantre, une femelle pourrait s’occuper de réfléchir ou même chercher ? Ah zut, le mot chercheuse existerait déjà ?

    • Que de circonvolutions grotesques pour en arriver à dire ça :

      (…) cette indifférence juridique et politique au sexe des individus « peut s’incliner, toutefois, devant le désir légitime des individus de mettre en accord, pour les communications qui leur sont personnellement destinées, leur appellation avec leur identité propre. »

    • @Touti : « Ah zut, le mot chercheuse existerait déjà » : il me semble que c’est précisément ce que veut dire l’académie ici. Et sur ce point précis je suis en plein accord avec elle : ces terminaisons en -eure sont, d’une part, des horreurs, et de plus parfaitement inutiles : une rectrice, une chercheuse, une auteur, où est le problème ? Cette volonté de marquer le féminin à tout prix renforce à mon avis la sexualisation de la langue. (Pour la bonne bouche, voir ici : http://www.alain.les-hurtig.org/lacroux/soixante_et_onze_mots.html des exemples de mots féminins en -eur.)

      Il y a beaucoup d’autres contresens sur le texte de l’académie dans les commentaires précédents, j’y reviendrai peut-être.

  • Un député persiste à dire « Madame le président » et écope d’une sanction
    http://www.liberation.fr/politiques/2014/10/07/un-depute-persiste-a-appeler-sandrine-mazetier-madame-le-president-et-eco

    L’UMP TrucMuche se verra privé d’un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois. Son refus de dire « Madame la présidente » a provoqué une altercation avec la députée de Paris.

    #Sandrine_Mazetier #femmes #archaïsme #assemblée_nationale #ump

    EDIT je rajoute le joli tag d’@odilon #monsieur_la_députée_julien_aubert

  • Un #éditocrate qui se croit malin en marchant dans les traces sémantico-paléontologiques de l’inénarrable Claude Allègre pour nous faire la blague de « c’est vous les archaïques », nous la joue pachyderme effarouché à la lecture d’un sondage sur les profs...

    Il est des folklores qui ne se perdent pas. Une récente étude (1) montre que 62 % des enseignants du second degré, même s’ils ont une image plutôt positive de l’entreprise, la considèrent comme un lieu d’"exploitation" !

    Oui c’est inquiétant ce sondage. Savoir qu’il y a 38% des enseignants qui n’ont sans doute jamais lu Marx, et qui n’ont en tous cas pas compris ce qu’était une entreprise capitaliste, ça crée quelques inquiétudes pour leur confier nos enfants...

    http://www.lepoint.fr/editos-du-point/etienne-gernelle/le-jurassic-park-francais-21-11-2013-1759282_782.php

    #mammouth
    #enseignement
    #marxisme
    #archaïsme
    #capitalisme

  • Nous n’acceptons pas que le sens de la vie humaine se résume à l’#hédonisme niais, narcissique et sans âme du monde américanisé que nous font les multinationales, mais nous ne savons plus très bien ce qu’il faut changer des outres et/ ou du vin qu’elles contiennent. Les tenants du #néolibéralisme se croient du coup fondés à critiquer notre « #archaïsme » et à nous regarder comme des arriérés. S’ils avaient un peu plus de vergogne et d’honnêteté intellectuelle, ou même simplement un peu plus de culture historique, ils balaieraient devant leur porte, car, en fait de vision nouvelle du monde, celle qu’ils nous servent est plus que séculaire : tout droit héritée des pères fondateurs de la doctrine libérale, l’humanisme des Lumières en moins et la boursouflure scientiste en plus.

    Alain Accardo, De notre servitude involontaire