• Un dictionnaire franco-tahitien du nucléaire en #Polynésie

    Trente ans d’#essais_nucléaires français en Polynésie ont laissé des traces profondes dans l’environnement et dans la société. En s’appuyant sur de récentes déclassifications d’#archives, l’historien Renaud Meltz en retrace l’#histoire à travers un dictionnaire franco-tahitien mis en ligne début 2025.

    En 1964, le Centre d’expérimentation du Pacifique (CEP) ouvre à Papeete. Pourquoi la France fait-elle le choix de rapatrier ses essais nucléaires en Polynésie après les premiers essais dans le Sahara ?
    Renaud Meltz1 Dès 1961, un an après les premiers essais nucléaires et alors que la guerre d’Algérie s’oriente vers la négociation de l’indépendance, la France cherche deux sites de secours pour remplacer ceux de Reggane (pour les essais atmosphériques) et In Ecker (pour les souterrains) dans le Sahara. Après avoir abandonné la piste d’essais en métropole, notamment en Corse, en raison d’oppositions locales, l’État fait le choix de la Polynésie, qu’il avait déjà considéré en 1957. L’Algérie lui avait alors été préférée pour sa proximité géographique avec l’Hexagone et l’impossibilité logistique de rallier Papeete par vol direct ou avec escale sur un territoire français.

    La Polynésie est finalement retenue pour trois raisons. Tout d’abord, son isolement géographique à l’égard de pays étrangers, en particulier les atolls de Fangataufa et Moruroa, dans l’archipel des Tuamotu, en comparaison de La Réunion ou de la Nouvelle-Calédonie, respectivement proches de l’Afrique et de l’Australie. Ensuite, pour des raisons géopolitiques. Le général de Gaulle, alors président de la République, n’est pas mécontent de replanter, via le #CEP, le drapeau français dans un Pacifique vu comme un lac anglo-américain. Conçu comme projet industriel modernisateur d’un des rares territoires ultramarins qui n’a pas choisi l’indépendance, le CEP est l’occasion de développer l’économie de l’archipel pour le rattacher à la France.

    Enfin, le choix de la Polynésie n’est pas exempt d’un exotisme implicite, particulièrement visible dans les brochures d’information que l’armée distribue à ses troupes : toutes contiennent des représentations aussi bien des paysages balnéaires que des vahinés, ravivant l’imaginaire de la Polynésienne lascive et sexuellement disponible aux hommes blancs.

    Comment la population locale accueille-t-elle le CEP et ces premiers essais nucléaires ?
    R. M. Placés devant la politique étatique du fait accompli, les élus polynésiens parviennent à obtenir des compensations du général de Gaulle. Après une première phase de doute, marquée par des protestations officielles scientifiquement fondées et des pétitions de femmes, le boom économique qu’engendre le CEP éteint les contestations au temps des essais aériens, pourtant les plus polluants. En effet, les emplois au CEP étant nettement plus rémunérateurs que toute autre activité salariée dans l’archipel, c’est l’ensemble de la société polynésienne qui se mobilise pour bénéficier du Centre, aussi bien pour ses salaires que pour les effets de ruissellement qu’il génère, comme les nombreuses constructions immobilières pour loger ses cadres militaires ou civils. Sur une population de 80 000 habitants dans les années 1960, on estime à 10 000 le nombre de Polynésiens ayant directement travaillé pour le CEP au cours des trois décennies d’essais.

    Les choses changent à la fin des années 1970, avec l’essor du Front de libération de la Polynésie. Le CEP devient alors la pierre de touche des indépendantistes qui, par-delà les inquiétudes sanitaires, l’accusent de déraciner la population, de la rendre consumériste et de l’arracher à ses pratiques traditionnelles. À ce moment, la société polynésienne et la vie politique se polarisent – pour ou contre le CEP.

    Au-delà de la Polynésie, les essais nucléaires français dans le Pacifique ont des répercussions internationales.
    R. M. En effet, car si les États-Unis et le Royaume-Uni soutiennent la France, les pays voisins de la Polynésie estiment au contraire le Pacifique saturé d’essais nucléaires. L’Australie et la Nouvelle-Zélande appellent ainsi à dénucléariser cet océan à travers le traité de Rarotonga, en 1985, que la France considère comme une attaque à son égard. Dans le même temps, les nouvelles nations du Pacifique, à commencer par les Fidji, portent leurs propres revendications à partir des années 1980-1990 contre le colonialisme nucléaire français, à travers un répertoire d’actions proprement polynésien (festivals, danses, chants, etc.) qui contribue à diffuser l’information sur le nucléaire.

    Aux États riverains s’ajoutent, à partir des années 1970, les ONG – notamment Greenpeace, qui mène des campagnes en mer pour rendre visible le combat contre les essais nucléaires. La réponse française à leur endroit va jusqu’à l’attentat, en juillet 1985, dans le port d’Auckland, contre le Rainbow Warrior, un navire de Greenpeace, qui coûte la vie à un membre de l’équipage et constitue le premier acte terroriste sur le sol néo-zélandais.

    De plus en plus mal vue dans le Pacifique, la France tente de jouer la carte de la diplomatie scientifique auprès des gouvernements voisins, en fournissant son expertise scientifique et technologique dans la mesure des retombées radioactives. Force est de constater que cette stratégie rate sa cible. Lorsque Jacques Chirac décide en 1995 d’une dernière campagne d’essais nucléaires, on observe une coagulation de l’opinion publique mondiale hostile à cette décision.

    Presque trente ans après les derniers essais, peut-on aujourd’hui estimer l’impact environnemental et sanitaire des 193 essais nucléaires à Fangataufa et Moruroa ?
    R. M. Au niveau sanitaire, malgré la communication lénifiante des autorités militaires et des mesures de contrôle préalables, on observe un échec du gouvernement du risque dès le premier tir, le 2 juillet 1966, à Moruroa. Alors que la fenêtre météo pour cet essai atmosphérique se dégrade, l’armée maintient le tir et, une fois les retombées avérées sur les Gambier, refuse de distribuer des solutions d’iode ou d’évacuer de manière curative les 500 habitants et les quelques dizaines de civils et militaires qui se trouvent à Mangareva.

    En d’autres termes, sous prétexte de ne pas alarmer la population, on laisse délibérément des gens – dont des enfants – se faire arroser par le nuage radioactif, au risque de dépasser les seuils prévus, afin d’éviter une remise en cause des essais nucléaires, voire de la présence française en Polynésie. D’autres incidents du même acabit se produisent lors de tirs suivants, notamment à #Tureia, l’atoll peuplé le plus proche de #Moruroa. À chaque fois, l’armée dissimule les retombées pour ne pas compromettre la poursuite des essais nucléaires.

    De leur côté, les conséquences environnementales sont de deux ordres. D’une part, les conséquences directes des essais nucléaires, qui voient la contamination par les radionucléides des eaux des lagons des sites, la disparition d’une espèce d’oiseau endémique sur un atoll, malgré le projet d’un retour au statu quo ante, et la fragilisation par les tirs souterrains du socle de Moruroa, dont l’effondrement pourrait créer un tsunami susceptible d’engloutir Tureia. D’autre part, les conséquences indirectes liées au CEP, qui a agrandi le port de Papeete, stimulé le boom immobilier sur les pentes du volcan de Tahiti et le développement de l’automobile… Autant d’activités qui ont conduit à la dégradation de la qualité de l’eau du lagon aussi à Tahiti.

    Vous rapportez tous ces éléments dans un dictionnaire historique en français et en tahitien. Pourquoi le publier maintenant ? Et pourquoi sous cette forme ?
    R. M. L’histoire du CEP s’est longtemps heurtée à la non-communicabilité de ses archives régaliennes, car l’État jugeait qu’elles contenaient un certain nombre de documents proliférants, c’est-à-dire susceptibles d’amener à la prolifération des essais nucléaires, alors que la France a signé en 1998 le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires. C’est seulement en juillet 2021 que le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé la déclassification des archives, hors sources proliférantes. Dès lors a pu s’écrire l’histoire du CEP.

    Par-delà nos publications scientifiques, nous avons choisi de raconter cette histoire sous la forme d’un dictionnaire bilingue en mettant en ligne, au fil de l’eau, des notices rédigées par des spécialistes de plusieurs disciplines. Du fait de son statut, la Polynésie française peut adapter les programmes scolaires et enseigner le fait nucléaire. Alors qu’il existe peu d’ouvrages spécialisés sur la question et que le livre imprimé demeure un bien peu accessible dans les archipels, un dictionnaire sous forme numérique, conciliant exigence scientifique et clarté pédagogique, nous paraissait la formule la plus à même de toucher les jeunes, tout en nourrissant la communauté scientifique internationale.

    D’autre part, à la requête des autorités locales et des associations d’anciens travailleurs du nucléaire, nous avons traduit l’ensemble des notices, et nous le faisons désormais en lien avec l’Académie tahitienne, de façon à proposer la première ressource savante sur le nucléaire en tahitien et un nouveau corpus de littérature scientifique susceptible d’être étudié dans les filières de langues polynésiennes.

    https://lejournal.cnrs.fr/articles/un-dictionnaire-franco-tahitien-du-nucleaire-en-polynesie
    #Tahiti #dictionnaire #nucléaire

  • #Lucienne, la #bibliothèque numérique de l’#ENS

    L’ENS (École normale supérieure) et PSL (Université Paris Sciences & Lettres) inaugurent « Lucienne », une bibliothèque numérique accessible à tous, qui réunit plus de 900 documents issus de ses #fonds_patrimoniaux.

    Disponible gratuitement en ligne, cette plateforme rend consultables en haute définition des incunables (livres imprimés au cours du XVᵉ siècle en Europe), #manuscrits, #affiches, #photographies et #archives, avec des outils de recherche avancée adaptés aussi bien aux chercheurs qu’aux simples curieux. Le projet s’inscrit dans la dynamique des humanités numériques et entend valoriser l’histoire intellectuelle de l’institution.

    Nommée en hommage à Lucien Herr, bibliothécaire et figure historique de l’École, la plateforme « Lucienne » propose une sélection de documents issus du patrimoine normalien. Parmi les pièces notables : le Traité du pape Pie II (1472), un des incunables les plus anciens de la bibliothèque, ou encore De consolatione philosophiae de #Boèce (1498), connu pour ses gravures.

    Le #fonds_photographique rassemble des clichés emblématiques de promotions historiques, comme celles de 1878 (Durkheim, Jaurès, Bergson) ou de 1924 (Sartre, Aron, Canguilhem).

    Outre les textes, la bibliothèque présente également des affiches artistiques d’anciens élèves et illustrateurs, dont #Jean_Effel ou #Mona_Sohier-Ozouf, qui donnent à voir des moments marquants de la vie normalienne (Bal de 1947, Garden Party de 1950).

    Pensée comme un outil de diffusion des savoirs, « Lucienne » intègre des fonctionnalités enrichies, elle répond ainsi aux impératifs de conservation tout en facilitant l’exploration des collections.

    La plateforme s’accompagne d’un espace d’exposition virtuelle intégré à la programmation culturelle des bibliothèques de l’ENS-PSL, prolongeant l’expérience en ligne par des parcours éditorialisés autour des documents.

    https://actualitte.com/article/124029/numerisation/lucienne-la-bibliotheque-numerique-de-l-ens
    #bibliothèque_numérique

  • DIE BIBLIOTHEK DES DEUTSCHEN GEWERKSCHAFTSBUNDES
    https://library.fes.de/libalt/dgb_bibliothek.html

    Die Bibliothek des Deutschen Gewerkschaftsbundes zeichnet sich durch eine Vielzahl seltenster Stücke und Unikate aus.

    Protokolle, Geschäftsberichte, gedruckte Tarifverträge, Agitationsbroschüren und Mitgliederzeitschriften der Gewerkschaften fanden vor 1933 nur selten den Weg in staatliche Bibliotheken. Sie zählen heute zu den gesuchten Kostbarkeiten, die hier gefunden werden können.

    Schwerpunkt der historischen Sammlung sind die Veröffentlichungen der Gewerkschaften aller weltanschaulicher und politischer Richtungen (sozialdemokratische, christliche, liberale, kommunistische und anarchistische Verbände). Hinzu kommen Publikationen von internationalen Berufssekretariaten und verschiedener Berufsgruppen (Arbeiter, Angestellte und Beamte). Ergänzt ist der Bestand mit Arbeitgeberliteratur und konservativen Publikationen.

    Für die Zeit nach 1945 umfaßt der Bestand nahezu vollständig die deutschsprachigen Veröffentlichungen über die deutsche Gewerkschaftsbewegung. Besonders wertvoll war der Zufluß „grauer Literatur“ aller Gliederungen des DGB und seiner Einzelgewerkschaften. Diese Literatur außerhalb des Verlagsbuchhandels repräsentiert das gedruckte Gedächtnis der arbeitenden Menschen in unserem Land.

    Die Grundlage der DGB-Bibliothek bildeten die geraubten Bestände aus zahlreichen Gewerkschaftsbibliotheken nach den Besetzungen der Gewerkschaftshäuser am 2. Mai 1933 durch die nationalsozialistischen Machthaber. Die Bestände wurden von der Deutschen Arbeitsfront (DAF) in Berlin eingelagert und notdürftig verwaltet. Nach der bedingungslosen Kapitulation „teilten“ sich 1945 die beiden größten Besatzungsmächte die alten Gewerkschaftsbestände. Die amerikanische Besatzungsmacht transportierte „ihre“ Bücher zunächst in die Vereinigten Staaten, wo sie von deutschen Emigranten betreut wurden.

    1949 gaben die amerikanischen Behörden die Bestände auf Bitte des neugegründeten Deutschen Gewerkschaftsbundes zurück. Die Bibliothek fand ihren Platz am Sitz des Gewerkschaftsdachverbandes in Düsseldorf. Durch Kauf, Tausch und Spenden von Einzelpersonen konnte der Bestand ebenso erheblich vergrößert werden wie durch die Auflösung von Bibliotheken der Einzelgewerkschaften.

    Die Bestände werden seit 1994 durch die Friedrich-Ebert-Stiftung gepflegt und systematisch ergänzt. Ihre Benutzung erfolgt über die Infrastruktur der Bibliothek der Friedrich-Ebert-Stiftung.

    Im Februar 1995 übergab der Geschäftsführende Bundesvorstand des DGB die Bibliothek in die Obhut der Friedrich-Ebert-Stiftung. Die Übergabe erfolgte im Rahmen der vertraglichen Vereinbarungen der Übernahme des DGB-Archivs. Die Bibliothek bleibt Eigentum der Gewerkschaften.

    Von 120,000 Bänden sind ca. 70.000 Bände durch konventionelle Kataloge erschlossen. Die EDV-gerechte Erfassung der Kataloge ist weitgehend abgeschlossen

    (Sobald die Konversion des Zettelkataloges in maschinenlesbare Daten beendet ist, wird der gesamte Katalog der Bibliothek des Deutschen Gewerkschaftsbundes als Teil des Bibliothekkatalogs der Bibliothek der Friedrich-Ebert-Stiftung ebenfalls über Internet zugänglich sein).

    April 1999

    #Allemagne #Berlin #Hiroshimastraße #syndicalisme #DGB #publication #histoire #mouvement_ouvrier #archives #bibliothèque

  • Gewerkschaftliche Monatshefte
    https://de.wikipedia.org/wiki/Gewerkschaftliche_Monatshefte

    Online-Archiv der GMH auf den Webseiten der Friedrich-Ebert-Stiftung
    http://library.fes.de/gmh

    Die Gewerkschaftlichen Monatshefte (GMH) waren eine vom Bundesvorstand des Deutschen Gewerkschaftsbundes (DGB) herausgegebene Zeitschrift, die von 1950 bis 2004 erschien. Die GMH waren das theoretische Diskussionsorgan des DGB zu gesellschaftlichen, politischen und wissenschaftlichen Themen mit den Schwerpunkten „Arbeit“, „Gesellschaft“, „Soziales“ und Gewerkschaftspolitik.
    ...
    Vorläufer, Einstellung und Nachfolger
    Bearbeiten

    Die Arbeit, das von 1924 bis 1933 monatlich erschienene Theorieorgan des Allgemeinen Deutschen Gewerkschaftsbundes (ADGB), gilt als Vorläufer der Gewerkschaftlichen Monatshefte. Herausgeber und Verlag begründeten Ende 2004 die Einstellung der Gewerkschaftlichen Monatshefte mit einem „seit Jahren anhaltenden Rückgang der Abonnements“. Nachfolger der GMH ist das Online-Magazin Gegenblende.

    #Allemagne #syndicalisme #publication #histoire #archives

  • Mystification de la #grammaire_scolaire

    Dans cet extrait, l’historien de la grammaire scolaire #André_Chervel explique pourquoi la grammaire scolaire, qui s’impose à tous et à toutes à partir du milieu du XIXème siècle, est en réalité une #mystification et que l’appareil des concepts à partir desquels on fait travailler les élèves s’effondre quand on le soumet à une analyse rigoureuse. Nos grammaires scolaires ne sont, en réalité, que des manuels d’#orthographe.

    https://www.youtube.com/watch?v=j1znx2ivErI&feature=youtu.be


    #archive #linguistique #langue_française #grammaire #français #vidéo

  • Gerd Heidemann collection
    https://digitalcollections2.hoover.org/browse/collection/2921609?limit=10&sort=metadata.coll_id_seq_number.en.key

    Contientdraitl quatorze heures d’une interview avec Klaus Barbie réalisée sur six jours, en août 1979 alors qu’il était en exil en Bolivie.

    https://digitalcollections2.hoover.org/browse/collection/2921609?q=must,any,contains,Barbie&limit=10

    The Gerd Heidemann collection documents major world events, war, and dictatorship in the 20th century through the eyes of German investigative reporter and photojournalist Gerd Heidemann.

    The audio recordings in this collection document Heidemann’s journalistic career with the German current-affairs magazine Stern, his interviews with “The Perpetrators” (former Nazi officials) and their associates conducted in South America in 1979, and recorded conversations between Heidemann and Konrad Kujau in relation to the “Hitler Diaries scandal.” See the finding aid for more information.

    Transcripts of the audio recordings are available in both the original German and as English translations.

    cf. « Il prenait de l’élan et entrait la tête dans le mur » : les enregistrements inédits de Klaus Barbie sur la mort de Jean Moulin https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/auschwitz/il-prenait-de-l-elan-et-entrait-la-tete-dans-le-mur-les-enregistrements

    https://www.francetvinfo.fr/pictures/pJYvxPRWOznHX1tloH0k88b1qqA/500x0:2500x2000/1024x1024/filters:format(avif):quality(50)/2025/05/04/079-img1500411565-68169886067c7895711722.jpg Klaus Altmann, soupçonné d’être Klaus Barbie, lors d’une interview en février 1972, depuis la Bolivie, pays où il était réfugié, diffusée dans l’émission télévisée « Plein cadre ». (CHRISTIAN VAN RYSWYCK / INA)

    #histoire #France #Allemagne #nazis #ueerre #occupation #résistance #nazis #Gestapo #archive #enrégistrement_sonore #audio #k7

    • Zeitgeschichtlich überaus wertvolle Interviews, in denen man sich im scheinbar unverbindlichen Plauderton über den Ablauf von diversen Ereignissen der Weltgeschichte unterhält, und hierbei z.T. in kleinste Details geht. Es handelt sich bei den aufgezeichneten Interviews weit mehr um eine Gesprächsstil, wie er aus meiner persönlichen Erfahrung im Rahmen von Feldforschungen praktiziert wird.

  • Papa, t’étais-où en Algérie ? - [Divergences Revue libertaire en ligne]
    https://divergences.be/spip.php?article4073

    Parmi les groupes sociaux directement impliqués dans le conflit, les anciens appelés furent 1,5 million à participer aux événements qui ne portaient pas alors le nom de guerre. Le temps a fait son œuvre et les témoins directs se raréfient. Mais en général, ils n’ont guère été prolixes… C’est un euphémisme tant, ils ont été peu bavards à leur retour. C’était les trente glorieuses et le temps des Yéyés : la société française n’était, sans doute, pas prête à les écouter.

    Aujourd’hui, ce sont leurs enfants et petits-enfants qui doivent prendre en charge leur récit. Et c’est précisément ce à quoi s’attelle François Aymé dans son film Papa, t’étais-où en Algérie ? Avec une ambition : « raconter une histoire de famille qui fait écho à d’autres histoires de famille ». Et la famille Aymé a beaucoup donné : sur les onze enfants, quatre sont allés en Algérie, les quatre qui étaient en âge d’être mobilisés.[...]

    À l’intérieur d’une même fratrie, ces anciens combattants ont vécu quatre parcours complètement différents : époque, affectation géographique, fonction dans l’armée. Et évidemment, en découle une relation à la guerre d’Algérie très dissemblable. Pour autant, tous se retrouve pour dire qu’ils ne se sont guère épanchés sur leur séjour en Algérie.

    À l’exception d’Auguste qui a tenu à faire le récit de sa guerre. Il a rédigé, sur plusieurs années, un pavé de plus de 580 pages intitulé « Aller simple pour les Aurès », paru le 1er octobre 2020 chez Compagnie du livre dans la collection Témoignages. Explicite, le titre est fort bien choisi. Comme tous les combattants d’Algérie, Auguste n’a bénéficié d’aucun traitement post-traumatique, ni même d’une simple prise en charge. Il éprouve toujours le sentiment de n’être jamais revenu vraiment d’Algérie : « La guerre m’a détruit ». [...]

    Son témoignage poignant constitue le cœur (à tous les sens du terme !) du film. En première ligne, il a connu toutes les dérives consubstantielles à un conflit dit asymétrique. « Pour les villageois qui nous croisent, nous les léopards, nous sommes la rapine, la razzia, le vandalisme, le viol et la torture ». Mais il tient à préciser : « mais c’est pas vrai tout le temps ».

    #algérie #guerre #archives #mémoire #colonisation #documentaire

  • « Ces documents sont inestimables » : des listes de convois de déportés du camp de #Royallieu retrouvées dans un grenier 80 ans plus tard

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/oise/compiegne/ces-documents-sont-inestimables-des-listes-de-convois-d
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/Y8NVKsqPi4TZVxBlYXCBD1Ut1hw/930x620/regions/2024/07/12/chloe-cover-youtube-2024-2-6690f689180e6150517312.jpg

    Spoiler : le grenier est celui de la délégation de la Croix-Rouge de Compiègne qui n’a jamais déménagé depuis 150 ans. #france #nazis #déportation #archives #accès_aux_archives

    « C’est là que le facteur chance inhérent à toute découverte extraordinaire entre en jeu : depuis sa création en 1860, la délégation de la Croix-Rouge de Compiègne n’a jamais déménagé. Depuis 150 ans, elle occupe le même hôtel particulier situé rue Le Féron.

    Donc je vais rue Le Féron. On me donne la clé du grenier. Je monte. C’est un vrai grenier. Avec des tas de choses entreposées là depuis des dizaines d’années. Je commence à fouiller. Et là, à terre, dans un carton, le vrai cliché du carton oublié et plein de poussière, je retrouve un stock d’archives allemandes qui concernent le camp de Royallieu. Et au milieu de tout ça, deux gros livres. »
    L’une des deux listes de déportés du camp de Royallieu découvertes dans le grenier de la Croix rouge de Compiègne.

    • © Mémorial de l’internement et de la déportation de Compiègne

    Deux gros livres qui sont en fait les listes sur lesquelles sont tapés à la machine à écrire le nom et la date de naissance de ceux qui vont partir en déportation. Deux listes de convois vers les camps de concentration...

    • La #Croix-Rouge française pendant la seconde guerre mondiale
      La neutralité en question

      https://shs.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2009-1-page-149?lang=fr

      Depuis 1945, la Croix-Rouge française est régulièrement mise en cause pour son attitude pendant la seconde guerre mondiale. En 1948, son comportement vis-à-vis des déportés politiques en Allemagne avait été violemment critiqué par le Dr Jean Rousset dans un bimestriel lyonnais intitulé Albums du crocodile [1]. Interné à Fresnes, déporté à Buchenwald puis à Neu-Bremm, le Dr Rousset, à partir de sa propre expérience, dénonçait le caractère non seulement inutile mais aussi nuisible de l’action de la Croix-Rouge française, son absence dans les prisons pour détenus politiques, les paquets de vivres mangés par les gardiens, la distribution de livres exclusivement consacrés à la religion. Dans les camps de concentration allemands, il mettait en parallèle l’action des Croix-Rouges norvégienne, suédoise et danoise, très utile aux prisonniers, avec celle de la Croix-Rouge française, absente des camps et qui ne se souciait guère de savoir si les colis, par ailleurs « ridiculement mesquins », arrivaient bien à leurs destinataires. L’accusation s’élargissait à la Croix-Rouge française d’après la Libération, jugée par l’auteur encore pire que celle qui agissait sous l’Occupation.

      En 1997, le périodique Impact médecin hebdo, dans un dossier sur « Les médecins et Vichy [2] », lui consacrait aussi un article qui soulignait, à partir de trois témoignages, les limites de la neutralité de l’organisation humanitaire, suspectée de ne pas avoir averti les juifs parisiens de la rafle du Vel’ d’hiv’ ou soupçonnée d’indifférence vis-à-vis du sort des internés de Pithiviers ou de Drancy.

      (…)

      C’est à peu près à ce moment que le même Bernard Kouchner adressait au président de la Croix-Rouge française une lettre rappelant la circulaire du Premier ministre visant à faciliter l’accès aux archives publiques de la période 1940-1945 [3] et manifestant la volonté du secrétariat d’État à la Santé que la Croix-Rouge française rende accessible aux chercheurs les archives dont elle pouvait disposer sur cette période [4].

      Contrairement à la Croix-Rouge internationale, qui a fait l’objet d’importants travaux – notamment sur son (faible) rôle dans les camps de concentration et d’extermination [5] –, contrairement aussi à d’autres sociétés nationales de Croix-Rouge, comme la Croix-Rouge allemande [6] – complètement instrumentalisée par le pouvoir nazi –, la Croix-Rouge française n’a en effet donné lieu à aucune étude scientifique [7].

  • Wissenschaft : mlwerke Offline « Was Tun ? »
    https://www.porz-illu.de/content/wissen-mlwerke-offline-was-tun

    Le site de référence des oeuvres de Marx et Engels vient de disparaître. L’adresse https://mlwerke.de affiche un message du DENIC qui fait penser que la personne qui a réservé le domaine a simplement cessé de s’en occuper. Heureusement il y a https://marxists.org et la version sur archive.org .

    4.4.2025 - Beliebte Wissensdatenbank Marx Engels Lenin...Werke ist offline
    Der Marxismus-Leninismus galt in der DDR und nicht nur dort als Wissenschaft. In Westdeutschland und bis heute beim Verfassungsschutz gilt diese philosophische Schule als gefährlich, zumindest als verdächtig. Diese Tradition des deutschen Staates reicht bis in die Kaiserzeit zurück; er veranstaltete den „Kommunistenprozess zu Köln“ und verbot die Sozialdemokratie. Dennoch fanden in allen Jahrzehnten die Schriften von Marx, Engels, Bebel, Liebknecht, Luxemburg, Lenin, Stalin, aber auch von libertären Kommunisten wie Kropotkin und unzähligen weiteren Autoren bis heute ihre Leserinnen und Leser.

    Wissenschaftlich ist vor allem die Denke in Bezug auf Arbeitskraft, Arbeit, Kapital, Akkumulation, Konzentration auf Entwicklung, Struktur und Organisation sehr interessant. Die Zeit zeigt, dass die Analyse treffend ist. In der Geschlechterfrage und in der Frage der Gleichheit der Menschen war diese Denkschule weit vorne und wegweisend. Viele Ansichten haben sich in der Welt durchgesetzt. Stichworte wie dialektischer Materialismus (materialistische Dialektik) und historischer Materialismus sind Werkzeuge zum Begreifen menschlicher Entwicklung, menschlicher Beziehungen und menschlicher Realität. Vieles hat sich längst unter anderen Begriffen durchgesetzt.

    Es gehört jedoch noch weit mehr dazu. Die gesamte Liste der von faschistischen Studierenden und NS-Bildungsbürgern verbrannten Werke umfasst zu einem Großteil sozialistische Literatur.

    Es gehört jedoch noch weit mehr dazu. Die gesamte Liste der von faschistischen Studierenden und NS-Bildungsbürgern verbrannten Werke umfasst zu einem Großteil sozialistische Literatur.
    Es wurde auch liberale bürgerliche Literatur verbrannt, aber vor allem alles, was links war, die gesamte Arbeiterkultur.
    Es war das politische Hauptziel Hitlers alles zu beseitigen was irgendwie mit Kommunismus zu tun hat. Er stellte sich seine Volksgemeinschaft als eine Gesellschaft der Führer und der Gefolgschaft vor. In Wirtschaft, Politik und Gesellschaft sollte es so sein. Da stört jede Idee aus der Arbeiter- und Arbeiterinnenbewegung.
    Das Vermächtnis ist bedeutender als das von religiösen Schriften, es ist immaterielles Weltkulturerbe, daher sollte man sich ernsthaft um deren Erhalt bemühen.
    Hier werden die Antworten geliefert die in diesen schwierigen Zeiten gefragt sind, wenn auch nicht fertig serviert so dach das Handwerkszeug einer hilfreichen Betrachung der Dinge.
    Hier geht es nur um die Werke der Sozialisten, Kommunisten und der Arbeiterliteratur. In der DDR kam sie dann zu allen Ehren, sofern sie in das Bild passte, in Westdeutschland wurde sie weiter unterdrückt und wurde auch in ihren Nischen zurückgedrängt (SPD, Gewerkschaften...)
    Die Onlinebibliothek hatte den großen Vorteil, dass sie eine Suchfunktion bietet.
    Wenn ein Zitat gesucht wird, werden die Ergebnisse im Zusammenhang angezeigt.In Buchform bedarf es einiger Suche, Nachlesens und Nachblättern. Dabei mag man über die eine oder andere Erkenntnis kommen, nur ist es müßig und wenig zielorientiert.

    Die beliebte und stark besuchte Webseite mlwerke ist offline. Hier wurden sehr viele Werke sozialistischer Autorinnen und Autoren online gestellt.
    Das Projekt startete 1999 und basiert auf einer großen Arbeitsleistung.
    Mit dem Wegfall von mlwerke verliert die sozialistische, kommunistische und proletarische Onlinekultur wahrscheinlich ihre wichtigste Quelle.
    mlwerke war eine Leistung die Parteien noch deren Stiftungen aufgebracht haben, obwohl diese über große Mittel verfügen.

    Es gibt natürlich Ersatz: Eine internationale Plattform bietet Schriften in vielen Sprachen an, die KI übersetzt inzwischen alles auf Wunsch in Echtzeit in die gewünschte Sprache.
    Es soll hier nun eine Übersicht der Onlinequellen geschaffen werden:

    Eine internationale Quelle:
    [https://www.marxists.org/admin/search/index.htm](https://www.marxists.org/admin/search/index.htm)
    (besser ist es, hier nach dem Autor zu suchen und sich das ggf. von der KI übersetzen zu lassen):
    (https://www.marxists.org/xlang/index.htm )

    Eine internationale Quelle: [https://www.marxists.org/admin/search/index.htm](https://www.marxists.org/admin/search/index.htm) (besser ist es, hier nach dem Autor zu suchen und sich das ggf. von der KI übersetzen zu lassen):
    [https://www.marxists.org/xlang/index.htm](https://www.marxists.org/xlang/index.htm)
    - Zum Download: [https://marx-wirklich-studieren.net/marx-engels-werke-als-pdf-zum-download ]
    - Übersicht Dietz Verlag MEW: [https://dietzberlin.de/was-steht-wo-in-der-mew
    Seit einem Jahr gibt es einen interessanten neuen Ansatz
    https://worldmarxistreview.org/index.php/wmr/issue/view/2

    Diese Liste wird vervollständigt werden.

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    Puis il y a un site qui contient vraisemblablement un miroir.

    https://mlwerke.dafty.de

    #archive #internet #marxisme #socialisme #communisme #anarchisme

  • Carte des #archives_médicales numérisées

    Cette carte a été mise en place par une généalogiste passionnée d’archives médicales, convaincue que les généalogistes ont tout à gagner à bénéficier d’un accès facilité aux archives médicales sous leur forme numérisée.

    Cette carte recense l’ensemble des archives médicales et assimilées, registres, actuellement recensée par son auteure sur les sites des archives départementales et municipales.

    Vous pouvez trouver, depuis cette carte, des pictogrammes répertoriant les archives numérisées mises en ligne par les services d’archives. Cette carte comprend actuellement :

    - Des dossiers médicaux de malades ou de blessés ;
    - Des registres d’état-civil rédigés par des hôpitaux et hospices ;
    - Des archives des accouchements et des femmes enceintes ;
    - Des archives des enfants abandonnés ou malades ;
    - Des archives médicales d’ancêtres militaires ;
    - Des archives médicales des ancêtres marins ;
    - Des archives médicales des vieillards ;
    – Des registres funéraires des hôpitaux ;
    – Des dossiers de carrière des ancêtres du corps médical ;
    – Des registres administratifs de gestion et des malades des services médicaux ;
    - Des registres de recensements de population des malades des services médicaux ;

    https://genealogiemedicale.com/archives-medicales-numerisees
    #médecine #numérisation #archive #archives_hospitalières #santé

    ping @reka @fil

  • Ah tiens, Lundi matin s’intéresse au Repli un docu de Joseph Paris sorti fin octobre 2024 :

    https://lundi.am/Dechirer-les-images-du-pouvoir

    J’avais vu ce film en salle et l’avais trouvé un peu décevant. La thématique du repli identitaire n’est, au fond, pas réellement traitée. Il s’agit de suivre Yasser Louati qui n’est jamais vraiment présenté. Le film est, quelque part, plus un document de lutte contre l’islamophobie.

    Le passage le plus intéressant et qui m’avait amené à aller voir ce film concerne la grève des OS de 1983. En vrai, cet événement à lui seul mériterait un documentaire.

    En 2016, lors du mouvement contre la loi Travail, je m’étais demandé depuis quand un pouvoir « de gauche » avait dû affronter des grèves d’ampleur. J’avais cherché. Je pensais que les années qui suivaient 1981 avaient été calmes sur ce plan. Or, en réalité, il y a un gros pic autour de 1983.

    Ce sont les grèves « pour la dignité » des OS de l’automobile. Un numéro d’Hommes et migrations évoquait l’année 1983 côté médias et des chercheurs ont travaillé sur ce mouvement. Les archives des JT et un autre film intitulé Haya témoignent de ce moment.

    À l’époque, le gouvernement socialiste discrédite les grévistes en insinuant qu’ils sont manipulés par des religieux. Il remplace l’ancienne lecture de classes par une interprétation basée sur l’identité religieuse supposée des grévistes. Les OS musulmans pratiquants demandent, en effet, à pouvoir bénéficier de salles de prières plutôt que de devoir prier sur les chaînes de montage.

    Mais ce n’est pas le centre des revendications. Les conditions de travail sont désastreuses pour ces ouvriers (cadences, risques, salaires, petits chefs etc.) Les libertés syndicales ne sont pas respectées chez Peugeot et Talbot : syndicats jaunes d’extrême droite. Les OS espèrent simplement que la gauche apportera un changement aussi pour eux. Ils ne seront pas entendus.

    La même année, ce sont les municipales
    partielles de Dreux (Stirbois, FN). Le droit de vote pour les étrangers aux élections locales, de nombreuses fois programmé y compris pour la victoire de la gauche en 1981, n’a jamais été mis en place.

    https://journals.openedition.org/hommesmigrations/3546

    https://shs.cairn.info/revue-geneses-2015-1-page-110?lang=fr

    https://militotheque.org/wiki/Haya_(documentaire)

    #histoire_sociale_contemporaine
    #grève
    #industrie_automobile
    #classe_ouvrière
    #immigration
    #islamophobie

    • Un regard rétrospectif en parallèle
      La Marche pour l’égalité et contre le racisme « n’est pas assez entrée dans l’histoire », Mogniss H. Abdallah, 2014
      https://vacarme.org/article2609.html

      ... politique consistant à scinder la prise de parole des jeunes (français) de celle de leurs pères et mères (toujours perçus comme étrangers) ; à opposer la parole, entendue sinon admise, des jeunes « issus » de l’immigration, à celle des luttes de l’immigration (contre la double peine, pour les régularisations, etc.). Ce qui s’est joué à Talbot, Poissy, en 1982-84, s’est perpétué depuis : il est des luttes que l’on construit comme légitimes, et celles considérées illégitimes. La célébration œcuménique de la Marche a aussi pour effet, sinon pour fonction, de condamner les luttes de l’immigration, et d’encourager le clivage générationnel.

      edit c’est le 1er ministre Pierre Mauroy, social-démocrate bon teint, qui - 10 ans après la grève générale lancé par Mouvement des Travailleurs Arabes en 1972 - a initié ce type de disqualification des ouvriers grévistes arabes.

      Par ailleurs les années 80 sont marquées par la restructuration de diverses branches industrielles entamée dans les années 70 (mines, construction navale, sidérurgie), qui se poursuivent dans le secteur automobile. La grève chez Talbot est l’une de celle qui n’est pas encore enfermée dans une "défense de l’emploi" qui dès les années 70 servit essentiellement, en fonction du rapport de forces à récupérer du salaire malgré le licenciement (avec des "primes de départ" dont le montant variait en fonction de l’ampleur et du degré du rupture des mobilisations, cf Longwy).

      Tiens tiens, une préparation de congrès : Réconcilier le Parti Socialiste avec les classes populaires : un impératif pour éviter la dérive vers l’extrême droite https://www.parti-socialiste.fr/reconcilier_le_parti_socialiste_avec_les_classes_populaires_un_impe

      #racisme #PS

    • Oui ces grèves interviennent dans le contexte où l’on parle des « rodéos » dans les cités aux Minguettes (Vénissieux) par exemple puis de la Marche pour l’égalité et contre le racisme récupérée par le PS. Une série de crimes racistes sont aussi médiatisés. Mais ceci semble séparé du mouvement dans l’automobile. Peut-être que les émeutes dans les banlieues faisaient plus peur aux pouvoirs que les grèves des parents.

      Chez Talbot, les incidents sont violents (ces images sont dans Le repli) :

      https://youtube.com/watch?v=f727toiGcAg

      https://youtube.com/watch?v=8jP50q6ZFjA

      Il y a même un court essai d’autogestion, la mise en place de délégués d’ateliers. Mais avec la robotisation, les OS étaient destinés à être sacrifiés.

      Sur la question de la religion, il y a des notes internes aux usines puis des RG qui rapportent des éléments sur lesquels vont s’appuyer Defferre (Intérieur) puis Mauroy et Auroux (Travail).

      https://shs.cairn.info/revue-geneses-2015-1-page-110?lang=fr

      Le ministre de l’Intérieur Gaston Defferre est le premier à évoquer le rôle d’« intégristes, de chiites » [26] dans les grèves, suivi par le premier ministre Pierre Mauroy qui déclare que « les principales difficultés sont posées par des travailleurs immigrés […] agités par des groupes religieux et politiques qui se déterminent en fonction de critères ayant peu à voir avec les réalités sociales françaises » [27]. Mais c’est surtout Jean Auroux, ministre du Travail, qui multiplie les déclarations à ce sujet en l’espace de quelques jours

      Mais :

      Trente ans après les faits, Jean Auroux reconnaît lui aussi que bien que présente dans les usines, la religion n’a pu jouer qu’un rôle mineur dans les conflits

      Pourtant, en 2017, évoquant la fermeture de l’usine d’Aulnay, Jean-Christophe Lagarde (UDI) ressort ce vieil argument aussitôt démenti par le patronat :

      https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/yvelines/jean-christophe-lagarde-lie-fermeture-psa-aulnay-omnipr

  • Comme Une Guerre Qui Ne Finissait Jamais - Raphaël Botiveau

    Deux vieux Piémontais de la province de Cuneo racontent leur XXe siècle. Des vies de migrants, dans ces mêmes #montagnes qui marquent la frontière entre #France et Italie, et qui sont aujourd’hui franchies par des milliers d’Africains en quête d’une vie meilleure.
    Lus par deux jeunes Italiens vivant et travaillant à Marseille, les récits de vies de ces deux #Piémontais, recueillis dans les années 1970 par #Nuto_Revelli (1919-2004), anthropologue autodidacte, racontent la #pauvreté et la migration, le franchissement des frontières, le #travail et la #guerre, la circulation des cultures et des #langues, l’attachement de l’exilé au pays natal plus qu’à la patrie. Ils sont accompagnés d’#archives de différentes époques, qui renvoient à la migration comme #constante_historique de cette frontière alpine. Des enregistrements conservés au Mucem et des prises de son contemporaines in loco (Briançonnais et Valle Stura) reconstruisent des paysages sonores réalistes.

    Raphaël Botiveau est post-doctorant MUCEM/EHESS. Venu à la création artistique par les sciences sociales, il explore des formes interdisciplinaires de représentation du réel. Son film London Calling (2017), co-réalisé avec la sociologue Hélène Baillot, a été montré en festivals et a reçu plusieurs prix.

    https://soundcloud.com/user-897145586/comme-une-guerre-qui-ne-finissait-jamais-raphael-botiveau


    #histoire #frontières #migrations #Italie #audio #son #podcast #frontière_sud-alpine #jour_de_la_marmotte

  • #Palestine_Open_Maps (#POM)

    Tell us about your project. What time(s), place(s), and topic(s) does your work/project cover?


    Palestine Open Maps (POM) (https://palopenmaps.org) is a platform that allows users to explore, search and download historical maps and spatial data on Palestine in English and Arabic. The platform includes historical maps with layers that piece together hundreds of detailed British maps of Palestine from the 1870s up to the mid-1940s. Most importantly, this allows users to see hundreds of towns and villages immediately before the Nakba, and to view this side-by-side with present day mapping and aerial photography.

    How did you come to develop your project? What sources and/or analytics did you draw upon?

    The initial idea for POM was inspired by our discovery that hundreds of 1:20,000 scale British Mandate era maps of Palestine had been digitised and made available through an online document viewer by the Israeli National Library. The maps within the viewer could not be downloaded at a high resolution, and were not connected to the spatial data that would allow people to search for specific locations or navigate between the individual map sheets in a meaningful way. However, we immediately saw the potential to scrape the maps at a high resolution, stitch them together and open source them to the public.

    Having scraped the maps, our opportunity to realize the project came about through Impact Data Lab, a data hackathon event co-curated by Visualizing Palestine and Studio-X Amman in early 2018. Over four days, we were able to georeference the maps and cross-reference population data for over a thousand localities from sources, including Palestine Remembered and the Palestinian Central Bureau of Statistics, to build an initial proof-of-concept map viewer.

    The development of the initial POM website was supported by Visualizing Palestine and launched roughly two months later on Nakba Day 2018. We have continued to develop the site largely as a hobby project since that time, adding features including map sheet downloads, split-screen view, vector map overlays, links to other platforms, and an experimental 3D mode.

    What is your aim for the project? For example, who do you hope to reach? How do you hope people will engage with the work?

    Aside from a historical archive, we view POM as a critical component of a larger project of reimagining the space and politics of the region through a geographic lens. The genocide in Gaza has reminded us of the urgency of building a political future for Palestine, beyond genocide and apartheid. We believe that identifying such a political future requires deep study of the history of the region, and thoughtful engagement with archival materials that tell that history.

    Through an open approach that models custodianship principles, we actively encourage other projects to utilize the maps and data that POM has helped to open source. Numerous people have told us that they are independently using POM and its maps and data, and are able to do so because of our open approach to managing the project.

    If you visit the Wikipedia pages of the depopulated villages of Palestine, you will find that most of them include excerpts of maps downloaded from POM. POM’s approach to historical maps has inspired projects such as the Palestinian Museum’s Interactive Encyclopedia of the Palestine Question as a way to visualize their database of places in Palestine, and have been used as a source for investigations and reports by Forensic Architecture and the Financial Times.

    Individuals such as Tarek Bakri rely on POM as one of their essential tools for their investigations to find the homes of Palestinian refugees returning to visit their villages of their grandparents. In fact, the usage data for the website suggests that it is more used in historic Palestine — and particularly within the territory occupied since 1948 — than in any other country.

    We ourselves have also made use of POM maps and data in a range of other projects. For example, Ahmad used POM map layers as a base for the Palestinian Oral History Map (https://libraries.aub.edu.lb/poha-viewer/map/en) developed with the American University of Beirut. He also utilized the maps as a basis for the A National Monument exhibit in collaboration with Marwan Rechmaoui at Dar El Nimr in Beirut, and the One Map, Multiple Mediums follow up exhibit at Jameel Arts Centre in Dubai.

    We hope that, by elevating the visibility and utility of these maps, we have been able to contribute in a small way to transforming narratives of the past, present and future of Palestine.

    How do you see this work, or mapping in general, contributing to academic and/or popular conversations on Palestine?

    The driving principle of POM has always been to open source the maps and data that it contains, and to provide a rich resource for present and future generations of Palestinians, contextualizing the geographic knowledge in time and narrative. Further, beyond being a repository of map data, to us POM also represents an infrastructure for a wider community of people engaged with the question of Palestine through land, memory, and future imaginaries. We run events called “mapathons,” where people help us to extract data from the historical maps using easy to learn GIS tools based on the open source OpenStreetMap infrastructure.

    We have conducted mapathons in places such as Baddawi Palestinian refugee camp in Lebanon, Birzeit University in Palestine, Milano Design Week in Italy, and even the British Library in the UK. In each of these mapathons, participants contribute to our public dataset of historical geographic information, and contribute to the reappropriation of the maps from their colonial origins, transforming them into a collectively owned, continuously expanding and evolving digital resource.

    Each mapathon is an engagement with a new section of the community, with a wide variety of different motivations to contribute to the project. Whereas in the camps in Lebanon, we were typically greeted by young Palestinian refugees interested to find and explore their own towns and villages in Palestine, in other communities we found people with a general interest in historical maps and digital mapping technologies, and many others simply trying to find their own small, meaningful way to contribute to the Palestinian struggle for liberation and return.

    https://www.jadaliyya.com/Details/46592
    #cartographie #Palestine #visualisation #données_spatiales #données #histoire #cartes_historiques #photographies_aériennes #Palestine #génocide #destruction #histoire_orale #récit #mapathons #archive #effacement #historicisation
    via @fil

    • Palestinian oral history map

      This platform allows you to navigate geographically and chronologically through the #Palestinian_Oral_History_Archive (#POHA), an archive of over one thousand hours of interviews with Palestinians who lived through the Nakba, hosted by the American University of Beirut (AUB).

      https://libraries.aub.edu.lb/poha-viewer/map/en

    • Counter-Mapping the Archive

      Tell us about your project. What times, places, and topics does your work cover?

      My research concerns mapping and counter-mapping in Palestine, from British and Zionist (later Israeli) mapping to Palestinian and anti-Zionist counter-mapping. I have two main objectives in my work: to analyze the relationship of mapping and power in (and of) Palestine; and to assess the potential of counter-mapping as part of a project of decolonization.

      The Palestinian condition is such that any map is treated by Palestinians as a dubious object, capable of deceit. Maps represent more than just a physical image of place. They possess agency and should be read as texts just like paintings, theatre, film, television, and music; they speak of the world, disclosing and realising manifold spatial relations.[1] It follows, then, that a range of approaches are needed to make sense of maps. My work, as a policy fellow at Al-Shabaka; the Palestinian Policy Network, as an artist and filmmaker, and currently as a doctoral candidate at Newcastle University, has been to interrogate the possibilities and limitations of cartography in the land between the Jordan River and the Mediterranean Sea between 1870 and 1967. I begin in 1870 because the first large-scale survey of this region was produced by the British-led Palestine Exploration Fund (PEF) between 1871-1877. The PEF produced by far the most precise and technologically sophisticated maps of the region to that point and paved the way for the British to assume colonial control over Palestine during the First World War, fifty years later. I stop at the Naksa of 1967 (the “setback,” or Six Day War as it’s known outside of Palestine) and the extension of the Israeli occupation to the entirety of historic Palestine as well as the Syrian Golan and the Egyptian Sinai.

      Simultaneously, I analyze (and produce) counter-cartographies of Palestine. Often termed “counter-maps,” these are alternative maps which attempt to recognize the past, critique the present and (re)imagine the future. As such, they are not bound by a timeframe. I include “traditional” and digital maps as well oral or memory maps, literature and poetry, tatreez (Palestinian embroidery) and visual and performance art. The nature of this work means that I have combined traditional approaches such as archival research with the deliberate subversion of colonial artifacts. This includes my own counter-mapping efforts through poetry, visual art, and documentary film – such as my 2021 experimental short, The Place That is Ours, co-directed with Dorothy Allen-Pickard (figure 1).

      The ongoing genocide in Gaza has, in different ways, transformed the goals of my research, not least since many of the geographies depicted in historical maps of Gaza have been annihilated. But it has also called the specificity of decolonization in Palestine into question, because discourses around what constitutes decolonization in Palestine have irrevocably altered since October 2023.[2] Just as I seek to interrogate the archive – the ways it evades and conceals – so too have I found that my own research has become an archive of sorts: a survey of a landscape which has since been hit by a devastating earthquake. Making sense of this research, both the maps and the contextual frames that surround them, and asking what value (if any) they have is a painful preoccupation. These reflections are intended to contribute to a broader, more urgent, conversation around the politics of mapping Palestine and its role in the work of liberation in this current moment, when the very existence of Gaza is under threat.

      How did you come to develop your project? What sources and analytics did you draw upon?

      My interest in maps was sparked in 2017 when I used the iNakba app (since renamed iReturn) developed by Israeli anti-Zionist organisation Zochrot to find my destroyed village in the Tiberius region. The app’s interactive map has pins in the locations of 600 Palestinian villages destroyed in the Nakba of 1947-48 with otherwise obscure Google Maps and Waze coordinates. It also includes demographic information on each village (for instance settlement before and after 1948; what military operation, if any, destroyed it, and so on) in Hebrew, Arabic, and English – information synthesised from Walid Khalidi’s 1992 seminal work All that Remains.[3] I used the only image the app had–a grainy picture of the landscape with rolling hills and palm trees–to check we were in the right place (figure 2). The land did not lie, even after seven decades.

      In the years since, I have contemplated the clandestine cartographic practices I had to resort to in order to re-discover this place. Israeli maps deliberately obfuscate, omit, and ignore Palestinian localities, both populated and depopulated. Just as the Israeli state has been built on the ruins of Palestinian villages, towns, and cities, the Israeli map has been drawn to negate any Palestinian presence.[4] A map is well-suited for this task. The “duplicity” of maps, what critical cartographer J.B Harley calls their “slipperiness,” is the essence of cartographic representation.[5] This is in large part because mapmakers were, and in many ways, still are, presumed to be engaged in an “objective” or “scientific” project of knowledge creation.[6] From this perspective, maps are perfect, scaled representations of the world, based upon unbiased factual information and accurate measurements.[7] Scientific positivism has created the perception that maps are detached, neutral, and above all, accurate graphic representations of space.

      But how does empiricism (and its discontents) apply to Palestine as a site of contemporary colonialism, where indigenous land is confiscated and contested, where any map is out of date almost as soon as it is issued, and where the map acts as a prophecy for colonial intent? Most significantly, in what ways does debunking cartographic myths act as an important case for any designs on material change towards a decolonized world? These questions are the backbone of my work. My hope is that this research produces new knowledge on historical and contemporary practices of mapping in Palestine and will make conceptual and empirical contributions to debates in critical cartography, settler colonialism and decolonization.

      Can you tell us a bit about your methodology? What do you include in your maps and what do you leave out? Why? How do you see your methodological choices in connection with analytic and political questions?

      The archive features prominently in my research; in many ways it acts as my point of departure, not because of what it contains, but because of what it does not. I have carried out research in eight archives across the UK and US including state, public, university, and personal collections and have found many overlaps, contradictions, and silences. But most maps of Palestine (along with their ephemera – explanatory notes, special volumes, sketches, registers, census data, field guides etc.) are held in archives broadly inaccessible to Palestinians. Whether in the colonial archives of London, New York, Washington DC, Tel Aviv, or Jerusalem, Palestinians have limited access to large parts of the history of their land and people, particularly as seen through the colonizer’s eyes.

      The importance of archiving cannot be overstated, as Jaques Derrida and Eric Prenowitz remind us: “There is no political power without control of the archive, if not of memory. Effective democratization can always be measured by this essential criterion: the participation and the access to the archive, its constitution, and its interpretation.”[8] How can Palestinians understand their relationship to the land and imagine return without full access to the archive?

      This is not unique to Palestinians. Indigenous peoples rarely have access to or exercise power over state archives, spaces often filled with documents and histories that instrumentalize the past to ensure settler presents and futures. Despite this marginalization of indigenous people and their relegation to a spectral presence in archival spaces, there has been a recent surge in the exploration and reclamation of archiving in indigenous, especially Palestinian, movements, many of these in the form of counter-cartographies. This might be understood as a reaction to the condition of exile. Beshara Doumani offers this interpretation: “I mention the attraction of archiving the present, not just the past, because Palestinians are still incapable of stopping the continued and accelerating erasure of the two greatest archives of all: the physical landscape, and the bonds of daily life that constitute an organic social formation.”[9]

      It is perhaps for this reason that I find myself perennially drawn to the archive. The lacunae of the archive call for its subversion and reclamation. The archive has become a springboard for counter-mapping and alternative imaginaries. Saidiya Hartman, through her revolutionary “critical fabulations,” summarises this elegantly: “every historian of the multitude, the dispossessed, the subaltern, and the enslaved is forced to grapple with the power and authority of the archive and the limit it sets on what can be known, whose perspective matters, and who is endowed with the gravity and authority of historical actor.”[10]

      In many cases, these limits are not only to be found in the contents of the archive – in my case, maps – but, importantly, also in the physical edifice of the archive itself. For instance, all maps of Palestine before and after the creation of the Israeli state in 1948, some dating back centuries, are labelled “Israel” in the vast collection of the Library of Congress in Washington D.C. (a practice shared with the Royal Geographical Society archives in London). It is not uncommon to find a folder initially labelled “Palestine” crossed out and replaced with “Israel” (figure 3).

      Such a brash overwrite acts as a synecdoche of the broader Zionist imperial project and its logic of elimination. As Patrick Wolf reminds us, the settler’s impulse is first to erase and eliminate the native, and second, to erect a new colonial society on the stolen land.[11] The archive facilitates the former, the state (and its allies) execute the latter.

      And yet, Palestinians insist on imagining and creating a reality beyond the present. Whether in Palestine or in exile, academics, mapmakers, organizers, and artists have learned to destabilize the archive to conceptualize alternative realities. In my own case, I have used technologies and practices including Photoshop, Risoprint (best described as digital screen printing), collage, embroidery and Geographic Information Systems (GIS) software to reinscribe Palestine in cartographic terms. For instance, I geo-referenced a British colonial map from 1935 to depict villages destroyed in the Nakba (figure 4) and the location of Palestinian refugee camps across the region (figure 5).

      Since 1948, Palestinians have held onto the memory of destroyed homes and villages through the creation of atlases, maps, memoirs, visual art, books, oral histories, and websites. The right of return for Palestinian refugees and internally displaced people is not just a political solution but also the first step in a process of decolonization. Decolonizing maps involves acknowledging the experience of the colonial subjects (Palestinians) on the one hand, and documenting and exposing the colonial systems and structures (Zionist expansionism) on the other. It requires what David Harvey calls “the geographical imagination” – linking social imagination with a spatial-material consciousness.[12]

      While there is valid criticism that counter-maps reproduce or embed existing exclusionary territorial and spatial practices, ongoing counter-mapping efforts demonstrate how Palestinians and their allies are creating a decolonizing cartography beyond simply (re)asserting lines on an existing map.[13] Rather, these efforts put personal and collective memories in spatial terms and incorporate them into a legal and political framework. This includes initiatives and projects such as Palestine Open Maps in 2018, the first open-source mapping project based around historical maps from the British Mandate period, as well as Decolonizing Art and Architecture Residency and Forensic Architecture. This is largely thanks to technological advances in GPS and GIS, which provide a foundation upon which to play, imagine and (re)build in spatial-cartographic terms.

      Moreover, the work of artists enables Palestinians to oppose and subvert the hegemonic discourse and assert an alternative vision of liberation and return. Examples include works by Mona Hatoum (“Present Tense” 1996, “Bukhara” 2007), Larissa Sansour (“Nation Estate” 2012, “In the Future They Ate from the Finest Porcelain” 2015) and Amir Zuabi (“Cold Floors” 2021). The current onslaught has seen a wealth of incisive work from younger artists and architects who are creating despite intense repression; see for instance Mariam Tolba (“Map of Palestinian Displacement: Behind Every Infographic is a Million Stories” 2024), Omar El Amine (“The Shahada of the Olive Tree” 2024), Zain Al-Sharaf Wahbeh (“The Image as an Archive” 2024), Tessnim Tolba (“Saharan Winds” 2024) and Nadine Fattaleh (“Materials of Solidarity” 2024 – image 6).

      Crucially, these initiatives are often reinforced by, or juxtaposed with, Palestinian efforts to return to destroyed villages in reality. For instance, the internally displaced inhabitants of villages including Iqrit, Al-Walaja, and Al-Araqib returned decades after their initial expulsion despite the risk of state violence and demolition, in addition to more coordinated events such as the Great March of Return in Gaza from 2018, the Unity Uprising in May 2021 or Operation Al-Aqsa Flood in October 2023. These actions lend credence to Edward Said’s assertion that geography may be “the art of war but can also be the art of resistance if there is a counter-map and a counter-strategy.”[14]

      My work both within and beyond the archive examines maps not solely as visual artifacts of a bygone era; rather it is part of a search for blueprints. Clues remain for what a decolonized and liberated future for Palestine and its people could look like – and what beauty there is to find along the way.

      https://www.jadaliyya.com/Details/46572/Counter-Mapping-the-Archive
      #contre-cartographie

  • Guerre d’Algérie : France Télévisions déprogramme un documentaire sur l’usage des armes chimiques par l’armée française

    https://www.liberation.fr/international/afrique/guerre-dalgerie-france-televisions-deprogramme-un-documentaire-sur-lusage

    Le documentaire, qui s’appuie sur le travail minutieux de l’historien Christophe Lafaye et sur les archives qu’il a pu réunir, offre pour la première fois une analyse approfondie du recours aux gaz toxiques par l’armée française dès les premiers mois de la guerre d’Algérie. Il met en lumière la stratégie délibérée de l’armée française pour déloger les combattants algériens cachés dans les grottes, une tactique qui s’est rapidement transformée en une véritable guerre chimique. « Avec la torture et le déplacement des populations, la guerre chimique est le dernier élément d’une série de brèches dans les engagements internationaux de la France que celle-ci a bafoués pour mener sa guerre coloniale, précise le documentaire. De 1954 à 1959, la France coloniale n’a pas hésité à gazer, notamment dans les zones montagneuses difficiles d’accès, des populations sans défense. »

    Après une phase d’expérimentation de plusieurs gaz pour en déterminer l’efficacité, l’armée a procédé à au moins 400 interventions chimiques à grande échelle, exposant ainsi des dizaines de milliers de personnes à des substances extrêmement dangereuses. Parmi elles, le gaz CN2D, pourtant interdit par la convention de Genève de 1925. « Il s’agissait d’une stratégie militaire pensée, avec la création d’une section spécialisée dans les armes chimiques au sein de l’armée française, explique la journaliste indépendante Claire Billet, qui a tourné le documentaire l’été dernier dans les régions reculées de la Kabylie et de l’Aurès. L’objectif initial était de faire sortir les combattants des grottes, mais en réalité, les gens mouraient. »

  • War heroes and military firsts are among 26,000 images flagged for removal in Pentagon’s DEI purge

    References to a World War II Medal of Honor recipient, the #Enola_Gay aircraft that dropped an atomic bomb on Japan and the first women to pass Marine infantry training are among the tens of thousands of photos and online posts marked for deletion as the Defense Department works to purge diversity, equity and inclusion content, according to a database obtained by The Associated Press.

    The database, which was confirmed by U.S. officials and published by AP, includes more than 26,000 images that have been flagged for removal across every military branch. But the eventual total could be much higher.

    One official, who spoke on condition of anonymity to provide details that have not been made public, said the purge could delete as many as 100,000 images or posts in total, when considering social media pages and other websites that are also being culled for DEI content. The official said it’s not clear if the database has been finalized.

    Defense Secretary Pete Hegseth had given the military until Wednesday to remove content that highlights diversity efforts in its ranks following President Donald Trump’s executive order ending those programs across the federal government.

    But a review of the database also underscores the confusion that has swirled among agencies about what to remove following Trump’s order.

    Aircraft and fish projects are flagged

    In some cases, photos seemed to be flagged for removal simply because their file included the word ”gay,” including service members with that last name and an image of the B-29 aircraft Enola Gay, which dropped the first atomic bomb on Hiroshima, Japan, during World War II.

    Several photos of an Army Corps of Engineers dredging project in California were marked for deletion, apparently because a local engineer in the photo had the last name Gay. And a photo of Army Corps biologists was on the list, seemingly because it mentioned they were recording data about fish — including their weight, size, hatchery and gender.

    In addition, some photos of the Tuskegee Airmen, the nation’s first Black military pilots who served in a segregated WWII unit, were listed on the database, but those may likely be protected due to historical content.

    The Air Force briefly removed new recruit training courses that included videos of the Tuskegee Airmen soon after Trump’s order. That drew the White House’s ire over “malicious compliance,” and the Air Force quickly reversed the removal.

    Many of the images listed in the database already have been removed. Others were still visible Thursday, and it’s not clear if they will be taken down at some point or be allowed to stay, including images with historical significance such as those of the Tuskegee Airmen.

    Asked about the database, Pentagon spokesman John Ullyot said in a statement, “We are pleased by the rapid compliance across the Department with the directive removing DEI content from all platforms. In the rare cases that content is removed that is out of the clearly outlined scope of the directive, we instruct components accordingly.”

    He noted that Hegseth has declared that “DEI is dead” and that efforts to put one group ahead of another through DEI programs erodes camaraderie and threatens mission execution.

    Some images aren’t gone

    In some cases, the removal was partial. The main page in a post titled “Women’s History Month: All-female crew supports warfighters” was removed. But at least one of the photos in that collection about an all-female C-17 crew could still be accessed. A shot from the Army Corps of Engineers titled “Engineering pioneer remembered during Black History Month” was deleted.

    Other photos flagged in the database but still visible Thursday included images of the World War II Women Air Service Pilots and one of U.S. Air Force Col. Jeannie Leavitt, the country’s first female fighter pilot.

    Also still visible was an image of then-Pfc. Christina Fuentes Montenegro becoming one of the first three women to graduate from the Marine Corps’ Infantry Training Battalion and an image of Marine Corps World War II Medal of Honor recipient Pfc. Harold Gonsalves.

    It was unclear why some other images were removed, such as a Marine Corps photo titled “Deadlift contenders raise the bar pound by pound” or a National Guard website image called “Minnesota brothers reunite in Kuwait.”

    Why the database?

    The database of the 26,000 images was created to conform with federal archival laws, so if the services are queried in the future, they can show how they are complying with the law, the U.S. official said. But it may be difficult to ensure the content was archived because the responsibility to ensure each image was preserved was the responsibility of each individual unit.

    https://apnews.com/article/dei-purge-images-pentagon-diversity-women-black-8efcfaec909954f4a24bad0d49c7
    #DEI #USA #trumpisme #Etats-Unis #censure #photographie #archive #histoire #gay

  • Des comptes nazis en #Suisse : un lourd passé refait surface

    Une vieille affaire refait surface en Suisse. Des comptes bancaires, longtemps inconnus, ayant appartenu à des nazis ou des proches de nazis ont été découverts dans les #archives de #Credit_Suisse. Cette découverte met en lumière les relations économiques ambiguës entre la Suisse et l’#Allemagne_nazie durant la #Seconde_Guerre_mondiale.

    La Suisse a joué un rôle clé durant la Seconde Guerre mondiale en facilitant la conversion de l’#or_nazi en devises. Ce commerce a permis au régime du #IIIe_Reich de poursuivre ses #efforts_de_guerre. Les banques suisses ont ainsi reçu près de 345 tonnes d’or en échange de #francs_suisses, une devise largement acceptée dans le monde entier. Ce #partenariat aurait permis à la Suisse d’éviter l’invasion allemande. Cependant, l’argument économique n’est pas le seul à avoir fait pencher la balance selon l’historien Marc Perrenoud qui précise que la petite Suisse « n’était pas une priorité pour Hitler ».

    A la fin de la guerre, et malgré les nombreux reproches des Alliés, la Suisse parvient à faire oublier ses liens avec l’Allemagne nazie en participant économiquement à la reconstruction de l’Europe. Ce n’est que des décennies plus tard que cette sombre histoire refera surface.

    Le scandale des #comptes_en_déshérence

    Après la guerre, les banques suisses exigent des certificats de décès pour restituer les fonds aux familles juives, une condition souvent impossible à remplir. Cette politique suscite de vives critiques croissantes, notamment de la part du Congrès juif mondial qui accuse les banques suisses d’avoir prolongé la guerre.

    La #Commission_Bergier, créée en 1996 pour enquêter sur l’affaire des comptes en déshérence, a notamment permis la levée temporaire du secret bancaire. Après cinq ans de travail, le rapport Bergier, long de 11’000 pages, est publié. Il révèle à la population une réalité loin du mythe d’une Suisse neutre et résistante.

    Mais de nombreuses archives restent encore inexplorées, comme le souligne Marc Perrenoud, membre de la Commission : « Nous n’avons pas pu faire des recherches exhaustives. Il y avait une masse considérable d’archives que nous n’avons pas eu le temps de consulter et parfois dont on nous a caché l’existence ».

    Un appel à la transparence

    Malgré les enquêtes et les réparations, la découverte de comptes nazis en 2025 souligne la nécessité d’un travail de transparence continu. « L’enjeu actuel est que les historiens aient à nouveau accès aux archives bancaires, mais c’est un travail de longue haleine », précise Marc Perrenoud.

    https://www.rts.ch/info/suisse/2025/article/comptes-nazis-en-suisse-le-passe-trouble-des-banques-refait-surface-28806866.htm
    #histoire #WWII #nazisme #complicité #or #banques

  • Appel à Son et mémoires des luttes
    https://nantes.indymedia.org/posts/140074/appel-a-son-et-memoires-des-luttes

    Dans les années 70, des radios pirates fleurissent partout dans le monde et notamment en France. De nombreux révolutionnaires s’y joignent. Nous pensons que ces presque 50 ans de #Radio ont dû produire de nombreuses émissions intéressantes concernant les luttes passées et la révolution future. Sauf que nous nous heurtons…

    #Archives #Ondes #Global

  • Trump instaure son #ministère_de_la_vérité

    Le limogeage de #Colleen_Shogan, directrice des #Archives nationales américaines, par Donald Trump ne relève pas d’un simple caprice. Il s’inscrit dans une #dérive plus profonde, où le #contrôle_de_l’histoire devient un outil de pouvoir, faisant écho au monde dystopique de « 1984 » de George Orwell.

    Colleen Shogan, ce nom ne vous dit peut-être rien. Elle était, jusqu’à ce vendredi 7 février 2025 la directrice des Archives nationales des Etats-Unis. Etait, puisqu’elle a été brutalement limogée par le président Donald Trump. Pour beaucoup, cette décision passera inaperçue, reléguée à une simple péripétie administrative. Pourtant, elle marque un tournant dangereux.

    Son « tort » ? Avoir accompli son devoir en exigeant que l’administration Trump leur transmette l’ensemble des documents et traces numériques de son premier mandat, y compris les messages échangés sur WhatsApp. Cette démarche, conforme aux principes fondamentaux de la démocratie américaine, avait notamment permis de révéler le scandale des documents classifiés retrouvés dans la résidence personnelle du Président à Mar-a-Lago. Sans le professionnalisme de ces archivistes, sans leur rigueur dans l’application de la loi et leur dévouement à la préservation des traces de l’administration, ces informations ne seraient jamais connues et aucune trace n’en aurait été conservée. Or, aujourd’hui, leur cheffe de file est évincée. Quelques jours seulement après le retrait de données scientifiques publiques (open data) contraires aux idées de la nouvelle administration, c’est un nouveau coup porté à l’accès à l’information libre et contextualisée.

    Les archives, un enjeu de pouvoir majeur

    Ce type d’intervention politique sur les archives n’a rien d’anodin. L’histoire regorge d’exemples où la manipulation ou la destruction d’archives a servi des régimes autoritaires. De l’Allemagne nazie à l’Union soviétique, en passant par la Révolution culturelle chinoise et le régime des Khmers rouges, les archives ont toujours représenté un enjeu de pouvoir majeur. L’accès à une information libre, fiable et contextualisée est une menace pour ceux qui cherchent à réécrire l’histoire à leur avantage.

    Les archives et archivistes sont bien loin des clichés poussiéreux dans lesquels on tente de les enfermer. Ils sont aux premières loges des transformations dans les pratiques de création et de partage de l’information, ils suivent et tentent d’anticiper les évolutions en matière de supports, de technologies et de compréhension de notre société. Ils jouent un rôle clé dans la gouvernance et la sauvegarde de la mémoire individuelle et collective, comme le rappelle la Déclaration universelle sur les archives. Les archives garantissent la transparence, la mémoire et la justice. Elles permettent à chacun d’accéder à des informations essentielles sur sa fiscalité, son état civil, ou encore sur les décisions prises par ses dirigeants en temps de crise.

    Sans elles, comment juger les responsabilités politiques dans la gestion du Covid ? Comment comprendre la destruction de stocks de masques avant la pandémie ou les liens entre gouvernements et laboratoires pharmaceutiques ? Supprimer ou falsifier des archives, c’est effacer la possibilité d’un débat éclairé, c’est priver les citoyens de leur droit à l’information.

    Le risque n’est plus théorique. Avec ce coup de force, Donald Trump ne se contente pas de contrôler le présent, il cherche à s’assurer un monopole sur l’interprétation du passé et modeler le mode de pensée future de la société américaine. « Qui contrôle le passé contrôle le futur : qui contrôle le présent contrôle le passé », écrivait George Orwell dans 1984. Cette prophétie semble aujourd’hui, plus actuelle que jamais.

    Faut-il voir dans ce licenciement un simple caprice ou le symptôme d’une dérive bien plus profonde visant à instaurer un « ministère de la vérité » ? Si nous fermons les yeux, combien de temps faudra-t-il avant que des documents disparaissent, que des traces soient altérées, que l’histoire soit remodelée selon la volonté d’une oligarchie conservatrice ?

    L’instrument d’une emprise totale sur l’information

    Le département des archives représente le cœur névralgique du « Ministère de la Vérité », tel que décrit par George Orwell dans 1984. Son contrôle permet au régime d’exercer une emprise totale sur l’information, tant passée que présente, qui est ensuite diffusée à la population. Ce système confère une crédibilité redoutable et constitue le socle de la police de la pensée et du pouvoir omniprésent de « Big Brother ». Pour que 1984 reste une fiction, pour préserver notre avenir et garantir la liberté d’accès à l’information, ainsi que pour permettre aux générations futures de se forger leur propre jugement sur nos actions, il est impératif de sauvegarder nos archives.

    Notre défense contre l’#oubli et la #manipulation

    En Europe, et particulièrement en Belgique, les archives sont trop souvent reléguées au second plan et perçues comme une dépense superflue. Pourtant, elles constituent notre meilleure défense contre l’oubli et la manipulation populiste de l’information et de l’histoire. Les démocraties doivent impérativement s’affirmer face au « nouvel ordre » mondial que Trump et son administration cherchent à imposer. L’Europe peut devenir la figure de proue de la démocratie représentative… en revalorisant ses archives et ses archivistes, gardiens de l’accès à notre mémoire collective.

    Save the archives, save the world.

    https://www.lesoir.be/655205/article/2025-02-13/trump-instaure-son-ministere-de-la-verite

    #trumpisme #Donald_Trump #USA #Etats-Unis #vérité #histoire

  • Enquête sur un #cosmopolitisme anatolien disparu : Mamuret-ul Aziz et Kharpout au tournant du XXe siècle
    https://metropolitiques.eu/Enquete-sur-un-cosmopolitisme-anatolien-disparu-Mamuret-ul-Aziz-et-K

    Aujourd’hui périphérique en #Turquie, l’Est anatolien a été l’un des lieux d’une première mondialisation au tournant du XXe siècle. En mobilisant des #archives inédites, Matthieu Gosse nous emmène dans la ville d’Elazığ, sur les traces d’un cosmopolitisme disparu. Au cœur de l’Anatolie, Elazığ fait aujourd’hui figure de ville moyenne turque relativement enclavée. La ville est très marquée par la période républicaine (post-1923) et la modernisation qui l’a accompagnée dans tout le pays. Sur les hauteurs, la ville #Terrains

    / Turquie, #Anatolie, cosmopolitisme, #migrations, archives, #histoire_urbaine, #histoire, #Arméniens, Empire (...)

    #Empire_ottoman

  • CDC (https://en.wikipedia.org/wiki/Centers_for_Disease_Control_and_Prevention) orders mass retraction and revision of submitted research across all science and medicine journals. Banned terms must be scrubbed.

    The CDC has instructed its scientists to retract or pause the publication of any research manuscript being considered by any medical or scientific journal, not merely its own internal periodicals, Inside Medicine has learned. The move aims to ensure that no “forbidden terms” appear in the work. The policy includes manuscripts that are in the revision stages at journal (but not officially accepted) and those already accepted for publication but not yet live.

    In the order, CDC researchers were instructed to remove references to or mentions of a list of forbidden terms: “Gender, transgender, pregnant person, pregnant people, LGBT, transsexual, non-binary, nonbinary, assigned male at birth, assigned female at birth, biologically male, biologically female,” according to an email sent to CDC employees (see below).”

    An expansion of an emerging censorship regime at the CDC.

    The policy goes beyond the previously reported pause of the CDC’s own publications, including Morbidity and Mortality Weekly Report (MMWR), which has seen two issues go unreleased since January 16, marking the first publication gap of any kind in approximately 60 years. Emerging infectious Diseases and Preventing Chronic Disease, the CDC’s other major publications, also remain under lock and key, but have not yet been affected because they are monthly releases and both were released as scheduled in January, prior to President Trump’s inauguration. The policy also goes beyond the general communications gag order that already prevents any CDC scientist from submitting any new scientific findings to the public.

    The edict applies to both any previously submitted manuscript under consideration and those accepted but not yet published. For example, if CDC scientists previously submitted a manuscript to The New England Journal of Medicine, The Journal of the American Medical Association, or any other publication, the article must be stopped and reviewed. (These are hypothetical, but are examples of major journals where CDC officials often publish.)
    Scale of policy unclear. Chaos, uncertainly, and fear prevail.

    How many manuscripts are affected is unclear, but it could be many. Most manuscripts include simple demographic information about the populations or patients studied, which typically includes gender (and which is frequently used interchangeably with sex). That means just about any major study would fall under the censorship regime of the new policy, including studies on Covid-19, cancer, heart disease, or anything else, let alone anything that the administration considers to be “woke ideology.”

    Meanwhile, chaos and fear are already guiding decisions. While the policy is only meant to apply to work that might be seen as conflicting with President Trump’s executive orders, CDC experts don’t know how to interpret that. Do papers that describe disparities in health outcomes fall into “woke ideology” or not? Nobody knows, and everyone is scared that they’ll be fired. This is leading to what Germans call “vorauseilender Gehorsam,” or “preemptive obedience,” as one non-CDC scientist commented.

    “I’ve got colleagues pulling papers over Table 1 concerns,” an official told me. (Table 1 refers to basic demographic information about the study populations included in research papers, rather than actual results.) Indeed, many studies include demographic information about sexual orientation. For example, a study describing mpox outcomes would likely include basic statistics in tables summarizing the percentage of patients who were vaccinated and were lesbian, gay, transgender, or otherwise. This information can be highly impactful during an outbreak, as it helps clinicians develop policies on who to vaccinate (given limited doses, as is the case with mpox), and even to whom scarce and limited supplies of tests and treatments should be offered to maximize benefits.

    It is not necessarily the case that researchers who have submitted articles but who have not yet received an official decision from a journal need to actively recall them, however. But if a journal sends an article back for revisions, the authors would at that point have to cleanse the document of any “problematic language.” Of course, at that point, the gag order already in place would halt any resubmission.

    Efficiency is impossible.

    What can and cannot go forward appears to require approval by a Trump political appointee, an explicit requirement for any public health communications under the Trump Administration’s gag order. That’s slowing many things down. At present, there is only one political appointee in the entire CDC, acting Director Susan Monarez (plus her personal assistant, who is not a scientist). It’s unclear if some decisions may be devolved to lower officials. For example, if a paper is pulled because it simply mentions gender, it is unknown if anyone other than Monarez possesses the authority to approve its resubmission.

    “How can one person vet all of this?” another official asked, “especially one who, [like Monarez], came from an agency of, what, 130 people?”

    And yet, that seems to be the theme of the new administration: a few privileged individuals have been handed enormous authority, creating a backlog of decisions that may end up being fairly arbitrarily determined.

    https://insidemedicine.substack.com/p/breaking-news-cdc-orders-mass-retraction

    #transphobie #USA #Etats-Unis #recherche #censure #revues_scientifiques #médecine #genre #publications #édition_scientifique #archive #archive_publique
    #Centers_for_Disease_Control_and_Prevention (#CDC) #médecine #santé

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    signalé aussi par @monolecte ici:
    https://seenthis.net/messages/1096228

  • Le #rapport sur la #colonisation française au #Cameroun remis au président Paul Biya

    La commission sur le rôle de la France dans la répression des mouvements indépendantistes au Cameroun a remis son rapport ce mardi 28 janvier au président Paul Biya, une semaine après avoir été remis au président Emmanuel Macron. Le groupe, composé de quatorze experts, a travaillé pendant deux ans, et espère que ses travaux seront intégrés dans des programmes scolaires.

    Cette commission, née de la volonté des deux présidents, avait été annoncée lors de la visite d’Emmanuel Macron il y a deux ans au Cameroun. Elle devait dépoussiérer des archives jusqu’ici gardées secrètes sur la période allant de 1945 à 1971, pendant laquelle la France a mené une #guerre sanglante contre des nationalistes opposés à la présence de cette ancienne puissance colonisatrice au Cameroun.

    En deux ans de travaux, la commission dit avoir dépouillé 1 100 cartons d’#archives, avoir eu accès à 2 300 documents déclassifiés et réalisé une centaine d’entretiens, entre autres. Un travail que les membres qualifient de « titanesque » et qui n’a pas été sans défis, l’équipe étant pluridisciplinaire, constituée de quatorze experts équitablement répartis entre français et camerounais.

    Alvine Ndi Assembe, historienne camerounaise, est une membre de la commission : « En tant qu’individus ayant des trajectoires différentes, nous avions chacun ses sensibilités. J’en veux pour exemple mes divergences avec le professeur Koufan sur le rôle du président Ahmadou Ahidjo, ça a été très tendu. Et Dieu seul sait combien de fois nous avons dû écrire des parties du rapport ensemble ».

    Répandre les nouvelles connaissances

    Si les présidents Emmanuel Macron et Paul Biya ont eu la primeur de ce volumineux travail consigné dans un rapport de mille pages, l’historienne française Karine Ramondy, qui co-présidait avec le chanteur camerounais Blick Bassy cette commission, a assuré que le rapport serait disponible en libre accès sur Internet.

    Cette volonté de partage ne s’arrête pas là : des recommandations ont ainsi été faites pour que cette période trouble et méconnue de l’histoire du Cameroun soit enseignée. « L’une des demandes qui a été faite aux deux présidents de la République, c’est de faire entrer cette guerre du Cameroun comme une autre guerre de décolonisation dans les programmes scolaires. Nous avons fait des recommandations, et nous les avons faites tout notre sérieux, notre objectivité, mais là suite politique ne nous appartient pas », rappelle Alvine Ndi Assembe.

    Une préoccupation à laquelle le président Paul Biya a fait lui aussi mention au palais de l’unité lors de la réception du rapport. Il a évoqué la construction de lieux de mémoire à travers le pays et l’adoption de nouveaux programmes d’enseignement.

    https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250128-le-rapport-sur-la-colonisation-fran%C3%A7aise-au-cameroun-remis-au-pr%C

    #France #histoire_coloniale

    ping @reka

  • Aperçu de l’anarchisme au #Japon avant 1945 (seconde partie)
    https://www.partage-noir.fr/apercu-de-l-anarchisme-au-japon-avant-1945-seconde-partie

    Nous publions ci-dessous le deuxième volet d’un article consacré à l’histoire du mouvement anarchiste japonais, de ses origines jusqu’à 1945 (voir Monde libertaire précédent). Ce second article présente un panorama des différentes tendances du mouvement anarchiste japonais qui s’affrontent très rapidement jusqu’à l’exacerbation, ce qui constituera, outre la répression étatique, une des causes majeures de la décomposition du mouvement dans les années 45. #Le_Monde_Libertaire_n°556_-_3_janvier_1985

    / #Le_Monde_Libertaire, Japon, #Archives_du_Monde_libertaire, #Jun_Tsuji, Sakae Ôsugi

    #Sakae_Ôsugi_
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/1985_556.pdf

  • « Sous les pas vrais… la plage »

    Bon, en vrai il s’agit de la fameuse vidéo perdue, enfouie dans les méandres du serveur Skeptikon depuis 5 ans et jamais publiée.

    Elle s’appelle « Sous les pas vrais… la plage », et ça cause de pourquoi on ne se baigne plus dans les rivières en centre ville :

    Héraclite dit : on ne se baigne pas 2 fois dans la même rivière. Par peur des maladies ? Pourquoi nageait-on naguère dans l’Isère, et plus maintenant ? Une enquête de terrain de Mycose Mi-raison

    https://skeptikon.fr/w/s6dLq7vwKaBkjc1B6SvrEz

    avec cette #photo d’#archive :

    #baignade #Isère #rivière #Grenoble #baignade_en_ville #villes #urbanisme #rivières #France
    #podcast #audio

  • DigiPortA - Digitalisierung und Erschließung von Porträtbeständen in Archiven der Leibniz-Gemeinschaft
    http://www.digiporta.net/index.php?sp=10

    Collection de photos de l’histoire des sciences, portraits

    Am Beispiel der Quellengattung Porträt veranschaulicht das Projekt „DigiPortA“ die Potenziale der kooperativen Erschließung, Digitalisierung und Präsentation von Bildquellen für die „elektronische Biografik“ und zeigt die Bedeutung der Archivbestände in den Leibniz-Einrichtungen auf. Der Schwerpunkt der Porträtsammlungen der beteiligten Archive liegt im 19. und 20. Jahrhundert, jedoch sind auch zahlreiche Druckgrafiken enthalten, die bis ins 16. Jahrhundert zurückreichen. Den von der forschenden Öffentlichkeit häufig nachgefragten Porträts von Wissenschaftlern, Technikern, Ingenieuren, Industriellen, Architekten, Künstlern, Adeligen, Pädagogen, Seeleuten und Bergmännern werden bei der Erschließung vielseitig kombinierbare Daten beigefügt. Schließlich werden Images und Metadaten miteinander verknüpft und recherchierbar online gestellt. Dabei wird besonders auf die Vernetzung des Einzelbildes mit einem übergeordneten Bestand hingewiesen.

    #photographie #archives #science #histoire