Extraits des allocutions de Nathalie Arthaud (12 juin 2011) : L’alternance gauche-droite n’est qu’une duperie
▻https://journal.lutte-ouvriere.org/2011/06/15/extraits-des-allocutions-de-nathalie-arthaud-dimanche-12-jui
Il ne suffit pas de s’indigner du capitalisme, il faut le renverser (13 juin 2011)
▻https://journal.lutte-ouvriere.org/2011/06/15/extraits-des-allocutions-de-nathalie-arthaud-lundi-13-juin_2
Pour ce qui est des luttes et de la combativité du monde du travail, il y a toujours eu des hauts et des bas. Et en ce moment il y a plus de bas que de hauts, mais cela ne change rien à notre conviction.
Comme les opprimés des sociétés qui nous ont précédés, les travailleurs sauront se débarrasser des chaînes de l’exploitation capitaliste. Et ils peuvent plus encore : ils peuvent construire une tout autre société, basée sur l’intérêt collectif. (...) Quand des luttes massives surviendront, il ne faudra pas que l’énergie des masses ouvrières soit gâchée. Les travailleurs se battront pour défendre leurs intérêts vitaux, mais ils devront aussi imposer des objectifs pour inverser durablement le rapport de forces entre la bourgeoisie et les travailleurs.
Ces objectifs, nous devons les populariser dès aujourd’hui. (...) Puisque la classe capitaliste est incapable de mettre fin au chômage, oui, il faut lui imposer par la puissance du mouvement des masses l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire ! (...)
Face aux hausses de prix et à la chute du pouvoir d’achat qu’elles entraînent, il faut imposer l’indexation des salaires et des pensions sur les hausses de prix, c’est-à-dire l’échelle mobile des salaires et des pensions.
Face aux exigences des banques de rembourser la dette avec les intérêts, il faut imposer l’expropriation des banquiers, l’unification de toutes les banques en une seule, mise sous le contrôle de la population.
Et, par-dessus tout, pour empêcher que les patrons puissent préparer, parfois des années à l’avance, leurs mauvais coups contre les travailleurs, il faut lever le secret industriel et le secret bancaire et donner aux travailleurs, à la population, les moyens légaux de contrôler ce qui se passe dans les entreprises, (...).
La classe capitaliste est une classe irresponsable, dangereuse pour toute la société. Le seul moyen de l’empêcher de nuire, c’est de soumettre sa gestion au contrôle de la population.
Le courant communiste est faible au regard des nécessités politiques de cette période de crise du capitalisme. Mais, tant qu’il existe, il représente l’espoir. Le courant communiste n’a absolument pas la capacité de déclencher des mouvements de révolte amples et puissants. L’explosion sociale, c’est la classe capitaliste elle-même, ce sont ses serviteurs politiques au gouvernement qui finiront par la déclencher. La responsabilité des communistes révolutionnaires est que ces mouvements de révolte ne soient pas détournés sur de fausses voies. Et, en particulier, qu’ils ne soient pas détournés vers la voie stérile et dangereuse du repliement national, de l’hostilité envers d’autres peuples. À la contagion de la crise capitaliste, qui n’est pas arrêtée par des frontières, doit répondre la contagion révolutionnaire parmi les classes exploitées de tous les pays. Dans le combat contre le capitalisme, la seule véritable frontière, c’est celle qui sépare les exploiteurs capitalistes des classes exploitées.