• En Argentine, la ligne diplomatique détonante du président Javier Milei
    https://www.slate.fr/story/267026/argentine-javier-milei-nouvelle-approche-relations-internationales-diplomatie-

    Le président anarcho-capitaliste argentin Milei prépare une nouvelle édition de la guerre des Malouines / Falkland et poursuit une politique sioniste radicale par rapport la guerre en Palestine.

    31.5.2024 par Léo Pierre - En s’alignant sur les États-Unis, le président ultralibéral calque sa stratégie géopolitique sur sa vision économique.

    Si les positions économiques du président argentin Javier Milei font grand bruit depuis son élection en décembre 2023, le dirigeant libertarien, qui souhaite tronçonner l’économie argentine, défend une ligne diplomatique détonante pour le continent latino-américain. Milei a rapidement annoncé son ambition de se rapprocher des États-Unis, mais également de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), dont il souhaiterait être un « partenaire global ».

    Sans en être membre à part entière, l’Argentine acterait sa volonté de coopérer à grande échelle avec les États membres de l’OTAN. Derrière ce souhait, il faut voir un moyen de s’attacher les faveurs des puissances occidentales ayant un poids déterminant dans le soutien financier à l’économie argentine, qui ne cesse de plonger dans la récession. Ce ne sont sans doute pas les nouvelles réformes entrant progressivement en vigueur qui devraient arranger la situation.

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    Aussi bien sur le plan international que sur le plan économique, Milei veut incarner un point de rupture avec ses prédécesseurs. La Chine, qui cherche à accroître son influence en Amérique du Sud, suit avec attention ce dossier. Pour Washington, ce rapprochement est une victoire. À la lumière des évènements en Ukraine et au Proche-Orient, affirmer ses positions avec un acteur important du « Sud global » constitue un point positif pour la diplomatie américaine.

    Le président argentin, lui, assume de se tourner vers les puissances occidentales, garantes d’un libéralisme dont il veut se faire l’une des figures de proue. Son récent discours contre « le socialisme rampant », au forum économique de Davos, est à comprendre dans ce plus large contexte. En somme, sa politique économique se juxtapose à sa politique internationale.
    Le tournant géopolitique de l’Argentine

    Dès son élection, Javier Milei a annoncé son intention de ne pas nouer de relations économiques avec des États qui auraient des aspirations communistes. Comprendre : la Chine ne sera pas un partenaire de premier plan. En Amérique du Sud, le Brésil et le Vénézuela doivent se sentir visés, alors même qu’ils ont des projets politiques différents. Si on peut entendre la volonté qui est la sienne, il risque néanmoins d’être difficile de rompre totalement les relations économiques avec la Chine, qui restait en 2022 le principal importateur de produits argentins, tout comme le Brésil.

    Milei conçoit les relations internationales au prisme des normes occidentales, qui ont structuré une grande partie de la diplomatie mondiale depuis la fin de la Guerre froide. Contrairement à ses prédécesseurs Alberto Fernández (2019-2023) et Cristina Kirchner (2007-2015), partisans d’une troisième voie entre proaméricanisme et diplomatie favorable à la Chine, le président argentin a décidé de trancher : sa politique étrangère sera résolument proaméricaine. La Maison-Blanche a déjà accordé son soutien économique à Buenos Aires, en lui faisant parvenir une enveloppe de 40 milliards de dollars, afin de lui permettre de se doter de F-16 américains. Le ministre de la Défense argentin, Luis Petri, a officialisé cette nouvelle à Copenhague.

    Forte de ses symboles, la diplomatie joue son jeu en Argentine. En avril dernier, la générale américaine Laura Richardson s’est rendue à Ushuaïa, en présence de Javier Milei. Chacun a martelé sa volonté de travailler avec l’autre dans un but précis : limiter l’influence chinoise dans la région. Cela se traduit par la création prochaine d’une base navale américaine en Terre de Feu. Victoire pour les États-Unis, alors que la Chine espérait construire un port dans la même région.

    Toutefois, Pékin ne semble pas avoir dit son dernier mot. Dans sa volonté manifeste d’être l’acteur incontournable du commerce maritime, la Chine espère encore pouvoir concrétiser un projet chiffré à 1,25 milliard de dollars, comprenant un port, la création d’un pôle pétrochimique et une centrale électrique.

    De son côté, Milei, en présence d’un haut responsable militaire américain, a déclaré que la construction de cette base américaine était le point de départ pour récupérer les îles Malouines, sous contrôle britannique depuis 1833. La guerre entre Argentins et Britanniques en 1982, qui s’est soldée par une défaite militaire de Buenos Aires, a marqué durablement l’opinion publique argentine. À travers cet effet d’annonce, Milei cherche à convaincre du bien-fondé de sa stratégie sur la scène internationale. En se rapprochant des États-Unis, l’Argentine sera plus encline à récupérer un territoire qui lui échappe depuis bientôt deux siècles.
    Une position pro-Israël assumée

    La guerre entre le Hamas et Israël au Proche-Orient secoue l’ensemble de la diplomatie internationale. La position observée de Milei sur le conflit en Palestine est une indication majeure du tournant pro-occidental pris par la diplomatie argentine depuis décembre 2023.

    En février 2024, en visite en Israël, Milei, lui-même juif, a annoncé sa volonté de déplacer l’ambassade argentine à Jérusalem, tout comme les États-Unis, ce qui va à l’encontre du statut de « ville internationale » imaginé par l’ONU en 1947. Déjà, pendant la campagne présidentielle, Milei s’était engagé à prendre cette décision lourde de conséquences.

    En décembre 2023, lorsque l’Argentine doit voter une résolution appelant à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, le choix de s’abstenir prend tout son sens.

    Cette position pro-israélienne est un événement pour un pays d’Amérique du Sud. Historiquement, les pays latino-américains sont des États soutenant largement la lutte palestinienne, perçue comme anticoloniale. Comme l’explique Christophe Ventura, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste de l’Amérique latine, « Israël et les États-Unis sont les principaux alliés de l’Argentine ».

    Forcément, en décembre 2023, lorsque l’Argentine doit voter une résolution appelant à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, le choix de s’abstenir prend tout son sens. Pour celui qui cherche à développer des relations de premier plan avec les États-Unis, s’aligner sur leur position à l’égard de l’État hébreu constitue un acte d’amitié significatif, quand l’ensemble des pays d’Amérique du Sud, Brésil en tête, condamnent la riposte israélienne aux attaques du 7 octobre. Milei, lui, se fait l’anti-Lula. Très libéral et pro-occidental, il embrasse le modèle américain.

    Mais en Argentine, forte d’une communauté juive de 200.000 personnes (la plus importante d’Amérique latine), certains intellectuels juifs ne voient pas d’un bon œil l’instrumentalisation de la religion faite par le président argentin. En septembre 2023, en pleine campagne présidentielle, 3.000 d’entre eux ont signé une tribune dénonçant « l’utilisation politique du judaïsme » par Milei, rapporte El Confidencial.

    Le président argentin, derrière ses déclarations fracassantes à répétition, mène un projet politique clair. Et sa vision des relations internationales est en rupture avec celle de ses prédécesseurs. Elle passe avant tout par un alignement sur les positions états-uniennes.

    En espagnol / à propos de l’influence sioniste sur Javier Milei
    https://seenthis.net/messages/1077627

    puis ...

    En Israël, Javier Milei vante sa proximité avec la communauté juive marocaine
    https://www.jeuneafrique.com/1534599/politique/en-israel-javier-milei-vante-sa-proximite-avec-la-communaute-juive-mar

    8.2.2024 par Nina Kozlowski - Au-delà des enjeux diplomatiques, la visite du président argentin en Israël témoigne de sa grande proximité avec la communauté juive marocaine de Buenos Aires, dirigée par un rabbin qui s’occupe personnellement de la conversion au judaïsme du président.

    En visite officielle en Israël depuis mardi 6 février, le président argentin Javier Milei a reçu un accueil digne d’une rock star. Ce libertarien, campé à l’extrême droite, élu en novembre 2023, a fait prendre à l’Argentine un virage pro-États-Unis et pro-israélien, en rupture avec ses prédécesseurs sensibles à la cause palestinienne et proches du groupe des Brics.

    Fidèle à ses promesses de campagne, Milei a annoncé, dès son arrivée sur le tarmac de l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, son intention de déménager l’ambassade de son pays à Jérusalem – ce qui équivaut à reconnaître l’annexion israélienne en 1981 de l’ensemble de la ville sainte –, sans toutefois préciser le délai. Dans la foulée, le président argentin s’est recueilli devant le mur des Lamentations, où il s’est effondré en sanglots. Une émotion palpable, à mille lieux de son caractère éruptif et grossier, qui démontre que cette visite dépasse les enjeux géopolitiques et le simple coup de com’.

    Né catholique, Javier Milei n’a jamais caché son profond intérêt pour le judaïsme et a plusieurs fois évoqué sa volonté de « devenir juif », voire le premier président argentin de confession juive. Son seul obstacle ? « Si je deviens président, comment vais-je faire à Shabbat ? Vais-je me déconnecter du pays du vendredi au samedi ? Certaines questions rendraient la religion incompatible », déclarait-il au journal espagnol El Paìs en juillet 2023.

    Milei et le rabbin

    Derrière cette passion pour la religion juive, un homme : le rabbin Shimon Axel Wahnish, qui dirige l’Acilba, l’Association des juifs marocains d’Argentine basée à Buenos Aires. C’est lui qui encadre le président argentin dans son processus de conversion religieuse. Les deux hommes, qui se côtoient depuis des années, échangent quasiment quotidiennement. Avant que Milei n’accède au pouvoir, ils étudiaient la Torah jusqu’à trois heures par jour. Ce dernier considère le rabbin comme son « guide spirituel » et un « homme de confiance ». Entre autres enseignements, le religieux lui a conseillé de consulter ce texte sacré « du point de vue de l’analyse économique », explique le chef d’État argentin qui s’autoqualifie « d’anarcho-capitaliste ».

    Lors de ses apparitions publiques, le président argentin a d’ailleurs pris l’habitude de citer des passages de la Torah. Au cours de sa campagne électorale, il était également monté sur scène au son du shofar, une corne de bélier utilisée lors des célébrations de Roch Hachana, avant de se rendre au musée de l’Holocauste de Buenos Aires ou de se recueillir, à New-York, sur la tombe de Menachem Mendel Schneerson, l’ancien chef spirituel du mouvement ultra-orthodoxe Habad-Loubavitch.

    La proximité entre Javier Milei et la communauté juive marocaine de Buenos Aires pourrait-elle avoir un impact sur la relation diplomatique entre le Maroc et l’Argentine ? Depuis plusieurs décennies, le pays s’est prononcé en faveur de « l’intégrité territoriale du royaume », mais Milei pourrait-il aller plus loin en reconnaissant la « marocanité du Sahara », à l’instar du président américain Donald Trump, en décembre 2020 ? Difficile à dire, mais il y a en tout cas des similitudes entre Trump et Milei.

    En effet, « l’artisan » des accords d’Abraham et de la reconnaissance américaine du Sahara marocain n’est autre que Jared Kushner, le gendre de Donald Trump, lui-même extrêmement proche d’un rabbin marocain : le fameux Yoshiyahu Yosef Pinto. Or ce rabbin, consultant pour les puissants de ce monde à ses heures perdues et passé par la case prison en Israël pour corruption en 2015, côtoie entre autres l’homme d’affaires Patrick Drahi ou encore Eduardo Elsztain, magnat de l’immobilier en Argentine. Pendant la pandémie de Covid-19, ce dernier a même traversé l’Atlantique avec son jet privé pour passer une demi-journée avec le rabbin à Casablanca. Le monde est petit.

    Une communauté forte

    Quant à la communauté Acilba de Buenos Aires, proche de Javier Milei, celle-ci continue de cultiver ses racines marocaines. Du 8 novembre au 5 décembre 2023, elle a notamment organisé un mois de la culture judéo-marocaine dans la capitale argentine. Tandis qu’en novembre 2019, l’ensemble de la communauté juive marocaine de Buenos Aires publiait un communiqué pour « réaffirmer son attachement profond au Maroc […] leur mère patrie », ainsi qu’au « glorieux Trône alaouite ».

    Environ 200 000 citoyens de confession juive vivent en Argentine, dont 30 % sont séfarades, originaires du Maroc ou encore de l’ancien Empire ottoman. Les juifs marocains, majoritairement originaires de Tanger, Tétouan et Larache (au nord du Maroc), ont immigré en Argentine dès la fin du XIXe siècle, à la faveur de lois libérales, pour fuir des conditions de vie difficiles.

    #USA #Chine #Ukraine #Argentine #OTAN #libéralisme #fascisme #sionisme #guerre

  • Los crímenes de la dictadura militar argentina se niegan cada vez más, ¿incluso en Alemania?
    https://www.berliner-zeitung.de/open-source/los-crimenes-de-la-dictadura-militar-argentina-se-niegan-cada-vez-m

    23.8.2024 Pilar Safatle, Juan Relmucao - Un ex militar vivió sin ser molestado en Berlín durante años. Mientras tanto, el gobierno argentino también relativiza las atrocidades de la dictadura.

    Se trata de una contribución presentada en el marco de nuestra iniciativa Open Source. Con Open Source, el Berliner Verlag da a todos los interesados la oportunidad de ofrecer textos con relevancia de contenido y estándares de calidad profesional. Este texto también está disponible en alemán.

    Fueron apenas unos golpes fuertes en la puerta de un departamento de Pankow, pero el eco alcanzó lugares tan distantes como Mar del Plata, en la costa atlántica argentina: en enero de 2023, agentes de la Oficina Federal de Policía Criminal y de la Fiscalía General de Berlín golpearon por primera vez la puerta del ciudadano argentino-alemán Luis Kyburg, un ex oficial de alto rango de la Armada investigado por crímenes cometidos durante la última dictadura militar. Se realizó una redada. La policía se llevó también documentación de importancia para la causa.

    Kyburg nació en Catamarca, en el noroeste de Argentina, pero obtuvo la nacionalidad alemana en 2009 gracias a su padre y a su abuelo, este último nacido en 1886 en Berlín-Steglitz y emigrado en 1908 a Argentina. Anticipándose a su destino, y según él mismo contó a sus compañeros en comunicaciones interceptadas por la BKA, su nieto huyó a Alemania en 2012:

    „Sólo lamento que mi ausencia me haya impedido seguir colaborando con todos mis compañeros, que no han podido contar con la ventaja que el azar me ha concedido“, rezaba una carta que escribió desde Alemania a su superior Rafael Guiñazú, ya condenado por delitos de lesa humanidad.

    Kyburg vivía tranquilamente en Alemania

    Kyburg llevaba una vida normal con su mujer y nunca ocultó su identidad. Incluso participó en un curso de alemán en la Volkshochschule de Friedrichshain-Kreuzberg, donde al principio hizo amigos, y participó en un curso de integración hasta 2014.

    Gracias a las investigaciones y juicios de Derechos Humanos llevados a cabo en Argentina durante los primeros años de la década de 2000, Kyburg presumiblemente habría sido encarcelado hace muchos años, junto con al menos nueve de sus compañeros cercanos de la Marina. Una parte considerable del cuerpo militar que integró ha sido condenada reiteradamente a prisión perpetua por su responsabilidad en el secuestro, tortura, muerte y desaparición de decenas de personas en la Base Naval de Mar del Plata, a 500 kilómetros de Buenos Aires.

    https://berliner-zeitung.imgix.net/2024/08/22/dada1818-bbd4-473e-a3cc-0b37c3619bb3.avif?auto=format&fit=ma
    Fabián (izquierda) y Fernando Hallgarten hacia 1969 en Mar del Plata privado

    Durante años, los abogados del Centro Europeo de Derechos Constitucionales y Humanos (ECCHR) elaboraron una profunda investigación junto a familiares, víctimas y expertos, como historiadores y juristas, para que Kyburg también fuera juzgado por los crímenes cometidos en Mar del Plata.

    En 2013, la Interpol emitió una orden internacional de búsqueda y captura contra él y la Justicia argentina también solicitó su extradición. Sin embargo, la Constitución alemana prohíbe la deportación de ciudadanos alemanes. Un buen día, un periodista argentino y dos exiliados afincados en Alemania -uno de ellos hermano de un desaparecido por la dictadura- lo encontraron en Prenzlauer Berg.

    Pero la justicia es a veces más lenta que la biología: Kyburg murió en Berlín unos días antes de ser imputado oficialmente. Esto es especialmePlataprivado de soportar para los familiares y descendientes de las víctimas de entonces.

    La larga lucha de los familiares

    Uno de ellos es Fabián Hallgarten. Hace unos 50 años, en Mar del Plata, con sus hermanos Claudio y Fernando aprendió a surfear. Pero, como hermano menor, surfear olas no fue lo único que Fabián aprendió de Fernando.

    „La solidaridad hacia los más desfavorecidos siempre estuvo presente en él. Casi todos los días llegaba a casa con algún niño desamparado para asistirle con leche y galletas o darle ropa“, contaba Fabián sobre Fernando en su prólogo para la querella contra Kyburg, que el ECCHR editó este año.

    Como parte de su educación religiosa y de izquierdas, los hermanos empezaron a trabajar en barrios marginales y zonas empobrecidas cuando eran adolescentes. Con el tiempo, Fernando se uniría a Montoneros, el grupo guerrillero que aglutinó a la militancia peronista en los años 70, tras 18 años de proscripción del movimiento y la muerte de Juan Domingo Perón.

    La noche del 26 de agosto de 1976, Fernando fue secuestrado por los militares de camino a casa de su madre. El joven de 20 años fue llevado por la fuerza, y fuera de todo marco legal, a la base naval, donde fue interrogado bajo tortura y, a los pocos días, asesinado de manera desconocida con el conocimiento y la voluntad de Luis Kyburg. Su cuerpo sigue hoy desaparecido.

    Fabián, que aún vive en Mar del Plata, se sumó en 2023 como querellante en la demanda contra Kyburg presentada por el ECCHR en 2018 ante la justicia alemana. Entre los demandantes también figuraba Anahí Marocchi, hermana de Omar Alejandro Marocchi, secuestrado y asesinado en la misma ciudad en 1976 a la edad de 19 años junto con su pareja, presuntamente embarazada, Susana Haydée Valor, que entonces tenía 24 años. Fabián y Anahí, por ser familiares directos de las víctimas, fueron fundamentales en la investigación de estos y más de veinte casos ocurridos en ese mismo centro de detención.


    La visita del 11 de julio de 2024 de diputados de La Libertad Avanza a la cárcel de Ezeiza. privado

    Finalmente, la acusación contra Kyburg constaba de 224 páginas. En octubre de 2023, la fiscalía de Berlín presentó cargos por 23 casos de asesinato -el único delito punible en Alemania-, presuntamente cometidos entre agosto de 1976 y enero de 1977 con la voluntad y el consentimiento de los acusados. Estos actos también fueron reconocidos en su momento por los superiores ahora condenados por su compromiso con la „lucha antisubversiva“.

    Una vez que la acusación entró en el juzgado, las partes del proceso supieron que Kyburg había fallecido a mediados de octubre en el Hospital Charité. Pocos días después, un grupo de Facebook de antiguos marinos del ejército le rindió homenaje e invitó a la ceremonia en su honor en el crematorio de Berlín-Ruhleben: „En patrulla eterna a reencontrarte con los grandes, QEPD querido BT don Luis Kyburg“. En un comentario más abajo dice: „Vuela alto camarada, sólo Dios lo sabe y juzgará a los suyos“.

    El gobierno argentino provoca negando los crímenes

    La ancianidad de los investigados no es el único problema al que se enfrentan hoy los juicios: ahora, además, el actual Gobierno argentino lleva a cabo un provocador negacionismo, un hecho sin precedentes desde el retorno de la democracia en 1983.

    Unos meses después de la muerte de Kyburg, durante el debate electoral, el entonces candidato Javier Milei dijo que la dictadura sólo había cometido „excesos“. Las mismas palabras que uno de los líderes de la dictadura, Emilio Massera, utilizó durante el juicio contra las juntas militares en 1985. Este ataque a uno de los principales consensos democráticos de la dividida sociedad argentina no impidió su llegada al gobierno.

    La voz del negacionismo durante la campaña fue la actual vicepresidenta, Victoria Villarruel, nieta, hija y sobrina de militares. Antes de entrar en la política, fue una activista marginal que reclamaba la anulación de las cadenas perpetuas impuestas a los criminales de la dictadura: participó en pequeños actos, escribió libros, fundó una ONG y se sentó en sets de televisión. Ahora, Milei y Villarruel gobiernan Argentina.

    En sus primeros seis meses de gestión, como denunció el Centro de Estudios Legales y Sociales (CELS) en un reciente informe, su administración „desmanteló, total o parcialmente, políticas cruciales para el proceso de Memoria, Verdad y Justicia“, principalmente a través del „desfinanciamiento y/o vaciamiento de estructuras“.
    Se dificulta la investigación de los „vuelos de la muerte“ y otros delitos

    El Ministerio de Defensa, por ejemplo, cerró el Equipo de Relevamiento y Análisis Documental de los Archivos de las Fuerzas Armadas, que aportó más de 170 informes con pruebas clave sobre prácticas de los militares. Entre ellas, los „vuelos de la muerte“, una forma de desaparición forzada que también se llevó a cabo con víctimas de la Base Naval Mar del Plata: a los detenidos se les decía que iban a ser „trasladados“, se les inyectaba un potente sedante y luego se los arrojaba desde aviones, aún con vida, al mar o al Río de la Plata.

    En los últimos días, el Gobierno también firmó por decreto el cierre de la Unidad Especial de Investigación de la Desaparición de Niños durante la última dictadura militar, que formaba parte de la Comisión Nacional por el Derecho a la Identidad (CONADI), al considerar que no es una tarea que le corresponda al Poder Ejecutivo, sino a la justicia.

    Pero esta postura también es ejercida desde el Gobierno desde el plano simbólico. En el último aniversario del golpe militar, por ejemplo, se difundió un video donde indican que la historia „no fue contada en su totalidad“.

    A mediados de julio, seis congresistas afines al gobierno visitaron oficialmente a Alfredo Astiz y a otros once militares condenados en prisión. Astiz, conocido como el „Ángel de la Muerte“, fue una figura importante de la dictadura y es conocido por haberse infiltrado entre los familiares de los desaparecidos presentándose como víctima en busca de su hermano. Actualmente tiene dos cadenas perpetuas por crímenes entre los que se encuentra la desaparición forzada de dos monjas francesas que realizaban labores comunitarias. Sophie Thonon-Wesfreid, abogada de las familias de franceses desaparecidos en Chile y Argentina y Jean-Pierre Lhande de la asociación de Desaparecidos Franceses en Argentina condenaron la visita.
    Visitas cuestionables a la cárcel

    Portavoces del Gobierno relativizaron o justificaron las visitas. Pero el escándalo aún no se apagó y algunos de los diputados -que se fotografiaron con los detenidos- se acusaron mutuamente y aseguraron haber sido „engañados“ con una „visita humanitaria“ a ancianos detenidos. Lourdes Arrieta, la sonriente diputada que aparece en el centro de la imagen, llegó a afirmar que „no tenía ni idea“ de a quién estaba visitando porque había nacido en 1993.

    Más tarde, salieron a la luz informaciones sobre visitas anteriores a otros presos. Diputados de la oposición afirman que el objetivo era evitar que continúen los juicios por crímenes de lesa humanidad que están en curso, que actualmente son 17. Presos y visitantes también habrían discutido estrategias para lograr una reducción de condena o lograr la prisión domiciliaria.

    Fabian Hallgarten siente angustia e indignación ante esta oleada de negacionismo. „Lo más doloroso es que se lleva a cabo, entre otras cosas, por la indiferencia de gran parte de la población . Además, esta situación se enmarca en el avance de la ultraderecha en todo el mundo con el resurgimiento de la tergiversación de la historia reciente“, afirma. „Pero, por otro lado, entiendo que el tema de los DDHH pase a un segundo plano para gran parte de la población debido a la terrible situación económica que atravesamos: despidos, aumento de la pobreza, jubilaciones miserables, etc. La prioridad es la supervivencia. Y este gobierno va hacia más recortes de derechos“.

    Pilar Safatle es una periodista argentina independiente que trabajó en Infobae.com y colaboró como becaria internacional para Die Tageszeitung (taz) en Berlín en 2022.

    Juan Relmucao es un periodista argentino independiente y colaborador de medios como Vice News, Rest Of World y el New York Times.

    #Argentine #Allemagne #dictature #criminels

  • Un anarchiste argentin au bagne, Simón Radowitzky
    https://www.partage-noir.fr/un-anarchiste-argentin-au-bagne-simon-radowitzky

    Suite à la répression de la révolution de 1905, le jeune anarchiste juif #Simón_Radowitzky quitte la Russie pour l’Argentine. Traumatisé par les pogroms et la répression brutale cita a fuis, il organise un attentat ayant pour cible le chef de la police de Buenos Aires. #Gavroche_n°164_-_Octobre-Décembre_2010

    / Simón Radowitzky, #Argentine, Archives Autonomies , #Gavroche_-_Revue_d'histoire_populaire, FORA , Révolution espagnole (1936-1939), #CNT

    #Archives_Autonomies_ #FORA_ #Révolution_espagnole_1936-1939_
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/gavroche-n164.pdf

  • Ilyes Ramdani (Médiapart) résume ce que signifie « pas de racisme dans le sport » selon Macron… J’ai repris son touit et j’ai ajouté des sources, parce que je n’avais pas du tout suivi cette histoire.
    https://x.com/Ilyesramdani1/status/1816769051072348499

    4/07 👉 La sélection argentine crie un chant raciste sur l’équipe de France et @KMbappe
    https://www.liberation.fr/checknews/lequipe-de-football-argentine-entonne-une-chanson-raciste-contre-les-bleu

    La version complète comporte les propos suivants : « Ecoutez, faites circuler. Ils jouent en France mais ils viennent tous d’Angola. C’est bien qu’ils courent, ils sont comme des travelos, comme la salope de Mbappé. Sa vieille est nigériane, son vieux camerounais, mais sur ses papiers, il est de nationalité française. »

    17/07 👉 Le ministre des sports demande aux joueurs de s’excuser
    https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Le-secretaire-adjoint-aux-sports-argentin-a-demande-des-excuses-pour-les-chants-racistes-contre-la-france/1483306

    Julio Garro, le secrétaire adjoint aux Sports argentin, a déclaré sans les nommer, dans une interview pour le média Clarin, que le capitaine de l’Albiceleste (Lionel Messi), et le président de l’AFA (Claudio Tapia), devaient s’excuser pour les chants racistes contre l’équipe de France. Ces chants ont été proférés par un groupe de joueurs après la victoire à la Copa America et enregistrés dans une vidéo en direct qu’Enzo Fernandez a diffusée sur ses réseaux sociaux.

    18/07 👉 Milei vire son ministre et soutient une chanson qui "dit la vérité"
    https://www.20minutes.fr/sport/football/4101940-20240718-argentine-membre-gouvernement-demande-messi-excuser-apres

    Un son de cloche pas vraiment audible pour un grand nombre de ses compatriotes, dont le président Javier Milei. Garro a donc pris la porte manu militari. « Aucun gouvernement ne peut dire quoi commenter, quoi penser ou quoi faire à l’équipe nationale argentine, championne du monde et double championne d’Amérique du Sud, ou à tout autre citoyen. Pour cette raison, Julio Garro cesse d’être sous-secrétaire aux Sports de la Nation », a annoncé le bureau de la présidence sur X.

    26/07 👉 @EmmanuelMacron le reçoit avec un câlin
    https://video.twimg.com/amplify_video/1816764871783895040/vid/avc1/720x1280/cNSBzaf6fLz4cJ2g.mp4

  • COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    Le Lundi 22 juillet 2024, l ‘ACAF a envoyé à l’Elysée la lettre à Emmanuel Macron publiée dans l’humanité le vendredi 14 juin dernier. Nous avons fait un appel à signature qui a recueilli 120 signatures de citoyens argentins et français pour dénoncer tout rapprochement entre Emmanuel Macron et et le gouvernement argentin de Javier Milei.

    Lire le texte entier
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/07/25/jo-de-paris-salauds-de-pauvres/#comment-61676

    #france #argentine

  • Tentative d’épuration toponymique néocoloniale et déni des droits autochtones : le lac argentin Acigami voit son nom d’origine autochtone effacé pour lui substituer celui du conquérant des terres du sud
    https://neotopo.hypotheses.org/7920

    Stupéfiante et terrible nouvelle toponymique : en Terre de Feu argentine, un important lac (le lac Acigami) voit son nom d’origine autochtone effacé par les nouvelles autorités argentines pour lui substituer le nom du...

    #A_votre_vote_ !A_vos_noms ! #ExploreNeotopo

    • La toponymie argentine : un enjeu de pouvoir pour le gouvernement de #Javier_Milei

      Il y a trois jours un mouvement que je pensais inaliénable pour la reconnaissance des peuples de Patagonie s’est brusquement interrompu : Manuel Adorni, porte-parole du gouvernement de Javier Milei, a annoncé depuis la Casa Rosada le changement de nom d’un lac situé à quelques kilomètres à l’ouest d’Ushuaia, pour “rétablir l’ordre dans le sud du pays”, “protéger les propriétaires des terres prises” dans le cadre d’”usurpations de terres par des pseudo-mapuches”. La décision a été prise par le gouvernement le vendredi 7 juin 2024 et est soutenue par le Président de l’Administration des Parcs Nationaux, Cristian Larsen.

      Cela pourrait sembler dérisoire, un nom de lac, mais la symbolique qu’il revêt dépasse de loin ce que mon esprit pouvait imaginer. Ce n’est que depuis le début des années 2000, sous la présidence de Cristina Kirchner, que ce lac avait retrouvé son nom yagan “Acigami”, s’ajoutant ainsi à la liste des rares toponymes d’origine yagan, selk’nam, haush ou kawesqar encore présents dans les bases de données géographiques officielles en Argentine et au Chili.

      Selon mes analyses du catalogue de l’Institut Géographique National d’Argentine, en 2019 moins de 8% des toponymes de la province de Terre de Feu avaient une origine indigène, ce qui signifie que plus de 90% des noms de lieux sont liés aux différentes vagues d’exploration et de colonisation de cette région. Le lac Acigami faisait donc partie jusqu’à il y a peu des rares noms yagan a avoir retrouvé sa place après qu’un autre nom, “#Lac_Roca”, lui ait pris sa place durant de nombreuses décennies.

      Lors de la revue de presse du 12 juin 2024, Manuel Adorni a déclaré : “le lac Acigami, qui est un nom aborigène qui signifie “poche allongée”, Dieu sait ce que cela a à voir avec, le lac Roca a été rebaptisé, comme il l’était avant 2008, en l’honneur du héros, ancien président de la République et architecte de la consolidation de l’État-nation, qui avec sa vision et son leadership a fini par délimiter l’extension de notre territoire” (“El lago Acigami, que es un nombre aborigen que significa ‘bolsa alargada’, vaya a saber Dios qué tenía que ver, se volvió a llamar al lago Roca, como lo hizo hasta 2008, en honor al prócer, expresidente de la República y artífice de la consolidación Estado-nación, quien con su visión y liderazgo terminó por delimitar la extensión en nuestro territorio”).

      En plus d’un ton dépréciatif non dissimulé à l’égard de ce nom yagan et plus généralement envers ce peuple qualifié de “pseudo-mapuche”, nous pouvons reprocher aux décisionnaires une méconnaissance de l’histoire argentine liée à ce lieu. Ce lac se nommait ainsi bien avant que les terribles effets de la Conquête du Désert (qui n’en était pas un !) menée par le Général Roca ne s’y manifestent. Pour rappel, et ce rappel démontre à quel point ce changement de nom est idéologiquement terrible, Julio Argentino Roca, avant de devenir président de 1880 à 1886, était un militaire et a eu pour mission de conquérir les terres situées au sud du Rio Negro, la Patagonie donc, afin d’y affirmer la souveraineté argentine. Nommée “Conquête du Désert”, cette expédition de plusieurs années a eu pour effet le génocide des peuples de Patagonie, encore trop peu documenté à ce jour et d’une ampleur effroyable, afin que des colons les remplacent en s’y installant avec leurs ovins.

      Il est à noter que nous retrouvons la mention de ce nom de lieu dès 1883, à la page 81 du rapport d’expédition de Giacomo Bove réalisée à la demande du gouvernement argentin et en partenariat avec le Consulat Italien à Buenos Aires, durant la présidence de Julio Argentino Roca. Il apparaît également dans de nombreuses sources (Thomas Bridges, Nathalie Goodall,…) et pas toujours orthographié de la même manière (Acacima, Ucasimae, Acagimi, Asigami,…).

      Affirmer qu’avant 2008 ce lac avait pour seul nom “Roca” démontre une méconnaissance des archives de l’Institut Géographique National et un mépris protéiforme pour l’histoire. Les yagans habitent ces territoires depuis des milliers d’années et le retour de ce nom de lieu était lié à des obligations légales relatives aux peuples indigènes, l’Argentine ayant ratifiée la Convention 169 de l’OIT en 2000.

      Et surtout, cette décision ne manque pas d’ironie puisque sous couvert de modernisation et de regard tourné vers un Occident présenté comme modèle, le gouvernement de Milei fait l’exact inverse de ce qui se passe de plus en plus généralement en Europe, avec la cohabitation de toponymes dans diverses régions, la mienne par exemple (Bretagne, avec des noms en français, gallo et breton).

      En tant que chercheuse dédiée aux questions de toponymie (>3000 noms de lieux recensés), je dénonce cette attaque contre les yagan et apporte tout mon soutien à ce peuple dont le porte-parole, Victor Vargas Filgueira, n’a de cesse de lutter pour visibiliser son peuple, comme il a pu le faire en présentiel en France lors du festival Haizebegi de Bayonne en 2019 et durant lequel l’association Karukinka était investie.

      Pour terminer cet article bien amer, je citerai les mots réconfortants de David Alday, ex-président de la communauté yagan de la baie Mejillones au Chili : “L’histoire et la mémoires de nos peuples originaires ont des milliers d’années et cela ne s’efface pas comme ça, quelque soit les annonces qu’ils font, il y a toujours quelqu’un pour enseigner et souligner la réalité de notre riche toponymie. Il est temps d’écouter et d’observer tranquillement Marraku [Victor], écouter et observer.” (“La historia y memoria de nuestros pueblos originarios tienen miles de años, no se borra por más anuncios que se hagan, siempre hay alguien que enseñe y señale la realidad de nuestra rica toponimia. Es tiempo de escuchar y observar tranquilos Marraku, escuchar y observar.”)

      https://karukinka.eu/fr/la-toponymie-argentine-un-enjeu-de-pouvoir-pour-le-gouvernement-de-milei

  • Argentine : Soutien du Conseil du genre de la FIJ aux femmes journalistes victimes de harcèlement

    Le Conseil du Genre de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), soutient dix-neuf femmes journalistes qui ont récemment fait valoir des cas de harcèlement sexuel au travail et rappelle qu’il existe des lois et des protocoles pour lutter contre la violence fondée sur le genre, qui continue d’être une réalité sur le lieu de travail.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/07/17/tous-et-toutes-aux-cotes-des-180-signataires-menaces-de-mort/#comment-61626

    #argentine #journaliste #harcelement

  • Proteste a Buenos Aires
    https://radioblackout.org/2024/06/proteste-a-buenos-aires

    Mercoledì a Buenos Aires, in #argentina, ci sono stati scontri violenti tra la polizia e gruppi di manifestanti che stavano protestando contro la legge bases, una ampia e molto discussa serie di riforme voluta dal nuovo presidente argentino, l’ultraliberista Javier Milei. Migliaia di persone si sono riunite davanti al parlamento per contestare le misure proposte […]

    #L'informazione_di_Blackout ##Milei #privatizzazioni

  • Les jeunes féministes qui affrontent Milei

    Cela fait six mois que le gouvernement Milei est entré en fonction en Argentine, et face à ses dangereux reculs en matière de droits, ce sont les féministes et les étudiant·es qui mènent l’un des principaux mouvements d’opposition. Voici l’histoire de trois d’entre elles.

    Il fait déjà nuit lorsqu’il prend la parole. Des milliers et des milliers de personnes sont dans les rues. Nous sommes le 23 avril 2024 et la marche de l’université fédérale contre les politiques d’austérité du président argentin Javier Milei est massive. Certain·es disent même qu’il s’agit d’une des plus grandes mobilisations de l’histoire de l’Argentine.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/06/15/les-jeunes-feministes-qui-affrontent-milei

    #international #feminisme #argentine

  • Soutien à l’Université nationale Mères de la Place de Mai (Argentine)

    Le système universitaire public argentin fait l’objet d’une attaque sans précédent dans l’histoire démocratique argentine. Le gouvernement du président Javier Milei soumet les universités à une asphyxie budgétaire qui les met au bord de la fermeture ; tout en remettant en question leur orientation académique, culturelle et sociale et en attaquant et disqualifiant l’ensemble de la communauté universitaire et scientifique du pays. Cette politique a été massivement répudiée par la société argentine le 23/04/24, jour de la Manifestation nationale pour l’éducation où plus d’un million de citoyens ont manifesté dans tout le pays pour défendre l’éducation publique gratuite, démocratique et de qualité et le système scientifique argentin, internationalement reconnu pour la qualité et le sérieux de ses contributions et ses développements.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/06/04/soutien-a-luniversite-nationale-meres-de-la-pl

    #international #argentine

  • The Adenauer-Ben-Gurion Deal - Did Israel´s atomic bomb emerge from the Nazi womb ? (2019)

    https://www.youtube.com/watch?v=E1yBJl2wI4M

    L’histoire que Gaby Weber a déterré en portant plainte contre les archives et institutions de plusieurs états va à l’encontre de tous les mythes officiels. Il faut insister sur le fait qu’elle est une journaliste expérimentée qui fournit toujours les document nécessaires pour prouver ses points de vue.

    https://gabyweber.com/index.php/en/films/159-adenauer-ben-gurion-deal

    It was the last days of the administration of US President Dwight Eisenhower. On December 13, 1960, “Time” magazine alerted the world: Israel was secretly building an atomic bomb. The commotion was big; nobody wanted to know anything about it. Had Eisenhower not always pronounced himself against a nuclear power in the Middle East?

    The international community and the parliaments were systematically lied to. The truth is that already in 1960, Western governments knew about the Israeli nuclear project. They had authorized and supported the construction of this weapon of mass destruction. The Israeli atomic bomb was built with German money and German technology, developed during World War II - in the name of the “Führer” Adolf Hitler. Their knowledge was put at the service of Israel since the late nineteen fifties. The heavy water came from Norway, where the Nazis had produced it during the war. The uranium was supplied, with the consent of the United States, by the Argentine Atomic Commission, which was created after 1945 with the assistance of Nazi scientists.

    #Allemagne #France #Israël #USA #Argentine #nazis #nucléaire #bombe_nucléaire

  • Salvadora Medina Onrubia (1894-1972)
    https://www.partage-noir.fr/salvadora-medina-onrubia-1894-1972

    Oubliée (volontairement ?) de la culture officielle et morte dans l’indifférence en 1972, #Salvadora_Medina_Onrubia_est aujourd’hui redécouverte. Longtemps on a évoqué le nom de Salvadora Medina Onrubia en l’associant à celui de son époux, le charismatique Natalio Botana, l’un des pères du journalisme populaire en #Argentine et fondateur de Critica. La trajectoire de la famille Botana/Damonte/Onrubia est particulièrement sulfureuse, et n’oublions pas que Salvadora est également la mère d’un (...) Partages

    / #CIRA_Marseille, Salvadora Medina Onrubia , Argentine

    #Partages_
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/calendrier-2024.pdf

  • L’Actu des Oublié•es : Retrouvez toute la saison IV !

    https://audioblog.arteradio.com/blog/157476/podcast/221563/saison-iv-episode-9-argentina-no-se-vende

    Dans l’épisode 9 : ¡ Argentina No Se Vende !,cap sur l’Argentine où l’opposition au nouveau président d’extrême droite Javier Milei fait rage. Face au tsunami de mesures cauchemardesques annoncées par le gouvernement, la résistance est désormais quotidienne. Tant au niveau juridique que parlementaire, aussi bien dans les assemblées de quartier que dans les rues où la répression est inédite, le moment ne semble pas pour autant dénué d’espoirs.

    #argentine #soulèvement #amériquelatine #néolibéralisme #podcast #radio #luttes

  • Déclaration du Réseau de l’Économie des travailleur.es sur la situation du mouvement coopératif en Argentine

    Le réseau de l’économie des travailleuses et des travailleurs, un regroupement d’entreprises récupérées et autogérées, de coopératives de travail, de syndicats et d’organisations d’économie sociale, solidaire et populaire, rejette et condamne les déclarations du porte-parole présidentiel Manuel Adorni à propos des coopératives de travail. Ces propos sont mensongers et remplis de préjugés idéologiques. Le gouvernement de Javier Milei annonce aussi des mesures qui, si elles devaient être appliquées, représenteraient un nouveau coup porté à la capacité de subsistance quotidienne des travailleuses et travailleurs du secteur coopératif et à l’existence même de nos organisations. Il convient de rappeler (ce qu’Adorni ignore ou préfère ignorer) que la majorité des coopératives sont une réponse organisée de la classe ouvrière face aux échecs du « libre marché ». Ces échecs sont le résultat des décisions des différents gouvernements depuis la mise en place de la dictature civile-militaire de 1976 (à laquelle le président et sa vice-présidente s’obstinent à s’associer). Le coopérativisme et l’autogestion ont répondu aux crises en créant des dizaines de milliers d’emplois là où l’emploi formel a cessé d’exister et où la précarité de la main-d’œuvre conduit à l’hyper exploitation. Nos coopératives et nos entreprises autogérées sont l’expression de la dignité des travailleurs que le gouvernement de Milei attaque jour après jour par ses mesures rétrogrades.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/23/cents-jours-de-milei-en-argentine-cruaute-et-transgression/#comment-60631

    #international #argentine

  • L’UPOV 91, c’est la privatisation des semences, une croisade néolibérale de Menem à Milei

    Le débat sur le brevetage des semences et la finalité de ces améliorations se poursuit en Argentine depuis l’adhésion à l’Union internationale pour la protection des obtentions végétales (UPOV) sous le gouvernement de Carlos Menem. La privatisation et les progrès de l’agro-biotechnologie sont de retour avec le gouvernement Milei, qui souhaite franchir une nouvelle étape avec la convention UPOV 91.

    Pourquoi l’adhésion à l’UPOV 91 privatise-t-elle les semences ? Rien n’a changé. Le gouvernement de Javier Milei, la nouvelle version néolibérale exprimée dans le projet de loi Omnibus, a ouvert le tiroir des vieilles recettes et a invité les entreprises semencières habituelles à la table, loin de la salle à manger du peuple. Entre 1990 et 2010, nous avons assisté à une phase d’expansion de la production technologique dans le monde qui, par nécessité et urgence, a été suivie d’une législation qui l’a protégée. Les brevets et les droits d’obtention végétale (DOV) sont devenus les instruments idéaux pour récupérer les dépenses de recherche et limiter la concurrence sur un marché international de plus en plus féroce. Cela vaut pour les semences, les logiciels, la biotechnologie, les divertissements et les découvertes en sciences fondamentales, entre autres.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/28/lupov-91-cest-la-privatisation-des-semences-un

    #international #argentine

  • Cents jours de Milei en Argentine : cruauté et transgression

    Trois mois de bruit et fureur alors que l’Argentine est sur la corde raide au bord de l’abîme

    Le 10 décembre dernier, à l’occasion du 40e anniversaire du retour de l’Argentine à la démocratie, l’économiste Javier Milei, un « anarcho-capitaliste » qui a exprimé son scepticisme à l’égard de la démocratie et qui continue à considérer l’État comme une « organisation criminelle », est arrivé à la Casa Rosada.

    Milei s’attache à montrer que son arrivée au pouvoir non seulement ne le modère pas, contrairement à ce qui se passe habituellement, mais qu’elle attise encore plus sa rage refondatrice. Une sorte d’« Atlas Shrugged » du Rio de La Plata qui reprend les images du capitalisme héroïque du roman d’Ayn Rand, publié en 1957, ainsi que des visions messianiques de la politique qui l’amènent à se comparer à Moïse ; ou à comparer sa sœur Karina à Moïse et à se réserver le rôle du frère et « traducteur » de Moïse, Aaron.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/23/cents-jours-de-milei-en-argentine-cruaute-et-t

    #international #argentine

  • #Alfonsina

    Alfonsina Storni (1892–1938) est une légende en Argentine. Dans la chanson « Alfonsina et la mer », créée dans les années 1960 et encore chantée partout aujourd’hui, Alfonsina est célébrée en héroïne qui se jette dans les flots de l’Atlantique avec la bénédiction divine. La légende qui voit en elle une féministe intrépide et une poétesse aux vers scandaleux, briseuse de tabous, est née de son vivant déjà.

    https://www.swissfilms.ch/fr/movie/alfonsina/A9A534B6233A476081C99E78F53E2855
    #film #Alfonsina_Storni #poésie #Argentine #féminisme #anarchisme #modération

  • La lutte du peuple argentin est aussi la nôtre !

    Déclaration des organisations européennes du Réseau syndical international de solidarité et de luttes, réunies à Milan du 2 au 4 février 2024

    Les organisations européennes membres du Réseau syndical international de solidarité et de luttes, réunies à Milan du 2 au 4 février 2024, saluent la lutte du peuple argentine et la détermination des organisations syndicales qui organisent la riposte au gouvernement réactionnaire de Milei. Celui-ci prévoit des mesures économiques, répondant aux ordres du Fonds monétaire international : ces décisions politiques entraînent des conséquences tragiques pour le peuple, pour les travailleurs et travailleuses de ce pays.

    C’est dans ce contexte que le gouvernement veut aussi restreindre le droit démocratique de manifestation. Il le fait au mépris même de la Constitution du pays. Le texte initial du gouvernement assimile les manifestations publiques à des délits. Il autorise ainsi les forces de sécurité à réprimer toute protestation, à mener des activités de renseignement sur les organisations sociales, à saisir des véhicules et à punir des personnes et des associations pour l’exercice d’un droit fondamental. Il s’agit en fait d’une déclaration d’une sorte d’état de siège sans aucune des conditions prévues par la Constitution nationale. Rappelons que le président, la vice-président et des ministres du nouveau gouvernement ont publiquement nié les crimes de la dictature militaire qui a sévit en Argentine de 1976 à 1983 (assassinats, torture et arrestations en masse, suppression des libertés publiques, etc.)

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/11/la-lutte-du-peuple-argentin-est-aussi-la-notre

    #international #argentine

  • La #mine de #lithium à la loupe : violations des droits et saccages à #Fiambalá

    En prévision d’un événement de solidarité avec les #luttes contre l’#extractivisme en #Argentine, nous publions deux textes qui présentent la situation politique dans les régions minières en Argentine.

    À Fiambalá (dans la région de #Catamarca), le processus vertigineux d’#exploitation de lithium qui s’est implanté annonce un changement d’époque. Usines de transformation à côté d’hôpitaux, camions et camionnettes qui circulent à pleine vitesse dans la petite ville, flambée des prix des denrées de base et des loyers, précarisation de l’emploi, problème de santé, pollution et manque d’eau sont quelques-uns des impacts dans la vie quotidienne des habitants de la ville de l’ouest catamarqueño.

    Alors que les premiers projets d’exploitation du lithium – approuvés dans le département de la ville d’Antofagasta de la Sierra – font leur possible pour passer inaperçus, cacher leur impact et disparaître de la carte, à Fiambalá, le mégaprojet « #Tres_Quebradas » (les trois Gorges), impulsé aujourd’hui par l’entreprise chinoise #Liex_Zijin montre une stratégie différente et met ostensiblement en avant ses irrégularités, la participation de l’entreprise dans le pouvoir local et la #violence explicite contre celleux qui résistent.

    Cette #impunité permet aussi de nouvelles formes de relations avec la communauté locale. Au cours de l’année dernière, plusieurs #plaintes ont été déposées contre la #précarisation des travailleur.ses qui se trouvent dans les #salars, soulignant le fait qu’ils n’ont souvent pas d’#eau pour se désinfecter et qu’ils ne disposent pas de l’équipement nécessaire pour manipuler les #produits_chimiques.

    Une des principales plaintes des travailleur.ses de la #mine porte sur les #conditions_de_travail : bas salaires, plus de douze heures de travail journalier et absence d’équipement de base. En même temps, les #mauvais_traitements quotidiens infligés à la population par les entrepreneurs et les travailleur.ses d’origine chinoise créent une distance inhabituelle par rapport aux stratégies ordinaires de marketing d’entreprise.

    Deux millions de litres d’eau sont requis par tonne de #chlorure_de_lithium. Ce projet requiert 40 millions de litres d’eau par an. L’installation du mégaprojet Tres Quebradas fut initiée par l’entreprise #Liex S.A. (filiale de #Neo_Lithium, d’origine canadienne) en 2017. Depuis novembre 2021, elle est gérée par l’entreprise chinoise Liex Zijin et la population alerte sur des changements radicaux.

    Le mégaprojet comprend onze propriétés minières, réparties sur plus de 30 000 hectares et qui a pour objectif, dans un premier temps, l’extraction de 20 000 tonnes de carbonate de lithium par an.

    L’entreprise #Zijin est la principale productrice de minéraux en #Chine et cherche à devenir une des trois principales compagnies minières dans le monde d’ici 2030. Comme l’expliquent Ruido et Fundeps dans leur rapport « Lithium et transparence » (Litio y transparencia), le géant asiatique est l’un des pays qui investit le plus dans le lithium en Argentine. Au total, en 2022, les provinces de Catamaraca, #Jujuy et #Salta y ont exporté 292 millions de dollars. Par ces chiffres, nous pouvons observer une tendance des entreprises chinoises à acquérir et gérer des projets de lithium dans le pays.

    En plus de la Chine, le Japon et la Corée du Sud constituent les seconds investisseurs les plus importants au cours de l’année passée (2022). Dans ce contexte, le cas Fiambalá, au travers de l’arrivée de Zijin, pourrait servir d’exemple pour connaître les intentions de la Chine et sa façon d’agir. Un pays en passe de se constituer un monopole de la production de lithium et de devenir le principal exportateur pour ses partenaires du Pacifique.

    Le plan est parfait pour les investisseurs : extraire le lithium de la zone de Tres Quebradas, un salar adossé aux #montagnes à 100 kilomètres de la ville de Fiambalá, y effectuer son premier traitement et l’acheminer, sous forme préconcentrée, à l’usine (aujourd’hui en construction), située à la sortie de la ville. Une fois traité, le carbonate de lithium sera expédié à travers le Pacifique par le col de San Francisco au Chili. Tout cela dans une province qui accorde les libertés suffisantes pour que les entreprises puissent développer leurs projets et ne souffrent pas trop économiquement, puisqu’elles ne paient que 3,5% d’impôts sur la valeur déclarée.

    Le réveil de Fiambalà

    En raison de la rapidité de mouvement et de son implication pour toutes les couches sociales de la population, il s’agit d’un moment très complexe pour celleux qui défendent les territoires et résistent à l’avancée des projets d’extraction. Parmi eux, l’Assemblée Socio-environnementale Fiambalá Réveille-toi (Fiambalá Despierta), un groupe de voisins et de voisines qui s’organise depuis 2016, depuis que la rumeur de l’installation de la mine a commencé à circuler. Ses membres expliquent qu’ils gagnent des forces depuis qu’ils ont essayé d’empêcher l’entreprise d’entrer dans leur ville en 2018. « Nous savions que s’ils entraient, ce serait pire, c’est pourquoi nous avons organisé un blocus avec quelques femmes », se rappelle Nicolasa Casas de Salazar, une des membres historique de l’assemblée.

    Aujourd’hui, l’usine pilote située dans le centre-ville – à quelque mètres de l’hôpital – produit déjà du carbonate de lithium. Les membres de l’assemblée ont écrit plusieurs notes pour demander les informations qui leurs sont dues en tant que personnes respirant le même air, mais ils n’ont cependant reçu aucune réponse. En novembre 2022, toute la population a été malade pendant plus d’un mois, avec des vomissements, des éruptions cutanées, des nausées et d’autres problèmes similaires. Pour cette raison, l’usine pilote a été fermée pendant un certain temps, mais les causes de cette maladie n’ont pas été révélées jusqu’à présent.


    Dans le cas de la nouvelle usine située à la sortie de la ville, où le carbonate de lithium sera finalement produit, la situation n’est pas meilleure. « Nous pouvons voir qu’ils font plus de piscines qu’annoncé, nous le savons parce qu’elles sont visibles depuis toute la ville ; nous pouvons aussi voir comment ils retirent la terre pour avancer rapidement dans les travaux et quand le vent se lève à midi, nous ne pouvons rien voir à cause de la poussière. Ils font beaucoup de mouvements, et tout est flou », déclare Willie Carrizo, artiste et membre de l’assemblée.

    Chaque tonne de chlorure de lithium nécessite 2 millions de litres d’eau. Pour ce projet, il y aurait besoin de 40 millions de litres d’eau par an. Pour donner une idée, cette consommation équivaut à l’eau qu’utiliserait une personne pour faire la vaisselle deux fois par jour pendant plus de 10 000 ans. D’après l’Assemblée, l’entreprise Zijin a jusqu’à présent installé au moins trois puis souterrains.

    « Ils extraient beaucoup d’eau ; il n’y a pas de données historiques sur l’impact d’un tel usage des nappes phréatiques, en particulier dans une zone désertique comme l’est Fiambalá », ajoute l’ingénieure environnementale et membre de l’assemblée Lis Sablé.

    Zone de promesse

    Ils sont arrivés, et ils ont promis des emplois, du progrès (ou de la croissance), et des bons salaires. Mais la réalité est toute autre et les gens commencent à se sentir mal à l’aise », explique Sablé. Moins d’un an après son annonce, l’usine de carbonate de lithium est déjà en place et les travaux progressent rapidement. « C’est le moment de la bonté minière (Bondad minera) », explique Lis en référence au contexte actuel : « lorsqu’ils auront terminé les travaux, tous les gens qui sont actuellement employés se retrouveront au chômage ».

    L’Assemblée Fiambalá Despierta est un pacte générationnel où se rencontrent militant.e.s historiques et jeunes curieuxses. Alors que les uns se préoccupent de l’avenir des enfants et de la vie dans cette ville, les jeunes – en ce moment – choisissent de s’organiser pour être celleux qui prennent elleux-mêmes les décisions à propos de leurs propres vies. « Je me suis rapprochée de l’assemblée pour être informée, pour décider si je veux vivre ici, si je veux avoir des enfants » explique Karen Perea, une jeune membre de l’assemblée.

    Choisir, dans un territoire où le scénario est déjà écrit par les intérêts des entreprises minières ne semble pas facile. S’organiser et se rendre visible comme faisant partie d’un espace collectif peut impliquer la perte d’offre d’emploi dans le domaine privé comme dans le domaine public, puisque la complicité entre ces deux pouvoirs est un fait. « C’est très difficile, parce que la mine est entrée dans les écoles de niveau secondaire via les bourses qu’elle verse en collaboration avec la municipalité, de sorte que les jeunes considèrent que c’est la seule façon de s’en sortir », nous signalent des membres de l’Assemblée. « Certains jeunes sont très inquiets et conscients de ce qu’il se passe, mais ils manquent de soutien, déplore Nicolasa Casas de Salazar. L’agricultrice de Fiambalá explique que de plus en plus d’écoles tertiaires ferment et que les jeunes n’aspirent plus qu’à des études de « santé et sécurité » ou d’ingénierie qui pourrait intéresser la compagnie minière. « Nous, nous pensons aux générations futures. Ils nous prennent tout, ce qu’ils font est très agressif », décrit Nicolasa. Elle rappelle aussi que « nous dépendons de l’eau, nous devons boire pour vivre, nous devons arroser les plantes et prendre soin de nos animaux ».
    Sans zone humide, il n’y a pas de vie

    Tres Quebradas fait partie du système des lacs des hautes Andes de la Puna altoandines et de la Puna, une zone qui soutient l’équilibre de toute une biodiversité bien spécifique. C’est pourquoi il s’agit d’une zone protégée en vertu de la loi 5070 de Catamarca, qui fait partie d’un réseau de zone humides reconnue internationalement comme étant un sous-site de Ramsar Sud. La zone compte six lacs (des genres de lac en altitude qui bougent, NDLR) qui, grâce à leur écosystème si particulier, permettent la subsistance d’espèces rares et en voie de disparition, comme le flamant andin. Pour Patricia Marconi, biologiste et membre de la Fondation Yuchán et du groupe de conservation des flamants altoandins, les salars altoandins « sont très précieux pour les communautés d’oiseaux en raison de la diversité des habitats qu’ils génèrent, du nombre de lacs, leur taux de salinité différents les caractéristiques physiques variées des cours d’eaux existants ». Mme Marconi explique que toute modification du territoire « peut avoir des conséquences irréversibles ».

    La biologiste souligne qu’en raison de leur capacité à conserver l’eau sous terre, les salars fonctionnent comme des zones humides de haute altitude. « Les impacts cumulatifs des processus mis en place par les compagnies minières, tels que l’extraction de la saumure à partir de sa concentration et de sa séparation pour obtenir du lithium, ainsi que l’extraction de l’eau douce pour traiter le minerai ne sont pas clairement établis ni proportionnés à la capacité de chaque bassin », explique-t-elle. De ce fait, puisque la capacité d’eau douce et de saumure de chaque bassin est inconnue, l’impact réel que chaque projet pourrait avoir est également inconnu
    Résister et produire

    La ville de Fiambalá est située dans une vallée et est longée par les rivière Chaschuil et Abaucán qui descendent de la cordillère des Andes. Grâce au fleuve et à plus de 300 ans d’intervention humaine, le bolsón (vallée désertique) de Fiambalá s’est transformé en une vaste zone verte entourée de désert. Un écosystème fragile qui pourrait être bouleversé par le moindre changement. Depuis l’arrivée de la mine, de nombreuses dynamiques ont changé, mais d’autres ont été réévaluées. Des continuités dans les pratiques collectives qui résistent au mal nommé « développement » imposé. Au cours de l’histoire, les familles paysannes ont expérimenté la production d’aliments et les savoirs propres à ce type de géographie. Leur travail est visible : des dahlias fuschias qui contrastent avec la dune jaune à l’arrière des maisons, des forêts natives de chañars et de caroubiers qui résisent à la tentative de la municipalité de cimenter toute la ville ; des variétés de maïs qui se multiplient grâce aux échanges communautaires, une architecture et des systèmes d’irrigation qui préservent l’eau en période de sécheresse ; des hectares et des hectares de vignobles avec lesquels une ville entière a subsisté.
    Le chañar et le caroubier.

    Diego Amartino et Helena Córdoba Vélez vivent à Fiambalá depuis 2016, dates à laquelle ils ont créé une entreprise ; Alors qu’un projet de mort s’installait dans le même territoire, ils ont décidé de déménager et de lancer un projet productif, centré sur l’utilisation et la revalorisation des fruits d’arbres indigènes et sylvestres. « Avec Helena, nous profitons des aliments que nous connaissons et que nous avons appris à connaître, que nous avons testé. Notre histoire est liée à la façon dont nous tirons parti de ces fruits et aliments qui ont été un peu oubliés et dont nous leur donnons de la valeur », explique Diego. Sur cette base, ils ont également l’intention d’innover et de créer de nouveaux produits en s’inspirant de l’agroécologie. Aujourd’hui, ils fabriquent tous deux de la farine de caroube, des arropes et du patay. Dans chaque saveur, ils restituent à Fiambalá une petite partie de leur histoire.

    Le contrôle de l’eau doit être entre nos mains.

    Laura Del Pino est l’héritière d’un vignoble de plus de 50 ans. En 2022, elle a choisi de retourner sur les terres de sa grand-mère pour continuer son travail. La situation est bien différente de celle des souvenirs des étés de son enfance.

    Auparavant, une grande partie de la population travaillait à la production de raisins qui étaient vendus sur les marchés. Aujourd’hui, dit-elle, très peu de camions vont au marché. Il explique qu’il est très difficile d’embaucher des personnes qui veulent continuer à travailler comme viticulteurs.

    « L’autre problème est l’eau, il n’y a pas eu beaucoup de pluie et les gelées de novembre ont ruiné une partie de la production", souligne Mme Del Pino. "Il faut maintenant lutter contre cela, car l’eau utilisée dans l’usine ne peut pas retourner à l’irrigation, ni à la nappe phréatique ni à quoi que ce soit d’autre, car elle est contaminée et nous ne savons pas ce qu’ils font là-haut ». Pour l’agricultrice, il n’y a qu’une solution : "Le contrôle de l’eau doit être entre nos mains".
    Les raisins de la colère

    En plus de participer à l’assemblée de Fiambalá Despierta, Nicolasa et don Cacho sont producteur.ices de raisin. Ils vendent du raisin à la communauté et aux touristes depuis leur porte d’entrée. Cette décision s’explique : d’une part, ils s’opposent au fait que la maire, Roxana Paulón, soit propriétaire d’une cave et dirige la seule mostera de la ville. « Elle a fixé un prix général pour tous les producteurs, elle paie 16 pesos par kilo de raisin. Elle ne nous a même pas demandé quels étaient nos coûts de production », dénonce Nicolasa. En même temps, en vendant le raisin depuis leur maison, Nicolasa et don Cacho remplissent un autre objectif : ils ont un moyen de parler de la situation de Fiambalá à chaque personne qui passe.

    Leur maison, située dans la rue principale, porte une pancarte sur laquelle on peut lire : « L’eau vaut plus que le lithium ». Nicolasa ne se repose jamais : en même temps qu’elle joue avec sa petite fille, elle réfléchit à la prochaine affiche qu’elle placera sur sa porte et s’imagine en train d’organiser un grand festival pour propager cette idée qu’elle trouve aussi simple que passée sous silence : « c’est simple, il nous faut prendre soin de l’eau et prendre soin de l’eau, c’est prendre soin de la vie. Les ressources qu’ils nous prennent, comme l’eau, sont celles qui ne se renouvellent pas ».

    https://www.strike.party/articles/la-mine-de-lithium-%C3%A0-la-loupe-violations-des-droits-et-saccages-%C3%A
    #terres_rares

    • Litio y transparencia en Argentina: aportes a 2 proyectos que explotan este mineral

      - Cuatro de los mayores fondos de inversión del mundo son los principales dueños de las empresas que producen litio en Argentina.
      - Un complejo entramado de accionistas que dificulta la transparencia de sus beneficiarios finales.
      - Cuánto pagan de regalías en las provincias con proyectos activos de litio.
      - Cuán transparentes son las provincias de Catamarca y de Jujuy en relación a la extracción de litio.

      Desde Fundeps y Ruido, publicamos el informe Litio y Transparencia en Argentina, una investigación que aborda la situación actual de Argentina en relación con la producción de litio, el sistema de gobernanza minera vigente y los dos proyectos que actualmente producen litio: Proyecto Fénix en el salar del Hombre Muerto y Sales de Jujuy en el salar de Olaroz-Cauchari, a la luz de algunos indicadores ofrecidos por la Iniciativa para la Transparencia de las Industrias Extractivas (EITI).

      El litio se ha convertido en los últimos años en uno de los minerales que más interés despierta en el mundo, debido a su utilización en baterías para celulares, tablets, computadoras portátiles y, más recientemente, en vehículos eléctricos e híbridos. Lo que ha posicionado a este mineral en el centro de los debates sobre la transición energética y los objetivos de reemplazar, en parte, el uso de combustibles fósiles. Si bien se trata de un recurso relativamente abundante en nuestro planeta, son muy pocos los depósitos en los que se encuentran niveles de concentración suficientes para su explotación.

      En un contexto de auge de la industria del litio, Argentina adquiere cierta centralidad, a raíz de poseer este mineral en grandes cantidades en su territorio, y ubicarse en los últimos años como uno de sus principales productores y exportadores. Junto a Chile y Bolivia, Argentina integra el “Triángulo del litio”, con un 65% de los recursos mundiales y sola posee el 20,5% de las reservas mundiales. En la actualidad existen 38 proyectos en distintos grados de avance en el país, y dos de ellos en etapa de producción.

      El sistema de gobernanza minero se forjó, principalmente, en la década de 1990, con las reformas a la Constitución Nacional, al Código de Minería y con la Ley de Inversiones Mineras que estableció una amplia gama de beneficios y exoneraciones fiscales, con el fin de atraer, fundamentalmente, la inversión extranjera directa en el sector. La actividad minera está alcanzada además por todo el andamiaje de legislación ambiental y de protección a las comunidades originarias que habitan las zonas de los proyectos, destacan: el Acuerdo de Escazú y el Convenio 169 de la OIT.

      En el año 2019 Argentina adhiere a la Iniciativa para la Transparencia de las Industrias Extractivas (EITI), a través de la cual los países se comprometen a, a través del estándar que este mismo establece, a divulgar información a lo largo de la cadena de valor de las industrias extractivas, desde la forma en que se otorgan los derechos sobre actividades extractivas, hasta el modo en que los ingresos llegan a manos de los gobiernos, cómo benefician a la población y qué impactos socio-ambientales tienen. Dado la forma federal de nuestro gobierno, sumado al dominio originario sobre los recursos naturales que tienen las provincias, Argentina solicitó una implementación adaptada al EITI comprometiéndose a cumplir con el mismo en lo que refiere a información a nivel nacional, y paulatinamente ir sumando información provincial, a través de la adhesión que vaya consiguiendo de las distintas provincias al Estándar.

      En marzo de este año se sumaron Catamarca, Santa Cruz, Salta y San Juan.
      ¿Cuán transparente es la extracción de litio en Jujuy y en Catamarca?

      Si bien en estas provincias la legislación relativa a minería se encuentra disponible en las páginas oficiales de los gobiernos provinciales, la misma es de muy difícil acceso y comprensión, en tanto se trata de decenas de leyes nacionales y provinciales, decretos y resoluciones que no están sistematizadas ni organizadas. Esto conlleva que los procesos, organismos, métodos, directivas y demás regulaciones provinciales sean de muy difícil entendimiento para la sociedad en general y para las comunidades afectadas por los proyectos mineros en particular.

      En relación a los dos proyectos específicos que extraen el litio, la información a la que se accede es de muy difícil comprensión debido al lenguaje técnico que es utilizado por las mineras y al volumen de los estudios e informes. Esta información es, además, provista la mayor de las veces por las empresas mineras, sin la intervención y control por parte de las autoridades provinciales y/o locales.
      Las empresas y sus personas beneficiarias finales

      Desde hace años se advierte la necesidad de transparentar la actuación de las empresas en general, y extractivas en particular, en parte por los grandes volúmenes de dinero que mueven y a los demostrados riesgos de corrupción que existen alrededor de esta actividad. En atención a uno de los mayores obstáculos presentados a la hora de investigar ilícitos que se puedan dar en el ejercicio de la actividad empresarial extractiva, tanto el EITI como Open Ownership y otras iniciativas, han focalizado sus esfuerzos en impulsar el desarrollo de estrategias y acciones que permitan conocer quiénes poseen en última instancia la titularidad o el control de las empresas. Es decir quiénes son las personas que se benefician en última instancia de éstas.

      En el proyecto Fénix (Salar del Hombre Muerto) en Catamarca opera la empresa estadounidense Livent.

      En el proyecto Sales de Jujuy (en el salar de Olaroz – Cauchari), la sociedad integrada por la australiana Allkem (con 66,5% de las acciones), la japonesa Toyota Tsusho (25%) y la empresa estatal de la provincia de Jujuy, Jemse (8,5%).

      Los dos principales propietarios de acciones de Livent son Blackrock y Vanguard, dos de los fondos de inversión más grandes del mundo, radicados ambos en EE.UU. En el caso de Allkem, sus principales accionistas son las empresas bancarias y financieras JP Morgan (EE.UU.) y HSBC (Reino Unido). A su vez, estos cuatro fondos (Blacrock, Vanguard, JP Morgan y HSBC) son accionistas cruzados entre ellos, de manera que componen un complejo entramado societario que, directa o indirectamente, los coloca como principales beneficiarios de los dos proyectos que hoy extraen y exportan litio desde Argentina.

      ¿Es posible acceder a los nombres particulares de las personas beneficiarias finales de estas empresas?

      En Argentina no existe una política uniforme ni una legislación única relativa a la solicitud, identificación y difusión de personas beneficiarias finales. Si bien existen algunos canales públicos de los cuales extraer información relativa a estas personas, como el Registro Nacional de Sociedades, la Inspección General de Justicia o la Comisión Nacional de Valores, en el caso de las empresas relevadas no se encontró ninguna información allí, ya sea porque se trata de compañías que no están radicadas en la Ciudad de Buenos Aires o bien porque los registros no están completos. Es por ello que fue necesario consultar los balances y reportes anuales de las empresas. En ese sentido, si bien existen reportes anuales con resultados económicos y financieros de Allkem, Livent y Toyota, no es posible acceder a ninguna información de ese tipo en el caso de Jemse, la empresa propiedad de la provincia de Jujuy, en Sales de Jujuy. Del análisis pormenorizado de los reportes anuales de las empresas Allkem, Livent y de sus principales accionistas (Blackrock, The Vanguard Group, HSBC Group y JP Morgan), sí surgen nombres propios de autoridades y directivos que recibieron dividendos como propietarios de acciones de ambas empresas.

      En materia ambiental, los principales cuestionamientos tienen que ver con el uso del agua y el destino de los residuos de la producción. Al respecto, resultan preocupantes los alcances de los controles ambientales en ambas provincias, así como la dificultad para acceder a informes sobre el impacto de estas actividades, tanto para la ciudadanía en general, como, y especialmente, para las comunidades afectadas por este tipo de actividades, en particular.

      https://fundeps.org/litio-en-argentina-aportes-a-2-proyectos

  • Argentine. Alerte et mobilisation de l’économie autogérée !

    Les organisations et entreprises autogérées soussignées, membres et adhérentes du réseau de l’Économie des Travailleurs et Travailleuses, répudient et expriment leur opposition totale au Décret de nécessité urgente (DNU) pris par le Président Milei, qui tente de ramener l’État et la société argentine à l’époque de la République oligarchique et frauduleuse et au plan économique à la dictature civile et militaire. Nous exigeons son abrogation immédiate. Nous nous déclarons en état d’alerte et de mobilisation et nous appelons à l’unité de la classe ouvrière pour faire échec à cette mesure et à celles qui vont dans le même sens.

    Le projet du gouvernement, quelques jours seulement après son entrée en fonction, va à l’encontre de la démocratie que, malgré toutes ses limites, nous avons obtenue grâce à la lutte du peuple pendant des générations et, s’il réussit à s’imposer, il représentera un coup de grâce aux droits du travail et aux droits sociaux conquis par le mouvement ouvrier et les classes populaires. Ils ont l’intention d’établir un régime de dictature du marché, qui n’est rien d’autre que la dictature du capital concentré des entreprises et du capital financier, transformant l’État argentin en une simple administration coloniale.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/29/argentine-alerte-et-mobilisation-de-leconomie-

    #international #argentine

  • Führt Argentinien Bitcoin als gesetzliches Zahlungsmittel ein? Nein, aber…
    https://www.heise.de/news/Fuehrt-Argentinien-Bitcoin-als-gesetzliches-Zahlungsmittel-ein-Nein-aber-95810
    La catastrophe sociale en Argentine

    21.12.2023 von Daniel AJ Sokolov - Argentinier dürfen jetzt vielleicht für Starlink mit Bitcoin zahlen – wenn sie das vereinbart haben. Klingt normal, ist es aber nicht.​

    Nein, aber…
    Volle Vertragsfreiheit
    Kein Mieterschutz, weniger Verbraucherschutz, Wucherzinsen
    Mehr Macht für Arbeitgeber, geringerer Mindestlohn, höhere Preise

    „Wir bestätigen, dass argentinische Verträge in Bitcoin abgeschlossen werden können“. Diese Mitteilung Diana Mondinos, der argentinischen Ministerin für auswärtige Angelegenheiten, internationalen Handel und Anbetung, sorgt für Freude bei Fans von Kryptowährungen. Bisher war das nämlich – kompliziert. Jetzt sorgt ein Notdekret des neuen argentinischen Staatspräsidenten Javier Milei für Tumult. Es könnte einen Generalstreik auslösen.

    Auf einen Schlag möchte der Mann mit seinem Decreto de Necesidad y Urgencia (DNU) zahllose Gesetze entweder zur Gänze aufheben, grundlegend ändern oder ihnen weitgehend die Wirkung absprechen. Und das sehr flott, nämlich spätestens zum Jahreswechsel. Bitcoin wird in dem 83 Seiten langen Dekret nicht erwähnt. Doch öffnet die umfassende Deregulierung von Wirtschaft und Verwaltung auch Türen für Kryptowährungen.
    Volle Vertragsfreiheit

    Das kommt so: Bislang ist es in Argentinien nicht möglich, Naturalexekution zu führen, selbst wenn Vertragspartner das ausdrücklich vereinbart haben. Das macht Tauschgeschäfte eine unsichere Sache. Wer beispielsweise vertraglich vereinbart, Autoreifen gegen ein Kalb, einen Rembrandt gegen einen Schiele, oder ein Fahrrad gegen eine Goldmünze zu tauschen, ist womöglich seine Sache los, erhält im Gegenzug aber nur argentinische Pesos. Denn argentinisches Recht erlaubt bislang jedem Schuldner, schuldbefreiend in der gesetzlichen Landeswährung zu zahlen.

    Das gilt auch, wenn eine ausländische Währung wie Dollar und Euro als Zahlung für eine Leistung vereinbart waren. Dabei kommt dann noch ein offizieller Wechselkurs zur Anwendung, der weit vom tatsächlichen wirtschaftlichen Wert der ausländischen Währung abweicht. Ganz zu schweigen von der galoppierenden Inflation, die im November bei über 160 Prozent lag. Wer auf seinen Vertragspartner vertraut hat, ist dann der Gelackmeierte. Der Rembrandt ist weg, der Schiele kommt nicht. Stattdessen darf man sich Pesos an die Wand picken.

    Das Notdekret soll das alles ändern. Ab sofort gilt, was die Parteien vereinbart haben. Sei das nun Bezahlung in „Kilo Jungochse oder Liter Milch“, formuliert es Monidno. Damit ist auch der Weg frei, durchsetzbare Verträge mit Bezahlung in Dollar oder Kryptowährungen wie Bitcoin zu vereinbaren. Politisches Ziel der neuen Regierung ist allerdings die Dollarisierung der argentinischen Wirtschaft.
    Kein Mieterschutz, weniger Verbraucherschutz, Wucherzinsen

    Gleichzeitig reduziert die Reform den Verbraucherschutz und kann Verträge deutlich länger und komplizierter machen. Nicht nur schafft Milei das Verbot sittenwidriger Verträge ab, er entzieht dem Wirtschafts- und Vertragsrecht generell die Geltung; Gerichte dürfen es nur noch heranziehen, wenn im gegenständlichen Vertrag zu einem bestimmten Punkt nichts vereinbart ist. Das bedeutet: Freie Fahrt für allerlei überraschende Klauseln.

    Überhaupt abgeschafft werden das Mietrecht, Einschränkungen von Großgrundbesitz durch einzelne Inländer, Einschränkungen des Immobilienerwerbs durch Ausländer, sowie Branchengesetze, wie es sie für Bergbau, Weinbau oder Zucker gibt. Abgeschafft werden gleichzeitig Bestimmungen, die kleinen Unternehmen und regionalen Anbietern den Weg auf den Markt erleichtert haben. Parallel entfallen die Pflicht zur Preisauszeichnung sowie jegliche Preisregulierung, selbst bei Medikamenten sowie für im Voraus bezahlte Leistungen.

    Zinsen können ebenfalls in beliebiger Höhe vereinbart werden, und Banken dürfen jene Gebühren, die Händler bei Akzeptanz von Kredit- und Debitkarten zahlen müssen, frei festsetzen. Bislang galten hier Grenzen von drei respektive 1,5 Prozent. Feuerschutzbestimmungen werden reduziert, Zollbestimmungen verändert und elektronische Arzneimittelrezepte eingeführt. Fußballvereine müssen keine Vereine mehr sein, Wettbewerbsbeschränkungen im Tourismussektor sind Geschichte, Führerscheine werden digital, es gibt keine Pflicht mehr, Zulassungsbescheinigung und Versicherungsnachweis mitzuführen, und Gebrauchtwagen dürfen selbst bei unbezahlten Verkehrsstrafen den Eigentümer wechseln, und so weiter. Deregulierung soweit das Auge reicht.

    Sämtliche staatliche Unternehmen werden in Aktiengesellschaften umgewandelt und sollen verkauft werden, darunter die Fluggesellschaft Aerolíneas Argentinas. Der Erlös aus deren Privatisierung könnte allerdings bescheiden ausfallen, schließlich dürfen in Zukunft auch ausländische Anbieter Inlandsflüge durchführen oder zwischen Argentinien und Drittstaaten fliegen. Freigegeben wird zudem der Betrieb von Satellitendiensten; Starlink dürfte zwar seit 2021 in Argentinien funken, hat jedoch den Vertrieb dort nicht aufgenommen. Das mag an der hohen Inflation und der Pflicht zur Akzeptanz von Pesos zu einem willkürlichen Wechselkurs liegen, was sich nun ändert. Die Kompetenzen von Bundesstaaten und Kommunen werden beschnitten.
    Mehr Macht für Arbeitgeber, geringerer Mindestlohn, höhere Preise

    Gibt es in einem Betrieb höchstens fünf Beschäftigte, gelten sie nicht mehr als Arbeitnehmer. Damit entfällt für sie jeglicher Arbeitnehmerschutz oder Mindestlohn. Für andere Beschäftigte wird die Berechnungsgrundlage des Mindestlohns deutlich gesenkt und das Streikrecht erheblich eingeschränkt; in manchen Branchen müssen selbst bei einem Streik mindestens 50 Prozent der Beschäftigten voll arbeiten. Im Bildungsbereich sind es sogar 75 Prozent.

    Dem nicht genug, entzieht das Dekret den Gewerkschaften auch noch ihre Finanzierungsgrundlage. Nicht nur sie bezeichnen das Dekret als verfassungswidrig, fordern eine Rücknahme diverser Bestimmungen und drohen mit Generalstreik – solange sie das noch dürfen.

    Erst vor kurzem hat Milei die Landeswährung gegenüber dem US-Dollar um die Hälfte abgewertet. Begründet hat er diese Maßnahme so wie das am Freitag erlassene Dekret: mit der wirtschaftlichen Notlage und enormer Inflation. Aufgrund der Notlage sei es unmöglich, den üblichen Gesetzgebungsprozess zu durchlaufen, sagt der neue Präsident. Das ist Voraussetzung für die juristische Zulässigkeit seines Dekrets. Es wandert nun ans Parlament, dessen beide Kammern binnen zehn Tagen entscheiden müssen. Dort reicht jeweils eine einfache Mehrheit, um das weitreichende Dekret in Kraft zu setzen. In so kurzer Zeit ist es unmöglich, alle Auswirkungen der weitreichenden Novellen abzuschätzen.

    Stimmt das Parlament zu, drohen Argentiniern niedrigere Einkommen und höhere Preise. Das reicht von Wohnungsmieten über Immobilienkauf bis zu Lebensmitteln. Weil bisherige Exportverbote plötzlich unwirksam sind, werden sich die Lebensmittelpreise an die deutlich höheren Weltmarktpreise angleichen. So befeuert das Decreto de Necesidad y Urgencia die Inflation sogar noch, selbst für Inhaber von Bitcoins.

    Das Decreto de Necesidad y Urgencia (DNU)
    https://www.heise.de/downloads/18/4/5/1/7/4/4/3/el-decreto-historico-de-milei-para-derogar-300-leyes-7081774.pdf

    #Argentine #libéralisme #droit_de_grève

  • « Avec l’élection de Javier Milei en Argentine, le futur disparaît de la politique », Miguel Benasayag et Gilles Luneau
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/12/20/avec-l-election-de-javier-milei-en-argentine-le-futur-disparait-de-la-politi

    Pourquoi un peuple, les Argentins, porte-t-il à la présidence du pays un homme, #Javier_Milei, qui promet de faire pire que tous ceux et celle [Cristina Kirchner, 2019-2023] qui l’ont précédé au pouvoir ? Pour y répondre, il faut faire un détour par l’histoire du pays qui, en près de quatre-vingts ans, a vu alterner le péronisme, les dictatures militaires et la social-démocratie, cumulant quarante ans pour le premier, vingt-quatre ans pour les secondes, quatorze ans pour la troisième.

    Le #péronisme est difficilement résumable. C’est une sorte de bonapartisme sud-américain, mélangeant promesse de justice sociale, protectionnisme économique, fierté nationale et incarnation du pouvoir dans la figure du chef. Gouvernant sur de longues périodes, il a structuré l’Etat-providence argentin en plaçant ses affidés dans les institutions, les syndicats, les collectivités territoriales.
    Au gré des tendances qui le composent – de l’extrême droite à l’extrême gauche –, il a gouverné en social-démocrate (Nestor Kirchner) ou en ultralibéral (Carlos Menem). Dans tous les cas, avec un clientélisme et un niveau de corruption qui font référence.

    L’élection de Javier Milei, le 19 novembre, est l’expression massive (55,65 % des voix) d’un rejet du péronisme et de ses avatars néolibéraux, ayant plongé 40 % des 46 millions d’habitants dans la #pauvreté et détruit les revenus avec 143 % d’#inflation. L’analyse du vote montre que les 29,99 % de voix qui se sont portées sur lui au premier tour sont principalement celles des #jeunes, qui n’ont pas connu la dictature et qui votaient pour la première fois. Ils ne s’émeuvent pas des propos révisionnistes de Javier Milei voulant, par exemple, supprimer la pension attribuée aux torturés, pour la donner à leurs tortionnaires à qui il rendra la liberté.

    Prime au machisme

    Depuis le retour à la démocratie en 1983, aucun gouvernement n’avait osé amoindrir la condamnation de la #dictature. Lui veut stopper le travail de mémoire et de justice, et inverser les accusations, jusqu’à privatiser l’Ecole de mécanique de la marine, où, durant la dernière dictature, furent torturés et assassinés 5 000 prisonniers.
    Il y a aussi la prime au #machisme avec l’annonce de la suppression du ministère des femmes. Dans le pays le plus féministe d’Amérique du Sud ! Le pays qui fut le premier au monde à reconnaître le mariage homosexuel. Le pays où la lutte contre la dictature a d’abord été l’affaire des #femmes, des mères et grands-mères de la place de Mai. Il faut aussi relever, au second tour, le soutien décisif de la droite néolibérale de l’ancien président Mauricio Macri, qui avait obtenu 23,81 % des voix au premier tour et sans qui Javier Milei serait resté limité au tiers des voix. Une partie des voix de la social-démocratie est également venue grossir le discours de haine et acter ainsi sa propre mort.

    Le rejet du péronisme ne suffit pas à expliquer l’arrivée au pouvoir d’un homme sans autre projet que de détruire l’organisation politique de l’Etat. Jusqu’ici, en démocratie, l’élection a vu s’affronter des projets politiques comme autant de promesses de futurs. Projets contradictoires posant les termes du débat de société. Cette cartographie du monde politique est obsolète.

    La libéralisation des échanges économiques et financiers, la poursuite effrénée de l’#extractivisme, l’« algorithmisation » du monde entier ont périmé la vieille carte de lecture des Etats et des projets politiques pour structurer l’action publique, sans pour autant répondre à la question du futur dans le nouvel état du monde, sauf à pousser les camps traditionnels (gauche-droite) à offrir la même réponse – continuer avec les vieilles règles économiques –, ce qui est psychologiquement et politiquement déstabilisant.

    Les peuples sont face à un chaos mondial sans réponse parce que ce chaos est illisible. Cela s’est manifesté avec Donald Trump et l’attaque du Capitole, avec Jair Bolsonaro et le saccage, à Brasilia, du palais présidentiel, de la Cour suprême et du Congrès. Ce qui est nouveau avec l’élection de Milei, c’est qu’elle représente les débordements de ce chaos, l’aveu de la non-lisibilité du monde. Tout aussi grave, Milei annonce que ce chaos est non réductible, non canalisable, et qu’il faut s’unir pour l’aggraver.

    Unir sur la haine des autres

    Il y a deux façons de réunir les gens : positivement sur un projet auquel on peut opposer un autre projet. Ou négativement en unissant sur la haine des autres. C’est le sens du glissement des mots d’ordre de campagne, du « Que se vayan todos ! » (« qu’ils s’en aillent tous ! ») de 2001 au « Que venga cualquiera ! » (« que vienne n’importe qui ! ») de 2023. Cela trahit un congédiement de la #raison : quand on est pauvre, voter pour quelqu’un qui veut fermer les services publics, c’est voter pour être le premier à en pâtir. Voter pour exporter massivement la production agricole, c’est voter pour s’affamer. Voter pour la suppression de la banque centrale et le passage au dollar, c’est abandonner sa souveraineté.

    Cette colère des urnes argentines ne parle pas de projet possible dans un monde chaotique. On est dans un processus de refus de prise en compte du réel pour le transformer. Une expression de l’impuissance à maîtriser une situation. Un vote sans autre espoir que de tout casser, ce n’est pas pour rien que le symbole de Milei est la tronçonneuse qu’il a brandie à longueur de campagne. Le vote pour Milei est un gigantesque lâcher-prise, un appétit de jouissance barbare. Dans La Psychologie de masse du fascisme, écrit entre 1930 et 1933, Wilhelm Reich souligne que « le peuple n’a pas été trompé, à un moment donné il a désiré le fascisme ». Une pulsion de mort collective.

    Avec Javier Milei, le futur disparaît de la politique. Sa présidence proclame la fin de la promesse positive, la #fin_de_la_politique construite dans les contradictions plutôt que dans la guerre. Milei, c’est l’impossibilité de projets alternatifs, c’est la négation de la gauche « horizontale », participative, écologique. Avec lui, le futur est réduit à une menace.

    Dans la France cartésienne, il est difficile d’accepter des noyaux d’illisibilité dans la lecture du monde. Le « en même temps » des macronistes relève de cet aveuglement : l’incapacité à présenter un projet singulier en contradiction avec un autre. La façon coloniale de gérer le chaos, c’est ce « en même temps », la façon du colonisé d’affronter le chaos, c’est « fonçons, on va tous jouir du chaos ». Pourtant, à l’image de la science qui intègre l’aléatoire dans ses raisonnements, la seule lecture rationnelle de l’illisible, c’est d’accepter un noyau d’illisibilité. Socialement, on a du mal à l’admettre, mais si on n’admet pas l’illisible, on augmente le chaos.

    Miguel Benasayag est un philosophe et psychanalyste franco-argentin, ancien résistant guévariste torturé par la junte militaire au pouvoir en #Argentine dans les années 1970 ; Gilles Luneau est journaliste et essayiste

    #politique #fascisme

    • Milei, c’est le retour de l’Argentine dans le giron occidental, OCDE, FMI, BM, dollar, avec mise en coupe réglée de l’économie.
      C’est l’Empire qui se rebiffe et qui dit qu’il ne faut pas moufter. Et les argentins qui ont décidé que c’était bon pour eux. Ils verront.
      Ils verront, mais nous, on n’en saura rien. Tout sera normal. Jusqu’à ce qu’un gauchiste reprenne un petit peu de pouvoir. Et là, on lui collera sur le dos tout ce qui ne fonctionne pas et on t’en fera des tonnes sur tous les supports médiatiques. Parce qu’un gauchiste, il est responsable de tout ce qui ne fonctionne pas. Et un collabo. de l’Empire, il n’est jamais tenu comptable des conséquences de ses actions. Jamais.

  • Aide internationale pour la santé de Milagro Sala
    Financement participatif organisé par Assemblée de Citoyens Argentins en France – Soutien international pour réunir 5 000€ que Milagro et sa famille doivent payer pour l’opération et le traitement en cours.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2017/11/23/elle-est-comme-le-vent-on-ne-peut-pas-retenir-le-vent-dans-un-flacon/#comment-59696

    #international #argentine

  • L’inquiétante étrangeté du président Milei
    https://laviedesidees.fr/L-inquietante-etrangete-du-president-Milei

    Étrange et inquiétant, le nouveau président argentin l’est à coup sûr, par les extravagances de son spiritualisme et de son #libertarianisme. Mais tout cela n’est pas si nouveau.

    #International #populisme #Argentine
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20231212_milei.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20231212_milei.pdf