• Au port de Marseille, les « effets immédiats » des tensions en mer Rouge
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/01/22/au-port-de-marseille-les-effets-immediats-des-tensions-en-mer-rouge_6212330_


     Le « CMA CGM Palais Royal », le plus grand porte-conteneurs au monde, dans la baie de Marseille, le 14 décembre 2023. CHRISTOPHE SIMON / AFP

    « Globalement, ce n’est pas bon pour nous », reconnaît, de son côté, le président du directoire, Hervé Martel, qui redoute que le détour imposé pousse les #armateurs à privilégier les ports du nord de l’Europe, au détriment de la Méditerranée. Autre crainte partagée par la place portuaire : la possibilité de voir les plus gros #porte-conteneurs passés ces derniers jours par le cap de Bonne-Espérance débarquer l’essentiel de leur chargement avant Marseille. « Les ports marocains pourraient monter en puissance, avec des effets de transbordement », note Christophe Castaner. Alors desservi par des unités plus petites qui caboteraient en #Méditerranée, le Grand #Port maritime de #Marseille se verrait ainsi privé d’une partie du volume de conteneurs qu’il traite habituellement.
    Les retards dans les escales ont déjà des effets sur les métiers du GPMM, notamment sur les bassins ouest, dévolus aux marchandises. Les pilotes, habitués à guider une moyenne de cinq porte-conteneurs géants par semaine, ont vu cette partie de leur activité s’effacer pendant une vingtaine de jours. Chez les dockers, les conséquences sont encore plus brutales.

    « Depuis le début de 2024, nous en sommes à six jours de travail », assure Christophe Claret, responsable CGT des dockers de Marseille-Fos. « On nous promet des arrivées pour ce week-end et lundi [22 janvier], et un rattrapage pour fin janvier. Mais le mois va être maigre », note le syndicaliste, qui prédit déjà des effets financiers sur l’ensemble de l’environnement portuaire si la baisse d’activité était amenée à se poursuivre.

    Augmentation des tarifs de fret

    « Tous les secteurs sont touchés par les retards, mais ce sont surtout les activités qui fonctionnent à flux tendu qui subissent des conséquences, analyse Jean-François Suhas, pilote et président du conseil de développement du GPMM. Pour les vracs liquides ou solides, il y a des stocks. Mais il y aura des ruptures ou des délais d’attente allongés pour certains produits comme les voitures, dont beaucoup sont produites en Asie. »

    « Actuellement, on a plus de questions que de certitudes », avance prudemment M. Martel. Amal Louis, directrice du développement commercial du Grand Port maritime de Marseille, s’interroge sur les réactions des armateurs : « Vont-ils mettre plus de navires pour maintenir leur capacité de transport sur un trajet allongé ? Marseille va-t-il perdre des rotations ? » Déjà les professionnels du transport maritime ont augmenté leurs tarifs de fret, jusqu’à doubler le coût du conteneur entre Asie et Europe, pour prendre en compte le déroutage d’une partie de leurs navires.

    _CMA_CGM, dont le siège mondial est à Marseille, applique ses hausses depuis le 15 janvier. En début de mois, les rebelles houthistes ont annoncé avoir pris pour cible Le Tage, l’un des porte-conteneurs du géant français du transport maritime. Arrivé jeudi 18 janvier dans le port de Constanta (Roumanie), il n’a, selon son propriétaire, subi aucun incident. CMA CGM, qui a détourné une quarantaine de ses navires au plus fort de la menace en #mer_Rouge, mi-décembre, a décidé de continuer à faire passer ses bateaux par la mer Rouge et le canal de Suez, sous la protection de la marine française. Un choix assumé pour continuer d’alimenter les ports méditerranéens, et donc Marseille.
    Gilles Rof(Marseille, correspondant)

    https://justpaste.it/2u8kz

    #port_de_Marseille

  • Porte-conteneurs : l’accostage brutal des géants des mers
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/11/10/porte-conteneurs-l-accostage-brutal-des-geants-des-mers_6199384_3234.html


    Un porte-conteneurs de la CMA CGM, dans l’estuaire de l’Elbe, à Cuxhaven (Allemagne), le 15 juillet 2023. FOCKE STRANGMANN / AFP

    Encore bénéficiaires en 2023, les grands #armateurs risquent de perdre de l’argent en 2024. Début novembre, l’allemand Hapag-Lloyd et le français CMA CGM ont publié des résultats trimestriels en très forte baisse par rapport au troisième trimestre 2022.

    Une discipline de fer sur les coûts opérationnels, des annulations de services (blank sailing) et d’escales, parfois d’importantes réductions d’effectifs : après des années 2021 et 2022 aux profits mirobolants, l’accostage des compagnies de #porte-conteneurs est brutal. Elles utilisent désormais tous les moyens pour affronter la tempête qui s’annonce, victimes d’un effondrement des taux de fret, les prix facturés à leurs clients de l’industrie et de la grande distribution.

    A une semaine d’intervalle, le danois Maersk, l’allemand Hapag-Lloyd et le français CMA CGM ont publié des résultats trimestriels en très forte baisse par rapport au troisième trimestre 2022. Il en est sans doute de même pour l’italo-suisse MSC, numéro un du secteur, qui ne publie pas ses comptes.
    Troisième armateur mondial, CMA CGM a annoncé, vendredi 10 novembre, un chiffre d’affaires en recul de 42,6 % à 11,4 milliards de dollars (10,7 milliards d’euros) et un résultat net de 388 millions de dollars, alors qu’il avait atteint 7 milliards de dollars un an plus tôt. « La normalisation du secteur se poursuit, avec des conditions de marché que nous connaissions avant la pandémie [de Covid-19] », a commenté son PDG, Rodolphe Saadé. L’atonie de l’économie devrait, selon lui, continuer à « peser sur notre industrie dans la période à venir », même si les volumes transportés restent « solides ».

    https://archive.ph/yOjLx

    #commerce_mondial #logistique

  • Black Trail (2011)
    https://vimeo.com/543693909


    A propos de la pollution par le transport maritime et les bateaux croisière. Vidéo documentaire en anglais.

    How to kill the planet and get away with it. An investigative documentary into shipping emissions.

    Black Trail is an agenda-setting collaborative investigation into the environmental impacts of the shipping industry — a sector that is all but untouchable as it receives eye-watering subsidies and stashes its profits in tax havens, all the while polluting with impunity.

    This collaboration brings together journalists from newsrooms and TV networks across Europe, including Expresso and SIC TV (Portugal), The Black Sea (Eastern Europe), Reporters United (Greece), VG (Norway) and RTS (Switzerland), with research and reporting support from Financed Uncovered (UK).

    The cross-border team focuses on how the shipping industry has “captured” the International Maritime Organization, the UN agency that has, since 1948, been the only body charged with regulating the emissions of greenhouse gases and pollutants produced by ships.

    Although the shipping industry insists that it carries 90 percent of global freight yet is responsible for less than three percent of carbon dioxide emissions, the investigation exposes a darker — and deadlier — reality.

    It shows how the sector has dodged the climate debate as it continues to burn the dirtiest of all transport fuels. Ship emissions are responsible for more than 50,000 deaths a year in Europe as particles like black carbon drive up cancer rates in Mediterranean port cities.

    Meanwhile, the same emissions are contributing to climate change as they speed up the melting of Arctic icecaps.

    At the core of the project is a story of urgency. The journalists combined painstaking research with an obsessive quest to confront those who have the actual power to change climate policy. The team also strove to bring together clashing narratives by those in power and a new generation of activists who are willing to challenge the status quo.

    Fieldwork for the project stretched from the Arctic Circle to the Aegean, via the Black Sea and the major transport hubs of Europe.

    AUTHOR
    Micael Pereira

    PRODUCED BY
    Zeynep Sentek
    Craig Shaw
    Micael Pereira

    ASSOCIATE PRODUCER
    Nikolas Leontopoulos

    EDITOR
    Marco Carrasqueira

    REPORTERS
    Myrto Boutsi
    Julien Chiffelle
    Runa Engen
    Margot Gibbs
    Nikolas Leontopoulos
    Micael Pereira
    Giulio Rubino
    Zeynep Sentek
    Craig Shaw

    CAMERAS
    João Lúcio
    Julien Chiffelle
    Kristoffer Kumar
    David Langan
    Christos Kodellas (drone)

    ANIMATIONS
    Alexia Barakou

    ANIMATIONS SOUND DESIGN
    Aris Athanasopoulos

    GRAPHICS
    Sérgio Maduro

    COLORIST
    Carlos Isaac

    SOUND MIX
    Edgar Keats

    SUBTITLES
    Spell

    FOR EIC (EUROPEAN INVESTIGATIVE COLLABORATIONS) NETWORK

    COORDINATOR
    Stefan Candea

    FOR EXPRESSO

    EDITOR IN CHIEF
    João Vieira Pereira

    DEPUTY EDITOR IN CHIEF
    Paula Santos

    DIGITAL COORDINATOR
    Joana Beleza

    FOR THE BLACK SEA

    MANAGING EDITOR
    Zeynep Sentek

    INVESTIGATIONS EDITOR
    Craig Shaw

    EDITOR & FACT-CHECKER
    Himanshu Ohja

    FOR SIC TV

    EDITOR IN CHIEF
    Ricardo Costa

    DEPUTY EDITOR IN CHIEF
    Marta Brito dos Reis

    PRODUCER
    Mónica Pinto

    FOR REPORTERS UNITED

    Thodoris Chondrogiannos
    Christoforos Kasdaglis
    Stavros Malichudis

    ARCHIVAL MATERIALS
    AFP
    Reuters
    SIC TV

    This investigation was supported by grants from the Investigative Journalism for Europe (IJ4EU) fund and Journalismfund.eu

    A European Investigative Collaborations (EIC Network) documentary produced by Expresso, The Black Sea, SIC TV, and Reporters United, in co-production with RTS and VG. Finance Uncovered contributed to reporting and research.

    #climat #pollution #armateurs

  • L’État bourgeois, à quoi ça sert ?

    […] En mai 2020, le grand armateur tricolore #CMA_CGM obtenait, après les premiers coups de boutoir du Covid sur l’économie mondiale, un prêt de 1,05 milliard, garanti à 70 % par l’Etat, auprès de son pool bancaire traditionnel. Grâce à ces taux de fret record, le troisième armateur mondial a encaissé des #bénéfices colossaux dès 2021. Au premier semestre 2022, les bénéfices du troisième #armateur mondial ont quelque chose d’irréel : 14,7 milliards de dollars sur la période, soit presque autant que le profit déjà massif (18 milliards de dollars) encaissé durant toute l’année précédente. Autrement dit, une marge d’Ebitda représentant 50 % du chiffre d’affaires. La fortune personnelle de son PDG et propriétaire, #Rodolphe_Saadé, est passée de 6 à 36 milliards d’euros. La famille Saadé qui contrôle 73 % du groupe de #transport aurait encaissé plus de deux milliards de dividendes rien qu’en 2022, alors qu’elle se contentait précédemment, bon an mal an, de 50 millions annuels… Le personnel du groupe n’est d’ailleurs pas oublié : Rodolphe Saadé lui a promis un bonus de dix semaines, supérieur à celui de 2021. […] De ces nouveaux milliards encaissés, Rodolphe Saadé trouve vite l’usage. […] Le spécialiste du #transport_de_conteneurs vole ainsi au secours d’#Air_France-KLM en mai 2022, reprenant 9 % du capital en échange d’une coopération sur le fret aérien. Puis il absorbe #Gefco, le spécialiste du transport de voitures créé par Peugeot, en délicatesse avec son actionnaire public russe RZD, et renfloue #Brittany_Ferries sur le transmanche. Plus loin de ses bases, il mène une incursion dans la #presse, avec le rachat de #La_Provence, sans oublier son voisin sudiste Colis Privé pour la logistique du dernier kilomètre. A l’international également, les initiatives se succèdent : la promesse, hautement symbolique pour la famille, de remise en état du #port_de_Beyrouth, dévasté par l’explosion d’août 2020, les rachats de terminaux portuaires en Inde ou aux Etats-Unis (Los Angeles, New York)… Jusqu’à l’entrée au capital d’Eutelsat (5, puis 10 %), une société dont les satellites peuvent utilement guider les navires, donc rassurer les clients sur les délais d’acheminement de la marchandise. […]

    (Les Échos)

  • Et soudain, il ne se passa rien | Mediapart | 04.10.22

    – Désolé, cher président, je ne serai pas là mercredi pour le conseil des ministres : je comparaîs devant la Cour de justice de la République.

    – Dans ce cas, pas de problème, cher Éric. Vous connaissez mon attachement à la présomption d’innocence. N’hésitez pas à prendre quelques jours pour préparer au mieux votre défense.

    Si c’est à Ibiza, sait-on jamais : peut-être que les médias s’empareront de l’affaire.

    Michaël Hajdenberg / Mediapart


    ...

    dans un autre article :

    « Ça va finir comme d’habitude, prophétise un député au sujet de l’avenir d’Éric Dupond-Moretti. La pression va monter, ils vont faire bloc dans un premier temps puis ils seront obligés de céder. C’est intenable. Contrairement à Kohler, qui est le double de Macron, ça ne coûte pas cher de le larguer. »

    • 2020 : Affaire Kohler : l’ardoise de #MSC s’élève à 2,6 milliards d’euros pour l’Etat
      https://www.mediapart.fr/journal/france/260620/affaire-kohler-l-ardoise-de-msc-s-eleve-26-milliards-d-euros-pour-l-etat

      C’est aussi cela la traduction du conflit d’intérêts d’#Alexis_Kohler. Gravement touché par la crise du Covid-19, l’armateur a obtenu la suspension de tous ses remboursements de crédits pendant un an. L’État se retrouve surexposé au risque du croisiériste. Une conséquence des facilités qui ont été consenties à MSC, lequel a obtenu pendant des années « un accès à la liquidité publique » sans contrainte.

      En mars, la Sfil, la banque publique qui assure le refinancement des crédits exports en France, a reçu une mauvaise nouvelle. Durement frappé par la crise du Covid-19, le groupe MSC, qui figure parmi ses principaux clients, lui a demandé, selon nos informations, de pouvoir suspendre le remboursement de toutes ses échéances pour cette année, puis d’étaler les arriérés sur cinq ans. Montant des sommes en jeu : 2,6 milliards d’euros. Et ce n’est qu’une partie de l’addition. Car il faut ajouter les garanties, les assurances consenties par les différentes entités publiques pour des montants inconnus.

      « L’information concernant une exposition individuelle comme celle sur MSC n’est pas publique. Nous vous confirmons néanmoins que l’ensemble des engagements de la Sfil sur MSC est effectivement de l’ordre de 2,6 milliards d’euros. Ceci n’est pas notre première exposition sur le secteur de la croisière puisque nos engagements avec le concurrent de MSC, l’armateur américain RCCL [Royal Caribbean – ndlr], sont supérieurs », nous a confirmé la direction de la Sfil.

      Celle-ci précise que la décision d’accepter la suspension de échéances et l’étalement sur cinq ans, consentis aussi bien à MSC qu’à son concurrent Royal Caribbean, s’inscrit dans le cadre de la gestion de la crise provoquée par la pandémie. « L’ensemble des pays européens disposant de chantiers navals actifs dans la croisière, dont la France mais aussi l’Italie et la Finlande, s’est rallié à l’initiative du gouvernement allemand, portée notamment par la banque publique KfW, de proposer à un certain nombre d’acteurs des secteurs les plus touchés, à savoir l’aéronautique et les transports maritimes, un étalement sur cinq ans des échéances de principal tombant au cours des 12 prochains mois », nous indique-t-elle.

      Cette mauvaise nouvelle n’est malheureusement pas une surprise. Avec le covid-19, le secteur des croisières fait face à la plus grande crise de son histoire. Et MSC, troisième groupe mondial de croisières, n’y échappe pas. Comme tous ses concurrents, l’armateur italo-suisse, qui exploite des paquebots gigantesques, a vu son activité s’effondrer en quelques semaines. Au fil du développement de la crise sanitaire, les croisières ont viré au cauchemar.

      Ces monstres marins qui accueillent entre 5 000 et 6 000 personnes, déjà décriés pour leur absence de sécurité – personne ne sait comment évacuer autant de personnes en cas d’avarie –, extrêmement polluants et sources d’énormes nuisances dans les villes où ils font escale, sont devenus des bombes sanitaires pendant la crise du coronavirus. Paquebots contaminés, croisiéristes confinés dans leur cabine, interdiction de faire escale… : le secteur est totalement sinistré. Et peut-être pour longtemps.

      Tous les groupes de croisières font eau de toutes parts. MSC comme les autres. Mais à la différence d’autres, lui a réussi à faire porter une partie de ses risques par un tiers : l’État français.
      Comment l’État français se retrouve-t-il exposé dans un des secteurs les plus risqués et les plus critiqués ? C’est toute l’histoire d’une capture organisée par un groupe familial privé, qui a su, usant de chantage, détourner à son profit les légitimes préoccupations industrielles, sociales et d’#emploi du monde politique pour ses chantiers navals.

      Mais une capture à si grande échelle n’aurait pas été possible sans une connaissance de l’appareil d’État et des appuis en son sein. Car c’est aussi cela la traduction du conflit d’intérêts d’Alexis Kohler. Il ne s’agit pas seulement d’une question de principe et de légalité. Les années durant lesquelles Alexis Kohler a accepté de dissimuler ses liens familiaux avec la famille Aponte, principal actionnaire de MSC, les arrangements entre petits comités, les interventions et les surveillances doivent se lire dans la ligne d’une stratégie précise.
      Une stratégie que MSC expose sans fard. En avril 2013, le groupe dévoile ses exigences par l’intermédiaire d’un mail du directeur financier de STX France, Jean-Philippe Neau : « Avoir accès à la liquidité publique sur la durée la plus long possible. » Bref, que l’État subventionne et finance sans restriction l’armateur italo-suisse – qui, au passage, ne paie quasiment pas d’#impôts en France –, en se cachant derrière le prétexte du carnet de commandes des chantiers de Saint-Nazaire.

      Jean-Philippe Neau, qui deviendra par la suite directeur financier de MSC au départ d’Alexis Kohler pour l’Élysée – sans que cela ne semble non plus soulever quelque problème que ce soit –, précisera dans le même mail que MSC « demande une réflexion de la France sur le leasing opérationnel, MSC n’étant pas attaché à être propriétaire de ses bateaux ». En d’autres termes, que l’État devienne propriétaire des bateaux en lieu et place du groupe italo-suisse et assume tous les risques.

      Officiellement, l’État français n’est pas encore #armateur de #paquebots_de_croisières, mais c’est tout comme. Car à l’exception des pertes d’exploitation, la garantie de l’État porte sur tout – le principal, les intérêts, les primes d’assurance et les dommages et intérêts éventuels – jusqu’à l’amortissement final de tous les prêts liés à l’acquisition de chaque navire. Les financements et les garanties pour assurer les commandes de MSC ont été conclus sur des durées longues, très longues. Plus de dix-sept ans en moyenne. Bien au-delà de la norme des financements habituels. L’État se retrouve donc engagé au long cours.

      Les pouvoirs publics auraient pu éviter de se retrouver dans un tel cul-de-sac. La concurrence entre les #chantiers_navals dans le monde est certes féroce. Les conditions de financement des bateaux – payés à crédit au moins à hauteur de 80 % – figurent parmi les éléments décisifs dans le choix d’un chantier par rapport à un autre. À cela s’ajoute un facteur typiquement européen : au nom de la « concurrence libre et non faussée », l’Europe interdit de subventionner les fabricants d’équipements mais pas les clients.

      Pourtant, malgré toutes ces contraintes, l’État actionnaire aurait peut-être pu impulser une nouvelle approche industrielle – développement de nouvelles activités, adossement à un groupe afin de pouvoir passer les gigantesques creux conjoncturels du maritime –, pour éviter de se retrouver coincé dans un chantage sans fin aux commandes et au financement. C’est d’ailleurs ce que recommandait une note d’un conseiller ministériel en 2010 : « Nous sommes bien d’accord. STX France doit absolument se diversifier », écrivait-il, en jugeant que miser toute l’activité de Saint-Nazaire sur les immenses paquebots était dangereux.

      Le chantage des commandes

      Mais les chantiers navals de Saint-Nazaire n’ont jamais pu s’extraire du piège qui leur était tendu par ses clients croisiéristes, à commencer par MSC. Et cela avec la complicité du directeur des chantiers Laurent Castaing et de l’État. Rabais incessants, équipements gratuits supplémentaires, financements sur mesure… MSC a tiré sur toutes les cordes, en faisant miroiter à chaque fois de nouvelles commandes pour obtenir des conditions toujours plus exorbitantes, obligeant Saint-Nazaire à travailler à perte. En un mot, l’État français lui a financé sa flotte.

      Et ce sans que l’administrateur représentant l’État chez STX, Alexis Kohler, ne s’en inquiète. Au contraire. Dès son deuxième conseil aux chantiers navals en avril 2009, où il s’agit d’approuver une commande passée par MSC, ce dernier prend la parole et fixe la stratégie : « Tous les efforts devront être déployés pour obtenir de nouvelles commandes de MSC », déclare-t-il .

      Tous les efforts vont être effectivement déployés. Dès l’année suivante, alors que le secteur maritime est durement atteint par la crise financière – les banques refusant le moindre crédit au secteur –, les chantiers de Saint-Nazaire enregistrent plusieurs annulations de commandes. Bien que très mal en point, MSC s’avance comme sauveur. Il est prêt à passer commande d’un nouveau bateau pour aider STX. Mais il n’a pas d’argent. Alors STX va devenir le banquier de MSC et lui avancer les 60 millions d’euros d’acomptes qu’il doit légalement verser. Un crédit qui ne sera jamais remboursé (voir notre article).

      En 2011, nouvelle catastrophe à Saint-Nazaire : un client libyen annule une commande après l’éclatement de la guerre en Libye. MSC se précipite en sauveur. Pour « rendre service », il est prêt à se substituer au client libyen et à reprendre la commande. Naturellement avec quelques aménagements. Les acomptes qu’a versés le client libyen, qui normalement reviennent au chantier naval, lui seront décomptés du prix final. Et tous les aménagements et équipements supplémentaires pour équiper le paquebot selon les normes de MSC seront gratuits.

      En 2013, MSC fait miroiter une nouvelle commande de deux paquebots gigantesques. Ce contrat Vista de 1,2 milliard d’euros doit se traduire par des millions d’heures de travail à Saint-Nazaire et sauver le plan de charge des chantiers de Saint-Nazaire, fait miroiter le directeur de STX, Laurent Castaing.

      L’ennui est que MSC est prêt à commander mais pas à payer. Aux côtés des 80 % financés à crédit avec l’aide et la garantie de l’État, l’armateur doit normalement assurer les 20 % restants au nom d’une prise de risque partagée. De retour d’une visite au siège de MSC à Genève, en octobre 2013, Laurent Castaing écrit au cabinet du ministre des finances Pierre Moscovici : « MSC a indiqué ne pouvoir apporter que 10 % pour les deux navires (130 millions d’euros). Il faut donc trouver les 10 % manquants. »

      L’alerte de la direction du budget

      Qu’à cela ne tienne, l’État y pourvoira. Les dossiers STX et MSC représentent des dizaines, voire des centaines d’heures de travail – on a même l’impression que, pour certains, c’est un temps plein – aux cabinets du ministre des finances et du redressement productif, à l’Agence des participations de l’État et au Trésor. Car c’est Bercy qui, à chaque fois, démarche les banques, négocie les contrats, apporte sa caution et sa signature, qui imagine les montages financiers pour le compte de MSC. Et cela dure pendant des mois. Alexis Kohler est informé de tout.
      Car le groupe italo-suisse souhaite bénéficier de tout, de l’accès au système bancaire grâce à l’appui de l’État, des crédits à taux imbattables avec la signature de l’État, de la prise en charge des risques par des structures publiques ou parapubliques, mais aussi de tous les montages « d’optimisation fiscale ». Et s’il rencontre un soupçon de résistance, l’armateur italo-suisse ne manque pas alors de faire savoir qu’un autre chantier naval lui a fait des propositions bien plus intéressantes qu’il est prêt à examiner.

      Bercy se retrouve ainsi à négocier avec les banques la création de special purpose vehicule (SPV), des entités ad hoc logées au Panama ou dans quelque autre #paradis_fiscal, qui servent à porter le financement de chaque bateau, MSC n’en étant que l’exploitant jusqu’au remboursement final.

      Au cabinet du ministre des finances, certains conseillers finissent par se demander si cette situation est bien normale, si c’est vraiment la fonction d’un cabinet ministériel d’aider un groupe étranger à échapper à la fiscalité française. Finalement, le feu vert est donné. « Les autorités fiscales pourraient accepter un tel schéma si cela respecte la politique fiscale et si la marge de STX reste acceptable », tranche le cabinet du ministre.
      Toutes les notes engageantes sur les financements publics signées par Bercy s’achèvent ainsi : préserver les intérêts de STX France. Dans les faits, les chantiers navals de Saint-Nazaire survivent à peine. Ils perdent des millions chaque année. Tous les efforts de productivité pour abaisser les coûts, les accords de performance tant vantés par Emmanuel Macron, les plans d’ajustement sont captés par ces deux grands clients – MSC et Royal Caribbean –, sans bénéfice aucun pour les chantiers de Saint-Nazaire. Car toutes les commandes sont prises à perte.

      En juillet 2016, une note portant sur une nouvelle commande de deux paquebots par MSC pour livraison 2019-2020 confirme les avertissements de l’Agence des participations de l’État, qui avait mis son veto à une commande en 2014. « L’allongement de la série devrait permettre à STX France d’équilibrer les pertes réalisées sur les deux premiers navires », écrit-elle. Saint-Nazaire a donc bien perdu encore de l’argent sur les commandes de MSC. La note poursuit : « Après la livraison des navires, l’exposition de l’État au risque MSC devrait atteindre 3,2 milliards d’euros, compte tenu des autres crédits Coface, et demeure acceptable, compte tenu de la mise en place d’un schéma de sûreté, notamment d’une hypothèque de 1er rang. »

      Une analyse que ne partage pas du tout la direction du Trésor. Dans une note en date du 15 juillet 2016, celle-ci avertit que l’exposition de l’État dans le secteur des croisières est déjà de 7,3 milliards d’euros. Elle demande que des négociations soient engagées avec les deux croisiéristes – MSC et Royal Caribbean –, afin de rehausser les taux de garantie de l’État dont ils bénéficient, pour mieux assurer le risque.
      Mais c’est la direction du budget, qui n’est jamais associée aux discussions sur les contrats de paquebots, qui se montre la plus alarmiste et la plus visionnaire. Dans une note de juillet 2016 toujours, dont Alexis Kohler est destinataire, celle-ci sonne l’alarme sur les risques pris par l’État sur STX et MSC. Elle insiste sur le fait que l’État négociant directement avec les banques et apportant sa garantie, aucune analyse de risque précise des groupes emprunteurs, comme les banques en font sur tous les dossiers de financement, n’est réalisée, donc que le risque MSC n’est pas évalué comme il se doit. Elle ajoute que les hypothèques prises sur les bateaux, présentées comme des garanties sûres, pourraient se révéler très illusoires, la valeur des bateaux pouvant être réduite à rien, en cas de crise.

      Dans les poches des épargnants français

      La fronde larvée de certains services de l’Etat contre les facilités exorbitantes accordées à STX et MSC est comme un avertissement. Mais entretemps, le cabinet du ministre des finances a trouvé une solution : faire dériver les risques et les engagements, trop visibles et contrôlés, pris par les finances publiques vers la #Caisse_des_dépôts. Vers l’épargne des Français, donc.

      Il y a longtemps que le ministère des finances lorgne sur les richesses accumulées de la Caisse des dépôts qui lui échappent. Mais là, c’est l’occasion rêvée. Le cabinet du ministre des finances a repéré la structure idéale pour faire disparaître le risque maritime des comptes publics : la Société de financement local (#Sfil). Une structure si discrète que tout le monde a oublié son existence.
      À l’origine, cette structure de défaisance a été créée pour gérer la suite de la faillite de Dexia, notamment les encours des prêts toxiques consentis aux collectivités locales. Cette entité présente de nombreux avantages : elle est hors bilan, donc ses engagements n’entrent pas dans les calculs de Maastricht ; elle bénéficie de la signature de la Caisse des dépôts, aussi bonne que celle de l’État ; elle se refinance aux conditions de l’État et est éligible auprès de la Banque centrale européenne. Autant dire que ses conditions de financement sont imbattables.

      Enfin, sa structure byzantine, où les responsables jonglent avec plusieurs entités (Caffil et Sfil), permet d’éviter un contrôle vigilant. Les parlementaires, qui normalement ont la responsabilité du contrôle de la Caisse des dépôts depuis la loi de 1816, sont de fait quasiment exclus. Et c’est bien ce que cherche le ministère des finances : contourner cette loi qui les empêche de disposer comme ils l’entendent de l’épargne des Français

      Le cabinet du ministre des finances Pierre Moscovici a été extrêmement sollicité dans la recherche de ce sur mesure, Alexis Kohler en tête, selon nos informations. Pierre Moscovici décide en 2014 d’une nouvelle mission pour la Sfil : celle de faire du crédit export et de l’assurance export pour les très grands contrats.
      Malgré les protestations de la Caisse des dépôts (#CDC) et de la Banque postale, qui sont actionnaires minoritaires de la Sfil aux côtés de l’État, la transformation est imposée. Pour renforcer les fonds propres de la Sfil afin de financer ce nouveau métier, la CDC et la Banque postale sont priées d’apporter 12,5 milliards d’euros, dont plus de 11 milliards pour la seule CDC. Mais l’État a désormais l’outil qui lui permet d’offrir un financement imbattable aux paquebots de MSC

      Il faudra quelque temps cependant pour obtenir le feu vert de la Commission européenne. Début 2017, tout est en place. Et les premières annonces de refinancement des crédits exports de la Sfil seront pour Royal Caribbean et MSC. « Sans un dispositif public, il n’aurait pas été possible de faire entrer en vigueur ces contrats si importants », avait assuré Jean-Philippe Neau, toujours directeur financier de STX France à l’époque, auprès du directeur de la Sfil, Philippe Mills, lors de la signature des premiers contrats de 2016-2017. C’est dire que tout le monde est sur la même longueur d’onde.

      Une surexposition aux risques maritimes

      Selon nos informations, la Sfil est surexposée dans son activité de crédit à l’exportation aux risques des deux #croisiéristes, bien au-delà des ratios prudentiels requis. Une situation que la direction de la Sfil conteste : « La Sfil applique rigoureusement toutes ses obligations en matière prudentielle et bancaire. Elle est supervisée depuis sa création par l’Acpr [l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution – ndlr] et, depuis novembre 2014, par la Banque centrale européenne, dont les revues concluent à un faible niveau de risque de nos activités (le plus faible même sur les 128 grandes banques européennes). »

      Elle nous indique également qu’elle a une parfaite connaissance de la situation financière de MSC et des risques potentiels : « MSC a fourni à la Sfil l’ensemble des informations et documents nécessaires pour accorder un crédit bancaire, notamment en termes d’actionnariat, de bénéficiaires finaux et d’éléments financiers. »
      Pourtant, il semble que l’armateur italo-suisse ait toujours le droit à un traitement un peu privilégié par rapport à son concurrent, comme nous l’avons déjà raconté. Le 19 juin 2018, à l’occasion de nouvelles négociations pour la commande de deux paquebots supplémentaires par MSC, un mail est ainsi adressé à l’ensemble des responsables de la Sfil pour faire état des demandes de l’armateur, qui se dit pressé de conclure. « MSC et STX ont insisté et demandent à la Sfil de considérer une baisse de notre prix de l’ordre de 5 points de base et de leur apporter les premiers éléments de réponse sur ce point le 25 juin. Nous comprenons qu’il s’agit d’une demande de baisse à caractère commercial car dans les faits, avec des prix à 60 points de base en deuxième phase, MSC aurait déjà un prix inférieur de 10 points de base à sa transaction précédente. Mais MSC, soutenu par STX, précise que l’ensemble des parties prenantes (Fininter et les banques commerciales) ont déjà consenti un effort significatif et qu’ils attendent également un geste de la Sfil », écrit un des négociateurs.
      « Et si on faisait un effort, on aurait quelle marge ? », lui demande dans les minutes qui suivent le président de la Sfil. Certaines parties prenantes feront valoir que les conditions de marché ne justifient pas un tel cadeau. Mais MSC réussit toujours à obtenir ce qu’il veut. Selon nos informations, les conditions de refinancement accordées au groupe italo-suisse par rapport à celles signées à quelques mois de distance par Royal Caribbean montrent que le spread de crédit, c’est-à dire la rémunération qu’exige la Sfil en tant que prêteur par rapport au taux conventionnel de l’Euribor, est de 20 à 25 % inférieure pour MSC. Sur des années, cet avantage se chiffre en dizaines de millions.

      Interrogée, la direction de la Sfil conteste faire la moindre faveur à MSC : « Nous précisions pour commencer que le taux d’intérêt payé par un emprunteur comme MSC est négocié avec l’ensemble des banques prêteuses initiales. Sfil intervient en refinancement des banques initiales qui souhaitent faire appel à Sfil (ce qui n’est pas le cas de toutes les banques prêteuses et, pour celles qui font appel à Sfil, pas pour la totalité de leur part dans le crédit).

      En tous les cas, votre affirmation est erronée. La Sfil applique une tarification vis-à-vis des banques qui est fonction des caractéristiques de l’opération (taille, durée, risque) et des conditions de marché en vigueur à la date de négociation du crédit. La méthodologie de cette tarification est la même pour l’ensemble des opérations de crédit export. »

      En guerre contre Fincantieri

      Dans un tel contexte, où MSC semble disposer sans restriction des garanties de l’État, la nervosité de l’armateur italo-suisse au sujet de la recomposition actionnariale des chantiers navals se comprend mieux. Tout changement majeur pourrait le priver de « l’accès à la liquidité publique ».

      Dès que la faillite de l’actionnaire principal de Saint-Nazaire, le sud-coréen STX, se confirme en 2013, MSC est sur le pont. Il fait savoir qu’il est prêt à prendre une participation dans les chantiers navals aux côtés de l’État. À Bercy, on planche aussi beaucoup pour trouver une solution. L’agence de participations de l’État plaide alors pour une recapitalisation urgente de Saint-Nazaire et pour une recomposition du tour de table. Mais rien ne se concrétise. Comme le dit Alexis Kohler, « le statu quo ne pose pas de problème ».

      Quand les chantiers navals publics italiens, Fincantieri, se portent candidats pour reprendre la participation du sud-coréen, l’APE plaide en faveur de cette solution. Ce rachat permettrait, selon elle, d’adosser industriellement Saint-Nazaire et de le soustraire du chantage exercé par ses clients. Même Julien Denormandie, officiellement chargé du dossier STX au cabinet du ministre, semble favorable à cette solution. Il se prend une volée de bois de vert par mail en retour de la part d’Alexis Kohler, qui lui rappelle qu’il y a une lettre d’intention de commandes signée avec MSC.

      Le directeur de STX France, Laurent Castaing, se dit lui aussi publiquement hostile à une reprise par Fincantieri. L’entrée de ses clients croisiéristes dans le capital de son entreprise lui semble être la meilleure solution, non pas pour obtenir de meilleures conditions pour leur commandes, « ce qui est fait » souligne-t-il, mais pour s’assurer des capacités de construction à l’avenir.
      Le 2 septembre 2015, Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie, rencontre Gianluigi Aponte, le fondateur de MSC, et négocie directement avec lui. Il donne son accord à la proposition de l’armateur d’entrer au capital de STX France en faisant une proposition de racheter la participation de STX au liquidateur sud-coréen. En complément, le groupe italo-suisse est disposé à lever les options prises sur la commande de deux nouveaux paquebots.

      Mais l’accord s’enlise. La justice sud-coréenne traîne à trancher la liquidation de STX. MSC et Royal Caribbean se révèlent dans l’incapacité de monter un tour de table avec le constructeur naval néerlandais Damen, comme ils l’avaient promis, et de mobiliser 76 millions d’euros pour racheter la participation de STX dans les chantiers navals de Saint-Nazaire. Plusieurs services de l’État sont radicalement opposés à cette solution et défendent soit la nationalisation de Saint-Nazaire, soit le rachat par Fincantieri.

      En avril 2016, alors que les rumeurs de départ d’Emmanuel Macron du ministère s’amplifient, Laurent Castaing, le directeur de STX France, écrit une lettre pressante au directeur de l’APE, Martin Vial, et à Alexis Kohler. « Le statut quo n’est pas souhaitable, écrit-il. Sans assurance que nos chantiers ne peuvent tomber entre des mains considérées comme hostiles par nos clients [MSC et Royal Caribbean – ndlr], ils auront du mal à aller plus loin dans leur volonté de commandes. […] L’intérêt des armateurs pour les chantiers navals n’est jamais un intérêt prédateur. […] Pour conclure : je recommande une alliance avec MSC afin de débloquer le dossier actionnarial bloqué depuis trop longtemps. »
      Malgré ses efforts et les tentatives du cabinet d’Emmanuel Macron pour débloquer la situation, le dossier n’avance pas. Après son départ, Christophe Sirugue, secrétaire d’État à l’industrie, reprend le dossier et finit par se ranger à l’avis des services de l’État. Le 12 avril 2017, quelques jours avant l’élection présidentielle, un accord est signé entre l’État et Fincantieri autorisant ce dernier à reprendre la participation de STX France.
      C’est pour contrer cet accord que le gouvernement décide d’aller contre tous ses principes de libéralisation. Le 27 juillet, le ministre des finances, #Bruno_Le_Maire, annonce la #nationalisation surprise des chantiers de Saint-Nazaire, l’État décidant à faire jouer son droit de préemption sur la participation détenue par le sud-coréen STX. La décision crée une crise diplomatique avec le gouvernement italien.

      Mais certains intérêts semblent plus importants à préserver que d’autres. Et puis, le gouvernement l’assure : il ne s’agit que d’une nationalisation « temporaire » en vue de rééquilibrer les pouvoirs à Saint-Nazaire
      Mais cette nationalisation qui devait être provisoire s’éternise. Si les pouvoirs publics ont réussi à associer Naval Group (DCNS) et des industriels locaux au tour de table, les deux croisiéristes clients de Saint-Nazaire, eux, manquent toujours à l’appel. Finalement, en 2018, Bercy se résout à signer un accord final avec Fincantieri. Au même moment, Alexis Kohler négocie dans son bureau de l’Élysée un rapprochement entre Fincantieri et Naval Group. Un projet contre lequel nombre de spécialistes sont vent debout, dénonçant « un nouveau bradage industriel français » et la désintégration de l’industrie navale militaire.

      D’après l’accord signé, les chantiers publics italiens entreront comme actionnaire minoritaire mais l’État acceptera de lui prêter 1 % pour lui assurer la direction opérationnelle. Surtout, Laurent Castaing, directeur de Saint-Nazaire, reste en fonction. C’est bien là l’essentiel ! L’État ne saurait se passer d’un dirigeant qui a su si bien défendre les intérêts de ses clients.
      Le rachat de Saint-Nazaire par Fincantieri a été soumis à direction de la concurrence de la Commission européenne. Celle-ci devait rendre son avis en avril. Mais avec la crise du covid-19, tout est suspendu. Et il n’est pas sûr que les chantiers navals italiens aient aujourd’hui envie de reprendre les chantiers français, alors que le secteur des croisières est sinistré.

      Dans l’intervalle, le jeu avec MSC a pu continuer. En janvier, l’Élysée a annoncé des projets d’investissements à hauteur de 4 milliards d’euros pour prouver l’attractivité de la France. Et parmi eux, un grand contrat signé par MSC avec les Chantiers de l’Atlantique. À elle seule, la commande de deux nouveaux paquebots passée par l’armateur italo-suisse aux chantiers navals de Saint-Nazaire représentait la moitié des sommes annoncées. La construction à Saint-Nazaire des deux nouveaux paquebots de 6 700 passagers va générer « 14 millions d’heures de travail, correspondant à 2 400 emplois pendant trois ans et demi », et deux milliards d’euros d’engagements, s’était alors réjoui l’Élysée.
      Aujourd’hui, la sombre prédiction de la direction du budget de 2016 est en train de se réaliser. L’État se retrouve avec des engagements financiers immenses à l’égard du transport maritime, des garanties qui risquent de n’avoir aucune valeur et un chantier naval stratégiquement important mais sans vision industrielle, faute de l’avoir contraint à abandonner le court-termisme. Et dans cette affaire, il risque de ne pas y avoir d’ardoise magique. Ce sont bien les contribuables et les épargnants français qui vont devoir payer l’addition.

      #renard_libre #épargne #fiscalité #niche_fiscale

  • Les anarchistes italiens face au fascisme
    https://www.partage-noir.fr/les-anarchistes-italiens-face-au-fascisme

    « Quelle que soit la barbarie des autres, il nous incombe à nous anarchistes, et à nous tous hommes de progrès, de maintenir la lutte dans les limites de l’humanité, c’est-à-dire ne jamais faire en matière de violence plus que ce qui est strictement nécessaire pour défendre notre liberté et pour assurer la victoire de notre cause, ce qui est d’ailleurs la cause du bien-être de tous. » #Errico_Malatesta [Partages noirs]

    / Errico Malatesta, #Armando_Borghi, #USI, [Source : @narlivres], #Italie, #Itinéraire_-_Une_vie,_une_pensée, #Camillo_Berneri

    #[Partages_noirs] #[Source :_@narlivres]
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/itineraire_malatesta2.pdf

  • L’inquiétante augmentation des abandons en mer de marins, malgré la mobilisation des syndicats et ONG - ritimo
    https://www.ritimo.org/L-inquietante-augmentation-des-abandons-en-mer-de-marins-malgre-la-mobilisat

    « Je ne pensais pas que le destin serait si dur avec moi ». Sahabaj Khan, marin indien, n’aurait jamais cru vivre cette situation. Avec trois autres travailleurs de la mer, ils sont restés coincés près de deux ans sur deux bateaux d’une compagnie indienne, sans électricité, sur un bâtiment infesté de cafards, à quelques kilomètres du port de Mumbai. « J’ai commencé à travailler le 18 décembre 2018, puis, en mars [2019], j’ai entendu que la compagnie pour laquelle je travaillais traversait une passe difficile. L’armateur était incapable de rembourser ses prêts. Puis tout s’est emballé », raconte le jeune homme. Les officiers en poste quittent alors les navires et quatre marins, dont Sahabaj Khan, doivent rester à bord pour continuer à prendre en charge la maintenance. Le début du calvaire. Le marin ne pourra débarquer de sa prison flottante qu’en février 2021, avec qu’une partie des salaires dus et grâce à l’aide de l’organisation Sailors’ Society.

    Cette situation, des centaines de travailleurs de la mer à travers le monde l’ont connue. L’un des cas les plus emblématique est celui des marins du MT Iba, coincés 43 mois (environ 3 ans et demi) au large des Émirats arabes unis. Une problématique bien connue du transport maritime, selon la Convention du travail maritime (MLC) de 2006, un marin est considéré comme « abandonné » lorsque son armateur ne peut plus assurer le coût de son rapatriement, le laisse sans soutien ou coupe tout lien avec lui, notamment en ne lui versant plus de salaire, durant au moins deux mois.

    #marins #armateurs #prolétariat #travail

  • Le voyage en langue Maya |
    https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2021/07/26/le-voyage-en-langue-maya

    Avec cette émission de radio réalisée en 1998 sur la création de la pièce d’Armand Gatti, « Voyage en langue maya avec surréalistes à bord », nous poursuivons la publication d’éléments témoignant de la résonnance particulière, à la Parole errante, de l’arrivée des délégations zapatistes en Europe…

    Lors du week-end de réouverture de la Parole errante, les 12 et 13 juin 2021, nous avons fait symboliquement une place à l’initiative zapatiste de « la traversée pour la vie ». En plus de l’écoute d’un travail sonore en cours sur l’histoire du zapatisme, une exposition documentait l’histoire des nombreux liens de l’écriture d’Armand Gatti et de la Parole errante avec l’Amérique latine. A travers notamment une soixantaine d’affiches réalisées en sérigraphie pendant l’été 1998, dans le cadre d’une expérience collective menée en Seine-Saint-Denis (avec des patients d’un hôpital de jour de Bondy, des élèves d’une école primaire de Montfermeil et d’un lycée technique et professionnel de Bagnolet, des groupes de femmes de Pantin et de Saint-Denis, par des habitants de Montreuil et d’Aubervilliers…). Cette expérience proposait d’aller à la rencontre de 5 siècles de résistance indienne, et d’une autre conception du monde et des choses. Ces affiches participaient pleinement de ce Voyage en langue maya avec surréalistes à bord proposé par Armand Gatti, et titre-éponyme de sa première « pièce » créée à Montreuil.

    A l’époque, une émission de radio écrite par Benoît Artaud, tout fraîchement arrivé dans l’équipe de la Parole errante, se proposait de suivre « l’expérience ». Nous la republions ici pour la première fois, après sa première diffusion en 1998 dans les Nuits Magnétiques de France Culture.

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    Pour prolonger l’écoute, voici un texte de Natanaële Chatelain – tout particulièrement consacré aux différents ateliers de réalisation d’affiches –, qui introduisait le catalogue consacré par la Parole errante à l’expérience de ce « Premier voyage en langue maya ».

    #radio #Armand_Gatti #théâtre #histoire #zapatisme #Parole_errante #affiches #oralité #écriture

  • L’inquiétante augmentation des abandons en mer de marins, malgré la mobilisation des syndicats et ONG | Annick Berger
    https://www.equaltimes.org/l-inquietante-augmentation-des?lang=en

    « Je ne pensais pas que le destin serait si dur avec moi ». Sahabaj Khan, marin indien, n’aurait jamais cru vivre cette situation. Avec trois autres travailleurs de la mer, ils sont restés coincés près de deux ans sur deux bateaux d’une compagnie indienne, sans électricité, sur un bâtiment infesté de cafards, à quelques kilomètres du port de Mumbai. Source : Equal Times

  • La Première lettre, Armand Gatti : Fontanot, Rouxel, Manouchian, l’affiche rouge*… – écriture(s)
    https://lemotresistance.wordpress.com/2021/01/26/fontanot-rouxel-manouchian-laffiche-rouge

    Le travail d’Armand Gatti sur les résistants du groupe Manouchian s’étend sur une très longue période, qui démarre en 1965 et continue jusqu’en 1978, et qui se conclut par l’écriture du poème, La Première lettre, ainsi que la réalisation de 6 films portant le même nom. Il s’agit de la lettre de Roger Rouxel, fusillé sur le Mont-Valérien, à Mathilde, son amie de cœur.

    Il est vrai que pour Gatti faire un film sur un groupe d’immigrés résistants n’est pas tout à fait un hasard. Pendant la guerre de 39-45, il a été maquisard, il a été parachutiste. Et quand il est monté à Paris pour travailler après la guerre, il a vécu avec des papiers d’apatride pendant 10 ans. J’ai le souvenir d’un grand accordéon qu’étaient ces papiers et que les policiers laissaient s’ouvrir jusqu’au sol pour montrer le ridicule de l’objet.

    [...]

    Il s’agissait au départ pour Gatti de faire connaître au plus grand nombre le combat des hommes du groupe Manouchian. Pour avoir une place dans l’histoire officielle, ils avaient d’une certaine façon tous les défauts : ils étaient des immigrés, souvent communistes, venant parfois des brigades internationales. Dans les années 70, ce n’était plus leur combat qui intéressait la chronique, mais de savoir qui les avait dénoncés. On a même longtemps pensé que le Parti communiste les avait sacrifiés.

    [...]

    Dès le premier scénario, Gatti met en place un dispositif pour aborder l’histoire du groupe Manouchian. La démarche du film est décrite page 41 du scénario de la manière suivante :

    « Un dialogue s’institue entre les acteurs et les parents des fusillés retrouvés par la production. Les vieux et les héritiers racontent comment la lettre, la dernière lettre, leur est parvenue et ce qu’elle a provoqué... »

    Le dispositif est posé. Il s’agit de confronter l’Histoire à la mémoire des survivants, dans un processus de création.

    Il est intéressant de noter que ce scénario, L’Affiche rouge, commence en 1938 en Espagne, à la Bataille de l’Ebre. Gatti a pensé toute sa vie que pour questionner le présent, il fallait partir de la guerre d’Espagne, l’aube de toutes nos défaites. Il est lui-même arrivé dans le maquis de Tarnac par la filière des Brigades internationales.

    Dans le scénario, les discussions entre acteurs et survivants sont ponctuées de reconstitutions des actions du groupe Manouchian. Ces discussions permettent d’aborder des questions de l’actualité

    #Armand_Gatti #L'affiche_rouge #FTP-MOI #poésie #film #histoire #mémoire #Roger_Rouxel #Mélinée_Manouchian

  • Naissance de l’USI : 1912-1922
    https://www.partage-noir.fr/naissance-de-l-usi-1912-1922

    Lorsque #Ugo_Fedeli_avait tracé la Brève Histoire de l’Union Syndicale Italienne il l’avait fait en partant de quelques considérations et de données de fait présentes au sein du mouvement syndical de l’après-guerre qui avaient quelques rapports fondamentaux (et dans une certaine mesure l’histoire se répétait avec les mêmes problèmes à résoudre) avec la réalité qui avait d’abord déterminé la naissance de la CGL (1906), puis de l’USI (1912). Dépasser les conditions qui étaient et ont été créées dans le monde (...) #Histoire_de_l'anarcho-syndicalisme_italien

    / #USI, #Italie, Ugo Fedeli , #Armando_Borghi

  • #Histoire_de_l'anarcho-syndicalisme_italien - Préface
    https://www.partage-noir.fr/histoire-de-l-anarcho-syndicalisme-italien-preface-607

    Depuis quelques années se développe au sein du mouve­ment libertaire une discussion serrée sur le syndicalisme ten­dant à indiquer une identité toujours plus retrouvée des anar­chistes dans le mouvement des exploités : en eux, parmi eux, avec eux les idées libertaires sont nées et au-delà de leur réa­lité l’anarchisme meurt ou se réduit (pour parler comme les anarcho-syndicalistes de l’USI) à une pure philosophie, patri­moine de quelque élite intellectuelle. Cette recherche sur l’Union Syndicale Italienne (...) Histoire de l’anarcho-syndicalisme italien

    / #Italie, #USI, Ugo Fedeli , #Armando_Borghi

    #Ugo_Fedeli_

  • VII. Conseils à Turin (1919-1920) - La contribution des anarchistes
    https://www.partage-noir.fr/vii-conseils-a-turin-1919-1920-la-contribution-des-anarchistes

    La contribution des anarchistes à l’élaboration de la théorie des Conseils peut être résumée dans ces deux « adjonctions » théoriques essentielles Anarchistes et communistes dans le mouvement des Conseils à Turin (1919-1920)

    / Conseils ouvriers italiens (1919-1920), #Italie, #USI, #Armando_Borghi

    #Anarchistes_et_communistes_dans_le_mouvement_des_Conseils_à_Turin_1919-1920_ #Conseils_ouvriers_italiens_1919-1920_

  • Navíos franceses controlan las aguas del Sahara Occidental
    https://www.mediapart.fr/journal/international/180919/navios-franceses-controlan-las-aguas-del-sahara-occidental

    Para controlar las ricas aguas del Sahara Occidental, las Fuerzas Armadas del Reino de Marruecos utilizan aviones de caza y patrullas suministradas por Francia. Esta situación ilustra las incestuosas relaciones entre París y Rabat, que participan en el bloqueo de la resolución de este conflicto interminable.

    #Enquête #armamento,_Francia,_ocupación,_ONU,_Marruecos,_pesca,_derechos_humanos,_Sahara_occidental

    • Les navires fournis par la France contrôlent les eaux du Sahara occidental…

      dans l’article :

      Varios barcos y aviones de combate suministrados por Francia operan en este « territorio no autónomo en el que Marruecos no tiene soberanía reconocida », según la ONU.

      soit 3 frégates dans la marine royale marocaine, une FREMM Mohammed VI et deux de la classe Floréal, Mohammed V et Hassan II.

  • Corruption et endettement : l’armateur Bourbon dans la tempête, une secrétaire d’Etat dans le brouillard
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130819/corruption-et-endettement-l-armateur-bourbon-dans-la-tempete-une-secretair

    Employeur de 8 000 personnes à travers le monde, le groupe Bourbon est au pied du mur. Plombée par le poids de sa dette, sa holding a été placée en redressement judiciaire le 7 août. Bourbon est aussi renvoyé en correctionnelle pour des faits de corruption présumés en Afrique. Administratrice et présidente de son comité d’audit jusqu’à son entrée au gouvernement en octobre 2018, la secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher exclut toute responsabilité dans la crise actuelle.

    #Enquête #Armateur,_Cameroun,_Bourbon,_pétrole,_Guinée-Equatoriale,_Nigeria,_Agnes_Pannier-Runacher,_Jacques_de_Chateauvieux

  • Décidément, il semblerait que 2019 soit une année « pré-apocalyptique ». Mais n’en déplaise aux journalistes « solastalgiques » de la presse mainstream, #Armageddon devra attendre encore un peu. (Caramba ! Encore raté ...)

    An asteroid just buzzed past Earth, and we barely noticed in time
    https://theconversation.com/an-asteroid-just-buzzed-past-earth-and-we-barely-noticed-in-time-12

    A 100-metre-wide asteroid passed just 70,000km from Earth on Thursday, Australian time. It was discovered by the Brazilian SONEAR survey just days ago, and its presence was announced mere hours before it zoomed past our planet. The lack of warning shows how quickly potentially dangerous asteroids can sneak up on us.

    Les bestioles du crétacé avait un avantage certain sur les humains : elles n’avaient jamais imaginé qu’elles subiraient une extinction massive.

  • Certificate issue causing add-ons to be disabled or fail to install - Add-ons / Announcements - Mozilla Discourse
    https://discourse.mozilla.org/t/certificate-issue-causing-add-ons-to-be-disabled-or-fail-to-install/39047

    At about 6:10 PST we received a report that a certificate issue for Firefox is causing add-ons to stop working and add-on installs to fail.
    Our team is actively working on a fix. We will update as soon as we have more information.

    Ce matin toutes mes extensions Firefox désactivées d’un seul coup...
    ...et impossible d’en installer une que ce soit via le gestionnaire de modules ou directement depuis les fichiers.xpi
    => gros #fail chez Mozilla !

    #firefox #mozilla #extension #add-on #SSL #certificat

  • Gauz, dans la peau d’un colon blanc du 19e siècle
    Mediapart - Ajoutée le 14 sept. 2018
    https://www.youtube.com/watch?v=ysMdKrNspf4

    Mediapart reçoit l’écrivain franco-ivoirien Gauz, à l’occasion de la sortie de son second roman, « Camarade papa » (Edition Le Nouvel Attila). Un entretien animé par Rachida El Azzouzi et Lucie Delaporte.

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    IL FAUT SORTIR DE L’OBSESSION DE LA COULEUR - ARMAND GAUZ
    Le Média - Ajoutée le 21 sept. 2018
    Théophile Kouamouo reçoit l’écrivan franco-ivoirien Armand Gauz, auteur de roman "Camarade papa", qui porte un regard détonnant sur le capitalisme, le colonialisme et le racisme.
    https://www.youtube.com/watch?v=GtTbvNSX3nA&feature=youtu.be

  • #Kazakhgate : la justice enquête sur une manipulation des #Services_secrets
    https://www.mediapart.fr/journal/france/161117/kazakhgate-la-justice-enquete-sur-une-manipulation-des-services-secrets

    Claude Guéant a été secrétaire général de l’Élysée sous Sarkozy à partir de 2007, puis nommé ministre de l’intérieur le 27 février 2011. © Reuters À la suite des révélations de Mediapart et du Soir, le Parquet national financier a ouvert une enquête sur une tentative de manipulation des services secrets par l’Élysée, sous #Nicolas_Sarkozy, afin de rendre service à un oligarque proche du pouvoir kazakh soupçonné de #Corruption.

    #France #Airbus #Ange_Mancini #Armand_de_Decker #Belgique #Claude_Guéant #Kazakhstan

  • Une navette sans conducteur accidentée dès le premier jour de sa mise en service RTBF - RTBF avec Agences - 9 Novembre 2017
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_une-navette-sans-conducteur-accidentee-des-le-premier-jour-de-sa-mise-en

    Un véhicule autonome qui circulait lors d’un test de navette à Las Vegas est entré en collision avec un camion de livraison mercredi, au premier jour de sa mise en service.

    Selon les autorités municipales, la responsabilité de l’incident, qui n’a pas fait de blessé, est revenue au chauffeur du camion de livraison qui a reçu une contravention.

    « La navette a fait ce qu’elle devait faire dans le sens où ses capteurs ont enregistré le camion et elle s’est arrêtée pour éviter la collision », ont indiqué les services municipaux sur le site Tumblr.

    « Malheureusement, le camion ne s’est pas arrêté et a effleuré l’aile avant de la navette », ajoute le texte.

    La navette #Arma, conçue par la société française #Navya, venait le jour-même d’être mise en service pour un test de #véhicule_autonome devant durer un an à Las Vegas.

    Trajets gratuits en centre-ville
    Les navettes Arma, opérant en collaboration avec la société de transport #Keolis, fournissent des trajets gratuits dans le centre ville de Las Vegas.

    Selon un porte-parole de l’entreprise, des opérateurs sont à bord de la navette davantage pour servir de personnel d’accueil que pour servir de chauffeurs de secours.

    Ce programme pilote, parrainé par l’American Automobile Association (AAA), a été présenté comme le premier service de navette autonome du pays pour le grand public.

    « En plus d’étudier comment la navette réagit dans un environnement de trafic en centre-ville, AAA va interroger les passagers sur leur expérience afin de comprendre pourquoi un grand pourcentage de consommateurs restent méfiants vis-à-vis de la conduite autonome et si le fait d’avoir une expérience personnelle de cette technologie change leur perception », a indiqué la ville en présentant le service test.

    Navya avait dévoilé mardi l’Autonom Cab, une navette électrique autonome sans volant ni pédale, capable de transporter jusqu’à six personnes.

    La société a affirmé avoir des partenariats avec des sociétés de transport comme #Keolis en Europe et aux Etats-Unis ou #RAC en Australie, ce qui lui permettrait de déployer des flottes autonomes en milieu urbain.
    #MDR

  • Une aventure navale qui coûte cher

    La #Suisse n’est pas au bord de la mer, elle ne possède ni grands ports, ni marine. Elle est cependant une nation maritime et souhaite le rester, au moins pour quelques années encore.

    http://www.revue.ch/fr/editions/2017/05/detail/news/detail/News/une-aventure-navale-qui-coute-cher
    #flotte_navale #flotte_hauturière #Hansjürg_Grunder #armateurs #marine_marchande #Swiss-Cargo-Line #SCL_Bern
    cc @simplicissimus @reka

    • Traduit un peu vite…

      2008 a aussi mis en difficulté pas mal d’autres armateurs, notamment allemands.

      (remarque perso : à un moment de sa carrière, au début des années 1980, mon père avait regardé les éventuelles possibilités d’emploi dans la marine suisse, je crois qu’il avait été question d’un poste à Gênes)

  • #Kazakhgate : l’Elysée de Sarkozy a instrumentalisé la #DGSI au profit d’un oligarque
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190417/kazakhgate-l-elysee-de-sarkozy-instrumentalise-la-dgsi-au-profit-dun-oliga

    Sous la présidence Sarkozy, les services secrets français ont été manipulés pour le profit personnel d’un oligarque proche du pouvoir kazakh, selon une enquête du Soir et de Mediapart. Ce milliardaire, #Patokh_Chodiev, aidait à l’époque la #France à vendre des #Hélicoptères à Astana sur fond de #pots-de-vin présumés.

    #Airbus #Armand_de_Decker #Belgique #Corruption #Kazakhstan #Nicolas_Sarkozy #Noursoultan_Nazarbaïev #services_de_renseignement #Sûreté_de_l'Etat #trafic_d'influence

  • Il était une légende vivante, mais peu connu du grand public. Armand Gatti s’est éteint à l’âge de 93 ans. Né en 1924, résistant dès l’âge de seize ans, évadé, parachutiste, journaliste (prix Albert-Londres en 1954), cinéaste et dramaturge, il commence à écrire pour le théâtre en 1961 : il sera mis en scène notamment par Jean Vilar. Il fonde L’Atelier de création populaire en 1982 à Toulouse, puis en 1986 La Parole errante, qui vivra à La Maison de l’Arbre, à Montreuil en Seine Saint Denis (dont la pérennisation est aujourd’hui menacée). Il y a toujours poursuivi un même objectif, qu’il décrit ici : donner la parole aux exclus du langage, à ceux qu’il appelait les « loulous ».

    Mon théâtre, mes films, qu’est-ce que c’est ?
    https://www.monde-diplomatique.fr/1992/02/GATTI/44163 #st

    http://zinc.mondediplo.net/messages/57952 via Le Monde diplomatique

  • Portugal : le gouvernement Costa piégé par la crise bancaire
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/161116/portugal-le-gouvernement-costa-piege-par-la-crise-bancaire

    La recapitalisation de la banque publique Caixa Geral de Depósitos, premier établissement financier portugais, tourne à la pantalonnade, le gouvernement Costa ayant accordé aux nouveaux dirigeants des passe-droits jugés inconstitutionnels. Ainsi va la geringonça.

    #Economie #Antonio_Costa #Antonio_Domingues #Armando_Vara #banques #BCI #Bloc_de_Gauche #Caixa_Geral_de_Depositos #Catarina_Martins #Commission_européenne #Joao_Miguel_Tavares #José_Socrates #PCP

  • Le #Kazakhgate éclabousse la justice belge
    https://www.mediapart.fr/journal/international/141116/le-kazakhgate-eclabousse-la-justice-belge

    Alors que le pouvoir belge est déjà soupçonné d’avoir été manipulé par l’Élysée, sous #Nicolas_Sarkozy, afin que trois oligarques kazakhs échappent à leur procès, la justice belge est à son tour soupçonnée d’avoir favorisé les mêmes oligarques, sur fond de pots-de vin présumés lors de contrats franco-kazakhs.

    #International #Airbus #Armand_de_Decker #Belgique #Corruption #Kazakhstan #Noursoultan_Nazarbaïev #Patrick_de_Wolf #Stefaan_de_Clerck