Pourquoi ce médecin prescrit trois fois plus d’arrêts de travail que la moyenne à Dieppe
►https://actu.fr/normandie/dieppe_76217/pourquoi-ce-medecin-prescrit-trois-fois-plus-darrets-de-travail-que-la-moyenne-
Pourquoi ce médecin prescrit trois fois plus d’arrêts de travail que la moyenne à Dieppe
►https://actu.fr/normandie/dieppe_76217/pourquoi-ce-medecin-prescrit-trois-fois-plus-darrets-de-travail-que-la-moyenne-
Selon lui, la moitié des habitants de ce quartier populaire arrive à la retraite invalide. « Ce sont des travailleurs qui ont des conditions de travail difficiles, explique Dominique Tribillac. Jusqu’à 45 ans, ils n’ont pas d’arrêt, et après ça commence.
L’usure se déclare à cause de mouvements répétitifs qui sollicitent les mêmes membres ou muscles. « On arrive donc à une situation bancale en fin de carrière. Le patient peut-il encore travailler ou non, faire le même job… »
Le médecin pointe aussi le manque de spécialistes dont les délais d’attente pour un rendez-vous sont de plus en plus élevés : « Les gens ne peuvent donc pas reprendre leur travail sans les avoir vus. »
Un médecin dans l’illégalité
Mais tous ces arguments n’ont pas convaincu l’Assurance maladie. Ainsi, le docteur Tribillac a été sanctionné malgré un avis favorable d’une commission consultative pour le laisser exercer sereinement. C’était sans compter sur la direction de la CPAM de Seine-Maritime qui en a décidé autrement. Cette dernière n’a d’ailleurs pas souhaité répondre à nos questions au sujet du médecin du Val-Druel.
Quand un membre de l’ordre médical se solidarise avec les patients il est systématiquement réprimandé puis annihilé s’il continue à lutter du côté des patients.
Unit 731
►https://en.m.wikipedia.org/wiki/Unit_731
▻https://en.m.wikipedia.org/wiki/Japanese_war_crimes
▻https://en.m.wikipedia.org/wiki/German_war_crimes
C’est faux car la shoa n’était pas un crime de guerre mais une politique d’extermination conçue indépendamment de la stratégie militaire. L’holocauste a été possible à cause du contexte de la guerre. La Endlösung était gérée par une administration indépendante de l’appareil militaire allemand.
Elle. constituait un élément clé de l’organisation criminelle nazie sans aucune place dans les actions et stratégies militaires. Dans une logique administrative il faudrait la placer au niveau policier qui est différent du domaine militaire.
La raison d’être des camps de la mort japonais était la recherche médicale et biologique dans un but et contexte militaire. A la différence des camps nazis ils faisaient partie de l’organisation militaire et les médecins y avaient des grades militaires japonais.
Pourtant le rôle des médecins dans ces mécaniques meurtrières constitue un sujet particulier qu’on fait disparaître derrière le brouillard idéologique des discussions du racisme et nationalisme. Parfois on évoque même l’idéologie du surhomme nazi et de la race suprême japonaise.
La vérité cachée du rôle central des médecins dans les organisations de la mort
L’élément commun à toutes ces horreurs et à l’histoire du gentil médecin de famille qui paie de sa poche les indemnités de.ses patients est le pouvoir de sélection, de triage à la rampe d’Auschwitz comme dans le cabinet ou le médecin accepte ou refuse d’accorder un arrêt de travail pour cause de maladie.
Les médecins participent à la rentabilisation des investissements dans le capital humain en limitant les arrêts maladie au minimum nécessaire. Ce triage concerne tous les assurés et condamne à la souffrance et la mort un plus grand nombre de travailleurs que celui des pauvres victimes du triage à la rampe d’Auschwitz. Au fond c’est la même chose.
Il y a une différence remarquable entre les deux systèmes :
L’extermination des juifs et opposants politiques n’était pas rentable immédiatement. On comptait sur l’effet à long terme dans un monde sans parasites et sous-hommes. La recherche des médecins japonais, plus « sérieuse » et efficace que les sordides expérimentations farfelues du côté allemand, misait sur sa rentabilisation par le succès des armes chimiques dans les guerres á venir. A partir de 1945 les me´decins japonais ont d’alleurs réussi à acheter leur impunité contre la communication de leurs données aux médecins proches du général MacArthur.
Le médecin dans un pays démocratique par contre exerce un métier qui doit contribuer à la rentabilité immédiate de la coûteuse ressource humaine. Il doit réaliser l’équilibre entre les dépenses pour le bien aller des individus et le profit qu’ils sont censés produire pour la classe économique au pouvoir.
Les expérimentations meurtrières des Mengele/Ishii ne font d’ailleurs que confirmer la véracité de la définition du médecin comme maître incontesté des décisions sur la vie et la mort des patients.
#iatrocratie #mafia_médicale #médecine_de_classe
#unit_731 #Auschwitz #médecine #crimes_de_guerre #armes_biologiques
voir aussi ce fil de discussion :
▻https://seenthis.net/messages/1042440
Un médecin de ma connaissance vient de subir exactement le même traitement.
Chronologie des traités de désarmement
▻https://www.obsarm.info/spip.php?article561
Nom complet du traité : Adoption : Entrée en vigueur : Historique Position de la France Actualité du traité #Ressources et références + Ressources
/ ONU / Organisation des Nations unies, #Mouvements_de_paix_et_de_désarmement, Bombes à sous-munitions /BASM, #Mines_antipersonnel, Transferts / exportations, #Armes_biologiques, #Armes_chimiques, #Armes_nucléaires, #Essais_nucléaires, #Non-prolifération, #Droit_international_humanitaire
#ONU_/_Organisation_des_Nations_unies #Bombes_à_sous-munitions_/BASM #Transferts_/_exportations
▻https://www.obsarm.info/IMG/ods/chronologie_du_desarmement_prod.ods
▻https://www.obsarm.info/IMG/csv/chronologie_desarmement_source.csv
Jeffrey Kaye sur Twitter :
“This July 1953 Annual Report of the US Chemical Corps (Ft. Detrick) makes clear that even at that time Gain-of-Function experiment to increase deadliness of organisms used in biological warfare were taking place via passage through various insect species. ▻https://t.co/cqlHEhX6D7” / Twitter
▻https://twitter.com/jeff_kaye/status/1443386627946999808
Weaponized ticks: Investigation ordered into whether insects were used as biological weapons - CNNPolitics
▻https://www.cnn.com/2019/07/17/politics/lyme-disease-amendment-investigation/index.html
In an amendment passed last week, the House calls for the Defense Department’s Inspector General to look at whether any such experiments were done between the years 1950 and 1975.
[...]
During the amendment’s debate, Smith said Lyme disease and other tick-borne diseases were “exploding” in the US and that “Americans have a right to know whether any of this is true.”
The U.S. is funding dangerous experiments it doesn’t want you to know about - The Washington Post
▻https://www.washingtonpost.com/opinions/the-us-is-funding-dangerous-experiments-it-doesnt-want-you-to-know-about/2019/02/27/5f60e934-38ae-11e9-a2cd-307b06d0257b_story.html
In 2014, U.S. officials imposed a moratorium on experiments to enhance some of the world’s most lethal viruses by making them transmissible by air, responding to widespread concerns that a lab accident could spark a global pandemic. Most infectious-disease studies pose modest safety risks, but given that these proposed experiments intended to create a highly contagious flu virus that could spread among humans, the government concluded the work should not go on until it could be approved through a specially created, rigorous review process that considered the dangers.
Apparently, the government has decided the research should now move ahead. In the past year, the U.S. government quietly greenlighted funding for two groups of researchers, one in the United States and the other in the Netherlands, to conduct transmission-enhancing experiments on the bird flu virus as they were originally proposed before the moratorium. Amazingly, despite the potential public-health consequences of such work, neither the approval nor the deliberations or judgments that supported it were announced publicly. The government confirmed them only when a reporter learned about them through non-official channels.
This lack of transparency is unacceptable. Making decisions to approve potentially dangerous research in secret betrays the government’s responsibility to inform and involve the public when approving endeavors, whether scientific or otherwise, that could put health and lives at risk.
Ca me fait penser aux expériences d’implanter des virus dans des insectes. Les scientifiques rivalisent d’idées pour accélérer la fin du monde...
►https://seenthis.net/messages/727009
Comment cela peut-il NE PAS mal tourner ?
#Armes_biologiques #Armée #USA #apprentis-sorciers #idiocratie
US military plan to spread viruses using insects could create ‘new class of biological weapon’, scientists warn
▻https://www.independent.co.uk/news/science/us-military-plan-biological-weapons-insect-allies-virus-crop-darpa-a8
Insects could be turned into “a new class of biological weapon” using new US military plans, experts have warned.
The Insect Allies programme aims to use bugs to disperse genetically modified (GM) viruses to crops.
Such action will have profound consequences and could pose a major threat to global biosecurity, according to a team that includes specialist scientists and lawyers.
In theory, this rapid engineering would allow farmers to adapt to changing conditions, for example by inserting drought-resistance genes into corn instead of planting pre-engineered seeds.
But this seemingly inoffensive goal has been slammed by the scientists, who say the plan is simply dangerous and that insects loaded with synthetic viruses will be difficult to control.
They also say that despite being in operation since 2016 and distributing $27m in funds to scientists, Darpa has failed to properly justify the existence of such a programme.
Research programme with potential for dual use: scientists fear that the Insect Ally programme by the US could encourage other states to increase their own research activities in the field of biological warfare (MPG/D.Duneka)
“Given that Darpa is a military agency, we find it surprising that the obvious and concerning dual-use aspects of this research have received so little attention,” Felix Beck, a lawyer at the University of Freiburg, told The Independent.
Dr Guy Reeves, an expert in GM insects at the Max Planck Institute for Evolutionary Biology, said that there has been hardly any debate about the technology and the programme remains largely unknown “even in expert circles”.
He added that despite the stated aims of the programme, it would be far more straightforward using the technology as a biological weapon than for the routine agricultural use suggested by Darpa.
Comment cela peut-il NE PAS mal tourner ?
Des insectes pour disséminer des virus, arme incontrôlable ?
Clémentine Thiberge, Le Monde, le 4 octobre 2018
►https://seenthis.net/messages/726749
The Pentagon is studying an insect army to defend crops. Critics fear a bioweapon.
Joel Achenbach, The Washington Post, le 4 octobre 2018
►https://seenthis.net/messages/726749
OGM : une arme biologique en projet aux Etats-Unis ?
Romain Loury, Journal de l’Environnement, le 5 octobre 2018
►https://seenthis.net/messages/726749
Article original :
Agricultural research, or a new bioweapon system ?
R. G. Reeves, S. Voeneky, D. Caetano-Anollés, F. Beck, C. Boëte
Science 362:35-37 (2018)
►http://science.sciencemag.org/content/362/6410/35
#Insectes #Virus #Armes_biologiques #Armée #USA #apprentis-sorciers #idiocratie
Voir à ce sujet, si ça vous amuse, mon texte inédit ici :
►https://seenthis.net/messages/679818#message758233
Des insectes pour disséminer des virus : une arme incontrôlable ?
▻https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/10/04/des-insectes-pour-disseminer-des-virus-une-arme-incontrolable_5364811_3244.h
Les #insectes pourraient-ils bientôt être utilisés comme #arme_biologique ? C’est la question que se pose une équipe de chercheurs dans un article paru dans la revue Science, jeudi 4 octobre. Composé de juristes (université de Fribourg) et de scientifiques (Max-Planck Institute de Plön et université de Montpellier), ce groupe de recherche a étudié un projet américain nommé « #Insect_Allies ».
Ce programme, financé à hauteur de 27 millions de dollars par l’agence pour les projets de recherche avancée de défense (Darpa) du département de la défense des Etats-Unis, prévoit d’utiliser des insectes pour modifier génétiquement des plantes.
Il a attiré l’attention des chercheurs par l’utilisation de nouveaux agents : les Horizontal Environmental Genetic Alteration Agents (#HEGAAs). Il s’agit de virus qui ont été génétiquement modifiés pour les rendre capables de transformer les chromosomes d’une espèce cible, animale ou végétale. Ces agents vont permettre d’altérer l’ADN de certaines plantes directement dans leur environnement. Ils pourraient donc rendre une plante résistante à un certain pathogène en cours de saison.
Insect Allies
Dr. Blake Bextine
▻https://www.darpa.mil/program/insect-allies
The Pentagon is studying an insect army to defend crops. Critics fear a bioweapon.
▻https://www.washingtonpost.com/science/2018/10/04/pentagon-is-studying-an-insect-army-defend-crops-critics-fear-biowea
et l’étude
Agricultural research, or a new bioweapon system?
►http://science.sciencemag.org/content/362/6410/35
hum
▻http://sci-hub.tw/http://science.sciencemag.org/content/362/6410/35
c’est bien une agence du ministère de la défense (la DARPA) qui mène la danse :
▻http://www.journaldelenvironnement.net/article/ogm-une-arme-biologique-en-projet-aux-etats-unis,94018?xtor
Les chercheurs y révèlent l’existence d’un programme de recherche, annoncé en novembre 2016 par une agence du département américain de la défense, la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency).
D’un budget d’environ 27 millions de dollars, ce projet, dénommé « Insect Allies », vise à modifier génétiquement des plantes par transfert horizontal de gène. Et non pas vertical, comme les OGM classiques, dont la modification génétique (résistance aux herbicides, production de substances insecticides, etc.) est introduite dans quelques cellules, puis transmises via la descendance.
Par #transfert_horizontal , ce sont au contraire les plantes matures qui sont ciblées, et non plus des cellules souches. En l’occurrence, le programme « Insect Allies » repose sur des virus porteurs de la modification génétique. Mais l’originalité du projet, et son aspect le plus inquiétant, c’est que ces virus seraient conférés par des insectes, eux-mêmes lâchés sur des cultures.
US military plan to spread viruses using insects could create ‘new class of biological weapon’, scientists warn
Josh Gabbatiss, The Independent, le 4 octobre 2018
►https://seenthis.net/messages/727009
Comment cela peut-il NE PAS mal tourner ?
REVEALED: The long-suppressed official report on US biowarfare in North Korea
▻https://medium.com/insurge-intelligence/the-long-suppressed-korean-war-report-on-u-s-use-of-biological-weapons-relea
Written largely by the most prestigious British scientist of his day, this official report, containing hundreds of pages of evidence about the use of US biological weapons during the Korean War, was effectively suppressed upon its original release in 1952.
Courtesy of researcher Jeffrey Kaye, INSURGE now publishes the report in text-searchable format for the first time for the general public, with an exclusive, in-depth analysis of its damning findings and implications.
The report provides compelling evidence of systematic violation of the laws of war against North Korea through the deployment of biological weapons — a critical context that is essential for anyone to understand the dynamics of current regional tensions, and what might be done about them.
Report: U.S. Dropped Plague-infected Fleas on North Korea in March 1952
▻https://medium.com/@jeff_kaye/report-u-s-dropped-plague-infected-fleas-on-north-korea-in-march-1952-66b853
#CRISPR Cas9 : la dernière #folie de la #génétique
▻https://www.franceinter.fr/sciences/crispr-cas9-la-grande-menace
Autre secteur prometteur pour CRISPR Cas9 : l’#agro-industrie. L’université de Pennsylvanie a mis au point un champignon de Paris qui ne brunit plus quand on le coupe. [...]
Aux #Etats-Unis, les autorités sanitaires ont décidé que ce champignon ne serait pas considéré comme un #OGM, car aucun gène n’a été « ajouté ». Ils ont donc autorisé sa mise sur le marché. Mais en #Europe, le débat fait rage et la question devrait être tranchée dans les mois qui viennent par la Cour de justice de l’Union Européenne. Plusieurs membres du Haut-Comité pour les #biotechnologies en France ont claqué la porte à la suite de la publication par le HCB d’un rapport soutenant que ces nouvelles plantes n’étaient pas des OGM. Pour l’un des démissionnaires, Yves Bertheau, directeur de recherches à l’INRA, ces végétaux modifiés en sont clairement.
Jean-Claude Ameisen, l’ancien président du Comité consultatif national d’éthique, souligne un autre problème : "Contrairement aux OGM actuels, on ne peut pas déceler la trace de la modification génétique avec ces nouvelles méthodes. Et donc comment rend-on identifiable ce qui n’est pas traçable ?"
#armes_biologiques #armes_de_destruction_massives #ADM #bioéthique #biodiversité #anophèle #paludisme
Entretien avec Emmanuelle Marie Charpentier dans la tête au carré le 06/04/2016.
▻https://www.franceinter.fr/emissions/la-tete-au-carre/la-tete-au-carre-06-avril-2016
Un rapport « secret défense » pointe les risques de manipulations génétiques à des fins terroristes
▻http://www.lemonde.fr/biologie/article/2017/02/07/un-rapport-secret-defense-pointe-les-risques-de-manipulations-genetiques-a-d
Il y a tout juste un an, James R. Clapper, directeur du renseignement américain, classait les nouveaux outils d’édition du génome parmi les « armes de destruction massive ». S’il n’était pas nommément cité dans le rapport annuel sur les menaces mondiales, le système Crispr-Cas9 était clairement dans sa ligne de mire : dérivé d’un mécanisme de protection des bactéries contre les virus, il a, depuis sa découverte en 2012, envahi quasiment tous les laboratoires de biomédecine, où il est utilisé pour désactiver et modifier des gènes à volonté, rapidement et à moindre coût.
Révolutionnaire, Crispr-Cas9 pourrait-il vraiment devenir, dans de mauvaises mains, une arme de destruction massive ? En France, le Conseil national consultatif pour la biosécurité (#CNCB) ne le pense pas. Créé en 2015 pour réfléchir aux détournements d’outils biologiques à des fins belliqueuses ou terroristes, le CNCB vient de remettre au gouvernement un rapport sur le sujet qui restera classifié mais dont les conclusions et les recommandations ont été rendues publiques mardi 7 février.
#SGDSN #Groupe_Australie International Gene Synthesis Consortium (#IGSC)
Le génie génétique face au risque eugéniste
▻http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/11/30/le-genie-genetique-face-au-risque-eugeniste_4820662_1650684.html
En février 1975, un groupe de 150 scientifiques se réunissait à huis clos au centre de conférences d’Asilomar, près de Monterey (Californie), pour réfléchir aux techniques d’assemblage d’ADN d’espèces différentes qui venaient d’être découvertes aux Etats-Unis. De cette rencontre, il était sorti non pas un moratoire sur le génie génétique, mais un cadre rigoureux pour la sécurité des expériences et l’interdiction d’utiliser des organismes dangereux pour l’espèce humaine. C’était la première tentative d’autorégulation de la communauté scientifique. « La convention constitutionnelle de la biotechnologie », décrit le New Yorker dans son édition du 16 novembre. Redoutant que des bactéries génétiquement modifiées ne se dispersent dans l’environnement, les chercheurs s’autocensuraient.
Perspectives vertigineuses
Quarante ans plus tard, alors que ces craintes ont fait place au spectre du « bébé sur mesure », un sommet international se tient à Washington du 1er au 3 décembre sur la modification du génome humain, à l’initiative des Académies nationales de sciences et de médecine des Etats-Unis. La communauté scientifique prend acte de l’emballement de la technologie sur l’« édition » du génome et des perspectives vertigineuses qu’ouvre la diffusion des expériences hors des labos traditionnels. Contrairement au huis clos d’Asilomar, elle entend cette fois associer le public à ses interrogations. Un nombre limité de journalistes seront admis à la conférence, mais les interventions seront retransmises en ligne.
(...)
Pour les critiques, c’est la « civilisation » elle-même qui est en jeu si rien n’est fait pour interdire à l’échelle de la planète les expériences sur les cellules germinales aboutissant à des modifications transmissibles aux enfants et aux futures générations, c’est-à-dire à la création d’humains génétiquement modifiés. Ceux-là, comme les membres du Center for Genetics and Society, de Berkeley, craignent le glissement de la thérapeutique à l’« augmentation » des capacités humaines dont rêvent les transhumanistes.
Crispr-CAS9, le nouveau « jouet » de biosynthèse
« Nous voulons être sûrs que la technologie soit utilisée pour traiter les maladies et non pour créer des surhommes », explique Marcy Darnovsky, la directrice de l’organisation, qui est également l’une des représentantes de la société civile à la conférence de Washington. « L’évolution travaille à optimiser le génome humain depuis quelque 3,85 milliards d’années, met en garde Francis Collins, le directeur du National Institutes of Health, l’institution de référence de la médecine américaine, sur le site d’informations spécialisées Stat. Croyons-nous vraiment qu’un petit groupe de bricoleurs du génome pourrait faire mieux sans entraîner toutes sortes de conséquences imprévisibles ? »
Le sommet intervient à un moment de grande agitation dans le milieu de la biosynthèse. Excitation devant les promesses offertes depuis 2012 par le nouveau « jouet » : Crispr-CAS9, l’outil qui révolutionne l’ingénierie génétique en permettant d’effectuer en quelques jours des modifications qui prenaient une thèse de doctorat entière. Un nom abscons (Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats) pour une technologie qui revient à insérer ou éliminer un gène comme un simple copier-coller. Fébrilité à l’idée de ne pas en être alors que les chercheurs font miroiter la possibilité d’éradiquer le paludisme, d’éliminer la stérilité masculine, de greffer des organes de cochons modifiés sur les humains (un chercheur a aussi agité la possibilité de modifier le génome de l’éléphant pour ressusciter le mammouth). Et vertige devant les possibilités de dérapages.
« Dans la communauté, il y a une crainte de perte de contrôle », explique Eleonore Pauwels, du projet sur la biologie de synthèse du Woodrow Wilson Center, un institut de politiques publiques financé par le gouvernement américain. Les scientifiques occidentaux s’inquiètent des intentions des Chinois (craintes renforcées depuis que l’université Sun Yat-sen a annoncé des expériences sur des embryons humains, certes non viables, en avril 2015). « La Chine fait énormément de séquençage de plantes, d’animaux, d’êtres humains. Elle est vue comme un acteur qui pourrait ne pas jouer le jeu », ajoute l’analyste. Selon les débats préparatoires à la conférence, un millier de laboratoires chinois travaillent déjà avec la technique Crispr. Grande différence avec Asilomar, Pékin est d’ailleurs associé à la conférence, par l’intermédiaire de l’Académie chinoise des sciences.
Kit pour modification génomique
Autre source d’inquiétude : la dispersion potentielle de la technique. Crispr-CAS9 (CAS9 est la protéine associée) est réputé être accessible à tout étudiant en biologie. « Que le monde soit prêt ou pas, les organismes synthétiques − virus augmentés de la grippe ou embryons génétiquement modifiés − existent déjà. Même s’ils sont détruits, les instructions pour les créer se trouveront inévitablement sur Internet », s’inquiète le magazine Nature. Sur la plateforme de financement participatif Indiegogo, on trouve un projet de kit pour modification génomique. « Et si vous aviez accès à des outils de biologie de synthèse comme Crispr ? », invite le site, une initiative de Josiah Zayner, un docteur en biologie moléculaire qui collabore à la NASA et entend « démocratiser la science pour que tout le monde y ait accès ».
Ces « laboratoires communautaires » ne sont pas sans susciter l’inquiétude du FBI. L’un de ses agents, Edward You, de l’unité biologie du directorat des armes de destructions massives, est bien connu du milieu. On pouvait le croiser début novembre à la conférence organisée par SynBioBeta, l’organisation financée par l’industrie des biotechnologies, à San Francisco. Il était venu assurer auxchercheurs que « le gouvernement est là pour les aider » à limiter les « risques potentiels » et à opérer « en toute sécurité ».
A l’inverse, les financiers salivent à la perspective de pommes qui ne noircissent pas ou de pesticides rendus inoffensifs pour l’homme, en attendant de pouvoir le faire plus ouvertement à propos de modifications du génome humain. Ils viennent de remporter une victoire : après dix-neuf ans d’efforts, le saumon génétiquement modifié pour grossir à vitesse accélérée vient d’être approuvé pour la consommation humaine aux Etats-Unis − premier animal dans ce cas. D’après Paul Berg, l’un des instigateurs d’Asilomar, c’est la différence avec les années 1970. A l’époque, relevait-il dans un texte de 2008 publié par Nature, les chercheurs étaient principalement issus d’institutions publiques. Maintenant, beaucoup de scientifiques choisissent le privé, où le principe de précaution n’est pas tout à fait le même. « On n’a pas arrêté le développement de l’électricité parce qu’il y avait un risque d’incendies », insistait le bio-entrepreneur Michael Flanagan. « Notre travail, c’est de préserver le droit à l’innovation », ajoutait Catherine Barton, ingénieure environnementaliste chez DuPont, le géant de l’agrotechnologie.
Pente glissante
Au printemps, Jennifer Doudna a plaidé, dans le magazine Science, pour un moratoire temporaire sur les expériences sur le génome de l’embryon, une initiative qui ne fait pas l’unanimité car elle pourrait conduire à limiter les financements. Dans le New Yorker, la biologiste fait part de ses états d’âme. « Quand j’aurai 90 ans, est-ce que je serai satisfaite de ce que nous avons accompli avec cette technologie ? Ou est-ce que je souhaiterai n’avoir jamais découvert comment elle
fonctionne ? »
La communauté scientifique est divisée quant à l’évaluation des risques par rapport aux bénéfices. Les uns soulignent qu’aucun des scénarios de cauchemar des années 1980 ne s’est réalisé et que les techniques qui effrayaient l’opinion, comme la fertilisation in vitro, sont aujourd’hui monnaie courante. Marcy Darnovsky réfute cet argument. « La fertilisation in vitro ne modifiait pas l’être humain pour des générations. »
La bioéthicienne craint « la stratification sociale » qu’entraînerait inévitablement un laisser-faire généralisé sur le génome : seuls les plus fortunés pourraient avoir accès à l’« amélioration » de leur progéniture. Pour le professeur Paul Knoepfler, du département de biochimie de l’université de Californie à Davis, la pente est glissante. « Il y a déjà des exemples de chiens et de cochons aux muscles génétiquement renforcés. Cela pourrait être une tentation irrésistible pour certains parents. Si nous allons sur ce terrain, il sera difficile de conserver la confiance du public. »
Mais la technologie Crispr est « très séduisante », reconnaissent les chercheurs. Pour Eleonore Pauwels, tel est l’enjeu du sommet de Washington : « Parviendrons-nous à contrôler notre hubris devant la tentation de transformer − et contrôler − une mécanique aussi complexe que le génome humain ? »
Lien avec ▻http://seenthis.net/messages/420911 sur #Jennifer_Doudna qui a découvert l’enzyme.
#eugénisme #ADN #génome #santé #armes_biologiques #transhumanisme #Crispr-CAS9 @tranbert @pacoo
Francis Boyle : les laboratoires US de guerre biologique à l’origine de l’épidémie d’Ebola
31 Octobre 2014
▻http://www.wikistrike.com/2014/10/francis-boyle-les-laboratoires-us-de-guerre-biologique-a-l-origine-de-l-
27 ou 28 microbiologistes morts. Je pense que ces chercheurs ont menacé de sonner l’alarme sur ces programmes aussi dangereux qu’illégaux de recherches américaines sur les armes biologiques, et on les a tués. Et c’est pour cela que nous n’avons pas de lanceurs d’alerte ici, parce qu’ils seraient tués eux aussi. Je crois que c’est clair.
#Francis_Boyle #Ebola #Etats_Unis #armes_biologiques #guerre_biologique #lanceurs_d'alerte #whistle_blowers
Why Scientists Held Back Details On A Unique Botulinum Toxin - NPR
▻http://www.npr.org/blogs/health/2013/10/09/230957188/why-scientists-held-back-details-on-a-unique-botulinum-toxin
Scientists have discovered the first new form of botulinum toxin in over 40 years, but they’re taking the unusual step of keeping key details about it secret.
That’s because botulinum toxin is one of the most poisonous substances known. It causes botulism, and the newly identified form of it can’t be neutralized by any available treatment.
The researchers published two reports describing their work online in The Journal of Infectious Diseases. The information in those reports is deliberately incomplete, to prevent anyone from using it as the recipe for a potent new bioweapon.
“This is not the usual process for publishing manuscripts. We thought in this case an exception was appropriate,” says David Hooper, an infectious disease specialist at Massachusetts General Hospital who serves as one of the editors of the journal.
#santé #armes_biologiques #recherche #publication #secret
à l’inverse de Ron Fouchier ping @anne
How to Make a Deadly Pandemic Virus | Mother Jones
►http://motherjones.com/environment/2011/12/how-make-deadly-pandemic-virus
at Erasmus Medical Center in Rotterdam, the Netherlands, virologist Ron Fouchier has created an Avian flu that, unlike other H5N1 strains, easily spreads between ferrets—which have so far proven a reliable model for determining transmissibility in humans. What’s more, his breakthrough, funded by the National Institutes of Health, involved relatively low-tech methods.
Are you scared yet? You have reason to be. In the December 2 issue of Science magazine, Fouchier admits that his creation “is probably one of the most dangerous viruses you can make,” while Paul Keim, a scientist who works on anthrax, adds, “I can’t think of another pathogenic organism that is as scary as this one.”
#recherche #grippe_aviaire #h5n1 #armes_biologiques #it_has_begun
La vache, j’ai vraiment peur. Je ne comprends pas comment on peut laisser faire ces mecs.
►http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/dec/21/bird-flu-bioterrorist-h5n1
►http://www.nytimes.com/2011/12/22/health/security-in-h5n1-bird-flu-study-was-paramount-scientist-says.html?pagewante
►http://www.newyorker.com/online/blogs/newsdesk/2011/12/the-trouble-with-scientific-secrets.html (cf. commentaire aussi en bas de ►http://crofsblogs.typepad.com/h5n1/2011/12/h5n1-controversy-the-new-yorker-weighs-in.html )
►http://news.sciencemag.org/scienceinsider/2011/12/us-biosecurity-panel-calls-for-a.html
Scientists Dispute F.B.I. Closing of Anthrax Case - NYTimes.com
►http://www.nytimes.com/2011/10/10/science/10anthrax.html?_r=1&hp=&adxnnl=1&pagewanted=1&adxnnlx=1318248074-0wF5mVleOF
Now, three scientists argue that distinctive chemicals found in the dried #anthrax spores — including the unexpected presence of tin — point to a high degree of manufacturing skill, contrary to federal reassurances that the attack germs were unsophisticated. The scientists make their case in a coming issue of the Journal of Bioterrorism & Biodefense.
Rebondissement dans l’affaire des enveloppes d’anthrax aux #États-unis