• Generic Drugs Should Be Cheap, But Insurers Are Charging Patients Thousands of Dollars For Them - WSJ
    https://archive.ph/2023.09.13-083848/https://www.wsj.com/health/healthcare/generic-drugs-should-be-cheap-but-insurers-are-charging-thousands-of-dollars

    The reason, health researchers and industry officials say, is the very companies that are supposed to keep a lid on drug spending can maximize their profits by marking up the prices. Other companies in the drug-supply chain won’t stop them, because consolidation has swept many of the businesses under the same parent.

    #Cigna, #CVS and #UnitedHealth said that the prices they charge for drugs varies by pharmacy and location, and that most patients end up paying less out-of-pocket through their insurance than they would buying the drugs at lower cash prices offered by low-cost pharmacies.

    The companies own the three largest #pharmacy-benefit_managers in the U.S. PBMs manage drug spending for employers as well as government programs.

    In the name of keeping down drug costs, PBMs decide which medicines a patient’s health plan will pay for and how much the patient will have to contribute to the cost, in the form of out-of-pocket expenses like #deductibles and coinsurance.

    PBMs also often direct patients to take lower-priced, generic versions of expensive brand-name medicines to limit the spending.

    Generics are a cornerstone of American efforts to tackle high drug costs. Once patents on the branded drugs expire, generic manufacturers can jump in. The competition usually causes prices to plummet.

    Yet the prices don’t always fall when PBMs own their own pharmacies. And for specialty drugs like generic Gleevec, the PBMs frequently steer patients to use their in-house pharmacies to fill prescriptions.

    PBMs try to pay as little as possible for drugs distributed through independent retail pharmacies. But when their own pharmacies dispense prescriptions, PBMs profit from the higher prices.

    “The incentive is there for the PBMs and the specialty pharmacies to keep prices as high as possible,” said Shannon Ambrose, co-founder and chief operating officer at Archimedes, a company that competes with PBMs to manage specialty drug spending.

    Even when their health insurance picks up most of the cost of a drug, patients can face a larger expense from higher priced generics if they have an out-of-pocket contribution like a deductible or coinsurance pegged to the price.

    #états-unis #arnaques_légales #leadership #prix #médicaments #dépenses_de_santé

  • Asie du Sud-Est : des centaines de milliers de personnes forcées à réaliser des fraudes en ligne
    https://www.nextinpact.com/article/72323/asie-sud-est-centaines-milliers-personnes-forcees-a-realiser-fraudes-en-

    Le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) détaille dans un rapport le système criminel qui force des centaines de milliers de personnes à réaliser arnaques sentimentales et jeux illégaux en ligne, dans des conditions indignes des droits humains.

    Régulièrement, les études le démontrent : les faux investissements et les escroqueries sentimentales font perdre des milliards de dollars à des centaines de milliers d’internautes. Mais sait-on seulement qui réalise ces escroqueries, et pourquoi ? Depuis 2021, le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) relève des alertes sur le lien entre ces activités frauduleuses et des trafics d’êtres humains dans différents pays d’Asie du Sud-Est.

    Arnaques en ligne : plus de victimes chez les 30-49 ans, plus de pertes chez les seniors
    La criminalité organisée occupe 20 % du temps de nos services de renseignement

    Un Fraude Fight Club pour sensibiliser aux arnaques sur Instagram

    De fait, en Birmanie, au Laos, en Thaïlande, au Cambodge ou encore aux Philippines, des réseaux criminels réduisent des centaines de milliers de personnes en situation de quasi-esclavage, selon un rapport publié par l’instance. Le but : réaliser toutes sortes de fraudes numériques pour leur compte.
    Deux types de victimes pour un même crime

    La situation est complexe, car la fraude en ligne crée deux types de victimes, note d’entrée de jeu le HCDH : celles qui perdent les économies d’une vie ou se retrouvent endettées à cause des schémas dans lesquels elles ont été embarquées, mais aussi ceux et celles qui sont contraints à réaliser les escroqueries.

    Arnaques aux sentiments (dites « pig-butchering »), fraude aux crypto actifs, jeux illégaux… Si les victimes de ces gangs criminels ne coopèrent pas, elles se voient menacées de traitements cruels, de détentions arbitraires, de violences sexuelles et diverses autres attaques directes envers leurs droits humains. L’ampleur du phénomène est complexe à saisir, mais le rapport pointe diverses sources qui estiment à 120 000 le nombre de personnes concernées au Myanmar, à 100 000 celles qui le seraient au Cambodge.

    Les auteurs des arnaques en ligne « subissent des traitements inhumains tout en étant forcées de commettre des crimes. Ce sont des victimes. Ce ne sont pas des criminels », insiste le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme Volker Türk.
    L’activité des « filières » de l’arnaque aggravée par la pandémie

    Selon le HCDH, les arnaques rapportent à ceux qui les orchestrent des milliards de dollars chaque année. En 2021, les seuls vols de cryptomonnaies ont pesé 7,8 milliards de dollars à travers le monde. Vu le secret qui entoure ces activités, cela dit, l’instance admet qu’il est difficile de chiffrer précisément les sommes amassées.

    Parmi les autres activités concernées, les jeux d’argent sont plus ou moins interdits en Chine, au Cambodge, en Thaïlande et au Laos, ce qui n’a pas empêché des filières criminelles de s’y installer. Dans d’autres cas, comme aux Philippines, des activités plus légales se créent, sous réserve qu’elles visent des joueurs situés hors du pays.

    Les réseaux d’arnaques en ligne existent depuis longtemps dans la région, mais le HCDH rapporte une augmentation de ce type d’opérations depuis 2016, en particulier au Cambodge. Quant à la Birmanie, où des filières criminelles œuvraient déjà en la matière, le coup d’État militaire de février 2021 semble avoir aggravé la situation.

    En provoquant la fermeture de tous les établissements plus ou moins légaux, la pandémie de Covid-19 a poussé les filières criminelles à chercher de nouveaux espaces où exercer ainsi que de nouvelles filières où « recruter » les bras nécessaires au maintien de leurs opérations. La période a aussi poussé un nombre croissant de gens en ligne, ce qui a accru les possibilités d’arnaques.
    Abus de la vulnérabilité des personnes migrantes

    La pandémie s’est donc aussi traduite par une tendance accrue des trafiquants à se tourner vers des personnes migrantes. Avec les fermetures de frontières et de nombreuses entreprises, celles-ci se sont en effet retrouvées dans des situations particulièrement vulnérables.

    La plupart des personnes victimes de ces trafics sont des hommes, note le rapport, même si la présence de femmes et d’adolescents a été notée dans quelques cas. Ils sont souvent éduqués, avec des diplômes en informatique et des compétences multilingues, ce qui est inhabituel dans les autres affaires de trafic d’êtres humains documentées dans la région.

    Dans certains cas, note toutefois le HCDH, des citoyens des pays concernés sont, eux aussi, embarqués dans ces trafics inhumains.
    Le rôle des plateformes

    Le HCDH note le rôle particulier que jouent les réseaux sociaux et les autres plateformes numériques dans les opérations d’arnaques. Comme le reste du monde, l’Asie du Sud-Est a connu une intense transformation numérique. Résultat, « les habitants de l’Asie du Sud-Est accordent une grande confiance aux plateformes de médias sociaux, mais dans le même temps, la réglementation protégeant les droits des utilisateurs en ligne est limitée. »

    Or les trafiquants sont, eux aussi, passés à l’ère numérique : le rapport pointe leur usage croissant des plateformes pour recruter des victimes de leur trafic, notamment à l’aide de fausses offres d’emplois. Ils laissent entendre qu’ils embauchent pour des postes de développeurs, dans le marketing ou dans les ressources humaines. Dans certains cas, les publicités ciblent même les populations de pays étrangers, les trafiquants se chargeant alors du transport.

    Facebook, Grindr, Instagram, LinkedIn, OkCupid, Line, WeChat et d’autres : ce sont les mêmes espaces numériques qui sont ensuite utilisés pour arnaquer des internautes, en plus des faux sites web utilisés pour tromper des internautes.

    En juin, la police philippine a sauvé 2 700 personnes venues de Chine, des Philippines, du Vietnam, d’Indonésie et d’une dizaine d’autres pays forcées de réaliser des activités de délinquance numérique. L’Associated Press soulignait déjà l’ampleur croissante du problème, notant que les chefs d’États de l’Association des Nations Unies du Sud-Est (ASEAN) s’étaient mis d’accord quelques semaines plus tôt pour coopérer dans la lutte contre ce type de criminalité.

    #Cybercriminalité #Arnaques #Mafias

  • Dans les rayons des supermarchés, c’est la surenchère : coq, drapeau tricolore, carte de France, adresse très locale... les industriels griment sans vergogne leur packaging même quand leurs produits n’ont quasiment rien de français. Avec nous, demandez aux ministres de l’Économie et de l’Agriculture une règlementation stricte et efficace sur l’usage des noms et symboles français sur la face avant des produits alimentaires. Stoppons ces arnaques sur l’étiquette.

    Des aliments « Made in France » qui viennent de... partout : Stop aux arnaques https://www.foodwatch.org/fr/sinformer/nos-campagnes/transparence-et-scandales/arnaques-sur-letiquette/aliments-made-in-france-stop-aux-arnaques/?utm
    #alimentation #arnaques

  • Covid-19 : des masques « grand public » pour cacher la pénurie | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/030520/covid-19-des-masques-grand-public-pour-cacher-la-penurie

    Faute de masques chirurgicaux, le gouvernement a créé en deux mois une filière de masques anti-postillons en tissu. La France est le premier pays européen à expérimenter massivement ces modèles ni certifiés, ni normés et scientifiquement mal connus.

    Fini les discours sur la prétendue inutilité du masque. Comme l’a indiqué mardi le premier ministre Édouard Philippe lors de l’annonce de son plan de déconfinement, les masques seront obligatoires dans les transports et fortement recommandés dans l’espace public.

    Mais, faute de disposer de masques chirurgicaux en nombre suffisant, une grande partie de la population devra se contenter de masques en tissu lavables et réutilisables, des masques baptisés « grand public », dont l’exécutif a fait la promotion toute la semaine. Les Français pourront en acheter à partir de lundi chez les buralistes ou dans les grandes surfaces, pour des prix variant de 2 à plus de 10 euros.

    « Progressivement, nous parviendrons à une situation classique où tous les Français pourront, sans risque de pénurie, se procurer des masques “grand public” dans tous les commerces », a déclaré mardi Édouard Philippe. « Grâce à la mobilisation de tous, il y aura donc assez de masques dans le pays pour faire face au 11 mai » , a-t-il promis.

    Vu le manque de masques chirurgicaux et le fiasco de l’approvisionnement des soignants (lire ici), le gouvernement a dû trouver une alternative dans l’urgence. Résultat : la France est le seul pays d’Europe qui a misé sur l’équipement massif en masques en tissu.

    En moins de deux mois, l’État et ses partenaires ont réussi à créer, fabriquer et labelliser le premier modèle du genre destiné à une production industrielle. L’exécutif a mobilisé 242 entreprises textiles françaises, qui ont déjà produit 41 millions de masques en trois semaines. Mais aussi les couturières et couturiers amateurs, invités à participer à l’effort de guerre.

    Toutefois ce pari pose question. L’État a défini des critères de qualité, afin que les masques filtrent 70 à 90 % des particules. Mais il a lancé sur le marché, sans disposer de recul expérimental, des masques qui ne correspondent à aucune norme et certification officielle. Ils sont d’ailleurs interdits chez les soignants, vu les incertitudes scientifiques sur leur efficacité.

    Le recours aux masques en tissu pose aussi un problème d’inégalité en matière de protection contre le Covid-19. La #grande_distribution vient en effet d’annoncer la mise en vente progressive de centaines de millions de masques chirurgicaux (lire ici). Avec d’un côté les Français qui pourront en acheter, et les autres qui devront se contenter du tissu.

    Efficacité enjolivée et incertitudes scientifiques

    La communication de l’exécutif au sujet des performances des modèles « grand public » est pour le moins contradictoire. D’un côté, les autorités rappellent, à raison, que ce masque n’est pas à lui seul un rempart face au virus, et qu’il n’est qu’un complément de la distanciation sociale et des gestes barrières.

    De l’autre, plusieurs membres du gouvernement n’ont pas hésité à enjoliver leur efficacité. « Les masques grand public nous paraissent […] garantir la sécurité sanitaire de ceux qui en disposent » , a indiqué le premier ministre Édouard Philippe lors de sa conférence de presse du 19 avril.

    « Ce masque, il offre une capacité de filtration de l’ordre de 90 %, c’est-à-dire qu’il a quasiment la même filtration qu’un masque destiné aux soignants » , ajoutait quatre jours plus tard sur France 2 le ministre de la santé Olivier Véran, en montrant un exemplaire aux téléspectateurs. « Ce sont des masques pour protéger, pour participer à la protection des gens. »

    Pourtant, les masques « grand public » n’apportent pas de garantie de protection individuelle à ceux qui les portent, contrairement à ceux destinés aux soignants : les FPP2 (les masques de protection, les plus performants, conçus pour empêcher d’inhaler le virus) et les chirurgicaux (conçus pour empêcher leur porteur de contaminer les autres, mais qui protègent des gouttelettes et postillons).

    « Ces masques n’ont pas été soumis à l’ensemble des tests d’efficacité prescrits par les normes en vigueur » , explique l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS), en rappelant que « le peu d’études scientifiques sur les performances de filtration des masques en tissu montrent une efficacité de filtration inférieure à celle des masques chirurgicaux » .

    La seule étude randomisée comparant leur efficacité à celle des masques chirurgicaux, portant sur 1 600 membres du personnel de 14 hôpitaux vietnamiens pendant le Sras, a été publiée dans le British Medical Journal en 2015. Elle concluait que « la pénétration des masques en tissu par des particules était de près de 97 % et [pour] les masques médicaux de 44 % ».

    « La rétention d’humidité, la réutilisation des masques en tissu et une mauvaise filtration peuvent entraîner un risque accru d’infection, signalait la célèbre revue. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour éclairer l’utilisation généralisée des masques en tissu à l’échelle mondiale. »


    Des travailleurs prennent le train en gare du Nord, le 28 avril. © Thomas COEX / AFP

    Tous les médecins interrogés s’accordent à dire que le dispositif ne convient pas en milieu hospitalier. À la mi-mars, la pénurie de chirurgicaux était telle que certains soignants ont commencé à s’équiper en masques en tissu après avoir lancé des appels locaux auxquels des industriels du textile ont répondu. Certains hôpitaux ont même passé des commandes.

    Pour stopper le mouvement, la Société française des sciences de la stérilisation (SF2S) et la Société française d’hygiène hospitalière (SF2H) ont publié le 21 mars une recommandation déconseillant formellement l’usage de masques en tissu comme « solutions palliatives pour couvrir les besoins des soignants et des usagers des établissements » . « Il n’existe pas de preuve scientifique de l’efficacité des masques en tissu », insiste cet avis.

    Interrogé par Mediapart, le ministère de la santé répond que la note du 21 mars s’inscrit dans le contexte de l’équipement de certains soignants en masques en tissu qui n’étaient « pas testés » , et qu’elle ne concerne que leur usage médical.

    Le ministère s’est contenté d’indiquer que l’usage des masques « grand public » a été validé par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), mais n’a pas souhaité nous dire sur quelle base scientifique.

    Les autorités précisent que ces masques constituent seulement un « moyen de réduction du risque complémentaire » aux gestes barrières, offrant une « protection » dans les situations de la vie quotidienne, qui n’ont rien à voir avec « ce que rencontre un soignant dans un service de réanimation ».

    « C’est adapté au risque de transmission dans la population » , considère lui aussi le professeur Didier Lepelletier, qui a cosigné la note du 21 mars en tant président du conseil scientifique de la SF2H, et qui copréside le groupe Covid-19 du Haut Conseil de la santé publique (HCSP). « C’est moins bien qu’un masque chirurgical et bien sûr moins bien qu’un masque FFP2, mais le masque grand public est une mesure complémentaire – après la distance physique, l’hygiène des mains et les gestes barrières » , précise-t-il.

    Une stratégie de protection collective

    Si les masques en tissu ne protègent qu’imparfaitement les individus, le gouvernement, ainsi que les experts interrogés par Mediapart, estiment qu’ils peuvent assurer une protection collective. Son port « par le plus grand nombre a pour objectif de freiner la contamination » , car les masques « permettent de bloquer en grande partie l’expulsion de gouttelettes contaminantes » , indique le ministère de la santé à Mediapart.

    « L’important c’est le double port par les gens [émetteur des postillons et récepteur – ndlr] », explique la docteur Dominique Abiteboul, conseillère médicale au Groupe d’études et de recherches sur l’exposition des soignants (GERES). « Si par exemple dans un supermarché tout le monde en porte, et que les gens ne font pas n’importe quoi avec leurs masques bien sûr, cela va faire en sorte que beaucoup moins de gouttelettes vont être émises à la parole dans l’environnement, et en complément de la distanciation sociale, c’est quand même un net plus » , considère-t-elle.

    « Le sujet c’est que tous les Français doivent porter un masque pour que collectivement on se protège. Vous vous souvenez de la campagne contre le sida, “Ça ne passera pas par moi”, là, c’est pareil : je ne serai pas un transmetteur du virus, donc je mets un masque » , ajoute Jacques-Hervé Lévy, le directeur général de l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH), associé au projet du gouvernement.

    Cette stratégie s’appuie sur deux études scientifiques publiées en 2009 et 2013, dans le contexte de la pandémie de grippe A H1N1. Elles montrent que des masques en tissu artisanaux, même fabriqués avec de simples tee-shirts, sont certes moins performants que ceux des soignants, mais parviennent tout de même à filtrer une part significative des particules, et contribuent donc à limiter la propagation du virus.

    Conclusion de l’étude de 2013, réalisée par des chercheurs de l’université de Cambridge : les masques en tissu faits maison « doivent seulement être considérés en dernier recours pour prévenir la transmission de gouttelettes par les individus infectés, mais ce serait mieux que pas de protection » .

    Un projet monté tardivement et dans l’urgence

    Justement, début mars, le gouvernement n’avait rien à proposer aux Français. Le retard pris depuis la fin janvier et le fiasco dans l’approvisionnement étaient tels que l’État ne parvenait même pas à fournir correctement les hôpitaux en masques chirurgicaux et FFP2 (lire nos enquêtes ici et là).

    D’où l’idée d’essayer de produire en urgence des masques en tissu, avec la meilleure qualité possible. « Le lancement s’est fait très précocement, et sans aucune base » , rappelle le Dr Lambert, président de la SF2S.

    Le 6 mars, soit un mois et demi après avoir diagnostiqué la pénurie, Bercy commence à sonder des industriels du textile. Pour la technique, le gouvernement appelle l’armée à la rescousse. La mission échoit au laboratoire de la Direction générale de l’armement (DGA) de Vert-le-Petit (Essonne), spécialisé dans la « défense nucléaire, radiologique, biologique et chimique » . Son expertise se déduit de son intitulé : il vérifie et met au point les masques de protection des forces armées.

    Le 16 mars, la DGA publie une « lettre aux industriels » signée par l’ingénieur général de l’armement Raymond Levet, détaillant le « cahier des charges » et la « procédure de test » . L’objectif est dans un premier temps très ambitieux : il s’agit de « confectionner des masques susceptibles de remplacer les FFP2 dans certains de leurs emplois » . Ce afin de « fournir aux autorités des solutions de repli » , précise la lettre.

    L’ingénieur général prend soin de rappeler qu’il s’agit d’une démarche purement expérimentale : « Il appartiendra à chaque client utilisateur des masques de vérifier l’adéquation avec les risques contre lesquels il cherche à protéger ses personnels. DGA Maîtrise NRBC […] ne constitue pas un organisme agréé pour la normalisation, et ne peut procéder à des homologations civiles. »

    Deux jours plus tard, Bercy demande à plusieurs organismes professionnels, dont l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH) et le Comité stratégique de filière (CSF) mode et luxe de structurer la mobilisation de la filière.

    Les premiers industriels et artisans envoient leurs assemblages de tissus ou leurs prototypes de masques à la DGA, qui les teste selon deux critères : le taux de filtration des particules d’une taille de 3 microns, et le fait qu’on puisse respirer correctement à travers. Ce qui permet à la DGA de constituer une base de données des matières des plus performantes, mise à la disposition des industriels.

    Le laboratoire de Vert-le-Petit a également testé certains modèles sur une tête artificielle mobile capable de simuler les mouvements du visage, et dotée « d’une peau artificielle en silicone reproduisant la texture et l’élasticité d’une peau de visage humain » , et d’ « un poumon artificiel pour simuler la respiration humaine » .

    Le 24 mars, l’ANSM valide le projet, mais en le révisant à la baisse. Il ne s’agit plus de produire des alternatives aux FFP2, mais des versions dégradées des masques chirurgicaux, « exclusivement réservés à des usages non sanitaires ».

    L’agence décide de créer deux catégories de « masques alternatifs en tissu » . Ceux destinés « aux professionnels en contact avec le public » (caissières, policiers, etc.), conçus pour filtrer plus de 90 % des particules (contre 95 à 98 % pour les chirurgicaux), et ceux destinés au reste de la population, offrant un taux de filtration d’au moins 70 %.

    La « norme » qui n’existe pas

    Trois jours plus tard, le 27 mars, l’Association française de normalisation (Afnor), publie un guide de fabrication. Téléchargé à ce jour plus de 1,1 million de fois, il est censé permettre à n’importe qui, les entreprises comme les particuliers, de confectionner le masque qui filtre à 70 %. Le document donne des références de tissu validées par les tests de la DGA, et fournit deux « patrons » de masques.

    Mais il s’agit d’une simple « spécification » , qui « ne peut être en aucun cas assimilée à une norme française » , souligne l’Afnor. Et pour cause : saisi en urgence par le gouvernement, l’organisme a dû consulter 150 experts et boucler le document en à peine plus d’une semaine. « Une norme, ça demande plutôt un an de travail » , a précisé le directeur général de l’Afnor, Olivier Peyrat lors d’une réunion avec les industriels.

    Aucun contrôle n’est prévu pour les particuliers. « Nous ne pouvons pas mettre un laboratoire derrière chaque couturier » , a justifié la secrétaire d’État à l’économie Agnès Pannier-Runacher, qui pilote le dossier. Pour les entreprises, il n’y a, comme le précise l’Afnor, pas d’évaluation obligatoire de la conformité : la qualité relève de la « responsabilité du fabricant » , qui est « autorisé » à faire des tests.

    Jean-Marie Iotti, ancien référent de l’IRNS auprès du ministère de la santé pendant les épidémies SRAS et H1N1, et référent « masques » dans la cellule Bachelot à l’époque, se dit particulièrement « gêné » par le document de l’Afnor.

    « Attention, on ne peut pas faire tout et n’importe quoi », indique à Mediapart cet ingénieur, qui, à l’Afnor, a justement présidé la commission de normalisation des appareils de protection respiratoire. « Ce document n’a rien d’une norme. Il ne sert d’ailleurs pas à grand-chose, si ce n’est à apporter un support pour fabriquer des “masques barrières” dont on ne sait toujours pas ce qu’ils sont. Au moment de H1N1, on n’aurait jamais édité un document comme ça » , cingle-t-il.

    « Les masques médicaux sont certifiés, contrôlés sur leur niveau de filtration mais aussi avec des prélèvements pour s’assurer qu’il n’y a pas de microbes , s’agace Éric Bensimhon, PDG du fournisseur de matériel médical Ylea. Les masques barrières ont été faits à la va-vite, juste pour répondre à une demande urgente. C’est un geste politique. Le gouvernement aurait pu doter la population en masques chirurgicaux mais, pour cela, il fallait s’y prendre plus tôt, et cela aurait coûté beaucoup plus cher. »


    Dans le Tarn-et-Garonne, des bénévoles du Secours populaire reçoivent des masques testés par la DGA. © Patricia HUCHOT-BOISSIER
    / Hans Lucas / AFP [et rien que les voir ici on sait que c’est moins bien ajusté que nombre de masques confectionnés dans des ateliers autogérés, ndc]

    Cela n’empêche pas le gouvernement de clamer, à tort, qu’il a créé une « norme ». « Ces masques répondent à des normes parce qu’on sait qu’ils garantissent un niveau d’efficacité intéressant », déclarait le ministre de la santé Olivier Véran le 19 avril en conférence de presse.

    Présent à ses côtés, le premier ministre Édouard Philippe est allé encore plus loin : « Les masques grand public nous paraissent, après étude, après certification, après normalisation, être à même de garantir la sécurité sanitaire de ceux qui en disposent. » [de la sécurité des autres]

    Interrogé par Mediapart, le ministère de la santé reconnaît qu’il n’y a pas de « norme » (en créer une prendrait « plusieurs mois » ), ni « à proprement parler, de certification » . Mais souligne que des mesures ont été prises pour s’assurer de la « conformité » des masques avec les « spécifications de l’État » .

    Faute de temps pour créer une norme officielle, le gouvernement s’est en effet lancé en urgence vers une démarche de labellisation.

    Le cadre légal est une simple « note d’information » interministérielle publiée le 29 mars. Signée par Bercy, les directeurs généraux de la santé et du travail, elle crée une nouvelle catégorie de masques « à usage non sanitaire » , de catégorie 1 (90 % de filtration) et 2 (70 %).

    Les fabricants qui souhaitent s’en prévaloir doivent respecter la spécification Afnor, effectuer un test du port du masque pendant quatre heures, et faire tester les performances selon le protocole de la DGA.

    Cette dernière obligation* a été allégée le 20 avril par le ministère de l’économie. Afin « d’accélérer la mise en production des masques » , il est désormais facultatif de faire tester le prototype en laboratoire, à condition qu’il ait été confectionné avec un ensemble de matières validé par la DGA. Dès lors qu’un matériau a déjà été testé, « il n’est pas utile de le tester une nouvelle fois » , nous a répondu le ministère de la santé.

    Pour soulager la DGA, les demandes de tests sont désormais centralisées par l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH), qui en réalise une partie lui-même. Les essais peuvent également être réalisés par des laboratoires privés, notamment pour les masques importés.

    Les limites du « label » du gouvernement

    Au bout du compte, que valent les masques conformes à la « note » du gouvernement ? « Si le masque est bien fait et bien porté, la catégorie 1, qui filtre à 90 % des particules, un taux assez proche des chirurgicaux, c’est beaucoup mieux que de ne rien avoir. Quant à ceux qui filtrent à 70 %, ce n’est pas si mal, mais il faut que tout le monde en porte pour que cela soit efficace » , répond un expert ayant requis l’anonymat au vu des « incertitudes » scientifiques sur le sujet.

    Les tests de filtration de la DGA ne sont pas réalisés avec des agents pathogènes, mais sont néanmoins sérieux. « La DGA a utilisé un aérosol de chlorure de sodium, ce qui est déjà représentatif, puisqu’on cherche à mesurer des particules de trois micromètres » , explique le Dr Christophe Lambert, président de la SF2S.

    Cette taille de 3 microns est celle recommandée « par la Société française d’hygiène hospitalière dans le cadre de la protection […] contre les postillons émis lors d’une conversation » , précise le ministère de la santé.

    En revanche, aucun test n’est effectué pour évaluer le comportement du masque dans un univers humide. Or, « les masques non tissés (chirurgicaux, FFP2, FFP3) sont hydrophobes, c’est-à-dire que l’humidité va ruisseler à l’intérieur du masque » , explique l’ingénieur Jean-Marie Iotti. « Le tissu est, lui, hydrophile, l’humidité reste dans le tissu, et le masque va s’en imprégner par capillarité. Le masque devient rapidement malsain, un nid à microbes. »

    Le ministère de la santé reconnaît que « l’humidité peut en effet altérer les fonctions de filtration d’un masque, en particulier pour la filtration de l’air expiré. C’est pour cela que le port du masque est limité à quatre heures afin qu’il reste suffisamment sec » . Sur quelle base scientifique ? Le ministère répond que ce délai a été « préconisé » par l’ANSM, sans plus de détails. Contactée, l’agence du médicament n’a pas répondu.

    Si les résultats des tests, publiés sur le site de la Direction générale des entreprises (DGE), permettent de se faire une idée de la filtration des différents modèles, l’ergonomie et la portabilité peuvent varier en fonction des modèles.

    Or, les experts interrogés par Mediapart soulignent l’importance de la forme et du bon ajustement du masque. « Cela ne sert à rien d’avoir une magnifique barrière filtrante si le masque ne joint pas ou n’épouse pas la forme du visage , explique le Dr Lambert, de la SF2S. Lorsque vous inhalez, tout ce qui rentre par le pourtour du masque ne fera pas l’objet d’une filtration. Inutile d’avoir 95 % de barrière filtrante, si vous avez un taux de fuite de 80 %. À la fin, vous filtrez 95 % des 20 % qui passent par la barrière filtrante du masque. »

    Dans la « note » du gouvernement, le « test porté pendant 4 heures » , qui doit valider ce point clé, n’a pas à être réalisé en laboratoire, et peut donc être fait par le fabricant lui-même.

    Jacques-Hervé Lévy, directeur général de l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH), répond que cette « auto-certification » est « une procédure classique » en matière d’équipements de protection. « C’est un test d’ergonomie pour vérifier l’ajustement et le fait que le masque reste en place quand vous tournez la tête sèchement, que les industriels peuvent faire eux-mêmes. La DGA et l’IFTH ont publié des protocoles pour les guider » , ajoute-t-il.

    Le résultat peut toutefois se révéler étonnant. Comme lorsque, ce 17 avril, des salariés d’un opérateur du Marché d’intérêt national (MIN) de Nantes-Métropole découvrent les masques qui leur sont livrés. Sur une vidéo du site Nantes révoltée, dépubliée depuis, on les voit déplier de grands tissus. « Bonne nouvelle : les masques commandés par le gouvernement arrivent enfin !, note le site. Mauvaise nouvelle : ce sont des draps qu’il faut découper à la main… »

    Le fabricant, Les Tissages de Charlieu, revendique aujourd’hui une production de 250 000 masques par jour. Vu l’importance de l’ajustement du masque, est-ce vraiment approprié de les vendre en kit ? L’entreprise répond qu’elle a proposé « des masques à découper » pour répondre dans l’urgence à « la situation de pénurie, immédiate et massive ».

    La DGA avait rendu un rapport favorable sur ces masques qui présentaient « des performances en filtration et en perméabilité compatibles pour un usage de type masque chirurgical » . Mais le laboratoire de l’armée avançait « trois pistes d’amélioration pour le design » : _« améliorer l’adaptation au niveau des joues », « améliorer la résistance de l’élastique », et « ajouter une barrette métallique au niveau du nez » – l’entreprise préconisait un simple trombone…


    Extraits de la notice explicative de présentation des masques des Tissages de Charlieu. © DR

    L’entreprise Les Tissages de Charlieu indique qu’elle a, depuis, procédé aux améliorations suggérées par la DGA avec un nouveau modèle, notamment l’adaptation au niveau des joues, et que la barrette est désormais fournie. Mais ses masques ont une nouvelle fois été critiqués par leurs usagers, au CHU de Toulouse, qui en a acheté 50 000 unités pour les personnels non soignants, jusqu’alors dotés de masques chirurgicaux, comme l’a révélé Mediacités.

    Le Comité d’hygiène et de sécurité de l’hôpital a demandé leur « retrait » et le retour aux masques médicaux. Une procédure d’alerte a été déposée. La CGT a dénoncé des masques « low cost » et « d’une qualité médiocre » : « Ils s’effilochent, ont des élastiques cassants et ne sont pas adaptés à beaucoup de formes de visages. Du coup, ils risquent par un geste de la mâchoire de découvrir le menton ou le nez de l’agent qui le porte. On nous signale aussi qu’ils engendrent des irritations et saignements derrière les oreilles au bout de plusieurs heures. »

    « Ils sont petits et on est obligé d’adapter le système de fixation. Mais ils sont tout à fait conformes, et bien entendu, ils ne sont pas fournis au personnel soignant, ni aux agents qui interviennent dans les services Covid », répond le porte-parole du CHU. Le fabricant répond qu’il a « agrandi »_ ses masques depuis. 

    Casse-tête sur les étiquettes

    Pour tenter de limiter les problèmes et apporter plus de clarté aux consommateurs, le gouvernement a modifié sa « note » sur les « masques à usage non sanitaires » , rebaptisés pour l’occasion « masques grand public » , ce mardi 28 avril. Pile le jour de l’annonce du plan de déconfinement par Édouard Philippe devant l’Assemblée nationale.

    Il y a deux grandes nouveautés. Les fabricants qui respectent les spécifications peuvent désormais apposer un logo officiel avec la mention « filtration garantie » , ainsi que le nombre de lavages possibles sans dégrader les performances. Et les entreprises doivent, pour en bénéficier, obtenir l’accord préalable de Bercy, après examen des rapports d’essais.

    La secrétaire d’État #Agnès_Pannier-Runacher a par ailleurs demandé à la direction générale de la concurrence et des fraudes (DGCCRF), qui n’était jusqu’ici pas dans la boucle, de lui faire des « propositions » afin d’effectuer des contrôles a posteriori.


    © agnesrunacher

    Mais ce logo ne sera pas disponible sur les masques fabriqués et livrés avant le 28 avril.

    C’est le cas de ceux achetés par la ville de Nice, où le maire Christian Estrosi a lancé une vaste distribution gratuite de masques en tissu à la population. Les notices d’utilisation (voir ici), signées du slogan « # ILoveNice », ont de quoi étonner. Elles indiquent que le produit est « conforme aux normes validées par la Direction générale de l’armement » , alors qu’il n’y a pas de norme (seulement une spécification) et que la DGA n’en est pas responsable.

    On ne trouve nulle trace sur la notice de la catégorie du masque et de son taux de filtration (70 % ou 90 %). Il s’agit de produits de catégorie 2 à 70 %, nous a répondu la mairie.

    Enfin, à rebours des consignes officielles, qui préconisent un port de 4 heures maximum, la notice des masques niçois indique qu’ils peuvent être « portés entre 4 h et 6 h par jour » . « Ce sont les recommandations des fournisseurs » , se défausse la collectivité.

    La demande est telle que les 242 fabricants français ne peuvent pas suivre. Ils ont 70 millions de masques commandés, alors qu’ils n’en fabriquent à l’heure actuelle qu’un peu plus de 3 millions par jour. « On ne répond qu’à 10 % de la demande, c’est monstrueux » , confie l’un d’entre eux.

    Les entreprises et collectivités sont pressées par le calendrier, depuis l’annonce du déconfinement par Emmanuel Macron sans la moindre concertation. À Toulouse, le président de l’agglomération Jean-Louis Moudenc a commandé en urgence 800 000 masques en tissu en Chine, qui ne sont pas encore arrivés. « Nous devrions les avoir pour le 11 mai » , espère-t-on au siège de la collectivité.

    Même les administrations agissent en rangs désordonnés, sans soutien des ministères. Après n’avoir reçu que 200 masques chirurgicaux pour l’ensemble de son personnel (150 fonctionnaires et 50 magistrats), la cour d’appel de Cayenne a commandé de sa propre initiative, il y a deux semaines, un millier de masques lavables à une entreprise de métropole, qui a fait tester ses prototypes par la DGA.

    Les distributions ont commencé cette semaine, à raison de deux exemplaires seulement par fonctionnaire. Ces masques à l’apparence sommaire comportent une couture sagittale (sur la barrière filtrante du masque), alors même que l’ANSM et l’Afnor proscrivent formellement cette méthode de conception, qui crée des risques de fuites. « Ce n’est pas l’idéal mais chacun se débrouille, il n’y a rien d’autre pour le moment » , explique un fonctionnaire à Mediapart.

    Le problème des masques artisanaux

    Reste aussi, en parallèle, le cas des masques qui n’auront pas le logo officiel du gouvernement, fabriqués par des entreprises mais aussi par des réseaux de couturières et couturiers, et des amateurs.

    Preuve que l’exécutif compte sur ce dernier canal d’approvisionnement, Édouard Philippe lui-même a renouvelé, lors de son discours mardi, son appel « aux particuliers » qu’il a invités à « se confectionner eux-mêmes des masques » grâce au guide de l’Afnor. Les marchands de tissus viennent d’être autorisés à reprendre leur activité afin que « chacun se mobilise ».

    Un mail envoyé mi-avril par l’Afnor aux 500 000 personnes qui avaient téléchargé la spécification, incite même les particuliers à participer à la « plateforme solidaire » lancée par l’organisme. Le principe : produire, puis donner ou vendre à « prix coûtant » des masques pour des « salariés, des entreprises et des organismes publics » .

    Certes, l’Afnor, qui a refusé de nous répondre, fournit la méthode, des patrons, et des liens pour acheter des kits de matières testées par la DGA. Mais si la mobilisation des bénévoles était appréciable lors du pic de la pénurie, continuer à l’encourager pose question en matière de qualité, maintenant qu’il existe des masques industriels labellisés par l’État.

    Olivier Véran est d’ailleurs beaucoup moins enthousiaste que son premier ministre. Sur France 2, le 21 avril, il a mis en garde sur la confection artisanale de masques, « faits avec la meilleure bonne volonté » , mais qui « ne filtrent pas contre le Covid ».

    Son ministère confirme à Mediapart que « ce sont bien les masques labellisés qui sont à privilégier » . « En l’absence de masque industriel, le port de masques “artisanaux” peut avoir une certaine forme d’efficacité » , ajoute le ministère, qui conseille aux particuliers de suivre le guide de l’Afnor.

    Lavage à 60 °C et discipline de fer

    Pour les particuliers les plus modestes, la tentation est grande de confectionner soi-même ou de se tourner vers les circuits artisanaux. Le refus du gouvernement de plafonner les prix, officiellement pour de « ne pas freiner l’innovation » , fait aussi craindre un système à deux vitesses : des masques labellisés (vendus de 2 à plus de 10 euros l’unité) pour les foyers les mieux dotés, les plus rustiques pour les autres.

    Conscient du problème, Édouard Philippe a promis que l’État distribuerait gratuitement 5 millions de masques par semaine aux plus démunis. Une paille au regard des besoins.

    Comme le port est limité à 4 heures, la consommation, donc la facture, peut très vite monter. Il faut trois masques par jour pour un salarié qui se rend au travail. Et six en réalité si on veut éviter de les laver quotidiennement , mais seulement un jour sur deux.

    Éric Bensimhon, PDG du fournisseur de matériel médical Ylea, a fait expertiser la spécification Afnor (lire ici le résultat complet), et a notamment tiqué sur un point : le lavage du masque à 60 °C pendant trente minutes.

    La température de lavage a été déterminée sur la base d’une publication de chercheurs de l’Institut Pasteur, de septembre 2014, sur un autre coronavirus (le MERS-CoV) démontrant qu’une chaleur de 65 °C pendant 15 minutes ou de 56 °C pendant 30 minutes inactive complètement le virus. 

    Après de nouvelles études expérimentales, deux chercheurs de l’unité « environnement et risques infectieux » de l’Institut, India Leclercq et Christophe Batéjat, viennent d’obtenir des résultats similaires pour le SARS-CoV-2 (lire ici les résultats mis en ligne sur le site BioRxiv).

    La température de 60 °C est donc adaptée. Mais dans le guide de l’Afnor, le temps de lavage prête à confusion. « Il faut atteindre 60 °C pendant un plateau constant de 30 minutes. Il ne s’agit pas d’un cycle de 30 minutes en machine, qui n’assure pas 30 minutes de lavage à 60 °C » , explique une spécialiste en contrôle qualité de matériel médical.

    Cette experte a fait l’expérience chez elle : « Impossible de savoir sur ma machine, selon les programmes, pendant combien de temps le cycle tient à 60 °C. Les fabricants de machines pour particuliers communiquent rarement là-dessus. »

    Pour que les masques soient efficaces, les Français vont devoir appliquer une discipline de fer. Outre le bon cycle de lavage, un masque en tissu qu’on quitte doit être immédiatement isolé dans un sac en plastique fermé, jusqu’à son passage dans la machine. Il doit ensuite être repassé [aucun argument là dessus. la membrane du coronavirus va se reconstituer] .

    Il est également indispensable de le mettre en ne touchant que les élastiques, de bien l’ajuster et de ne plus y toucher. « Je vois plein de gens dans la rue qui le montent, qui le descendent, qui le mettent autour du cou, qui chez eux vont le poser dans un coin, qui le remettent. Or, si le masque il est souillé, ce n’est rien d’autre qu’une façon de s’inoculer le virus sur la bouche ou sur le nez » , rappelle la docteur Dominique Abiteboul, conseillère médicale du Groupe d’étude et de recherche sur l’exposition des soignants (GERES).

    Les pouvoirs publics vont désormais devoir lancer de grandes campagnes d’information sur le port du masque. Après avoir dépensé beaucoup pendant des semaines pour expliquer qu’ils ne servaient à rien.

    #gouvernement #industriels #commerçants #arnaques_multiples #prix #qualité #masques #crise_sanitaire

    • Il ya déjà des tabac qui vendent des masques à 8euros composés d’une seul épaisseur de tissu... On on encourage la production d’ersatz (bientôt labellisés) pour simuler le soin. Confinement ou pas, mieux vaut fabriquer ou choisir des masques artisanaux bien conçus et bien faits (tissus, ergonomie, filtre), ou aller voler en nombre ceux qui seront réalisés correctement pour ceux qui ont réellement des moyens (pas pour ceux qui disposeront 60 à 100 balles pour un lot minimal de masques ),car non seulement il n’y aura jamais assez de FFP2 pour tous (le chirurgical protège peu le porteur), en ville et à proximité de tous les lieux confinés (commerces, transports, travail etc), et que partout on risque de croiser des personnes sans masques, à masques pourris, mal mis, mais lavés, etc..

  • The biggest technology failures of 2019 - MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/s/614990/worst-technologies-biggest-technology-failures-2019

    Technology Review be without our annual list of the year’s sorriest tech fails?

    This year’s list includes the deadly, the dishonest, and the simply daft. Read

    Boeing’s out-of-control autopilot
    First one brand-new 737 Max Boeing plane, Lion Air Flight 510, crashed shortly after takeoff. Then another did the same. Everyone aboard died. In each case, pilots had struggled against an autopilot system that took over and plunged the planes to their doom.

    Fake food computer
    The MIT Media Lab has been called the “future factory”—but its “food computer” likely won’t be part of it.

    In a 2015 TED Talk that gathered 1.8 million views, architect Caleb Harper introduced hydroponic boxes stuffed with electronics and AI, which he said would measure millions of combinations of light, temperature, and humidity. His Open Agriculture project, he said, was pioneering “cyber agriculture.”

    Really? The food computer, it turns out, was nothing more than a glorified grow box that didn’t work very well. But by fertilizing the project with buzzwords—“climate hacking,” “open source,” “microbiome”—the Media Lab kept winning attention and funding for it. Claims for the contraption reached an absurd apex in April, when Harper said “machine learning” had been employed to grow basil that an MIT news release called “likely more delicious” than any ever tasted.

    In September, workers stepped forward to blow the whistle, telling the media about fake photo shoots (the plants were purchased), smoke-and-mirror tactics, and environmental violations. By October, MIT officials had “halted most of the work” by the OpenAg group, according to the Boston Globe.

    Genetic gaydar
    Within weeks of a major study identifying genes associated with homosexual behavior, a programmer had launched an app called “How Gay Are You?”

    For $5.50, the app purported to use those research findings to calculate the gayness level of anyone, using results from a DNA test like those sold by 23andMe.

    Controversy ensued. Was the app a “dangerous mischaracterization” of science or did it accurately underscore the main point, which is that there’s no one gene for being gay? Alternatively, did it show that the original research project to try to explain homosexual behavior was ill conceived?

    The gaydar app is now gone (it didn’t survive the controversy), but the promise—or the problem—of genetic predictions isn’t going away. Gene scientists have new ways to link small genetic differences not only to a person’s risk of disease, but to traits like height, intelligence, or earning potential.

    Space stowaways
    This year, an Israeli company launched that country’s first lunar lander, which unfortunately crash-landed on the moon in April. Luckily, no one was onboard. Unfortunately, something was.

    It turned out that a US nonprofit called Arch Mission Foundation had secretly added to the mission payload a capsule full of tardigrades, or water bears. The microscopic, eight-legged creatures can survive in a dormant state through harsh conditions, and maybe even on the moon.

    The concept of planetary protection is the idea that we shouldn’t pollute other worlds with earthly life. There’s the worry over contamination, and what’s more, if you do discover life outside of orbit, you’d like to be sure you didn’t put it there.

    Without some water, the tardigrades aren’t likely to revive and spread. Still, the episode shows that today’s honor system might not be enough to ensure planetary protection.

    Why did Arch do it? The foundation’s mission is to create a backup of planet Earth, and so it tests out technologies for long-lasting archives, like securing information in DNA strands or encapsulating insects in artificial amber. Its payload on the Israeli mission included nickel sheets nanopatterned with 60,000 pages of Wikipedia and other texts.
    In a last-minute switch-up, Arch and its cofounder Nova Spivack decided to add some human hair, blood cells, and thousands of tardigrades. “We didn’t tell them we were putting life in this thing,” Spivack said. “We just decided to take the risk.”

    Apple’s biased credit card
    Why would a wealthy tech entrepreneur get a credit limit 10 times as high his wife’s on the new Apple Card, even though their assets are held in common? When one complained, a rep told him, “It’s just the algorithm.” A sexist algorithm! Steve Wozniak, Apple’s cofounder, said it happened to his wife, too. But what’s the program, and what does it do? Apple and Goldman Sachs, the bank backing the card, didn’t say. And that’s the problem. Computerized bias exists, but it’s hard to hold anyone, or anything, accountable. Facebook this year reached a settlement to stop letting advertisers intentionally discriminate in housing and job ads, yet research shows that unseen algorithms are still skewing results. Ads for taxi drivers on Facebook were automatically shown more often to minorities, and supermarket jobs to women.

    #Technologie #Arnaques #Hubris_scientifique

  • Comment les influenceurs arnaquent leurs followers
    https://www.ladn.eu/media-mutants/arnaque-influenceurs-followers

    Côté solutions anti-arnaque, les plateformes sont malheureusement dépassées par le phénomène. Si YouTube a interdit d’organiser des jeux-concours depuis quelques années, il revient souvent aux internautes de signaler les abus et autres scams quand ils tombent dessus. De son côté le Ministère de l’Intérieur a annoncé il y a un an la mise en place de la plateforme de plainte THESEE, censée lutter contre les arnaques aux téléphones surtaxés. Pour le moment cette dernière n’est toujours pas en ligne. D’après Europol, ce type de fraude aurait rapporté près de 11 milliards d’euros en 2017.

    #YouTubeurs #Influenceurs #Arnaques

  • Gunthert :

    Le gros avantage de la lettre de Macron, c’est que toues les ficelles y sont incroyablement visibles. Dans un contexte de crise et de critique du #pouvoir, ça devient un véritable manuel des #arnaques et des #défausses du #néolibéralisme.

    En réponse à Bertho :

    "Après deux mois de #mobilisation sur l’exigence de #justice et de la #démocratie, le #pouvoir propose de débattre sur l’#immigration et de la #laïcité. On sait donc maintenant avec certitude à quoi servent les ’#débats' sur l’immigration et la laïcité : à introduire de la #confusion et de la #division au profit des #puissants.


    https://twitter.com/gunthert/status/1084718069635780608
    #laïcité #France #inégalité #décalage #Macron #Emmanuel_Macron #lettre #lettre_de_Macron #gilets_jaunes #migrations

  • Ad Scammers Need Suckers, and Facebook Helps Find Them - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/features/2018-03-27/ad-scammers-need-suckers-and-facebook-helps-find-them

    They’d come to mingle with thousands of affiliate marketers—middlemen who buy online ad space in bulk, run their campaigns, and earn commissions for each sale they generate. Affiliates promote some legitimate businesses, such as Amazon.com Inc. and EBay Inc., but they’re also behind many of the shady and misleading ads that pollute Facebook, Instagram, Twitter, and the rest of the internet.
    Robert Gryn says users of his tracking software place about $400 million worth of ads a year on Facebook.
    Photographer: Angie Smith for Bloomberg Businessweek

    The top affiliates—virtually all of them young men—assemble a few times a year to learn the latest schemes and trade tips about gaming the rules set by social networks and search platforms. They think of themselves as kin to the surfers-slash-bank-robbers of the 1991 movie Point Break, just more materialistic, jetting from nightclub to Lamborghini race while staying a step ahead of the authorities. One San Diego crew took in $179 million before getting busted last year by the Federal Trade Commission for violating three laws governing online conduct.

    It was hard to believe that Facebook would cozy up to disreputable advertisers in mid-2017 as it was under intense scrutiny from lawmakers and the media over revelations that Russian trolls had used the platform to influence the 2016 presidential election. Officially, the Berlin conference was for aboveboard marketing, but the attendees I spoke to dropped that pretense after the mildest questioning. Some even walked around wearing hats that said “farmin’,” promoting a service that sells fake Facebook accounts.

    Granted anonymity, affiliates were happy to detail their tricks. They told me that Facebook had revolutionized scamming. The company built tools with its trove of user data that made it the go-to platform for big brands. Affiliates hijacked them. Facebook’s targeting algorithm is so powerful, they said, they don’t need to identify suckers themselves—Facebook does it automatically. And they boasted that Russia’s dezinformatsiya agents were using tactics their community had pioneered.

    Tiens, un exemple encore de pratiques qui commencent avec le commerce et migrent vers la surveillance politique.

    The basic process isn’t complicated. For example: A maker of bogus diet pills wants to sell them for $100 a month and doesn’t care how it’s done. The pill vendor approaches a broker, called an affiliate network, and offers to pay a $60 commission per sign-up. The network spreads the word to affiliates, who design ads and pay to place them on Facebook and other places in hopes of earning the commissions. The affiliate takes a risk, paying to run ads without knowing if they’ll work, but if even a small percentage of the people who see them become buyers, the profits can be huge.

    Affiliates once had to guess what kind of person might fall for their unsophisticated cons, targeting ads by age, geography, or interests. Now Facebook does that work for them. The social network tracks who clicks on the ad and who buys the pills, then starts targeting others whom its algorithm thinks are likely to buy. Affiliates describe watching their ad campaigns lose money for a few days as Facebook gathers data through trial and error, then seeing the sales take off exponentially. “They go out and find the morons for me,” I was told by an affiliate who sells deceptively priced skin-care creams with fake endorsements from Chelsea Clinton.

    Gryn found the affiliates at a moment when they were discovering social media. They’d begun applying tricks on Facebook that had been invented by email spammers, who’d in turn borrowed the tactics of fax spammers in the 1980s and ’90s. New forms of media have always been hijacked by misleading advertising: 19th century American newspapers were funded in part by dishonest patent medicine ads. Within days of Abraham Lincoln’s inauguration, the makers of Bellingham’s Onguent were placing ads claiming the president had used their product to grow his trendy whiskers.

    #Facebook #Publicité #Arnaques

  • (20+) Ce que cache Martin Shkreli, l’homme qu’il faut haïr - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2017/10/18/ce-que-cache-martin-shkreli-l-homme-qu-il-faut-hair_1604026

    Il a multiplié par 55 le prix d’un médicament. Condamné pour fraude, ce sale gosse de la finance crevait la bulle biotech dès qu’il le pouvait pour s’enrichir. Degré zéro d’une ascension de jeune start-uper, il est devenu la mauvaise conscience de l’Amérique.

    Le coup a consisté à tirer profit de la bureaucratie légendaire de la FDA, régulièrement dénoncée parce qu’elle empêche les Américains d’avoir accès à des médicaments à bas prix - le Daraprim est accessible pour quelques dollars dans le reste du monde. Martin Shkreli a compliqué le traitement de quelques malades, sans aucun doute, mais il sert surtout d’épouvantail. Faire de son geste une abomination morale permet d’oublier que les augmentations de prix obscènes sont le business model favori de l’industrie pharmaceutique, et non une exception scandaleuse. Voir récemment l’affaire du Sofosbuvir, ou plus lointainement - les connaisseurs de l’histoire d’Act Up s’en souviennent - l’augmentation en 1989 par 1 700 % du prix d’un vieux médicament, la Lomidine, par le français Sanofi pour ponctionner les malades du sida. Bref, Shkreli peut se sentir injustement traité : il avait même emprunté aux géants de la big pharma l’idée d’un programme « compassionnel » de don du médicament aux indigents. Mais ses dents n’étaient sans doute pas assez blanches.

    Condamné cet été pour avoir menti à ses investisseurs (sans jamais leur faire perdre d’argent), Shkreli semble n’avoir jamais compris de quoi on l’accusait. Car c’est pour d’autres raisons qu’il dérange. Il doit sa fortune à des investissements osés dans les biotechnologies : des paris sur la baisse (short-selling en langage technique) du cours de plusieurs start-up surévaluées par le marché. En gros, il s’est appliqué, comme un sale gosse, à crever la bulle biotechnologies dès que l’occasion se présentait, en empochant au passage le pactole.

    #Biotechnologies #Médicaments #Arnaques

  • How to Spend $1,900 on Gene Tests Without Learning a Thing - MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/s/609103/how-to-spend-1900-on-gene-tests-without-learning-a-thing

    But instead of air purifiers, bacon toasters, and other electronic gadgets that no one really needs, people with money to burn can spend $149 on a scarf whose pattern is personalized using their genes, DNA diet apps, or even genetically influenced wine recommendations.

    Eric Topol, an influential heart doctor and geneticist at the Scripps Research Institute in La Jolla, California, says he’s had enough. To Topol, too many of these apps amount to genetic astrology. “The data has no basis. It’s pseudoscience—complete, utter nothing,” he says. He calculated that a consumer could spend $1,900 on 17 apps and learn almost nothing of value.

    Earlier this year, the U.S. Food and Drug Administration signaled that it would unwind what had been a de facto ban on a range of direct-to-consumer gene reports. What’s followed has been a quick expansion of gene tests that range from reasonable to downright silly.

    Aside from Helix, many others are selling DNA tests, too. One, being advertised on TV, is “Soccer Genomics,” which promises a “personalized report that will help guide player development.” And for $99, a company called Orig3n will sell you a test that claims to predict your kid’s ability to learn languages. Last month, that company had to cancel a planned giveaway of DNA tests at a Baltimore Ravens game, after objections from state regulators.

    Mais ils ne sont responsables de rien... un peu comme les plateformes et les fake-news... ce sont ceux qui y croient qui ont tort. Ben voyons.

    In response to critics, Helix cofounder Justin Kao cautions against a “paternalistic” attitude toward what kind of information consumers should be able to spend their money on. “People should be able to choose how they want to interact and experience DNA-powered insights and decide for themselves what is of value to them,” he says.

    #Génomique #Tests_génétiques #DTCtests #Arnaques

  • L’intelligentsia sioniste, responsable de la seconde et troisième guerre mondiale ?
    http://vilistia.org/archives/11370

    Dans les années 30, les sionistes étaient nombreux au pouvoir : En France, Léon Blum. Georges Mandel (son vrai nom Louis Georges Rothschild) qui fut ministre des colonies de 1938 à mai 1940. Mendes France.Marx Dormoy. Georges Boris, conseiller de Blum. … Lire la suite →

    #ARNAQUES_KHAZARES_2_EME_GUERRE_MONDIALE

  • Le coup des stagiaires… et hop, sur Kickstarter !
    Donc, petite histoire racontée sur FB et qui est partie pour faire beaucoup de ronds dans l’eau des #arnaques au #travail dissimulé.

    Bonjour tout le monde, voilà j’ai longuement hésité avant d’entamer cette démarche mais j’avais envie de vous faire partager ma première aventure de stagiaire dans le domaine qui s’est avérée être une mauvaise expérience, très mauvaise...
    Cet été j’ai travaillé plus de 2 mois au studio Bloomylight, sur le projet actuellement en kickstarter « Lynn & the spirit of Inao ». Jeu vidéo indépendant, style Miyasaki, animation 2D bref ça m’a paru sympathique et je devais faire ce stage dans le cadre de mes études.
    Lors de mon entretien je rencontre David Tollari, le directeur et créateur de ce projet. Le « studio » ressemble à un appartement mais je me dis très naïvement qu’il devait le louer pour le projet mais non c’était son appartement à lui. Le « bureau », donc l’espace de travail se trouvait dans son salon/chambre/cuisine et des tables y étaient entassés pour y faire rentrer environ 5 travailleurs, lui compris.
    Il m’a clairement dit qu’il pouvait pas me payer (bien que ce soit une obligation si le stage dure plus de 2 mois) car entant qu’indépendant qui lance son projet il n’avait pas encore de budget. Soit, gentille et naïve je le comprends parfaitement, j’avais besoin d’un stage entant qu’étudiante et le projet me plaisait, je fis donc l’impasse sur ce point financier.

    Le stage commence et je comprends très rapidement dans quoi je me suis engagée. Je fis la rencontre de 4 autres stagiaires, 4 ! D’abord nous étions 4 stagiaires puis 2 sont partis et un autre est arrivé. En fait je compris en parlant avec les autres, c’était une usine à stagiaire. Le fameux David m’avait parlé d’une équipe réelle et professionnelle, mais non cela faisait longtemps que les personnes dont ils m’avaient parlé ne travaillaient plus sur le projet et à la place, il « embauchait » en boucle tous les stagiaires qu’il pouvait trouver sans jamais les rémunérer bien évidemment (certains faisaient 6 mois !).
    De plus David travaillait à mi-temps entant que pion dans un collège ce qui fait qu’il était là, la moitié du temps. Lorsqu’il était présent c’était pour nous déléguer le travail et la quantité de travail que l’on tombait comparée à la sienne était énorme !
    Je n’ai donc rien appris de cette expérience, j’ai juste exécuter, je me suis entrainer sur un jeu qui n’en était même pas un puisqu’il n’y avait pas de programmeur donc même pas de démo jouable (cela faisait 5 ans environ que le projet avait commencé).

    Clou du spectacle : A la fin de mon stage j’ai du signé une feuille (je ne m’y attendais vraiment pas), comme quoi je reconnaissais avoir bien reçu les soit-disant 570 euros par mois durant mon stage. Déclaration qui lui permettait quelques indemnisations envers les impôts. Je n’ai pas su lui tenir tête et lui dire le fond de ma pensée, trop peur de quelconques retombées.

    Mais aujourd’hui son jeu est en kickstarter, il a bientôt réuni les 53 000 euros qu’il demande et AUCUN nom des dizaines et dizaines de stagiaires qui sont passés chez lui n’est indiqué. La vidéo du jeu qu’il présente comporte au moins 70% de mes animations et de mon travail, il n’indique a aucun moment que c’est du fake game footage, faisant croire que le jeu existe réellement alors qu’AUCUNE version game n’existe puisqu’il n’y a aucun programmeur sur le projet. Il fait croire également qu’une team existe, alors qu’il s’agit de personne travaillant vaguement sur le projet et qui n’a même pas réalisé la moitié des choses que l’on voit dans la vidéo.

    Enfin voilà... Je vois ce jeu relayé par beaucoup de site geek, je vois ce kickstarter bientôt réussir sur du travail fait par de petites mains de stagiaires qui se relayent dans son minuscule appartement.
    Petite cerise sur le gâteau : J’ai du apporter mon propre matériel pour travailler à savoir mon ordinateur et ma tablette graphique.
    Cerise numéro 2 : mon disque dur externe ayant grillé durant ce fameux été, j’ai perdu une partie de mon travail effectué là bas. A plusieurs reprises je lui ai demandé poliment s’il pouvait me redonner ce travail mais à ce jour je pense pouvoir faire une croix dessus...

    Désolée pour ce pavé mais étant nouvelle dans le milieu professionnelle je voulais vous faire part de ma mésaventure.

    https://www.facebook.com/groups/jaimalaucul/permalink/1007217452688405
    Suite à ce témoignage publié le 15/05/2016, hop, un effet boule de neige intéressant, l’appel à témoigner des stagiaires s’est répandu en ligne. Faut dire que le monsieur consomme plus de stagiaires qu’un ogre d’enfants au petit déjeuner : https://www.facebook.com/groups/5472852945/permalink/10153836924667946

    Du coup, les témoignages de stagiaires poussent comme des cèpes sous une ondée d’automne :

    car justement j’ai été stagiaire la bas, et quasi toutes mes animations et personnages sont dans le trailer.. et la situation décrite au dessus est loin, mais très loin d’être exagérée. Nous nous sommes concertés avec les autres stagiaires, les anciens, et les nouveaux. Il a employé pas moins de 20 stagiaires. A chaque fois il leur dit, qu ils sont une équipe de 5 ; hors quand on arrive en stage on se retrouve dans son appartement de 15 m carré, entre 4-5 stagiaires.

    Ca fait des mois que j’ai envie de témoigner comme l’as fait cette fille. Mais je dois demander aux autres stagiaires. Surtout à celui s’occupe de la com’ du jeu, c’est un stagiaire qui dois encore faire 2 mois la bas ( il a 6 mois de stage, sans être rémunéré) , et il souhaite finir cette campagne, puis se barrer du stage. C’est grâce à lui si le kickstarter marche. Il s’est occupé de tout. Il doit même répondre au interview à la place du directeur artistique....car l’autre ne veut rien de ses journées.Et vu comme il en a chier à faire tout se travail de com’ il veut reussir le kickstarter, pour pouvoir dire que c’est lui qui a tout fait pour son cv. On aimerait faire signer un papier comme quoi il nous doit tant, et qu on seras cité
    (…)
    On pense passer à l’acte une fois le kickstarter fini, histoire de pas gâcher tout le travail du stagiaire qui s’est occupé de toute la com". On compte régler ça en interne, en lui disant que si il nous paie pas et nous cite pas, alors on relayera toutes ses infos sur internet, sur tout les groupes de jeux video/ artistique etc. C’est notre seul moyen de pression.

    Le problème, c’est que si le stage n’est pas validé, pas de diplôme (et au prix de l’année d’étude, je vous laisse deviner comme le chantage est efficace !)

    justement le mec s’en sert comme pression. Par exemple y’a une nana qui a fait un stage de 6 mois, sans être rémunéré, et il devait lui donner le papier d’évaluation, c’est le seul papier dont elle avait besoin pour avoir son diplôme.. ben non,il a pris tout son temps pour lui donner le papier pour qu elle continue à l’aider même après son stage... il appelait dès qu il avait un soucis.

    Mais le gars se rend compte que quelque chose

    Du nouveau, Le stagiaire en com’ vient de se faire viré en tant qu admin de la page fb, et il pense qu il va se faire virer.On suppose que le directeur artistique se doute de quelque chose et il préfère le viré avant que tout le monde soit au courant de nos conditions de travail.

    Ce qui devient intéressant, c’est qu’en dehors d’arnaquer les étudiants, il a aussi arnaqué le fisc. Autre témoignage :

    J’ai vécu pareil ahah.... moi j’ai du signer pour 1600€ imaginaires par contre... J’ai eu la haine, mais bon... que faire quand on a absolument besoin d’un stage et que ça paraissait cool au premier abord.
    Il y a aussi de mon travail dans 50% du kickstarter.
    (…) Ben en fait je partais en connaissance de cause que je n ’allais pas etre payée, donc ce n’est pas trop le problème. Par contre je ne m’attendais pas à devoir signer un papier à la toute fin de mon stage ou je jure sur l’honneur que j’avais reçu ma paye en liquide

  • E-cops
    https://www.ecops.be/francais.html

    Cher / chère internaute,

    La Police fédérale vous remercie de tout cœur pour toutes les dénonciations qu’elle a reçues depuis 2007.

    Le point de contact eCops n’est plus opérationnel : il a été fermé le 17 juillet 2015.

    Je n’en reviens pas... On te renvoie à ta police locale pour signaler des cas de phishings, arnaques, etc. L’avenir du progrès traite les plaintes informatiques de manière plus humaine et décentralisée...

    #belgique #e-cops #internet #fraudes #arnaques

  • Problèmes et espoirs de solutions [guerre et espoirs de paix]

    En ces temps incertains, nous avons besoin d’aide. Et miracle, il y a des solutions : que ferions nous sans les redoutables exorcistes de la savane et les amoureulogues ?

    https://dl.dropbox.com/s/l9cs95eklip5dpw/amina%20maitre%20amadou%20ba.jpg

    https://dl.dropbox.com/s/34gcecugwcceku9/amina%20mr%20amoureulogue.jpg

    Source : le journal « Amina »

    #images #marketing #arnaques [mais assez visibles tout de même] et pourquoi pas après tout #art #installation_artistique allez, osons.