• « Toujours pas de dessin de Coco sur l’interdiction de Maus d’Art Spiegelmann, cancelé par les autorités scolaires d’un comté du sud des Etats-Unis ? »

    « Oui mais la cancel culture ! »

    Etats-Unis : un district scolaire bannit le roman graphique sur l’Holocauste « Maus » de son programme
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-un-district-scolaire-bannit-le-roman-graphique-sur-l-holocau


    Le roman graphique « Maus », d’Art Spiegelman, est photographié à Los Angeles (Etats-Unis), le 27 janvier 2022.

    La décision intervient dans un contexte de remise en cause des programmes scolaires dans les Etats conservateurs, qui s’attaquent aux livres traitant de sujets de société clivants comme le racisme ou l’identité de genre.
    Nouvel épisode de la guerre des écoles en cours dans des Etats conservateurs américains. Les autorités scolaires d’un comté du sud des Etats-Unis ont banni le roman graphique sur l’Holocauste au succès planétaire Maus pour son contenu jugé « inapproprié ». Dans ce livre, #Art-Spiegelman raconte les souvenirs de son père rescapé de la Shoah, dans lesquels les juifs sont représentés par des souris, les nazis par des chats. Récompensé par un prix Pulitzer en 1992, une première pour une bande dessinée, #Maus a été traduit en plus de vingt langues.

    Mais son contenu est « vulgaire et inapproprié » pour des collégiens de 13 ans, a estimé le conseil scolaire du comté de McMinn, dans le Tennessee, qui a voté le 10 janvier pour le retirer du programme en attendant de trouver un autre livre sur l’Holocauste. « Il y a un langage grossier et désagréable dans ce livre », a expliqué le directeur du conseil, Lee Parkison, selon le compte-rendu de la réunion. Huit mots vulgaires et une image de femme nue sont concernés.

    « Confusion totale » de l’auteur

    Interrogé jeudi par la chaîne CNN (en anglais), Art Spiegelman a dit avoir été plongé dans une « confusion totale » avant d’"essayer d’être tolérant avec ces gens qui pourraient ne pas être des nazis", mais « qui se sont concentrés sur quelques mots grossiers ». Alors que le 77e anniversaire de la libération du camp d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau est marqué jeudi, le Musée de l’Holocauste à Washington a souligné sur son compte Twitter que Maus jouait « un rôle vital » pour l’enseignement de la Shoah « en partageant des expériences détaillées et personnelles des victimes et des survivants ».

    La décision intervient dans un contexte de remise en cause des programmes scolaires dans les Etats conservateurs, qui s’attaquent aux livres traitant de sujets de société comme le racisme ou l’identité de genre. Un autre classique, Beloved de l’Afro-Américaine Toni Morrison, a fait récemment l’objet d’une polémique. Une mère d’élève de Virginie a affirmé que son fils lycéen avait fait des cauchemars après avoir lu le livre, qui raconte l’histoire d’une ancienne esclave choisissant de tuer son enfant pour éviter qu’il subisse les atrocités de l’esclavage.

    https://twitter.com/gunthert/status/1486979404047822853?cxt=HHwWisC96ff456IpAAAA

    Ce qui définit la #censure, c’est l’exercice d’un pouvoir, et donc des invisibilisations bien réelles. La « cancel culture », c’est une blague pour disqualifier des protestations, comme le « on ne peut plus rien dire » répété sur tous les plateaux de télé

    • https://www.ancrage.org/maus-la-bd-culte-sur-lholocauste-bannie-dune-ecole-du-tennessee-pour-une-di

      L’ouvrage, monument de la bande dessinée reconnu pour son intérêt historique, a été interdit au motif qu’il contenait des éléments « inappropriés ». Dans la BD, des souris figurent les juifs, et des chats, les nazis.
      Huit gros mots et l’image d’une femme » dénudée. C’est ce qui a motivé le choix d’une école du Tennessee, aux Etats-Unis, de mettre à l’index la bande dessinée Maus, œuvre majeure d’Art Spiegelman sur l’Holocauste. Après un vote à l’unanimité mi-janvier, les dix membres du conseil d’administration de la McMinn County School ont ainsi banni de leur programme scolaire un livre considéré comme un monument de la bande dessinée historique, récompensé par un prix Pulitzer en 1992.

      « Il y a un vocabulaire grossier et répréhensible dans ce livre », a expliqué le directeur de l’école, Lee Parkinson, en ouvrant la réunion destinée à discuter de l’utilisation de l’ouvrage pour les élèves en fin de collège. Précisant avoir « consulté l’avocat » de l’école, le directeur annonce que « la meilleure manière de corriger ou de maîtriser le vocabulaire dans ce livre est de le modifier de manière à le débarrasser des huit gros mots et de l’image de la femme » qui a fait l’objet de signalement de la part de certains membres du conseil.

      Une position immédiatement soutenue, d’après le procès-verbal de la réunion, par l’un d’entre eux, Tony Allman, qui dénonce un contenu « vulgaire et inapproprié ». « Dans les écoles, en tant qu’éducateurs, nous n’avons pas besoin de permettre, voire de promouvoir, ce genre de choses », estime-t-il, soulignant que le livre « montre des gens pendus, d’autres en train de tuer des enfants ».

      Le livre en question raconte l’histoire du père d’Art Spiegelman, juif polonais ayant survécu à Auschwitz. Son contenu ? Des dessins en noir et blanc où des souris figurent les juifs, et des chats, les nazis, pour raconter l’enfer des camps d’extermination pendant la seconde guerre mondiale. La BD a valu à son auteur une célébrité mondiale et s’est imposée dans plusieurs pays, comme la France, comme un classique du « devoir de mémoire », au point de figurer dans les programmes scolaires.

      Après un long débat sur la suppression des mots jugés répréhensibles par les membres du conseil, ces derniers ont finalement acté qu’une interdiction pure et simple de la BD était préférable, notamment en raison des problèmes liés aux droits d’auteur que posait une modification du texte.
      Plaidoyer pour l’intérêt pédagogique de l’ouvrage

      Deux responsables pédagogiques de l’école, consultés par le conseil d’administration, ont pourtant tenté de convaincre l’assemblée de l’intérêt pédagogique de l’œuvre d’Art Spiegelman pour les élèves. « Il n’y a rien de joli dans l’Holocauste. Pour moi, [ce livre] est une bonne façon de raconter un moment effroyable de l’histoire », insiste par exemple Julie Goodin, ancienne professeure d’histoire. « Je détesterais priver nos enfants de l’opportunité que représente ce livre », plaide-t-elle, estimant nécessaire de préciser :

      « Va-t-on enseigner ces gros mots en tant que mots de vocabulaire en dehors de ce livre ? Bien sûr que non. »

      Elle est soutenue par son collègue Melasawn Knight. Pour ce dernier, l’usage d’un vocabulaire parfois rude était une manière, pour l’auteur, de dépeindre l’horreur de la situation et de faire passer plus implicitement le message. « Nous pensons que c’est un livre précieux, et la plupart des responsables ici présents l’ont lu », relève M. Knight.

      Les arguments sont cependant restés inaudibles pour les membres du conseil. M. Allman répond ainsi qu’il ne « nie pas que c’était [évoquant le génocide des juifs] horrible, brutal et cruel » mais que le livre n’a, selon lui, besoin ni de gros mots ni de « scène de nudité » pour servir son propos. Avant de prétendre qu’Art Spiegelman « faisait les illustrations de Playboy ». « Et nous le laissons faire des illustrations dans les ouvrages destinés à des enfants à l’école primaire », s’interroge-t-il, alors que la discussion porte sur l’usage de la bande dessinée dans le programme des élèves correspondant au niveau 4e.

      « J’entends que les enfants voient pire à la télévision, et peut-être chez eux, mais nous sommes en train de parler de mots qui, s’ils avaient été prononcés par un élève dans les couloirs, lui auraient valu une sanction, et à juste titre, argue M. Allman. Et on continuerait à utiliser ce livre dans notre enseignement quitte à aller contre notre règlement ? »
      « Endoctriner les enfants »

      Un autre membre du conseil, Mike Cochran, abonde. « Nous parlons d’enseigner l’éthique à nos enfants, et ce livre commence avec le père et le fils qui parlent du moment où le père a perdu sa virginité. Ce n’était pas explicite mais c’est là », assure-t-il. « Nous pouvons enseigner l’histoire aux élèves (…), nous pouvons leur dire exactement ce qui s’est passé, mais nous n’avons pas besoin de nudité et de tous ces autres trucs », poursuit-il. M. Cochran fait notamment référence, dans son réquisitoire contre l’ouvrage, aux dessins – les seuls figurant des personnages humains – représentant la lame de rasoir utilisée par la mère de l’auteur pour se couper les veines, et le corps à demi-nu de cette dernière, étendu dans une baignoire après son suicide.

      M. Cochran va plus loin, fustigeant l’intégralité du programme d’études de l’école, qu’il estime conçu pour « normaliser la sexualité, la nudité et normaliser un langage vulgaire ». « Si j’essayais d’endoctriner les enfants de quelqu’un, je ne m’y prendrais pas autrement », conclut-il.

      Comme le souligne le quotidien britannique The Guardian, la phrase trouve un écho particulier dans un contexte où des groupes conservateurs multiplient les campagnes aux Etats-Unis pour expurger les bibliothèques des écoles des livres qu’ils jugent inadaptés – voire dangereux – pour les enfants. Ces livres, dénoncés comme étant « à caractère sexuel » ou « propagent des idéologies radicales », traitent la plupart du temps du racisme, de la cause LGBT (ou tout simplement de l’orientation sexuelle) ou des minorités en général.
      Le Tennessee est « manifestement devenu fou »

      L’auteur de Maus, Art Spiegelman, a réagi sur la chaîne américaine CNBC, se disant « assez déconcerté » par la décision de la McMinn County School. « Je suis resté bouche bée en me disant “Quoi ?” », détaille l’auteur de 73 ans, qui a qualifié le conseil d’administration de l’école d’« orwellien ».

      « J’ai rencontré tellement de jeunes gens qui… ont appris des choses grâce à mon livre »,a regretté M. Spiegelman, pour qui l’Etat du Tennessee est « manifestement devenu fou ». Selon lui, « les choses sont en train de vraiment, vraiment mal tourner là-bas ».

      L’Etat du Tennessee, rappelle CNBC, a, depuis 2000, toujours été remporté par les candidats républicains à la présidence des Etats-Unis. En 2020, Donald Trump avait remporté le comté de McMinn avec près de 80 % des suffrages exprimés.

      D’autres auteurs de bandes dessinées, comme le britannique Neil Gaiman, auteur de la série Sandman, ont vivement réagi sur Twitter. « Il n’y a qu’un seul type de personnes qui voteraient pour interdire Maus, quel que soit le nom qu’elles se donnent ces temps-ci », a-t-il écrit sur le réseau social.

      Le Monde

    • Rat rouge et ligne noire
      https://cqfd-journal.org/Rat-rouge-et-ligne-noire
      http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/redrat.html

      Un dicton dit : « Dieu a créé le monde et les Néerlandais ont créé les Pays-Bas ». Et dans ce pays que l’on imagine bien tranquille, un Néerlandais, lui, a créé un rat !
      Au travers d’instants de vie et de luttes, on découvre les péripéties d’un petit rongeur à la naïveté touchante qui évolue dans un monde qui le dépasse.
      Dans cette #bande_dessinée culte, Johannes van de Weert emploie talentueusement la ligne claire et le zoomorphisme pour nous brosser avec humour une fresque méconnue et haute en couleur de trois décennies d’histoire politique et sociale.
      Voici Les aventures de Red Rat

    • Un article concernant la mise à l’index de livres et les pressions subies par les enseignant·es dans certains états :

      Aux États-Unis, l’effrayante chasse aux livres “woke”

      Dans l’opulente banlieue de Southlake, près de Dallas, une guerre fait rage. Le champ de bataille : les écoles, où des conservateurs cherchent à bannir tout ouvrage faisant référence à l’esclavage ou aux discriminations. Une lutte qui pourrait bien embraser le pays, à l’approche des élections de mi-mandat.

      D’abord, les républicains, au pouvoir au Parlement du Texas, ont adopté une loi, en vigueur depuis septembre dernier : elle stipule que les enseignants de l’État doivent s’efforcer de présenter à leurs élèves des « perspectives contradictoires » sur les débats de société. Puis les autorités scolaires de Southlake ont recommandé aux bibliothécaires et aux instituteurs de proscrire les livres « représentant un discours singulier dominant, qui ne peut être contrebalancé par d’autres contenus ». Et en guise d’exemple, une responsable du district scolaire, l’entité chargée de la gestion des écoles locales, a suggéré que des points de vue alternatifs devaient être offerts quand l’Holocauste était abordé en cours…

      Aussitôt, et de peur de subir les foudres de parents d’élèves majoritairement républicains, les enseignants se sont mis à passer leurs livres en revue. Lesquels étaient donc « acceptables » ou pas ? Parmi ceux subitement devenus problématiques, The Hate U Give, sur l’éveil militant d’une jeune Noire, dont l’ami a été tué par un policier blanc lors d’un contrôle. Ou A Good Kind of Trouble, un roman pour enfants dont le personnage principal rejoint le mouvement Black Lives Matter.

      Certains sont allés jusqu’à couvrir des livres de draps ou à les placer derrière un ruban jaune et noir… utilisé pour délimiter les scènes de crime. « Les autorités se plient aux volontés de parents extrémistes qui veulent contrôler tous les aspects de la vie de leur enfant », commente Aaliya Mithwani, une lycéenne d’origine sud-asiatique, membre de la Southlake Anti-Racism Coalition (Sarc), une association locale de lutte contre le racisme.

      “Pro-libertés” cherchent livres à interdire
      Cette réalité n’est pas propre à Southlake. Dans tout le pays, la chasse aux livres supposés « offensants » est devenue le sport favori des groupes conservateurs. À Katy, dans le sud-est du Texas, les autorités du district scolaire ont banni cinq livres LGBT à la suite de plaintes de parents. Dans le Tennessee, des mères se disant « pro-liberté » ont tenté d’en faire interdire des dizaines d’autres – dont un consacré à la marche de Washington orchestrée par Martin Luther King en 1963 pour l’égalité raciale. En Pennsylvanie, un district scolaire a refusé aux enseignants la possibilité d’utiliser des centaines d’ouvrages, de documentaires et d’articles recommandés par une commission de promotion de la diversité.

      Même Beloved, célèbre roman de Toni Morrison (Prix Pulitzer 1988 et Nobel de littérature 1993) évoquant l’esclavage et contenant un langage violent, a suscité en Virginie un débat quant à l’opportunité de le mettre entre les mains des enfants… Et la polémique a contribué à l’élection du républicain Glenn Youngkin comme gouverneur de cet État, jusqu’ici dirigé par les démocrates.

      Ce combat de la droite conservatrice n’est pas nouveau, mais il monte en puissance depuis la mort de George Floyd, tué par un officier de police blanc en 2020. Alors que les institutions et les entreprises américaines entamaient un examen de conscience sur leur rôle dans la perpétuation du racisme, Donald Trump menait la charge contre les efforts de diversité et d’inclusion dans les écoles – et au-delà. Aux derniers jours de sa présidence, il a créé une commission pour promouvoir « l’éducation patriotique » face au « 1619 Project », une initiative du New York Times visant à faire connaître l’héritage de l’esclavage, et accusée par la droite trumpiste de ternir le passé du pays et de culpabiliser les Blancs.

      À travers les États-Unis, des parents en colère sont à leur tour partis en croisade contre la « théorie critique de la race ». Ce concept universitaire sur le racisme institutionnel est devenu un terme fourre-tout pour dénoncer la moindre initiative de discussion sur la diversité en milieu scolaire, présentée comme source de division de la société sur la base de l’identité. Au Texas, le raidissement s’est traduit par la ratification, en juin, d’un texte encadrant l’enseignement de la race et du genre dans les écoles primaires et secondaires. Approuvée par le gouverneur Greg Abbott – qui cherche le soutien de la droite dure pour se faire réélire en 2022 –, la loi interdit notamment d’inculquer aux enfants qu’ils « devraient ressentir un malaise, une culpabilité, une anxiété ou toute autre forme de détresse psychologique en raison de la race et de leur sexe ». Elle empêche aussi les établissements publics d’intégrer des activités militantes ou politiques à leurs cursus.

      Fin octobre, un parlementaire texan est allé plus loin : il a envoyé une liste de huit cent cinquante ouvrages aux responsables de districts scolaires pour leur demander s’ils étaient en possession de ces livres. Et si oui, combien d’exemplaires ils avaient, et le montant dépensé pour les acquérir. Figurent dans son énumération de seize pages, des titres sur les relations raciales, la communauté LGBT, la sexualité, le féminisme et d’autres ouvrages susceptibles de « créer un malaise » chez les jeunes – la très subjective notion de « malaise » pouvant évidemment être invoquée pour tuer dans l’œuf toute conversation sur l’esclavage ou le droit des minorités.

      « Cette situation crée un climat où les enseignants ont peur d’aborder les sujets qui dérangent, de crainte d’être sanctionnés ou poursuivis en justice. Or, l’Histoire n’est pas toujours agréable à entendre ! » regrette Ovidia Molina, présidente de la Texas State Teachers Association, une association d’enseignants texans. Elle redoute une démotivation des enseignants, déjà mal payés et peu considérés au Texas. « Certains comptent démissionner avant la fin de l’année scolaire. Ils font face à une ambiance de censure. Les bibliothécaires redoutent désormais de répondre à des questions sur des livres, car ils ne savent pas si cela va leur attirer des ennuis. »

      À l’assaut des conseils d’école
      À Southlake, les tensions ont éclaté sur fond de mutation démographique et sociologique : cette ville, essentiellement blanche, a en effet vu arriver ces dernières années des familles noires aisées, attirées par la qualité de vie et les écoles publiques de haut niveau ; et la diffusion publique en 2018 d’une vidéo montrant des élèves scandant une insulte raciste y avait suscité une vive indignation. Le « school board » local (un conseil chargé de superviser la gestion du district scolaire) avait alors proposé un plan de « compétence culturelle » pour promouvoir la diversité et l’inclusion. Il n’en aura pas fallu davantage pour qu’une opposition organisée se mette en place.

      Des parents en colère ont réclamé la mort du projet aux réunions du conseil. Des poursuites judiciaires ont été engagées. Un groupe d’action politique, qui revendique un enracinement « judéo-chrétien », Southlake Families, a levé des dizaines de milliers de dollars pour faire élire des conservateurs au « board », du jamais-vu dans ces élections d’ordinaire apolitiques et ronronnantes. En novembre, le groupe a réussi son pari. « Nous, parents qui croyons aux libertés offertes par la Constitution, ne voulons pas que les écoles s’interposent entre nous et nos enfants », expliquait alors Andrew Yaeger, le nouveau membre du conseil, porté par les voix conservatrices.

      Dans sa ligne de mire notamment : un dispositif censé lutter contre les « micro-agressions », c’est-à-dire l’ensemble des comportements anodins traduisant des préjugés négatifs envers des groupes marginalisés (un Blanc faisant remarquer à une personne de couleur qu’elle « s’exprime bien », par exemple). « Beaucoup de parents m’ont dit qu’ils retireraient leurs enfants de nos établissements si cette trajectoire woke se poursuivait. Or, s’ils partent, nous perdrons des aides publiques et nous devrons faire des coupes budgétaires », poursuit-il.

      Tous, évidemment, ne sont pas de cet avis. Alex Heymann par exemple, jeune militante antiraciste, veut croire que la situation évoluera : « Il y a toujours eu à Southlake des insultes racistes balancées dans les écoles, des profs étrangers moqués à longueur de journée pour leur accent. Beaucoup de parents et d’élèves sont incapables de reconnaître que le racisme et l’homophobie sont une réalité, et qu’eux-mêmes jouent un rôle dans le phénomène. Pour rendre le monde meilleur, il faut commencer par affronter nos propres préjugés. C’est difficile et, oui, cela met mal à l’aise. » Tout laisse supposer en tout cas qu’au Texas comme ailleurs la bataille pour le contrôle des écoles et des programmes scolaires sera un thème majeur des élections de mi-mandat de novembre 2022.

      Un autre sur la censure de « Maus » la BD de Art Spiegelman

      “Maus” censuré dans une école du Tennessee : jusqu’où ira la purge ?

      Aux États-Unis, des groupes conservateurs tentent localement d’expurger les programmes scolaires et bibliothèques des livres et œuvres évoquant le racisme ou les minorités. Le roman graphique d’Art Spiegelman est le dernier à en faire les frais.

      Dérisoires, pitoyables, pathétiques… Les adjectifs sont légion pour qualifier les raisons invoquées par le « school board » du comté de McMinn, dans le Tennessee, de bannir Maus, le roman graphique d’Art Spiegelman, du programme scolaire des collégiens de la région. Elles se résument à huit jurons et une scène de nudité féminine. Et encore, quand on parle de nudité, rappelons qu’il s’agit de celle d’un animal puisque, dans Maus, les Juifs sont représentés par des souris et les Allemands par des chats.

      Spiegelman, qui a reçu en 1992 un prix Pulitzer spécial pour ce livre témoignage d’une incroyable puissance évocatrice de la Shoah, s’est dit « abasourdi » par cette décision. Dans une interview à la chaîne de télévision américaine CNBC, il l’a qualifiée d’« orwellienne ». À juste titre car, derrière la prétendue défense des intérêts des enfants, c’est bien d’une censure dont il s’agit. Un négationnisme qui ne dit pas son nom et participe d’un mouvement de fond de manipulation de l’information et des programmes scolaires à l’œuvre dans certaines régions conservatrices des États-Unis. Et qui conduit à la mise à l’index de certains ouvrages pour les enseignants dès lors qu’il s’agit d’enseigner l’Histoire, la question du racisme ou celle des minorités visibles.

      Une décision prise à l’unanimité

      À McMinn, la décision a été prise à l’unanimité par les parents et les administrateurs, malgré l’intervention de professeurs expliquant la portée de l’œuvre et son importance dans leur programme d’enseignement. Dans le Kansas, des romans LGBT ont été retirés d’une bibliothèque scolaire après l’intervention d’un groupe conservateur. En Pennsylvanie, des élèves ont réussi à renverser la décision du district d’interdire l’étude d’ouvrages sur le racisme, parmi lesquels un livre pour enfants sur Rosa Parks et l’autobiographie de Malala Yousafzai. Au Texas, les Républicains ont fait passer une loi stipulant que les enseignants doivent présenter à leurs élèves des « perspectives contradictoires » sur les débats de société. En guise d’exemple, un responsable du district de Southlake a suggéré que des points de vue alternatifs devaient être offerts quand… l’Holocauste était abordé à l’école.

      Sources :
      https://www.telerama.fr/debats-reportages/aux-etats-unis-les-conservateurs-ouvrent-la-chasse-aux-livres-woke-7008310.
      https://www.telerama.fr/debats-reportages/maus-censure-dans-une-ecole-du-tennessee-jusqu-ou-ira-la-purge-7008468.php

  • Psy et sophrologue, Claire a installé une yourte dans son jardin à Leers Par Anne-Sophie Hourdeaux
    https://actu.fr/hauts-de-france/leers_59339/psy-et-sophrologue-claire-a-installe-une-yourte-dans-son-jardin-a-leers_4444590

    C’est une belle reconversion professionnelle qu’a vécue Claire Lesage-Narguet, 5 ans après un burn-out. Psy et sophrologue, elle vous reçoit dans une yourte à Leers (France)

    C’est une belle reconversion professionnelle qu’a vécue Claire Lesage-Narguet, 5 ans après un burn-out. Cette ex-cadre est devenue sophrologue caycédien et psychothérapeute. Sa particularité : à Leers, près de Lille, elle a installé son cabinet dans son jardin et c’est une yourte !


    Claire Lesage-Narguet dans sa belle yourte à Leers, créée par l’entreprise belge « La yourte d’Anto ». (©AS Hourdeaux/Croix du Nord)

    Un havre de paix, c’est ainsi qu’on pourrait résumer la yourte des saisons, le « bébé » de Claire Lesage-Narguet.

    C’est en mai 2020, le jour même du déconfinement, qu’elle a lancé ce projet fou. Son but : y proposer des séances de sophrologie et psychothérapie, ainsi que divers ateliers autour de la reconnections à soi.

    En bois, c’est un endroit chaleureux, rassurant, qui invite à la sérénité. « J’aime qu’on se trouve au milieu du jardin, mes animaux ne sont pas loin ! »

    Après un burn out
    Cette yourte est le fruit d’une reconversion professionnelle, une véritable renaissance même pour Claire. Après un master commerce, elle devient cadre chez Auchan. Pendant 12 ans, elle est dans la peau d’un manager. Puis en novembre 2016, celle craque : « J’ai fait un burn-out, un vrai. J’avais eu des signes, mais je n’avais pas écouté mon corps… »

    Elle se recentre alors sur elle-même, expérimente l’art-thérapie, se découvre une passion pour la nature et les animaux.


    La yourte des saisons à Leers, un havre de paix en ville. (©AS Hourdeaux/Croix du Nord)

    Après un temps de repos, elle décide de reprendre des études, et pas n’importe lesquelles, avec un double cursus. « J’ai rejoint l’école de sophrologie caycédienne à Lille ; et en même temps, j’ai suivi le CERFPA sur la formation en psychologue des profondeurs basée sur Carl Jung ».

    Apprendre à s’aimer
    Malgré l’épreuve, cette période a été bénéfique, car comme le dit Claire, « j’ai appris à m’aimer ! » sourit-elle. Cette expérience lui a donné envie d’aider les autres.

    Aujourd’hui sophrologie et psycho-praticienne, elle propose un accompagnement personnalisé, avec de nombreux outils pour ceux qui le souhaitent.

    Car Claire s’intéresse aussi aux pierres, aux fleurs de Bach, aux huiles essentielles, à la naturopathie et même aux voyages sonores. « Je m’adapte à chacun ! On peut être aussi très cartésien et vouloir juste travailler sur l’anxiété, la gestion des émotions liée à un examen… »

    Relaxation, émotions, bienveillance
    La sophrologie caycédienne « propose des techniques de relaxation dynamiques, et travaille l’harmonie entre le corps et l’esprit ».

    Elle veut « renforcer l’agréable dans la vie de la personne à travers le corps. On travaille sur l’accueil des émotions, pour comprendre ce qu’elles peuvent apporter. Il n’y a aucun jugement, que de la bienveillance ».

    Les séances sont individuelles ou en petits groupes.

    Sophrologie ou psychologie, « on peut choisir l’un ou l’autre, ou encore tester un mix des deux au cours d’une séance ».

    Bientôt une tente aussi
    A partir de cet automne, elle installera à côté de sa yourte un 2e « cabinet », dans une tente cette fois ! « Ce sera l’espace des cercles des femmes, je crois en l’énergie féminine. Il s’agit plutôt d’un groupe de parole ».

    Claire se veut une accompagnatrice, « pour que chacun développe l’amour de soi ». « C’est le plus beau cadeau qu’on peut se faire à soir même et aux autres ! » sourit la psy-sophrologue. Un beau programme !

    https://www.facebook.com/clairelesagenarguet

    #burn-out #reconversion #sophrologie #yourte #psychothérapeute #auchan #art-thérapie #psycho-praticienne #naturopathie #harmonie #Femme

    • Sophrologie : Les #Tarifs

      Lundi 6 septembre, sophrologie en petit groupe, 18 h à 20 h. Tarif : 25 €.
      Samedi 11 septembre, atelier sur les émotions, 10 h 30 à 12 h 30. Tarif : 30 €.
      Mardi 14 septembre, atelier Cultiver la bienveillance envers soi-même avec la sophrologie, 18 h à 20 h. Tarif : 30 €.
      Dimanche 26 septembre, danse des saisons, de 10 h à 17 h. Tarif : 80 €.
      Rencontre individuelle en sophrologie ou psychologie des profondeurs. Durée : 1 h 30. Prix : 60 €. À partir de 14 ans.

  • Life Imitates Art Imitates the Algorithm
    https://hackernoon.com/life-imitates-art-imitates-the-algorithm-d495637a41?source=rss----3a8144

    Thoughts on Decentralization and what a Centralized Future Might HoldA History of CentralizationThe internet is like a country broken into several kingdoms. It started as a large pool of tribes and rag-tag communities, but a few parties realized what was being generated by these figurative villages. At which point they either intentionally or unintentionally took control of that resource: data.It’s happened throughout history, the larger and more organized communities realized they could gain resources and power by acquiring new territories. So they did. History is a bloody tapestry of conquests, crusades, and wars fought over whatever the flavor of the century was in terms of resources. Land, silk, salt, gold, there’re plenty of reasons to pillage. The same thing has been happening over (...)

    #algorithm-life #algorithms #algorithm-art #art-imitates-algorithm #life-imitates-algorithm

  • My 2018 #cryptoart/Music ReCap
    https://hackernoon.com/my-2018-cryptoart-music-recap-12c8aa45a22d?source=rss----3a8144eabfe3---

    I decided to focus full-time in this space towards the end of 2017. Seems like a decade ago now.::::Signal Warning::::I think it’s important to note that as an independent creative, I have the luxury to speak freely and I don’t have to tailor my thoughts to appease a venture capital investor or boss. I’m a Bitcoiner. I play with #ethereum too, but mainly because that’s where much of the cryptoArt experimentation has moved to over the past year but I would love to help some more #bitcoin-specific art/music projects get on their feet as well. (I’ve also fiddled with Waves, EOS and Tron but not enough to incorporate their protocols into my work yet.)So, I’ve recapped my contributions and content last year and hope to expand and continue learning more in 2019.Art On The Blockchain Podcast (...)

    #art-on-the-blockchain #counterparty

  • A Spectacle of Art & Tech at #mit#hacking Arts 2018
    https://hackernoon.com/a-spectacle-of-art-tech-at-mit-hacking-arts-2018-1098a35eb115?source=rss

    A Spectacle of Art & Tech at MIT — Hacking Arts 2018Written by Davinder Jangi, Edited by Philip PlotnickiWelcoming the Best of the Best to Hacking Arts 2018What’s the first thing that comes to mind when you hear art? It likely falls in the bucket of visual and performing arts, music or fashion: a Banksy painting (or whatever remains of it), a ballet performance or a Kendrick Lamar song.How about art and #technology?The possibilities now skyrocket to an unfathomable degree: digital art on the blockchain, a VR light show or rap music created by DNA (See conference highlights below).Art has the ability to empower and inspire people in powerful ways and at the very least offers an escape from the perils of everyday life. Whether you love art or think it is trivial, from a business perspective  (...)

    #art-hacking #hackathons

  • ArtWallet — Have You Ever Wanted to Own An #art Masterpiece? Well This Could Be Your Chance..
    https://hackernoon.com/artwallet-have-you-ever-wanted-to-own-an-art-masterpiece-well-this-could

    ArtWallet — Have You Ever Wanted to Own An Art Masterpiece? Well This Could Be Your Chance..I’m no art connoisseur however I know a great #blockchain use case when I see one.Crypto Trading Art from /r/CryptoCurrencyCrypto skeptics like to argue that the #cryptocurrency market is significantly overvalued as there is little real world use case or tangible value offered by crypto projects justifying the exuberant valuations.Enthusiasts tend to counter with examples of people — in particular those who are impoverished — using crypto to wire money to their family based overseas to avoid exorbitant fees associated with payment services such as Western Union. There is also the example of Bitcoin being used as a store of value to hedge against extreme hyperinflation as was witnessed in countries such as (...)

    #art-wallet #ethereum

  • ’Heartbreaking’: fire guts Glasgow School of Art for second time
    https://www.theguardian.com/uk-news/2018/jun/16/firefighters-tackle-blaze-at-glasgow-school-of-art

    The Glasgow School of Art has been devastated by a huge fire, only four years after parts of the building were destroyed by a smaller blaze.
    Flames spread through Glasgow School of Art in Scotland – in pictures


    More than 120 firefighters and 20 appliances were called to tackle the blaze, which began at about 11.15pm on Friday and spread to a neighbouring music venue, the O2 ABC.
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=4&v=5nZBi_1tOEo

    The grade-A listed building appears to have been gutted by the fire and had its roof and upper floors destroyed. Firefighters were unable to enter the building because of fears its walls might collapse.

    Residents said the heat was so intense it could be felt several streets away, with chunks of blazing timber and debris raining down on neighbouring streets. Police evacuated 27 people from nearby properties as a precaution, but there were no reported casualties.

    #art #Charles-Rennie-Mackintosh #Arts-and-Crafts #Art-Nouveau #Glasgow #Ecosse

  • The Art and Science of Hacking Your Network
    https://hackernoon.com/the-art-and-science-of-hacking-your-network-e3d8cd9b14ed?source=rss----3

    Many people think #networking is just exchanging business cards and calling it a day, but at it’s core networking is really about building relationships. Humans are, by nature, social creatures and that innate instinct to be social penetrates into our professional lives. Building lasting and valuable professional relationships is just as rewarding as building personal relationships, in addition to the possibility of unique opportunities for professional growth.Everything you know about networking is probably wrong. Often believed to be merely a tool for landing a job or client, there’s more to networking than just handshaking and new Linkedin connections. Smart professionals know the value of networking skills and put those skills to good use. Business leaders use networking to develop (...)

    #infographics #art-of-networking #hack-networking #hacking-your-network

  • Chialons en chœur contre les vieilles statues commémoratives iniques : le MONUMENT AUX HÉROS DE LA GUERRE DES BOERS (1907), à Montréal Les 7 du Quebec - Ysengrimus - 19 Janvier 2018

    Au temps des Guerres des Boers

    On tue des gens qu’on connaît pas
    
À quoi ça sert ?

    Gilles Vigneault

    Il y a donc dans l’air du temps cette tendance à chialer en chœur contre les vieilles statues commémoratives iniques. Je suis plutôt pour et je trouve particulièrement piquant de bien mettre en relief toutes les saloperies solennelles de fierté de merde qui trainassent encore un peu partout dans notre belle culture urbaine continentale. Bon, je ne ferais pas du dégommage des vieilles statues commémorant des iniquités révolues le but central de ma vie mais, quand même, il n’est pas inutile de s’aviser du fait que les ricains n’ont en rien le monopole de la niaiserie monumentale urbaine et que, sur ce point, le Canada ne laisse pas sa place, lui non plus http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1052813/petition-manifestation-elimination-statue-john-a-macdonald .

    Le John A. Macdonald montréalais du Carré Dorchester ayant reçu ce qu’il méritait en novembre 2017, je jetterai plutôt le dévolu de mon chialage méthodique et crispé sur le MONUMENT AUX HÉROS DE LA GUERRE DES BOERS (1907) se trouvant à Montréal, lui aussi au Carré Dorchester. J’ironise partiellement ici, mais pas que. Il s’agit surtout de montrer, d’un seul mouvement, l’importance de l’autocritique ainsi que celle de l’autocritique de l’autocritique. On rappellera, pour la bonne bouche philosophique, que ce qu’on perçoit n’est pas trivialement ce qu’on perçoit mais autre chose se donnant obligatoirement à la recherche. Mon chialage ici va donc se formuler en neuf points. Tous en chœur.

    Un monument de guerre. D’abord, au sens le plus fondamental du terme, ceci est un monument faisant, au premier degré et sans distanciation, l’apologie de la guerre. Ce n’est pas un monument sur l’agriculture, les spectacles hippiques ou l’équitation mais bien sur la guerre. La guerre, ce crime putride absolu, est présentée ici comme une réalité saine, valorisée et valorisante, méritoire, exaltante, presque joviale. Le traitement est laudatif, enthousiaste, hyperbolique. Il faut aller à la guerre. C’est une chose bien, appréciable, salutaire. On comparera, pour exemple, ce zinzin proto-fleur-au-fusil de 1907, avec l’installation monumentale du Mémorial canadien de la crête de Vimy (France) qui elle, date de 1936, et a au moins la décence minimale de dénoncer ouvertement les conséquences de l’absurdité guerrière. Les pleurs de la veuve canadienne de Vimy ne peuvent aucunement, eux, être perçus comme de l’apologie belliciste.

    La Guerre des Boers fut une guerre impériale. Arrêtons nous maintenant à cette Guerre des Boers elle-même. En gros, il n’y a pas de mystère. Les colonialistes britanniques en Afrique du Sud disent aux autres colonialistes du coin : poussez-vous de là qu’on s’y mette. Il s’agissait strictement, pour eux, de prendre le contrôle des ressources naturelles, notamment minières, de ce territoire immense et riche, dans le cadre du dispositif impérial victorien qui culminait alors et commençait à se fissurer ostensiblement au zénith, comme un pétard de fête. Les priorités de ce conflit, court mais violent, furent strictement impériales. Chercher à en dégager la moindre dimension éthique ou humanitaire est un mensonge frontal. C’est du brigandage de barbouzes pur et simple. Une succession de crimes (meurtres, déplacement de populations, occupations et rapines), point.

    Les Britanniques et les Boers étaient des colonialistes. Pour en rajouter une couche flibustière bien sentie, il ne faut pas chercher les petits saints, dans ce conflit. C’était clairement la guerre de la peste contre le choléra. Les Britanniques étaient les Britanniques, on les connaît bien. Le soleil ne se couche jamais sur leur ossuaire historique. Quant aux Boers, c’étaient des agriculteurs et des propriétaires terriens de souche néerlandaise, aussi rigides et fachos que leurs ennemis. Deux puissances coloniales en venaient aux mains sur le dos des populations locales africaines qui, elles, ne pouvaient que faire soldatesque de premières lignes dans les conflits de leurs deux occupants blancs, brutaux, et coloniaux (soldatesque ou pas, en fait — on évitait souvent de mettre des flingues dans les mains des Africains. On les parquait plutôt dans des camps). Vraiment : zéro partout pour les protagonistes, qui étaient tous ouvertement des racistes assumés pillant l’Afrique.

    Le Canada était réfractaire à entrer dans cette guerre. Ce monument est situé au Carré Dorchester, à Montréal. Montréal est au Canada, je ne vous apprends pas ça. Or le Canada de Wilfrid Laurier a vécu la Guerre des Boers comme la première grande crise existentielle de son rapport à l’impérialisme britannique. La question s’est posé avec acuité, pour la toute première fois : une guerre britannique est-elle nécessairement une guerre canadienne ? Le Canada d’alors n’a pas vraiment répondu oui à cette question. Il était déchiré, divisé par ce dilemme. Le clivage n’était pas seulement, comme on l’a dit souvent, entre francophones et anglophones, il était aussi entre impérialistes (pro-britanniques) et nationalistes (canadiens). Il faut donc poser la question prosaïquement, dans les termes du temps : comme notre nation ne voulait pas vraiment de cette guerre impériale extraterritoriale, qu’est ce que ce monument qui la promeut fout chez nous ?

    Une gloriole britannique sur le territoire montréalais. Je ne vous apprend pas non plus que la population de Montréal est historiquement de souche française (conquise par les Britanniques en 1760, et ouvertement occupée depuis). Planter ce vieux monument belliqueux britannique sur le sol de Montréal est donc aussi une insulte coloniale explicite aux québécois francophones, eux-mêmes. L’arrogance coloniale ici se dédouble. Tout ce Carré Dorchester est d’ailleurs cela : un ramassis hideux de statues pompeuses faisant l’apologie de l’occupant britannique sur Montréal. Son ancien nom est Square Dominion, et ça en dit long. On transforme Montréal en apologue d’un empire qu’il a subi plus qu’autre chose. Le Front de Libération du Québec, dans les années 1960-1970, dynamitait justement des monuments de ce genre, pour spectaculairement faire sentir sa critique de l’occupant britannique, tout en réduisant la casse utile au strict minimum.

    Cruauté envers les animaux. Regardons maintenant un petit peu la statue elle-même. C’est, à sa manière, une statue équestre, indubitablement. Or, justement, on devra un jour raconter adéquatement l’histoire du cheval dans les guerres modernes. Ce fut une immense boucherie animalière innommable. Ici, l’animal est d’évidence effarouché par les explosions d’artillerie ou la mitraille de tirailleurs embusqués. Son cavalier, descendu de selle probablement à cause des anfractuosités du terrain, force la pauvre bête vers le combat. Le thème statuaire central est justement cela. L’homme volontaire menant la bête réfractaire vers sa destiné sanglante. Il n’y a évidemment, dans ce mouvement, aucune critique de ce comportement. La charge symbolique canado-britannique involontaire (traîner une rosse qui se cabre vers un combat dont elle ne veut pas), est originale et presque touchante. Mais cela ne change rien à la dimension cruelle et révoltante du premier degré figuratif de cette catastrophe d’évocation

    Implication de la paysannerie et du prolétariat dans les guerres bourgeoises. L’autre pauvre bête dans l’affaire, c’est le cavalier lui-même. Un demi-million de soldats britanniques, la majorité d’entre eux d’origine paysanne et prolétarienne, ont été massacrés dans ce conflit de deux ans et demi qui n’aligna jamais que 45,000 Boers. Le dédain bourgeois pour les travailleurs en armes, le gaspillage humain cynique avec lequel les classes dominantes de cette époque envoyaient le prolo au casse-pipe en le traitant comme une commodité dans ses affaires, annoncent déjà les deux terribles conflits mondiaux à venir. Pour la transformation de la guerre impérialiste en guerre civile, dira, quelques années plus tard, Lénine aux travailleurs russes. Cela ne se fit pas dans le conflit que ce monument commémore. Le paysan et le prolétaire y ont servi le bourgeois jusqu’au sacrifice ultime, foutaise sanglante parfaitement inutile du point de vue de la vie civique et collective.

    George William Hill (1862-1934), un sculpteur bellicolâtre. Le statuaire auteur de cette œuvre n’a fait que ça de sa carrière : de l’art belliqueux, des cénotaphes de guerre, des premiers ministres à chier, des statues de soldoques. On promeut donc ici l’art figuratif monumental le plus servile et le plus soumis à l’ordre établi imaginable. Rien de moderne là dedans, rien de séditieux, rien de vif. De l’art public apologue à gros grains et ronron, tellement insupportable qu’on ne le voit plus vraiment quand on circule dans nos villes. En toute impartialité, il faut admettre que cette statue équestre de 1907 est une des moins ratées de ce statuaire. En la regardant, avec l’attention requise, on se dit que ce sculpteur aurait pu faire quelque chose de son art. Il faudrait la descendre de ce socle arrogant, par contre, qui est une hideur intégrale.

    Lord Strathcona (1820-1914), un grand bourgeois extorqueur. Notons, en point d’orgue, que ledit socle et sa statue ne sont pas dédiés au pauvre troupier anonyme qui tient son joual par la bride sous le feu, ou à ses semblables. Que non. Eux, ils ne sont que des objets. Le monument se veut une apologie lourdingue, veule et tonitruante, de ce Lord colonial canado-écossais mort en 1914 qui, lors de la Guerre des Boers, contra ouvertement les hésitations subtiles de son pays, le Canada, par ses initiatives privées fétides de rupin bouffi. Il engagea carrément un million de dollars (de 1902 — une somme mirifique) pour financer le Lord Strathcona’s Horse (Royal Canadians), un bataillon équestre qui alla casser du Boer pour l’Empire. Ce tycoon montréalais, politicard, négociant en fourrures, financier, magnat ferroviaire, était le grand bourgeois putride intégral, façon 19ième siècle. Et ce monument-hommage existe en fait pour lui et pour lui seul. Sans plus. Alors, la barbe.

    Je crois que, par la présente, j’ai dit mes lignes de chialage fort honorablement. S’il faut se résumer, en faisant court, on dira tout simplement que cette statue équestre est une merde inique intégrale et que sa passable qualité artistique (oui, oui, elle a un assez joli mouvement et assure un traitement thématique original de son sujet, lui-même pourtant fort étroit) ne la sauvera en rien d’une pesanteur symbolique lourdement répréhensible, déplorable, bourgeoise, coloniale, meurtrière, surannée, foutue. Ce qui est dit est dit, ce qui est dénoncé est énoncé.

    Faut-il pour autant la dégommer et le relocaliser dans une cours de casse. Là, d’autre part, j’ai mes difficultés. Les dégommeurs de monuments bien pensants, les abatteurs de statues larmoyants, cherchent bien souvent à effacer leur honte. Or effacer la honte c’est aussi effacer la mémoire et ça, c’est une idée hautement suspecte, qui porte souvent de fort nuisibles conséquences intellectuelles et matérielles. Non, je la laisserais là, cette commémoration d’un autre âge, comme on fait avec des arènes romaines (où il se passait pourtant fort peu de jolies choses). Simplement je placarderais devant, sur un panneau aux couleurs vives, ce que je viens tout juste de vous dire.

    Il est parfaitement possible de se souvenir sans promouvoir. Et les crimes d’antan nous parlent autant que les bons coups. Il est très important de savoir qu’il fut un temps où on croyait à ces énormités-là et que ce type avec son joual, deux criminels de facto, involontairement engagés dans une absurdité stérile et sanglante de jadis, furent un jour des héros anonymes, admirés hypocritement, adulés abstraitement, financés par des exploiteurs, cerclés d’une claque impériale ronflante et de thuriféraires bourgeois gras durs, planqués, et totalement imbus de leur gros bon droit inique de voleurs et d’exploiteurs.

    Source : http://www.les7duquebec.com/7-au-front/chialons-en-choeur-contre-les-vieilles-statues-commemoratives-iniques-

     #monuments #mémoire #histoire #patrimoine #culture #statues #guerre-des-Boers #impérialisme #Canada #Angleterre #Montréal #Art-Urbain #conformisme #empire-britannique #guerre #histoire #lutte-des-classes #symbole

  • Les créanciers de la Biennale d’Art Contemporain de Montréal refusent son offre Le Devoir - Guillaume Bourgault-Côté - 17 Janvier 2017

    La fin approche : les 31 créanciers à qui la Biennale de Montréal doit de l’argent ont reçu avant Noël une proposition de remboursement couvrant 4,5 % des sommes qui leur sont dues, a appris Le Devoir. Au moins deux des principaux créanciers ayant refusé, une procédure d’insolvabilité semble maintenant inévitable.
     
    Dans une lettre transmise aux créanciers le 21 décembre 2017 et obtenue par Le Devoir, la direction de la Biennale écrit qu’elle n’est « pas en mesure d’honorer l’ensemble de [ses] créances ». Le total des créances s’élève à 259 000 $, alors qu’il reste 11 600 $ dans les coffres — d’où l’offre de règlement à 4,5 %. Au total, 31 créanciers sont concernés, tous des fournisseurs de services.

    « Cette solution à l’amiable vous est plus avantageuse qu’un processus formel d’insolvabilité dont le coût diminuerait d’autant les montants que vous pourriez recevoir », soutient la lettre. Celle-ci précise que « l’accord de tous les créanciers est requis afin de pouvoir procéder au paiement ». Une réponse était attendue pour le 15 janvier 2018.
     
    Or, le plus gros créancier de la liste, la compagnie Pacart (spécialisée en transport d’oeuvres d’art), n’a pas accepté la proposition. Dans une réponse transmise au président du conseil d’administration de la Biennale (Cédric Bisson), le président de Pacart, Pierre Béchard, se dit « dégoûté de la façon dont [sont] traités les fournisseurs dans cette affaire ». La proposition est ainsi jugée « malhonnête ».
     
    Choquant
    « Nous avons fait confiance à l’organisation et l’avons soutenue par des commandites, rappelle M. Béchard. Et voilà le résultat, très décevant et choquant. » En 2014, Pacart a offert 6000 $ en commandite, montant bonifié à 14 400 $ pour la dernière édition de l’événement d’art contemporain, à l’automne 2016. Selon les documents officiels, la Biennale doit plus de 86 000 $ à Pacart.
     
    « Chose certaine, ça va nous rendre méfiants pour d’autres événements du même genre, dit M. Béchard. Je ne vais plus jamais entreprendre quelque chose sans demander un cautionnement important. Faire subir des pertes à toutes ces entreprises du domaine des arts n’aide en rien le développement et le rayonnement de l’art contemporain à Montréal. »
     
    Un autre des principaux créanciers a confirmé avoir rejeté la proposition. Des procédures judiciaires ont plutôt été engagées pour tenter d’obtenir un remboursement. « On s’est fait dire de belles promesses, puis ça a tourné au vinaigre », soulignait mardi le responsable du dossier au sein de cette compagnie, qui ne veut pas être identifié.
     
    « Au printemps, je me suis fait dire qu’on serait payé dès qu’une subvention arriverait, relate pour sa part Pierre Béchard. Puis je n’ai plus eu de nouvelles, on a cessé de me rappeler. » M. Béchard critique durement la direction de la Biennale, qui présentait selon lui de « grosses lacunes ».
     
    Celles-ci ont déjà été reconnues par Cédric Bisson. En juillet, il expliquait le déficit de l’événement par des revenus plus faibles, des dépenses imprévues et une gestion qu’il avait qualifiée de « perfectible » de l’administration précédente. La directrice générale et artistique de la Biennale, Sylvie Fortin, a quitté ses fonctions en janvier 2017. « Elle voulait passer à autre chose… et nous aussi », disait M. Bisson l’été dernier.
     
    En entretien mardi, Cédric Bisson a réaffirmé que le conseil d’administration « a fait tout ce qu’il a pu. Dès qu’on a su [qu’il y avait un problème], on a agi. Mais il était rendu trop tard. On a fait tous les suivis qu’on pouvait, mais le conseil ne peut réagir que sur l’information qu’il reçoit. Mais je peux comprendre la frustration ».
     
    En réflexion
    La Biennale a été mise en place en 1998 par le Centre international d’art contemporain de Montréal, qui a produit les sept premières éditions. La Biennale de Montréal est ensuite devenue en 2013 un organisme à but non lucratif indépendant. Un partenariat avec le Musée d’art contemporain de Montréal avait alors été signé pour la présentation de trois événements.
     
    Le CA de la Biennale avait déjà annoncé l’été dernier que l’édition 2018 était annulée. Une réflexion en profondeur sur l’avenir de la manifestation est en cours.

    #Art-Contemporain #faillite #Montréal #Canada

    Source : www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/517749/les-creanciers-de-la-biennale-refusent-son-offre

  • Le coût caché de l’art contemporain - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Le-cout-cache-de-l-art-contemporain.html#nh4

    Comment se détermine la #valeur de l’#art-contemporain sur un marché de l’art globalisé ? Dans le domaine de l’art contemporain mainstream, la formation du prix résulte d’un processus multipolaire dont les artistes, les marchands et les collectionneurs n’ont plus l’exclusivité dans la mesure où interviennent désormais des intermédiaires obscurs ou invisibles.

  • A Messina la street art racconta bellezza e drammi del Mediterraneo

    Scrive Baudelaire che “ci sono tante bellezze quanti modi consueti di cercare la felicità”, e lo fa negli Scritti sull’arte, dove commentando i salon parigini, l’attualità di pittori come Eugène Delacroix e Constantin Guys, descrivendo la bellezza nascosta nella bruttezza urbana ed esaltando lo sguardo di chi sa scovarla, fonda l’estetica moderna.


    http://www.internazionale.it/reportage/2016/01/24/messina-street-art
    #street-art #art-de-rue #Méditerranée #graffitis #Italie #migrations #asile #réfugiés #dessins #Messine

  • L’oeuvre de l’artiste Vincent Chenut
    http://www.cvincent.fr


    « Dessin in-situ : Labyrinthe, 2014. Peinture sur pavés
    100 x 5 m »


    « Composition 9, 2014, papier soulevé et pigments 64 x 50 cm
    Courtesy galerie Papelart »

    #art #Images #dessin #street-art #art-de-rue

  • Nicolás de Jesús
    La peinture est un combat

    http://lavoiedujaguar.net/Nicolas-de-Jesus-La-peinture-est

    Nicolás de Jesús est un peintre qui joue avec la mort. Il la représente sous forme de squelette. Une robe rouge. Une guitare à la main, elle chante sous la lune. Elle crache aux étoiles, se perd dans les tavernes malfamées. Elle vit. Elle pleure. Et hante ses nuits sans sommeil. Son travail pourrait clairement être influencé par José Guadalupe Posada et pourtant, il ne découvrira son œuvre que bien plus tard. Enfant, il passait des nuits solitaires attendant l’arrivée des défunts lors de la fête des morts. Il devinait la présence de son grand-père dégustant un verre d’aguardiente. Un carnet à la main, il croquait les silhouettes qui se dessinaient en lui. Elles prirent la forme de calaveras. Posada n’y était pour rien.

    Nicolás est petit, discret mais son talent est immense. Il est né à Ameyaltepec, dans l’État du Guerrero. Il a grandi dans un environnement rural et, tout petit, son père l’a initié à la peinture sur papier d’amate (...)

    #Mexique #nahua #Ayotzinapa #calaveras #art-résistance

  • Il brode une tapisserie de Bayeux version Star Wars de 9 mètres de long : golem13
    http://golem13.fr/aled-lewis-the-coruscant-tapestry

    La célèbre broderie de la Tapisserie de Bayeux, décrit les faits relatifs à la conquête normande de l’Angleterre en 1066. Elle détaille les événements clés de cette conquête, notamment la bataille d’Hastings. Ici, l’illustrateur et designer londonien Aled Lewis présente cette vraie broderie impressionnante de l’histoire de Star Wars (épisodes I à VI). Cette pièce brodée à la main de 9 mètres de long est exposée à la Galerie 1988 de Los Angeles et est proposée à la vente au prix de 20.000 dollars. De plus bel effet si vous possedez un château ou une demeure à la décoration médiévale....

    #Art-Design
    #Star-Wars

  • Animal Cruelty Is the Price We Pay for Cheap Meat | Rolling Stone
    http://www.rollingstone.com/feature/belly-beast-meat-factory-farms-animal-activists?print=true

    A small band of animal rights activists have been infiltrating the factory farms where animals are turned into meet under the most horrific circumstances. Now the agribusiness giants are trying to crush them.
    by Paul Solotaroff | December 10th, 2013

    #viande et #art-directed-article

  • Après l’automne, le printemps ? Changement de stratégie au Ministère de la Culture en faveur de l’ouverture | : : S.I.Lex : :
    http://scinfolex.com/2013/11/09/apres-lautomne-le-printemps-changement-de-strategie-au-ministere-de-la-culture-en-faveur-de-louverture/#more-6901

    Il s’est produit cette semaine une série d’évènements et d’annonces faites par le Ministère de la Culture dans la cadre de « l’Automne numérique », qui traduisent un changement d’orientations significatif en faveur de l’ouverture.

    #open-data #creativecommons #cc #art-libre #musique-libre #open-data-culturel
    #communication-numérique

  • « Étincelles » l’Art à l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris

    http://www.scoop.it/t/artpol/p/4009683193/etincelles-l-art-a-l-assistance-publique-hopitaux-de-paris?hash=306d0e17-3b73-

    « La Villa Emerige s’associe à l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris pour proposer une exposition unique d’oeuvres réalisées par les patients participant aux ateliers artistiques ou thérapeutiques des hôpitaux ainsi que les créations d’artistes hospitalisés : Étincelles.

    L’exposition vise à mettre en lumière l’effet thérapeutique de l’art et à rendre hommage au travail de ces patients dont le talent fut pour la plupart révélé pendant la maladie. Pour la première fois, les hôpitaux de l’AP-HP ont accepté d’ouvrir les archives de leurs ateliers d’art et présentent ici les oeuvres de plus de 130 artistes.

    Depuis plusieurs années, l’AP-HP a expérimenté l’importance de la créativité au sein de ses établissements au travers de la mise en place d’ateliers culturels et artistiques. Ce projet ambitieux et innovant offre aux patients un espace d’expression personnelle et d’apprentissage des pratiques artistiques, de la peinture au dessin en passant par la sculpture. (...) »

    #art #santé #culture #thérapie #art-thérapie #société #insertion #changement #Etincelles #AP-HP #Artpol_Scoop-it #vangauguin

  • #Documentaire sur le #Jeet-Kune-Do de #Bruce-Lee, commenté par lui-même ! Avec aussi #Dan-Inosanto, son fils #Brandon-Lee et #James-Coburn qui tape un sac.

    Dommage que ça ne soit traduit qu’une fois sur dix.

    Bruce.Lee.Jeet.Kune.Do - VOST Français (commenté par Bruce lee)
    http://www.dailymotion.com/video/xqxcxd_bruce-lee-jeet-kune-do-fr_sport

    #art-martial #mixed-martial-arts #musculation et mmmh #philosophie ?

  • suis en train de me séparer de mes archives, mal classées, hack (années 90 et un peu avant), cyberfeminism (année 90), queer (fin 80’s till now) & teck... de choses qu’on trouve/trouvait en ligne, ce n’est pas vraiment coherent pour quelqu’un-e d’autre que moi, c’est une sorte de compost textuel, mais ça peu aider des chercheur-es, pas mal de chose en anglais, si vous etes interessé-es contactez moi par mail perso, merci nat

    #archive, #cyberfeminisme, #art-feminisme, #queer, #media-tactique

  • Norvège du Sud-Est, grosse tempête et pluie horizontale, on garde le nez dedans et on fait de l’art (moderne).

    https://dl.dropbox.com/s/oys92evl3rgj41h/_1012062.jpg
    « Gymnastique »

    https://dl.dropbox.com/s/fczi0lxultkpwgv/_1012065.jpg
    « Bienvenue ! »

    https://dl.dropbox.com/s/7vi6lmd5cxms9u9/_10120691.jpg
    « Comme son nom l’indique ! »

    https://dl.dropbox.com/s/1yqij9wm63yorh2/_1012071.jpg
    « Arc-en-ciel I »

    https://dl.dropbox.com/s/e4uj3veth3e38lc/_1012090.jpg
    « Arc-en-ciel II »

    https://dl.dropbox.com/s/fv6y1vbgw4u1gvp/_10120692.jpg
    « mi-figue, mi-raisin »

    https://dl.dropbox.com/s/dt2tczgloqsblag/_1012068.jpg
    « En Russie, au Bangladesh et France, trois immeubles se sont effondrés »

    #art #art-moderne #dimanche-après-midi-par-temps-de-pluie