• Dans un contexte de montée de l’extrême droite, l’Allemagne va étendre les contrôles à l’ensemble de ses frontières pour « faire reculer l’immigration irrégulière »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/09/dans-un-contexte-de-montee-de-l-extreme-droite-l-allemagne-va-renforcer-les-

    Dans un contexte de montée de l’extrême droite, l’Allemagne va étendre les contrôles à l’ensemble de ses frontières pour « faire reculer l’immigration irrégulière »
    Le Monde avec AFP
    La mesure vise à « faire reculer l’immigration irrégulière » dans un contexte de forte poussée du parti d’extrême droite AfD. L’Allemagne va étendre à toutes ses frontières les contrôles, a annoncé, lundi 9 septembre, le gouvernement d’Olaf Scholz sous pression pour durcir sa politique d’asile.
    Des contrôles temporaires avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark vont être mis en place pendant six mois à partir du 16 septembre, détaille un communiqué du ministère de l’intérieur. Ils s’ajouteront aux contrôles déjà en place aux frontières avec la Pologne, la République tchèque, l’Autriche et la Suisse.La politique d’asile et d’immigration est revenue au centre des débats en Allemagne avec la forte poussée du parti d’extrême droite AfD qui a obtenu des résultats record lors de deux élections régionales début septembre.
    Berlin juge le renforcement des contrôles nécessaire pour « la protection de la sécurité intérieure contre les menaces actuelles du terrorisme islamiste et de la criminalité transfrontalière », deux semaines après l’attentat de Solingen revendiqué par le groupe Etat islamique. Berlin met aussi en avant « les capacités limitées des communes en matière d’hébergement, d’éducation et d’intégration » des réfugiés et demandeurs d’asile accueillis dans le pays.
    Le ministère de l’intérieur a informé avoir notifié ces nouveaux contrôles aux autorités de l’Union européenne (UE), s’agissant de mesures exceptionnelles sur le territoire de l’UE dont Bruxelles doit être avisé.
    Depuis le triple meurtre au couteau de Solingen, dont l’auteur présumé est un Syrien de 26 ans qui aurait dû être expulsé, la coalition d’Olaf Scholz affiche sa volonté de fermeté en matière de contrôle de l’immigration. Le gouvernement a ainsi annoncé la suppression des aides pour les demandeurs d’asile entrés dans un autre pays de l’UE avant de venir en Allemagne. Berlin veut également faciliter l’expulsion de réfugiés ayant fait l’objet d’une condamnation pénale.

    #Covid-19#migration#migrant#allemagne#asile#politiquemigratoire#UE#expulsion#droit#sante#immigration#frontiere

  • Revue de dépenses Affections de longue durée - Pour un dispositif plus efficient et équitable - Inspection générale des finances
    https://www.igf.finances.gouv.fr/igf/accueil/nos-activites/rapports-de-missions/liste-de-tous-les-rapports-de-mi/revue-de-depenses-affections-de.html

    Le dispositif des affections de longue durée permet le remboursement par l’#assurance_maladie obligatoire des tickets modérateurs afférents aux soins et prestations en rapport avec ces affections. Créé dès l’origine de la #sécurité_sociale, ce dispositif a pour objectif de protéger les assurés contre des restes à charge élevés, notamment dans le cas des #maladies_chroniques

    En 2021, ce dispositif concernait 13,7 millions de personnes et représentait 123 Md€ de dépenses de santé, soit 60 % des dépenses prises en charge par l’assurance maladie. Toutefois, les investigations menées par la mission ont permis d’estimer que le coût spécifique du dispositif #ALD représentait 12 Md€ en 2021. Fortement concentrées sur quatre groupes de pathologies, les dépenses des assurés en ALD sont dynamiques depuis 2010, notamment du fait du #vieillissement_de_la_population.
    Les investigations menées par la mission IGF – #IGAS ont permis d’établir que le dispositif ALD a été très peu modifié depuis 1986 alors que sa cohérence s’est affaiblie dans le temps, en s’adaptant peu aux évolutions thérapeutiques, et en reposant davantage sur l’appréciation des médecins. Désormais peu contrôlé par l’assurance maladie, le dispositif ALD joue un rôle insuffisamment incitatif à la réduction des dépenses de #santé.
    Enfin, la mission :
    •  Identifie des mesures permettant de générer des rendements, en partie mobilisables à court terme, en partie pilotables en termes de gains attendus. La plupart de ces mesures conduisent à un transfert de charges direct ou indirect (via les primes des assurances complémentaires santé) vers les assurés ;
    •  Formule des propositions activant des leviers plus structurels. Ces propositions sont jugées nécessaires par la mission pour piloter plus efficacement le dispositif afin d’en garantir la soutenabilité financière et l’acceptabilité sociale. La mission estime par ailleurs que ces propositions sont de nature à recentrer le dispositif sur ses objectifs initiaux, et à en ralentir la dynamique de dépenses, tout en améliorant la pertinence des soins.

    le rapport
    https://www.igf.finances.gouv.fr/files/live/sites/igf/files/contributed/Rapports%20de%20mission/2024/Revue%20de%20dépenses%20Dispositif%20affections%20de%20longue%20du

    #malades #ticket_modérateur #déremboursement #dépenses_de_santé #économie #eugénisme

    edit
    . les arrêts de travail sont également dans le collimateur (pas « seulement » chez les fonctionnaires)
    https://seenthis.net/messages/1069282
    . 1ère sortie publique de Barnier hier dans un hosto parisien : je ferais pas de miracles, mais des économies.

  • Unterversorgt : Geschäfte mit Flüchtlingsunterkünften

    Die Unterbringung von Asylsuchenden ist ein lukratives Geschäft, das längst private Unternehmen für sich entdeckt haben. Mit Niedrigpreisen gewinnen sie Ausschreibungen für das Betreiben der Unterkünfte und machen doch gute Gewinne. MONITOR-Recherchen zeigen, wie im Betrieb und beim Personal gespart wird – und wie Geflüchtete sich selbst überlassen werden.

    Georg Restle: „Der Anschlag in Solingen hat zu einem regelrechten Überbietungswettbewerb der Parteien geführt, bei der inneren Sicherheit und klar, auch in der Migrationspolitik. Heute hat die Bundesregierung eine Ausweitung bei Messerverboten beschlossen und Kürzungen bei den Leistungen für Asylbewerber, die über andere EU-Staaten eingereist sind. Ein Thema spielt bei alledem erstaunlicherweise überhaupt keine Rolle: Die Flüchtlingsunterkünfte nämlich, wo vor allem junge Männer regelmäßig sich selbst überlassen werden. Wo sich oft genug niemand wirklich kümmert, niemand wirklich hinschaut – wie in dieser Flüchtlingsunterkunft. Wochenlang lag hier die Leiche eines jungen Geflüchteten in seinem Zimmer, ohne das sein Tod irgendjemandem aufgefallen wäre. Und nein, das Schicksal dieses Mannes ist kein bedauerlicher Einzelfall, sondern das bittere Resultat eines systematischen Versagens. Eine gemeinsame Recherche von MONITOR und Süddeutscher Zeitung – Andreas Maus und Till Uebelacker.“

    Ein unscheinbares Grab in Berlin-Pankow – zugewuchert, das Namensschild von der Friedhofsverwaltung. Sanoussy Barry kannte den Verstorbenen kaum. Aber er hat sich um seine Beerdigung gekümmert.

    Sanoussy Barry: „Ist ein junger Asylant aus Guinea. Diallo ist gestorben in seinem Asylheim. Nach vier Wochen erst hat man festgestellt, dass er gestorben ist. Sehr tragischer Fall. Sehr traurig.“

    Vier Wochen unentdeckt, tot in einer Flüchtlingsunterkunft? Wie kann das sein? Unsere Recherchen beginnen hier, in Berlin Steglitz-Zehlendorf. Irgendwo in dieser Flüchtlingsunterkunft lebte Mamadou Diallo. Im Oktober letzten Jahres muss er hier in seinem Zimmer gestorben sein. Geblieben sind zwei Fotos des 24-jährigen. Spurensuche.

    Reporter: "Du kannst Dich jetzt nicht erinnern, ihn gesehen zu haben?

    Junger Mann: „Ich weiß nicht. Also es gibt mal Familie … hat einen Teil der Familie hier, aber hn habe ich nicht gesehen.“

    Entdeckt wurde Mamadou Diallo erst nach etwa vier Wochen – sein Leichnam war da schon stark verwest. Wie es dazu kommen konnte, fragen wir Sebastian Büchner von der Berliner Staatsanwaltschaft, die hat den Todesfall untersucht.

    Sebastian Büchner, Staatsanwaltschaft Berlin: „Es ist keine Vermisstenanzeige erstattet worden. Es gab auch keine Meldung, dass da irgendwie jemand nicht im Zimmer sich befinden könnte. Es scheint auch offensichtlich in diesem verbliebenen Monat – zwischen dem letzten Mal sehen und dem Auffinden – jetzt niemand großartig danach geguckt zu haben, was mit ihm passiert ist.“

    Keine Vermisstenanzeige – keine Meldung. Könnte Mamadou Diallo noch leben, wenn Mitarbeiter der Unterkunft nach ihm geschaut hätten? Wer war für die Berliner Flüchtlingsunterkunft zuständig? Die Betreiber-Firma damals war ORS. Ein privates Unternehmen. Flüchtlingsunterkünfte werden längst nicht immer von Ländern oder Kommunen selbst geführt, meist wird der Betrieb ganz oder teilweise ausgeschrieben, oft bekommt der günstigste Bieter den Zuschlag – Bieter wie ORS. Hinter ORS steht ein milliardenschwerer Konzern – die Serco Group. Das britische Unternehmen gehört unter anderem Vermögensverwaltern wie Blackrock und macht weltweit über 5 Milliarden Pfund Umsatz – als Dienstleister für Militärs, Raumfahrt, Grenzschutz – als Betreiber von Gefängnissen und – Flüchtlingsunterkünften. Laut Selbstdarstellung bietet die Serco-Tochter ORS „beste Betreuungsdienstleistungen im Asylwesen.“ Ein großes Versprechen. Warum wurde dann Mamadou Diallos Leichnam über Wochen hier nicht entdeckt? Dienstleister wie ORS sind verpflichtet, den Aufenthalt von Geflüchteten regelmäßig zu dokumentieren. Wir bekommen Kontakt zu einer Bewohnerin – in der Unterkunft. Sie möchte unerkannt bleiben. An Mamadou kann sie sich nicht erinnern, aber an ORS. Deren Mitarbeiter seien oft gar nicht anwesend gewesen, sagt sie.

    Bewohnerin der Unterkunft: „Bei denen war das Büro immer geschlossen, die Fenster, die Jalousien waren immer runter. Es waren sehr wenig Betreuer da und so, was Familien angeht, die halt auch sehr viel Probleme mit der Sprache haben. Die haben auch nicht so geholfen halt, so papierkrammäßig.“

    Zu wenig Personal, mangelnde Betreuung in der Sozialarbeit? Serco weist diese Vorwürfe zurück. Dem Personal sei es vertraglich nicht gestattet, ohne Zustimmung der Bewohner eine Wohnung zu betreten, schreibt man uns. Mitbewohner hätten gesagt, es sei alles in Ordnung. Sozialarbeit oder eine Beaufsichtigung der Bewohner habe nicht zu den vertraglichen Pflichten des Unternehmens gehört. Das Landesamt für Flüchtlingsangelegenheiten (LAF) in Berlin teilt hingegen mit, zu den Aufgaben der Betreiber gehöre grundsätzlich auch „die Betreuung der Bewohner durch qualifizierte Sozialarbeiter und Sozialassistenten.“ Und wie sieht es in anderen ORS-Unterkünften aus? Wir fragen nach bei Behörden in anderen Bundesländern, wo ORS tätig ist. Und erfahren, auch hier setzte das Unternehmen in etlichen Unterkünften zu wenig Personal ein: zwei Regierungspräsidien – in Baden-Württemberg etwa – verhängten in den zurückliegenden Jahren deswegen insgesamt 35 Vertragsstrafen gegen ORS. Dann meldet sich ein ehemaliger Mitarbeiter von ORS. Er war Führungskraft in einer Unterkunft in Deutschland.

    Ehemaliger Mitarbeiter ORS: „Wir haben die Anzahl, die erfordert wurde oder die vertraglich festgehaltene Anzahl der Mitarbeiter nie erreicht. Sei es in der Kinderbetreuung, in der Hausbetreuung selber oder Freizeitgestaltung, was auch gefordert wurde Die Unterbesetzung war schon 50 Prozent, teilweise auch drunter. Vor allem in den Nachtschichten war es extrem.“

    Seine Schilderungen decken sich mit internen Dokumenten aus dem Unternehmen, die MONITOR und der Süddeutschen Zeitung vorliegen. Diese Tabelle zeigt, dass ORS hohe Summen abgezogen wurden – offenbar wegen zu wenig Personal in mehr als zehn Unterkünften. Die Summe der Abzüge betrug allein in den ersten drei Monaten des vergangenen Jahres über 760.000,- Euro. Auf unsere Nachfrage erklärt ORS die Unterbesetzung mit dem allgemeinen Fachkräftemangel in Deutschland. Weniger Betreuung in der Unterkunft? Weniger Angebote? Die Bewohner häufig auf sich allein gestellt? Die Stadt Berlin hat im März die Reißleine gezogen und den Vertrag mit ORS für drei Unterkünfte außerordentlich gekündigt. Man habe "gravierende Mängel” und "umfangreiche strukturelle Probleme” festgestellt. ORS weist auch das zurück. Es habe zuvor keine Beanstandungen gegeben, die die Kündigung rechtfertigen würden. Anderswo in Deutschland boomt das Geschäft mit den Unterkünften weiter. Der britische Konzern Serco kaufte nach der Übernahme von ORS letztes Jahr auch den deutschen Betreuungsdienstleister European Homecare (EHC). Damit ist Serco mit rund 130 Einrichtungen jetzt der größte private Anbieter in diesem Bereich. Eine Entwicklung, die der Betriebswissenschaftler Werner Nienhüser mit Sorge betrachtet. Seit Jahren beschäftigt er sich mit der Privatisierung von Flüchtlingsunterkünften und den Folgen.

    Prof. Werner Nienhüser, Universität Duisburg-Essen: „In erster Linie geht es darum, Gewinne zu erzielen, gute Renditen zu erzielen und sichere Renditen zu erzielen. Wenn ich Dienstleistungen anbiete, wo der Kunde letztlich der Staat ist, habe ich immer einen sicheren Kunden, einen zahlungskräftigen Kunden. Und die Renditen in diesem Bereich sind außerordentlich hoch. Und darum geht es.“

    Serco weist den Vorwurf zurück. Die Gewinnmarge liege nur im einstelligen Bereich, das Hauptaugenmerk liege auf dem Wohlbefinden der anvertrauten Menschen und der Mitarbeiter. Sanoussy Barry sieht das anders. Der Tod von Mamadou Diallo, sagt er, sollte ein Weckruf sein.

    Sanoussy Barry: „Die Menschen leiden hier, weil die keinen Ansprechpartner haben in diesen Asyleinrichtungen, habe ich das Gefühl. Ich möchte, also ich wünsche mir von Herzen, dass die Sozialarbeiter – die sind ja vor Ort – mit Menschen zu reden und zu helfen, aber das fehlt. Das fehlt viel in Deutschland momentan.“

    Georg Restle: „Und diese Frage stellt sich dann eben auch, wenn es schon nicht auffällt, dass der Leichnam eines Geflüchteten wochenlang in seinem Zimmer verwest, wie soll es dann irgendjemandem auffallen, wenn junge Männer sich in solchen Unterkünften radikalisieren? Aber klar, mehr Personal kostet eben viel Geld – Messerverbote sind da deutlich billiger.“

    https://www1.wdr.de/daserste/monitor/sendungen/unterversorgt-geschaefte-mit-fluechtlingsunterkuenften-100.html

    #ORS #Allemagne #privatisation #asile #réfugiés #business #hébergement #décès #cimetière #Berlin-Pankow #Steglitz-Zehlendorf #Serco #European_Homecare #profit

    Image du cimetière et de la tombe de #Mamadou_Djoulde_Diallo :

    via @_kg_

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    ajouté à la métaliste sur ORS en Allemagne :
    https://seenthis.net/messages/883653

    elle-même ajoutée à la métaliste sur ORS :
    https://seenthis.net/messages/802341

  • Berlin cherche des moyens pour dissuader les demandeurs d’asile déboutés de rester en Allemagne - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/59622/berlin-cherche-des-moyens-pour-dissuader-les-demandeurs-dasile-deboute

    Berlin cherche des moyens pour dissuader les demandeurs d’asile déboutés de rester en Allemagne
    Par Sertan Sanderson Publié le : 06/09/2024
    Réagissant à l’attentat de Solingen, perpétré par un demandeur d’asile syrien débouté, le gouvernement allemand a proposé de nouvelles mesures pour réformer le droit d’asile. Voici ce que Berlin propose. Berlin veut encore durcir sa politique d’asile après la mort de trois personnes, à Solingen le 23 septembre, poignardées par un demandeur d’asile syrien de 26 ans. L’homme avait été débouté du droit d’asile.Le chancelier Olaf Scholz estime que les autorités « doivent tirer les leçons de l’attaque de Solingen, ville située dans l’ouest de l’Allemagne. Un homme a tué trois personnes et blessé huit autres. Le meurtrier est un homme originaire de Syrie. Il est arrivé en Allemagne en 2022. Le groupe terroriste État islamique (EI) affirme que l’attaque a été perpétrée en son nom ».
    Moins d’une semaine plus tard, le 29 août, le gouvernement a annoncé un ensemble de nouvelles mesures de sécurité. Certains demandeurs d’asile ne bénéficieront plus de l’ensemble des prestations sociales, tandis que les expulsions doivent être accélérées.Depuis, de nouvelles réunions avec les dirigeants des Länder, le 16 Etats qui composent l’Allemagne fédérale, ainsi que l’opposition conservatrice, planchent sur d’autres possibilités de réformes migratoires.
    Voici les principales mesures du projet de loi annoncé pour l’instant.
    Baisse des prestations dans le cas des personnes « dublinables »
    L’auteur présumé du triple meurtre de Solingen aurait dû être expulsé, mais les autorités n’étaient pas parvenues à le localiser.
    Le suspect aurait en effet dû être renvoyé en Bulgarie l’année dernière en vertu des règles de l’Union européenne (UE) connues sous le nom de « règlement de Dublin ». Celui-ci prévoit que le pays par lequel un demandeur d’asile est entré dans l’UE est responsable du traitement de sa demande de protection.En conséquence, le gouvernement souhaite supprimer les prestations sociales pour les personnes enregistrées pour la première fois dans un autre Etat membre de l’UE, à condition que ce pays accepte de les reprendre.
    Quelles aides seront supprimées ?Selon la ministre de l’intérieur Nancy Faeser, seuls les aides financières destinées à quitter l’Allemagne seront mises à disposition des personnes dublinées.
    Toutefois, elle a également assuré qu’un logement et la nourriture seraient fournis jusqu’au départ, affirmant qu’en Allemagne, « personne ne mourra de faim ou ne dormira dans la rue ». « Nous veillons à ce que toutes les personnes concernées soient traitées avec humanité », stipule le document présentant le projet de loi.
    Quel est l’objectif de la réduction de l’aide financière ?
    Selon le ministre allemand de la Justice, Marco Buschmann, la suppression de ces prestations sociales accélérerait les expulsions. Elle mettrait la pression sur les personnes dans l’obligation de quitter le pays, et qui se retrouveraient sans argent liquide en Allemagne.Par exemple, si un demandeur d’asile est d’abord arrivé en Grèce et y a été enregistré, mais qu’il s’est ensuite rendu en Allemagne et y est resté malgré l’ordre de retourner en Grèce, il ne touchera plus d’aide financière.
    L’attentat de Solingen a précédé des scrutins régionaux dans l’est de l’Allemagne, marqués par des résultats historiques pour l’extrême-droite. Les organisations de défense des droits des réfugiés dénoncent un projet de loi inadmissible. L’ONG Pro Asyl a déclaré que « les prestations sociales ne doivent pas être supprimées ou réduites arbitrairement dans le but d’un soi-disant effet dissuasif ».
    Le parti des Verts, qui fait partie de la coalition gouvernementale, a également exprimé ses réserves, estimant qu’il devait être approuvé par la Cour constitutionnelle, qui s’est par le passé généralement rangée du côté des réfugiés et des demandeurs d’asile lorsque leurs aides financières étaient en jeu. La ministre de l’intérieur, Nancy Faeser assure ne pas voir de blocage juridique, puisque le bien-être des personnes concernées dans un tel scénario est censé être garanti dans l’autre pays de l’UE.
    Le règlement de Dublin, c’est quoi ?
    Le règlement de Dublin stipule que les demandeurs d’asile doivent demander une protection dans le pays par lequel ils sont arrivés sur le sol européen. S’ils poursuivent leur voyage et déposent une nouvelle demande ailleurs, celle-ci peut être annulée. Cependant, de nombreuses procédures de renvoi s’éternisent. Au bout d’un certain délai, le pays où se trouve le demandeur d’asile finit par devoir prendre légalement en charge son dossier.Pour le moment, les tentatives de réformer et de moderniser cet aspect du règlement ont échoué.
    Au-delà des modifications apportées à la législation sur l’asile, d’autres mesures sont prévues.Le gouvernement a proposé d’interdire les couteaux lors des grands événements publics.
    En outre, les expulsions vers des pays tiers en dehors de l’UE doivent être accélérées. Sur ce point, aucune mesure n’a été rendue publique. La politique relative aux voyages des réfugiés dans leur pays d’origine fera également l’objet d’un examen plus approfondi.
    Ainsi, les réfugiés pourront perdre leur statut de protection s’ils se rendent dans leur pays d’origine, sauf pour des raisons précises, comme assister aux funérailles d’un membre de leur famille. Les réfugiés ukrainiens seraient exemptés de cette règle.

    #Covid-19#migrant#migration#allemagne#asile#UE#expulsion#droit#sante#politiquemigratoire

  • La Mauritania di nuovo nel mirino della Spagna e dell’Unione europea

    Il premier spagnolo Sánchez cerca l’accordo per rafforzare il controllo dei confini e bloccare le partenze verso le Canarie.

    La Spagna nel corso del 2024 ha registrato un aumento del 66% rispetto all’anno precedente della cosiddetta “immigrazione irregolare”, soprattutto in virtù dell’incremento degli arrivi di persone migranti alle Isole Canarie. I dati rilasciati da Unhcr indicano che fino al 1° settembre 2024 sono arrivate via mare 25.725 persone 1, circa i ⅔ degli arrivi complessivi. In totale sono approdate in Spagna, comprese le enclave di Ceuta e Melilla, 36.062 persone.

    La rotta delle Canarie ha registrato un incremento dallo scorso autunno a causa delle tensioni e della repressione politica e sociale che si è avuta in buona parte dei Paesi della costa occidentale dell’Africa; per questo era entrata nel mirino delle politiche europee, in quello che sembra essere un processo inarrestabile di criminalizzazione dei flussi migratori e di militarizzazione dei confini.

    Nel mirino delle politiche europee è entrata, parallelamente, anche la Mauritania. Infatti, secondo i dati forniti dal governo ai media, il Paese è diventato, dalla fine dell’anno scorso, il principale punto di partenza per le barche di legno dirette alle Isole Canarie. Questo perché, al pari del Niger, è considerato attualmente uno dei maggiori paesi di “transito” dell’Africa sahariana, ospitando oltre 150.000 persone sfollate, la maggior parte delle quali proviene dal Mali scosso da conflitti e terrorismo.

    Non ci sono segnali che la tendenza possa cambiare, specialmente con il persistere e l’intensificarsi del conflitto armato nel nord del Mali, il che rende probabile un aumento del numero di persone in fuga.

    Sei mesi fa, la visita in Mauritania del Primo Ministro spagnolo Sánchez e della Presidente della Commissione Europea von der Leyen, aveva portato ad un accordo con una promessa di finanziamento di 500 milioni di euro per “gestire” l’immigrazione, ossia chiedere al Paese di bloccare le persone migranti dirette verso la Spagna. A quanto pare, queste promesse non hanno prodotto i risultati sperati.

    Tuttavia, come ormai insegnano le statistiche e gli studi critici sui processi di esternalizzazione delle frontiere, questo accordo porterà solo a rendere ancora più pericolosa la navigazione su una delle rotte migratorie più mortali al mondo.

    L’Ong spagnola Caminando Fronteras, che tra le sue attività avverte le autorità marittime delle barche in pericolo, ha stimato che oltre cinquemila migranti hanno perso la vita in mare nei primi cinque mesi dell’anno, con una media di 33 morti al giorno, nel tentativo di raggiungere l’arcipelago spagnolo. Ci sono vari fattori che aumentano la pericolosità di questa rotta: le forti correnti mentre i migranti viaggiano su barche fatiscenti e sovraffollate, le distanze del tragitto che tendono ad allungarsi spostando la partenza sempre più a sud, ma anche la mancanza di una politica efficace di ricerca e soccorso in mare aperto.

    Secondo Sara Prestianni di EuroMed Rights è evidente che l’aumento degli arrivi alle Canarie sia anche un effetto degli accordi con la Libia e la Tunisia, “poiché c’è un impegno, sia da parte delle autorità libiche sia da parte del governo tunisino, a intercettare e riportare a riva i migranti che tentano di salpare, anche violando i diritti umani. Quindi, se guardiamo alla regione nel suo complesso, possiamo notare come l’aumento del flusso verso le Canarie sia legato anche ai blocchi in altri punti di ingresso in Europa“2.

    Sánchez di nuovo in Africa Occidentale per ridurre il flusso di migranti

    Per far fronte all’aumento degli arrivi e dare un segnale all’opinione pubblica, il Primo Ministro spagnolo ha organizzato dal 27 al 29 agosto un nuovo giro di incontri in Mauritania, Senegal e Gambia.

    L’obiettivo della visita, secondo il comunicato dell’ufficio stampa spagnolo, “è rafforzare la cooperazione bilaterale per affrontare la sfida dell’immigrazione da una prospettiva multidimensionale, nel contesto della crisi migratoria attuale e degli sforzi per migliorare le relazioni tra la Spagna e l’Africa Occidentale”.

    Nell’incontro con il Presidente della Repubblica Islamica di Mauritania, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, è stato discusso il rafforzamento delle relazioni bilaterali tra gli Stati. È stata adottata una dichiarazione congiunta (leggi in pdf) che definisce le linee guida della cooperazione tra Spagna e Mauritania, che include l’accordo di tenere il primo incontro congiunto di alto livello nel 2025. La dichiarazione copre una vasta gamma di argomenti di “interesse comune”, come lo sviluppo del commercio, il rafforzamento delle relazioni culturali, la cooperazione in materia di sicurezza e la gestione collaborativa del fenomeno migratorio.

    Sánchez e Ould Ghazouani hanno anche firmato un memorandum d’intesa per sviluppare la cosiddetta “migrazione circolare”, considerata dal governo un “modello” già applicato con Marocco e Senegal che consente l’ingresso dei migranti secondo quote prestabilite e per un periodo limitato, dopo il quale devono tornare nei loro Paesi d’origine. Una sorta di decreto flussi per lavoratori stagionali che presterebbero la loro forza lavoro per l’economia spagnola a intermittenza, a seconda dei bisogni del paese europeo. Le organizzazioni antirazziste definiscono questi accordi una moderna forma coloniale.

    Tra gli altri punti concordati, è stato discusso un ulteriore finanziamento per rafforzare il controllo delle frontiere, e il Primo Ministro ha informato il Presidente mauritano che la Spagna continuerà a lavorare all’interno dell’Unione Europea per promuovere l’attuazione degli accordi annunciati lo scorso febbraio e quindi a far arrivare i soldi promessi. Pedro Sánchez ha annunciato che la Spagna contribuirà da subito con altri 500.000 euro all’iniziativa di formazione nel campo della difesa e della sicurezza in Mauritania.

    Sulla stampa è stato anche riportato che le autorità spagnole hanno informato le loro controparti mauritane dei loro sospetti sull’esistenza di una rete di traffico di esseri umani che sfrutta il passaggio facilitato dei mauritani attraverso gli aeroporti spagnoli, deviando il loro percorso dalle rotte internazionali verso la permanenza e la richiesta di asilo in territorio spagnolo. Dopo l’aumento del numero di richiedenti asilo mauritani, con 815 richieste di asilo registrate solo quest’anno, di cui trecento solo nel mese di luglio, le autorità spagnole hanno deciso di imporre il visto di transito (VTA) ai titolari di passaporti mauritani durante il loro passaggio attraverso gli aeroporti spagnoli.

    Non sono ancora chiari tutti i dettagli delle misure concordate e il loro meccanismo di attuazione, ma l’obiettivo principale è ridurre le partenze verso l’Europa.

    Ad esempio, riguardo alla questione del rimpatrio forzato dei migranti irregolari che arrivano in Spagna attraverso la Mauritania, alcune fonti indicano che il rimpatrio è già incluso negli accordi esistenti. Tuttavia, non è stato ancora discusso pubblicamente a causa di resistenze in Mauritania.

    È previsto che il Parlamento mauritano tenga una sessione straordinaria la prossima settimana per discutere un progetto di legge che prevede la creazione di un tribunale specializzato nella lotta contro la schiavitù, il traffico di esseri umani e la tratta di migranti, così come la modifica della legge n. 65-046 del 23 febbraio 1965 che include le disposizioni penali relative al sistema migratorio. Tutte queste modifiche terranno conto delle questioni recentemente concordate con la Spagna e l’Unione europea.
    Ripetere le stesse misure e aspettarsi risultati diversi?

    Nonostante anni di accordi bilaterali simili e politiche incentrate sull’esternalizzazione delle frontiere da parte degli Stati membri dell’Ue e della stessa Unione Europea, i risultati sul campo dimostrano che queste politiche non sono riuscite a affrontare le radici profonde del problema. Ripetere questi accordi che si concentrano sul fornire supporto finanziario in cambio del contenimento dei migranti nei paesi di transito come la Mauritania, ripropone lo stesso approccio fallimentare che ha già dimostrato la sua inefficacia.

    La Mauritania, un paese che non dispone di infrastrutture adeguate né di leggi che proteggano i diritti dei rifugiati e dei migranti, si sta trasformando in una prigione a cielo aperto, dove le persone soffrono condizioni di vita difficili e mancanza di protezione legale. Queste politiche, per giunta, si sono tradotte nella detenzione dei migranti in paesi dove sono violati i loro diritti fondamentali, oppure dove sono vittime di veri e propri pogrom (si veda quello che appunto accade in Libia e Tunisia), aggravando così la crisi umanitaria, piuttosto che offrire soluzioni sostenibili.

    Inoltre, recenti rapporti dei media hanno segnalato l’uso dei soldi dei cittadini europei per finanziare deportazioni di migranti e abbandonarli nel deserto, come avvenuto in Algeria e Tunisia. Queste pratiche disumane dovrebbero immediatamente cessare e i fondi dirottati utilizzati per garantire i diritti fondamentali e la protezione.

    https://www.meltingpot.org/2024/09/la-mauritania-di-nuovo-nel-mirino-della-spagna-e-dellunione-europea

    #Espagne #externalisation #Mauritanie #asile #migrations #réfugiés #Canaries #route_atlantique #îles_Canaries

  • Germany : Migration commissioner proposes Rwanda deportations

    #Joachim_Stamp accused Russia and Belarus of encouraging migration to the EU as part of their “hybrid warfare.” These migrants should be sent to a third country such as Rwanda, he suggested.

    Amid Germany’s increasing debate over deportation policy, federal migration commissioner Joachim Stamp discussed the possibility of deporting migrants to Rwanda if there were difficulties returning them to their homelands.

    Speaking to the podcast Table.Briefings on Thursday, Stamp said that migrants coming to Germany via Russia and Belarus could be sent to the east African country.

    He described an influx of migrants from the two countries as part of Russian President Vladimir Putin and his Belarusian counterpart Aleksander Lukashenko’s “hybrid warfare” against the West.

    The pair are “deliberately sending migrants across the eastern border of the European Union,” Stamp said, adding that it was likely part of a plot to entice Syrian, Iraqi, and Afghan refugees to reach Europe by way of Minsk and Moscow.

    Stamp, a member of the neoliberal Free Democrats (FDP), said that the German government “could utilize the existing structures that were originally prepared for the British.”

    Successive conservative UK governments had sought a wide-ranging deal to send large numbers of asylum seekers to Rwanda. However, this plan was declared unlawful by the country’s high court and was eventually scrapped after Prime Minister Keir Starmer came to power.
    Deportation top priority for Scholz government

    Stamp added the caveat, however, that this would require Germany to amend some of its deportation laws. Currently, migrants can only be deported to a country beside their homeland if they have some connection to it, such as relatives residing there.

    Deportation has become a hot topic in Germany following a deadly knife attack in the city of Solingen by a rejected Syrian asylum-seeker who had been slated for deportation. Further complicating deportations to places like Syria and Afghanistan is that a person’s homeland has to be both willing to receive them and considered safe.

    In the wake of the Solingen attack, Chancellor Olaf Scholz has vowed to present new draft laws to speed up deportations by December.

    https://www.infomigrants.net/en/post/59669/germany-migration-commissioner-proposes-rwanda-deportations

    #Allemagne #Rwanda #externalisation #migrations #réfugiés #asile
    #guerre_hybride #Russie #Ukraine

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    ajouté à la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :
    https://seenthis.net/messages/900122

  • Abschiebungen erleichtern : Berliner Polizisten verlangen Abschaltung des „Frühwarnsystems“
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/wenige-abschiebungen-berliner-polizisten-verlangen-abschaltung-des-

    Quand la police veut faire disparaitre des sources d’information sur les règles et droits en vigeur pour citoyens
    Handbook Germany s’adresse aux étrangers vivant en Allemagne. La base financière de son actualisation est désormais menacée.

    Asylantrag abgelehnt | Handbook Germany
    https://handbookgermany.de/de/rejected-asylum

    5.9.2024 von Andreas Kopietz - Die Bundesregierung verspricht, die Asylpolitik zu verschärfen – und finanziert Tipps, wie sich abgelehnte Migranten einer Abschiebung entziehen können.

    Nancy Faeser, die Bundesinnenministerin, Olaf Scholz, der Bundeskanzler, und sogar Bundespräsident Frank-Walter Steinmeier fordern Verschärfungen im Aufenthalts- und Asylrecht. Das ist eine Reaktion auf den islamistischen Messeranschlag in Solingen am 23. August durch einen abgelehnten Asylbewerber.

    Mehr Abschiebungen hatte Bundeskanzler Scholz schon im vergangenen Herbst gefordert. Doch die Praxis ist ein Desaster. Zu diesem Schluss kommt die Gewerkschaft der Polizei (GdP). Laut dem Berliner Landesvorsitzenden Stefan Weh scheitern „unglaublich viele“ geplante Abschiebungen, weil Polizisten die Personen nicht an den bekannten Aufenthaltsorten antreffen. Sie seien vorher im Internet, auf Social-Media-Kanälen und über Messenger gewarnt worden. „Wenn wir dieses Frühwarnsystem nicht abschalten, wird es nicht mehr Abschiebungen geben“, sagt Weh. Dieses Frühwarnsystem wird aber zum Teil von der Bundesregierung selbst finanziert.

    So gibt etwa die Internetseite „Handbook Germany“ Tipps, wie abgelehnte Asylbewerber ihre Abschiebung verhindern können. Auf der Seite, über die das Online-Magazin Apollo News zuerst berichtete, heißt es in einem Eintrag vom Februar 2023 unter anderem: „Bitte beachten Sie: Eltern dürfen nur gemeinsam mit ihren Kindern abgeschoben werden. Wenn zum Beispiel ein minderjähriges Kind zum Zeitpunkt der Abschiebung vermisst wird, darf der Rest der Familie nicht abgeschoben werden.“ Dies kann man als Tipp verstehen, wie man eine Abschiebung blockiert.

    Werde der Asylantrag abgelehnt, könne man, so die Empfehlung, einen Asylfolgeantrag stellen, „wenn Sie unter einer schweren Kriegstraumatisierung leiden, die bislang nicht erkannt wurde“.

    Zudem werden detailliert die Klagewege erläutert – legitime Rechte eines jeden, die aber juristische Schlupflöcher bieten. Bei Asylanträgen, die nach der Dublin-Regelung als unzulässig eingestuft wurden, beginne die sechsmonatige Überstellungsfrist erneut, sobald ein Asylbewerber einen Eilantrag einreiche, heißt es etwa. Dies hatte auch der islamistische Messerstecher von Solingen ausgenutzt, der gar nicht in Deutschland hätte sein dürfen. Der abgelehnte syrische Asylbewerber tötete drei Menschen und verletzte acht.
    Weiterleitung auf linksradikale Webseite

    Unter dem Punkt „Was kann ich tun, wenn ich abgeschoben werde?“ empfehlen die Autoren, bei „Abschiebungsbeobachter*innen“ um Hilfe zu bitten und leiten auf eine linke Webseite weiter. Darauf werden handfeste Tipps gegeben, wie man seine Abschiebung verhindern kann – etwa indem man sich im Flugzeug auf den Boden legt: „Menschen können sich selbst gegen ihre Abschiebung wehren, indem sie sich im Flugzeug nicht hinsetzen und klarmachen, dass sie nicht freiwillig fliegen. Immer wieder bricht der oder die Pilot*in daraufhin die Abschiebung ab, damit das Flugzeug starten kann.“ Das ist eine Aufforderung zum Widerstand gegen Vollstreckungsbeamte, eine Straftat.

    Das „Handbook Germany“ wird vom Bundesinnenministerium und der Integrationsbeauftragten der Bundesregierung gefördert sowie von der EU und dem International Rescue Committee kofinanziert. Es ist ein Projekt des Vereins „Neue deutsche Medienmacher*innen“.

    Wie passt die staatliche Förderung mit dem erklärten Ziel der Bundesregierung zusammen, Personen schneller abzuschieben, die hier nicht aufenthaltsberechtigt sind?

    „Die Formulierungen des Zuwendungsempfängers Handbook Germany sind darauf ausgerichtet, Betroffene über ihre rechtlichen Möglichkeiten aufzuklären“, teilt eine Sprecherin der Integrationsbeauftragten mit. „Das ist in einem Rechtsstaat selbstverständlich.“

    Zu dem Link auf die linksradikale Webseite sagt sie: Der angeführte Link öffne eine Übersicht auf einer Webseite, die Telefonnummern, Mobiltelefonnummern und Mailadressen aufführe. „Für die Inhalte der Seiten ist Handbook Germany verantwortlich, nicht der Zuwendungsgeber.“

    Eine Anfrage dieser Zeitung an Nancy Faesers Innenministerium ließ das BMI unbeantwortet.
    Weisung an die Bundespolizei: Wer sich widersetzt, ist wieder frei

    Tatsächlich scheinen die mit Steuergeld finanzierten Empfehlungen von Erfolg gekrönt, wie ein Schreiben der Landesaufnahmebehörde Niedersachsen an die Bundespolizei vom 26. Juli zeigt, das der Berliner Zeitung vorliegt. Darin heißt es unter anderem: „Wenn sich der Betroffene weigert, in das Flugzeug zu steigen bzw. auf eine andere Art versucht, sich der Abschiebung zu widersetzen (aktiver/passiver Widerstand), kann dieser auf freien Fuß gesetzt werden und eigenständig zu der im zugewiesenen Unterkunft zurückreisen. Der Betroffene hat sich umgehend bei der für ihn zuständigen Ausländerbehörde zu melden.“

    Die Aufnahmebehörde beruft sich auf den Paragraf 71.3.1.3.2 der Allgemeinen Verwaltungsvorschrift zum Aufenthaltsgesetz vom 26. Oktober 2009, wonach bei einem Scheitern der Abschiebung, die zuständige Behörde das weitere Verfahren regelt.

    Illegale Migration laut BKA um rund ein Drittel gestiegen

    Entsprechendes zeigt sich auch in der Hauptstadt. Der Berliner Landesverband der Gewerkschaft der Polizei veröffentlichte am Mittwoch neue Zahlen zu den in Berlin erfolgten Abschiebungen. Demnach vollzog die Landespolizei in der ersten Hälfte dieses Jahres 516 Abschiebungen. Davon erfolgten 395 durch Festnahmen nach Ersuchen des Landesamtes für Einwanderung (LEA). Im Januar waren es 26, im Februar 11, im März 124, im April 87, im Mai 130 und im Juni 17.

    Im vergangenen Jahr waren es in diesem Zeitraum 635 Abschiebungen nach 487 erfolgreichen Festnahmen. Allerdings war die Zahl der Festnahmeersuchen durch das LEA in beiden Jahren etwa viermal so hoch. Den Rückgang der Abschiebungen um knapp 19 Prozent in diesem Jahr erklärt die Polizei damit, dass im Juni ihre Kapazitäten durch die Fußball-Europameisterschaft gebunden waren.

    Über 16.000 Menschen sind in Berlin ausreisepflichtig

    Laut GdP konnte die Polizei in der vergangenen Woche gerade einmal 42 von 330 geplanten Abschiebungen per Charter nach Moldau vollziehen. In der Nacht zum Mittwoch gelang die Abschiebung nach Georgien bei zehn von 35 Ersuchen. Beide Staaten gelten für Deutschland als „sichere Herkunftsländer“, weil den Menschen dort so gut wie keine politische Verfolgung droht.

    Angesichts der niedrigen Zahlen wirft Berlins GdP-Chef Stefan Weh der Politik „Augenwischerei“ vor: „Wer wirklich etwas an der desaströsen Situation ändern möchte, müsste Maßnahmen ergreifen, anstatt Sachen anzukündigen, die rein rechtlich nicht umsetzbar sind.“

    Weh fordert eine verpflichtende Erfassung der An- und Abwesenheiten in Flüchtlingsunterkünften. Betreiber von Unterkünften sollen verpflichtet werden, bei der Durchführung von Abschiebungen mitzuhelfen. Wichtig sei auch ein Abschiebegewahrsam mit entsprechenden räumlichen und personellen Kapazitäten am Hauptstadtflughafen BER.

    Nach Angaben des LEA sind derzeit 16.209 Menschen in Berlin ausreisepflichtig. Ein Großteil davon wird jedoch geduldet. Laut Senatsinnenverwaltung sind das 13.838 Personen.

    #Allemagne #état_de_droit #asile_politique #expulsion #droit

  • Retrouver l’honneur du travail, de Michel Barnier (2021 ; avait fait l’objet d’une reprise dans Valeurs réacs).
    https://web.archive.org/web/20240228223707/https://www.michel-barnier.fr/retrouver-lhonneur-du-travail

    La France doit redevenir elle-même : un pays qui ne se résigne pas à ce que tant de ses territoires deviennent des déserts industriels et d’activité, un pays où chacun doit voir son effort reconnu et peut s’élever grâce au travail bien fait.

    Le travail, pour les Français, a toujours représenté davantage qu’un moyen de subsistance. La France a été longtemps une terre d’excellence : le monde la voyait ainsi et n’en attendait pas moins d’elle. Notre patrimoine architectural, industriel, agroalimentaire, paysager, mais aussi immatériel, porte la marque de cette passion séculaire de l’œuvre achevée. « Un chantier était un lieu où les hommes étaient heureux », a écrit Charles Péguy, qui ajoutait qu’il exista longtemps chez nous un « honneur incroyable de travailler ». De multiples coups de boutoir ont été portés au #travail, de la surtaxation des salaires à l’instauration d’une véritable culture de l’#assistanat. Les trente-cinq heures, mais aussi les chimères d’un monde sans travail » où chacun vivrait d’un revenu universel ne sont pas seulement un boulet pour l’économie : ils sont antinomiques avec la culture française [autant dire qu’ils sont juifs, avec l’esprit de lucre, ou arabes, qui chez nous attendent le versement CAF du 5 du mois]

    Entravés par ces politiques et les pensées qui les ont inspirées, nous nous sommes appauvris, nous avons perdu nos repères. Que chacun se sente et se rende utile, que tous nos concitoyens retrouvent l’honneur du travail : voilà un enjeu de survie ! La France doit redevenir elle-même : un pays qui ne se résigne pas à ce que tant de ses territoires deviennent des déserts industriels et d’activité, un pays où chacun doit voir son effort reconnu et peut s’élever grâce au travail bien fait. Alors que tant de Français travaillent beaucoup et parfois pour de faibles rémunérations, nous avons plus d’inactifs qu’ailleurs en Europe. Notre taux de #chômage est le double de celui de l’Allemagne. Nous partons à la #retraite plus tôt que la plupart des autres. Cette situation bloque notre croissance. Elle met en danger notre protection sociale. Elle menace des politiques essentielles – la sécurité, l’éducation, la santé, la recherche-, qui exigent des investissements que nous pouvons de moins en moins assumer. Elle mine la cohésion de notre société en dressant les Français les uns contre les autres, les « assistés » contre les travailleurs, les actifs contre les inactifs, les protégés contre les exposés.

    Après tant d’années d’inaction, il est urgent de changer de modèle. Notre système social doit afficher la couleur : il doit inciter au travail. Le #RSA et tant d’aides sociales enferment trop souvent au contraire dans une sorte de marginalité sociale. Pour tous ceux que la maladie, le handicap ou l’âge n’empêchent pas de travailler, je veux les remplacer par une #allocation_unique qui rapporte toujours moins que le travail [au SMIC horaire], qui aide et encourage à reprendre un travail. Pour en conserver le bénéfice, il faudra être disponible à temps plein pour effectuer des activités utiles à la collectivité ou en entreprise, pour se former en vue de reprendre rapidement un emploi et accepter un travail là où il y a des emplois vacants.

    Notre assurance chômage doit aussi profondément se transformer. Elle doit vraiment orienter vers les secteurs qui recrutent. Les allocations doivent être systématiquement supprimées après deux refus d’offres d’emploi raisonnables. Je ne veux plus de passager clandestin dans notre système social : il est fait pour protéger les Français, pas pour permettre à certains [qui ne le sont pas ou si ils le sont ont perdu tout honneur] de vivre à ses crochets. Je veux une tolérance 0 pour la fraude sociale, comme pour la fraude fiscale [sauf à Megève, dans le 92 et là où cela peut contribuer à l’indispensable ruissellement qui doit à nouveau irriguer la France] et nous nous en donnerons les moyens. Il n’est pas normal que _nos employeurs s’épuisent à trouver des candidats quand tant de personnes aptes à travailler vivent aux #marges du monde du travail. Il y a plus de fierté à vivre de son travail que d’une #assistance anonyme. Ces aberrations seront corrigées.

    La France doit aussi, d’urgence, augmenter le nombre d’heures travaillées pour créer davantage de richesses et reconquérir son rang. Cela concerne aussi bien le secteur public que le privé. Les jeunes doivent bénéficier d’un vrai coup de main pour bien intégrer la vie active. Le collège unique est un échec : il faut ouvrir l’apprentissage dès 14 ans et tendre ainsi à former 800 000 apprentis par an [ et pas seulement dans l’enseignement supérieur privé !]-. La pandémie a eu des conséquences terribles pour tant de jeunes actifs et d’étudiants qui payaient leurs études en travaillant : la collectivité devra faire l’effort nécessaire pour faciliter leur embauche. Il faudra _travailler plus longtemps : relever l’âge du départ légal à la retraite est inéluctable et ce n’est pas une mauvaise nouvelle. L’emploi des seniors devra être beaucoup plus encouragé qu’aujourd’hui : une société forte sait valoriser l’expérience [ quand on sait promener son chien, on sait distribuer des prospectus !]. Mais cela ne saurait suffire.

    Retrouver l’honneur du travail, c’est aussi le revaloriser. L’expérience du confinement l’aura démontré s’il en était besoin : tant de travailleurs dont l’activité est essentielle ne voient pas leurs efforts justement récompensés. D’une manière générale, il faudra réduire l’écart entre salaire brut et salaire net en diminuant nos cotisations sociales, les plus élevées d’Europe. Gaulliste depuis les débuts de mon engagement, je suis convaincu qu’il faudra donner une ambition nouvelle au projet social de la participation. Et nous réduirons plus encore la part des cotisations dans le financement de la protection sociale [ et ce même si il faut dépouiller la Française des jeux ! même si l’hypothèse demande encore à être testée].

    Le stratège Sun Tzu expliquait il y a vingt-cinq siècles que pour gagner les guerres, il ne fallait pas livrer bataille mais saper le moral des cités en discréditant le travail. Rassemblons-nous autour d’un grand projet : retrouver l’honneur du travail. En quelques années, nous pourrons refaire de la France la première puissance économique, écologique et agricole d’Europe.

    Ce site est développé par Le Droit Chemin, association politique fondée par Michel Barnier, déclarée le 10 février 2021 et publiée au JO le 16 février 2021.
    Michel BARNIER - 238, rue de Vaugirard, 75015 Paris
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    Comme Trotsky de la photo du CC, ce post de 2021 a été supprimé du blog de Barnier dès sa nomination comme 1er sinistre.

    sur
    https://www.facebook.com/michelbarnier/photos/a.10158608869839107/10158738769269107/?type=3&locale=fr_FR&_rdr

    "L’ALLOCATION SOCIALE UNIQUE Nous souhaitons accroitre l’incitation à travailler en créant une allocation sociale unique plafonnée. Que ceux que le handicap ou la maladie n’empêche pas de travailler soit encouragés à reprendre une activité. Le travail rend fier.

    "L’APPRENTISSAGE DÈS 14 ANS Trop d’emplois sont non pourvus en France. Nous souhaitons améliorer l’orientation des plus jeunes en lançant l’apprentissage dès 14ans et l’augmentation de l’aide à l’embauche des apprentis.

    "LE TEMPS DE TRAVAIL RALLONGÉ Il faudra travailler plus longtemps et lever les barrières à l’activité des seniors grâce au relèvement de l’âge légal de départ à la retraite (la suite n’est accessible qu’au cheptel FB)

    On notera que c’est depuis 1995 que M.B. pratique le dialogue courtois avec les fafs
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/09/05/le-rassemblement-national-laisse-sa-chance-michel-barnier-nous-jugerons-sur-

    (...) « Il n’a jamais ostracisé personne, c’est un homme bien élevé et sans a priori », juge Thierry Mariani, député européen du RN et ancien collègue du Savoyard à l’UMP. Au sein du gouvernement Juppé, en 1995, M. Barnier, alors ministre des affaires européennes, avait pris l’habitude de recevoir chaque mois les représentants des partis d’opposition, y compris le Front national, pourtant pas représenté à l’Assemblée nationale. « Il s’est toujours montré d’une grande courtoisie », se souvient, sur X, Jean-Yves Le Gallou, qui représentait le parti de Jean-Marie Le Pen dans ces réunions.
    En ne censurant pas d’office Michel Barnier, le #RN passe outre une tribune publiée dans Le Figaro, en avril 2022, dans l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle, dans laquelle il mettait en garde contre « un grand rétrécissement national » en cas d’application du programme international de Marine Le Pen. « Le programme de Marine Le Pen n’est bon ni pour la France ni pour les Français », écrivait-il. Compliment pour compliment, Marine Le Pen tançait de son côté l’ancien négociateur du Brexit pour avoir voulu « punir » les Britanniques de leur vote.

    Dans les rangs lepénistes, on se demande toutefois quel Michel Barnier croire. Celui qui fut un défenseur zélé de la Commission européenne de José Barroso, eut des accents fédéralistes et intransigeants quant au populisme d’extrême droite ? Ou celui qui, durant la primaire LR pour l’élection présidentielle de 2022, adopta sur l’immigration une bonne partie du programme du RN ? « Avec le Barnier européiste convaincu, il y aura peu de coopération possible, estime Thierry Mariani. Mais si c’est le Barnier candidat à la primaire… »

    Référendum sur l’immigration
    A l’époque, Michel Barnier dit comprendre « la tentation identitaire », cible « l’immigration subie » comme une cause du présumé « mal français » et fait le lien avec un essor de la délinquance. Il propose des mesures administratives immédiates pour interrompre, durant trois à cinq ans, les régularisations automatiques, durcir les règles du regroupement familial, restreindre les visas de long séjour. D’autres obsessions lepénistes apparaissent, comme le retour de la double peine, la réforme de l’aide médicale d’Etat ou « la lutte contre le détournement des cartes Vitale ». Encore mieux, vu du RN : alors que le début de la campagne présidentielle, à l’automne 2021, est marqué par l’émergence d’Eric Zemmour et une radicalisation de la droite, Michel Barnier propose alors – comme Marine Le Pen – un référendum sur l’#immigration. Qui permettrait, en cas d’accord des électeurs, d’inscrire dans la Constitution un « bouclier » afin de passer outre le droit communautaire sur les questions migratoires.

    l’ascenseur pour les fachos reste à désorbiter...

  • Selon Human Rights Watch, de plus en plus de demandeurs d’asile syriens se font refouler aux portes de l’Europe
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/04/selon-human-rights-watch-de-plus-en-plus-de-demandeurs-d-asile-syriens-se-fo

    Selon Human Rights Watch, de plus en plus de demandeurs d’asile syriens se font refouler aux portes de l’Europe
    Par Philippe Jacqué (Bruxelles, bureau européen) et Hélène Sallon
    Entre la Syrie, un pays qu’ils ont fui en pleine guerre en 2013, le Liban où ils ont vécu pendant dix ans, et Chypre, qu’ils ont tenté de rejoindre pour échapper à un statut de plus en plus précaire au pays du Cèdre, avant d’être renvoyés au Liban puis expulsés en Syrie, l’histoire de Nawal, de son mari et de leurs cinq enfants illustre les politiques de plus en plus répressives mises en œuvre à l’encontre des réfugiés syriens sur les deux rives de la mer Méditerranée.
    Dans un rapport publié mercredi 4 septembre, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a documenté le cas de 16 réfugiés et demandeurs d’asile syriens, qui ont tenté de quitter illégalement le Liban par la mer entre août 2021 et septembre 2023, et ont fait l’objet de mesures de renvoi et de refoulement par les autorités de Chypre et du Liban, pour certains jusqu’en Syrie, en violation des conventions internationales, et notamment européennes.
    Aucune justification ne leur a été donnée concernant le refus de leur accorder la protection internationale. Certains réfugiés ont été victimes d’abus de la part des autorités libanaises ou chypriotes, comme la détention arbitraire, l’usage excessif de la force et la confiscation de documents d’identité et de téléphones. « Notre rapport se fonde sur des cas confirmés jusqu’en 2023, mais nous savons que cela se poursuit encore aujourd’hui », relève Nadia Hardman, l’une des rédactrices du rapport.
    HRW relève la responsabilité du Liban, de Chypre et de l’Union européenne (UE), qui mènent une politique d’endiguement des flux migratoires. Entre 2020 et 2023, l’UE et des pays européens ont financé, à hauteur de 16,7 millions d’euros, des programmes pour former et équiper les forces de sécurité libanaises, afin d’améliorer la gestion des frontières et d’empêcher l’immigration illégale. En mai, la Commission européenne a annoncé une nouvelle aide financière d’un milliard d’euros au Liban sur quatre ans, dont une partie est destinée à la poursuite de ces programmes.(...)
    Concernant la situation entre Chypre et le Liban, la Commission européenne assure « suivre le sujet de près, tout comme le HCR [le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés] » et estime prendre très au sérieux « les allégations d’actes répréhensibles ». Néanmoins, au sujet des refoulements ou des expulsions ordonnés par Chypre vers le Liban, elle assure qu’« il incombe aux Etats membres d’enquêter de manière complète et indépendante sur toute allégation de violation des droits fondamentaux et de poursuivre tout acte répréhensible établi ». Selon elle, « tous les États membres de l’UE doivent respecter pleinement leurs obligations en vertu du droit d’asile et du droit international, notamment en garantissant l’accès à la procédure d’asile. »
    Enregistrée avec le statut de réfugiée auprès du HCR depuis son arrivée au Liban en 2013, la famille de Nawal a repris, dix ans plus tard, la route de l’exil. Depuis que le pays du Cèdre aux 6 millions d’habitants a sombré dans la crise économique, en 2019, le climat est devenu délétère pour les 1,5 million de réfugiés syriens, dont 75 % sont dans une situation d’extrême pauvreté, selon l’ONU.
    En 2024, seuls 20 % des réfugiés syriens au Liban se trouvent en situation régulière. En 2015, le HCR a suspendu l’enregistrement des réfugiés syriens sur l’injonction des autorités de Beyrouth. Les mesures de renouvellement des titres de séjour sont devenues très restrictives. Par ailleurs, le nombre de cas de refoulement vers la Syrie a augmenté depuis un décret, pris en 2019 par le Conseil supérieur de la défense, et jugé inconstitutionnel par les organisations de défense des droits de l’homme, qui facilite le renvoi des Syriens entrés illégalement au Liban, sans décision de justice. Sans véritable statut légal, et cibles d’attaques de plus en plus fréquentes sur fond de ressentiment antisyrien, de plus en plus de réfugiés cherchent à quitter clandestinement le Liban pour l’Europe, via Chypre. Selon le HCR, 65 embarcations ont tenté la traversée en 2023 au départ du Liban, avec près de 4 000 personnes à leur bord, dont une majorité de Syriens – 29 ont échoué à partir ou ont été interceptées par la marine libanaise et trois autres ont été renvoyées par Chypre au Liban. En 2024, 75 cas ont déjà été rapportés, impliquant là aussi près de 4 000 personnes. Sept embarcations avaient été renvoyées au Liban et 15 interceptées avant même d’atteindre l’île.
    (...) Chypre procède à des renvois de réfugiés syriens depuis 2020 vers le Liban, en accord avec les autorités de Beyrouth. Le gouvernement chypriote a annoncé, en avril, suspendre l’enregistrement de toutes les demandes d’asile pour les Syriens sur l’île. Depuis mai, le pays milite, avec d’autres pays, comme l’Autriche, la République tchèque, ou l’Italie, pour que l’UE revoit sa politique de refus de collaboration avec Damas afin d’y renvoyer, dans certaines zones jugées désormais « sûres », des réfugiés syriens. (...) En 2023, plus de 13 700 expulsions de ressortissants syriens du Liban ou refoulements à la frontière syrienne par l’armée libanaise ont été rapportés, ce qui constitue une nette augmentation par rapport à l’année 2022, durant laquelle plus de 1 500 cas avaient été documentés. En 2024, au moins 430 Syriens ont été expulsés par la sûreté générale, tandis que 2 800 autres ont été expulsés ou refoulés à la frontière syrienne par l’armée libanaise, selon une source bien informée. « Le HCR prend très au sérieux les signalements d’expulsions de réfugiés syriens et, lorsque de tels cas surviennent, nous en informons nos homologues concernés. Comme dans tous les pays, au Liban le HCR plaide pour que les personnes concernées aient la possibilité d’exprimer toute inquiétude qu’elles pourraient avoir concernant leur retour dans leur pays d’origine et pour que leur cas soit dûment examiné », commente l’agence onusienne. (...)

    #Covid-19#migrant#migration#UE#liban#syrie#chypre#asile#politiquemigratoire#refoulement#frontiere#sante#droit

  • Centri migranti Albania, sindacati della penitenziaria contro il governo : in Italia caos carceri ma si inviano agenti nei “campi di prigionia”

    I centri italiani per migranti costruiti in Albania e voluti dal governo di Giorgia Meloni continuano a far discutere. Nelle ultime ore, in particolare, a causa dell’uso di agenti italiani della penitenziaria pronti a essere dispiegati a vario titolo nelle strutture di Shengjin e Gjader. Alcuni sindacati hanno infatti protestato contro le scelte dell’esecutivo con un comunicato ufficiale, sottolineando come al momento, visto il caos totale all’interno delle carceri italiane, dovrebbe essere altre le priorità in merito all’utilizzo di risorse.
    Centri migranti Albania, sindacati della penitenziaria contro il governo

    A diffondere un comunicato sono stati la Federazione sindacale del Coordinamento sindacale penitenziario insieme alla Confederazione autonoma italiana polizia penitenziaria. Due sindacati che si dicono basiti “dalla notizia del provvedimento con cui l’Esecutivo avrebbe deciso l’invio in Albania, per un accordo internazionale tra i leader dei due Paesi di circa cinquanta unità del Corpo della polizia penitenziaria dei diversi ruoli e qualifiche con trattamento di missione Internazionale e con regole di ingaggio del tutto discutibili e non condivise con le organizzazioni sindacali”. Cinquanta agenti che quindi andranno a lavorare sull’altra sponda dell’Adriatico.

    Il problema, però, è che mentre il governo continua a porre attenzione e risorse sul piano Albania, la situazione nelle carceri italiane è sempre più emergenziale. Un aspetto rimarcato dai sindacati che criticano la missione “quando in Italia si registra una popolazione detenuta di oltre 62mila persone ristrette contro una capienza di 44mila posti letto e un organico di polizia al di sotto di 20mila unità, con 10.700 agenti feriti e diverse rivolte, tentativi di sommosse, autolesionismi a centinaia, suicidi 67 detenuti e 7 poliziotti“. La priorità per le organizzazioni di penitenziaria dovrebbe essere il quadro interno, non i centri in Albania in una “struttura che ricorda inquietantemente un campo di prigionia. E ora si parla addirittura di inviare i baschi verdi a presidiare questo complesso”.

    L’accordo Italia Albania sui centri per migranti

    I due centri sono stati previsti e costruiti dopo l’accordo tra il governo italiano di Meloni e quello albanese di Edi Rama firmato il 6 novembre del 2023. Le strutture sono gestite e controllate dall’Italia nel territorio albanese e serviranno – almeno sulla carta – per l’esame delle domande di asilo dei richiedenti asilo. I migranti che vi saranno trasferiti saranno quelli salvati in mare da navi miliari italiane. I due centri, quello nel porto di Shengjin e quello di Gjader, avranno in teoria due ruoli diversi: il primo dedicato alle procedure di sbarco e identificazione, mentre il secondo al trattamento delle domande e alla contemporanea accoglienza. Secondo quanto stabilito da Roma e Tirana, i migranti trasferiti in Albania potranno essere al massimo 3000 al mese, per un totale di 36mila all’anno. Il tutto per un costo enorme, potenzialmente pari a 635 milioni in cinque anni. Ad aggiungersi alla bilancia dei costi rispetto ai vantaggi, c’è anche il fatto che della cifra totale, come si vede in un rapporto di Openpolis, più di un terzo – cioè quasi 252 milioni – è prevista per le trasferte dei funzionari italiani. Una voce di spesa che sarebbe stata ben diversa in caso di costruzione dei centri in Italia.
    Molteni: protocollo con Albania utile e moderno, un modello per la gestione dei flussi

    Chi continua a lodare il piano Albania è Nicola Molteni. In un’intervista a La Stampa, il sottosegretario all’Interno della Lega ha parlato di quanto sia importante l’accordo con Tirana per Roma: “Credo che il protocollo con l’Albania sia utile, necessario e moderno. Un’iniziativa che sui territori extra Ue sarà il futuro. È un accordo di deterrenza per le partenze e di alleggerimento delle nostre strutture approvato da 15 Paesi europei. La struttura in Albania sarà il modello per la gestione dei flussi migratori”.

    https://www.ilriformista.it/centri-migranti-albania-sindacati-penitenziaria-contro-governo-italia-c
    #Albanie #Italie #externalisation #syndicats #migrations #réfugiés #asile #polizia_penitenziaria

    –-

    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...

    https://seenthis.net/messages/1043873

    • ’Migrant centers in Albania like prison camps’ say Italian unions

      Italian prison officers’ unions have protested the deployment of 50 correctional officers to Albania to guard new migrant holding facilities, stating that they are being “sent on a mission with rules that were not shared.”

      On August 31, two organizations representing Italy’s penitentiary police — the Italian Autonomous Confederation of Penitentiary Police and the Officers’ Union Coordination — released a statement expressing that their members were “stunned by the report of a measure” in which the government decided to send around 50 penitentiary police units of various roles and qualifications to Albania. This deployment is part of an international mission under an agreement between the leaders of Italy and Albania, involving controversial rules of engagement that have not been discussed with the unions.

      Italian Prime Minister Giorgia Meloni and her Albanian counterpart Edi Rama have signed an agreement to build two migrant hosting facilities in Albania for the detention of migrants who attempt to reach Italy by sea while their asylum claims are examined.

      The centers, which are slated to open this month, are to be paid for by the Italian cabinet.

      Difficulties experienced by penitentiary police in Italy

      The mission occurs “when Italy is registering a population of over 62,000 detainees against a capacity of 44,000 beds and a police corps lacking 20,000 officers, with 10,700 wounded officers and many riots, protest attempts, hundreds of episodes of self-harm and the suicides of 67 detainees and seven police officers,” the statement said.

      The two unions added that “what appears to be taking shape in Albania is a facility that disturbingly reminds us of prison camps.”

      “And now there is talk of sending the green berets”, members of an anti-terror finance police unit, “to patrol this complex,” they noted.

      The agreement between Italy and Albania

      The agreement between Rome and Tirana, signed on November 6 last year, is based on an old cooperation treaty between the two countries and provides for the construction of two repatriation centers for migrants — managed and controlled by Italy on Albanian territory — for the speedy process of asylum requests.

      Part of the migrants rescued at sea by Italian Navy vessels will be transferred to Albania, a non-EU country considered as safe by Italy.

      https://www.infomigrants.net/en/post/59571/migrant-centers-in-albania-like-prison-camps-say-italian-unions

  • Après l’#Afghanistan, considéré #pays_sûr pour l’#Allemagne... voilà la #Syrie être placée dans la même liste :

    German court ruling : Syria no longer unsafe, subsidiary protection not warranted

    The Higher Administrative Court (OVG) in the city of Münster has ruled that a Syrian man does not qualify for subsidiary protection or asylum, stating that such protection only applies if lives are at risk in one’s home country, which by and large the court deemed no longer the case in Syria. The decision is now binding.

    For the first since the start of the Syrian civil war in 2011 did a court in Germany hand down a binding decision that declares that the Middle Eastern country is safe enough.

    The ruling was already made on July 16 but still had a statutory six-week appeals period pending.

    Since no appeal was made and since no complaint against the ruling was lodged within this time period with the Federal Administrative Court in Berlin, the decision has now become binding law.

    Syria: no longer a place of ’grave danger to life and limb’

    The Higher Administrative Court (OVG) of the German federal state of North Rhine-Westphalia explained in its ruling that while there still were parts of Syria where armed conflict linked to the Syrian uprising in 2011 and its aftermath continued to cost lives and that even though the “Islamic State” (IS) terror group continued with occasional attacks in parts of the country, there was no real need for the civilian population to expect falling victim to any organized violence.

    The court added that in this particular case, the plaintiff could not be recognized as a refugee since he would no longer face any real threat of political persecution in Syria, adding that he could not qualify for subsidiary protection either, as his life was not threatened.

    According to Germany’s Federal Office for Migration and Refugees (BAMF), subsidiary protection is only granted in cases where neither the provisions of refugee protection nor the right to asylum are given, but the threat of suffering serious harm in the country of origin remains.

    Criminal history as aggravating circumstance

    The OVG added that in addition to these reasons, the man’s criminal history had also made it impossible to give the man subsidiary protection.

    The plaintiff had been sentenced to several years in prison in Austria for his earlier involvement in facilitating the smuggling of people into Europe.

    Under German law, asylum seekers and those with similar protection levels will normally be rejected if they have committed any crime in the European Union which comes with a prison sentence of more than one year.

    The case in question involved a Syrian national from the northeastern Hasaka Province of the country, who had come to Germany in 2014. His asylum request was already initially rejected by BAMF due to his past involvement in smuggling activities.

    This latest court decision will now likely flag him for deportation back to Syria.

    Less tolerance towards migration after recent events

    The decision from Münster comes amid mounting calls in Germany to limit the number of asylum requests by recognizing certain countries — including Syria as well as Afghanistan — as safe countries of origin.

    Even though crime and violence remain high in these countries and even though there still are reports of continued human rights abuses, the reasoning is that those sent back would serve as a deterrent for other would-be migrants and refugees.

    Following a deadly attack by a self-professed Islamist in the western town of Solingen, which left three people dead, Germans are calling for an overhaul of the asylum system, including the execution of more deportations.

    In regional elections in East Germany, which are due to be held this weekend, preliminary polls show a major rise in support for the far-right Alternative for Germany (AfD) party, which is running on a populist, anti-immigrant platform.

    More moderate politicians meanwhile, including those who are part of the governing federal coalition in Berlin, are also increasingly moving towards a more isolationist rhetoric before the upcoming votes.

    https://www.infomigrants.net/en/post/59474/german-court-ruling-syria-no-longer-unsafe-subsidiary-protection-not-w

    #réfugiés_syriens#renvois #expulsions #réfugiés #migrations #asile

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    Ajouté à la métaliste sur le #retour_au_pays / #expulsions de #réfugiés_syriens...
    https://seenthis.net/messages/904710

  • Honte à vous @NatachaBouchart d’avoir ordonné le dépôt de ces pierres sur un lieu de #distribution_alimentaire des associations pour les personnes exilées. Empêcher l’aide humanitaire est une méthode indigne et scandaleuse !

    https://x.com/Marius_Rx/status/1830615018683216066
    #mobilier_urbain #urban_matter #villes #architecture_défensive #SDF #sans-abri #architecture_du_mépris #architecture_hostile #migrations #asile #réfugiés #anti-migrants #France #pierres

    –—
    Ajouté à la métaliste sur le mobilier anti-urbain :
    https://seenthis.net/messages/732278

    et plus précisément ici :
    https://seenthis.net/messages/769636

  • Un nouveau #contrat_écologique

    Alors que notre époque est marquée par l’urgence climatique, la #transition_écologique peine à s’enclencher. Il existe bien d’autres #urgences économiques et sociales plus immédiates, bien d’autres aspirations et préoccupations. Comment concilier nos buts ? Régler ce qui nous divise ? Comment consolider notre unité dans l’action ?

    À travers une analyse profonde et percutante, l’ouvrage examine les échecs du passé et identifie une même mécanique : l’#approche_technocratique traditionnellement suivie mène à l’impasse, comme dans le cas emblématique de la #taxe_carbone.

    La focalisation excessive sur les #mesures_techniques empêche de prendre à bras le corps le véritable défi : la nécessité de revoir et de redéfinir le #contrat_social. La transition écologique nécessite une approche #politique et démocratique pour gérer les #conflits, les #désaccords et les #aspirations_divergentes au sein de la société.

    L’ouvrage plaide pour concerter la transition écologique et engager l’ensemble de la société dans la construction d’un #avenir_commun. Semblable à un processus constituant, ce changement d’approche vise à construire un nouveau contrat écologique, un compromis de société qui décloisonne les questions sociales, économiques et écologiques.

    https://www.puf.com/un-nouveau-contrat-ecologique

    #livre

  • Deportation flight leaves Germany for Afghanistan

    A flight has taken off from an airport in eastern Germany deporting individuals to Afghanistan. It is the first deportation of Afghans since the Taliban took power in Kabul in 2021.

    A deportation flight to Afghanistan has left Germany’s Leipzig/Halle Airport, the Interior Ministry for the state of Saxony said on Friday.

    It is the first deportation of Afghans back to their home country since the Taliban took power in Kabul in August 2021.

    “These were Afghan nationals, all of whom were convicted offenders who had no right to stay in Germany and against whom deportation orders had been issued,” government spokesman Steffen Hebestreit said in a statement.

    A Qatar Airways charter jet carrying 28 Afghan offenders brought from various German states left Leipzig, the biggest city in the eastern state of Saxony, for Kabul at 6:56 am (0456 GMT).

    Germany’s federal Interior Ministry organized the operation.
    Months of negotiations prior to deportation

    The German government said in a statement that it thanked “key regional partners” for their support. It added that more such deportations were in the works.

    According to the German news magazine Der Spiegel, the deportation flight was the result of two months of secret negotiations with mediator Qatar.

    Germany does not have any diplomatic relations with the Taliban regime in Afghanistan. Negotiating directly with the Taliban, some of whose officials are under international sanctions, is widely seen as problematic.

    Berlin had stopped returning people to Afghanistan due to human rights concerns after the Taliban takeover in 2021.

    Deportation ahead of state election

    A political debate over asylum and deportation rules has been brewing in Germany ahead of state elections.

    Thuringia and Saxony, two eastern German states where the anti-immigrant AfD party is leading in the polls, are holding elections on Sunday.

    The discussion has grown increasingly heated after three people were killed and eight wounded in the attack which took place during a festival marking Solingen’s 650 years. The suspect is a failed asylum seeker from Syria.

    Interior Minister Nancy Faeser said Thursday that Germany would resume deportations to Syria and Afghanistan “very soon” as part of a package of measures to tighten security and asylum policies.

    https://www.infomigrants.net/en/post/59498/deportation-flight-leaves-germany-for-afghanistan
    #réfugiés_afghans #Allemagne #renvois #expulsions #réfugiés #migrations #Afghanistan #asile

  • La justice française face au dilemme de l’expulsion des Palestiniens
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/08/30/la-justice-face-au-dilemme-de-l-expulsion-des-palestiniens_6299346_3224.html

    La justice française face au dilemme de l’expulsion des Palestiniens
    Par Christophe Ayad et Julia Pascual
    Il est le sixième à se présenter devant le juge des libertés et de la détention, mercredi 28 août. Dans cette annexe du tribunal judiciaire qui jouxte le centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), le juge se prononce tous les jours sur la prolongation des rétentions d’étrangers demandée par l’administration. A quelques encablures de là, des avions décollent en continu des pistes de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.
    A priori, les personnes placées en rétention ont vocation à être expulsées dans un délai maximum de quatre-vingt-dix jours. Mais Issa (les personnes citées par leur prénom sont anonymisées) n’a pour ainsi dire aucune chance de l’être. Et pour cause : il est originaire de Gaza. « Il y a une absence totale de perspective d’éloignement », est venu plaider ce jour-là son avocat, Samy Djemaoun, alors que le droit prévoit qu’un étranger ne peut être retenu « que pour le temps strictement nécessaire à son départ ». « Il y a, à Gaza, une situation de violence aveugle, il n’y a pas un mètre carré qui n’est pas bombardé, donc, aller à Gaza, c’est aller se tuer, a encore plaidé Me Djemaoun. Et la Palestine n’a pas le contrôle de ses frontières extérieures, donc demander un laissez-passer consulaire à la Palestine est vain. »
    C’est pourtant ce qu’a fait le préfet de la Seine-Saint-Denis, qui a placé Issa en rétention en août et sollicité les autorités palestiniennes en vue de son éloignement – alors que la France ne reconnaît pas l’Etat palestinien. L’homme de 34 ans, père de deux enfants français et conjoint d’une Française, est arrivé dans l’Hexagone en 2010. Il a fait l’objet d’une condamnation en juin 2022 à quatre mois de prison avec sursis et à une interdiction du territoire de cinq ans pour avoir fait entrer deux Syriens illégalement en France. Son nom apparaît aussi – sans qu’il ait été condamné – dans des affaires de vols, de violences, de dégradation de biens privés ou encore d’escroquerie. Aux yeux des autorités françaises, il constitue une « menace à l’ordre public ».
    Mercredi, en fin de journée, le juge a finalement décidé sa remise en liberté, pour un vice de procédure. Ils sont plusieurs, comme lui, à avoir été placés en rétention. Au total, depuis le début de l’année et d’après les données compilées par Le Monde auprès de plusieurs associations intervenant en CRA, près d’une vingtaine de ressortissants palestiniens ont été placés en rétention. Selon le ministère de l’intérieur, à ce jour, trois sont toujours retenus. A chaque fois, la France a entrepris des démarches auprès des autorités consulaires palestiniennes en vue de leur identification et de leur éloignement. Aucune des personnes n’a pourtant été reconduite en Palestine.
    Certaines ont en revanche été renvoyées vers un Etat duquel elles bénéficiaient de la nationalité, à l’image de la militante palestinienne d’extrême gauche Mariam Abudaqa, qui devait participer à diverses conférences sur le conflit israélo-palestinien et qui a été expulsée vers l’Egypte en novembre 2023. Certains Palestiniens ont aussi été éloignés vers un autre Etat européen où ils bénéficiaient d’un titre de séjour ou avaient une demande d’asile en cours. D’autres encore ont fini par être libérés. Pour Claire Bloch, de la Cimade, une association d’aide aux migrants, « c’est une aberration que des juges prolongent des rétentions alors qu’il n’y a pas d’éloignement possible vers la Palestine. Et s’il y en avait, ce serait en violation de l’article 3 de la CEDH [Convention européenne des droits de l’homme], qui interdit la torture ».
    Dans une décision du 16 juin, un juge de Bordeaux a pourtant prolongé la rétention d’un Gazaoui au motif principal que « les autorités consulaires de Palestine et d’Israël ont été saisies ». Ce dernier se trouve toujours en rétention à ce jour. Dans une autre décision du 17 juillet, rendue cette fois par un juge de Lille, c’est au motif qu’une « demande de laissez-passer consulaire a été faite auprès de la mission de Palestine en France », bien que restée sans réponse, que la rétention d’un Palestinien a été prolongée de trente jours.
    Selon une source au ministère de l’intérieur, « il n’y a pas d’interdiction a priori de procéder à un éloignement vers un quelconque pays, même s’il peut y avoir des impossibilités techniques ou diplomatiques ». Cette source avance en outre que certaines personnes se prévalant de la nationalité palestinienne sont en réalité originaires d’un autre pays.
    « Les personnes placées en rétention sont en priorité des étrangers qui représentent une menace à l’ordre public », ajoute-t-on place Beauvau. Cela se traduit notamment par des condamnations pénales comportant des interdictions du territoire. Un élément que l’administration n’hésite pas à plaider devant le juge des libertés et de la détention. « La rétention ne doit pas être un moyen de régulation de la sécurité, estime, de son côté, Claire Bloch. C’est un détournement du droit des étrangers à des fins de répression. »
    Jeudi 29 août, Me Djemaoun est allé au tribunal défendre un autre Palestinien, Youssef, retenu depuis le 9 août au Mesnil-Amelot. Le préfet de la Seine-Saint-Denis a décidé de son expulsion après des condamnations, notamment une pour recel de vol de téléphone portable en récidive assortie d’une interdiction du territoire français. Le tribunal administratif de Montreuil avait annulé, le 23 août, l’arrêté de fixation du pays de renvoi au motif que son expulsion vers la Palestine l’exposerait à « un risque de traitements inhumains ou dégradants », en violation de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme.
    Un juge de Meaux a pourtant rejeté sa demande de remise en liberté. Décision dont il a fait appel. « Le préfet, nonobstant l’annulation du pays de renvoi, a demandé au Maroc de l’accueillir. Pourquoi le Maroc ? On ne sait pas, ironise Me Djemaoun devant le juge. S’il n’y a pas de départ possible, qu’est-ce que fait mon client en rétention ? », poursuit-il. L’avocat de la préfecture est bien en peine de fournir une réponse sur le choix du Maroc, avec lequel Youssef n’a aucun lien. Ce 29 août, le juge décidera finalement son maintien en rétention au motif que la préfecture a lancé des « diligences » – sans réponse pour le moment – en vue de l’expulser vers le Maroc.
    Pendant sa rétention administrative au Mesnil-Amelot, Youssef, qui séjournait en France depuis 2003, a présenté une demande d’asile. L’Office français de protection des réfugiés et apatrides l’a rejetée car il ne s’est pas présenté le jour de l’entretien prévu – il était malade et avait prévenu de son indisponibilité. Il compte faire appel devant la Cour nationale du droit d’asile.

    #Covid-19#migration#migrant#palestine#france#droit#asile#retention#CRA#sante#guerre

  • L’Allemagne expulse des Afghans, une première depuis le retour au pouvoir des Taliban - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/59503/lallemagne-expulse-des-afghans-une-premiere-depuis-le-retour-au-pouvoi

    L’Allemagne expulse des Afghans, une première depuis le retour au pouvoir des Taliban
    Par FRANCE 24 Publié le : 30/08/2024
    Pour la première fois depuis le retour des Taliban en Afghanistan, le gouvernement allemand a annoncé vendredi l’expulsion de ressortissants afghans condamnés par la justice. Cette mesure intervient alors que le gouvernement vient d’annoncer jeudi des mesures plus strictes contre l’immigration illégale et les demandeurs d’asile criminels après plusieurs crimes récents imputés à des migrants.
    L’Allemagne a annoncé vendredi 30 août l’expulsion de ressortissants afghans condamnés par la justice, une première depuis le retour au pouvoir des Taliban en août 2021. « Il s’agit de ressortissants afghans, tous condamnés par la justice et sans droit de rester en Allemagne et qui ont fait l’objet d’ordres d’expulsion », a précisé le porte-parole du gouvernement Steffen Hebestreit dans un communiqué.
    Un avion charter de Qatar Airways à destination de Kaboul a décollé vendredi avant 5h GMT de l’aéroport de Leipzig, dans l’est de l’Allemagne, avec 28 Afghans à son bord, selon le magazine Der Spiegel, citant des sources de sécurité.L’opération s’est déroulée dans le plus grand secret après deux mois de négociations au cours desquelles le Qatar a joué le rôle d’intermédiaire entre le gouvernement des Taliban et Berlin, a ajouté Der Spiegel.
    Steffen Hebestreit a simplement indiqué que l’Allemagne avait « demandé à des partenaires régionaux clés un soutien pour faciliter les expulsions ».
    Après le retour des Taliban au pouvoir à Kaboul en 2021, l’Allemagne avait complètement stoppé les expulsions vers l’Afghanistan et fermé son ambassade dans la capitale afghane.
    Les expulsions de vendredi surviennent alors que le gouvernement vient d’annoncer jeudi des mesures plus strictes contre l’immigration illégale et les demandeurs d’asile criminels après plusieurs crimes récents imputés à des migrants.L’Allemagne reste choquée après l’attentat au couteau il y a une semaine à Solingen, dans l’ouest du pays, où trois personnes avaient trouvé la mort.
    L’auteur présumé est un Syrien de 26 ans, soupçonné de liens avec le groupe État islamique. Il était arrivé en Allemagne en décembre 2022. Il faisait l’objet d’une mesure d’expulsion vers la Bulgarie, où son entrée avait été enregistrée et où il aurait dû déposer sa demande d’asile. Mais il avait disparu au moment où les autorités allemandes avaient voulu l’expulser. En mai, un Afghan de 25 ans avait perpétré une autre attaque au couteau à Mannheim, dans l’ouest du pays, tuant un policier et blessant cinq personnes.
    Jeudi, la ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, avait affirmé « travailler pour parvenir rapidement au renvoi de criminels dangereux vers l’Afghanistan et la Syrie ».L’inquiétude sur les ratés de l’immigration a mis particulièrement sous pression le gouvernement du chancelier social-démocrate Olaf Scholz, alors que deux élections régionales se tiennent dimanche dans l’est de l’Allemagne. Le parti d’extrême droite, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), devrait y triompher, selon les sondages

    #Covid-19#migrant#migration#allemagne#afghanistan#syrie#expulsion#asile#politiquemigratoire

  • « Chacune des cinq “majors” du pétrole est contrôlée par pas plus de 25 actionnaires institutionnels »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/08/28/chacune-des-cinq-majors-du-petrole-est-controlee-par-pas-plus-de-25-actionna

    Les cinq plus grandes compagnies pétrolières privées du monde cotées en Bourse, surnommées Big Oil ou « supermajors » (Chevron, Exxon, Total, BP et Shell), attirent des milliers d’actionnaires individuels (les « petits porteurs ») et des milliers d’actionnaires institutionnels (fonds communs de placement, fonds de pension, assureurs…).

    Mais, de façon surprenante, chacune de ces cinq compagnies géantes est en réalité contrôlée par pas plus de 25 actionnaires institutionnels, qui détiennent la quasi-majorité ou une part dominante de leurs actions. Ces 25 actionnaires ne sont pas exactement les mêmes d’une entreprise à l’autre, mais on retrouve la plupart d’entre eux dans la liste des actionnaires dominants de chaque entreprise.

    Pour Chevron, le site Simply Wall Street, utilisé comme référence par Investopedia et Yahoo Finance, affichait ainsi, le 14 août 2024, que « les 25 principaux actionnaires détiennent 49,93 % de l’entreprise ». Cette affirmation correspond à celle trouvée trois jours auparavant sur le site du Nasdaq (l’une des deux principales Bourses américaines) : les 25 principaux actionnaires institutionnels de Chevron détenaient 51 % des actions, un peu plus que le chiffre fourni par Simply Wall Street.

    Les actionnaires institutionnels, 51,4 % de Total Energies

    Au total, 3 649 actionnaires institutionnels détiennent 73,23 % de Chevron, mais la moitié du capital est donc détenue par seulement 25 d’entre eux. Et la part des petits porteurs s’élevait, selon Simply Wall Street, à 25,7 %. Pour Exxon, les chiffres ne sont pas très différents. Selon Simply Wall Street, toujours le 14 août, 39,26 % des actions étaient détenues par ses 25 principaux actionnaires.
    Un calcul effectué le 12 août à partir des données du Nasdaq révèle un pourcentage un peu plus élevé pour les 25 principaux actionnaires : 44,86 %, tandis que 4 121 investisseurs institutionnels détenaient 66,19 % des actions. Les données de Simply Wall Street pour Total, BP et Shell, cotées aux Etats-Unis, ne sont pas, à la même date, notoirement différentes de celles des deux grandes compagnies pétrolières américaines.

    Pour Total Energies, les 25 principaux actionnaires détiennent 42,19 % de l’entreprise, soit un peu plus que tous les petits porteurs réunis, qui en détiennent 41,9 %. La participation du grand public est donc plus importante que pour les deux compagnies américaines, mais elle reste inférieure à celle des principaux actionnaires. En tout, les actionnaires institutionnels (y compris les 25) possèdent 51,4 % de Total, un pourcentage inférieur à celui des grandes compagnies pétrolières américaines. Les salariés actionnaires en détiennent 6,64 %.
    Les gestionnaires de fonds sont connus pour agir en meute
    Pour BP, 25 actionnaires détiennent 45,02 % de l’entreprise. Ce sont essentiellement des investisseurs institutionnels qui font partie des 75 % possédant l’entreprise alors que les petits porteurs n’en possèdent que 22,4 %.

    Pour Shell, les 25 principaux actionnaires (en grande majorité des investisseurs institutionnels) détiennent 37,78 % de l’entreprise, mais c’est toujours plus que les 33,6 % détenus par le grand public. Les investisseurs institutionnels (y compris les 25) détiennent en tout 64,1 % de la compagnie.

    Ainsi, les actionnaires détenant entre 38 % et 50 % de chacune des grandes compagnies pourraient se retrouver tous autour d’une table de banquet dans un restaurant chic de Manhattan – et peut-être le font-ils parfois. Ces propriétaires n’ont pas besoin de contrôler la majorité des actions ; une part substantielle est presque toujours suffisante.

    Pourquoi ? Parce que les gestionnaires de fonds sont bien connus pour agir en meute, et sont d’ailleurs très bien payés pour cela. Tant que chacun d’eux n’est pas plus mauvais que le gestionnaire moyen, ils peuvent généralement conserver leur emploi. Ainsi, l’incitation à éviter les risques et à faire ce que font les autres est plus que séduisante.

    Des gestionnaires de fonds en costume-cravate sombre

    Si la table de banquet des institutionnels décide de vendre, que fera l’actionnaire individuel (le prétendu « petit porteur ») ? Il peut simplement rester assis là à perdre de l’argent, ou faire ce que font les gros bonnets. Et ce ne sera guère différent pour les milliers d’autres investisseurs institutionnels qui ne sont pas à la table…

    Le restaurant mythique de Manhattan pourrait accueillir les véritables propriétaires de Shell pour le petit-déjeuner, les maîtres de BP pour le déjeuner, les détenteurs de Chevron pour un verre l’après-midi, ceux qui contrôlent Total pour le dîner et servir du whisky tard dans la nuit aux gars d’Exxon.

    Y a-t-il des Texans fanfarons en bottes de cow-boy et chapeau Stetson, ou des cheikhs arabes en robe blanche flottante et lunettes de soleil à cette table mythique ? Peut-être quelques-uns. Mais presque tous les autres ressembleraient plutôt à ces gestionnaires de fonds en costume-cravate sombre de BlackRock à Manhattan, de J.P. Morgan Chase sur Park Avenue, ou de Vanguard près de Philadelphie. Ces trois fonds américains figurent en effet toujours parmi les 25 principaux investisseurs institutionnels des cinq « supermajors », d’après une analyse détaillée publiée par l’ONG allemande Urgewald et 17 ONG partenaires le 7 juillet.

    Une difficile transition vers les énergies renouvelables

    Selon Urgewald, « les investisseurs institutionnels américains détiennent collectivement 2 800 milliards de dollars dans des entreprises de combustibles fossiles dans 62 pays et représentent 65 % du total des investissements institutionnels dans les entreprises de combustibles fossiles ». C’est 11 fois plus que les investisseurs institutionnels canadiens (254 milliards de dollars), 53 fois plus que les investisseurs institutionnels français (71 milliards de dollars).

    Selon un article de Bloomberg du 7 février, ces cinq grandes compagnies pétrolières « ont dépensé 113,8 milliards de dollars en paiement de dividendes et rachat d’actions en 2023 malgré l’effondrement des prix du #pétrole brut ». Ainsi, les prix du pétrole ont baissé, mais les versements aux 25 de la table du restaurant mythique ont augmenté.

    Ce que l’ONG Global Witness a condamné en ces termes dans un communiqué de presse du 19 février : « Une somme sans précédent de 200 milliards de dollars… a été versée aux investisseurs, ratant une opportunité exceptionnelle d’investir dans les énergies vertes et les emplois. » Le fait qu’une poignée de gestionnaires de fonds institutionnels contrôle cinq compagnies pétrolières majeures empêche-t-il la transition de ces compagnies vers les #énergies_renouvelables ? L’argent fait-il la loi ?

    #fonds_communs_de_placement #fonds_de_pension #assureurs

    • Selon Exxon, la quantité de pétrole consommé en 2050 sera la même qu’aujourd’hui
      https://www.rfi.fr/fr/environnement/20240826-selon-exxon-la-quantité-de-pétrole-consommé-en-2050-sera-la-même-qu-auj

      Deux visions du futur de l’#industrie_pétrolière. Deux visions opposées. D’un côté, l’AIE, l’Agence internationale de l’#énergie, rappelle qu’aucun nouveau projet ne doit voir le jour pour respecter l’objectif de limiter le réchauffement climatique à +1,5°. En 2050, avec les infrastructures déjà existantes, 24 millions de barils de pétrole seraient alors consommés par jour.

      De l’autre côté, les plus grandes entreprises du secteur anticipent une demande soutenue. Exxon s’attend même à ce qu’elle soit équivalente à celle d’aujourd’hui : 100 millions de barils quotidiens. Et malheureusement pour le #climat et ceux qui vont en subir les conséquences, les projections des pétroliers semblent plus pragmatiques.

      Matthieu Auzanneau est le directeur du Shift Project et auteur d’Or noir – la grande histoire du pétrole. « Si on regarde les dures réalités du marché, dit-il, les pétroliers sont plus réalistes que l’AIE. La demande mondiale de pétrole est plus forte que jamais, on a un déclin relativement lent dans les vieilles nations industrialisées, à l’exception très notable des États-Unis, mais sinon, dans le reste du monde, au mieux ça se maintient, et dans le pire des cas, en Asie en particulier, la croissance de la demande reste soutenue. »

      Une inconnue cependant, la production pourra-t-elle tenir un rythme aussi élevé ? Exxon répond sans surprise que oui, à condition de continuer à investir dans le secteur.

      #biodiversité #énergie_fossile

  • En Allemagne, Olaf Scholz promet d’accélérer les expulsions
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/08/26/en-allemagne-olaf-scholz-promet-d-accelerer-les-expulsions_6295832_3210.html

    En Allemagne, Olaf Scholz promet d’accélérer les expulsions
    Par Elsa Conesa (Berlin, correspondante)
    Trois jours après l’attaque au couteau survenue dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 août, qui a coûté la vie à trois personnes lors d’un festival à Solingen, dans l’ouest de l’Allemagne, le chancelier Olaf Scholz a promis un tour de vis en matière d’immigration et un durcissement de la réglementation sur le port d’armes. A moins d’une semaine d’élections régionales très attendues dans l’est du pays, qui s’annoncent marquées par une forte progression de l’extrême droite, il s’est rendu, lundi 26 août, en compagnie d’élus locaux, dans la ville où s’est déroulé le drame, située entre Düsseldorf et Cologne.
    « Il s’agit de terrorisme, de terrorisme contre nous tous », a déclaré M. Scholz à la presse, en évoquant une attaque contre le mode de vie occidental. « Je suis en colère », a-t-il ajouté, tout en gardant, comme à l’accoutumée, un visage impassible. Lors d’un festival célébrant le 650e anniversaire de la ville de Solingen, vendredi soir, trois personnes ont été tuées et huit autres ont été blessées. Le suspect, identifié comme Issa Al-H., est un réfugié syrien arrivé en Allemagne fin 2022, qui faisait l’objet d’une mesure d’expulsion. Soupçonné de liens avec l’organisation Etat islamique, il s’est rendu à la police samedi et a été arrêté.
    « Nous devrons tout faire pour que ceux qui ne peuvent, et ne doivent pas rester en Allemagne, soient expulsés », a promis le chancelier, affirmant que les reconduites à la frontière avaient augmenté de 30 % en 2024, et de deux tiers depuis 2021. « Nous serons très attentifs à la façon dont nous pouvons faire croître davantage ces chiffres », a-t-il poursuivi, expliquant que les contrôles à la frontière orientale de l’Allemagne avaient, en parallèle, permis de réduire le nombre de migrants illégaux. Selon les données de la police fédérales citées par l’Agence France-Presse, le pays a procédé à l’expulsion de 21 206 personnes en 2023, alors qu’il en avait prévu près de 53 000.
    L’attaque remet au premier plan les questions sécuritaires, à quelques jours d’élections régionales qui s’annoncent très défavorables pour les partis de la coalition au pouvoir − en Thuringe et en Saxe le 1er septembre, puis dans le Brandebourg, le 22 septembre. Surtout, elle intervient moins de trois mois après la mort d’un policier poignardé par un réfugié afghan à Mannheim (sud-ouest), fin mai, qui avait suscité une vive émotion, juste avant les élections européennes. Olaf Scholz avait déjà promis des mesures d’expulsion contre les « criminels », y compris originaires de Syrie et d’Afghanistan.
    Toutefois, l’Allemagne ne procède pas aujourd’hui à des expulsions vers ces pays, considérant que les conditions de sécurité sur place ne les permettent pas. Berlin avait indiqué, avant l’été, avoir lancé des discussions afin de les rendre possibles. L’attentat de vendredi vient alimenter les critiques des oppositions, qui reprochent au gouvernement son immobilisme, alors que l’immigration est un enjeu central des élections régionales de septembre.
    « Des annonces seules ne suffiront pas », a averti Hendrik Wüst, le premier ministre (CDU, droite) de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, où est située Solingen, qui accompagnait Olaf Scholz, lundi. « Cela fait trois mois que nous débattons des conséquences de Mannheim, ça suffit. Il faut maintenant travailler ensemble », a renchéri le président de la CDU, Friedrich Merz, dimanche soir, appelant à l’arrêt pur et simple de la politique d’accueil de réfugiés afghans et syriens, ainsi qu’à un contrôle plus strict des entrées aux frontières de l’Allemagne, plutôt qu’à des mesures sur la longueur des couteaux. Depuis plusieurs semaines, la ministre fédérale de l’intérieur, Nancy Faeser, a, en effet, mis en chantier un projet de loi visant à restreindre les armes à feu et à interdire le port de couteaux dont la lame dépasse six centimètres de long, contre douze centimètres actuellement.
    Plusieurs responsables du Parti social-démocrate (SPD, gauche), la formation du chancelier, ont rappelé que la Loi fondamentale et le droit européen rendaient impossible tout refus d’accueillir des demandeurs d’asile en provenance de Syrie ou d’Afghanistan.
    Friedrich Merz doit rencontrer Olaf Scholz mardi, selon la presse allemande, et devrait évoquer avec lui les conséquences de l’attaque de Solingen. Sans surprise, l’extrême droite a demandé, elle aussi, « un moratoire » permettant l’« arrêt de l’immigration, de l’accueil et de la naturalisation pendant au moins cinq ans », selon les déclarations sur X d’Alice Weidel, qui codirige le parti Alternative pour l’Allemagne, tandis que la députée Sahra Wagenknecht, à la tête du nouveau parti populiste de gauche qui porte son nom et qui se distingue par ses positions anti-immigration, a estimé, sur le même réseau social, que « quiconque [permettait] une immigration incontrôlée [récoltait] une violence incontrôlée ».
    Les critiques ont aussi émané de l’intérieur de la coalition. Le parti libéral FDP a appelé à un changement en profondeur de la politique migratoire, ironisant sur la pertinence de mesures encadrant le port de couteaux.

    #Covid-19#migrant#migration#allemagne#immigration#afghanistan#syrie#asile#expulsion#politiquemigratoire#integration#sante

  • Ekene si aggiudica la gestione del Cpr di via Corelli a Milano

    La cooperativa sociale subentrerà all’amministratore giudiziario nominato a fine dicembre 2023 dalla Procura di Milano, che sul Centro per il rimpatrio milanese ha aperto un’inchiesta per malagestione. Vanta una lunga e discussa esperienza nella gestione della detenzione amministrativa: dal 2019 gestisce il Cpr di #Gradisca_d’Isonzo e dal 2022 quello di #Macomer.

    Sarà Ekene il nuovo ente gestore del Centro di permanenza per il rimpatrio (Cpr) di via Corelli a Milano. La cooperativa sociale con sede a Battaglia Terme, in provincia di Padova, si è aggiudicata per circa tre milioni di euro il bando indetto dalla prefettura milanese per la gestione dei 48 posti disponibili.

    La struttura da fine dicembre 2023 è sotto il controllo di un amministratore giudiziario a seguito dell’inchiesta della Procura di Milano per presunta malagestione, con gravi conseguenze sulla salute dei trattenuti, della Martinina Srl, precedente ente gestore. A Ekene, che vanta una lunga e per certi versi discussa esperienza nel settore, spetta il compito di subentrare alla gestione del centro, come detto ancora sotto amministrazione giudiziaria.

    Nella gara indetta dalla prefettura di Milano la cooperativa ha battuto la concorrenza della Sanitalia cooperativa sociale service che gestisce alcuni centri di accoglienza per richiedenti asilo in Piemonte. Al 26 agosto l’ufficio territoriale del Viminale non ha pubblicato i documenti di gara e non è possibile conoscere per quali motivi e, soprattutto, con quale ribasso, la cooperativa si sia aggiudicata la gara. L’appalto, con importo a base d’asta del valore di 7,7 milioni di euro è stato aggiudicato alla cooperativa veneta per circa tre milioni di euro per i primi due anni di gestione, a cui potrà aggiungersi una proroga contrattuale di un anno, come stabilito dal nuovo schema di capitolato.

    Ekene non è nuova nella gestione di queste strutture. La presidente del consiglio di amministrazione è #Chiara_Felpati, moglie di #Simone_Borile, rinviato a giudizio per omicidio colposo per la morte di #Vakhtang_Enukidze all’intero del Cpr di Gradisca d’Isonzo (GO), in gestione all’ente padovano da ormai cinque anni. Dal 2021 fino al settembre 2024, poi, la cooperativa è titolare dell’appalto indetto dalla prefettura di Nuoro per la gestione del Cpr di Macomer.

    In entrambe le gare, come raccontato nella nostra inchiesta “Cpr fuori controllo”, Ekene avrebbe allegato alle sue offerte documenti contraffatti e informazioni non veritiere, soprattutto con riferimento ai protocolli siglati con enti del territorio per svolgere attività culturali e ricreative all’interno delle strutture. Il Cpr di Macomer dovrebbe passare in gestione a Officine sociali a partire da settembre: nella gara indetta dalla prefettura di Nuoro a inizio maggio 2024 Ekene si è classificata infatti al terzo posto, presentando l’offerta tecnica -ovvero la proposta della cooperativa su “come” gestire la struttura- più bassa delle tre in gara (54 punti sui 70 disponibili).

    Secondo l’ultimo bilancio disponibile, il fatturato di Ekene è cresciuto da 3,2 milioni di euro nel 2021 a 4,1 nel 2022 grazie alle tre attività che svolge la cooperativa: “accoglienza ed integrazione richiedenti asilo, servizi educativi e culturali e preparazione pasti per conto terzi”. È nata come diretta emanazione di Edeco, già Ecofficina, a sua volta nata dalla società Padova Tre, che si occupa di rifiuti ed è fallita nel 2017 lasciando un buco di 30 milioni di euro. Il trait d’union tra questi enti è Simone Borile. Edeco ed #Ecofficina si sono poi guadagnate l’appellativo di “coop pigliatutto” per aver dominato il mercato dell’accoglienza dei richiedenti asilo in Veneto. Non senza problemi. La cooperativa è stata al centro di una lunga inchiesta della Procura di Padova per la malagestione di alcuni centri di accoglienza che si è poi conclusa a processo con assoluzione (per Felpati e Borile) su due capi d’accusa, relativa alla frode in pubbliche forniture, mentre sulle altre accuse è intervenuta la prescrizione. La nuova “veste” della #Edeco, Ekene, è così tornata alla ribalta. Attualmente la cooperativa gestisce diversi centri di accoglienza tra Padova, Rovigo e Venezia.

    La cooperativa subentra così nella gestione di uno dei centri più discussi e problematici. Non solo per il caldo estivo, che ha costretto i trattenuti, come raccontato su Altreconomia, a dormire all’addiaccio in carenti condizioni igienico-sanitarie, ma soprattutto perché anche durante il periodo dell’amministrazione giudiziaria non sono cessate le denunce sulle condizioni di vita dei trattenuti. Le stesse definite “disumane” dalla Procura di Milano che a fine dicembre 2023 ne aveva disposto il commissariamento. Oggi, i vertici della Martinina Srl, tra cui Alessandro Forlenza, sono rinviati a giudizio per frode in pubbliche forniture. Sia per la mancata attuazione di quanto previsto dal contratto, sia per i documenti falsi allegati nell’offerta tecnica presentata alla prefettura di Milano. Sette su dieci protocolli siglati con enti del territorio per svolgere attività all’interno del Cpr erano falsi. Come successo, su almeno un altro centro, Macomer, anche nel caso di Ekene.

    E su questo aspetto il nuovo capitolato del ministero dell’Interno prevede due importanti novità. Il Viminale chiede infatti ai partecipanti di allegare una “dichiarazione in cui il concorrente indica le parti dell’offerta coperte da riservatezza e spiega le ragioni per le quali tali parti sono da considerare segreti tecnici/commerciali” e prevede la necessaria previa “approvazione della prefettura” dei protocolli stipulati dall’ente gestore e inseriti nelle proposte migliorative. Meglio prevenire che curare.

    https://altreconomia.it/ekene-si-aggiudica-la-gestione-del-cpr-di-via-corelli-a-milano

    #Ekene #via_Corelli #CPR #détention_administrative #rétention #privatisation #Italie #Milan #asile #migrations #réfugiés

  • What is the Italy-Albania deal on migration ?

    An agreement between Italy and Albania will see some migrants who are rescued at sea transferred to centers outside the EU’s borders for their asylum claims to be processed. InfoMigrants takes a look at what is in the deal.

    Since the leaders of Italy and Albania signed the deal last year agreeing to cooperate on the processing of asylum claims, most of the news reports have been about the costs and delays in the project. But what is actually in the agreement, or Protocol, as it is called, between the Italian and Albanian republics?

    Essentially, this deal provides for some (but not all) migrants who are rescued at sea by Italian ships to be taken directly to Albania, where their asylum claims will be processed.

    Italian Prime Minister Giorgia Meloni has said this will reduce the number of undocumented migrants coming to Italy, and has the potential to become “part of the solution” for the EU.

    Two centers have been constructed in Albania for asylum seekers to be processed and detained prior to deportation or sent on to Italy. As of August 2024, they were yet to open.

    Some EU member states and the European Commission, as well as the UK prime minister Keir Starmer, have welcomed the agreement. But the deal has many critics: the UN refugee agency, for one, has raised concerns about its impact on human rights, while the opposition in Italy has called the centers “Italy’s Guantanamo.”
    The context

    Albania is not a member of the European Union or the Schengen Area. It applied for EU membership in 2009 and is in accession negotiations, so it is in the country’s interests to show support and cooperation for the policies of the bloc.

    Italy’s government came to power on the back of promises to cut irregular migration, and the deal with Albania is one of several measures aimed at achieving that. Others include enhanced cooperation with Libya and Tunisia to boost border control and prevent migrant departures.

    The prime ministers of the two countries announced that the agreement had been signed on November 6, 2023 and would run for five years, to be automatically extended. It was agreed that centers would be built in the Albanian towns of Shengjin, about 75 kilometers south of the Albanian capital Tirana, and Gjader. They will be able to accommodate jointly up to 3,000 people at a time.

    The facilities, though on Albanian soil, will be staffed by Italian personnel and will operate under Italian jurisdiction. External security will be provided by Albanian staff.

    The cost of the scheme has been reported to be 670 million euros over five years, paid for by the Italian government.

    Who will be sent to the Albanian centers?

    The agreement will apply to a limited number of asylum seekers, amounting to a small proportion of the total number of people arriving in Italy.

    Importantly, it only concerns people who are rescued at sea and taken onboard vessels of Italian authorities outside the territorial waters of Italy or other EU member states.

    It is also restricted to those migrants who come from countries deemed ’safe’ by Italy. As of May 7, 2024 there were 22 such countries: Albania, Algeria, Bangladesh, Bosnia and Herzegovina, Cameroon, Cape Verde, Colombia, Gambia, Georgia, Ghana, Egypt, Ivory Coast, Kosovo, Nigeria, North Macedonia, Montenegro, Morocco, Peru, Senegal, Serbia, Sri Lanka, Tunisia.

    While the agreement itself does not mention them specifically, Italian authorities have said the deal does not apply to vulnerable people, such as pregnant women and minors.

    However, concerns have been raised about the process of screening migrants onboard rescue ships, and whether rescuers will be able to identify those who are vulnerable to ensure that they are not sent to Albania.
    How will it work?

    Migrants who fit the above criteria will be sent directly to Albania after they are picked up at sea. Once there, they will be able to apply for asylum in Italy.

    The Italian government has said the aim is to examine claims under accelerated or ’fast-track’ border procedures within 28 days. The current general procedure in Italy takes months.

    All those whose applications for protection are accepted will be brought to Italy.

    Since the migrants will be from countries that are deemed safe, it is expected that the majority of applications will be refused.

    Rejected applicants will be detained before being returned to their countries. However, as many governments refuse to take back their citizens, it is possible that migrants will remain in detention for extended periods.

    What will happen inside the centers?

    Migrants who are taken to the two centers in Albania will be formally identified and fingerprinted.

    The fast-track asylum procedures will be applied to those from ’safe’ countries and to those who have eluded border controls or attempted to do so. Those due for detention and expulsion will be sent to the Gjader center.

    Critics, such as Human Rights Watch’s Judith Sunderland, have pointed out that even in countries that are considered safe, people can still face human rights violations. Sunderland is concerned that fair asylum procedures cannot be guaranteed under the deal.

    The UN refugee agency UNHCR announced in August 2024 that it would monitor the first three months of the agreement “to help safeguard the rights and dignity of those subject to it.”

    What does Italy want out of the deal?

    Italy has said it will relieve overcrowding in its reception centers. Prime Minister Meloni also says the centers will act as an “extraordinary deterrence” for people thinking of coming to Italy.

    Arrivals in Italy this year have already dropped, however, compared with last year. There is also disagreement about whether deterrent policies have the intended effect.

    What will Albania get out of the deal?

    The agreement is seen as a step towards securing Italy’s support for Albania’s bid to join the EU. Albanians have also said it is a way of repaying Italy for its welcoming stance towards Albanians fleeing poverty after the fall of communism in 1991.

    Is the deal the same as the defunct UK-Rwanda deal?

    No. A major difference is that under the Rwanda plan of the previous UK government, people sent to the East African country would not have been able to return to the UK even if Rwanda granted them refugee status.

    Another distinction is that migrants sent to Albania will be under Italy’s jurisdiction, whereas if asylum seekers had been sent to Rwanda, they would have been subject to the laws of that country.

    Even though the Italian state will be responsible for asylum applications made in Albania, concerns have been expressed that it may not be possible to guarantee the same level of protection, in terms of both asylum procedures and physical reception conditions, outside Italian territory.

    An English translation of the Protocol between the governments of Italy and Albania can be found here: https://odysseus-network.eu/wp-content/uploads/2023/11/Protocol-between-the-Government-of-the-Italian-Republic-and-the-Cou

    https://www.infomigrants.net/en/post/59313/what-is-the-italyalbania-deal-on-migration

    #migrations #réfugiés #asile #Albanie #accord #Italie #externalisation

    –-

    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...

    https://seenthis.net/messages/1043873

  • Asylum minister admits she has no legal basis to declare a crisis situation

    “The Netherlands is in an asylum crisis,” Asylum and Migration Minister Marjolein Faber said with conviction on Wednesday morning at the Catshuis, the prime minister’s official residence. Members of Parliament from her far-right PVV party gushed over the seemingly declarative statement, but Faber added later in the day that she has no legal basis to declare a crisis situation. “But if I look at society, then we have a crisis,” she said.

    The temporary asylum crisis law announced in the new governing coalition agreement will not be enacted for the time being, as Faber’s ministry has already announced. Officially, an asylum crisis has not actually been declared. This was a personal interpretation offered by the minister.

    “I can declare that legally. Then I would have to take certain legal steps,” she explained. Plans are being developed in her ministry to do this. She wants to bring propositions regarding the subject to the table near Prinsjesdag, the annual date in September when next year’s budget proposal is published.

    In The Hague’s political landscape, the term “asylum crisis” has been used regularly since the summer of 2022 because the primary asylum seekers’ registration center in Ter Apel was already overcrowded at that time. However, the term was given extra weight due to the coalition agreement from the PVV, VVD, NSC, and BBB.

    The European Commission has also said before that the Dutch Cabinet cannot suddenly declare an “asylum crisis.” Faber chose now to speak of an asylum crisis because of a recent report in the Telegraaf about partners, parents and children who subsequently travel to the Netherlands after asylum is granted.

    The newspaper reported that last month, the Immigration and Naturalization Service (IND) had received more than 39,000 applications from those who wish to follow a family member into the Netherlands. It is still unclear how many of those will be approved.

    “Everything is jam-packed,” Faber responded. The minister did not want to say what she would do about the influx of asylum seekers. She said she will “certainly work on it,” but “I am now bound by the laws and regulations.”

    With the asylum crisis law, new asylum applications would not be processed for the time being, the government parties wrote earlier in their outline agreement. Reception would be be “greatly reduced” if a crisis were declared, and rejected migrants would be forcibly deported more quickly. Domestic border control would also be tightened.

    The Netherlands cannot simply declare this on its own, the European Commission warned last month. To do this, the government must demonstrate that it has not been able to solve the reception problems in any other way, said the Commission, which monitors the European laws and regulations the Netherlands is obliged to follow.

    https://nltimes.nl/2024/08/21/asylum-minister-admits-legal-basis-declare-crisis-situation

    #crise #migrations #réfugiés #asile #pas_de_crise #Pays-Bas #crise_de_l'asile #loi

  • #France_Travail : la clé pour ne plus se faire rouler

    Très peu de gens, y compris chez France Travail, connaissent le #Code_des_relations_entre_le_public_et_l'administration institué en 2015. Il y est pourtant question de droits fondamentaux pour les citoyens et de devoirs impérieux pour les administrations, dont France Travail. Un article de ce Code est aussi concis que très précieux : l’#article_L211-5.

    « J’ai appelé 3 fois et j’ai eu 3 réponses différentes ! », le grand classique entendu par d’innombrables usagers de France Travail qui posent une question sur leur dossier à un agent au téléphone.

    Rappelons déjà qu’une conversation téléphonique avec l’administration ne vaut rien : l’oral ne laisse pas de trace, donc pas trace pas de preuve, pas de preuve pas de recours si jamais vous prenez une mauvaise décision suite à une mauvaise information. Par précaution vous avez toutefois le droit d’enregistrer votre conversation téléphonique avec un agent, France Travail ne procédant de son côté à aucun enregistrement des appels, il y aura juste une trace du contact téléphonique dans votre dossier mais qui ne dit rien sur le contenu de la conversation.

    Le mieux est encore de doubler votre appel d’une question écrite, par mail ou par réclamation. France Travail s’engage à répondre sous 48 heures aux mails et sous 7 jours aux réclamations.

    Vient alors la réponse écrite à votre question. Un écrit de l’administration peut également vous être adressé sans question de votre part, notamment si l’administration projette de vous sanctionner ou vous réclame un trop-perçu.

    Or, selon l’article L211-5 du Code des relations entre le public et l’administration (CRPA), tous les écrits de France Travail relatifs à vos droits, dès lors que vous avez un doute ou que vous contestez, doivent être motivés en droit et en fait. C’est-à-dire que l’écrit doit vous indiquer, en fonction de la configuration précise de votre dossier, quelle référence juridique s’applique.

    Par exemple ça peut prendre cette forme : « Madame, vous êtes dans telle situation, or le paragraphe x de l’article y du Décret n° 2019-797 du 26 juillet 2019 relatif au régime d’assurance chômage prévoit qu’on applique telle décision, voilà pourquoi nous avons traité votre dossier de telle manière. » Il vous appartient ensuite d’aller vous même lire, sous legifrance.gouv.fr, ce que dit le paragraphe de l’article en question pour vous faire une idée de la légalité de la décision. Pour approfondir l’analyse juridique de la réponse de France Travail, vous pouvez également vous rendre aux consultations gratuites offertes par des avocats ou solliciter un délégué du Défenseur des droits.

    Evidemment, une simple réponse du type « Madame, nous avons traité votre dossier conformément à la réglementation. » n’est pas une réponse motivée. Tout comme la motivation ne doit pas renvoyer de manière très vague à un simple corpus de textes, par exemple la motivation ne peut pas être « Madame, nous avons traité votre dossier conformément au Décret n° 2019-797 du 26 juillet 2019 relatif au régime d’assurance chômage. » ni « Madame, nous avons traité votre dossier conformément à la Circulaire Unédic n° 2023-08 du 26 juillet 2023 . »

    La motivation en droit et en fait est une obligation pour votre agence France Travail, c’est un devoir, en aucun cas elle ne peut s’en défausser en vous orientant vers la médiation si vous contestez une décision. Sachant, de surcroît, qu’il arrive hélas fréquemment que les médiateurs France Travail eux-mêmes ne motivent pas leurs décisions auprès des usagers, ce qui est particulièrement grave dès lors que la fiche de poste des médiateurs prévoit qu’ils maîtrisent l’environnement juridique et veillent à le faire respecter...

    Pour retrouver un emploi on attend de vous que vous soyez motivé·e, alors exigez aussi la motivation des décisions de France Travail !

    https://blogs.mediapart.fr/yann-gaudin/blog/220824/france-travail-la-cle-pour-ne-plus-se-faire-rouler
    #conseils #astuces #loi #France #chômage

  • Au Niger, plus de 2 000 migrants expulsés par l’Algérie et abandonnés à Assamaka en deux semaines - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/59306/au-niger-plus-de-2-000-migrants-expulses-par-lalgerie-et-abandonnes-a-

    Au Niger, plus de 2 000 migrants expulsés par l’Algérie et abandonnés à Assamaka en deux semaines
    Par Louis Chahuneau Publié le : 22/08/2024
    Les autorités algériennes ont procédé à plus de 2 000 refoulements de migrants au Niger entre le 1er et le 12 août, selon l’ONG locale Alarme Phone Sahara. Dépourvus d’eau et de nourriture, ils n’ont d’autre choix que d’attendre dans les camps de transit de l’OIM à Assamaka, poste-frontière situé à 15 kilomètres de l’Algérie, en attendant un éventuel rapatriement dans leur pays d’origine.
    Les convois de migrants refoulés d’Algérie vers le Niger sont devenus quotidiens à Assamaka. Selon l’ONG Alarme Phone Sahara, au cours des douze premiers jours du mois d’août, 2 075 personnes ont été expulsées d’Algérie vers le nord du Niger, à Assamaka.
    Ils sont « arrivés bredouilles, épuisés et désorientés dans la ville frontalière nigérienne d’Assamaka », dénonce l’ONG qui rapporte également des violences et des vols commis par la police algérienne sur les migrants.
    La première centaine de migrants est arrivée entre le 3 et le 5 août. Le 9 août, les flux se sont intensifiés avec 410 expulsions, dont des femmes et des enfants. Le 11 août, Alarme phone comptabilisait 564 expulsions, dont une bonne moitié de Maliens et de Guinéens. Le dernier convoi recensé date du 12 août, avec cette fois 981 refoulés de nationalité nigérienne.
    La plupart des migrants qui traversent le Sahara en direction de l’Algérie espèrent ensuite atteindre la Tunisie pour traverser la Méditerranée en bateau. Mais en réalité, beaucoup d’entre eux sont interceptés et refoulés vers Assamaka, poste-frontière nigérien situé en plein désert, à 15 kilomètres de l’Algérie.Les dangers de ces expulsions sont immenses. Les exilés sont généralement abandonnés par les Algériens à la tombée de la nuit. Lorsqu’ils sont lâchés, ils sont livrés à eux-mêmes. Sans eau ni nourriture, ils doivent parcourir 15 kilomètres à pied pour rejoindre le village d’Assamaka. C’est là que se trouve le centre de transit de l’Organisation internationale des migrations (OIM), le bras de l’ONU qui assiste les retours volontaires des migrants vers leur pays d’origine.
    Chaque année, de nombreux exilés disparaissent aussi sans laisser de trace dans le Sahara. Ils peuvent se perdre, mourir de déshydratation ou être victimes de groupes mafieux. Côté nigérien, les centres de transit de l’OIM sont régulièrement débordés par l’afflux de migrants expulsés par l’Algérie. En mai 2023, plus de 5 000 migrants s’y entassaient dans des conditions déplorables, attendant d’être pris en charge par l’agence onusienne. L’OIM organise des convois de rapatriement à Agadez ou Arlit, et parfois des vols de retour dans les pays d’origine, mais tous n’acceptent pas le retour de leurs ressortissants.
    En juin dernier, un Sénégalais refoulé d’Algérie implorait dans une vidéo son gouvernement de les prendre en charge : « Ce sont les Sénégalais qui ont le plus duré ici. Il y a des gars qui ont fait 3,4 à 5 mois ici. Ce n’est pas le cas des Guinéens et Maliens ». À Assamaka, les migrants sont dépourvus de tous moyens de subsistance, ils ont peu de nourriture, subissent la chaleur harassante du désert (jusqu’à 50 degrés) et les tempêtes de sable, et sont condamnés à boire de l’eau sale qui provoque des maladies comme la dysenterie, la tuberculose ou la gale.
    Les expulsions d’Algérie vers le Niger sont fréquentes depuis plusieurs années mais elles ont pris une ampleur inédite ces derniers mois. En 2023, Alarme Phone Sahara en a comptabilisé 26 000. Et contrairement aux expulsions entre la Tunisie et l’Algérie qui font l’objet d’un accord bilatéral, les refoulements d’Algérie vers le Niger ne font l’objet d’aucun texte.Les perspectives d’amélioration à Assamaka sont d’autant plus incertaines que les relations diplomatiques entre Niamey et Alger se sont refroidies après le coup d’État de juillet 2023 à Niamey, condamné par l’Algérie. La junte nigérienne a depuis abrogé la loi, adoptée en 2015, qui pénalisait le trafic illicite de migrants. Depuis, les passeurs, qui prospèrent dans la région d’Agadez, ont repris leur activité et les flux migratoires en direction de l’Afrique du Nord sont repartis à la hausse, avec 34% de passages supplémentaires vers Algérie par rapport aux six premiers mois de l’année 2023.

    #Covid-19#migrant#migration#niger#algerie#refoulement#assamaka#agadez#migrationirreguliere#expulsion#sante#arlit#OIM