#asia_africa_growth_corridor

  • La « route de la liberté  », contre-projet de l’Inde face à la « route de la soie »
    http://www.lemonde.fr/international/article/2017/08/09/la-route-de-la-liberte-contre-projet-de-l-inde-face-a-la-route-de-la-soie_51

    La « #route_de_la_liberté » contre la « route de la soie ». Seulement quelques jours après l’organisation du premier « sommet des routes de la soie » à Pékin, le premier ministre indien Narendra Modi a dévoilé, en mai, à l’occasion d’une réunion de la Banque africaine de développement (BAD) qui se tenait pour la première fois à Ahmedabad, en Inde, un autre projet de route commerciale : le « corridor de la croissance Asie Afrique » (#AAGC, #Asia_Africa_Growth_Corridor), surnommé la « route de la liberté ».

    L’AAGC propose de créer une région Indo-Pacifique « libre et ouverte » en redynamisant d’anciennes routes maritimes reliant l’Afrique au Pacifique, en passant par l’Asie du Sud et l’Asie du Sud-Est. Le projet porté par le Japon et l’Inde est aux antipodes des « routes de la soie ». Il met l’accent sur le « développement durable » plutôt que sur le commerce, et s’appuie exclusivement sur les voies maritimes à « bas coût » avec une « faible empreinte carbone ».

    Selon le document préparatoire rendu public en mai, la « route de la liberté » reposera sur quatre piliers : le renforcement des compétences, la construction d’infrastructures durables, les projets de coopération dans les domaines de la santé, de l’agriculture, du secteur manufacturier et de la gestion des catastrophes naturelles et, enfin, le partenariat de « personne à personne ». Ces nouveaux corridors maritimes pourraient connecter le port de Jamnagar, au Gujarat, à Djibouti, ou encore Calcutta à Sittwe, au Myanmar. Le Japon offrira son expertise en matière de construction d’infrastructures et l’Inde mettra à profit sa présence sur le continent africain.