Dominique Bernard, Samuel Paty... et AgnĂšs Lassalle ? - Par AlizĂ©e Vincent | ArrĂȘt sur images
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Et si câĂ©tait aussi ça, en fait, le sujet ? Si câest ça, le sujet, alors AgnĂšs Lassalle fait partie de lâĂ©quation Ă rĂ©soudre. Une Ă©quation qui ne se rĂ©sume pas au terrorisme, mais qui questionne : comment protĂ©ger lâĂ©cole ? Et pas seulement sur le plan sĂ©curitaire. CâĂ©tait le souhait des syndicats, au moment de la mort de la professeure : ""Aucun personnel ne devrait ĂȘtre mis en danger pour le simple fait dâenseigner"", Ă©crivaient-ils dans un communiquĂ©. Câest dĂ©sormais le souhait des collĂšgues dâAgnĂšs Lassalle, dâaprĂšs Vincent Dewitte. « On sait trĂšs bien que le contexte nâest pas le mĂȘme, rĂ©sume-t-il, mais câest quand mĂȘme la mort dâun enseignant au sein de lâĂ©cole. LâĂ©cole est encore frappĂ©e. LâĂ©cole va mal. Et ça, on en parle moins que le terrorisme ».
]]>Pour tous ceux qui ne sont pas capables de couper les liens, ou de ne pas en crĂ©er avec un Ă©tat crĂ©Ă© Ă lâĂ©poque coloniale avec toute la barbarie de lâĂ©poque coloniale, qui nâa jamais acceptĂ© de sortir du colonialisme et qui maintenant pratique la barbarie coloniale avec les armes les plus sophistiquĂ©es.
â»https://x.com/Andychuho/status/1718766644258877705?s=20
#Israel #Union-Européenne #Etats-Unis #Barbarie #Crimes-de-guerre #Génocide #assassinats-d'-enfants #Gaza
]]>Ni Mediapart, ni le Monde, ni LibĂ©ration, ni le Le Nouvel Obs, nâont rendu compte, ni publiĂ©, la lettre du Directeur du bureau de New York du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de lâhomme, qui a dĂ©missionĂ© en protestant contre la si faible action de lâONU pour faire respecter les Droits de lâHomme Ă Gaza.
Dans une lettre à son supérieur, rendue publique, il dit, entre autres :
"Il sâagit dâun cas dâĂ©cole de gĂ©nocide. Le projet colonial europĂ©en, ethno-nationaliste, de colonisation en Palestine est entrĂ© dans sa phase finale, vers la destruction accĂ©lĂ©rĂ©e des derniers vestiges de la vie palestinienne indigĂšne. en Palestine ."
...
"Les USA, le Royaume-Uni et la majoritĂ© de lâEurope sont complices de lâagression horrible.
Non seulement ces gouvernements refusent de remplir leurs obligations de faire respecter les Conventions de GenÚve, mais ils arment activement Israël, lui procurent un soutien économique et de renseignement, et donnent une couverture politique et diplomatique aux atrocités commises par Israël."
â»https://twitter.com/Raminho/status/1719385390086271164?s=20
âșhttps://www.nydailynews.com/2023/10/31/un-official-resigns-genocide-palestine-israel
La TV française est israĂ©lienne-CRIF-Netanyahu mais les journaux, mĂȘme de gauche, en France me posent question.
#Israel #USA #UE #France #Grande-Bretagne #Allemagne #Genocide #Gaza #Palestiniens #Armes #VentesArmes #Corruption #Lobby #Racisme #Suprémacisme #Colonialisme #Massacres #AssassinatsEnfants #AssassinatsCivils #Medias #Mediapart #LeMonde #Deshumanisation #Arabes
]]>RSF sur X :
RSF dĂ©voile une enquĂȘte sur la mort du reporter de Reuters #Issam_Abdallah au #Liban, Ă la frontiĂšre avec IsraĂ«l : le vĂ©hicule des journalistes a bel et bien Ă©tĂ© ciblĂ© alors quâils Ă©taient clairement identifiables comme journalistes.đ
â»https://twitter.com/RSF_inter/status/1718660443344924722
â»https://video.twimg.com/amplify_video/1718589072187297792/vid/avc1/640x360/ZHq-2n-4wnnt8LAm.mp4?tag=16
]]>#Etienne_Balibar : #Palestine Ă la #mort
Lâinstinct de mort ravage la terre de Palestine et #massacre ses habitants. Nous sommes dans un cercle dâ#impuissance et de calcul dont on ne sortira pas. La #catastrophe ira donc Ă son terme, et nous en subirons les consĂ©quences.
Les commandos du #Hamas, enfermĂ©s avec deux millions de rĂ©fugiĂ©s dans ce quâon a pu appeler une « prison Ă ciel ouvert », se sont enterrĂ©s et longuement prĂ©parĂ©s, recevant le soutien dâautres puissances rĂ©gionales et bĂ©nĂ©ficiant dâune certaine complaisance de la part dâIsraĂ«l, qui voyait en eux son « ennemi prĂ©fĂ©rĂ© ».
Ils ont rĂ©ussi une sortie offensive qui a surpris Tsahal occupĂ©e Ă prĂȘter main forte aux colons juifs de Cisjordanie, ce qui, de façon comprĂ©hensible, a engendrĂ© lâenthousiasme de la jeunesse palestinienne et de lâopinion dans le monde arabe.
Ă ceci prĂšs quâelle sâest accompagnĂ©e de #crimes particuliĂšrement odieux contre la population israĂ©lienne : assassinats dâadultes et dâenfants, tortures, viols, enlĂšvements. De tels crimes ne sont jamais excusables par la #lĂ©gitimitĂ© de la cause dont ils se rĂ©clament.
MalgrĂ© le flou de lâexpression, ils justifient quâon parle de #terrorisme, non seulement Ă propos des actions, mais Ă propos de lâorganisation de #rĂ©sistance_armĂ©e qui les planifie. Il y a plus : il est difficile de croire que lâobjectif (en tout cas le risque assumĂ©) nâĂ©tait pas de provoquer une #riposte dâune violence telle que la #guerre entrerait dans une phase nouvelle, proprement « exterministe », oblitĂ©rant Ă jamais les possibilitĂ©s de #cohabitation des deux peuples. Et câest ce qui est en train de se passer.
Mais cela se passe parce que lâĂtat dâIsraĂ«l, officiellement redĂ©fini en 2018 comme « Ătat-nation du peuple juif », nâa jamais eu dâautre projet politique que lâ#anĂ©antissement ou lâ#asservissement du peuple palestinien par diffĂ©rents moyens : #dĂ©portation, #expropriation, #persĂ©cution, #assassinats, #incarcĂ©rations. #Terrorisme_d'Etat.
Il nây a quâĂ regarder la carte des implantations successives depuis 1967 pour que le processus devienne absolument clair. AprĂšs lâassassinat de Rabin, les gouvernements qui avaient signĂ© les #accords_dâOslo nâen ont pas conclu quâil fallait faire vivre la solution « Ă deux Ătats », ils ont prĂ©fĂ©rĂ© domestiquer lâ#AutoritĂ©_Palestinienne et quadriller la #Cisjordanie de #checkpoints. Et depuis quâune #droite_raciste a pris les commandes, câest purement et simplement de #nettoyage_ethnique quâil sâagit.
Avec la « #vengeance » contre le Hamas et les Gazaouis, qui commence maintenant par des massacres, un #blocus_alimentaire et sanitaire, et des #dĂ©placements_de_population quâon ne peut qualifier autrement que de gĂ©nocidaires, câest lâirrĂ©parable qui se commet. Les citoyens israĂ©liens qui dĂ©nonçaient lâinstrumentalisation de la Shoah et se battaient contre lâ#apartheid ne sont presque plus audibles. La fureur colonialiste et nationaliste Ă©touffe tout.
Il nây a en vĂ©ritĂ© quâune issue possible : câest lâintervention de ladite communautĂ© internationale et des autoritĂ©s dont elle est thĂ©oriquement dotĂ©e, exigeant un #cessez-le-feu immĂ©diat, la libĂ©ration des #otages, le jugement des #crimes_de_guerre commis de part et dâautre, et la mise en Ćuvre des innombrables rĂ©solutions de lâONU qui sont restĂ©es lettre morte.
Mais cela nâa aucune chance de se produire : ces institutions sont neutralisĂ©es par les grandes ou moyennes puissances impĂ©rialistes, et le conflit judĂ©o-arabe est redevenu un enjeu des manĆuvres auxquelles elles se livrent pour dessiner les sphĂšres dâinfluence et les rĂ©seaux dâalliances, dans un contexte de guerres froides et chaudes. Les stratĂ©gies « gĂ©opolitiques » et leurs projections rĂ©gionales oblitĂšrent toute lĂ©galitĂ© internationale effective.
Nous sommes dans un cercle dâimpuissance et de calcul dont on ne sortira pas. La catastrophe ira donc Ă son terme, et nous en subirons les consĂ©quences.
âșhttps://blogs.mediapart.fr/etienne-balibar/blog/211023/palestine-la-mort
]]>#Judith_Butler : Condamner la #violence
« Je condamne les violences commises par le #Hamas, je les condamne sans la moindre rĂ©serve. Le Hamas a commis un #massacre terrifiant et rĂ©voltant », Ă©crit Judith Butler avant dâajouter quâ« il serait Ă©trange de sâopposer Ă quelque chose sans comprendre de quoi il sâagit, ou sans la dĂ©crire de façon prĂ©cise. Il serait plus Ă©trange encore de croire que toute #condamnation nĂ©cessite un refus de comprendre, de #peur que cette #comprĂ©hension ne serve quâĂ relativiser les choses et diminuer notre #capacitĂ©_de_jugement ».
Les questions qui ont le plus besoin dâun #dĂ©bat_public, celles qui doivent ĂȘtre discutĂ©es dans la plus grande urgence, sont des questions qui sont difficiles Ă aborder dans les cadres existants. Et mĂȘme si lâon souhaite aller directement au cĆur du sujet, on se heurte Ă un cadre qui fait quâil est presque impossible de dire ce que lâon a Ă dire. Je veux parler ici de la violence, de la violence prĂ©sente, et de lâhistoire de la violence, sous toutes ses formes. Mais si lâon veut documenter la violence, ce qui veut dire comprendre les #tueries et les #bombardements massifs commis par le Hamas en IsraĂ«l, et qui sâinscrivent dans cette histoire, alors on est accusĂ© de « #relativisme » ou de « #contextualisation ». On nous demande de condamner ou dâapprouver, et cela se comprend, mais est-ce bien lĂ tout ce qui, Ă©thiquement, est exigĂ© de nous ? Je condamne les violences commises par le Hamas, je les condamne sans la moindre rĂ©serve. Le Hamas a commis un massacre terrifiant et rĂ©voltant. Telle a Ă©tĂ© et est encore ma rĂ©action premiĂšre. Mais elle nâa pas Ă©tĂ© la seule.
Dans lâimmĂ©diatetĂ© de lâĂ©vĂ©nement, on veut savoir de quel « cĂŽtĂ© » sont les gens, et clairement, la seule rĂ©action possible Ă de pareilles tueries est une condamnation sans Ă©quivoque. Mais pourquoi se fait-il que nous ayons parfois le sentiment que se demander si nous utilisons les bons mots ou comprenons bien la situation historique fait nĂ©cessairement obstacle Ă une #condamnation_morale absolue ? Est-ce vraiment relativiser que se demander ce que nous condamnons prĂ©cisĂ©ment, quelle portĂ©e cette condamnation doit avoir, et comment dĂ©crire au mieux la ou les formations politiques auxquelles nous nous opposons ?
Il serait Ă©trange de sâopposer Ă quelque chose sans comprendre de quoi il sâagit, ou sans la dĂ©crire de façon prĂ©cise. Il serait plus Ă©trange encore de croire que toute condamnation nĂ©cessite un refus de comprendre, de peur que cette comprĂ©hension ne serve quâĂ relativiser les choses et diminuer notre capacitĂ© de jugement. Mais que faire sâil est moralement impĂ©ratif dâĂ©tendre notre condamnation Ă des #crimes tout aussi atroces, qui ne se limitent pas Ă ceux mis en avant et rĂ©pĂ©tĂ©s par les mĂ©dias ? Quand et oĂč doit commencer et sâarrĂȘter notre acte de condamnation ? Nâavons-nous pas besoin dâune Ă©valuation critique et informĂ©e de la situation pour accompagner notre condamnation politique et morale, sans avoir Ă craindre que sâinformer et comprendre nous transforme, aux yeux des autres, en complices immoraux de crimes atroces ?
Certains groupes se servent de lâhistoire de la violence israĂ©lienne dans la rĂ©gion pour disculper le Hamas, mais ils utilisent une forme corrompue de raisonnement moral pour y parvenir. Soyons clairs. Les violences commises par #IsraĂ«l contre les Palestiniens sont massives : bombardements incessants, assassinats de personnes de tous Ăąges chez eux et dans les rues, torture dans les prisons israĂ©liennes, techniques dâaffamement Ă #Gaza, expropriation radicale et continue des terres et des logements. Et ces violences, sous toutes leurs formes, sont commises sur un peuple qui est soumis Ă un #rĂ©gime_colonial et Ă lâ#apartheid, et qui, privĂ© dâĂtat, est apatride.
Mais quand les Groupes SolidaritĂ© pour la Palestine de Harvard (Harvard Palestine Solidarity Groups) publient une dĂ©claration disant que « le rĂ©gime dâapartheid est le seul responsable » des attaques mortelles du Hamas contre des cibles israĂ©liennes, ils font une erreur et sont dans lâerreur. Ils ont tort dâattribuer de cette façon la #responsabilitĂ©, et rien ne saurait disculper le Hamas des tueries atroces quâils ont perpĂ©trĂ©es. En revanche, ils ont certainement raison de rappeler lâhistoire des violences : « de la #dĂ©possession systĂ©matique des terres aux frappes aĂ©riennes de routine, des #dĂ©tentions_arbitraires aux #checkpoints militaires, des sĂ©parations familiales forcĂ©es aux #assassinats ciblĂ©s, les Palestiniens sont forcĂ©s de vivre dans un #Ă©tat_de_mort, Ă la fois lente et subite. » Tout cela est exact et doit ĂȘtre dit, mais cela ne signifie pas que les violences du Hamas ne soient que lâautre nom des violences dâIsraĂ«l.
Il est vrai que nous devons nous efforcer de comprendre les raisons de la formation de groupes comme le Hamas, Ă la lumiĂšre des promesses rompues dâOslo et de cet « Ă©tat de mort, Ă la fois lente et subite » qui dĂ©crit bien lâexistence des millions de Palestiniens vivant sous #occupation, et qui se caractĂ©rise par une #surveillance constante, la #menace dâune dĂ©tention sans procĂšs, ou une intensification du #siĂšge de #Gaza pour priver ses habitants dâ#eau, de #nourriture et de #mĂ©dicaments. Mais ces rĂ©fĂ©rences Ă lâ#histoire des Palestiniens ne sauraient justifier moralement ou politiquement leurs actes. Si lâon nous demandait de comprendre la violence palestinienne comme une continuation de la violence israĂ©lienne, ainsi que le demandent les Groupes SolidaritĂ© pour la Palestine de Harvard, alors il nây aurait quâune seule source de #culpabilitĂ©_morale, et mĂȘme les actes de violence commis par les Palestiniens ne seraient pas vraiment les leurs. Ce nâest pas rendre compte de lâautonomie dâaction des Palestiniens.
La nĂ©cessitĂ© de sĂ©parer la comprĂ©hension de la violence omniprĂ©sente et permanente de lâĂtat israĂ©lien de toute justification de la violence est absolument cruciale si nous voulons comprendre quels peuvent ĂȘtre les autres moyens de renverser le #systĂšme_colonial, mettre fin aux #arrestations_arbitraires et Ă la #torture dans les prisons israĂ©liennes, et arrĂȘter le siĂšge de Gaza, oĂč lâeau et la nourriture sont rationnĂ©s par lâĂtat-nation qui contrĂŽle ses frontiĂšres. Autrement dit, la question de savoir quel monde est encore possible pour tous les habitants de la rĂ©gion dĂ©pend des moyens dont il sera mis fin au systĂšme colonial et au pouvoir des colons. Hamas a rĂ©pondu de façon atroce et terrifiante Ă cette question, mais il y a bien dâautres façons dây rĂ©pondre.
Si, en revanche, il nous est interdit de parler de « lâ#occupation », comme dans une sorte de Denkverbot allemand, si nous ne pouvons pas mĂȘme poser le dĂ©bat sur la question de savoir si le joug militaire israĂ©lien sur la rĂ©gion relĂšve du #colonialisme ou de lâ#apartheid_racial, alors nous ne pouvons espĂ©rer comprendre ni le passĂ©, ni le prĂ©sent, ni lâavenir. Et beaucoup de gens qui regardent le carnage dans les mĂ©dias sont totalement dĂ©sespĂ©rĂ©s. Or une des raisons de ce #dĂ©sespoir est prĂ©cisĂ©ment quâils regardent les #mĂ©dias, et vivent dans le monde sensationnel et immĂ©diat de lâ#indignation_morale absolue. Il faut du temps pour une autre #morale_politique, il faut de la patience et du courage pour apprendre et nommer les choses, et nous avons besoin de tout cela pour que notre condamnation puisse ĂȘtre accompagnĂ©e dâune vision proprement morale.
Je mâoppose aux violences que le Hamas a commises, et ne leur trouve aucune excuse. Quand je dis cela, je prends une position morale et politique claire. Je nâĂ©quivoque pas lorsque je rĂ©flĂ©chis sur ce que cette condamnation implique et prĂ©suppose. Quiconque me rejoint dans cette position se demande peut-ĂȘtre si la condamnation morale doit reposer sur une comprĂ©hension de ce qui est condamnĂ©. On pourrait rĂ©pondre que non, que je nâai rien besoin de connaĂźtre du Hamas ou de la Palestine pour savoir que ce quâils ont fait est mal et pour le condamner. Et si lâon sâarrĂȘte lĂ , si lâon se contente des reprĂ©sentations fournies par les mĂ©dias, sans jamais se demander si elles sont rĂ©ellement utiles et exactes, et si le cadre utilisĂ© permet Ă toutes les histoires dâĂȘtre racontĂ©es, alors on se rĂ©sout Ă une certaine ignorance et lâon fait confiance aux cadres existants. AprĂšs tout, nous sommes tous trĂšs occupĂ©s, et nous nâavons pas tous le temps dâĂȘtre des historiens ou des sociologues. Câest une maniĂšre possible de vivre et de penser, et beaucoup de gens bien-intentionnĂ©s vivent effectivement ainsi, mais Ă quel prix ?
Que nous faudrait-il dire et faire, en revanche, si notre morale et notre politique ne sâarrĂȘtaient pas Ă lâacte de condamnation ? Si nous continuions, malgrĂ© tout, de nous intĂ©resser Ă la question de savoir quelles sont les formes de vie qui pourraient libĂ©rer la rĂ©gion de violences comme celles-ci ? Et si, en plus de condamner les crimes gratuits, nous voulions crĂ©er un futur dans lequel ce genre de violences nâaurait plus cours ? Câest une aspiration normative qui va bien au-delĂ de la condamnation momentanĂ©e. Pour y parvenir, il nous faut absolument connaĂźtre lâhistoire de la situation : lâhistoire de la formation du Hamas comme groupe militant, dans lâabattement total, aprĂšs Oslo, pour tous les habitants de Gaza Ă qui les promesses de gouvernement autonome nâont jamais Ă©tĂ© honorĂ©es ; lâhistoire de la formation des autres groupes palestiniens, de leurs tactiques et de leurs objectifs ; lâhistoire enfin du peuple palestinien lui-mĂȘme, de ses aspirations Ă la libertĂ© et au #droit_Ă _lâautodĂ©termination, de son dĂ©sir de se libĂ©rer du rĂ©gime colonial et de la violence militaire et carcĂ©rale permanente. Alors, si le Hamas Ă©tait dissous ou sâil Ă©tait remplacĂ© par des groupes non-violents aspirant Ă la #cohabitation, nous pourrions prendre part Ă la lutte pour une Palestine libre.
Quant Ă ceux dont les prĂ©occupations morales se limitent Ă la seule condamnation, comprendre la situation nâest pas un objectif. Leur indignation morale est Ă la fois prĂ©sentiste et anti-intellectuelle. Et pourtant, lâindignation peut aussi amener quelquâun Ă ouvrir des livres dâhistoire pour essayer de comprendre comment un Ă©vĂ©nement comme celui-ci a pu arriver, et si les conditions pourraient changer de telle sorte quâun avenir de violence ne soit pas le seul avenir possible. Jamais la « contextualisation » ne devrait ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une activitĂ© moralement problĂ©matique, mĂȘme sâil y a des formes de contextualisation qui sont utilisĂ©es pour excuser ou disculper. Est-il possible de distinguer ces deux formes de contextualisation ? Ce nâest pas parce que certains pensent que contextualiser des violences atroces ne sert quâĂ occulter la violence ou, pire encore, Ă la rationaliser que nous devrions nous soumettre Ă lâidĂ©e que toute forme de contextualisation est toujours une forme de #relativisme_moral.
Quand les Groupes SolidaritĂ© pour la Palestine de Harvard disent que « le rĂ©gime dâapartheid est le seul responsable » des attaques du Hamas, ils souscrivent Ă une conception inacceptable de la responsabilitĂ© morale. Il semble que pour comprendre comment sâest produit un Ă©vĂ©nement, et ce quâil signifie, il nous faille apprendre lâhistoire. Cela veut dire quâil nous incombe tout Ă la fois dâĂ©largir la perspective au-delĂ de la terrible fascination du moment et, sans jamais nier lâhorreur, de ne pas laisser lâ#horreur prĂ©sente reprĂ©senter toute lâhorreur quâil y a Ă reprĂ©senter, et nous efforcer de savoir, de comprendre et de nous opposer.
Or les mĂ©dias dâaujourdâhui, pour la plupart dâentre eux, ne racontent pas les horreurs que vivent les Palestiniens depuis des dĂ©cennies, les bombardements, les tueries, les attaques et les arrestations arbitraires. Et si les horreurs des derniers jours ont pour les mĂ©dias une importance morale plus grande que les horreurs des soixante-dix derniĂšres annĂ©es, alors la rĂ©action morale du moment menace dâempĂȘcher et dâocculter toute comprĂ©hension des #injustices_radicales endurĂ©es depuis si longtemps par la Palestine occupĂ©e et dĂ©placĂ©e de force.
Certains craignent, Ă juste titre, que toute contextualisation des actes violents commis par le Hamas soit utilisĂ©e pour disculper le Hamas, ou que la contextualisation dĂ©tourne lâattention des horreurs perpĂ©trĂ©es. Mais si câest lâhorreur elle-mĂȘme qui nous amenait Ă contextualiser ? OĂč commence cette horreur et oĂč finit-elle ? Si les mĂ©dias parlent aujourdâhui de « guerre » entre le Hamas et IsraĂ«l, câest donc quâils proposent un cadre pour comprendre la situation. Ils ont, ainsi, compris la situation Ă lâavance. Si Gaza est comprise comme Ă©tant sous occupation, ou si lâon parle Ă son sujet de « prison Ă ciel ouvert », alors câest une autre interprĂ©tation qui est proposĂ©e. Cela ressemble Ă une description, mais le langage contraint ou facilite ce que nous pouvons dire, comment nous pouvons dĂ©crire, et ce qui peut ĂȘtre connu.
Oui, la langue peut dĂ©crire, mais elle nâacquiert le pouvoir de le faire que si elle se conforme aux limites qui sont imposĂ©es Ă ce qui est dicible. Sâil est dĂ©cidĂ© que nous nâavons pas besoin de savoir combien dâenfants et dâadolescents palestiniens ont Ă©tĂ© tuĂ©s en Cisjordanie et Ă Gaza cette annĂ©e ou pendant toutes les annĂ©es de lâoccupation, que ces informations ne sont pas importantes pour comprendre ou qualifier les attaques contre IsraĂ«l, et les assassinats dâIsraĂ©liens, alors il est dĂ©cidĂ© que nous ne voulons pas connaĂźtre lâhistoire des violences, du #deuil et de lâindignation telle quâest vĂ©cue par les Palestiniens.
Une amie israĂ©lienne, qui se qualifie elle-mĂȘme dâ« antisioniste », Ă©crit en ligne quâelle est terrifiĂ©e pour sa famille et pour ses amis, et quâelle a perdu des proches. Et nous devrions tous ĂȘtre de tout cĆur avec elle, comme je le suis bien Ă©videmment. Cela est terrible. Sans Ă©quivoque. Et pourtant, il nâest pas un moment oĂč sa propre expĂ©rience de lâhorreur et de la perte de proches ou dâamis est imaginĂ© comme pouvant ĂȘtre ce quâune Palestinienne Ă©prouve ou a Ă©prouvĂ© de son cĂŽtĂ© aprĂšs des annĂ©es de bombardement, dâincarcĂ©ration et de violence militaire. Je suis moi aussi une Juive, qui vit avec un #traumatisme_transgĂ©nĂ©rationnel Ă la suite des atrocitĂ©s commises contre des personnes comme moi. Mais ces atrocitĂ©s ont aussi Ă©tĂ© commises contre des personnes qui ne sont pas comme moi. Je nâai pas besoin de mâidentifier Ă tel visage ou Ă tel nom pour nommer les atrocitĂ©s que je vois. Ou du moins je mâefforce de ne pas le faire.
Mais le problĂšme, au bout du compte, nâest pas seulement une absence dâ#empathie. Car lâempathie prend gĂ©nĂ©ralement forme dans un cadre qui permette quâune identification se fasse, ou une traduction entre lâexpĂ©rience dâautrui et ma propre expĂ©rience. Et si le cadre dominant considĂšre que certaines vies sont plus dignes dâĂȘtre pleurĂ©es que dâautres, alors il sâensuit que certaines pertes seront plus terribles que dâautres. La question de savoir quelles vies mĂ©ritent dâĂȘtre pleurĂ©es fait partie intĂ©grante de la question de savoir quelles sont les vies qui sont dignes dâavoir une valeur. Et câest ici que le #racisme entre en jeu de façon dĂ©cisive. Car si les Palestiniens sont des « #animaux », comme le rĂ©pĂšte Netanyahu, et si les IsraĂ©liens reprĂ©sentent dĂ©sormais « le peuple juif », comme le rĂ©pĂšte Biden (englobant la diaspora juive dans IsraĂ«l, comme le rĂ©clament les rĂ©actionnaires), alors les seules personnes dignes dâĂȘtre pleurĂ©es, les seules qui sont Ă©ligibles au deuil, sont les IsraĂ©liens, car la scĂšne de « guerre » est dĂ©sormais une scĂšne qui oppose les Juifs aux animaux qui veulent les tuer.
Ce nâest certainement pas la premiĂšre fois quâun groupe de personnes qui veulent se libĂ©rer du joug de la #colonisation sont reprĂ©sentĂ©es comme des animaux par le colonisateur. Les IsraĂ©liens sont-ils des « animaux » quand ils tuent ? Ce cadre raciste de la violence contemporaine rappelle lâopposition coloniale entre les « civilisĂ©s » et les « animaux », qui doivent ĂȘtre Ă©crasĂ©s ou dĂ©truits pour sauvegarder la « civilisation ». Et lorsque nous rappelons lâexistence de ce cadre au moment dâaffirmer notre condamnation morale, nous nous trouvons impliquĂ© dans la dĂ©nonciation dâune forme de racisme qui va bien au-delĂ de lâĂ©nonciation de la structure de la vie quotidienne en Palestine. Et pour cela, une #rĂ©paration_radicale est certainement plus que nĂ©cessaire.
Si nous pensons quâune condamnation morale doive ĂȘtre un acte clair et ponctuel, sans rĂ©fĂ©rence Ă aucun contexte ni aucun savoir, alors nous acceptons inĂ©vitablement les termes dans lesquels se fait cette condamnation, la scĂšne sur laquelle les alternatives sont orchestrĂ©es. Et dans ce contexte rĂ©cent qui nous intĂ©resse, accepter ce cadre, câest reprendre les formes de #racisme_colonial qui font prĂ©cisĂ©ment partie du problĂšme structurel Ă rĂ©soudre, de lâ#injustice intolĂ©rable Ă surmonter. Nous ne pouvons donc pas refuser lâhistoire de lâinjustice au nom dâune certitude morale, car nous risquerions alors de commettre dâautres injustices encore, et notre certitude finirait par sâaffaisser sur un fondement de moins en moins solide. Pourquoi ne pouvons-nous pas condamner des actes moralement haĂŻssables sans perdre notre capacitĂ© de penser, de connaĂźtre et de juger ? Nous pouvons certainement faire tout cela, et nous le devons.
Les actes de violence auxquels nous assistons via les mĂ©dias sont horribles. Et dans ce moment oĂč toute notre attention est accaparĂ©e par ces mĂ©dias, les violences que nous voyons sont les seules que nous connaissions. Je le rĂ©pĂšte : nous avons le droit de dĂ©plorer ces violences et dâexprimer notre horreur. Cela fait des jours que jâai mal au ventre Ă essayer dâĂ©crire sans trouver le sommeil, et tous les gens que je connais vivent dans la peur de ce que va faire demain la machine militaire israĂ©lienne, si le #discours_gĂ©nocidaire de #Netanyahu va se matĂ©rialiser par une option nuclĂ©aire ou par dâautres tueries de masse de Palestiniens. Je me demande moi-mĂȘme si nous pouvons pleurer, sans rĂ©serve aucune, pour les vies perdues Ă Tel-Aviv comme pour les vies perdues Ă Gaza, sans se laisser entraĂźner dans des dĂ©bats sur le relativisme et sur les #fausses_Ă©quivalences. Peut-ĂȘtre les limites Ă©largies du deuil peuvent-elles contribuer Ă un idĂ©al dâ#Ă©galitĂ© substantiel, qui reconnaisse lâĂ©gale pleurabilitĂ© de toutes les vies, et qui nous porte Ă protester que ces vies nâauraient pas dĂ» ĂȘtre perdues, qui mĂ©ritaient de vivre encore et dâĂȘtre reconnues, Ă part Ă©gale, comme vies.
Comment pouvons-nous mĂȘme imaginer la forme future de lâĂ©galitĂ© des vivants sans savoir, comme lâa documentĂ© le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, que les militaires et les colons israĂ©liens ont tuĂ© au minimum 3 752 civils palestiniens depuis 2008 Ă Gaza et en Cisjordanie, y compris Ă JĂ©rusalem-Est. OĂč et quand le monde a-t-il pleurĂ© ces morts ? Et dans les seuls bombardements et attaques dâoctobre, 140 enfants palestiniens ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© tuĂ©s. Beaucoup dâautres trouveront la mort au cours des actions militaires de « #reprĂ©sailles » contre le Hamas dans les jours et les semaines qui viennent.
Ce nâest pas remettre en cause nos positions morales que de prendre le temps dâapprendre lâhistoire de la #violence_coloniale et dâexaminer le langage, les rĂ©cits et les cadres qui servent aujourdâhui Ă rapporter et expliquer â et interprĂ©ter a priori â ce qui se passe dans cette rĂ©gion. Il sâagit lĂ dâun #savoir_critique, mais qui nâa absolument pas pour but de rationaliser les violences existences ou dâen autoriser dâautres. Son but est dâapporter une comprĂ©hension plus exacte de la situation que celle proposĂ©e par le cadre incontestĂ© du seul moment prĂ©sent. Peut-ĂȘtre dâautres positions dâ#opposition_morale viendront-elles sâajouter Ă celles que nous avons dĂ©jĂ acceptĂ©es, y compris lâopposition Ă la violence militaire et policiĂšre qui imprĂšgne et sature la vie des Palestiniens dans la rĂ©gion, leur droit Ă faire le deuil, Ă connaĂźtre et exprimer leur indignation et leur solidaritĂ©, Ă trouver leur propre chemin vers un avenir de libertĂ© ?
Personnellement, je dĂ©fends une politique de #non-violence, sachant quâelle ne peut constituer un principe absolu, qui trouve Ă sâappliquer en toutes circonstances. Je soutiens que les #luttes_de_libĂ©ration qui pratiquent la non-violence contribuent Ă crĂ©er le monde non-violent dans lequel nous dĂ©sirons tous vivre. Je dĂ©plore sans Ă©quivoque la violence, et en mĂȘme temps, comme tant dâautres personnes littĂ©ralement stupĂ©fiĂ©es devant leur tĂ©lĂ©vision, je veux contribuer Ă imaginer et Ă lutter pour la justice et pour lâĂ©galitĂ© dans la rĂ©gion, une justice et une Ă©galitĂ© qui entraĂźneraient la fin de lâoccupation israĂ©lienne et la disparition de groupes comme le Hamas, et qui permettrait lâĂ©panouissement de nouvelles formes de justice et de #libertĂ©_politique.
Sans justice et sans Ă©galitĂ©, sans la fin des violences perpĂ©trĂ©es par un Ătat, IsraĂ«l, qui est fondĂ© sur la violence, aucun futur ne peut ĂȘtre imaginĂ©, aucun avenir de #paix_vĂ©ritable â et je parle ici de paix vĂ©ritable, pas de la « #paix » qui nâest quâun euphĂ©misme pour la #normalisation, laquelle signifie maintenir en place les structures de lâinjustice, de lâinĂ©galitĂ© et du racisme. Un pareil futur ne pourra cependant pas advenir si nous ne sommes pas libres de nommer, de dĂ©crire et de nous opposer Ă toutes les violences, y compris celles de lâĂtat israĂ©lien, sous toutes ses formes, et de le faire sans avoir Ă craindre la censure, la criminalisation ou lâaccusation fallacieuse dâantisĂ©mitisme.
Le monde que je dĂ©sire est un monde qui sâoppose Ă la normalisation du rĂ©gime colonial israĂ©lien et qui soutient la libertĂ© et lâautodĂ©termination des Palestiniens, un monde qui rĂ©aliserait le dĂ©sir profond de tous les habitants de ces terres de vivre ensemble dans la libertĂ©, la non-violence, la justice et lâĂ©galitĂ©. Cet #espoir semble certainement, pour beaucoup, impossible ou naĂŻf. Et pourtant, il faut que certains dâentre nous sâaccrochent farouchement Ă cet espoir, et refusent de croire que les structures qui existent aujourdâhui existeront toujours. Et pour cela, nous avons besoin de nos poĂštes, de nos rĂȘveurs, de nos fous indomptĂ©s, de tous ceux qui savent comment se mobiliser.
âșhttps://aoc.media/opinion/2023/10/12/condamner-la-violence
ici aussi : âșhttps://seenthis.net/messages/1021216
]]>đ Au moins 177 dĂ©fenseurs de lâenvironnement ont Ă©tĂ© tuĂ©s dans le monde en 2022, dont une soixantaine en Colombie
Un bilan terrible, encore. Au moins 177 dĂ©fenseurs de lâenvironnement ont Ă©tĂ© assassinĂ©s en 2022 dans le monde, selon le rapport annuel de lâONG Global Witness, publiĂ© mardi 12 septembre. Bien que ce chiffre global soit lĂ©gĂšrement infĂ©rieur Ă celui de lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente (200 morts), « la situation ne sâest pas amĂ©liorĂ©e de maniĂšre substantielle » dans le monde et la moyenne dâun activiste tuĂ© tous les deux jours sâest maintenue, a commentĂ© lâorganisation britannique. "Une fois de plus, les peuples indigĂšnes, les communautĂ©s dâorigine africaine, les petits paysans et les dĂ©fenseurs de lâenvironnement ont Ă©tĂ© durement touchĂ©s dans ce pays dâAmĂ©rique du Sud (...)
#Ă©cologie #environnement #assassinats...
â¶ïž Lire la suite...
â¶ïž â»https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/au-moins-177-defenseurs-de-l-environnement-ont-ete-tues-dans-le-monde-e
]]>#the_wire Stray Rounds Shootout
â»https://www.youtube.com/watch?v=W92U5hopg2o
#balle_perdue
Colombie | Le danger dâĂȘtre une femme et une dirigeante sociale en Colombie
âșhttps://asile.ch/2021/05/31/colombie-le-danger-detre-une-femme-et-une-dirigeante-sociale-en-colombie
MalgrĂ© la signature de lâaccord de Paix en 2016, la Colombie continue de sâenliser dans la boue fĂ©tide de la guerre. Comment oublier le cri dĂ©chirant du jeune fils de Maria del Pilar Hurtado, face au corps inerte de sa mĂšre baignant dans le sang devant leur humble maison ? La dirigeante sociale a Ă©tĂ© tuĂ©e [âŠ]
]]>This Train I Ride
LâAmĂ©rique aujourdâhui. Un #train_de_marchandises traverse le paysage tel un gigantesque serpent de fer. Un jour, Ivy, Karen, Christina ont tout quittĂ©, bravĂ© le danger pour parcourir le pays Ă bord de ces trains. Elles les attendent, cachĂ©es dans des fourrĂ©s, dormant sous les ponts des autoroutes. Elles mĂšnent une vie de #hobos (#vagabonds). Dans le fracas de la bĂȘte mĂ©tallique, le rĂ©alisateur devient leur compagnon de route. Sur le rail et lĂ oĂč la vie les a menĂ©es, leurs trajectoires se croisent et se rĂ©pondent : une rage de vivre, une quĂȘte spirituelle, une Ă©ternelle #rĂ©bellion. Elles sont plus fortes que la sociĂ©tĂ©, elles sont plus fortes que les hommes, elles sont libres.
â»http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/59944_1
#film #film_documentaire #documentaire
#nomadisme #solitude #errance #train #femmes #USA #Etats-Unis #Freight_Train_Riders_of_America (#FTRA) #meurtres #assassinats #vagabondage #liberté
#Ku_Klux_Klan - Une #histoire amĂ©ricaine. Naissance dâun empire invisible (1/2)
Lâhistoire mĂ©connue du plus ancien groupe terroriste et raciste des Ătats-Unis.
Le Ku Klux Klan, sociĂ©tĂ© secrĂšte nĂ©e en 1865, a traversĂ© les dĂ©cennies et a toujours su renaĂźtre de ses cendres. Son histoire a dĂ©frayĂ© la chronique. 150 ans de haine, de racisme et dâhorreur. 150 ans dâexclusion, de violence et de fureur.
Pour retracer en dĂ©tail les quatre vies successives du Ku Klux Klan, David Korn-Brzoza a rassemblĂ© un impressionnant fonds dâarchives, alimentĂ© en partie par celles du mouvement lui-mĂȘme, et rencontrĂ© une dizaine dâinterlocuteurs : un membre repenti de lâorganisation, des vĂ©tĂ©rans de la lutte pour les droits civiques, le juge pugnace qui, quatorze ans aprĂšs lâattentat de Birmingham, a poursuivi et condamnĂ© ses auteurs, ainsi que diffĂ©rents chercheurs et analystes. En montrant ainsi combien le mouvement et ses crimes incarnent une histoire et des valeurs collectives, il jette une lumiĂšre crue sur cette part dâombre que lâAmĂ©rique blanche peine encore Ă reconnaĂźtre.
â»https://boutique.arte.tv/detail/ku-klux-klan-une-histoire-americaine
#film #documentaire #film_documentaire
#USA #Etats-Unis #KKK #plantation #esclavage #afro-américains #citoyenneté #Pulaski #société_secrÚte #violence #White_League #meurtres #lynchages #coups_de_fouet #terrorisme #intimidation #soumission #Nathan_Bedford_Forrest #politicide #assassinats #droits_civiques #Ku-Klux_Bill #loi_martiale #ségrégation #domination_raciale #milices_armées #ordre_social #The_birth_of_a_nation (#Griffith) #William_Joseph_Simmons #Woodrow_Wilson #business #Hiram_Wesley_Evans #Harry_Truman #Truman #Immigration_bill (1924) #The_Fiery_Cross #The_Search_Light #mouvement_social #David_Stephenson #Madge_Oberholtzer #Edward_Young_Clark #Bund #racisme #Stone_Mountain #Samuel_Green #suprématie_blanche #cérémonie_de_naturalisation #superman #Stetson_Kennedy #organisation_subversive #Afro-descendants
BALLAST | Rachida Brahim : « Mettre en lumiĂšre les crimes racistes, câest nettoyer nos maisons »
â»https://www.revue-ballast.fr/rachida-brahim-mettre-en-lumiere-les-crimes-racistes-cest-nettoyer-nos
Durant sept ans, #Rachida_Brahim, docÂteure en socioÂloÂgie, a exaÂmiÂnĂ© 731 #crimes_racistes — des attaques ou des meurtres comÂmis de 1970 Ă 1997, en France contiÂnenÂtale. Ce minuÂtieux traÂvail dâenÂquĂȘte est deveÂnu un livre, La Race tue deux fois : il vient de paraĂźtre aux Ă©diÂtions Syllepse. La notion de « #classe » rĂ©vĂšle lâordre hiĂ©ÂrarÂchique socio-Ă©coÂnoÂmique qui archiÂtecÂture lâenÂsemble de la sociĂ©ÂtĂ© ; celle de « genre » met au jour les rapÂports sociaux Ă lâĆuvre entre les sexes ; celle de « race » explique, en tant que construcÂtion hisÂtoÂrique, les #inĂ©gaÂliÂtĂ©s, #disÂcriÂmiÂnaÂtions et proÂcĂ©ÂdĂ©s dĂ©shuÂmaÂniÂsants qui frappent les groupes minoÂriÂtaires. Penser la façon dont les trois sâenÂtreÂlacent porte un nom bien connu dans les mondes miliÂtants et acaÂdĂ©Âmiques : lâ#inÂterÂsecÂtionÂnaÂliÂtĂ© — un nom que le ministre de lâĂducation natioÂnale, Jean-Michel Blanquer, a, tout Ă son intelÂliÂgence, rĂ©cemÂment assiÂmiÂlĂ© aux « intĂ©ÂrĂȘts des islaÂmistes ». Pour comÂprendre lâhisÂtoire des crimes racistes et lâimÂpuÂniÂtĂ© dont leurs auteurs contiÂnuent de bĂ©nĂ©ÂfiÂcier, Rachida Brahim est forÂmelle : il faut quesÂtionÂner les logiques raciales propres Ă notre ordre social. Nous lâaÂvons rencontrĂ©e.
]]>En 2020, 27 #dĂ©cĂšs suite Ă une intervention des #forces_de_lâordre, dont 12 pendant le #confinement - #Basta !
â»https://www.bastamag.net/recensement-interventions-policieres-letales-27-deces-2020-causes-circonst
sebastian roché sur Twitter :
« Devant la #dĂ©nĂ©gation du #racisme endĂ©mique de la #police en #France par des organisations syndicales, je crois utile de verser Ă la discussion une partie des preuves qui ont Ă©tĂ© accumulĂ©es depuis 10 ans. Il faut commencer par dire que toutes les Ă©tudes ont montrĂ© la #discrimination » / Twitter
â»https://twitter.com/sebastianjroche/status/1338872800287854594
Thread by sebastianjroche on Thread Reader App â Thread Reader App
â»https://threadreaderapp.com/thread/1338872800287854594.html
La race tue deux fois : une histoire des crimes racistes en France, Rachida Brahim
De 1970 Ă 1997, plus de 700 crimes et attentats racistes en France | StreetPress
â»https://www.streetpress.com/sujet/1607707781-1970-1997-700-crimes-attentats-racistes-france-rachida-brahi
De lâĂ©tĂ© rouge de 1973 dans le Sud de la France aux attentats Ă la bombe dans des citĂ©s et des foyers pour travailleurs, la sociologue Rachida Brahim a dĂ©terrĂ© plus de 700 crimes racistes en France entre 1970 et fin 1990.
En 2012, Rachida Brahim a 26 ans et cherche son sujet de thĂšse. Elle veut travailler sur quelque chose qui la « prenne au ventre, qui ne soit pas juste pour avoir un titre de docteur ». Au sein du milieu associatif marseillais, oĂč elle travaille, des militants lui parlent de lâĂ©tĂ© raciste de 1973, oĂč un fait divers dans la citĂ© phocĂ©enne entraĂźne une vague dâassassinats contre des Arabes. Lâhistoire lâinterpelle, le sujet de thĂšse est trouvĂ©. Pendant cinq ans, elle fouille les archives de diffĂ©rentes associations qui ont compilĂ© des listes dâactes racistes entre 1970 et 1997. Pour la premiĂšre dĂ©cennie, il y a celles du Mouvement contre le racisme et pour lâamitiĂ© entre les peuples (MRAP). Pour 1980-1990, elle peut compter sur celles de lâassociation GĂ©nĂ©rique, fondĂ©e par des membres du Mouvement des travailleurs arabes (MTA). Elle explore Ă©galement les journaux et accĂšde Ă des archives de police et des Renseignements gĂ©nĂ©raux.
Câest depuis devenu un livre, La race tue deux fois : une histoire des crimes racistes en France , qui sort le 7 janvier 2021 aux Ă©ditions Syllepse. Sur cette pĂ©riode, Rachida Brahim recense et Ă©tudie 731 crimes racistes. Parmi eux, il y a 610 blessĂ©s et 353 morts. Soit environ 35 victimes par an. La liste nâest pas exhaustive car les informations manquent.
Juridiquement, la notion de crime en France est la plus grave du Code pĂ©nal. On peut y retrouver le meurtre, le viol, la torture⊠Mais la notion de crime raciste nâexiste pas dans le droit français. DĂšs lors, comment le dĂ©finir ? « Ăa a Ă©tĂ© la grande difficultĂ© », tĂ©moigne Rachida Brahim. La sociologue retient la dĂ©finition suivante : « Câest une violence spĂ©cifiquement dirigĂ©e vers une personne en raison de son appartenance Ă un groupe racialisĂ©. » Elle correspond Ă celle du crime de haine, juridiquement reconnu depuis 2003 et partagĂ©e par les militants qui dĂ©noncent ces actes. Dans son ouvrage, les crimes racistes concernent aussi bien des attentats Ă la bombe, des destructions de biens, des refus de soigner qui ont des consĂ©quences graves ou des attaques contre des personnes, qui aboutissent Ă des meurtres.
Loin de nâĂȘtre quâun recueil de tragĂ©dies xĂ©nophobes, son ouvrage sâintĂ©resse aux causes, au traitement et aux consĂ©quences de ces actes. Il documente une histoire trop mĂ©connue du racisme en France.
]]>Entretien avec #Mathieu_Rigouste : une #généalogie coloniale de la police française
(2017 —> pour archivage)
Lâentretien qui suit est la transcription dâune conversation ayant eu lieu le 23 septembre 2016 afin de figurer dans le 8Ăšme numĂ©ro de The Funambulist (disponible en ligne et dans certaines librairies) dediĂ© a une critique de la police dans differents contextes politiques et gĂ©ographiques (Ătats-Unis, Palestine, Ăgypte, Allemagne, BrĂ©sil, France). â»https://thefunambulist.net/magazine/police
LĂOPOLD LAMBERT : Mathieu, ton travail consiste Ă beaucoup dâĂ©gards de mettre Ă jour la #gĂ©nĂ©alogie_coloniale dĂ©terminante de la #police_française. Jâaimerais donc commencer cette conversation avec le #massacre du #17_octobre_1961 qui a vu la police parisienne tuer entre 40 et 100 algĂ©rien-ne-s lors de manifestations ayant rassemblĂ© environ 30 000 personnes en solidaritĂ© avec le #FLN. Lorsque nous Ă©voquons la rĂ©pression sanglante de lâĂ©tat français au moment de la rĂ©volution algĂ©rienne, nous pensons souvent aux #violences commises en AlgĂ©rie mais pas nĂ©cessairement en « mĂ©tropole » ; câest pourtant lĂ que ce se dĂ©termine la police française dâaujourdâhui en relation Ă la partie de la population provenant dâanciennes colonies de « lâEmpire » (nous en parlerons plus tard). Peux-tu nous dĂ©crire cette relation, ainsi que de la figure dĂ©terminante de #Maurice_Papon, prĂ©fet pour le rĂ©gime Vichiste, puis Ă #Constantine en AlgĂ©rie et enfin Ă lâĆuvre Ă Paris donnant lâordre dâun tel massacre ?
MATHIEU RIGOUSTE : Il y a plusieurs racines de lâ#ordre_sĂ©curitaire. Lâaxe de mes recherches, câest la #restructuration_sĂ©curitaire qui accompagne la restructuration nĂ©olibĂ©rale du #capitalisme Ă lâĂ©poque contemporaine. Dans tous mes travaux je retombe sur ce mĂ©canisme dans lequel on voit la sociĂ©tĂ© impĂ©rialiste française importer dans son systĂšme de #contrĂŽle, de #surveillance, de #rĂ©pression des dispositifs qui viennent des rĂ©pertoires coloniaux et militaires. Au sein de lâAlgĂ©rie qui est la colonie de peuplement et dâexpĂ©rimentations dâune gestion militaire de la population colonisĂ©e la plus poussĂ©e, sont dĂ©veloppĂ©s des rĂ©pertoires dâ#encadrement qui vont influencer en permanence, depuis 1830, la restructuration du contrĂŽle de la population « en mĂ©tropole ». Notamment par lâapplication de ces dispositifs sur les populations directement dĂ©signĂ©es comme Ă©tant la continuitĂ© des indigĂšnes en AlgĂ©rie, câest-Ă -dire principalement les #arabes Ă #Paris. On a donc des rĂ©pertoires particuliers, des #rĂ©gimes_policiers de #violences appliquĂ©s aux colonisĂ©s « en #mĂ©tropole » qui font un usage rĂ©gulier de pratiques de #coercition, dâ#humiliation, de #rafles, dâ#assassinats, de #tortures longtemps avant la #guerre_dâAlgĂ©rie et de maniĂšre continue. On a dĂ©jĂ une police dans les annĂ©es 30 qui sâappelle #Brigade_de_surveillance_des_Nord-Africains (#BNA) qui est donc une police opĂ©rant sous critĂšres racistes, chargĂ©e par lâutilisation de la coercition dâencadrer les français de souche nord-africaine. Ces rĂ©pertoires vont se transmettre. La continuitĂ© de lâĂ©tat, ça veut dire la continuitĂ© des personnels, des administrations, des bureaucraties. Et Ă travers la restructuration des unitĂ©s de police, se transmettent des systĂšmes de #discours, dâ#imaginaires, dâ#idĂ©ologies, et de #pratiques.
Donc au moment du 17 octobre 1961, il y a dĂ©jĂ tous ces rĂ©pertoires qui appartiennent Ă lâarsenal de lâencadrement normal et quotidien des arabes Ă Paris. Jâessaye dâalimenter une piste un peu nouvelle qui apporte un regard supplĂ©mentaire aux travaux critiques qui avaient Ă©tĂ© faits sur la question et qui essaye de montrer comment les doctrines de #contre-insurrection dominaient la pensĂ©e militaire de lâĂ©poque et comment elles ont Ă©tĂ© importĂ©es et rĂ©agencĂ©es aprĂšs leur application industrielle pendant la guerre dâAlgĂ©rie, notamment Ă partir de 1956, pour passer du rĂ©pertoire militaire et colonial dans le rĂ©pertoire policier de lâĂ©crasement des arabes Ă Paris. Tu lâas dit, ça passe par des personnels ; on pense Ă la figure de Maurice Papon en effet, mais aussi Ă des « Ă©tages » moyens et infĂ©rieurs de la police, les #CRS, les #gendarmes_mobiles⊠tout le monde fait son sĂ©jour en AlgĂ©rie pendant la guerre en tant que policier en formation ou pour servir puisquâon avait utilisĂ© la plupart des effectifs militaires et policiers disponibles Ă lâĂ©poque. Il y a donc dĂ©jĂ une masse de policiers et de gendarmes qui ont Ă©tĂ© faire la guerre aux colonisĂ©s et ils se sont appropriĂ©s le modĂšle de contre-insurrection, le modĂšle de #terreur_dâEtat. Et puis, il y a aussi tout le contingent, les « #appelĂ©s », toute une gĂ©nĂ©ration de jeunes mĂąles qui vont se construire â certains, en opposition, mais une minoritĂ© â dans cette guerre dâAlgĂ©rie, et Ă travers toute lâĂ©conomie psychique que ça suppose, les #peurs et la #fĂ©rocitĂ© que ça va engendrer dans toute une gĂ©nĂ©ration qui prendra ensuite les manettes de la #CinquiĂšme_RĂ©publique.
Ce que jâessaye de montrer donc, et que lâon voit bien dans le discours de Maurice Papon Ă lâInstitut des Hautes Ătudes de DĂ©fense Nationale (IHEDN) en 1960, câest que lui en tant que #IGAME, câest-Ă -dire super prĂ©fet itinĂ©rant en AlgĂ©rie, se forme Ă la contre-insurrection â câĂ©tait dĂ©jĂ un spĂ©cialiste des mĂ©canismes de #purges, il sâĂ©tait illustrĂ© par la #dĂ©portation des juifs de Bordeaux pendant lâoccupation â et donc, assez logiquement, est nommĂ© super prĂ©fet en AlgĂ©rie pour organiser lâĂ©crasement de la #rĂ©volution_algĂ©rienne. Il se forme ainsi Ă la contre-insurrection et expĂ©riment une forme de remodelage dâune contre-insurrection militaire et coloniale en contre-insurrection militaro-policiĂšre et administrative. Il se fascine completement pour cette doctrine qui exhorte Ă se saisir de lâennemi intĂ©rieur pour pacifier la population, qui dit que le guĂ©rillero, le partisan, est comme un poisson dans lâeau, lâeau Ă©tant la population, et donc quâil faut se saisir de la population. Ce systĂšme idĂ©ologique et technique va ĂȘtre Ă©levĂ© au rang de doctrine dâĂ©tat et devenir hĂ©gĂ©monique dans la pensĂ©e militaire francaise Ă partir de 1956. DĂšs lors, la doctrine « de la guerre (contre) rĂ©volutionnaire » alimente la restructuration des appareils de dĂ©fense intĂ©rieure, « la #dĂ©fense_intĂ©rieure_du_territoire » Ă lâĂ©poque, câest-Ă -dire les grands plans de #militarisation_du_territoire en cas dâinvasion soviĂ©tique. #Papon fait partie de la plateforme de propulsion dâune analyse qui dit que probablement une invasion soviĂ©tique â câest la grille de lecture gĂ©nĂ©rale de toute la pensĂ©e militaire de lâĂ©poque â serait certainement prĂ©cĂ©dĂ©e de manifestations gĂ©antes communistes et nord-africaines. Papon a en quelque sorte ouvert les plans de dĂ©fense intĂ©rieure du territoire le 17 octobre. Il nây avait eu que trĂšs peu de renseignements du cĂŽtĂ© de la PrĂ©fecture et ils ont Ă©tĂ© pris au dĂ©pourvu ; lorsquâils se sont rendus compte le 16 au soir, ou le 17 au matin quâil y allait il y avoir des manifestations, ils sont allĂ©s chercher dans les rĂ©pertoires disponibles, en lâoccurrence la dĂ©fense intĂ©rieure du territoire qui sont donc des plans de gestion militaire de la mĂ©tropole en cas dâinvasion soviĂ©tique. Ca explique pas mal de choses sur la puissance du dispositif mis en Ćuvre. Sur la radio de la police, on diffusait des messages dâ#action_psychologique, on disait que les arabes avaient tuĂ© dix policiers Ă tel endroit, etc. pour exciter la #fĂ©rocitĂ© des policiers. Il y a encore un autre aspect quâil faut prendre en compte â jây travaille en ce moment â câest le soulĂšvement des masses urbaines de dĂ©cembre 1960 en AlgĂ©rie. Câest un peu la rĂ©ponse Ă la #bataille_dâAlger, câest-Ă -dire la rĂ©ponse du peuple colonisĂ© Ă la contre-insurrection. Câest un dĂ©ferlement des masses (avec des enfants, des vieux, des femmes, etc.) dans les rues des grandes villes algĂ©riennes qui dĂ©borde la militarisation, dĂ©borde la contre-insurrection militaire et policiĂšre et emporte le versant politique de la guerre dâAlgĂ©rie alors que le versant militaire Ă©tait quasiment perdu. Le FLN et lâ#ArmĂ©e_de_LibĂ©ration_Nationale Ă©taient quasiment K.O. technique, militairement parlant et câest donc le plus petit peuple qui remporte lâaspect politique de la guerre dâAlgĂ©rie. Ăa va marquer trĂšs trĂšs fort les administrations, les Ă©tats-majors politiques, militaires et policiers et quand Papon se fait « ramener » Ă Paris câest parce quâil est reconnu comme un spĂ©cialiste de la gestion des arabes aux colonies et quâon lui demande de faire la mĂȘme chose Ă Paris. Il emporte donc cette mĂ©moire avec lui et au moment oĂč son Ă©tat-major obtient lâinformation quâil va il y avoir des manifestations organisĂ©es par le FLN et que des algĂ©riens vont marcher, depuis les pĂ©riphĂ©ries vers le centre-ville â câest-Ă -dire le mĂȘme mouvement quâen dĂ©cembre 1960 en AlgĂ©rie â il va utiliser lâarsenal dâĂ©crasement qui est Ă sa disposition.
Bien entendu, tout cela va semer des graines dans toute la CinquiĂšme RĂ©publique qui est fondĂ©e autour du coup dâĂ©tat militaire qui porte De Gaulle au pouvoir en 1958 et Ă travers toute cette grammaire idĂ©ologique qui considĂšre les arabes et les communistes comme un #ennemi_intĂ©rieur dont il faudrait se saisir pour protĂ©ger la France et « le monde libre ». VoilĂ pour le contexte idĂ©ologique.
LĂOPOLD LAMBERT : Dans le livre quâest devenu ta thĂšse, Lâennemi intĂ©rieur (La DĂ©couverte, 2009), tu dĂ©cris cette gĂ©nĂ©alogie dans de grands dĂ©tails. Peux-tu nous parler en particulier de la maniĂšre dont la doctrine de contre-insurrection coloniale française, Ă©laborĂ©e dâabord par des militaires comme le MarĂ©chal #Bugeaud au moment de la colonisation de lâAlgĂ©rie, puis par dâautres comme #Roger_Trinquier, ou #Jacques_Massu au moment de la guerre de son indĂ©pendance a par la suite influencĂ© dâautres polices et armĂ©es Ă lâĂ©chelle internationale â on pense notamment Ă Ariel Sharon ou David Petraeus ?
MATHIEU RIGOUSTE : On peut dire que câest Ă lâorigine mĂȘme de la construction de lâEtat. LâEtat se forge comme #contre-rĂ©volution. Câest un appareil qui permet aux classes dominantes de refermer soit le mouvement rĂ©volutionnaire soit le temps et lâespace de la guerre pour asseoir leur domination. Tout Ă©tat se forme donc sur des appareils de contre-insurrection. Du coup, on trouve une pensĂ©e contre-insurrectionnelle chez #Sun_Tzu ou dans toute autre philosophie politique. Mais effectivement avec lâavĂšnement de lâĂ©tat nation moderne, du capitalisme et de sa version impĂ©rialiste, la contre-insurrection va elle-mĂȘme prendre des formes modernes, industrielles, va se mondialiser, va se techniciser, va se rationaliser, et va Ă©voluer en mĂȘme temps que les systĂšmes technologiques. Du coup on a des formes modernes de doctrines de contre-insurrection chez le MarĂ©chal Bugeaud en effet. Lui-mĂȘme, son parcours et sa pensĂ©e reproduisent le mĂ©canisme de restructuration impĂ©riale, câest-Ă -dire lâimportation de dispositifs issus de lâexpĂ©rimentation coloniale et militaire vers le domaine du contrĂŽle. Il va ainsi pouvoir expĂ©rimenter des pratiques contre-insurrectionelles Ă travers la conquĂȘte de lâAlgĂ©rie avec toute sortes de dispositifs qui vont perdurer, comme les rafles, les dĂ©placements de population, etc. et dâautres qui vont ĂȘtre mis de cĂŽtĂ© comme les enfumades, mais il y reste bien une logique dâextermination durant toute la conquĂȘte de lâAlgĂ©rie.
Pendant les derniĂšres dĂ©cennies de sa vie, Bugeaud ne cesse dâinsister sur le fait quâil a constituĂ© une doctrine de contre-insurrection applicable au mouvement ouvrier en mĂ©tropole. Il passe Ă©galement beaucoup de temps Ă dĂ©montrer les similaritĂ©s quâil y aurait entre le processus rĂ©volutionnaire â ce que lui appelle « les insurrections » â au XIXe siĂšcle en mĂ©tropole et les rĂ©voltes aux colonies. Ă la fin de sa vie, il Ă©crit mĂȘme un livre (qui ne sera pas distribuĂ©) qui sâappelle La guerre des rues et des maisons dans lequel il propose de transfĂ©rer son rĂ©pertoire de contre-insurrection Ă la guerre en ville en mĂ©tropole contre le peuple et dans lequel il dĂ©veloppe une thĂ©orie dâarchitecture qui va se croiser avec toute lâhausmannisation et qui correspond Ă lâapplication de la rĂ©volution industrielle Ă la ville capitaliste. On va donc voir des doctrines militaires et coloniales passer dans le domaine policier en mĂȘme temps que Hausmann « perce la citrouille » comme il dit ; câest-Ă -dire en mĂȘme temps quâil trace les grandes avenues qui permettent Ă la police ou lâarmĂ©e de charger les mouvements ouvriers. On introduit Ă©galement tout cet imaginaire de la tuberculose, des miasmes, etc. On assimile les misĂ©rables Ă une maladie se rĂ©pandant dans Paris et il faudrait donc faire circuler lâair. Câest comme aujourdâhui dans la rĂ©novation urbaine, on ouvre des grands axes pour que la police puisse entrer dans les quartiers populaires le plus facilement possible et aussi pour les enfermer. Et on invoque la circulation de lâair. On a donc ces logiques avec tout un imaginaire prophylactique, hygiĂ©niste, qui se met en place en mĂȘme temps quâon importe le rĂ©pertoire contre-insurrectionnel dans le domaine de la police sur toute la seconde partie du XIXe siĂšcle.
Avec la restructuration impĂ©rialiste, les Etats-nation, les grandes puissances impĂ©rialistes du monde occidental vont sâĂ©changer en permanence leurs retours dâexpĂ©riences. On en a des traces dĂšs 1917 aprĂšs la rĂ©volution russe, oĂč on voit donc les polices et les armĂ©es du monde occidental se faire des comptes rendus, sâĂ©changer des synthĂšses dâexpĂ©rience. Et câest comme ça tout au long du XXe siĂšcle. Tu parlais dâAriel Sharon ; on a des traces du fait que des envoyĂ©s spĂ©ciaux de lâarmĂ©e (et peut-ĂȘtre aussi de la police) israĂ©lienne qui ont Ă©tĂ© en contact et qui ont sans doute Ă©tĂ© Ă©galement formĂ©s au Centre dâInstruction Ă la Pacification et Ă la contre-GuĂ©rilla (CIPCG) en AlgĂ©rie. Les spĂ©cialistes de la contre-insurrection français et israĂ©liens sâĂ©changent donc, dĂšs la guerre dâAlgĂ©rie, des modĂšles dâĂ©crasement de leurs ennemis intĂ©rieurs respectifs. On a donc une sorte de circulation permanente des textes rĂ©volutionnaires et contre-rĂ©volutionnaires. Jâavais travaillĂ© lĂ -dessus pour une prĂ©face que jâai Ă©crite pour la rĂ©Ă©dition du Manuel du guĂ©rillero urbain ; on pense que ce manuel a beaucoup plus circulĂ© dans les milieux contre-insurrectionnels que dans les mouvements rĂ©volutionnaires â ceux-ci disaient dâailleurs quâil nâavaient pas vraiment eu besoin dâun manuel de guĂ©rilla urbaine dans les annĂ©es 1970. On a donc une circulation permanente et parfois paradoxale des textes rĂ©volutionnaires et contre-rĂ©volutionnaires, et des expĂ©riences.
LĂOPOLD LAMBERT : Et des films comme La bataille dâAlger !
MATHIEU RIGOUSTE : Exactement ; jâallais y venir. Ce film est dâabord censurĂ© les premiĂšres annĂ©es mais il va circuler en sous-main et il va ĂȘtre validĂ© trĂšs rapidement par lâarmĂ©e française qui dit que les choses se sont passĂ©es de maniĂšre trĂšs proche de ce quâon voit dans le film. Celui-ci va donc Ă la fois permettre dâintroduire la question contre-insurrectionnelle et le modĂšle français notamment. Bien que ça nâait pas forcĂ©ment forcĂ© lâapplication exacte de ce modĂšle dans toutes les armĂ©es occidentales, on retrouve ce film dans beaucoup de formations militaires Ă©trangĂšres. On retrouve le film dans des mouvements rĂ©volutionnaires Ă©galement : on sait par exemple que les zapatistes le projettent de temps en temps et sâen servent, dâautant que lâarmĂ©e mexicaine est une grande collaboratrice de lâarmĂ©e française. La gendarmerie mexicaine qui a tuĂ© des enseignants Ă Oaxaca il y a trois mois venait dâĂȘtre formĂ©e par la gendarmerie française Ă ce modĂšle de gestion des foules, mais aussi au maniement des armes que la France vend avec.
LĂOPOLD LAMBERT : Dans un autre livre, La domination policiĂšre (La Fabrique, 2012), tu dĂ©dies un chapitre entier Ă une branche de la police française qui est sans doute celle contribuant le plus Ă la continuation de la sĂ©grĂ©gation coloniale de la sociĂ©tĂ© française, en particulier dans les banlieues, la Brigade AntiCriminalitĂ© (BAC). Quelquâun comme Didier Fassin a fait une Ă©tude anthropologique trĂšs utile mais, somme toute assez acadĂ©mique puisque venant de lâextĂ©rieur, mais toi-mĂȘme a vĂ©cu la plus grosse partie de ta vie en banlieue parisienne, Ă Gennevilliers et tes Ă©crits peuvent ainsi nous donner un regard plus incarnĂ© Ă la violence raciste (et souvent sexiste et homophobe) quâune telle branche de la police dĂ©veloppe. Peux-tu briĂšvement nous retracer lâhistoire de la BAC et nous parler de son action en banlieue ces dix derniĂšres annĂ©es (cad, depuis les rĂ©voltes de 2005) ?
MATHIEU RIGOUSTE : Les Brigades AntiCriminalitĂ©s reprĂ©sentent assez bien ce que jâessaye de dĂ©montrer dans mes travaux sur le capitalisme sĂ©curitaire parce quâelle a deux origines ; câest la fusion des polices endo-coloniales et de la restructuration nĂ©olibĂ©rale de lâĂtat. Ce sont des polices qui vont ĂȘtre formĂ©es au dĂ©but des annĂ©es 1970 et qui vont aller puiser dans les personnels, dans les grilles idĂ©ologiques, dans les boites Ă outils pratiques des polices endocoloniales. Je dis endocolonial pour parler de ces polices comme la Brigade de surveillance des Nord-Africains, et par la suite les Brigades Agression et Violence qui dĂ©ploient les repertoires coloniaux sur des populations internes au pays sur des critĂšres socio-racistes. Je parle dâendocolonialisme car ce ne sont pas les mĂȘmes rĂ©gimes de violence que ce qui est appliquĂ© aux colonies et ce ne sont pas les mĂȘmes rĂ©gimes de violence appliquĂ©s aux classes populaires blanches â les Black Panthers ne se prenaient pas tellement la tĂȘte ; ils parlaient juste de colonies intĂ©rieures. Et parce que la sociĂ©tĂ© impĂ©rialiste a besoin de maintenir la surexploitation et la surdomination dâune partie des classes populaires, la partie racisĂ©e, elle a aussi besoin dâune police spĂ©cifique pour ça. Câest pour ça quâaprĂšs 1945, câest-Ă -dire aprĂšs le vrai-faux scandale de la collaboration de la police française Ă la destruction des juifs dâEurope, la bourgeoisie Gaulienne invente « la France rĂ©sistante » et tente de faire croire que ce racisme a Ă©tĂ© renvoyĂ© aux oubliettes. Mais bien-sĂ»r on va reproduire les mĂȘmes types de dispositifs avec souvent les mĂȘmes personnels â on va aller rechercher les gens qui Ă©taient dans les BNA vu quâils savent faire et quâon va leur refiler le mĂȘme boulot â et on va trouver une nouvelle dĂ©nomination, celle des Brigades Agression et Violence. Un appareil de gestion socio-raciste va ainsi ĂȘtre mystifiĂ© par cette dĂ©nomination, ce quâon retrouve Ă©galement dans la dĂ©nomination dâAntiCriminalitĂ© aujourdâhui dans cette rhĂ©torique de la « guerre Ă la dĂ©linquance » qui permet de cacher les appareils de production du socio-apartheid derriĂšre des mythes lĂ©galistes.
On se retrouve donc avec une police qui fait Ă peu prĂšs la mĂȘme chose, qui se rationalise, se modernise, et au tout dĂ©but des annĂ©es 1970, câest-Ă -dire juste aprĂšs 1968 â parce que dans tous ces ennemis intĂ©rieurs, il y a aussi le gauchiste, la figure qui nâavait jamais complĂštement disparue du rĂ©volutionnaire quâincarnait la figure du fellagha â on considĂšre quâil faut des polices modernes qui vont aller dans les quartiers populaires installer la nouvelle sociĂ©tĂ© rationnelle, optimisĂ©e, nĂ©olibĂ©rale, etc. On va donc aller chercher dans les rĂ©pertoires dâidĂ©es, de pratiques, de personnels, pour forger une nouvelle police. La premiĂšre expĂ©rimentation se fait en Seine-Saint-Denis, câest pas un hasard et en 1973, on file Ă un ancien des Brigades Agression et Violence la charge de policer les quartiers populaires de Seine-Saint-Denis et son unitĂ© va donc sâappeler la Brigade AntiCriminalitĂ©. Il va mettre Ă profit tout ce quâon apprend Ă lâĂ©poque dans les grandes Ă©coles de la nouvelle sociĂ©tĂ©, câest-Ă -dire, ce qui sâappellera bientĂŽt le nĂ©omanagement : lâapplication aux appareils dâĂ©tat de la restructuration nĂ©olibĂ©rale dans les entreprises en quelques sortes. Dâailleurs, la doctrine de la guerre contre-rĂ©volutionnaire va elle-mĂȘme ĂȘtre transposĂ©e dans les thĂ©ories nĂ©olibĂ©rales et on parlera de doctrines de « guerre Ă©conomique » par exemple. Il sâagit de dĂ©truire lâentreprise ennemie, en lâempoisonnant, en quadrillant son marchĂ©, en utilisant des agents de renseignement, tout ça nait au cours des annĂ©es 1970. Cette premiĂšre BAC va influencer la naissance dâautres unitĂ©s sur le mĂȘme mode dans diffĂ©rente villes et on va ainsi appliquer aux quartiers populaires des mĂ©thodes de gestion endocoloniales ce qui va mener aux premiĂšres grandes rĂ©voltes contre les violences policiĂšres dans les citĂ©s.
Il apparait Ă©galement une nouvelle logique comptable quâon va appeler aujourdâhui « la politique du chiffre » qui consiste Ă optimiser le rendement, la productivitĂ© de la machine policiĂšre. Faire du chiffre, ça veut dire faire le plus possible de « bĂątons », câest-Ă -dire des « mises-Ă -disposition ». Ils appellent ça « faire une affaire » ; une affaire, câest ramener quelquâun et une histoire Ă traiter pour lâOfficier de Police Judiciaire (OPJ) et si cette histoire est suffisamment utilisable pour en faire une affaire auprĂšs du procureur et du coup aller jusquâen justice et mettre cette personne en prison ou en tout cas essayer, ça fera un « bĂąton ». Ces bĂątons gonflent une carriĂšre et donc par exemple un commissaire qui veut « grimper », devenir prĂ©fet ou je ne sais quoi, il a tout intĂ©rĂȘt Ă dĂ©velopper des unitĂ©s de BAC dans son commissariat parce que celles-ci font beaucoup de mises-Ă -disposition puisquâelles fonctionnent sur le principe du flagrant dĂ©lit â les Brigades Nord-Africaines fonctionnaient dĂ©jĂ sur cette idĂ©e. Le principe du flagrant dĂ©lit, câest un principe de proaction. On va laisser faire lâacte illĂ©gal, on va lâencadrer, voire lâalimenter, voire mĂȘme le suggĂ©rer ou le produire complĂ©tement pour pouvoir se saisir du « dĂ©linquant » au moment oĂč il passe Ă lâaction. La BAC est donc un appareil qui tourne beaucoup autour de la production de ses propres conditions dâextension. Cette logique de fond, câest notamment ça qui va faire que les BAC vont se dĂ©velopper dans lâĂšre sĂ©curitaire, câest parce quâelles font beaucoup de chiffre et quâelles produisent Ă©galement beaucoup de domination socioraciste, dont lâEtat a besoin pour contenir le socio-apartheid. Ceci se trouve dans le fait que le plus facile pour faire des mises-Ă -disposition et remplir ainsi cette mission nĂ©olibĂ©rale consiste Ă « faire » des ILS et des ILE : des Infractions Ă la LĂ©gislation sur les StupĂ©fiants â des mecs qui fument des joints â et des Infractions Ă la LĂ©gislation sur les Ătrangers â des sans-papiers. Comment on trouve du shit et des gens qui nâont pas de papiers ? Eh bien on arrĂȘte les noirs et les arabes. On traine donc autour des quartiers populaires pour faire des arrestations au faciĂšs sur les classes populaires de couleur.
VoilĂ comment nait en gros la BAC dans les annĂ©es 1970 ; elle sâest ensuite dĂ©veloppĂ©e tout au long des annĂ©es 1980, dâabord par lâintermĂ©diaire des BAC de Surveillance de Nuit (BSN) et au dĂ©but des annĂ©es 1990 et lâavĂšnement de Charles Pasqua â le symbole le plus caricaturale des logiques politiques, policiĂšres et militaires de la guerre dâAlgĂ©rie et dont la carriĂšre politique est structurĂ©e autour de la chasse Ă lâennemi intĂ©rieur â au MinistĂšre de lâIntĂ©rieur, il va intensifier cette utilisation des rĂ©pertoires de contre-insurrection et va ĂȘtre Ă la pointe de la genĂšse du systĂšme sĂ©curitaire français. Câest lui notamment qui va rendre possible que toutes les villes de France puisse dĂ©velopper des BAC. Ce qui est Ă nouveau trĂšs intĂ©ressant du point de vue du capitalisme sĂ©curitaire câest que les BAC sont des unitĂ©s qui utilisent beaucoup de matĂ©riel, et qui en revendiquent beaucoup, qui « gueulent » pour ĂȘtre de plus en plus armĂ©es. Ăa câest trĂšs intĂ©ressant pour les industriels de la sĂ©curitĂ©. Pour les flashballs par exemple ; les BAC ont demandĂ© Ă en ĂȘtre armĂ©es trĂšs vite, elles veulent les nouveaux modĂšles et elles participent avec les industriels Ă crĂ©er les nouveaux modĂšles et, bien-sĂ»r, câest elles qui utilisent le plus de munitions : le flashball est utilisĂ© tous les soirs pour tirer dans les quartiers populaires de France. Câest la mĂȘme chose pour les grenades lacrymogĂšnes ; on en voit beaucoup dans le maintien de lâordre des manifestations de mouvements sociaux dans les centre-villes mais les gaz sont utilisĂ©s quotidiennement dans les quartiers populaires.
Le phĂ©nomĂšne continue de se dĂ©velopper dans les dix derniĂšres annĂ©es. La BAC semble vraiment caractĂ©ristique de ce capitalisme sĂ©curitaire, notamment par sa fĂ©rocitĂ© mais aussi par son aspect ultralibĂ©ral, ultraproductif, ultraoptimisĂ©, ultraviril, ultramĂ©diatique : la BAC se met en scĂšne, les agents sâinspirent Ă©normĂ©ment de ce quâils voient Ă la tĂ©lĂ©vision⊠On a mĂȘme une extension de ce quâelle a inventĂ© comme systĂšme de domination et dâĂ©crasement des quartiers populaires vers la gestion des autres mouvements sociaux, comme rĂ©cemment des luttes contre la loi travail. GĂ©nĂ©ralement, la BAC est utilisĂ©e comme dispositif de pĂ©nĂ©tration, de saisie, de capture et elle est de plus en plus combinĂ©e Ă des dispositifs dâencerclement, dâenfermement, dâĂ©tranglement dans lesquels on utilise plutĂŽt les CRS, les gardes mobiles. On a vu pendant le mouvement contre la loi travail, les BAC qui Ă©taient employĂ©es Ă faire « du maintien de lâordre ». Ă Toulouse, on a vu les effectifs des BAC sont utilisĂ©s dans lâexpĂ©rimentation de nouveaux dispositifs hybrides : capable de faire et du maintien de lâordre et de la capture, de lâintervention, de passer de lâun Ă lâautre en permanence, et de passer Ă des niveaux dâintensitĂ© trĂšs hauts trĂšs rapidement. La BAC rejoint ainsi la logique de restructuration de tous les appareils en ce moment qui consiste Ă devenir rhĂ©ostatique : ĂȘtre capable de sâadapter comme le mode de production toyotiste, câest-Ă -dire sâadapter le plus instantanĂ©ment Ă la demande, avec le moins de stock et de dĂ©penses possibles et de la maniĂšre la plus rationalisĂ©e qui soit.
LĂOPOLD LAMBERT : Tout comme HacĂšne Belmessous dans le deuxiĂšme numĂ©ro de The Funambulist, tu dĂ©cris la maniĂšre dont « la rĂ©novation urbaine » enclenchĂ©e en 2003 constitue Ă beaucoup dâĂ©gards une maniĂšre pour la police de sâapproprier lâespace urbain des banlieues. Peux-tu nous en dire plus ? Cela intĂ©ressera sans doute beaucoup la moitiĂ© (ou le tiers) des lecteurs/-trices de The Funambulist qui sont architectes ou urbanistes !
MATHIEU RIGOUSTE : Il y a effectivement un sursaut en 2003, mais ça avait commencĂ© bien avant. Un des premiers grands quartiers qui est soumis Ă une politique de ce quâils appellent « la rĂ©novation urbaine », mais ce qui est en fait de la destruction et du rĂ©amĂ©nagement, câest le quartier oĂč je suis nĂ© ; le Luth Ă Gennevilliers. Il sâagissait dâune coopĂ©ration du Plan Pasqua et du Parti Communiste Français (PCF) qui gĂšre la ville depuis les annĂ©es 1930, tous deux ravis de se dĂ©barrasser des familles les plus pauvres et dâessayer une nouvelle forme de gestion des quartiers populaires. Câest un processus constant : la ville capitaliste au grĂ© des crises de suraccumulation du capital, se restructure pour continuer Ă concentrer des masses de travailleurs pauvres autour de ses centres dâaccumulation du capital. Et dans ces quartiers populaires, ces campements, ces bidonvilles, ces territoires misĂ©rables, les dominĂ©-e-s, les exploitĂ©-e-s, les opprimĂ©-e-s, les damnĂ©-e-s, inventent en permanence des formes dâauto-organisation, dâautonomisation, de fuites et de contre-attaques, des cultures dâinsoumission et des maniĂšres de se rendre ingouvernables. Il faut donc en permanence, pour le pouvoir, Ă la fois une police qui permette de dĂ©truire cette dynamique dâautonomisation rĂ©currente et de survie â parce quâen fait les gens nâont pas le choix â et un rĂ©amĂ©nagement des territoires : il faut Ă la fois sĂ©grĂ©guer et pĂ©nĂ©trer ces territoires pour aller y dĂ©truire tout ce qui peut Ă©merger de subversif. Et lâurbanisme tient un rĂŽle fondamental dans la restructuration sĂ©curitaire de la ville capitaliste. Cette logique est dĂ©jĂ Ă lâĆuvre dans les bidonvilles durant la guerre dâAlgĂ©rie ; on a des polices spĂ©cialisĂ©es Ă la gestion des bidonvilles, câest-Ă -dire au harcĂšlement, Ă la brutalisation, Ă la surveillance, au fichage, parfois Ă la torture, parfois mĂȘme aux assassinats et aux disparitions dâhabitants du bidonville et qui dĂ©truisent les cabanes des habitant.e.s parce que mĂȘme dans le bidonville, on voit rĂ©-Ă©merger des formes de mises-en-commun, dâauto-organisation, de politisation rĂ©volutionnaire, de colĂšre, dâentraide, toute sorte de choses qui menace le pouvoir et qui nĂ©cessite donc une intervention. En plus dâintervenir avec de lâidĂ©ologie, du divertissement ou de lâamĂ©nagement, il faut intervenir avec de la coercition.
On retrouve ce processus dans toute lâhistoire de la ville capitaliste ; câest une dialectique permanente. Sauf que ce qui nait dans les annĂ©es 1970, câest un schĂ©ma quâon va voir apparaĂźtre ; Ă partir du moment oĂč on met des polices fĂ©roces, comme la BAC, autour des quartiers populaires, celles-ci produisent de la violence policiĂšre et donc produisent de la colĂšre. Les dominĂ©-e-s, face à ça, vont produire des tactiques, des techniques, des stratĂ©gies, des pratiques de rĂ©sistance et de contre-attaque. Ăa va donner lieu Ă des rĂ©voltes, parfois trĂšs spontanĂ©es, parfois plus organisĂ©es : une histoire des contre-attaques face Ă la police nait dans les annĂ©es 1970 et on se rend compte, au grĂ© de ces rĂ©voltes et de leur rĂ©pression et de leur gestion mĂ©diatique que des municipalitĂ©s en collaboration avec la police et les mĂ©dia sont capables de dĂ©signer aux pouvoirs publics et au reste de la population en gĂ©nĂ©ral un quartier populaire comme ingĂ©rable, infĂąme, irrĂ©cupĂ©rable. Ceci sâaccompagne dâune logique humanitaire ; aller « sauver des gens » alors que les revendications pour des meilleures conditions de vie sont permanentes et que les habitants nâobtiennent jamais rien.
Toute cette logique va activer au cours des annĂ©es 1970 la reconnaissance par les pouvoirs publics et par le capital industriel et financier du fait que lorsquâon est capable de dĂ©signer un quartier populaire comme infĂąme, on va pouvoir activer un circuit de capitaux financiers dâabord, puis industriels, liĂ©s Ă ce quâon va appeler de maniĂšre publicitaire « la rĂ©novation urbaine », câest-Ă -dire un protocole de restructuration de ce quartier qui peut aller jusquâĂ sa destruction complĂšte. Il va ainsi apparaitre beaucoup de rĂ©gimes de restructuration : certains consistent Ă Ă©loigner les populations les plus pauvres ou les moins gouvernables, dâautres vont organiser lâĂ©vacuation totale de ces populations, dâautre encore quâon observe beaucoup depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000 Ă travers la mystification de la mixitĂ© sociale consistent Ă parler de rĂ©habilitation mais Ă en fait dĂ©placer les plus pauvres, sans dĂ©truire le quartier. On fait ça Ă la fois avec de la police et de la prison, mais aussi avec la hausse des loyers provoquĂ©e par lâarrivĂ©e de nĆuds de transports en commun qui permet de faire venir des cadres qui ne se seraient pas dĂ©placĂ©s jusque-lĂ ; la petite bourgeoisie Ă laquelle on veut permettre de venir sâinstaller Ă la place des quartiers populaires. Bref, Ă travers tout ce programme publicitaire quâest la rĂ©novation urbaine, la transformation des quartiers populaires en quartiers petits-bourgeois va attirer des flux de capitaux gigantesques, notamment liĂ©s au fait que depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000, lâĂtat investit Ă©normĂ©ment pour appuyer les pouvoirs locaux dans leur politiques de restructurations urbaines. Câest de lâargent qui va retomber immĂ©diatement dans les poches des industriels du bĂątiment et aussi dans celles des industriels de la sĂ©curitĂ©, encore une fois, parce quâon voit quâune fois que la police, les mĂ©dia, la prison et les autoritĂ©s municipales ont rĂ©ussi Ă « dĂ©blayer le terrain », le rĂ©amĂ©nagement des quartiers se fait en partenariat avec tous les industriels du bĂątiment mais aussi des technologies de surveillance, de design â les cliques du nĂ©o-urbanisme â les publicitaires, les commerces, bref tout un systĂšme dâentreprises qui vivent autour de ça. La logique de fond est Ă la fois le renforcement du socio-apartheid, mais aussi une forme de colonisation interne Ă travers lâexpansion de la ville capitaliste et lâinvention de nouvelles formes dâencadrement de la vie sociale.
LĂOPOLD LAMBERT : Ă lâheure oĂč nous parlons, lâĂ©tat dâurgence promulguĂ© par François Hollande au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 a dĂ©jĂ Ă©tĂ© renouvelĂ© trois fois. Pour un certain nombre de francais-e-s blanc-he-s de classe moyenne ou riches, cela ne reprĂ©sente quâune nuisance nĂ©gligeable mais pour la population racisĂ©e française, en particulier ceux et celles que lâon nomme pudiquement « musulman-ne-s dâapparence » ce rĂ©gime lĂ©gal donnant une latitude encore plus importante Ă la police insiste encore dâavantage sur lâexistence dâune sous-citoyennetĂ© qui ne dit pas son nom. Travailles-tu actuellement sur la maniĂšre dont lâĂ©tat dâurgence agit comme prĂ©cĂ©dent Ă la fois lĂ©gal et dans les pratiques policiĂšres ? Peux-tu nous en parler ?
MATHIEU RIGOUSTE : Je ne travaille pas prĂ©cisĂ©ment sur cet aspect des choses mais bien-sĂ»r, je suis ce qui est en train de se passer, notamment au sein des luttes dans lesquelles on avance et on rĂ©flĂ©chit sur cet aspect-lĂ . Et effectivement, tu le rĂ©sumes bien, il y a toute une partie des strates privilĂ©giĂ©es, mĂȘme des classes populaires qui ne se rend pas compte de ce Ă quoi sert lâĂ©tat dâurgence parce quâil ne le voit pas et les mĂ©dia ont vraiment un rĂŽle fondamental lĂ -dedans. Câest ça aussi le socio-apartheid : les vies sont sĂ©parĂ©es, elles ne se croisent pas. Effectivement lâĂ©tat dâurgence a permis une intensification de la sĂ©grĂ©gation mais aussi de mĂ©canismes dâoppression contre les quartiers populaires, ce qui peut rester complĂ©tement invisible pour le reste de la population. Lâangle dâattaque, câest lâIslam et les violences, ce sont des perquisitions fracassantes : explosion de la porte, on met tout le monde a terre et en joue, parfois on gaze Ă lâintĂ©rieur des appartements, parfois on tabasse. Ca provoque des traumatismes trĂšs forts dans les familles ; on a des rĂ©cits de perquisitions en pleine nuit et les enfants, la maman, la grand-mĂšre, plusieurs mois aprĂšs, cherchent Ă ĂȘtre suivis par des psychologues. Ă lâĂ©cole, câest dramatique, les enfants nây arrivent pas, aprĂšs que des unitĂ©s militaro-policiĂšres ont dĂ©barquĂ© chez eux en mode anti-terrorisme. Les violences, ce sont aussi des assignations Ă rĂ©sidence ; on a du mal Ă le saisir lorsquâon ne le vit pas, mais il sâagit dâun systĂšme dâencadrement trĂšs dur car il faut aller pointer rĂ©guliĂšrement. La plupart de ces histoires, je tiens Ă le dire, se dĂ©gonflent aprĂšs ; il y a dĂ©jĂ des victoires dans les tribunaux parce que lâimmense majoritĂ© de ces assignations Ă rĂ©sidence sont fondĂ©es sur rien du tout, surtout par le fait que la personne a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e par quelquâun comme Ă©tant « trĂšs pratiquante », possiblement « radicalisĂ©e », câest de lâordre de la dĂ©lation. Ce sont donc des violences trĂšs fortes et trĂšs profondes dans les familles, principalement musulmanes Ă travers ces perquisitions, ces assignations Ă rĂ©sidence et ces procĂ©dures judiciaires qui durent bien-sĂ»r et qui Ă©puisent. Les noms des gens sont lĂąchĂ©s dans la presse, toute une ville peut dâun seul coup vous considĂ©rer comme un probable terroriste.
Donc voilĂ , lâĂ©tat dâurgence permet lâintensification du socio-apartheid, de lâislamophobie et des racismes dâĂ©tat, ce qui se conjugue assez bien Ă la gestion quotidienne des quartiers populaires dans la France impĂ©rialiste.
â»https://blogs.mediapart.fr/leopold-lambert/blog/200117/entretien-avec-mathieu-rigouste-une-genealogie-coloniale-de-la-polic
#colonialisme #colonisation #bac #police #Algérie #France #histoire #entretien #interview
Kosiah : « Mettez-moi en prison pour un millier dâannĂ©es, je nâai peur de personne »
â»https://www.justiceinfo.net/fr/tribunaux/tribunaux-nationaux/46207-kosiah-mettez-moi-prison-millier-annees-peur-personne.html
Le procĂšs tant attendu de lâancien chef de guerre libĂ©rien Alieu Kosiah a dĂ©butĂ©, Ă Bellinzone (Sud de la Suisse) par lâinterrogatoire de lâaccusĂ©. Selon le ministĂšre public de la ConfĂ©dĂ©ration, oĂč il vit depuis plus de vingt-cinq ans, lâhomme aurait commis des crimes de guerre durant la premiĂšre guerre civile du Liberia. Kosiah, combatif et vĂ©hĂ©ment, dĂ©ment tout en bloc.
Le jeune Alieu Kosiah Ă©tait mineur, selon ses dires, lors de son premier exil, en Sierra Leone, oĂč il a rejoint le mouvement rebelle Ulimo au sein duquel il a montĂ© les Ă©chelons de commandement. Selon lâaccusation, Ă ce titre il a « donnĂ© lâordre Ă ses troupes de commettre durant les annĂ©es 1993 Ă 1995, dans le comtĂ© de Lofa [Nord du Liberia], notamment des meurtres de civils, un viol ainsi que des actes visant Ă rĂ©duire la population en (...)
]]>Deux cadeaux de #Stevie_Wonder, le premier anti Trump et brutalité policiÚre, post-George Floyd et pré-électoral :
Canât Put It In The Hands of Fate
âșhttps://www.youtube.com/watch?v=Kgdfxeh0WtE
Le second moins intéressant, Where Is Our Love Song
â»https://www.youtube.com/watch?v=RLMB5o5vtLs
Le premier, Ă ajouter Ă la liste de #musique sortie aprĂšs lâassassinat de #George_Floyd ici :
âșhttps://seenthis.net/messages/856449
#Musique_et_politique #ACAB #Violence_policiÚre #Violences_policiÚres #brutalité_policiÚre #Assassinats_policiers #racisme #racisme_systémique #USA #Black_Lives_Matter
]]>The Killing of Mark Duggan - YouTube
Forensic Architecture
Mark Dugganâs killing by police led to the most widespread social unrest in the UK in a generation. A decade on, what happened remains unclear: was Duggan holding a gun? How did the gun get to the grass?
Working alongside the Duggan familyâs lawyers, we analysed the shooting in closer detail than ever, exposing critical weaknesses in the official accounts of his death.
]]>#DĂ©colonisations : du sang et des larmes. La rupture (1954-2017) —> premier Ă©pisode de 2 (voir plus bas)
AprĂšs huit annĂ©es de conflits meurtriers, lâ#Empire_colonial_français se fragilise peu Ă peu. La #France est contrainte dâabandonner lâ#Indochine et ses comptoirs indiens. Les peuples colonisĂ©s y voient une lueur dâespoir et rĂ©alisent que la France peut-ĂȘtre vaincue. Les premiĂšres revendications dâ#indĂ©pendance se font entendre. Mais la France reste sourde. Alors quâun vent de libertĂ© commence Ă se rĂ©pandre de lâAfrique aux Antilles en passant par lâocĂ©an indien et la PolynĂ©sie, un cycle de #rĂ©pression dĂ©bute et la RĂ©publique rĂ©pond par la force. Ce geste va nourrir des dĂ©cennies de #haine et de #violence. Ce #documentaire, rĂ©alisĂ©, Ă partir dâimages dâarchives, donne la parole aux tĂ©moins de la #dĂ©colonisation_française, qui laisse encore aujourdâhui des traces profondes.
â»https://www.france.tv/france-2/decolonisations-du-sang-et-des-larmes/decolonisations-du-sang-et-des-larmes-saison-1/1974075-la-rupture-1954-2017.html
#décolonisation #film_documentaire #colonialisme #colonisation #film
#France #Indochine #Empire_colonial #FLN #Algérie #guerre_d'Algérie #guerre_de_libération #indépendance #François_Mitterrand #Algérie_française #Section_administrative_spécialisée (#SAS) #pacification #propagande #réformes #attentats #répression #Jacques_Soustelle #Antoine_Pinay #conférence_de_Bandung #Tunisie #Maroc #Gaston_Defferre #Cameroun #Union_des_populations_du_Cameroun (#UPC) #napalm #Ruben_Um_Nyobe #Ahmadou_Ahidjo #Milk_bar #armée_coloniale #loi_martiale #bataille_d'Alger #torture #haine #armée_française #Charles_de_Gaulle #paix_des_Braves #humiliation #camps #déplacement_des_populations #camps_de_déplacés #déplacés #internement #Madagascar #CÎte_d'Ivoire #Guinée #Ahmed_Sékou_Touré #communauté_franco-africaine #liberté #Organisation_de_l'armée_secrÚte (#OAS) #17_octobre_1961 #accords_d'Evian #violence #pieds-noirs #rapatriés_d'Algérie #Harki #massacre #assassinats #déracinement #camp_de_Rivesaltes #invisibilisation #néo-colonialisme #ressources #gendarme_d'Afrique #Françafrique #Felix-Roland_Moumié #territoires_d'Outre-mer #Michel_Debré #La_Réunion #Paul_VergÚs #Polynésie #Bureau_pour_le_développement_des_migrations_dans_les_départements_d'Outre-mer (#Bumidom) #racisme #Djibouti #Guadeloupe #Pointe-à -Pitre #blessure #mépris #crimes #mémoire
â—
Et Ă partir du Bureau pour le dĂ©veloppement des migrations dans les dĂ©partements dâOutre-mer... un mot pour dĂ©signer des personnes qui ont « bĂ©nĂ©ficier » des programmes :
les « #Bumidomiens »
â-> ajoutĂ© Ă la mĂ©taliste sur les #mots en lien avec la #migration :
âșhttps://seenthis.net/messages/414225
#terminologie #vocabulaire
â—
Une citation de #Jean-Pierre_Gaildraud, qui dit dans le film :
« Nous Ă©tions formatĂ©s dans une AlgĂ©rie française quâil ne fallait pas contester. CâĂ©tait ces rebelles, câĂ©taient ces bandits, ces Ă©gorgeurs qui menaçaient, qui mettaient en pĂ©ril une si belle France. En toute bonne foi on disait : âLa Seine traverse Paris comme la MĂ©diterranĂ©e traverse la Franceâ »
â---
« Il faut tourner une page et sâabandonner au prĂ©sent. Câest sĂ»r, mais comment tourner une page quand elle nâest pas Ă©crite ? »
HacĂšne Arfi, fils de Harki
]]>Les multiples cas de la violence policiĂšre sur les profils psychiatriques
â»https://www.lamuledupape.com/2020/10/01/les-multiples-cas-de-la-violence-policiere-sur-les-profils-psychiatriq
Notre confrĂšre Benjamin TĂ©oule du mĂ©dia le dâOc revenait rĂ©cemment sur le dĂ©sarroi de la famille de Godefroid Djinekou, dont lâenquĂȘte sur le dĂ©cĂšs suite Ă une intervention policiĂšre Ă BĂ©ziers, a Ă©tĂ© classĂ©e par le Parquet le 3 fĂ©vrier dernier, malgrĂ© des Ă©lĂ©ments troubles sur lesquels revient le dâOc. Les modalitĂ©s dâintervention des policiers de la BAC posent en effet question, dans la mesure oĂč ceux-ci faisaient face Ă une personne souffrant de troubles psychiques et visiblement en pleine crise clastique. Source : La mule du pape
]]>#Samora_Pinderhughes - For Those Lost, For Those Taken
âșhttps://www.youtube.com/watch?v=Krrpfp53c0k
Ajouter Ă la liste de #musique sortie aprĂšs lâassassinat de #George_Floyd ici :
âșhttps://seenthis.net/messages/856449
#Musique_et_politique #ACAB #Violence_policiÚre #Violences_policiÚres #brutalité_policiÚre #Assassinats_policiers #racisme #racisme_systémique #USA #Black_Lives_Matter
]]>Un collectif « African American Expat Singers In Paris » chante un mix de Youâve Got a Friend, Whatâs Going On et Lean On Me, au moment du confinement et de Black Lives Matter :
âșhttps://www.youtube.com/watch?v=SMMebGf48TQ
Ajouter sur ma compile #coronavirus et #musique :
âșhttps://seenthis.net/messages/832339
Mais aussi ajouter Ă la liste de #musique autour de #George_Floyd ici :
âșhttps://seenthis.net/messages/856449
#Musique_et_politique #ACAB #Violence_policiÚre #Violences_policiÚres #brutalité_policiÚre #Assassinats_policiers #racisme #racisme_systémique #USA #Black_Lives_Matter
]]>Ambiance coronavirus ET black lives matter avec ce rap qui appelle Ă lâannulation de 2020 : Eric Roberson - Cancel 2020
âșhttps://www.youtube.com/watch?v=wNjypUXIS5A
Ajouter sur ma compile #coronavirus et #musique :
âșhttps://seenthis.net/messages/832339
Mais aussi ajouter Ă la liste des chansons autour de #George_Floyd ici :
âșhttps://seenthis.net/messages/856449
#Musique_et_politique #Musique #ACAB #Violence_policiÚre #Violences_policiÚres #brutalité_policiÚre #Assassinats_policiers #racisme #racisme_systémique #USA #Black_Lives_Matter #rap #Eric_Roberson
]]>Sur un poÚme des années 1950 de Claudia Jones, mis en musique dans la foulée de Black Lives Matter :
ALA.NI - Lament for Emmett Till
âșhttps://www.youtube.com/watch?v=MdliG5boGwQ
Ajouter Ă la liste des chansons autour de #George_Floyd ici :
âșhttps://seenthis.net/messages/856449
#Musique_et_politique #Musique #ACAB #Violence_policiÚre #Violences_policiÚres #brutalité_policiÚre #Assassinats_policiers #racisme #racisme_systémique #USA #Black_Lives_Matter #soul #Ala.ni #Claudia_Jones #Emmett_Till
]]>Colombie
La Confédération paysanne solidaire
de la lutte pour la récupération des terres du peuple nasa
Confédération paysanne
â»https://lavoiedujaguar.net/Colombie-La-Confederation-paysanne-solidaire-de-la-lutte-pour-la-rec
Depuis six ans les communautés indigÚnes du nord du Cauca, département de Colombie, ont ravivé les processus de récupération de terres qui leur ont été volées lors de la colonisation, épisodes de luttes acharnées.
En dĂ©cembre 2014, le peuple nasa occupe plusieurs propriĂ©tĂ©s terriennes dĂ©tenues par les gĂ©ants de la canne Ă sucre dont les monocultures sâĂ©tendent sur des centaines dâhectares dans la vallĂ©e. Ces terres sont les plus fertiles du dĂ©partement. Ce sont aussi celles dont ont Ă©tĂ© chassé·e·s les indigĂšnes pendant la colonisation, oĂč ils et elles ont Ă©tĂ© exploité·e·s par la suite, avec dâautres travailleu·se·rs pauvres, pour le compte des industries capitalistes qui gĂšrent la production de sucre de canne.
Pendant les rĂ©cupĂ©rations, la canne Ă sucre est coupĂ©e, les terres sont amendĂ©es et semĂ©es, rĂ©amĂ©nagĂ©es pour garantir un Ă©quilibre biologique depuis longtemps anĂ©anti. Des animaux sont installĂ©s, pour paĂźtre les espaces non cultivĂ©s. Une vĂ©ritable rĂ©appropriation paysanne pour lâautonomie et lâautosuffisance alimentaire. Câest une lutte que les communautĂ©s indigĂšnes ont nommĂ© « la libĂ©ration de la Terre MĂšre », un « apport simple aux luttes du monde pour rĂ©tablir lâĂ©quilibre de la vie, dĂ©truit par le dĂ©lire capitaliste ». « Câest pour cela quâils nous assassinent » et « câest pour cela que nous sommes toujours debout ». (...)
#Colombie #peuple_nasa #terres #libération #répression #assassinats #Confédération_paysanne #solidarité
]]>What You Gonna Do When the Grid Goes Down.
â»https://www.fip.fr/groove/hip-hop/public-enemy-rallume-son-fight-power-avant-un-nouveau-disque-18339
Chuck D, Flavor Fav, et autre Professor Griff ont rĂ©volutionnĂ© le #hip-hop il y a trente ans de cela et nâont donc toujours pas lĂąchĂ© leur derniĂšre rime. Les annĂ©es passent certes â Chuck D a fĂȘtĂ© le mois dernier ses 60 ans â, et la fougue nâest plus la mĂȘme quâautrefois. Mais Ă quelques mois dâun scrutin prĂ©sidentiel chauffĂ© Ă blanc et alors que lâAmĂ©rique se consume encore et toujours dans ses plus vieux dĂ©mons, lâactualitĂ© offre aujourdâhui un Ă©cho inĂ©dit au #rap_politique dont #Public_Enemy fut lâun des fers de lance Ă lâorĂ©e des annĂ©es 90.
â»https://www.youtube.com/watch?v=nNUl8bAKdi4&feature=youtu.be
Fight The Power
Teyana Taylor dévoile « Still », un clip hautement symbolique
â»https://pan-african-music.com/teyana-taylor-still
Lâartiste amĂ©ricaine Teyana Taylor, dĂ©nonce le racisme et les brutalitĂ©s policiĂšres dans la puissante vidĂ©o de son titre « Still ».
RĂ©alisĂ©e par Spike Tey, la vidĂ©o est une ode au mouvement Black Lives Matter et mĂȘle des images des manifestations actuelles Ă des discours de Malcolm X et du Dr Martin Luther King Jr.
âșhttps://www.youtube.com/watch?v=xwX1pdimy1g
#musique #Teyana_Taylor #musique_et_politique #violence_policiĂšre #racisme #black_live_matters @sinehebdo
Tandis quâIsraĂ«l continue Ă bombarder Gaza pour la 15e nuit consĂ©cutive, pendant que sa seule centrale Ă©lectrique est forcĂ©e de fermer en raison de la dĂ©cision dâIsraĂ«l dâinterdire lâentrĂ©e du fuel dans la Bande, et alors que le Coronavirus se propage hors des centres de quarantaine... Haidar Eid reprend Abdel Halim Hafez... Peut-ĂȘtre que la musique nous sauvera collectivement ?
Ode à la résistance : une vidéo venue de Palestine
Haidar Eid, Palestine Chronicle, le 29 août 2020
â»https://agencemediapalestine.fr/blog/2020/08/31/ode-a-la-resistance-un-videoclip-venu-de-palestine-chant-de-hai
#Musique #Musique_et_politique #Haidar_Eid #Abdel_Halim_Hafez
#Gaza #Palestine #bombardements #destructions #assassinats
âșhttps://seenthis.net/messages/873306
Gaza : frappes israéliennes sur le Hamas en riposte à des tirs de ballons incendiaires
30/08/2020 - De notre correspondante Ă Ramallah, Alice Froussard
â»https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20200830-gaza-frappes-isra%C3%A9liennes-le-hamas-en-riposte-%C3%A0-tirs-ballons-
(...) « Des tanks israĂ©liens ont frappĂ©s des postes militaires du Hamas », prĂ©cise le communiquĂ© de Tsahal, lâarmĂ©e israĂ©lienne. Pour le moment, aucune victime nâa Ă©tĂ© recensĂ©e dans lâenclave cĂŽtiĂšre⊠Mais ce regain de tension entre IsraĂ«l et Gaza nâest que la suite dâune longue sĂ©rie.
Depuis le dĂ©but du mois dâaoĂ»t, le Hamas multiplie les tirs de roquettes vers les kibboutz frontaliers, et les tirs de ballons incendiaires - qui ont provoquĂ© prĂšs de 400 dĂ©parts de feu dans les localitĂ©s du sud dâIsraĂ«l.
Des frappes presque chaque nuit
En reprĂ©sailles, presque chaque nuit, lâarmĂ©e israĂ©lienne mĂšne des frappes aĂ©riennes Ă Gaza et a durcit le blocus. Ainsi, la zone de pĂȘche est dĂ©sormais complĂštement fermĂ©e et un embargo sur le fioul a Ă©tĂ© mis en place, ce qui a provoquĂ© la semaine derniĂšre lâarrĂȘt de lâunique centrale Ă©lectrique de Gaza. (...)
#GAZA
]]>Je ne sais pas si câest une coĂŻncidence, mais depuis lâexplosion Ă Beyrouth, israel profite que le Liban, et en particulier le Hezbollah, a dâautres chats Ă fouetter, et bombarde Gaza tous les jours.
Car on nâen parle que lorsquâil y a des massacres (en 2008-2009, en 2014 etc.), mais il ne se passe pas un mois sans quâisrael ne bombarde Gaza, dĂ©truise des maisons et des infrastructures (cette semaine une Ă©cole primaire par exemple), et assassine des civils, soi-disant en reprĂ©sailles de pichenettes innocentes (cette fois ci, je nâexagĂšre pas, câest en reprĂ©sailles contre des ballons !!!), et contre un territoire Ă lâintĂ©rieur duquel les gens sont enfermĂ©s et sous blocus depuis plus de 13 ans !
Hier, pour confirmer ce que je dis, israel a aussi directement bombardé des positions du Hezbollah au Liban.
â»https://seenthis.net/messages/873273
Et comme dâhabitude, la « communautĂ© internationale » va laisser faire sans un mot ?
Pour Gaza : amplifions les campagnes BDS pour que des comptes soient demandés à Israël
Palestinian BDS National Committee (BNC), le 23 août 2020
â»https://www.bdsfrance.org/pour-gaza-amplifions-les-campagnes-bds-pour-que-des-comptes-soient-demand
Depuis plus de onze nuits, les forces militaires israĂ©liennes bombardent Gaza, terrorisant ses deux millions dâhabitants palestiniens, qui vivent dans la plus grande prison Ă ciel ouvert du fait du siĂšge israĂ©lien qui dure depuis 13 ans. Lâexcuse dâIsraĂ«l cctte fois-ci est lâenvoi depuis Gaza de ballons incendiaires, qui ont causĂ© des incendies sur les terres agricoles de colonies israĂ©liennes prĂšs de la barriĂšre militaire qui encercle Gaza.
Les attaques israĂ©liennes ont endommagĂ© des maisons et des infrastructures civiles, dont une Ă©cole primaire dans le camp de rĂ©fugiĂ©s de Shati, gĂ©rĂ© par lâAgence de secours et de travaux des Nations Unies pour les rĂ©fugiĂ©s de Palestine dans le Proche-Orient (lâUNRWA), bombardĂ©e Ă lâaube le 12 aoĂ»t. LâUNRWA a contestĂ© lâaffirmation dâIsraĂ«l que cette attaque avait Ă©tĂ© « accidentelle », Ă©tant donnĂ© que les coordonnĂ©es de toutes les structures des Nations Unies sont transmises aux autoritĂ©s dâoccupation israĂ©liennes et rĂ©guliĂšrement mises Ă jour.
LâIsraĂ«l de lâapartheid a resserrĂ© encore le blocus suffocant des 2 millions de Palestiniens de la bande de Gaza ces derniers jours, en interdisant totalement la pĂȘche sur ses cĂŽtes et interdisant toute entrĂ©e de biens et de carburants depuis le 10 aoĂ»t, causant lâarrĂȘt total de la seule usine dâĂ©lectricitĂ© de cette rĂ©gion surpeuplĂ©e.
Sur ces derniers bombardements :
â»https://seenthis.net/messages/870774
â»https://seenthis.net/messages/871139
â»https://seenthis.net/messages/871509
â»https://seenthis.net/messages/871832
â»https://seenthis.net/messages/872298
â»https://seenthis.net/messages/872449
â»https://seenthis.net/messages/872562
â»https://seenthis.net/messages/872952
â»https://seenthis.net/messages/873182
#Gaza #Palestine #Boycott #BDS #bombardements #destructions #assassinats
]]>We Are Tracking What Happens to Police After They Use Force on Protestors | ProPublica
https://projects.propublica.org/protest-police-videos
As protests erupted around the country in late May in response to the killing in police custody of George Floyd, police departments seemed to respond with more violence. In the ensuing weeks, hundreds of videos of police interactions with protesters surfaced on Twitter and other social media sites, often drawing outrage and, in some cases, swift disciplinary and legal action.
ProPublica wanted to find out what happens after these moments are caught on tape. We culled hundreds of videos to find those with the clearest examples of officers apparently using a disproportionate level of force against protesters and reached out to 40 law enforcement agencies about the 68 incidents below. For each incident, we inquired about any disciplinary action, investigations and whether the department would disclose the officer or officers involved. While some departments provided details or relevant public records, others leaned on state laws to withhold information. We are continuing to update the page as more information becomes available. Hereâs what we learned about each case. Do you have information about one of these cases? Tell us about it. | Related: What Has Happened to Police Filmed Hurting Protesters? So Far, Very Little â
]]>Ajouter Ă la liste des chansons sorties autour de #George_Floyd ici :
âșhttps://seenthis.net/messages/856449
#Musique_et_politique #Musique #ACAB #Violence_policiÚre #Violences_policiÚres #brutalité_policiÚre #Assassinats_policiers #racisme #racisme_systémique #USA #UK #Black_Lives_Matter
#Dumpstaphunk, le groupe américain de Ivan Neville ne nous surprend pas en reprenant ces deux morceaux en hommage à Black Lives Matter :
Dumpstaphunk â Justice/Stand
âșhttps://www.youtube.com/watch?v=vI9292TbdYM
La chanteuse pop anglaise #Jorja_Smith nous surprend plus avec cet appel Ă la rĂ©volte, mĂȘme si câest dĂ©jĂ son deuxiĂšme titre Ă faire allusion Ă la violence policiĂšre :
Jorja Smith - By Any Means
âșhttps://www.youtube.com/watch?v=Vq81getV30I
Enfin, #Shirley_Jones, du groupe pop amĂ©ricain des annĂ©es 1980, The Jones Girls, nous surprend aussi, mĂȘme si son ode antiraciste est largement plus naĂŻve :
Shirley Jones - There Are No Differences
âșhttps://www.youtube.com/watch?v=cdoiJp6lQZE
Body Bags and Enemy Lists: How Far-Right Police Officers and Ex-Soldiers Planned for âDay Xâ - The New York Times
â»https://www.nytimes.com/2020/08/01/world/europe/germany-nazi-infiltration.html
Germany has woken up to a problem of far-right extremism in its elite special forces. But the threat of neo-Nazi infiltration of state institutions is much broader.
]]>Un policier condamné pour violence contre un mineur malien qui se réfugiait en France
Deux agents de la #police_aux_frontiĂšres ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă Gap, jeudi, pour « #violence » et « #soustraction_de_fonds ». « Dans un contexte de dĂ©ni des violences policiĂšres par le pouvoir politique [âŠ], cette dĂ©cision est un signal de justice fort », rĂ©agit lâavocat du mineur victime.
Deux agents de la police aux frontiĂšres (PAF) ont Ă©tĂ© condamnĂ©s, jeudi 30 juillet, par le tribunal correctionnel de Gap, Ă de la prison avec sursis pour des faits de « violence commis par une personne dĂ©positaire de lâautoritĂ© publique » pour lâun, pour « usage de faux en Ă©criture publique » et « soustraction de biens dâun dĂ©pĂŽt public » pour lâautre.
Les faits remontent Ă 2018, Ă une Ă©poque oĂč ils Ă©taient basĂ©s au poste de MontgenĂšvre (Hautes-Alpes), au niveau dâun col quâempruntent de nombreux exilĂ©s pour franchir la frontiĂšre qui sĂ©pare lâItalie de la France. Le premier, un gardien de la paix, est condamnĂ© Ă deux ans de prison avec sursis, 1 000 euros dâamende, et une interdiction dâexercer toute fonction publique pendant cinq ans, pour avoir frappĂ© un mineur malien, Moussa*, qui venait juste dâĂȘtre refoulĂ© et se plaignait dâun vol dâargent Ă la PAF. Il devra Ă©galement verser 900 euros de dommages et intĂ©rĂȘts Ă lâadolescent.
Le second, un ancien adjoint de sĂ©curitĂ©, Ă©cope de 18 mois de prison avec sursis, 1 000 euros dâamende et une interdiction dâexercer toute fonction publique pendant cinq ans, pour avoir gardĂ© lâargent dâune contravention aprĂšs lâavoir annulĂ©e, sans explication claire.
« Cette dĂ©cision intervient dans un contexte de dĂ©ni des violences policiĂšres par le pouvoir politique et rappelle que nul ne doit Ă©chapper Ă la loi, rĂ©agit lâavocat de Moussa*, Me Vincent Brengarth, auprĂšs de Mediapart. Elle est un signal de justice fort Ă lâadresse des victimes. »
Nous republions ci-dessous le compte-rendu du procĂšs, qui sâest tenu il y a un mois.
Gap (Hautes-Alpes).â Lâaudience Ă©tait trĂšs attendue. Jeudi 2 juillet, deux agents de la police aux frontiĂšres (PAF) Ă©taient renvoyĂ©s devant le tribunal correctionnel de Gap pour des dĂ©lits commis au col de MontgenĂšvre, oĂč des migrants tentent presque tous les jours de rallier Briançon : un gardien de la paix, ĂągĂ© de 51 ans, Ă©tait jugĂ© pour des « violences volontaires par personne dĂ©positaire de lâautoritĂ© publique » sur un adolescent malien passĂ© en France Ă lâĂ©tĂ© 2018, Moussa* ; le second, un adjoint de sĂ©curitĂ© dont le contrat nâa pas Ă©tĂ© renouvelĂ© en 2020, Ă©tait poursuivi pour « usage de faux » et « soustraction de biens dâun dĂ©pĂŽt public », en lâoccurrence 90 euros.
AprĂšs cinq longues heures dâaudience, le procureur de la RĂ©publique de Gap, Florent Crouhy, a requis Ă leur encontre respectivement deux ans et 18 mois de prison avec sursis, ainsi que lâinterdiction dâexercer une fonction publique pendant cinq ans.
Au dĂ©part, les soupçons dâabus commis Ă la PAF de MontgenĂšvre Ă©taient bien plus larges. Depuis des annĂ©es, non seulement des associations signalaient des rĂ©cits de violences et de vols commis aux dĂ©pens de migrants, mais un rĂ©serviste de la PAF avait, lui aussi, tirĂ© la sonnette dâalarme. En janvier 2019, enfin, un rapport du directeur dĂ©partemental de la police aux frontiĂšres remis au procureur de Gap a pointĂ© une sĂ©rie de dysfonctionnements liĂ©s Ă lâinterpellation de migrants, dont lâargent disparaissait, ainsi quâau contrĂŽle dâautomobilistes et au dĂ©tournement de lâargent de contraventions. « Ă plusieurs reprises, peut-on y lire, des migrants auraient indiquĂ© quâil leur manquait de lâargent lors de notifications de refus dâentrĂ©e [en France â ndlr]. » Or, Ă chaque fois, « le gardien de la paix et lâadjoint de sĂ©curitĂ© [jugĂ©s jeudi â ndlr] Ă©taient prĂ©sents lors des interpellations ou des notifications ».
En janvier 2019, une enquĂȘte de lâInspection gĂ©nĂ©rale de la police nationale (IGPN) Ă©tait diligentĂ©e, qui sâest vite resserrĂ©e autour de lâhistoire de Moussa, interpellĂ© une nuit dâaoĂ»t 2018 lors dâune tentative de passage en France et renvoyĂ© aussi sec en Italie, alors quâil avait 15 ans, quâil Ă©tait isolĂ© et que la France avait obligation de lâaccueillir.
Recroisant deux policiers sur sa route cette nuit-lĂ , Moussa sâĂ©tait plaint du vol de son argent Ă la PAF et avait eu le rĂ©flexe dâenregistrer la conversation. DiffusĂ© Ă lâaudience, cet Ă©change de cinq minutes permet dâentendre des menaces, puis des bruits de coups : « Tâaccuses la police de vol, ce soir tâes en garde Ă vue et demain tâes dans un avion, hein ? [âŠ] Et câest Tripoli-Paris ! » « TâarrĂȘtes de nous traiter de voleurs parce que je tâen colle une, hein ? Moi je te dĂ©rouille ! » Ou encore : « Tu me traites encore une fois de voleur et je te jette lĂ -dedans [un trou â ndlr]. Tâas compris ? » IdentifiĂ©s par lâIGPN, ce sont ces deux policiers qui Ă©taient jugĂ©s jeudi.
Avant que ne dĂ©bute lâaudience, Moussa Ă©changeait encore avec AgnĂšs Antoine, en terrasse dâun cafĂ©, une militante des droits des Ă©trangers, bĂ©nĂ©vole de lâassociation Tous migrants et de lâAnafĂ© (Association nationale dâassistance aux frontiĂšres pour les Ă©trangers), qui a Ă©tĂ© lâune des premiĂšres Ă le rencontrer aprĂšs sa traversĂ©e rĂ©ussie en France.
« Je lâai accueilli chez moi aprĂšs quâil est passĂ© par le refuge solidaire de Briançon », confie celle qui participe Ă©galement aux maraudes organisĂ©es pour venir en aide aux exilĂ©s sur la frontiĂšre, avec des Ă©lus parfois, pour contrĂŽler les pratiques de la PAF. Elle se souvient dâun jeune homme « traumatisĂ© », se plaignant de douleurs au ventre et au bas du dos rĂ©sultant des coups reçus. « Il Ă©tait incapable de comprendre comment la police française pouvait faire une chose pareille. »
Le jeune homme a quittĂ© le Mali, son pays dâorigine, fin 2017, dans lâespoir « dâune vie meilleure ». « Jâai mis sept mois Ă rejoindre lâEurope. Avec un ami majeur, on a tentĂ© plusieurs fois de passer la frontiĂšre Ă MontgenĂšvre, jusquâĂ cette fameuse nuit », confie Moussa, qui assure que cinq autres migrants les accompagnaient.
Ă sa premiĂšre « rencontre » avec les policiers de la PAF, il nâa pas voulu fuir. « Ils nous ont interpellĂ©s et ramenĂ©s au poste, oĂč ils nous ont demandĂ© nos papiers. Jâai donnĂ© un acte de naissance prouvant que jâĂ©tais nĂ© en 2002. » Mais la police nâen tient pas compte, Ă©voque une date de naissance « incohĂ©rente », selon la notification de refus dâentrĂ©e signĂ©e par un brigadier Ă minuit ce 4 aoĂ»t. Lui et son ami sont ramenĂ©s Ă la frontiĂšre aprĂšs avoir Ă©tĂ© fouillĂ©s et contrĂŽlĂ©s. La loi est pourtant claire : un Ă©tranger mineur « ne peut faire lâobjet dâune mesure dâexpulsion ».
Mais arrivĂ©s sur place, Moussa et le second migrant dĂ©couvrent quâil leur manque de lâargent. « Jâavais 600 euros et mon ami 200 euros. Lâargent avait disparu de nos portefeuilles alors quâon lâavait avant dâarriver au poste. »Il dĂ©cide de retourner Ă la PAF de MontgenĂšvre et tombe sur deux policiers, quâil dit reconnaĂźtre, le gardien de la paix et de lâadjoint de sĂ©curitĂ©. « Jâai enregistrĂ© pour avoir une preuve de tout ça, car je sentais que ce nâĂ©tait pas clair. Cet argent, je lâavais Ă©conomisĂ© en travaillant dans les marchĂ©s en Italie, je le gardais pour pouvoir manger et dormir. » En plus des menaces verbales, le policier lui aurait assĂ©nĂ© des coups de poing et de pied.
Si Moussa ne tarde pas Ă raconter sa mauvaise rencontre avec les forces de lâordre Ă AgnĂšs et Ă lui faire Ă©couter lâenregistrement, celle-ci ne lui conseille pas de porter plainte dans lâimmĂ©diat. « On se mĂ©fiait mĂȘme de la justice⊠On craignait que la reconnaissance de sa minoritĂ© lui soit refusĂ©e sâil y avait une plainte. » Reconnu mineur et pris en charge par le conseil dĂ©partemental, comme le veut la rĂšgle pour tous les mineurs Ă©trangers non accompagnĂ©s (MNA dans le jargon), Moussa a finalement dĂ©posĂ© plainte en mars 2019.
Au tribunal, jeudi, il joue nerveusement avec ses doigts. à la barre, la présidente appelle le gardien de la paix, résume les faits, puis hausse le ton :
« Il vous dit que son argent a disparu et vous me dites que vous entendiez ça trĂšs souvent dans le discours des migrants Ă cette Ă©poque. Vous auriez pu lui laisser le bĂ©nĂ©fice du doute ! »
â Ăa nâarrivait pas quâĂ MontgenĂšvre, rĂ©torque le gardien de la paix en rĂ©fĂ©rence aux vols.
â Vous vous enfoncez, Monsieur. [âŠ] Vous appelez ça discuter, vous ?
â JâĂ©tais exaspĂ©rĂ©, câĂ©tait trĂšs tendu avec le problĂšme migratoire. [âŠ] Jâai eu des phrases malheureuses, ce nâĂ©tait pas malin. »
Concernant les coups, Ă lâĂ©coute de lâenregistrement, le gardien de la paix affirme avoir repoussĂ© le migrant vers un panneau mĂ©tallique. Il reconnaĂźt toutefois ne pas sâĂȘtre senti menacĂ© par les exilĂ©s Ă ce moment-lĂ . « On entend clairement plusieurs coups », contredit la juge, qui cherche Ă savoir « dans quel cadre procĂ©dural » se situe alors lâagent. « Logiquement, vous auriez dĂ» les ramener Ă nouveau au poste pour suivre la procĂ©dure. De quel droit estimez-vous que câest inutile ? Dâaucun ! Vous ĂȘtes un exĂ©cutant, câest illĂ©gal de prendre ce genre dâinitiatives. »
Selon Me Vincent Brengarth, conseil de Moussa, cette affaire dĂ©montre « le caractĂšre indispensable des vidĂ©os pour quâil y ait justice ». « La question des violences policiĂšres sur les migrants est exploitĂ©e de façon assez secondaire, alors quâelle a un caractĂšre tout aussi systĂ©mique, plaide lâavocat. Elles sont exercĂ©es Ă lâencontre de personnes vulnĂ©rabilisĂ©es et ce ne sont pas des cas isolĂ©s. » Me Brengarth rappelle le rapport du DĂ©fenseur des droits ou celui de la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de lâhomme), avant de dĂ©noncer un « tandem » spĂ©cialisĂ© dans la rĂ©pĂ©tition de ces comportements.
Devant le tribunal, lâex-adjoint de sĂ©curitĂ© nâest toutefois poursuivi que pour des faits sans rapport avec les exilĂ©s, simplement pour avoir gardĂ© lâargent dâune contravention aprĂšs lâavoir annulĂ©e, sans explication claire. « Vous dites dâabord avoir rempli la quittance sans prendre lâargent, puis vous Ă©voquez une erreur de remplissage, insiste la juge. Vous avez paniquĂ© ? Vous ĂȘtes un Ă©lĂšve de maternelle ou un professionnel de la police ? » « Vous faites vraiment nâimporte quoi dans cette brigade ! Plus on ment, plus on sâenfonce », assĂšne-t-elle, sans ĂȘtre convaincue.
Pour lâavocat du prĂ©venu, le dossier aura eu « le mĂ©rite » de rĂ©vĂ©ler les dĂ©faillances du commandement de la brigade et de la PAF au moment des faits. « Il ne faut pas que le ministĂšre public et la partie civile fassent lâamalgame entre les violences dont est accusĂ© le gardien de la paix et les autres faits qui concernent mon client. »
« Tout ce qui compte pour moi, câest quâon me rende mon argent et que ça ne se reproduise plus avec dâautres », insiste Moussa, fier aujourdâhui de voir que sa situation se dĂ©bloque en France. Cette annĂ©e, il sâest inscrit dans un centre de formation et dâapprentissage (CFA) en Auvergne-RhĂŽne-Alpes. Il passe en deuxiĂšme annĂ©e et sâapprĂȘte Ă fĂȘter ses 18 ans.
« Il est apprenti cuisinier dans un restaurant et ça se passe trĂšs bien, prĂ©cise le travailleur social qui lâaccompagne depuis janvier 2019 pour lâassociation PlurielS. Il a son rĂ©cĂ©pissĂ© et devrait obtenir son titre de sĂ©jour travailleur temporaire dĂšs septembre prochain. »
Dans un rapport intitulĂ© Persona non grata et publiĂ© en fĂ©vrier 2019, lâAnafĂ© dĂ©nonçait les pressions, violences policiĂšres et vols dont faisaient lâobjet des personnes exilĂ©es. « On est rassurĂ©s que la justice se soit saisie de cette situation aujourdâhui car la question est dâautant plus grave quand les violences sont commises par les forces de lâordre », note Laure Palun, directrice de lâassociation, qui relĂšve que lâinterdiction dâexercer peut avoir un effet dissuasif, en plus de la prison avec sursis. « Sâils sont condamnĂ©s, jâespĂšre que cela empĂȘchera dâautres policiers dâavoir des comportements similaires, que ce soit Ă MontgenĂšvre, Menton, ou toute autre frontiĂšre ou zone dâattente française. » RĂ©ponse le 30 juillet.
â»https://soundcloud.com/mediapartpodcast/policier-de-la-paf-taccuses-la-police-de-vol-demain-tes-dans-un-avion-paris-tripoli/s-ZLMnohIShj6
â»https://www.mediapart.fr/journal/france/300720/un-policier-condamne-pour-violence-contre-un-mineur-malien-qui-se-refugiai
#France #condamnation #justice #police #violences_policiÚres #PAF #frontiÚres #migrations #Alpes #asile #réfugiés #MontgenÚvre #frontiÚre_sud-alpine #montagne #Italie
]]>1h40 contre les violences policiĂšres
â»https://soundcloud.com/altsounds/1h40-contre-les-violences-policieres
Jâai souhaitĂ© rendre hommage Ă toutes les victimes de violences policiĂšres, montrer que ce combat est ancien, que la musique en parle rĂ©guliĂšrement, et depuis longtemps, en France comme aux US. La musique rencontre ici des discours politiques, de rappeurs ou tĂ©moins, extraits de JT ou captations sonores de manifestations. Dead Prez rencontre Assa TraorĂ© ou Malcolm X, The equals rencontrent Kendrick Lamar, parmi dâautres. Source : ALT !
]]>Je ne vais pas faire une nouvelle #recension, mais juste sur le dernier mois je regroupe les articles enquĂȘtant sur le #racisme_systĂ©mique dans la #police
A rajouter au dossier sur les #statistiques sur les assassinats policiers, principalement en #France mais aussi dans dâautres pays :
âșhttps://seenthis.net/messages/601177
Statistiques qui ne peuvent quâindirectement prouver le racisme de ces assassinats...
#Violence_policiÚre #Violences_policiÚres #brutalité_policiÚre #Assassinats_policiers #racisme #racisme_d_Etat
Police et racisme : les risques dâune cĂ©citĂ©
Le Monde, le 6 juin 2020
âșhttps://seenthis.net/messages/858939
Racisme dans la police : "Câest trĂšs loin dâĂȘtre un phĂ©nomĂšne isolĂ©", dĂ©nonce un dĂ©lĂ©guĂ© du syndicat Vigi
France Info, le 6 juin 2020
âșhttps://seenthis.net/messages/859004
« FDO 22 unis », un deuxiĂšme groupe Facebook oĂč des milliers de policiers Ă©changent des messages racistes
Christophe-CĂ©cil Garnier, Mathieu Molard, Street Press, le 8 juin 2020
âșhttps://seenthis.net/messages/859401
Rapport annuel du Défenseur des droits : des pratiques policiÚres jugées illégales, discriminatoires et impunies
Pascale Pascariello, MĂ©diapart, le 8 juin 2020
âșhttps://seenthis.net/messages/859686
Violences policiĂšres : un groupe dâadolescents a filmĂ© les insultes et coups rĂ©pĂ©tĂ©s des forces de lâordre
France 3, le 8 juin 2020
âșhttps://seenthis.net/messages/859778
Violences policiĂšres en France : production de connaissances et mise en Ă©vidence dâun problĂšme public
Magda Boutros et Liora Israël, AOC, le 10 juin 2020
âșhttps://seenthis.net/messages/859740
"NÚgres", "pédés", "con de maghrébin" : des collégiens racontent leur interpellation
Charlotte Piret, France Inter, le 10 juin 2020
âșhttps://seenthis.net/messages/859943
France : Des enfants subissent des contrĂŽles de police abusifs et racistes
Human Rights Watch, le 18 juin 2020
âșhttps://seenthis.net/messages/861903
Europe. Les confinements liés à la pandémie de COVID-19 mettent en évidence préjugés racistes et discrimination au sein de la police
Amnesty International, le 24 juin 2020
âșhttps://seenthis.net/messages/863060
Si, il y a une histoire raciste de la police
Programme B, le 24 juin 2020
âșhttps://seenthis.net/messages/865007
âșhttps://www.youtube.com/watch?v=bL61c53BN2Y
Politique et police : le désaccord indispensable
Nora MerlĂn, El Destape, le 28 juin 2020
âșhttps://seenthis.net/messages/864317
« La France a sa propre tradition de la racialisation des pratiques policiĂšres »
Barnabé Binctin, Basta, le 1er juillet 2020
âșhttps://seenthis.net/messages/864061
Violences en sĂ©rie, menaces de viol, racisme : enquĂȘte sur la police dâArgenteuil
Christophe-Cécil Garnier, Aurelie Garnier, Cléo Bertet, Street Press, le 2 juillet 2020
âșhttps://seenthis.net/messages/864392
« En matiĂšre de contrĂŽle dâidentitĂ©, les discriminations ethno-raciales sâancrent dans lâaprĂšs-guerre dâAlgĂ©rie »
Camille Bordenet, Le Monde, le 16 juillet 2020
âșhttps://seenthis.net/messages/867710
Kamasi Washington, Terrace Martin, 9th Wonder et Robert Glasper sortent « Dinner Party »
â»https://www.fip.fr/jazz/kamasi-washington-terrace-martin-9th-wonder-et-robert-glasper-sortent-dinner-par
EP entier en ligne (playlist) :
Dinner Party - Sleepless Nights (feat. Phoelix)
â»https://www.youtube.com/watch?list=PLgdR1ditFNmSFI-FV6mkkHRs2D_BThbd-&v=bVp4yL043Kc
#musique #jazz #groove #chill #Kamasi_Washington #Robert_Glasper #9th_Wonder #Terrace_Martin
]]>#Skip_Marley, #HER & #Wale - Slow Down
âșhttps://www.youtube.com/watch?v=UxljkoKJsqQ
Mélange assez réussi de #reggae et de #soul...
Sinon, Ă ranger dans ces clips pleins dâallusion Ă Black Lives Matter et George Floyd sans que les paroles de la chanson nâaient Ă voir avec le sujet. Pourquoi pas...
Du coup je lâajoute quand mĂȘme Ă la liste des chansons sorties autour de #George_Floyd ici :
âșhttps://seenthis.net/messages/856449
#Musique_et_politique #Musique #ACAB #Violence_policiÚre #Violences_policiÚres #brutalité_policiÚre #Assassinats_policiers #racisme #racisme_systémique #USA #Black_Lives_Matter
]]>« Ce soir, jâai la gĂąchette facile » : retour sur les dix affaires de violences qui ont menĂ© des policiers en prison - Basta !
â»https://www.bastamag.net/j-ai-la-gachette-facile-dix-affaires-violences-policiers-condamnes-prison-
Les agents impliquĂ©s dans des interventions lĂ©tales controversĂ©es sont trĂšs rarement condamnĂ©s Ă des peines dâemprisonnement ferme. Câest arrivĂ© dix fois en 43 ans, pour 213 interventions ayant entraĂźnĂ© la mort. Basta ! revient sur ces affaires ayant abouti devant un tribunal Ă une condamnation de policiers ou de gendarme
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