• La diaspora tchétchène au miroir de Dijon
    https://theconversation.com/la-diaspora-tchetchene-au-miroir-de-dijon-141838

    Mi-juin 2020, 150 personnes d’origine tchétchène ont afflué à Dijon en provenance de plusieurs villes de France – et même, semble-t-il, de Belgique et d’Allemagne – dans le but affiché de venger l’agression d’un Tchétchène de 19 ans par des dealers. Cette expédition punitive, précédée d’incidents de même nature à Nice, a provoqué une certaine sidération et rappelé la réalité de la présence de nombreux Tchétchènes dans plusieurs pays de l’Union européenne, dont la France.

    Force est de constater que c’est au rythme d’événements souvent violents surgissant dans l’actualité que les Tchétchènes réapparaissent dans l’espace public en Europe. On se souvient, notamment, d’une attaque au couteau commise le 12 mai 2018 à Paris par un Français d’origine tchétchène affilié à Daech, Khamzat Azimov : un passant a été tué et l’agresseur a été abattu par les forces de l’ordre. Des trajectoires de « radicalisation » islamiste, voire des départs en Syrie ont été évoqués pour certains ; aujourd’hui, c’est au tour de la « mafia tchétchène » d’être mise en avant par des hommes politiques, des médias et les services de renseignement.

    Au-delà des projecteurs braqués sur les agissements d’une centaine de personnes, que sait-on des Tchétchènes installés en Europe et des raisons de leur migration ?

    #Tchétchénie #diaspora #guerre (crimes de) #répression #assassinats_politiques #Ramzan_Kadyrov #dictature

  • Indigenous leader from threatened tribe killed in Brazil
    https://news.trust.org/item/20200401173813-5za27

    A leader of a protected tribe in the Amazon has been found dead, authorities said, marking the fifth violent death in six months in a region rife with conflict between illegal loggers and indigenous people.

    The body of Zezico Guajajara, a member of the #Guajajara tribe, was discovered with bullet wounds near an indigenous reservation on Tuesday in Maranhao state, part of the Amazon region, said Brazil’s indigenous affairs agency #FUNAI.

    #Brésil #assassinat #peuples_autochtones #forêt #bois #déforestation

  • Colombie. Les mesures contre l’épidémie de COVID-19 ne doivent pas servir d’excuse pour négliger la protection des défenseur·e·s des droits humains
    Amnesty International, le 26 mars 2020
    https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2020/03/colombia-medidas-contra-covid19-desatender-proteccion-personas-defensoras

    Au cours de la semaine dernière, au moins six dirigeant·e·s de la société civile et défenseur·e·s des droits humains ont été tués en Colombie. Le 19 mars, Ivo Humberto Bracamonte Quiroz, conseiller de Puerto Santander et directeur du site d’informations en ligne NPS, a été tué alors qu’il faisait de l’exercice dans le quartier de Beltranía, à Puerto Santander.

    Le 19 mars également, trois hommes armés ont tué Marco Rivadeneira, dirigeant des communautés de petits paysans (campesino) dans le département du Putumayo et membre de la Table ronde nationale de garanties (Mesa Nacional de Garantías). Ils l’ont embarqué lors d’une réunion de petits paysans dans le quartier de Nueva Granada, à Puerto Asís.

    Le même jour, Angel Ovidio Quintero Gonzalez, dirigeant de la société civile et président du conseil de la municipalité de San Francisco, dans le département d’Antioquia, a lui aussi été assassiné. Le maire de San Francisco a annoncé qu’Angel Ovidio Quintero Gonzalez avait été la cible de tirs et, bien qu’il soit parvenu à s’enfuir, son corps a été retrouvé quelques heures plus tard dans un fleuve.

    Le 24 mars, l’Organisation régionale indigène du Valle del Cauca (ORIVAC) a signalé que deux leaders indigènes de la communauté Embera, Omar et Ernesto Guasiruma, ont été tués dans une zone rurale de la municipalité de Bolivar alors qu’ils se trouvaient chez eux, conformément à la quarantaine décrétée par le gouvernement. L’ORIVAC a aussi indiqué que deux membres de la même famille ont été blessés lors de l’attaque.

    Carlota Isabel Salinas Péres, dirigeante de l’ONG Organisation populaire de femmes (Organización Femenina Popular, OFP), a également été assassinée le 24 mars dans la municipalité de San Pablo, dans le département de Bolivar. Vers 20 heures, des hommes armés sont arrivés chez elle, dans le quartier de Guarigua, et l’ont abattue. Son compagnon est porté disparu depuis.

    #Colombie #coronavirus et pendant ce temps là #assassinats #assassinats_politiques #salops #qu'ils_chopent_tous_Ebola

    Voir compile des effets délétères indirects de la pandémie :
    https://seenthis.net/messages/832147

    #fascistovirus #stratégie_du_choc

  • Mort de l’assassin présumé des trois militantes kurdes tuées à Paris le 9 janvier 2013
    Communiqué du Mouvement des Femmes kurdes en Europe

    Le 9 janvier 2013, #Sakine_Cansız, #Fidan_Doğan et
    #Leyla_Şaylemez, trois militantes kurdes, étaient exécutées au cœur de Paris. Des documents et des enregistrements audio apparus après les faits montrent clairement que l’exécution des trois militantes a été commanditée par les services secrets turcs. La juge chargée de l’instruction avait clos son enquête en mai 2015 et renvoyé l’affaire devant la Cour d’assises. La justice française l’a cependant laissée traîner jusqu’en 2016 et, suite à l’insistance des familles des victimes, a finalement fixé la date du procès au 5 décembre 2016, avant de le repousser, sans motivation, au 23 janvier 2017.

    Bien que l’État français ait été au courant de l’état de santé du suspect, il a empêché la tenue rapide du procès. Ainsi, en faisant traîner l’affaire, on a empêché que la justice soit rendue. Depuis le début de l’affaire, nous étions conscientes qu’il risquait d’y avoir des obstacles à la tenue du procès. En effet, nous craignions que le suspect soit enlevé ou bien qu’il meure avant le procès et nous avions partagé nos craintes avec l’opinion publique.

    Nous venons d’apprendre, à un mois de la date du procès, la mort de l’accusé. Son état de santé se serait aggravé, ce qui avait motivé une demande de mise en liberté introduite par son conseil, demande qui devait être examinée le 19 décembre.

    Ces rebondissements montrent clairement que, pour protéger ses intérêts politiques et économiques, l’État français a fait tout son possible afin d’empêcher que la vérité soit faite dans cette affaire, en repoussant dans le temps la date de la tenue du procès. Il s’est rendu coupable de complicité avec l’État turc, en collaborant étroitement avec le pouvoir fasciste d’Erdogan. Pour empêcher qu’on demande des comptes à l’État turc, toutes sortes de marchandages et de ruses ont été employées entre ces deux pays.

    Jusqu’à présent, 25 personnes qui défendaient la paix et la liberté ont été assassinées en France du fait de leurs idées et de leurs activités politiques. La plupart de ces assassinats ont été commandités par des États. Le but de ces crimes était toujours le même : anéantir les chances de paix, écraser les soulèvements populaires contre les mesures anti-démocratiques et belliqueuses, mettre fin aux espoirs de démocratie et de paix. Jusqu’à présent, aucun de ces #assassinats_politiques n’a été élucidé par les tribunaux bien qu’on connaisse les assassins. L’arrestation de l’assassin des trois #militantes_kurdes allait permettre, pour la première fois, qu’il y ait un procès afin d’élucider ces crimes politiques d’État. Les forces obscures qui étaient menacées par ce procès ont tout fait pour retarder la tenue du procès en usant de toutes sortes de ruses.

    Nous, les femmes kurdes, nous savons très bien que cette affaire est politique, que son élucidation éclairera la question kurde. Ceux qui ne veulent pas que la question kurde soit résolue, qui provoquent des guerres et des conflits inter-ethniques et/ou confessionnels ont empêché que cet assassinat politique soit élucidé.

    Le mouvement des femmes kurdes ne laissera jamais cette affaire qui a meurtri tout un peuple. Nous allons montrer le visage fasciste et génocidaire de l’état turc soutenu par le gouvernement français, en nous unissant sur la scène internationale avec toutes celles et ceux qui sont épris-es de vérité et de justice.

    Nous appelons toutes les femmes kurdes, leurs amies, ainsi que tous qui se disent humains à protester en masse devant les consulats français dans le monde entier, le mercredi 21 décembre, pour demander des comptes à l’Etat français qui garde le silence dans cette affaire depuis près de 4 ans.

    Par ailleurs, nous appelons à un grand rassemblement à Paris, le 7 janvier 2017, pour crier par milliers « Nous sommes Sakine, Fidan et Leyla », pour que nos voix soient une gifle pour les assassins et les forces qui collaborent avec #Erdogan et le gouvernement de l’AKP. La force de la vérité écrasera le règne de tous les dictateurs, pourvu qu’il y ait des gens courageux prêts à la défendre.

    Mouvement des femmes kurdes en Europe.

    http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2016/12/18/mort-de-lassassin-presume-des-trois-militantes

    • Sakine, Rojbîn et Leyla militantes kurdes assassinées à Paris le 9 janvier 2013. Nous exigeons la vérité, toute la vérité et enfin la justice !
      Appel à manifester samedi 7 janvier 2017, Gare du Nord,11h

      Le mercredi 9 janvier 2013 est gravé à tout jamais comme un jour noir dans l’histoire kurde. Ce jour-là, les militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez étaient froidement assassinées d’une balle dans la tête, dans les locaux du Centre d’Information du #Kurdistan, situés au 147 rue La Fayette, à Paris.

      De nombreux éléments de l’enquête, notamment un enregistrement sonore et un document écrit publiés sur internet un an après le crime, font apparaître que le meurtrier présumé, Ömer Güney, avait agi pour le compte des #services_secrets_turcs (MIT), comme le confirme le réquisitoire pris par le parquet dans cette affaire : « de nombreux éléments de la procédure permettent de suspecter l’implication du MIT dans l’instigation et la préparation des assassinats. »

      Depuis le début de l’enquête, on ne peut pas dire que les autorités politiques françaises se soient efforcées de faire la lumière sur ce #triple_assassinat. En Turquie, une enquête a été ouverte au lendemain du crime, mais ses résultats ont été gardés secrets par les autorités turques qui, malgré une commission rogatoire internationale de la justice française, n’ont donné aucune information. Côté français, le gouvernement a refusé de lever le secret-défense sur les renseignements qui auraient pu permettre l’avancement de l’enquête judiciaire. Les juges chargés de l’instruction ont finalement clos leur dossier sans avoir pu remonter jusqu’aux commanditaires qui sont pourtant connus.

      Malgré l’identité politique des victimes et la gravité du crime qui, au-delà de la diaspora kurde en Europe, a bouleversé tout un peuple, les autorités françaises n’ont jamais pris la peine de recevoir les familles des victimes, et encore moins les représentants de la #communauté_kurde dont les innombrables requêtes sont restées sans réponse. Au contraire, la #France a toujours veillé à ce que cette « affaire embarrassante » ne trouble pas ses relations avec la #Turquie.

      La mort de l’assassin présumé Ömer Güney, le 17 décembre 2016, à un mois de son procès qui devait se tenir à Paris, à partir du 23 janvier 2017, suscite beaucoup d’interrogations et de colère au sein des familles des victimes, de l’ensemble du peuple kurde et chez toutes les personnes qui réclament depuis quatre ans la vérité et la justice. Alors que l’instruction avait été bouclée en mai 2015, et alors que l’on avait connaissance des graves problèmes de santé de Güney, cela dès son arrestation, pourquoi le procès a-t-il été fixé à une date aussi lointaine ? Ce décès nous prive d’un procès public qui aurait permis de juger non seulement l’exécutant, mais aussi, et surtout, le commanditaire, l’Etat turc qui, non content de la répression effroyable exercée à l’encontre des dirigeants et des militants politiques kurdes à l’intérieur de son territoire, continue à les menacer partout en Europe. En différant la tenue du procès, la France a manqué une occasion cruciale de juger enfin un crime politique commis sur son territoire !

      La mort du meurtrier présumé ne change rien à notre revendication de justice et de vérité. Nous vous appelons à participer nombreuses et nombreux à la marche du 7 janvier 2017 pour :

      – Honorer la mémoire de Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, et de toutes les victimes des assassinats politiques commis en France ;

      – Crier haut et fort notre colère et notre indignation face à l’inertie des autorités françaises qui est à l’origine de l’extinction de ce procès tant attendu ;

      – Clamer notre soif de vérité et de justice !

      http://quartierslibres.wordpress.com/2017/01/06/marche-verite-et-justice-pour-sakine-rojbin-et-leyla-same