• #Loi contre le « #démembrement » d’#EDF : la gauche met un pied dans la porte

    Lors de la niche parlementaire du Parti socialiste, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité la proposition de loi pour « protéger le groupe EDF d’un démembrement ». Le texte a fait l’objet d’un compromis avec le gouvernement, mais constitue une première victoire symbolique.

    C’est l’épilogue d’un véritable marathon parlementaire : l’#Assemblée_nationale a adopté en troisième lecture à l’unanimité, jeudi 29 février, la proposition de loi défendue par le rapporteur socialiste Philippe Brun pour « protéger le groupe EDF d’un démembrement ». « On est allés à la limite de ce que pouvait faire l’opposition dans la Ve République », se félicitait Philippe Brun, salle des Quatre Colonnes, après le vote.

    Derrière ce résultat apparemment consensuel se cache en effet une longue lutte politique enclenchée il y a plus d’un an. Le Parti socialiste (PS), dans le cadre de sa niche parlementaire (où il décide de l’ordre du jour une fois par an, comme ce jeudi), avait alors fait adopter pour la première fois, contre l’avis du gouvernement, cette proposition de loi comprenant un #bouclier_tarifaire censé profiter aux petites entreprises « afin de faire face à la hausse des prix de l’énergie ».

    Depuis, le texte a navigué plusieurs fois entre l’Assemblée nationale et le Sénat et a obtenu à chaque fois la majorité des voix, contraignant le gouvernement à « plier le genou devant le Parlement », selon la formule du député socialiste Philippe Brun. Mais si le texte a été adopté dans une démarche constructive entre tous les groupes, c’est que les socialistes ont accédé aux compromis proposés par le gouvernement, qui menaçait de saisir le Conseil constitutionnel pour faire tomber des amendements (il n’est ainsi plus question d’actionnariat salarié dans le texte).

    La #privatisation d’EDF rendue impossible

    Ce n’est donc plus une proposition de loi aussi ambitieuse qu’au départ qui a été votée. « Personne n’a souhaité nourrir l’illusion que c’était un texte révolutionnaire pour construire un véritable pôle public de l’#énergie. Cette grande loi de #nationalisation actualisée devra être à l’ordre du jour quand nous serons aux responsabilités », a souligné le communiste Sébastien Jumel, corapporteur du texte, en conclusion des débats.

    Le texte comprend principalement une mesure d’extension des #tarifs_réglementés_de_vente_d’électricité (#TRVE) qui bénéficiera aux entreprises de moins de dix salarié·es (2,5 millions d’entreprises) et aux petites #collectivités_territoriales (10 000 communes). Les agriculteurs et agricultrices ainsi que les boulangers et boulangères qui, jusqu’à présent, ne pouvaient pas en bénéficier en raison de la puissance consommée, vont donc désormais en bénéficier. La droite sénatoriale a toutefois détricoté le texte en excluant notamment de cette extension les #bailleurs_sociaux.

    En outre, le texte inscrit l’incessibilité du capital d’EDF dans la loi, obligeant à l’avenir toute décision en la matière à être soumise au Parlement. La gauche y tenait particulièrement, s’étant battue contre le projet #Hercule qui visait à démanteler l’électricien public et à vendre les parties les plus rentables, notamment #Enedis. « La privatisation d’EDF est désormais impossible », explique #Philippe_Brun.

    Si, à plusieurs reprises, les député·es des groupes de gauche se sont félicité·es d’avoir « gagné une bataille politique », c’est qu’en un peu plus d’un an, la majorité présidentielle s’est rangée à la nécessité d’une régulation du marché de l’électricité. « Nous nous réjouissons que le gouvernement ait finalement trouvé de l’intérêt à notre proposition. Il y a un an, il combattait les tarifs réglementés : c’était la ruine, c’était démagogique, c’était contraire au droit européen. Ils y sont désormais favorables », note Philippe Brun. Une inconstance que sa collègue de La France insoumise (LFI) Alma Dufour a raillée dans l’hémicycle d’une formule imagée : « Vous retournez tellement votre veste sur le sujet que vous êtes sur le point de réinventer le courant alternatif. »

    Le dilemme du marché européen

    Le triomphalisme affiché par le ministre délégué chargé de l’industrie, Roland Lescure, et le député Renaissance Emmanuel Lacresse, qui ont transformé cette loi en « un acquis du groupe Renaissance et de la majorité », a donc fait grincer des dents à gauche.

    Néanmoins, comme le souligne un communiqué du groupe LFI, si cette proposition de loi, que le gouvernement s’est engagé à faire adopter par le Sénat le 3 avril, met un coup d’arrêt à la #libéralisation, « la gauche n’a pas gagné la guerre des prix de l’électricité » pour autant. Sans réforme du marché européen de l’électricité, elle n’est qu’un premier pas. « La réforme européenne va dans le très mauvais sens : elle n’a pas touché à l’indexation sur les cours du gaz du prix de l’électricité, et en 2025, la Commission européenne est même censée demander la fin de tout #tarif_réglementé pour les ménages et les TPE », prévient la députée LFI Alma Dufour.

    Le député socialiste Philippe Brun, qui se dit « favorable à sortir du marché européen de l’électricité », convient bien d’une « loi plus défensive qu’offensive », donc, mais qui permet d’ouvrir un front. Avec le passage de cette proposition de loi, la gauche met un pied dans la porte, ce qui laisse présager d’un débat parlementaire autrement plus houleux lors de la réforme à venir de la loi Nome sur le marché de l’électricité.

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/290224/loi-contre-le-demembrement-d-edf-la-gauche-met-un-pied-dans-la-porte

    #agriculture #boulangeries #service_public #tarif #prix

  • Deux porte-parole des Soulèvements de la Terre encore ciblés par la justice
    https://reporterre.net/Deux-porte-parole-des-Soulevements-de-la-Terre-encore-cibles-par-la-just

    Léna Lazare et Basile Dutertre, porte-parole des Soulèvements de la Terre, seront en procès en novembre prochain. Cela s’ancre dans un « continuum de répression du mouvement écologiste » assurent leurs soutiens.

    Encore un #procès pour Les #Soulèvements_de_la_Terre. Léna Lazare et Basile Dutertre, tous deux porte-parole du mouvement écologiste, seront au tribunal le 22 novembre prochain. Ils risquent deux ans emprisonnement et 7 500 euros d’amende chacun. C’est ce qu’ils ont appris à l’issue d’une matinée d’audition dans le commissariat parisien du 7e arrondissement, le mercredi 24 janvier. « On peut sans doute y voir une volonté d’#acharnement_judiciaire à notre égard », soupire Léna Lazare.

    Leur tort ? Ne pas s’être présentés devant la commission d’enquête parlementaire qui examinait les violences commises durant la manifestation contre les #mégabassines à Sainte-Soline. Cette instance composée de députés de divers groupes les avait convoqués le 11 juillet dernier.

    Les questions portaient sur des affaires judiciaires en cours, ont argué les militants, ce qui est illégal. La séparation des pouvoirs législatif et judiciaire n’étant pas garantie, ils ont décliné la convocation et ont finalement répondu par écrit aux questions. Cela n’a pas suffi au président de la commission, Patrick Hetzel. Ce député Les Républicains a donc décidé de porter plainte. C’est la première fois dans l’histoire que deux personnes seront jugées pour de tels faits.

    « Continuum de répression du mouvement écologique »
    « Les parlementaires ont outrepassé leurs droits avec cette convocation qui s’inscrit dans un continuum de répression du mouvement écologique. C’est une convocation plus politique que judiciaire », a déclaré le sénateur écologiste Thomas Dossus.

    #Assemblée_nationale #police #justice #répression

    • Il y a 4 mois, la commission dont il est question :

      Commission d’enquête sur la structuration, le financement, les moyens et les modalités d’action des groupuscules auteurs de violences à l’occasion des manifestations et rassemblements intervenus entre le 16 mars et le 3 mai 2023, ainsi que sur le déroulement de ces manifestations et rassemblements

      https://seenthis.net/messages/1018130

  • #France : la demande de levée de l’#immunité #parlementaire de #Meyer_Habib rejetée

    "Dans une réponse rendue publique samedi 23 décembre par des députés du mouvement de gauche radicale La France insoumise (LFI), la présidente de l’#Assemblée_nationale #Yaël_Braun_Pivet ont écrit que « les propos tenus par un parlementaire dans l’hémicycle de l’Assemblée sont couverts, conformément à l’article 26 de la Constitution, par le principe d’irresponsabilité, lequel présente un caractère absolu et qu’aucune procédure ne permet de "lever" ».

    Des députés socialistes, écologistes et insoumis avaient mis en cause une phrase prononcée par Meyer Habib, député des Français établis hors de France, lors de la séance de questions au gouvernement mardi.

    « Alors que la ministre (des Affaires étrangères française Catherine Colonna) était invitée à réagir à la mort d’un agent du Quai d’Orsay, à la suite des bombardements israéliens sur un bâtiment d’habitation abritant des civils, le député Meyer Habib a prononcé distinctement, et par deux fois, les mots : "Et ce n’est pas fini !" », des propos pouvant « s’apparenter à l’apologie de crimes de guerre », avaient estimé ces députés.

    Meyer Habib, dont la circonscription comprend #Israël, est un partisan farouche de l’État hébreu, et soutient les bombardements et opérations militaires à #Gaza, déclenchés après les attaques sans précédent du Hamas le 7 octobre dernier en Israël.
    #LFI fustige « les soutiens inconditionnels des criminels de guerre israéliens »

    Le député avait vivement réagi à la démarche de ces élus de gauche, estimant que « leur pétard mouillé n’était qu’un contre-feu grossier pour tenter de faire oublier l’apologie du terrorisme répétée, le négationnisme et l’antisémitisme à l’œuvre dans leurs rangs depuis le 7 octobre ».

    La décision de la présidente de l’Assemblée de rejeter la demande de levée d’immunité suscite ce 23 décembre un vif mécontentement dans les rangs de la gauche radicale.

    « Les soutiens inconditionnels des #criminels_de_guerre israéliens se protègent entre eux. Un député français peut donc en toute tranquillité faire une apologie de crimes de guerre. Quelle honte ! », a déclaré le député Thomas Portes sur la plateforme X (ex-Twitter). "

    https://francais.rt.com/france/108543-france-demande-levee-immunite-parlementaire-meyer-habib

    #politique #international #racisme #suprématisme #racaille #sionisme #fascisme #juif #Palestine #changement #vangauguin

  • Proposition de loi visant à interdire l’usage de l’#écriture_inclusive
    Rapport n° 67 (2023-2024), déposé le 25 octobre 2023

    AVANT-PROPOS

    I. ÉCRITURE « INCLUSIVE » OU NOVLANGUE EXCLUANTE ?
    A. DES PRATIQUES QUI SE DÉVELOPPENT RAPIDEMENT
    1. Qu’est-ce que l’écriture dite « inclusive » ?
    2. Un phénomène loin d’être marginal
    B. UNE DÉMARCHE QUI SOULÈVE DE NOMBREUSES DIFFICULTÉS
    1. Une écriture non neutre
    2. Une contrainte importante sur une langue déjà menacée
    3. Une menace pour l’intelligibilité et l’accessibilité des textes
    II. UNE PROPOSITION DE LOI NÉCESSAIRE POUR DISSIPER DES INCERTITUDES JURIDIQUES
    A. DES INCERTITUDES JURIDIQUES
    1. Quelques grands principes et deux circulaires
    2. Une jurisprudence hésitante
    B. UNE PROPOSITION DE LOI POUR CLARIFIER LE DROIT
    C. LA POSITION DE LA COMMISSION

    EXAMEN DES ARTICLES

    Article 1er

    Interdiction de l’usage de l’écriture dite inclusive dès lors que le droit exige l’utilisation du français
    Article 2

    Conditions d’application et d’entrée en vigueur de la loi
    Intitulé de la proposition de loi

    EXAMEN EN COMMISSION
    LISTE DES PERSONNES ENTENDUES
    RÈGLES RELATIVES À L’APPLICATION DE L’ARTICLE 45
    DE LA CONSTITUTION ET DE L’ARTICLE 44 BIS
    DU RÈGLEMENT DU SÉNAT (« CAVALIERS »)
    LA LOI EN CONSTRUCTION
    https://www.senat.fr/rap

    /l23-067/l23-067.html
    #France #interdiction #loi #novlangue #langue #menace #intelligibilité #accessibilité #incertitudes_juridiques #jurisprudence #circulaires #proposition_de_loi

    • 中性语言 - 维基百科,自由的百科全书
      https://zh.m.wikipedia.org/wiki/%E4%B8%AD%E6%80%A7%E8%AF%AD%E8%A8%80

      Trop compliqué:e pour moi. Désormais je contournerai le problème en ne m"exprimant plus qu’en chinois, qui ne connait pas le problème de no lamgues.

      Le chinois est une langue super simple qui ne connais ni genre, ni temps ni conjugaison ou déclinaison. Il n’y a mėme pas de singulier ou pluriel. Tu dis simplemen « il y en a plusieurs » avec un seul « mot » (们) qui établit son contexte par sa position. Si tu veux dire expressément qu’il n’y a qu’un seul spécimen de quelque chose ( 一个 x ) tu le dis simplement. S’il est important de savoir s’il s’agit de quelque chose de féminin (女)ou masculin (男), tu fais pareil. Tu ne mentionne expressément que les qualités exceptionnelles, tout le reste est contexte.

      Les juristes ont raison sur un point : il est très difficile voire impossible de formuler des textes de droit en chinois qui ne comportent pas ambiguité. On est confronté en chinois à un nombre d’éléments de grammaire très réduit au profit de la syntaxe. Chaque idéogramme correspond à un nombre élevé de significations différents et parfois contradictoires. Cette particularité fait que le chinois ancient dépasse en complexité le grec antique.

      On peut sans doute affirmer que nos grammaires ont une grande influence sur notre logique, notre manière de penser. Nos batailles liguistiques n’existeraient pas, si nous avions appris à parler et penser d’une manière plus libre, peut-être plus chinoise ;-)

      Voici ce que dit wikipedia en chinois à propos de l’écriture inclusive.

      Un langage neutre signifie éviter l’utilisation d’un langage qui est préjugé contre un sexe ou un genre particulier. En anglais, certaines personnes préconisent d’utiliser des noms non sexistes pour désigner des personnes ou des professions [1] et d’arrêter d’utiliser des mots à connotation masculine. Par exemple, le mot hôtesse de l’air est un titre de poste spécifique au sexe, et le mot neutre correspondant devrait être agent de bord. En chinois , certains caractères chinois à connotation positive et négative auront le mot « 女 » comme radical .Un langage neutre signifie éviter l’utilisation d’un langage qui est préjugé contre un sexe ou un genre particulier. En anglais, certaines personnes préconisent d’utiliser des noms non sexistes pour désigner des personnes ou des professions et d’arrêter d’utiliser des mots à connotation masculine. Par exemple, le mot hôtesse de l’air est un titre de poste spécifique au sexe, et le mot neutre correspondant devrait être agent de bord . En chinois , certains caractères chinois à connotation positive et négative auront le mot « 女 » comme radical .

      Attention, traduction Google

    • Suggérer l’utilisation du kotava comme langue de communication dans l’administration :

      Les substantifs et les pronoms sont invariables ; il n’existe aucun système de déclinaison. Il n’y a pas non plus de genre. Si l’on souhaite insister sur le sexe d’une personne ou d’un animal il est possible d’utiliser les suffixes dérivationnels -ye (pour les êtres vivants de sexe masculin) et -ya (pour les êtres vivant de sexe féminin).

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Kotava

    • Guerre d’usure contre l’écriture inclusive… et l’#égaconditionnalité

      Les #conservateurs, en mal de notoriété, épuisent les féministes avec un énième texte contre l’écriture inclusive. Ce texte veut interdire cette écriture à celles et ceux qui reçoivent des fonds publics. #Anti-égaconditionnalité !

      Quelques jours après l’échec du Rassemblement National (RN), Les Républicains (LR) réussissent à imposer un #débat_parlementaire pour interdire l’écriture inclusive ! Le 12 octobre dernier, le RN avait inscrit un texte dans sa « niche » parlementaire à l’#Assemblée_nationale. Mais il avait fini par le retirer avant de se voir opposer un rejet. Des députés LR qui s’étaient alliés à lui, puis rétractés, réservaient sans doute leurs forces pour soutenir leurs collègues du Sénat.
      Car mercredi 25 octobre, les sénateur.trice.s de la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat ont adopté une proposition de loi voulant « protéger la langue française  » de ses « #dérives  ». Une proposition qui sera examinée le 30 octobre.

      Le bruit des conservateurs, la fatigue des féministes

      Une #grosse_fatigue a alors gagné le mouvement féministe sur les réseaux sociaux. Impossible de compter le nombre de proposition de lois, de circulaires, de textes outragés, de déclarations solennelles s’attaquant à l’#égalité dans le #langage. Vouloir restaurer la #domination_masculine dans la #langue_française permet aux conservateurs de se faire mousser à bon compte auprès de leur électorat. Et pendant qu’ils occupent le devant de la scène sous les ors de la République, les féministes s’épuisent à démontrer la #justesse de leur combat avec beaucoup moins de moyens pour se faire entendre.

      Le #rouleau_compresseur est en marche. La proposition de la commission sénatoriale, qui avait été déposée par « Le sénateur » -c’est ainsi qu’elle se présente- LR #Pascale_Gruny en janvier 2022, a peu de chance d’aboutir dans sa totalité à une loi tant elle est excessive. Mais elle permet une nouvelle fois de sédimenter le discours conservateur dans l’opinion. Un discours attaché à ce que « le masculin l’emporte ».

      Pascale Gruny a eu les honneurs de l’émission « Les grandes gueules » sur RMC . Elle a pu nier le poids du #symbole : « Que le masculin l’emporte sur le féminin, c’est simplement une règle de grammaire, cela ne veut pas dire que les hommes sont supérieurs aux femmes, c’est ridicule » a-t-elle asséné. « Le but c’est de l’interdire dans les contrats, les publications de la vie privée pour que cela ne s’utilise plus. Et je veux aussi que cela disparaisse de l’#université comme à Sciences-po où c’est obligatoire je crois. »

      Le texte proposé veut très largement bannir l’écriture inclusive « dans tous les cas où le législateur exige un document en français », comme les modes d’emploi, les contrats de travail ou autres règlements intérieurs d’entreprises, mais aussi les actes juridiques. « Tous ces documents seraient alors considérés comme irrecevables ou nuls » s’ils utilisent l’écriture inclusive, dite aussi #écriture_épicène.
      Ces conservateurs ne se sont toujours pas remis de l’approbation, par le Tribunal de Paris en mars dernier, d’inscrire l’écriture inclusive dans le marbre de plaques commémoratives (lire ici).

      Pas de #subvention si le masculin ne l’emporte pas

      Le texte de Pascale Gruny fait même de l’anti-égaconditionnalité en interdisant l’écriture inclusive aux « publications, revues et communications diffusées en France et qui émanent d’une personne morale de droit public, d’une personne privée exerçant une mission de service public ou d’une personne privée bénéficiant d’une subvention publique ». Les journaux qui reçoivent des subventions publiques devraient être concernés ?…

      Rappelons que l’égaconditionnalité des finances publiques revendiquée par les féministes consiste à s’assurer que les #fonds_publics distribués ne servent pas à financer des activités qui creusent les inégalités entre femmes et hommes… Ici on parlerait de patriarcatconditionnalité…

      C’est aussi un combat qui épuise les féministes.

      https://www.lesnouvellesnews.fr/guerre-dusure-contre-lecriture-inclusive-et-legaconditionnalite

      #épuisement #féminisme

    • Pour une fois je me permets d’avoir une opinion alors que d’habitude j’essaie de me tenir aux choses que je sais et de me taire ou de poser de questions par rapports aux autres sujets.

      Ne perdons pas trop de temps avec des discussions inutiles. Si le langage et l’écriture appelés inclusifs deviennent assez populaires parce qu’ils correspondent à une pratique partagée par assez de monde, si cette relative nouveauté est plus qu’un dada des intellectuels, si le peuple adopte ces formes d’expression, aucun décret n’arrêtera leur avancée.

      Je suis content d’avoir été en mesure d’apprendre un français approximatif, assez bon pour me faire comprendre et je ne verrai plus le jour du triomphe ou de la défaite de telle ou telle forme de français. Ces processus durent longtemps.

      Alors je préfère investir un peu de mon temps pour améliorer mes compétences en chinois. Cette langue me promet la même chose qui m’a fait prendre la décision d’apprendre le français. Avec l’apprentissage d’une nouvelle langue on découvre le monde sous d’autres angles, on adopte de nouvelles façons de raisonner et d’agir, on développe une personnalité supplémentaire, on n’est plus jamais seul. Parfois je me demande, ce que ferait mon caractère chinois à ma place quand ma personnalité allemande, française ou états-unienne me fait prendre une décision.

      Ma pratique des langues que je maîtrise changera au rythme auquel je les utiliserai. Je continuerai alors de le mentionner quand le sexe d’une personne a une importance et une signification, si c’est nécessaire pour dire ce que j’ai à dire. Pour le reste je me tiens aux règles qu’on m’a enseignées et aux habitudes que j’ai prises.

      Je comprends la peur de l’invisibilité et le besoin de la combattre parce que je passe une grande partie de ma vie à donner une voix aux personnes qui sont comme moi rendus invisibles par le pouvoir en place, par les mécanismes inscrits dans nos sociétés et par la méchanceté et le dédain des imbéciles. Chaque langue connaît des manières de s’attaquer à ce défi.

      Je suis curieux comment l’écriture et le langage inclusif cohabiteront ou pas avec cette multitude de formes d’expression chères à celles et ceux qui en sont maîtresses et maîtres et les considèrent comme les leurs.

      #écriture_inclusive #français #chinois #dialectes #patois #allemand

    • #mecsplications sur l’inclusivité et détournement de ce qui est préoccupant dans ce post.

      Les langues sont vivantes et tout gouvernement/état qui cherche à imposer aux populations de contrôler leurs expressions du langage tend au totalitarisme. #police_du_langage

      A contrario, l’écriture inclusive est un signe qui déplait aux conservateurs et aux fascistes parce qu’elle est manifestation politique du vivre ensemble, du soin à marquer que les inégalités de genre ne sont plus acceptables et de la résistance vivante à une langue moribonde, celle du patriarcat. Une petite révolution à la barbe des tenants du pouvoir et tout cela uniquement par le langage cela appelle des lois et de la répression.

      Quelle mauvais blague.

      Les rétrogrades de Toulouse ne s’y sont pas trompés, ils ont carrément interdit l’usage de l’écriture inclusive. 23/06/2021
      https://www.ladepeche.fr/2021/06/22/toulouse-pas-decriture-inclusive-au-capitole-9624088.php

      #féminisme #écriture_inclusive

    • #militantisme #langues_vivantes #langue_écrite #langue_parlée

      Et justement : les passions tristes des forces réactionnaires :

      «  Il existe d’autres moyens d’inclure le féminin dans la langue française  », expose la conseillère municipale d’opposition qui juge «  intéressant de réfléchir à ces questions sans passion.  »

      Qu’iels aillent bien tou·tes se faire cuire le cul, ces administrateurs·rices du cheptel humain :-))

    • Mais la française est vraiment horrible, il faut absolument la interdire avant qu’elle ne se diffuse partout, elle va nous falloir rapidement accepter l’écriture inclusive ou toute la morale patriarcale de notre chère Jeanne Jack Rousselle va se retrouver à la ruisselle. Pensez donc à cette genre de traduction

      « Toute l’éducation des hommes doit être relative à les femmes. Leur plaire, leur être utiles, se faire aimer et honorer d’elles, les élever jeunes, les soigner grandes, les conseiller, les consoler, leur rendre la vie agréable et douce : voilà les devoirs des hommes dans toutes les temps, et ce qu’on doit leur apprendre dès l’enfance. »

    • La Monde ne sait pas ce qu’est la pointe médiane, et utilise des pointes de ponctuation (et en les doublant) pour dénoncer la usage qu’elle méconnait. C’est quand même savoureuse.

      sénateur.rice.s

      c’est pourtant simple la pointe médiane c’est à la milieu, comme ça

      sénatrice·s

      la texte législative de ces andouilles qui n’ont rien à asticoter dans leur cervelle a donc été adoptée par la sénate cette nuit

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/10/31/ecriture-inclusive-le-senat-adopte-un-texte-interdisant-la-pratique-dans-tou

      #les_crétins_du_palais_du_luxembourg

    • C’est difficile de suivre cette débat avec la novlangue employée par les député·es ; par exemple j’ai cherché la terme de wokisme dans la dictionnaire et je n’ai rien trouvée. Et sinon pour pointer une contradiction, elle me semble qu’il y a déjà une loi AllGood qui vise à défendre l’immutabilité éternelle de la française — mais que la startup nachioune n’en a pas grand chose à faire.

    • la enjeu est de montrer que la culture française est sage et docile ( Au-delà de Versailles et de St Cloud c’est la jungle ) et que grâce à macron et toutes celleux accrocs à ses jolies mollettes de roitelet la langue française constitue une socle immuable. (ici j’adore l’aspect sable mouvant de la langue, tu crois que tu la maitrises qu’elle t’appartient enfermé dans les dogmes coloniaux des institutions et hop, nique ta novlangue)

      Iels ont donc si peur que la langue française soit vivante et évolue, je trouve ça juste extraordinaire d’en arriver à légiférer pour un point médian. Enchainez ce point médian tout de suite et jetez le au cachot ! Oui maitre·sse.

    • Le « François » dans tous ses états ...
      #château-Macron (du gros qui fait tache)
      https://seenthis.net/messages/1023508#message1023947

      #tataouinage (?) #québecois
      https://fr.wiktionary.org/wiki/tataouiner
      (Et donc rien à voir avec Tataouine, ville de Tunisie passée dans le langage populaire pour évoquer un endroit perdu au bout du monde)
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Tataouine
      En arabe,
      تطاوين
      se prononce un peu comme Tatooine qui est une planète-désert de l’univers de fiction Star Wars.
      Il n’y a pas de hasard, enfin, si, peut-être, un peu quand même ...

  • Parlementaires bien payés et fortement sous-employés :
    Assemblée nationale : le projet de loi pour le plein emploi adopté en pleine nuit en commission, boycott des oppositions
    https://www.bfmtv.com/politique/parlement/assemblee-nationale-le-projet-de-loi-pour-le-plein-emploi-adopte-en-pleine-nu

    Les parlementaires Nupes, Liot et LR ont en effet quitté la salle, refusant de débattre en pleine nuit d’un projet de loi aussi important, a expliqué dans une vidéo publiée sur X, ex-Twitter, le député insoumis Hadrien Clouet.

    « Ce n’est pas raisonnable »

    "Il est 00h40 et l’ensemble des oppositions démocratiques ont quitté la commission des affaires sociales. Les conditions d’examen sont inacceptables"", dénonce-t-il.

    "Ce qu’on nous proposait ce soir, c’est de finir le texte dans la nuit, ce qui voulait dire étudier les parties qui concernent la petite enfance et le handicap à 2h00 ou 3h00", explique sa collègue écologiste Marie-Charlotte Garin.
    "Ce n’est pas raisonnable (...) on va découvrir des sujets à 2h00 du matin", dénonçait quelques minutes plus tôt en commission le député LR Philippe Juvin.

    Interpellée par les parlementaires, la présidente de la commission des Affaires sociales a organisé un vote à main levée pour « prolonger » ou non la séance. Dix-sept députés ont voté « pour », 15 contre. La séance s’est donc poursuivie, malgré le départ et le boycott des élus d’opposition.

    #loi_plein_emploi #France_travail #assemblée_nationale

  • Retraites : trois mois de grèves et de manifestations

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/04/02/retraites-trois-mois-de-greves-et-de-manifestations_588675.h

    Un gouvernement sans majorité

    Le scénario de la #réforme_des_retraites, notamment le report de deux ans de l’âge de départ pour la quasi-totalité des salariés, soit à 64 ans, devait permettre à Macron de rallier Les Républicains et de les associer à cette «  mère de toutes les réformes  ». Son gouvernement avait déjà dû multiplier l’usage du #49.3 au cours des premiers mois de son deuxième mandat, puisqu’il a perdu sa majorité absolue à l’#Assemblée_nationale lors des législatives de 2022. Il pouvait raisonnablement croire que ce qu’il reste de l’ancien parti de la droite traditionnelle, partisan ouvert depuis des années d’un report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans voire au-delà, ne se désavouerait pas. Malgré le soutien des sénateurs LR et l’appel de plusieurs de leurs dirigeants, dont Éric Ciotti et Bruno (...)

    Un mouvement non explosif mais qui dure et s’étend

    Les directions syndicales à la manœuvre

    Vers une généralisation de la grève  ?

    La seule chose qui pourrait faire basculer la situation serait une entrée large et déterminée de la classe ouvrière dans la grève. Rien n’indique à ce jour que nous nous orientons vers ce basculement, qui viendrait perturber le bras de fer engagé entre les organisations syndicales et le pouvoir. Contrairement à ce qu’affirment nombre de commentateurs et de militants, qui évoquent une radicalisation, en mettant en avant la multiplication des actions de blocage devant des entreprises, des ronds-points ou des péages, il n’y a pour l’instant pas davantage d’indices d’une telle transformation. Cette radicalisation pourrait même être, si cela se substituait à des grèves sur les lieux de travail, un signe de renonciation ou de désespoir à engager le combat là où les travailleurs peuvent le gagner  : celui de la grève, qui seule peut faire plier la bourgeoisie. […]

    #syndicats #directions_syndicales #grève #manifestations #intersyndiale #confédérations_syndicales #CGT #CFDT #lutte_de_classe #gouvernement_borne #Emmanuel_Macron

    • Pour l’instant, c’est Macron qui cristallise l’essentiel des haines et des rancœurs. Mais on peut espérer que la classe ouvrière se nourrira de l’expérience tirée des mouvements qui ont secoué le monde du travail ces dernières années sans avoir inversé le cours des choses  : ripostes aux précédentes attaques contre les retraites, contre les lois Travail, ou mouvement des gilets jaunes. Elle est en mesure d’en tirer la conclusion qu’elle ne pourra vaincre que par des grèves puissantes, généralisées, contrôlées par elle-même, qui s’attaqueront aux profits et au pouvoir de ceux qui dirigent réellement l’économie  : le grand patronat, les banquiers, les financiers, c’est-à-dire ceux-là mêmes qui dictent sa feuille de route à Macron et, demain, à son successeur…

  • Pétition pour la dissolution de la BRAV-M
    https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-1319

    La répression policière qui s’abat sur notre pays doit conduire à remettre à l’ordre du jour l’impératif démantèlement de la BRAV-M. Le pays étouffe de témoignages d’exactions violentes et brutales commises par ces brigades motorisées à l’encontre des manifestants qui tentent de faire entendre leur opposition à un projet de régression sociale. (...) Nous demandons la dissolution de la BRAV-M. Stoppons le massacre. Source : Assemblée nationale

  • Macron est pressé d’en finir ? On continue !
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/macron-est-presse-den-finir-continue-548607.html

    Éditorial des bulletins d’entreprise LO (13 mars 2023)

    Ce week-end, 195 sénateurs grassement payés, aux longues siestes digestives et au régime de retraite exceptionnellement généreux, ont voté pour reculer l’âge de la retraite de 36 millions de travailleurs. Mercredi 15 mars, une Commission mixte paritaire finalisera le texte qui sera présenté, dès le lendemain, à l’#Assemblée_nationale.

    Le principal suspense consiste à savoir si Borne trouvera une majorité pour voter le texte ou choisira de dégainer le #49.3. La belle affaire ! 49.3 ou pas, l’adoption de cette loi contre l’opposition quasi unanime du monde du travail est un passage en force, un bras d’honneur à l’encontre de tous les travailleurs.

    C’est la preuve, s’il en était besoin, que le gouvernement est férocement antiouvrier. Si Macron, ses ministres et ses députés sont, pour la plupart, étrangers au milieu ouvrier, ils ont des yeux et des oreilles. Ils voient et entendent les difficultés et les attentes du monde du travail. Ils ont les chiffres des tendinites, des lombalgies, des accidents du travail et des burn out. Ils ont les chiffres de ceux qui meurent quelques mois après avoir pris leur retraite.

    Ils savent que le #patronat pousse hors des entreprises les travailleurs anciens qui, en général, coûtent plus cher et sont moins corvéables que les plus jeunes. Ils savent combien de travailleurs et de retraités recourent à l’aide alimentaire pour se nourrir, combien sont mal logés, combien ne peuvent pas se chauffer.

    Ils savent aussi, et bien mieux que nous, les milliards qui coulent à flots dans les caisses du grand patronat. Ils savent que les salaires n’ont pas augmenté au rythme des profits et qu’ils n’ont même pas suivi l’inflation. Ils savent que le déficit des caisses de retraite est une paille dans l’océan de profits et de dividendes versés à quelques-uns.

    Ils connaissent les groupes capitalistes qui ont profité de l’#inflation pour augmenter leurs marges et réaliser des #surprofits dans l’alimentaire, par exemple. S’ils voulaient agir contre les profiteurs de guerre, ils pourraient le faire, ils ont leurs noms. Eh bien non, c’est aux travailleurs qu’ils en font baver !

    Réduire au maximum la part de richesses qui revient aux classes populaires pour augmenter celle de la #bourgeoisie est la feuille de route de tous les gouvernements, quels que soient le pays et l’étiquette politique. Pour le monde bourgeois, c’est une nécessité pour tenir son rang dans la jungle mondiale qu’est aujourd’hui le capitalisme en crise.

    Alors oui, les gens que nous avons en face de nous sont certes une minorité de privilégiés, mais ils n’en sont pas moins déterminés. Alors, à nous, à notre camp de trouver la même #détermination pour imposer nos intérêts de travailleurs !

    Après deux mois de mobilisation et face au risque d’usure, tout le monde comprend qu’il faudrait passer au stade supérieur, c’est-à-dire à la grève. Seuls certains secteurs s’y sont lancés : la #SNCF, la #RATP, #EDF, certaines #raffineries, les éboueurs de certaines villes ou encore des enseignants. Ils contribuent à maintenir la pression sur le gouvernement et le grand patronat et à créer une agitation qui encourage la mobilisation, mais ils ne l’emporteront pas tout seuls.

    Pour forcer Macron à reculer, il est nécessaire que ces grèves fassent tache d’huile. Bien sûr, faire grève a un coût. Mais la passivité nous coûte bien plus cher, car se résigner, c’est se condamner aux bas salaires et à une société de plus en plus injuste, barbare et guerrière. Il ne faut pas l’accepter et la mobilisation actuelle montre que des millions de femmes et d’hommes ne l’acceptent plus.

    Grâce à notre action collective, nous avons commencé à construire un rapport de force face au gouvernement et au #grand_patronat. Beaucoup de travailleurs réapprennent à s’exprimer et agir collectivement. Des liens de solidarité et de confiance se construisent et nombre de travailleurs se sentent plus légitimes que jamais pour revendiquer. Rien que prendre l’habitude de discuter entre nous de tous les problèmes qui se posent, #salaires, #horaires, #conditions_de_travail, #transport… est une avancée précieuse pour notre camp et un danger pour le #patronat. Alors, faisons en sorte que cette agitation continue et se généralise à toutes les entreprises pour réussir à peser sur le patronat et le gouvernement de toutes nos forces, c’est-à-dire par la grève.

    Macron espère que l’adoption de la loi sonnera la fin de la mobilisation et le retour au calme dans les entreprises. Il dépend de chacun d’entre nous qu’il en soit autrement.

    Le monde du travail est vaste. Il a de la ressource et un carburant inépuisable : celui de la colère. Continuons de l’exprimer ! Entraînons les hésitants et retrouvons-nous encore plus nombreux en #grève et en #manifestation mercredi 15 et après !

    #lutte_de_classe #gouvernement_borne #emmanuel_macron #grève_générale #saccage_social #régression_sociale #parasitisme #grande_bourgeosie #capitalisme #mobilisation_social #conscience_de_classe

  • France info TV le 10 février 2023 : #Jean-Pierre_Mercier face à une députée macroniste, #Nadia_Hai

    Extrait :

    Affaire #Thomas_Porte ?

    – MERCIER : Ce qui est violent, c’est de nous faire travailler deux ans de plus : c’est ça la violence. […] C’est impressionnant à quel point vous êtes déconnecté de la vie de tous les jours, de notre quotidien, du quotidien des travailleuses et des travailleurs, de ceux qui créent les richesses. Quand on voit ce spectacle à l’#Assemblée_nationale

    – HAI : Monsieur Mercier, j’ai une question à vous poser : est-ce que vous pouvez tenir une promesse devant un ouvrier qui a commencé à travailler à 25 ans, à 26 ans, une femme de ménage, qui a commencé à travailler à 30 ans, 32 ans, parce qu’elle est en situation de séparation avec son époux, est-ce que vous pouvez lui garantir à l’heure où nous nous parlons qu’elle aura une retraite à taux plein à 60 ans, 62 ans ? Dites-le face au français.

    – MERCIER : Je vais vous répondre.

    – HAI : Laissez-moi terminer. Dans le système de retraites actuel, dans ces situations-là, c’est 67 ans. C’est pourquoi nous voulons mettre en place un compte de prévention de pénibilité qui permet, justement, à ces carrières d’opérer une reconversion professionnel ou de déclarer une inaptitude qui leur permet de partir avec un départ anticipé, voilà ce que prévoit la réforme des retraites […].

    – MERCIER : Je remarque que vous êtes une vraie politicienne. Oui, il y a des moyens largement, largement faisable pour revenir à une retraite à 60 ans. Avec 37,5 ans d’annuité. Il suffit de puiser là où il y a de l’argent, c’est-à-dire dans le #CAC40. Vous allez avoir tous les résultats financiers qui vont tomber les uns derrière les autres, avec des dizaines et des dizaines de milliards. C’est nous qui les avons crées, c’est milliards. Et je rappelle simplement que tous les ans, il y a 18 milliards d’euros d’#exonération_de_cotisation_sociale_patronale. Si, simplement, ils payaient ces cotisations sociales, on aurait les moyens de pérenniser le système. Il faut avoir la volonté politique de prendre l’argent là où il est : dans la poches des riches.

    #réforme_des_retraites #affaire_Thomas_Porte #lutte_de_classe

  • Non à la grande régression ! #éditoLO du 12 décembre 2022
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/non-la-grande-regression-451487.html

    La #guerre_en_Ukraine menace, à tout moment, de dégénérer en conflit plus large. L’envolée des prix, ahurissante pour l’énergie, force certaines entreprises à s’arrêter (#inflation). Le pays risque d’être plongé dans le noir et, pour l’éviter, le gouvernement prépare des coupures d’électricité. Et quelle est la préoccupation de Macron ? Reculer l’âge de départ à la retraite ! (#réforme_des_retraites)

    Dans la pire des situations, même dépassés par les évènements, ceux qui nous gouvernent utiliseront leur dernier souffle pour s’attaquer aux travailleurs . C’est dans leurs gènes politiques. Pour eux, gouverner, c’est servir les intérêts de la #bourgeoisie et donc imposer des sacrifices aux travailleurs. C’est d’autant plus vrai dans les périodes de crise où la guerre entre les capitalistes pour assurer leurs profits s’intensifie. (#lutte_de_classe)

    Alors oui, malgré les menaces qui pèsent sur la société et sur les classes populaires en particulier, #Macron en rajoute. Après avoir réduit les indemnités #chômage, il veut sabrer dans les droits à la retraite.

    Macron s’est encore donné quelques semaines pour préciser son projet de loi. Mais celui-ci sera présenté courant janvier. Il y aura ensuite quelques semaines de cinéma où l’opposition s’agitera à l’#Assemblée_nationale. Et si nécessaire, le coup de sifflet final sera donné par le #49.3. Tout cela pour une entrée en vigueur de la réforme à l’été 2023.

    Seule l’intervention des travailleurs peut empêcher cette attaque au pas de charge. Pour l’instant, l’opposition massive à ce recul n’est mesurée qu’au travers des sondages. Eh bien, il va falloir l’exprimer dans les entreprises et dans la rue au travers de #grèves et de #manifestations !

    Pour bien des travailleurs, la priorité est de réussir à se chauffer et se nourrir correctement malgré l’envolée des prix. Cela alimente, dans toutes les entreprises, un mécontentement sur les salaires. Il faut le faire entendre et le transformer en un coup de colère général contre la #politique_antiouvrière du #gouvernement_Borne et du #grand_patronat.

    La défense de notre #pouvoir_d’achat et de nos #retraites constitue un seul et même front de combat . C’est parce que les capitalistes n’augmentent pas les #salaires de base, et font, ici et là, diversion avec des primes, que les caisses de retraite ne se remplissent pas.

    Si les femmes étaient payées autant que les hommes, cela ferait rentrer des milliards dans les caisses de retraite. Et si les plus de 50 ans étaient salariés, plutôt qu’écartés par les entreprises, il n’y aurait pas de déficit.

    Rien n’oblige le gouvernement à reculer l’âge de la retraite à 65 ans. Le déficit annoncé des #caisses_de_retraite, 12 milliards en moyenne par an dans les prochaines années, serait facile à combler.

    12 milliards, ce sont les profits que #TotalEnergies a réalisés en six mois . Cela correspond à un petit dixième des profits réalisés par les entreprises du CAC 40 en 2022. Et c’est 6,5 % de la fortune de Bernard Arnault, estimée, cette semaine, à 185 milliards de dollars. Alors, la bourgeoisie a largement de quoi payer les retraites !

    Et ce serait la moindre des choses ! La classe capitaliste s’enrichit par l’#exploitation des travailleurs pendant toute leur vie : cela devrait être à elle de payer intégralement leurs retraites , et non à d’autres salariés, par leurs cotisations, comme c’est le cas aujourd’hui au travers du système par répartition.

    Nous pouvons sauver nos retraites, à condition de nous battre contre le gouvernement, dévoué corps et âme à la bourgeoisie, et contre l’ordre social capitaliste.

    Un pays comme la France n’a jamais eu autant de possibilités pour soigner, nourrir, éduquer, transporter la population, et nous voyons nos #conditions_de_vie reculer dans tous ces domaines.

    Oh, pour les plus riches, la vie est douce et prospère. Ils n’ont jamais de problème d’emploi, de salaire ou de retraite : sans rien faire de leurs dix doigts, ils touchent le pactole en jonglant avec leurs capitaux. Cela leur donne le pouvoir d’occuper tous les postes de commandement dans les entreprises comme dans les institutions.

    Où nous mène la domination de cette #grande_bourgeoisie ? À la régression générale pour l’écrasante majorité des travailleurs. Le plus grave est qu’en imposant son système de #concurrence et sa guerre économique permanente, elle nous conduit aussi à la guerre tout court.

    Alors, les travailleurs doivent affirmer leurs revendications et se battre avec la conviction d’avoir tout à gagner à contester cet ordre social.

    Nous ne sommes pas condamnés à la domination de la bourgeoisie et de ses politiciens. Toute la production de richesses dépend de nous, il dépend aussi de nous de changer la société pour mettre un coup d’arrêt à son évolution catastrophique et guerrière .

  • Dernier détricotage en date du #code_du_travail. Exercer son droit à la #formation_continue devient payant.

    CPF : le gouvernement propose que les salariés paient un « reste à charge »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/12/11/cpf-le-gouvernement-propose-que-les-salaries-paient-un-reste-a-charge_615392

    Le CPF a remplacé le droit individuel à la formation, et se présente depuis novembre 2019 sous forme d’un crédit en euros, permettant de souscrire facilement à des offres par le biais d’une plate-forme en ligne. Selon le gouvernement, il a généré depuis son ouverture cinq millions d’inscriptions pour un coût de 6,7 milliards d’euros. Mais les pouvoirs publics s’inquiètent de leur bon usage et souhaitent que « les formations s’inscrivent dans un projet professionnel solide »

    #49.3 #amendement (déposé "en tout discrétion" samedi en fin d’après-midi) #assemblée_nationale #projet_de_loi_de_finances

  • La méthode de François Ruffin pour reconquérir la classe travailleuse Sébastien Gillard - Solidaire
    https://www.solidaire.org/articles/la-methode-de-francois-ruffin-pour-reconquerir-la-classe-travailleuse

    Depuis 2017, François Ruffin porte à l’Assemblée nationale les voix des travailleurs modestes, comme il le fait à travers ses films et ses livres… Toujours présent sur le terrain, le député-reporter de gauche (France Insoumise, FI) n’a pas sa langue dans sa poche quand il s’agit de défendre la place de la classe travailleuse au sein d’une stratégie de gauche et leurs intérêts face à ceux des ultra-riches. Rencontre.

    Votre nouveau livre s’intitule « Je vous écris du front de la Somme ». Pourquoi ce livre et pourquoi ce titre ?
    François Ruffin . Le 19 juin au soir, lors du second tour des élections législatives, 8 des 17 députés élus dans ma région du Nord de la France, en Picardie, viennent du Rassemblement national (anciennement Front national, parti d’extrême droite, NdlR). De même pour le département du Pas-de-Calais où la moitié des députés élus sont du RN. Dans le département voisin du Nord, c’est pareil… Ces territoires basculent vers l’extrême droite et je crains un abandon de mon camp. Après cette élection, j’entends à gauche des réflexions qui en disent long… « Ces territoires n’auraient jamais adhéré ni à la République, ni à la démocratie. » Pourtant, je viens d’une région ouvrière qui a, pendant un siècle, fourni des bataillons de députés socialistes et communistes à l’Assemblée nationale. Je me devais de réagir.

    _ Debout les Femmes ! Le « road movie parlementaire » de François Ruffin (La France insoumise) arrive en Belgique _ https://www.solidaire.org/articles/debout-les-femmes-le-road-movie-parlementaire-de-francois-ruffin-la-franc

    Je n’ai pas envie de laisser ces gens à l’extrême droite, ce sont les miens. Et puis, la gauche qui perd les ouvriers, ce serait comme perdre son âme. Ce n’est pas seulement un enjeu électoral.
    Vous défendez l’idée que la gauche doit se saisir de la question du Travail et de la dignité au travail… Pourquoi est-ce si important ?
    François Ruffin . Ce qui est ressorti de ma campagne électorale, c’est une division en trois de l’espace social : « nous », les travailleurs modestes ; « ils », ceux qui se gavent sur notre dos ; « eux », ceux d’en bas qui nous pompent.

    C’est le refrain que j’ai entendu pendant toute ma campagne : « Nous, on travaille mais on n’a droit à rien. » Je ne dis pas que j’adhère à ce constat, au contraire, je le mets en lumière pour le combattre. Mais si on ne comprend pas la vision du monde des travailleurs modestes, on ne va pas pouvoir la transformer. La gauche est vue par beaucoup de travailleurs pauvres comme le « parti des assistés ». On va faire du social pour eux mais il n’y aurait rien pour les travailleurs. J’ai eu un témoignage hallucinant : « Je ne peux pas être de gauche parce que je suis pour le travail. »

    François Ruffin : « Dans le ventre de la bête, on peut voir sa fragilité » https://www.solidaire.org/articles/francois-ruffin-dans-le-ventre-de-la-bete-peut-voir-sa-fragilite

    La question, maintenant, c’est : Comment fait-on pour renverser ça ? Comment fait-on pour montrer que le travail en France, depuis 150 ans, c’est nous, la gauche, et pas la droite ou l’extrême droite ?

    Cela correspond aussi à des politiques qui depuis 40 ans, sous l’étiquette de gauche, ont accepté la casse sociale et se demande avec quoi on va réparer ensuite.

    En 2011, Terra Nova, think tank associé au Parti socialiste, sort un rapport éloquent à ce sujet...
    François Ruffin . Oui, il disait qu’il fallait faire l’impasse sur les ouvriers et se concentrer sur d’autres cibles électorales : les jeunes, les quartiers, les descendants d’immigrés, les femmes... Je ne dis pas que ce ne sont pas des gens dont il ne faut pas se soucier mais ce rapport disait de les mettre en avant et d’abandonner les ouvriers. François Hollande (président socialiste de 2012 à 2017, NdlR), à la fin de son mandat, dit que « perdre les ouvriers, ce n’est pas grave. »

    https://www.youtube.com/watch?v=4Qmzre4fu88&feature=emb_imp_woyt

    Cela faisait 30 ans que la gauche abandonnait les ouvriers sans le dire… Là, au moins, il n’y avait plus d’hypocrisie de la part du PS mais je n’ai pas envie que la gauche, en 2022, revienne à la stratégie Terra Nova sans le dire.

    Comment convaincre cette partie de la classe travailleuse ?
    François Ruffin . À la sortie de la pandémie, la gauche française a manqué une bonne occasion pour insister sur l’importance des métiers essentiels, selon vous. Avec la crise du Covid, on a vu que, sans les travailleurs, le pays s’arrête. On demande aux caristes, aux camionneurs, aux manutentionnaires, aux caissières, aux auxiliaires de vie, aux infirmières, aux soignants, aux assistantes maternelles, etc. de poursuivre le travail alors que les autres s’arrêtent.

    Sans elles, sans eux, tout s’écoule. Il n’y a plus un seul rouleau de papier toilette dans les supermarchés et les les personnes âgées, les malades ne sont plus soignées. Cela montre la nécessité de ce travail souvent invisible. Le président Emmanuel Macron dit à ce moment là : « Il faudra se rappeler que le pays tout entier repose aujourd’hui sur ces hommes et sur ces femmes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal. » Il ajoute que les distinctions sociales ne peuvent reposer que sur l’utilité commune, citant la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1789. Je connais bien mon Macron de gauche, il aura duré 30 secondes… (Rires)



    Le gouvernement a ensuite commandé un rapport qui se penche sur l’attractivité des métiers de la deuxième ligne. Les chercheurs ont identifié près de 5 millions de travailleurs indispensable qui doivent continuer à travailler en temps de crise. Les deux experts précisent que ces métiers sont pénibles, qu’ils sont sous payés et que les horaires y sont instables. Malgré ces conditions, ces travailleurs ont davantage que les autres un sentiment d’utilité.

    La conclusion politique de la ministre du Travail à l’époque, Élisabeth Borne, aujourdʼhui Première ministre, c’est de faire confiance au dialogue social pour aboutir à quelque chose d’intéressant… Par générosité, selon elle, le patronat français donnerait des horaires stables, des contrats à durée indéterminée et des salaires augmentés de 30 %. Rien de tout cela ne se produit,… Au contraire, c’est même pire avec l’inflation qui viendra rogner leurs revenus de 3 % car nous n’avons pas l’indexation automatique des salaires pour laquelle je me bats. 

    Vous dites qu’il faut maintenant renouer avec la fierté de classe. Comment faire ?
    François Ruffin . Pendant la campagne présidentielle, on aurait dû mettre en lumières ces salariés, les nommer et leur dire qu’on allait changer leur vie. Le Parti communiste de l’après-guerre a mis en valeur le métallo et le mineur de fond en disant qu’ils allaient reconstruire la France… Nous aurions dû dire pendant la campagne au cariste et à l’auxiliaire de vie que ce sont eux qui tiennent le pays debout mais on ne les a pas évoqué.

    Comment pourraient-ils se reconnaître dans la gauche si on ne parle pas d’eux concrètement ? Il faut dire comment on va construire un horaire stable pour les auxiliaires de vie qui font 2 heures le matin et 2 heures le soir… C’est dans ces secteur-là, chez ces travailleurs modestes, qu’on trouve une grande masse de vote Rassemblement National. Mélenchon (candidat de la FI à la dernière élection présidentielle, NdlR) fait des bons résultats chez les gens qui ont moins de 1 000 euros. Au-dessus, ça va plutôt vers le RN.

    Il faut mettre en avant cette revendication très simple : les travailleuses et travailleurs doivent pouvoir vivre de leur métier. Je pense aussi qu’il ne faut pas laisser la valeur travail à la droite. Il faut construire une fierté du travailleur. C’est un mot actif, pas passif comme « salarié ». La gauche parle du travail comme si c’était une malédiction et des salariés comme des victimes plutôt que comme des acteurs de l’histoire et du pays aujourd’hui.

    Quelle méthode pour aller à la rencontre des travailleurs pauvres dans votre région ?
    François Ruffin . On doit en permanence rappeler que le conflit central de la société, c’est la ligne de fracture que vous avez énoncée : le rapport travail/capital, les petits contre les gros, le bas contre le haut. Pendant la campagne, je disais aux gens de compter jusqu’à trois : pendant ce temps, Jeff Bezos avait gagné 10 000 euros. En trois secondes, le patron d’Amazon gagne autant que Hayat, ma suppléante et accompagnante d’enfants en situation de handicap, en un an. La multinationale américaine ne paye pas d’impôts en France alors que le boulanger du coin va être taxé à 24 %. Quand on dit ça, les gens se disent que l’injustice ce n’est pas le voisin qui ne se lève pas le matin mais plutôt les gros, là-haut…

    Le problème c’est que le capital est peu visible. Avant, les salariés connaissaient leur patron, ils voyaient le château qu’il se construisait à côté de l’usine, sa grosse voiture… Maintenant, Bernard Arnault a sa résidence à Saint-Tropez, une île dans le Pacifique, un appartement à New-York, etc. Ils se sont éloignés de ceux qui travaillent donc il faut reconstruire cette proximité par des images : le yacht de Jeff Bezos qui ne passe pas sous le pont de Rotterdam par exemple. Quand on lit le journal financier Les Échos, on voit que les dividendes n’ont jamais été aussi élevés en France (44 milliards d’euros)… Il faut répéter ces chiffres encore et encore parce qu’ils essayent de les cacher de manière obsessionnelle.


    Pendant des semaines, quatre raffineries de pétrole sur six que compte la France ont été bloquées. Les travailleurs demandaient une augmentation de 10 % alors que les géants de lʼénergie se font des milliards de bénéfices. (Photo by Franck Castel/Abacapress.com)

    La deuxième chose c’est l’universalisation des droits. La gauche doit cesser de construire des droits spéciaux pour les pauvres et les exclus. Il faut étendre le filet social à la jeunesse par exemple mais c’est un droit qui doit être universel. Quand on a fait l’école gratuite, on ne l’a pas seulement fait pour les enfants des gens qui gagnent moins de 1 000 euros/mois. Quand on a fait les pensions ou la sécurité sociale, c’était pour tout le monde, qu’importe ce qu’il y avait en bas de la fiche de paye. Cela permettrait d’éviter les effets de petite jalousie.

    Total a récemment annoncé 2,4 milliards de dividendes alors que la classe travailleuse fait face à la crise… Quelle a été votre réaction ?
    François Ruffin . Il faut dire aux gens que ces bénéfices sont dû à la guerre et au prix de l’essence qui flambe. Il n’y a aucun travail supplémentaire de la part de Total… Je demande aussi simplement aux gens si ils ont été augmentés de 52 %. Ils répondent « non », étonnés, et je leur dis que c’est l’augmentation du salaire du PDG de Total l’année dernière.

    Aujourd’hui, il y a une indécence gigantesque. Un gavage en haut avec les PDG français qui ont doublé leur rémunération l’an dernier et un rationnement en bas, avec les travailleurs à qui on dit de se serrer la ceinture : au niveau des salaires comme je l’ai déjà dit mais aussi au niveau du nombre de postes d’enseignants dans les collèges et lycées, pour les accompagnant d’enfants en situation de handicap, etc.

    C’est ce que je voulais montrer dans mon film Merci patron : l’univers des pauvres et l’univers des riches. Si on ne les juxtapose pas, on ne crée pas de révolte. Il ne faut pas seulement parler de dividendes mais également des 1,3 million de Français qui ont fait appel au Secours populaire pendant le confinement. Dans Merci patron, quand les gens me disaient qu’ils sautaient des repas, j’étais bouche bée, c’était le silence complet dans les salles de cinéma… Maintenant, toutes les semaines, on rencontre des gens qui travaillent et qui se privent de nourriture.

    Il faut mettre en lumière ce gavage en haut et ce rationnement en bas. C’est une pratique courante des dominants que de faire passer les choix politiques comme étant une fatalité naturelle. Il faut mettre en lumière les choix politiques qui sont pris : le gouvernement Macron prévoit une réforme des retraites et l’annonce à la Commission européenne pour pouvoir baisser les impôts de production à hauteur de 8 milliards d’euros, un cadeau pour les grandes entreprises…

    Quelles sont les batailles politiques que vous menez actuellement ?
    François Ruffin . On se bat pour l’indexation des salaires pour faire face à l’inflation, contre la réforme des retraites de Macron et j’essaie aussi de mobiliser sur les conditions de travail des gens. Il y a une force de révolte chez les gens qui ont l’impression de mal faire leur travail : 52 % des Français ont le sentiment de ne pas faire un travail de qualité et d’en être empêchés. Je suis convaincu qu’il faut des emplois qui permettent de vivre sur le plan matériel et qui permettent de se réaliser sur le plan existentiel.

    Je vous écris du front de la Somme
    Éditions Les Liens qui libèrent, 144 pages, 10 euros.

    #François_Ruffin #classe_travailleuse #Assemblée_nationale #gauche #casse_sociale #assistés #terra_nova #ps #macron #dividendes #salaires
     

  • #49.3 : l’aveu de faiblesse du gouvernement
    https://www.blast-info.fr/emissions/2022/49-3-laveu-de-faiblesse-du-gouvernement-GC3mtTZaRNydbzV6VWk4Ug

    Ca y est, Elisabeth Borne a dégainé le 49.3 afin d’adopter la première partie du projet de loi de finances 2023 sans vote des députés. Dénouement attendu des débats à l’Assemblée. Et comme prévu, le Nupes et le RN ont déposé deux motions de censure pour…

    #Assemblée_nationale
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-49-3-laveu-de-faiblesse-du-gouvernement-GC3mtTZaR

  • Menace de dissolution. Une députée répond à #Macron : « Nous n’avons pas peur ! »
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/menace-de-dissolution-une-deputee-repond-a-macron-nous-navons-pas-peur-fBy

    La situation est tendue en France, et notamment dans l’hémicycle avec l’examen du projet de loi de finances. Plusieurs amendements ont été adoptés contre l’avis du gouvernement, notamment sur les superdividendes et sur le rétablissement de l’exit tax.…

    #Assemblée_nationale #Gauches #Politique

  • #Macron minoritaire : comment il compte s’en sortir à la rentrée
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/macron-minoritaire-comment-il-compte-sen-sortir-a-la-rentree-rxULb6oER6-p9

    C’est le 9ème rendez-vous du fond de l’info. Aujourd’hui encore, on balaye l’actu avec nos journalistes Lisa François, Théophile Kouamouo et Lisa Lap. Nous sommes le 16 août, dans la période la plus creuse de l’été. Certes, l’actualité ne s’arrête pas,…

    #Afrique #Assemblée_nationale #Extrême_droite #Françafrique #Gauches #Gouvernement #International #politique

  • Israël : voici pourquoi on peut parler d’apartheid
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/israel-voici-pourquoi-on-peut-parler-dapartheid-eUeXAYnSRV6hwapf1PEBqQ

    Le 22 juillet, 37 députés de gauche ont signé une proposition de résolution pour la reconnaissance de l’institutionnalisation de l’apartheid en Israël à l’encontre du peuple palestinien. L’Assemblée nationale s’est alors enflammée. Le 2 août, certains…

    #Anticolonialisme #Assemblée_nationale #International #Palestine

  • #Macron et ses dictateurs bien aimés
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/macron-et-ses-dictateurs-bien-aimes-DypTphisR3WtCjPWOYY0eQ

    C’est déjà le 7ème numéro du fond de l’info. Nos journalistes Nadiya Lazzouni, Théophile Kouamouo et Thomas Dietrich décryptent l’actualité politique de la semaine passée. Au sommaire de l’édition, l’intégration du RN à la commission de la défense de…

    #Assemblée_nationale #Extrême_droite #Gouvernement #International #Relations_internationales

  • #Pouvoir_D'achat : le gouvernement découvre la démocratie
    https://www.blast-info.fr/emissions/2022/pouvoir-dachat-le-gouvernement-decouvre-la-democratie-nkxgSVrwQMG3TRFixG1

    Après avoir adopté en première lecture le projet de loi « d’urgence » pour le pouvoir d’achat, l’Assemblée devait valider le financement de ces mesures en votant le projet de loi de finances rectificative. Après une rude bataille, le texte est passé. Mais…

    #Assemblée_nationale
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-pouvoir-dachat-le-gouvernement-decouvre-la-democr

  • « Diviser pour mieux régner » : voici la stratégie de #Macron jusqu’en 2027
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/diviser-pour-mieux-regner-voici-la-strategie-de-macron-jusquen-2027-0pLTdE

    Bonjour tout le monde et bienvenue pour ce dernier instant Porcher de la saison ! Comme chaque semaine, on va avoir des choses à dire, analyser et décrypter, avec tous ces discours qui gravitent autour de nous ou parfois l’on peut s’y perdre. Notre…

    #Assemblée_nationale #Économie

  • #Élisabeth_Borne n’a pas pris la confiance
    https://www.blast-info.fr/emissions/2022/elisabeth-borne-na-pas-pris-la-confiance-LPGHAmuzRAGUgTerjWxVoQ

    Privée de majorité absolue, la Première ministre n’a pas voulu se risquer à demander un vote de confiance au Parlement mais à la place, elle a récolté une motion de censure de la gauche. Alors que retenir de ce discours, la motion de censure a-t-elle une…

    #Assemblée_nationale
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-elisabeth-borne-na-pas-pris-la-confiance-LPGHAmuz

  • #Gouvernement Borne 2 : on n’attendait rien, mais on est quand même déçu
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/gouvernement-borne-2-on-nattendait-rien-mais-on-est-quand-meme-decu-f-Bo2U

    Nouvelle édition du “Fond de l’info”, notre module d’actualité estival. Car bien entendu, l’actualité ne s’arrête pas parce qu’il fait beau. Une édition présentée par Nadiya Lazzouni, avec à ses côtés Thomas Dietrich et Théophile Kouamouo. Au sommaire…

    #Assemblée_nationale #Migrations

  • #François_Malaussena sur Twitter

    Pour dire clairement ce que je pense : non seulement des députés #LREM ont forcément voté #RN, mais pire... j’ai la conviction que c’était un #vote_calibré pour faire pile le nombre de voix nécessaires pour que les RN passent... mais pas plus.

    [..]

    Au cas où : ce qu’implique un vote calibré, c’est non seulement qu’il y a genre 180 députés LREM prêts à voter RN sans broncher quand on le leur demande... mais surtout que quelqu’un, quelque part, Macron, Borne, Guerini, Bergé ou Braun-Pivet, a décidé de faire élire les RN...

    https://twitter.com/malopedia/status/1542287559480541186

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1542166119703842818/pu/vid/640x360/6LXqHqybXkMBFVq-.mp4?tag=12

    #politique #député #assemblée_nationale