• Le piège tendu aux Juifs de France
    http://www.ujfp.org/spip.php?article3772

    Nous avons ces derniers jours vécu les mêmes bouleversements à répétition que tous nos concitoyens. Comme Juifs nous avons été profondément atteints par l’horrible attentat perpétré contre des Juifs parce que Juifs. Cela ne peut que faire résonner pour nous les pires heures de l’histoire du judaïsme français. Tout ce que nous croyons comme militants, citoyens, êtres humains, tout ce pour quoi nous luttons, la valeur de la vie, de l’égalité entre les hommes, le ta’ayush (le vivre ensemble), s’est vu bafoué ici dans la rédaction d’un journal, puis dans ce magasin cacher. Nous sommes convaincus que la liberté d’expression est une valeur fondamentale de toute société démocratique et qu’elle doit être défendue à tout prix contre la violence obscurantiste. Source : Union juive française pour la (...)

    • Enfin un aréopage d’intellectuels français, tenants du choc des civilisations, des Fourest, des Taguieff, des Tarnero, des Finkielkraut, mèneront à la fois le combat contre l’islam et celui pour le sionisme. Les gouvernements français successifs n’ont cessé, eux aussi, d’assimiler la légitime critique d’Israël et du sionisme à un racisme antisémite. Et la plupart des médias français ont repris la rengaine. On entendait même des journalistes après le massacre de Toulouse, parler d’Israël à des citoyens français juifs devant l’école visée, en leur disant « votre pays ». Souvenons-nous du fameux rapport Rufin qui demandait la pénalisation de l’antisionisme décrit comme une nouvelle forme d’antisémitisme.

      Dans ce piège, beaucoup de Juifs se sont trouvés pris, qui avaient des liens affectifs, familiaux, d’identification avec Israël, et avec son histoire telle qu’elle leur était présentée par la mythologie sioniste, et sont petit à petit devenus des « représentants » potentiels du soldat israélien ou du colon israélien en France, renonçant progressivement à leur esprit critique, sous les effets déjà néfastes de confrontations de plus en plus problématiques. Ils ont aussi renoncé en même temps à leur capacité d’empathie pour l’autre, l’occupé, le destitué de tous ses droits, le massacré comme à Gaza cet été, pour ne plus voir que leur souci de préserver à tout prix ce « petit État fragile et jeune entouré d’ennemis » seul capable de les protéger de l’antisémitisme. Toute critique contre cet État est ainsi devenue un acte antisémite, tout rassemblement de solidarité avec la Palestine, un regroupement de fanatiques les menaçant personnellement et que les communautés locales poussées par le CRIF réussissaient à faire interdire, renforçant ainsi l’animosité contre eux. Le cercle vicieux ainsi amorcé n’a fait que se renforcer avec le temps, les attaques sur les territoires occupées ne faisant qu’augmenter tensions et replis.

      #communautarisme #sionisme #antisionisme #UJFP #CRIF #Israël #Palestine