• En cinq mois, près de 1 900 migrants sont morts en tentant de rejoindre l’Espagne - InfoMigrants
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    En cinq mois, près de 1 900 migrants sont morts en tentant de rejoindre l’Espagne
    Par Leslie Carretero Publié le : 17/06/2025
    D’après le dernier rapport de l’ONG Caminando Fronteras, 1 865 personnes ont péri en mer en tentant de rejoindre le sol espagnol entre le 1er janvier et le 31 mai. La majorité des décès ont été enregistrés dans l’Atlantique, avec 1 482 morts.Cent treize. C’est le nombre de « tragédies » documentées sur la route vers l’Espagne entre le 1er janvier et le 31 mai 2025 par l’ONG espagnole Caminando Fronteras dans son dernier rapport paru mardi 17 juin.
    Au total durant les cinq premiers mois de l’année, 1 865 migrants ont péri en tentant de rejoindre le sol espagnol, toutes routes confondues, selon Caminando Fronteras. Parmi eux, 342 enfants et 112 femmes. La majorité des accidents se sont produits dans l’Atlantique sur le chemin vers les Canaries, avec 1 482 morts recensés.D’après l’ONG, la plupart des départs de canots vers l’archipel espagnol se concentre désormais sur la côte mauritanienne. Parmi les 1 482 personnes décédées sur la route des Canaries, 1 318 étaient parties de Mauritanie - 110 du Sénégal et de la Gambie, 54 du le sud du Maroc).Le rapport révèle par ailleurs que 38 embarcations ont disparu en mer Méditerranée ou dans l’Atlantique avec l’ensemble des passagers à bord.
    L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), elle, compte 40 morts sur la même voie à cette même période. Un écart avec les chiffres de Caminando Fronteras qui s’explique par des méthodologies distinctes. Caminando Fronteras s’appuie sur les appels de détresse des migrants en mer ou de leurs familles pour élaborer ses rapports. L’OIM quant à elle répertorie « tous les naufrages dont on est certains à 100%, nous sommes très stricts à ce sujet », avait expliqué l’an dernier à InfoMigrants Flavio di Giacomo, porte-parole du bureau de coordination méditerranéen de l’OIM. Des articles de presse et des témoignages indirects font partie des sources exploitées.
    « Il est plus facile d’avoir des certitudes sur la route de la Méditerranée que sur celle de l’Atlantique, plus longue, et dont les bateaux sont plus difficiles à repérer, avait-il admis. Ce chemin en plein océan est très dangereux, c’est donc probable qu’il y ait beaucoup de naufrages dont personne n’entend parler », avait ajouté le responsable de l’OIM.Dans son rapport, Caminando Fronteras pointe du doigt les services de sauvetages des différents États et estime que ces morts auraient pu être évitées. « Dans de nombreux cas, les ressources adéquates ne sont pas mobilisées, ou celles déployées sont clairement insuffisantes », signale l’ONG dans son rapport.
    Les militants regrettent par ailleurs que les opérations de sauvetage ne soient pas immédiatement lancées dès qu’une alerte est donnée - par les migrants ou les ONG. « Ces services partent du principe que, tant qu’il n’y a pas de naufrage imminent, il n’y a pas d’urgence réelle à intervenir, même si les navires ne présentent pas les garanties minimales de sécurité nautique », note Caminando Fronteras. Une pratique qui, selon l’ONG, multiplie les risques de drames. « L’activation limitée des ressources aériennes est particulièrement préoccupante » car elle « réduit considérablement les chances de sauvetage » en cas d’accident. « Les services de secours adoptent une approche restrictive envers les embarcations de migrants », déplorent les humanitaires.
    L’an dernier à la même période, Caminando Fronteras avait comptabilisé 5 054 personnes décédées sur les voies menant à l’Espagne, dont 4 808 dans l’océan Atlantique. Le nombre de morts en 2025 est donc en forte diminution par rapport à 2024. Une chute des décès qui s’explique par une autre baisse : celle des arrivées de migrants sur les côtes espagnoles.
    Entre le 1er janvier et le 31 mai, 15 000 personnes ont débarqué en Espagne, contre 20 715 à la même période de 2024, soit une baisse de 27%, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur espagnol. La chute des arrivées est encore plus importante aux Canaries cette année, avec près de 11 000 débarquements en 2025, contre 17 000 durant les cinq premiers mois de 2024 (-35%).La route des Canaries est active depuis 2005. Un an plus plus tard est survenue la « crise des cayucos » : près de 32 000 personnes avaient débarqué dans l’archipel, du jamais vu. Mais le déploiement sécuritaire qui s’opère dans l’océan Atlantique depuis 2007 avait tari petit à petit cette route, au profit de celle de la Méditerranée centrale.
    Puis à partir de 2018, les conditions de vie des Subsahariens en Libye, la militarisation des routes qui mènent au nord de l’Afrique, ou encore la surveillance accrue des garde-côtes marocains en Méditerranée ont poussé, de nouveau, les migrants sur la route des Canaries. Et depuis la fin de la pandémie de Covid-19, les arrivées sur les îles espagnoles sont quasi quotidiennes.

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  • Coopération militaire : Le patrouilleur espagnol « Relámpago » en escale à Dakar pour renforcer la sécurité maritime
    https://www.dakaractu.com/Cooperation-militaire-Le-patrouilleur-espagnol-Relampago-en-escale-a-Daka

    Coopération militaire : Le patrouilleur espagnol "Relámpago" en escale à Dakar pour renforcer la sécurité maritime
    Le navire "RELÁMPAGO" de la marine espagnole est accosté au port de Dakar depuis le 29 mai 2025 et y restera jusqu’au 5 juin. Cette escale s’inscrit dans le cadre de l’initiative de présence maritime coordonnée de l’Union européenne, visant à renforcer la sécurité le long des côtes ouest-africaines, notamment dans le golfe de Guinée, une zone stratégique.
    Commandé par le capitaine de corvette Víctor Mejueiro Morado, le "RELÁMPAGO" est en déploiement depuis le 3 février 2025, avec huit escales prévues. « Le golfe de Guinée est une zone stratégique pour l’Espagne, où nous avons de nombreux intérêts. Le Sénégal, avec lequel nous partageons des liens étroits, est un partenaire essentiel », a souligné le commandant.
    En plus des opérations de surveillance maritime, le navire mène des activités de formation conjointes avec la marine nationale sénégalaise. Selon le commandant Mejueiro, « la sécurité maritime passe par la lutte contre la piraterie, la pêche illégale, la pollution et l’immigration clandestine », des objectifs partagés avec les autorités sénégalaises.
    Présent lors de cette escale, le colonel Fernando Lechuga, conseiller de défense à l’ambassade d’Espagne, a rappelé l’importance stratégique du Sénégal pour la coopération bilatérale. « Nous menons de nombreuses activités bilatérales dans le domaine de la défense, en impliquant la marine, l’armée de l’air et l’armée de terre », a-t-il précisé. Esther Martín, première conseillère à l’ambassade, a quant à elle salué les efforts des autorités sénégalaises dans la lutte contre l’immigration irrégulière. « Nous remercions sincèrement les autorités pour leur engagement, car ce drame humain doit être combattu ensemble », a-t-elle affirmé. Alain Bonang

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#espagne#marinenationale#routemigratoire#atlantique#migrationirreuguliere#sante

  • Coopération militaire : Le patrouilleur espagnol « Relámpago » en escale à Dakar pour renforcer la sécurité maritime
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    Coopération militaire : Le patrouilleur espagnol "Relámpago" en escale à Dakar pour renforcer la sécurité maritime
    Le navire "RELÁMPAGO" de la marine espagnole est accosté au port de Dakar depuis le 29 mai 2025 et y restera jusqu’au 5 juin. Cette escale s’inscrit dans le cadre de l’initiative de présence maritime coordonnée de l’Union européenne, visant à renforcer la sécurité le long des côtes ouest-africaines, notamment dans le golfe de Guinée, une zone stratégique.
    Commandé par le capitaine de corvette Víctor Mejueiro Morado, le "RELÁMPAGO" est en déploiement depuis le 3 février 2025, avec huit escales prévues. « Le golfe de Guinée est une zone stratégique pour l’Espagne, où nous avons de nombreux intérêts. Le Sénégal, avec lequel nous partageons des liens étroits, est un partenaire essentiel », a souligné le commandant. En plus des opérations de surveillance maritime, le navire mène des activités de formation conjointes avec la marine nationale sénégalaise. Selon le commandant Mejueiro, « la sécurité maritime passe par la lutte contre la piraterie, la pêche illégale, la pollution et l’immigration clandestine », des objectifs partagés avec les autorités sénégalaises.
    Présent lors de cette escale, le colonel Fernando Lechuga, conseiller de défense à l’ambassade d’Espagne, a rappelé l’importance stratégique du Sénégal pour la coopération bilatérale. « Nous menons de nombreuses activités bilatérales dans le domaine de la défense, en impliquant la marine, l’armée de l’air et l’armée de terre », a-t-il précisé. Esther Martín, première conseillère à l’ambassade, a quant à elle salué les efforts des autorités sénégalaises dans la lutte contre l’immigration irrégulière. « Nous remercions sincèrement les autorités pour leur engagement, car ce drame humain doit être combattu ensemble », a-t-elle affirmé.

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  • Tragédie en mer aux Saint-Vincent-et-les-Grenadines : Onze corps et des papiers maliens retrouvés après l’échouement d’une pirogue
    https://www.dakaractu.com/Tragedie-en-mer-aux-Saint-Vincent-et-les-Grenadines-Onze-corps-et-des-pap

    Tragédie en mer aux Saint-Vincent-et-les-Grenadines : Onze corps et des papiers maliens retrouvés après l’échouement d’une pirogue
    Un événement tragique secoue l’archipel de Saint-Vincent-et-les-Grenadines. Le site Guadeloupe.franceAntilles a rapporté que, ce lundi 26 mai 2025, des restes humains et des documents maliens ont été découverts à bord d’une embarcation échouée dans la zone de Little Bay, Cherry Hill, sur l’île de Canouan.
    La police locale a confirmé, via sa page Facebook officielle, la présence des corps de onze personnes dans un état avancé de décomposition. Plusieurs papiers, apparemment originaires du Mali, ont également été retrouvés à bord de l’embarcation. Une enquête est en cours, menée « en étroite collaboration avec des partenaires régionaux et internationaux », afin de déterminer l’origine de la pirogue et l’identité exacte des victimes. Ce drame fait écho à une tragédie similaire survenue il y a quelques mois. En août 2024, 14 cadavres avaient été découverts dans une embarcation aux îles de la Dominique. D’après les objets et indices retrouvés, il s’agissait de corps de Sénégalais et de Mauritaniens, qui se seraient probablement perdus lors de leur traversée vers les îles Canaries.

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  • Routes des Canaries : sept corps retrouvés dans un canot à la dérive - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63493/routes-des-canaries--sept-corps-retrouves-dans-un-canot-a-la-derive

    Routes des Canaries : sept corps retrouvés dans un canot à la dérive
    Par La rédaction Publié le : 19/03/2025
    Selon l’association Caminando Fronteras, une pirogue avec sept corps à l’intérieur a été retrouvée par les autorités marocaines ce week-end dans l’océan Atlantique. L’embarcation partie de Mauritanie tentait de rejoindre les Canaries espagnoles.
    Une embarcation partie de Mauritanie le 7 mars a été secourue ce week-end par les autorités marocaines après avoir passé neuf jours dans l’océan Atlantique, a indiqué Helena Maleno de l’association Caminando Fronteras à InfoMigrants. Sept corps se trouvaient à bord parmi les quelque 180 passagers.
    « Je ne sais pas de quoi sont mortes ces personnes », a ajouté la militante en contact avec les familles des victimes. « Peut-être de soif, de maladies... C’est tellement dur de passer neuf jours en mer ». La pirogue prenait la route des Canaries, à plus de 1 000 km de là. Elle a été localisée par les autorités espagnoles - contactées par Caminando Fronteras - qui ont ensuite délégué son sauvetage au royaume chérifien. Parmi les survivants se trouvaient « des femmes et des petits enfants ». Ils ont été ramenés à Dakhla, au sud du Maroc dans le Sahara occidental. Certains ont été transportés à l’hôpital.
    Les tragédies s’enchaînent depuis le début de l’année dans l’Atlantique. La semaine dernière, Helena Maleno évoquait déjà la disparition d’au moins 70 migrants dans la même zone. « Des pêcheurs marocains ont vu un canot en détresse loin de la côte, au beau milieu de l’Atlantique. Ils ont secouru 13 personnes, sous la supervision du MRCC (centre de sauvetage maritime) marocain », rapportait la militante. Les 13 rescapés - sur les 85 personnes initialement à bord - ont été déposés à Dakhla. Tous les exilés ont été hospitalisés « dans un état grave ».
    Deux mois avant, une cinquantaine de personnes, dont de nombreux Pakistanais, s’étaient déjà noyées après le naufrage de leur embarcation à la mi-janvier. La pirogue avait quitté la Mauritanie le 2 janvier avec 86 personnes à bord, selon la presse espagnole, avant de dériver plusieurs jours dans l’océan Atlantique. « Treize jours de traversée angoissée se sont écoulés sans que personne ne soit secouru », avait écrit l’activiste Helena Maleno, sur son profil X.
    D’autres bateaux dérivent encore plus loin, à des milliers de kilomètres des rives africaines. Le 30 janvier, un canot avec à l’intérieur 19 corps en état de décomposition avancée avait été retrouvé par les autorités de Saint-Kitts-et-Nevis, le plus petit État des Caraïbes. Certains victimes étaient originaires du Mali, d’après les documents d’identification retrouvés à bord, ce qui laisse penser que l’embarcation avait quitté les côtes ouest-africaines dans le but de rejoindre les Canaries espagnoles.
    En 2024, près de 10 000 personnes ont ainsi perdu la vie ou ont disparu en mer en essayant de gagner les îles espagnoles, contre 6 000 en 2023, selon un rapport publié fin décembre par Caminando Fronteras. Pour l’association, la route des Canaries est ainsi devenue « la plus meurtrière au monde ».Il faut compter au moins une semaine, plusieurs parfois, en haute mer, pour rejoindre les rives espagnoles des Canaries, distantes de 1 000 à 2 000 km depuis le Sénégal ou la Mauritanie.Beaucoup de pirogues se perdent dans l’immensité de l’océan. Les vents violents et les forts courants rendent la traversée très risquée, et peut faire dériver les canots surchargés et en mauvais état. De nombreux témoignages rapportent des voyages cauchemardesques soumis aux aléas météorologiques, aux avaries de moteur, à la soif et à la faim.

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  • Route des Canaries : neuf corps retrouvés au large de la Mauritanie - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62644/route-des-canaries--neuf-corps-retrouves-au-large-de-la-mauritanie

    Route des Canaries : neuf corps retrouvés au large de la Mauritanie
    Par Leslie Carretero Publié le : 05/02/2025
    Les autorités mauritaniennes ont indiqué mardi avoir retrouvé neuf corps sans vie au large de la ville de Nouadhibou, municipalité du nord du pays connue pour être un lieu de départ des embarcations de migrants en route vers les Canaries espagnoles. Les victimes pourraient être originaires du Sénégal et du Mali.
    Neuf corps de migrants ont été retrouvés au large de Nouadhibou, en Mauritanie, a indiqué mardi 4 février la mairie de cette ville située à près de 500 km de la capitale Nouakchott."Les services municipaux compétents ont procédé à l’enterrement de ces corps après qu’ils ont été [récupérés] en mer", peut-on lire dans le communiqué de la municipalité publié sur Facebook.
    La nationalité des victimes n’a pas été précisée mais la mairie a expliqué que l’enterrement s’est déroulé en présence de représentants des communautés sénégalaises et maliennes vivant à Nouadhibou, laissant penser que les défunts provenaient de ces deux pays.Les autorités ne donnent cependant pas plus d’informations sur la date du naufrage, le nombre de passagers à bord de l’embarcation, les potentiels survivants ou le pays de départ du canot.La ville de Nouadhibou est connue pour être un lieu de départ des embarcations de migrants en route vers les Canaries. Ces dernières années, la Mauritanie avait été délaissée par les exilés qui espéraient atteindre l’archipel espagnol, privilégiant des départs depuis le Sénégal, la Gambie ou le Maroc.
    Mais l’an dernier, la Mauritanie est redevenue un pays de transit dans l’attente d’un passage vers les Canaries, la côte atlantique étant davantage contrôlée par les forces marocaines et sénégalaises. Le pays est même devenu le principal lieu de départs des canots arrivés dans l’archipel espagnol en 2024, selon Helena Maleno de l’ONG Caminando Fronteras, contactée par InfoMigrants.La dégradation de la situation sécuritaire au Sahel a également joué un rôle dans l’augmentation du nombre des migrants en Mauritanie, et donc du flux vers l’Espagne.
    Face aux exactions de l’armée et à la menace terroriste, des dizaines de milliers de Maliens - mais aussi Nigériens et Burkinabés - ont trouvé refuge en Mauritanie ces derniers mois. Entre janvier 2023 et avril 2024, plus de 95 000 nouveaux réfugiés maliens sont arrivés dans le pays, en plus des 105 000 réfugiés précédemment enregistrés, selon le Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR). Au total, 275 000 réfugiés et demandeurs d’asile se trouvent actuellement en Mauritanie, d’après les chiffres de l’agence onusienne.Fin octobre, le ministre mauritanien de la Défense, Hanena Ould Sidi, avait estimé que « le flux de réfugiés sur le territoire mauritanien a atteint un seuil critique ».
    Beaucoup d’entre eux tentent ensuite leur chance vers les Canaries. Ainsi, sur les plus de 22 000 personnes arrivées dans l’archipel espagnol au cours du premier semestre 2024, 13 000 sont parties des côtes mauritaniennes, contre environ 200 personnes l’année précédente. Soit une augmentation de 6 000 %.
    En 2024, les Maliens ont constitué la nationalité la plus nombreuse parmi les immigrés arrivés de manière irrégulière en Espagne. Mais ils ne sont pas les seuls. Les Sénégalais, qui fuient une crise économique et un taux de chômage très élevé dans leur pays, tentent aussi de traverser l’Atlantique depuis les côtes mauritaniennes.
    En outre, le renforcement des contrôles en Libye ont aussi fait émerger une nouvelle route migratoire. Des responsables espagnols se sont dit « préoccupés » par les arrivées aux Canaries de ressortissants du Pakistan, mais aussi de l’Afghanistan et du Yémen. Lors d’un naufrage mi-janvier au large de la Mauritanie où près de 50 personnes ont perdu la vie, de nombreuses victimes étaient originaires du Pakistan.Afin d’assurer un meilleur contrôle de ses frontières, la Mauritanie touche chaque année 10 millions d’euros de l’Espagne pour la formation et l’équipement de ses gardes-côtes. En échange, Nouakchott s’engage à accueillir sur le sol mauritanien les exilés entrés de manière irrégulière aux Canaries après avoir quitté le pays, et à bloquer les départs des canots. Face à l’afflux de migrants de ces dernières années, l’Union européenne a signé en mars 2024 un accord avec Nouakchott à hauteur de 210 millions d’euros pour renforcer le contrôle des frontières de la Mauritanie.
    Fin août, Pedro Sanchez est retourné à Nouakchott pour signer des « mémorandums d’entente » bilatéraux de « migration circulaire », selon un communiqué de la présidence espagnole. Il s’agit de mettre en place un cadre pour permettre des entrées régulières sur le sol espagnol en fonction des besoins de main-d’œuvre. Cette migration contrôlée est censée faire une place particulière aux jeunes et aux femmes. En retour, la présidence mauritanienne s’était engagée à durcir sa législation contre l’immigration irrégulière.
    Des accords qui ont eu très peu de conséquences sur le flux de migrants aux Canaries. L’an dernier, près de 47 000 personnes ont débarqué dans l’archipel espagnol, un record. Et le nombre de morts n’a jamais été aussi nombreux sur cette route migratoire. Près de 10 000 exilés ont péri dans l’Atlantique en 2024, d’après le dernier rapport de Caminando Fronteras. Et « la majorité des victimes avaient pris la mer depuis la Mauritanie », signale Helena Maleno à InfoMigrants.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#atlantique#mauritanie#canaries#routemigratoire#mortalite#subsaharien#sante#crise

  • Une pirogue avec 19 cadavres retrouvée au large de Saint-Kitts-et-Nevis, dans les Caraïbes - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62568/une-pirogue-avec-19-cadavres-retrouvee-au-large-de-saintkittsetnevis-d

    Une pirogue avec 19 cadavres retrouvée au large de Saint-Kitts-et-Nevis, dans les Caraïbes
    Par La rédaction Publié le : 31/01/2025
    Un canot avec à son bord 19 corps en état de décomposition avancée a été retrouvé jeudi par les autorités de Saint-Kitts-et-Nevis, le plus petit État des Caraïbes. D’après les documents d’identification récupérés dans le bateau, certaines victimes sont originaires du Mali. Ce qui laisse penser que la pirogue avait quitté les côtes ouest-africaines dans l’espoir de rejoindre les Canaries espagnoles, avant de se perdre dans l’Atlantique et de dériver à des milliers de kilomètres.
    C’est la deuxième canot qui dérive aussi loin dans l’Atlantique en à peine une semaine. Les autorités de Saint-Kitts-et-Nevis, le plus petit État des Caraïbes, ont annoncé jeudi 30 janvier avoir retrouvé au large de leurs côtes un canot avec à son bord 19 cadavres.
    Les gardes-côtes de ce pays appartenant au Commonwealth britannique ont « remorqué le navire (...) pour faciliter une enquête plus approfondie » après avoir reçu une alerte mercredi entre 11h et 12h heure locale d’un « navire à la dérive au sud-ouest » de l’île de Nevis, ont indiqué les autorités dans un communiqué.
    Selon le document, les « occupants de l’embarcation étaient décédés avant que le bateau n’entre dans les eaux territoriales du pays ». L’état de « décomposition avancée » des corps laisse penser que le canot « était en mer depuis une période prolongée ».
    Certains victimes étaient originaires du Mali, d’après les documents d’identification retrouvés à bord. La police va continuer de « travailler avec diligence pour confirmer l’identité [des personnes décédées, ndlr] et comprendre les circonstances qui ont conduit à leur mort », signale encore le communiqué.Mais au vu de la nationalité d’une partie des passagers, peu de doutes existent sur le lieu de départ de ce bateau. L’embarcation a probablement quitté les côtes ouest-africaines dans le but de rejoindre les Canaries espagnoles avant de se perdre et de dériver à des milliers de kilomètres, de l’autre côté de l’Atlantique.
    Ce genre de cas n’est pas isolé. Il y a seulement quelques jours, samedi 25 janvier, les autorités de Trinté-et-Tobago ont perdu une pirogue contenant les corps en décomposition de cinq migrants lors d’une opération délicate de remorquage vers le continent. Malgré la mobilisation des équipes maritimes, le canot très fragile n’a pas été retrouvé et a sûrement coulé, avaient estimé les autorités trinidadiennes. Il est, là-aussi, vraisemblable que l’embarcation soit partie des côtes ouest-africaines et ait dérivé à travers l’Atlantique.
    Cet incident n’est pas sans rappeler une actualité tragique du mois de mai 2021. Cette année-là, une embarcation partie de Mauritanie avec l’espoir de rejoindre l’archipel espagnol des Canaries avait été retrouvée au large de Trinité-et-Tobago. Quatorze cadavres en état de décomposition avancée étaient à bord.
    Selon le lieutenant Khadija Lamy, responsable des relations publiques pour les gardes-côtes trinidadiens, « la construction de ce navire est étonnamment similaire à celui [du mois de mai 2021, ndlr] et il est raisonnable de supposer que cette affaire est de nature similaire ».
    Les exemples de canots qui se perdent et dérivent dans l’immensité de l’océan ne sont pas rares. Le 6 août 2024, une pirogue avec 14 cadavres a été retrouvée au large de la République dominicaine, en mer des Caraïbes. Sur place, les sauveteurs découvrent les corps en « état de décomposition avancée », à l’état de squelettes. D’après les autorités, les documents d’identité retrouvés à bord appartenaient à des ressortissants de la Mauritanie et du Sénégal, âgés de 24 à 33 ans. Mi-avril 2024, neuf corps de migrants avaient aussi été retrouvés par des pêcheurs au large du Brésil. La pirogue avait pris la mer depuis les côtes mauritaniennes avec une vingtaine de passagers, à 4 000 km de là. Aucun d’eux n’a été retrouvé.
    En 2006, un bateau sénégalais avait été retrouvé au large de l’île de la Barbade. Dans la cale, 11 cadavres en état de décomposition avancée avaient été récupérés. Selon l’enquête, 40 personnes au total, originaires du Sénégal et du Mali, avaient tenté la traversée vers les Canaries. Les migrants avaient dérivé pendant des mois et étaient morts de faim et de déshydratation.Ces candidats à l’exil qui risquent leur vie en mer fuient la pauvreté, le chômage ou l’absence de perspectives dans leurs pays. Ils embarquent clandestinement depuis la Mauritanie, le Sénégal, le Maroc ou la Gambie moyennant finances sur des pirogues ou des embarcations précaires, complètement inadaptées à de telles traversées. Conséquence, sur la route des Canaries, les naufrages sont fréquents. En 2024, près de 10 000 personnes ont perdu la vie en tentant de rejoindre les Canaries, selon le dernier rapport de l’ONG espagnole Caminando Fronteras. Un chiffre jamais enregistré dans l’archipel espagnol faisant de cette route migratoire « la plus meurtrière au monde ».

    #Covid-19#migrant#migration#canaries#atlantique#caraibe#mortalite#routemigratoire#migrationirreguliere#sante

  • Les autorités de Trinité-et-Tobago perdent une pirogue avec des cadavres à l’intérieur - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62442/les-autorites-de-triniteettobago-perdent-une-pirogue-avec-des-cadavres

    Les autorités de Trinité-et-Tobago perdent une pirogue avec des cadavres à l’intérieur
    Par La rédaction Publié le : 27/01/2025
    Dimanche matin, les gardes-côtes de Trinité-et-Tobago ont perdu une pirogue contenant les corps en décomposition de cinq migrants lors d’une opération délicate de remorquage vers le continent. Malgré la mobilisation des équipes maritimes, le canot très fragile n’a pas été retrouvé et a sûrement coulé, estiment les autorités trinidadiennes. Il est vraisemblable que l’embarcation soit partie des côtes ouest-africaines et ait dérivé à travers l’Atlantique.

    C’est une nouvelle macabre découverte de l’autre côté de l’océan Atlantique, dans les Caraïbes. Samedi 25 janvier, une embarcation à la dérive, a été repérée près d’une plateforme gazière, au large de Trinité-et-Tobago. Alertés, les gardes-côtes trinidadiens ont envoyé un patrouilleur sur place. À l’intérieur, les autorités découvrent cinq corps dans un état de décomposition avancée. Selon leur communiqué, la pirogue serait vraisemblablement partie des côtes-ouest africaines avant de dériver.
    L’opération de tractage va se révéler très délicate. À minuit et demi, dimanche, les garde-côtes parviennent finalement à attacher un câble à la pirogue « très détériorée ». Mais trois heures plus tard, alors qu’elle était ramenée vers la terre ferme dans une mer agitée, l’embarcation va finir par se détacher du câble de remorquage et « a été perdue de vue ». Après « plusieurs heures » de recherche, la pirogue n’a pas été retrouvée. On présume désormais qu’elle a coulé.
    Dans un communiqué officiel, le lieutenant Khadija Lamy, responsable des relations publiques pour les gardes-côtes, se justifie expliquant que « les efforts pour sécuriser le navire ont été extrêmement difficiles en raison de son état fragile ». Et de préciser que la cause de la mort des cinq migrants comptabilisés « est inconnue ». « Nous restons déterminés à comprendre les circonstances de cette découverte tragique », a-t-elle ajouté. L’embarcation voulait-elle rejoindre les Canaries espagnoles avant de se perdre et de dériver ?
    Cet incident n’est pas sans rappeler une actualité tragique du mois de mai 2021. Cette année-là, une embarcation partie de Mauritanie avec l’espoir de rejoindre l’archipel espagnol des Canaries avait été retrouvée au large de Trinité-et-Tobago. Quatorze cadavres en état de décomposition avancée étaient à bord.Selon Khadija Lamy, « la construction de ce navire est étonnamment similaire à celui [du mois de mai 2021, ndlr] et il est raisonnable de supposer que cette affaire est de nature similaire ».
    Les exemples de canots qui se perdent et dérivent dans l’immensité de l’océan ne sont pas rares. Le 6 août 2024, une pirogue avec 14 cadavres a été retrouvée au large de la République dominicaine, en mer des Caraïbes. Sur place, les sauveteurs découvrent les corps en « état de décomposition avancée », à l’état de squelettes. D’après les autorités, les documents d’identité retrouvés à bord appartenaient à des ressortissants de la Mauritanie et du Sénégal, âgés de 24 à 33 ans. Mi-avril 2024, neuf corps de migrants avaient aussi été retrouvés par des pêcheurs au large du Brésil. La pirogue avait pris la mer depuis les côtes mauritaniennes avec une vingtaine de passagers, à 4 000 km de là. Aucun d’eux n’a été retrouvé.
    En 2006, un bateau sénégalais avait été retrouvé au large de l’île de la Barbade. Dans la cale, 11 cadavres en état de décomposition avancée avaient été récupérés. Selon l’enquête, 40 personnes au total, originaires du Sénégal et du Mali, avaient tenté la traversée vers les Canaries. Les migrants avaient dérivé pendant des mois et étaient morts de faim et de déshydratation.

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#mauritanie#mortalite#morbidite#caraibe#republiquedominicaine#atlantique#sante#migrationirreguliere

  • Tragédie sur la route des Canaries : au moins 50 migrants se noient dans un naufrage - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62283/tragedie-sur-la-route-des-canaries--au-moins-50-migrants-se-noient-dan

    Tragédie sur la route des Canaries : au moins 50 migrants se noient dans un naufrage
    Par Charlotte Boitiaux Publié le : 17/01/2025
    Au moins 50 personnes ont perdu la vie après le naufrage d’une embarcation partie de Mauritanie à destination des îles Canaries, selon la porte-parole de l’ONG Caminando Fronteras, Helena Maleno. D’après la militante, 44 de ces victimes étaient d’origine pakistanaise. Les survivants ont été secourus par les autorités marocaines.
    Une cinquantaine de personnes, dont de nombreux Pakistanais, se sont probablement noyées après le naufrage de leur embarcation partie de Mauritanie en direction des îles Canaries, a déclaré jeudi 16 janvier l’organisation d’aide aux migrants Caminando Fronteras (Walking Borders, en anglais).La pirogue avait quitté la Mauritanie le 2 janvier avec 86 personnes à bord, selon la presse espagnole, avant de dériver plusieurs jours dans l’océan Atlantique. « Treize jours de traversée angoissée se sont écoulés sans que personne ne soit secouru », a écrit l’activiste Helena Maleno, porte-parole de Caminando Fronteras, sur son profil X. « Nous avons donné l’alerte il y a six jours à tous les pays qui partagent les eaux (internationales) de sauvetage, conformément à notre protocole en cas de disparition d’un bateau », a expliqué l’ONG à la presse espagnole. En vain.
    Mercredi 15 janvier, ce sont les autorités marocaines qui ont finalement lancé une opération de sauvetage mais elles n’ont pu secourir que 36 personnes. Parmi elles, un adolescent et 22 ressortissants pakistanais.
    Pour l’heure, aucune précision n’a été donnée sur le nombre d’enfants et de femmes à bord du bateau au moment du départ. Les 50 disparus, parmi lesquels se trouvaient 44 Pakistanais, sont tous présumés morts. L’ONG Caminando Fronteras assure avoir pu établir un contact avec les survivants et leurs familles.Il s’agit - déjà - de la deuxième tragédie enregistrée en 2025. La première a eu lieu le 1er janvier, lorsqu’un canot est arrivé au sud de Tenerife avec 60 personnes. À bord, deux migrants étaient décédés.
    Fin décembre, le gouvernement malien avait communiqué sur le décès de 25 jeunes Maliens dans un naufrage au large du Maroc, survenu quelques jours auparavant. Au moins 70 personnes sont portées disparues. Seuls 11 survivants ont été retrouvés.
    Traversées cauchemardesques
    En 2024, près de 10 000 personnes ont ainsi perdu la vie ou ont disparu en mer en essayant de gagner les îles espagnoles, contre 6 000 en 2023, selon un rapport publié fin décembre par Caminando Fronteras. Pour l’association, la route des Canaries est ainsi bel et bien devenue « la plus meurtrière au monde ».
    Les drames sont hélas courant. Il faut compter au moins une semaine, plusieurs parfois, en haute mer, pour rejoindre les rives espagnoles des Canaries, distantes de 1 000 à 2 000 km depuis le Sénégal ou la Mauritanie. Beaucoup de pirogues se perdent dans l’immensité de l’océan. Les vents violents et les forts courants rendent la traversée très risquée, et peut faire dériver les pirogues surchargées et en mauvais état. De nombreux témoignages rapportent des voyages cauchemardesques soumis aux aléas météorologiques, aux avaries de moteur, à la soif et à la faim. Il n’est pas rare de trouver des corps de personnes mortes de faim ou de soif dans les canots secourus au large des Canaries.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#atlantique#routemigratoire#mauritanie#pakistan#mortalite#sante#migrationirreguliere

  • « Nous sommes débordés » : à Lanzarote, les nombreuses arrivées de migrants mettent à mal le système d’accueil - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62149/nous-sommes-debordes--a-lanzarote-les-nombreuses-arrivees-de-migrants-

    « Nous sommes débordés » : à Lanzarote, les nombreuses arrivées de migrants mettent à mal le système d’accueil
    Par La rédaction Publié le : 09/01/2025
    Une centaine de migrants ont passé la nuit du 6 au 7 janvier sur un quai du port d’Arrecife, à Lanzarote, en raison du manque de places disponibles sur l’île des Canaries. Tout l’archipel espagnol tire la sonnette d’alarme face aux capacités limitées d’accueil des migrants - qui arrivent chaque jour ou presque sur les côtes canariennes.
    Au moins 120 personnes ont passé la nuit du lundi 6 au mardi 7 janvier sur les quais du port d’Arrecife à Lanzarote, après leur arrivée sur des embarcations de fortune. Selon le journal espagnol Canarias Ahora, des familles avec enfants se trouvaient parmi les exilés : onze femmes, dont une enceinte, quatre mineurs accompagnés et onze mineurs isolés, détaille le journal.
    L’arrivée d’un grand nombre de migrants durant la journée du 6 janvier a obligé le Consortium d’urgence de Lanzarote à déployer en urgence des tentes sur le quai - une mesure exceptionnelle - et à offrir des matelas pour que les migrants puissent dormir dans des conditions décentes.Dans les heures qui ont précédé la soirée du 6 janvier, les opérations de secours se sont enchaînées : 250 personnes avaient rejoint Lanzarote à bord de quatre bateaux pneumatiques. Le premier a été secouru à 66 kilomètres de l’île avec 72 hommes et une femme à bord. Le second a été repéré par le Salvamento Marítimo avec 68 autres migrants à bord, dont deux mineurs et trois femmes. En fin de journée, les autorités maritimes ont porté assistance à deux autres embarcations transportant chacune 51 et 58 personnes.
    Les jours suivants, les opérations ont continué. Au total, plus de 800 migrants sont arrivés à Lanzarote dans les premiers jours de l’année 2025. « Nous sommes débordés, les centres sont saturés, nous devons continuer à ouvrir de nouvelles installations », a déclaré aux médias Marciano Acuña, un élu de l’ile qui s’inquiète aussi de la fragilité des personnes débarquées : une femme qui a accouché sur un canot pendant la traversée et l’arrivée d’une jeune fille de 15 ans avec « un bébé d’un an et quelques mois », a précisé Marciano Acuña.
    Le problème de l’accueil des exilés n’est pas nouveau. Chaque jour ou presque, des embarcations chargées de migrants accostent à Lanzarote et sur les îles canariennes (El Hierro, Grande Canaries, Tenerife...). Le système d’hébergement sature régulièrement avec des conséquences dramatiques sur la prise en charge des migrants, notamment les mineurs isolés.
    Fin octobre 2024, on dénombrait par exemple près de 6 000 jeunes migrants pris en charge dans l’archipel, pour une capacité de seulement 2 000 places réparties dans 81 centres d’accueil. Et les alternatives manquent. Par manque d’espace, « il est difficile d’agrandir les capacités » d’accueil, avait déjà constaté la Croix-Rouge espagnole, jointe par InfoMigrants en 2023. Depuis des années, les ONG locales dénoncent une faillite de l’État de droit, tandis que les autorités canariennes lancent des cris d’alarme. Elles supplient Madrid d’augmenter le nombre de transferts vers le continent espagnol - ce qui permettrait de répartir les migrants parmi les régions espagnoles et de désengorger l’archipel.
    Le gouvernement socialiste n’est pas sourd à ce signal d’alarme et souhaite réformer l’article 35 de la loi Immigration, qui acterait notamment l’accueil obligatoire des mineurs non accompagnés dans les différentes structures du pays (sur le continent), lorsqu’un territoire (comme les Canaries) dépasse 150 % de sa capacité d’accueil. Mais la réforme bloque, car l’exécutif et l’opposition ne parviennent pas à s’entendre. Pourtant, la situation est plus que jamais urgente. Cette saturation a des conséquences déplorable sur la population migrante : la détérioration des soins de santé, pourtant indispensables aux exilés après des jours passés dans l’océan Atlantique, sans eau ni nourriture en quantité suffisante. Pour rappel, le trajet jusqu’aux Canaries depuis les côtes ouest-africaines dure plusieurs jours, dans une embarcation à la merci des intempéries et des forts courants. La soif, la faim, les brûlures causées par le mélange d’eau de mer et de carburant rendent le périple cauchemardesque, pour ceux qui y survivent.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#routemigratoire#migrationirreguliere#atlantique#MNA#accueil#famille#sante#lanzarote

  • Îles Canaries : un convoi de 224 personnes dont 57 femmes, en provenance du Sénégal accoste à El Hierro
    https://www.dakaractu.com/Iles-Canaries-un-convoi-de-224-personnes-dont-57-femmes-en-provenance-du-

    Îles Canaries : un convoi de 224 personnes dont 57 femmes, en provenance du Sénégal accoste à El Hierro
    Les candidats à l’émigration clandestine poursuivent leur aventure vers les îles espagnoles. Ce samedi 28 décembre 2024, une pirogue de 224 personnes dont 57 femmes, garçons et 7 filles, en provenance du Sénégal, a débarqué sur l’île d’El Hierro, renseigne une source espagnole.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#canaries#elhierro#routemigratoire#migrationirreguliere#mineur#femme#sante#atlantique

  • Près de soixante-dix disparus dans le naufrage d’un bateau de migrants au large du Maroc, rapporte le gouvernement malien
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/12/26/pres-de-soixante-dix-disparus-dans-le-naufrage-d-un-bateau-de-migrants-au-la

    Près de soixante-dix disparus dans le naufrage d’un bateau de migrants au large du Maroc, rapporte le gouvernement malien
    Le Monde avec AFP
    « Les passagers de l’embarcation en direction de l’Espagne seraient au nombre de quatre-vingts personnes au départ » et « vingt-cinq jeunes Maliens sont malheureusement identifiés parmi les victimes », a déclaré le gouvernement malien dans un communiqué. Onze survivants ont été secourus parmi lesquels « on dénombre neuf Maliens », dit le communiqué.
    Pour aboutir à ce bilan, « le ministère a procédé aux recoupements d’informations auprès de différentes sources, notamment les ambassades du Mali en Mauritanie et au Maroc, les parents des victimes, les élus des localités d’origine et de certains rescapés », selon la même source.
    Plus de 10 400 migrants sont morts ou ont disparu en mer en tentant de rejoindre l’Espagne en 2024, année marquée par un afflux migratoire record dans l’archipel des Canaries, selon un rapport publié jeudi par l’ONG espagnole Caminando Fronteras. Ce chiffre équivaut à la mort de trente personnes par jour en moyenne, entre janvier et le 15 décembre de cette année, écrit dans un communiqué cette ONG, qui alerte les autorités maritimes concernant la présence de bateaux en détresse. « Cette année devient la plus meurtrière » depuis que l’organisation tient des registres.
    Le Mali, qui paie un lourd tribut dans ce nouveau drame de l’émigration, est plongé dans une grave crise sécuritaire et multidimensionnelle depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et djihadiste en 2012.

    #Covid-19#migrant#migration# maroc#mali#atlantique#canaries#mortalite#routemigratoire#migrationirreguliere#sante#mauritanie

  • Plus de 10 400 migrants sont morts ou ont disparu en 2024 en tentant de rejoindre l’Espagne
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/12/26/plus-de-10-400-migrants-sont-morts-ou-ont-disparu-en-2024-en-tentant-de-rejo

    Plus de 10 400 migrants sont morts ou ont disparu en 2024 en tentant de rejoindre l’Espagne
    Le Monde avec AFP
    En 2024, une année marquée par un afflux migratoire record dans l’archipel des Canaries, plus de 10 400 personnes sont mortes ou ont disparu en mer en tentant de rejoindre l’Espagne, soit 30 personnes par jour en moyenne entre janvier et le 15 décembre, selon un rapport de l’ONG espagnole Caminando Fronteras, publié jeudi 26 décembre.
    Le nombre de morts est 58 % supérieur à celui enregistré par l’ONG l’année dernière, qui recensait 6 618 migrants morts ou disparus sur les routes migratoires vers l’Espagne. Au total, 421 femmes et 1 538 enfants et adolescents sont morts, rapporte Caminando Fronteras, qui alerte les autorités maritimes concernant la présence de bateaux en détresse.
    « Ces chiffres mettent en évidence un profond échec des systèmes de sauvetage et de protection », a déclaré Helena Maleno, coordinatrice du rapport, dénonçant « une tragédie inadmissible ». Elle appelle « à ce que la priorité soit donnée à la protection du droit à la vie, que soient renforcées les opérations de recherche et de sauvetage, et à la garantie d’une justice pour les victimes et leurs familles ».
    Ces migrants morts ou disparus étaient originaires d’au moins 28 pays, majoritairement africains, mais venaient aussi d’Irak et du Pakistan. La grande majorité des victimes (9 757) ont été recensées lors de la traversée de l’océan Atlantique entre les côtes nord-ouest de l’Afrique et les îles Canaries, d’après les données de l’ONG. C’est précisément sur cette route que sept embarcations ont été secourues mercredi 25 décembre ont annoncé les sauveteurs en mer espagnols sur X.
    Le nombre de migrants entrés de façon irrégulière en Espagne via les îles Canaries a fortement augmenté ces derniers mois, jusqu’à dépasser à la fin de novembre le record annuel établi en 2023, selon le ministère de l’intérieur. D’après les données du ministère, 60 216 migrants ont ainsi accosté dans cet archipel espagnol entre janvier et la mi-décembre, contre 52 591 sur l’ensemble de l’année dernière, soit une hausse de 14,5 %.
    Ces arrivées massives ont poussé les autorités des Canaries à tirer la sonnette d’alarme, en se disant notamment incapables de gérer l’afflux de mineurs non accompagnés qu’elles doivent prendre en charge dans des centres d’accueil

    #Covid-19#migration#migrant#espagne#canaries#atlantique#mortalite#disparition#migrationirreguliere#afrique#sante#routemigratoire

  • L’#encyclopédie des migrants

    L’Encyclopédie des migrants est un projet d’expérimentation artistique à l’initiative de l’artiste #Paloma_Fernández_Sobrino, qui vise à réunir dans une encyclopédie 400 #témoignages d’#histoires_de_vie de personnes migrantes. Il s’agit d’un travail contributif qui part du quartier du #Blosne à #Rennes et qui rassemble un réseau de 8 villes de la façade #Atlantique de l’Europe, entre le #Finistère breton et #Gibraltar.

    https://encyclopedie-des-migrants.eu
    #migrations #film #documentaire #film_documentaire

    ping @reka

  • Émigration irrégulière : 150 personnes dont 3 enfants en provenance du Sénégal débarquent à El Hierro à bord d’une pirogue.
    https://www.dakaractu.com/Emigration-irreguliere-150-personnes-dont-3-enfants-en-provenance-du-Sene

    Émigration irrégulière : 150 personnes dont 3 enfants en provenance du Sénégal débarquent à El Hierro à bord d’une pirogue.
    Le Sénégal continue d’être le point de départ pour les candidats à l’émigration irrégulière. En effet, une énième pirogue en provenance du Sénégal vient d’être interceptée à El Hierro. Celle-ci avait à son bord 150 personnes, dont 25 femmes et 3 enfants…

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#canaries#espagne#routemigratoire#atlantique#migrationirreguliere#sante#mineur

  • Meltwater from Greenland and the Arctic is weakening ocean circulation, speeding up warming down south

    A vast network of ocean currents nicknamed the “great global ocean conveyor belt” is slowing down. That’s a problem because this vital system redistributes heat around the world, influencing both temperatures and rainfall.

    The Atlantic Meridional Overturning Circulation funnels heat northwards through the Atlantic Ocean and is crucial for controlling climate and marine ecosystems. It’s weaker now than at any other time in the past 1,000 years, and global warming could be to blame. But climate models have struggled to replicate the changes observed to date – until now.

    Our modelling suggests the recent weakening of the oceanic circulation can potentially be explained if meltwater from the Greenland ice sheet and Canadian glaciers is taken into account.

    Our results show the Atlantic overturning circulation is likely to become a third weaker than it was 70 years ago at 2°C of global warming. This would bring big changes to the climate and ecosystems, including faster warming in the southern hemisphere, harsher winters in Europe, and weakening of the northern hemisphere’s tropical monsoons. Our simulations also show such changes are likely to occur much sooner than others had suspected.

    https://www.youtube.com/watch?v=KTnhtQ2YtGo

    Changes in the Atlantic Meridional Overturning Circulation

    The Atlantic ocean circulation has been monitored continuously since 2004. But a longer-term view is necessary to assess potential changes and their causes.

    There are various ways to work out what was going before these measurements began. One technique is based on sediment analyses. These estimates suggest the Atlantic meridional circulation is the weakest it has been for the past millennium, and about 20% weaker since the middle of the 20th century.

    Evidence suggests the Earth has already warmed 1.5ºC since the industrial revolution.

    The rate of warming has been nearly four times faster over the Arctic in recent decades.
    Meltwater weakens oceanic circulation patterns

    High temperatures are melting Arctic sea ice, glaciers and the Greenland ice sheet.

    Since 2002, Greenland lost 5,900 billion tonnes (gigatonnes) of ice. To put that into perspective, imagine if the whole state of New South Wales was covered in ice 8 metres thick.

    This fresh meltwater flowing into the subarctic ocean is lighter than salty seawater. So less water descends to the ocean depths. This reduces the southward flow of deep and cold waters from the Atlantic. It also weakens the Gulf Stream, which is the main pathway of the northward return flow of warm waters at the surface.

    The Gulf Stream is what gives Britain mild winters compared to other places at the same distance from the north pole such as Saint-Pierre and Miquelon in Canada.

    Our new research shows meltwater from the Greenland ice sheet and Arctic glaciers in Canada is the missing piece in the climate puzzle.

    When we factor this into simulations, using an Earth system model and a high-resolution ocean model, slowing of the oceanic circulation reflects reality.

    Our research confirms the Atlantic overturning circulation has been slowing down since the middle of the 20th century. It also offers a glimpse of the future.

    Connectivity in the Atlantic Ocean

    Our new research also shows the North and South Atlantic oceans are more connected than previously thought.

    The weakening of the overturning circulation over the past few decades has obscured the warming effect in the North Atlantic, leading to what’s been termed a “warming hole”.

    When oceanic circulation is strong, there is a large transfer of heat to the North Atlantic. But weakening of the oceanic circulation means the surface of the ocean south of Greenland has warmed much less than the rest.

    Reduced heat and salt transfer to the North Atlantic has meant more heat and salt accumulated in the South Atlantic. As a result, the temperature and salinity in the South Atlantic increased faster.

    Our simulations show changes in the far North Atlantic are felt in the South Atlantic Ocean in less than two decades. This provides new observational evidence of the past century slow-down of the Atlantic overturning circulation.

    What does the future hold?

    The latest climate projections suggest the Atlantic overturning circulation will weaken by about 30% by 2060. But these estimates do not take into account the meltwater that runs into the subarctic ocean.

    The Greenland ice sheet will continue melting over the coming century, possibly raising global sea level by about 10 cm. If this additional meltwater is included in climate projections, the overturning circulation will weaken faster. It could be 30% weaker by 2040. That’s 20 years earlier than initially projected.

    Such a rapid decrease in the overturning circulation over coming decades will disrupt climate and ecosystems. Expect harsher winters in Europe, and drier conditions in the northern tropics. The southern hemisphere, including Australia and southern South America, may face warmer and wetter summers.

    Our climate has changed dramatically over the past 20 years. More rapid melting of the ice sheets will accelerate further disruption of the climate system.

    This means we have even less time to stabilise the climate. So it is imperative that humanity acts to reduce emissions as fast as possible.

    https://theconversation.com/meltwater-from-greenland-and-the-arctic-is-weakening-ocean-circulat

    #océan #Circulation_thermohaline #circulation_océanique_profonde #Circulation_méridienne_de_retournement_Atlantique (#AMOC) #Atlantique #climat #changement_climatique #glace #fonte_des_glaces #Gulf_Stream

  • Djiffer : la Marine nationale intercepte une pirogue de 119 candidats à l’émigration irrégulière
    https://www.dakaractu.com/Djiffer-la-Marine-nationale-intercepte-une-pirogue-de-119-candidats-a-l-e

    Djiffer : la Marine nationale intercepte une pirogue de 119 candidats à l’émigration irrégulière
    Les jeunes Sénégalais ne se découragent pas de rallier les îles Canaries par tous les moyens. En effet, le patrouilleur de haute mer NIANI a intercepté au large de Djiffere, ce lundi 18 novembre 2024, une pirogue transportant 119 candidats à l’émigration irrégulière, annonce la Marine Nationale.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#emigration#migrationirreguliere#djiffer#marinenationale#sante#routemigratoire#atlantique

  • Kataba 1/Kafountine : la gendarmerie déjoue le départ des candidats à l’immigration
    https://www.dakaractu.com/Kataba-1-Kafountine-la-gendarmerie-dejoue-le-depart-des-candidats-a-l-imm

    Kataba 1/Kafountine : la gendarmerie déjoue le départ des candidats à l’immigration
    Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) accentuent leurs actions dans la lutte contre l’émigration irrégulière. En effet, le 04 novembre dernier, vers les coups de 12 heures, les éléments de l’adjudant Ngom de la brigade de gendarmerie de Kafountine ont déjoué un départ vers les Îles Canaries. Selon nos sources, ces hommes en bleu ont saisis plus de 2000 litres de carburants, les faits ont eu lieu à Niafran, village situé dans l’arrondissement de Kataba 1 dans le département de Bignona. « Les candidats, ayant été informés de la venue des pandores, ont pris la fuite, laissant derrière eux leur approvisionnement », ajoute la même source.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#atlantique#kafoutine#bignona#kataba#routemigratoire#migrationirreguliere#sante#niafran

  • La pirogue disparue depuis 10 jours a débarqué en Mauritanie, 28 morts - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60950/la-pirogue-disparue-depuis-10-jours-a-debarque-en-mauritanie-28-morts

    La pirogue disparue depuis 10 jours a débarqué en Mauritanie, 28 morts
    Par La rédaction Publié le : 01/11/2024
    L’embarcation en détresse disparue des radars depuis le 21 octobre a finalement débarqué hier soir à Nouakchott, en Mauritanie. Deux cadavres gisaient parmi les 122 rescapés, sur 150 passagers au départ. Les autres corps ont été abandonnés en mer. Les ONG qui avaient donné l’alerte dénoncent la « non-assistance » des autorités prévenues.
    Cela faisait dix jours qu’elle avait disparu. La pirogue et ses 150 passagers partie le 21 octobre de Niodor, dans le sud du Sénégal, est arrivée hier à Nouakchott. Les autorités mauritaniennes ont confirmé à l’agence de presse espagnole EFE l’arrivée de l’embarcation sur leurs côtes.D’après la plateforme d’aide aux migrants en mer Alarm Phone, qui avait donné l’alerte, sur les 122 personnes débarquées hier en Mauritanie, 37 ont été hospitalisées dans un état critique. Deux corps ont été retrouvés dans la pirogue à son arrivée en Mauritanie, les 26 autres ont été jetés par-dessus bord par les passagers lors de la traversée, précise EFE.
    Cette annonce met fin à une longue détresse de dix jours pour les migrants. Car tout juste cinq jours après son départ des côtes sénégalaises, la pirogue est tombée en panne. Les migrants préviennent alors Alarme Phone et l’ONG espagnole Caminando Fronteras. Dans la foulée, alerte est donnée au MRCC (centre de sauvetage et de coordination) espagnol, qui localise le bateau. Mais il transmet la responsabilité du sauvetage aux forces marocaines car l’embarcation se trouverait dans leurs eaux, à environ 150 kilomètres à l’est de Guerguerat (sud du Maroc) et de Nouadhibou (Mauritanie).
    Puis Rabat se défausse à son tour du sauvetage, et le renvoie aux autorités mauritaniennes, qui estime que le canot se trouve dans la SAR zone sénégalaise. Hier, plus aucune organisation n’était en contact avec ces 150 migrants. Jusqu’à son arrivée à Nouakchott.
    « Cette catastrophe s’est produite alors que les autorités avaient été alertées depuis plusieurs jours. Elles ont refusé d’assumer leur responsabilité, déplore Alarme Phone sur X. Nous ne pouvons qu’exprimer la colère et la tristesse que nous ressentons face aux conséquences de cette non-assistance ». D’après EFE, certains navires marchands ont par ailleurs distribué de l’eau et de la nourriture aux passagers de la pirogue, en plein océan, sans toutefois les secourir.
    Les passages par la route des Canaries sont en nette augmentation cette année. Entre le 1er janvier et le 15 octobre 2024, 32 800 personnes au total ont débarqué dans l’archipel, soit 39,7% de plus qu’à la même période l’année dernière.
    Cette route en pleine océan Atlantique, longue de plus de 1 000 km pour les embarcations parties du Sénégal et de Mauritanie, est très dangereuse. Les naufrages y sont nombreux. Le 28 septembre, au moins 50 migrants ont disparu et neuf sont morts après que leur pirogue a chaviré à quelques kilomètres de l’île d’El Hierro. Les naufragés, partis de Nouadhibou en Mauritanie, « étaient sans nourriture et sans eau depuis deux jours », a expliqué à la presse Anselmo Pestana, délégué du gouvernement aux îles Canaries.
    D’après l’association Caminando Fronteras, plus de 4 800 exilés ont péri dans l’Atlantique, soit un décès toutes les 45 minutes, entre janvier et mai 2024. Certaines pirogues dérivent aussi très loin des côtes africaines. Début août, un bateau avec 14 corps en « état de décomposition avancée » avait été découvert près des rives de la République dominicaine, dans la mer des Caraïbes. Selon les premiers éléments retrouvés à bord, dont des documents d’identité mauritaniens et sénégalais, la pirogue avait pris la route des Canaries avant de dériver de l’autre côté de l’Atlantique.
    Certaines embarcations ne sont, elles, jamais retrouvées. D’après Caminando Fronteras, 244 navires ont complètement disparu sur la route des Canaries entre 2018 et 2022.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#senegal#mauritanie#mortalite#sante#routemigratoire#migrationirreguliere#atlantique

  • Suisse : face à la baisse des arrivées de demandeurs d’asile, les autorités ferment neuf centres d’accueil - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60735/suisse--face-a-la-baisse-des-arrivees-de-demandeurs-dasile-les-autorit

    Suisse : face à la baisse des arrivées de demandeurs d’asile, les autorités ferment neuf centres d’accueil
    Par La rédaction Publié le : 23/10/2024
    Les autorités suisses ont annoncé mardi la fermeture de neuf centres d’accueil temporaire pour demandeurs d’asile, soit la suppression de 1 735 places d’hébergement. Le secrétariat d’État aux migrations justifie cette décision par une baisse du nombre des demandes d’asile déposées ces deux derniers mois en Suisse.
    Alors que certains pays – comme l’Espagne - voient leurs centres pour migrants saturés depuis des mois, la Suisse, elle, enregistre un taux d’occupation de ses structures de seulement 51%. Ce constat a poussé le gouvernement à prendre la décision de fermer neuf « centres fédéraux temporaires pour requérants d’asile » (CFA).
    Ainsi, 1 735 places d’hébergement vont être supprimées, a précisé le secrétariat d’État aux migrations dans un communiqué publié mardi 22 octobre. Avec ces fermetures, le réseau d’accueil comptera au total 7 000 places au 1er mars 2025.
    Cette décision s’explique par une baisse du nombre des demandes d’asile déposées ces deux derniers mois, alors que les périodes estivales sont généralement propices aux arrivées de migrants. « La hausse du nombre de demandes constatée les années précédentes en été et en automne n’a, à ce jour, pas eu lieu », signale le secrétariat d’État aux Migrations. La Suisse observe il est vrai une diminution de 23% des dossiers déposés en août et de 40% en septembre.
    Mais si le flux de migrants tend de nouveau à augmenter, les autorités assurent qu’elles reverront à la hausse leurs « capacités d’hébergement ». « Le secrétariat d’État aux Migrations suit en permanence l’évolution de la situation », insiste le communiqué.
    Cette fermeture devrait entraîner d’importantes économies pour l’État. Pour l’heure, difficile de connaitre le chiffre exact mais le gouvernement s’attend « à un montant en dizaines de millions » de Francs suisses (soit des dizaines de millions d’euros).
    Depuis le début de l’année, la Suisse recense une baisse des arrivées de migrants. Au premier semestre 2024, 12 500 personnes avaient été appréhendées par les douanes et forces de l’ordre dans les zones frontalières suisses, contre près de 18 000 à la même période de l’année dernière. Sur l’ensemble de l’année 2023, tout comme en 2022, les autorités avaient enregistré plus de 50 000 passages irréguliers chaque année, avec des entrées effectuées principalement par les frontières sud et est.
    Comment expliquer cette baisse en 2024 ? « D’abord, les débarquements dans le sud de l’Italie (frontalière avec la Suisse) ont fortement diminué », expliquait cet été Reto Kormann, porte-parole du secrétariat d’État aux Migrations au micro de la RTS. Les deux pays étant voisins, leurs flux migratoires sont corrélés. Depuis le début de l’année, plus de 40 000 exilés sont arrivés en Italie, soit trois fois moins qu’en 2023 au même moment.
    Les exilés privilégient de plus en plus le passage par l’Atlantique pour entrer sur le sol européen, avec la route maritime des Canaries. Pour rappel, depuis janvier, plus de 30 000 exilés ont débarqué dans l’archipel espagnol, soit une hausse de 105 % par rapport à la même période de l’année dernière, selon les données du ministère espagnol de l’Intérieur."L’autre raison, c’est un changement d’itinéraire dans les Balkans occidentaux", indiquait encore le porte-parole du secrétariat d’État aux Migrations. Les pays de transit sur la route des Balkans ont en effet durci leurs frontières, les migrants ont dû s’adapter en cherchant d’autres routes, plus éloignées de la Suisse. Fin 2022, la Hongrie, l’Autriche et la Serbie ont en effet signé un plan de coopération entre leurs forces de l’ordre dans le but de diminuer le nombre d’arrivées dans leurs pays respectifs, mais aussi de soutenir la Serbie dans les expulsions de migrants vers leur pays d’originz

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  • Migration irrégulière vers les Canaries : une pirogue du Sénégal avec 231 personnes, dont 58 mineurs, un record historique pour l’île de Gran Canaria
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    Migration irrégulière vers les Canaries : une pirogue du Sénégal avec 231 personnes, dont 58 mineurs, un record historique pour l’île de Gran Canaria
    DakarActu annonçait hier soir l’arrivée sur l’île de Gran Canaria d’une pirogue de migrants en provenance du Sénégal avec à bord 231 personnes. Selon les médias de la Grande Canarie, ceci est un record historique sur cette île. « Gran Canaria reçoit la plus grande pirogue de son histoire, avec 231 personnes, dont 58 mineurs, 13 femmes », informent les médias locaux qui précisent que l’île d’El Hierro avait déjà reçu des embarcations avec plus de 250 voire 330 personnes à bord. Ces candidats à l’émigration irrégulière seraient originaires du Sénégal, de la Gambie, du Mali et de la Guinée. Certains qui seraient mal en point, car ayant fait onze jours de voyage, ont été transférés à l’hôpital par les services d’urgence pour les premiers soins.
    La Salvamento Maritimo a été alertée ce dimanche 20 octobre dans l’après-midi de la présence d’une pirogue de migrants qui naviguait près de la côte à 5,5 kilomètres du port d’Arguineguin. Rappelons que depuis le discours du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, le 11 septembre 2024 à Mbour, appelant à lutter contre l’émigration irrégulière vers l’Espagne et dénoncer les départs, « Opération Yollé », les pirogues ne cessent de débarquer sur les différentes îles de l’archipel espagnol des Canaries. À ce jour, lundi 21 octobre 2024, plus de 10 départs depuis le Sénégal ont été dénombrés avec environ 1 466 personnes à bord.

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  • En partance pour les Îles Canaries, un zodiac venant de Tan Tan (Maroc) chavire avec 62 personnes à bord.
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    En partance pour les Îles Canaries, un zodiac venant de Tan Tan (Maroc) chavire avec 62 personnes à bord.
    En partance pour les Îles Canaries, un zodiac venant de Tan Tan (Maroc) chavire avec 62 personnes à bord.
    L’immigration irrégulière vers l’archipel des Iles Canaries se poursuit avec ses lots de victimes. Selon les informations de DakarActu venant d’une source espagnole, un zodiac qui a quitté la région de Tan Tan au Maroc s’est chaviré avec 62 personnes à bord. Pour l’instant, 38 survivants sont enregistrés, parmi eux 10 femmes qui sont secourues et envoyées à Tarfaya (ville marocaine). Vingt-quatre (24) personnes sont portées disparues, dont 7 femmes et une fillette. Nous y reviendrons…

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  • Naufrage d’une pirogue mauritanienne au large d’El Hierro : 84 migrants à bord, 27 survivants et plus d’une quarantaine de disparus
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    Naufrage d’une pirogue mauritanienne au large d’El Hierro : 84 migrants à bord, 27 survivants et plus d’une quarantaine de disparus
    Un drame maritime s’est déroulé à 6 kilomètres au large de l’île espagnole d’El Hierro. Selon les informations de DakarActu, un convoi de 84 personnes qui avait quitté la Mauritanie pour les Îles Canaries a chaviré au large de l’île d’El Hierro dans la nuit du vendredi au samedi 28 septembre 2024 vers 3 heures du matin. La Salvamento Marítimo renseigne que l’accident a eu lieu lors d’une opération de sauvetage, lorsque les migrants occupants de la pirogue se sont levés et se sont concentrés sur l’un des côtés, tous ensemble. D’après une source espagnole, vingt-sept (27) survivants et six (9) corps sont pour le moment récupérés. Une quarantaine de migrants sont portés disparus. Cet accident serait l’un des plus tragiques sur l’île depuis plus de 30 ans d’arrivée de bateaux. Toutefois, les recherches se poursuivent du côté de la Marine espagnole.

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  • Drame migratoire au large de Dakar : l’incinération des squelettes et cadavres décomposés n’est pas exclue, (…) des bracelets Pastef retrouvés sur des cadavres…
    https://www.dakaractu.com/Drame-migratoire-au-large-de-Dakar-l-incineration-des-squelettes-et-cadav

    Drame migratoire au large de Dakar : l’incinération des squelettes et cadavres décomposés n’est pas exclue, (…) des bracelets Pastef retrouvés sur des cadavres…
    La pirogue retrouvée ce dimanche soir à 70 km au large des côtes dakaroises, qui avait quitté Mbour il y a environ plus d’un mois, continue de livrer son lot de désolation. En dehors des 30 corps difficilement identifiables et des squelettes qui ont été retrouvés par la Marine et les éléments des sapeurs-pompiers, d’autres découvertes ont été faites. En effet, l’identification du reste des corps est quasiment impossible, car en état de décomposition très avancée en sus d’une odeur nauséabonde. Il est impossible de les sortir du bateau, de les jeter en mer, encore moins de les laisser à bord de la pirogue à la merci des oiseaux migrateurs. Selon les informations de DakarActu, la procédure dans ce cas permettait aux éléments des sapeurs-pompiers de mettre de l’essence sur la pirogue et de l’incinérer. Sauf qu’il faudra que le Président de la République l’ordonne. En effet, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, actuellement hors du pays, est au courant de la situation, mais aucune décision ne pourrait être prise sans son accord. En plus, signataire de la Convention internationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS), le Sénégal doit alors se conformer à cette Charte.
    Toujours, selon nos informations, aucune pièce ou indice n’a permis d’identifier les cadavres restants. En revanche, nous apprend-on, certains portaient des habits de « Baye Fall » et trois autres ont mis des bracelets de Pastef. Ce qui laisse penser qu’ils seraient des militants ou sympathisants du Parti au pouvoir. À noter que, d’après nos sources, c’est cette pirogue qui a été portée disparue depuis le mois d’août avec plus de 150 personnes à bord, à destination de l’archipel des îles Canaries.

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  • Chavirement d’une Pirogue à Mbour : le bilan macabre provisoire fait état de 35 corps ce mardi à 20h GMT (Sapeurs)
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    Chavirement d’une Pirogue à Mbour : le bilan macabre provisoire fait état de 35 corps ce mardi à 20h GMT (Sapeurs)
    Le décompte macabre se poursuit toujours après le drame maritime de dimanche dernier, lié à l’immigration irrégulière. Selon des informations de Dakaractu confirmées par les unités des sapeurs pompiers de Mbour, 35 corps sans vie sont pour le moment enregistrés (9 hier et 26 ce mardi) officiellement. Pour le moment, le même dispositif est maintenu. Mais les recherches sont, à cette heure, suspendues . Elles reprendront demain, nous apprend-on.

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