Un travail sur le hors champs de toute beauté
Au revoir les enfants, Louis Malle, 1987
Je ne sais pas si c’est un hasard ou si c’est pareil pour tous ceux qui sont nés autour des années 80, mais étant gosse, je n’en pouvais plus des films sur France 2 avec des enfants juifs qu’on déporte. Des enfants dans les arbres, des enfants sur la colline, au revoir les enfants, sauver les enfants, les enfants dans mon slip,... J’ai du tous me les taper. Ainsi plus tard je n’ai plus jamais voulu revoir un film avec des enfants juifs qu’il faut cacher. En plus il ne fait jamais beau dehors pendant ces films là. Bien sûr la plupart de ces films là étaient des téléfilms mais bon j’étais jeune.
Et puis un prof m’avait conseillé ce film là pour un travail que j’avais à faire sur les représentations de l’occupation. J’avais eu une super note. Et puis je l’ai revu hier soir.
Et je n’aime pas les critiques de films qui disent : « émouvant et sensible » j’ai envie de leur répondre que je premier rambo aussi est émouvant et sensible. Bref là c’est bien le cas, avec en plus du vrai cinéma.
L’ami Louis nous raconte un souvenir d’enfance. Et c’est très juste et très délicat. Et ce n’est que des petites touches, des micros indices qui nous racontent ce qu’il se passe. L’occupation, le marché noir, la milice, la découverte de l’amitié, la découverte du désir, les enfants juifs recherchés. Mais dans le champ il n’y a rien, que des gosses qui s’ennuient dans un internat d’ancien régime et boudiou, Louis Malle arrive vraiment à nous faire voir comment lui, enfant, avaient pu saisir les évènements.
▻https://www.youtube.com/watch?v=FRg9E54lMgc
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