• Un exemple à généraliser :

    Les vendeuses d’#Inditex (#Zara) […] viennent d’obtenir une #augmentation_de_salaire de 20 % en moyenne (jusqu’à 40 % parfois), à l’issue de plusieurs semaines d’un mouvement de #grèves et de mobilisation inédit dans un groupe plutôt connu pour sa tranquillité sociale. […]

    C’est une victoire de celles qu’au sein du #groupe_Inditex, on appelle souvent, avec une sorte de #paternalisme affectueux, « #Las_niñas », les gamines. Une terme qui désigne les vendeuses comme d’éternelles mineures, la dernière roue du carrosse Inditex, le groupe espagnol qui avait été lancé dans les années 1960 par #Amancio_Ortega - un autodidacte visionnaire devenu aujourd’hui l’un des hommes les plus riches du monde.

    Le mouvement de protestation qui avait démarré en #Galice, la région d’origine d’Inditex, à la pointe ouest de l’#Espagne, a donc remporté la manche. Il avait été fortement poussé par le syndicat local #CIG, qui pointait à la fois les salaires et la précarité des contrats parmi le personnel de magasin, très largement féminin et moins bien considéré au sein du groupe que les collègues de secteurs plus masculinisés.

    (Les Échos)

    #prêt-à-porter #lutte_de_classe

    • Zara : une mobilisation victorieuse http://www.lutte-ouvriere.org/breves/zara-une-mobilisation-victorieuse-499803.html

      En Espagne, la direction d’Inditex a accordé des augmentations de salaire de l’ordre de 20 % en moyenne selon les régions. Inditex est le géant du prêt-à-porter qui possède Zara, entre autres marques. Le groupe emploie plus de 165 000 travailleurs dans le monde dont 46 000 en Espagne.

      Les travailleuses, en majorité des vendeuses, se mobilisaient depuis des mois, multipliant les journées de grèves et les manifestations devant les magasins. Leurs salaires sont particulièrement bas. Beaucoup de vendeuses gagnent moins de 1 400 € par mois et la hausse des prix, officiellement à plus 8 % sur l’année, a fait dégringoler leur niveau de vie. Cette lutte des travailleuses de Zara est un exemple à suivre !

  • Salaires : les grandes institutions du capitalisme à l’offensive.

    Sous prétexte de faire redescendre l’#inflation — une bataille dans laquelle selon Les Échos, elles « ont jeté toutes leurs forces » —, les #banques_centrales veulent « absolument éviter que ne se déclenche le cercle vicieux prix-#salaires ».

    Tout faire, autrement dit, pour que, face à la baisse du pouvoir d’achat, les entreprises continuent de pressurer leurs salariés et, à tout prix, évitent d’augmenter « massivement leurs salariés ».

    Problème : les employés des banques centrales elles-mêmes, bien placés pour comprendre les effets de l’inflation galopante sur leur pouvoir d’achat, veulent des augmentations de salaire.

    Les dirigeants des instituts monétaires se retrouvent donc face à un insoluble dilemme. Ils peuvent difficilement accorder à leurs équipes les hausses de salaires qu’ils exhortent les autres acteurs à éviter. Un « faites ce que je dis, pas ce que je fais » qui mettrait à mal une crédibilité déjà fragilisée par l’incontrôlable flambée des prix.

    Les Échos sont donc un peu inquiets. Et de rappeler :

    La seule #grève qu’ait connue la #BCE - en juin 2009 - avait duré une heure et demie. Quelque 200 #manifestants avaient frappé sur des tambours et interpellé #Jean-Claude_Trichet, alors président de l’institution, sur sa politique salariale. 8 ans plus tard, une grève de 4 jours avait mobilisé les employés de la Banque d’Angleterre pour la première fois depuis 50 ans. Il n’y a que la Banque du Brésil qui ait connu un conflit dur - trois mois de débrayage fin 2022 - sans pour autant que les salariés n’obtiennent gain de cause.

    Pendant ce temps-là :

    Selon Bloomberg, le salaire du président de la #Fed, #Jerome_Powell, devrait progresser de 4,1 % à 235.600 dollars. Même hausse pour #Christine_Lagarde (#FMI), qui verra ses émoluments passer à 445.000 euros.

    #capitalisme #profit #parasitisme #augmentation_de_salaire